Cahiers Automatique
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2ième année
PC, MP
Étude des systèmes linéaires
continus, analyse temporelle et
fréquentielle et asservissement
avec un régulateur PID
Rahma Boucetta
Maitre-assistant
Génie Électrique
1
2. Propriétés
2.1 Linéarité
Un système S actionné séparément par deux entrées u1(t) et u2(t) réagit
respectivement avec deux sorties y1(t) et y2(t) équivalentes. Le système S est linéaire
si sa sortie égale 𝛼𝛼𝑦𝑦1 (𝑡𝑡) + 𝛽𝛽𝑦𝑦2 (𝑡𝑡) pour une entrée égale 𝛼𝛼𝑢𝑢1 (𝑡𝑡) + 𝛽𝛽𝑢𝑢2 (𝑡𝑡) avec α
et β deux réels quelconques.
u1(t) S y1(t)
αu1(t)+βu2(t) S αy1(t)+βy2(t)
u2(t) S y2(t)
2.2 Continuité
Un signal s fonction du temps est dit continu sur un intervalle I si et seulement si
ce signal possède une valeur à chaque instant t de I (pour tout t∈I, s existe).
2
2.4 Causalité (cause/effet)
Un signal continu s est dit causal si s(t)=0 pour t<0. Un système S d’entrée u(t) et
de sortie y(t) est dit causal si pour t<0, u(t)=0 y(t)=0 (la réponse du système ne
précède pas l’entrée appliquée).
2.5 Conclusion
En conséquence, un système linéaire continu invariant dans le temps est décrit par
une équation différentielle linéaire à cœfficients constants de la forme suivante :
𝑑𝑑 𝑛𝑛 𝑦𝑦(𝑡𝑡) 𝑑𝑑 𝑛𝑛−1 𝑦𝑦(𝑡𝑡) 𝑑𝑑𝑑𝑑(𝑡𝑡)
𝑎𝑎𝑛𝑛 +𝑎𝑎𝑛𝑛−1 + ⋯ + 𝑎𝑎1 + 𝑎𝑎0 𝑦𝑦(𝑡𝑡)
𝑑𝑑𝑑𝑑 𝑛𝑛 𝑑𝑑𝑑𝑑 𝑛𝑛−1 𝑑𝑑𝑑𝑑
𝑑𝑑 𝑚𝑚 𝑢𝑢(𝑡𝑡) 𝑑𝑑𝑑𝑑(𝑡𝑡)
= 𝑏𝑏𝑚𝑚 + ⋯ + 𝑏𝑏1 + 𝑏𝑏0 𝑢𝑢(𝑡𝑡)
𝑑𝑑𝑑𝑑 𝑚𝑚 𝑑𝑑𝑑𝑑
Les coefficients ai et bj sont des réels constants, m et n sont deux entiers positifs, n
est défini comme étant l’ordre du système.
Exemples :
𝑑𝑑 3 𝑦𝑦(𝑡𝑡) 𝑑𝑑 2 𝑦𝑦(𝑡𝑡) 𝑑𝑑𝑑𝑑(𝑡𝑡) 𝑑𝑑 3 𝑢𝑢(𝑡𝑡)
+2 +3 + 4𝑦𝑦(𝑡𝑡) = 5 + 7𝑢𝑢(𝑡𝑡)
𝑑𝑑𝑑𝑑 3 𝑑𝑑𝑑𝑑 2 𝑑𝑑𝑑𝑑 𝑑𝑑𝑑𝑑 3
𝑑𝑑𝑑𝑑(𝑡𝑡)
+ 0.1𝑠𝑠(𝑡𝑡) = 5𝑒𝑒(𝑡𝑡)
𝑑𝑑𝑑𝑑
𝑑𝑑 2 𝑥𝑥(𝑡𝑡) 𝑑𝑑𝑑𝑑(𝑡𝑡)
4 + 3 + 2𝑥𝑥(𝑡𝑡) = 10𝐹𝐹(𝑡𝑡)
𝑑𝑑𝑑𝑑 2 𝑑𝑑𝑑𝑑
3
3. Entrées canoniques et sorties équivalents
3.1 Impulsion de Dirac
L’entrée appliquée au système peut être une impulsion de Dirac, notée δ(t), et
prend une valeur infinie en 0, et la valeur zéro partout ailleurs.
