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Chaînes de solides et Hyperstatisme 1TSI

Modéliser et vérifier les performances cinématiques et statiques


des chaînes de solides

Chaînes de solides et hyperstatisme


1.Introduction .......................................................................................................................................................... 1
2. Rappel sur les chaînes de solides .................................................................................................................... 2
2.1 Notations .......................................................................................................................................................... 2
2.2 Liaisons en parallèle – définition de la liaison équivalente ............................................................................... 2
2.3 Liaisons en série ou chaîne ouverte – définition de la liaison équivalente ....................................................... 2
2.4 Exemples élémentaires à connaître................................................................................................................... 3
2.5 Conclusion – méthode de définition d'une liaison équivalente ........................................................................ 3
2.6 Liaisons en chaîne fermée simple ...................................................................................................................... 4
2.7 Liaisons en chaîne fermée complexe ................................................................................................................. 4
3. Degré de mobilité d’un mécanisme et hyperstatisme ..................................................................................... 4
3.1 Degré de mobilité d’un mécanisme .................................................................................................................. 4
3.2 Degré d’hyperstaticité d’un mécanisme ............................................................................................................ 5
3.3 Relation entre degré d’hyperstatisme et degré de mobilité ............................................................................. 6
3.4 Bilan ................................................................................................................................................................... 6
3.5 Méthode « intuitive » de définition du degré de mobilité. ............................................................................... 7
3.6 Application à la vanne de robinet en annexe .................................................................................................... 7
3.7 Applications classiques ...................................................................................................................................... 8
4. Interprétation d’un hyperstatisme vis à vis de la cinématique et de la géométrie .......................................... 8
5. Liaisons composées........................................................................................................................................10
5.1 Rappel .............................................................................................................................................................. 10
5.2 Etude de cas 1 .................................................................................................................................................. 10
5.3 Etude de cas 2 .................................................................................................................................................. 12

1. Introduction
Afin de prévoir les performances d'un système, il est nécessaire de définir plusieurs grandeurs caractéristiques qui
lui sont propres; par exemple, on a analysé la loi entrée sortie géométrique/cinématique (obtenue par fermeture
géométrique/cinématique) ainsi que les conditions d'équilibre du mécanisme (modélisation des actions
mécaniques et Principe Fondamental de la Statique). Ces méthodes d'analyse mettent toutes deux en place des
systèmes d'équations pour lesquels il faut se poser la question concernant l’existence d’une solution unique avant
de tenter leur écriture et leur résolution.
Dans ce qui suit, nous allons répondre à cette question en effectuant une analyse des chaînes de solides. Pour
cela, on va définir la notion de mobilités d'un système et de degré d’hyperstatisme. Cette étude va permettre
de justifier le choix des liaisons, ou bien encore d’effectuer un nouveau choix de modélisation des liaisons dans
un projet de mécanisme.

Il s’agira donc de se demander


- Combien de paramètres doit-on s’imposer afin que toute la cinématique soit déterminée (position
géométrique connue) ? =>mC : Mobilité cinématique
- Quelles sont les lois entrées-sorties du mécanisme (en terme de vitesse ou d’effort)?
- Connaissant les efforts extérieurs, est-on capable de déterminer toutes les actions mécaniques de liaison?
OUI : la modélisation du mécanisme est dite « isostatique »
NON : la modélisation du mécanisme est dite « hyperstatique » de degré h égal au nombre
d’inconnues d’effort indéterminables.
- Quelles sont les conséquences d’une modélisation hyperstatique sur la géométrie ? Comment modifier
une modélisation de mécanisme afin de la rendre isostatique ?

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Tout ceci aura une incidence directe sur la conception des guidages dans les mécanismes ainsi que dans leur
cotation et fabrication.

Hypothèses : Dans tout cette séquence, nous considérerons que :


- Les pièces sont indéformables,
- Les effets dynamiques sur l’ensemble des pièces sont négligés, de telle sorte que le principe fondamental de
la statique puisse s’appliquer.

