Exos Series Numeriques Aveccorrige PDF
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SÉRIES NUMÉRIQUES
Séries à termes réels positifs (ex. 1 à 13)
Exercice 1: (⋆) - (⋆ ⋆)
P
Démontrer que chacune des séries un converge, et calculer leur somme :
1 1
1. un = ln 1 − 2 (n > 2) 9. un =
n n3 + 8n2 + 17n + 10
4n
2 10. un =
2. un = ln 1 + (n > 1) n4 + 2n2 + 9
n(n + 3)
1 4n − 3
3. un = (n > 1) 11. un = (n > 3)
n(n + 1)(n + 2) n(n2 − 4)
1 1
4. un = (n, p > 1) 12. un = 2 (n > 1)
n(n + 1) . . . (n + p) n (n + 1)2
√ √
n+1−2 n+1 1
5. un = 13. un = Pn (n > 1)
n+1
2x k2
6. un = ln cos n , x ∈ 0 ; π2 k=1
2 2n3 − 3n2 + 1
1 x 14. un =
7. un = n tan n ), x ∈ 0 ; π2 (n + 3)!
2 2 √ √
(−1)n n + 1 − ⌊ n⌋
8. un = cos3 (3n θ) 15. un = (n > 1)
3n n
Solution:
1) Téléscopage : pour tout N > 2 :
N N N
X X n2 − 1 X
un = ln = ln(n − 1) + ln(n + 1) − 2 ln n
n2
n=2 n=2 n=2
N N
X X
= ln(n − 1) − ln n + ln(n + 1) − ln n
n=2 n=2
N +1
= (ln 1 − ln N ) + (ln(N + 1) − ln 2) = ln − ln 2
N
N
!
X
donc lim un = − ln 2 : la série converge et sa somme vaut − ln 2 .
n→+∞
n=2
2) On écrit :
n2 + 3n + 2 (n + 1)(n + 2)
un = ln = ln = (ln(n + 1) − ln n) − (ln(n + 3) − ln(n + 2))
n(n + 3) n(n + 3)
ce qui permet de montrer, après télescopage, que la série converge et que sa somme vaut ln 3 .
1
3) La décomposition en éléments simples de la fraction rationnelle est :
X(X + 1)(X + 2)
1 1/2 1 1/2
= − +
X(X + 1)(X + 2) X X +1 X +2
(calcul que je ne détaille pas, à savoir faire). On en déduit, pour tout N ∈ N∗ :
N
X N N N
1X1 X 1 1X 1
un = − +
2 n n+1 2 n+2
n=1 n=1 n=1 n=1
N N+1 N+2
1X1 X1 1X 1
= − + (chgt d’indices)
2 n n 2 n
n=1 n=2 ! n=3
1 N ✘
1 ✘✘✘
X 1 1 1 1 1 1 1 1
= − 1✘
+ ✘✘ + 1+ − − + +
2
✘✘
✘ 2 n 2 2 2 N +1 2 N +1 N +2
n=3
1 .
donc en faisant tendre N vers +∞ , on obtient que la série converge et a pour somme
4
1
4) La convergence ne pose pas de problème : un ∼
n→+∞ np+1
, donc comparaison à une série de Riemann
convergente (puisque p + 1 > 1 ).
Notons alors Sp la somme de la série. On a :
+∞ +∞
X 1 X p+1
Sp − (p + 1)Sp+1 = −
n(n + 1) . . . (n + p) n(n + 1) . . . (n + p + 1)
n=1 n=1
+∞ +∞
X (n + p + 1) − (p + 1) X 1
= =
n(n + 1) . . . (n + p + 1) (n + 1) . . . (n + p + 1)
n=1 n=1
+∞
X 1 1
= = Sp − ,
n(n + 1) . . . (n + p) (p + 1)!
n=2
1
ce qui permet de montrer par récurrence Sp = .
p.p!
√ √
n+1 n 1 P
5) un = n+1
− n
+ n+1 . Donc un est la somme d’une série télescopique et d’une série géométrique.
