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Promotion 7
(2012-2014)
Avril 2015
Audit du processus de gestion des stocks : cas du magasin central de l’ASECNA Dakar (Sénégal)
DEDICACE
Ce mémoire est dédié :
o à mon cher père, Monsieur Koffi GBEDENOU, qui m’a donné l’opportunité et les
moyens nécessaires pour acquérir le savoir.
o à ma tendre mère Madame Agbetozouhoin GBEDENOU, qui n’a cessé de me donner
avec amour tout ce dont j’ai besoin pour arriver à ce stade de la vie.
Que ce travail soit pour vous le fruit de ce que vous avez semé et le couronnement de vos
privations.
BC : Bon de Commande
BL : Bon de Livraison
BP : Bon de Perception
BS : Bon de sortie
GBEDENOU Brada Tsimayo, 7ème promotion, MPACG 2012-2014, CESAG Page iii
LISTE DES FIGURES
Figure 1: Schéma de la position de la gestion des stocks dans une entreprise commerciale ...
10 Figure 2: Niveau de stock et de réapprovisionnement.........................................................15
Figure 3: Modèle d’analyse......................................................................................................47
LISTE DES TABLEAUX
1.3. Les risques opérationnels liés au processus de gestion des stocks et les dispositifs de maîtrise 20
1.3.2. Les dispositifs de maîtrise des risques liés au processus de gestion des stocks...................23
3.2.1.1. L’entretien...................................................................................................................48
3.2.2.3. Le sondage...................................................................................................................51
Chapitre 6 : Audit du processus de gestion des stocks du magasin Central de l’ASECNA à Dakar.....75
6.1. Phase de planification de la mission....................................................................................75
6.3.2.3. Recommandations...................................................................................................101
Dans une économie, l’activité générale des entreprises porte sur la production et la
commercialisation des biens et services. Les structures de production utilisent des éléments
entrants (matières premières, travail, et capital), appelés « inputs » pour obtenir des produits
finis, appelés « outputs ».
En outre, les entreprises s’interrogent aussi sur leurs capacités à maitriser leur environnement
économique qui de nos jours exige une utilisation accrue des technologies et une compétitivité
intense. Dans le même souci de rentabilité, les entreprises sont tenues de gérer rigoureusement
les ressources dont elles disposent en mettant en place des règles et des procédures. Ainsi,
pour garantir la qualité de leur contrôle interne, assainir leur gestion et œuvrer pour leur
survie tout en restant performantes, de nombreuses entreprises choisissent de mettre en place
au sein de l’organisation, un audit interne, conformément aux normes régissant leurs activités.
Selon IFACI (2011 : 15), « L’audit interne est une activité indépendante et objective qui
donne à une organisation une assurance sur le degré de maîtrise de ses opérations, lui apporte
des conseils pour les améliorer, et contribue à créer de la valeur ajoutée. Il aide cette
organisation à atteindre ses objectifs en évaluant, par une approche systématique et
méthodique, ses processus de management des risques, de contrôle et de gouvernement
d’entreprise, et en faisant des propositions pour renforcer leur efficacité ». L’audit interne
permet ainsi, de répondre à une attente précise de l’entreprise : donner l’assurance que son
Dans notre étude, nous nous sommes intéressés au cas du magasin central de l’ASECNA
(Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et à Madagascar). Cette
Agence est un établissement public à caractère multinational regroupant 18 États membres. Sa
mission essentielle est d'assurer la sécurité de la navigation aérienne. Pour faire face à cette
mission, l'Agence s'est dotée d'un service de gestion des stocks dont le rôle est de veiller à
l'approvisionnement continu des équipements et appareils assistant les aéronefs en vol, à
l'atterrissage et au décollage.
De toutes les solutions possibles suggérées ci-dessus, nous faisons cas de la dernière approche
(auditer périodiquement), car elle apparaît la plus pertinente et garantit une prise en charge
exhaustive des problèmes liés à la gestion des stocks du magasin central de l’ASECNA. Elle
donne une assurance raisonnable quant à la maîtrise des opérations effectuées. De plus, elle
permettra à l’ASECNA d’atteindre ses objectifs, tout en respectant les bonnes pratiques et les
référentiels, connus en matière de processus de gestion des stocks.
L’examen de ces questions ne peut être appréhendé qu’à travers un audit des stocks, d’où le
thème : « L’audit du processus de gestion des stocks : cas du magasin central de l’ASECNA »
L’objectif général poursuivi par notre étude est la réalisation d’un audit de l’efficacité des
dispositifs de contrôle interne mis en place par l’ASECNA afin d’optimiser les opérations
liées à son processus de gestion des stocks.
L’objectif général ne peut être atteint qu’à travers les objectifs spécifiques suivants :
Enfin, la réalisation de cette étude nous permettra de renforcer nos connaissances sur les
bonnes pratiques relatives au processus de gestion des stocks, et de savoir mener une mission
d’audit en la matière.
o la première partie sera consacrée à une étude théorique qui consistera d’abord à une
description du processus de gestion des stocks et des risques opérationnels associés,
ensuite à la démarche à adopter pour la réalisation d’un audit du processus de
gestion des stocks et enfin à une présentation de la méthodologie de l’étude.
o la deuxième partie, cadre pratique de notre étude, sera consacrée à la présentation
de l’ASECNA, suivi de la description et de l’audit de son processus de gestion des
stocks.
PREMIERE PARTIE : CADRE THÉORIQUE DE L’AUDIT
Audit du processus de gestion des stocks : cas du magasin central de l’ASECNA Dakar (Sénégal)
La gestion des stocks occupe une place importante dans l’exploitation des entreprises au
regard de son influence de plus en plus croissante sur les résultats de celles-ci. Pour une saine
gestion des stocks, il faut identifier préalablement les risques liés au processus de gestion des
stocks en procédant au découpage de la fonction gestion des stocks en sous-processus. Une
fois l’identification des risques effectuée, il faut mettre en place des dispositifs de contrôle
interne pouvant maîtriser ces risques.
Toutefois, malgré la mise en place des dispositifs de contrôle interne, les entreprises sont sans
cesse exposées aux risques inhérents au processus de gestion des stocks. Les entreprises
devront créer une fonction d’audit interne ou recourir aux services d’un auditeur externe pour
des missions périodiques d’audit opérationnel. Ces missions permettront aux entreprises de
mettre en place des dispositifs de maîtrise des risques.
Pour mieux mener l’audit du processus de gestion des stocks, il convient de comprendre
certains concepts clefs.
Nous allons ainsi présenter, dans cette première partie consacrée à la revue de littérature, trois
chapitres. Le premier chapitre portera sur le processus de gestion des stocks. Le deuxième
chapitre abordera la démarche d’audit du processus de gestion des stocks. Le dernier chapitre
sera consacré à la description de la démarche méthodologique que nous utiliserons dans le
cadre de l’audit du processus de gestion des stocks du magasin central de l’ASECNA.
Nous allons dans ce chapitre, définir et donner l’utilité des stocks. Ensuite décrire les sous-
processus de gestion des stocks, tout en précisant par un schéma la position qu’occupe la
gestion des stocks dans une entreprise. Après, nous identifierons les risques opérationnels
propres à chaque sous-processus de gestion des stocks. Par conséquent, nous donnerons les
dispositifs de maitrise des risques liés à ces sous-processus de gestion des stocks.
Selon OBERT (2013 : 244), les stocks représentent dans de nombreuses entreprises
commerciales ou industrielles, les actifs de base de leur activité.
Les stocks (ou valeurs d’exploitation) sont constitués de marchandises, de matières premières,
de matières consommables, de fournitures, d’emballages, des produits en cours, de services en
cours, de produits finis, de produits intermédiaires et résiduels, des stocks en cours de route,
en consignation ou en dépôt et des dépréciations de stocks (BARRY, 2009 : 110). Ces stocks
doivent être la propriété de l’entreprise et sont destinés :
Figure 1: Schéma de la position de la gestion des stocks dans une entreprise commerciale
Commande Relances
Fonctions Gestion des stocks
Expression des Factures
techniques commerciales Achats Fournisseurs
besoins
Statistiques Paiement
Budget
Engagements Bilan
La gestion des stocks est un ensemble de techniques et outils au service de l’organisation des
flux d’une entreprise. Selon JAVEL (2004 : 27) « la qualité principale d’une bonne gestion
des stocks est de pouvoir satisfaire la demande d’un client, qu’il soit interne ou externe, dès
l’expression de son besoin. Pour cela, il sera nécessaire d’approvisionner, au préalable,
suffisamment de produits pour éviter toute rupture de stock au moment de la demande ».
Par ailleurs, plusieurs auteurs ont proposé des différents sous-processus de gestion des stocks.
Le tableau ci-dessous, expose les sous-processus de gestion des stocks de quelques-uns des
auteurs.
De manière à avoir une conception explicite et particulière du processus de gestion des stocks,
nous avons opté pour un découpage en sept sous-processus, de la façon suivante :
o l’expression du besoin ;
o la réception des marchandises ou articles ;
o la protection des stocks ;
o le traitement comptable des stocks ;
o l’inventaire physique des stocks ;
o la valorisation et la dépréciation des stocks ;
o la sortie d’article du magasin.
La réception est l’acte par lequel le destinataire des marchandises prend possession de ces
dernières au moment de leur livraison par le fournisseur ou un tiers désigné « transporteur ».
Elle est faite par un réceptionnaire et se matérialise par l'augmentation du stock existant. La
remise de la marchandise par le transporteur est effectuée contre signature par le client
réceptionnaire d’un BL (bon de livraison). En règle générale, la signature matérialise le
transfert de propriété et déclenche le paiement de la facture commerciale selon la DA
(demande d’achat) passée avec le fournisseur.
Pour les grandes entreprises, la réception de la marchandise est assurée par un service
réception, dépendant directement des achats. Ce service a pour missions de :
Au sein d'une entreprise, il ne suffit pas d'avoir un stock, mais c’est plutôt la manière de le
gérer qui importe le plus. BARRY (2009 : 113) précise que la protection des stocks regroupe
« toutes les procédures mises en place pour assurer la sauvegarde des articles en stocks ». La
protection des stocks est définie comme une technique de maintien d'un stock suffisant et
nécessaire à la maitrise des problèmes pour être à même de contrôler et réglementer les flux
d'entrées et les flux de sorties.
La gestion des stocks consiste aussi à mettre en œuvre des procédures pour répondre aux deux
questions fondamentales : quand et combien approvisionner ?
Les principaux objectifs de la gestion des stocks sont, entre autres, la réduction des coûts de
possession de stock, de passation de commande, d’acquisition de stock, et surtout l’évitement
de la rupture de stock (COURTOIS & al, 2003 : 133).
Afin que l’entreprise soit à l’abri de tout risque de rupture de stock, il est nécessaire qu’elle
s’accoutume à quelques règles de gestion : le suivi du niveau et le rangement des stocks.
Il est question ici d'identifier les niveaux de stocks permettant à l'entreprise de prendre des
décisions de gestion. Aussi, afin d'éviter toute rupture de stock et surstockage, l'entreprise doit
porter son attention sur plusieurs niveaux de stocks (JAVEL, 2004 : 60-68) :
o stock actif : il est égal à la quantité prévue pour répondre aux besoins pendant une
période donnée. De même, il correspond aux entrées en stocks à chaque livraison :
o stock de sécurité : il sert à pallier les augmentations de la demande par rapport aux
prévisions de consommation. Il s’ajoute au stock actif et permet à l'entreprise de se
prémunir contre une rupture de stock dans les cas :
- d'un retard de livraison ;
- d'une accélération de la consommation.
𝑆𝑠𝑠𝑠𝑠 𝑑𝑎 𝑠é𝑠𝑎𝑣𝑎𝑠é (𝑆𝑠) = 𝐶𝑠𝐶𝑠𝑠𝐶𝐶𝑎𝑠𝑎𝑠𝐶 𝑎𝐶𝐶𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎 × 𝐷é𝑎𝑎𝑎 𝑑𝑎 𝑠é𝑠𝑎𝑣𝑎𝑠é
360 𝑗𝑠𝑎𝑣𝑠
o stock maximum : il peut être défini comme le niveau de stock que l'entreprise ne
doit dépasser afin d'éviter un surstockage :
Pour CHEN (2006:168), il s'agit d'éviter les ruptures suite à une information « optimiste » sur
le niveau du stock par rapport à la situation réelle. Il s'agit également d'échapper à des stocks
pléthoriques dans le cas d'une information « pessimiste ».
