Cotation Cours

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COTATION FONCTIONNELLE

(TOLÉRANCES DIMENSIONNELLES ET GÉOMÉTRIQUES)

ET ÉTATS DE SURFACE

(COURS)

0,1

PTSI - SII
COTATION FONCTIONNELLE
(TOLÉRANCES DIMENSIONNELLES ET GÉOMÉTRIQUES)

ET ÉTATS DE SURFACE

Table des matières

A) Cotation dimensionnelle 1
A.1 Cote tolérancée 1

A.2 Chaîne de cotes 3

A.3 Ajustements (ISO/AFNOR) 7

B) Cotation géométrique 10
B.1 Inscriptions normalisées 12

B.2 Tolérances de forme 15

B.3 Tolérances d’orientation 16

B.4 Tolérances de position 17

B.5 Tolérances de battement 18

B.6 Éléments tolérancés 19

B.7 Références spécifiées 21

B.8 Exigence d’enveloppe 23

B.9 Exigence du maximum de matière 25

C) États de surface 28

ANNEXE : tableau des spécifications géométriques 34

PTSI - SII
PTSI - SII A.1) Tolérances dimensionnelles – cote tolérancée 1

CHAPITRE A)
TOLÉRANCES DIMENSIONNELLES
A.1) Cote tolérancée

a) Définitions
es
ei
a

Représentation plane,
« skin model »
avec les tolérances

Cote = distance séparant deux points dans la direction définie par la « ligne de cote » (qui peut être
définie de différentes manières, une fois pour toute, pour chaque pièce – hors programme).
Cote nominale (a) : valeur approximative de la cote (utilisée pour le modèle parfait, dans les modeleurs
volumiques ou les dessins de définition). Par défaut, elle est en mm sur les dessins.
Cote maximale (aMax) : valeur maximale que la cote réelle ne doit pas dépasser.
Cote minimale (amin) : valeur minimale que la cote ne doit pas dépasser.
Écart supérieur (es) : écart maximal que la cote réelle ne doit pas dépasser par rapport à la cote nominale ;
aMax = a + es
Écart inférieur (ei) : écart minimal que la cote réelle ne doit pas dépasser par rapport à la cote nominale ;
amin = a + ei
Intervalle de tolérance (IT) : intervalle dans lequel la cote réelle peut être comprise ;
IT = aMax - amin = es - ei
Plus l’IT est faible, plus la cote sera précise et le moyen de l’obtenir couteux.

Attention, les écarts (inférieur et supérieur) peuvent être positifs ou négatifs. La seule condition à
respecter est que l’écart inférieur doit être plus petit que l’écart supérieur (ce qui signifie que la cote
minimale doit être inférieure à la cote maximale).
La cote nominale n’a concrètement aucune influence, seules les cotes minimale et maximale définissent
une cote tolérancée. Illustration :
+0,2 0 +1,1
±0,1 −0,2 +0,9
40 = 39,9 0
= 40,1 = 39 = ... => cote_min = 39,9mm et cote_Max = 40,1mm

Cependant, la norme ISO impose des cotes linéaires centrées aujourd'hui (peu appliqué).
Par exemple : 40±0,1
PTSI - SII A.1) Tolérances dimensionnelles – cote tolérancée 2

b) Conditions de satisfaction d’une tolérance dimensionnelle


La tolérance dimensionnelle est satisfaite si chaque bipoint (dans la direction de la ligne de cote) est
compris entre sa valeur minimale et maximale.
Attention, cela n’implique aucune forme géométrique des surfaces. Illustration :

es
ei Pour chaque bipoint, sa longueur « dim » doit vérifier :
a
a + ei < dim < a + es

dim dim
dim dim

dim dim

Représentation plane,
avec les tolérances « skins models possibles, satisfaisant la cote tolérancée a »

Afin de contraindre les surfaces à respecter des formes géométriques précises (à une tolérance près), il
faudra introduire du tolérancement géométrique (chapitre B), et non plus uniquement dimensionnel. Ce
qui sera fait à chaque fois (exigence de l’enveloppe ou ajout d’une spécification géométrique).
PTSI - SII A.2) Tolérances dimensionnelles – chaînes de cotes 3

A.2) Chaîne de cotes

A.2.1) Généralités

c) Définition d’une chaîne de cotes


Une chaîne de cotes est un ensemble de cotes tolérancées, nécessaires et suffisantes au respect d’une cote
condition.

d) Pourquoi les chaînes de cotes ?