2. Rappel sur les chaînes de solides


2.1 Notations
- Torseur des actions mécaniques transmissibles par la liaison Lij du solide Si sur le solide Sj écrit au point M, dans
 X ij Lij 
  
la base  x,y ,z  : T S S   Yij M ij 
 i j



 Z ij N ij  
M x ,y ,z 
Les coordonnées non nulles de torseur sont les inconnues statiques, et sont au nombre de nS.
- Torseur cinématique de Si par rapport à Sj écrit au point M, aussi appelé torseur cinématique associé à la liaison
 xij Vxij 
 
Lij entre les solides Si et Sj écrit au point M, dans la base  x,y ,z  : V S / S i j   yij Vyij 
 
 zij Vzij M  x ,y ,z 
Les coordonnées non nulles de ce torseur sont les inconnues cinématiques, et sont au nombre de nc.
Pour une liaison parfaite, on vérifie nS + nc = 6

2.2 Liaisons en parallèle – définition de la liaison équivalente

Approche cinématique:
Le torseur cinématique de la liaison équivalente {Véqu } doit être compatible avec
tous les torseurs cinématiques des laisons Li , i=1..n, entre les pièces 1 et 2, ce qui
signifie :
i  1..n, Vequ 1/ 2  VLi 1/ 2  
Approche statique:

Le torseur d'action mécanique transmissible par la liaison équivalente entre 1 et 2, noté Tequ 1  2  , est obtenu 
par :

T 1  2 T 1  2 
n

equ Li
i 1
Remarque : Cette relation se déduit de l’isolement de (2).

2.3 Liaisons en série ou chaîne ouverte – définition de la liaison équivalente

Approche cinématique:
Par écriture de la relation de composition des torseurs cinématiques,
on obtient pour le torseur cinématique équivalent de la liaison L0n
entre les solides S0 et Sn écrit au point M :

 
Vequ   V  S j / S j 1   V  Sn / S1 
n

j 2

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Approche statique:
 
Le torseur d'action mécanique transmissible de la liaison équivalente Tequ 1  n  doit être compatible avec
tous les torseurs d'action mécanique transmissible des liaisons Li , i=1..n, entre les pièces 1 et n, ce qui signifie :


i  1..n  1, Tequ 1  n  TLi i  i  1 
Exemple classique de système en chaîne ouverte: bras de robot Ericc 3

2.4 Exemples élémentaires à connaître

2.5 Conclusion – méthode de définition d'une liaison équivalente

Afin de simplifier la quantité de calculs à mettre en place, on choisira la méthode


statique dans le cas de liaisons en parallèles et cinématique dans le cas de liaisons en
série.

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2.6 Liaisons en chaîne fermée simple

Une chaîne est dite fermée lorsque son graphe de structure présente une boucle.

On dit de cette chaîne qu’elle est simple car elle ne présente qu’une seule et unique
boucle.

Exemple: système Maxpid

2.7 Liaisons en chaîne fermée complexe


Une chaîne est dite complexe lorsqu’elle présente plusieurs chaînes simples
imbriquées.
On montre que le nombre de cycles indépendants d’une chaîne fermée
complexe est donné par son nombre cyclomatique :

  l  N 1

Avec l le nombre de liaisons de la chaîne complexe, et N le nombre de solides


de la chaîne

3. Degré de mobilité d’un mécanisme et hyperstatisme


3.1 Degré de mobilité d’un mécanisme

Définition
Le degré de mobilité m caractérise le nombre de mouvements indépendants d’un mécanisme.

Celui-ci se décompose en la somme de deux termes, m=mu + mi de significations différentes :

mobilité utile mu : c’est en général la ou les mobilités


souhaitées du système (loi entrée/sortie)
mobilité interne mi : c’est une mobilité qui caractérise le
mouvement d’une pièce du mécanisme indépendamment des
mouvements des autres pièces. Ce mouvement est indépendant
de la loi entrée sortie. Souvent, ces mobilités internes sont dues
à des rotations de pièces sur elle mêmes.

Remarque : m=0 signifie que le système est immobile.

L’analyse des mobilités interne et utile se fera donc tout naturellement à partir d’une étude cinématique de la
chaîne complexe de solides.

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Calcul de la mobilité
Le degré de mobilité d’un mécanisme correspond au nombre d’inconnues cinématiques que l’on ne peut
pas déterminer avec la ou les fermetures cinématiques.

