Chapitre 2

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CHAPITRE 2 :

BETONS AUTOPLAÇANTS

1. Introduction
Pendant plusieurs années commençantes en 1983, le problème de la durabilité des structures en béton
était un sujet d'intérêt majeur surtout au japon, il est considéré comme un problème majeur auquel la
société japonaise fait face. Surtout que le nombre d’ouvriers qualifiés dans la construction n’a
cessé de diminuer, engendrant une perte de connaissance, notamment dans les techniques de
vibration du béton.
L’utilisation de béton très fluide, ne nécessitant pas d’apport d’énergie extérieure pour le
serrage, est apparue comme solution possible à ce problème.

Un béton fluide permettant:

– une mise en place aisée ;


– un bon remplissage des coffrages et des moules ;
– un parfait enrobage des armatures ;
– une forte compacité.

2. Définition du béton Autoplaçant


Le béton auto-plaçant (BAP) est un béton très fluide, homogène et stable, mis en place sans
vibration. Le compactage se faisant uniquement par le poids du béton, et confère à la structure
une qualité au moins équivalente à celle correspondant aux bétons classiques.

La technologie des BAP se veut innovante remplacera à terme la technique classique des
bétons vibrés dans bon nombre d’applications.

3. Domaines d’utilisation privilégiés des BAP


Les BAP sont particulièrement adaptés à la réalisation de structures pour lesquelles la mise en
œuvre d’un béton classique est délicate, c’est-à-dire, présentant:

– des densités de ferraillage importantes ;


– des formes et des géométries complexes : voiles courbes, etc. ;
– des voiles minces et de grande hauteur : piles de ponts, etc. ;
– des voiles complexes avec de nombreuses réservations ou de grandes ouvertures ;
– des exigences architecturales et de qualité des parements particulières ;
– des accès difficiles voire impossibles pour déverser le béton dans le coffrage et
pour assurer la
vibration.

4. Le béton auto_plaçant tant que matériau


Les BAP sont utilisés, puisqu’ils sont mis en place sans vibration, pour leur aptitude à remplir
les coffrages les plus densément armés sans intervention extérieure. Cette caractéristique est
communément appelée « capacité de remplissage ».
La capacité de remplissage dépend de deux facteurs : la déformabilité et la résistance à la
ségrégation.

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Les recherches ont montré l’existence d’une relation entre la capacité de remplissage et
l’affaissement du béton. Pour de faibles valeurs de l’affaissement, l’écoulement aurait
tendance à s’arrêter à cause d’une augmentation de la friction entre les particules du béton.
Pour des valeurs d’affaissement plus élevés au contraire, les granulats peuvent se séparer plus
facilement du mortier et l’écoulement peut être bloqué par la formulation de ponts de
granulats reposant sur les obstacles : c’est la ségrégation.
Pour avoir une capacité de remplissage maximale, il faut donc avoir une déformabilité
maximale et une ségrégation minimale.
La résistance à la ségrégation dépend essentiellement de deux facteurs : la viscosité du
mortier (ou de la pâte de ciment) et du volume des gros granulats. En effet, les recherches
montrent qu’une diminution de la viscosité du béton s’accompagne d’une augmentation de la
ségrégation. L’entraînement des granulats par le mortier est favorisé par les forces de
viscosité, une augmentation de la viscosité minimise donc la ségrégation.
Le volume des gros granulats ainsi que leur taille maximale jouent un rôle non négligeable
dans la résistance à la ségrégation. En effet, les collisions et les frictions intergranulaires, qui
sont à l’origine du blocage de l’écoulement autour des obstacles, augmentent avec le volume
des gros granulats dans le béton.
La composition des BAP doit donc inclure des constituants supplémentaires et des dosages
différents par rapport à ce qui est pratiqué pour les bétons vibrés pour présenter ces qualités
de déformabilité et de résistance à la ségrégation. Nous abordons dans le paragraphe suivant
la composition et la formulation de ces bétons.

