Setra Vipp
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service d'Études
techniques
des routes
et autoroutes n° 56 - novembre 2007
Ouvrages d'art
SOMMAIRE Bulletin du Centre
des Techniques d'Ouvrages d'Art
Viaduc de Pont-à-Mousson
Suivi par courburemétrie lors des travaux de
remplacement de précontrainte extérieure
Vincent Barbier, Xavier Berdos,
Philippe Jandin ☛ P. 11
Stages ☛ P. 29
Directeur de la publication : Jean-Claude Pauc. Comité de rédaction : Thierry Kretz, Emmanuel Bouchon, Angel-Luis Millan, Gilles Lacoste (Sétra),
P i e r r e Pa i l l u s s e a u ( C e t e d u S u d - O u e s t ) , Vé r o n i q u e L e M e s t r e ( C g c p / M i g t 0 5 ) , Je a n - C h r i s t o p h e C a r l e s ( C e t e M é d i t e r r a n é e ) ,
Michel Boileau (Dde 31), Bruno Godart (Lcpc). Rédacteur en chef : Nicole Cohen (Sétra) - tél : 01 46 11 31 97. Coordination et
réalisation : Eric Rillardon (Sétra) - tél : 01 46 11 33 42. Impression : Caractère. 2, rue Monge - BP 224-15002 Aurillac Cedex - ISSN : 1266-166X - © Sétra - 2007
Présentation générale de l’ouvrage L’ouvrage existant est un pont à deux voies à poutrelles
enrobées comportant deux travées de 12,20 m et
14,80 m, avec des appuis classiques en béton fondés
superficiellement. Construit dans les années 70, il
L’ouvrage existant et le contexte de son élargissement a fait l’objet en 1996 d’un doublement. Son tablier
est composé de ce fait de deux dalles à poutrelles
Le pont Pinel est un petit ouvrage de 27 m de longueur enrobées liées par un joint de dilatation longitudinal
situé au Petit-Quevilly, au sud de Rouen, qui supporte (figure 1).
le trafic entre les voies portuaires sud et les principales
voiries de la rive gauche. Il enjambe avec un biais En 2008, le giratoire de la Motte situé immédiatement
important trois voies ferrées, dont deux électrifiées, au sud du pont Pinel constituera le débouché
desservant une gare de triage (photo 1). provisoire de la liaison entre l’autoroute A150, au
nord de la Seine, et la voie rapide Sud III, au sud, qui Eiffage Tp, une solution dont le tablier associe des
franchit le nouveau pont levant appelé pont Flaubert poutres en béton fibré à ultra-hautes performances
(photo 2). Dans ce contexte, il est prévu d’élargir à (Bfup) jointives à un hourdis en béton classique. Il
nouveau le pont Pinel pour porter sa capacité à deux est à noter que ce nouvel ouvrage est le cinquième
voies dans le sens Sud > Nord et trois voies dans le pont routier français comportant des composants
sens Nord > Sud, dont une voie d’évitement donnant structuraux en Bfup, les quatre autres étant les deux
un accès direct à Sud III. ouvrages de Bourg-lès-Valence, dans la Drôme, le
pont de Saint-Pierre-la-Cour, en Mayenne, et le Ps
L’article qui suit présente la solution – très classique – 34 sur l’A51.
qui avait été imaginée pour ce triplement d’ouvrage
puis les études et les travaux de la solution beaucoup
plus innovante réalisée sur proposition de l’entreprise
Caractéristiques générales de la solution de base du Dce Le premier consiste à remplacer les rideaux de
palplanches avec profilés par des rideaux sans profilés
Le troisième pont Pinel est un ouvrage de 27 m de mais ancrés.
portée, à travée unique, qui franchit selon un biais
de 64 grades les voies ferrées de desserte de la gare de Le second point consiste à remplacer le tablier à
triage de Rouen (figure 2). D’une largeur de 14 m, poutrelles enrobées par un tablier de type Prad
entièrement déversé à 2,5 % vers l’ouest, il supporte constitué de 17 poutres préfabriquées en Bfup
une bande dérasée de gauche de 0,50 m, trois voies de « BSI® Ceracem Millau » de 165 Mpa de résistance
circulation de 3,50 m chacune et un trottoir de 2,03 m en compression à 28 jours et d’un hourdis en béton
accueillant une quinzaine de fourreaux. Ses principaux classique C35/45 coulé en place (figure 4).
équipements sont une couche de roulement de 8 cm,
une couche d’étanchéité de 3 cm, une barrière de type Tel que prévu dans l’offre d’Eiffage Tp, les dix-sept
Bn4 équipée d’un dispositif de retenue de chargement poutres, toutes identiques, sont inclinées à 2,5 %,
de camion, une Gba et des corniches préfabriquées en jointives, présentent une hauteur hors hourdis de
béton. Son profil en long est parabolique, son sommet 0,62 m et comportent (figure 5) :
se situant au milieu de l’ouvrage. • un gros talon inférieur, de 0,80 m par 0,15 m (hors
goussets),
Tel que prévu au dossier de consultation des • une âme d’épaisseur variable comprise entre 7 cm
entreprises, le tablier de l’ouvrage était du type dalle en zone centrale et 12 cm près des abouts,
en poutrelles enrobées, avec 17 poutrelles Heb700
(figure 3), et les deux culées étaient constituées de • un petit talon supérieur, de 0,250 m par 0,050 m
rideaux de palplanches raidis par des profilés en H (hors goussets),
(rideaux mixtes Hz), ce qui permettait de grandement • 28 torons T15S de classe 1860, tous placés dans le
simplifier leur exécution. talon inférieur, s’ancrant progressivement grâce à un
gainage de certains d’entre eux,
Caractéristiques générales de la variante d’Eiffage Tp • des connecteurs de type aciers Ha assurant la
connexion entre les poutres en Bfup et le hourdis en
Eiffage Tp a proposé une solution variante portant béton classique, tous placés dans le talon supérieur.
sur deux points.
