Les Bioplastiques
Les Bioplastiques
Les Bioplastiques
Afin d’obtenir des matières plastiques, il est nécessaire de faire subir aux
monomères récemment extraits ou fabriqués un certain nombre de transformations
physiques et chimiques, qui permettront à ces substances de devenir les produits de
synthèse fondamentaux de la fabrication des plastiques : les polymères. Ces
macromolécules, dont les différentes natures chimiques permettent la création de résines
distinctes, voient leur propre traitement varier en fonction des matières recherchées.
Remontons ainsi jusqu’à l’origine des plastiques.
LES POLYMERES
Avant de nous pencher sur leur processus de fabrication à proprement parler, attachons
nous à décrire plus précisément les polymères (encore récemment appelés « hauts
polymères »), ces matériaux constitués de longues chaînes de molécules élémentaires
assemblées (les monomères), elles-mêmes constituées d’atomes de carbone sur lesquelles des
opérations chimiques permettent de fixer d’autres éléments, comme de l’hydrogène, du
chlore, de l’azote, du fluor ou de l’oxygène.
1/ Les thermoplastiques
3/ Les élastomères
LA POLYMERISATION
On appelle polymérisation la réaction chimique qui permet d’assembler entre eux les
différents monomères par le biais de liaisons covalentes (mise en commun d’électrons des
atomes constitutifs de la molécule) et transformer les bases liquides ou gazeuses des matières
premières en plastomères. Il en existe deux types principaux : la polymérisation par étapes, et
la polymérisation en chaîne.
La polyaddition est une réaction qui permet de relier consécutivement les monomères,
par additions successives et contrôlées, sur une extrémité de la chaine macromoléculaire. La
nature du monomère situé à cette extrémité détermine également le nom de la réaction. S’il
s’agit d’un radical chimique (c'est-à-dire avec un ou plusieurs électrons non reliés sur sa
couche externe), la polyaddition est aussi appelée polymérisation radicalaire. A contrario, si
cette extrémité est ionique, on parle de polymérisation anionique ou cationique.
L’INCORPORATION D’ADJUVANTS
Plastifiants, des produits chimiques utilisés pour réduire la rigidité des plastiques.
Parmi ces molécules compatibles avec certains polymères, on compte notamment des
naphtalènes, ou des mélamines.
Colorants, qui changent comme leur nom l’indique la couleur des résines.
Tout juste synthétisés et enrichis, les polymères peuvent se présentent dans la majeure
partie des cas sous la forme de poudres ou de granulés de résine, prêt à être transformés, mis
en œuvre, et mis sur le marché. Ils deviendront ensuite des déchets plastiques, et seront de
nouveau traités pour connaitre une seconde vie.
LES THERMOPLASTIQUES
En guise de rappel, précisons que les thermoplastiques sont des composés dont la
structure et la viscosité peuvent être modifiés par chauffage et refroidissement successifs, de
façon réversible. Dans cette vaste famille de matières, privilégiées par les industriels et
souvent aptes à intégrer le cycle du recyclage des déchets plastiques en France, on trouve les
polymères suivants :
1/ LES POLYOLEFINES
Sont désignées par ce terme les matières comme le polyéthylène (ou PE, l’une des
résines thermoplastiques les plus répandues dans le monde), et les copolymères
éthylène/acétate de vinyle (EVA), mais aussi le polypropylène (PP), par ailleurs traité dans
les usines de recyclage de plastique de Paprec, comme le PE.
Il faut distinguer deux types de polyéthylène : le polyéthylènes basse densité (PEbd )
et haute densité (PEhd).
On l’utilise notamment pour fabriquer des sacs, des films (futurs déchets plastiques
recyclables), des flacons, des casiers à bouteilles, des jouets, des seaux, des cuvettes, des
tuyaux souples ou des citernes. Il entre dans la composition, par exemple, des barquettes
Tupperware. Le recyclage des déchets en PEbd et le recyclage des déchets plastiques en Pehd
permettra notamment de refaire des sacs à usage industriel, à ordures ménagères, ou des
flacons pour produits de nettoyage.