Un mécanisme est constitué de différentes pièces. Pour que ce système fonctionne correctement, des
conditions fonctionnelles doivent être assurées (jeu, dépassement, serrage, réserve de filetage,
montage...). La cotation fonctionnelle permet de trouver les différentes cotes à respecter pour assurer le
bon fonctionnement du mécanisme : elle permet la détermination des spécifications fonctionnelles du
système.

e) La cote condition (CC)


La cote condition (CC) notée est une cote tolérancée qui traduit une condition fonctionnelle précise. Elle
figure sur le dessin d’ensemble, et est représentée par un vecteur à double trait, orienté positivement (de
gauche à droite ou de bas en haut).
Les 2 surfaces qui limitent la cote condition sont appelées surfaces terminales. Elles
appartiennent forcément à deux pièces différentes.
Si la cote condition est positive on parle de jeu, dans le cas contraire on parle de serrage.

Illustration sur une liaison encastrement réalisée au moyen d’une clavette:

Repère Condition fonctionnelle associée Cote condition


(mm)
Assurer le contact entre 2, 4 et 5,
afin de supprimer le jeu axial
Condition de serrage de la vis 5 8
(réserve de taraudage)
Condition d’assemblage 1
(montabilité) de la clavette

f) La cote fonctionnelle
Une cote fonctionnelle est une cote tolérancée appartenant à une pièce ayant une influence sur la cote
condition. Elle s'inscrit sur le dessin de définition de la pièce concernée.
Les surfaces de contact associées aux cotes fonctionnelles sont appelées surfaces de liaison.
PTSI - SII A.2) Tolérances dimensionnelles – chaînes de cotes 4

A.2.2) Règles d’établissement des chaînes de cotes


L'ensemble des cotes fonctionnelles qui permettent le respect d’une condition fonctionnelle forme une
chaîne appelée chaîne de cotes. C’est une somme de vecteurs consécutifs dont le maillon de fermeture
est le vecteur condition.
Etablir une chaîne de cotes associée à une condition fonctionnelle consistera à trouver efficacement et
sans ambiguïtés toutes les cotes des pièces influant sur la cote condition
Le diagramme suivant donne la marche à suivre pour établir une chaîne de cotes.

Remarques très importantes :


• On notera ei chaque cote, où e
représente la lettre du jeu et i
représente le numéro de la
pièce correspondante ;
• Il n’y a qu’une seule cote par
pièce dans une chaîne de cote ;
• Excepté la cote-condition, une
cote ne doit appartenir qu’à
une seule pièce ;

Application pour Jb :

b5 b5
T5 T1 L5/4 T5 T1 T5 T1
b4
L5/4 L4/2
a) b) c)
PTSI - SII A.2) Tolérances dimensionnelles – chaînes de cotes 5

b5 b5 b1

T5 T1 T5 T1
b4 b2 b4 b2
L5/4 L4/2 L2/1 L5/4 L4/2 L2/1
d) e)

a) Cote condition JB tracée, et identification des surfaces terminales :


- la surface de départ T5 appartient forcément à la vis 5 ;
- la surface d’arrivée T1 appartient forcément à l’arbre 1.

b) On part donc de la pièce 5 (à partir de sa surface T5) et on cherche une surface de contact de 5 (surface
de liaison) avec une autre pièce, bloquant la translation horizontale. Il n’y en a qu’une : L5/4. On cote alors
la distance T5 -> L5/4 qui appartient à la pièce 5, et on la nomme : b5 (b car c’est le nom de la cote-
condition, et 5 car cette cote appartient à la vis 5).