Stock maximum
100
Seuil d’approvisionnement
40
10
Stock de sécurité (10)
Temps
Date de commande Date de livraison
Source : HITFELD (2014)
La réduction des coûts de gestion des stocks, en termes de gain de temps, nécessite la mise en
place de méthodes de suivi administratif des stocks, en classant les articles stockés selon les
quantités et les chiffres d'affaires concernés pour chaque article. Ainsi on dénombre les
méthodes de gestion suivantes : la méthode des 20/80, la méthode ABC et le zéro stock.
o La méthode des 20/80 ou loi de Pareto : cette méthode prône un suivi rigoureux
de 20% du nombre d’articles en stock représentant 80% de la valeur totale cumulée
du stock ; les 80% d'articles restants en nombre et dont la valeur est 20% pourront
connaître un suivi souple.
o La méthode ABC : la méthode ABC améliore la méthode 20/80 - 80/20 qui classe
les articles par groupe A, B et C en tenant compte des valeurs de consommation. Il
s'agit donc d'accorder une importance plus accrue aux articles ayant une
consommation élevée :
- groupe A : 10% du nombre des articles représentent 70% de la
consommation, ils font l'objet d'une gestion précise ;
- groupe B : 30% du nombre des articles représentent 20% de la
consommation, leur importance est moyenne ;
- groupe C : 60% du nombre des articles représentent 10% de la
consommation, leur importance est moindre et leur gestion moins précise
(GRANDGUILLOT & al, 2008 :70). Cette méthode permet de déterminer les
stocks utiles, dormants et obsolètes.
o Le zéro stock : Il permet de se passer du stockage des produits en les consommant
dès leur réception. Il est aussi appelé le « juste à temps » et permet, si elle est
maîtrisée, de minimiser le coût de stockage. A ce propos, selon ZERMATI &
MOCELLIN (2005 :126), « on ne doit avoir un stock que si l'on ne peut pas ajuster
économiquement, le flux des livraisons au flux des consommations ».
Selon JAVEL (2004 : 28) « le stock est un mal nécessaire dans l’entreprise. S’il n’existe pas,
celle-ci peut être conduite à des difficultés de production et s’il est trop important, il entraîne
de lourdes contraintes financières ».
Nous pensons que c’est plus rationnel de réduire considérablement les stocks à un
niveau optimum par un meilleur ajustement des flux de livraison et de
consommation.
Selon GANDY (2011 : 9), « la comptabilité consiste à enregistrer tous les mouvements
(achats, ventes, règlements, augmentation et remboursements d'emprunts...) qui affectent au
moins deux comptes du bilan ou du compte de résultat (ou 1 compte du bilan et 1 compte du
compte de résultat) ».
Dans le souci d’obtenir des informations fiables sur la gestion des stocks, les chefs
d’entreprise s’orientent de plus en plus vers la gestion des stocks informatisée. Elle permet de
traiter tous les aspects concernant l’identification des articles en stock et les données qui le
caractérisent : prix, règle de valorisation, catégorie ABC, etc. (ZERMATI & MOCELLIN,
2005 : 148). La qualité de la gestion des stocks informatisée dépend fortement de la qualité
des opérations comptables. Il est également nécessaire de faire le décompte manuel des
quantités de marchandises stockées. Le but principal de ce décompte est de faire une
comparaison entre le stock théorique (celui fourni par le logiciel) et le stock physique, afin de
déceler les différences de quantités ; l’erreur de comptabilisation et de valorisation ; les stocks
dormants .... Le contrôle des écarts, la régularisation et la validation des données sont faits par
des contrôleurs de gestion (internes et/ou externes à l'entreprise).
Les comptes de stocks peuvent être tenus suivant le principe de l’inventaire permanent ou
celui de l’inventaire intermittent. Ces deux systèmes supposent de différentes méthodes
d’organisations pour le suivi des mouvements de stocks en cours de l’année, mais doivent
aboutir à des résultats rigoureusement identiques en ce qui concerne l’évaluation des
consommations et des stocks à la fin de l’exercice (BARRY, 2009 : 136).
La sortie des articles en stock est effectuée soit pour satisfaire une demande des
consommateurs (les clients) ou par une demande de consommation des services internes à
l’entreprise, soit pour une mise au rebut. Lors de la sortie des articles pour consommation, le
chargé de la gestion du magasin procède à la sortie de la quantité demandée et au remplissage
des documents fondamentaux que sont : le bon de sortie ou le bon de livraison ou encore le
bordereau de livraison, la fiche de stock, etc. Elle se matérialise par la diminution du stock
existant.
BARRY (2009 : 113) définit l’inventaire physique des stocks comme « une fonction
particulièrement importante. Elle comprend toutes les opérations de recensement physique des
stocks de l’entreprise, en vue de conforter ou, en cas d’écart, de rectifier les soldes comptables
des stocks ». Ainsi, le rapprochement entre l’inventaire physique et l’inventaire théorique peut
se conclure soit à un écart négatif appelé mali d’inventaire, soit à un écart positif appelé boni
d’inventaire.
Selon ERSA (2010 : 7), « l’inventaire des stocks est obligatoire à la clôture de l’exercice ».
Dans le cadre de cet inventaire les éléments à prendre en considération sont :
Par contre, ceux à ne pas prendre en compte dans les stocks sont :
C’est la raison pour laquelle, il est nécessaire de procéder par étapes à l’inventaire physique :
o la préparation de l’inventaire :
- la nomination d’un responsable de l’inventaire et des intervenants ;
- les instructions à donner pour la prise d’inventaire.
o le déroulement de l’inventaire :
- le travail préparatoire ;
- l’intervention des équipes de comptage ;
- l’exploitation des résultats du comptage ;
- le contrôle du travail d’inventaire (SAMBE & DIALLO, 2003 : 214- 217).
Quel que soit le type d’inventaire adopté, les prises d’inventaires nécessitent un respect
minutieux de ces étapes.
1.2.7. La valorisation et la dépréciation des stocks
La valorisation des stocks d'une entreprise consiste à déterminer le montant des stocks lors de
leurs entrées au bilan ainsi que lors de leurs sorties.
Le choix de la méthode de valorisation des stocks doit prendre en compte les réalités
économiques de l’entreprise, mais aussi les exigences de l’enregistrement comptable et de la
législation fiscale en vigueur dans chaque pays.
o coût d’achat, dans le cas des matières premières, des matières consommables, des
fournitures ou des marchandises ;
o coût de production et prix de revient dans le cas des produits semi-finis, des
produits finis en stock ou livrés aux clients, des travaux.
Les coûts utilisés pour l’évaluation des stocks proviennent de la comptabilité analytique ou à
défaut de calculs statistiques. Lorsque les produits en stocks sont identifiables (par des
numéros de série ou sur la base de leur date d’acquisition ou de fabrication), l’évaluation des
stocks à la sortie du magasin doit être effectuée au coût réel. Dans le cas contraire, ils sont
évalués selon la méthode CMP (Coût Moyen Pondéré).
Au plan comptable et fiscal, les méthodes généralement admises sont celles du CMP, du coût
réel et du FIFO (First In-First Out).
Selon le principe de permanence des méthodes, les entreprises doivent conserver d'un
exercice sur l'autre la même méthode de valorisation des stocks. Dans le cas contraire, elles
doivent indiquer explicitement le changement de méthode et dégager son incidence sur le
résultat de l’exercice au cours duquel il est intervenu (BARRY, 2009 : 138-140).
SAMBE & DIALLO (2008 : 228) souligne, « il y a lieu de constater une dépréciation de la
valeur des stocks, lorsque leur valeur économique réelle, au jour de l’inventaire, est inférieure
à leur valeur comptable (stocks détériorés, défraîchis, démodés, devenus inutilisables ou
invendables) ». La dépréciation des stocks doit être constatée, conformément au principe de
prudence, même en l’absence ou en cas d’insuffisance de bénéfices. Cette moins-value
constatée sur la valeur des stocks se traduit par la constitution d’une provision.
1.3. Les risques opérationnels liés au processus de gestion des stocks et les dispositifs
de maîtrise
Selon DARSA (2013 : 36), le mot risque vient de l’italien « risco ». Il s’agit « d’un danger,
d’un inconvénient plus ou moins probable auquel on est exposé », et précise qu’un risque
« constitue un préjudice, un sinistre éventuel que les compagnies d’assurances garantissent
moyennant le paiement d’une prime ».
Le risque est inhérent à tout type d’entreprise. Créer une entreprise, c’est déjà prendre un
risque. Toutefois, il convient à toute entreprise de prendre des mesures idoines de sorte à
réduire autant que faire se peut la survenance des risques auxquelles elles sont confrontées.
Ainsi, cette mesure passe inéluctablement par la mise en place, au sein d’une entreprise, d’un
système de contrôle interne afin de mener une politique de gestion efficace des risques pour
une bonne rentabilité de l’entreprise.
JIMENEZ & al (2008 : 19) donne une définition au risque opérationnel : « le risque de perte
résultant d’une inadaptation ou d’une défaillance imputable à des procédures, personnels et
systèmes internes, ou à des évènements extérieurs, y compris les évènements de faible
probabilité d’occurrence, mais à risque de perte élevé ».
Ainsi, nous pouvons dire à travers cette définition que les risques opérationnels sont liés aux
opérations courantes d’une entreprise et survienne suite à des défaillances d’efficacité
opérationnelle ou de prestation du service. Ils sont principalement dus à des processus et
systèmes internes inadéquats ou à des réponses inefficaces aux défis extérieurs.
o la rupture de stocks ;
o les commandes excédentaires aggravant le coût de stockage et perturbant la situation
de trésorerie à court terme ;
o l’accroissement du BFR ;
o les commandes de biens non conformes aux besoins des services. (BARRY, 2009 :
159).
Les risques pouvant affectés la réception des livraisons, sans un suivi correct, sont entre
outres :
La gestion des stocks, qui est une technique de maintien d'un stock suffisant, est confrontée à
plusieurs risques dans sa fonction de stockage, de rangement et de suivi des mouvements de
stocks. Ces risques peuvent être :
o le détournement de stocks ;
o le déficit d’entrepôts de stockages ;
o la protection inappropriée des stocks (vol, intempéries, feu, etc.) ;
o l’absence de police d’assurance des stocks ;
o la rupture et le surstockage de stocks ;
o le caractère obsolète ou périssable de certains produits mis en stock.
1.3.1.4. Les risques liés au traitement comptable des stocks
1.3.2. Les dispositifs de maîtrise des risques liés au processus de gestion des
stocks
Toute entreprise, quels que soient son secteur d’activité, son historique, son métier, sa taille,
est par nature exposée à une multitude de risques qu’il convient d’identifier, de comprendre et
de maîtriser (DARSA, 2013 : 24). Il est nécessaire pour chaque risque identifié et évalué de
recenser le dispositif de maîtrise existant, c'est-à-dire l’ensemble des mesures qui doivent
permettre à l’entreprise d’éviter de faire face à un tel incident. Comme exemples de dispositifs
de maitrise des risques, nous pouvons avoir : les contrôles à priori, les contrôles à postériori,
le système de délégation, la séparation des tâches, la sécurisation des accès logiques, la
sécurisation des accès physiques, le transfert de responsabilité, le système de surveillance…
(JIMENEZ & al, 2008 : 236).
L’entreprise doit définir de manière proactive et mettre en œuvre effectivement les stratégies
appropriées de couverture de ses risques, compte tenu de l’incertitude de son environnement.
Le coût associé des stratégies de couverture des risques doit être cohérent et adapté aux
enjeux. Il existe six stratégies de couverture des risques : l’évitement, le contournement,
l’acceptation, l’acceptation avec réduction, la réduction et le transfert (écart).
Tableau 2 : Les risques opérationnels du processus de gestion des stocks, les objectifs du contrôle interne et les dispositifs de maîtrise des
risques
Les sous-processus de gestion des Les objectifs du contrôle interne Les risques liés aux sous-processus de Les dispositifs de maîtrise des risques
stocks gestion des stocks
l’expression du besoin - S’assurer que les procédures en place - Commandes excédentaires aggravant - Mener un contrôle sur la nécessité des
permettent une définition précise le coût de stockage ; besoins exprimés ;
préalable des besoins ;
- Rupture de stock ; - Vérifier que les besoins exprimés sont
- S’assurer des délais optimums de autorisés par les supérieurs hiérarchiques ;
- Accroissement du BFR (besoin en
livraison des articles, pour éviter les
fond de roulement). - Suivre les commandes chez les
ruptures de stock ou le surstockage
fournisseurs pour une livraison à temps.
(BARRY, 2009 : 114).
