SCHNEIDER - 2009 - Guide Technique KNX

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KNX

Ou comment conjuguer confort


et économies d’énergie
Intersections - Guide technique KNX - Janvier 2009

Sommaire

Confort & Economies d’énergie


1.1. Le besoin
1.2. L’obligation de résultats
1.3. Les solutions

La norme internationale KNX


2.1. D’où vient KNX ?
2.2. Composition d’une installation KNX
2.3. Comment fonctionne KNX ?
2.4. Eléments topologiques
2.5. Adressages
2.6. Aperçu du logiciel ETSTM

Les applications de KNX


3.1. Avec quels types de produits fonctionne KNX ?
3.2. Gestion de l’éclairage
3.3. Gestion des ouvrants et des conditions climatiques
3.4. Gestion du chauffage, de la ventilation et de la climatisation
3.5. Gestion intégrée, alarmes techniques et supervision

Conclusion

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Intersections - Guide technique KNX - Janvier 2009

Confort & Economies


d’énergie
Très longtemps apparaissant comme opposés, le confort
et l’économie d’énergie sont aujourd’hui non seulement
des incontournables de la construction mais également
deux fondamentaux réconciliés par le contrôle du
bâtiment.

1.1. Le besoin
La régulation de la consommation des ressources énergétiques fossiles
mondiales, la préservation de l’environnement et l’impact du secteur du
bâtiment sur les émissions de gaz à effets de serre imposent de prendre en Ressources énergétiques fossiles
compte en France, pour la construction neuve comme pour la rénovation de mondiales
l’existant, la problématique de la performance énergétique des bâtiments. Malgré de violentes polémiques sur le sujet,
il est avéré que les réserves de combustibles
Gaz à effets de serre et réchauffement climatique fossiles de la planète sont limitées.
Par l’utilisation de quantités considérables de combustibles fossiles, On estime à une cinquantaine d’années les
l’humanité provoque une augmentation dans l’atmosphère de la concentration réserves prouvées en hydrocarbures (pétrole et
des gaz à effets de serre (dioxyde de carbone, méthane, oxyde nitreux, gaz) en prenant l’hypothèse d’une croissance
gaz fluorés, etc.), entraînant des changements climatiques importants de la consommation mondiale de 2 % par an.
et en particulier un réchauffement constaté sur tous les continents.

Emissions françaises de gaz à effets de serre en 1990 et 2005 1990 2005


220
200
-9%
180
Emissions (MteqCO2)

160
+21% +13% -21%
140
120
100
-5%
80
60
40
-30%
20
0
Transport Bâtiment Industrie Production Agriculture Autres
d'énergie
Source : CITEPA

Ces éléments de contexte ont poussé les pouvoirs publics à prendre


des dispositions sous la forme d’un projet de loi d’orientation consécutif En France, les bâtiments représentent
au Grenelle de l’Environnement qui a abouti à deux étapes majeures : plus de 40 % de la consommation
1. Le passage dès 2012 à la norme “basse consommation” pour les énergétique globale.
bâtiments neufs.
2. La diminution, d’ici 2020, de 38 % des consommations énergétiques
pour le parc existant et la généralisation, pour les constructions neuves,
des bâtiments à énergie positive.
Afin de répondre aux problématiques soulevées par la performance
énergétique dans le secteur du bâtiment, deux leviers apparaissent comme
des évidences : l’efficacité énergétique passive (EEP), qui relève elle-même
de l’enveloppe du bâtiment, c’est-à-dire des matériaux de construction,
d’isolation, etc., et l’efficacité énergétique active (EEA), qui relève de
l’équipement “terminal” du bâtiment en matière de mesure, contrôle,
régulation.
Ces deux leviers se complètent mais ils diffèrent souvent par leur délai
respectif d’action : l’efficacité énergétique passive concernant davantage
le gros œuvre, elle s’exerce sur le long terme, alors que l’efficacité
énergétique active offre des retours plus courts, voire immédiats.
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1.2. L’obligation de résultats


Depuis la fin de l’année 1997, marquée par la signature du protocole
de Kyoto, première sensibilisation internationale importante sur les
émissions de gaz à effets de serre, l’Union européenne et la France se
sont dotées d’un arsenal de mesures de sensibilisation, puis d’incitations
voire d’obligations d’obtenir des résultats concrets et rapides.

