Ms Hyd Hamidi
Ms Hyd Hamidi
Ms Hyd Hamidi
Faculté de Technologie
Département d’Hydraulique
Thème
Etude bibliographique sur les techniques de
la filtration membranaire
Mr. BOUANANI A.
A mes parents qui m’ont soutenu encouragé durant toute la durée de mes études,
A mes frères,
A mes sœurs,
I
Remerciements
de ma soutenance.
les procès et les étapes de dessalement d’eau de mer, de la prise d’eau jusqu'au
la distribution.
assuré ma formation.
II
Résumé
De nos jours, de nombreux procédés à membranes s’imposent dans le domaine
du traitement de l’eau (eau potable, eau industrielle et eau résiduaire). Cet engouement
résulte du fait incontestable, en termes d’efficacité, du pouvoir de séparations de toutes
les substances (organiques et/ou inorganiques) présentes dans l’eau brute.
Notre travail a trait à une recherche bibliographique dans le domaine de la
filtration membranaire, dont l’objectif principal recherché est l’élaboration d’un guide
qui permettrait aux différents utilisateurs de ce type de filtration de choisir et mettre en
application les techniques de la séparation membranaire les mieux adoptées.
Dans ce travail, nous avons présenté les différents lignes concernant les
techniques de filtration membranaire ; à savoir la classification des membranes, les
caractéristiques, les problèmes rencontrés ainsi que la conception des installations de
filtration. Dans une autre partie, nous avons présenté la station de dessalement de
Honaïne, tout en mettant en exergue les étapes de traitement et les équipements existant
dans la station, ainsi que les paramètres physicochimiques d’eau produit.
ﻣﻠﺨﺺ
اﻟﻤﯿﺎه، اﻟﻤﯿﺎه اﻟﺼﺎﻟﺤﺔ ﻟﻠﺸﺮب- ھﻨﺎك ﺣﺎﺟﺔ إﻟﻰ اﻟﻌﺪﯾﺪ ﻣﻦ ﺗﻘﻨﯿﺎت اﻟﻐﺸﺎء ﻓﻲ ﻣﺠﺎل ﻣﻌﺎﻟﺠﺔ اﻟﻤﯿﺎه،ﻓﻲ اﻟﻮﻗﺖ اﻟﺤﺎﺿﺮ
ھﺬا اﻟﺤﻤﺎس ﯾﻨﺒﻊ ﻣﻦ ﺣﻘﯿﻘﺔ ﻻ ﺟﺪال ﻓﯿﮭﺎ ﻣﻦ ﺣﯿﺚ اﻟﻔﻌﺎﻟﯿﺔ اﻟﻘﺪرة ﻋﻠﻰ اﻟﻔﺼﻞ.اﻟﺼﻨﺎﻋﯿﺔ وﻣﯿﺎه اﻟﺼﺮف اﻟﺼﺤﻲ
. اﻟﻤﻮﺟﻮدة ﻓﻲ اﻟﻤﯿﺎه اﻟﺨﺎم- أو ﻏﯿﺮ اﻟﻌﻀﻮﯾﺔ/ اﻟﻌﻀﻮﯾﺔ و-ﻟﺠﻤﯿﻊ اﻟﻤﻮاد
اﻟﺬي اﻟﮭﺪف اﻟﺮﺋﯿﺴﻲ ھﻮ وﺿﻊ دﻟﯿﻞ ﻣﻦ ﺷﺄﻧﮫ،ﻋﻤﻠﻨﺎ ﻣﺘﺼﻞ ﺑﺒﺤﺚ ﺑﯿﺒﻠﯿﻮﻏﺮاﻓﻲ ﻓﻲ ﻣﺠﺎل اﻟﺘﺮﺷﯿﺢ اﻟﻐﺸﺎﺋﻲ
ﻓﻲ ھﺬا.أن ﯾﺴﻤﺢ ﻟﻠﻤﺴﺘﺨﺪﻣﯿﻦ ﻟﮭﺬا اﻟﻨﻮع ﻣﻦ اﻟﺘﺮﺷﯿﺢ ﻻﺧﺘﯿﺎر اﻟﻐﺸﺎء اﻷﻓﻀﻞ وﺗﻨﻔﯿﺬ ﺗﻘﻨﯿﺎت ﻓﺼﻞ ﻏﺸﺎﺋﯿﺔ ﻣﺨﺘﻠﻔﺔ
ﻣﺸﺎﻛﻞ وﺗﺼﻤﯿﻢ، وﺧﺼﺎﺋﺺ، وھﻲ ﺗﺼﻨﯿﻒ اﻷﻏﺸﯿﺔ، ﻗﺪﻣﻨﺎ ﺧﻄﻮط ﻣﺨﺘﻠﻔﺔ ﻋﻠﻰ ﺗﻘﻨﯿﺎت اﻟﺘﺮﺷﯿﺢ اﻟﻐﺸﺎﺋﻲ،اﻟﻌﻤﻞ
.أﻧﻈﻤﺔ اﻟﺘﺮﺷﯿﺢ.
ﻓﻲ ﺟﺰء آﺧﺮ ﻗﺪﻣﻨﺎ و وﺻﻔﻨﺎ ﻣﺤﻄﺔ ﻟﺘﺤﻠﯿﺔ ﻣﯿﺎه ﺑﺤﺮ ﻟﻤﺪﯾﻨﺔ ھﻨﯿﻦ اﻟﺨﻄﻮات اﻟﺘﺠﮭﯿﺰ واﻟﻤﻌﺪات اﻟﻤﻮﺟﻮدة ﻓﻲ اﻟﻤﺤﻄﺔ
.و رؤﯾﺔ ﺑﻌﺾ اﻟﻌﻨﺎﺻﺮ اﻟﻔﯿﺰﯾﻮﻛﻤﯿﺎﺋﯿﺔ ﻟﻠﻤﯿﺎه اﻟﻤﻨﺘﺠﺔ
Summary
Nowadays, many membrane processes are needed in the field of water treatment
(drinking water, industrial water and waste water). This enthusiasm stems from the fact
indisputable in terms of efficiency, power dividers of all substances (organic and / or
inorganic) present in the raw water.
Our work relates to a literature in the field of membrane filtration, whose main
objective is the development of a guide that would allow different users of this type of
filter to choose and implement techniques membrane separation best adopted.
In this work, we presented the different lines on membrane filtration techniques,
namely the classification of membranes, characteristics, problems and design of
filtration systems.
In another part, we presented the desalination plant Honaïne while highlighting the
processing steps and equipment in the existing station and the physicochemical
parameters of water produced.
III
Liste des Figures
Figure I.1: Membrane sélective………………………………………………………………..5
Figure I.2: Diagramme d’un procédé membranaire sous pression à écoulement canalisé avec
boucle de recirculation…………………………………………………………………………6
Figure I.3: Synthèse des techniques membranaires à gradient de pression……………………7
Figure I.4 : Principe de l'osmose et de l'osmose inverse……………………………………...10
Figure I.5: schéma d’une installation d’O.I…………………………………………………..11
Figure I.6: Schémas représentatifs de l'électrodialyse pour la potabilisation de l'eau………..13
Figure I.7: Représentation schématique de membranes symétriques………………………...16
Figure I.8: Membranes asymétriques ou anisotropes…………………………………………17
Figure I.9 : représentations schématiques d’une membrane composite………………………17
Figure I.10: structure d’une membrane organique plane……………………………………..19
Figure I.11: Durée de vie des membranes en acétate de cellulose en fonction de la température
et du PH………………………………………………………………………………………21
Figure I.12: Modules en céramique…………………………………………………………..26
Figure I.13 : Caractérisation de la sélectivité d’une membrane d’ultrafiltration……………..29
Figure I.14 : Détail d’un tube a pression……………………………………………………..33
Figure I.15: membrane tubulaire……………………………………………………………...35
Figure I.16: Membranes tubulaires organiques……………………………………………….35
Figure I.17: fibre creuse………………………………………………………………………36
Figure I.18 : Modules à fibres creuses………………………………………………………..37
Figure I.19 : Membranes fibres creuse : principe de fonctionnement et vue en coupe………38
Figure I.20: Module plan : schéma de circulation des fluides………………………………..39
Figure I.21: coupe d’un module spiralé………………………………………………………40
Figure I.22: module spiralé…………………………………………………………………...40
Figure II.1: présentation de fonctionnement de la filtration frontale…………………………45
Figure II.2: principe de fonctionnement de la filtration tangentielle…………………………46
Figure II.3: Systèmes de filtration membranaires sous pression……………………………..47
Figure II.4: Système à membranes immergées……………………………………………….48
Figure II.5: principe de fonctionnement par procédé discontinu…………………………….49
Figure II.6: principe de fonctionnement en continu, 1 étage, a boucle de recirculation……..50
Figure II.7: principe du montage série-rejet ou série-production…………………………….50
IV
Figure II.8: Evolution du flux à l’état stationnaire en fonction de la pression pour le flux à
l’eau (droite) et la filtration d’une suspension (courbe). Présentation des différents
mécanismes de colmatage……………………………………………………………………54
Figure II.9: Schématisation du phénomène de polarisation de concentration………………..55
Figure II.10: Scénarios de colmatage d'une membrane………………………………………58
Figure II.11: schéma représente les Facteurs influençant le colmatage membranaire………..64
Figure II.12: Consommation d'énergie relative des procédés de séparation………………….74
Figure III.1: principaux polluants éliminées par filtration membranaire…………………......79
Figure III.2: Diagramme presente comment selectionner le propcédé membranaire qu’il vous
faut……………………………………………………………………………………………86
Figure III.3: Schéma fonctionnel simplifié d’une filière de dessalement par osmose inverse.88
Figure III.4: Schéma général d’une station de dessalement par O.I……………………….....90
Figure III.5 : Schéma d’un bioréacteur membranaire à boucle externe………………………92
Figure III.6 : Schéma d’un bioréacteur membranaire à membrane immergée……………...92
Figure IV.1: Situation géographique de la station……………………………………………99
Figure IV.2: vue en plan de la station………………………………………………………...99
Figure IV.3: vue générale de la station……………………………………………………...100
Figure IV.4: vue de la captation et pompage………………………………………………..101
Figure IV.5: Tour de captage d’eau de mer…………………………………………………101
Figure IV.6: Tamis rotatifs…………………………………………………………………..102
Figure IV.7 : Les pompes d’eau de mer……………………………………………………..102
Figure IV.8: les deux réservoirs d’Hypochlorite de sodium………………………………...103
Figure IV.9: Réservoirs de chlorure ferrique………………………………………………..103
Figure IV.10: les filtres à sables……………………………………………………………..104
Figure IV.11: les crépines…………………………………………………………………...105
Figure IV.12: Les pompes de lavage………………………………………………………..105
Figure IV.13: les soufflantes………………………………………………………………...105
Figure IV.14: les filtres à cartouches………………………………………………………..106
Figure IV.15: présentation des cartouches…………………………………………………..106
Figure IV.16: citerne de méta bisulfite de Sodium………………………………………….107
Figure IV.17: Appareil de mesure de SDI…………………………………………………..108
Figure IV.18: bloc d’osmose inverse………………………………………………………..109
Figure IV.19: appareillage de mesure avant l’entrée d’eau dans les châssis………………..109
Figure IV.20: châssis a membranes…………………………………………………………110
IV
Figure IV.21: pompe à haute pression………………………………………………………110
Figure IV.22: pompe de recirculation…………………………………………………….....111
Figure IV.23: représentation schématique du dispositif de récupérateur d’énergie………...112
Figure IV.24: installation des échangeurs de pression………………………………………112
Figure IV.25: échangeur de pression de type ERI…………………………………………..112
Figure IV.26: Réservoir pour le nettoyage chimique………………………………………..114
Figure IV.27: Les deux Réservoir de CO2 (liquide)………………………………………..115
Figure IV.28: système d’injection de CO2 gaz………………………………………….......115
Figure IV.29: réservoir d’eau produit……………………………………………………….116
Figure IV.30: réservoir d’Hypochlorite de sodium…………………………………………116
Figure IV.31: Les pompes de refoulement………………………………………………….117
Figure IV.32: rejet de saumure……………………………………………………………...117
Figure IV.33: Schéma présentatif des débits entrants……………………………………….118
Figure IV.34 : présentation du taux de conversion durant une période donnée……………..119
Figure IV.35: variation du taux de rétention de la membrane………………………………120
Figure IV.36: variation du PH durant une période………………………………………….121
Figure IV.37: variation de la température…………………………………………………...121
Figure IV.38: représentation de la variation de la conductivité……………………………..122
Figure IV.39: variation du total des sels dissous……………………………………………122
Figure IV.40: variation du chlore libre présent dans l’eau………………………………….123
Figure IV.41: variation du l’alcalinité en fonction d’une période…………………………..123
Figure IV.42: variation de la dureté totale…………………………………………………..124
Figure IV.43: variation de la concentration du Ca2+………………………………………...125
Figure IV.44: variation de la concentration du Mg2+pendant la période donné………….....125
IV
Liste des Tableaux
Tableau I.1: Techniques membranaires utilisées dans le domaine de la filtration des eaux…..6
Tableau I.2: propriété des membranes (ordres de grandeurs)………………………………...12
Tableau I.3: comparaison des membranes organiques et minérales………………………….19
Tableau I.4: avantages et inconvénients des membranes organiques…………………...........23
Tableau I.5: Principales membranes organiques commercialement disponibles……………..24
Tableau I.6: matériaux constitutifs de membranes et résistance à la température et au PH….26
Tableau I.7: Comparaison des avantages et inconvénients des grandes classes de
matériaux……………………………………………………………………………………...27
Tableau I.8: principales caractéristiques des différents procédés de séparation membranaire.32
Tableau I.9: Description des modules………………………………………………………...41
