00 MDS 1920 PDF
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Settat
M'hammed EL ALLAMI
L’objectif de ce premier chapitre est de mettre en place et définir les notions de base permettant
d’aborder les chapitres suivants traitant de la mécanique des structures, plus communément
appelée Résistance des Matériaux.
Calcul de résistance
Il faut déterminer les dimensions d’une pièce pour :
qu’elle résiste aux diverses forces externes
et que les sollicitations internes ne dépassent pas certaines limites (en tout point).
Calcul de rigidité
Les déformations doivent être inférieures à une déformation limite que l’on s’est fixée.
Calcul de vérification
Certaines dimensions peuvent être imposées par le montage, il faudra donc vérifier si ces
dimensions conviennent :
soit en fonctions des sollicitations
Soit en fonction des déformations.
1.2.1 Le matériau
Le matériau est :
Homogène : il a les mêmes propriétés en tout point
isotrope : en un point donné, il a les mêmes propriétés dans toutes les directions.
Le comportement du matériau est :
linéaire : les relations entre les contraintes et les déformations sont linéaires
Élastique : le solide reprend sa forme initiale si les forces appliquées sont supprimées.
(S ) G
FIG .1 (C ) L i g n e m o y e n n e
Figure 2 –Poutre
A D E
C B
p
Figure 3 –Types d'actions mécaniques extérieures
Les déformations étant petites devant les dimensions de la poutre, les actions s'exerçant sur celle-
ci seront calculées à partir du principe fondamental de la statique.
Les supports des forces : seront considérés comme constants après déformation.
O A
A'
fi g .3
Figure 4 –Les supports des forces sont considérés constants après déformation.
Barré de St Venant
Les résultats obtenus par la RDM ne s'appliquent valablement qu'à une distance suffisamment
éloignée de la région d'application des efforts concentrés.
O A
fig.4
Equations d’équilibre
𝑋𝐴 𝐿𝐴 𝑋𝐴 0
3 translations
Articulation 1 { 𝑌𝐴 ; 𝑀𝐴 } { 𝑌𝐴 ; 0}
2 rotations
𝑍𝐴 0 𝐴 0 0𝐴
0 0 0 0
Appui simple 5 1 translation {𝑌𝐴 ; 0} {𝑌𝐴 ; 0}
0 0𝐴 0 0𝐴
G X
Z E1 E2
Ty
R My
MG
G G
N MT
Tz Mz
E2
E1 E1 E1
⃗ :
sur la facette 𝑘 ⃗ ) = 𝜎𝑥𝑧 𝑖 + 𝜎𝑦𝑧 𝑗 + 𝜎𝑧𝑧 𝑘
⃗ (𝑀, 𝑘
𝑇 ⃗ = 𝜎̿(𝑀). 𝑘
⃗
𝑇𝑖 = 𝜎𝑗𝑖 𝑛𝑗 1.7
⃗⃗
Contraintes en un point sur une facette quelconque 𝒏
⃗ (𝑀, 𝑛⃗)‖ = 𝜎𝑛 ² + 𝜏𝑛 ²
‖𝑇 1.10
⃗ (𝑀, 𝑛⃗)𝑑𝑆
∬ 𝑇
𝑅⃗ (𝐸2 → 𝐸1) 𝑆
{𝑇𝑖𝑛𝑡 } = {𝑇(𝐸2→𝐸1) } = { } = 1.12
⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝐺 (𝐸2 → 𝐸1) 𝐺
∬ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐺𝑀 ∧ 𝑇 ⃗ (𝑀, 𝑛⃗)𝑑𝑆
{ 𝑆 }𝐺
Les actions mécaniques de cohésion sont modélisées par le torseur des efforts intérieurs de
cohésion caractérisé au point G, centre de la section droite.
Le torseur des efforts intérieurs de cohésion ne représente qu’une vision globale sur la section
droite de toutes les actions mécaniques qui s’appliquent localement en chaque point de la surface.
2.1 Définition
Une poutre est sollicitée à la traction (compression) simple lorsqu'elle est soumise à deux forces
directement opposées et qui tendent à l'allonger (comprimer).
B B
A A
R y
(S)
A R
A x
N 0
Cohésion 0
0 Avec N > 0 pour la traction et N < 0 pour la compression
0
G
0( x , y , z )
F(N)
A
B
D
O
l (m m )
Zone OA :
C'est la zone des déformations élastiques. Si l'on réduit la valeur de F jusqu'à une valeur nulle,
l'éprouvette retrouve sa longueur initiale.
Dans cette zone, l'allongement est proportionnel à l'effort d'traction.
Des essais effectués avec des éprouvettes de dimensions différentes permettent de constater que
pour un même matériau, l'allongement relatif ( ∆l / l0) est proportionnel à l'effort surfacique (F /
S0).
Les sections droites et planes de l'éprouvette restent droites et planes pendant l'essai.
Zone ABCD :
C'est la zone des déformations permanentes. Si l'on réduit la valeur de F jusqu'à une valeur nulle,
l'éprouvette ne retrouve pas sa longueur initiale.
On ne s'intéressera (pour l’instant) qu'à la zone des déformations élastiques.
Allongement A%
L' L
A% *100 2.3
L
Avec
L : longueur initiale de l'éprouvette.
L' : longueur de l'éprouvette à sa rupture.
Pour l'acier, on constate des valeurs de A% voisines de 20%.
Coefficient de Poisson
Lors de cet essai, on met aussi en évidence une autre caractéristique de l’élasticité ; il existe un
rapport constant entre la contraction relative transversale (∆𝑐 / c) et l'allongement relatif
longitudinal (∆𝐿 / L) qui s’écrit :
∆𝑐 ∆𝐿
= −𝜈 Ou bien encore 𝜀𝑇 = −𝜈. 𝜀𝐿 2.5
𝑐 𝐿
𝜈 : coefficient de Poisson (sans unité), il est de l'ordre de 0,3 pour les métaux.
F R
x
G
fi g .8
z
Figure 16 –Petit tronçon de poutre de longueur dx.
Lorsqu’une poutre est sollicitée à la traction, la contrainte tangentielle est nulle. La contrainte de
traction devient (équation 1.4 ).
⃗ (𝑀, 𝑥) = 𝜎𝑥
𝑇 2.6
Le tenseur des contraintes et de déformation en M, dans le repère (𝑥, 𝑦, 𝑧) :
𝜎 0 0 𝜀 0 0
𝜎̿(𝑀) = (0 0 0) 𝜀̿(𝑀) = (0 −𝜈𝜀. 0 ) 2.7
0 0 0 (𝑥,𝑦,𝑧) 0 0 −𝜈𝜀. (𝑥,𝑦,𝑧)
⃗ (𝑀, 𝑛⃗)𝑑𝑆
∬ 𝑇 ∬ 𝜎𝑥𝑑𝑆
𝑁𝑥 𝑆 𝑆
{𝑇𝑖𝑛𝑡 } = { } = =
⃗0 𝐺
∬ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐺𝑀 ∧ 𝑇 ⃗ (𝑀, 𝑛⃗)𝑑𝑆 ∬ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐺𝑀 ∧ 𝜎𝑥𝑑𝑆
{ 𝑆 }𝐺 { 𝑆 }𝐺
Si est contant sur S, on a alors :
𝑁
𝑁𝑥 = ∬ 𝜎𝑥 𝑑𝑆 = 𝜎𝑥 ∬ 𝑑𝑆 = 𝜎𝑆𝑥 soit 𝜎=
𝑆 𝑆 𝑆
Encore, on vérifie que :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ∧ 𝜎𝑥𝑑𝑆 = 0
∬ 𝐺𝑀
𝑆
Au bilan, La seule contrainte non nulle dans la section droite de normale x , de surface S, est la
contrainte normale.
Exemple 1
Pour un filetage triangulaire ISO : Kt = 2.5
Exemple 2
Arbre de section circulaire épaulé.
2.9.6 Hyperstaticité
Un treillis est une structure discrète constituée de b barres reliées entre elles aux n noeuds de la
structure.
M. El Allami Mécanique des structures
24
Le degré d'hyperstaticité de la structure h est :
h = Ni - Ne
Ne : nombre d'équations d'équilibre = 2n (si 2D) ou 3n (si 3D), n: nbre de nœuds,
Ni : nombre d'inconnues = b +r +m
o b : les efforts normaux dans les b barre du treillis,
o r : Les réactions aux appuis,
o m : le nombre de mouvements d'ensemble (s'il y en a).