- Vérification non effectuée en temps
la réception des livraisons - S’assurer que les mouvements - Approbation du BR par le demandeur,
voulu des stocks reçus (COOPERS &
d’entrée de stock correspondent à une magasinier, et le livreur ou le chauffeur ;
LYBRAND, 1998 : 196) ;
réalité et à une justification ;
- Mettre en place une procédure de
- Collusion entre le fournisseur et le
- S’assurer de la conformité en quantité rapprochement du BL fournisseur et du
demandeur pouvant entraîner une
et en qualité des marchandises reçues en BR des marchandises en stock ;
réception fictive ;
référence à la commande effectuée ;
- Procéder au contrôle de la quantité et de
- Non-conformité entre la quantité et la
- S’assurer que les mouvements d’entrée la qualité des produits livrés avant
qualité des produits commandés et celles
sont enregistrés dans l’exercice auquel ils d’établir un BR.
des produits réceptionnés ;
sont rattachés ;
- Validation de la réception des
- S’assurer du retour des stocks non
marchandises avariées.
conformes, aux fournisseurs.
La protection des stocks - S’assurer de la protection - Protection physique inadéquate des - Limiter l’accès aux locaux de stockage
adéquate physique des stocks reçus stocks reçus (COOPERS & par l’attribution d’une autorisation ;
; LYBRAND, 1998 :195)
- Souscrire à une assurance tout risque,
- S’assurer du suivi et de l’efficacité de la - Détournement de stocks ; concernant les locaux et des articles
gestion des stocks ; stockés ;
- Non fiabilité des informations relatives
- Etre sûr de la bonne sécurité des articles au niveau des stocks ;
dans les magasins de stockage ;
Source: BARRY (2009: 114), COOPERS & LYBRAND (1998: 195-196).
- S’assurer que le stock permettra de - Caractère obsolète ou périssable de - Procéder à la numérotation chronologique
satisfaire les demandes des clients certains produits mis en stock ; des bons d’entrée et de sortie ;
(internes /externes) ;
- rupture et surstockage de stocks ; - Effectuer une mise à jour des procédures de
- S’assurer que l’estimation des niveaux sécurités des stocks et procéder à une
de stock de l’entreprise respecte le - Présence d’invendus de produits ou de communication de celles-ci aux personnes
niveau maximal des stocks et de sécurité matériaux non utiles. habilitées ;
enfin d’éviter la rupture et le
- Mettre en place un système informatique de
surstockage.
suivi de niveau des stocks. Il pourra alerter le
gestionnaire de stocks au cas où le stock serait
à son niveau minimal enfin d'effectuer une
nouvelle commande ;
- Sécuriser les magasins de stockage en les
fermant à clef ;
- Mettre en place des locaux spécifiques dans
le cas de stockage des articles à l’usage
interne de l’entreprise.
Le traitement comptable des stocks - S’assurer de l’enregistrement et du - Non comptabilisation des stocks - Mettre en place une procédure
suivi des retours de marchandises ou des (AHOUANGANSI, 2010 : 634) ; d’enregistrement comptable des entrées et des
articles ; sorties de stocks ;
- Déphasage entre les stocks physiques
et les stocks comptables ; - Confier l’enregistrement des transactions à
une personne n’ayant pas d’accès physique
- Comptabilisation des mouvements
aux stocks (COOPERS & LYBRAND, 1998
de stocks sur le mauvais exercice
:195) ;
(AHOUANGANSI, 2010 : 634) ;
les sorties d’articles du magasin - S’assurer que tous les mouvements de - Sorties anarchiques de stock ou de - Procéder à la constatation des sorties
sortie de stock sont enregistrés quantités disproportionnées par rapport de stock par des bons de sortie pré
correctement et à des périodes aux besoins réels des services numérotés, approuvés par des
concernées ; demandeurs ; responsables désignés à l’avance par la
Direction Générale ;
- S’assurer que les sorties de stocks se - Consommations excédentaires,
font conformément aux règles établies ; superflues non décelées (BARRY, 2009: - Sortir des articles uniquement sur la
160-161) ; base d’une demande établie en bonne et
- S’assurer que tous les mouvements de
due forme ;
sortie de stock correspondent à une - Perte des bons de sortie ;
réalité et à une justification. - Définir des procédures ou des
- Collusion entre le magasinier et les
modalités de sortie des articles en
services demandeurs des articles en
stock et facturer;
stock.
- Procéder à un rapprochement des
sorties stocks et des facturations.
les inventaires physiques des stocks - S’assurer que les procédures mises en - Non exhaustivité des prises - Mener une procédure d’inventaire
place donnent un traitement correct et d’inventaires ou des doubles emplois ; physique exhaustive (SCHICK, 2004:
rapide des résultats de l’inventaire 123) ;
physique des stocks ;
Source: AHOUANGANSI (2010: 634), BARRY (2009: 160-161), SCHICK (2004: 123).
Tableau 2 : Les risques opérationnels du processus de gestion des stocks, les objectifs du contrôle interne et les dispositifs de maîtrise des
risques (fin)
- S’assurer du recensement fiable et - Non fiabilité de l’inventaire, - Faire valider la procédure d’inventaire
exhaustif des quantités en magasin puisque assuré par les responsables de par les commissaires aux comptes
ou détenues par les unités de stocks eux- mêmes ; (SCHICK, 2004: 123) ;
production lors des inventaires
- Inexactitude du niveau comptable des - Procéder à l’inventaire durant les
physique des stocks ;
stocks et du résultat présenté périodes creuses de l’activité ;
- S’assurer du traitement des écarts (BARRY, 2009 : 161-162) ;
- Planifier le déroulement de l’inventaire
constatés entre stock physique et en corrélation avec l’activité.
- Certification avec réserve des comptes
stock théorique ; par le commissaire aux comptes.
- S’assurer que la procédure
d’inventaire physique permet de déceler
les produits obsolètes ou dégradés.
la valorisation et la dépréciation des - S’assurer que les stocks sont évalués - Valorisation erronée des stocks en - Effectuer la valorisation des stocks
stocks selon les principes comptables de comptabilité ; conformément aux méthodes comptables
l’entreprise ; généralement admises et sur des bases
- Surévaluation des stocks et du BFR ;
comparables d’un exercice à l’autre ;
- S’assurer que la valorisation est
- Inexactitude du montant comptable des
représentative de la réalité ; - Mise en place des règles formalisées de
stocks et du montant du résultat présenté
valorisation des stocks (facture d’achats
- S’assurer que les procédures de par l’entreprise (BARRY, 2009 : 163) ;
+ éventuellement les frais de transport)
l’entreprise permettent une
- Non constatation de la dépréciation des
comptabilisation correcte et à la - En cas de changement dans la méthode
marchandises durant l’exercice ;
bonne date des dépréciations des de valorisation, évaluer clairement les
stocks. - Non constitution de provisions ; incidences de ce changement sur le
résultat ;
- Calcul erroné de provisions.
- Déterminer sur des bases fiables la
dépréciation des stocks.
Source: BARRY (2009: 161-163), SCHICK (2004: 123).
Audit du processus de gestion des stocks : cas du magasin central de l’ASECNA Dakar (Sénégal)
Conclusion
Ce chapitre nous a permis d’abord de faire une identification des sous-processus de la gestion
des stocks et des risques opérationnels qui y sont rattachés. A la suite de cela, nous avons
procédés à la description du dispositif de maîtrise de ces risques.
La gestion des stocks occupant une place importante dans l’entreprise, il est nécessaire de
faire une analyse des sous-processus de gestion des stocks, pour avoir une connaissance des
risques opérationnels qui menacent la gestion des stocks. Dans le but de réduire ces risques,
nous avons, à l’aide d’une étude théorique, énuméré quelques dispositifs de maîtrise de ces
risques.
Néanmoins, une bonne gestion de ces risques nécessite la mise en place d’un audit qui est une
procédure de contrôle d’un produit, d’un système ou d’une organisation en référence à des
normes. Selon PIGE (2009 : 108), « l’audit a pour objet de veiller à ce que les procédures de
contrôle interne soient définies, qu’elles soient pertinentes en répondant au risque de la tâche
ou de l’activité, qu’elles soient appliquées, et que les anomalies relevées fassent l’objet d’une
remontée de l’information et donnent lieu à des actions correctives ». Cette mise en place
constituera le déterminant du chapitre 2, dénommé « audit du processus de gestion des
stocks ».
La gestion des stocks peut être considérée comme une discipline de gestion, appartenant à la
famille des techniques d’organisation logistique (gestion des flux des entreprises) et dont
l’enjeu principal consiste à disposer de ressources suffisantes (pour ne pas être une entrave
aux différents processus de production ou de vente), tout en cherchant à les limiter, pour des
questions de performance économique (MOCELIN, 2011 : 3).
Dans le but de réduire la survenance répétitive des risques liés au processus des stocks, les
dirigeants d’entreprises doivent mettre en place des moyens ou des outils efficaces qui
permettront de renforcer le contrôle interne dans le processus de gestion des stocks, en cas de
déficience de ce système.
L’audit s’avère être l’un des moyens les plus appropriés pour s’assurer que les dispositifs de
contrôle interne mis en place est bien définis, pratiqués, efficients et efficaces. Dans l’optique
d’une meilleure application et d’une efficacité régulière des dispositifs du contrôle interne, le
conseil d’administration met en place un service d’audit interne au sein de l’organisation.
Ainsi, l’audit interne sera une fonction indépendante chargée d’évaluer périodiquement le
niveau de contrôle interne de l’organisation pour le compte de la Direction Générale.
Dans ce chapitre, nous donnerons la démarche de l’audit du processus de gestion des stocks,
tout en précisant les outils et les techniques à adopter.
La mission d’audit permettra de recueillir des informations objectives pour déterminer dans
quelle mesure les éléments du système cible satisfont aux exigences des référentiels du
domaine considéré. Elle s’attache notamment à détecter les anomalies et les risques dans les
organismes et secteurs d’activités qu’elle examine.
Selon les normes de l’Institute of Internal Auditors (IIA) 2200 et les Modalités Pratiques
d’Applications (MPA) 2200-1 et 2200-2, les auditeurs internes doivent concevoir et
documenter un plan pour chaque mission. Ce plan de mission précise les objectifs, le champ
d’intervention, la date et la durée de la mission ainsi que les ressources allouées.
L’objectif de cette étape est de préciser les objectifs, le périmètre et les livrables de la mission
et conformément aux attentes des clients de la mission (PIGE, 2009 : 131-132). Cet objectif
permettra d’élaborer l’ordre de mission.
En effet, selon les normes 2210, 2210-1 « objectifs de la mission » et 2210. A1-1 « évaluation
des risques dans la planification de la mission », le mode opératoire de cette étape est de :
Selon BERNARD & al (2013 : 31-32), l’objectif de cette étape est de comprendre le domaine
audité, ses enjeux et les processus mis en œuvre et leurs objectifs. Elle est régie par la norme
2200-1 « planification de la mission » à terme cette étape découlera sur l’identification et
l’évaluation des risques.
Selon SELMER (2013 : 137), l’objectif de cette étape est de faire l’inventaire des évènements
qui pourraient empêcher l’atteinte des objectifs du domaine audité, mesurer leur probabilité de
survenance et leur impact. Elle est régie par la norme 2200-1 « planification de la mission » et
la MPA 2210.A1-1 « évaluation des risques dans la planification de la mission ». A terme,
cette étape découlera sur la cartographie des risques du domaine audité.
L’objectif est d’identifier les contrôles clés existants et d’évaluer la conception du dispositif
de contrôle au regard de référentiels externes s’ils s’appliquent. Les normes 2200
« Planification », 2120 « contrôle » et la MPA 2120.A1-1 « Planification » régissent cette
étape et visent à terme l’élaboration d’un référentiel d’audit (HAMZAOUI, 2008 : 190).
L’objectif de cette étape est de valider avec les audités la référence à partir de laquelle le
dispositif de contrôle interne va être évalué au cours de la mission d’audit. La MPA 2210.A1-
1 « évaluation des risques dans la planification de la mission » permet d’effectuer la
validation au niveau hiérarchique approprié (SCHICK, 2007 :78).
Cette étape permet de définir le périmètre des travaux à réaliser sur le terrain. Selon la norme
2200 « planification », cette étape fait ressortir les objectifs d’audit en vue de l’élaboration du
programme de travail (RENARD, 2013 : 221).
- 1er cas : les objectifs d’audit couvrent exactement les objectifs de l’ordre de
mission ;
- 2eme cas : les objectifs d’audit sont plus larges que les objectifs de l’ordre de
mission du fait des travaux des auditeurs, ce qui peut conduire à la rédaction
d’un avenant à l’ordre de mission ;
- 3eme cas : les objectifs d’audit ne couvrent pas les objectifs de l’ordre de
mission. Exclusion justifiée par les travaux déjà réalisés par les auditeurs,
cette exclusion et ses raisons seront mentionnées dans le rapport d’audit.
Selon MADERS & al (2014 : 268), l’objectif de cette étape est de définir les procédures
d’audit qui permettront d’atteindre les objectifs d’audit. La norme 2240, 2240-1 et 2240.A1-1
« programme de travail de la mission » et la MPA 2240.A1-1 « approbation des programmes
de travail » permettront l’élaboration du programme de travail.
