td2 An Fboyer
td2 An Fboyer
td2 An Fboyer
Année 2010-2011
Analyse Numérique
Equations de transport
d
(u(t, X(t, 0, x))) .
dt
4. Montrer que, si u0 est régulière, le problème (2) admet une unique solution que l’on calculera explici-
tement en fonction de u0 , a et X.
5. Montrer que cette solution vérifie
Cette estimation peut en réalité être grandement précisée. Montrer par exemple que si u0 et a sont
positives alors on a
∀t > 0, ∀x ∈ R, 0 ≤ u(t, x) ≤ e−(inf a)t (sup u0 ).
6. Expliquer comment adapter de façon immédiate ce qui précède à la résolution du problème suivant (dit
sous forme conservative) : (
∂t u + ∂x (c(t, x)u) + a(t, x)u = 0,
u(0, x) = u0 (x).
Retrouver de cette façon la formule obtenue en cours pour la résolution du problème avec a ≡ 0 et c
indépendante du temps, c’est-à-dire ∂t u + ∂x (c(x)u) = 0.
Exercice 3 (Transport avec terme de réaction non-linéaire)
Soit c ∈ R et u0 : R 7→ R une fonction régulière bornée. On s’intéresse au problème non-linéaire suivant :
(
∂t u + c ∂x u − u2 = 0,
(3)
u(0, x) = u0 (x),
1. On suppose dans cette question que la fonction u0 est négative. Montrer que le problème (3) admet une
unique solution régulière définie sur R+ × R.
Calculer explicitement cette solution en fonction des données.
2. On suppose dans cette question que u0 est positive (et non identiquement nulle). Montrer cette fois que
le problème (3) admet une unique solution régulière définie sur un domaine maximal [0, T ∗ [×R.
Calculer T ∗ et la solution u explicitement en fonction des données.
3. Reprendre les questions précédentes en remplaçant la vitesse constante c par une fonction régulière et
bornée (t, x) 7→ c(t, x). Quel commentaire peut-on faire sur le temps d’existence T ∗ ?
3. On suppose que A est symétrique réelle et que U0 est à support compact. Démontrer que la solution U
de (4) vérifie
∀t ≥ 0, kU (t, ·)kL2 (R) = kU0 kL2 (R) .
4. On souhaite comprendre ce qui passe dans le cas d’une matrice qui n’est pas diagonalisable.
µ ¶
1 1
(a) Dans le cas où A = , calculer explicitement la solution de (4) en fonction de U0 .
0 1
Est-ce que la solution U est bornée sur R+ × R ? Démontrer tout de même que :
µ ¶
0 1
(b) On considère maintenant le cas où A = . Vérifier que, pour tout n ≥ 1, la fonction Un
−1 0
définie par µ ¶
tn sin(nx)
Un (t, x) = e ,
− cos(nx)
est solution du système (4) pour une donnée initiale U0 bien choisie.
En déduire qu’une inégalité du type (5) ne peut pas être vraie dans ce cas.
Exercice 5 (Stabilité au sens de Von Neumann)
1. Effectuer l’analyse de stabilité au sens de Von Neumann pour les trois schémas vus en cours (dé-
centré à gauche, décentré à droite, centré) pour l’équation de transport à vitesse constante. De façon
précise, il s’agit dans chaque cas de calculer le facteur d’amplification a(ξ, ∆t, ∆x) pour toutes va-
leurs de ∆t, ∆x > 0 et tout ξ ∈ R, puis de déterminer les conditions sur ∆t et ∆x qui assurent que
maxξ |a(ξ, ∆t, ∆x)| ≤ 1.
2. Même question pour le schéma suivant (schéma de Lax-Friedrichs) :
1. Déterminer la condition CFL sous laquelle le schéma proposé est monotone. Dans quels cas le schéma
est-il exact ?
2. Démontrer, en utilisant l’analyse de Von Neumann, que le schéma est L2 -stable sous la même condition.
3. Déterminer les ordres de consistance en temps et en espace de ce schéma avec le problème considéré ?
On pourra se placer dans le cadre de la condition CFL.
4. Enoncer et démontrer une estimation d’erreur L∞ pour ce schéma.
1. Démontrer que le problème (6) admet une unique solution régulière que l’on calculera explicitement.
2. On considère le schéma aux différences finies suivant
n+1
ui − ui
n un − uni−1
+ i + αuni = 0, ∀n ≥ 0, ∀i ∈ Z,
∆t ∆x (7)
0
ui = u0 (xi ), ∀i ∈ Z,
(a) Montrer que ce schéma est consistant avec le problème (6). Quel est l’ordre de consistance en
temps et en espace de ce schéma ?
(b) Déterminer sous quelles conditions le schéma (7) est positif. Commenter les conditions obtenues
en fonction du signe de α.
(c) Que vaut U n+1 si U n est une constante ? En déduire que sous les conditions établies à la question
précédente, on a
kU n+1 k∞ ≤ (1 − α∆t)kU n k∞ , ∀n ≥ 0.
(d) En déduire que sous les conditions précédentes, le schéma (7) est L∞ -stable.
Exercice 8 (Schéma de Lax-Wendroff)
On étudie un nouveau schéma aux différences finies pour le problème de transport à vitesse constante
(
∂t u + c∂x u = 0, ∀t > 0, ∀x ∈ R,
(8)
u(t = 0, x) = u0 (x), ∀x ∈ R.
On supposera u0 aussi régulière que nécessaire et à support compact. Le schéma numérique proposé est le
suivant
n+1
ui − ui
n un − uni−1 ∆t uni+1 − 2uni + uni−1
+ c i+1 − c2 = 0, ∀i ∈ Z, ∀n ≥ 0,
∆t 2∆x 2 ∆x2 (9)
0
ui = u0 (xi ), ∀i ∈ Z,
où ∆t et ∆x désignent respectivement le pas de temps et le pas d’espace. Les points de discrétisation sont
définis par xi = i∆x et les instants de discrétisation par tn = n∆t.