c) On se trouve maintenant au niveau de la surface L5/4 et on passe dans la pièce 4. On cherche donc une
surface de contact entre 4 et une autre pièce, bloquant la translation horizontale : il n’y en a qu’une à
nouveau : L4/2. On cote alors la distance L5/4 -> L4/2 qui appartient à la pièce 4, et on la nomme : b4.

d) On se trouve maintenant au niveau de la surface L4/2 et on passe dans la pièce 2. On cherche donc une
surface de contact entre 2 et une autre pièce, bloquant la translation horizontale : il n’y en a qu’une à
nouveau : L2/1. On cote alors la distance L4/2 -> L2/1 qui appartient à la pièce 2, et on la nomme : b2.

e) On se trouve maintenant au niveau de la surface L2/1 et on passe enfin dans la pièce 1, à qui appartient
la surface terminale T1 que l’on cherchait à rejoindre. On cote alors la distance L2/1 -> T1 qui appartient à
la pièce 1, et on la nomme : b1. La boucle est bouclée : on a tracé la chaîne des cotes reliant T5 à T1 via des
surfaces de contact de différentes pièces du mécanisme : cette boucle est égale à la cote-condition, qui
elle-aussi relie T5 à T1.

On peut alors identifier les cotes fonctionnelles sur chaque dessin de définition des pièces intervenant
dans la cote-condition JB :

5 4

b5

b4 b1

b2
PTSI - SII A.2) Tolérances dimensionnelles – chaînes de cotes 6

A.2.3) Équations de projection

a) Relation vectorielle et algébrique


Toute cote condition J A s’exprimera comme la somme des vecteurs ai représentant les cotes
n
fonctionnelles : J A = ∑ ai (1) où n représente le nombre de cotes fonctionnelles associées à J A .
i =1

Dans l’exemple : J B = b5 + b4 + b2 + b1

Si tous les vecteurs ai sont colinéaires, on parlera de chaîne de cotes unidirectionnelle (seul cas traité en
CPGE). La relation vectorielle écrite précédemment peut alors être projetée et conduit donc à la relation
n
suivante : J A = ∑ ±a i
i =1

ai est positif si ai est orienté dans le même sens que J A , et négatif dans le sens opposé.

On remarque donc que suivant les valeurs des cotes, JA peut être soit positif (jeu ou dépassement), soit
négatif (serrage).
Dans l’exemple : J B = −b5 + b4 + b2 − b1

b) Valeurs extrêmes et intervalles de tolérance de la cote condition


Sur l’exemple précédent, nous pouvons définir les valeurs maximale et minimale de J B en fonction des
valeurs maxi et mini des cotes fonctionnelles:
J B _ Max = −b5 _ min + b4 _ Max + b2 _ Max − b1_ min
J B _ min = −b5 _ Max + b4 _ min + b2 _ min − b1_ Max

Généralisation
Pour déterminer J Max :
On additionne les valeurs maximales des cotes orientées dans le même sens que la cote condition
On soustrait les valeurs minimales des cotes orientées en sens opposé
Pour déterminer J min :
On additionne les valeurs minimales des cotes orientées dans le même sens que la cote condition
On soustrait les valeurs maximales des cotes orientées en sens opposé

Il est donc possible de définir l’intervalle de tolérance ITJ A de la cote condition J A :


n
ITJ A = J AMax − J Amin = ∑ ITai où ITai est l’intervalle de tolérance de la cote ai : ITai = aiMax − aimin
i =1

L’intervalle de tolérance d’une cote condition est donc égal à la somme des intervalles de tolérance des
cotes fonctionnelles.
Dans l’exemple : IT ( J B ) = IT ( b5 ) + IT ( b4 ) + IT ( b2 ) + IT ( b1 ) (C)