Le degré d'hyperstaticité de la structure h devient :
h = b +r +m - 2n 2.13
Exemples
(a) (b)
Exemple :
N1+ N2 cos + N3 + Rx = 0
N2 =R/sin
-N2 sin + Ry = 0
N1, N2, N3 N3 = -R d/h
N3 h+ R d = 0
N1 =R d/h -R/tg(a)
Avec : Rx = 0, Ry = R
Exemple : Nœud O
Méthode générale
𝑥𝑗 − 𝑥𝑖
𝑅𝑥𝑖 + 𝐹𝑥𝑖 + ∑ 𝑁𝑗 =0
𝐿𝑗
𝑗
𝑦𝑗 − 𝑦𝑖
𝑅𝑦𝑖 + 𝐹𝑦𝑖 + ∑ 𝑁𝑗 =0
𝐿𝑗
{ 𝑗
3.1 Définition
Une poutre subit une sollicitation de cisaillement simple lorsqu'elle est soumise à deux systèmes
d'action de liaison qui se réduisent dans un plan (P) perpendiculaire à la ligne moyenne à deux
forces directement opposées.
(E) (P)
F
F'
B
y (S)
(E1 )
F
E1
T x
E2
G
z
F'
(P)
y
x
B
(E 1 ) G (E 2 )
A x
(S ) (S 0 )
(P )
B
x
y
C
(S 0 )
A
(S )
F
O
y (mm)
Zone ABC
C'est la zone des déformations permanentes. Si l'on réduit la valeur de F jusqu'à une valeur nulle,
l'éprouvette ne retrouve pas sa forme initiale (déformations plastiques).
𝐹𝑒
𝜏𝑒 = 3.1
𝑆
Pour l'acier, cette valeur est comprise entre 250 MPa et 600 MPa.
𝑇
𝜏= 3.5
𝑆
: Valeur moyenne de la contrainte tangentielle de cisaillement en MPa.
T : effort tranchant en Newton.
S : aire de la section droite (S) en mm2.
∆𝑦
𝛾 = ∆𝑥 : est appelé glissement relatif.
G est une caractéristique appelée module d'élasticité transversal ou module de Coulomb.
D'après cette relation de l'essai, on peut écrire la loi de comportement entre la contrainte et la
déformation :
𝜏=𝐺𝛾 3.7
4.2 Définition
Une poutre est sollicitée en torsion simple lorsqu'elle est soumise à ses deux extrémités à des
liaisons dont les torseurs associés se réduisent à deux torseurs couples opposés dont les moments
sont parallèles à l'axe du cylindre.
MG1 G2 MG2
G1
R y
(S)
MG1
MG
x
G1
0 Mt
Cohésion 0 0 4.1
0 0
G ( x , y , z )
𝛼 𝛼 + 𝑑𝛼 𝑑𝛼
𝜃= = = = 𝑐𝑡𝑒 4.2
𝑥 𝑥 + 𝑑𝑥 𝑑𝑥
M G 2 (m N ))
O
Figure 36 –Graphe de l'essai de torsion.
Zone OA :
C'est la zone des déformations élastiques. Si l'on réduit la valeur du moment jusqu'à une valeur
nulle, l'éprouvette retrouve sa forme initiale.
Dans cette zone, l'angle de torsion α est proportionnel au couple appliqué.
Les sections droites et planes de l'éprouvette restent droites et planes pendant l'essai.
Zone AB :
C'est la zone des déformations permanentes.
L'éprouvette ne retrouve pas sa forme initiale après déformation.
MG1 dF .dS
M
MG M
G1 x
G
G v
(S )
z
Figure 37 –Contrainte de cisaillement dans la section (S).
La contrainte de cisaillement devient (équation 1.4 ).
⃗ (𝑀, 𝑛⃗) = 𝜏 = 𝜏𝑒⃗⃗⃗⃗𝜃
𝑇 4.4
Le tenseur des contraintes et de déformation en M, dans le repère (𝑟, 𝜃, 𝑥) :
0 0 0
0 0 0 𝛾𝑥𝜃
𝜎̿(𝑀) = (0 0 𝜏𝑥𝜃 ) 0 0 𝜀𝑥𝜃 =
𝜀̿(𝑀) = 2 4.5
0 𝜏𝑥𝜃 0 (𝑟,𝜃,𝑥) 𝛾𝑥𝜃
0 𝜀𝑥𝜃 = 0
( 2 )(𝑟,𝜃,𝑥)
Avec : 𝜏𝑥𝜃 = 𝜏.
La loi de comportement permet d'écrire :
𝜏𝑥𝜃 = 2𝜇𝜀𝑥𝜃 = 2𝐺𝜀𝑥𝜃 = 𝐺𝛾𝑥𝜃
Dans la zone élastique, l'angle de torsion 𝛼 est proportionnel au couple appliqué. Egalement, la
distorsion 𝛾 est proportionnelle à la contrainte de cisaillement 𝜏. Cela se traduit par la loi de
comportement :
𝜏 = 𝐺. 𝛾 = 𝐺. 𝜃. 𝜌 4.6
𝑀𝑡 = ∬ 𝜌2 Gθds
𝑆
𝑀𝑡 = ∬ 𝜌2 Gθds = Gθ ∬ 𝜌2 ds = Gθ𝐼0
𝑆 𝑆
ou encore
𝑀𝑡 𝑀𝑡
𝜏= 𝜌=
𝐼0 𝐼0 4.8
𝜌
𝐼0
est module de torsion en mm3
𝜌
La contrainte de cisaillement est donc proportionnelle au rayon et elle est maxi pour 𝜌 = 𝑅
𝑀𝑡
𝜏 𝑀𝑎𝑥𝑖 =
𝐼0 4.9
𝑅
𝜏𝑒
𝜏𝑀𝐴𝑋 𝑟é𝑒𝑙𝑙𝑒 = 𝑘𝑡 𝜏𝑀𝐴𝑋 < 𝜏𝑝 = 4.10
𝑠
Mt M t .
lim ou bien : lim 4.11
G.I0 G.I0
0 0 0
0 0 0 𝛾𝑥𝜃
𝜎̿(𝑃) = (0 𝜏𝐼 0) 0 𝜀𝐼 = 0
𝜀̿(𝑃) = 2 4.12
0 0 𝜏𝐼𝐼 (𝑟,𝑋𝐼 ,𝑋𝐼𝐼) 𝛾𝑥𝜃
0 0 𝜀𝐼𝐼 = −
( 2 )(𝑟,𝑋 ,𝑋
𝐼 𝐼𝐼 )
Les déformations principales 𝜀𝐼 et 𝜀𝐼𝐼 des fibres hélicoïdales s'écrivent en utilisant la loi de
comportement (équation 4.6) :
𝛾𝑥𝜃 𝜏 𝑀𝑡
𝜀𝐼 = = = .𝑅
2 2𝐺 2𝐺𝐼0 𝑒
𝛾𝑥𝜃 𝜏 𝑀𝑡 4.13
𝜀𝐼𝐼 = − =− =− .𝑅
2 2𝐺 2𝐺𝐼0 𝑒
En pratique, pour une mesure précise de la distorsion 𝛾, on utilise un montage de quatre jauges en
pont complet qui élimine les dilatations pouvant provenir éventuellement de la température, de
l’effort normal N, du moment de flexion Mf et de l’effort tranchant T.
Un tel pont est constitué de quatre jauges identiques, notées j1, j2, j3, j4, de résistance nominale
R et de facteur de jauge K.
Les jauges j1 et j2 sont collées en P suivant les directions perpendiculaires 𝑋𝐼 et 𝑋𝐼𝐼 . Les jauges j4
et j3 sont collées en P’, diamétralement opposé à P, suivant les directions principales 𝑋𝐼 et 𝑋𝐼𝐼 de
ce point.
M. El Allami Mécanique des structures
39
Elles sont câblées de façon à constituer les quatre résistances du pont complet de Wheatstone,
Au repos la tension VO est nulle. Sous l’action du chargement, l’arbre se déforme et les jauges
subissent des allongements relatifs ε1, ε2, ε3, ε4. Les déformations se calculent (voir annexe A) :
𝑉0 ou puisque : 𝛾𝑥𝜃 1 𝑉0 𝑀𝑡
𝜀1 − 𝜀2 − 𝜀3 + 𝜀4 = 4 𝜀1 = = = .𝑅 4.14
𝐾𝑉𝑖 𝜀1 = 𝜀4 = −𝜀2 − 𝜀3 2 𝐾 𝑉𝑖 2𝐺𝐼0 𝑒
Connaissant le facteur de jauge et la mesure de la tension 𝑉0, on peut déduire la distorsion 𝛾𝑥𝜃 et
le moment de torsion 𝑀𝑡 .
