Gestion de Risque de Change Final
Gestion de Risque de Change Final
Gestion de Risque de Change Final
Kenitra
Présenter par :
El qouns Meryem
Alioui Imane
Bouramdane Widad
Encadré par :
Mr. Rguibi Khalid
Conclusion
Introduction
L’internationalisation des activités de l’entreprise à des incidences diverses sur les flux de
trésorerie liés aux différents cycles d’opération. Une entreprise qui exporte ou qui importe
subit un nouveau type de risque, le risque de change, dans la mesure ou les flux de trésorerie
induits par ces opérations sont libellées dans une monnaie étrangère, dont la valeur exprimée
en monnaie nationale fluctue avec le temps.
Les entreprises doivent de plus en plus faire face à une forte volatilité qui peut altérer
sensiblement leurs marges bénéficiaires. Une position de change peut engendrer des pertes de
change qui dévorent les marges des entreprises. Dès lors, gérer le risque de change de manière
optimale devient une nécessité et impose aux intervenants de connaître les différentes
techniques de couverture.
Toute entreprise a l’ambition de minimiser au maximum les risques de change, cela nécessite
la mise en place des actions servant de base à mieux gérer le taux de change. Cette entité aura
le choix en fait entre couvrir ou ne pas couvrir le risque de change.
Cependant, le risque de change existe toujours car il n’est possible de connaître avec certitude
aujourd’hui la contrepartie en dirhams des flux en devises futurs, les prévisions peuvent se
révéler fausses.
Alors la problématique qui ne pousse à faire cette étude est : comment se prémunir contre le
risque de change ?
Partie I : Notion du risque de change :
1) La naissance du risque de change
La position de change :
La notion du risque de change est fortement liée à la notion de position de change. Elle
correspond à la différence entre les devises possédées (ou à recevoir) et les devises dues (ou à
livrer). Ainsi si les dettes l’emportent sur les créances, on dit que la position est courte
(sbort), à l’inverse on dira que la position est longue (long).
Après la phase d’offre et de négociation, en cas d’accord, un contrat commercial est signé
entre les deux parties. A partir de ce moment, l’exportateur se trouve en risque économique de
change. Soit, il ne se protège pas du risque de variation de change. La perte éventuelle de
change peut remettre en cause la profitabilité voire l’équilibre financier de l’opération
commerciale.
L'entreprise doit tenir compte de l'entrée en risque de change bien avant la connaissance
exacte de la teneur du contrat. La gestion du risque peut se réaliser dès l'émission de
l'offre ou du catalogue des marchandises proposées dans le cas d'opérations d'exportation,
ou de la commande dans le cadre d'activités d'importation (schéma 1).
Toutefois, tenir compte du risque de change le plus tôt possible ne signifie pas se couvrir
systématiquement, mais gérer activement son risque.
La date retenue peut varier d’une entreprise à l’autre ou au sein de la même firme selon que le
risque de change est certain ou incertain :
Certain :
Un risque de change certain est constaté à la conclusion d’un contrat irrévocable, dans une
monnaie autre que la monnaie nationale, fixant le montant et la date de l’opération.
Incertain :
Un risque incertain est lié aux opérations dont la réalisation est probable.
L’entreprise se trouve confrontée au risque incertain lors d’un appel d’offre en monnaie
étrangère. En répondant à cet appel d’offre en devise étrangère, l’engagement de réalisation
n’est pas irrévocable.
Suivante :
Plus simple à mettre en œuvre, La gestion par opération trouve ses limites avec
l’augmentation du nombre des opérations et l’accroissement de l’ouverture internationale.
Seule la gestion en position de change avec la compensation des flux assure une couverture à
coût nul ou faible des risques de change export et import.
Le termaillage :
Une bonne maîtrise des dates facilite la gestion du risque de change. D’une part, en agissant
sur les dates d’encaissement et de décaissement, il devient possible de rapprocher les dates
d’échéances et de faciliter la compensation. D’autre part, le trésorier peut retarder un
encaissement pour profiter d’une hausse de la devise, ou chercher à l’accélérer en période de
dépréciation. A l’importation, il retarde le règlement en période de baisse et, si la devise
s’apprécie, se procure en avance les fonds nécessaires.
