Les Bioplastiques

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LA FABRICATION DES POLYMÈRES ET MATIÈRES PLASTIQUES

Afin d’obtenir des matières plastiques, il est nécessaire de faire subir aux
monomères récemment extraits ou fabriqués un certain nombre de transformations
physiques et chimiques, qui permettront à ces substances de devenir les produits de
synthèse fondamentaux de la fabrication des plastiques : les polymères. Ces
macromolécules, dont les différentes natures chimiques permettent la création de résines
distinctes, voient leur propre traitement varier en fonction des matières recherchées.
Remontons ainsi jusqu’à l’origine des plastiques.

LES POLYMERES

Avant de nous pencher sur leur processus de fabrication à proprement parler, attachons
nous à décrire plus précisément les polymères (encore récemment appelés « hauts
polymères »), ces matériaux constitués de longues chaînes de molécules élémentaires
assemblées (les monomères), elles-mêmes constituées d’atomes de carbone sur lesquelles des
opérations chimiques permettent de fixer d’autres éléments, comme de l’hydrogène, du
chlore, de l’azote, du fluor ou de l’oxygène.

Linéaires ou réticulées (appellations servant à qualifier les liaisons, simples ou


nombreuses, entre les monomères) ces précieuses macromolécules sont divisées en trois
grandes sections : les thermoplastiques, les thermodurcissables et les élastomères. Aussi, sans
établir dès maintenant une classification exhaustive des matières plastiques, attardons-nous
tout de même sur les diverses caractéristiques de ces trois familles fondamentales :

1/ Les thermoplastiques

Si les polymères industriels thermoplastiques, composés de chaînes linéaires, ont pour


caractéristique principale, une fois chauffés au-delà d’un certain seuil de température, de
présenter une certaine malléabilité facilitant leur mise en forme, ces matériaux uniques
retrouvent leur rigidité initiale après refroidissement, sans pour autant que la matière soit
thermiquement dégradée. Une qualité non-négligeable dont profitent directement les sociétés
de recyclage du plastique, qui pourront les traiter de nouveau sans affecter leur structure
moléculaire. C’est dans cette catégorie de polymères linéaires/plastiques que l’on trouve
notamment des polyamides, comme le nylon.
2/ Les thermodurcissables

Fondamentalement différents des thermoplastiques, ces polymères organiques


réticulés se rigidifient de façon irréversible sous l’effet de la chaleur, et ne sauraient être
transformés de nouveau sans impliquer une dégradation de leur structure. En effet, la matière
thermodurcissable préserve sa forme en raison des nombreuses et solides liaisons chimiques
qui lient ses chaines. Les silicones et les phénoplastes, comme la bakélite, font partie de cette
famille de matériaux.

3/ Les élastomères

La réticulation est une opération chimique qui consiste à former un ou plusieurs


réseaux au cœur des polymères tridimensionnels, en liant entre elles les chaînes
macromoléculaires. C’est grâce à cette opération effectuée durant la conformation du
polymère que les élastomères (constituant de base des caoutchoucs), particulièrement
déformables, peuvent atteindre jusqu’à huit fois leur taille initiale sans approcher le point de
rupture.

LA POLYMERISATION

On appelle polymérisation la réaction chimique qui permet d’assembler entre eux les
différents monomères par le biais de liaisons covalentes (mise en commun d’électrons des
atomes constitutifs de la molécule) et transformer les bases liquides ou gazeuses des matières
premières en plastomères. Il en existe deux types principaux : la polymérisation par étapes, et
la polymérisation en chaîne. 

1 / Polymérisation par étapes, ou polycondensation

La structure de certains monomères peut présenter ce qu’on appelle en chimie des


groupes fonctionnels, c'est-à-dire un atome, ou un groupe d’atomes, dont les propriétés
chimiques restent similaires au sein de composés différents, et peuvent réagir ensemble.

Au cours d’une opération de polycondensation, les monomères présentant des groupes


fonctionnels réagissent entre eux de manière aléatoire, à l’aide d’un catalyseur chimique (un
acide, par exemple) et d’une série d’étapes de condensation, qui se chargent d’éliminer les
molécules indésirables, comme celles de l’eau. Les monomères forment alors de petites
sections de chaînes qui vont progressivement s’associer, tronçon par tronçon, se transformer
en dimères (une molécule ne comportant que deux sous-unités), en trimères, en oligomères, et
enfin en polymères artificiels à chaîne longue (ou polymères séquencés). La masse molaire
(ou quantité de matière) augmente donc au cours du temps de réaction, et réduit par capillarité
la concentration en monomères.

