Le Financement de L Economie Au Maroc PDF
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l’économie au
Maroc
sommaire
I- introduction
II- les modes de financement
A-financement interne
B-financement externe
III- l’évolution du mode de Finc
IV-conclusion
I-introduction
Comment financer l’économie?
Parler du financement de
l’économie, c’est se demander
comment les différents agents
économiques se procurent l’argent
dont ils ont besoin pour régler les
investissements qu’ils désirent
réaliser.
Plusieurs possibilités s’offrent à eux.
II-les modes de financements :
A-financement interne (ressources
d’épargne) :
Les agents à capacité de
financement peuvent
financer leurs propres
investissements.
On parlera alors
1-autofinancement :
Opération qui consiste pour
une entreprise à financer ses
investissements sans faire
appel à des capitaux extérieurs.
B-financement externe (ressources
monétaires) :
Les agents économiques ayant un besoin
de financement doivent quant à eux
rechercher des liquidités.
Ils peuvent :
soit s’adresser aux banques (ils
empruntent alors de la monnaie) qui
utilisent l’argent déposé par les agents à
capacité de financement ou qui créent de
la monnaie à partir des liquidités
disponibles.
1-financement direct (par le
marché des capitaux):
1.1-Marché
C’est un marché financier
sur lequel :
s’effectuent
l’émission et l’échange de valeurs
mobilières. En permettant de réaliser des
transactions de capitaux à long terme, le
marché financier contribue directement au
financement de l’économie.
Le marché financier repose sur l’activité
de deux compartiments dont les fonctions
sont différentes et complémentaires : le
marché financier primaire et le
marché financier secondaire.
-le marché primaire, ou marché du
neuf, est le marché des émissions de titres
nouveaux, celui sur lequel interviennent
ceux qui souhaitent placer leurs ressources
en souscrivant, au moment de leur
création, les valeurs mobilières (actions ou
obligations) émises par les collectivités
publiques ou privées. Ce marché remplit
une fonction de financement de l’économie.
C’est là, par exemple, que BMCE procède à
une augmentation de capital ou que la
SAMIR lance des obligations à bons de
-le marché secondaire, organisé sous la forme
de bourses de valeurs, est celui sur lequel se
négocient les titres déjà émis, celui sur lequel
s’opèrent les transactions entre ceux qui
souhaitent vendre des titres et ceux qui désirent
les acquérir. Les échanges qui s’y déroulent ne
concernent pas les collectivités émettrices des
titres et ne contribuent pas directement à leur
financement.
Cependant, ce marché est le complément
indispensable du marché primaire car il assure
dans de bonnes conditions la mobilisation de
l’épargne investie en valeurs mobilières. La
possibilité, pour les épargnants, de vendre
facilement leurs titres à la bourse est un élément
1.2-marché monétaire :
C’est le marché des fonds à court terme
et à moyen terme (1 jour à 7 ans). Il
comprend :
-le marché monétaire
interbancaire : c’est le marché réservé
aux banques qui s’échangent leurs
avoirs en compte à la banque centrale
(par téléphone ou télex). L’essentiel des
échanges porte sur les prêts d’argent
pour les banques qui ont besoin de
monnaie banque centrale pour accorder
-marché des titres de créances
négociables : les titres sont : les billets
de trésorerie émis par les entreprises, les
certificats de dépôts émis par les banques
et les bons de trésor négociables. On les
appelle titres de créances négociables. Ce
marché est ouvert à tous les agents, mais
les prêts et emprunts portent sur des
montants minimums élevés.
Les échanges se font par téléphone par
négociation directe entre le prêter et
l’emprunteur, sans centralisation par des
intermédiaires financiers.
-le refinancement auprès de BAM :
Par ce mode d’intervention, BAM refinance les banques
en leur accordant des crédits à court terme garantis
par des titres tels que les bons de trésor. Ce type de
crédits est appelé des pensions. Il en existe trois
catégories : les pensions à une semaine sur appel
d’offre, les pensions à cinq jours et les pensions à 24
heures.
Le premier type de pension a une dimension
déterminante par rapport aux deux restants en matière
de contrôle par les taux d’intérêt. En effet, les taux de
rémunération des pensions à 5 jours et à 24 heures sont
callés sur ceux des pensions à une semaine.
A partir de là et connaissant le fonctionnement de ce
mode de refinancement des banques, il apparaît que
cette dernière dispose d’un outil qui peut se révéler
efficace : en fixant un niveau de rémunération élevé,
1 .3-marché hypothécaire :
Créé en 1999, il a pour objectif de
permettre aux établissements de crédit,
en particulier ceux qui distribuent des
crédits à long terme, de trouver de
nouvelles ressources financières.
Le fonctionnement de ce marché est basé
sur la technique de la « titrisation ».
Bmarkets présente De la crise financière à la crise économique.flv
2-financement indirect :
2.1-les banques commerciales :
Les banques marocaines se répartissent
selon la nature de leur capital et leur
statut en banques privées, semi-
publiques ou publiques et en banques
offshore.