∞ 𝑠𝑠𝑠𝑠 𝑡𝑡 = 0𝑠𝑠
𝛿𝛿(𝑡𝑡) = �
0 𝑠𝑠𝑠𝑠 𝑡𝑡 ≠ 0𝑠𝑠
4
4 Transformée de Laplace
4.1 Définition
La Transformée de Laplace (TL) d’un signal continu f(t), permettant de passer du
domaine temporel à celui de Laplace, est définie par :
+∞
𝐹𝐹(𝑝𝑝) = 𝑇𝑇𝑇𝑇[𝑓𝑓(𝑡𝑡)] = � 𝑓𝑓(𝑡𝑡)𝑒𝑒 −𝑝𝑝𝑝𝑝 𝑑𝑑𝑑𝑑
0
où 𝑡𝑡 ∈ ℝ+∗ et 𝑝𝑝 ∈ ℂ.
4.2 Propriétés
Propriété Temporel Laplace
Linéarité a. f (t ) + b.g (t ) a.F ( p ) + b.G ( p )
a et b deux réels
Dérivée d’ordre 1 df (t ) p.F ( p ) − f (0)
f (t ) =
dt
f (0) condition initiale
Dérivée d’ordre n d n f (t ) p n F ( p ) − p n −1 f (0) − ... − f ( n −1) (0)
f ( n ) (t ) =
dt n
Intégrale
∫ f (t )dt F ( p)
p
Retard temps f (t − a ) e − ap F ( p )
Retard Laplace e at f (t ) F ( p − a)
5
Application Soit un circuit RC série ayant les équations différentielles suivantes :
=
e(t ) ur (t ) + s (t )
ur (t ) = Ri (t )
1
C∫
s (t ) = i (t )dt
6
4. Fonction de transfert
4.1 Définition
Un système linéaire d’entrée u(t) et de sortie y(t) est régi par une équation
différentielle à coefficients constants de la forme suivante :
𝑑𝑑 𝑛𝑛 𝑦𝑦(𝑡𝑡) 𝑑𝑑 𝑛𝑛−1 𝑦𝑦(𝑡𝑡) 𝑑𝑑𝑑𝑑(𝑡𝑡)
𝑎𝑎𝑛𝑛 +𝑎𝑎 𝑛𝑛−1 + ⋯ + 𝑎𝑎1 + 𝑎𝑎0 𝑦𝑦(𝑡𝑡)
𝑑𝑑𝑑𝑑 𝑛𝑛 𝑑𝑑𝑑𝑑 𝑛𝑛−1 𝑑𝑑𝑑𝑑
𝑑𝑑 𝑚𝑚 𝑢𝑢(𝑡𝑡) 𝑑𝑑𝑑𝑑(𝑡𝑡)
= 𝑏𝑏𝑚𝑚 + ⋯ + 𝑏𝑏1 + 𝑏𝑏0 𝑢𝑢(𝑡𝑡)
𝑑𝑑𝑑𝑑 𝑚𝑚 𝑑𝑑𝑑𝑑
L’application de la Transformée de Laplace, en utilisant les propriétés de la
linéarité et de la dérivation, permet d’obtenir :
Y ( p )[an p n + ... + a=
1 p + a0 ] U ( p )[bm p m + ... + b1 p + b0 ]
On note :
D( p=) an p n + ... + a1 p + a0
N ( p=
) bm p m + ... + b1 p + b0
Donc, la sortie du système s’exprime par :
N ( p)
=
Y ( p) = U ( p ) H ( p )U ( p )
D( p)
où H(p) est appelée fonction de transfert ou transmittance du système.
Par conséquent, la fonction de transfert d’un système est le rapport des
Y ( p)
transformées de Laplace de sa sortie sur son entrée : H ( p) = .
U ( p)
4.2 Propriétés
Soit un système de fonction de transfert H(p) qui s’écrit :
bm p m + ... + b1 p + b0 bm ( p − z1 ) ... ( p − zm )
=H ( p) = .
an p n + ... + a1 p + a0 an ( p − p1 ) ... ( p − pn )
Les zj (j=1 … m) sont les racines du polynôme du numérateur N(p) appelés
zéros de la fonction de transfert.
Les pi (i=1… n) sont les racines du polynôme du dénominateur D(p) appelés
pôles de la fonction de transfert.
Un zéro nul (z=0) présente un dérivateur.
Un pôle nul (p=0) présente un intégrateur.