A l’about des poutres, deux entretoises de dalle sont (MM. Fabry, Simon, Novarin et Thibaux) et contrôlées
coulées en place en même temps que le hourdis pour par la division des grands ouvrages du Sétra.
lier les poutres préfabriquées entre elles. Leur jonction
avec les poutres est assurée en crossant vers le haut Les justifications ont été menées sur la base des
huit des vingt-huit torons T15S prévus dans chaque réglements français et du document « Bétons fibrés
poutre. à ultra-hautes performances – Recommandations
provisoires » édité par le Sétra et l’Afgc en janvier
Tel que prévu dans l’offre d’Eiffage Tp, le hourdis 2002. L’ouvrage doit supporter le char Mc120 mais
supérieur, dont l’épaisseur varie de 21 à 32 cm pour aucun convoi exceptionnel.
respecter le profil en long parabolique, est exécuté
sur des prédalles avec un béton classique de type
C35/45.
Les appuis
Les chevêtres en béton armé sont encastrés sur des
L’offre variante d’Eiffage Tp étant légèrement moins
rideaux de palplanches Larssen 606n, tandis que les
chère que les autres offres tout en étant techniquement
murs en retour du coté opposé à l’ouvrage existant
satisfaisante, le maître d’ouvrage a décidé de la
sont constitués par des palplanches Larssen 605. Les
retenir.
palplanches sous chevêtres, qui doivent reprendre à
la fois la poussée des terres et les efforts horizontaux
du tablier, sont ancrées par des tirants. Ces derniers
Les études d’exécution se reprennent pour partie sur des rideaux arrière
en palplanches PU12 et pour partie sur les rideaux
formant murs en retour et sont constitués par des
Les études d’exécution des appuis ont été réalisées barres Gewi de 36 et 40 mm de diamètre.
par le bureau d’études d’Eiffage Haute-Normandie
(M. Maillot) et contrôlées par la division Deioa du Les calculs des rideaux de palplanches ont été effectués
Cete Normandie-Centre. à l’aide du logiciel Rido. Un premier dimensionnement
a été effectué avec une valeur approchée du module de
Les études d’exécution du tablier ont été réalisées par réaction du rideau d’ancrage. Après détermination de
le service technique ouvrages d’art (Stoa) d’Eiffage Tp ce dernier, un nouveau calcul a été effectué en tenant
compte du module réajusté. Enfin, une attention Les études d’exécution ont donc abouti à deux types
particulière a été apportée aux excentricités des de poutre, les poutres courantes déjà décrites et les
descentes de charges verticales dues aux imprécisions poutres de rive comportant une âme et un talon
d’implantation. supérieur élargis de 3 cm sur toute la longueur de
l’ouvrage (voir le tableau ci-dessous).
Le tablier Sur les poutres de rive, pour augmenter la contrainte
de compression longitudinale, les torons ont été ancrés
Bien que l’ouvrage soit isostatique et de portée
plus près de l’about. Pour limiter la traction en fibre
modeste, son étude demeure complexe de par la prise
supérieure, un toron a également dû être ancré dans
en compte du biais et des matériaux utilisés.
le talon supérieur (figure 6).
Modèles utilisés
Connexion poutres-hourdis
Les calculs ont été menés en parallèle par Eiffage Tp,
L’interface entre les poutres et le hourdis ne pouvant
qui a utilisé un modèle ST1, et le Sétra, qui a opté
bénéficier d’une rugosité suffisante, il a été jugé plus
pour un modèle Pcp.
prudent de ne pas la considérer comme une reprise de
Les deux modèles sont basés sur le même principe, à bétonnage au sens du Bael, mais comme une interface
savoir un grill de poutres représentant le hourdis en entièrement lisse où les aciers travaillent exclusivement
béton classique lié rigidement à des poutres modélisant en cisaillement. Les aciers de liaison ont donc été
les poutres en Bfup. calculés comme des connecteurs de pont mixte. Cette
interprétation est toutefois probablement pessimiste
S’agissant de précontrainte par pré-tension, la et mériterait de plus amples investigations.
précontrainte a été introduite dans le modèle en tenant
compte des pertes par raccourcissement élastique ainsi Appareils d’appui
que des pertes thermiques dues à l’échauffement du Comme pour les poutres, la justification des appareils
béton lors de sa prise. d’appui en élastomère fretté, notamment vis-à-vis
des rotations, s’est effectuée sans difficultés pour les
Le retrait et le fluage ont été modélisés en adoptant les appareils d’appui courants mais plus difficilement pour
lois d’un béton classique mais en modifiant certains les deux appareils d’appui de rive situés dans les angles
paramètres pour avoir le retrait et le fluage d’un Bfup obtus du tablier. In fine, il a été décidé de poser les
(rappelons que le retrait total d’un Bfup est de l’ordre poutres directement sur les appareils d’appui courants,
de 6 à 7.10-4 au lieu de 2 à 2.5 10-4 pour un béton et de mater les deux appareils d’appui de rive situés
classique et que son coefficient de fluage est de 1 au dans les angles obtus.
lieu de 2).