Tableau I.10: Performances comparées des différents modules et membranes………………43
Tableau II.1 : Pressions d'opération habituelles des procédés membranaires………………...51
Tableau II.2: Valeurs repère du SDI………………………………………………………….59
Tableau II.3: Produits utilisés lors de nettoyages chimiques…………………………………62
Tableau II.4: Ordres de grandeur des conditions d'opération………………………………...68
Tableau II.5: Redondance relative aux systèmes de traitement par membranes……………..70
Tableau III.1: Principaux constituants d'une eau de surface…………………………………77
Tableau III.2: Enlèvement des contaminants par les procédés à membranes………………...79
Tableau III.3: Application des procédés de traitement pour les eaux souterraines…………..84
Tableau III.4: tableau représente les applications industrielles des procédés membranaires...93
Tableau IV.1: Caractéristiques principales de fonctionnement……………………………..113
Tableau IV.2: Taux de conversion durant une période……………………………………...118
Tableau IV.3: Variation du taux de rejet de la membrane………………………………..120
Tableau IV.4 : Normes des eaux potables…………………………………………………...121
Tableau IV.5 : variation de PH d’eau produit……………………………………………….121
Tableau IV.6: variation de la température d’eau produit……………………………………122
Tableau IV.7: variation de la conductivité d’eau de sortie………………………………….122
Tableau IV.8: variation du taux des sels dissous……………………………………………123
Tableau IV.9: variation du chlore libre dans l’eau traité……………………………………123
Tableau IV.10: résultat d’alcalinité total d’eau traité…………………………………….....124
Tableau IV.11 : résultat obtenue de la dureté total………………………………………….124
Tableau IV.12: résultats de la variation du la concentration de Ca2+ et Mg2+………………125
V
Liste des abréviations
OI : osmose inverse
NF : nano filtration
UF : ultrafiltration
MF : microfiltration
Qa : débit d’alimentation
Ca : concentration d’alimentation
Q em : débit entré module
Cem : concentration entré module
Pem : pression entré module
Qsm : débit sortie module
Csm : concentration sortie module
Psm : pression sortie module
Qc : débit concentrât
Cc : concentration concentrât
Qp : débit permeat
Cp : concentration permeat
Qr : débit de recirculation
pm : p : pression transmembranaire
Qet : débit moyen dans le module
Cet : concentration moyen dans le module
Da : dalton
: Pression osmotique (bar)
I : nombre d’ion dissocié dans le cas d’un électrolyte
C : concentration molaire en mol/l
R : constante des gaz parfait=0.082 bar/mol.k
T : température absolue °K
J1 : flux d’eau a travers la membrane (kg/ m2s)
A : perméabilité de la membrane a l’eau (kg/s Pa m2)
: Différence de pression osmotique de part et d’autre de la membrane
J2 : flux de sel à travers la membrane
B : perméabilité de la membrane au sel
C : différence de concentration de part et d’autre de la membrane
VI
ED : électrodialyse
Q0 : débit de la solution a traité= débit d’alimentation (m3/h)
C0 : concentration de l’espèce à retenir dans la solution
Cp : concentration de la même espèce dans le permeat
A : perméabilité de la membrane
Jp : flux du permeat
S : surface effective de la membrane
Rm : résistance de la membrane (m-1)
: L’épaisseur de la couche active de la membrane
np : nombre de pore par unité de surface
rp : rayon des pores
P1 : pression d’entrée dans le module
P2 : pression de sortie de module
P3 : pression du permeat
µ : la viscosité dynamique de l’eau (Pa. s)
αp : coefficient de la perméabilité
Y : taux de conversion
TR : sélectivité d’une membrane
MES : matière en suspension
MON : matière organique naturelle
UMF : ultra-microfiltration
NUF : nano-ultrafiltration
COD : carbone organique dissous
BRM : bioréacteur a membrane
ADE : algérienne des eaux
MBH : Miyeh Bahr Honaine
AEC : algerien energie company
TDS : taux des sels dissous
TH : la dureté total
TAC : alcalinité total
VI
TABLE DES MATIERES
Dédicace……………………………………………………………………………………….I
Remerciement…………………………………………………………………………………II
Résumé/ﻣﻠﺨﺺ/Abstract………………………………………………………………………III
Liste des figures…………………………………………………………………………….. IV
Liste des tableaux…………………………………………………………………………….V
Liste des abréviations………………………………………………………………………...VI
Introduction générale…………………………………………………………………………1
Chapitre I : Classification et caractéristiques des membranes de filtration.
I.1. Introduction………………………………………………………………………………4
I.2. Historique…………………………………………………………………………………4
I.3. Définition de la membrane………………………………………………………………..4
I.4. Présentation des procédés membranaires…………………………………………………5
I.4.1. Les techniques membranaires à gradient de pression……………………………...6
I.4.2. Techniques membranaire à gradient de potentiel électrique ……………………..12
I.5. Classification des membranes……………………………………………………………13
I.5.1. Classification d’après le mécanisme de séparation………………………………13
I.5.2. Classification d’après la morphologie…………………………………………....15
I.5.3. Classification d’après la géométrie de préparation des membranes……………..18
I.5.4. Classification d’après la nature chimique………………………………………..18
I.6. Matériaux membranaires…………………………………………………………………20
I.6.1. Matériaux organiques…………………………………………………………….20
I.6.2. Matériaux inorganiques…………………………………………………………...25
I.7. Caractéristiques des membranes………………………………………………………….27
I.7.1. Le taux de conversion……………………………………………………………..27
I.7.2. La sélectivité d’une membrane……………………………………………………28
I.7.3. La perméabilité d’une membrane…………………………………………………29
I.7.4. La résistance d’une membrane…………………………………………………...30
I.7.5. Autres caractéristiques……………………………………………………………30
I.8. Module membranaire…………………………………………………………………….33
I.8.1. Définition…………………………………………………………………………33
I.8.2. Type de modules………………………………………………………………….34
I.9. Conclusion……………………………………………………………………………...43
Chapitre II : Fonctionnement, lavage et entretien des installations membranaires.
II.1. Introduction……………………………………………………………………………...44
II.2. Modes de fonctionnement ………………………………………………………………44
II.2.1. La filtration frontale……………………………………………………………..44
II.2.2. La filtration tangentielle…………………………………………………………45
II.3. Les différents systèmes membranaires………………………………………………….46
II.3.1. Système de filtration membranaire sous pression……………………………….46
II.3.2. Système à membranes immergées……………………………………………….47
II.4. Mise en œuvre et condition de fonctionnement…………………………………………48
II.4.1. Choix du type de procédés………………………………………………………48
II.4.2. Choix de la pression de fonctionnement…………………………………………51
II.4.3. Choix de la température…………………………………………………………51
II.4.4. Choix du taux de conversion…………………………………………………….52
II.5. Phénomène de transfert…………………………………………………………………52
II.5.1. Loi de Darcy……………………………………………………………………..52
II.5.2. Polarisation de concentration…………………………………………………….53
II.5.3. Colmatage et nettoyage des membranes………………………………………...55
II.6. Critères de conception des procédés membranaires……………………………………..64
II.6.1. Bases de conception…………………………………………………………….64
II.6.2. Données générales requises pour la conception…………………………………65
II.6.3. Règles de conception…………………………………………………………….66
II.6.4. Redondance relative aux membranes……………………………………………69
II.6.5. Autres éléments de conception………………………………………………….71
II.7. Dimensionnement des installations a membrane……………………………………......72
II.8. Consommation d’énergie des procédés membranaires………………………………….73
II.9. Les facteurs influençant la performance des membranes……………………………….74
II.9.1. La concentration du concentré…………………………………………………..74
II.9.2. La pression d’opération………………………………………………………….74
II.9.3. La température d’opération………………………………………………………75
II.9.4. La charge microbienne…………………………………………………………...75
II.10. Avantages et inconvénients des procédés membranaires………………………………75
II.10.1. Avantages des techniques à membranes………………………………………..75
II.10.2. Inconvénients des techniques à membranes…………………………………….76
II.11. Conclusion……………………………………………………………………………...76
Chapitre III : Applications des procédés membranaires.
III.1. Introduction……………………………………………………………………………77
III.2. Applications des procédés à membranes en traitement des eaux de surface…………..77
III.2.1. Caractéristiques d’une eau de surface naturelle………………………………..77
III.2.2.Champ d’application…………………………………………………………....77
III.2.3. Quels substances enlève-t-il les procédés membranaires?..................................78
III.2.4. Les différentes chaines de traitement…………………………………………..80
III.2.5.Principaux applications de la NF dans le domaine de l’eau potable……………83
III.3.Applications des procédés à membranes en traitement des eaux souterraines…………84
III.3.1.Déferrisation et/ou démagnétisation par membrane…………………………….84
III.3.2.Enlèvement des chlorures………………………………………………………84
III.4. Application en dessalement d’eau de mer……………………………………………..87
III.4.1. Dessalement par osmose inverse………………………………………………..87
III.5. Application en épuration des eaux usée………………………………………………..90
III.5.1. Définition d’un bioréacteur à membrane……………………………………….90
III.5.2. Utilisations de BRM pour l’épuration des eaux usées…………………………91
III.5.3. Configurations des systèmes de BRM…………………………………………91
III.5.4. Performances et capacités des BRM…………………………………………....93
III.6. Applications Industrielles………………………………………………………………93
III.7. Conclusion……………………………………………………………………………...97
Chapitre IV : La station de dessalement de Honaïne.
IV.1. Introduction…………………………………………………………………………….98
IV.2. Présentation de la station de dessalement de Honaïne …………………………………98
IV.2.1. Contexte…………………………………………………………………………98
IV.2.2. Situation géographique de la station…………………………………………….99
IV.2.3. Plan de la station………………………………………………………………...99
IV.3. Etapes de dessalement d’eau de mer de Honaïne …………………………………….100
IV.3.1. Phase de captation et pompage………………………………………………...100
IV.3.2. La phase de filtration………………………………………………………….104
IV.3.3. Phase d’osmose inverse……………………………………………………......108
IV.3.4. Phase de reminéralisation………………………………………………….......114
IV.3.5. Phase de refoulement………………………………………………………….116
IV.4. Résultats et interprétations……………………………………………………………118
IV.4.1. Objectif…………………………………………………………………………..118
IV.4.2. Caractéristiques principales d’unité d’osmose inverse…………………………..118
IV.4.3. Qualité d’eau produit……………………………………………………………120
IV.5. Interprétation générale………………………………………………………………...125
IV.6. Conclusion…………………………………………………………………………….127
Conclusion générale…………………………………………………………………………128
Références bibliographiques
Annexe
Introduction générale
1
Introduction générale
membranaire, soit sur leur taille par rapport à celle des pores de la membrane (effet tamis),
soit sur une exclusion ionique [2].