2 2 2
+∞
X
On obtient : un = 1 .
n=0
6) On calcule les sommes partielles : !
n n
X Y x
uk = ln cos k
2
k=0 k=0
n
Y x
Posons vn = cos . Alors par application de la formule sin 2a = 2 sin a cos a on obtient :
2k
k=0
n−1
! n−1
!
x Y x x x 1 Y x x
vn sin n = cos k cos n sin n = cos k sin
2 2 2 2 2 2 2n−1
k=0 k=0
1 x
= vn−1 sin n−1
2 2
x 1 n 1 n 1 n+1
donc vn sin = v0 sin(x) = cos(x) sin(x) = sin(2x) .
2n 2 2 2
sin 2x sin 2x
On en déduit, pour x 6= 0 , vn = d’où, en utilisant sin u ∼ u : lim vn = puis
2n+1 sin 2xn u→0 n→+∞ 2x
+∞ sin 2x
X
un = ln , cette égalité se prolongeant pour x = 0 .
2x
n=0
1
7) La somme vaut − 2 cot 2x (on utilise l’identité tan X = cot X − 2 cot 2X , puis télescopage)
x
3
8) La somme vaut cos(θ) (on utilise l’identité cos 3X = 4 cos3 X − 3 cos X d’où cos3 X = . . . , puis télescopage)
4
23
9) La somme vaut . Factoriser le dénominateur :
144
n3 + 8n2 + 17n + 10 = (n + 1)(n + 2)(n + 5)
Exercice 2: (⋆) - (⋆ ⋆)
Étudier la nature des séries de terme général :
1
1. ln √1n − ln sin √1n 11. √ √
3
√
n 1+ 2+ 3 + ...+ n n
1
2. 1 + −e ln(1 + an nα )
n 12. (a > 0, α, β ∈ R2 )
nβ
3. 2 ln(n3 + 1) − 3 ln(n2 + 1) √
13. nα eβ n
(α, β) ∈ R2
4. (ch n)α − (sh n)α
1 n3 + 1
5. √ 14. arccos
nnn n3 + 2
√
( n)ln n 1
6. √ 15. cos arctan n + α (α > 0)
(ln n) n n
√ √
7. n n − n+1 n
1
nα
2.4.6 . . . (2n) 16. cos
8. n
nn
1! + 2! + . . . + n! πnα
9. 17. ln 3 tan2 α (α > 0)
(n + 2)! 6n + 1
1 an
10. α 18.
1 + 2 α + . . . + nα 1 + a2n
Solution:
2) un ∼ 2ne donc DV
3) un ∼ n12 donc CV
α
4) un ∼ α−1 en(α−2) donc converge si et seulement si α < 2
2
5) un ∼ n1 donc DV
8) d’Alembert, CV
(n − 1)(n − 1)! + n! 2
9) un 6 6 donc CV
(n + 2)! (n + 1)(n + 2)
r
2
14) un ∼ n3
donc CV
Solution:
Déjà, si l’on veut lim un = 0 , il faut nécessairement que P soit de degré 3 et unitaire. Ensuite, on pose
n→+∞
P (n) = n + an + bn + c et on fait un D.L. Réponse : P (n) = n3 + 34 n + c .
3 2
Exercice 4: (⋆)
Pour quelles valeurs de a, b ∈ R la série de terme général ln(n) + a ln(n + 1) + b ln(n + 2) est-elle
convergente ?
Calculer alors sa somme.
Solution:
1 2 a + 2b 1
un = ln n + a ln n + ln 1 + + b ln n + ln 1 + = (a + b) ln n + +O .
n n n n2
1 P
La série de terme général O étant absolument convergente, la série un converge si et seulement si
n2
a + b = −1
c’est-à-dire a = −2 , b = 1 .
a + 2b = 0
Ensuite, un = ln n − 2 ln(n + 1) + ln(n + 2) et par télescopage on trouve S = − ln 2 .