L’objectif de cette étape au regard des normes 2030, 2030-1 « gestion des ressources » et
2230 « ressources affectées à la mission » est d’évaluer les ressources nécessaires à la mise en
œuvre du programme de travail, identifier les ressources disponibles et les affecter à la mise
en œuvre du programme de travail. A terme, cette étape permettra d’avoir un programme de
travail enrichi du budget et du calendrier (HAMZAOUI, 2008 : 78).
Le mode opératoire consiste à : estimer les ressources nécessaires, identifier les ressources
disponibles, affecter les ressources.
Selon IFACI (2013 : 31), cette étape est régie par la norme 2240.A1-1 « approbation des
programmes de travail », consiste à valider formellement l’organisation de la mission.
o les ressources affectées aux travaux d’audit disposent des compétences requises ;
o le calendrier prévisionnel est pertinent et réaliste (par rapport aux contraintes du
département audit interne et du domaine audité).
Selon la MPA 2300-1, les auditeurs internes doivent identifier, analyser, évaluer et
documenter les informations nécessaires pour atteindre les objectifs de la mission.
Selon BERTIN (2007 : 43), l’objectif de cette étape est d’obtenir des preuves sur la capacité
des dispositifs de contrôle à maitriser les risques ou non. Elle est régie par la norme 2300
« accomplissement de la mission » et les MPA 2310-1 « identification des informations »,
2320-1 « analyse et évaluation» et 2330-1 « documentations des informations ». A terme,
cette étape permettra la réalisation des fiches de tests.
Cette étape est régie par de la norme 2300 « accomplissement de la mission ». Elle a pour
objectif de valider avec les audités le résultat des tests d’audit (PIGE, 2009 : 133).
A l’occasion de la validation des résultats des tests d’audit, les auditeurs doivent :
o vérifier avec les audités que les informations sur lesquelles ils se sont appuyés pour
conclure sur le caractère satisfaisant ou non d’un dispositif de contrôle sont fiables,
pertinentes et suffisantes ;
o expliquer aux audités la nature des tests.
Cette étape s’appuie sur la MPA 2410-1 « contenu de la communication ». Son objectif est
d’identifier les raisons pour lesquelles les contrôles ne sont pas mis en œuvre de façon
satisfaisante et d’élaborer des mesures correctives. La finalité de cette étape est d’obtenir des
observations d’audit validées par les audités (RENARD, 2013 : 257).
Le mode opératoire consiste à :
Cette phase est régie par les normes et les modalités pratiques 2400 et est composée des sous-
étapes à savoir : la conduite de la réunion de clôture, la finalisation du plan d’action, la
rédaction du rapport d’audit, la validation du rapport d’audit.
L’objectif de cette étape est de faire valider par les responsables du domaine audité la
cohérence et la formulation définitive de l’ensemble des observations d’audit relativement à la
norme 2400 « communication des résultats » et la MPA 2410-1 « contenu de la
communication ». Cette étape permettra de finaliser le plan d’action (IFACI, 2013 : 40).
L’objectif cette étape est de documenter les modalités de mise en œuvre opérationnelles des
mesures correctives définit par la norme 2400 « communication des résultats » et la MPA
2410-1 « contenu de la communication ». La finalité est de rédiger le rapport d’audit
(IGALENS & JORTAS, 2010 : 141).
Selon MADERS & al (2014 : 282), Conformément à la norme 2400 « communication des
résultats » et aux MPA 2410-1 « contenu de la communication » et 2410-2 « qualité de la
communication », l’objectif de cette étape est de documenter les résultats définitifs et officiels
de la mission d’audit pour diffusion aux clients de la mission.
Le niveau de détail des différents types de communication des résultats d’une mission d’audit
dépendra du niveau hiérarchique des destinataires. Le rapport d’audit détaillé, à l’intention
des audités, doit au minimum contenir les informations suivantes : l’objet de la mission, le
champ de la mission (activité auditée, période,…), les résultats (observations, conclusions,
recommandations et plan d’action).
Cette synthèse peut être intégrée au rapport d’audit ou faire l’objet d’une note distincte.
Si des erreurs sont identifiées dans le rapport d’audit après sa validation par le RAI et sa
diffusion, il devrait émettre un rapport corrigé à l’intention de l’ensemble des destinataires
initiaux. (IFACI, 2013 : 47).
Les outils et techniques d’audit qui permettront de mener à bien l’audit du processus de
gestion des stocks seront énumérés à chaque étape de chaque phase de la mission d’audit.
2.2.1. Les outils et techniques de la phase de planification
Les outils et techniques de la phase de planification sont présentés à chaque étape de cette
phase.
2.2.1.1.1. Entretien
L’objectif de l’entretien est d’obtenir des interlocuteurs, une description du processus étudiée
sous l’angle de ses risques et de son dispositif de contrôle interne (VALIN & al, 2006 : 177).
Dans le cadre de notre étude, l’entretien nous permettra d’examiner et de noter les dispositifs
organisationnels du service gestion des stocks, plus précisément il s’agira de nous entretenir
avec le chef gestion des stocks.
2.2.1.1.2. Observation
2.2.1.1.3. Brainstorming
Selon MADERS & al (2014 : 218), le brainstorming est « une démarche favorisant la
production d'idées par un groupe de personnes. Il permet à l'auditeur interne et au contrôleur
permanent de générer des idées originales pouvant déboucher sur des « innovations de
rupture» ».
Il s’applique aux différentes étapes de la démarche de résolution de tous les problèmes liés au
processus de gestion des stocks.
CATTAN (2013 : 11) précise que « l’approche processus désigne l'application d'un système
de processus au sein d'un organisme, ainsi que l'identification, les interactions et le
management
de ces processus. L'un des avantages de l'approche processus est la maîtrise permanente. Elle
permet des relations entre les processus au sein du système de processus, ainsi
que leurs combinaisons et interactions »
Selon WALTER & NOIROT (2010 : 63), la hiérarchisation des risques se fait à trois niveaux,
ce qui permet d’établir et de conserver un lien avec les trois niveaux de pilotage de
l’entreprise. On distingue :
Selon IFACI (2013 : 54) le diagramme des flux permet de « représenter graphiquement le
déroulement d’un processus :
Selon RENARD (2013 : 235), le questionnaire de contrôle interne est un document élaboré
avec le découpage en tâches élémentaires qui permet à « l'auditeur de réaliser sur chacun des
points soumis à son jugement critique, une observation qui soit la plus complète possible.
Pour ce faire le questionnaire devra se composer de toutes les bonnes questions à se poser
pour réaliser une observation complète. Ce questionnaire va donc être le guide de l'auditeur
dans la démarche qui sera la sienne pour réaliser son programme : c'est véritablement un fil
conducteur, d'où son importance comme outil méthodologique ».
Selon IFACI (2013 : 64), Le diagramme cause/effet (ou diagramme d’Ishikawa) est une
représentation graphique simple qui pour un effet cherche à identifier l’ensemble des causes
pouvant en être l’origine. La représentation graphique de cette arborescence donne un autre
nom à ce diagramme : le diagramme en arêtes de poisson.
La construction du diagramme cause/effet vise à lister de manière exhaustive les causes avec
toutes les personnes concernées par le sujet au cours de séances de brainstorming.
Le rapport d’orientation :
« Le rapport d’orientation est un document à destination des audités dans lequel l'auditeur
synthétise les conclusions qu'il a pu taire sur les zones de risques, les difficultés envisagées,
rappelle les objectifs généraux et spécifiques, propose les services et les divisions qui seront
audités, définit la nature et l'étendue des travaux à réaliser », selon BERTIN (2007 : 42).
L’outil primordial qui nous permet d’élaborer le programme de travail est le référentiel
d’audit.
Le référentiel d’audit :
Selon LOUISOT (2014 : 201), le référentiel d’audit permet de recenser les objectifs de chacun
des processus/sous-processus de l’entité auditée et pour chacun d’eux les risques auxquels ils
sont exposés, ainsi que les contrôles qui permettent de réduire ces risques. Les contrôles
identifiés, constitueront la référence à partir de laquelle sera réalisée l’évaluation du système
de contrôle interne de l’entité auditée.
Programme de travail :
Le programme de travail encore appelé « programme d’audit » est un document dans lequel se
figurent l'ensemble des activités à auditer, la chronologie, les personnes à rencontrer. Il
permet de décrire, pour chaque objectif d’audit et donc pour chaque risque détenu, la nature
des tests à mettre en œuvre pour obtenir une preuve suffisante, pertinente et fiable au regard
de l’efficacité des dispositifs de contrôle interne. Il décrit également l’étendue des tests, les
auditeurs chargés de les conduire et le calendrier de réalisation de ceux-ci (VANDEVILLE,
2001 : 24).
Les outils et techniques utilisés pour la phase d’accomplissement sont énumérés à chaque
étape de cette phase.
Selon IFACI (2013 : 74), les procédures d’audit analytique ont comme principaux « objectifs :
o d’aider les auditeurs internes à identifier les éléments qui peuvent entrainer des
procédures d’audit complémentaires ;
o les procédures analytiques sont utiles pour identifier : des différences inattendues,
l’absence de différences attendues, des erreurs potentielles, des irrégularités ou des
fraudes potentielles, d’autres transactions ou évènements inhabituels ou non
récurrents ».
Selon SCHICH & al (2010 : 195), la piste d’audit est « un ensemble de procédures
permettant de justifier toute information en remontant du document de synthèse à la source
par un cheminement ininterrompu et réciproquement. Elles doivent couvrir : la reconstitution
de l’ordre chronologique des opérations, la traçabilité ascendante et descendante, la
justification d’une information d’une date à l’autre, et la conservation des données ».
Les outils et techniques d’analyse des causes et élaboration des recommandations sont : le test
de cheminement et la circularisation.
2.2.2.2.6. Circularisation
Pour la phase de communication, les outils et techniques utilisés sont l’entretien, la rédaction
et la validation du rapport final d’audit.
Conclusion
Ce chapitre qui a été consacré à l’audit du processus de gestion des stocks, nous a permis à
travers la revue de littérature, de mieux cerner la démarche de l’audit du processus de gestion
des stocks, ainsi que les outils et les techniques correspondants à chaque étape de cette
démarche.
Cependant, la bonne application de cette démarche d’audit du processus de gestion des stocks
dépend du respect scrupuleux d’une méthodologie d’investigation précise et détaillée que
nous allons aborder dans le chapitre 3.
Chapitre 3 : Méthodologie de l’étude
Les deux chapitres précédents, nous ont permis de faire une connaissance théorique des
éléments fondamentaux du processus de gestion des stocks, des risques opérationnels, des
dispositifs de maîtrise qui y sont liés et de la démarche relative à l’audit du processus de
gestion des stocks.
Dans le présent chapitre, nous allons énoncer l’approche méthodologique de notre étude,
portant sur l’audit du processus de gestion des stocks du magasin central de l’ASECNA. Il
sera consacré à la description du modèle d’analyse et des techniques de collecte de données.
PLANNIFICATION
Analyse documentaire
Entretiens
Elaboration du rapport Piste d’audit
d’orientation QCI
observation physique
Procédures analytiques
Programme de travail
Source : nous-même
3.2. Les outils de collecte et d’analyse des données
Un outil est un instrument qui permet d’atteindre un but ou d’exécuter un travail. Selon
RENARD (2013 : 308), les outils d’auditeur peuvent se traduire en deux démarches
possibles : les outils d’interrogation (le sondage statistique ou l’échantillonnage, les
interviews et les questions écrites, les outils informatiques, les vérifications, ainsi que les
rapprochements divers) ; les outils de description (l’observation physique, la narration,
l’organigramme fonctionnel, la grille d’analyse des tâches, le diagramme de circulation et la
piste d’audit).
Ces outils précités ne sont pas employés de façon systématique. Nous allons choisir avec
discernement les outils les mieux appropriés pour atteindre les objectifs définis.
Les outils de collecte des données que nous utiliserons dans le cadre de notre étude sont
l’entretien, le diagramme de circulation, l’analyse documentaire, l’observation physique, le
tableau d’identification des risques.
3.2.1.1. L’entretien
Selon IFACI (2013 : 50), l’entretien a pour objectif de « collecter des informations afin de
prendre connaissance des activités du domaine audité et éventuellement constituer les preuves
d'audit qui permettront d'atteindre les objectifs de la mission d'audit ».
Dans le cadre de notre étude, l’entretien nous permettra d’examiner et de noter les dispositifs
organisationnels de l’activité gestion des stocks, plus précisément il s’agira de nous entretenir
avec le chef gestion des stocks. Face à cela, les questions seront précises et concises pour
éviter les pertes de temps et s’entendre sur les réponses que donneront l’interlocuteur sur la
description du processus étudié sous l’angle de ses risques et de son dispositif de contrôle
interne. Le questionnaire qui nous permettra de s’entretenir avec le chef de l’activité gestion
des stocks, est représenté en annexe 2.
