Integral86 PDF

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 68

^^^^^^^w-^Ki^^;fj^m^^mi^^^^^^j^m^j^^^^^^(

MDNTABERT

N° 1 depuis 20 ans
dans l'hydraulique appliquée
à la foration
et à la démolition.
MONTABERT,
POUR ÊTRE SÛR
DE VOTRE COÛT !
^^^sM^g^^|^pa^S^ffi^^^^g^^^^g^^S|^^*{Mj^^^^^^^M

203, route de Grenoble / B.P. 671


69805 Saint-Priest Cedex / France
tél. 78 90 81 22 / télex 340621
télécopie 78 90 36 82
MONTABERT FRANCE :
18 agents techniques régionaux.
MONTABERT INTERNATIONAL :
plus de 100 pays couverts par 9 agents,
80 distributeurs exclusifs dont 5 filiales
en Autriche, Belgique, RFA, Suède, Suisse.
Un stock permanent de pièces de rechange.
Un service après-vente efficace.

MONTABERT, C'EST AUSSI UNE GAMME COMPLÈTE, MODERNE ET PERFORMANTE,


DE PIQUEURS, BRISE-BÉTON ET DE PERFORATEURS PNEUMATIQUES.
ET OUVRAGES SOUTERRAINS
ORGANE OFFICIEL DE L'ASSOCIATION FRANÇAISE DES TRAVAUX iN SOUTERRAIN

Revue bimestrielle n° 86 - MARS-AVRIL 1988

N° de commission paritaire: 62 124 (en cours de renouvellement!

Directeur de la publication: René Waldmann


Secrétaire de rédaction: Jean-Luc Reith

SOMMAIRE
Les revêtements préfabriqués des tunnels circulaires creu-
sés au tunnelier
par P. GESTA et c o l l . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59

Difficultés particulières rencontrées pour la construction de


la gare Saint-Michel du RER ligne B
par C. S E L O S S E . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77

Méthodes géophysiques appliquées à l'auscultation des


réseaux enterrés
par P. COURTOT et J. P E R A G A L L O . . . . . . . . . . . 85

Analyse statique et application de cadres réticulés utilisés


en chantiers de tunnels
par le Docteur B E T Z L E . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93

Congélation à l'azote liquide pour le métro de Lyon


par L. LEVALLOIS et G. TALICHET. . . . . . . . . . . . 105

Produits géosynthétiques et complexe d'étanchéité en


ouvrages souterrains
par P. BROCHIER. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 109

Congrès, colloques, journées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 113

Encart Rhône-Poulenc......... entre les pages 80 et 81

A.F.T.E.S. - Siège social: 3, rue de Messine, 75008 PARIS


Le courrier doit être adressé à:
A.F.T.E.S., c/o E.D.F. Bureau 4/181,
22-30, avenue de Wagram, 75008 PARIS.
Secrétariat général, tél.: (1) 47490233
Secrétariat Mlle GARÇON, tél. (1) 47648477.

Abonnements et publicité: S.E.D.I.P. Communication,


49, rue Servient, 69423 Lyon Cedex 03, tél.: 78 71 00 55.
R.A.T.P. - Gare Saint-Michel / Notre-Dame
Lignes B et C
Etanchement de voûte dans les accès Nord. ABONNEMENT UN AN: France: 235F
Groupement Perforex - Borie S.A.E. (six numéros pour 1988) Europe : 350 FF
A.R.P.E.C. - 15, rue Maurice-Bokanowski, Reste du Monde: 380 FF
B.P. 450, 92603 Asnières Cedex. Prix de ce numéro : 60 FF
Tél.: (1) 47 33 58 58 - Télex: 613607 F A.R.P.E.C.
CHIRAT Imprimeur, 42540 Saint-Just-la-Pendue - Dépôt légal N° 1901, Mars 1988
LA CONSTRUCTION,
SERVICES COMPRIS.

SOGEA se situe parmi les premières Des barrages, des ports, des
entreprises françaises métros, des autoroutes aussi...
et mondiales dans le secteur Dans plus de 50 pays,
de la construction comme en France bien sûr.
et des services. SOGEA construit tout et par-
Des villes aux villages, des tout. L'eau distribuée, les
régions aux départements, déchets traités, des équi-
à partir de ses 150 implan- pements de loisirs animés...
tations proches de vous, SOGEA est au service de
SOGEA construit logements ceux qui ont la charge de
et collèges, usines et bureaux, rendre le monde plus habitabl
hôpitaux, réseaux d'eau... et plus humain. Petit ou grand
SOGEA contribue projet? Pour SOGE^
à l'équipement de votre projet
la France. est important.