Les Réglementations Thermiques


La Réglementation Thermique (RT 2005) est applicable pour tous les bâtiments
dont le permis de construire a été déposé depuis le 1er septembre 2006.
Elle comporte trois critères dont une limite de consommation énergétique
de référence qu’il ne faut pas dépasser.
- Tout ce qui consomme ou perd de l’énergie dans un bâtiment fait l’objet
d’une étude qui permet d’estimer sa consommation future. Celle-ci doit être
obligatoirement inférieure à un calcul de référence, établi par la réglementation.
- Pour conserver une certaine homogénéité de la démarche, des minima sont
imposés pour chaque catégorie. Ce sont des garde-fous.
Cela garantit, en principe, que l’ensemble de la construction bénéficie de
performances renforcées.
- Le confort d’été est pris en compte en instituant une “température
conventionnelle de référence”. La température à l’intérieur du bâtiment doit
être inférieure à cette valeur, en toutes circonstances.
La RT 2005 dispose d’un équivalent pour les bâtiments existants dont une
rénovation lourde est engagée (valeur de la rénovation fonction de la valeur
vénale du bien).
D’autres dispositifs comme le DPE (Diagnostic de Performance Energétique)
ou encore des labels de construction tels le HQE, HPE, THPE, etc.,
concourent non seulement à la sensibilisation de tous les acteurs particuliers
et professionnels, publics et privés, mais également à les inciter à œuvrer
dans le domaine de la performance énergétique de leur bâtiment.

1.3. Les solutions


Afin d’atteindre les objectifs de consommation énergétique d’un bâtiment,
la cible de 50 kWh/m²/an est très souvent retenue. On sait de manière
consensuelle que les efforts sur les matériaux de construction, d’isolation, etc.
ne suffisent pas et qu’il faut agir sur l’efficacité énergétique active pour espérer
atteindre les objectifs ambitieux que les sociétés occidentales se fixent.
La gestion technique du bâtiment (GTB) est une contribution significative
à la performance énergétique des bâtiments : elle permet de garantir que
le chauffage, la climatisation, la ventilation, l’éclairage, les utilités électriques
(ascenseurs, pompes, etc.) répondent de manière optimale au réel besoin
de l’occupation des locaux.
Pour y parvenir, le contrôle du bâtiment devient un incontournable que la
très récente norme européenne et française NF-EN-15232 inscrit dans cette
problématique énergétique de fond.

La NF-EN-15232 : impact des systèmes Classe de performance de la GTB


de contrôle du bâtiment
Méthode, parue au Journal Officiel du A Classe A - GTB à fort rendement énergétique
10 février 2008, permettant d’estimer l’impact
des systèmes de contrôle sur l’Efficacité B Classe B - GTB avancée
Energétique des bâtiments tertiaires et
résidentiels. Chaque système est classé Classe C - GTB standard
C
selon son niveau de performance. (prise habituellement comme référence)
Ce niveau dépend des fonctionnalités Classe D - GTB non rentable
D
proposées dans le système. d’un point de vue énergétique

Parmi les solutions de contrôle du bâtiment, le protocole KNX, de par


ses caractéristiques fondamentales, apparaît comme la solution ouverte
et internationale la plus évidente.

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La norme
internationale KNX
Indépendant du fabricant et du domaine d’application,
KNX propose une compatibilité et une interopérabilité
de fait.

2.1. D’où vient KNX ?


Au début des années 1990, trois protocoles de communication dédiés
au contrôle du bâtiment résidentiel et tertiaire font référence en Europe :
Batibus, EIB et EHS. Chacun ayant sa spécificité, Batibus principalement
installé en France, en Italie et en Espagne, EIB dans les pays du nord
de l’Europe, et EHS principalement utilisé par les fabricants de produits
blancs et bruns.
En 1997, les trois associations chargées du développement de ces trois
protocoles (Batibus Club International, European Installation Bus Association
et European Home System Association, respectivement) décident de mettre
en commun leurs travaux. Cette synergie aboutit au printemps 2002 à
la publication de la spécification du protocole KNX, par l’association KNX
nouvellement créée.
Ce protocole, basé sur EIB et enrichi par de nouveaux mécanismes de
configuration et par plusieurs supports de communication, est reconnu KNX :
par les comités nationaux européens et ratifié par le “Cenelec” comme > Standard Européen
norme européenne EN 50 090. (CENELEC EN 50090 et CEN EN 13321-1).
En novembre 2006 arrive la consécration pour le protocole KNX puisqu’il > Standard International (ISO/IEC 14543-3).
est reconnu par l’organisation de standardisation internationale ISO comme > Chinese Standard (GB/Z 20965).
le seul standard ouvert au monde pour toutes les applications dans le > US Standard (ANSI/ASHRAE 135).
domaine du contrôle du bâtiment.