Le diagramme de circulation ou flow chart permet de faire ressortir les éléments suivants : la
séparation des responsabilités pour les diverses opérations ainsi que la localisation des points
d'action, de décision et de contrôle (VALIN & al, 2006: 180).
Néanmoins, il nous permettra de prendre connaissance rapidement des processus de gestion
des stocks, de s’assurer que l’on a bien compris les explications fournies et de savoir par une
synthèse rapide que les procédures examinées sont correctes.
Grâce au diagramme de circulation, nous pourrons identifier les éventuels risques de non
séparation des tâches et les faiblesses dans les circuits de diffusion. Le diagramme de
circulation du processus de gestion des stocks du magasin central de l’ASECNA est présenté
en annexe 1,
Cette analyse documentaire nous permettra par la suite d’appliquer le test de conformité et de
permanence sur les éléments constitutifs du processus de gestion des stocks du magasin
central de l’ASECNA.
LOUISOT (2014 : 35), énonce qu’il est indispensable de sélectionner les risques pour lesquels
il sera nécessaire d’évaluer la conception de contrôle.
Le tableau d’identification des risques présente une évaluation sommaire des risques rattachés
à une tâche donnée. Le processus de gestion des stocks sera segmenté en objets auditables
dans le dessein d’identifier l’objectif de contrôle interne, les risques encourus, les dispositifs
de maîtrise et l’évaluation du dispositif de maîtrise des risques.
Les outils d’analyse des données nous permettront de procéder à l’analyse du processus de
gestion des stocks et de donner notre point de vue sur les dispositifs de contrôle interne mis en
place. Ceux-ci nous permettront, de déterminer le niveau de conformité ainsi que les points
forts et les points faibles du système de gestion des stocks.
Ainsi, nous aurons à utiliser le questionnaire de contrôle interne, la grille de séparation des
tâches, l’échantillonnage et les tests d’audit.
Cet outil de questions-types, nous permettra de relever les forces et faiblesses des dispositifs
de contrôle interne à travers les réponses données par nos interlocuteurs, « OUI » lorsqu’il
s’agit de force apparente, et « NON » pour les faiblesses constatées (MADERS & al, 2014
:199). Selon IFACI (2013 : 66), l’objectif du questionnaire de contrôle interne est de
structurer le questionnement de l'auditeur interne pour évaluer les dispositifs de contrôle au
regard du référentiel de contrôle interne.
Pour notre étude, nous allons administrer notre QCI au chef de l’activité Gestion des Stocks et
aux opérateurs, afin de détecter les points forts apparents et les points faibles du contrôle
interne du processus de gestion des stocks du magasin central de l’ASECNA. Les questions y
afférentes seront fermées et porteront sur les tâches et les procédures en vigueur à l’activité
gestion des stocks. Le QCI est joint en annexe 5.
Selon SCHICK (2010 : 188), « la grille de séparation des tâches permet de comprendre par
rapport à la chronologie des opérations réalisées dans un processus ou une fonction, la
répartition des responsabilités entre les différents acteurs à un instant donné. L’auditeur établit
cette grille (ou l’exploite si elle existe par ailleurs) afin de s’assurer du respect d’un principe
de base du contrôle interne ».
Grâce à la grille de séparation des tâches, nous pourrons identifier les éventuels risques de
non séparation des tâches afin d’y remédier.
Elle est établie sous forme de tableau comportant les tâches ou fonctions d’une part, et les
acteurs du processus d’autre part. Le résultat est joint en annexe 3.
3.2.2.3. Le sondage
Selon RENARD (2013 : 311), « le sondage statistique est une méthode qui permet à partir
d’un échantillon prélevé de façon aléatoire dans une population de référence, d’extrapoler à la
population, des observations faites sur l’échantillon ». Le sondage nous permettra d’obtenir
une assurance raisonnable que les procédures de contrôle interne fonctionnent correctement.
Les tests d’audit consistent à apprécier le dispositif de contrôle interne existant. Ces tests
d’audit sont : le test de conformité et le test de permanence.
Le test d’audit permet de nous assurer de l’application du dispositif décrit lors de l’entretien et
de sa conformité à la réalité (VALIN & al, 2006 : 172). Lorsque le test de confirmation est
concluant, nous venons au test de permanence, qui permettra de s’assurer que les points forts
théoriques (forces) ont fonctionné permanemment tel que décrit lors des entretiens et dans le
manuel de procédures.
Pour notre étude, nous relèverons sur des bouts de papier, cent (100) nomenclatures de
matériels en stock au magasin. Nous procèderons ensuite à un tirage au sort de vingt-cinq (25)
nomenclatures qui feront l’objet de vérification, pour s’assurer que les opérations s’effectuent
conformément à la procédure, et également qu’elles le sont de façon permanente.
Conclusion
Ce chapitre nous a permis d’élaborer la démarche que nous respecterons dans la partie
pratique et de définir les outils à utiliser en vue d’auditer le processus de gestion des stocks.
Le modèle d’analyse élaboré et la pertinence des méthodes de collecte des informations vont
contribuer à la réussite de notre étude. Nous espérons atteindre nos objectifs avec cette
approche méthodologique et avec la collaboration du personnel de l’ASECNA.
Conclusion de la première partie
Ainsi, pour bien cerner notre étude dans son aspect théorique, nous avons cherché à
comprendre le processus de gestion des stocks, les étapes de la démarche d’une mission
d’audit du processus de gestion des stocks. Mais également nous avons défini une approche
méthodologique que nous suivrons pour réaliser cette étude.
Dans les chapitres qui suivent, nous procéderons à l’audit du processus de gestion des stocks
du magasin central de l’ASECNA Dakar (Sénégal).
PARTIE 2 : DESCRIPTION ET AUDIT DU PROCESSUS
Audit du processus de gestion des stocks : cas du magasin central de l’ASECNA Dakar (Sénégal)
Cette deuxième partie est consacrée à l’audit du processus de gestion des stocks qui occupent
une place importante dans la continuité d’exploitation de l'ASECNA. Dans le but de mener à
bien cette étude, nous avons effectué un stage pratique au sein du magasin central de
l’ASECNA SIEGE (Dakar-Sénégal).
Pour atteindre notre objectif qui consiste à procéder à un audit dont le modèle d'analyse a été
présenté au chapitre 3, nous allons à travers le chapitre 4, faire une brève présentation de
l'ASECNA quant à son historique, ses missions, son organisation et ses attributions. Ensuite
nous nous intéresserons à la description du processus de gestion des stocks du magasin central
qui sera développée dans le chapitre 5. Enfin le chapitre 6 sera essentiellement consacré à
l’audit du processus de gestion des stocks dudit magasin et sera suivi de recommandations
destinées à l'amélioration des dispositifs de contrôle interne mis en place par l’ASECNA.
L’ASECNA est un établissement parapublic regroupant dix-huit pays (16 pays africains,
Madagascar et la France). Ce chapitre, nous permettra d’avoir une connaissance de
l’ASECNA, à travers son historique, ses missions, ses activités, ses structures statutaires, son
organisation et ses attributions.
4.1. L’historique
Le 12 Décembre 1959 à Saint-Louis (Sénégal), les chefs d’Etat et de gouvernement des Etats
autonomes issus des Fédérations de l’AOF, de l’AEF et du Madagascar, signent une
convention qui va donner naissance à l’ASECNA. Aujourd’hui, elle compte dix-huit (18)
Etats membres dont la France, et a son siège à Dakar au Sénégal.
L’ASECNA est un établissement public à caractère multinational qui avait son siège à Paris
en France au moment de sa création. Mais au fil des années, cet outil de coopération
interafricaine et Malgache s’est développé, ce qui a permis le transfert du siège de Paris à
Dakar avec pour conséquence l’africanisation du poste de Direction Général et des postes de
Directeurs.
Le statut juridique de l’ASECNA est défini à l’article 1 de la convention de Dakar qui fait
d’elle un établissement public international doté d’une personnalité morale et jouissant de
l’autonomie financière. L’Agence a reçu des Etats membres, une délégation de service public
consistant à assurer en leur nom et pour leur compte, la sécurité et la régularité des vols des
aéronefs au sein de leur espace aérien respectif.
Selon le Manuel de procédure actualisé (2014), l'ASECNA a en charge la gestion d'un espace
aérien de 16 100 000 km2 couvert par six régions d'information en vol (FIR : Flight
Information Région) que sont : Antananarivo, Brazzaville, Dakar océanique, Dakar Terrestre,
Niamey et Ndjamena. Ces prestations couvrent aussi bien la circulation en route que
l'approche et l'atterrissage.
L'ASECNA est actuellement régie par la convention de Dakar du 25 octobre 1974. Elle
exerce à titre principal les activités communautaires qui la lient aux pays membres, prévues à
l'article 2 de ladite convention. Elle gère aussi les activités dites nationales au profit des Etats
membres individuellement (Articles 10 et 12) ainsi que des Etats et organismes tiers (Articles
11 et 12).
Il est à noter que la convention de Dakar reste ouverte à l'adhésion de tout Etat intéressé, après
l'obtention de l'accord unanime des Etats signataires.
Selon les articles 10 et 12 de la convention de Dakar, l'Agence peut se voir confier au titre des
Activités Aéronautiques Nationales (AAN) par chacun des Etats signataires, la gestion ou
l'entretien de toute exploitation d'utilité aéronautique ou météorologique, l'exécution, l'étude,
et le contrôle de travaux d'aéroports ou d'installations techniques ainsi que leur maintenance.
A ce effet, l’ASECNA assure depuis janvier 2009 la gestion des aéroports (dite « Activités
Nationales ») de neuf Etats membres (Bénin, Burkina-Faso, Centrafrique, Gabon, Guinée
Equatoriale, Mali, Niger, Tchad, Guinée Bissau) sur la base de contrats particuliers.
En plus des activités qui lient l'Agence aux Etats membres, elle est habilitée, au titre de
l'article 11 de la convention de Dakar, à passer des contrats avec des Etats non membres qui
seraient désireux d'utiliser ses services.
Ainsi, grâce à son avion laboratoire ATR 42, l'Agence réalise la calibration en vol des aides à
la navigation aérienne pour de nombreux Etats africains non membres notamment en Afrique
de l'Est, au Maroc, aux Seychelles, à l'Ile Maurice, à la Réunion, ainsi que dans les zones
Caraïbes. En outre, elle mène des activités de formations professionnelles.
1
Bénin, Burkina-Faso, Cameroun, Centrafrique, Congo, Comores, Côte d’Ivoire, Gabon, Guinée Bissau, Guinée
Equatoriale, Madagascar, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal, Tchad, Togo.
Dans le souci de renforcer les capacités opérationnelles de ses ressources humaines,
l'ASECNA s'est dotée de trois centres de formation :
Pour faire face à ses missions, l'ASECNA est organisée en structures statutaires, et en services
externes au siège. L’organigramme simplifié de l’agence est joint en annexe 6.
a) Les Représentations
Dans chaque Etat membre, à l’exception de la France, les missions de l’Agence sont assurées
par un Représentant nommé par le Directeur Général en accord avec le Ministre de tutelle
concerné. Ce Représentant est responsable des activités de l’Agence dans son Etat
d’affectation.
b) Les Délégations
L'Agence dispose de deux délégations, l'une à Paris et l'autre à Montréal auprès de l'OACI,
qui sont :
Le Directeur Général, conformément à la loi, est nommé par les statuts. Il assure seul les actes
de gestion de la société et rend compte au Conseil d’Administration (CA). La Direction
Générale (DG) est composée de trois directions :
o approvisionnement ;
o achats ;
o transit ;
o gestion des stocks.
L’activité centralise l’ensemble des besoins opérationnels des centres sous forme de Demande
Interne (DI). Le traitement de ces DI commence donc par l’activité approvisionnement et
traverse tout le processus d’approvisionnement soit par les achats ou par le magasin puis enfin
le transit pour l’expédition.
Compte tenu de l’étendue et de la diversité des équipements de l’Agence, ils sont regroupés
par familles d’équipements correspondant aux principaux domaines d’activités
opérationnelles que sont :
Cette activité, regroupant quatre collaborateurs, est une des quatre activités qui constitue la
Fonction Approvisionnement et Achat dont les principales tâches sont réparties en six
cellules:
o exonération ;
o exports ;
o d’imports aérien, maritime ou par voies postales ;
o d’exports au départ de la plateforme logistique du CITI France ;
o traitement des réparables ;
o traitement des factures des prestataires logistiques et transits.