Solution:
ln2 n
1. Comparaison série-intégrale : un ∼ .
2
2. Comparaison série-intégrale encore ( vn est la somme des aires entre les rectangles aux points entiers et la
courbe de t 7→ ln(t)/t ).
∞ Z k+1 ∞ Z +∞
X ln t ln(k + 1) X ln k ln t ln n
3. vn − ℓ = − t− =− wk avec wk ∼ donc vn − ℓ ∼ − dt ∼ − .
t=k
t . k+1 2k2 n
2t2 2n
k=n k=n
Exercice 7: (⋆ ⋆)
an
1. Soit (an )n∈N une suite à valeurs dans R+ . On définit la suite (un )n∈N par : u0 > 0, un+1 = un + .
P u n
Montrer que : la suite (un ) converge ⇐⇒ la série an converge.
2. Même question avec la suite (un )n∈N définie par : u0 ∈ 0 ; π2 et un+1 = Arc tan(an + tan(un )).
Solution:
1. (un ) est croissante. Si la suiteX
(un ) converge alors elle est bornée et an = un (un+1 − un ) 6 M (un+1 − un )
donc les sommes partielles de an sont bornées. Donc cette série (à termes positifs) converge.
X an an X
Si an converge, alors un+1 −un = 6 donc (un+1 −un ) converge d’où la suite (un )n∈N converge.
un u0
π
2. Déjà, pour tout n un ∈ 0 ; 2
par récurrence immédiate, donc la suite u est bien définie.
On rappelle la formule :
a+b
pour a, b réels tels que ab < 1 , Arc tan a + Arc tan b = Arc tan .
1 − ab
qui conduit ici à
an
un+1 − un = Arc tan(an + tan(un )) + Arc tan(− tan(un )) = Arc tan
(1 + tan(un ))(an + tan(un ))
n
X
Réciproquement, supposons que lim un = ℓ . On a an +tan(un ) = tan(un+1 ) donc ak = tan(un+1 )−tanu0 .
n→+∞
k=0
+∞
P X
π
Donc si ℓ 6= 2
(oubli d’énoncé), on en déduit que an converge et a pour somme ak = tan ℓ − tan u0 .
k=0
Exercice 8: (⋆)
P 2 P 2
Soient (un )n∈N et (vn )n∈N deux suites réelles telles que un et vn convergent.
P
1. Montrer que un vn converge.
v v v
u +∞ u +∞ u +∞
P u X u X uX 2
2. Montrer que (un + vn )2 converge et : t (un + vn )2 6 t u2n + t vn .
n=0 n=0 n=0
Solution:
1 2 P
1. |un vn | 6 un + vn2 donc par comparaison de séries à termes réels positifs, un vn est absolument
2
convergente donc convergente.
P
2. (un + vn )2 = u2n + 2un vn + vn2 donc (un + vn )2 est la somme de trois séries convergentes donc converge.
Soit N ∈ N . En considérant dans RN+1 muni de sa structure euclidienne
v canoniquev
les vecteursv
XN = (u0 , . . . , uN )
u N uN u N
uX 2
uX 2 uX
et YN = (v0 , . . . , vN ) on a kXN + YN k 6 kXN k + kYN k soit t (un + vn ) 6 t un + t vn2 puis on
n=0 n=0 n=0
passe à la limite quand N → +∞ .
Exercice 9: (⋆ ⋆)
P
Soit un une série à termes réels positifs. On pose :
1√ u1 + u2 + . . . + un
vn = ln(1 + un ) ; wn =
un ; xn =
n n
P
Étudier, en fonction de la convergence de la série un , celle des séries de terme général vn , wn , et xn
(dans chacun des cas, on donnera soit un résultat complet, soit des exemples et contre-exemples s’il n’est
pas complet).
Solution:
On note déjà que toutes les séries considérées sont à termes strictement positifs, ce qui permet de justifier l’emploi
des théorèmes de comparaison.
P P
1. – vn 6 un donc si un converge, il en est de même de vn .
