Livre Sur La Loi Relative A La Nationalite Congolaise, en Vigueur Depuis Novembre 2004
Livre Sur La Loi Relative A La Nationalite Congolaise, en Vigueur Depuis Novembre 2004
Livre Sur La Loi Relative A La Nationalite Congolaise, en Vigueur Depuis Novembre 2004
LIVRE
DE LA NATIONALITE
PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE
LOI N° 04/024 DU 12 NOVEMBRE 2004 RELATIVE A LA NATIONALITE
CONGOLAISE
Article 15 :
L'option n'est recevable que si l'impétrant:
1. réside en République Démocratique du Congo depuis au moins 5 ans;
2. parle une des langues congolaises;
3. dépose une déclaration d'engagement à la renonciation à toute autre nationalité.
Article 16 :
La déclaration d'option doit être faite dans les six mois qui suivent la majorité civile
conformément aux dispositions de l'article 34 de la présente Loi.
Elle prend effet au jour de son enregistrement.
Sans préjudice des dispositions de l'article 22 de la présente Loi, le Gouvernement
peut s'opposer à l'acquisition par un étranger de la nationalité par voie d'option pour
indignité de l'impétrant.
Article 20 :
L'annulation du mariage n'a point d'effet sur la nationalité des enfants qui en sont
issus.
Paragraphe 5 : De l'acquisition de la nationalité congolaise par l'effet de la
naissance et de la résidence en République Démocratique du Congo
Article 21 :
Tout enfant né en République Démocratique du Congo de parents étrangers peut, à
partir de l'âge de 18 ans accomplis, acquérir la nationalité congolaise à condition qu'il
en manifeste par écrit la volonté et qu'à cette date il justifie d'une résidence
permanente en République Démocratique du Congo.
Article 23 :
Dès l'acquisition de la nationalité congolaise par l'étranger, le Ministre de la justice et
Garde des Sceaux est tenu de notifier, endéans trois mois et par voie diplomatique, la
décision d'octroi de la nationalité au Gouvernement du pays d'origine de l'impétrant.
Section 3 : Des effets de l'acquisition de la nationalité congolaise
Article 24 :
La personne qui a acquis la nationalité congolaise, jouit de tous les droits et est tenue
à toutes les obligations attachées à la nationalité congolaise à dater du jour de cette
acquisition.
Toutefois, les lois particulières peuvent exclure de l'exercice de certaines fonctions
publiques les personnes bénéficiaires de la nationalité congolaise d'acquisition.
Article 25 :
L'enfant âgé de moins de 18 ans dont l'un des parents acquiert la nationalité
congolaise devient Congolais de plein droit.
Chapitre 4 : De la perte, de la déchéance et du recouvrement de la nationalité
congolaise
Section 1 : De la perte de la nationalité congolaise
Article 26 :
Toute personne de nationalité congolaise qui acquiert une nationalité étrangère perd
la nationalité congolaise en vertu des dispositions de l'article 1er de la présente Loi.
Section 2 : De la déchéance de la nationalité congolaise
Article 27 :
Sans préjudice des dispositions de l'article 29 de la présente Loi, le Gouvernement
prononce, dans un délai d'un an, à compter de la découverte de la faute, la déchéance
de la nationalité si l'impétrant l'a obtenue en violation des dispositions de l'article 22.
Par cette déchéance, l'intéressé est réputé n'avoir jamais acquis la nationalité
congolaise.
Article 28 :
Sans préjudice des dispositions de l'article 22 de la présente Loi, la déchéance est
encourue :
- si l'étranger qui a bénéficié de la nationalité d'acquisition a toutefois conservé sa
nationalité d'origine;
- s'il a acquis la nationalité congolaise par fraude, par déclaration erronée ou
mensongère, par dol, ou sur présentation d'une fausse pièce contenant une assertion
mensongère ou erronée;
- s'il s'est rendu coupable de corruption ou de concussion envers une personne
appelée à concourir au déroulement de la procédure tendant à acquérir la nationalité
congolaise.