Conclusion
Nous avons, à travers ce chapitre, fait une présentation générale de l'ASECNA portée sur son
historique, ses missions, son organisation, et ses attributions. Le service en charge des
approvisionnements et achats auquel l’activité Gestion des Stocks est hiérarchiquement
rattachée a été développé de façon succincte. Ensuite, nous avons, à l'aide d'organigrammes
joints en annexes 6,7, 8, 9, montré comment les directions de l'ASECNA sont organisées de
sorte à pouvoir assurer au mieux ces missions.
Dans le chapitre à venir, nous aborderons la description du processus de gestion des stocks du
magasin central de l’ASECNA.
Chapitre 5 : Description du processus de gestion des stocks du magasin
central de l’ASECNA
L’activité gestion des stocks du magasin central de l'ASECNA est animée par douze
personnes. Les tâches de réception, de stockage, d’expédition, de traitement comptable, de
mise à la consommation, de prise d'inventaire et la réforme du matériel constituent les
principales fonctions de l’activité gestion des stocks.
L'approche que nous avons utilisée pour mieux comprendre les procédures d'exécution de ces
activités, a été les divers entretiens que nous avons eus avec les collaborateurs en charge de
l'animation de l’activité Gestion des Stocks. A cela s'ajoute l'exploitation des documents
auxquels nous avons accédé.
Le magasin central de Dakar est un grand bâtiment, composé de quatorze locaux (14) assignés
au bon classement des stocks. Ces derniers, ont pour contenu :
Chaque local est subdivisé en travées identifiées numériquement ; des alvéoles numérotées
alphabétiquement (A, B, C) composent les travées ; les alvéoles sont décomposées en étagères
munies de numéros (01, 02, 03, 04); les étagères sont divisées en bacs munis de
numérotations (01, 02, 03,04).
Les stocks existants au niveau du magasin sont de trois sortes : le stock de matériaux et
fournitures ; le stock des consommables NA (Navigation Aérienne) et MTO (Météorologie) et
les stocks de pièces des véhicules utilitaires. Ils sont gérés par le magasinier et les pointeurs
qui sont sous l’autorité hiérarchique du chargé de la gestion des stocks. Cette gestion des
stocks est effectuée à partir du logiciel « oracle business ». Lors de chaque arrêté de comptes
une valorisation des stocks est effectuée et la politique de dépréciation des stocks est fixée par
la Direction d’Exploitation Technique (DEXD) et l’Agence Comptable.
La description du processus a pour but de décrire la gestion des stocks et leurs valorisations à
travers : le suivi des mouvements de stocks ; les inventaires ; la valorisation et la dépréciation
des stocks.
Les intervenants de la procédure d’arrivage des matériels en magasin sont entre autres : le
Responsable Approvisionnement & Achat ; le Chargé de la Gestion des Stocks, et le
personnel de la Gestion des stocks.
a) Le réceptionnaire
b) Le magasinier
Elle se traduit par un classement et un suivi du niveau des stocks dans le magasin. Le
classement du matériel dans le magasin est une opération qui incombe au seul magasinier. Au
magasin central de l'ASECNA, le classement du matériel consiste à stocker le matériel au bon
endroit. Pour ce faire, le réceptionnaire remet au magasinier le matériel et le code indiquant
son lieu de stockage dans le local. Ce dernier procède au gisement du matériel dans le bac
désigné par le réceptionnaire. Ces bacs sont visiblement identifiés dans le local par des
étiquettes. Par exemple, le gisement d'un article au local E est identifié par cette codification :
E 38 A 04 02 (E=local, 38=numéro de la travée, A=alvéole, 04=numéro de l'étagère,
02=numéro du bac).
Le magasinier suit le niveau théorique des stocks à partir du progiciel de gestion des stocks
PGI. Ce progiciel permet également d'identifier, dans le magasin, le matériel tournant,
dormant et obsolète.
Les matériels admis temporairement dans le magasin, tels que les équipements, les réparables
ne sont pas enregistrés dans le progiciel PGI; le magasinier suit ces matériels à travers un
registre où sont mentionnées les informations suivantes :
o la désignation du matériel ;
o la quantité du matériel ;
o la date de dépôt du matériel au magasin ;
o l'identité de la structure bénéficiaire.
5.2.3. La comptabilisation du matériel
Elle est faite à l’aide du progiciel PGI, et concerne les entrées et les sorties des articles. Le
réceptionnaire comptabilise les mouvements d’entrées de matériel au vu des BL.
Elle correspond à des mouvements de sorties de matériels qui se traduit par des demandes
suivies de prélèvements de matériels en cas de disponibilités couvrant la quantité demandée.
Les intervenants dans cette procédure sont : le Responsable Achats et approvisionnements ; le
Gestionnaire des stocks ; les Magasiniers, les Agents des expéditions ; l’Agent comptoir.
o une fois la demande adressée au magasin, l’agent de comptoir édite le journal des
BL qu’il transmet au magasinier pour prélèvement du matériel au magasinier pour
prélèvement du matériel puis à l’agent expédition ;
o l’agent expédition vérifie la conformité du matériel avec les informations reportées
sur la DL. Si le contrôle est concluant, il marque son nom, la date, le poids, volume
et sa signature sur la DL puis la transmet au gestionnaire de stocks pour visa, sinon
il rend compte au magasinier pour qu’il corrige l’anomalie constatée ;
o le BL visé est transmis à l’agent emballage qui procède à l’emballage et au pesage
du matériel avant de retourner le BL à l’agent de comptoir, qui saisit dans le PGI le
poids du colis et édite la facture définitive, puis au CA GST (chargé gestion stock)
qui signe la facture définitive après vérifications ;
o la facture vérifiée est visée et envoyée au service expédition qui enregistre la
facture et la date de transmission au Transit sur carnet à souche puis effectue la
saisie de sortie dans PGI après déchargé des expéditions ;
o une copie de la facture est envoyée au destinataire par courrier.
La fiche de dépannage révèle une spécificité interne de l’organisation logistique, tel que : le
demandeur dont le matériel est en panne, exprime le besoin d’un nouveau matériel, afin de
continuer son activité. Après la résolution du besoin exprimé, le matériel en panne est réparé
et mis en stock pour la satisfaction d’un besoin ultérieur.
c) La Demande de transfert
Dans cette procédure, les intervenants sont : le Chargé des stocks, le Gestionnaire des stocks,
les Cadres GST et les magasiniers. Deux types d’inventaires sont pratiqués à l’Agence à
savoir: l’inventaire tournant et l’inventaire annuel.
L’inventaire tournant concerne les articles bien spécifiques, il est initié à la demande d’un
besoin ponctuel émis par soit le gestionnaire des stocks, soit par de la hiérarchie. Il se déroule
de manière discontinue sur la période d'avril à décembre conformément à un planning établi
par le chef de l’activité de gestion des stocks. Cette opération qui est un dispositif du contrôle
interne a pour but de rassurer l'Agence quant à la bonne gestion de ses stocks. Chaque
séquence d'inventaire couvre une période donnée et porte sur un groupe ou lot d'articles à
inventorier. A la fin de l'inventaire tournant, chaque article est censé avoir été inventorié au
moins une fois durant l'année.
Quant à l'inventaire annuel, il est effectué en fin d’année et concerne l’ensemble des articles
en stock au magasin central et dans les représentations. Il couvre la période de décembre à
mars de l'année suivant celle de la gestion.
a) La préparation de l'inventaire
Elle consiste à désigner les personnes devant intervenir dans les opérations d'inventaire et à
mettre en place des instructions à suivre pour le bon déroulement de l'inventaire :
b) Le déroulement de l'inventaire
Le travail d’inventaire se déroulant dans la structure gestion des stocks est organisé autour de
quatre phases successives :
Elle concerne le matériel obsolète et le matériel détérioré par le transport ou le matériel dont
la date de péremption est arrivée à expiration. Les stocks obsolètes et détériorés peuvent être
réformés selon la procédure ci-après :
Le chef de l’activité Gestion des Stocks transmet une liste de matériels déclarés obsolètes ou
périmés au service Maintenance qui, après examen d’obsolescence et de la péremption,
accuse réception en indiquant les articles pouvant être réformés. Après cela, le Directeur de
l’Exploitation Technique convoque une réunion composée de représentants de la DAF, du
service de la Maintenance, de l'Agence comptable et de l’activité Gestion des Stocks aux fins
de prendre la décision de réformer desdits articles. La décision de réformer le matériel est
prise par un procès-verbal établi par les membres de la commission ; la commission joint en
annexe la liste du matériel réformé.
A travers ce chapitre, nous avons fait la description du processus de gestion des stocks du
magasin central de l'ASECNA. Pour mieux cerner la gestion des stocks, nous avons décrit ses
sous-processus.
Dans le chapitre à suivre, nous procéderons à l’audit du processus de gestion des stocks du
magasin central de l’ASECNA.
Chapitre 6 : Audit du processus de gestion des stocks du magasin Central
de l’ASECNA à Dakar
Nous allons, dans ce chapitre, étudier les différentes étapes de l’audit du processus de gestion
des stocks du magasin central de L’ASECNA. A cet effet, la première étape consistera à la
réalisation du plan de mission et du référentiel d’audit du processus de gestion des stocks. La
seconde étape permettra de réaliser le rapport d’orientation de la mission qui reprendra les
conclusions retenues du tableau des forces et faiblesses apparentes. La troisième étape sera
consacrée à l’élaboration du programme de vérifications de la mission qui nous permettra de
guide dans la réalisation de la mission. Et en dernière étape nous passerons à la rédaction du
rapport d’audit, tout en établissant préalablement, les Feuilles d’Analyse des Risques (FAR).
Cette phase est constituée essentiellement des étapes suivantes : le plan de mission, le
référentiel d’audit du processus de gestion des stocks, l’évaluation du dispositif de contrôle
interne par la présentation du tableau des forces et faiblesses apparentes, le rapport
d’orientation et le programme de vérification.
Dans cette optique, nous nous sommes entretenus avec les différents responsables de services
intervenant dans le processus de gestion des stocks que sont le responsable
approvisionnement et achat, le chef de l’activité approvisionnement, le chef de l’activité
achat, le chef de l’activité gestion des stocks et les opérateurs de l’activité gestion des stocks
(réceptionnaires, les magasiniers chargés de la protection des stocks, des entrées et sorties des
stocks). Ensuite, nous avons effectué une analyse documentaire qui a porté sur : le manuel de
procédures actualisé 2014, le rapport d’inventaire des stocks 2013, les procédures d’inventaire
des stocks, les procédures de réception et de sortie des stocks. Par contre, nous n’avons pas pu
avoir accès aux rapports des auditeurs internes de l’ASECNA sur l’activité gestion des stocks
pour des mesures de confidentialité et nous n’avons pas pu aussi avoir accès au rapport
d’activités 2013 car n’étant pas disponible. Cette collecte des données nous a permis de
réaliser le descriptif des procédures existantes liées au processus de gestion des stocks.
Source : nous-même
o l’expression du besoin ;
o l’arrivage des matériels ;
o la gestion des stocks ;
o la comptabilisation des stocks ;
o la sortie des matériels en magasin ;
o la valorisation et la dépréciation des stocks ;
o l’inventaire des stocks.
A ces tâches, nous définirons les objectifs de contrôle interne et les risques opérationnels
associés à ces objectifs. Après cette étape, nous évaluerons les dispositifs de maîtrise de ces
risques et nous nous assurerons de leur existence. Cette étape nous permettra de réaliser le
rapport d’orientation après élaboration du tableau des forces et faiblesses apparentes en
accentuant nos contrôles sur les zones d’inexistence de dispositifs de contrôle interne.
Les risques liés à l’expression du besoin sont recensés dans le tableau 6 ci-dessous :
Tableau 6 : Identification des risques liés à l’expression du besoin
Etapes/ Tâches Objectifs de contrôle Risques Dispositifs de contrôle interne
interne encourus
Source : nous-même
Les risques liés à l’arrivage des matériels sont recensés dans le tableau 7 ci-dessous :
Les risques liés à la gestion des stocks sont répertoriés dans le tableau 8 ci-dessous :
Les risques liés à la comptabilisation du matériel sont recensés dans le tableau 9 ci-dessous :
Les risques liés à la sortie des stocks sont recensés dans le tableau 10 ci-dessous :
Tableau 10: Identification des risques liés à la sortie des matériels en magasin
La valorisation des stocks se fait à l’entrée et à la sortie des stocks. Elle est pratiquée
également en fin d’année afin de donner une valeur précise aux stocks inventoriés. Afin
d’obtenir une valeur exacte du matériel inventorié, il est nécessaire de constater la
dépréciation du matériel abîmé ou périmé en stock. Les risques qui en découlent sont
identifiés dans tableau 11 ci-dessous :
Tableau 11: Identification des risques liés à la valorisation et la dépréciation des stocks
S’assurer du contrôle S’assurer de l’autorisation Vérification de l’existence Auditeur : Mlle GBEDENOU - Observations physiques ;
d’accès au magasin préalable à l’accès au magasin des procédures Du 05/ 12/ 2014 - Entretiens ;
d’autorisation d’accès au Au 09/ 12/ 2014 - QCI.
magasin Bureaux : Activité Gestion des
stocks
S’assurer du bon état S’assurer de l’existence d’un Vérification physique de Auditeur : Mlle - QCI ;
des matériels sortis contrôle sur la qualité des stocks l’état des stocks au magasin GBEDENOU Du 10/ 12/ - Observations physiques ;
au magasin 2014 - Entretiens.