2.2. Composition d’une installation KNX


Un système KNX (système Konnex) est constitué généralement :
• de capteurs (poussoirs, commutateurs, sondes de température,
anémomètres),
• d’actionneurs (relais de commutation pour la lumière ou les stores, etc.),
• d’un médium de communication, très généralement une paire torsadée,
qui relie entre eux les capteurs et les actionneurs,
• d’une alimentation spécifique.
Il n’y a pas lieu d’utiliser une centrale de communication.
Chaque appareil dispose de sa propre intelligence embarquée, sous forme
d’un microprocesseur.
Une programmation sous un logiciel unique, le logiciel ETS™, propriété de
l’association KNX, permet de définir à volonté les fonctionnalités utilisées
pour chaque appareil.
Si les spécifications de KNX prévoient la possibilité d’utiliser des types
de médium de communication différents (paire torsadée, courant porteur,
Ethernet, etc.), le support le plus répandu reste la paire torsadée, médium
retenu dans le reste de ce document.

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2.3. Comment fonctionne KNX ?


Un système KNX est constitué de participants qui échangent des informations
sous la forme de télégrammes. Les télégrammes définissent l’adresse de
l’émetteur, l’adresse du ou des destinataires et les ordres ou informations à
transmettre.

Evènement
Télégramme

16 t1 Paquet de données t2 Ack t3

Contrôle Adresse expéditeur Adresse destinataire CR Lg Données Sécurité

8 bits 16 16 + 1 3 4 jusqu’à 16 x 8 8 bits

Chaque télégramme est décomposé en caractères de 8 bits (8 bits = 1 octet).

Contrôle Adresse expéditeur Adresse destinataire CR Lg Données Sécurité

8 bits 16 16 + 1 3 4 jusqu’à 16 x 8 8 bits

8 bits 8 bits 8 bits 8 bits 8 bits 8 bits 8 bits 8 bits 8 bits 8 bits 8 bits

Contrôle : priorité du télégramme.


CR : compteur de routage, permettant d’optimiser la charge du bus.
Lg : longueur du champ de données (2 à 16 octets).
Sécurité : contrôle de l’intégrité des données.

Ce caractère est lui-même décomposé très classiquement en 8 bits


de données et des bits de contrôle.

Start D0 D1 D2 D3 D4 D5 D6 D7 Parité Stop Pause Start

Caractère

Le mode de transmission est un mode série différentiel, dont le débit


est de 9 600 bits/seconde.

Mode de transmission
0 logique : +5 V
signal alternatif d’amplitude 5 V,
superposé au 29 V continu.
1 logique :
absence de signal -5 V

29 V DC

0 1
logique logique

1 bit
104 µs

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2.4. Eléments topologiques


L’élément topologique de base d’une installation KNX est la ligne.
Elle est composée de :
• une alimentation spécifique, dite de ligne,
• un maximum de 64 participants,
• une longueur de câble totale n’excédant pas 1 000 mètres.
La ligne représente l’installation minimale KNX.

ALIM : alimentation de ligne


PRT 2 PRT : participant

PRT 62
PRT 1 ALIM

PRT 63 PRT 61

PRT 64

Pour augmenter le nombre de participants, il est possible d’ajouter des


segments à une ligne. On peut aller dans ces cas jusqu’à environ
255 participants. On utilise par segment une alimentation de ligne,
et chaque segment est séparé de son voisin par un composant spécifique,
le répéteur de ligne.

PRT 1 RL1 RL2 RL3

PRT 63 PRT 65 PRT 129 PRT 193

ALIM ALIM PRT 127 PRT 191 PRT 255


ALIM ALIM
ALIM : alimentation de ligne
RL : répéteur de ligne
PRT : participant

Certaines précautions sont alors à respecter sur les distances.