(
Démo : IT ( J B ) ≜ J BMax − J Bmin = −b5 _ min + b4 _ Max + b2 _ Max − b1_ min − −b5 _ Max + b4 _ min + b2 _ min − b1_ Max )
IT ( J B ) = b5 _ Max − b5 _ min + b4 _ Max − b4 _ min + b2 _ Max − b2 _ min + b1_ Max − b1_ min = ∑ ITbi
i
Remarques :
• L’IT d’un élément standard est donné par le constructeur, selon sa dimension et sa qualité.
• La relation (C) va permettre de réaliser une répartition de la tolérance entre les différentes
pièces. De manière générale, on répartira équitablement les IT (et plus précisément l’indice de
qualité) entre toutes les cotes fonctionnelles, afin de limiter les coûts de fabrication.
PTSI - SII A.3) Tolérances dimensionnelles –ajustements 7

A.3) Ajustements (ISO/AFNOR)

♦ Principe
Les ajustements sont des codes correspondant à des
tolérances que l’on utilise pour assembler deux pièces,
souvent cylindriques (un arbre et un alésage).

Exemple : ∅ 40 H8 f 7
∅ : diamètre d’un cylindre (pour une sphère, on utilise le
symbole « S∅ ») ;
40 : cote nominale, en mm ;
Principaux écarts, en micromètre
H : position de l’alésage par rapport à la cote nominale ;
8 : qualité de l’alésage (qui joue sur l’IT, en fonction des
dimensions) ;
f : position de l’arbre par rapport à la cote nominale ;
7 : qualité de l’arbre (qui joue sur l’IT, en fonction des
dimensions).

Pour connaître les valeurs des tolérances correspondant aux


ajustements normalisés, il faut utiliser un guide de normes,
dont voici un extrait ci-contre.
Les tolérances d’un montage ∅ 40H8f7 sont donc (en mm) :
0,039 −0,025

Alésage : ∅ 40 0
Arbre : ∅ 40−0,050

Ainsi un assemblage ∅ 40H8f7 ressemblera à ceci (les IT


sont beaucoup grossis pour que ce soit plus clair) :
IT Alésage

Positionnement de l’alésage
(0,039)

(H, sans écart)


Diamètre nominal

Ce tableau des écarts n’est pas à


IT arbre
(0,025)

(40)

connaître, il vous sera fourni si besoin


Positionnement de l’arbre
(f, avec écart de 0,025)

♦ Calcul des jeux :


Jeu maxi

Le jeu est l’espace entre les deux pièces Zone de tolérance


assemblées (alésage et arbre). Il peut être positif Arbre
(montage glissant) ou négatif (montage serré).
Jeu = φAlésage – φArbre
Jeu_Max = φAlésage_Max – φArbre_min
Jeu mini

Jeu_min = φAlésage_min – φArbre_Max


Alésage Arbre
Pour l’assemblage ∅ 40H8f7 :
Jeu_Max = 40,039 – 39,950 = 0,089mm
Jeu_min = 40,000 – 39,975 = 0,025mm
Zone de tolérance
Ce jeu est forcément positif, c’est donc un Alésage
montage glissant (cf. page suivante).
PTSI - SII A.3) Tolérances dimensionnelles –ajustements 8

♦ Qualité :
Plus la qualité sera fine (8, 7, 6…), plus précis sera la tolérance, mais beaucoup plus chère sera la pièce.

♦ Les 3 types d’ajustement (avec l’exigence de l’enveloppe) :


Les exemples sont à connaître et savoir écrire sur vos dessins d’ensemble.
1) Ajustement glissant (il y aura toujours un jeu positif)
Cet ajustement est utilisé pour des guidages (mouvements relatifs possibles)
Exemples : H8h7 : « ajusté » (jeu mini = 0) (liaison complète, montable à la main)
H7g6 : guidage très précis (liaison complète démontable à la main)
H8f7 : guidages tournants ou glissants précis (avec lubrification)

2) Ajustement incertain (il y aura jeu ou serrage : on ne sait pas)