1. Démontrer que toute solution régulière de (8) vérifie également
2. Démontrer que le schéma (9) est consistant à l’ordre 2 en temps et à l’ordre 2 en espace avec le pro-
blème (8). Pour cela, on définira de façon précise l’erreur de consistance Rin puis on en proposera une
estimation en fonction de ∆t et ∆x.
3. Ecrire le schéma (9) sous la forme
un+1
i = γ−1 uni−1 + γ0 uni + γ1 uni+1 ,
où γ−1 , γ0 et γ1 sont trois coefficients à déterminer. On pourra, pour simplifier la suite, exprimer ces
trois coefficients en fonction du nombre ν = c∆t∆x .
4. Pour quelles valeurs de ν, le schéma (9) est-il positif ?
5. Rappeler la définition du facteur d’amplification a(ξ, ν) ∈ C associé à un tel schéma numérique et le
calculer pour le schéma (9). On pourra vérifier que :
7. Enoncer et démontrer une estimation en norme L2 de l’erreur, sur l’intervalle de temps [0, T ].
où c et u0 sont deux fonctions régulières données, que l’on supposera bornées ainsi que leurs dérivées. On
supposera également que la fonction u0 est à support compact.
On se propose d’étudier le schéma numérique suivant :
n+1
ui − ui
n uni − uni−1 uni+1 − uni
+ c+
i − c−
i = 0, ∀n ≥ 0, ∀i ∈ Z,
∆t ∆x ∆x (11)
0
ui = u0 (xi ), ∀i ∈ Z,
où on a posé ci = c(xi ). Par ailleurs, on a noté a+ = (|a| + a)/2 et a− = (|a| − a)/2 les parties positives et
négatives de n’importe quel réel a. On pourra vérifier et utiliser les formules suivantes
∀a ∈ R, a+ ≥ 0, a− ≥ 0, a+ − a− = a, a+ + a− = |a|, a+ a− = 0.
|ci |∆t
sup ≤ 1. (12)
i∈Z ∆x
sup ku(t, ·)k2L2 (R) ≤ ek∂x ck∞ T ku0 k2L2 (R) . (13)
0≤t≤T
Pour établir la stabilité L2 du schéma numérique, on va essayer d’établir une estimation L2 sur la
solution du schéma inspirée de (13)
¡P ¢1
(c) Pour tout U ∈ RZ on note kU k2 = i∈Z ∆x|ui |
2 2
. Montrer que toute solution de (11) vérifie
(g) Conclure à la stabilité L2 du schéma en montrant l’estimation suivante, que l’on comparera à (13) :
où U est une fonction inconnue à valeurs dans R2 et A une matrice diagonalisable à valeurs propres réelles.
On a vu dans l’exercice 4 que ce problème admet une unique solution pour tout donnée initiale x ∈ R 7→
U0 (x) ∈ R2 .
1. On considère tout d’abord les deux schémas suivants
1 1
(U n+1 − Uin ) + A (U n − Ui−1
n
) = 0, ∀n ≥ 0, ∀i ∈ Z, (SDAG)
∆t i ∆x i
1 1
(U n+1 − Uin ) + A (U n − Uin ) = 0, ∀n ≥ 0, ∀i ∈ Z. (SDAD)
∆t i ∆x i+1
En choissant par exemple µ ¶
1 1
A= , (15)
2 0.5
justifier que ces deux schémas sont instables pour toutes valeurs de ∆t et ∆x.
Dans la suite, on va proposer de nouveaux schémas qui présentent de meilleures propriétés de stabilité.
2. Démontrer qu’on peut écrire toute matrice A vérifiant les hypothèses ci-dessus sous la forme A =
A+ + A− où A+ A− = A− A+ = 0, Sp(A+ ) ⊂ R+ et Sp(A− ) ⊂ R− .
3. On considère maintenant le schéma suivant
1 1 1
(Uin+1 − Uin ) + A+ (Uin − Ui−1
n
) + A− (U n − Uin ) = 0, ∀n ≥ 0, ∀i ∈ Z. (SD)
∆t ∆x ∆x i+1
(a) Démontrer que ce schéma est L∞ -stable sous la condition CFL
∆t
max(ρ(A+ ), ρ(A− )) ≤ 1. (16)
∆x
On pourra introduire un changement d’inconnue adapté qui ramène le problème à une situation
bien connue.
(b) Définir l’erreur de consistance Rin (qui est un élément de R2 ) pour ce schéma et démontrer que
celle-ci est d’ordre 1 en temps et en espace.
(c) Démontrer que si A est symétrique, on peut alors supposer que A+ et A− sont symétriques. Dans
ce cas, en prenant le produit scalaire (dans R2 ) de l’équation (SD) avec Uin puis en sommant sur
i, démontrer que le schéma est L2 -stable sous la condition CFL
∆t
ρ(A) ≤ 1.
∆x
4. La décomposition A = A+ + A− proposée ci-dessus n’est pas toujours agréable à calculer (en par-
ticulier si la matrice A dépend de x, ce qui n’est pas le cas ici ...). On propose donc de choisir
A+ = (A + λId)/2 et A− = (A − λId)/2.
(a) Démontrer que si λ ≥ ρ(A), alors on a Sp(A± ) ⊂ R± .
(b) Pour de telles valeurs de λ, comment s’écrit la condition (16). Quelle valeur de λ a-t’on intérêt à
choisir ?
(c) On prend λ = ∆x/∆t. Réécrire astucieusement le schéma (SD). Quel schéma vu dans le cas
scalaire, retrouve-t’on ici ?