5. Principes de formulation des bap


La formulation des BAP fait appel à quatre principes fondamentaux:
- Fluidification de la pâte : cette fluidification est obtenue sans ajout d’eau
- Limitation des frottements entre les granulats pour favoriser l’écoulement et la fluidité
- Stabilisation du mélange pour éviter le ressuage et les risques de ségrégation ;
- Maintien de la rhéologie pendant la Durée Pratique d’Utilisation souhaitée.

6. Les principaux constituants des BAP


Les constituants des BAP peuvent être assez différents de ceux des BO. Ils peuvent différer
tant par leurs proportions que par leur choix. Étant donné le mode de mise en place des BAP,
les constituants entrant dans la fabrication du BAP, selon leur utilisation, en trois catégories ;
les matériaux de base (ciment, granulats et eau de gâchage), les additions minérales, ainsi que
les adjuvants chimiques.

6.1. Matériaux de base


Les granulats, le ciment et l'eau forment les éléments de base de tous types de béton.
Ils sont qualifiés ainsi puisqu’ils sont historiquement les seuls constituants des bétons de nos
ancêtres et parce qu'ils ont toujours les plus grosses proportions relatives dans le mélange de
BAP.
Les granulats
Les granulats roulés ou concassés peuvent en principe être utilisés. Afin d'empêcher tout
risque de blocage du BAP par les barres d'armature lors du coulage, on limite en général le
diamètre maximal des granulats à 16 mm. Le mélange pour béton (granularité) est caractérisé
par une teneur élevée en sable et en éléments fins. Le passant au tamis de 2 mm devrait être

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idéalement compris entre 38 et 42%. De m me, la proportion de farines (< 0,125 mm) ne
devrait pas être trop faible, l'optimum étant situ. Entre 4 et 8%. Le choix d'une granularité
continue appropriée est très important, étant donné la forte incidence du volume des vides sur
la quantité nécessaire de pâte de ciment. Afin d'assurer une bonne stabilité du BAP (éviter
toute ségrégation), il est recommandé de choisir un sable spécialement optimisé, au besoin
recomposé. Partir de plusieurs fractions.

Le ciment
En principe, tous les types normalisés de ciment conviennent pour la fabrication de BAP.
Cependant, l’utilisation du ciment portland (contenant seulement le clinker) nous donne toute
latitude pour varier et contrôler les quantités introduites des additions minérales.

L’eau de gâchage
Toute eau du réseau public d'eau potable convient pour la fabrication de béton Autoplaçant.
Etant donné que le dosage en eau influence de manière considérable la viscosité et la capacité
d'autoplaçant du béton, il est indispensable de s'écarter le moins possible de la valeur
planifiée. Il est ainsi très important de mesurer et de prendre en compte l'humidité des
granulats et tout spécialement du sable. Cas échéant, on tiendra également compte de la teneur
en eau des adjuvants.

6.2. Additions minérales

Les BAP sont caractérisés par une fluidité importante et surtout une diminution de la
ségrégation et du ressuage (par rapport au béton vibré).
Pour obtenir ces propriétés et pour un meilleur arrangement granulaire, on ajoute de fortes
teneurs en additions minérales
Nous présentons ci-dessous les différentes additions minérales éventuelles qu’on peut
incorporer dans les compositions des BAP :
1. Les fillers calcaires
2. Les pouzzolanes naturelles
3. Le laitier de haut fourneau
4. La fumée de silice
5. Les cendres volantes,…

6.3. Adjuvants chimiques

Les superplastifiants
Ce sont des réducteurs d’eau à haute efficacité, et se présentent généralement sous forme de
liquide. Ils sont composés de longues molécules organiques de masse élevée.
Le mode d’action des superplastifiants est extrêmement complexe. Il peut être expliqué
comme suit:
Lorsqu'ils sont en contact avec un milieu aussi polaire que l'eau, les grains de ciment tendent à
s'agglomérer sous forme d'amas (floculation). Par conséquent, cette floculation piège un
certain volume d'eau entre les grains de ciment (eau captive) qui n'est plus disponible pour
assurer une bonne maniabilité au béton.
Les superplastifiants en s'adsorbant à la surface des grains de ciment brisent cette dynamique.
Ils neutralisent les différentes charges et donnent la même charge électrostatique à chaque
grain de ciment. Ces charges de même signe vont créer des forces répulsives entre les
particules et, par conséquent, la dispersion des grains de ciment libère.

