2 Fonctions Holomorphes

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Université Paul Sabatier II sémestre 2012-2013

L2 Spécial, Analyse Complexe

TD 2. Fonctions holomorphes
−1
Exercice 1. Montrer que la fonction f (z) = 1
z est holomorphe sur C \ {0} et vérifie f 0 (z) = z2
.

Exercice 2. En quels points la fonction z 7→ z̄ est-elle dérivable au sens complexe ? Même question
pour z 7→ |z|2 .
Exercice 3. Soit f une fonction holomorphe sur un ouvert U. Les fonctions
z 7→ f (z) sur U, z 7→ f (z) sur U = {z | z ∈ U} et z 7→ f (z) sur U
sont-elles holomorphes ?

Exercice 4. Existe-t-il une fonction f = P + iQ de C dans C telle que les fonctions (x, y) 7→ P(x, y)
et (x, y) 7→ Q(x, y) soient de classe C∞ dans R2 , mais f ne soit pas holomorphe dans C ?

Exercice 5. Trouver toutes les fonctions holomorphes f telles que :


(1) Re( f (z)) = C, où C est une constante,
x
(2) Re( f (z)) = x2 +y2,

(3) Re( f (z)) = cos x.


zn
Exercice 6. Soit exp(z) = ∑ n! .
n=0
(1) Montrer que la fonction exp est définie sur C et continue.
(2) Montrer que la fonction exp est holomorphe sur C et donner sa dérivée.
(3) En déduire que les fonctions suivantes sont holomorphes sur C :
exp(iz) − exp(−iz) exp(iz) + exp(−iz)
sin(z) := et cos(z) := .
2i 2

Exercice 7. Soit Ω := {z | Re(z) > 0}. Montrer que la fonction L(z) := ln |z| + i arctan( xy ) est
holomorphe sur Ω.
 
1
Exercice 8. Soit f (z) = sin z .
e +e
(1) Quel est le plus grand ouvert U sur lequel f est holomorphe ?
(2) Trouver les zéros de f .
(3) Montrer que cet ensemble possède un point d’accumulation dans C.

Exercice 9. Soit f une fonction entière telle que | f (z)| → +∞ quand |z| → +∞. Montrer que f
n’a qu’un nombre fini de zéros.

π
Exercice 10. Soit f (z) = sin 1−z . Montrer que f est analytique sur le disque ouvert |z| < 1. Quels
sont les zéros de f sur ce disque ? Est-ce contradictoire avec le principe des zéros isolés ?

Exercice 11. Soit f (z) = ∑ an zn , an ∈ C, une série entière de rayon de convergence R > 0.
n=0
(1) Montrer que, pour tout 0 ≤ r < R,
Z 2π ∞
1
| f (reiθ )|2 dθ = ∑ |an|2r2n.
2π 0 n=0
(2) En déduire que

∑ |an|2r2n ≤ M(r)2,
n=0
M(r)
où M(r) = max | f (z)|, et que pour tout n ≥ 0, on a l’inégalité de Cauchy |an | ≤ rn .
|z|=r
(3) On suppose que R = +∞ et qu’il existe un entier k ≥ 0 et des constantes c ≥ 0, r0 ≥ 0 tels
que M(r) ≤ crk pour tout r ≥ r0 . Montrer que f est un polynôme de degré ≤ k.

Exercice 12. Soit f une fonction continue sur le disque fermé D(0, 1), analytique sur le disque
ouvert D(0, 1) et nulle sur le demi-cercle Im(z) ≥ 0. Montrer que f est nulle. Indication : on
pourra considérer g(z) = f (z) f (−z).

Exercice 13. Soient f et g deux fonctions entières, c’est-à-dire développables en séries entières
sur C entier. On suppose que
| f (z)| ≤ |g(z)| pour tout z.
Quelle conclusion peut-on en tirer ?

Exercice 14 (∗). Soit (λk )k≥0 une suite de nombres complexes.


(1) Montrer que s’il existe une fonction entière non identiquement nulle dont les zéros sont
exactement les λk comptés avec multiplicité, alors il faut nécessairement que limk→+∞ |λk | =
+∞.
(2) Montrer que si f est entière et non constante sur C, alors pour tout λ ∈ C, f −1 (λ) est au
plus dénombrable.
(3) Donner des exemples de fonctions entières ayant aucun, un nombre fini, ou une infinité de
0 sur C.
Exercice 15 (∗). On définit les opérateurs différentiels ∂ = ∂ := 1 ( ∂ − i ∂ ) et ∂¯ = ∂ := 1 ( ∂ +
∂z 2 ∂x ∂y ∂z 2 ∂x

i ∂y ).
∂ k m
(1) Calculer ∂z (z z ) pour k, m ∈ N. En déduire qu’un polynôme des deux variables réelles
x et y à coefficients complexes P(x, y) = ∑N k m
k,m=0 βk,m x y définit une fonction holomorphe
sur C si, et seulement si, il s’écrit sous la forme P(x + iy) = ∑n an (x + iy)n , où les an sont
des nombres complexes (que l’on ne demande pas de calculer en fonction des βk,m ).
(2) Soit f une fonction de classe C2 (au sens réel) sur un ouvert D de C. Montrer que
4∂∂ f = ∆ f sur D,
où ∆ est l’opérateur laplacien. En déduire que si f est holomorphe sur D, alors
∆Re f ≡ ∆Im f ≡ 0 sur D.
(3) Soient Ω un domaine de C et f , g ∈ H ol(Ω). Vérifier que
∂∂ f g = f 0 g0 .


En déduire que si f1 , . . . , fn ∈ H ol(Ω) sont telles que | f1 |2 + · · · + | fn |2 est constante sur


Ω, alors chacune des fonctions fk doit être constante sur Ω.

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