5.1 Définition
Une poutre est sollicitée à la flexion simple si les éléments de réduction au centre de gravité de
chaque section des forces de cohésion sont un effort tranchant et un moment de flexion.
y
ligne moyenne
z Mf
G
(S)
T
Plan de symétrie longitudinal et plan des charges
En G En G’
−𝑇𝑦 𝑦 (𝑇𝑦 + 𝑑𝑇𝑦 )𝑦
{𝑇𝑖𝑛𝑡 } = { } {𝑇𝑖𝑛𝑡 } = { }
−𝑀𝑓𝑧 𝑧 (𝑀𝑓𝑧 + 𝑑𝑀𝑓𝑧 )𝑧
𝐺 𝐺′
Le Principe Fondamental de la Statique au tronçon de poutre :
1
−𝑇𝑦 + 𝑇𝑦 + 𝑑𝑇𝑦 − 𝑝𝑑𝑥 = 0 −𝑀𝑓𝑧 + 𝑀𝑓𝑧 + 𝑑𝑀𝑓𝑧 + 𝑇𝑦 𝑑𝑥 + 𝑝𝑑𝑥² = 0
2
Qui donne :
𝑑𝑇𝑦 𝑑𝑀𝑓𝑧
=𝑝 et = −𝑇𝑦 5.2
𝑑𝑥 𝑑𝑥
C y
x z
G
D
A B
(S)
F
l
Constatations
La flèche est proportionnelle à l'effort F appliqué et ceci quel que soit le point D choisi.
Pour une même valeur de F, la flèche est maximum lorsque D est au milieu de la poutre.
On observe, en effectuant l'essai avec différentes poutres, que la flèche en D est inversement
proportionnelle au moment quadratique IGz de la section.
Les fibres longitudinales situées au-dessus de la ligne moyenne se raccourcissent et celles
situées en dessous de la ligne moyenne s'allongent.
Les fibres appartenant au plan (G,x,z) ne changent pas de longueur.
raccourcissement relatif
y
x
G
(S)
1 𝑑𝛼
= 5.3
𝑅 𝑑𝑥
𝑅−𝑦 1 𝑑𝛼
𝜀(𝑥) = − 1 = −𝑦 = −𝑦 5.4
𝑅 𝑅 𝑑𝑥
Contrainte normale
Loi de Hooke
D'après l'équation de la déformation longitudinale (5.4) :
1
𝜎 = 𝐸. 𝜀 = −𝐸. 𝑦 5.7
𝑅
Relation contrainte normale/moment fléchissant
Le vecteur contrainte dans la section droite s'exprime d'après l'équation (5.7) :
1
𝜎𝑥 = −𝐸. 𝑦 𝑥
𝑅
Le moment résultant du torseur de cohésion :
𝑦 𝐸 𝐸 𝜎
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = ∫ 𝐺𝑀
𝑚𝑓 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ∧ −𝐸 𝑥 . 𝑑𝑠 = 𝑧 ∫ 𝑦 2 𝑑𝑠 = 𝑧.
⃗⃗ 𝐼𝐺𝑧 = − 𝐼𝐺𝑧 . 𝑧
𝑆 𝑅 𝑅 𝑆 𝑅 𝑦
𝑚𝑓 𝑚𝑓𝑀𝐴𝑋
𝜎=− 𝑦 et 𝜎𝑀𝐴𝑋 = 𝑦𝑀𝐴𝑋 5.8
𝐼𝐺𝑧 𝐼𝐺𝑧
Remarques
La contrainte σ est petite pour les sections ou le moment quadratique IGz est grand.
La contrainte σ grande pour les points de la section les plus éloignés de la ligne moyenne
Déformation longitudinale
D'après l'expression de la contrainte normale (équation 5.8) et la loi de Hooke (équation Erreur !
Source du renvoi introuvable.)la déformation longitudinale peut être écrite :
𝑚𝑓
𝜀=− 5.9
𝐸𝐼𝐺𝑧
Déformée 𝑦(𝑥)
𝑑𝛼
𝑑𝛼 𝑚𝑓(𝑥)
𝑦̈ (𝑥) = = Ou encore : 𝑚𝑓 = 𝐸𝐼𝐺𝑧 𝑦̈ 5.10
𝑑𝑥 𝐸𝐼𝐺𝑧
Théorème de Cauchy
Considérons un petit élément de poutre carré, soumise à la flexion simple, de côté da, situé dans
le plan xOy de la poutre.
C'est le théorème de Cauchy : Les contraintes tangentielles s’exerçant sur deux faces
perpendiculaires sont égales et dirigées vers l’arête commune.
𝑀 𝑀
Sur S : 𝑅=∬ 𝜎𝑑𝑠 = ∬ 𝑌𝑑𝑠 = 𝑚(𝑦)
𝐴𝐵𝐶 𝐼𝐺𝑧 𝐴𝐵𝐶 𝐼𝐺𝑧
𝑀′ ′ 𝑀′
Sur S : 𝑅′ = ′
𝑚 (𝑦) = 𝑚(𝑦)
𝐼 𝐺𝑧 𝐼𝐺𝑧
m’(y) et m(y) sont les moments statiques des sections S(A’B’C’) et S(ABC)
Les moments statiques m’(y) = m(y) et les moments quadratiques 𝐼′𝐺𝑧 = 𝐼𝐺𝑧 car les sections
S(A’B’C’)=S(ABC)
La résultante des contraintes suivant Gx est nulle : R-R’+RS = 0 donne
𝑀 𝑀′
𝑚(𝑦) − 𝑚(𝑦) + 𝜏(𝑦)𝑏(𝑦)𝑑𝑥 = 0
𝐼𝐺𝑧 𝐼𝐺𝑧
En fin :
M. El Allami Mécanique des structures
48
𝑇 𝑚(𝑦)
𝜏(𝑦) = 5.12
𝐼𝐺𝑧 𝑏(𝑦)
𝑇
𝜏𝑀𝑎𝑥 = 𝜆. 𝜏𝑀𝑜𝑦 = 𝜆. 5.13
𝑆
Effet prépondérant
En général, une poutre sollicitée à la flexion simple est plus sensible aux contraintes normales
qu’aux contraintes tangentielles. Donc le calcul se fera selon la contrainte normale.
Flèche ou Rotation
5.16
𝑓 ≤ 𝑓𝑙𝑖𝑚𝑖𝑡𝑒 𝛼 ≤ 𝛼𝑙𝑖𝑚𝑖𝑡𝑒
𝑚𝑓 𝑚𝑓
𝜀=− 𝑎 et 𝜀′ = 𝑎
𝐸𝐼𝐺𝑧 𝐸𝐼𝐺𝑧
Enoncé
L’étude d’un système hyperstatique se ramène à l’addition, ou la superposition, de deux (ou
plusieurs) systèmes isostatiques 1 et 2.
Conséquences
F = F1+F2 = 1+2
Charges extérieures Contraintes
q = q1+q2 = 1+2
A = A1+A2
Actions des appuis B = B1+B2 Déformée y(x) = y1(x)+y2(x)
m = m1+m2
Méthode de résolution
Utiliser l’équation f = f1+f2 pour trouver les actions des appuis
𝑛⃗ second vecteur de la base : unitaire, normal à 𝑡, dirigé vers le centre de courbure, nommé
vecteur normal principal,.
𝑑𝑅⃗(𝑠)
Équation de la résultante + 𝑝(𝑠) = ⃗0
𝑑𝑠 6.2
𝑑𝑚
⃗⃗ (𝑠)
Équation du moment en G + 𝑡 ∧ 𝑅⃗(𝑠) + 𝑚 ⃗
⃗⃗ 𝑟 (𝑠) = 0
𝑑𝑠
M. El Allami Mécanique des structures
54
6.3 Technique des fonctions de singularité
C’est une technique basée sur les fonctions de singularités ou à domaines limité, utilisée pour
déterminer la déformée des poutres en flexion.
L'utilisation de cette technique est très pratique lorsqu’on a plus d’une zone d’étude dans la
même poutre et ceci pour le cas de charges concentrées et réparties.
Macaulay a appliqué cette technique en 1919 [1] pour effectuer la méthode de la double
intégration et donc portera après son nom. Mais en réalité, cette méthode a été développé
auparavant par Clebsch en 1862 [2]
[1] W. H. Macaulay, "A note on the deflection of beams", Messenger of Mathematics, 48 (1919),
129.