- Du polyalcool vinylique (PVAL), dont la résine blanche est soluble dans l’eau froide
et qui sert notamment de liant de couchage pour papiers-cartons, pour colles industrielles ou
d’apprêt pour tissus.
Le PS, solide jusqu’à 140° degrés, cap au-delà duquel il se fluidifie, peut être livré
commercialement sous la forme de de poudres, de granulés, de billes, de pâtes, de solutions
ou de demi-produits (plaques, tubes, feuilles etc.). Egalement fabriqué à l’aide d’adjuvants
chimiques, comme divers plastifiants ou solvants, quelque charges et un certain nombre de
pigments, il entre dans la composition des pots de yaourts, des barquettes, des armoires de
toilette, et des contre-portes de réfrigérateurs ou de congélateurs.
Le second (le PAN donc) est notamment utilisé comme fibre synthétique par
l’industrie textile, puisque sa solubilité dans certains solvants donnés lui permet d’être filé.
Mais on l’utilise également pour créer des films alimentaires ou divers flaconnages.
Si l’on ajoute peu d’adjuvants au polyacrylonitrile, le traitement du plastique PMMA intègre
des catalyseurs de polymérisation, des colorants ou des pigments, des plastifiants, des charges
de silice ou des solvants.
5/ LES POLYAMIDES
Seuls au sein de leurs groupes, les polyamides (PA) se distinguent toutefois par le
nombre de carbones compris dans leurs monomères, que désigne le chiffre qui suit leurs
différentes abréviations (PA 6, PA 11, PA 12, etc.).
6/ LES POLYCARBONATES
7/ LES CELLULOSIQUES
9/ LES POLYFLUORETHENES
Le PCTFE de son côté, est commercialisé sous deux formes distinctes : des hauts-
polymères plastiques (sous forme de granulés ou de poudre) et des bas polymères liquides. LE
PVDF est quant à lui une matière très récente, encore en développement. Plus stables
thermiquement et chimiquement que le PTFE, tous deux servent également à fabriquer
certains types de revêtements artificiels.
Le PPO modifié est une matière plastique délicate à transformer. Il doit donc être
altéré, et mélangé avec du polystyrène avant d’être utilisé par les industriels, d’où son nom.
LES THERMODURCISSABLES
Les polyesters insaturés sont des polymères réticulés fabriqués à partir de diacides
insaturés (corps capables de donner des protons possédant deux fonctions acides). Leurs
résines sont utilisés dans la fabrication de laques, de vernis, d’objets moulés, de colles et de
liants divers.
2/ LES PHENOPLASTES
Issus de la polycondensation de phénols et d’aldéhydes, les résines phénoplastes les
plus courantes sont appelées phénol-formol (PF). Sous forme de poudres, de sirops, de
granulés, et de résines liquides ou solides, ils entrent dans la composition, moyennant
quelques adjuvants, de certaines encres d’imprimerie, de mousses, d’abrasifs, de garnitures
de freins et d’embrayage ou de peintures diverses.
3/ LES AMINOPLASTES
4/ LES POLY-EPOXYDES
5/ LES POLYIMIDES
6/ LES POLYURETHANNES
7/ LES POLYORANOLSILOXANES
Obtenus par polycondensation de silanols et d’un certain nombre d’adjuvants
chimiques, ils sont également appelés silicones, sont particulièrement thermostables
(résistance à la chaleur) et permettent également la production d’une vaste famille de produits
(Huiles, graisses, cosmétiques, produits coiffants, tuyaux, pièces moulées etc.).
Lors de cette opération, la matière chauffée, comprimée et ramollie dans une presse à
injecter est transfusée dans un moule qui lui donnera sa forme finale. Pour ce faire, les résines
sont versées dans un réservoir (une trémie), amollies par le chauffage, et envoyées sous la
pression d’une vis rotative (également appelée vis de plastification) vers le moule clos et
refroidi, dont elles épouseront la forme en se solidifiant. A l’issue de ces étapes, la pièce est
éjectée.
