Cotation Cours
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Cotation Cours
ET ÉTATS DE SURFACE
(COURS)
0,1
PTSI - SII
COTATION FONCTIONNELLE
(TOLÉRANCES DIMENSIONNELLES ET GÉOMÉTRIQUES)
ET ÉTATS DE SURFACE
A) Cotation dimensionnelle 1
A.1 Cote tolérancée 1
B) Cotation géométrique 10
B.1 Inscriptions normalisées 12
C) États de surface 28
PTSI - SII
PTSI - SII A.1) Tolérances dimensionnelles – cote tolérancée 1
CHAPITRE A)
TOLÉRANCES DIMENSIONNELLES
A.1) Cote tolérancée
a) Définitions
es
ei
a
Représentation plane,
« skin model »
avec les tolérances
Cote = distance séparant deux points dans la direction définie par la « ligne de cote » (qui peut être
définie de différentes manières, une fois pour toute, pour chaque pièce – hors programme).
Cote nominale (a) : valeur approximative de la cote (utilisée pour le modèle parfait, dans les modeleurs
volumiques ou les dessins de définition). Par défaut, elle est en mm sur les dessins.
Cote maximale (aMax) : valeur maximale que la cote réelle ne doit pas dépasser.
Cote minimale (amin) : valeur minimale que la cote ne doit pas dépasser.
Écart supérieur (es) : écart maximal que la cote réelle ne doit pas dépasser par rapport à la cote nominale ;
aMax = a + es
Écart inférieur (ei) : écart minimal que la cote réelle ne doit pas dépasser par rapport à la cote nominale ;
amin = a + ei
Intervalle de tolérance (IT) : intervalle dans lequel la cote réelle peut être comprise ;
IT = aMax - amin = es - ei
Plus l’IT est faible, plus la cote sera précise et le moyen de l’obtenir couteux.
Attention, les écarts (inférieur et supérieur) peuvent être positifs ou négatifs. La seule condition à
respecter est que l’écart inférieur doit être plus petit que l’écart supérieur (ce qui signifie que la cote
minimale doit être inférieure à la cote maximale).
La cote nominale n’a concrètement aucune influence, seules les cotes minimale et maximale définissent
une cote tolérancée. Illustration :
+0,2 0 +1,1
±0,1 −0,2 +0,9
40 = 39,9 0
= 40,1 = 39 = ... => cote_min = 39,9mm et cote_Max = 40,1mm
Cependant, la norme ISO impose des cotes linéaires centrées aujourd'hui (peu appliqué).
Par exemple : 40±0,1
PTSI - SII A.1) Tolérances dimensionnelles – cote tolérancée 2
es
ei Pour chaque bipoint, sa longueur « dim » doit vérifier :
a
a + ei < dim < a + es
dim dim
dim dim
dim dim
Représentation plane,
avec les tolérances « skins models possibles, satisfaisant la cote tolérancée a »
Afin de contraindre les surfaces à respecter des formes géométriques précises (à une tolérance près), il
faudra introduire du tolérancement géométrique (chapitre B), et non plus uniquement dimensionnel. Ce
qui sera fait à chaque fois (exigence de l’enveloppe ou ajout d’une spécification géométrique).
PTSI - SII A.2) Tolérances dimensionnelles – chaînes de cotes 3
A.2.1) Généralités
f) La cote fonctionnelle
Une cote fonctionnelle est une cote tolérancée appartenant à une pièce ayant une influence sur la cote
condition. Elle s'inscrit sur le dessin de définition de la pièce concernée.
Les surfaces de contact associées aux cotes fonctionnelles sont appelées surfaces de liaison.
PTSI - SII A.2) Tolérances dimensionnelles – chaînes de cotes 4
Application pour Jb :
b5 b5
T5 T1 L5/4 T5 T1 T5 T1
b4
L5/4 L4/2
a) b) c)
PTSI - SII A.2) Tolérances dimensionnelles – chaînes de cotes 5
b5 b5 b1
T5 T1 T5 T1
b4 b2 b4 b2
L5/4 L4/2 L2/1 L5/4 L4/2 L2/1
d) e)
b) On part donc de la pièce 5 (à partir de sa surface T5) et on cherche une surface de contact de 5 (surface
de liaison) avec une autre pièce, bloquant la translation horizontale. Il n’y en a qu’une : L5/4. On cote alors
la distance T5 -> L5/4 qui appartient à la pièce 5, et on la nomme : b5 (b car c’est le nom de la cote-
condition, et 5 car cette cote appartient à la vis 5).