Analytiquement, cela revient à effectuer la démarche suivante :


Soit un mécanisme formé de N solides reliés par l liaisons. Le nombre de cycles indépendants du mécanisme est
  l  N 1
Pour chaque liaison élémentaire, on peut écrire le torseur cinématique. Chaque torseur comporte nci inconnues
cinématiques indépendantes (1 pour une pivot, 2 pour une pivot glissant, 5 pour une ponctuelle...).
Pour chaque cycle indépendant, en écrivant la fermeture cinématique, on obtient 6 équations. Donc pour toutes
les boucles indépendantes, on obtient EC  6 équations.
L
Le nombre total d'inconnues cinématiques est I C  n
i 1
ci .

Le système obtenu est un système de Ec équations avec Ic inconnues. Le rang


de ce système est noté rc.

Le degré de mobilité est donc m=Ic – rc


si m=0, le mécanisme est immobile,
si m>0, le système est mobile de mobilité m.

3.2 Degré d’hyperstaticité d’un mécanisme

Définition

Le degré d’hyperstaticité h d’une modélisation de mécanisme se définit par le nombre


d’inconnues d’action mécanique de liaison non calculables par le PFS et caractérise
donc la surabondance des liaisons constituants le modèle du système.

Un modèle de système est dit isostatique si h=0. Dans ce cas il est possible de
déterminer la totalité des inconnues de liaison en appliquant à chaque pièce le PFS.
Remarque : chaque inconnue de liaison non déterminable par le PFS est un degré d’hyperstaticité (h>0).

Une analyse de l’équilibre statique d’un mécanisme permettra de déterminer ce degré.

Calcul du degré d’hyperstaticité


Le degré d’hyperstatisme d’un mécanisme correspond au nombre d’inconnues statiques que l’on ne peut
pas déterminer en appliquant le PFS à chaque solide.

Analytiquement, cela revient à étudier :


l
- le nombre d’inconnues d’actions mécaniques transmissibles I S  n
i 1
si où l est le nombre de liaisons du

système et nSi le nombre d’inconnues associé à une liaison,

- le nombre d’équations indépendantes obtenues en appliquant le PFS à chaque solide (sauf le bâti), soit le
rang rS associé au système linéaire constitué de ES  6( N  1)  6n équations, avec N le nombre de
solides du système et n. le nombre de solides sans le bâti.

L’hyperstatisme est donc défini par : h= IS - rS

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On appliquera cette méthode sur un exemple très simple car cette méthode est relativement lourde en terme de
calcul et aussi fastidieuse en terme d’analyse.

3.3 Relation entre degré d’hyperstatisme et degré de mobilité

En étudiant les équations qui traduisent l'équilibre d'un système et en appliquant le théorème de l'énergie
cinétique, on trouve une dualité entre les études statique et cinématique d'un mécanisme.

Cette dualité nous permet d'écrire : m  E S  rS

Or h  I s  rs donc m  h  Es  I s

Finalement on a la relation : h  I s  m  6n

l l
On peut obtenir une relation avec Ic sachant que : I s   nsi   (6  nci )  6l  I c
i 1 i 1

D'où : h  6l  I c  6n  m  6(l  n)  m  I c

Finalement on a la relation : h  6  m  I c

Ces relations permettent de déterminer rapidement le degré d'hyperstatisme d'un mécanisme après avoir
déterminé son degré de mobilité.

Pour information, dans le cas d'un problème plan, on a:

h  3  m  I C et h  I S  m  3n

3.4 Bilan

Le tableau ci-dessous résume les résultats énoncés pour les chaînes simples fermées constituées de n+1 solides
dont le bâti.

Bilan Cinématique Statique


l l
Inconnues I c   nci I s   nsi  6l  I c
i 1 i 1

Équations Ec  6 E s  6n
Équations indépendantes rc rs
Mobilité m  I c  rc m  E S  rS
h  I s  rs
Hyperstatisme h  6  m  I c h  I s  m  6n

Remarque : Pour les mécanismes plans, ce bilan est encore valable si on remplace dans toutes les expressions 6
par 3.

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3.5 Méthode « intuitive » de définition du degré de mobilité.


Cette méthode repose sur l’analyse fine du schéma cinématique (compréhension des liaisons mises en place,
visualisation de la loi entrée sortie et visualisation de toutes les mobilités permises par une liaison). Avec un peu
de pratique, cette méthode est très rapide.