Les polycondensats (polymères obtenus par polycondensation) ne représentent


aujourd’hui que 10% de la production mondiale de matières plastiques, mais le cumul de de
leurs qualités (polyvalence, haute-résistance thermique ou chimique, haute ténacité de la fibre
etc.) font d’eux des polymères particulièrement nobles, qui figurent après utilisation parmi les
déchets recyclables. Sont ainsi synthétisées par ce type de réaction - également utilisée en fin
de cycle pour la valorisation des déchets plastiques - les familles de matériaux solides
suivantes : les fibres polyamides (comme le nylon ou le kevlar), les polyesters (comme le
tergal), les polyuréthanes (utilisés pour faire de la mousse isolante) ou certaines résines,
comme celles qui composent le formica.

 2/ Polymérisation en chaîne, ou polyaddition

La polyaddition est une réaction qui permet de relier consécutivement les monomères,
par additions successives et contrôlées, sur une extrémité de la chaine macromoléculaire.  La
nature du monomère situé à cette extrémité détermine également le nom de la réaction. S’il
s’agit d’un radical chimique (c'est-à-dire avec un ou plusieurs électrons non reliés sur sa
couche externe), la polyaddition est aussi appelée polymérisation radicalaire. A contrario, si
cette extrémité est ionique, on parle de polymérisation anionique ou cationique.

La polyaddition se divise en trois phases majeures :

 La phase d’amorçage, au cours de laquelle un activateur chimique se lie à un


monomère, et forme un centre actif qui définit le point de départ de la polymérisation.

 La phase de propagation, qui voit le monomère activé se mettre en relation avec le


dernier monomère récupéré en fin de chaine, et augmenter progressivement la masse du
polymère en formation (qui possède ici la même structure que les monomères, puisqu’aucune
molécule n’est éliminée durant le processus).

 La phase de terminaison, durant laquelle un agent chimique permet au polymère de


désactiver le monomère situé à l’extrémité de la chaine moléculaire.
Plus de 90% de la production mondiale de matières plastiques s’effectue avec des
composés issus d’une polyaddition. Au sein de cette vaste famille de polymères, on distingue
notamment le polyéthylène (que l’on retrouve dans les matériaux recyclables comme les films
protecteurs, les emballages alimentaires ou certains isolants,), le polystyrène (bien connu, il
est semi-rigide, peut servir à fabriquer par exemple des jouets ou des pots de yaourts, et figure
parmi les déchets recyclables traités par Paprec group), le polychlorure de vinyle (bouteilles,
encadrements de portes ou de fenêtres), le poly-acétate de vinyle, qui  peut servir à fabriquer
du vernis ou de la peinture, et le polypropylène (produit en film ou en pièces, on le trouve
dans l’habitacle de nos automobiles, mais aussi dans les emballages alimentaires. Il existe
d’ailleurs plusieurs grades de polypropylène, comme le PP « injection », qui figure parmi les
plastiques recyclables facilement, ou le PP « film », qui intègre plus difficilement le cycle de
recyclage des plastiques.

L’INCORPORATION D’ADJUVANTS

Afin de finaliser le traitement du plastique, et mieux le préparer à sa future mise en


œuvre, il est nécessaire d’ajouter certains additifs à la composition des polymères
synthétiques. Ce sont eux qui permettront aux industriels de produire une matière
parfaitement adaptée à son utilisation prochaine. Parmi ces additifs, on note la présence de :

 Charges minérales, métalliques ou organiques, comme le verre, l’aluminium ou la


farine de bois, qui améliorent les qualités du plastique et sa résistance (thermique ou
chimique). On incorpore plus ou moins de charges en fonction de la matière recherchée, en
gardant à l’esprit qu’une résine plastique principalement faite de polymères revient plus cher
qu’une résine composite.

 Plastifiants, des produits chimiques utilisés pour réduire la rigidité des plastiques.
Parmi ces molécules compatibles avec certains polymères, on compte notamment des
naphtalènes, ou des mélamines.

 Stabilisants chimiques, comme les antioxydants, qui préviennent la dégradation des


polymères au cours de leur transformation.

 Antistatiques, des produits chimiques qui empêchent le dépôt de poussière sur le


plastique.
 Lubrifiants, comme la cire ou la paraffine, qui empêchent les matériaux organiques
d’adhérer aux machines, mais limitent également l’usure des plastiques.

 Colorants, qui changent comme leur nom l’indique la couleur des résines.

 Retardateurs de flamme ou ignifugeants, qui offrent aux matières plastiques une


meilleure résistance au feu, et sont particulièrement utilisés dans le traitement des matériaux
de construction.

Tout juste synthétisés et enrichis, les polymères peuvent se présentent dans la majeure
partie des cas sous la forme de poudres ou de granulés de résine, prêt à être transformés, mis
en œuvre, et mis sur le marché. Ils deviendront ensuite des déchets plastiques, et seront de
nouveau traités pour connaitre une seconde vie.