Les procédés membranaires regroupent un grand nombre de technique permettant de
réaliser des séparations en phase liquide ou en phase gazeux sous l’action de différentes
forces de transfert (mécanique, électrique ou chimique). On y distingue les procédés Baro
membranaires lesquels utilisent une différence de pression comme force motrice. Pour les
séparations en phase liquide ceux-ci sont au nombre de quatre : la microfiltration, la nano
filtration, l’ultrafiltration, qui mettent en jeu des membranes possédant une structure poreuse,
et l’osmose inverse qui utilise des matériaux dense [3].
Ces techniques se différencient principalement par la taille des particules qu’elles
arrêtent. Le cas extrême est l’osmose inverse qui arrête tous les solutés contenus dans l’eau
mais laisse passer le solvant. Les procédés de séparation membranaires doivent aujourd’hui
être considérés comme des technologies avancées, performantes et avantageuses à l’usage.
Leur installation et leur mise en œuvre a besoin d’une attention et une expertise particulière
afin d’obtenir des procédés industriels extrêmement performants, fiables et économiques [3].
L’utilisation des procédés à membranes présentes en effet deux intérêts majeurs : la
possibilité de séparer, extraire, concentrer ou purifier en continu des produits sans l’ajout
d’adjuvant, ni changement de phase, à basse température ; et une grande surface d’échange
par unité de volume en utilisant différents types de modules. Les procédés de séparation
utilisant les membranes ont pris une place de plus en plus importante dans de nombreux
domaines comme la production d’eau potable à partir de l’eau de mer, eau de surface et
souterrains, le traitement des effluents industriels et domestiques, la purification et le
fractionnement des solutions macromoléculaires dans les domaines des industries
biotechnologiques, pharmaceutiques et agroalimentaires…à titre d’exemple, dans le domaine
de potabilisation de l’eau, la capacité de production des plus grosses usines est multipliée par
dix tous les 5 ans. Ces procédés, souvent qualifiés de techniques propres possèdent de
nombreux avantages par rapport aux techniques de séparation conventionnelles, le procédés
peut être réalisé à température ambiante, le fonctionnement se fait sans changement de phase
ce qui est économique au niveau énergétique, le procédé est physique l’installation est donc
modulables et peut fonctionner en continu, les procédés à membranes peuvent être facilement
combinés avec d’autres procédés [2].
Notre travail, qui est essentiellement basé sur une recherche bibliographique, traite des
membranes de filtration et leur mise en œuvre ainsi que leurs différentes applications des
2
Introduction générale
3
Chapitre I : Classification et caractéristique des membranes de filtration
I.1. Introduction :
La majeure partie de ce chapitre porte sur les différents aspects des membranes, à
savoir leurs classifications, leurs caractéristiques, et les différentes configurations des
modules membranaires. La détermination des caractéristiques d’une membrane a pour objectif
d’aider au choix de celle-ci pour une application donnée, mais aussi d’acquérir une meilleure
compréhension de l’évolution de ses performances en cours d’utilisation.
De nos jours, il existe une grande variété de membrane adapté aux diverses procédés
de séparation. Un nombre important de membranes sont actuellement utilisées et classées
suivant leur mode de fonctionnement [4].
I.2.Historique :
La perm sélectivité (se dit de membranes dont la perméabilité s'exerce de façon
sélective vis-à-vis des ions) des membranes a été découverte dès le XVIIIe siècle par Abbé
Jean-Antoine Nollet (1735). C’est à cette époque que l’Abbé observa pour la première fois le
phénomène de l’osmose, soit le transfert de l’eau ou d’un solvant au-travers d’une membrane
semi-perméable. En 1845, Matteucci et Cima, puis Schmidt en 1856, mirent en évidence le
comportement anisotropique des membranes. Leur comportement est en effet différent selon
la face de la membrane se trouvant en contact avec la solution. En 1855, Fick développa la
première membrane synthétique probablement en nitrocellulose [5].
Parallèlement aux développements de la thermodynamique, ce domaine de recherche
évoluera fortement durant la période 1870-1920. La première commercialisation de
membranes se fait en 1927, tandis qu’en 1956, l’Agence américaine de protection de la santé
publique reconnaît l’utilisation des membranes pour les processus de séparation de composés.
Simultanément, les applications industrielles voient le jour et les perspectives, notamment en
vue de la désalinisation de l’eau de mer sont explorées [5].
I.3.Définition de la membrane :
Une membrane peut être décrite comme une barrière permsélective de très mince
couche de matière qui va permettre ou interdire le passage ou la rétention de certains espèces
ou composants à l'échelle microscopique entre deux milieux qu’elle sépare sous l’action d’une
force agissante peut être une différence de pression, de potentiel électrique ou de
concentration de part et d'autre de la membrane.
La phase retenue constitue alors le retentât (ou concentrât) alors que la phase ayant
traversé la membrane s’appelle le perméat (ou filtrat).
4
Chapitre I : Classification et caractéristique des membranes de filtration
Les membranes utilisées dans le traitement des eaux sont poreuses ou denses et
doivent permettre d’enlever les contaminants principalement par effet stérique, sous une
pression transmembranaire ou un flux de perméat constant [6].
5
Chapitre I : Classification et caractéristique des membranes de filtration
Tableau I.1 : Techniques membranaires utilisées dans le domaine de la filtration des eaux.
Force motrice Domaine d’application
Différence de pression Microfiltration, ultrafiltration, nano filtration, osmose
inverse
Différence de concentration dialyse
Différence de potentiel électrique Électrodialyse
Source : WEHBE N., 2008
Figure I.2 : Diagramme d’un procédé membranaire sous pression à écoulement canalisé avec
boucle de recirculation.
Source : BOUCHARD C., 2005
L’eau pré filtrée sert d’alimentation le procédé de séparation. Une pompe
d’alimentation fournit la pression nécessaire pour alimenter le module de filtration et faire
passer l’eau à travers la membrane. Une partie du concentré passe dans une boucle de
recirculation grâce à une pompe de recirculation et l’autre partie est rejetée à l’égout. Le
perméat est recueilli dans un bassin de perméat.
I.4.1.Les techniques membranaires à gradient de pression :
Ces techniques, appelées également techniques Baro-membranaires, reposent sur une
différence de pression totale de part et d’autre de la membrane. , en ordre décroissant de taille
de pores de membrane on distingue:
la microfiltration (MF) ;
l’ultrafiltration (UF) ;
la nano filtration (NF) ;
l’osmose inverse (OI).
6
Chapitre I : Classification et caractéristique des membranes de filtration
Elles sont Utilisées dans le domaine du traitement de l’eau en général, elles peuvent
être classées selon le diamètre moyen de leurs pores pour les membranes poreuses (MF, UF,
NF) ou sur la taille des particules et molécules dont elles assurent la séparation [6].
La figure ci-dessous présente le champ d’application des différentes techniques de
séparation par membrane :
7
Chapitre I : Classification et caractéristique des membranes de filtration
8
Chapitre I : Classification et caractéristique des membranes de filtration
9
Chapitre I : Classification et caractéristique des membranes de filtration
10
Chapitre I : Classification et caractéristique des membranes de filtration
T : température absolue en °K
I.4.1.4.2. Schéma général d’une installation d’osmose inverse :
Les principaux constituants d’une installation d’osmose inverse sont les suivants :
la membrane proprement dite ;
le module ;
la pompe haute pression ;
éventuellement un système de récupération d’énergie ;
le poste de prétraitement.
11
Chapitre I : Classification et caractéristique des membranes de filtration
Donnons l’indice 1 au solvant (eau) et l’indice 2 au soluté (sel). Pour simplifier, nous
nous placerons dans le cas d’un seul, soluté. Les flux de solvant et de soluté à travers la
membrane sont donnés par les deux relations suivantes.
J1= A (∆P-∆π) (I.2)
J1 (m .s-1) : flux d’eau à travers la membrane
A (m. s-1.Pa-1) : perméabilité de la membrane a l’eau
∆P (Pa) : différence de pression de part et d’autre de la membrane
∆π (Pa) : différence de pression osmotique de part et d’autre de la membrane.
J2=B ∆C (I.3)
J2 (Kg. m-2.s-1): flux de sel à travers la membrane
B (m. s-1): perméabilité de la membrane au sel
∆C (Kg. m-3): différence de concentration en sel de part et d’autre de la membrane
La perméabilité de la membrane au sel (Na Cl), B est de l’ordre de 10-7m.s-1 soit 0.36
l. h-1.m-2.
Tableau I.2 : Propriété des membranes (ordres de grandeurs).
propriété MF UF NF OI
Taille des pores (couche 0.05 à Quelques nm à 1nm <1nm (a)
superficielle) quelques mm 100nm
Perméabilités à l’eau déminéralisée à 10-8 a 10-9 10-9 a 10-10 10-11 10-11 a 10-12
25 °C (m.s-1.pa-1)
(a) : la notion des pores dans le domaine d’osmose inverse est difficile à définir, ce qui
explique pourquoi certain auteur considèrent ces membranes comme nom poreux.
Source : HARRLEKAS F., 2008
I.4.2. Techniques membranaire à gradient de potentiel électrique :
L’électrodialyse est une technique électro-membranaire qui désigne le transfert d'ions
à travers une membrane, sous l'effet d'un champ électrique. Un électro dialyseur est constitué
de succession de cellules à compartiments à membranes alternativement anioniques et
cationiques. Lors de l'action du champ électrique, la membrane anionique autorise le passage
des anions et la membrane cationique laisse passer les cations.
Les cations sortent du premier compartiment en franchissant la membrane cationique et sont
bloqués dans le deuxième compartiment par la membrane anionique. Les anions sortent aussi
du premier compartiment en migrant la membrane anionique et sont bloqués par la membrane
cationique [10], [11].
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Chapitre I : Classification et caractéristique des membranes de filtration
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Chapitre I : Classification et caractéristique des membranes de filtration
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Chapitre I : Classification et caractéristique des membranes de filtration
gamme allant de 4 à 6,5 et la température doit rester inférieure à 40°c pour éviter l’hydrolyse
du matériau.
Les dérivés de cellulose supportent une exposition continue à de faibles concentrations
de chlore. Il ne faut donc pas hésiter à pratique une chloration avant membrane qui évitera
leur dégradation complète par les micro-organismes. Parmi les on a l’acétate de cellulose ; le
matériau de base est la cellulose, qui est le plus ancien matériau utilisé pour les membranes
[1].
Il s’agit de polymères d’origine naturelle (cellulose) dont les groupements hydroxyles
sont chimiquement modifiés. L’estérification de la cellulose permet de produire les mono, di
ou tri acétates de cellulose : Ces deux derniers sont très utilisés. Ils représentent une référence,
notamment dans le domaine du traitement de l’eau, malgré leurs faibles résistances thermique
et chimique [13].
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Chapitre I : Classification et caractéristique des membranes de filtration
Cette classe de polymères regroupe une grande variété de structures chimiques qui
possèdent une liaison amide ou imide. Les polyamides sont principalement utilisés pour la
fabrication des membranes composites de NF ou d’OI où ils forment la couche active. Des
applications en nano filtration / osmose inverse en milieu organique sont envisagées en
utilisant des membranes à base de poly imide [13].
I.6.1.3. Les poly sulfones :
Les poly sulfones sont utilisés pour la fabrication de membranes d’ultrafiltration. Ils
peuvent être utilisés tel quel ou servir de support à une couche fine de séparation au sein des
membranes composites de nano filtration ou d’osmose inverse.
La poly sulfone et la poly éther sulfone sont les plus couramment employées.
Les propriétés mécaniques de ce matériau ainsi que sa résistance chimique son excellentes
(résistance à une large gamme de pH et à une exposition continue au chlore).
En revanche, le caractère hydrophobe des poly sulfones les rendent sensible au colmatage par
adsorption des molécules organiques.
Des études récentes ont cependant montré que le vieillissement chimique au chlore des
membranes en poly sulfone dépend du pH : le vieillissement est beaucoup plus prononcé à pH
= 8 qu’à pH = 12pour une même concentration en chlore libre total équivalente [1].
I.6.1.4. Polyoléfines et polymères fluorés:
Ces polymères regroupent les polyéthylènes (PE) et polypropylène(PP) ainsi que leurs
dérivés fluorés tels que le polytétrafluoroéthylène (PTFE) et le polydifluorure de vinyle
(PVDF). Les membranes fabriquées avec ces polymères sont caractérisés par de très bonnes
résistances thermiques et chimiques, en particulier celles en PTFE.