GROUPE 5BE

SOGEA. Siège social. 280, avenue Napoléon-Bonaparte. 92506 Rueil-Malmaison Cedex. Tél. (1) 47.52.40.00
A.F.T.E.S.- GROUPE DE TRAVAIL N° 7 - SOUTENEMENT ET REVETEMENT

TEXTE PROVISOIRE DES RECOMMANDATIONS SUR

LES REVÊTEMENTS PRÉFABRIQUÉS


DES TUNNELS CIRCULAIRES
CREUSÉS AU TUNNELIER
Avant approbation définitive, l'A.F.T.E.S. recueillera avec intérêt toute suggestion relative à ce texte
Les schémas figurant dans cette recommandation proviennent pour la plus grande partie de catalogues de fabncants ou de pla-
quettes de chantiers cités dans le texte ou en légende
Les figures 1, 6, 8, 17 b, 26 a ont été tirées de l'ouvrage de MM Mande! et Wagner intitulé «Verkehrs-Tunnelbau»
La figure 7 est extraite du journal of thé «Institution of public heallh engmeers»
Les figures 13 et 15 sont extraites de la conférence de W H Ward au Congrès de l'Industrie du Béton Manufactué (Londres, 1966)
Les figures 31 a, 31 b, 32 et 33 sont extraites de la revue allemande Tunnel (1/85 et 3/85)

Texte présenté par


GÉNÉRALITÉS P. GESTA
Objet des recommandations
Animateur du Groupe
Au cours des dernières années,
l'utilisation plus fréquente des tun- avec la collaboration de MM
neliers mécanisés pour le creuse-
ment des tunnels en terrain meuble D. ANDRÉ
a été associée, le plus souvent, à H. BÉJU1
la mise en place d'un revêtement M. BILLION
préfabriqué dans la jupe même du
tunnelier P. BRIGUA
l l t' l' L' l'
Dans ce cas particulier, le revête- J. COSTE Anneaux Anneaux
ment répond généralement à un J. GUILLAUME droits biais
double objectif qui consiste à assu- Figure 2. — Anneaux droits
rer J.-P. JOSIEN
et anneaux biais (vue en plan)
• la stabilisation immédiate des Y. LEBLAIS
parois du tunnel au moment de M. LEGRAND
l'effacement de la jupe du tunne-
lier , F. NELVA
Définitions
• l'appui arrière du tunnelier né- P. RAUZY
cessaire dans tous les cas à sa J.-F. SIDANER Un revêtement préfabriqué se
pénétration et à sa progression compose en général (si l'on
dans le terrain et en cas de confi- excepte les revêtements de type
nement à l'équilibre des pressions diversité résulte à la fois d'habitu- hélicoïdal qui n'ont reçu que peu
exercées sur le front des ou de conditions économiques d'applications jusqu'ici) d'une séné
Quelques exemples ( U R S S , différentes, et de conditions géo- d'anneaux juxtaposés (figure 1)
R F A , France) montrent que, techniques variées qui peuvent Les anneaux sont dit «droits» s'ils
moyennant certains dispositifs requérir des solutions spécifiques sont de largeur constante tout le
appropriés, ces fonctions peuvent long du pourtour et limités par des
également être assurées par un plans parallèles entre eux et nor-
revêtement coulé en place der- maux à l'axe du tunnel (figure 2)
rière coffrages Néanmoins, la mise Les anneaux biais sont limités par
en place d'éléments préfabriqués des plans non parallèles entre eux,
reste actuellement la méthode la ils permettent, suivant l'agencement
plus fréquemment employée en adopté, de décrire des tracés cour-
cas de creusement au tunnelier bes (en plan ou en profil), ou de
mécanisé parce que sa fiabilité est corriger les déviations accidentel-
totalement indépendante des con- les du tracé Les anneaux biais
ditions géotechriiques et hydrogéo- peuvent être utilisés uniquement à
logiques du sol encaissant titre exceptionnel dans les zones en
Dans ces conditions, l'A F T E S a courbe ou qui nécessitent une cor-
jugé opportun de faire l'inventaire rection de trajectoire ce sont des
des différents types de revête- anneaux spéciaux et les parties
ments préfabriqués utilisés à tra- droites sont revêtues d'anneaux
vers le monde et de tenter de droits Mais ils peuvent aussi être
dégager quelques tendances géné- utilisés de façon courante (*) la
rales, ainsi que certains critères de réalisation d'une trajectoire recùli-
choix II existe en effet une grande
diversité dans les types de revête- Figure 1. — Disposition générale
ments mis en œuvre dans les dif- et voussoir courant (*) Dans ce cas, on utilise parfois la dénonu
férents pays utilisateurs et cette nation d anneaux universels

TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988 59


• d'un certain nombre de voussoirs
Clé identiques (ou peu différents dans le
cas d'anneaux biais); ce sont les
voussoirs courants;
• de deux voussoirs contre-clé ;
• d'un voussoir clé.
Enfin, on distingue les «revêtements
définitifs», qui ne reçoivent ultérieu-
rement aucun rouleau intérieur des
«revêtements provisoires» qui sont
destinés à être complétés par un
revêtement intérieur généralement
coffré (figure 8).
Sens de Sens de Les modèles de revêtements préfa-
progression progression
briqués diffèrent essentiellement
Clé par:
• le matériau dont ils sont constitués ;
t Clé
• la forme des voussoirs;
• la configuration des joints et le dis-
positif d'assemblage;
• l'étanchéité des joints.
Ce sont ces caractéristiques qui
seront passées en revue dans les
chapitres qui suivent (*).

VOUSSOIRS EN BÉTON

Rappel historique
Jusqu'en 1930, tous les tunnels creu-
sés au bouclier étaient systématique-
Figure 3. — Exemple ment revêtus au moyen de voussoirs
de clé longitudinale Figure 4. — Exemple de clé radiale en fonte. Les revêtements de tunnel
en voussoirs de béton préfabriqué
gne ou d'une courbure plus ou moins ble dégagement vers l'avant, soit sont apparus à partir de cette date,
accentuée en plan ou en profil se fait d'une clé radiale (figure 4) dont les essentiellement en Grande-
alors par juxtaposition d'anneaux à faces de joints sont des plans non Bretagne, pour des tunnels à usage
biais inverses ou partiellement radiaux mais convergents en direc- d'égouts de petit diamètre (1,5 à
compensés. tion de l'extérieur du tunnel pour 3 m) creusés dans l'argile de
La largeur moyenne des anneaux permettre l'introduction radiale de la Londres.
clé. Depuis cette époque, plusieurs
(mesurée dans le sens longitudinal centaines de kilomètres de gale-
du tunnel) dépend notamment du Dans tous les cas, les voussoirs adja- ries, généralement de petit diamè-
diamètre du tunnel et du rayon maxi- cents de part et d'autre de la clé doi- tre, creusées dans la région de
mal des courbes du tracé. vent évidemment avoir une forme
Chaque anneau se compose d'un telle qu'ils épousent exactement la
nombre égal de pièces élémentaires forme de la clé : ce sont les voussoirs (*) Des exemples concrets d'application
appelées «voussoirs». Le nombre contre-clés. seront décrits sous forme de fiches signaléti-
des voussoirs constituant un anneau Ainsi, un anneau se compose-t-il ques concernant certains ouvrages. Ces
dépend des moyens de manutention fiches seront publiées dans les numéros à
et du mode d'assemblage. généralement : venir de la revue T.O.S.
Si les faces contiguës des voussoirs
d'un même anneau sont toutes des
plans radiaux, et si le jeu entre 0 excavation 4.50m
l'extrados et la jupe est faible, le der-
nier voussoir de chaque anneau ne Voussoirs préfabriqués
pourra être placé que s'il est possi-
ble de l'introduire longitudinalement ( e - 0.10m )
par l'avant. Il faudrait alors disposer
à l'avant d'un espace supplémen-
taire d'une longueur égale à la lon-
gueur d'un anneau, ce qui n'est
généralement pas le cas et ce qui
entraînerait un allongement inaccep- Béton coffré
table du tunnelier, ainsi que de la ( e - 0.20m )
course des vérins.
C'est pourquoi, il est souvent néces-
saire de disposer de pièces spécia-
les appelées voussoirs de clé conçus
pour constituer le clavage final de
chaque anneau. Il peut s'agir, soit Voussoîrs de radier
d'une clé longitudinale (figure 3) qui
a la forme d'un trapèze cylindrique Figure 5. — Exemple de revêtement provisoire en voussoirs préfebriqués
et peut être introduite longitudinale- (L.E.P., Genève)
ment tout en ne nécessitant qu'un fai-
60 TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988
Londres, ont été revêtus de vous- pour plaquer l'anneau contre le premiers permettent la fabrication
soirs en béton de formes et de terrain encaissant (figure 7). de voussoirs courants strictement
types divers, souvent nervures, Depuis 196S, parallèlement au identiques dans un même moule,
c'est-à-dire d'une forme dérivée de développement des tuirneliers pour mais nécessitent la fabrication
celle des voussoirs en fonte creusement en terrains meubles et d'anneaux spéciaux (ou de cales
(figure 6). Il y a lieu de noter que aquifères de tunnels de grands dia- biaises) pour la réalisation des
ces ouvrages souterrains présen- mètres (5 à 10 m environ), on cons- courbes. Les seconds impliquent
tent la plupart du temps deux cons- tate en Europe (R.F.A., Belgique, une géométrie particulière et par
tantes: terrain cohérent (argile de Autriche, France) et au Japon, un conséquent un moule spécifique
développement important de l'utili- pour chacun des voussoirs consti-
sation des revêtements en vous- tutif de l'anneau.
soirs béton, avec en particulier En règle générale, la largeur de
l'apparition directeurs mécanisés, l'anneau de voussoirs est comprise
de voussoirs de plus grandes entre 0,60 m et 1,70 m, ce qui
dimensions à très faible tolérance représente, dans les cas habituels,
de fabrication et de joints en néo- entre le dixième et le quart du dia-
prène capables d'assurer l'étan- mètre du tunnel.
chéité du revêtement même dans
le cas des terrains fortement aqui- Il y a lieu de noter par ailleurs,
fères. que des revêtements hélicoïdaux
en voussoirs ont déjà été réalisés
Les divers types (métro de Berlin en 1965) ; la carac-
de voussoirs béton téristique essentielle de ce type de
revêtement (figure 8) réside dans
La forme d'un voussoir en béton le fait qu'il n'y a pas d'anneau à
dépend de la géométrie de proprement parler ni de clé et que
l'anneau de revêtement et de la les voussoirs peuvent être théori-
Figure 6. — Voussoirs nervures quement installés de manière con-
de type britannique (Kinnear-Moodie) constitution de cet anneau.
tinue. La réalisation de tunnels
Géométrie de l'anneau courbes reste toutefois difficile
Londres) et quasi-absence d'eau. avec ce type de revêtement et
Les fabricants anglais proposent en On distingue les anneaux droits, aucune application récente n'est
catalogue toute une gamme de limités par des plans parallèles et connue.
revêtements en voussoirs standar-
disés couvrant une plage impor-
tante de diamètres (1,5 à 6 m de al b)
diamètre intérieur): une des princi- 2._^L_
pales caractéristiques de ces vous-
soirs est leur faible dimension et
leur masse réduite (100 à 400 kg
!
040^4^^411^4^4141
t
par voussoir), ce qui, pour les dia-
mètres de tunnels les plus grands,
conduit à un nombre important de
voussoirs (12 voussoirs par anneau
pour un diamètre de 6 m environ).
Dans les voussoirs pleins trapézoï-
daux de type DON-SEG (Grande-
Béton -
LLl LL
/Z?K 70k-
Bretagne), tous les éléments peu- 70\-A7*-
vent être utilisés comme des clés Figure 8. — Voussoirs hélicoïdaux (Berlin, 1965 - R.F.A.)