Orientation des poutres
Contraintes normales dans les poutres
Pour faciliter la pose des poutres et limiter la torsion
La résistance des poutres aux contraintes normales n’a dans celles-ci, il a finalement été décidé de poser les
pas posé de problème particulier. Comme pour un
Prad classique, la phase qui sollicite le plus la poutre
en Bfup est celle qui suit le relâchement des torons.
poutres avec leur âme parfaitement verticale, le dévers Une attention particulière a enfin été apportée à la
global étant obtenu par un décalage vertical de 17 mm provenance des remblais techniques mis en œuvre
entre chaque poutre et sa voisine (figure 7). Cette derrière les culées.
décision dégrade très légèrement l’esthétique de la
sous-face de l’ouvrage, qui n’est plus tout-à-fait plane,
mais ce point n’a pas été considéré comme important
La préfabrication des poutres en Bfup
dans le contexte général de l’ouvrage. Généralités
Les poutres en Bfup ont été préfabriquées à Veldhoven,
près d’Eindhoven (Pays-Bas) par la société néerlandaise
Les travaux Hurks Béton. Cette dernière est le partenaire
historique d’Eiffage pour son activité Bfup, puisqu’elle
a contribué aux principales réalisations en Bsi dont la
Les travaux se sont déroulés durant presque toute préfabrication des poutres en Bfup des centrales Edf
l’année 2007. Ils ont été réalisés par l’agence Haute de Civaux et de Cattenom ainsi que celles des ponts
Normandie d’Eiffage (MM. Lucien et El Gourari) de Bourg-lès-Valence.
assistée par Mlle Chanut et M. Salé d’Eiffage Tp pour
la partie poutres. Ils ont été contrôlés par le service Le béton fibré
d’ingénierie routière (Sir) de Rouen de la direction Le Bfup utilisé pour les poutres du pont Pinel est
interdépartementale des routes (Dir) du Nord-Ouest identique au Bsi® Ceracem Millau utilisé pour la
(M. Dupont), ce dernier étant assisté par la section construction en voussoirs préfabriqués de l’auvent
ouvrages d’art du laboratoire régional (Lr) des Ponts du péage du viaduc de Millau. Rappelons qu’il s’agit
et Chaussées de Rouen pour le contrôle des matériaux d’un béton fibré de résistance caractéristique égale à
et procédures qualité (M. Gilleron). 165 MPa, dont la composition est la suivante :
• 2 360 kg de Premix (*) Ceracem Bfm-Millau,
Les culées • 45 kg de super plastifiant,
• 195 kg d’eau,
Les palplanches ont d’abord été vibro-foncées puis
battues au refus, notamment avec un mouton D30. • 195 kg de fibres métalliques.
Les cotes atteintes ont été peu différentes de celles (*) Le Premix est un composant sec, livré en sacs, constitué de ciment et de
auxquelles on pouvait s’attendre au vu des études granulats.
géotechniques.
Le rideau sud a été battu pour partie à l’arrière et assez
prés du mur en aile en béton de l’ouvrage existant mais
heureusement, aucune structure inattendue susceptible
de constituer un obstacle n’a été rencontrée.
Les poutres en Bfup ont été réalisées avec un about Comme sur d’autres chantiers, l’épreuve de convenance
présentant le même biais que l’ouvrage, donc 64 grades. a posé un certain nombre de problèmes et a dû être
Afin d’éviter toute rupture de l’angle du talon inférieur refaite deux fois, ce qui a retardé le début de la
due à la contre-flèche de la poutre, lors de la phase préfabrication des poutres. Ainsi :
de détension, Eiffage Tp a placé dans le coffrage deux • la première épreuve de convenance a été abandonnée
fourrures réduisant de quelques millimètres la hauteur dès son décoffrage en raison d’un bullage trop
de l’extrémité biaise des poutres, ce qui empêche les important des âmes – probablement dû à un étalement
poutres de s’appuyer sur ces zones à risques. au cône trop faible de la seconde gâchée – qui aurait
pu entâcher les résultats des essais ;
Photo 3 : mise en place de la partie supérieure du coffrage Photo 4 : stockage des poutres sur chantier – Source : Sétra
Source : P. Gilleron (Lrpc de Rouen)
• la deuxième épreuve de convenance a été jugée non derrière la culée nord de l’ouvrage, à une distance
satisfaisante, l’analyse des essais de flexion « 3 points » suffisamment importante pour ne pas provoquer de
ayant montré une anisotropie de la distribution des flexion significative dans le rideau de palplanches de
fibres dans le béton, conduisant à une valeur du cet appui.
coefficient de répartition des fibres K insuffisante
(cette anisotropie a été attribuée à un volume un peu Comme décidé pendant les études d’exécution, les
trop faible de la gâchée de Bfup (300 litres au lieu quinze poutres centrales ont été posées directement
de 500 litres, valeur minimale recommandée pour le sur les appareils d’appui définitifs, donc sans matage,
malaxeur) et à une floculation importante des fibres, des cales latérales en profilés métalliques garantissant
elle-même probablement due à un stockage prolongé leur stabilité. Les deux poutres de rive ont, elles, été
en atmosphère humide). posées sur des cales provisoires (photo 6), les appareils
d’appui définitifs étant mis en place en fin de chantier
et matés.