Le polypropylène est utilisé pour la fabrication de membranes de microfiltration. Il s’agit
d’un matériau élastique qui résiste bien, sur le plan mécanique, aux rétro lavages.
Le caractère hydrophobe de ce matériau le rend assez sensible au colmatage. Il présente une
bonne stabilité chimique dans une large gamme de pH mais peut être détruit par le chlore dont
l’usage est donc proscrit [1].
I.6.1.5. Dérivés acryliques :
Les principaux polymères acryliques sont utilisés greffés ou sous forme de
copolymères. Le polyacrylonitrile est utilisé sous forme de copolymère : poly (acrylonitrile
Coacrylamide), poly (acrylonitrile Co acétate de vinyle), poly (acrylonitrile Co chlorure de
vinyle) ou d’alliage de polymère (polyacrylonitrile / polyvinyltétrazole) [13].
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Chapitre I : Classification et caractéristique des membranes de filtration
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Chapitre I : Classification et caractéristique des membranes de filtration
Le taux de conversion est un concept qui s'applique à tous les procédés membranaires.
C'est la fraction de l'eau d'alimentation convertie en eau traitée.
Ce taux varie de 20 % à 50 % pour le dessalement de l'eau de mer par OI.
Il atteint un maximum de 80 % à 95 % lors du traitement par OI, NF ou ED de l'eau
saumâtre ou douce.
I.7.2. La sélectivité d’une membrane :
La sélectivité d’une membrane pour une substance donnée dépend de sa nature et de sa
structure, de l’environnement chimique à proximité de la membrane et des propriétés des
substances à séparer. La sélectivité d’une membrane est, en général, définie par le taux de
rejet de l’espèce (sel, macromolécule, particule) que la membrane est censée retenir [2].
TR = 1 – Cp/Co (I.5)
Co : concentration de l’espèce à retenir dans la solution ;
Cp : concentration de la même espèce dans le perméat.
Une membrane retient des solutés selon :
leur taille: c’est l’effet stérique qui résulte de la structure « tamis » du matériau.
leur charge: une membrane peut être chargée générant ainsi des interactions
électrostatiques avec des composés chargés.
leur hydratation: dans le cas de petit soluté le cortège d’eau d’hydratation qui l’entoure
peut participer à la rétention.
La sélectivité est une caractéristique difficile a quantifier et pourtant essentielle. C’est
une caractéristique de surface de la membrane, qui détermine quelles composées de la
solution la traversent. Cette caractéristique est liée à la nature même de la membrane,
physique et chimique [1].
La sélectivité d’une membrane pour une substance donnée dépend de sa nature et de sa
structure, de l’environnement chimique à proximité de la membrane et des propriétés
chimiques de la substance à séparer.
Il y a deux valeurs extrêmes du TR:
TR=0% signifie que le soluté n’est pas du tout retenu par la membrane.
TR=100%signifie que le soluté est entièrement retenu par la membrane.
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Chapitre I : Classification et caractéristique des membranes de filtration
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Chapitre I : Classification et caractéristique des membranes de filtration
définir à une échelle plus petite que le nanomètre. En deçà de nanomètre, le mécanisme de
transfert de solvant est plutôt de type solution/ diffusion que convection ; l’eau n’est pas
seulement poussées pour s’infiltrer au travers de la membrane, mais aussi elle diffuse au
travers du matériau membranaires. La structure polymérique du matériau change en fonction
des énergies d’activations, donc de la température. La sélectivité de ces membranes dépend de
l’affinité chimique du matériau avec les différents composés qui traverse la membrane [2].
I.7.5.2.La porosité membranaire:
La porosité volumique d’une membrane est définie comme le rapport du volume des
pores sur le volume total de la membrane. Elle a un impact considérable sur les densités de
flux de matière à travers la membrane. L’estimation de la valeur de cette propriété de la
membrane peut se faire soit pendant la mise au point du matériau, soit avant son usage
régulier dans un procédé. Plusieurs auteurs ont montré expérimentalement que le flux d’eau
est directement corrélé à la porosité. La porosité des membranes varie de 35% à 80% [7].
I.7.5.3. Seuil de coupure :
Le Seuil de coupure est défini comme étant la masse molaire critique pour laquelle 90
% des solutés sont retenue par la membrane. Celui-ci s’exprime en g/mol ou en dalton (Da).
Le seuil de coupure est une façon pratique de caractériser les membranes, mais pas tout â fait
rigoureuse d’un point de vue scientifique, car il dépend aussi des autres caractéristiques de
soluté ainsi que des conditions d’opération. Aussi le seuil de coupure doit-il être défini par
apport à un soluté donné [2].
Plus le seuil de coupure d’une membrane est faible et plus cette membrane peut retenir
de petites molécules ou colloïdes. Le seuil de coupure est relié principalement à la taille de
pores de la membrane, mais aussi a sa charge, à son degré d’hydratation du PH et au pouvoir
ionique de la solution à filtrer, de la pression d’opération et le flux de perméation, l’élasticité
et la charge de la membrane [17].
I.7.5.4.Le caractère hydrophile et hydrophobe des membranes :
Le caractère hydrophile d’un matériau est un paramètre très important puisqu’il
conditionne les interactions soluté-membrane et solvant-membrane. Dans de nombreuses
applications, l’efficacité des membranes hydrophiles est supérieure à celle des membranes
hydrophobes, ces dernières étant confrontées à un colmatage plus important dès lors que des
molécules ou particules hydrophobes (protéines, colloïdes...) sont présentes dans le fluide
filtré. Il en est de même avec les tensioactifs dont l’adsorption est plus prononcée sur les
matériaux hydrophobes.
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Chapitre I : Classification et caractéristique des membranes de filtration
De plus, l’énergie des interactions entre molécules hydrophobes et surface hydrophile étant
plus faible que pour un système hydrophobe- hydrophobe, la régénération de la surface par
lavage sera plus facile dans le premier cas [4].
Tableau I.8: Principales caractéristiques des différents procédés de séparation membranaire.
Procédé
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Chapitre I : Classification et caractéristique des membranes de filtration
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Chapitre I : Classification et caractéristique des membranes de filtration
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Chapitre I : Classification et caractéristique des membranes de filtration
être soit à l’intérieur soit à l’extérieur des fibres. Dans le premier cas, l’eau à traiter circule à
l’intérieur des fibres et le perméat est recueilli à l’extérieur de celles-ci. Dans le deuxième cas,
l’eau à traiter circule à l’extérieur et le perméat est recueilli à l’intérieur. Il est possible dans le
second cas d’immerger les fibres creuses dans un bassin contenant l’eau à traiter et
d’appliquer un vide partiel à l’intérieur de celles-ci. L’eau est alors libre de circuler à
l’extérieur des fibres et celles-ci peuvent être tenues en mouvement par un système d’agitation
afin de minimiser leur colmatage [18].
Les faisceaux ainsi obtenus sont encollés aux extrémités de façon à assurer
l’étanchéité entre le compartiment eau traitée (perméat) et l’alimentation en eau brute.
L’alimentation peut se faire à l’intérieur (interne-externe) ou à l’extérieur (externe-interne)
des fibres creuses.
Il est à noter que les modules les plus utilisés dans le domaine du traitement de l’eau au sens
large sont les modules à fibres creuses (ultra et microfiltration) ainsi que les modules spiralés
(nano filtration et osmose inverse [14].
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Chapitre I : Classification et caractéristique des membranes de filtration
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Chapitre I : Classification et caractéristique des membranes de filtration
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Chapitre I : Classification et caractéristique des membranes de filtration
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Chapitre I : Classification et caractéristique des membranes de filtration
Avantage:
compacité élevée, de l’ordre de 300 à 1 000 m2/m3;
faible volume mort ;
coût d’investissement relativement faible.
Inconvénients:
sensibilité au colmatage à cause de la présence d’espaceur ;
nécessité d’un prétraitement important ;
difficile à nettoyer ;
A utiliser pour des produits peu concentrés ou traitement de l’eau [13].
Que choisir ? Le choix doit se faire selon les contraintes qui sont les plus importantes
par rapport à l’application envisagée. Plusieurs critères (compacité, coût,…) sont donc
utilisables pour choisir le type de module optimal. Chacun des types de modules a ses
avantages lui permettant de trouver des applications.
Tableau I.9 : Description des modules.
Module Description Caractéristiques Matériau
Tubulaire Membranes sous - Technologie simple -organique
forme de tube - Faible compacité (rare)
(jusqu’à 13 mm de - Le fluide à traiter peut circuler à -minéral
diamètre) l'intérieur ou à l'extérieur des tubes
- Peut traiter tous types de produits
(fluides visqueux, chargés), supporte
80 bars
- Coûts d'installation relativement
importants
Spirale Membranes planes - Capacité de filtration élevée -organique
roulées en spirale - Coût moindre
- Bonne compacité
- Sensibilité au colmatage
(prétraitement nécessaire)
- Difficultés possibles au nettoyage
- Réservé aux produits peu concentrés
et au traitement d'eau
Plans Membranes planes - Système plus souple et plus -organique
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Chapitre I : Classification et caractéristique des membranes de filtration
modulable - minéral
- Visualisation du perméat produit par (rare)
chaque élément
- Système peu compact
- Très bien adapté à certaines
applications ne nécessitant pas de
pression de fonctionnement trop
élevées.
Fibres Membranes sous - Compacité élevée -organique
creuse forme de capillaire - Canaux très fins de l'ordre d'un
(tube de 1 à 2 cheveu- Fragile
mm de diamètre) - Sensibilité au colmatage
- Inapplicable hors traitement de l'eau
Source : DAUFIN G., 2006
I.8.2.5. Modules dérivés :
Il existe également des modules dérivés comme les membranes immergées (fibres
creuses suspendues dans un liquide) fonctionnant en succion. L’exemple d’utilisation est le
bioréacteur à membranes. Les modules vibrants mettent en vibration les membranes (planes
ou non) pour ainsi permettre le traitement de fluides extrêmement visqueux ou concentrés
sans colmater le module.
I.8.2.5.1. Module à membranes immergées :
Il s’agit de modules en fibres creuses dont les fibres ne sont pas incluses dans un carter
mais simplement suspendues dans un liquide. Ces modules fonctionnent en succion. Ils sont
essentiellement utilisés à ce jour dans des bioréacteurs à membranes.
L’intérêt de ces modules et de ce type de fonctionnement réside dans un système de filtration
simple ne demandant qu’une faible dépense énergétique. Ces modules sont immergés dans
l’eau à traiter [13].
I.8.2.5.2. Module vibrant :
Les modules vibrants utilisent des membranes planes ou non. Les membranes sont
mises en vibration selon un axe parallèle à la surface filtrante. L’oscillation de la surface de la
membrane permet de générer des forts taux de cisaillement à la paroi, même en présence d’un
régime hydraulique laminaire. La couche limite hydrodynamique est donc réduite ainsi que la
polarisation de concentration et le colmatage.
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Chapitre I : Classification et caractéristique des membranes de filtration
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Chapitre II : Fonctionnement, lavage et entretien des installations
membranaires
II.1. Introduction :
Dans ce chapitre nous présentons le fonctionnement ainsi que la mise en œuvre des
procédés a membranes, Ensuite nous détaillons les modèles théoriques de transfert de
matière et les facteurs limitant.
À cause de la séparation, il y a nécessairement une accumulation de matière à la
surface des membranes (phénomène de la polarisation de concentration) et donc une
augmentation du risque de colmatage des membranes et de la pression osmotique, qui sont les
deux phénomènes qui limitent le bon fonctionnement des procédés membranaires. Pour mieux
limiter les disfonctionnements des systèmes à membranes, il faut faire une bonne conception
des installations de filtration [15].
II.2. Modes de fonctionnement :
Les membranes peuvent être utilisées en filtration selon deux fonctionnements
principaux :
La filtration frontale (Dead end) ;
La filtration tangentielle (cross flow).
II.2.1. La filtration frontale :
La plus simple à mettre en œuvre et la moins onéreuse est la filtration frontale dont le
principe est de filtrer la solution perpendiculairement à la surface de la membrane. Toute la
matière retenue s’accumule sur la membrane. La filtration frontale est une technique qui
nécessite un faible investissement, et des coûts énergétiques de fonctionnement qui sont
faibles par rapport à la filtration tangentielle. Par contre, ce type de fonctionnement permet
essentiellement de filtrer des suspensions qui sont considérées comme faiblement colmatant
dans un secteur d’activité donné. En effet si la solution est fortement colmatant le dépôt
devient tel que les flux deviennent trop faibles pour que l’opération puisse fonctionner avec
des débits raisonnables. Cette technique est utilisée en traitement de l’eau pour sa
potabilisation, mais aussi dans le secteur médical pour enlever toute trace de virus ou de
bactérie d’une eau qui est faiblement colmatant. Dans ce dernier domaine la filtration frontale
est aussi appréciée du fait que cette technologie est compacte et donc plus facilement
stérilisable qu’un circuit qui fait intervenir plusieurs pompes [23].