L’entier n est l’ordre du système.
D’une façon plus générale, la fonction de transfert peut s’écrire ainsi :
b0 + b1 p + ... + bm p m K s 1 + β1 p + ... + β m p m
=H ( p) = .
ac p c + ac +1 p c +1 + ... + an p n p c 1 + α1 p + ... + α n −c p n −c
7
avec :
L’entier c est la classe du système qui correspond à la puissance la plus faible
dans le dénominateur.
b0
Ks est le gain statique égal K s = .
ac
Règle de stabilité : Un système n’est stable que si la partie réelle de tous les pôles
de sa fonction de transfert est négative.
Application
Déterminer pour les fonctions de transfert suivantes, l’ordre, la classe, le gain
statique et la stabilité.
2 10
H1 ( p ) = H 2 ( p) =
p + 2 p +1
2
p + 10
3p + 4 0.1 p + 0.25
H 3 ( p) = H 4 ( p) =
3p + 5p + 2
2
0.5 p + 0.75
5. Analyse temporelle
5.1 Système de 1ier ordre
5.1.1 Fonction de transfert
Un système linéaire continu invariant de premier ordre est décrit par une équation
différentielle d’ordre 1 à coefficients constants liant sa sortie y(t) à son entrée u(t) :
dy (t )
τ + y (t ) =
Ku (t )
dt
avec K ∈ * est le gain statique, et τ ∈ *+ est la constante de temps exprimée en
secondes (s).
8
L’application de la TL permet de trouver la forme canonique de la fonction de
transfert :
Y ( p) K
H=
( p) =
U ( p) 1 + τ p
5.1.2 Réponse indicielle
La réponse indicielle est la sortie du système pour une entrée échelon unitaire :
TL 1
u (t ) = 1 U ( p) =
p
K
Or
= Y ( p) H ( =
p )U ( p ) =
K 1 τ .
1+τ p p p( p + 1 )
τ
La TL inverse appliquée à la décomposition en éléments simples de Y(p) permet
de déterminer l’évolution temporelle y(t) :
−t
y=
(t ) K (1 − e τ
)
Si l’entrée est un échelon d’amplitude U0 alors :
−t
=
y (t ) KU 0 (1 − e τ
)
y (∞ )
Le gain statique égal K = .
U0
La constante de temps τ correspond à y (τ ) = 0.632 KU 0 .
(1 − e −1 ) KU 0 =
Le temps de réponse à ±5% est défini comme étant le temps mis par le système
pour que sa réponse atteigne 95% de sa valeur finale y(∞).
tr
−
Pour un système d’ordre 1 : 0.95 y=
(∞) KU 0 (1 − e τ
) tr 3τ .
9
2. Calculer ω (0+ ) et ω (+∞) pour une entrée échelon unitaire.
3. Trouver la réponse indicielle ω (t ) et tracer son allure. Déduire le temps de
réponse tr (±5%) .
Application 2 :
10
5.2 Système de second ordre
5.2.1 Fonction de transfert
Un système linéaire continu invariant de second ordre est un système décrit par
une équation différentielle d’ordre 2 à coefficients constants liant sa sortie y(t) à son
entrée u(t) :
d 2 y (t ) dy (t )
+ 2mωn + ωn2 y (t ) =
K ωn2u (t )
dt dt
Avec
ωn (notée parfois ω0 ) est la pulsation propre non amortie strictement positive
K est son gain statique réel non nul
m (noté aussi ξ) est son coefficient d’amortissement positif ou nul.
L’application de la TL permet de trouver la forme canonique de la FT du système
de 2nd ordre :
Y ( p) K ωn2 K
H=
( p) = =
U ( p ) p 2 + 2mωn p + ωn2 p 2
2m
+ p +1
ωn2 ωn
avec : p1 p2 = ωn2 et p1 + p2 =
−2mωn .
1 1
On note p1 = − et p2 = − , avec τ1 et τ2 deux constantes de temps (>0).
τ1 τ2
11
1 1 τ2 τ1
Y ( p) =
K − −
p τ −τ p + 1 p + 1
1
2
τ 2 τ 1
B. Cas critique
La réponse d’un 2nd ordre est dite critique si m=1 (∆’=0).
K ωn2 1 1 ωn
Y ( p) = =K − −
p ( p + ωn ) 2 p p + ωn ( p + ωn )
2
m
Le temps de réponse peut être estimé par tr (±5%) =
6 pour tout m≥2.