P P
– si vn converge alors lim vn = 0 donc lim un = 0 d’où un ∼ vn et un converge.
n→+∞ n→+∞
Solution:
√
1. a) – Supposons lim n
un = ℓ > 1 (je ne traite que le cas ℓ finie, adapter légèrement la démonstration
n→+∞
ℓ−1
lorsque ℓ = +∞ ) . Alors en appliquant la définition de la limite (avec ε = ) à partir d’un certain
n
2
√ ℓ+1 ℓ+1 ℓ+1
rang n0 on aura n un > donc un > et lim un = +∞ puisque > 1 : la série
2 2 n→+∞ 2
diverge grossièrement.
√ 1−ℓ
– Supposons lim n
un = ℓ < 1 . Alors en appliquant la définition de la limite (avec ε = ) à partir
n→+∞
2
√ ℓ−1 ℓ−1 n P ℓ − 1 n
d’un certain rang n0 on aura n un 6 donc un 6 . La série géométrique
2 2 2
étant convergente, on conclut par le critère de comparaison des séries à termes réels positifs.
1
P1
P
– dans le cas ℓ = 1 , considérer comme exemples les séries n
et n2
.
n √
n−1 1
b) – Pour un = avec n > 2 , lim n un = : la série converge.
2n + 1 n→+∞ 2
n √
1
– Pour un = a + avec a > 0 et n > 1 , lim n un = a donc la série converge si a < 1 et diverge si
n n→+∞
1 n
a > 1 . Lorsque a = 1 , lim 1+ = e 6= 0 donc la série diverge grossièrement.
n→+∞ n
1 1 n 2nπ n
– On écrit ici un = vn + wn avec vn = + et wn = sin .
10 n 3 √
√
1 P 2nπ 3 P
lim n
vn = donc la série vn converge. Pour tout n sin 6 donc la série wn
n→+∞ 10 3 2
converge par comparaison à une série géométrique convergente.
P
Puis un converge comme somme de deux séries convergentes.
1
1
n n ln 1− +o
1 1 nα nα
2. L’hypothèse s’écrit aussi : un = 1 − +o =e .
nα nα
1 1 1 1
n ln 1− +o +β ln n β ln n− +o
nα nα nα−1 nα−1
Soit β un réel strictement positif. nβ un = eβ ln n un = e =e .
On en déduit :
1 1
– si α < 1 , lim = +∞ et par croissances comparées lim β ln n − = −∞ . On aura donc (en
n→+∞ nα−1 n→+∞ nα−1
1 P
prenant β = 2 par exemple) : lim n2 un = 0 donc un = o et la série un converge d’après...
n→+∞ n2
(théorème à rappeler précisément ! !).
1 1
– si α > 1 , lim = 0 donc lim β ln n −
= +∞ . En prenant β = 1 par exemple, on a donc
n→+∞ nα−1 n→+∞nα−1
1 P
lim nun = +∞ . Cela implique que pour n assez grand on aura nun > 1 donc un > et la série un
n→+∞ n
diverge d’après...
Solution:
1
Posons comme suggéré vn = avec α > 0 . Alors
n(ln n)α
1 α
α ln n + ln 1 +
vn n+1 ln(n + 1) 1 n
= = 1+
vn+1 n ln n n ln n
1 α
ln 1 + 1 α
1 n = 1+ 1 1
= 1+ 1 + 1+ +o
n ln n n n ln n n ln n
1 α 1 1 α 1
= 1+ 1+ +o =1+ + +o
n n ln n n ln n n n ln n n ln n
d’où l’on tire
vn+1 1 α 1
=1− − +o .
vn n n ln n n ln n
vn
(Rem : il était beaucoup plus facile de faire d’abord le D.L de puis d’en prendre l’inverse que de faire
vn+1
vn+1
directement celui de ...)
vn
Supposons α 6= µ . On aura alors
vn+1 un+1 µ−α 1 µ−α
vn
−
un
=
n
+o
n ln n
∼
n→+∞ n
·
vn+1 un+1
– Si µ > 1 on choisit α tel que µ > α > 1 ; on aura alors, compte tenu de l’équivalent trouvé, >
vn un
pour n assez grand. Comme la série de terme
P général vn converge (série de Bertrand), le critère de comparaison
logarithmique permet de conclure que un converge.
vn+1 un+1
– Si µ < 1 on choisit α tel que µ < α < 1 ; on aura alors, compte tenu de l’équivalent trouvé, <
vn un
pour n assez grand. Comme la série de P
terme général vn diverge (série de Bertrand), le critère de comparaison
logarithmique permet de conclure que un diverge.