On retiendra les principales :
• longueur des câbles entre deux participants < 700 mètres,
• longueur des câbles entre deux alimentations < 350 mètres,
• longueur des câbles entre un participant et une alimentation < 350 mètres,
• longueur des câbles entre deux alimentations > 200 mètres.
Les installations KNX peuvent être constituées de plusieurs lignes, on parle
alors de zones et plusieurs zones peuvent à leur tour être rassemblées pour
constituer des installations plus importantes. On peut aller ainsi théoriquement
jusqu’à environ 55 000 participants.

Zone 15
ALIM CZ15
Zone 2
ALIM CZ2
Zone 1
CL1 CL2
ALIM CZ1 CL15
CL1 CL2 CL15
PRT 1 PRT 1 PRT 1
CL1 CL2 CL15
PRT 1 PRT 1 PRT 1
PRT 64 PRT 64 PRT 64
PRT 1 PRT 1 PRT 1
PRT 64 PRT 64 PRT 64
ALIM ALIM ALIM
PRT 64 PRT 64 PRT 64
ALIM
Ligne 1 ALIM
Ligne 2 Ligne... ALIM
Ligne 15

ALIM
Ligne 1 ALIM
Ligne 2 Ligne... ALIM
Ligne 15

Ligne 1 Ligne 2 Ligne... Ligne 15

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2.5. Adressages
Il existe deux types d’adressages sous KNX. Un adressage physique et
un adressage logique, permettant de relier des participants entre eux ;
ce dernier s’appelle l’adressage de groupe.
L’adresse physique permet d’identifier de manière univoque les participants
sur une installation KNX. Cette adresse physique est très liée à la topologie
utilisée et à la situation du participant dans la topologie.
L’adresse physique du participant est attribuée au début de la
programmation. Format de l’adresse physique
On agit directement sur le produit, en appuyant sur le bouton de Zone - Ligne - Participant
programmation et, par le logiciel ETS™, il reçoit son adresse physique.
Après la mise en service de l’installation, l’adresse physique est utilisée Z = Zone L = Line P = Participant
dans les cas suivants : Z Z Z Z L L L L P P P P P P P P
• diagnostic, correction des erreurs, modification de l’installation suite 4 bits 4 bits 1 octet
à une nouvelle programmation,
• adressage des objets d’interfaçage par les outils de mise en service
ou par d’autres appareils.
L’adresse de groupe sert quant à elle à programmer les fonctionnalités
de l’installation. Cette adresse, logique, permet de relier un capteur
Le format de l’adresse de groupe dispose le plus
(ou une entrée) à un actionneur (ou une sortie). Cette opération d’affectation
souvent de 3 niveaux
est effectuée dans le logiciel ETS™.
Un télégramme véhiculé via une adresse de groupe X par un capteur sera Groupe Groupe Sous-groupe
lu par un actionneur si ce dernier contient cette même adresse de groupe X principal 4 médian 8 bits 0 à 255
correspondant à une de ses fonctionnalités. Le participant rejette tout bits 0 à 15 3 bits
télégramme qui ne lui est pas destiné. 0à7
O P P P P M M M S S S S S S S S
Pour illustrer ce fonctionnement, prenons un exemple simple. Sur une ligne
figurent un détecteur de mouvement, un bouton poussoir multifonction, un
actionneur de commutation d’éclairage et une alimentation KNX. Nous allons
nous intéresser au fonctionnement de l’allumage des circuits 1 et 4 sur le
schéma suivant, donc seulement au bouton poussoir multifonction et
à l’actionneur de commutation.

Adr. phy. 1.1.3

Adr. groupe 1/2/1

Adr. phy. 1.1.2

Adr. groupe 1/2/1 Adr. groupe 1/2/1

Adr. phy. 1.1.1

L’adresse de groupe 1/2/1 a été assignée à la touche du bouton poussoir


mais aussi aux voies et de l’actionneur de commutation d’éclairage 1.1.2,
ce qui aura pour effet d’activer ces 2 voies lors d’un appui sur le bouton 1.