c) On se trouve maintenant au niveau de la surface L5/4 et on passe dans la pièce 4. On cherche donc une
surface de contact entre 4 et une autre pièce, bloquant la translation horizontale : il n’y en a qu’une à
nouveau : L4/2. On cote alors la distance L5/4 -> L4/2 qui appartient à la pièce 4, et on la nomme : b4.
d) On se trouve maintenant au niveau de la surface L4/2 et on passe dans la pièce 2. On cherche donc une
surface de contact entre 2 et une autre pièce, bloquant la translation horizontale : il n’y en a qu’une à
nouveau : L2/1. On cote alors la distance L4/2 -> L2/1 qui appartient à la pièce 2, et on la nomme : b2.
e) On se trouve maintenant au niveau de la surface L2/1 et on passe enfin dans la pièce 1, à qui appartient
la surface terminale T1 que l’on cherchait à rejoindre. On cote alors la distance L2/1 -> T1 qui appartient à
la pièce 1, et on la nomme : b1. La boucle est bouclée : on a tracé la chaîne des cotes reliant T5 à T1 via des
surfaces de contact de différentes pièces du mécanisme : cette boucle est égale à la cote-condition, qui
elle-aussi relie T5 à T1.
On peut alors identifier les cotes fonctionnelles sur chaque dessin de définition des pièces intervenant
dans la cote-condition JB :
5 4
b5
b4 b1
b2
PTSI - SII A.2) Tolérances dimensionnelles – chaînes de cotes 6
Dans l’exemple : J B = b5 + b4 + b2 + b1
Si tous les vecteurs ai sont colinéaires, on parlera de chaîne de cotes unidirectionnelle (seul cas traité en
CPGE). La relation vectorielle écrite précédemment peut alors être projetée et conduit donc à la relation
n
suivante : J A = ∑ ±a i
i =1
ai est positif si ai est orienté dans le même sens que J A , et négatif dans le sens opposé.
On remarque donc que suivant les valeurs des cotes, JA peut être soit positif (jeu ou dépassement), soit
négatif (serrage).
Dans l’exemple : J B = −b5 + b4 + b2 − b1
Généralisation
Pour déterminer J Max :
On additionne les valeurs maximales des cotes orientées dans le même sens que la cote condition
On soustrait les valeurs minimales des cotes orientées en sens opposé
Pour déterminer J min :
On additionne les valeurs minimales des cotes orientées dans le même sens que la cote condition
On soustrait les valeurs maximales des cotes orientées en sens opposé
L’intervalle de tolérance d’une cote condition est donc égal à la somme des intervalles de tolérance des
cotes fonctionnelles.
Dans l’exemple : IT ( J B ) = IT ( b5 ) + IT ( b4 ) + IT ( b2 ) + IT ( b1 ) (C)
(
Démo : IT ( J B ) ≜ J BMax − J Bmin = −b5 _ min + b4 _ Max + b2 _ Max − b1_ min − −b5 _ Max + b4 _ min + b2 _ min − b1_ Max )
IT ( J B ) = b5 _ Max − b5 _ min + b4 _ Max − b4 _ min + b2 _ Max − b2 _ min + b1_ Max − b1_ min = ∑ ITbi
i
Remarques :
• L’IT d’un élément standard est donné par le constructeur, selon sa dimension et sa qualité.
• La relation (C) va permettre de réaliser une répartition de la tolérance entre les différentes
pièces. De manière générale, on répartira équitablement les IT (et plus précisément l’indice de
qualité) entre toutes les cotes fonctionnelles, afin de limiter les coûts de fabrication.
PTSI - SII A.3) Tolérances dimensionnelles –ajustements 7
♦ Principe
Les ajustements sont des codes correspondant à des
tolérances que l’on utilise pour assembler deux pièces,
souvent cylindriques (un arbre et un alésage).
Exemple : ∅ 40 H8 f 7
∅ : diamètre d’un cylindre (pour une sphère, on utilise le
symbole « S∅ ») ;
40 : cote nominale, en mm ;
Principaux écarts, en micromètre
H : position de l’alésage par rapport à la cote nominale ;
8 : qualité de l’alésage (qui joue sur l’IT, en fonction des
dimensions) ;
f : position de l’arbre par rapport à la cote nominale ;
7 : qualité de l’arbre (qui joue sur l’IT, en fonction des
dimensions).