Exercice 12: (⋆ ⋆)
+∞
X
P
1. Soit un une série à termes strictement positifs, convergente. On note : rn = up .
p=n+1
un+1
a) Montrer que la série de terme général est divergente (on pourra considérer la série de
rn
terme général ln(rn ) − ln(rn+1 ).
un+1
b) Montrer que, si α ∈]0, 1[ , la série de terme général est convergente (on pourra comparer
Z rn rnα
dt
à la série de terme général α
).
rn+1 t
un+1
c) Étudier de même la série de terme général lorsque α > 1 .
rnα
Xn
P
2. Soit un une série à termes strictement positifs, divergente. On note : sn = up .
p=0
un
a) Montrer que la série de terme général diverge (on pourra comparer à la série de terme
sn
général ln(sn ) − ln(sn−1 ).
un
b) Étudier, selon les valeurs de α , la nature de la série de terme général α .
sn
Solution:
1.
sn−1 sn − un un
2. a) Pour n > 1 , ln sn − ln sn−1 = − ln = − ln = − ln 1 − . On distingue alors deux
sn sn sn
cas :
un un
– Si lim
n→+∞ sn
= 0 alors − ln 1 − ∼ un donc usnn ∼ ln sn − ln sn−1 . Or la série de terme général
sn n→+∞ sn
N
X P
ln sn − ln sn−1 diverge (car ln sn − ln sn−1 = ln sN − ln s0 → +∞ , puisque un est une série à
n=1
X un
termes positifs divergente). Il en résulte que la série diverge.
sn
un X un
– Si ne tend pas vers zéro, la série diverge grossièrement !
sn sn
un un X un
b) – Si α 6 0 : α > α (puisque la suite (sn ) est croissante), donc la série diverge d’après le
sn s0 sα
n
théorème de comparaison de séries à termes positifs.
un un
– Si 0 < α 6 1 : il existe un rang à partir duquel on aura sn > 1 et alors sα n 6 sn donc > et
X un sα
n sn
d’après le a) , la série diverge.
sα
n
Z sn
dt 1
– Si α > 1 : on utilise ici, pour n > 1 : α
. La fonction t 7→ α étant décroissante, on aura
s
t t
n−1
Z sn
un sn − sn−1 dt 1 1 1
= 6 = −
sα
n sα
n sn−1
tα α−1 α−1
sn−1 α−1
sn
1 1 1
Or la série télescopique de terme général α−1
− α−1 est convergente puisque lim α−1
= 0 . Par
sn−1 sn n→+∞ sn
X un
comparaison, il en est de même de la série .
sα
n
On pose un = 2−n ln xn . Montrer que la suite (un ) est convergente. (On étudiera la série
b) P
un+1 − un )
∼
n
c) En déduire qu’il existe α > 0 tel que xn α2 .
n→+∞
Solution:
1. a) La suite (xn )n∈N est évidemment croissante. Si elle était majorée, elle convergerait vers un réel ℓ tel que
ℓ > u0 > 0 et ℓ = ℓ + ℓ2 , ce qui est impossible.
Étant croissante non majorée, elle diverge vers +∞ .
1
b) un+1 − un = 2−n−1 ln(xn+1 ) − 2−n ln xn = 2−n−1 ln(xn + x2n ) − 2 ln xn = 2−n−1 ln 1 + .
xn
X 1
1 1
Or lim ln 1 + = 0 donc un+1 − un = o et puisque la série est une série
n→+∞ xn 2n+1 P 2n+1
géométrique convergente à termes positifs, on en déduit que la série un+1 −un est absolument convergente
donc convergente.