Article 29 :
Le Gouvernement est tenu de prononcer par Décret délibéré en Conseil des Ministres
la déchéance de la nationalité congolaise de la personne incriminée.
Toutefois, ce Décret ne peut être pris qu'après avis conforme de l'Assemblée
Nationale.
Le Décret est notifié au concerné par les soins du Ministre de la Justice et Garde des
Sceaux. Il peut faire l'objet d'un recours gracieux auprès du Président de la
République et, le cas échéant, d'un recours en annulation devant la Cour Suprême de
Justice.
Section 3 : Du recouvrement de la nationalité congolaise
Article 30 :
Le recouvrement de la nationalité congolaise de la personne qui établit avoir possédé
la nationalité congolaise résulte d'un Décret ou d'une déclaration suivant les
distinctions fixées aux articles 31 et 32 de la présente Loi.
Le recouvrement de la nationalité congolaise par Décret ou par déclaration produit
effet à l'égard des enfants mineurs du bénéficiaire.
Article 31 :
Le recouvrement par Décret concerne la personne qui a eu la nationalité congolaise
par acquisition. Il peut être obtenu à tout âge de la majorité civile. I1 est soumis aux
conditions et procédures d'acquisition de la nationalité congolaise.
Article 32 :
Tout congolais d'origine, qui a perdu sa nationalité, peut la recouvrer par déclaration
faite conformément aux dispositions de l'article 34.
Il doit avoir conservé ou acquis avec la République Démocratique du Congo des liens
manifestes, notamment d'ordre culturel, professionnel, économique, sentimental ou
familial.
La déclaration n'a d'effet qu'à compter du jour de son enregistrement.
Article 33 :
Le Gouvernement peut s'opposer au recouvrement de la nationalité congolaise de
l'impétrant pour indignité.
Chapitre 5 : Des procédures
Section 1 : De la procédure relative à la déclaration de la nationalité congolaise
Article 34 :
Toute déclaration en vue d'acquérir la nationalité congolaise, d'y renoncer ou de la
recouvrer dans les cas prévus par la présente Loi doit satisfaire aux conditions
suivantes:
1. être présentée en double exemplaire;
2. comporter élection de domicile en République Démocratique du Congo de la part
de l'intéressé;
3. comporter la signature légalisée de l'impétrant;
4. être accompagnée des documents qui sont déterminés Arrêté du Ministre de la
Justice et Garde des Sceaux délibéré en Conseil des Ministres:
5. être adressée au Ministre de la Justice et Garde des Sceaux par lettre
recommandée avec accusé de réception ou par porteur contre récépissé après remise
des pièces requises.
Article 35 :
Sans préjudice des dispositions de l'article 34 de la présente Loi, toute déclaration
doit, à peine de nullité, être reçue et enregistrée par le Ministre de la Justice et Garde
des Sceaux.
Toutefois, toute déclaration faite en violation des dispositions de l'article 22 ne peut
être enregistrée. La décision de refus d'enregistrement est notifiée au déclarant dans
le délai de six mois, à dater de la réception de la déclaration.
Ce refus peut faire l'objet d'un recours gracieux auprès du Ministre de la Justice et
Garde des Sceaux, et le cas échéant, d'un recours en annulation devant la Cour
Suprême de Justice.
Article 36 :
En cas de violation des dispositions des articles 22 et 34 de la présente Loi par
l'impétrant, le Gouvernement rejette par Décret la demande d'acquisition ou de
recouvrement de la nationalité congolaise.
La décision de rejet est, endéans 3 mois à dater de la réception de la déclaration
visant l'acquisition ou le recouvrement de la nationalité, notifiée à l'impétrant par le
Ministre de la Justice et Garde des Sceaux.
La décision de rejet peut faire l'objet d'un recours gracieux auprès du Président de la
République, et le cas échéant, d'un recours en annulation devant la Cour Suprême de
Justice.