[2] J. T. Weissenburger, ‘Integration of discontinuous expressions arising in beam theory’, AIAA
Journal, 2(1) (1964), 106–108.
Propriétés
pour n0
0 𝑠𝑖 𝑥 < 𝑎
⟨𝑥 − 𝑎⟩𝑛 = { ∫ 𝑃⟨𝑥 − 𝑎⟩𝑛 𝑑𝑥 = 𝑃
⟨𝑥 − 𝑎⟩𝑛+1
(𝑥 − 𝑎)𝑛 𝑠𝑖 𝑥 > 𝑎 et + 𝐶𝑚 6.3
𝑛+1
pour n=-1
⟨𝑥 − 𝑎⟩−1 = 0 0 𝑠𝑖 𝑥 < 𝑎
et ∫ 𝑃⟨𝑥 − 𝑎⟩−1 𝑑𝑥 = 𝑃⟨𝑥 − 𝑎⟩0 + 𝐶𝑚 = 𝐶𝑚 + { 6.4
1 𝑠𝑖 𝑥 > 𝑎
pour n=-2
⟨𝑥 − 𝑎⟩−2 = 0 et ∫ 𝑃⟨𝑥 − 𝑎⟩−2 𝑑𝑥 = 𝑃⟨𝑥 − 𝑎⟩−1 + 𝐶𝑚 = 𝐶𝑚 + 0 6.5
Exemples
E1
y
(S )
R = N .x
⃗0
{𝑑𝑒𝑝𝑆/𝑅 } = { } F R
x
⃗ (𝐺) = 𝑢. 𝑥 𝐺
𝑢
G
Traction 𝐺
⃗ (𝑀) = 𝑢
𝑢 ⃗ (𝐺) = 𝑢. 𝑥 M G1
G1 z G2
fi g .8
M G2
𝜔
⃗ (x) = 𝜔𝑥 R y
(S)
𝐺 ⃗0
MG
x
G1
𝐺 G
Torsion 𝑢 ⃗ (𝑥))⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗ (𝑀) = 𝜔 𝐺𝑀 = 𝜔𝑥 (𝑦𝑦 + 𝑧𝑧) z
Par définition :
Énergie de déformation :
Wd = - Wint = Wext 6.10
Wd = Énergie de déformation.
Wint = Travail des efforts intérieurs de cohésion.
Wext : Travail des efforts extérieurs.
Hypothèses :
F=N
Cas général :
1 𝐿 1 𝐿
𝑊𝑑 = ∫ 𝜎𝑖𝑗 . 𝜀𝑖𝑗 . 𝑆𝑑𝑥 = ∫ {𝜏𝑐 }𝐺 . {𝐷𝑒𝑓}𝐺 𝑑𝑥 6.13
2 0 2 0
Le torseur de cohésion (équation 6.1Erreur ! Source du renvoi introuvable.) et le torseur des
petites déformations (6.8) permettent de réécrire l'équation (6.13) :
1 𝑁2 1 𝑇2 1 𝑀𝑡 2 1 𝑀𝑓𝑧 2
𝑊𝑑 = ∫ . 𝑑𝑥 + ∫ . 𝑑𝑥 + ∫ . 𝑑𝑥 + ∫ . 𝑑𝑥 6.14
2 𝑠𝑡𝑟 𝐸𝑆 2 𝑠𝑡𝑟 𝐺𝑆 2 𝑠𝑡𝑟 𝐺𝐼0 2 𝑠𝑡𝑟 𝐸𝐼𝐺𝑧
Avec :
Théorèmes de réciprocité
1. Les deux expressions de l’énergie de déformation totale sont égales puisque l’énergie ne
dépend que de l’état final du système. On déduit donc :
′
∑𝑛𝑖=1 𝛿 ′ 𝑖 𝑃𝑖 = ∑𝑚
𝑗=1 𝑗 𝑄𝑗
Le déplacement du point A provoqué par une force appliquée au point B est égal au déplacement
du point B provoqué par la même force appliquée au point A.
C’est le théorème de Maxwell ou théorème de réciprocité de Maxwell- Betti
Exemple :
𝑃
𝑦𝐴 = (2𝑙 + 𝑎)(𝑙 − 𝑎)²
6𝐸𝐼
𝑃
𝑦𝐵 = (2𝑙 + 𝑎)(𝑙 − 𝑎)²
6𝐸𝐼
𝑎𝑖𝑗 est le coefficient d’influence : il représente la projection sur la direction 𝑃𝑖 appliquée au point
𝐴𝑖 du déplacement provoqué en ce point par une force unité appliquée au point 𝐴𝑗 dans la
direction de 𝑃𝑗
D’après la première formule de Clapeyron (6.12), on peut écrire la seconde forme de la formule
de Clapeyron :
1 𝑛 𝑛
𝑊𝑒𝑥𝑡 = ∑ ∑ 𝑎𝑖𝑗 𝑃𝑖 𝑃𝑗 6.16
2 𝑖=1 𝑗=1
W’ : Terme Indépendant de 𝑃𝑘 .
Dérivons l'énergie de déformation par rapport à 𝑃𝑘 :
1 𝑛 1 𝑛
= ∑𝑖=1 𝑎𝑖𝑘 𝑃𝑖 + ∑𝑗=1 𝑎𝑘𝑗 𝑃𝑗
2 2
1 𝑛 1 𝑛
= ∑𝑖=1 𝑎𝑘𝑖 𝑃𝑖 + ∑𝑗=1 𝑎𝑘𝑗 𝑃𝑗
2 2
Théorème de Castigliano pour un point non chargé : Application d’une charge fictive
Flèche en G ?
Théorème de Castigliano pour un point non chargé : Intégrales de Mohr au cas où seul le
moment de flexion est considéré
1 𝑠2
𝛿𝐺 = ∫ 𝑚𝑓 𝑚 ̅ 𝑓 𝑑𝑠 6.20
𝐸𝐼 𝑠1
mf : Moment de flexion réelle de la structure (sans Q)
𝑚
̅ 𝑓 : Moment de flexion de la structure ou Q=1 est la seule force exercée
Flambage
Hypothèses
Poutre parfaitement rectiligne, homogène et isotrope.
Les actions aux points A et B sont parfaites.
La charge P est parfaitement axiale et croit progressivement.
Observations
On observe que la poutre reste rectiligne dans un premier temps : elle est simplement
comprimée.
Lorsque la charge P croit et dépasse une certaine valeur Pc appelée charge critique, la poutre
se déforme en fléchissant dans une direction perpendiculaire à l'axe de compression.
Ce phénomène s’appelle le flambement ou flambage.
Avec :
𝑀𝑧 (𝑥) = −𝑃 𝑦(𝑥)
Ce qui donne : 𝑃
𝑦 ′′ + 𝑦=0 7.1
𝐸𝐼
La solution générale de l'équation 7.1 est de la forme :
𝑦 = 𝐴 cos(𝜔𝑥) + B sin(𝜔𝑥)
Avec : P
ω2 = 7.2
E𝐼
A et B sont des constantes déterminées par les conditions aux limites :
Pour x = 0, y(0) = 0 ; donc A = 0
Pour x = L, y(L) = 0 ; donc B sin ωL = 0 : B 0, sin ω L = 0
Ce qui donne : ωL = n π Avec n entier 7.3
Remarques
I est le moment quadratique le plus faible. Pour les deux sections ci- contre, le flambement se
produit autour de l’axe Gz (I𝐆𝐳 I𝐆𝐲).
z z
y y
G G
𝐿 𝐸 𝐸
Soit : ≥ 𝜋√ ou encore : 𝜆 ≥ 𝜋√
𝜎ec
√𝐼 𝜎ec
𝑆
Avec :
𝐿 : Elancement (sans unité)
𝜆=
𝜌
𝐼 : Rayon de giration
𝜌=√
𝑆
𝐿𝑓 = 2𝐿
Encastrée-
libre 1 𝜋²𝐸. 𝐼
𝑃𝑐 =
4 𝐿²
𝐿
𝐿𝑓 =
Encastrée- 2
encastrée 𝜋²𝐸. 𝐼
𝑃𝑐 = 4
𝐿²
√2
𝐿𝑓 = 𝐿 = 0.7 𝐿
Encastrée- 2
articulée 𝜋²𝐸. 𝐼
𝑃𝑐 = 2
𝐿²
Tableau 10. Longueur libre et charge critique pour différents cas d’appuis.