Pour cela, la démarche à mettre en place est :

- dans un premier temps, définir la mobilité utile du système en définissant le nombre


de paramètres cinématiques à imposer pour obtenir la relation entrée sortie (le nombre
d’actionneurs utilisés est généralement un bon indicateur),

- dans un second temps, de définir la mobilité interne au système, en recherchant tous


les mouvements (permis par les liaisons constitutives du système) qui laissent
inchangés la configuration globale du système (ie les mouvements qui ne contribuent
pas à la relation entrée sortie).

- d’en déduire à partir de la relation liant mobilité et hyperstaticité ce dernier degré.

3.6 Application à la vanne de robinet en annexe

On définit donc :

- la mobilité utile : il faut imposer un paramètre cinématique pour mettre en


mouvement le système complet et donc mettre en évidence la loi entrée sortie (si l’on
fait tourner le volant (un paramètre cinématique relatif à cette rotation), le pointeau
va translater, ce qui constitue la loi entrée sortie du système).

- la mobilité interne : si l’on imagine que l’on prend chaque liaison indépendamment
l’une des autres, et qu’on vient actionner sur chacune d’entre elles, chaque mouvement
possible par la liaison, on ne peut trouver aucun mouvement qui n’engendre aucune
modification de la loi entrée sortie.
Ou, dit autrement : on bloque la ou les mobilités utiles et on regarde si des
mouvements sont encore possibles.

La mobilité utile est donc de 1, la mobilité interne est donc de 0.

On en déduit donc que le système est hyperstatique d’ordre 4.

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3.7 Applications classiques


Système en chaîne fermée type 4 barres :

Système en chaîne ouverte :

4. Interprétation d’un hyperstatisme vis à vis de la


cinématique et de la géométrie
Un hyperstatisme correspond à des actions mécaniques de liaison indéterminables par le PFS.

Influence de l’hyperstatisme au montage :


La connaissance du degré d’hyperstatisme est importante dans l’étude des mécanismes. En effet, un hyperstatisme
induit des contraintes géométriques lors du montage des différentes pièces.

 Pour cela, on admettra le résultat suivant :

Le degré d’hyperstatisme peut être interprété comme le nombre de conditions


géométriques à imposer dans un mécanisme pour le rendre isostatique.
On retiendra les analogies suivantes :

Pour déterminer les actions mécaniques non calculables une étude statique complète est nécessaire, elle peut être
très longue.

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 Autre méthode pour déterminer les contraintes géométriques lors du montage.

Pour faire un montage, il faut être capable de fermer la (ou les) boucle(s).

Pour illustrer ce propos sur une chaîne fermée simple, la démarche consiste à « briser » artificiellement un solide,
puis à essayer de repositionner les 2 parties en face l’une de l’autre afin de réaliser la liaison encastrement. Ceci
consiste à positionner le solide 2 sur le solide 1 via la liaison L 12, puis le solide 3 sur le solide 2 via la liaison L23… et
on arrive au solide 0 positionné sur le solide N via la liaison L N0.
Deux cas peuvent alors se produire :

- soit le nombre de mobilité des liaisons en série vaut 6: il est alors possible de bouger comme on le
souhaite le solide 0 dans l’espace, et donc de le positionner parfaitement par rapport au solide 1 (on peut
« recoller » sans problème les deux morceaux même si les pièces intermédiaires ont des défauts issus des
opérations de fabrication),

- soit le nombre de mobilité de la liaison en série est inférieur strictement à 6. Dans ce cas, à cause des
défauts de fabrication des pièces intermédiaires et des contraintes géométriques, le solide 0 ne peut pas se
retrouver dans la bonne position par rapport au solide 1.

Pour éviter les problèmes de montage dans le cas d'un modèle de système hyperstatique, technologiquement :

- soit on déforme les pièces lors du montage, ce qui a pour effet d’induire des contraintes internes au sein
des pièces et d’augmenter les efforts de contact dans les liaisons (les calculs sont faits en modélisant les pièces par
des solides déformables et nécessitent la connaissance des défauts de fabrication). On dit que le système est plus
rigide.

- en prévoyant des dispositifs de réglage,

- en mettant en place une cotation fonctionnelle plus sévère,

- en faisant de l’appairage (mesurer les pièces et monter ensemble les pièces de dimensions proches),

- en combinant les propositions précédentes.