utilisés pour la réalisation des par- Constitution de l'anneau


ties rectilignes des tunnels, des La constitution d'un anneau en vous-
anneaux biais, utilisés soit spécia- soirs béton est déternminée par :
lement pour prendre les courbes • le nombre de voussoirs: la ten-
soit de façon courante pour pren- dance actuelle, pour les tunnels de
dre les droites et les courbes. Les diamètre moyen à grand, est de
prévoir 5 à 8 voussoirs par anneau
(clé non comprise). L'utilisation
pour les tunnels de grand diamè-
tre, d'un plus grand nombre de
voussoirs (12 à 15 par exemple)
tend à être abandonnée car elle
est très pénalisante à cause de
l'augmentation de la longueur des
joints et du nombre des opérations
élémentaires de manutention et de
montage ;
• la nécessité ou non de prévoir un
voussoir de radier particulier (rou-
lement des engins de chantier ou
des installations arrière du tonne-
lier, etc.); un tel voussoir peut être
incorporé au revêtement (figure 9)
Figure 7. — Voussoirs trapézoïdaux (type DON-SEG - G.-B.) ou posé à l'intrados (figure 10);
TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988 61
4QQ

400

Figure 10. — Voussoir de radier posé à l'intérieur du revêtement


(tunnels de Villejust - France)

Figure 9. — Voussoir de radier incorporé au revêtement • le mode de montage de l'anneau,