Section 2 : De la procédure relative à la naturalisation
Article 37:
Toute demande de naturalisation doit satisfaire aux conditions suivantes:
1. comporter élection de domicile en République Démocratique du Congo;
2. avoir la signature légalisée de l'intéressé;
3. être accompagnée des documents déterminés par arrêté du Ministre de la Justice
et Garde des Sceaux délibéré en Conseil des Ministres;
4. être adressée au Ministre de la Justice et Garde des Sceaux par lettre
recommandée avec accusé de réception ou par porteur contre récépissé après remise
des pièces requises.
Article 38 :
Dans les 6 mois de la réception de la demande de naturalisation, il est procédé par
les soins du Ministre de la Justice et Garde des Sceaux à une enquête sur
l'honorabilité du requérant et à une publicité de cette demande.
A l'issue de l'enquête, la demande de naturalisation, toutes les pièces de l'instruction
ainsi que le projet de Décret portant naturalisation sont soumis aux délibérations du
Conseil des Ministres.
Après délibérations au Conseil des Ministres, le Gouvernement dépose à l'Assemblée
Nationale pour avis conforme le dossier complet de la demande de naturalisation ainsi
que les délibérations du Conseil des Ministres.
Article 39 :
Le Décret de naturalisation est notifié à l'intéressé par les soins du Ministre de la
Justice et Garde des Sceaux.
Il prend effet à la date de son enregistrement et il est publié au Journal Officiel, avec
mention de l'enregistrement.
Section 3 : De la procédure relative à la déchéance
Article 40 :
Lorsque le Ministre de la Justice et Garde des Sceaux est saisi d'un cas susceptible
de poursuite en déchéance de la nationalité congolaise à l'encontre d'un individu, il
notifie la mesure envisagée au concerné ou à sa résidence, à défaut de résidence
connue, la mesure préconisée est publiée au Journal Officiel.
Le concerné a la faculté d'adresser des pièces et mémoires au Ministre de la Justice
et Garde des Sceaux dans le délai d'un mois à dater de la notification faite à personne
ou à résidence ou dans un délai de 3 mois à dater de l'insertion au Journal Officiel.
Article 41:
Le Décret prononçant la déchéance est enregistré par les soins du Ministre de la
Justice et Garde des Sceaux.
Il est notifié au concerné par les mêmes soins et publié au Journal Officiel avec
mention de l'enregistrement.
Chapitre 6 : De la preuve de la nationalité
Section 1 : Des dispositions communes
Article 42 :
La preuve de la nationalité congolaise d'origine ou d'acquisition s'établit en produisant
un certificat de nationalité régulièrement délivré par le Ministre ayant la nationalité
dans ses attributions.
Le certificat comporte les mentions et références prescrites par le Décret portant
mesures d'exécution de la présente Loi, notamment les références précises du
registre d'enregistrement, la date, la nature de l'acte en vertu duquel l'intéressé a la
nationalité congolaise ainsi que les documents qui ont permis de l'établir.
Le certificat de nationalité fait foi jusqu'à preuve du contraire.
Article 43 :
Le certificat de nationalité ne peut légalement être retiré que s'il a été obtenu par
fraude. Toutefois, si l'administration conteste la nationalité congolaise du bénéficiaire,
c'est à elle de prouver que l'intéressé n'a pas cette nationalité.
Article 44 :
La preuve d'une déclaration tendant à obtenir la nationalité congolaise, à y renoncer
ou à la recouvrer, résulte de la production d'une attestation délivrée par le Ministre de
la Justice et Garde des Sceaux, à la demande de tout requérant. Cette attestation
constate que la déclaration a été établie et enregistrée.
Section 2 : De la preuve de la qualité d'étranger
Article 45 :
Hormis les cas de perte de la nationalité congolaise, la preuve de la qualité d'étranger
doit uniquement être faite par des documents probants.
Article 46 :
Lorsque la nationalité congolaise se perd autrement que par déchéance, la preuve en
est faite en établissant l'existence des faits et actes qui ont provoqué la perte.
Joseph Kabila