Odontologie Pédiatrique Polycaries Du Jeune Enfant - Pathologies Et Thérapeutiques

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THOREL Fanny 31/01/2020 26 pages

Assistante : DINVAUX Camille


Odontologie pédiatrique A.CAMOIN Cours n°3

Polycaries du jeune enfant : pathologies et thérapeutiques

Plan :

I. Définitions
II. Étiopathologie
III. Diagnostic
IV. Prise en charge

Objectifs : savoir diagnostiquer une carie précoce de l’enfant (CPE) et prévenir et traiter la
CPE.

Faire le test à la fin du cours et on est savoir connaitre toutes les réponses

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Introduction :
Contexte :

• Épidémiologie des caries précoces de l’enfance, il faut savoir que plus de la moitié des
enfants de 6 ans sont touchés par cette maladie carieuse et en fonction des différents
pays, on a des données différentes.

• Les données de prévalence sont différentes en fonction de la définition et des critères


de diagnostic.

La HAS a fait des constats :

• Peu d’études épidémiologiques ont étudié la prévalence de la carie dentaire chez les
enfants de moins de 6 ans.

• Aucune donnée disponible chez les enfants de moins de 3 ans.

• Entre 20 et 30% des enfants âgés de 4 à 5 ans avaient au moins une carie non soignée
donc un vrai besoin en soins.

• Il existait de grandes disparités selon le lieu de scolarisation ou le niveau socio-


économique du foyer.

CPE et qualité de vie :


• Les enfants ayant des CPE ont une qualité de vie inférieure avec un impact négatif sur la
santé physique, mentale et la sociabilisation. Ils ont un coefficient de mastication qui est
moindre, moins efficace par rapport aux enfants non touchés par cette pathologie.
• Les traitements des CPE ont un impact positif sur l’enfant et ses parents et sur la santé en
général

Les lésions carieuses ont un impact sur la qualité de vie des enfants :
• Douleurs et difficultés pour manger

• Attention scolaire (parfois c’est la maitresse qui envoie l’enfant chez le dentiste parce
qu'il a des problèmes pour se concentrer)

• Troubles du sommeil (à cause de douleurs qui surviennent la nuit, douleur de type


inflammatoire dû à des pulpites par exemple)

• Troubles de la croissance (par exemple enfants avec cassure de la courbe de


croissance très fréquent)

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Les questionnaires de qualité de vie sont préétablis, pour les petits enfants (avant 6 ans,) il
est difficile d’interroger que l’enfant. Il y a une partie sur l’impact au niveau de la douleur mais
également au niveau du quotidien et des relations sociales.
Valérie Collado → fait beaucoup d’évaluations de qualité de vie chez l’enfant, et elle mesure
la mastication.

I. Définitions : (à connaitre)

CPE : Présence chez un enfant de moins de 6 ans, d'une ou plusieurs caries (non cavitaire ou
cavitaire), ou de surfaces obturées sur une DT, ou une dent temporaire extraite (pour carie).
Si enfant de plus de 6 ans, on ne parle pas de carie précoce mais de syndrome poly-carieux.
En fonction du nombre de dents cariées, on va placer l’individu en CPE sévère ou pas.

Classification à connaitre
C'est une classification en fonction du nombre de surfaces atteintes. Chez un enfant < 3ans,
à partir du moment où il y a 1 face touchée, il est en CPE sévère. A 3 ans, s'il a 4 surfaces
touchées, il est en CPE sévère et à 4 ans 5 surfaces ...

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Ça commence par des petites taches blanches sur les dents (leucome pré-carieux) puis il y a
rupture de l’émail. Il faut bien examiner les patients en ayant nettoyé les dents.
Les localisations, en général, ça touche en premier le point de contact entre 51 et 61 qui
commence à se carier mais il y a aussi des débuts de lésions sur les surfaces lisses au niveau
des faces vestibulaires des incisives. Puis après ça touche les 1ères molaires, au niveau des
sillons en premier. Puis il y a des caries d’évolution rapide, en 3 mois on peut doubler le
nombre de lésions, c’est très virulent.
Il est très rare que les incisives mandibulaires soit touchées, ce sont les dernières à être
touchées comme les 2ieme molaires (car dernières à arriver en bouche).
Les lésions précoces peuvent se diagnostiquer peu après l’éruption des dents pendant la 1ère
année de vie. Si ces lésions ne sont pas prises en charge → développement des CPE.
Les caractéristiques principales sont :
– Nombreuses lésions (non)-cavitaires des dents temporaires
– Causées par l’alimentation, au biberon sucré ou allaitement maternel, fréquente ou à la
demande. A cet âge-là, le facteur étiologique n’est pas le brossage mais le mode
d’alimentation, ce sont des enfants allaités à la demande.

