PROBLEMATIQUE Education

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MINISTERE DES ENSEIGNEMENTS

BURKINA FASO
SECONDAIRE ET SUPERIEUR Unité-
Progrès-Justice
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UNIVERSITE OUAGAI, Pr Joseph KI ZERBO
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UNITE DE FORMATION ET DE RECHERCHE
EN SCIENCES HUMAINES (UFR/SH)
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DEPARTEMENT DE SOCIOLOGIE
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LICENCE (L3) DE SOCIOLOGIE
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THEME : QUEL JUGEMENT PEUT-ON FAIRE DE LA


QUALITÉ D’OFFRE ÉDUCATIVE AU BURKINA
FASO

Présenté par :

Sangaré Mariam : 1411417H


 Zaoua Yolande : 118669
Yameogo Denis : 61413

Sous la direction du :
Dr Abdoulaye Ouédraogo

JUILLET 2018
PLAN DE L’EXPOSE

I-INTRODUCTION

PROBLEMATIQUE

Objectif principal :

Juger la qualité de l’offre éducatif en milieu post primaire et secondaire au Burkina Faso

Objectifs spécifiques

- Montrer que les indicateurs d’accès influencent la qualité de l’offre éducative


- Vérifier que la qualification du personnel enseignant permet d’appréhender la qualité de l’offre
éducative
- Déterminer l’impact des infrastructures sur la qualité de l’offre éducative.

Hypothèse générale.
I. PROBLEMATIQUE

Depuis la mise en place des objectifs du millénaire pour le développement(OMD) les pays en
développement ont accru leur engagement envers l’éducation. Les gouvernements de l’Afrique
subsaharienne dépensaient en 2014, l’équivalent de 5% du PIB en éducation, soit une part plus
importante que les pays d’Asie ou de la région du Moyen Orient et l’Afrique du Nord. [BS/Economic,
UNESCO (2014). Malgré tous ces efforts, l’Afrique subsaharienne marquée par une forte croissance
démographique peine à accueillir tous les enfants dans des structures scolaires adaptées. L’offre
éducative, c’est-à-dire les infrastructures et le personnel éducatif est insuffisant pour faire face à
une demande croissante.

Cependant, le Burkina Faso qui est un pays de l’Afrique subsaharienne, n’est pas en marge de
ces problèmes. Toutes les politiques de gestion éducative sont revues chaque année en vue de faire
de ce secteur un maillon fort pour l’économie burkinabè mais force est de constater que ces efforts
demeurent insuffisants aux vues des résultats.

Au vue de ce constat, l’on s’interroge : quel jugement peut-on porter sur la qualité d’offre
éducative en milieu post primaire et secondaire au Burkina Faso ?

II. ANALYSE DE L’OFFRE EDUCATIVE DANS L’ENSEIGNEMENT


POST PRIMAIRE ET SECONDAIRE AU BURKINA FASO.

L’offre éducative dans l’enseignement post primaire et secondaire au Burkina


renvoie à  la situation des effectifs, des indicateurs d’accès, des infrastructures et du
personnel enseignant.

1) LES INDICATEURS D’ACCES

Le terme de démographie scolaire renvoie aux effectifs scolaires. Selon Etienne OUEDRAOGO,
on note une modification au post primaire et une plus grande proportion de filles. Mais au second
cycle le nombre absolu est très bas avec une diminution de la proportion des filles de cet effectif.
Au post primaire, très peu d’élèves suivent des formations techniques et professionnelles. Les
effectifs en formation technique et professionnelles sont assez élevés au second cycle. Source :
Etienne OUEDRAOGO, qualité de l’éducation au BF P.41.

Par ailleurs, en 2015-2016, le nombre d’élèves au post primaire et secondaire au Burkina est
de 1725711.cet effectif augmenté de 87093 par rapport à 2014-2015. Quant à la formation
technique est professionnelle, le nombre est passe de 28232 élèves en 2013-2014 à 29989 élèves
en 2014-2015 soit une augmentation de 6,22%. Toutefois, la proportion des élèves de
l’enseignement et de la formation technique et professionnelle, dans l’effectif global des
enseignements post primaires et secondaires reste encore faible avec seulement 3,6% en2014-
2015.Source : rapport de synthèse.
2) TAUX DE SCOLARISATION