ωn
12
Application
1
On considère la FT suivante : H ( p) = avec τ 1 = 1s et τ 2 = 0.5s .
(1 + τ 1 p )(1 + τ 2 p )
13
C. Cas pseudopériodique
La réponse d’un 2nd ordre est dite pseudopériodique si m<1 (∆’<0). La réponse
indicielle peut s’écrire ainsi :
1 − m2
y (t ) = K 1 −
e − mωnt
1 − m2
( 2
)
sin ωn 1 − m t − ϕ avec ϕ = arctan
m
Pseudo-pulsation ω p ωn 1 − m 2
=
2π 2π
Pseudo-période =
Tp =
ωp ωn 1 − m 2
y −y − mπ
Premier Dépassement (pic)
= =
D1 % 100 max ∞
100e 1− m 2
y∞
Tp π
Temps de pic =
t pic =
2 ωn 1 − m 2
Tp π
Temps de montée t=
m =
4 2ωn 1 − m 2
14
6. Analyse harmonique
6.1 FT complexe
Soit un système de FT H(p), on pose p=jω, le comportement harmonique ou
fréquentiel du système est donné par la FT complexe H(jω). À partir de H(jω), on
détermine le module de H(jω) puis le gain G en décibels (dB) et la phase ou
l’argument en degrés (°) :
Gain G dB = 20 log10 ( H ( jω ) )
Phase ϕ ° = arg(H ( jω ))
15
6.2.1 Système à action proportionnelle
Un système à action proportionnelle est un système à FT constante (gain
proportionnel) H ( p) = K avec K ∈ * . Sa FT complexe sera donc H ( jω ) = K .
Gain
Phase
Phase
Phase
16
6.2.4 Système de premier ordre
K
La FT complexe d’un premier ordre est H ( jω ) = avec K>0.
1 + jτω
Gain
Phase
17
Diagramme de Bode réel d’un système de premier ordre
Phase
18
6.2.5 Système de second ordre
La FT complexe du second ordre est :
K ωn2 K
=H ( jω ) =
ωn2 − ω 2 + 2 jmωωn ω
2
ω
1 − + 2 jm
ωn ωn
Gain
Phase
19
Diagramme de Bode réel d’un système de second ordre
20
21
Chapitre 2
Étude des systèmes asservis
1. Introduction
L’automatique est la science qui traite la modélisation, l’analyse, et la commande
des systèmes dynamiques, c’est-à-dire obtenir des dispositifs qui fonctionnent sans
intervention humaine.
Le principe de l’automatique est basé sur une contre-réaction (feedback : retour
réalisé par un capteur).
Un système est dit en boucle ouverte (pas de retour), lorsque son entrée est
élaborée indépendamment de la sortie. Dans le cas contraire, le système est dit en
boucle fermée, la commande est alors fonction de la consigne et de la sortie réelle.
U(p) Y(p)
H(p)
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U(p) Y(p)
H1(p) H2(p)
Y ( p) =
N
Pour N systèmes montés en série : H ( p) = Π
i =1
H i ( p) .
H1(p)
U(p) +
Y(p)
+
H2(p)
Y ( p) =
N
Pour N systèmes montés en // : H ( p) = iΣ=1 H i ( p) .
23
FTEE : Fonction de Transfert Erreur/Entrée.
ε ( p) 1
=
FTEE =
( p ) H EE ( p) =
Yc ( p ) 1 + H BO ( p )
Pc : Polynôme caractéristique.
Pc (=
p ) Numérateur(1 + H BO ( =
p )) Dénominateur( H BF ( p ))
U1(p) Y(p)
+
-
U2(p)
Y ( p) =
U1(p) Y(p)
+ +
+ +
U2(p) U3(p)
Y ( p) =
Y ( p) =
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Déplacement d’un sommateur après un bloc :
U1(p) Y(p)
H(p)
+
+
U2(p)
Y ( p) =
U1(p) Y(p)
H(p)
Y1(p)
Y ( p) =
U1(p) Y(p)
H(p)
Y1(p)
Y ( p) =
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Condition de stabilité Un système linéaire et stationnaire est stable si et seulement
si tous les pôles de sa FT sont à partie réelle négative.