Le transport et la pose des poutres en Bfup
Les poutres ont été transportées entre Veldhoven, aux
Pays-Bas, et Sotteville-lès-Rouen par train, le reste
du trajet, soit quelques kilomètres, étant effectué en
camion.
Les dix-sept poutres (photo 4), d’un poids maximal
de 14 tonnes, ont été posées sous interruption du
trafic ferroviaire le samedi 9 juin 2007, à l’aide d’une
grue mobile de 300 tonnes (photo 5) stationnée
Photo 5 : pose des poutres – Source : Sétra Photo 6 : cales provisoires pour les poutres de rive – Source : Sétra
INCIDENTS, RÉPARATIONS
Vincent Barbier, Xavier Berdos, Philippe Jandin
Un ouvrage malade...
Le viaduc de Pont-à-Mousson en Meurthe-et-Moselle important trafic poids lourds (dont passage de convoi
a été construit en 1984 pour permettre à la route exceptionnel de 400 tonnes) est l’un des plus anciens
départementale 910B de franchir la Moselle. Cet ponts français à précontrainte extérieure.
ouvrage de 410 m environ de longueur supportant un
L’ouvrage de 7 travées est constitué de voussoirs en
béton précontraint coulés en place en partie par
encorbellements successifs (fléaux sur piles P4, P5
et P6) et sur cintre pour le reste de la structure.
Les parties construites par encorbellements
successifs ont une épaisseur variant
paraboliquement de 2,75m à 4,50 m
sur 18 m de part et d’autre des piles.
Le reste du tablier est d’épaisseur
constante égale à 2,75 m.
Photo 1 : vue de l’ouvrage depuis la culée Ouest – Source : Xavier Berdos (Lrpc Nancy)
P4 P5 P6
Figure 1 : coupe longitudinale
Photo 2 : vue d’un câble de précontrainte extérieure après découpe Photo 3 : vue d’une tête d’ancrage sur culée C8 – Source : Xavier Berdos (Lrpc Nancy)
Source : Xavier Berdos (Lrpc Nancy)
Les trois sections suivantes de l’ouvrage, figurant parmi La vibration importante a été ressentie en particulier
les plus sollicitées, ont été instrumentées à l’aide de six par les autres courburemètres, notamment par ceux à
courburemètres (un sur chaque âme) regroupés sur un mi-travée 3. Lors de cette découpe, des mesures à 1Hz
demi tablier afin de limiter les longueurs de câbles. (fréquence maximale d’acquisition de la centrale) ont
été réalisées et permettent de visualiser grossièrement
• mi-travée n°2, courburemètres 1 et 2. le comportement vibratoire. L’amortissement de
• décalé d’environ 2 m par rapport à l’axe de la pile l’ouvrage s’établit en une trentaine de seconde. Le
P3, courburemètres 3 et 4. graphique figure 3 présente les déplacements en
• mi-travée n°3, courburemètres 5 et 6 (figure 2). microns (d) du capteur du courburemètre en fonction
du temps (en heure, minute, seconde).
Le pas de scrutation défini pour cette instrumentation
est d’une mesure toutes les 20 s par capteur. Toutefois, Dans l’ensemble les valeurs obtenues sur les
afin d’affiner les mesures, il a été décidé ponctuellement courburemètres n°3, 4, 5 et 6 sont très proches de
d’effectuer des mesures toutes les secondes. celles données par le calcul (basé sur l’hypothèse d’un
Figure 3 : amortissement des courburemètres n°5 et 6 à la rupture Figure 4 : comparaison entre déplacements théoriques
du câble 36b aval - Nuit du 16/01/07 au 17/01/07 des courburemètres et valeurs mesurées.
L’extensométrie
Côté aval
J3
vers P3 vers P2
J2
158 cm Courburemètre n°1
89 cm J1
14 cm
Côté amont J6
vers P2 vers P3
J5
159 cm Courburemètre n°2
89 cm J4
14 cm
La technique de suivi par courburemétrie a permis de [1] Collin B., Tonnoir B. - Mesure de courbure sur
visualiser le comportement mécanique de l’ouvrage ouvrages d’art. Application au cas du pont de Luzancy.
INCIDENTS, RÉPARATIONS
de Pont-à-Mousson lors de la phase sensible de Bulletin des laboratoires des Ponts et Chaussées
découpe des câbles. Les résultats obtenus sont très n° 224, janvier-février 2000, pp.59-71.
proches des valeurs théoriques, qui sont fondées sur
l’hypothèse d’un module de déformation du béton à [2] Collin B., Tonnoir B. - Évaluation mécanique
39 000 MPa. d’une dalle précontrainte par mesure de la courbure.