Extrapolation des résultats à Au 12/ 12/ 2014
l’ensemble des matériels Bureaux : Activité Gestion des
stockés. Stocks
S’assurer du bon S’assurer dans la procédure Vérification de la procédure Auditeur : Mlle GBEDENOU - Analyse documentaire ;
déroulement de d’inventaire, d’une disposition d’inventaire des matériels Du 15/ 12/ 2014 - QCI ;
l’inventaire périodique engageant la responsabilité de stockés dans le manuel de Au 18/ 12/ 2014 - Entretiens ;
des stocks toute personne ayant accès au procédure Bureaux : Activité Gestion des - Procédures d’audit
magasin, dans le cas d’écart Stocks analytique.
significatif
Source : nous-même
Audit du processus de gestion des stocks : cas du magasin central de l’ASECNA Dakar (Sénégal)
Cette phase est constituée essentiellement des étapes suivantes : la conduite de la réunion de
lancement de la phase d’accomplissement, la réalisation des tests d’audit, l’analyse des causes
et l’élaboration des recommandations.
Pour la mise en œuvre des tests d’audit, nous allons réaliser un échantillonnage et
conformément aux objectifs d’audit du programme de vérification.
Après avoir élaboré le programme de travail, nous allons passer à la réalisation des tests à
partir de critère d’échantillonnage défini dans le programme de travail. Les tests sont faits sur
un échantillon de vingt-cinq (25) articles de la période allant du 1 er Mai 2014 au 31 Août
2014. Nous avons procédé à un tirage au sort des dossiers d’achat des fournitures de bureau
(les consommables) et les pièces de rechanges MTO, qui ont fait l’objet de vérifications. Nos
vérifications ont portés sur ces différents dossiers.
Nous avons utilisé la lettre S pour indiquer que le test est satisfaisant et NS lorsque le test est
non satisfaisant
Le tableau ci-dessous, récapitule le résultat du test d’existence sur les stocks de fournitures de
bureau (les consommables) et les pièces de rechange MTO.
Audit du processus de gestion des stocks : cas du magasin central de l’ASECNA Dakar (Sénégal)
Nous constatons que les 25 articles ont fait l’objet d’un bon de commande. Les besoins sont
formellement exprimés. Toutefois, à la réception des articles de fonctionnement interne à
l’ASECNA (les fournitures de bureau) et des matériels de fonctionnement technique (pour la
sécurité aérienne), l’activité Achat n’envoie pas directement les bons de commande à
l’activité Gestion des stocks pour un contrôle efficace de ces articles ou matériels reçus. Le
bon de réception n’est pas délivré pour matérialiser les matériels reçus, cela se fait par une
approbation du bon de livraison ou de la facture.
En ce qui concerne les bons de livraisons et les factures, seules les fournitures de bureau font
l’objet de bons de livraisons à la réception, parce qu’elles sont achetées localement et les
matériels de fonctionnement technique qui ont été achetés à Paris, font uniquement l’objet de
facture à la réception.
Certaines pièces de rechange MTO dans la quantité prélevée pour le test d’audit, n’ont pas
encore fait l’objet de sortie en magasin.
Il ressort de l’analyse qu’il y a existence d’un bordereau de demande d’achat, d’un bon de
commande, d’une facture pour la comptabilisation, d’un bordereau de livraison pour les
fournitures de bureau, d’un bon de sortie, d’une attribution d’un code à l’article et la présence
du matériel sur la liste d’inventaire de fin d’année 2014. Nous avons constaté aussi que les
achats effectués par l’agence sont en hors taxe, l’ASECNA étant exonérée de la TVA.
Néanmoins, l’annexe 5 relève les résultats de QCI obtenus. Les points forts et points faibles,
émanant de cette évaluation sont les suivants :
La grille de séparation des tâches présentée en annexe 3, nous a permis de comprendre par
rapport à la chronologie des opérations réalisées dans le processus de gestion des stocks, la
séparation des responsabilités entre les différents acteurs entrant dans ce processus.
En référence aux réponses positives du questionnaire de contrôle interne qui représentent des
points forts de la conception du dispositif de contrôle interne du processus de gestion des
stocks, nous avons effectué le test permanence sur le même échantillon de 25 articles.
Test de permanence
Après l’audit du processus de gestion des stocks du magasin central de ladite agence, il n’en
demeure pas moins vrai que des améliorations restent à faire quant à l’efficience des
opérations.
Ainsi, nous avons estimé nécessaire de faire quelques recommandations allant dans le sens
d’une bonne maîtrise des risques du processus de gestion des stocks.
Les risques opérationnels : R1, R2, R5, R7, R8, R10, R14, R18, R26, retiendrons notre
attention pour la formulation de nos recommandations.
Nous avons présentés l’analyse des causes et l’élaboration des recommandations sur les
feuilles d’analyse des risques (FAR) suivantes :
Audit du processus de gestion des stocks : cas du magasin central de l’ASECNA Dakar (Sénégal)
Faits : Faits :
Certaines demandes de sorties des matériels en magasin ne sont pas Certaines commandes ne sont pas vite livrées par les fournisseurs.
exécutées et aussi certains matériels ne font pas l’objet de
mouvement de sortie.
Causes : Causes :
- la non définition d’un seuil de sécurité des stocks ; - l’inexistence de date limite de livraison sur les bons de commandes ;
- la non définition d’un niveau maximal des stocks. - le non suivi des commandes.
Conséquence réelles ou potentielles : les dépenses supplémentaires, Conséquence réelles ou potentielles : la non-satisfaction des besoins des
la mauvaise exécution de l’activité aéronautique. services de navigation aérienne ou administratifs, les dépenses
supplémentaires.
Recommandations : Recommandations :
- faire un sondage sur les matériels ou articles stockés, qui font -Mentionner sur les bons de commande la date limite de livraison des
régulièrement l’objet de sortie, afin d’effectuer des commandes de matériels ou articles au fournisseur, afin d’avoir la réception des matériels
ces matériels ou articles à des cadences préétablies. Bien entendu à temps voulu ;
qu’en fonction stricte des besoins des services de navigation aérienne - Suivre les commandes au niveau des fournisseurs.
ou administratifs et compte tenu des niveaux (minimal et maximal)
fixés pour chaque catégorie d’article ;
- faire des contrôles périodiques sur les niveaux de stock.
Auditeur : Mlle GBEDENOU Approuvée par : Chef de mission Auditeur : Mlle GBEDENOU Approuvée par : Chef de mission
Responsable du domaine audité : Chef Gestion des Stocks Responsable du domaine audité : Chef Gestion des Stocks
Faits : Faits :
A la livraison de la commande par le fournisseur, le réceptionnaire Absence de bon de commande à la réception des matériels commandés
émet une simple signature d’approbation sur les factures ou sur les pour un contrôle efficace.
BL.
Causes : Causes :
- la non matérialisation des matériels ou articles reçus des - la non envoie à l’immédiat du BC par l’activité Achat à l’activité
fournisseurs sur le nombre des matériels commandés Gestion des Stocks pour une efficacité de contrôle de conformité à la
réception des matériels ou articles commandés.
Conséquences réelles ou potentielles : le non-retour du restant des Conséquences réelles ou potentielles : le mauvais fonctionnement de
matériels ou articles non livrés par le fournisseur ; les dépenses l’activité aéronautique, la non-satisfaction des besoins des services de
supplémentaires. navigation aérienne ou administratifs.
Recommandations : Recommandations :
Emettre un bon d’entrée ou un bordereau de réception pré-numéroté - tirer une copie du bon de commande (BC) au réceptionnaire de la gestion
au fournisseur à chaque entrée des matériels ou articles en stock des stocks à chaque arrivage de matériels pour un contrôle efficace de la
conformité des matériels commandés ;
- valider la conformité des réceptions de matériels par le Chef de l’activité
Gestion des stocks, en apposant son visa sur les bons de livraison (BL),
après la signature du réceptionnaire.
Auditeur : Mlle GBEDENOU Approuvée par : Chef de mission Auditeur : Mlle GBEDENOU Approuvée par : Chef de mission
Responsable du domaine audité : Chef Gestion des Stocks Responsable du domaine audité : Chef Gestion des Stocks
Feuille d’analyse des risques
Faits :
Certains matériels ne sont pas à leur emplacement respectif et
certains magasins sont poussiéreux, ainsi que les matériels qu’ils
contiennent.
Causes :
- le non contrôle régulier sur l’emplacement des matériels en stock ;
- la non entretien régulier des magasins et des matériels ou articles
stockés
Conséquences réelles ou potentielles : la difficulté d’identifier un
matériel ou article dans le magasin, le détournement ou vol de
matériels.
Recommandations :
- faire un contrôle régulier sur les gisements des matériels stockés,
afin de savoir si ces matériels sont à leurs emplacements appropriés ;
- faire appel au service de ménage pour le nettoyage des magasins et
des matériels qui s’y trouvent dans ces magasins.
Causes :
- le service Maintenance n’est pas régulièrement à la disposition des
utilisateurs du logiciel de gestion des stocks PGI
Recommandations :
- revoir le paramétrage du logiciel de gestion des stocks PGI par le Chef
Département Maintenance, afin que le logiciel PGI soit opérationnel
régulièrement ;
- susciter des contrôles inopinés par les auditeurs internes de l’ASECNA,
en plus des audits externes sur la gestion des stocks.
Faits : Faits :
Les demandeurs accompagnent souvent les magasiniers dans les Une mauvaise séparation des tâches lors des travaux d’inventaire de fin
magasins dans le choix de leurs articles et l’entrée dans les magasins d’année. Les écarts d’inventaire ne sont pas traités.
se fait parfois par d’autres personnels de la gestion des stocks à part
les deux magasins qui ont l’autorisation.
Causes : Causes :
- la facilité d’accès à l’intérieur des magasins. - Absence d’une disposition règlementaire dans la procédure de prise
d’inventaire engageant la responsabilité pécuniaire des magasiniers en cas
d’écarts significatifs d’inventaire des stocks ;
Conséquences réelles ou potentielles : la perte d’actif, le Conséquences réelles ou potentielles : la mauvaise qualité de
détournement ou le vol des matériels. l’information financière, la perte d’actif.
Recommandations : Recommandations :
- veiller à ce que les personnes habilitées soient les seules à avoir - introduire dans la procédure de prise d’inventaire, d’une disposition
accès aux magasins et à chaque mouvement de sortie, les règlementaire engageant la responsabilité pécuniaire des magasiniers en
personnes habilitées soient les seules à avoir accès aux cas d’écarts significatifs d’inventaire des stocks
magasins
Auditeur : Mlle GBEDENOU Approuvée par : Chef de mission Auditeur : Mlle GBEDENOU Approuvée par : Chef de mission
Responsable du domaine audité : Chef Gestion des Stocks Responsable du domaine audité : Chef Gestion des Stocks
Audit du processus de gestion des stocks : cas du magasin central de l’ASECNA Dakar (Sénégal)
Cette phase est constituée essentiellement des étapes suivantes : la conduite de la réunion de
clôture de la mission et du rapport d’audit.
Aux termes de notre mission d’audit du processus de gestion des stocks, nous avons tenu une
réunion de clôture dans les locaux du magasin central de l’ASECNA. Cette réunion est faite,
en présence du Chef Gestion des stocks et de tous les gestionnaires de stocks concernés par la
mission, afin de présenter les résultats de nos vérifications menées. Nous avons d’abord
rappelé les objectifs de la mission et les objectifs de l’audit, ensuite expliqué la méthodologie
adoptée et l’étendu de nos travaux. Les constats ressortis à travers les travaux ont été discutés
avant de produire le rapport définitif.
L’audit du processus de gestion des stocks a été institué suite à la non maîtrise des risques
inhérents liés à l’activité gestion des stocks.
A la fin de la mission, nous avons élaboré ce rapport d’audit complet destiné à l’ensemble des
clients de l’audit. Ce dernier doit contenir tout type de dysfonctionnement constaté au cours
Dans le cadre de la mission que nous avons effectué, nous avons examiné le processus de
gestion des stocks appliqué au sein de l’ASECNA SIEGE (Dakar-Sénégal).