CLASSIFICATION DES MATIÈRES PLASTIQUES

L’appellation « matières plastiques » regroupe une large gamme de polymères,


séparés en plusieurs groupes, puis eux-mêmes divisés en sous-familles. Aussi, avant
d’aborder le chapitre de la mise en œuvre, puis du recyclage des plastiques, établissons une
classification générale de ces matières thermodurcissables ou thermoplastiques (deux
grands groupes dans lesquels nous incorporerons également les élastomères) en détaillant
leurs propriétés, leurs compositions, leurs aspects et leurs fonctions finales, tout en
précisant quels sont les plastiques recyclables.

LES THERMOPLASTIQUES

En guise de rappel, précisons que les thermoplastiques sont des composés dont la
structure et la viscosité peuvent être modifiés par chauffage et refroidissement successifs, de
façon réversible. Dans cette vaste famille de matières, privilégiées par les industriels et
souvent aptes à intégrer le cycle du recyclage des déchets plastiques en France, on trouve les
polymères suivants :

1/ LES POLYOLEFINES

Sont désignées par ce terme les matières comme le polyéthylène (ou PE, l’une des
résines thermoplastiques les plus répandues dans le monde), et les copolymères
éthylène/acétate de vinyle (EVA), mais aussi le polypropylène (PP),  par ailleurs traité dans
les usines de recyclage de plastique de Paprec, comme le PE.

Obtenu par polymérisation de l’éthylène, le polyéthylène est un solide vaguement


cireux, totalement incolore et inodore. Il est soluble à partir de 60-80° dans certains solvants
organiques, et n’est généralement pas plastifié.

Il faut distinguer deux types de polyéthylène : le  polyéthylènes basse densité (PEbd )
et haute densité (PEhd).

On l’utilise notamment pour fabriquer des sacs, des films (futurs déchets plastiques
recyclables), des flacons, des casiers à bouteilles, des jouets, des seaux, des cuvettes, des
tuyaux souples ou des citernes. Il entre dans la composition, par exemple, des barquettes
Tupperware. Le recyclage des déchets en PEbd et le recyclage des déchets plastiques en Pehd
permettra notamment de refaire des sacs à usage industriel, à ordures ménagères, ou des
flacons pour produits de nettoyage.

Les copolymères d’éthylène et d’acétate de vinyle (EVA) sont utilisés purs ou en


mélange avec d’autres matières thermoplastiques, pour contribuer à la production –entres
autres- de colles industrielles.

Certains adjuvants, comme des charges de calcium, des pigments organiques ou


minéraux, des antioxydants, des modificateurs de surface (pour lisser la résine et faciliter sa
conductibilité électrique) ou des agents porogènes (pour obtenir des matériaux alvéolaires)
sont ajoutés aux polyéthylènes avant leur mise en œuvre.

De son côté le polypropylène (PP) est un solide obtenu par polymérisation du


propylène, qui offre une belle résistance à la chaleur et fond vers 160 ou 170°. Livré sous
forme de poudres, de fibres ou de granulés, il sert notamment à produire des filtres, des
pompes, des pare-chocs, des réservoirs d’automobiles ou des films pour divers emballages.
D’ailleurs, après avoir intégré le cycle de recyclage des emballages plastiques, certains de ces
produits permettront notamment de recréer des enveloppes pour liquides techniques. Les
adjuvants employés durant sa fabrication sont les mêmes que ceux du polyéthylène. Le PP
« injection » produira des déchets plastiques aisément recyclables, mais pas le PP
« film ». Notons également que des élastomères thermoplastiques peuvent être obtenus en
greffant du caoutchouc EPDM (éthylène-propylène-diène monomère) à du polypropylène.
2/ LES POLYVINYLIQUES 

La famille des polyvinyliques comprend un très grand nombre de matières


thermoplastiques, parmi lesquelles on trouve :

- Du polychlorure de vinyle (PVC), livré sous forme de poudre, de granulés, de pâte,


d’émulsion ou de dissolution. Souple, le PVC permet de fabriquer des tissus enduits pour
l’habillement et la maroquinerie, des gaines d’isolation, des rubans adhésifs ou des bâches
(certains de ces produits seront de futurs déchets plastiques recyclables). Rigide, on l’utiliser
pour créer des tuyaux d’installations sanitaires, des fenêtres, des volets, des gouttières, des
câbles électriques des revêtements de sol et des emballages alimentaires ou chimiques (futurs
déchets plastiques recyclables également). Des stabilisants, des lubrifiants, des plastifiants,
des charges et des pigments peuvent lui être ajoutés pendant la fabrication du plastique.  Et
bien que certains produits en PVC figurent parmi les plastiques non recyclables (comme les
tuyaux de plomberie), un grand nombre d’objets fabriqués à partir de ce matériau (souvent des
déchets de construction) intègrent le cycle de recyclage des déchets plastiques.