(galeries de rejet de Penly - France) qui peut se dérouler à l'abri de la
jupe du tunnelier (figure 11), ou au
contraire de manière semi-
indépendante, à l'arrière du tunne-
lier (figure 12);
• le traitement du vide annulaire
qui subsiste entre l'extrados du
Virole du bouclier e s S Q m voussoir et le terrain encaissant,
Strticlyr* M cçisscnS X^ V-3S. Mwlierd* Koçage qui peut être compensé soit par
(épaisseur théorique 1
expansion de l'ensemble de
l'anneau contre le terrain, soit par
'"-9 r 1 - r de transfert dssvoussoirf remplissage d'un matériau de
^Mn»n a, "-ffïr,"-- bourrage (graviers, injection, etc.).
On peut classer les dispositifs utili-
sés en deux catégories suivant
qu'ils permettent ou non l'expan-
sion de l'anneau contre le terrain.
Anneaux expansés
II s'agit d'anneaux qui, générale-
ment sont placés à l'arrière du tun-
nelier et qui n'acquièrent leur géo-
métrie définitive que lorsqu'ils ont
totalement échappé à la jupe du
tunnelier et qu'ils peuvent être pla-
qués au terrain (figure 7).
En dehors des voussoirs type DON-
Jrcusse cB«5Qnte VSrln <to poussée
<128 vérira hytimii
d* 2151 untïaire a
SEG déjà cités plus haut, qui
appartiennent à cette catégorie et
qui ont de nombreuses références
en Grande-Bretagne pour des dia-
mètres de 2 à 4 m, il existe plu-
Figure 11. — Pose des voussoirs à l'intérieur de la jupe du tunnelier sieurs autres exemples parmi
(VUlejust - France) lesquels:
• les anneaux type «clé double»: la
clé est alors constituée de deux
coins opposés à enfilage longitudi-
nal (figure 13 - ligne Victoria du
métro de Londres). Tous les autres
voussoirs sont identiques;
• les anneaux type «deux clés»
(figure 9): les deux clés sont symé-
triques par rapport au plan vertical
et disposées généralement au
niveau des naissances ou un peu
plus bas (Potters Bar à Londres,
ligne Victoria du métro de Lon-
dres, galerie de Penly en France).
eHe '-Tête de forage pahns d ancrage Dans certains cas, la clé est de
4 moteurs 132Kw• \V '
-i <-Vern
nn de poussée forme trapézoïdale, ce qui impose
des voussoirs particuliers de
Figure 12. — Pose des voussoirs au contact du terrain, contre-clé: dans d'autres cas, les
à l'arrière du tunnelier (L.E.P., Genève) clés comportent des vérins et les
62 TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988
""
•d i
ï ï ï
00 * •0
, 8
« C3 ï
l
!K
f
a. Métro de Hong-Kong
Figure 13. — Clé double
(anneau utilisé pour la ligne
Victoria du métro de Londres) 4056.2
voussoirs adjacents peuvent alors
être identiques.
Dans le cas des anneaux expansés,
les voussoirs ne peuvent être bou-
lonnés entre eux ni longitudmale-
ment ni transversalement. L'expan-
sion est réalisée contre le terrain
en arrière de la c[ueue du tunne-
lier et permet d'éviter ou de
réduire fortement l'injection de
bourrage en extrados.
Néanmoins, ce type d'anneaux est
assez rarement utilisé actuellement

X)
D >O~
'C
O rg

947.9 947.9
b. Tunnels T.G.V. - Villejust

Figure 14. — Clé à enfilage radial


(métro de Munich)

o
—0- — 0- —— Q-
8
l 'A'
Figure 1S. — Clé inférieure c. Métro de Tokyo (réservation par boîte métal)
avec ripage tangentiel de l'anneau
(tunnel du Gubrist - Suisse) Figure 16. — Voussoirs pleins

TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988 63


Anneaux à remplissage
du vide annulaire
II s'agit d'anneaux montés à l'inté-
rieur de la jupe du tunnelier et qui
ne sont pas expansés. Ils sont géné-
ralement assemblés dans les
2 directions par boulpnnage ou cla-
vetage. On peut distinguer, suivant
le mode de fermeture de l'anneau :
• les anneaux comportant un vous-
soir de clé, des vqussoirs de contre-
clé et des voussoirs courants; c'est
le modèle le plus utilisé à l'heure
actuelle, la clé pouvant être à enfi-