N.B :
L’utilisation des virements électroniques à délai garanti assure un bon contrôle des flux et des
délais d’encaissement.
Le maillage « netting »
Les entreprises possédant des filiales à l’étranger peuvent mettre des centres financiers de
compensation des flux ce qui apporte, au niveau du groupe, les avantages de la compensation
et du termaillage. Seul le solde des flux intragroupes est exposé au risque de change, et le
centre de compensation maîtrise parfaitement les dates d’apurement des différents comptes.
Les clauses d’indexation du cours porte soit sur la période de négociation uniquement, soit sur
l’ensemble du contrat (de la signature à l’échéance de paiement). Dans ce dernier cas, elle
transfère de fait une partie du risque sur l’acheteur.
Envisageable dans les contrats d’affaires et de projets, l’introduction d’une clause de change
est exclue pour les courants commerciaux.
Le swap de devises :
Il existe plusieurs formes de swap. Seule le plus simple, celle des prêts parallèles, est exposée
ici.
8On appelle swap l’échange, entre deux sociétés, de deux prêts d’un montant équivalent
libellés dans deux devises différentes. L’opération permet de fermer la position de change
opérateur dans la devise de l’autre et donc de supprimer le risque de change. A l’échéance du
prêt, l’une des parties verse à l’autre la différence des intérêts.
Les swaps en devises sont des opérations bien adaptées à la gestion en position de change
dans les relations entre société mère et filiales.
Exemple :
La société Eurovins est un important négociant en vins, elle a ouvert une filiale en Australie
pour l’exportation des vins produits localement.
Situation initiale :
La société mère détient sur ses clients des créances à 30 jours pour 42 600 AUD et la filiale,
des créances à 30 jours de
26 900 EUR. Elles sont donc en risque de change, l’une sur l’AUD, l’autre sur l’EUR et
décident de mettre en place un swap de devises.
Eurovins SA prête à sa filiale ces 25 363 EUR, que la filiale change au cours comptant pour
éviter de se retrouver en risque de change sur une trésorerie en euros. Cette opération en euros
ne modifie pas la position longue initiale de 26 900 euros de la filiale.
A l’échéance, les deux entreprises se remboursent leurs emprunts réciproques grâce aux
règlements de leurs clients respectifs. Si les taux d’emprunt à trente jours sont de 4,75% sur
l’AUD et de 2,51% sur l’euro, Eurovins règle à sa filiale le différentiel de taux d’intérêt de
2,24% l’an sur le montant de 42 600 AUD emprunté.
Le swap peut aussi se pratiquer par l’intermédiaire d’une banque. Son champ d’application est
toutefois relativement limité.
Le change à terme :
Le change à terme est un contrat d’échange de devises à une échéance, le terme, entre le
banquier et son client. Le change à terme est un produit standard, proposé par toute les
banques dans toute les grandes places financières. Les quotidiens financiers et les principales
banques publient les cours à terme, c’est pourquoi on parle du marché à terme.
Exemple :
Telerate nous donne (cas simplifié ne tenant compte que d’une vente de dollars contre l’euro,
cas le plus courant à l’export) :
Cela signifie :
Si un exportateur français attend le règlement en USD d’une vente de 120 000 USD dans un
mois, il est sûr d’obtenir
Garantie d'un cours figé et garanti d'achat ou de vente à une date donnée,
Possibilité d'avancer ou de repousser l'échéance.
-L’avance en devise :
-L’emprunt en devises :
Dans une gestion du risque par opération, on parle d’avance en devises, dans une gestion en
position de change, d’opération de couverture par l’emprunt en devises le cout de l’avance de
l’emprunt en devises est celui de taux d’emprunt de la devise considéré
Ils sont assez proches mais pas identiques à ceux de la vente à terme
Avantages Inconvénients
- Technique d’une relative simplicité. - Limitation possible si la situation de
- Apporte simultanément une solution de l’entreprise n’est pas bonne. L’avance ou
gestion du risque de change et une solution l’emprunt est une prise de risque pour le
de financement banquier.