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5. Liaisons composées
5.1 Rappel
Le degré d’hyperstatisme peut être interprété comme le nombre de conditions géométriques à imposer dans un
mécanisme pour le rendre isostatique. On retiendra les analogies suivantes :

5.2 Etude de cas 1

Montage envisagé

La liaison équivalente au guidage en rotation est une liaison pivot d’axe (AB). Celle-ci est réalisée par l’association
classique en parallèle de deux roulements à billes à gorges profondes.

Modélisation au premier degré


Les deux roulements envisagés peuvent être modélisés
au premier degré par une liaison pivot glissant pour le
roulement de centre A (cf bague extérieure libre en
translation) et par une liaison pivot pour le roulement
de centre B.

Il en résulte alors un hyperstatisme interne à ce guidage en rotation de : h =(4+5) – 6 x 1 +1 = 4

Ce fort hyperstatisme interne peut être réduit en appliquant une modélisation plus fine des éléments roulants.

Modélisation au second degré


Pour mettre en place ce type de modélisation, on va alors prendre en compte les jeux internes aux
roulements choisis.

Dans ce cas, on retiendra :


- Qu’à part le roulement rigide à deux rangées de billes et la butée à billes, tous les roulements rotulent
(angle de rotulage entre 10’ et 3° cf cours de première année) ;

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- Les roulements à rouleaux ainsi que les roulements à aiguilles rotulent peu ; de ce fait les conditions
d’adoption d’un modèle à rotulage sont plus restrictives (nécessité d’avoir peu de déformation sous charge
et de faibles défauts de coaxialité).

En tenant compte de ces règles élémentaires, on peut proposer la modélisation au second degré suivante :

Il en résulte alors un hyperstatisme interne à ce guidage en rotation de : h = (2+3) – 6 x 1 + 1 = 0

Cet isostatisme interne permet donc d’être insensible (dans la limite des angles de rotulage des roulements) aux
défauts géométriques lors de la fabrication ou bien encore à la déformation sous charge des pièces comme le
montre les deux schémas ci-dessous :

On rappelle notamment que l’on est en mesure de calculer les efforts de contact dans les deux éléments roulants
en vue de leur dimensionnement.

Conclusion
En conclusion, ce type de montage sera dit non auto-contraint au montage et il permettra des
tolérances de cotation plus larges (et sera donc plus économique).

Remarque :
Le calcul du degré d’hyperstaticité peut s’écrire : h = IS – ES + m ou encore h = IS – (ES - m)

Dans le cas des liaisons composés ne faisant apparaitre que deux classes d’équivalence cinématique, le terme E S - m
sera égal aux nombres d’inconnues statiques de la liaison équivalente à réaliser.

Il vient donc :
h=2+3–5=0

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5.3 Etude de cas 2

Modélisation au second degré et hyperstatisme


Le montage de roulement ainsi proposé peut être modélisé au second degré par une pivot et une linéaire annulaire.
On obtient donc le schéma cinématique précédent.

Contraintes géométriques associées

Méthode 1 de définition du degré d’hyperstatisme


Il en résulte alors un hyperstatisme interne à ce guidage en rotation de : h = 1 +6*1 – 5 = 2

En reprenant la méthode vue précédament, on définit les contraintes géométriques en prenant comme liaison de
travail, par exemple, la liaison pivot.

x0   0 Vx*30 
   * 
V   
*
On a : LB   0 0 et donc VLB  y 30 Vy 30 
*
.La liaison en A ne permet pas d’avoir les
 0 0  * * 
 B x ,y ,z   z 30 Vz 30 B x ,y ,z 
*
mouvements Vy 30 et Vz *30 indépendamment l’un de l’autre. Il en résulte donc la nécessité d’une spécification
géométrique de coaxialité des deux portées de roulements comme indiqué ci –dessous.

Intention de cotation :

On pourra en déduire deux types de spécifications possibles pour traduire l’exigence de coaxialité ci-dessus :
- une spécification de position de type coaxialité avec référence sur les portées des roulements à rouleaux
à contact oblique

Ou
- une spécification de forme de type rectitude en Zone Commune (ZC). Elle est donnée ici à titre indicatif
et doit être utilisée si une des portées de roulement n’est pas à privilégier par rapport à l’autre. Ce qui n’est
pas le cas de ce montage.

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ZC

ZC

Conclusion

Cette solution sera contraignante et plus onéreuse, mais assurera une plus grande rigidité.

Cette solution sera dite auto-contrainte par les défauts dès le montage.

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