-  Du polyalcool vinylique (PVAL), dont la résine blanche est soluble dans l’eau froide
et qui sert notamment de liant de couchage pour papiers-cartons, pour colles industrielles ou
d’apprêt pour tissus. 

- Du poly-acétate de vinyle (PVAC) dont le polymère est une résine transparente,


livrée à des fins commerciales sous forme de granulés, de berlingots, de perles ou de solutions
diverses. Il sert notamment à produire des peintures, ou des vernis à séchage rapide.

- Du polychlorure de vinylidène (PVDC), poudre caractérisée par une bonne résistance


chimique et une haute-imperméabilité à la vapeur d’eau, à certains gaz et à certaines huiles,
dont les industriels se servent pour fabriquer des matières complexes à base de papier (comme
le papier-aluminium) ou divers films plastiques.

- Du polybutyral, ou polyformal, vinylique (PVB), livré sous forme de poudres,


d’émulsions ou de feuilles, que l’on emploie pour fabriquer différents vernis pour câbles en
cuivre ou en aluminium, grâce à ses fortes capacités d’adhérence au métal.

3/  LES POLYSTYRENIQUES


Il n’existe que deux types de polystyrèniques majeurs, le polystyrène (PS) et les
copolymères styrèniques (SAN, ABS, MBS, SBS ou SIS). Il faut toutefois distinguer
différentes catégories de PS : le polystyrène standard, ou cristal, à cause de sa transparence (il
est particulièrement rigide et fragile), le polystyrène choc, plus souple, le polystyrène chaleur,
qui résiste mieux aux très hautes températures et le polystyrène expansé (bulles de gaz).

Le PS, solide jusqu’à 140° degrés, cap au-delà duquel il se fluidifie, peut être livré
commercialement sous la forme de de poudres, de granulés, de billes, de pâtes, de solutions
ou de demi-produits (plaques, tubes, feuilles etc.). Egalement fabriqué à l’aide d’adjuvants
chimiques, comme divers plastifiants ou solvants, quelque charges et un certain nombre de
pigments, il entre dans la composition des pots de yaourts, des barquettes, des armoires de
toilette, et des contre-portes de réfrigérateurs ou de congélateurs.

Les copolymères styréniques, quant à eux, sont des améliorations physiques et


chimiques du polystyrène. Ils servent à fabriquer un très grand nombre de produits, comme
des boitiers d’ordinateurs, des filtres à café, des bocaux, des emballages cosmétiques, des
capots d’aspirateurs et même des brosses à dents. Certains déchets plastiques en PS et en ABS
font partie des plastiques recyclables et recyclés par Paprec. La gestion des déchets en PS
permet notamment de recréer des films, des emballages, ou des matériaux d’isolation.

4/ LES POLYACRYLIQUES ET POLYMETHACRYLIQUES

Cette famille se scinde en deux catégories de matières seulement, le polyméthacrylate


de méthyle (PMMA) et le polyacrylonitrile (PAN). Le premier (PMMA), obtenu après
polymérisation du méthacrylate de méthyle, est reconnaissable à sa transparence, ses facilités
de mise en œuvre et sa résistance au vieillissement. Livré sous forme de plaques, de coulées,
de joncs, de disques, de bâtons, de poudres à mouler, de granulés, ou de sirops, il permet de
produire des fibres synthétiques, des verres de lunettes, des vitrages, des équerres, des règles,
des lentilles et divers articles de coiffure. Il figure parmi les plastiques recyclables dans les
usines de recyclage plastique.

Le second (le PAN donc) est notamment utilisé comme fibre synthétique par
l’industrie textile, puisque sa solubilité dans certains solvants donnés lui permet d’être filé.
Mais on l’utilise également pour créer des films alimentaires ou divers flaconnages.
Si l’on ajoute peu d’adjuvants au polyacrylonitrile, le traitement du plastique  PMMA  intègre
des catalyseurs de polymérisation, des colorants ou des pigments, des plastifiants, des charges
de silice ou des solvants.

5/ LES POLYAMIDES

Seuls au sein de leurs groupes, les polyamides (PA) se distinguent toutefois par le
nombre de carbones compris dans leurs monomères, que désigne le chiffre qui suit leurs 
différentes abréviations (PA 6, PA 11, PA 12, etc.).

Obtenus à partir d’aminoacides ou de lactames, ces matières très spéciales ne voient


pas leur structure se ramollir progressivement sous l’effet de la chaleur, comme les autres
thermoplastiques, mais passent très rapidement de l’état solide à l’état liquide.
Si les polyamides servent principalement à fabriquer des fibres textiles, ils sont également
utilisés pour produire des interrupteurs, des prises électriques, des engrenages, des vis, des
appareils électro-ménagers, des seringues ou des pièces d’équipement automobile, et peuvent
intégrer les cycles de recyclage des matières plastiques.