Bulletin des laboratoires des Ponts et Chaussées
Lors de la phase très sensible de la découpe des n° 231, mars-avril 2001, pp.69-77.
câbles, l’ouvrage s’est comporté de la manière prévue,
autorisant ainsi une remise en circulation des véhicules [3] Godart B., Tonnoir B. - Auscultation, diagnostic
légers sur l’ouvrage à l’issue de chaque nuit. et évaluation des ouvrages - l’apport des essais, des
contrôles et des différents modèles pour l’estimation
Les avantages de la courburemétrie sont la facilité de de la durée de service - Les essais de chargement
mise en œuvre et l’évaluation semi globale de l’état de des ouvrages Colloque Irex des 25 et 26 novembre
l’ouvrage. Ce suivi constituant une première expérience 2003.
dans des conditions réelles de chantier à forts enjeux
aura toutefois fait apparaître la sensibilité des capteurs [4] Tonnoir B. - Méthode pour l’évaluation du
aux grandes vibrations et la difficulté du recalage gradient thermique et de la température moyenne
effectif du module de déformation. Une épreuve de dans une section d’ouvrage en béton Base Gedoq
chargement préalable, impossible dans notre cas en du Lcpc.
raison de la coupure de circulation aux poids lourds,
[5] Cremona C. & al - Suivi du comportement
aurait permis d’identifier plus efficacement ce module.
mecanique d’une poutre de Vipp sous chargement
Aussi des développements utiles de cette technique
- Le cas du Vipp de Merlebach Étude et recherche des
prometteuse seraient bienvenus tout comme d’autres
laboratoires des ponts et chaussées, février 2007.
expériences de chantier afin d’améliorer les mesures
et les interprétations ■
réglementation, calculs
Yves Picard
La première partie de cet article consacrée aux appareils d’appui à pot, et à la détermination des efforts horizontaux dans un système
d’appareils d’appui à plan de glissement ou de roulement a été publiée dans le bulletin ouvrages d’art n° 55 de juillet 2006. Les lecteurs
pourront se reporter également aux deux guides techniques « Appareils d’appui en élastomère fretté » publié et « appareils d’appui à pot
d’élastomère » en cours de publication au Sétra.
Cas des systèmes comportant des appareils proportionnel à l’effort vertical concomitant Nz.
conformément au règlement de béton armé (voir Pour vérifier l’équilibre général du système d’appui fixe, il ne sera
partie I : remarques générales). pas toléré de prendre les coefficients simplifiés µa et µr identiques pour
des appareils d’appui de types différents (cas par exemple des tabliers
Pour les appuis souples (voir partie I : fonctionnement
reposant sur des appareils d’appui à pot et en élastomère fretté).
des plaques de glissement), il est cependant loisible
mais pas indispensable de faire une vérification Nota 3
calculs
minimisant les charges verticales. Dans ce cas on Il est admis que les efforts horizontaux extérieurs (freinage, force
utilisera donc une combinaison fondamentale dont centrifuge, vent…) ne soient pas repris même partiellement par ces
Techniques
la température est action de base associée aux valeurs appareils d’appui glissants, ils sont donc à reprendre intégralement
fréquentes : par le système d’appui fixe ou un autre système de guidage (cf. norme
réglementation,
NF EN 1337 – 2 § 6.7).
1,35 G k,sup + G k,inf + P + S + C + 1,5 Tk + 1,35
{0,4 UDLk + 0,75 TSk + 0,4 qfk,comb} (2)
Cas d’une action accidentelle
Effort horizontal longitudinal transmis par
l’ensemble de ces appuis glissants sur le reste de En sus des éventuelles combinaisons accidentelles
l’ouvrage (appelé système d’appui fixe) classiques, dues à l’environnement de l’ouvrage, (choc
de poids lourds par exemple), le Cctp pourra prévoir
Pour ce calcul, l’ensemble des réactions verticales des une vérification en combinaison accidentelle simulant
appuis glissants du tablier est calculé sous charges une défaillance d’un appareil d’appui en considérant
permanentes. Sous les effets de la température, du une anomalie sur la valeur du cœfficient de glissement :
fluage ou du retrait, l’effort horizontal appliqué au µmax = 10 % ou 15 % de l’un des appareils (et un seul).
système d’appui fixe sera la somme vectorielle des
efforts développés dans chacun des appuis glissants. C’est le cas par exemple lorsque les appuis sont très
sensibles à une variation des efforts horizontaux.
Dans les appareils d’appui glissants, les efforts sont
calculés de la manière suivante : Cette vérification ne concerne pas les appareils
d’appui, mais chaque appui isolé, y compris l’appui
Vx = µa × Nz si son effet est défavorable fixe qui sera aussi concerné par cette défaillance.
Vx = µr × Nz si son effet est favorable
Dans ces formules :
• Nz représente la charge permanente maximale sur
Cas des systèmes comportant des appareils
l’appui glissant. d’appui cylindriques et sphériques avec
• µ a et µ r sont des cœfficients de frottement surfaces de glissement en Ptfe (ou en Msm®,
dont les valeurs sont définies dans la norme
NF EN 1337 - 1 § 6.2 et son tableau 2 (ou formulaire voir partie I : évolution des matériaux)
à la fin de cet article).