Cet ajustement est utilisé pour des centrages et positionnements, et pour le « serrage des bagues de
roulements), il ne peut pas transmettre d’efforts. Il est monté au maillet ou à la presse légère.
Le démontage est possible sans détérioration des pièces.
Exemples : H7m6 : montage « serré » d’une bague de roulement (au maillet ou à la presse)

3) Ajustement serré (il y aura toujours un serrage = frettage ou assemblage forcé)


Cet ajustement est utilisé pour transmettre des efforts (liaison complète indémontable).
Exemples : H7s6 (ou H7p6) : pièces frettées - montage à la presse ou par dilatation
PTSI - SII A.3) Tolérances dimensionnelles –ajustements 9
PTSI – SII B) Tolérances géométriques 10

CHAPITRE B)
TOLÉRANCES GÉOMÉTRIQUES
(SPÉCIFICATION GÉOMÉTRIQUE DES PRODUITS)
(GPS)

Ce cours est en partie issu du Guide des Sciences et Technologies Industrielles.

Lorsque des notions ne sont pas à connaître parfaitement, elles sont précisées (le chapitre B.1 ne doit pas être
connu par cœur, juste savoir lire les indications sur un dessin de définition, et seulement quelques notions de
base doivent être retenues du chapitre C sur les états de surface, en particulier savoir lire des indications
d’état de surface sur un dessin de définition et savoir que le critère le plus couramment retenu pour mesurer
un état de surface est la rugosité Ra)
PTSI – SII B) Tolérances géométriques 11
PTSI – SII B.1) Tolérances géométriques – Inscriptions normalisées 12

B.1) Inscriptions normalisées (à savoir lire)


PTSI – SII B.1) Tolérances géométriques – Inscriptions normalisées 13
PTSI – SII B.1) Tolérances géométriques – Inscriptions normalisées 14
PTSI – SII B.2) Tolérances géométriques – Tolérances de forme 15

B.2) Tolérances de forme


PTSI – SII B.3) Tolérances géométriques – Tolérances d’orientation 16

B.3) Tolérances d’orientation


PTSI – SII B.4) Tolérances géométriques – Tolérances de position 17

B.4) Tolérances de position


PTSI – SII B.5) Tolérances géométriques – Tolérances de battement 18

B.5) Tolérances de battement


PTSI – SII B.6) Tolérances géométriques – Éléments tolérancés 19

B.6) Éléments tolérancés

Un élément tolérancé est un élément non idéal. C’est en général l’élément réel lui-même, une partie
de celui-ci ou un élément élaboré à partir de celui-ci.
C’est l’élément sur lequel une tolérance est appliquée, c’est-à-dire qu’il doit être situé à l’intérieur
d’une zone de tolérance afin de satisfaire une condition de conformité.

Convention : dans ce document, les éléments tolérancés et les surfaces réelles correspondantes
seront en rouge.
PTSI – SII B.6) Tolérances géométriques – Éléments tolérancés 20
PTSI – SII B.7) Tolérances géométriques – Références spécifiées 21

B.7) Références spécifiées

1. Définitions
L’élément pointé par le triangle noirci est la référence spécifiée. C’est un élément idéal (élément
géométriquement parfait) construit à partir d’une surface réelle appelée surface de référence.

La référence spécifiée sert de référence de position et/ou d’orientation à la zone de tolérance.

REMARQUE :
les tolérances linéaires et les tolérances géométriques de forme ne nécessitent pas de référence
spécifiée puisqu’il s’agit d’un tolérancement intrinsèque (elles se suffisent à elles-mêmes).

Convention : dans ce document les références spécifiées et leurs surfaces réelles correspondantes
seront en bleu.

2. Construction des références spécifiées


PTSI – SII B.7) Tolérances géométriques – Références spécifiées 22

Référence spécifiée commune


Dans le cas d’une référence spécifiée commune, la surface de référence réelle à prendre en compte
est l’ensemble des surfaces pointées.