- Technique adaptée à la gestion par - Pour l’avance en devises, l’échéance doit
opération et à la gestion en position de être connue avec certitude.
change. - Technique peu adaptée à la couverture du
- Pas de montant minimum. risque de change en période de risque
- Possibilité de bénéficier d’un financement à potentiel.
un taux sur la devise inférieur au taux du - Le cours est fixé, l’exportateur ne bénéficie
financement à un taux sur la devise donc pas d’une évolution favorable du
inférieur au taux du financement en euros. cours.
- Grande souplesse dans le cadre de la
gestion en position de change.
1) Les principes
L’acheteur d’une option obtient le droit, mais non l’obligation, d’effectuer l’opération sous-
jacente à l’option. Pour une option de vente (put), le droit mais non l’obligation de vendre les
devises au prix convenu, pour une option d’achat <call), le droit mais non l’obligation
d’acheter les devises au prix convenu.
Dans le cadre des procédures gérées pour le compte de l’état, l’offre Coface se limite à deux
produits :
Ces produits d’assurance font partie du dispositif d’aide publique aux exportateurs, ils sont
réservés aux entreprises françaises fabriquant et exportant des produits français ou assimilés.
La police s’adresse à des entreprises exportatrices qui remettent des offres ponctuelles pour
des contrats généralement importants et comportant une période de négociation assez longue.
L’objectif de la police est de couvrir u risque potentiel, affaire par affaire, pendant toute la
période de négociation
Le fonctionnement de la police
A chacune des échéances, l’assureur calcule les écarts de change. Les gains et les pertes sont
déterminés par les écarts entre les contre-valeurs calculées au cours garanti et celles calculées
au cours en vigueur à la date de liquidation.
La police d’assurance affaire par affaire pendant la période de négociation offre au contraire
une solution simple et relativement peu couteuse. Après la signature ou l’entrée en vigueur du
contrat, l’utilisation de ce produit peut être combinée à une technique bancaire de base. Le
risque est alors bien spécifié en termes de montant, de dates, de devises :il est bien facile à
gérer.
Sur le plan commercial, la mise en place de la police libère le commercial du souci de la prise
en charge du paramètre risque de change et évolution des devises pendant la période de
négociation.
Le fonctionnement de la police
L’exportateur qui souhaite mettre en œuvre l’assurance change contrat souscrit une police
d’abonnement qui définit le cadre général des opérations traitées : devises, durée de garanties,
montants prévisionnels.
Avant la date souhaitée pour la fixation du cours et au plus tard dans les quinze jours de la
conclusion du contrat, l’exportateur transmet une demande de garantie. Après examen de la
demande, l’engagement de l’assureur est matérialisé par une notification d’agrément qui
définit les conditions spécifiques de la garantie.
Le mécanisme d’indemnisation
L’éventuelle perte de change au moment des échéances de paiement est couverte à 100% par
Coface qui règle à l’exportateur l’écart entre le cours garanti et le cours effectif au moment du
paiement.
Le paiement de la prime
Le montant de la prime dépend de la devise traitée et de l’échéance des paiements, elle est
payable dès la mise en place de la garantie.
Conclusion
Même lorsque ces techniques ne sont pas applicables (en cas de contrôle des changes par
exemple), ou peu utilisables (c'est le cas des produits du type « option » pour les PME), il
reste nécessaire de les connaître, car l'évolution des techniques est telle que ces produits
seront, tôt ou tard, disponibles pour tous.
Le risque de change est, de tous les risques de marché, un des mieux identifiés, des plus
simples à calculer et conséquemment un des mieux couverts. Il est directement lié à la
position de change qui n’est rien d’autres que le stock de devise détenue ou dû à un instant
donné, et au choix d’une devise de référence, en générale la devise domestique pour
l’établissement.
Bibliographie
« Commerce international », ERIC WEISS, Edition Ellipses
“commerce international”, GHISLAINE LEGRAND/ HUBERT
MARTINI, Dunod. Paris, 2010
« Pratique du commerce international 24éme Edition », J.PAVEAU ;
F.DUPHIL, Edition FOUCHER 2013
Webographie
file:///C:/Users/La%20Famille/Downloads/538e11914171e.pdf