D’après un résultat bien connu, il s’ensuit que la suite u est convergente.
c) Le problème ici est que, si l’on a un équivalent de ln xn on ne peut pas en déduire directement un équivalent
de xn . Il faut aller plus loin dans le calcul précédent : si l’on note α la limite de la suite (un ) , on a, pour
+∞ +∞
X X 1
tout n , un − α = uk − uk+1 = − 2−k−1 ln 1 + donc, la suite (xn ) étant croissante, on en tire
xk
k=n k=n
+∞
X
1 1 1
|un − α| 6 ln 1 + 2−k−1 = ln 1 + .
xn 2n xn
k=n
1
∼ β2
n n
Ainsi, puisque lim ln 1 + = 0 , un = α+o (2−n ) donc ln xn = 2n α+o (1) puis xn = e2 α
eo (1)
n→+∞ xn
avec β = eα .
Solution:
1. Critère de Leibniz.
2. Intégrons sur [0, 1] la relation
1 − (−x)n
1 − x + x2 − . . . + (−x)n−1 = ,
1+x
on obtient Z 1
xn
−Sn = ln(2) + (−1)n−1 dx.
0
1+x
Z 1
1
Le dernier terme est majoré par xn dx =
, ce qui montre que lim Sn = − ln(2) , résultat que l’on
0
n + 1 n→∞
connaissait depuis longtemps. On en déduit par ailleurs que
Z 1
xn
Rn = S − Sn = − ln(2) − Sn = (−1)n−1 dx.
0
1+x
1
Cette dernière intégrale est clairement majorée par , donc
n+2
Z 1
1 xn+1 1
dx = O .
n+1 0
(1 + x)2 n2
On en déduit que
(−1)n−1 1
+O
Rn =2
.
P 2n n
On en déduit la convergence de la série Rn comme somme de deux séries convergentes.
4. Enfin, si on remplace Rn par son expression intégrale, on a
N N Z 1 Z 1 N
X X (−x)n X (−x)n
Rn = − dx = − dx
0
1+x 0
1+x
n=0 n=0 n=0
Z 1
1 1 − (−x)N+1
=− · dx
0
1+x 1+x
Z 1 Z 1
1 (−x)N+1
=− dx − dx
0
(1 + x)2 (1 + x)2
|0 {z }
61/(N+2)
Exercice 16: (⋆ ⋆)
ln x
Notons f : x 7→ .
x
P P
1. Étudier la nature de f (n) et (−1)n f (n).
Z n
P
2. Notons wn = f (n) − f (t) dt. Montrer que la série wn converge absolument.
n−1
3. Calculer la différence :
n
X 2n
X
2 f (2k) − f (k).
k=1 k=1
∞
X
En déduire la valeur de (−1)n f (n) en fonction de la constante d’Euler.
n=1
Solution:
1. DV et CV.
R n+1
2. Minorer f (n) par n f (t) dt et sommer, on trouve que wn 6 0 et donc |wn | 6 la différence de deux
P
intégrales. En sommant, ça se télescope, la suite des sommes partielles de |wn | est donc majorée par une
constante.
n
X
3. Cela vaut (−1)k f (k) .
k=1
n
X
On écrit que wk = L + o (1) , puis
k=1
n n 2n
X k
X X
(−1) f (k) = 2 f (2k) − f (k)
k=1 k=1 k=1
avec
n n
X X 1 2 ln2 n
f (k) = wk + ln (n) = L + + o (1),
2 2
k=1 k=1
∞
X ln n ln2 2
(−1)n = γ ln 2 − .
n 2
n=1
Solution:
a) La suite (Rn ) est bornée car elle converge (vers 0 ). Notons R = sup |Rn | . On a alors
P
Or la série télescopique (an−1 − an ) converge puisque la suite a converge, donc par comparaison de séries à
termes positifs, la série de terme général |un−1 Rn | − |un Rn | converge. Mais d’après les résultats du cours sur les
séries vérifiant le CSSA, on sait que Rn est du signe de un+1 donc un Rn est négatif P et un−1 Rn estP positif. Donc
|un−1 Rn | − |un Rn | = un−1 Rn + un Rn . Comme cette série converge, les deux séries un Rn et un−1 Rn sont
de même nature.