Exemple 1 : Coaxialité
La surface de référence est l’ensemble des surfaces
réputées cylindriques de même diamètre nominal pointées
en A et en B.
La référence spécifiée est donc l’axe idéal d’un cylindre
idéal tangent extérieur matière minimisant les écarts, à la
fois de la surface réelle réputée cylindrique pointée A et
celle pointée B.

Exemple 2 : Symétrie
Les surfaces de référence sont les quatre surfaces réputées
planes (coplanaires deux à deux).
La référence spécifiée est donc le plan médian des deux
plans idéaux, associés l’un aux surfaces A et B de gauche,
et l’autre aux surfaces A et B de droite.

Références spécifiées ordonnées


Dans le cas de références spécifiées ordonnées :
- la première référence spécifiée est construite sans tenir compte des autres ;
- la deuxième référence est construite en tenant compte à la fois de la première référence
spécifiée (idéale) et de la surface de référence secondaire ;
- la troisième référence (si elle existe), est construite en tenant compte à la fois de la première
référence spécifiée (idéale), de la deuxième référence spécifiée (idéale aussi) et de la surface
de référence tertiaire.

Exemple 1 : Localisation d’un axe


La référence spécifiée primaire A est le plan idéal tangent
extérieur matière minimisant les écarts avec la surface
réelle A.
La référence spécifiée secondaire B est le plan idéal
perpendiculaire à la référence spécifiée A, et tangent
extérieur matière à la surface réelle B.
La référence spécifiée tertiaire C est le plan idéal
perpendiculaire aux références spécifiées A et B, et tangent
extérieur matière à la surface réelle C.

Exemple 2 : Localisation d’un plan incliné


La référence spécifiée primaire A est l’axe du cylindre idéal
associé à la surface réelle réputée cylindrique A.
La référence spécifiée secondaire B est le plan idéal
perpendiculaire à la référence spécifiée A, et tangent
extérieur matière à la surface réelle B.
PTSI – SII B.8) Tolérances géométriques – Exigence d’enveloppe 23

B.8) Exigence d’enveloppe


1. Notion d’enveloppe

Pour un élément isolé on indique le symbole E après la cote tolérancée ou l’ajustement.


Pour l’ensemble du dessin inscrire le symbole précédent près du cartouche.
S’il n’y a pas d’indication, le dessin sera interprété suivant le principe des cotes locales.
PTSI – SII B.8) Tolérances géométriques – Exigence d’enveloppe 24

2. Diamètre d’un arbre avec exigence d’enveloppe

3. Diamètre d’un alésage avec exigence d’enveloppe


PTSI – SII B.9) Tolérances géométriques – Exigence du maximum de matière 25

B.9) Exigence du maximum de matière


L’objectif de cette exigence est de pouvoir assembler un arbre dans un alésage cylindrique, à
moindre coût.
L’exigence d’enveloppe permet déjà d’assurer cet assemblage de façon sûre, mais il est trop restrictif
car il exclu des cas où l’arbre et l’alésage pourraient être assemblés. L’exigence du maximum de
matière permettra d’augmenter certaines tolérances (dans le cas où la dimension réelle n’est pas à
son maximum de matière) et donc de diminuer le coût de fabrication de cette tolérance.
Concrètement, l'exigence de maximum de matière est utilisée pour des assemblages avec plan
prépondérant et centrage court (afin de s'assurer que le contact plan se fera, et que l'arbre entrera
dans l'alésage). Pour un assemblage à centrage long, l'exigence de l’enveloppe de matière suffit.
Pour contrôler une exigence d’enveloppe ou une exigence de maximum de matière, on utilise un
gabarit (arbre ou alésage dont le diamètre est très précis), en plus des tolérances dimensionnelles :
- pour vérifier l’exigence d’enveloppe, il faut que le gabarit puisse pénétrer entièrement
- pour vérifier l’exigence du maximum de matière, il faut non seulement que le gabarit pénètre
entièrement, mais aussi que le contact plan prépondérant se fasse.