6/ LES POLYCARBONATES

Composés obtenus à partir de diphénylolpropane ou de bisphénol A, les


polycarbonates (PC) sont des matériaux à usage technique, très rigides et peu combustibles.
Livrés sous la forme de granulés, de plaques, de feuilles ou de films, ils entrent dans la
composition des disques compacts, des casques de moto ou des vitrages de sécurité et peuvent
intégrer une ligne de recyclage plastique.

7/ LES CELLULOSIQUES

Avec l’acétate de cellulose (CA)  les industriels bénéficient d’une matière 


transparente, souple et stable, qui leur permet de fabriquer notamment des fibres, des vernis
ou des films photographiques. Avec le nitrate de cellulose (CN), que l’on utilisait autrefois
pour faire du celluloïd (considéré comme trop instable aujourd’hui), ils produisent diverses
laques, peintures, encres, colles ou certains revêtements artificiels.

8/ LES POLYESTERS LINEAIRES

Le polyéthylène téréphtalate (PETP ou PET), le polybutylène téréphtalate (PBTB) et


le polytétraméthylène (PTMT) sont trois polyesters linéaires principaux, c'est-à-dire des
produits synthétisés à partir d’éthylène-glycol ou de butylène-glycol. Contenant peu
d’adjuvants, ils furent d’abord utilisés pour fabriquer des fibres textiles ou des films (comme
le terphane), avant que leur résistance à l’abrasion, aux huiles, aux solutions salines et aux
chocs ne conduise l’industrie plastique à inclure le PET dans la composition de rubans, de
composants électroniques et de bouteilles (PET recyclable), et le PBTB dans celle de pièces
mécaniques ou isolantes, soumises à des températures élevées. Le recyclage du PET (ou plus
particulièrement le recyclage des bouteilles en plastique) figure parmi les nombreuses
activités de Paprec dans le domaine du traitement des déchets plastiques. Recycler des
bouteilles en plastique, c’est aussi permettre la fabrication de sacs de couchage, de textiles
automobiles, et bien évidemment de nouvelles bouteilles.

9/ LES POLYFLUORETHENES

Il existe  trois types de polyfluoréthènes : le polytétrafluoréthène (PTFE), le


polychlorotrifluoréthylène (PCTFE) et le polyfluorure de vinylidène (PVDF).

Le PTFE se présente sous la forme d’une poudre blanche granulaire. Sa résistance à la


chaleur est très bonne même s’il n’est pas un véritable thermoplastique (au-delà d’une
certaine température, il se transforme en gel irréversible), et il s’illustre notamment par une
absorption d’eau quasi nulle, des propriétés antiadhésives, une flexibilité élevée et  une bonne
résistance à la lumière ainsi qu’aux intempéries. On l’utilise pour fabriquer des revêtements
antiadhésifs, des tuyaux, des paliers, des coussinets, des joints et des fibres textiles
techniques. 

Le PCTFE de son côté, est commercialisé sous deux formes distinctes : des hauts-
polymères plastiques (sous forme de granulés ou de poudre) et des bas polymères liquides. LE
PVDF est quant à lui une matière très récente, encore en développement. Plus stables
thermiquement et chimiquement que le PTFE, tous deux servent également à fabriquer
certains types de revêtements artificiels.

10/ LES POLYACETALS

Le polyoxyméthylène (POM) et ses copolymères associés sont seuls au sein de la


famille des polyacétals. Rigide, extrêmement résistant, notamment aux solvants organiques et
aux fortes charges, et bon conducteur électrique, le POM est livré commercialement sous
forme de poudres à mouler, de granulés et de semi-produits (barres, bâtons, tubes etc.). Il sert
à fabriquer des engrenages, des vis, des biellettes, des pièces de frottement, des éléments de
robinetterie ou des pièces d’outillage portatif.

11/ LES POLYSULFONES

Macromolécules contenant du dioxyde de soufre, Les polysulfones, comme le


Sulfover ou le Surfil (noms commerciaux), permettent la fabrication de peintures ou de vernis.
Ils offrent une bonne résistance aux bases chimiques, aux acides, aux huiles et aux graisses.

12/ LE POLYSULFURE DE PHENYLENE

Matière plastique particulièrement sombre et rigide, ce polysulfure résiste bien à la


chaleur ou aux produits chimiques. Il est employé pour fabriquer des pièces anticorrosion, des
ustensiles culinaires ou des revêtements anti-adhérents.

13/ LE POLYOXYPHENYLENE MODIFIE (PPO)

Le PPO modifié est une matière plastique délicate à transformer. Il doit donc être
altéré, et mélangé avec du polystyrène avant d’être utilisé par les industriels, d’où son nom.