P
Rem
P : est-ce une erreur d’énoncé ? Il aurait mieux valu, pour la suite, considérer les deux séries un Rn et
un+1 Rn , pour lesquelles la démonstration est identique...
P P
b)
P un Rn = un U − un Un donc puisque la série un U converge, la série un Un converge si et seulement si
un Rn converge.
P P P
– Si un Rn converge on vient de voir qu’il en est de même de un+1 Rn donc de un Rn−1 et par suite la
série de terme général un (Rn−1 − Rn ) = u2n = a2n converge.
P
– Si a2n converge, on sait, d’après les résultats du cours sur les séries vérifiant le CSSA, que |Rn | 6 |un+1 | = an+1
P
donc |un Rn−1 | 6 a2n etP
P la série un Rn−1 est absolument convergente donc convergente donc aussi la série
un+1 Rn donc aussi un Rn .
X (−1)n
2. Montrer que la série produit de la série par elle-même est une série convergente.
2n + 1
n>0
Solution:
1. La série proposée est celle de terme général
n n
X (−1)k (−1)n−k X 1
un = · = (−1)n
(k + 1)α (n − k + 1) β (k + 1)α (n − k + 1)β
k=0 k=0
α β
Pour x ∈ [0 ; n] posons f (x) = (x + 1) (n − x + 1) . On calcule
f ′ (x) = α(x + 1)α−1 (n − x + 1)β − β(x + 1)α (n − x + 1)β−1 = (x + 1)α−1 (n − x + 1)β−1 (αn + α − β − (α + β)x)
αn + α − β
ce qui montre que f est d’abord croissante puis décroissante, son maximum étant atteint en x = .
α+β
αα β β
Un petit calcul montre ensuite que ce maximum est égal à (n + 2)α+β .
α+β
αα β β n+1 α+β
On aura donc : ∀k ∈ J0 ; nK , (k + 1)α (n − k + 1)β 6 (n + 2)α+β d’où |un | > et
α+β (n + 2)α+β αα β β
finalement, lorsque α + beta 6 1 , cette quantité ne tend pas vers 0 lorsque n → +∞ , ce qui montre que la
série de terme général un diverge grossièrement.
n
X 1 1 1
n
2. Ici la série proposée est celle de terme général un = (−1) . Or =
(2k + 1)(2n − 2k + 1) (2k + 1)(2n − 2k + 1) 2n + 2 2
k=0
d’où !
n n n
(−1)n X 1 X 1 (−1)n X 1
un = + = .
2(n + 1) 2k + 1 2n − 2k + 1 n+1 2k + 1
k=0 k=0 k=0
| {z }
sommes égales (changement d’indices k′ =n−k)
– On remarque déjà que la suite (un ) est alternée. Nous allons montrer qu’elle vérifie les hypothèses du CSSA.
n 2n+2 n+1
1 X 1 X 1 1 1
∼ ln2nn
X
– = − = (ln(2n+2)+γ+ o (1))− (ln(n+1)+γ+ o (1)) ∼ ln n donc |un |
2k + 1 k 2k 2 n→+∞ 2
k=0 k=1 k=1
et lim |un | = 0 .
n→+∞
Solution:
P
1. Puisque un converge, on a lim un = 0 donc la suite (un )n∈N est bornée : |un | 6 M pour tout n . Donc,
n→+∞
n n
pour tout
P x n∈ ]−1 ; 1[ |un x | 6 M |x| , qui est le terme général d’une série géométrique convergente, donc la
série un x est absolument convergente, donc convergente.
P
Puisque lim U − Un = 0 le même raisonnement montre que la série (U − Un )x, est elle aussi absolument
n→+∞
convergente.