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de l'eau qui est maintenant disponible à la lubrification du mélange d'où l'augmentation de la
maniabilité.

Figure : Pâte de ciment non adjuvantée Figure : Pâte de ciment additionnée


d’un superplastifiant

Les agents colloïdaux (agent de viscosité)


En 1977, des agents colloïdaux améliorant la viscosité et la stabilité du béton ont été
développés en Allemagne. Ces adjuvants, se présentant généralement sous forme de poudre,
sont fréquemment utilisés pour empêcher le délavement à l’état frais des bétons coulés sous
l’eau, comme agent de pompage, et pour améliorer la cohésion de mélange des BAP.

7. Pratique actuelle de la formulation :


La plupart des formules de BAP sont conçues actuellement de manière empirique. La
formulation se fait donc sur la base de l'expérience acquise ces dernières années.
Par chance, le cahier des charges des BAP est très souvent réduit à sa plus simple expression,
puisqu'il ne concerne que les propriétés à l'état frais. En fait, le client majoritaire des
fabricants de béton est l'industrie du bâtiment, qui utilise principalement des bétons de 25 à
35MPa. Or, par expérience, on sait que ces résistances "ordinaires" sont facilement atteintes
par les BAP (d'autant plus que leurs rapports E/C sont proches de ceux des BO qu'ils doivent
remplacer).
En outre, l'aspect économique n'est pas encore le critère prédominant de la formulation ; les
dosages en superplastifiant et en fines ne sont donc pas bornés. Il est vrai, paradoxalement,
que l'utilisation des agents de viscosité n'est pas très diffusée, justement à cause de leur coût.
Avec le temps, et le retour d'expérience, certaines plages se sont dessinées pour chaque
constituant, facilitant un peu le travail du formulateur.

 Le volume de gravillons est limité en prenant un rapport G/S (masse de gravillons sur
masse de sable) proche de 1.
 Le volume de pâte varie entre 330 et 400 l/m3.
 La masse de ciment est supérieure ou égale au minimum requis par la norme du BPE (P18-
305), soit en général de 300 à 350 kg/m3. En complément, la masse d'addition se situe entre
120 et 200 kg/m3.
 Le dosage en superplastifiant est proche de son dosage à saturation.

La formulation se fait par tâtonnement sur la base de ces plages.

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8. Caractérisations des BAP à l’état frais
Avant d’accepter une composition comme celle d’un BAP, il faut s’assurer que le béton
résultant possède effectivement les qualités qu’on espère. Pour cela, il existe de nombreux
essais permettant d’évaluer les différentes caractéristiques du béton à l’état frais.

Parmi les essais les plus utilisés pour la caractérisation des bétons autoplaçants à l’état frais
sont:

8.1. Détermination de la consistance (slump flow)


C’est un essai dérivé de l’essai d’affaissement. Au lieu mesurer l’affaissement, on mesure le
diamètre moyen de la galette formé par le béton lors de l’étalement.

Matériel utilisé :

- une plaque carré d’au moins 90 centimètres de côté ,


- cône d’Abrams,
- Mètre ou règle de 90 centimètres.

Mode opératoire  :

- placer la plaquette sur un support stable et horizontal,


- humidifier la surface de la plaque (éliminer l’eau en excès avec un chiffon),
- placer le cône d’Abrams au centre de la plaque, et faire le remplir avec le béton en
versant de manière continue, jusqu’à la rase supérieure du cône,
- araser si nécessaire à l’aide d’une truelle et nettoyer la plaque si nécessaire avec un
chiffon humide,
- soulever le cône verticalement à l’aide des deux poignées,
- une fois que le béton est s’étalé sur la table, mesurer le diamètre final sur deux cotés
perpendiculaire,
- noter le résultat des deux valeurs, exemple : «  68/70 cm ». Si les deux valeurs
diffèrent de plus de 5 cm, l’essai doit être invalidé et reconduit,
- le résultat final est la moyenne des deux valeurs obtenues.