Fonction :
La réception des fonds publics ;
la distribution des crédits ;
la mise à la disponibilité de la clientèle
des moyens de paiement ;
opérations connexes : conseil, change,
2.2-Les sociétés de
financement :
A la différence des banques, les
sociétés de financement ne sont pas
habilitées à recevoir des fonds en
dépôts pour des périodes inférieures
ou égales à deux ans.
Fonction :
Réaliser des différentes opérations
de crédits liés à des domaines
particuliers tels que la
consommation, l’achat de véhicules
de tourisme, l’acquisition de bien
2.3- Les institutions de contrôle :
Le système financier au Maroc est sous le
contrôle de deux organes : le ministère des
finances publiques et BAM.
-Le ministère des finances à pour fonction de
surveiller les activités bancaires en raison de la
responsabilité qu’il a en matière des décisions
relatives à la politique monétaire. Egalement, il
prend en charge la réglementation et le contrôle
des établissements de crédit.
-En plus de sa mission historique, d’émission de
la monnaie, BAM joue un rôle de plus en plus
actif dans la politique monétaire marocaine soit
directement en intervenant sur le marché
monétaire, soit indirectement en influençant les
décisions des organes de consultation dans
lesquelles BAM est représentée.
2.4-les organes de consultation et de
représentation :
Les organes de consultation sont en nombre de trois et ont été créés pour
faciliter la prise de décision par les autorités monétaires.
-Le Conseil National de la Monnaie et de l’Epargne (CNME) : est
consulté par les autorités monétaires sur toute question intéressant les
orientations de la politique monétaire et du crédit et les moyens de sa mise
en œuvre.
- Le Comité des Etablissements de Crédit (CEC) : ce comité donne son
avis au gouverneur de Bank Al Maghreb et au ministère des finances sur
les questions relatives aux aspects techniques des instruments de la
politique monétaire. Exemple : les conditions de prise de participation dans
le capital des entreprises, la création de filiales…
- La Commission de Discipline des Etablissements de Crédit (CDEC) :
la commission est chargée d’instruire les dossiers disciplinaires et de
proposer les sanctions susceptibles d’être prononcées à l’encontre des
établissements de crédits par les autorités monétaires.
les organes de coordination :
Représentati
on
Ministè Bank Al
re Maghreb
- surveillance -Emission de
monnaie
-réglementation -interventions su
Ce sont ledesmarché
entités dotées de la personnalité juridique dont
l’activité principale est de-contrôle
servir d’autres intermédiaires
monétaire
financières, mais qui n’exercent aucune activité
d’intermédiation financière ni aucune activité financière
auxiliaire.
Il s’agit des institutions professionnelles qui s’intéressent à des
questions relatives à l’exercice de la profession notamment des
techniques de banque et de crédit, la stimulation de la
concurrence et l’introduction de nouvelles technologies.
Les associations professionnelles institutionnalisées au Maroc,
opèrent dans ce secteur, sont : le groupement professionnel
des banques du Maroc(GPBM), l’association professionnelle
des sociétés de bourse(APSB), l’association des sociétés de
gestion des fonds d’investissement Marocains(ASFIM), la
III-l’évolution du mode de financement au Maroc :
La déréglementation des marchés financiers fait une part de plus en plus
importante à la finance directe (phénomène de désintermédiation
bancaire). Les entreprises notamment ont de plus en plus recours au
marché financier pour trouver les capitaux dont elles ont besoin).
Les raisons de l'essor de la finance directe :
•L'essor de la finance directe repose en grande partie sur les limites d'un
système financier reposant sur une "économie d'endettement"
•existence de barrières de moins en moins justifiées entre le marché
monétaire et le marché financier alors que les demandes de financement
d'un agent économique couvrent l'ensemble des échéances.
•modification du comportement des entreprises qui cherchent de plus en
plus à s'émanciper de l'intermédiation bancaire.
•accroissement des besoins de financement des administrations
publiques qui recourent de plus en plus aux marchés financiers...
•apparition de nouveaux pfinanciersroduits financiers qui facilitent l'accès
direct aux marchés.
La transformation du système financier :
L'émergence d'une "économie de marchés financiers" repose sur deux éléments
la réforme des marchés financiers qui se traduit entre autre par la création d'un
marché unique des capitaux sur lequel peuvent intervenir l'ensemble des agents
économiques et qui est composé de deux compartiments (le marché
interbancaire et le marché des créances négociables).
une augmentation de la concurrence : la loi bancaire du 24 janvier 1984 permet
l'unification des statuts des établissements de crédit (principe d'universalité),
assouplissement puis suppression de l'encadrement du crédit.
Cette transformation du système financier induit deux évolutions fondamentales :
une "titrisation de l'économie" : la collecte de moyens financiers se fait de plus en
plus au travers de la création de titres négociables de la part des agents
économiques (actions, obligations, billets de trésorerie...).
une globalisation financière qui traduit l'intégration rapide des marchés financiers
tant au niveau national qu'au niveau international. En effet, les mutations qui
touchent le système financier Français au milieu des années 80 concernent de la
même manière les autres pays développés.
Le financement par les marchés financiers représentent maintenant 60 % du
mode de financement des agents économiques non financiers.