À noter que la détermination de ces cœfficients de
frottement tient compte du nombre n d’appareils La référence normative spécifique à ce type d’appareil
d’appui glissants du tablier interférant sur le système est la norme NF EN 1337 - 7.
d’appui fixe. Ils sont également augmentés ou Pour ces appareils, la démarche pour déterminer les
diminués par l’effet de la pente Pl sur les appareils efforts horizontaux est identique à celle des appareils
d’appuis concernés. d’appui à pot (voir partie I), les spécifications
Dans les cas courants, les cœfficients de frottement normatives étant toujours celles de la norme NF
sont identiques pour chaque appareil d’appui. EN 1337 - 2 concernant les éléments de glissement.
Cependant du fait des rotations sous circulation, ce
On recherche ensuite les efforts à ajouter au système type d’appareil a une sensibilité aux déplacements
d’appui fixe du tablier en faisant la somme des vecteurs immédiats de ses plaques de glissement, il y a lieu pour
produisant un effet défavorable situés d’un coté de le calcul des efforts transmis au système d’appui fixe
ce système avec ceux produisant un effet favorable (analogie aux cas 1, partie I, appareil d’appui à pot),
situés de l’autre coté du système d’appui fixe, puis de considérer une combinaison fondamentale avec
inversement. la température comme action de base (1) et (2) sur
l’ensemble du tablier au lieu des charges permanentes.
Pour les travées indépendantes sur appuis rigides et
Photo 5 : appareils d’appui à rouleau simple après réfection, les Photo 8 : détail au niveau du système de guidage – Source : Yves Picard
surfaces de contact herzien sont protégées par de la graisse, le
balancier inférieur est posé sur un élastomère pour mieux absorber
les rotations parasites transversales – Source : Dreif
Ouvrages d'art N° 56 novembre 2007 21
Formulaire Limitation de la pression sur les plaques de Ptfe (sauf
appareils d’appui glissant en élastomère fretté)
La norme NF EN 1337 - 2 § 6.6 et 6.8.3 limite la
Ce formulaire rassemble les valeurs des principaux pression sur le Ptfe à 90 / 1,4 = 64,3 MPa à l’Elu.
particulières
cœfficients à utiliser pour les calculs d’appareils Cette vérification est à faire sur la surface réduite.
d’appui.
Si l’appareil est exposé à une température effective
comprise entre 30 °C et 48 °C, cette valeur doit être
Cœfficient de glissement Ptfe alvéolé, lubrifié – acier minorée de 2 % par °C au delà de 30 °C.
austénitique ou chromage dur :
calculs
en béton ou mixte ;
σp est la pression moyenne sur le Ptfe à l’Els ou à
• 90 x 0,80 /1,4 = 51,40 MPa Elu pour les ouvrages
l’Elu selon le cas. entièrement métalliques.
Le domaine d’utilisation de la formule est de - 35 °C
à + 48 °C. Lorsque la température minimale effective Le calcul de la surface réduite plane Ar peut être effectué
de l’appareil d’appui ne descend pas en dessous de - 5 selon l’annexe A de la NF EN 1337 - 2
°C, ce cœfficient peut être réduit d’un facteur 2/3 (c’est
par exemple le cas de certains DOM-TOM). • Surface circulaire : Ar = (1 - 0,75 π e L) π L2 / 4 ;
Nota • Deux demi-disques : Ar = (1 - 0,75 π e L) π L2 / 4
Au stade du prédimensionnement, dans le cas d’un ouvrage rectiligne, - L Dguide (formulation approchée sécuritaire) ;
on pourra adopter une valeur forfaitaire du coefficient de frottement e : est l’excentrement de la résultante de la force
de 3,2 % à l’Elu. Cette valeur tient compte du frottement sur les appliquée ;
guides. L : est le diamètre du Ptfe ;
Cœfficient de glissement des guides en Ptfe – acier Dguide : l’espace entre les 2 disques.
austénitique • Surface rectangulaire : Ar = (a - 2 ea) (b - 2 eb) ;
ea : est l’excentrement sur la largeur a de la plaque
µ’max = 0,08. en Ptfe ;
eb : est l’excentrement sur la largeur b de la plaque
Cœfficient de glissement des guides en CM1 - acier en Ptfe.
austénitique Pour les surfaces sphériques ou cylindriques, consulter
les tableaux B1 ou B2 de la NF EN 1337-7.
µ’max = 0,20 (cas habituel en France).
Pour les appareils d’appui glissants en élastomère fretté
Cœfficients de glissement (ou de roulement) en cas de type D, la condition de distorsion du mouvement
de translation limite la pression moyenne à 30 MPa
d’effet de sens contraire entre les appuis à l’Elu sur le Ptfe.
Cœfficient d’effet défavorable : µa = 0,5 µmax (1 + α)
Cœfficient d’effet favorable : µr = 0,5 µmax (1 - α)
coefficient α
avec α cœfficient de dégressivité dépendant de n
nombre d’appareils d’appui exerçant des effets de sens n≤4 1
contraire (voir tableau ci-contre).