+∞
1 X
Pour tout x ∈ ]−1 ; 1[ on a = xn , cette série étant absolument convergente. Le produit de Cauchy
1−x
n=0
n
X X
de cette série par la série un xn est la série de terme général uk xk xn−k = Un xn . D’après le cours sur
n>0 k=0
le produit de Cauchy de deux séries absolument convergentes on aura donc
+∞ +∞
X 1 X 1
∀x ∈ ]−1 ; 1[ , Un xn = un xn = f (x)
1−x 1−x
n=0 n=0
+∞
X U
et puisque U xn = on aura :
1−x
n=0
+∞
X U − f (x)
∀x ∈ ]−1 ; 1[ , ϕ(x) = (U − Un )xn = .
1−x
n=0
Pour démontrer que lim f (x) = U , il suffit donc de montrer que lim (1 − x)ϕ(x) = 0 . On fait pour cela une
x→1− x→1−
démonstration ≪ à la Césaro ≫ .
Soit ε > 0 . Puisque lim Rn = 0 il existe n0 tel que |Rn | 6 ε pour n > n0 . On a alors, pour 0 6 x < 1 :
n→+∞
+∞ +∞ n0 −1 +∞
!
X X X X
n
|Rn | xn = (1 − x) n n
|(1 − x)ϕ(x)| = (1 − x) Rn x 6 (1 − x) |Rn | x + |Rn | x
n=0 n=0 n=0 n=n0
n0 −1 +∞ n0 −1 +∞
X X X X
6 (1 − x) |Rn | xn + ε(1 − x) xn 6 (1 − x) |Rn | xn + ε(1 − x) xn
n=0 n=n0 n=0
|n=0
{z }
=1/(1−x)
n0 −1
X
6 (1 − x) |Rn | xn + ε
n=0
Puisque n0 est fixé, le membre de droite tend vers ε quand x → 1 , donc sera inférieur à 2ε pour x assez
proche de 1 , ce qui est exactement la définition de lim (1 − x)ϕ(x) = 0 .
x→1−
P P
2. Soit un et vn deux séries
P convergentes
P de sommes respectives U et V . On vient de voir que pour
tout x ∈ ]−1 ; 1[ les séries un xn et vn xn sont absolument convergentes. Si l’on note f (x) et g(x)
leurs sommes, le résultat du cours sur le produit de Cauchy de deux séries absolument convergentes donne
+∞ n
X X P
f (x)g(x) = wn xn où wn = uk vn−k . L’hypothèse de l’énoncé est que la série wn converge donc
n=0 k=0 !
+∞ +∞
X X
d’après la question précédente, lim wn xn = wn . Mais on a aussi, d’après cette même question,
x→1−
n=0 n=0
+∞
X
lim f (x) = U et lim g(x) = V , d’où U V = wn , ce qu’il fallait démontrer.
x→1− x→1−
n=0
π2
3. cf. 2.. La réponse est .
16
Solution:
3n−1 n 2n
X X 1 X 1
On calcule les sommes partielles V3n−1 = vk = − .
2k − 1 2k
k=0 k=1 k=1
1 1
Puis on utilise le développement asymptotique 1 + + . . . + = ln n + γ + o (1) qui conduit à
2 n
n 2n n
X 1 X1 X 1 1
= − = ln(2n) + γ + o (1) − (ln n + γ + o (1))
2k − 1 k 2k 2
k=1 k=1 k=1
et
2n
X 1 1
= (ln(2n) + γ + o (1))
2k 2
k=1
donc
1
V3n−1 =ln 2 + o (1)
2
1 1 1
Ainsi lim V3n−1 = ln 2 et puisque V3n = V3n−1 + on a aussi lim V3n = ln 2 et de la même façon
n→+∞ 2 2n + 1 n→+∞ 2
1
lim V2n+1 = ln 2 .
n→+∞ 2
P 1
Il en résulte que la suite (Vn )n∈N converge, c’est-à-dire que la série vn converge, et elle a pour somme ln 2 .
2
Morale de cet exercice : on peut modifier la somme d’une série si l’on change l’ordre de ses termes ! ! !