K.
Igu
lage radial (métro de Hambourg,
Vienne, Munich - figure 14) ou lon-
gitudinal (tunnel T.G.V. de Villejust
• figure 10); les anneaux sont droits a. Métro d'Anvers
ou biais;
• les anneaux ne comportant que
des voussoirs courants ; dans ce cas,
tous les voussoirs sont limités par des
plans perpendiculaires entre eux et
le montage s'effectue en profitant,
soit du jeu entre extrados des vous-
soirs et jupe du tunnelier, soit des
possibilités de dégagement dans le
sens longitudinal. b. Modèles soviétiques
A noter, pour mémoire, les anneaux (avec principe
type «Innsbrùck», où tous les vous- de disposition des armatures)
soirs sont trapézoïdaux comme dans
le procédé DON-SEG, mais où tous
les anneaux sont biais (anneaux uni-
versels). Ces anneaux ont connu un
développement limité.
Géométrie du voussoir
On distingue en général :
• les voussoirs pleins (figure 16):
toute l'épaisseur du voussoir parti-
cipe à la résistance de l'anneau;
dans les cas où les voussoirs sont
boulonnés entre eux, des réserva-
tions particulières de petites dimen-
sions sont nécessaires: dans certains
cas, notamment au Japon, les réser-
vations sont constituées de boîtes
métallisés incorporées dans les
moules à la fabrication ;
• les voussoirs alvéolés ou nervures
(figure 17) ; ces voussoirs sont géné-
ralement assemblés par boulon-
à