Le taux d’admission est très bas au niveau de l’enseignement secondaire 9,6%. Le post
primaire n’absorbe pas tous les élèves provenant du primaire. Seul 52,7% sont passés en 6 e en 2011
à la même période 34% seulement des élèves sont passés en seconde. Quant au rapport de
synthèse de l’Assemblée nationale du Burkina, en 2015-2016 le taux brut de scolarisation au post
primaire était de 46,6%. Ce taux a progressé de 1,7 points par rapport à celui de 2014-2015. Le taux
brut de scolarisation des filles est de 47,2% contre 46% pour les garçons soit un indice de 1,03.
Source : tableau de bord du post primaire et du secondaire /MENA. Pour le secondaire, le taux brut
national est de 15, 0% en 2015-2016. Ce taux connait une hausse de 1,8% par rapport à l’année
2014-2015. Et de 3,7 points par rapport à 2011-2012, MENA, P15.

3) LA SITUATION DES INFRASTRUCTURES.

Pour ce qui est des infrastructures, on constate qu’en 2015-2016, le nombre


d’établissements au post primaire et au secondaire est passé à 1806 au public et a 1422 au privé
soit 3228 établissements au total. Ce nombre a augmenté de 12,6% par rapport à 2014-2015 ou il
était à 2867 ; année de mise en œuvre du continuum DGESS /MENA, tableau 10. Beaucoup
d’établissements ont été construit soit tout juste après les indépendances (le lycée Philipe Zinda
KABORE en 1953, le lycée Nelson MANDELA en 1953, le lycée Bogodogo en 1963, le lycée Diaba
LOMPO en 1961). Hormis le Zinda, dans cette liste les autres sont vétustes et n’ont pas fait l’objet
de réhabilitation régulière. C’est le cas du lycée provincial de REO qui est dans un état de
délabrement très avancé, 6 salles de classes fortement dégradées, sont fermées. Un laboratoire mal
construit est complétement en ruine sans avoir jamais été utilisé.

III. ANALYSE DE LA QUALITE EDUCATIVE DANS


L’ENSEIGNEMENT POST PRIMAIRE ET AU
SECONDAIRE AU BURKINA FASO

1) TAUX DE PROMOTION, REDOUBLEMENT ET ABANDON

Les taux disponibles sont ceux des années 2014-2015 et 2015-2016 qui font l’état de façon
condensée des redoublements et des abandons sur le plan national. Les taux de redoublements
sont très enlevés dans le post primaire : 22,5% en 6em, 22,7% en 5e, 23,3% en 4e et 35,3% en 3e. La
difficulté de transition entre le CM2 et la 6e, les pratiques pédagogiques et le mode d’évaluation
expliquent cette situation. Au niveau du secondaire, on constate une tendance à la baisse ; sauf en
classe de terminal ou il est de 31,9% à cause de l’échec au baccalauréat. Le taux d’abandon est
également élevé : 13,7% en 6ème, 8,4% en 5ème, 20,6% en 3ème, 10,4% en 2nd et 25,5% en terminal. Les
causes de ces déperditions sont principalement les mauvais résultats scolaires, les départs pour les
sites d’orpaillages, et les grossesses non désirées.

2) QUALIFICATION DU PERSONNEL ENSEIGNANT


Au niveau du post primaire, avec le déficit prononcé, de nombreux enseignants ont été
recrutés et envoyé directement sur le terrain sans formation initiale. La formation continue tout
comme les conférences pédagogiques et les visites de classe qui auraient pu suppléer ce manque
font défaut. Ces derniers n’entrent généralement en contact avec les encadreurs pédagogiques que
le jour de leur examen professionnel pratique. Aussi cette année scolaire 2016-2017, 4500 jeunes
diplômés non formes ont été recruté comme enseignants dans le cadre du Programme de création
d’emplois pour jeunes dénomme PJEN. Les professeurs de CEG, même formés éprouvent des
difficultés pour enseigner la deuxième matière qu’ils n’ont pas étudié à l’université. On déplore
également l’insuffisance du niveau de certains enseignants sortis de l’IDS dont la maitrise des
contenus de leurs matières n’est pas parfaite. Quant au personnel enseignant en 2015-2016, le
nombre d’enseignants qui assuraient les cours dans les établissements d’enseignements post
primaires et secondaires était 38475 contre 31278 en 2014-2015.cet effectif a augmenté de 7197
enseignants entré les deux années scolaires. Source : Tableau 11 ; effectifs du personnel
enseignants en fonction du statut /DGESS/MENA. Déplus, les régions du centre-ouest et du plateau
central accueillent les plus grandes proportions de femmes dans l’enseignants post primaire et
secondaire soit respectivement 26,8%, 20,5% et 26,4% en 2015-2016. Une répartition des
enseignants par âge indique que la population des enseignants est jeune, seulement 9,7% de ceux-ci
ont un âge supérieur ou égal à 45 ans. Ces derniers sont concentrés dans les régions du Centre
(30,8%) et des hauts Bassins (18,0).