Slump flow = ( D1 + D2) / 2


On vise habituellement un étalement compris

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 la classe SF1 est souvent appropriée :
- aux structures en béton non ou faiblement armées, bétonnées par le haut, avec un libre
déplacement du point de remplissage
- au bétonnage à la pompe par injection _ aux sections suffisamment petites pour éviter
de grande longueur de cheminement horizontal

 la classe SF2 est appropriée à de nombreuses applications courantes

 la classe SF3 est normalement produite avec un diamètre maximum des granulats peu
élevé (inférieur à 16 mm) et est utilisée pour des applications verticales dans des
structures qui comportent un ferraillage dense, ou qui sont de formes complexes.

essai d’étalement.

8.2. Détermination du risque de blocage à l'aide de la L-Box

Ces essais permettent de tester la mobilité du mélange frais en milieu confiné et de vérifier
que la mise en place du béton ne sera pas contrariée par des phénomènes de blocage
inacceptables. Le principe de cet essai est le suivant :

- la partie verticale de la boite est entièrement remplie de béton,


- Après arasement, on laisse le béton reposer pendant une minute, puis on lève la trappe
et on laisse le béton s’écouler dans la partie horizontale de la boite à travers le
ferraillage,
- Quand le béton ne s’écoule plus, on mesure les hauteurs H1 et H2.

 PL1 pour les structures avec un intervalle d’écoulement compris entre 80 mm et 100 mm
 PL2 pour les structures avec un intervalle d’écoulement compris entre 60 mm et 80 mm

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Ferraillage 3Ø 14

Espace libre, 39 mm (entre les


barres ou les parois)
60 cm

H1
H2

70 cm

Essai de la boite en L.

8.3. Détermination de la vitesse d'écoulement à l'aide du V-Funnel


Matériel utilisé :

- Un entonnoir dont les dimensions sont définies à la figure,


- Chronomètre.

Mode opératoire  :
La procédure d'essai avec l'entonnoir est la suivante:
- S’assurer que le clapet de fermeture à la base de l’entonnoir soit fermé,
- Remplir l’entonnoir en béton jusqu'en haut,
- araser si nécessaire à l’aide d’une truelle,
- ouvrir le clapet de fermeture, le béton va se couler,
- mesurer le temps nécessaire jusqu'à ce que l'entonnoir se soit entièrement vidé.
Dans la littérature scientifique, ce temps d'écoulement est souvent le critère utilisé pour
définir la viscosité du béton autoplaçant.

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Figure Essai d’entonnoir.

8.4. Détermination de la résistance à la ségrégation par l'évaluation de la


stabilité au tamis

Matériel utilisé

- seau 10 L + couvercle,
- tamis 5 mm + fond,
- bascule précision minimale 20g, portée minimale 20 kg.

Mode opératoire

- après le malaxage du béton, verser le béton dans le seau, temps d’attente entre l’arrêt
de malaxage et le prélèvement < 30 s,
- couvrir le seau pour protéger le béton de la dessiccation, et attendre 15 min
- peser le fond et le tamis à vide,
- peser le fond seul,
- poser tamis + fond sur la bascule, et faire la tare,
- après 15 min, verser sur le tamis un poids de béton égal à 4,8 kg,
- noter le poids réel lu de l’échantillon,
- attendre 2 min, puis faire la tare,
- peser le fond avec la laitance. On a P laitance = P fond+laitance – P fond
- calculer le pourcentage en poids de laitance par rapport au poids de l’échantillon

π = (P laitance x 100)/ P échantillon

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Tableau Classement de la formulation selon le pourcentage π.

 classe SR1 est généralement applicable aux dalles de faible épaisseur et peut également
être utilisé dans les applications verticales avec une distance maximale de cheminement
de 5 m et un intervalle d’écoulement supérieur à 80 mm.
 lasse SR2 est mieux adapté dans les applications verticales si la distance de cheminement
est supérieure à 5 mètres et si l’intervalle d’écoulement est supérieur à 80 mm.