ii i! \\ \\
h H !! !i II !i
nage. Ils présentent une plus forte :r.
—— \ -
inertie pour un volume de béton -.-
équivalent, mais ils correspondent à •î- O G
8
un diamètre d'excavation supérieur
pour un même diamètre utile
o> :r:
\ :
-'
intérieur.
La plupart des voussoirs en béton
!! ii !! ii i! !i
11
il
II
II
i î iii
comportent en outre : c. Métro de Tokyo
• des réservations pour l'accro- Figure 17. — Voussoirs alvéolés
chage d'un dispositif de manuten-
tion; sine de 0/15. Ces valeurs sont sen- pour effet de réduire la rigidité en
• des orifices traversant pour le rem- siblement plus faibles que les ratios flexion de l'anneau, donc les valeurs
plissage du vide annulaire (anneaux correspondants relatifs aux revête- maximales des moments d'ovalisa-
non expansés). ments en béton coulé en place; la tion.
En règle générale, dans le cas des différence peut s'expliquer par le
chantiers récents, les épaisseurs des La masse unitaire des voussoirs en
revêtements en voussoirs béton de fait qu'un revêtement en voussoirs béton est très variable suivant les
type plein, exprimés par rapport au en béton offre de meilleures garan- options du projet (diamètre, épais-
diamètre intérieur 0 du tunnel ties en ce qui concerne la qualité du • seur, nombre de voussoirs, longueur
varient entre 0/15 et 0/25 (de matériau constitutif du revêtement et de l'anneau, etc.) qui dépendent
l'ordre de 0/20 dans de nombreux son épaisseur, et par la présence eux-mêmes très largement du choix
cas). Pour les voussoirs alvéolés, des joints longitudinaux qui consti- des moyens. Elle peut être comprise
cette valeur est le plus souvent voi- tuent des semi-articulations qui ont entre 50 kg (tunnels de petit diamè-
64 TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988
tre et chantier disposant de très La conception des cages d'armatu- sont généralement imposées (un à
peu de moyens mécaniques) et res doit être très soigneusement quelques millimètres), il est néces-
7 000 kg (tunnels de grand diamè- étudiée pour faciliter leur montage saire de disposer de moules très
tre et chantier fortement mécanisé). et être en harmonie avec l'indus- rigides et dont les joues sont
trialisation de leur fabrication, sur- manœuvrées mécaniquement pour
Qualité du béton tout s'il s'agit de très grandes faciliter le démoulage.
séries. En dehors des armatures
Grâce aux conditions particulières principales qui découlent plus
de leur fabrication (installations directement de l'évaluation des VOUSSOIRS EN FONTE
fixes, ateliers couverts, personnel efforts à la manutention et au stade
spécialisé), les éléments de vous- définitif, il faut aussi tenir compte
soirs doivent normalement présen- de la nécessité de disposer des Rappel historique
ter les caractéristiques de qualité armatures de frettage aux empla-
propres à la préfabrication: compa- cements où des contraintes locales C'est vers la fin du 19e siècle (en
cité, étanchéité, résistance, cons- risquent de se développer pendant 1869), presque simultanément en
tance de ces propriétés, etc. Il est le montage ou en raison de mini- Angleterre (Tower tunnel de Lon-
possible d'obtenir pour ces bétons mes irrégularités de surface (faces dres) et aux U.S.A. que fut mis au
des résistances caractéristiques d'appui des voussoirs entre eux, point et utilisé avec succès le fon-
atteignant 40 à 50 MPa. L'évolution surface d'appui des boulons de cage horizontal au bouclier. Dès
actuelle des bétons (béton hautes liaison, ...) l'origine, cette méthode a été tout
performances, béton renforcé avec naturellement associée à l'utilisation
L'importance de ces renforcements d'éléments de revêtement en fonte.
des fibres, etc.) permet d'envisager et de leur positionnement correct,
des voussoirs présentant de telles que l'on ne peut guère approcher Depuis cette époque, l'utilisation de
caractéristiques qui devraient auto- par le calcul, peut être grande vis- voussoirs en fonte s'est très large-
riser des réductions d'épaisseur et à-vis des risques de détérioration ment développée dans de nom-
donc de quantités, ainsi qu'une des voussoirs au cours des diffé- breux pays (Angleterre, France,
réduction du taux des armatures. Il rentes opérations jusqu'à leur mise U.S.A., Allemagne, ...) conjointe-
ne faut toutefois pas oublier que le en place définitive. Toutefois, il ment avec la généralisation de
dimensionnement des voussoirs n'est pas possible de fixer à ce l'emploi des boucliers et de l'air
peut être dicté par certaines con- sujet des directives générales et comprimé.
traintes technologiques (appui du c'est essentiellement l'expérience Il s'agissait d'abord de fontes gri-
tunnelier) qui ne dépendent pas qui doit guider le projeteur. ses à graphite lamellaire qui pré-
directement de leur résistance. Les règles habituelles du béton sentaient sur l'acier des avantages
armé sont bien évidemment appli- décisifs du point de vue de la
Armatures cables, notamment en ce qui con- résistance à la corrosion et de
cerne l'épaisseur minimale d'enro- l'aptitude au moulage et à l'usi-
Quel que soit leur type, la quasi- bage des armatures selon la com- nage, et sur le béton, un avantage
totalité des voussoirs en béton pacité du béton et l'agressivité du sensible à cause de la plus faible
actuellement utilisés comporte des milieu ambiant. épaisseur du revêtement et du plus
armatures passives. faible poids des voussoirs alors
On note seulement quelques exem- que le creusement et la pose se
ples de voussoirs non armés, soit Voussoirs mixtes faisaient de façon essentiellement
qu'il s'agisse de claveaux de très manuelle.
petites dimensions, dérivés de II existe aussi plusieurs exemples Par contre, la fonte grise présentait
ceux que l'on utilise dans les mines de voussoirs mixtes constitués des qualités moindres que l'acier
ou de voussoirs DON-SEG, soit qu'il d'une ossature métallique (acier ou du point de vue de la résistance à
s'agisse d'anneaux précontraints fonte) incluant généralement les la traction et aux chocs, de l'allon-
(précontrainte par cerces d'extra- faces latérales des voussoirs et gement et de la limite élastique.
dos système Freyssinet au collec- d'un remplissage en béton. A En 1948, l'introduction de la fonte
teur Clichy Achères en 1948, ou cause du retrait du béton, les con- ductile, à graphite sphéroïdal a
précontrainte entre voussoirs sys- ditions réelles de fonctionnement permis de lever ce handicap puis-
tème Dywidag au tunnel de Dûssel- d'un tel ensemble sont difficiles à que la fonte ductile cumule les
dorf en 1960). cerner et l'intérêt économique n'est qualités de la fonte grise (corro-
Cette dernière tentative n'a pas été pas certain. sion, moulage, ...) avec des perfor-
renouvelée parce que ces procé- mances comparables à celles de
dés entraînent des sujétions de Fabrication l'acier pour ce qui concerne les
mise en œuvre incompatibles avec des voussoirs en béton propriétés mécaniques. C'est ce
les cadences d'avancement que type de fonte qui est actuellement
permettent par ailleurs la mécani- Les voussoirs en béton sont norma- utilisé de préférence à la fonte
sation, sujétions qui sont loin de lement fabriqués dans une usine grise.
compenser les économies éventuel- de préfabrication (centrale à béton,
les de matériaux. atelier de préfabrication des cages
Dans le cas général des armatures d'armatures, atelier de bétonnage Les divers modèles
passives, les ratios sont très varia- des voussoirs) de voussoirs en fonte
bles suivant les projets et les for- La cadence de fabrication est bien
mes des voussoirs. Ils sont souvent entendu adaptée au rythme de Géométrie de l'anneau
plus élevés pour les voussoirs ner- creusement des tunnels (pour les
vures que pour les voussoirs chantiers en cours à l'heure Compte tenu des caractéristiques
pleins. A titre indicatif, ils sont fré- actuelle, on relève des productions du matériau, les revêtements en
quemment compris entre 60 et variant de 50 à 150 voussoirs en fonte se caractérisent par rapport
90 kg par m3, mais 3
peuvent des- béton par jour). A noter que le cof- aux revêtements en béton par une
cendre à 30 kg/m (cas des vous- frage des voussoirs est réalisé à épaisseur (nervures comprises) net-
soirs «provisoires» du LEP à l'aide de moules dont le nombre tement plus faible et donc par une
Genève) ou monter à plus de dépend notamment du nombre de flexibilité beaucoup plus accentuée
180 kg/m3 (cas des voussoirs voussoirs de géométries différen- (e = 0/40 à 0/60).
alvéolés minces du métro de Cara- tes. Pour respecter les tolérances Les anneaux sont généralement
cas). dimensionnelles très strictes qui droits; les courbes sont prises en
TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988 65
circonférentiel (quelques cm) à
faces latérales radiales, que l'on
enfile néanmoins radialement en
jouant sur la flexibilité de l'anneau
et sa faible épaisseur. On évite
ainsi la confection de pièces spé-
ciales (contre-clé de part et d'autre
de la clé). Ce type de clé s'utilise
essentiellement pour les ouvrages
(collecteurs) de diamètre inférieur
à 4 m;
• pour les anneaux ne comportant
que des voussoirs courants, le mon-
tage du dernier voussoir s'effectue
radialement en profitant de la fai-
ble épaisseur de l'anneau et du jeu
entre extrados des voussoirs et
jupe du tunnelier, et en jouant sur
la flexibilité de l'anneau. Ce type
d'anneau (voussoirs français -
figure 22) s'utilise essentiellement
pour les ouvrages de diamètre
inférieur à 4 m.
Géométrie des voussoirs
La géométrie des voussoirs dépend
essentiellement des procédés de
fabrication propres à chaque four-
nisseur.
Les dimensions principales (largeur
droite, corde) des voussoirs élé-
mentaires sont limitées dans la pra-
tique par les dimensions des châs-
sis des chaînes de fonderie auto-
matique qui assurent en contrepar-
tie une constance de qualité très
Figure 18. — Voussoirs en fonte grise (1907) serrée et une cadence de produc-
Tunnel sous la Seine du métro ligne n° 12 à la Concorde tion élevée.
A l'heure actuelle en France, ces
dimensions maximales sont de
l'ordre de 0,70 à 0,75 m pour la
largeur droite P (parallèle à l'axe