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On voit les différentes formes que ça peut prendre, et on voit que dans la forme très sévère,
quand la lésion carieuse est extrêmement profonde, la structure dentaire est tellement
fragilisée qu’on dirait que la dent est fracturée (différence entre trauma et lésions carieuse).

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II. Etiopathologie :

+++ veut dire que ce sont des aliments plus fermentescibles


Il faut retenir que la plaque, dans la cadre de CPE, est particulièrement virulente car une fois
qu’il y a une cavité qui apparait, le biofilm devient de plus en plus solide et donc cela devient
de plus en plus agressif.

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Ce sont les mêmes espèces que chez l’adulte (S.Mutans), il se produit une réaction en chaine.

Courbe de Stephan

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On s’est rendu compte que quand le taux de SM maternel est élevé, on a tendance à avoir
des enfants avec un taux élevé aussi, c’est la transmission verticale.

Une fois qu’il y a une cavitation, ça devient un support supplémentaire pour les bactéries, il y
a un phénomène virulent qui apparait au niveau de la dent.

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III. Diagnostic +++

On va essayer d’identifier avec le questionnaire médical, les facteurs qui sont en cause
(exposition au sucre, plaque dentaire...).

Il faut penser à poser ces questions-là, il y a toujours quelque chose qui peut expliquer le
déclenchement de ce syndrome. (Parfois dans le biberon certains parents mettent des
produits sucrés avant l’âge de 1 an)

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Sauf après 1 ans (pas 2,5)

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Les médecins généralistes et pédiatres sont en première ligne, on a essayé de les interroger
sur la CPE, mais ils ne savent pas la reconnaitre. La communauté médicale n’est pas
sensibilisée sur ce sujet.

Plus c’est moche, plus c’est inactif (moins de soucis à se faire quand c’est noir)
Ça nous oriente sur l’urgence

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En France, on a fusionné les risques moyen et élevé, donc on dit 3 à 6 mois.

IV. Prise en charge :


Il y a plusieurs façons de traiter et il y a beaucoup de nouvelles techniques qui sont apparues.
On va déjà voir les traitements conventionnels en TP (cureter une carie, restaurer avec du CVI
MAR, faire des pulpotomies, faire des coiffes pédiatriques...). Mais on se rend compte qu’avec
certains traitements non conventionnels, il y a autant de réussite.

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La première prise en charge, c’est les conseils qu’on peut donner, sur l’alimentation, les
techniques d’hygiène...Il va falloir informer les parents sur le biofilm par exemple. Informer
sur l’utilisation du fluor (la manière non invasive), informer sur les scellements de sillons à
partir de 6 ans (à partir des premières molaires qui apparaissent). Il s’agit des techniques non
invasives dans les traitements conventionnels

Les recommandations AAPD (américaine) sont surtout axées sur l’éducation familiale, il y a
beaucoup de cabinets qui ne font que de la prophylaxie.

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Tableau idéale des programmes de consultation (à connaitre)
Il y a des recommandations en fonction des âges.

Il faut retenir les conseils alimentaires. Entre 6 mois et 12 mois, il faut prendre de bonnes
habitudes par rapport à la diversification alimentaire

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On s’est rendu compte, quand on ne donnait que des conseils ça marchait, il y a une différence
significative sur le nombre de lésions carieuses.

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Avant 98, on demandait aux futures mères de prendre du fluor pendant la grossesse mais on
s’est rendu compte que ça ne passait pas la barrière placentaire.

Dans le bilan fluoré il faut tenir compte des apports de dentifrice avalé.

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En plus de la localisation et de la taille des lésions, il faut rajouter la symptomatologie des
lésions (lésion douloureuse ou pas).

Si la lésion est non cavitaire, on met du fluor, et dès qu’elle est cavitaire, on fait un curetage
et on réalise une restauration. Quand la dent est symptomatique, on se pose la question
d’intervenir au niveau de la pulpe ou non.

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Soit l’enfant est très coopératif et on va pouvoir réaliser ses soins au fauteuil, soit il est anxieux
et on va mettre en place une prémédication préventive.

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La pulpotomie concerne l’éviction de la pulpe uniquement au niveau de la chambre pulpaire.
La pulpectomie sur les dents temporaires est vraiment différente que sur la denture
permanente. Faire une endo sur une dent temporaire est moins fiable que la faire sur une
dent permanente.
Ce qui a de bons résultats au niveau de la longévité de la dent sur l’arcade c’est la pulpotomie,
on ouvre la dent, on enlève la partie au niveau de la chambre pulpaire et fait l’hémostase.
Quand on a une hémostase qui est obtenu, on va faire un coiffage.
Quand il y a une atteinte au niveau des racines, on fait une pulpectomie.