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Chapitre II : Fonctionnement, lavage et entretien des installations
membranaires
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Chapitre II : Fonctionnement, lavage et entretien des installations
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Chapitre II : Fonctionnement, lavage et entretien des installations
membranaires
L’ajustement du débit d’alimentation et l’ajustement d’une vanne, située en aval des modules,
permettent de contrôler la pression transmembranaire et le taux de récupération global.
Les différents types de modules peuvent être mis en œuvre de cette façon. Plusieurs modules
peuvent être placés en série dans un même caisson comme dans le cas des modules spiralés où
un caisson peut contenir de un à six modules spiralés. Plusieurs caissons peuvent être utilisés
en série et / ou en parallèle [1].
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Chapitre II : Fonctionnement, lavage et entretien des installations
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Chapitre II : Fonctionnement, lavage et entretien des installations
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Montage en série-rejet : ce type de montage est utilisé lorsque l’on veut obtenir un
taux de conversion élevé sur une unité d’osmose inverse fonctionnant suivant un
procédé continu. Dans ce cas, le rejet du premier étage alimente les modules du
second étage et ainsi de suite. Dans le premier étage, on met un certain nombre de
modules en parallèle, tandis que dans les autres étages le nombre de modules diminue
graduellement au fur et à mesure que la concentration de la solution à traiter
augmente. Ceci permet d’augmenter progressivement les vitesses de passage et de
minimiser ainsi les phénomènes de polarisation [20].
Montage en série-production : ce type de montage est utilisé quand la sélectivité de
la membrane n’est pas suffisante pour effectuer une séparation donnée. On l’utilise par
exemple très sauvant pour le dessalement d’eau de mer lorsque la salinité est élevée
[20].
II.4.2. Choix de la pression de fonctionnement :
Le choix de la pression de fonctionnement est lié à des considérations d’abord
techniques ensuite économiques :
II.4.2.1.Considérations techniques :
La pression de fonctionnement doit évidemment être supérieure à la pression
osmotique. La sélectivité d’une membrane augmente avec la pression on pourra dans certains
cas être amené à choisir la pression en fonction de la sélectivité souhaitée pour la membrane.
Pour une vitesse de circulation donnée, il existe une pression limite au-delà de laquelle le flux
de perméat n’augmente plus par suite du phénomène de polarisation de concentration. Il est
donc impératif de connaitre cette valeur limite, de manière à se situer nettement au-dessous.
Lorsque la pression est trop élevée se posent des problèmes de tenue mécanique des
membranes, ainsi que des modules.
II.4.2.2.Considérations économiques :
Tout procédé de séparation, le choix de la pression de fonctionnement doit faire l’objet
d’une optimisation entre le cout de la consommation énergétique et le cout lié à la surface de
membranes. En effet, lorsque la pression augmente, la consommation d’énergie devient plus
importante. Par contre, pour une production donnée, la surface de membrane nécessaire
devient plus faible [20].
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Chapitre II : Fonctionnement, lavage et entretien des installations
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Chapitre II : Fonctionnement, lavage et entretien des installations
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Chapitre II : Fonctionnement, lavage et entretien des installations
membranaires
Figure II.8 : Evolution du flux à l’état stationnaire en fonction de la pression pour le flux à
l’eau (droite) et la filtration d’une suspension (courbe). Présentation des différents
mécanismes de colmatage.
Source : GUNTHER J., 2009
Dès lors qu’on applique une différence de pression entre l’amont et l’aval d'une
membrane, la perméation du solvant provoque un gradient de concentration en amont. Une
couche de polarisation de la concentration se forme, formée de solutés (ions mono et
divalents) et de colloïdes accumulés dans la couche limite de concentration située entre la
surface de la membrane et la masse du fluide à filtrer (cœur de l’écoulement). On dit que la
membrane se polarise.
Cette couche résulte d'un équilibre entre l’augmentation de concentration le long de la
membrane et la rétrodiffusion des espèces vers le cœur de l'écoulement.
Pour les espèces retenues par la membrane, la concentration à la surface de la membrane est
donc plus élevée que dans le cœur du milieu. Plus le flux de perméation est élevé par rapport
à la vitesse de rétrodiffusion, et plus la concentration à la surface de la membrane est élevée.
Ce phénomène est souvent à l'origine de la limitation du débit de perméat qui atteint une
valeur limite [12].
On distingue 2 périodes dans le phénomène de polarisation de concentration :
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la pression nécessaire est tellement élevée que le système n'est plus économiquement et
techniquement valable: il faut nettoyer la membrane [7].
II.5.3.3.Principe de colmatage :
Le colmatage des membranes peut constituer un élément limitant important dans
l’application des procédés membranaires à la production d’eau potable. D’abord, ce
phénomène peut réduire de façon irréversible ou non la perméabilité des membranes. Cela
implique donc une dépense d’énergie supplémentaire pour produire une quantité de perméat
constante. Ensuite, plus le colmatage est important, plus il faudra accorder du temps et de
l’argent aux lavages chimiques. La durée de vie des membranes s’en trouvera aussi réduite.
Finalement, le colmatage peut aussi faire varier le pouvoir de séparation des membranes [18].
Il existe deux principales catégories de colmatage :
Le colmatage microbiologique,
Le colmatage abiotique.
Dans le cas d’un colmatage microbiologique, des microorganismes peuvent s’attacher,
croître à la surface des membranes et produire suffisamment de substances polymériques
extracellulaires pour faciliter le développement d’un bio film à la surface des membranes. En
plus des microorganismes il y a de nombreux éléments colmatant présents dans les eaux
naturelles telles que les particules, les colloïdes, les substances organiques dissoutes et les
substances inorganiques peu solubles. Toutefois, les matières inorganiques sont considérées
comme peu influentes sur le colmatage par rapport à la MON dans le cas des eaux douces de
surface colorées et peu minéralisées. Ces agents colmatant sont associés au colmatage
abiotique qui peut se manifester de deux façons : par le dépôt de matière à l’intérieur des
pores de la membrane et par le dépôt de matière à sa surface. La Figure illustre différents
scénarios de colmatage abiotique d’une membrane [18].
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Chapitre II : Fonctionnement, lavage et entretien des installations
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Chapitre II : Fonctionnement, lavage et entretien des installations
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Le rétro lavage à l’eau ou à l’air. Les fréquences des rétro lavages varient de 15 à 60
minutes tandis que leurs durées varient que 30 s à 3 minutes ;
Le nettoyage mécanique ;
Un nettoyage chimique ;
Le nettoyage enzymatique [2].
II.5.3.7.1.Le nettoyage mécanique :
Le principe consiste à décoller et retirer la matière accumulée sur la membrane par des
forces mécaniques, d’origines hydrodynamiques. La procédure généralement utilisée est le
rétro lavage : une partie du perméat est retourné a contre courants a travers la membrane. Une
telle pratique nécessite une membrane qui soit en mesure de supporter physiquement un
gradient de pression inversé. Enfin, par injection continue ou occasionnelle d’air (ou de gaz) a
travers la membrane. La matière déposer en surface peut éventuellement se décoller.
Très efficace dans le cas de dépôt faiblement liées au support, ce type de nettoyage ne
concerne que les configurations tubulaires ou spiralées. Toutefois il ne permet pas de se
libérer totalement du nettoyage ou de la désinfection par voie chimique, mais vise a réduire
leur fréquence [2].
II.5.3.7.2.Le nettoyage chimique :
Il se compose d’une séquence de lavage acide et basique, ainsi que de phase de
rinçage. La durée d’une séquence de nettoyage peut aller de 30 a 60 min. les nettoyages sont
généralement effectués a la température la plus élevé que la membrane la plus supporter sans
dégradation. Les principales étapes de nettoyage sont se déroulent ainsi :
le premier rinçage a pour but d’éliminer les composants solubles accrochés à la
membrane. On utilise donc l’effet mécanique d’un écoulement tangentiel a haute
vitesse ainsi que l’effet solvant de l’eau.
le premier nettoyage a base d’acide, a pour objectif de solubiliser les couches
d’entartrage contenant calcium, tartre et minéraux, et ainsi d’éviter la formation
d’hydroxyde insoluble donc très difficile à éliminer.
un deuxième rinçage permet d’éviter la neutralisation de la deuxième solution de
nettoyage.
le deuxième nettoyage, alcalin, a principalement pour effet d’hydrolyser la matière
organique et biologique.
La séquence de nettoyage dépend bien évidement du contexte d’utilisation, La
connaissance de la nature du matériau membranaire et de son environnement conduit à
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Chapitre II : Fonctionnement, lavage et entretien des installations
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Caractéristiques de la
suspension
Concentration en MES
Concentration en
composés solubles
COLMATAGE
Configuration MEMBRANAIRE Conditions opératoires
membranaire pH. Température
Densité de fibres Temps de rétention
Type de modules Caractéristiques de la hydraulique
membrane Temps de séjour de la
Porosité biomasse
Charge de surface
Hydrophobicité
La dimension des pores
Figure II.11: Schéma représente les Facteurs influençant le colmatage membranaire.
Source : ESPINASSE B., 2003
II.6.Critères de conception des procédés membranaires:
II.6.1.Bases de conception :
La conception d'un système membranaire consiste à déterminer les paramètres suivants :
Type de membrane;
Type de module;
Modes d'opération;
Nombre de trains et d'unités de traitement dans chaque train (chaque train est composé
d’une ou plusieurs unités qui traitent l'eau de façon complète et une usine de
production d’eau potable peut comporter deux ou plusieurs trains en parallèle);
Nombre de modules et agencement des modules à l'intérieur d'une unité de traitement;
Nombre, type(s) et caractéristiques des pompes;
Conditions d'opération des modules (pressions, débits, taux de récupération;
fréquence, durée et conditions des rétro lavages quand cela s'applique);
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Température;
Pression.
De manière générale, les membranes inorganiques sont plus résistantes chimiquement
et thermiquement que les membranes organiques. Les membranes en acétate de cellulose sont
moins résistantes en ce qui a trait au pH et à la température et plus facilement biodégradables
que les autres membranes polymériques, mais elles tolèrent des concentrations plus
importantes de chlore résiduel libre que les membranes en polyamide. La résistance en
pression des membranes polymériques diminue à mesure que la température augmente [15].
II.6.5.3. Rejets du procédé :
Les chaînes de traitement utilisant des membranes produisent différents types de rejets :
concentré, eaux de rinçage, eaux de lavage.
Comme il est expliqué dans le chapitre 14, les techniques de disposition de ces rejets varient
en fonction de leur nature et de leur volume ainsi que des conditions environnementales. Le
concentré est rejeté en continu pendant la production. Rappelons que le débit et la
composition du concentré sont liés au taux global de récupération et au taux global de
séparation. Généralement, comme le taux de récupération est supérieur ou égal à 75%, cela
signifie que le débit de concentré correspond au maximum à 25% du débit d'alimentation. Les
eaux de rinçage et de lavage sont générées de manière discontinue.
Lorsque les chaînes de traitement utilisant les membranes ne comportent aucun ajout
de produit chimique dans l'eau brute, les rejets des membranes ne constituent en réalité qu’un
concentré des substances présentes dans l’eau brute. Sous réserve de rencontrer les objectifs
environnementaux de rejet, les concentrés pourraient être rejetés directement dans le milieu
récepteur [15].
II.7.Dimensionnement des installations a membrane :
Un juste dimensionnement du système de filtration par membrane permet d’optimiser
son exploitation, par diminution des risques de colmatage rapide et donc par augmentation des
cycles entre deux nettoyages chimiques, en plus de son influence sur le compactage naturel
des membranes.
Deux paramètres ont une importance particulière, pour atteindre ce but :
le choix du flux transmembranaire. Plus cette vitesse sera faible moins le colmatage
sera rapide.