3/ L’EXTRUSION
Notons également que des techniques d’extrusion sont également employées par les
sociétés de recyclage de déchets pour recycler le plastique agricole ou industriel.
4/ LE CALANDRAGE
Les opérations de calandrage permettent de produire des plaques, des feuilles ou des
films de diverses épaisseurs en comprimant la résine à l’aide de cylindres rotatifs plus ou
moins écartés (et à vitesse variable) appelés laminoirs. Une fois transformée en film, en
feuille ou en pellicule par ces rouleaux chauffants, puis refroidie et étirée aux dimensions
souhaitées, la matière thermoplastique est placée autour d’une bobine industrielle. On utilise
notamment ce procédé pour fabriquer des produits plats et larges en PVC, mais aussi des
revêtements d’ameublement ou de maroquinerie.
5/ L’ENDUCTION
6/ LE ROTOMOULAGE
7/ LE THERMOFORMAGE
Notons que les produits thermoformés usagés se retrouvent souvent dans les déchets
post-consommation et sont donc récupérés par les recycleurs de plastique. En cas de recyclage
des films plastiques en interne, la matière recyclable est broyée, extrudée, et réintroduite sous
la forme de granulés dans la chaine de production.
La mise en œuvre de ces matières est particulière, puisque les pièces en plastique
thermodurcissable deviendront au cours de leur transformation des objets finis insolubles et
infusibles. Pour ce faire, les industriels emploient principalement des méthodes de moulage
par coulée (liquides versés dans un moule chauffé), par compression (poudre également
comprimée dans un moule chauffé) ou par injection (comme pour les thermoplastiques, une
vis mobile ou un piston injecte la matière dans un moule clos et chauffé, dont elle prendra la
forme).
AUTRES TRANSFORMATIONS
Notons qu’à l’issue de certaines opérations de mise en œuvre, les produits semi-finis
(comme les plaques ou les feuilles de plastique) peuvent être thermoformées (voir plus haut),
soudées, collées, et/ou subir diverses transformations en usine (sciage, tournage, fraisage,
perçage, rabotage etc.), appliquées pour achever leur mise en forme.
LES BIOPLASTIQUES
Les bioplastiques, également appelés PLA (Poly Lactic Acid), sont issus de ressources
renouvelables agrosourcées, parmi lesquelles on trouve des céréales (maïs, blé, pois), des
tubercules (betteraves sucrières, patates douces), des oléagineux (huile de ricin), des plantes
sucrières (cannes à sucre) ou des protéagineux. Ces plastiques végétaux, qui peuvent se
substituer aux techniques pétrochimiques ou être associés à des polymères pétroliers (un
bioplastique peut contenir 40% à 100% de matière végétale), sont pour la plupart
biodégradables, et ont le mérite de s’affranchir de ressources tarissables (et couteuses, au vu
des hausses fréquentes du prix du pétrole), comme de réduire les émissions de CO 2.
Cependant, le traitement du plastique biosourcé entraine cependant une importante
consommation d’eau, et la recherche s’oriente aujourd’hui vers la conception de procédés
secs, plus économes, et donc plus écologiques. Notons que certains bioplastiques de seconde
génération à la fois biodégradables, compostables et conçus à partir de déchets alimentaires
ou de bois, affichent un bilan carbone proche de zéro.
Le charbon
Les plus anciens et les plus recherchés des charbons datent de près de 300 millions
d’années (ère carbonifère). Mais on trouve aussi des charbons plus récents, déposés jusque
dans l’ère tertiaire (lignite) ou quaternaire (tourbe).
Les gisements de charbon se situent sous terre et sous les planchers continentaux des
océans. Ils peuvent être enfouis à plusieurs kilomètres de profondeur ou affleurer à la surface
du sol.