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2.6. Aperçu du logiciel ETS™


Propriété exclusive de l’association KNX et indépendant de tout fabricant,
cet outil permet de configurer tous les produits certifiés, donc disposant
du logo KNX. Le multi-fenêtrage de ce logiciel permet de visualiser
4 fenêtres principales pour un projet donné :
• Bâtiment et fonctions (structurer selon l’architecture du bâtiment).
• Topologie (définir la structure physique du bus et assigner les adresses
physiques).
• Adresses de groupe (créer et définir les adresses de groupe).
• Participants (visualiser tous les participants du projet).

La méthodologie de programmation d’une installation KNX repose sur une


séquence qui va de la création de la structure topologique au téléchargement
des adresses et de l’application dans chaque participant (intelligence
décentralisée).
La séquence majoritairement respectée est la suivante :
• Création d’une structure de bâtiments.

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• Paramétrage
des produits

• Création des
adresses de groupe.

• Affectation des
adresses de groupe
aux objets de
communication des
différents participants.

Glisser/déplacer

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Les applications de KNX


Confort et économies d’énergie sont les applications
Exemples de produits d’ambiance :
évidentes de KNX mais, au-delà, toutes les
fonctionnalités que l’on recherche dans le
secteur du contrôle du bâtiment, qu’il soit
résidentiel plutôt haut de gamme ou tertiaire, sont
globalement toutes accessibles en KNX.

3.1. Avec quels types de produits


Poussoir multifonction
fonctionne KNX ? avec thermostat intégré
Il existe deux grandes familles de produits directement communicants
sur KNX. Les produits d’ambiance, ceux qui sont visibles par l’occupant,
et les produits de “tableaux“ visibles uniquement dans les tableaux
électriques, autrement inutilisés au quotidien par l’occupant.
Des appareils conventionnels, assurant des fonctions binaires ou
analogiques, sont également raccordables sur KNX par l’intermédiaire
d’interfaces d’entrées ou de sorties binaires ou analogiques, qui les rendent Détecteur de mouvement Station de commande
communicants KNX.

3.2. Gestion de l’éclairage


Exemples de produits de tableaux :
De l’extinction totale d’un bâtiment à l’aide d’une commande de commutation
générale, à la variation de l’éclairage en fonction de la luminosité naturelle, Actionneur de
commutation
ou au gré des ambiances visuelles souhaitées, KNX permet une gestion 8 sorties 16 A
complète de l’éclairage. avec commandes
Tenir compte à la fois du confort visuel, de la consommation électrique, manuelles
de la durée de vie des lampes et simplifier les opérations de maintenance,
sont les critères les plus souvent retenus dans le choix d’une gestion
de l’éclairage. Horloge programmable
KNX, par son ouverture sur les différentes sources lumineuses (halogène, 324 horaires de
commutation
lampes fluo, T5, T8, etc.), ainsi que par son adaptabilité aux différents Gestion automatique
auxiliaires d’alimentation (ballast analogique ou ballast numérique comme de l’heure d’hiver/été
DALI) - Digital adressable lighting interface -, autorise des modes variés
de gestion de l’éclairage :
• manuelle (bouton poussoir, télécommande, écran tactile),
• automatique (horloge, détection de mouvement, détection de présence,
régulation de la lumière naturelle, etc.).
Ainsi, les valeurs d’usage de confort, d’économies d’énergie, Exemples d’interfaces d’entrées permettant de
de simplification des opérations de maintenance sont concrètement raccorder un interrupteur conventionnel à KNX :
accessibles. 2 entrées binaires /
2 LEDs pouvant
s’installer en fond d’une
3.3. Gestion des ouvrants boîte d’encastrement
et des conditions climatiques pour relier un poussoir
conventionnel à KNX
Que ce soient des stores à lamelles orientables, des marquises électriques
ou de simples volets roulants, l’ouverture ou la fermeture totale ou partielle,
l’orientation des lamelles en fonction des conditions de pluviométrie,
d’ensoleillement ou de vitesse et d’orientation du vent sont possibles.
Les produits nécessaires à ces fonctions sont des capteurs de température, 8 entrées binaires
de luminosité, des pluviomètres, des anémomètres et un ensemble pour installation
en tableau
d’actionneurs pilotant les moteurs des ouvrants.
Les données météorologiques sont prises en compte pour bénéficier
de l’apport naturel de chaleur permettant de faire des économies d’énergie
tout en s’assurant du confort visuel de l’occupant et de la protection
du matériel.