72
Chapitre II : Fonctionnement, lavage et entretien des installations
membranaires
un débit d’alimentation permettant d’obtenir sur la totalité des éléments d’un corps de
pression, une vitesse tangentielle permettant de limiter l’épaisseur de la couche de
polarisation par effet de cisaillement.
Après avoir choisi le modèle et le nombre d’éléments à mettre en œuvre, pour obtenir
la production désirée en se basant sur le flux désiré, ainsi que le facteur de conversion,
les logiciels de dimensionnement permettent de contrôler si le débit d’alimentation est
suffisant pour limiter la couche de polarisation.
Si ce n’est pas le cas il faut augmenter le débit d’alimentation et donc diminuer le facteur de
conversion pour une production donnée, tout en respectant :
Le débit d’alimentation maximum fixé par le fabricant ;
le facteur de conversion maximum par élément ;
le débit maximum de perméat de l’élément de tête.
Plus on s’éloignera des valeurs recommandées, plus la qualité de l’eau d’alimentation
devra être poussée.
Les prétraitements classiques ne peuvent pas toujours permettre d’atteindre les valeurs
requises, c’est pour cette raison qu’il faut alors envisager des prétraitements plus performants,
comme l’ultrafiltration ou la microfiltration.
Il y a donc des compromis technico-économiques à faire lors de la conception, entre les
paramètres de choix et de dimensionnement des unités [31].
II.8.Consommation d’énergie des procédés membranaires:
Les procédés membranaires sont des techniques de séparation peu consommatrices
d’énergie : de1 à quelques dizaines de kWh/m³ de produit traité, suivant la taille des composés
qui doivent être séparés. Leur consommation énergétique est faible (quelques kWh/m³ de
perméat) par rapport à des procédés thermiques (de 100 à 900 kWh/m³ de produit traité pour
un évaporateur, avec ou sans effets multiples) [27].
La consommation d’énergie est toujours supérieure au minimum théorique et cela pour
plusieurs raisons :
Si l’on veut que le flux d’eau à travers la membrane ait une valeur acceptable, il est
nécessaire que la pression de fonctionnement soit nettement supérieure aux conditions
de réversibilité.
De manière à minimiser les phénomènes de polarisation, les vitesses de passage dans
les modules doivent être suffisamment élevées.
73
Chapitre II : Fonctionnement, lavage et entretien des installations
membranaires
74
Chapitre II : Fonctionnement, lavage et entretien des installations
membranaires
75
Chapitre II : Fonctionnement, lavage et entretien des installations
membranaires
progressive de dépôts. Cet avantage doit toutefois être pondéré par la nécessité de
procéder à des nettoyages périodiques des membranes ;
une absence de changement de phase, donc une moindre dépense énergétique comparée a
des opérations comme la distillation ou l’évaporation ;
accumulation nulle de constituants dans la membrane, d’où un fonctionnement quasiment
en continu, n’ayant pas besoin de cycle régénération comme en échange d’ion. Des arrêts
sont cependant nécessaires pour le nettoyage périodique des membranes ;
Excellente qualité d’eau traitée, « 0 » MES, en toutes circonstances ;
Compacité : les surfaces d’implantation des membranes sont largement inférieures aux
ouvrages classiques (décanteur), d’où la possibilité de construire des unités de traitement
sur des terrains exigus ;
Intégration architecturale : grâce à la compacité des ouvrages, cela permet une meilleure
insertion dans le site [29].
II.10.2. Inconvénients des techniques à membranes :
Colmatage des membranes, qui se traduit, en général, par une baisse de la perméabilité et
une modification de la sélectivité qui n’est pas toujours souhaitable ;
Sélectivité imparfaite des membranes : elle n’est jamais égale à100 % sauf peut-être en
microfiltration.
Durée de vie des membranes limitée, soit par perte de résistance mécanique, soit par suite
d’une mauvaise tenue aux réactifs utilisés pour le nettoyage ;
Nécessité de faire circuler le liquide à filtrer tangentiellement à la membrane à des
vitesses relativement élevées, ce qui implique des pompes de grande taille et de
consommations d’énergie élevées [29].
II.11. Conclusion :
Les fournisseurs d’équipements ont élaboré différentes façons de mettre en œuvre les
membranes afin de limiter l’accumulation de matières à la surface des membranes, à savoir :
diminuer la vitesse de perméation à travers les membranes, faire de fréquents rétro lavages et
permettre un écoulement tangentiel à la surface de la membrane. Les différents systèmes
membranaires et leurs conceptions aident aux choix de traitements associer.
De très nombreuses applications font appel à cette technologie, parmi laquelle celle dans le
domaine de production d’eau [30].
76
Chapitre III : Application des procédés membranaires
III.1. Introduction :
Les techniques membranaires s'imposeront de plus en plus dans les unités de
production pour améliorer la qualité et le débit d'eau traitée. Ces traitements physiques sont
notamment efficaces pour abattre la turbidité, les microorganismes, pour limiter les sous-
produits de désinfection et pour améliorer la qualité gustative de l'eau potable.
Les opérations de filtration par membranes sont très largement utilisées pour la potabilisation
des eaux de surface ou des eaux souterraines, dessalement d’eau de mer et épuration des eaux
usée avec les bioréacteurs, et des autres applications [23].
III.2. Applications des procédés à membranes en traitement des eaux de surface :
III.2.1. Caractéristiques d’une eau de surface naturelle :
Une eau de surface naturelle est un milieu particulièrement complexe : pluies,
ruissellement ou encore infiltrations induisent une charge en éléments solubles et particulaires.
Les diverses substances contenues dans les eaux de surfaces proviennent donc de l’altération des
roches, du lessivage des sols ou encore de la décomposition des espèces végétales ou animales.
Par rapport à l’eau souterraine, l’eau de surface présente habituellement une plus grande
variabilité en ce qui concerne la qualité [26].
Tableau III.1: Principaux constituants d'une eau de surface.
Substances organiques Substances minérales
Composés dissous Substances humiques, Sels, métaux
micropolluants,
polysaccharides, protéines
Composés particulaires Planctons, colloïdes, végétaux, virus,Sables, argiles, limon,
bactéries silice, colloïdes
Source : BESSIERE Y., 2005
III.2.2.Champ d’application :
Dans le domaine de l’eau potable, pour des raisons pratiques et économiques, les
matériaux employés sont essentiellement des polymères organiques et la force motrice utilisée
pour pousser l’eau à travers la membrane est principalement un gradient de pression.
Il est important de mentionner qu’un contaminant peut être enlevé de deux façons par
les membranes : soit directement ou après transformation par coagulation, adsorption sur
charbon actif en poudre (CAP) ou oxydation. De plus, une filtration membranaire peut être
combinée avec d'autres procédés de traitement et plusieurs types de filtration sur membranes
peuvent être combinés, il est clair que plus le concepteur choisit des membranes avec des
77
Chapitre III : Application des procédés membranaires
tailles de pore élevées, plus il faut compléter la filtration sur membrane avec d'autres procédés
pour permettre l'enlèvement de certains contaminants [15].
Il est recommandé de choisir, parmi les membranes/chaînes qui permettent d'atteindre
les objectifs fixés, celles qui permettent de minimiser l'investissement et les coûts d'opération.
Par exemple il est inutile d'utiliser une membrane d'OI pour désinfecter, pour réduire la
turbidité et pour enlever la MON d'une eau de surface alors que ces objectifs peuvent être
atteints avec une membrane de NF, voire avec une membrane de type NUF. En effet, les
membranes de NUF et de NF ont des perméabilités supérieures aux membranes d'OI et donc
la surface de membrane et/ou les pressions d'opération requises devraient être plus faibles
pour les membranes de NUF ou de NF que pour les membranes d'OI.
Lorsque les membranes UMF sont retenues, elles doivent obligatoirement être associées avec
une étape de traitement d’inactivation (désinfection). Par contre, une étape de désinfection
peut suivre n’importe quel système de traitement par membrane afin de compléter le rôle des
membranes pour une eau brute dégradée, par exemple, ou pour assurer une désinfection
sécuritaire [15].
III.2.3. Quels substances enlève-t-il les procédés membranaires? :
Ultrafiltration enlève bactéries, protozoaires et quelques virus de l’eau. Nano filtration
enlève ces microbes, aussi que la majorité de la matière organique naturelle et certains
minéraux naturels, particulièrement les ions bivalents qui causent l’eau dure. Mais nano
filtration n’enlèvent pas les composés dissous. L’osmose inverse enlève la turbidité, incluant
les microbes et pratiquement tous les composés dissous. Mais, tandis que l’osmose inverse
enlève plusieurs minéraux dangereux, comme sel et plomb, il enlève aussi quelques minéraux
bénéfiques, comme calcium et magnésium. Ceci est pourquoi eau qui est traitée par l’osmose
inverse bénéfice en passant par un lit minéral de calcium et magnésium. Ceci ajoute de
calcium et magnésium à l’eau, au même temps qu’il augmente le pH et diminue le potentiel
corrosive de l’eau. Eau corrosive peut aussi lixivier plomb et cuivre des systèmes de
distribution et des conduites d’eau des ménages [3].
78
Chapitre III : Application des procédés membranaires
79
Chapitre III : Application des procédés membranaires
80
Chapitre III : Application des procédés membranaires
III.2.4.1.5. Adsorption sur charbon actif en poudre + filtration sur membrane d’UMF +
désinfection chimique :
S’applique plutôt aux cas où il est nécessaire d’enlever des contaminants réfractaires à
la coagulation/floculation mais qui peuvent être enlevés par adsorption (cas des pesticides par
exemple).
L’ajout de charbon actif en poudre peut être combiné avec la coagulation/floculation. Il peut
être occasionnel ou continu. Les membranes creuses et tubulaires peuvent être employées
dans ce type de traitement [30].
III.2.4.2.Chaînes de traitement avec filtration sur membranes de Nano Filtration:
III.2.4.2.1.Simple filtration sur membrane de NF :
Une simple filtration sur membrane de NF peut constituer un traitement complet dans
au moins deux cas :
désinfection, réduction de la turbidité des eaux de surface colorées ou des eaux de
souterraine sous influence d’eau de surface ;
traitement des eaux souterraines lorsqu’il est nécessaire de poursuivre un ou plusieurs
des buts suivants :
Réduction de la dureté;
Enlèvement direct du fer et du manganèse;
Réduction partielle de la salinité et/ou enlèvement partiel d’ions
monovalents (Na+, Cl-, NO3-…)
Enlèvement des sulfates et autres ions bivalents.
Dans le premier cas les membranes visent un enlèvement poussé des précurseurs de formation
de sous-produit de désinfection et une réduction très forte de la demande en désinfectant.
Dans le deuxième cas, les membranes visent un enlèvement direct des ions bivalents et/ou
d’une partie des ions monovalents.
Si on utilise des modules tubulaires, ou d’autres configurations qui ne possèdent de fins
canaux d’écoulement tangentiel, le pré filtration n’est pas obligatoire [30].
III.2.4.2.2.Filtration sur membrane d’UMF + Filtration sur membrane de NF :
La filtration sur membrane d’UMF est utilisée comme prétraitement à la filtration sur
membrane de NF pour réduire la vitesse de colmatage des membranes. Cette combinaison
permet :
D’enlever la quasi-totalité des particules en suspension avant la filtration sur
membrane NF ;
81
Chapitre III : Application des procédés membranaires
83
Chapitre III : Application des procédés membranaires
Coliformes X X
Inorganiques
Arsenic (+3) X
Arsenic (+5) X
Barium X
Cadmium X
Chrome (+3) X
Chrome (+6) X
Fluorure X
Mercure (inorganique) X
Nitrate X
Nitrite X
Sulfate X X
Turbidité X X
Zinc X
Organiques
Pesticides/Herbicides X X
Carbone dissous X X
composants qui causent des problèmes esthétiques
Dureté X X
84
Chapitre III : Application des procédés membranaires
Figure III.2: Diagramme presente comment selectionner le propcédé membranaire qu’il vous
faut.
Source : BERLAND J., 2002
85
Chapitre III : Application des procédés membranaires
86
Chapitre III : Application des procédés membranaires
Bisulfite de
Eau
Sodium potable
Concentrât dégazage
Préoxydation
Acidification
Figure III.3: Schéma fonctionnel simplifié d’une filière de dessalement par osmose inverse.