LES THERMODURCISSABLES

Les plastiques thermodurcissables sont des composés qui, au moment de la


polycondensation (et/ou de la mise en œuvre), sous l’action du catalyseur ou de la hausse de
température, voit leurs résines se transformer en objets finis infusibles et insolubles. Il ne sera
pas possible de modifier de nouveau leurs structures, leurs formes ou leur rigidité après la
fabrication du plastique, et ces matières n’intègrent que très rarement le cycle de recyclage du
plastique.

Dans cette famille-ci, on trouve les composés suivants :

1/ LES POLYESTERS INSATURES

Les polyesters insaturés sont des polymères réticulés fabriqués à partir de diacides
insaturés (corps capables de donner des protons possédant deux fonctions acides). Leurs
résines sont utilisés dans la fabrication de laques, de vernis, d’objets moulés, de colles et de
liants divers.

2/ LES PHENOPLASTES
Issus de la polycondensation de phénols et d’aldéhydes, les résines phénoplastes les
plus courantes sont appelées phénol-formol (PF). Sous forme de poudres, de sirops, de
granulés,  et de résines liquides ou solides, ils entrent dans la composition, moyennant
quelques adjuvants,  de certaines encres d’imprimerie, de mousses, d’abrasifs, de garnitures
de freins et d’embrayage ou de peintures diverses.

3/ LES AMINOPLASTES

Les aminoplastes, comme l’urée-formol (UF) ou la mélamine-formol (MF) sont issus


d’une polycondensation d’urée et de formaldéhyde, ou de formaldéhyde et de mélamine. Le
premier est principalement utilisé en tant qu’adhésif par l’industrie du bois, quand le second
est plus connu sous le nom commercial de Formica.

4/ LES POLY-EPOXYDES

Après polycondensation de l’épichlorhydrine avec un polyalcool ou un phénol


(comme le bisphénol-A) , les poly-époxydes, ou résines époxydiques, sont utilisées sous des
formes diverses (résines à couler, poudres,  colles etc.) pour fabriquer des revêtements, des
adhésifs et diverses peintures, qui bénéficient de la bonne qualité de leur adhérence au métal.

5/ LES POLYIMIDES

Formés de dianhydrides aromatiques et de diamines, ils figurent parmi les matières


plastiques les plus récemment synthétisées, offrent une très bonne résistance aux hautes-
températures, aux radiations et aux produits chimiques, et servent notamment, sous la forme
de films, à fabriquer des circuits imprimés souples ou des câbles employés par l’aviation.

6/ LES POLYURETHANNES

Composés complexes, faits de polyols, de catalyseurs chimiques, de polyisocyanates


ou d’agents d’expansion, les polyuréthannes (PUR) entre au cœur de la fabrication d’un grand
nombre de produits (mousses, peintures, préservatifs, vernis, colles et autres solutions
diverses). Sous une forme thermoplastique élastomère, ils permettent aussi à l’industrie textile
de créer du Lycra.

7/ LES POLYORANOLSILOXANES
Obtenus par polycondensation de silanols et d’un certain nombre d’adjuvants
chimiques, ils sont également appelés silicones, sont particulièrement thermostables
(résistance à la chaleur) et permettent également la production d’une vaste famille de produits
(Huiles, graisses, cosmétiques, produits coiffants, tuyaux, pièces moulées etc.).

LA MISE EN OEUVRE DES MATIÈRES PLASTIQUES

Entamée à l’issue du processus de fabrication des polymères, avant les phases de


commercialisation, de consommation et de recyclage des plastiques, la mise en œuvre
consiste à transformer les résines plastiques en produits finis ou semi-finis. Et si les
opérations changent selon la nature de ces produits, il est néanmoins possible d’inventorier
les quelques méthodes principalement employées par les industriels.

LES METHODES DE MISE EN ŒUVRE DES THERMOPLASTIQUES

1/ LE MOULAGE PAR INJECTION

Lors de cette opération, la matière chauffée, comprimée et ramollie dans une presse à
injecter est transfusée dans un moule qui lui donnera sa forme finale. Pour ce faire, les résines
sont versées dans un réservoir (une trémie), amollies par le chauffage, et envoyées sous la
pression d’une vis rotative (également appelée vis de plastification) vers le moule clos et
refroidi, dont elles épouseront la forme en se solidifiant. A l’issue de ces étapes, la pièce est
éjectée.

L’injection-soufflage, quant à elle, permet de réaliser des corps creux (bouteilles,


flacons) en combinant – comme son nom l’indique – les techniques d’injection et de
soufflage. Préformées dans une presse à injecter, les pièces sont dilatées et plaquées contre les
parois d’un moule à l’aide d’un jet d’air comprimé. Ce moule sera ensuite refroidi, permettant
l’extraction du corps creux final.