Essai de la stabilité au tamis.

9. Caractérisation des BAP à l’état durci


Lorsque le BAP est formulé et mis en œuvre de manière adéquate, ses propriétés à l'état durci
(résistance, déformation, durabilité) ne se différencient guère de celles d'un béton ordinaire
vibré. Généralement ces propriétés d’après plusieurs chercheurs, sont meilleures, en
particulier lorsque le béton spécifié doit répondre à des exigences courantes, ce qui est
généralement le cas dans le domaine du bâtiment.

La résistance mécanique

[GIBBS ET COLL. 1999], rapporté par [A.Daoud] ont fait des tests en comparant Les BAP
aux bétons de références sur des éléments standard, ils ont conclu qu’il y a une légère
différence entre la résistance à la traction et en compression des BAP et du béton vibré.
Par contre [M.SONEBI, 1999] observe que la résistance à la traction à 28j pour les BAP
conservés dans l’eau est supérieure à celle du béton de référence conservé dans les mêmes
conditions.
[L.MOLEZ], comme nous avons vu au premier chapitre sur une série de six mélanges de
béton, il a trouvé que la courbe de la résistance en compression du BAP, après le 10ème jours
se coïncide avec celle du BO. de même il a trouvé que la résistance en traction du BAP est
supérieure à celle du BO.

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Le module élastique
Plusieurs recherches concernant le module d’élasticité des BAP montrent qu’il est souvent
proche à celui de BO, lorsque les deux types de béton ont la même résistance.
Les travaux de [PAULTRE ET COLL.], ont montré que les modules d’élasticité d’un BAP est
inférieur à celui du BO dérivé. Mais la différence n’est pas très importante, puisqu’elle se
situé entre 2 et 8%.
Au contraire,
[L.MOLEZ] a trouvé que le module élastique du BAP est légèrement supérieur à celui du BO

Durabilité
Les BAP, formulés avec les mêmes composants que les bétons traditionnels, sont soumis aux
mêmes propriétés de transfert et mécanismes d’altération vis-à-vis des agressions externes
(attaques sulfatiques, gel…) et internes (carbonatation, pénétration des chlorures). Ils
présentent donc une durabilité au moins équivalente à celle des bétons vibrés.

10. Fabrication des bap

En principe tous les types de malaxeurs conviennent pour la fabrication des BAP.
Lors de l’introduction des différents constituants dans le malaxeur, on appliquera les mêmes
consignes que celles recommandées pour les bétons vibrés,
Le temps de malaxage est légèrement plus long que pour un béton classique, afin que le
mélange, riche en éléments fins et en adjuvants, soit le plus homogène possible
L’un des points les plus importants de la fabrication est le contrôle strict de la teneur en eau
du mélange.

11.Transport des BAP.

En raison de sa fluidité élevée, le béton autoplaçant doit être transporté en camion malaxeur.
Comme dans le cas d’un béton vibré, la fluidité du béton peut se modifier durant le transport,
la manière et l’ampleur de cette modification sont fonction de plusieurs paramètres : le type
d’adjuvant, la durée de transport, le dosage en eau et la température.
Dans une certaine mesure il est possible de corriger ces modifications pour vérifier les
exigences d’ouvrabilité souhaitées au moment du déchargement sur chantier.

12.La mise en place des BAP

Par rapport au béton vibré la mise en place du béton autoplaçant est grandement facilitée, elle
peut être réalisée par une seule personne et selon trois méthodes différentes :
- La première méthode est celle utilisée pour les bétons ordinaires vibrés, la mise en
place se fait à l’aide d’une goulotte. Pour limiter le phénomène de ségrégation favorisé
par ce procédé il convient de fixer la hauteur de chute maximale du béton à 5m.
- La deuxième méthode consiste à utiliser un tube plongeur immergé dans le béton frais,
dans la partie inférieure du coffrage.
- La mise en place des BAP peut se faire par pompage, par cette troisième méthode il y
a réduction du bullage et obtention de parements lisses.

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