Notre mission nous a permis de voir le détail du processus et nous vous faisons tenir dans ce
rapport le résultat de nos investigations sur la base d’entretiens avec le personnel et de
recoupements de tous les supports existants.
Le système décrit à partir de nos entretiens est vérifié sur la base d’un test d’existence et de
permanence comportant certaines bonnes pratiques susceptibles de rendre le contrôle interne
de la gestion des stocks de l’ASECNA plus fiables à certains égards.
Nous sommes néanmoins au regret de vous signaler quelques faiblesses notoires qui
pourraient être préjudiciables au système de contrôle interne.
Suite aux analyses effectuées, il a été possible de dégager les forces et les faiblesses. Tout
problème nécessitant une solution, nous formulerons des recommandations utiles pour
résoudre les problèmes détectés dans l’audit du processus de gestion des stocks du magasin
central de L’ASECNA.
Pour ce faire, des recommandations seront portées sur les sous processus de gestion des
stocks.
Les risques qui doivent être maîtrisés au niveau du sous processus « l’expression du besoin »
sont :
Nous précisons que les variations des stocks dormants et obsolètes entre l’année 2010 et 2013
sont respectivement 52,45% et 49,98% (Confère Tableau 10 : Evolution de l’inventaire des
stocks de l’Agence (Siège/ Représentations/ Ecoles)).
Les risques qui doivent être maîtrisés au niveau du sous processus « arrivages des matériels »
sont :
o non établissement des documents à la réception des stocks (Bon d’entrée ou bon de
réception) (R7) ;
o réception non conforme aux attentes (R8).
L’efficacité de la gestion des stocks passe par la maîtrise des risques ci-dessous :
o faire un contrôle régulier sur les gisements des matériels stockés, afin de savoir si
ces matériels sont à leurs emplacements appropriées ;
o faire appel au service de ménage pour le nettoyage des magasins et des matériels
qui s’y trouvent dans ces magasins ;
o revoir le paramétrage du logiciel de gestion des stocks PGI par le Chef
Département Maintenance, afin que le logiciel PGI soit opérationnel
régulièrement ;
o susciter des contrôles inopinés par les auditeurs internes de l’ASECNA, en plus des
audits externes sur la gestion des stocks.
Le risque qui doit être maîtrisé au niveau du sous processus « la sortie des matériels en
magasin » est :
o veiller à ce que les personnes habilitées soient les seules à avoir accès aux
magasins ;
o veiller qu’à chaque mouvement de sortie, les personnes habilitées soient les seules à
avoir accès aux magasins.
Ces recommandations vont à l’endroit du Chef de l’activité gestion des stocks, pour une
bonne suivie de la sortie des matériels en magasin.
Dans le dessein d’avoir un inventaire physique des stocks de fin d’année, il est nécessaire de
maîtriser le risques suivant :
o établir des notes d’instructions détaillées relatives aux prises d’inventaires des
stocks. Ces notes doivent assurer une indépendance des inventoristes par rapport
aux responsables habituels des stocks et aussi doivent permettre de mettre en place
une procédure de comptage correcte et exhaustive des stocks ;
o introduire, dans la procédure de prise d’inventaire, d’une disposition règlementaire
engageant la responsabilité pécuniaire des magasiniers en cas d’écarts significatifs
d’inventaire des stocks ;
o Veiller à ce que l’inventaire de fin d’année se déroule dans de bon ordre et dans une
bonne séparation des tâches.
Ce dernier chapitre destiné à l’audit du processus de gestion des stocks du magasin central de
l’ASECNA à Dakar, a été étudié suivant la méthodologie de travail décrit au chapitre 3.
Cependant, nous avons débuté la mission par à la prise de connaissance générale de l’activité
Approvisionnement, Achat et Gestion des Stocks. Ensuite, nous avons identifié les risques
opérationnels du processus de gestion des stocks, procédé à l’évaluation du contrôle interne et
des risques identifiés, en tenant compte des dispositifs de maîtrise existants. Enfin, nous avons
formulé des recommandations pour les risques qui ont une probabilité et un impact élevés,
afin de mettre sous contrôle ces risques
Conclusion de la deuxième partie
La deuxième partie de notre étude, nous a permis de présenter l’ASECNA dans sa globalité.
Les procédures régissant la gestion des stocks ont été également décrites grâce aux entretiens
que nous avons eu avec certains opérationnels, et aux documents auxquels nous avons eu
accès.
Cette prise de connaissance de l’ASECNA nous a permis de mettre en œuvre notre modèle
d’analyse présenté au chapitre 3 et d’aboutir à un rapport d’audit.
Cette mission de l’audit du processus de gestion des stocks du magasin central de l’ASECNA,
a fait l’objet de formulation des recommandations destinées à renforcer le contrôle interne et
par conséquent à sous-évaluer les risques qui ont été formalisés. Par contre la mise en œuvre
de ces recommandations entraîne l’exigence des opérationnels en général, notamment les
responsables de service.
CONCLUSION GENERALE
Audit du processus de gestion des stocks : cas du magasin central de l’ASECNA Dakar (Sénégal)
Au regard de l’importance de la fonction gestion des stocks dans la réalisation des missions de
l’ASECNA notamment, l’entretien des équipements destinés à l’assistance des aéronefs au
décollage, en vol et à l’atterrissage, nous avons mené une mission d’audit du processus de
cette fonction. Cette mission d’audit avait pour objectif principal de contribuer à
l’amélioration de la gestion des stocks du magasin central de ladite agence à Dakar. En vue
d’atteindre cet objectif, nous avons scindé notre étude en deux parties dont la première est
destinée à la revue de littérature et la deuxième est consacré à l’ASECNA. Au niveau de la
revue de littérature, nous avons fait un découpage du processus de gestion des stocks afin
d’approfondir nos connaissances théoriques. Elle nous a également permis l’identification
théorique des risques liés aux différentes sous-processus et la définition des bonnes pratiques
couramment admises pour la maîtrise de ces risques. En partant toujours de la revue de
littérature, nous avons élaboré une démarche d’audit du processus de gestion des stocks.
Enfin, l’approche méthodologique de notre étude, portant sur l’audit du processus de gestion
du magasin central de l’ASECNA à Dakar a été énoncé.
La deuxième partie a été consacrée à l’ASECNA dont l’ensemble de ses activités a été
progressivement certifié, conformément aux référentiels réglementaires de sécurité aérienne :
ISO 9001, ISO 14001, OHSAS 18001. Nous avons d’abord présenté cette agence, et décrit les
procédures de gestion des stocks. Au moyen des outils tels que l’analyse documentaire,
l’entretien, l’observation physique, le questionnement de contrôle interne, nous avons évalué
le contrôle interne et les risques liés au processus de gestion des stocks de l’ASECNA. Cette
évaluation a permis de faire des recommandations afin, de mettre sous contrôle ces risques.
Au terme de notre réflexion, nous pouvons dire que l’objectif général de notre étude a été
atteint, eu égard aux recommandations sur les risques majeurs menaçant la gestion de cet
important élément du cycle d’exploitation qui est le stock.
Enfin, l’on peut valablement se demander si la gestion à long terme ne passe-t-elle pas par des
contrôles inopinés menés par les auditeurs internes de l’ASECNA en plus des audits
externes ?
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ANNEXES
Audit du processus de gestion des stocks : cas du magasin central de l’ASECNA Dakar (Sénégal)
Annexe 1 : Diagramme de circulation du processus de gestion des stocks du magasin central de l’ASECNA
Demandeur
Oui
Expression du besoin Urgence ? Non Réception du matériel par le demandeur
Non
Demande
d’achat
Sorties des
Validation matériels au
des saisies magasin
Déroulement Etat Oui
Préparation de Mat en Classement et
l’inventaire de récapitulatif stockage des
bon état ?
l’inventaire des stocks mats
Non
GBEDENOU Brada Tsimayo, 7ème promotion, MPACG 2012-2014, CESAG Page 110
Audit du processus de gestion des stocks : cas du magasin central de l’ASECNA Dakar (Sénégal)
Ce sont : la centralisation et l’analyse des besoins, les commandes et les réceptions des
matériels, le suivi des demandes de sortie et la mise à la disposition, la préparation des envois,
la tenue des inventaires permanents et annuels.
2. Pour chacune de ces étapes, quelles sont les procédures mises en œuvre ?
Il s’agit des procédures des approvisionnements, des arrivages des matériels, de la gestion des
stocks des matériels en magasin, de la comptabilisation, des sorties des matériels, des
inventaires.
Ce sont : les agents de l’activité gestion des stocks, chacun suivant son niveau d’attributions.
6. Quels sont les documents utilisés pour l’exécution des différentes tâches ?
9. Quelles sont les difficultés récurrentes que vous rencontrez dans la gestion des stocks?
GBEDENOU Brada Tsimayo, 7ème promotion, MPACG 2012-2014, CESAG Page 111
Ce sont entre autres : les livraisons sans documentation complète : absence de Bon de
commande à la livraison ; la non fiabilité de l’outil informatique : le logiciel PGI non
opérationnel ; la disproportion entre le stock physique et le stock théorique.
10. En cas de survenance de problèmes majeurs dans la gestion des stocks, en informez-
vous la hiérarchie ? Si oui comment ?
Oui, par tous les moyens de communication disponibles (fiche des anomalies ou procès-
verbal de réception en cas de problème sur les arrivages).
Les manquants sont considérés comme une perte après une vérification assidus des anomalies
(double comptage par des équipes différentes de la précédente) et un contrôle des Bons de
sortie et les factures d’achats.
Nous avons entrepris une augmentation de la surface de stockage et une réorganisation des
gisements des stocks.
14. Quelles sont vos attentes quant à la réalisation de cette mission d’audit ?
Une opinion venant de l’extérieur donne toujours plus de garanties d’appréciation objective et
est l’origine de propositions concrètes susceptibles d’apporter des solutions aux faiblesses du
système. En surcroît, la mise en œuvre des recommandations, nous permettra d’améliorer et
d’avancer.
Source: nous-même
Annexe 3: Grille de séparation des tâches
Elle a pour objectif l’identification des risques à partir des cumuls de tâches ou fonctions
incompatibles ; un autre objectif est de vérifier les éventuels surcharges de travail, sources de
risques.
TÂCHES NATU
RE
PERNONNEL CONCERNE
Chef DEXTA DEXT DEXD B.APR B.A B.TRA S.GS S.ARI S.CON MA
GST NS T V D G
1. Emission des Ex X
demandes d’achat
2. Approbation A X X X
des demandes
d’achat
3. Commande EX X
4. Réception Ex X
5. Rapprochement EX X
BL/Factures
6. Enregistrement EX X
des entrées
7. Autorisation A X
des sorties
8. sorties des EX X
matériels du
magasin
8. Enregistrement EX X
des sorties
10. EX X
Conditionnement
11. Expédition EX X
13. Inventaire C X
physique
(supervision)
14. approbation A X
des ajustements
après
inventaire
16. Autorisation A X X
de cession ou
réformes des
stocks détériorés
ou inutilisés
Source : nous-même
(1) Tous les intervenants du processus de gestion des stocks font partie de l’équipe
d’inventaire et sont habilités à compter.
Responsable Informatique
Conseil
d’Administration (CA)
Commission
Commission de Vérification des de Vérification de
Comptes (CVC) la Sécurité
Source : nous-même
Annexe 8: Organigramme du cabinet du Directeur Conseille
Général Financier (DG
Direction de
l’Exploitation Technique
Direction Contrôles
Sécurité, Qualité (DCS)
EAMAC
Conseiller Technique
(DGCT)
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Audit du processus de gestion des stocks : cas du magasin central de l’ASECNA Dakar (Sénégal)
Responsable Secrétariat
Assistance du Directeur Général
Réunions Statutaires et
Responsable communication, Documentation (DGDCC)
Responsable Planification
Responsable Protocole et Logistiques (DGDCP)
Responsable Budget
Gestionnaire en Chef du
Projet PGI (DGPG) Responsable Effectifs et Emplois
Responsable Formation
Département Gestion
(DGDRF)
Directeur des Ressources
Général Humaines (DGDR) Responsable Personnel
Responsable Recherches
Développement et Planification
Responsable Marchés et
Assistant du Chef de
Département (DGDIA)
Source : ASECNA
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Annexe 9: Organigramme du service Approvisionnement et Achats
Fonction
Approvisionnements Achats
Cellule NA
Cell traitement des réparables et facturation
Cell Imports
Ouvrages
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17. GRANDGUILLOT Béatrice & GRANDGUILLOT Francis (2013), Comptable 2013-
2014 : les points clés de la technique comptable, Edition GUALINO, 50 pages.
18. HAMZAOUI Mohamed (2008), Gestion des risques d’entreprise et contrôle interne,
2ième édition, 243 pages.
Source internet