Couramment employé, le moulage par injection (également appelé injection plastique)


permet donc de produire des pièces plus ou moins complexes en grande série, et destinées par
exemple à l’industrie automobile. Les principales matières plastiques utilisées pour l’injection
sont le polyéthylène (PE), le polypropylène (PP) et le polychlorure de vinyle (PVC), toutes
traitées post-consommation par Paprec Plastiques (et plus spécifiquement France Plastiques
Recyclage pour le recyclage des bouteilles en plastique) dans ses usines de recyclage
plastique.

En cas de recyclage en interne du plastique industriel (purges machines, carottes,


chutes de fabrication), des broyeurs placés au pied des presses d’injection récupèrent et
concassent les déchets plastiques produits par les machines et peuvent ainsi les réintroduire
dans le process de mise en œuvre. Notons que le broyage fait également partie des
nombreuses techniques utilisées par l’industrie du recyclage des plastiques pour recycler les
déchets de ce type.

2/ LE MOULAGE PAR EXPANSION

Au cours de cette opération de traitement du plastique - principalement utilisée pour


produire des pièces en polystyrène expansé - des billes de résine thermoplastique sont placées
dans une chaudière, où, sous l’effet de la vapeur d’eau, elles pourront atteindre jusqu’à trente
fois leur taille initiale (on leur adjoint pour cela des agents d’expansion, comme le pentane).
Après avoir été séchées, ces billes pré-expansées seront placées dans un moule clos, où elles
seront homogénéisées et définitivement expansées sous l’effet d’une nouvelle injection de
vapeur d’eau. 

3/ L’EXTRUSION

L’extrusion plastique consiste à compresser la matière amollie et homogène (dans un


cylindre chauffé et muni de vis rotatives semblable à celui d’une presse à injecter) et la
pousser à traverser une filière (outil rigide percé d’au moins un trou) qui lui donnera la forme
souhaitée. Puis, la matière expulsée de cette filière en continu est ensuite refroidie et sectionné
à la bonne longueur.

Appelées « extrudeuses » ou « boudineuses », ces machines d’extrusion permettent de


produire des pièces pleines, creuses ou particulièrement longues (tubes, tuyaux, profilés pour
portes ou fenêtres, câbles, canalisations etc.) à des cadences élevées.

Variante de cette mise en œuvre, l’extrusion-soufflage permet également de produire


des corps creux, mais en sectionnant une paraison (un tube de plastique extrudé percé à une
extrémité pour laisser passer de l’air ou du gaz comprimé) et en plaçant celle-ci dans un
moule en deux parties, qui lui donnera la forme désirée.  Une canne de soufflage permettra
ensuite d’injecter assez d’air ou de gaz comprimé pour plaquer la matière contre les parois du
tube.

Autre variante, l’extrusion-gonflage, qui consiste à injecter de l’air comprimé


directement dans la matière chauffée en sortie d’extrudeuse, et ainsi créer une bulle verticale,
qui sera aplatie après refroidissement. Lors du recyclage des matières plastiques en interne
(lorsque les déchets plastiques ne sont pas récupérés immédiatement par une entreprise de
recyclage de plastique ou collectés après la consommation) les pièces sont également traitées,
selon leur taille, par des broyeurs ou des déchiqueteurs adaptés.

Notons également que des techniques d’extrusion sont également employées par les
sociétés de recyclage de déchets pour recycler le plastique agricole ou industriel.

4/ LE CALANDRAGE

Les opérations de calandrage permettent de produire des plaques, des feuilles ou des
films de diverses épaisseurs en comprimant la résine à l’aide de cylindres rotatifs plus ou
moins écartés (et à vitesse variable) appelés laminoirs. Une fois transformée en film, en
feuille ou en pellicule par ces rouleaux chauffants, puis refroidie et étirée aux dimensions
souhaitées, la matière thermoplastique est placée autour d’une bobine industrielle. On utilise
notamment ce procédé pour fabriquer des produits plats et larges en PVC, mais aussi des
revêtements d’ameublement ou de maroquinerie.

5/ L’ENDUCTION

Lors d’une opération d’enduction, la matière liquide ou la solution plastique est


déposée sur un substrat (un support de papier, de tissu ou d’aluminium) puis envoyée dans un
four de séchage. Cette transformation permet de réaliser, entres autres choses,  des
revêtements de sol ou de mur en PVC, divers films en PET, et des emballages industriels
souples.

6/ LE ROTOMOULAGE

Le traitement du plastique par rotomoulage comprend le chauffage d’une poudre


thermoplastique dans un moule métallique fermé, rotatif et démontable,  la transformation de
la matière plastique usinable par centrifugation au cœur du moule, le refroidissement de ce
dernier au moyen de jets d’eau et/ou d’air froid, et enfin le démoulage de la pièce solidifiée.
C’est ainsi que sont notamment fabriqués certains objets creux, comme les canoës, les
planches à voile, les jouets, les cuves, les citernes ou diverses pièces de mobilier.
Notons également que les pièces transformées par rotomoulage sont principalement des
plastiques recyclables en polyéthylène moyenne et basse densité. En cas de recyclage des
matériaux en interne, les déchets plastiques sont traités en trois temps : celui du broyage, du
criblage et enfin de la réintroduction du plastique recyclé dans le process de rotomoulage.