M. El Allami Mécanique des structures
71
7.5 Calcul de résistance (Méthode d’Euler)
7.5.1 Élancement :
Lf
𝜆= 7.6
𝜌
I : moment quadratique le plus faible,
S : aire de la section droite.
Remarques
L'élancement critique ne dépend que des caractéristiques du matériau.
Pour acier A33 : E=2. 105 Mpa, 𝜎e =155 Mpa, 𝜆c =113
Pour acier 45SCD6 : E=2. 105 Mpa, 𝜎e =1 370 Mpa, 𝜆c =38
𝝀𝐜 100 60 70
Introduction
En 1850 à Angers (France) : Un pont suspendu s'est effondré par le seul passage au pas cadencé
de soldats d'un régiment peu nombreux.
En 1940 au Tacoma État de Washington (USA) : Un pont suspendu s'est effondré par le seul
effet de rafales de vent régulières sans être particulièrement violentes (60 km/h).
Question légitime : Comment la simple marche d’un régiment peu nombreux ou des rafales de
vent peu violentes peuvent-elles détruire un pont ?
Réponses
Il y a résonance lorsque la fréquence imposée par un agent extérieur (rafales de vent ou le
pas cadencé) devient égale à la fréquence propre du système mécanique (oscillation libre).
Ce phénomène se manifeste par des oscillations très fortes pouvant entraîner la destruction
du système.
Les oscillations induites sont bien plus fortes que les oscillations du phénomène qui impose
sa fréquence.
Depuis lors :
Les codes militaires (monde entier) interdisent aux troupes de marcher au pas sur un pont,
Dans la construction d’un pont (gratte-ciel aussi), les constructeurs tiennent compte de la
fréquence propre de l’ouvrage en lui donnant une valeur différente de celles de rafales de
vent.
𝑑2 𝑇
+ 𝜔2 𝑇 = 0 𝑇(𝑡) = 𝐴 sin 𝜔𝑡 + 𝐵 cos 𝜔𝑡
2
𝑑𝑡
M. El Allami Mécanique des structures
74
𝑑2 𝑇
− 𝜔2 𝑇 = 0 𝑇(𝑡) = 𝐴𝑒 𝜔𝑡 + 𝐵𝑒 −𝜔𝑡
𝑑𝑡2
𝑑4 𝑇
4
− 𝛽4 𝑇 = 0 𝑇(𝑡) = 𝐴 𝑐ℎ𝛽𝑡 + 𝐵 𝑠ℎ𝛽𝑡 + 𝐶 cos 𝛽𝑡 + 𝐷 sin 𝛽𝑡
𝑑𝑡
Avec :
A, B, C et D sont des constantes calculées à partir des conditions initiales et des conditions aux
limites.
𝑒 𝑡 + 𝑒 −𝑡 𝑒 𝑡 − 𝑒 −𝑡
𝑐ℎ𝛽𝑡 = et 𝑠ℎ𝛽𝑡 =
2 2
Nous proposons d’établir l’équation aux dérivées partielles du déplacement longitudinal u (x, t)
de la section d’abscisse x pendant la vibration longitudinale de la poutre.
Pour le tronçon élémentaire de longueur dx, les variables considérées sont :
𝜕𝑢 𝜕𝑢
𝜀= 𝑁 = −𝐸𝑆𝜀 = −𝐸𝑆 8.1
𝜕𝑥 𝜕𝑥
L'équilibre du tronçon élémentaire de longueur dx s'écrit :
𝑑𝑁 𝜕²𝑢
𝑝− = 𝜌𝑆
𝑑𝑥 𝜕𝑡²
Soit en introduisant l'équation (8.1) :
𝑝 𝜕 𝜕𝑢 𝑆 𝜕²𝑢
+ (𝑆 ) = 𝜌 8.2
𝐸 𝜕𝑥 𝜕𝑥 𝐸 𝜕𝑡²
1 𝑑²𝑈 1 1 𝑑²𝑇
= = 𝑐𝑡𝑒 8.6
𝑈 𝑑𝑥² 𝑐² 𝑇 𝑑𝑡²
On pose :
1 𝑑²𝑈 1 1 𝑑²𝑇
= 𝑓1 et / ou = 𝑓2
𝑈 𝑑𝑥² 𝑐² 𝑇 𝑑𝑡²
𝑓1 et 𝑓2 sont deux fonctions à variables indépendantes.
La constante cte est choisie négative pour assurer la stabilité de la solution en temps :
𝑑2 𝑈 𝜔 2
+ ( ) 𝑈=0
1 𝑑²𝑈 1 𝑑²𝑇 𝜔² 𝑑𝑥 2 𝑐
= =− Ou encore : 8.7
𝑈 𝑑𝑥² 𝑐² 𝑑𝑡² 𝑐² 𝑑²𝑇
{ 𝑑𝑡² + 𝜔²𝑇 = 0
Ces équations donnent les solutions suivantes :
8.1.3 Exemples
Pour chaque cas de barre, appliquer les conditions aux limites en x=0 et x=L puis:
Retrouver les pulsations propres et les modes propres puis dessiner leur allure,
Retrouver la solution générale des déplacements.
𝜋𝑐 𝜋 𝐸
Pulsations propres 𝜔𝑖 = 𝑖 =𝑖 √
𝐿 𝐿 𝜌
𝑖𝜋
Modes propres 𝑈𝑖 (𝑥) = 𝑐𝑜𝑠 𝑥
𝐿
∞
𝑖𝜋𝑥
Solution générale 𝑢(𝑥, 𝑡) = ∑ 𝑐𝑜𝑠 (𝐶𝑖 𝑠𝑖𝑛 𝜔𝑖 𝑡 + 𝐷𝑖 𝑐𝑜𝑠 𝜔𝑖 𝑡)
𝐿
𝑖=1
Barre encastrée-
libre
𝜋𝑐 𝜋 𝐸
Pulsations propres 𝜔𝑖 = (2𝑖 − 1) = (2𝑖 − 1) √
2𝐿 2𝐿 𝜌
𝜋
Modes propres 𝑈𝑖 (𝑥) = 𝑠𝑖𝑛(2𝑖 − 1) 𝑥
2𝐿
∞
𝜋𝑥
Solution générale 𝑢(𝑥, 𝑡) = ∑ 𝑠𝑖𝑛(2𝑖 − 1) (𝐶𝑖 𝑠𝑖𝑛 𝜔𝑖 𝑡 + 𝐷𝑖 𝑐𝑜𝑠 𝜔𝑖 𝑡)
2𝐿
𝑖=1
Barre encastrée-
encastrée
On prend cette fois, l’équation caractéristique (8.3) pour les modes propres 𝑈𝑗 :
(𝐸𝑆𝑈𝑗 ′)′ = −𝜔𝑗 ²𝜌𝑆𝑈𝑗
De la même manière que pour les modes Ui en multipliant chaque membre par le mode Ui et en
intégrant sur la barre, on obtient :
𝐿 𝐿
∫ 𝐸𝑆𝑈𝑖 ′𝑈𝑗 ′𝑑𝑥 = 𝜔𝑗 ² ∫ 𝜌𝑆𝑈𝑖 𝑈𝑗 𝑑𝑥 8.11
0 0
Les deux équations (8.10) et (8.11) permettent d'écrire :
𝐿
(𝜔𝑖2 − 2
𝜔𝑗 ) ∫ 𝜌𝑆𝑈𝑖 𝑈𝑗 𝑑𝑥 =0 8.12
0
Deux modes différents sont orthogonaux par rapport à l’opérateur de masse 𝜌𝑆.
8.1.5 Normalisation
Lorsque i =j, on normalise le mode Ui de manière à ce que :
𝐿
∫ 𝜌𝑆𝑈𝑖2 𝑑𝑥 = 1 8.16
0
8.1.6 Exemple
Reprenons l'exemple de la Barre encastrée-libre :
On applique les conditions initiales puis en utilisant les propriétés de l'orthogonalité des modes,
on retrouve la solution générale des déplacements :
∝
𝟖𝑭𝑳 (−𝟏)𝒊 𝝅𝒙
𝒖(𝒙, 𝒕) = − 𝟐 ∑ 𝟐
𝒔𝒊𝒏(𝟐𝒊 − 𝟏) 𝒄𝒐𝒔(𝝎𝒊 𝒕)
𝝅 𝑬𝑺 (𝟐𝒊 − 𝟏) 𝟐𝑳
𝒊=𝟏
Vérification :
En statique, le déplacement de la barre 𝑢(𝑥 = 𝐿, 𝑡 = 0) est :
𝐹𝐿
𝑢(𝑥 = 𝐿, 0) =
𝐸𝑆
En dynamique, calculer le déplacement de la barre 𝑢(𝑥 = 𝐿, 0) pour les 4 premiers modes :
On pose :
𝐿
𝑄𝑖 (𝑡) = ∫ 𝑈𝑖 𝑓(𝑥, 𝑡)𝑑𝑥
0
Nous proposons d’établir l’équation aux dérivées partielles de l'angle de rotation (x, t) autour
de l'axe Ox de la section d’abscisse x pendant la vibration de torsion du cylindre.
