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MPSI 4 – Mathématiques
A. Troesch
DM no 8 : Intégration
+∞
X 1 4 2 1 1
π= − − −
n=0
16n 8n + 1 8n + 4 8n + 5 8n + 6
1. Soit a ∈]0, 1[, et k ∈ N. Montrer que pour tout t ∈ [0, a[, et tout n ∈ N on a :
tk n
X a8(n+1)+k
8ℓ+k
− t 6 .
1 − t8 1 − a8
ℓ=0
2. En déduire que
a +∞
tk a8n+k+1
Z X
dt = ,
0 1 − t8 n=0
(8n + k + 1)
puis que
+∞ Z 1 5
x + x4 + 2x3 − 4
X 1 4 2 1 1
− − − = −16 dx
n=0
16n 8n + 1 8n + 4 8n + 5 8n + 6 0 16 − x8
3. Quelles sont les racines de 16 − X 8 ? Factoriser dans C puis dans R ce polynôme et remarquer que certains des
facteurs apparaissant dans cette décomposition divisent aussi X 5 + X 4 + 2X 3 − 4.
Z 1 5
x + x4 + 2x3 − 4
4. Calculer alors dx en utilisant une décomposition en éléments simples de la fraction (ne
0 16 − x8
pas oublier de mettre un numérateur de degré 1 lorsque le dénominateur est un polynôme irréductible sur R de
degré 2). Conclure.
Exercice 2 –
Z π
2
1. Intégrales de Wallis. Soit, pour n ∈ N, In = sinn x dx.
0
(a) Calculer I0 et I1 .
n
(b) Montrer que pour tout n > 1, In+1 = · In−1 .
n+1
(c) En déduire que pour tout entier p > 0,
In+1 In+1
(d) Étudier le sens de variation de In et en déduire que pour tout n ∈ N, 1 > > .
In In−1
(e) En déduire la limite de In+1
In , puis la formule de Wallis :
n∈N
√ (2p)! 1
lim p · 2p = √ .
p→+∞ 2 (p!)2 π
n!en
2. Formule de Stirling. Soit, pour n ∈ N∗ , Sn = ln n √ .
n n
1
(a) Soit un = Sn − Sn−1 . Montrer que un = O
n2
(On pourra utiliser un développement limité du logarithme)
1
(b) En déduire que Sn admet une limite finie S dans R.
n!en σn2
(c) Soit, pour n ∈ N∗ , σn =√ . En calculant de deux manières la limite de , déterminer la valeur de S.
nn n σ2n
√
(d) En déduire la formule de Stirling : n! = nn e−n 2πn(1 + o(1)).
Exercice 3 – (Transcendance de e)
Soit e la base des logarithmes népériens. Le but de l’exercice est de montrer que e est transcendant, c’est-à-dire qu’il
n’existe pas de polynôme P à coefficients dans Q, non nul, tel que P (e) = 0.
1. Montrer que pour toute fonction polynomiale f à coefficients dans R, de degré m, on a :
Z t m
X m
X
et−u f (u) du = et f (j) (0) − f (j) (t).
0 j=0 j=0
C(nn+1 )p
3. En considérant la limite de lorsque p tend vers +∞, trouver une contradiction et conclure.
(p − 1)!
admet une limite finie lorsque x → +∞ (c’est-à-dire si g converge), il en est de même de f (t) dt.
0 0
1. Étude de I(x)
(a) Montrer que I(x) est bien définie pour toute valeur de x.
Z x
sin(t)
(b) À l’aide d’une intégration par parties sur l’intégrale dt, montrer que I(x) admet une limite finie
1 t
lorsque x tend vers +∞, qu’on note Z +∞
sin(t)
I= dt.
0 t
2. Valeur de I (première méthode)
Z π2
sin((2n + 1)t)
(a) Soit, pour tout n ∈ N, In = dt.
0 sin(t)
i. Justifier que In est bien définie pour tout n ∈ N.
2
ii. Montrer que pour tout n ∈ N∗ , In − In−1 = 0.
iii. En déduire In pour tout n ∈ N.
Z b
1
(b) Montrer que si f est une fonction de classe C sur l’intervalle [a, b], alors Jn = f (t) sin(nt) dt tend vers
a
0 lorsque n tend vers +∞.
1 1 π
(c) En considérant la fonction t 7→ f (t) = − , en déduire que I = .
t sin(t) 2
3. Valeur de I (deuxième méthode)
On admet dans cette question le théorème de Fubini pour les intégrales : Soit f une application continue de R2
dans R. On a alors, pour tout (a, b, c, d) de R4 :
Z b Z d ! Z d Z b !
f (x, y) dy dx = f (x, y) dx dy.
a c c a
u
sin(x)
Z
(a) Montrer que pour tout u > 0, et tout x > 0, sin(x)e−xy dy = (1 − e−xu ).
0 x
(b) En déduire que pour tout u > 0, on a :
Z u Z u
sin(x) 1 − e−yu (cos(u) + y sin(u))
(1 − e−xu ) dx = dy.
0 x 0 1 + y2
(c) À l’aide d’un passage à la limite dont on justifiera soigneusement toutes les étapes, en déduire la valeur de
I (on pourra procéder par majorations).
4. Estimation du reste
Montrer que, au voisinage de +∞ :
+∞
sin(t) cos(n) sin(n) 1
Z
= + +o
n t n n2 n2