Source : ETTORTE., 2011
III.4.1.1. La prise d’eau :
La prise d’eau de mer est la première étape de la filière de dessalement. Elle doit
permettre d’obtenir une eau en entrée de filière de la meilleure qualité possible et surtout
minimiser les matières en suspension présentes [32].
III.4.1.2. Prétraitement de l’eau d’alimentation :
Deux moyens sont en général à conjuguer :
éviter, par un prétraitement adapté, la présence des MES et colloïdes ou des sels pouvant
s’insolubiliser lors du processus de concentration;
nettoyer de temps à autre les membranes en les balayant par des solutions appropriées
(détergeantes, peptisantes, solubilisantes...), pour remettre en suspension ou dissoudre les
dépôts accumulés malgré tout.
Chaque fournisseur de membrane définit une durée de vie de se produite sous réserve
que l’eau d’alimentation reste conforme à ses préconisations. Celles-ci concernent
principalement la teneur en chlore, le pouvoir encrassant et les risques de précipitations de
sels en sursaturation [32].
III.4.1.3. Chloration :
Il faut éviter tout développement biologique dans l’eau d’alimentation. L’injection de
chlore ou de son équivalent, l’eau de Javel, en continu ou plutôt en injection choc sera donc
faite dès la prise d’eau.
Cependant, les membranes (à l’exception de celles en tri acétate de cellulose) ne supportent
pas la mise en contact avec le chlore, son élimination (réduction par le bisulfite de sodium)
sera donc réalisée immédiatement en amont de l’osmose proprement dite.
87
Chapitre III : Application des procédés membranaires
Il faut noter que l’on doit éliminer tout le chlore libre et même pour certaines membranes, le
chlore combiné (chloramine, chlore organique...) [32].
III.4.1.4. Contrôle du pouvoir encrassant de l’eau (SDI) :
On peut considérer l’osmose inverse comme un procédé de filtration à l’échelle
moléculaire. Toute particule, quelle que soit sa dimension, sera retenue. Leur accumulation à
la surface de la membrane provoque une baisse continue des performances (débit et/ou
salinité). Si ce phénomène est mésestimé, il aboutit rapidement à la nécessité de lavage
fréquent (c’est-à-dire arrêt de production, perte d’eau, coût de réactifs...) et, dans le pire des
cas, à un colmatage irréversible des membranes. Le deuxième objectif du prétraitement est
donc de réduire autant que possible le pouvoir encrassant de l’eau.
Pour l’évaluer, la mesure de la masse des matières en suspension n’est pas un indicateur
suffisant. Une méthode empirique a donc été mise au point : la mesure de l’indice de
colmatage.
La valeur requise pour l’osmose d’eau de mer est généralement : SDI≤5 en pointe et ≤3en
moyenne [32].
88
Chapitre III : Application des procédés membranaires
89
Chapitre III : Application des procédés membranaires
90
Chapitre III : Application des procédés membranaires
des contraintes de cisaillement importantes, ce qui contribue à détruire les flocs de biomasse
et diminue l’activité biologique.
91
Chapitre III : Application des procédés membranaires
92
Chapitre III : Application des procédés membranaires
Lactosérum Extraction X X
Extraction X
concentration X
Lait et dérivés Lait Extraction X
stabilisation X
concentration X
Saumure Recyclage X
Sans alcool Production X
Boissons Eau Recyclage X
Jus de fruits clarification X
concentration X
Boisson Moût de raisin Production X
alcoolisée Eaux de vie Production X
Bière clarification X
Vin clarification X
stabilisation X
Sucrerie Impuretés Extraction X
Vinaigre clarification X
Alimentation Plasma Extraction X X
animale
Produits Amidon clarification X
spéciaux Gélifiant Extraction X
Divers NEP Recyclage X
Condensat Extraction X
Automobile
Peinture Recyclage X X
Biotechnologies
93
Chapitre III : Application des procédés membranaires
Latex concentration X X
Chimie
Catalyseur Extraction X X
Colorant Extraction X
Effluents Dépollution X
Dépollution X
Solvants Recyclage X X
Cosmétique
Extrait végétal concentration X
Eau potable
Mer Sel Extraction X
Surface Nitrate Extraction X
Trihalométhane Extraction X
Eaux usées
Bioréacteur à Dépollution X X
membrane
Electronique
Eau ultra pure Production X X
Cuivre Recyclage X
Energie
Chaufferie Silice Extraction X
Fer Extraction X
Hôpital
Hémodialyse Eau Production X X
Imprimerie
Encre Recyclage X
Laverie
Effluent Recyclage X X
Mécanique
94
Chapitre III : Application des procédés membranaires
Bains de Recyclage X
dégraissage
Eau de trempe Recyclage X
Dépollution X X
Effluents Dépollution X
Ressuage Recyclage X
Mines
Dépollution X
Effluents Recyclage X
Papeterie
Eaux de concentration X X
désencrage
Produits de Recyclage X
couchage
Pharmacie
Antibiotique Extraction X
Enzyme Extraction X
Eau de procédé Production X X
Eau ultra pure Production X X
Extrait végétal concentration X
Raffinerie
95
Chapitre III : Application des procédés membranaires
96
Chapitre IV : La station de dessalement de Honaïne
IV.1. Introduction :
Dans ce chapitre nous présenterons la station de dessalement d’eau de mer de Honaïne
et expliquerons le fonctionnement de chacune des parties de dessalement qui constituent le
prétraitement, la séparation par membrane d’osmose inverse et ensuite le poste traitement
ainsi analyser quelque paramètres concernant la qualité d’eau produite.
Il faut savoir que cette station a été réalisée dans un programme élaboré par le pouvoir
public afin d’y remédier au manque d’eau, surtout en eau potable, que connait la région
depuis quelques décennies. La technique utilisée pour la production de l’eau potable au
niveau de cette station est la séparation membranaire, d’où notre intérêt de l’étude de ce cas.
IV.2. Présentation de la station de dessalement de Honaïne :
IV.2.1. Contexte :
La capacité de l'usine de dessalement est de 200.000 m³/jour d'eau potable qui est
produite par la filtration sur sable et ensuite une filtration membranaire par Osmose Inverse,
ces eaux sont vendues à l'Algérienne des Eaux (ADE).
La station de dessalement dont le montant d'investissement est évaluée à 250 millions
de dollars, assurera l'eau potable de 23 communes ainsi que les agglomérations urbaines du
grand Tlemcen (Tlemcen, Mansourah et Chetouane), soit une population d'environ 555.000
habitants. La wilaya de Tlemcen qui compte 53 communes, ne devrait plus désormais, souffrir
de pénurie d'eau potable grâce à cette immense station qui sera gérée par une joint-venture
créée le 19 septembre 2006 et dont les actionnaires sont « l'Algerian Energy Company » AEC,
filiale de Sonatrach et Sonelgaz à hauteur de 49% et la société espagnole GEIDA à hauteur de
51%, avec comme dénomination «Miyeh Bahr Honaïne» MBH, la station a entrée en
exploitation finale en juillet 2012.
S'agissant des composantes fondamentales du projet, cette unité comportera deux
principaux systèmes dont l'un sera réservé à la mobilisation et au pompage de l'eau de mer et
l'autre pour le rejet de la saumure. Ainsi le premier système de mobilisation de l'eau de mer,
renforcé par une conduite sous-marine pouvant aller jusqu'à 1800 m dans la mer et une station
de pompage à proximité de la ligne de rivage, permettra de pomper l'eau de mer vers le site de
la station de dessalement, qui se trouve à environ 500 m de la côte. Quant au système de rejet
de la saumure vers la mer, il est consolidé par un émissaire marin pénétrant jusqu'à 1000 m
dans la mer, dans le but d'assurer une meilleure dilution et atténuer en conséquence les
impacts environnementaux. Le principe de l'opération de dessalement consiste à favoriser le
98
Chapitre IV : La station de dessalement de Honaïne
passage d'une salinité de 40 g/l, celle de l'eau de mer, à moins de 0,5 g/l, soit de l'eau
complètement dessalée.
IV.2.2. Situation géographique de la station :
Honaïne est une commune de la wilaya de Tlemcen, située à l'extrême nord-ouest de
l'Algérie, à 60 km au nord-ouest de Tlemcen et à 120 km à l'ouest de Sidi Bel Abbes et à mi-
distance géographiquement entre Ghazaouet et Béni-Saf.
Post traitement
Captation de l’eau de
mer et pompage
Prétraitement
99
Chapitre IV : La station de dessalement de Honaïne
100
Chapitre IV : La station de dessalement de Honaïne
101
Chapitre IV : La station de dessalement de Honaïne
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Chapitre IV : La station de dessalement de Honaïne
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Chapitre IV : La station de dessalement de Honaïne
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Chapitre IV : La station de dessalement de Honaïne
Chaque filtre héberge à l’intérieur une plaque support équipée des buses qui sont les
crépines sur lesquelles est situé le lit filtrant. Il est installé un total de 50 buses par m2 de
surface du filtre.
105
Chapitre IV : La station de dessalement de Honaïne
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Chapitre IV : La station de dessalement de Honaïne
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Chapitre IV : La station de dessalement de Honaïne
108
Chapitre IV : La station de dessalement de Honaïne
Figure IV.19: Appareillage de mesure avant l’entrée d’eau dans les châssis.
IV.3.3.1.Châssis à membranes :
La conception réalisée au niveau de l’usine de dessalement correspond au traitement
par étape, en installant pour chaque châssis 222 modules, chaque tube contient 07 membranes
de type SWC5 max de Hydranautics. La capacité de production nominale de chaque châssis
étant de 20300 m3/jour. Le facteur de conversion de l’usine est de 47 %.
109
Chapitre IV : La station de dessalement de Honaïne
110
Chapitre IV : La station de dessalement de Honaïne
Les pompes à haute pression donnent un débit de 866 m3/h, quant aux pompes de
recirculation, elles donnent un débit de 937 m3/h.
111
Chapitre IV : La station de dessalement de Honaïne
112
Chapitre IV : La station de dessalement de Honaïne
113
Chapitre IV : La station de dessalement de Honaïne
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Chapitre IV : La station de dessalement de Honaïne
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Chapitre IV : La station de dessalement de Honaïne
118
Chapitre IV : La station de dessalement de Honaïne
Y(%)
taux de conversion 49
48,5
48
47,5
47
Y(%)
46,5
46
01/06/2013
02/06/2013
03/06/2013
04/06/2013
05/06/2013
06/06/2013
07/06/2013
08/06/2013
09/06/2013
10/06/2013
11/06/2013
12/06/2013
Date
119
Chapitre IV : La station de dessalement de Honaïne
99,38
99,36
99,34
99,32
99,3 taux de rétention (%)
99,28
99,26
99,24
01/06/2013 03/06/2013 05/06/2013 07/06/2013 09/06/2013 11/06/2013 13/06/2013
Date
120
Chapitre IV : La station de dessalement de Honaïne
IV.4.3.1.Mesure du pH :
Tableau IV.5 : Variation du pH d’eau produit.
Date 2/6/2013 3/6/2013 4/6/2013 5/6/2013 6/6/2013 9/6/2013 10/6/2013 11/6/2013
pH 8,42 8,42 8,43 8,42 8,43 8,43 8,41 8,41
8,435 pH
8,43
Ph
8,425
pH
8,42
8,415
8,41
8,405
1/6/2013 3/6/2013 5/6/2013 7/6/2013 9/6/2013 11/6/2013 13/6/2013
Date
Figure IV.36: Variation du pH durant une période.
Interprétation :
Nous constatons que la variation du pH durant la période indiquée sur le tableau est
presque constante, et dans les normes (7<pH<8.5).
121
Chapitre IV : La station de dessalement de Honaïne
IV.4.3.2.Mesure de la température :
Tableau IV.6: Variation de la température d’eau produit.
date 2/6/2013 3/6/2013 4/6/2013 5/6/2013 6/6/2013 9/6/2013 10/6/2013 11/6/2013
T (°C) 21,4 22 22 22,3 21,3 21,9 20,9 21,4
22,5
Température
22
température
T (°C)
21,5
21
20,5
1/6/2013 3/6/2013 5/6/2013 7/6/2013 9/6/2013 11/6/2013 13/6/2013
Date
Figure IV.37: Variation de la température.
Interprétation :
La température connaît une variation, qui est due au climat, car la maximale est de
22,3°C et la minimale est de 20,9 °C. Cependant, les valeurs restent dans les normes qui
obligent qu’elle soit inférieure à 25°C.