7/ LE THERMOFORMAGE

Cette technique (une seconde transformation) consiste à chauffer des bobines de


matière plastique compressée en amont, ramollir les plaques et leur donner une forme à l’aide
d’un moule métallique. Des objets de fine épaisseur, comme les emballages divers ou les pots
de yaourts, sont régulièrement fabriquées de cette façon.

Notons que les produits thermoformés usagés se retrouvent souvent dans les déchets
post-consommation et sont donc récupérés par les recycleurs de plastique. En cas de recyclage
des films plastiques en interne, la matière recyclable est broyée, extrudée, et réintroduite sous
la forme de granulés dans la chaine de production.

LES METHODES DE MISE EN ŒUVRE DES THERMODURCISSABLES

La mise en œuvre de ces matières est particulière, puisque les pièces en plastique
thermodurcissable deviendront au cours de leur transformation des objets finis insolubles et
infusibles. Pour ce faire, les industriels emploient principalement des méthodes de moulage
par coulée (liquides versés dans un moule chauffé), par compression (poudre également
comprimée dans un moule chauffé) ou par injection (comme pour les thermoplastiques, une
vis mobile ou un piston injecte la matière dans un moule clos et chauffé, dont elle prendra la
forme).

AUTRES TRANSFORMATIONS

Notons qu’à l’issue de certaines opérations de mise  en œuvre, les produits semi-finis
(comme les plaques ou les feuilles de plastique) peuvent être thermoformées (voir plus haut),
soudées, collées, et/ou subir diverses transformations en usine (sciage, tournage, fraisage,
perçage, rabotage etc.), appliquées pour achever leur mise en forme.
LES BIOPLASTIQUES

Les bioplastiques, également appelés PLA (Poly Lactic Acid), sont issus de ressources
renouvelables agrosourcées, parmi lesquelles on trouve des céréales (maïs, blé, pois), des
tubercules (betteraves sucrières, patates douces), des oléagineux (huile de ricin), des plantes
sucrières (cannes à sucre) ou des protéagineux. Ces plastiques végétaux, qui peuvent se
substituer aux techniques pétrochimiques ou être associés à des polymères pétroliers (un
bioplastique peut contenir 40% à 100% de matière végétale), sont pour la plupart
biodégradables, et ont le mérite de s’affranchir de ressources tarissables (et couteuses, au vu
des hausses fréquentes du prix du pétrole), comme de réduire les émissions de CO 2.
Cependant, le traitement du plastique biosourcé entraine cependant une importante
consommation d’eau, et la recherche s’oriente aujourd’hui vers la conception de procédés
secs, plus économes, et donc plus écologiques.  Notons que certains bioplastiques de seconde
génération à la fois biodégradables, compostables et conçus à partir de déchets alimentaires
ou de bois, affichent un bilan carbone proche de zéro.

A l’heure actuelle, un certain nombre de produits d’usage courant (emballages, sacs,


ustensiles de cuisine, bouteilles d’eau, rasoirs, films alimentaires) sont fabriqués avec des
bioplastiques, mais leur utilisation demeure cependant marginale.

Le recyclage des plastiques d’origine végétale et non biodégradable (PET ET PE


biosourcés par exemple), en voie d’amélioration, pourrait à terme permettre de réconcilier un
peu plus matières plastiques et environnement, en figurant parmi les déchets plastiques
recyclables au sein des filières de valorisation du plastique déjà existantes. En revanche,
certains polymères biodégradables comme le PLA ou les PHA ne sont pas assez efficacement
identifiés au cours des phases de tri des déchets plastiques pour ne pas perturber le processus
de recyclage du plastique actuel.

Le charbon

Le charbon est un combustible fossile d’origine organique. Il est le résultat de la


transformation de biomasse (résidus de forêts notamment) enfouie dans le sol au cours des
temps géologiques.
Par enfouissement, sous l’effet des pressions et des températures croissantes avec la
profondeur (gravité, gradient thermique), les végétaux ensevelis sont en effet décomposés
puis transformés en une matière solide et combustible à haute teneur en carbone : le charbon.

Les plus anciens et les plus recherchés des charbons datent de près de 300 millions
d’années (ère carbonifère). Mais on trouve aussi des charbons plus récents, déposés jusque
dans l’ère tertiaire (lignite) ou quaternaire (tourbe).

Les gisements de charbon se situent sous terre et sous les planchers continentaux des
océans. Ils peuvent être enfouis à plusieurs kilomètres de profondeur ou affleurer à la surface
du sol.

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