3) SITUATION DES EQUIPEMENTS ET SECURITE DES ETABLISSEMENTS

Pour ce qui est des mobiliers et équipements didactiques (bureaux, chaises, armoires), les statistiques
de la DGESS/MENA indiquent clairement un déficit de tables bancs dans la plupart des établissements. Selon
le constat de la commission d’enquête, dans certains établissements, 3 à 4 élevés occupent une table banc
de 2 places. Le CEG, du continu, qui est sous des abris précaires, ne bénéficient pas des dotations en tables-
bancs de la part de l’Etat. Dans de nombreuses classes, c’est un table banc qui sert de bureau pour le
professeur, rare sont les classes qui possèdent une armoire de rangement.
Par ailleurs, selon l’article 6 du décret no 2016-926 /PRS/PM/MATDSI/MJDHPC/MINEFID/MENA du 06
octobre 2016 portant protection d domaine scolaire<<le domaine scolaire notamment ou se tiennent
habituellement des activités scolaire doit être clôturer et comporter des ouvertures d’accès et de
contrôle>>. La plupart des domaines visiter ne sont ni clôturer ni bornes .les statistiques démontrent que
dans le public, 93% des établissements ne disposent pas de clôtures. Ils(les écoles) ne disposent pas de
documents attestant de l’affectation de ces terres aux infrastructures scolaires ni de titre foncier justifiant
leurs propriétés. Ces terrains sont souvent attribues suivant des pratique foncières relevant des mécanismes
coutumiers des traditions orales.

4) TAUX DE SUCCES AU BEPC ET BAC

Le niveau de l’échec à l’examen du BEPC est relativement élevé. Seulement un tiers des candidats
environ sont admis à chaque session, à l’exception de la session de 2012 qui semble être une
embellie, plus de 60% des candidats à l’examen du BEPC sont toujours refuses. L’allure générale des
résultats se présente en dent de scie avec d’important fluctuation entre les résultats d’une année
a une autre et souvent des écarts très marques par exemple, de 53,3% on est retombe à 22,6% en
2013.

Graphique 9: taux de succès au BEPC de 2005 à 2016.


Source : construit à partir des données OCECOS de 2005 à 2016.
Graphique 10: évolution des taux de succès au Baccalauréat 2005 – 2016

Pour le Baccalauréat, outre la faiblesse des taux de réussite, de grands écarts entre les résultats des
sessions sont également observés. Toutefois, le taux de réussite au Baccalauréat est généralement
supérieur à celui du brevet

Source : offre du Baccalauréat 2005 – 2016.

En résumé, l’accès au post primaire et au secondaire se caractérise par :

 Une forte demande surtout au niveau post primaire.


 Une offre disproportionnée par rapport à la demande, faisant recourir à de nombreux
établissements sous abris précaire.
 Des effectifs pléthoriques dans les classes du post primaire.
 Des établissements dispersés sur plusieurs sites.
 Une insuffisance d’enseignants entrainant un fort taux de vacation et le recours à un
personnel temporaire non qualifié comme le PJEN.
 Une très faible représentativité de l’enseignement technique et de la formation
professionnelle.
 Une forte contribution de l’enseignement privé.

CONCLUSION

Au terme de notre analyse il ressort que la qualité d’offre éducative au Burkina Faso a connu
BIBLIOGRAPHIE

 Rapport de synthèse-Assemblée Nationale du Burkina Faso(2017).


 Qualité de l’éducation au BF tel archives ouvertes-Hal, par Etienne OUEDRAOGO(2016)
 [BS/Economic, UNESCO (2014).

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