Sur les incisives, on peut faire des restaurations avec différents types de matériaux, avec des
résines composites (si on arrive à mettre une digue), avec des CVI MAR (si on n'arrive pas à
mettre digue). Le CVI MAR est un matériau bioactif, il se recharge en fluor et il a un temps
d’action très court. Il n’y a pas besoin de digue.

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La résine composite exige un système de collage extrêmement exigeant d’où la nécessité de
mettre la digue.

Il existe des couronnes au niveau antérieur (en résine), il y a les CPP métallique avec facette
esthétique (déconseillé car partie esthétique peut se décoller) et il y a des couronnes en
polycarbonate (non indiqué).

Dans ce cas-là, on fait une pulpotomie puis on fait une restauration au CVI MAR puis une CPP
(en zircone pas besoin de beaucoup délabrer les dents).

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On ne va pas faire d’amalgame chez l’enfant et la femme enceinte à cause du mercure.
Les CVI sont très intéressant au niveau de la bioactivité, relargage du fluor.

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S'il y a beaucoup d’abcès, on est obligé d’extraire, on ne peut pas restaurer les dents. Les
enfants se retrouvent avec des coefficients de mastication très faible (en cas de molaires
extraites), des problèmes esthétiques, de fonction, de dentale (tous les sons où on doit mettre
la langue au niveau des incisives) ...
Il faut faire attention à la prothèse fixée chez l’enfant si elle bloque la croissance. Il faut
connaitre toutes les étapes de la croissance du maxillaire chez l’enfant (il y a des phases de
stabilité entre 3 et 5 ans et demi et des phases où il ne faut surtout pas bloquer la croissance).

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Il y a les traitements alternatifs qui ne fonctionnent pas trop mal.
L’ART (à retenir++) est utilisé sur des lésions asymptomatiques (sur des patients non
coopératifs) et cette technique consiste à gratter ce qui est mou à l’excavateur, sans
anesthésie, on ne va pas chercher à tout enlever puis on va restaurer avec le CVI. Ça marche
bien, il y a de plus en plus d’études qui disent que ça fonctionne.

Mais il y a aussi les IRT (Interim Restorative Treatment), c’est la même chose que l’ART mais
vu qu’il y a une liste d’attente d’à peu près 6 mois à 1 an pour l’anesthésie générale, on fait
ça avant de bien pouvoir le faire sous AG. La prof utilise l’IRT aussi s'il y a une ou deux dents
qui sont impliquées, que l’enfant n’est vraiment pas coopératif (avec des troubles du
comportement, trouble autistique...) on surveille, on ne va pas l’opérer pour une seule dent.

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Le SMART est une sorte de combiné et marche très bien, on combine le fluoride avec le CVI
sur les lésions asymptomatique (par contre ce n’est pas beau). Le fluoride d’argent c’est noir.

La technique de Hall consiste à une ART mais en combinant les coiffes, on ne traite pas la
lésion carieuse, on ne curte pas et on met directement la couronne avec le ciment pour
protéger la dent. L'hypothèse est que les caries vont se retrouver piégées et vont arrêter leur
progression. (La prof n’a jamais osé le faire)
Ce qui marche bien et qui est fiable, ce sont les traitements conventionnels, l’ART et la SMART.
La Stepwise excavation marche très bien sur les dents permanentes (pas trop sur dents
temporaires), il s’agit d’un curetage sélectif, on ne va pas chercher à tout enlever.

Si on ne réalise pas de traitement, 80% reste asymptomatique, ça permet de relativiser.


Mais c’est important de traiter parce qu’on voit que les enfants atteints de CPE ont un IMC
plus élevé que les autres enfants. Il s’agit de cofacteurs.

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Après la CPE, les enfants mangent moins bien, ils peuvent moins mastiquer et ils peuvent être
carencés, donc il faut les motiver à l’hygiène. L’enjeu est de redresser la barre pour la
deuxième chance, qui est l’arrivée des dents permanentes.
Il ne faut pas effrayer les patients parce qu'après toute sa vie, il va avoir peur du dentiste.

Il n'y a pas d’articulateur chez l’enfant mais pourtant c’est un cas de prothèse très complexe.
Quand on fait des extractions précoces, il va y avoir des schémas d’éruptions modifiés.

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On utilise toujours la classification ICDAS pour les enfants et à savoir +++
A l’examen, on aura un cas clinique mais pour le faire on doit connaitre les cours (comment
on va prendre en charge cet enfant avec les éléments qui nous sont donnés). Le but c’est la
clinique !!!

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