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3.4. Gestion du chauffage, de la ventilation


et de la climatisation
La ventilation des bâtiments contribue de manière significative
aux économies d’énergie et au confort des occupants. En cas de
ventilation défaillante, des risques importants pour la santé peuvent
apparaître (allergies, maux de tête, etc.) mais il peut également se
produire des dégradations sur le bâti, comme de la condensation
(nécessitant en conséquence davantage de chauffage) ou des
moisissures au niveau des parois froides ou des ponts thermiques.
Une ventilation adaptée au juste besoin, en utilisant l’air comme fluide
caloporteur, est indispensable pour éviter ces déboires. La ventilation
mécanique simple ou double flux est retenue dans la majorité des cas.
Ces ventilations mécaniques doivent être pilotées pour gérer et maîtriser
les apports d’air extérieur, en été comme en hiver, en fonction de la
température externe et de l’occupation des locaux (suivant un programme
horaire ou en fonction de la concentration de CO2 de la pièce).
Le pilotage direct des ventilations mécaniques sur KNX ou par l’intermédiaire
d’actionneurs de régulation ou de commutation connectés sur KNX permet
de garantir cette ventilation au juste besoin. La récupération de données
d’horloge, de données de température, d’hygrométrie, ou encore de
concentration de CO2 est accessible sur KNX via des horloges ou des
capteurs correspondants.

La régulation individuelle de la température de chaque pièce, en fonction


des impératifs d’économie du bâtiment et du confort de l’occupant,
que ce soit en période de chauffage ou en période de climatisation,
est également un domaine dans lequel KNX trouve toute sa pertinence.
Au moyen d’algorithmes de régulation directement incorporés dans les
thermostats (poussoirs multifonction avec thermostats ou thermostats
à molette plus traditionnels), KNX permet de gérer, en fonction là encore
de l’occupation physique des locaux ou en fonction de stratégies
horodatées, la température de chaque pièce équipée.
Pour affiner la consommation, la prise en compte de l’ouverture des fenêtres
ou la température extérieure peuvent également jouer sur la régulation
de la pièce considérée.

3.5. Gestion intégrée, alarmes techniques


et supervision
L’intérêt de la mise en réseau de toutes ces fonctionnalités du bâtiment
réside dans la synchronisation de toutes ces gestions. On adaptera
l’éclairage artificiel en cas de diminution de l’éclairage naturel tout en fermant
les volets roulants afin d’isoler la pièce en cas de baisse de température
à l’extérieur du bâtiment.
Beaucoup de stratégies sont rendues accessibles par la simple
interconnexion des systèmes de gestion ayant un impact direct
sur le confort de l’occupant et l’économie d’énergie.
A cela peuvent s’ajouter des remontées d’alarmes techniques sur une
supervision pour un pilotage et/ou une surveillance locale ou à distance
du bâtiment.

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Conclusion
Que ce soit pour le bâtiment tertiaire ou le bâtiment à usage résidentiel,
KNX permet sur deux fils de réunir tous les acteurs majeurs de la
gestion du confort et de l’économie d’énergie active du bâtiment.

La décentralisation totale de l’intelligence, directement liée à la


philosophie KNX, permet une permanente adaptation des fonctions
existantes de contrôle du bâtiment ou dès le départ un étalement des
investissements, tant dans du neuf que dans le cadre d’une rénovation.

La standardisation et l’ouverture de KNX sont des gages certains de


pérennité et d’interopérabilité pour les maîtres d’ouvrage et maîtres d’œuvre
qui font ce choix.

L’engagement de plus d’une centaine de constructeurs sur cette technologie


garantit l’avenir et l’apparition régulière de produits innovants au rythme des
contraintes normatives et des évolutions des besoins.

Alors, pour être certain d’une part de réconcilier confort et économie


d’énergie, et d’autre part de ne pas construire “hors norme“,
KNX apparaît dès maintenant comme le seul choix possible !

Pour en savoir plus, vous pouvez


consulter ou télécharger
les documents suivants:
> Système de contrôle KNX
- Solutions intelligentes pour
la gestion des bâtiments - 2008
> Catalogue didactique 2008
(p. 23 coffret modulaire KNX)

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