4 < n < 10 (16 - n) / 12
n ≥ 10 0,5
Cas des calottes sphériques à plaques en Msm® – acier Effort de freinage sur un ouvrage de classe 2 selon l’Ec
austénitique L’effort de freinage est égal à :
Pour des températures comprises entre - 35 °C et
Hk = 324 + 1,89 L (L : longueur de l’ouvrage en m,
48 °C :
Hk en kN).
µmax = 1,6 / (15 + σp ) si 5 MPa ≤ σp < 65 MPa
L’annexe nationale envisage de limiter cette valeur à
µmax = 0,08 si σp < 5 MPa 500 kN, sauf pour les convois militaires. (à l’Elu, on
µmax = 0,02 si σp ≥ 65 MPa obtient donc un effort de 1,35 x 500 = 675 kN).
σp est la pression moyenne sur le Msm® à l’Els ou à
l’Elu selon le cas. Amplitude de déplacement prévue à l’annexe nationale, à
l’Elu, sous la combinaison 1,5 Tk pour 100 ml dilatables en
Si la température minimale effective de l’appareil considérant que la température de pose est spécifiée
d’appui ne descend pas en dessous de - 5 °C, le
cœfficient est réduit d’un facteur 0,75 (cas de certains Voir tableau ci-dessous ■
DOM-TOM par exemple).
Le cœfficient de glissement des guides en Msm® – acier
austénitique est de : µ’max = 0,10. Référence bibliographique
L’autorisation d’emploi limite la pression sur le Msm®
à 180 / 1,4 = 128,6 MPa à l’Elu. Cette vérification [1] Fragnet M. ; « Les joints de chaussées sur les ponts
est à faire sur la surface réduite. à forte pente » – Bulletin Ouvrages d’art du Sétra
Si l’appareil est exposé à une température effective N° 51 de mars 2006.
comprise entre 35 °C et 48 °C, cette valeur doit être
minorée de 2 % par °C au delà de 35 °C.
En reprenant le raisonnement forfaitaire de la note
technique du Sétra pour la France métropolitaine on
obtient les valeurs suivantes :
• 180 x 0,95 /1,4 = 122 MPa à l’Elu pour les ouvrages
en béton ou mixte ;
• 180 x 0,90 /1,4 = 115 MPa à l’Elu pour les ouvrages
entièrement métalliques.
Nature du tablier
Région BA ou BP Mixte Métal
Bretagne – Paca 105 mm (- 20 °C/50 °C) 135 mm (- 20 °C/55 °C) 171 mm (- 30 °C/65 °C)
Autres rég. métrop. 113 mm (- 25 °C/50 °C) 144 mm (- 25 °C/55 °C) 180 mm (- 35 °C/65 °C)
Est – Alpes 120 mm (- 30 °C/50 °C) 153 mm (- 30 °C/55 °C) 189 mm (- 40 °C/65 °C)
Avertissement
Le sujet traité dans le présent article s’appuie sur un travail de recherche effectué au sein du Réseau Scientifique et Technique sur le sujet
plus général de la recherche et du diagnostic de défaut d’étanchéité dans les ouvrages routiers.
Cette étude a fait l’objet d’un rapport final et de rapports complémentaires (voir bibliographie).
Il est apparu intéressant de porter, dès maintenant, à la connaissance des maîtres d’œuvre comme des entreprises d’étanchéité, ce moyen
de contrôle non destructif et exhaustif de la qualité de pose d’une chape d’étanchéité.
Introduction et présentation
Image du flux thermique
Le contrôle, par mise en eau, d’une chape de terrasse Cette technique, apparue dans les années 1990 en
de bâtiment s’avère beaucoup plus aisé que sur un pont Suisse, aurait donné d’après son promoteur des
où ce type d’épreuve n’est pas réalisable. résultats intéressants.
La plupart des techniques utilisées dans le bâtiment
ne sont pas adaptées au contexte d’un pont. Principe de la mesure par thermographie Ir
Il s’agit en particulier de techniques à base de mesures
neutroniques, de résistance électrique ou de résistivité,
de conductivité, etc.
Sous l’effet d’un flux thermique généré par un
différentiel de température jour/nuit ou par un
ensoleillement même modéré, la présence d’air au
Les recherches au sein du réseau niveau de cloques dans un complexe d’étanchéité
scientifique et technique induit, par le fait d’une conductivité thermique plus
faible à leur niveau, une élévation de température
localisée, figure 1.
Devant cette situation, le Lcpc a monté un programme Le flux thermique ainsi créé est mis en évidence par
de recherche effectué en partenariat avec le Lrpc une caméra thermique infrarouge d’une sensibilité
d’Autun, d’autres Laboratoires Régionaux, le Sétra, suffisante (de quelques dixièmes de degré).
des Entreprises.
Les conditions expérimentales sont particulièrement
Après une première étape de recherche bibliographique, importantes et la pluie ou l’humidité de la chape
deux pistes ont paru prometteuses : d’étanchéité sont des facteurs prohibitifs à toute
• le radar qui donne des informations sur la position observation.
des interfaces des différents matériaux (béton
bitumineux, asphalte, feuille préfabriquée, béton Une élévation de température est constatée au droit des
hydraulique), voire sur la présence d’eau ; cloques en période diurne et un refroidissement plus
rapide de ces zones en période nocturne, figure 2.