1. Principe
Φ 20 ± 0, 2 Φ 20, 5
⊥ 0,3 M A
Etat virtuel
Non dépassé Tolérance
dimensionnelle
di (min et max)
A respectée en
chaque point
Plan
associé à A

♦ Etat au maximum de matière : lorsque toutes les dimensions locales sont maximales
(ici : di = 20,2).

♦ Etat au maximum de matière en géométrie parfaite : état au maximum de matière, et géométrie


parfaite (ici : cylindre parfait de diamètre DMaxi = 20,2).

♦ Etat virtuel : enveloppe des états au maximum de matière en géométrie parfaite, avec la prise en
compte de toutes les tolérances géométriques.
Ici, la tolérance géométrique à prendre en compte est la perpendicularité (de tolérance t = 0,3).
L’état virtuel est alors un cylindre parfait de diamètre 20,5 (DMaxi + t), dont l’axe est
perpendiculaire au plan de référence A.
Pour un alésage, l’état virtuel est un alésage cylindrique de diamètre (Dmini – t) dont l’axe est
perpendiculaire au plan de référence.

♦ Exigence du maximum de matière, conditions de conformité :


• L’état virtuel des éléments tolérancés ne doit pas être dépassé. C’est-à-dire que la surface
réputée cylindrique doit, soit être contenue dans un cylindre idéal de diamètre (DMaxi + t)
pour un arbre, soit contenir un cylindre idéal de diamètre (Dmini – t) pour un alésage, et dont
l’axe respecte la spécification géométrique (ici la perpendicularité).
• Et les tolérances dimensionnelles doivent être respectées (minimum et maximum de chaque
bipoint).
L’exigence du maximum de matière se symbolise par un M à la droite de la tolérance de la
spécification géométrique.
PTSI – SII B.9) Tolérances géométriques – Exigence du maximum de matière 26

2. Diagramme dynamique de la tolérance


La tolérance géométrique admissible dépend du diamètre réel maximal atteint par l’ensemble des
bipoints tolérancés en maximum de matière :

Tolérance géométrique admissible


t + IT IT : intervalle de tolérance de la
cote tolérancée = DMaxi - Dmini

Dmini et DMaxi : valeurs mini et maxi


de la cote tolérancée
t
IT Diamètre réel
t : tolérance géométrique
maximal diMaxi
Dmini DMaxi

3. Exemple 1

Diamètre maxi réalisé Gain obtenu Nouvelle tolérance de rectitude Diamètre de l’enveloppe
50,00 0 0,20 50,20
49,95 0,05 0,20 + 0,05 = 0,25 50,20
49,90 0,10 0,20 + 0,10 = 0,30 50,20
49,85 0,15 0,20 + 0,15 = 0,35 50,20
49,80 0,20 0,20 + 0,20 = 0,40 50,20
PTSI – SII B.9) Tolérances géométriques – Exigence du maximum de matière 27

4. Exemple 2

Φ 20 ± 0, 2 Tolérance géométrique admissible


⊥ 0,3 M A 0,3 + 0,4
= 0,7

A
0,3
0,4

19,8 20,2
Diamètre réel maximal diMaxi

5. Exemple 3
PTSI – SII C) États de surface 28

CHAPITRE C) ÉTATS DE SURFACE


(juste en avoir des notions)

C.1) Principaux défauts des surfaces

C.2) Topographie des surfaces


PTSI – SII C) États de surface 29
PTSI – SII C) États de surface 30

C.3) Principaux paramètres normalisés

Écart moyen arithmétique Ra ou critère statistique de rugosité :


PTSI – SII C) États de surface 31

C.4) Inscriptions normalisées d’un état de surface

à savoir lire sur un dessin


PTSI – SII C) États de surface 32

à savoir lire sur un dessin


PTSI – SII C) États de surface 33

C.5) Choix des états de surface


ANNEXE : TABLEAU DES SPÉCIFICATIONS GÉOMÉTRIQUES

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ANNEXE - Page 35
ANNEXE - Page 36
ANNEXE - Page 37
ANNEXE - Page 38
ANNEXE - Page 39
ANNEXE - Page 40
ANNEXE - Page 41

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