IV.4.3.3.Mesure de la conductivité :
Tableau IV.7: Variation de la conductivité d’eau de sortie.
Date 2/6/2013 3/6/2013 4/6/2013 5/6/2013 6/6/2013 9/6/2013 10/6/2013 11/6/2013
Conductivité 560 557 580 578 568 572 553 567
(µS/cm)
590
conductivité
conductivité
580 conductivité
570
560
550
1/6/2013 3/6/2013 5/6/2013 7/6/2013 9/6/2013 11/6/2013 13/6/2013
Date
122
Chapitre IV : La station de dessalement de Honaïne
Interprétation :
Nous constatons que les valeurs sont différentes avec une valeur maximale de
580µS/cm, et sont dans les normes Algériennes (< 2800).
IV.4.3.4.Mesure du taux des sels dissous (TDS):
TDS (mg/l) = 0.5* conductivitie (µs/cm)
Tableau IV.8: Variation du taux des sels dissous.
date 2/6/2013 3/6/2013 4/6/2013 5/6/2013 6/6/2013 9/6/2013 10/6/2013 11/6/2013
TDS (mg/l) 280 278,5 290 289 284 286 276,5 283,5
295
TDS (total des sels dissous)
TDS (total des sels…
290
TDS
285
280
275
1/6/2013 3/6/2013 5/6/2013 7/6/2013 9/6/2013 11/6/2013 13/6/2013
Date
Figure IV.39: Variation du total des sels dissous.
Interprétation :
Les résultats sont dans les normes, la norme qu’il ne faut pas dépassé est de 1400 mg/l.
IV.4.3.5.Mesure du chlore libre:
Tableau IV.9: Variation du chlore libre dans l’eau traité.
date 2/6/2013 3/6/2013 4/6/2013 5/6/2013 6/6/2013 9/6/2013 10/6/2013 11/6/2013
Cl2 0.4 0.4 0.5 0.4 0.5 0.4 0.4 0.4
0,6
Cl2
0,4
Cl2
0,2 Cl2
0
1/6/2013 3/6/2013 5/6/2013 7/6/2013 9/6/2013 11/6/2013 13/6/2013
Date
123
Chapitre IV : La station de dessalement de Honaïne
80
Alcalinité totale
60
Alcalinité
40 Alcalinité totale
20
0
1/6/2013 3/6/2013 5/6/2013 7/6/2013 9/6/2013 11/6/2013 13/6/2013
Date
Figure IV.41: Variation du l’alcalinité en fonction d’une période.
Interprétation :
On voit qu’elle est constante, elle est bien conforme avec les normes, entre 50 et 65 mg/l
de Ca Co3.
IV.4.3.7.Dosage de la dureté totale par complexometrie EDTA :
Tableau IV.11: Résultat obtenue de la dureté total.
date 2/6/2013 3/6/2013 4/6/2013 5/6/2013 6/6/2013 9/6/2013 10/6/2013 11/6/2013
Dureté total 60 60 60 60 70 60 60 60
(mg/l)
124
Chapitre IV : La station de dessalement de Honaïne
Dureté totale
72
70
Dureté totale
68
66
64
62 Dureté totale
60
58
1/6/2013 3/6/2013 5/6/2013 7/6/2013 9/6/2013 11/6/2013 13/6/2013
Date
Figure IV.42: Variation de la dureté totale.
Interprétation :
La dureté est stable pendant presque toute la periode de notre stage que nous avons
effectué au niveau de la station de dessalement de Honaïne, avec une valeur maximale de 70
mg/l , la norme est de 65+-10% mg/l en Ca CO3 selon les normes algériennes.
IV.4.3.8.Détermination de la concentration du calcium et magnésium :
Il faut savoir que :
TH (F°)= Ca2+ + Mg2+ (VI.5)
T en Ca2+= [NEDTA*VEDTA*1000]/ [V0*20] (mg/l)
Tableau IV.12: Résultats de la variation du la concentration de Ca2+ et Mg2+.
date 2/6/2013 3/6/2013 4/6/2013 5/6/2013 6/6/2013 9/6/2013 10/6/2013 11/6/2013
Calcium 22,44 21,64 21,64 22,44 22,44 21,64 21,64 21,64
(mg/l)
Magnésium 0,93 1,42 1,42 0,93 0,93 1,46 1,46 1,46
(mg/l)
22,6
calcium
22,4
22,2
Calcium
22
21,8 calcium
21,6
21,4
1/6/2013 3/6/2013 5/6/2013 7/6/2013 9/6/2013 11/6/2013 13/6/2013
Date
125
Chapitre IV : La station de dessalement de Honaïne
2
magnésium
Magnesium
1,5
0,5 magnésium
0
1/6/2013 3/6/2013 5/6/2013 7/6/2013 9/6/2013 11/6/2013 13/6/2013
Date
126
Chapitre IV : La station de dessalement de Honaïne
Relevés journaliers des grandeurs physiques : débits – pression pour tous les jours
- Encrassement des filtres ;
- Pression d’alimentation ;
- Pression concentrât ;
- Pertes de charge entre circuits alimentation et concentrât (par calcul) ;
- Débit perméat ;
- Débit concentrât ;
- Débit d’alimentation (par calcul) ;
- Pression perméat ;
- Production journalière de perméat ;…
Autres indications à enregistrer :
- Le réglage des pompes doseuses.
- Les consommations de produits chimiques, rapportées :
o au m3 d’eau d’alimentation, pour les prétraitements ;
o au m3 de perméat produit, pour les réactifs de post-traitements.
Ces calculs doivent s’effectuer sur une base mensuelle.
- Les dates de renouvellement des cartouches consommables de microfiltration.
Paramètres influençant le débit du perméat et le rejet des sels :
Les performances d’un osmoseur sont influencées par :
- la pression d’alimentation ;
- la température de l’eau d’alimentation ;
- le facteur de conversion ;
- la concentration en sels de l’eau d’alimentation.
Le perméat est finalement soumis à une série de post-traitement chimique pour les
rendre propres à la consommation humaine. Après l'après-traitement chimique, l'eau traitée
est stockée dans un réservoir de stockage d'eau traitée et pompée vers le collecteur d'eau
principale à 30 bars.
L’eau produit vendue à l’Algérienne des eaux (ADE) par Sonatrach, le prix
contractuel est de 0,7560 dollar pour le mètre cube d’eau devant à terme diminuer. En
rappelant que Sonatrach achète cette eau à la SMBH et la vend à l’ADE, les revenus générés
par le projet permettant de compenser l’endettement contracté et Sonatrach étant remboursée
en fin de compte par l’Etat.
127
Chapitre IV : La station de dessalement de Honaïne
Donc Comme pour tous les autres projets de dessalement d’eau de mer, c’est le groupe
Sonatrach qui achètera l’eau dessalée de Honaïne avant de la céder à l’ADE qui la vendra à
son tour au consommateur.
IV.6. Conclusion :
L’augmentation rapide de la demande en eau due à l’accroissement démographique de
la population, la sécheresse et le niveau critique des réserves d’eau conventionnelles, ont
conduit le pouvoir public vers l’adoption de la politique de dessalement de l’eau de mer en
Algérie.
Pour assurer bien le fonctionnement à long terme de la station de dessalement ainsi
que ses performances, il est primordial d’effectuer toutes les analyses et les relevés permettant
de suivre :
l’exploitation ;
la maintenance.
Ce suivi permettra, également, de diagnostiquer très tôt les problèmes, et d’apporter les
mesures correctives nécessaires.
128
Conclusion générale
Les procédés membranaires font partie des nouvelles technologies utilisées pour la
production d’eaux destinées soit à la consommation humaine, soit utilisées dans des
industries soucieuses de la qualité requise (agroalimentaire, pharmacie, etc.).
La filtration membranaire est un procédé de séparation, performant, sûr, facile à
conduire mais pas simple à mettre au point et dimensionner. La cause de ces difficultés est le
colmatage qui reste difficile à éviter ou limiter et complexe à décrire. La stratégie générale à
adopter pour développer ce procédé dans les meilleures conditions est donc basée sur un aller-
retour entre des essais (de l’échelle du laboratoire vers l’industrielle) et leurs expertises qui
nécessite des connaissances fondamentales et théoriques des phénomènes de transfert
membranaire
Notre travail est basé sur une étude bibliographique concernant les membranes de
filtration, leur classification et les caractéristiques principales…
Les problèmes rencontrés dans ce domaine sont très nombreux, parmi lesquels, le colmatage a
la surface des membranes qui provoque la limitation de la durée de vie des membranes. Pour
limiter le colmatage, il est nécessaire de choisir des conditions opératoires adaptées à un
couple donné fluide/membrane.
Dans la partie stage, nous avons exposé la station de dessalement de Honaïne comme
un exemple qui utilise les procédés membranaires pour la filtration d’eau de mer en utilisant
l’osmose inverse ; les différentes étapes de dessalement sont expliquées. Ce qui ressort de
cette partie est que les chaines de dessalement de la station fonctionnent correctement et ne
posent pas beaucoup de problèmes à cause des nouveaux équipements de la station et la
meilleure qualité de l’eau brutes qui entre dans la station.
L’étude et l’analyse de quelque paramètres de la qualité d’eau produit comme le pH, la
température, la conductivité… nous ont ramené à conclure que la qualité d’eau dessalée est
bonne en comparant avec les normes de potabilités appliquées en Algérie.
129
Références bibliographiques
1. Dosage de l’alcalinité:
détermination du TA :
Afin de pouvoir estimer ce paramètre, nous étions obligés de faire des mesures au
niveau du laboratoire de la station. Le protocole de l’analyse est comme suit :
But : mesure la teneur en hydroxyde libre et en carbonate caustique CO3-2.
Principe : cette détermination est basée sur la neutralisation d’un certain volume d’eau par un
acide minéral dilué en présence de la phénophtaléine.
Réactifs utilisé :
- acide chlorhydrique HCL 0 .02N
- solution phénolphtaléine
Mode opératoire : dans un erlenmayer de 250 ml : on prélève 100ml d’eau à analyser, on
ajoute deux (02) gouttes de solution p.p.
Une couleur rose doit se développer, dans le cas contraire le TA n’est nul (TA=0)
Titre Alcalimétrique Complet:
Pour la détermination du Titre Alcalimétrique Complet, le protocole de l’analyse est
comme suit :
But : (TAC) mesure la teneur en hydrogénocarbonate dans l’eau.
Principe : cette détermination est basée sur la neutralisation d’un certain volume d’eau par un
acide minéral dilué en présence du méthyle orange.
Réactifs utilise :
-acide chlorhydrique HCL 0,02N
-solution de méthylorange
Mode opératoire : dans un erlenmayer de 250ml : on prélève 100ml d’eau à
analyser, on ajoute deux(02) gouttes de solution méthylorange ; on titre ensuite avec l’acide
H CL 0, 02N jusqu’au virage du jaune au jaune orangé.
On lire la valeur indiqué et on fait les calculs.
Expression des résultats :
TAC= (N HCL .V HCL).1000/V0
V0 : prise d’essai
TAC : le titre alcalimétrique complet en méq.g
Les résultats en mg/l de CaCO3 (on multiplie par 50)
2. Dosage de la dureté totale par complexometrie EDTA :
Pour la détermination du dosage de la dureté totale par complexometrie, le protocole de
l’analyse est comme suit.
Principe : les alcalino-terreux présents dans l’eau sont amenés à former un complexe de type
chélate par le sel di sodique de l’acide éthylène .la disparition des dernières traces d’élément à
doser est décelée par le virage d’indicateur spécifique en milieu convenablement tamponné
pour empêcher la précipitation de mg, cette méthode permet de doser la somme des ions
calcium et magnésium.
Réactifs utilise :
-solution d’EDTA 0 ,02N
-solution tampon
Mode opératoire : dans un erlenmayer de 250ml : on prélève 100ml d’eau on ajoute 0 ,5ml de
solution tampon (PH=9,5-10) et (3) gouttes d’indicateur coloré N.E.T, verser la solution
d’EDTA jusqu’à virage du rouge en bleu vert.
Expression des resultants:
TH= (N EDTA .V EDTA).1000/V0 (m eq)
TH= (N EDTA .V EDTA).1000/V05 (F°)
TH: c’est le titre hydrométrique en m éqg (1méq g=5°F)
Les résultats obtenus en mg/l de CaCO3.
ANNEXE II : Glossaire