Alésage : ∅ 40 0
Arbre : ∅ 40−0,050
Positionnement de l’alésage
(0,039)
(40)
♦ Qualité :
Plus la qualité sera fine (8, 7, 6…), plus précis sera la tolérance, mais beaucoup plus chère sera la pièce.
CHAPITRE B)
TOLÉRANCES GÉOMÉTRIQUES
(SPÉCIFICATION GÉOMÉTRIQUE DES PRODUITS)
(GPS)
Lorsque des notions ne sont pas à connaître parfaitement, elles sont précisées (le chapitre B.1 ne doit pas être
connu par cœur, juste savoir lire les indications sur un dessin de définition, et seulement quelques notions de
base doivent être retenues du chapitre C sur les états de surface, en particulier savoir lire des indications
d’état de surface sur un dessin de définition et savoir que le critère le plus couramment retenu pour mesurer
un état de surface est la rugosité Ra)
PTSI – SII B) Tolérances géométriques 11
PTSI – SII B.1) Tolérances géométriques – Inscriptions normalisées 12
Un élément tolérancé est un élément non idéal. C’est en général l’élément réel lui-même, une partie
de celui-ci ou un élément élaboré à partir de celui-ci.
C’est l’élément sur lequel une tolérance est appliquée, c’est-à-dire qu’il doit être situé à l’intérieur
d’une zone de tolérance afin de satisfaire une condition de conformité.
Convention : dans ce document, les éléments tolérancés et les surfaces réelles correspondantes
seront en rouge.
PTSI – SII B.6) Tolérances géométriques – Éléments tolérancés 20
PTSI – SII B.7) Tolérances géométriques – Références spécifiées 21
1. Définitions
L’élément pointé par le triangle noirci est la référence spécifiée. C’est un élément idéal (élément
géométriquement parfait) construit à partir d’une surface réelle appelée surface de référence.
REMARQUE :
les tolérances linéaires et les tolérances géométriques de forme ne nécessitent pas de référence
spécifiée puisqu’il s’agit d’un tolérancement intrinsèque (elles se suffisent à elles-mêmes).
Convention : dans ce document les références spécifiées et leurs surfaces réelles correspondantes
seront en bleu.
Exemple 1 : Coaxialité
La surface de référence est l’ensemble des surfaces
réputées cylindriques de même diamètre nominal pointées
en A et en B.
La référence spécifiée est donc l’axe idéal d’un cylindre
idéal tangent extérieur matière minimisant les écarts, à la
fois de la surface réelle réputée cylindrique pointée A et
celle pointée B.
Exemple 2 : Symétrie
Les surfaces de référence sont les quatre surfaces réputées
planes (coplanaires deux à deux).
La référence spécifiée est donc le plan médian des deux
plans idéaux, associés l’un aux surfaces A et B de gauche,
et l’autre aux surfaces A et B de droite.
1. Principe
Φ 20 ± 0, 2 Φ 20, 5
⊥ 0,3 M A
Etat virtuel
Non dépassé Tolérance
dimensionnelle
di (min et max)
A respectée en
chaque point
Plan
associé à A
♦ Etat au maximum de matière : lorsque toutes les dimensions locales sont maximales
(ici : di = 20,2).
♦ Etat virtuel : enveloppe des états au maximum de matière en géométrie parfaite, avec la prise en
compte de toutes les tolérances géométriques.
Ici, la tolérance géométrique à prendre en compte est la perpendicularité (de tolérance t = 0,3).
L’état virtuel est alors un cylindre parfait de diamètre 20,5 (DMaxi + t), dont l’axe est
perpendiculaire au plan de référence A.
Pour un alésage, l’état virtuel est un alésage cylindrique de diamètre (Dmini – t) dont l’axe est
perpendiculaire au plan de référence.
3. Exemple 1
Diamètre maxi réalisé Gain obtenu Nouvelle tolérance de rectitude Diamètre de l’enveloppe
50,00 0 0,20 50,20
49,95 0,05 0,20 + 0,05 = 0,25 50,20
49,90 0,10 0,20 + 0,10 = 0,30 50,20
49,85 0,15 0,20 + 0,15 = 0,35 50,20
49,80 0,20 0,20 + 0,20 = 0,40 50,20
PTSI – SII B.9) Tolérances géométriques – Exigence du maximum de matière 27
4. Exemple 2
A
0,3
0,4
19,8 20,2
Diamètre réel maximal diMaxi
5. Exemple 3
PTSI – SII C) États de surface 28
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