Pour le tronçon élémentaire de longueur dx, les variables considérées sont :
𝜕𝛼
𝜃= 𝐶 = 𝑀𝑡 = 𝐺𝐼0 𝜃 8.24
𝜕𝑥
𝜕 𝜕𝛼 𝜌𝐼0 𝜕²𝛼
(𝐼0 ) = 8.26
𝜕𝑥 𝜕𝑥 𝐺 𝜕𝑡²
Cette forme est identique à celle obtenue pour un problème de vibration longitudinale de barre.
Les solutions sont du même type.
8.3.2 Exemples
Pour chaque cas de barre, appliquer les conditions aux limites en x=0 et x=L puis:
Retrouver les pulsations propres et les modes propres puis dessiner leur allure,
Retrouver la solution générale des déplacements.
Poutre en appuis
simples
𝑖𝜋 𝐸𝐼
Pulsations propres 𝛽𝑖 = 𝜔𝑖 = 𝑖 2 𝜋 2 √
𝐿 𝜌𝑆𝐿4
𝑖𝜋
Modes propres 𝑉𝑖 (𝑥) = 𝑠𝑖𝑛 𝑥
𝐿
∞
𝑖𝜋𝑥
Solution générale 𝑣(𝑥, 𝑡) = ∑ 𝑠𝑖𝑛 (𝐸𝑖 𝑐𝑜𝑠 𝜔𝑖 𝑡 + 𝐹𝑖 𝑠𝑖𝑛 𝜔𝑖 𝑡)
𝐿
𝑖=1
1.5 m5 m4
0.5
Barre encastrée- 0
libre -0.5
-1
-1.5 m1
m2
m3
-2
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1
Pulsations propres
On prend cette fois, l’équation caractéristique (8.34) pour les modes propres 𝑉𝑗 :
Deux modes différents sont orthogonaux par rapport à l’opérateur de masse 𝜌𝑆.
L'équation (8.44) associée aux équations (8.40) et (16.42) ou (8.42) permettent d'écrire :
𝐿 𝐿
∫ (𝐸𝐼𝑉𝑖 ′′ )′′𝑉𝑗 𝑑𝑥 = ∫ 𝐸𝐼𝑉𝑖 ′′ 𝑉𝑗 ′′𝑑𝑥 = 0 𝑖≠𝑗 8.45
0 0
Deux modes différents sont orthogonaux par rapport à l’opérateur de raideur EI.
Pour 𝜌𝑆 =cte et 𝐸𝐼 =cte et pour deux modes différents on a :
𝐿 𝐿 𝐿
′′′
∫ 𝑉𝑖 𝑉𝑗 𝑑𝑥 = ∫ 𝑉𝑖 ′ 𝑉𝑗 𝑑𝑥 = ∫ 𝑉𝑖 ′′ 𝑉𝑗 ′′𝑑𝑥 = 0 𝑃𝑜𝑢𝑟 𝜌𝑆 = 𝑐𝑡𝑒, 𝐸𝐼 = 𝑐𝑡𝑒 𝑒𝑡 𝑖 ≠ 𝑗 8.46
0 0 0
8.3.4 Normalisation
Lorsque i =j, on normalise le mode Ui de manière à ce que :
𝐿
∫ 𝜌𝑆𝑉𝑖2 𝑑𝑥 = 1 8.47
0
La condition d’orthonormalité des modes peut donc s’écrire :
𝐿
∫ 𝜌𝑆𝑉𝑖 𝑉𝑗 𝑑𝑥 = 𝛿𝑖𝑗 8.48
0
Avec cette normalisation équation (8.48) les équations (8.40) et (8.41) s'écrivent pour i=j :
𝐿 𝐿
′′2
∫ 𝐸𝐼𝑉𝑖 𝑑𝑥 = ∫ (𝐸𝐼𝑉𝑖 ′′ )′′𝑉𝑖 𝑑𝑥 = 𝜔𝑖2 8.49
0 0
8.3.5 Exemples
Reprenons l'exemple de la Poutre en appuis simples :
Vérification :
En statique, la déformée en milieu de la poutre est :
𝐿 𝐹𝐿3
𝑣 (𝑥 = , 0) =
2 48𝐸𝐼
En dynamique, calculer le déplacement de la barre 𝑢(𝑥 = 𝐿, 0) pour les 3 premiers modes :
On pose :
𝐿
𝑄𝑖 (𝑡) = ∫ 𝑉𝑖 𝑓(𝑥, 𝑡)𝑑𝑥
0
𝐿1
∫0 2 𝐸𝑆(𝑈 ′ )2 𝑑𝑥
𝜔2 = = 𝑅(𝑈) Cas de vibrations longitudinales
𝐿1
∫0 2 𝜌𝑆 𝑈² 𝑑𝑥
𝐿1
8.61
∫0 2 𝐸𝐼(𝑉 ′′ )2 𝑑𝑥
𝜔2 = = 𝑅(𝑈) Cas de vibrations longitudinales de flexion
𝐿1
∫0 2 𝜌𝑆 𝑉² 𝑑𝑥
Approximation de Rayleigh
On considère Ua une approximation du mode exacte U(x).
L’approximation Ua de U(x) doit être cinématiquement admissible : satisfait aux conditions aux
limites géométriques du problème.
Dans ce cas la pulsation approchée 𝜔0′ est :
𝜔0′2 = 𝑅(𝑈𝑎 ) 8.62
Remarques
On montre que la pulsation fondamentale (premier mode) du système 𝜔0 est inférieure ou
égale à la pulsation approchée 𝜔0′ :
𝜔02 = 𝑅(𝑈0 ) ≤ 𝜔0′2 = 𝑅(𝑈𝑎 ) 8.63
U0 est le mode propre fondamentale du système (premier mode).
La fréquence fondamentale du système f0 est inférieure ou égale à la fréquence approchée 𝑓0′
√𝑅(𝑈𝑎 )
𝑓0 ≤ 𝑓0′ = 8.64
2𝜋
Le choix de la forme de 𝑈𝑎 joue un rôle important dans l’approximation.
𝑈𝑎 doit avoir un sens physique
Des choix possibles de forme approchée Ua sont :
o Solution exacte d’un problème voisin,
o Déformée statique de la structure sous son poids propre
𝐸 𝐸
Pulsations exactes (numériques) 𝜔0 = 2.029√ 𝜔1 = 4.913√
𝜌𝐿2 𝜌𝐿2
Rayleigh : premier mode de la même
poutre libre à droite (∆𝑟 = 4%) 𝐸
𝜋𝑥 𝜔0 ′ = 2.11√
𝑈𝑎 (𝑥) = 𝑠𝑖𝑛 𝜌𝐿2
2𝐿
Vibrations transversale étude d’un pont
𝐸𝐼
𝜔0 ² = 1.8754
Solution exacte : 𝜌𝑆𝐿4
𝑓0 = 0.755 𝐻𝑧
Approximation très grossière (∆𝑟 = 27%) 𝜔0′ = 6.04 𝑟𝑑/𝑠
𝑣(𝑥) = 𝑥 2 𝑓0 ′ = 0.961 𝐻𝑧
Approximation RDM (∆𝑟 = 1.45%)
𝐹 𝐿𝑥 2 𝑥 3 𝜔0′′ = 4.816 𝑟𝑑/𝑠
𝑣(𝑥) = ( − ) 𝑓0 ′′ = 0.766 𝐻𝑧
⏟ 2
𝐸𝐼 6
=1
Les quantités i qui assurent le minimum du quotient de Rayleigh sont donc les termes qui
annulent le déterminant :
[𝐾 − 𝜔2 𝑀] = 0 8.68
On peut montrer que i est une approximation par l’excès de la ième fréquence propre du
système.