4.1.1 Critère algébrique de Routh
Soit H(p) une FT d’un système (en BO ou en BF) dont le polynôme caractéristique
est de la forme :
) an p n + an −1 p n −1 + ... + a1 p + a0
Pc ( p=
p n −1 an −1 an −3 an −5
p n −3 b1an −3 − b2 an −1 b1an −5 − b3 an −1
c1 = c2 =
b1 b1
Critère de Routh : Pour que le système soit stable, il faut que les termes de la 1ière
colonne soient de même signe, sinon il est instable.
K
Application : Soit un système de FT H ( p) = mis dans une boucle
p ( p + 3)( p + 2)
d’asservissement à retour unitaire. Étudier la stabilité du système en BF en fonction
de K.
26
4.1.2 Critère graphique de Revers
Définition du point critique Si pour une pulsation ω , H BO ( jω ) = −1 (module = 1 et
phase = -180°), alors le dénominateur de la FTBF sera H BO ( jω ) + 1 =0 (limite de
stabilité).
Critère de Revers Un système est stable si, lorsque la courbe de phase passe par -
180°, la courbe de gain est inférieure à 0dB.
Marges de stabilité
Remarque Une marge de phase supérieure ou égale à 45° correspond à une bonne
stabilité.
27
4.2 Précision
Erreur en régime permanent C’est l’écart entre la valeur de la consigne et la valeur
de la sortie. On la détermine en régime permanent ( t → +∞ ⇒ p → 0 ). On parle
donc d’erreur permanente ou erreur statique.
Yc ( p )
ε∞ = ε (∞) = limε (t ) = lim pε ( p) = lim p 1 + H
t →0 p →0 p →0 BO ( p )
4.3 Rapidité
La rapidité est définie par la durée du régime transitoire. Généralement, on
souhaite un régime transitoire de courte durée, à faible dépassement et à faible
temps de montée.
Temps de réponse tr(±5%) c’est le temps mis par le système pour atteindre sa valeur
de régime permanent à ±5% et y rester.
Pour les systèmes de 1ier ordre, le temps de réponse tr ±5% 3τ . Plus la
constante de temps est petite, plus le système est rapide.
28
Pour les 2nd ordre, il n’existe pas de formule claire pour calculer le temps de
réponse, car il dépend du coefficient d’amortissement et de la pulsation
3 m
propre non amortie du système ( tr ±5% pour m < 0.7 et tr (±5%) =
6
mωn ωn
pour m≥2).
Bande Passante (BP) la bande passante à -3dB correspond à la bande de pulsations
où le gain est supérieur au gain asymptotique en régime statique moins 3dB. Elle
s’étend entre 0 et la pulsation de coupure ω𝑐𝑐 . Plus la bande passante est étendue
plus le système est rapide. Pour les systèmes de premier ordre, elle est inversement
proportionnelle à sa constante de temps τ. Pour les systèmes de second ordre, elle
est proportionnelle à la pulsation propre non amortie 𝜔𝜔𝑛𝑛 .
Yp(p)
Yc(p) ε(p) H1(p) + H2(p) Y(p)
+
-
Ym(p)
G(p)
H1 ( p ) H 2 ( p ) H 2 ( p)
=Y ( p) Yc ( p ) + Yp ( p )
1 + H BO ( p ) 1 + H BO ( p )
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4.5 Correcteurs
4.5.1 Introduction
On dit qu’un système est asservi, si la grandeur physique qui le caractérise est
maintenue à une valeur préchoisie et cela quelques soient les contraintes externes
du système. Un régulateur ou un correcteur est un élément que l’on introduit dans
la boucle fermée du système pour assurer les performances désirées en stabilité, en
rapidité et en précision. On distingue trois corrections élémentaires :
Correcteur Proportionnel P
Correcteur Dérivateur D
Correcteur Intégral I
Quatre régulateurs peuvent être développés à partir de ces actions élémentaires :
Régulateur Proportionnel P
Régulateur Proportionnel-Intégral PI
Régulateur Proportionnel-Dérivé PD
Régulateur Proportionnel-Intégral-Dérivé PID
Régulateur Proportionnel P Il permet d’apporter du gain au système. Sa FT est :
R( p) = K p
Kp
+
Yc(p) ε(p) U(p) Y(p)
𝐾𝐾𝑖𝑖� + H(p)
+ 𝑝𝑝
- +
𝐾𝐾𝑑𝑑 𝑝𝑝
Ym(p)
H(p)
30