• l’imagerie thermique infra rouge.
Cette seconde approche paraît la plus prometteuse à
l’heure actuelle.
feuilles bitumineuses préfabriquées (quand il s’agit de - feuille mince adhérente au support - ou par feuille
feuilles adhérentes au support) soient parfaitement + asphalte). Les travaux de réparation des éventuels
soudées au support car le moindre défaut de soudage défauts détectés pourront en effet être immédiatement
conduit à l’amorce d’une cloque comme l’ont montré réalisés, avec un coût minime pour l’entreprise.
les études en laboratoire. L’assurance de la qualité de l’étanchéité pourra être
affirmée sans le moindre doute.
Nota
Pour initier une cloque en laboratoire, il suffit simplement de mettre
La crédibilité de ces différents complexes d’étanchéité
un peu de poudre (talc) au soudage pour créer le défaut. Voir le
devrait en être améliorée.
rapport de recherches « gonfles et cloques » Sétra/Ctoa de septembre Gr â c e à u n e d é m a rc h e d’ i n f o r m a t i on et de
1998 (référence : F 9852). sensibilisation auprès des fabricants et applicateurs,
ÉQUIPEMENTS, ENTRETIEN
Vérifier globalement la qualité du soudage d’une chape ce moyen de contrôle (la thermographie infra rouge)
d’étanchéité c’est participer à l’objectif de pérennité pourra conduire à l’amélioration du couple « matériau/
de l’ouvrage. mise en œuvre ».
Tout défaut de soudage est synonyme de lame d’air Pour cela, il faudrait rendre ce contrôle systématique
entre le support béton et la feuille d’étanchéité et, par par l’introduction d’un article dans le Cctp.
conséquent, cette lame d’air va jouer un rôle d’isolant Certes, le matériel et le personnel qualifié ne sont
thermique perturbant la température de surface et pas encore disponibles dans tous les Lrpc ou autres
donc l’image thermique de la feuille. laboratoires de contrôle, mais ceci ne doit pas être un
Le contrôle s’effectue par un balayage à la caméra
Ir sur un tablier béton exempt de tout élément Photos de chantier
perturbateur.
Un enregistrement des images peut être effectué et les
défauts éventuels repérés au marqueur de chantier.
C’est à ce titre que le contrôle non destructif par
thermographie Ir s’avère un outil performant.
Cependant, ce contrôle rapide (en fonction de la
fréquence des défauts relevés) et exhaustif, doit être
réalisé par un personnel qualifié.
L’adhérence au support est une des conditions Illustration 1 : image caméra spectre infra rouge – Source : Hervé Cannard
pour une bonne étanchéité (voir article sur la semi
indépendance paru dans le bulletin ouvrages d’art du
Sétra n° 55).
Les maîtres d’ouvrage et gestionnaires sont souvent
confrontés à l’apparition ultérieure de défauts visibles
au niveau de la couche de roulement, qui résultent de
la présence initiale de cloques. Ces défauts sont ensuite
difficiles à réparer et entraînent des contentieux avec
les entreprises qui sont coûteux, difficiles à gérer et qui
conduisent à discréditer la technique d’étanchéité.
D’autant que, bien souvent, les entreprises spécialisées
considèrent avoir mis tous les atouts (parfois à juste
titre) pour réaliser une mise en œuvre conforme.
Illustration 2 : image caméra spectre visible – Source : Hervé Cannard
Illustration 3 : image caméra spectre infra rouge – Source : Hervé Cannard Illustration 5 : image caméra spectre infra rouge – Source : Hervé Cannard
Illustration 4 : image caméra spectre visible – Source : Hervé Cannard Illustration 6 : image caméra spectre visible– Source : Hervé Cannard
Stages
Ponts Formation Édition : la formation continue de l’École des Ponts dans le domaine des ouvrages d’art
Les bétons de structure et leur prescription selon les nouveaux référentiels (Eurocodes,
27, 28 novembre 2007
EN 13670, fascicule 65) : une nouvelle façon de viser la durabilité des ouvrages
28, 29 novembre
Cycle « Inspection des Ouvrages d’Art » module 3 : ouvrages de soutènement non courant
30, 1/2 journée 2007
Entretenir, réparer et renforcer les ouvrages en béton - partie 2 : diagnostic, réparation et
3 au 5 décembre 2007
renforcement des ouvrages
Cycle « Inspection des Ouvrages d’Art » module 6 - diagnostic 12 au 14 décembre 2007
Protéger les ouvrages métalliques contre la corrosion 13, 14 décembre 2007
Renseignements et programmes détaillés des stages Enpc : tél : 01 44 58 27 28 ou site : http://pfe.enpc.fr
Renseignements concernant les cycles internationaux : tél : 01 44 58 28 28 ou 28 27.
Le catalogue des publications et logiciels du Sétra est consultable sur internet et le réseau i2 du ministère de
l’Écologie, du Développement et de l’Aménagement durables.
Vous y trouverez :
• les dernières parutions,
• les ouvrages disponibles, avec résumé, référence, prix de vente…,
• les modalités de commande.
Retrouver également en téléchargement (au format PDF) les numéros précédents du Bulletin Ouvrages d’art.
sur i2 : http://intra.setra.i2
46 avenue
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