Les vecteurs {qi}, associés aux i, qui sont solutions du problème aux valeurs propres se
déduisent par l'équation :
[𝐾 − 𝜔2 𝑀]{𝑞} = 0 8.69
Les vecteurs {qi} trouvés donnent les approximations des N premiers modes propres du système
(équation 8.65).
Exemples
Remarque
La méthode du quotient de Rayleigh en 2D permet une meilleur approximation par rapport à la
méthode en 1D
Ce cours utilise des calculs éléments finis sous le logiciel RDM6 Gratuit à télécharger depuis :
http://iut.univ-lemans.fr/ydlogi/index.html
9.1.1 Définitions
9.1.3 Exemples
(ui ,vi ,wi) sont les composantes des déplacements pour le nœud i.
Si l’élément introduit 3 nœuds (i, j, k) alors le nombre d’inconnus en 2D est 6. On range ces
inconnus dans une colonne appelée vecteur des déplacements nodaux de l’élément e.
𝑢𝑖
𝑣𝑖
𝑢𝑗
⟨𝑈𝑒 ⟩ =
𝑣𝑗
𝑢𝑘
[𝑣𝑘 ]
Si le maillage introduit n nœuds alors le nombre d’inconnus est 2n (en 2D) ou 3n(en 3D). On
range ces inconnus dans une colonne appelée vecteur des déplacements globaux de la
structure.
𝑢1
𝑣1
𝑢2
⟨𝑈⟩ = 𝑣2
..
𝑢𝑛
[𝑣𝑛 ]
𝑢𝑖
𝑣𝑖
𝑢 𝑁11 𝑁12 𝑁13 … 𝑁1 2𝑛 𝑢𝑗
⃗ ∗ (𝑀) = [ ] = [
𝑢 ] = [𝑁𝑒 (M)]⟨𝑈𝑒 ⟩ 9.1
𝑣 𝑁21 𝑁22 𝑁13 … 𝑁2 2𝑛 𝑣𝑗
𝑢𝑘
[𝑣𝑘 ]
⃗ ∗ (𝑀) est l’approximation des déplacements réels 𝑢
𝑢 ⃗ (𝑀)
[𝑁𝑒 (𝑀)] : est la matrice d’interpolation élémentaire.
Nij (M) : sont les fonctions d’interpolation élémentaires.
⟨𝑈𝑒 ⟩ : regroupe les composantes des déplacements des nœuds de l’élément (e).
9.1.5 Déformations
𝑢𝑖
𝜀11 𝜕𝑢/𝜕𝑥 𝑣𝑖
𝐵11 𝐵12 𝐵13 … 𝐵1 2𝑛
𝑢𝑗
𝜀 (𝑀) = [ 𝜀22 ] = [ 𝜕𝑣/𝜕𝑦 ] = [𝐵21 𝐵22 𝐵13 … 𝐵2 2𝑛 ] = [𝐵𝑒 (M)]⟨𝑈𝑒 ⟩ 9.2
2𝜀12 𝑣𝑗
𝜕𝑢/𝜕𝑦 + 𝜕𝑣/𝜕𝑥 𝐵31 𝐵32 𝐵33 … 𝐵3 2𝑛
𝑢𝑘
[𝑣𝑘 ]
9.1.6 Contraintes
Lois de comportement :
𝜎11 𝑐11 𝑐12 𝑐13 𝜀11
𝜀
𝜎(𝑀) = [𝜎22 ] = [𝑐21 𝑐22 𝑐23 ] [ 22 ] = [C][𝐵𝑒 (M)]⟨𝑈𝑒 ⟩ 9.3
𝜎12 𝑐31 𝑐32 𝑐33 2𝜀12
Pour trouver la solution recherchée en déplacements, efforts, contraintes et déformations, on
utilise l’énergie de déformation ou la formulation intégrale du principe des travaux virtuels. Ces
deux méthodes utilisent toutes les deux un calcul en fonction des déplacements nodaux.
Si le comportement est linéaire, on obtient un système linéaire du type (voir démonstration aux
paragraphes 9.2 et 9.3):
[𝑀]⟨𝑈̈⟩ + [𝐾]⟨𝑈⟩ = ⟨𝐹⟩ 9.4
Avec :
[𝑀] : Matrice de masse globale,
[𝐾] : Matrice de raideur globale,
⟨𝑈⟩ : Vecteur des déplacements nodaux.
⟨𝐹⟩ : Vecteur de forces nodales.
Ou encore si le problème est statique, le système s’écrit :
1
2F de Clapeyron : W= ⟨𝑃⟩𝑇 [𝑎]⟨𝑃⟩
2
Introduisons la matrice de raideur [k]
⟨𝑃⟩ = [𝐾]⟨𝑈⟩
[K] est carrée et symétrique et : [𝐾] = [𝑎]−1
1 1
Enfin l’expression de l’énergie : 𝑊 = ⟨𝑈⟩𝑇 ⟨𝐾⟩𝑇 [𝑎][𝑘]⟨𝑈⟩ = ⟨𝑈⟩𝑇 [𝐾]⟨𝑈⟩
2 2
Dans la matrice [K e ] obtenue par expansion de [k e ], les seuls termes non nuls sont les
termes associés aux degrés de liberté de l'élément (e).
De même, le travail des forces extérieures s’écrit :
1 n
e
n 1 n 1
Wext = ⟨U⟩T ⟨F⟩ = ∑ Wext =∑ ⟨U e ⟩T ⟨𝑓 e ⟩ = ∑ ⟨U⟩T ⟨F e ⟩
2 e=1 e=1 2 e=1 2
1 n
= ⟨U⟩T (∑ ⟨F e ⟩)
2 e=1
Résolution
Partition des degrés de liberté
Méthode directe ou résolution par blocs (ou de partition), nécessite de modifier (réarranger) les
termes des matrices (élimination de ligne - colonne). Elle est utilisée dans le cas où les ddl sont
limités.
[𝑘11 ][𝑘12 ] 𝑈𝑖 𝐹
[ ] { } = { 𝑐} 9.10
[𝑘21 ][𝑘22 ] 𝑈𝑐 𝐹𝑖
𝑈𝑖 : sont les déplacements libres (inconnus)
𝑈𝑐 : sont les déplacements imposés (connus)
𝐹𝑐 : Forces correspondant aux déplacements libres (connues)
𝐹𝑖 : Forces correspondantes aux déplacements imposés (inconnues) réactions d’appuis
Ce qui donne :
{𝑈𝑖 } = [𝑘11 ]−1 ({𝐹𝑐 } − [𝑘12 ]{𝑈𝑐 })
9.11
{𝐹𝑖 } = [𝑘21 ]{𝑈𝑖 } + [𝑘22 ]{𝑈𝑐 }
Cas particulier fréquent :
Si {𝑈𝑐 } = {0} :
Bilan :
Nœuds Ddl Eléments
u1
3 3 : 1 ddl/nœud (u1,u2,u3) : 〈𝑈〉 = {u2} 5
u3
Système de 3 équations à 3 inconnues
Résolution du problème
Les rigidités et les forces externes étant connues, il suffit de résoudre le système linéaire obtenu.
Bilan :
2 nœuds
2 ddl : 1 ddl par nœud (ui,uj)
1 élément
𝑢𝑖
Les déplacements nodaux de l’élément barre : ⟨𝑈𝑒 ⟩ = ( )
𝑢𝑗
𝑎0
Soit l'approximation nodale : 𝑈 ∗ (𝑥) = 𝑎0 + 𝑎1 𝑥 = 〈1, 𝑥〉 (
)
𝑎1
Pour construire l'approximation nodale, nous devons identifier aux nœuds la valeur de
l'approximation et les déplacements nodaux :
M. El Allami Mécanique des structures
98
𝑢𝑖
⟨𝑈𝑒 ⟩ = ( ) = [1 0] (𝑎0) = [𝑃𝑒 (M)⟨𝐴⟩
𝑢𝑗 1 𝐿 𝑎1
1 0 𝑎0
Avec : [𝑃𝑒 (M) = [ ] et ⟨𝐴⟩ = ( )
1 𝐿 𝑎1
Encore, on peut écrire :
⟨𝐴⟩ = [𝑃𝑒 (M)]−1 ⟨𝑈𝑒 ⟩
D’où l'expression du déplacement :
𝑈 ∗ (𝑥) = 〈1, 𝑥〉⟨𝐴⟩ = 〈1, 𝑥〉[𝑃𝑒 (M)]−1 ⟨𝑈𝑒 ⟩ = [𝑁𝑒 (M)]⟨𝑈𝑒 ⟩
Avec :
[𝑁𝑒 (M)] = 〈1, 𝑥〉[𝑃𝑒 (M)]−1
Enfin l'expression du déplacement :
𝑥 𝑥 𝑢𝑖
𝑈 ∗ (𝑥) = 〈1 − , 〉 ( ) 9.13
𝐿 𝐿 𝑢𝑗
Le calcul de l’énergie de déformation permet d’avoir :
𝐸𝑆 1 −1
𝐾= [ ] 9.14
𝐿 −1 1
Transformation des matrices
Lorsque l’orientation d'un élément est différente de celle définie dans le repère de référence.
𝑢𝑖
𝑣𝑖 𝐸𝑆 𝐴 −𝐴 2
⟨𝑈⟩ = ( ) 𝐾𝑅2 = [ ] 𝐴 = [ 𝑐𝑜𝑠 𝜃 𝑐𝑜𝑠𝜃𝑠𝑖𝑛𝜃]
𝑢𝑗 𝐿 −𝐴 𝐴 𝑐𝑜𝑠𝜃𝑠𝑖𝑛𝜃 𝑠𝑖𝑛2 𝜃
𝑣𝑗
9.2.6 Exemples
Analyser les structures suivantes :
Structure de 1 élément de type "poutre en flexion"
⃗ ∗ 𝑑𝑣 = ∫ ⃗⃗⃗
∫ 𝜌𝛾 𝑢 𝑓𝑣 𝑢⃗ ∗ 𝑑𝑣 + ∫ ⃗⃗𝑓𝑠 𝑢
⃗ ∗ 𝑑𝑠 − ∫ 𝜎̿ : 𝜀̿∗ 𝑑𝑣 9.17
𝐷 𝐷 𝜕𝐷 𝐷
Les déplacements réels et virtuels ont la même forme (équation 9.1) :
⃗ (𝑀) = [𝑁𝑒 (𝑀)]⟨𝑢𝑒 ⟩
𝑢 et ⃗ ∗ (𝑀) = [𝑁𝑒 (𝑀)]⟨𝑢∗ ⟩
𝑢
∫ 𝜌⟨𝑢̈ 𝑒 ⟩𝑇 [𝑁𝑒 (M)]𝑇 [𝑁𝑒 (M)]⟨𝑢∗ ⟩𝑑𝑣 = ⟨𝑢̈ 𝑒 ⟩𝑇 (∫ 𝜌[𝑁𝑒 (M)]𝑇 [𝑁𝑒 (M)]𝑑𝑣) ⟨𝑢∗ ⟩
𝐷 𝐷
∗
⟩𝑇
= ⟨𝑢̈ 𝑒 [𝑀𝑒 ]⟨𝑢 ⟩
Le deuxième et troisième terme de l''équation du PTV :
∫ ⃗⃗⃗
𝑓𝑣 𝑢⃗ ∗ 𝑑𝑣 + ∫ ⃗⃗𝑓𝑠 𝑢
⃗ ∗ 𝑑𝑠 = (∫ [𝑓𝑣 ]𝑇 [𝑁𝑒 (M)] 𝑑𝑣 + ∫ [𝑓𝑠 ]𝑇 [𝑁𝑒 (M)]𝑑𝑠) ⟨𝑢∗ ⟩
𝐷 𝜕𝐷 𝐷 𝜕𝐷
= [𝐹𝑒 ]𝑇 ⟨𝑢∗ ⟩
Le quatrième terme de l''équation du PTV :
𝑇
∫ 𝜎̿ : 𝜀̿∗ 𝑑𝑣 = ∫ [[C][𝐵𝑒 (M)]⟨𝑈𝑒 ⟩ ] [𝐵𝑒 (M)]⟨𝑢∗ ⟩𝑑𝑣 = ⟨𝑈𝑒 ⟩𝑇 (∫ 𝐵𝑒 (M)𝑇 [C]𝑇 [𝐵𝑒 (M)]𝑑𝑣) ⟨𝑢∗ ⟩
𝐷 𝐷 𝐷
[𝐾𝑒 ] = ∫ [𝐵𝑒 (M)]𝑇 [C]𝑇 [𝐵𝑒 (M)]𝑑𝑣 Matrice raideur de l’élément e 9.20
𝐷
[𝐹𝑒 ]𝑇 = ∫ [𝑓𝑣 ]𝑇 [𝑁𝑒 (M)] 𝑑𝑣 + ∫ [𝑓𝑠 ]𝑇 [𝑁𝑒 (M)]𝑑𝑠 Vecteur force de l’élément e 9.21
𝐷 𝜕𝐷
Ce calcul permet après identification de trouver la matrice de masse [𝑀𝑒 ] et de raideur [𝐾𝑒 ] de
l’élément e.
Les matrices globales de masse [𝑀] et de raideur [𝐾] de la structure s’obtiennent par assemblage
des matrices de masse [𝑀𝑒 ] et de raideur [𝐾𝑒 ] de tous les éléments e.
Déformations
𝑢𝑖
𝜀11 𝜕𝑢/𝜕𝑥 𝑏𝑖 0 𝑏𝑗 0 𝑏𝑘 0 𝑣𝑖
𝑢𝑗
𝜀 (𝑀) = [𝜀22 ] = [ 𝜕𝑣/𝜕𝑦 ] = [ 0 𝑐𝑖 0 𝑐𝑗 0 𝑐𝑘 ] = [𝐵𝑒 (M)]⟨𝑈𝑒 ⟩ 9.23
𝜀12 𝑣𝑗
𝜕𝑢/𝜕𝑦 + 𝜕𝑣/𝜕𝑥 𝑐𝑖 𝑏𝑖 𝑐𝑗 𝑏𝑗 𝑐𝑘 𝑏𝑘
𝑢𝑘
[𝑣𝑘 ]
[𝐾𝑒 ] = ∫ [𝐵𝑒 (M)]𝑇 [C]𝑇 [𝐵𝑒 (M)]𝑑𝑣 = [𝐵𝑒 (M)]𝑇 [C]𝑇 [𝐵𝑒 (M)] ∫ 𝑑𝑣
𝐷 𝐷
9.3.4 Résolution
On utilise la méthode directe ou résolution par blocs (ou de partition) vue au chap2 dans le cas où
les ddl sont limités.
Au cas de plusieurs ddl, on utilise des méthodes numériques de résolution. Ces méthodes sont
vues en analyse Numérique. Pour les problèmes de statique on trouvera dans les codes EF deux
types de méthodes :
Les méthodes directes : Élimination de Gauss, décomposition LDU, ou Cholesky …
Les méthodes itératives de type Gauss-Seidel.
9.3.5 Exemple 2
Analyse d'une structure de type "poutre 2D en flexion"
Les jauges de déformations sont des capteurs électriques collées sur des pièces élastiques
pour mesurer les déformations.
La résistance électrique d'une jauge de déformation change légèrement lorsqu’une force
extérieure l'étire ou la comprime.
Ce changement de résistance est directement proportionnel au déplacement
(déformation).
Il est constitué de quatre résistances identiques connectées entre elles selon une forme en losange.
Une tension Vi est appliquée en entrée entre deux connexions opposée. La tension Vo en sortie
est mesurée entre les deux autres connexions.
La tension Vo en sortie est exprimée en fonction de la tension Vi appliquée en entrée et les quatre
résistances selon la relation suivante :
𝑅3 𝑅4
𝑉𝑂 = 𝑉𝑖 ( − )
𝑅1 + 𝑅3 𝑅2 + 𝑅4
Si les résistances R1, R2, R3 et R4 sont toutes égales, alors la tension en sortie Vo est nulle,
Si une ou plusieurs des résistances est différente des autres, alors la tension Vo changera en
fonction de cette résistance (R1).
Si une seule résistance varie Si deux résistances varient Si quatre résistances varient
V0 n’est pas linéaire, mais V0 est deux fois plus V0 est quatre fois plus
elle donnera de bons importante que dans le cas importante que dans le cas
résultats pour ∆R faibles de 1seule jauge, mais V0 est de 1seule jauge, et V0 est
toujours non linéaire linéaire
Influence de la température
Une jauge de déformation est une résistance. Elle s’échauffe légèrement quand vous la
raccorder dans un circuit électrique.
Sa résistance change légèrement si sa température augmente. Ceci signifie que la mesure ne
sera pas correcte tant que sa température ne sera pas stabilisée.
Il faut donc toujours laisser au minimum une minute aux jauges de l’appareil pour
s’échauffer avant de faire le zéro.