J
de l'ouvrage) et de 0,80 m pour la
f I / corde C (figure 21). Sur ces bases,
il faudrait, pour un tunnel de 2 à
4 m de diamètre, compter entre 8
- e et 16 voussoirs élémentaires (d'une
= = —.—-
.-. '—
masse unitaire d'environ 50 kg)
pour constituer un anneau de
0,70 m à 0,75 m de largeur.

\ \
Pour réduire les opérations de
manutention et de montage sur le
site, on constitue, à partir de ces
voussoirs élémentaires, des vous-
soirs préassemblés en usine
(figure 22), constitués chacun de 6
à 10 voussoirs élémentaires. Il suf-
fit ainsi de juxtaposer 3 ou
4 voussoirs préassemblés pour réa-
liser un anneau d'une largeur dou-
Figure 19. — Anneaux de voussoirs fonte ductile (Pont-à-Mousson) ble de celle des voussoirs élémen-
Interposition de cales pour réalisation de tracés courbes taires, soit généralement 2 x
0,70 m = 1,40 m.
Chaque élément présente des
faces latérales percées de trous
permettant l'assemblage circonfé-
interposant des «cales» entre deux Comme dans le cas des voussoirs rentiel et longitudinal des éléments
anneaux droits (figure 19). Les en béton, il convient de distinguer entre eux par boutonnage. A cause
cales sont des anneaux biais de les anneaux à fermeture avec ou de la plus grande flexibilité, l'écar-
très faible épaisseur (3 à 5 cm sans clé: tement des boulons (0,20 à 0,40 m)
pour des diamètres d'ouvrages • pour les anneaux à fermeture à doit être beaucoup plus réduit que
compris entre 1,80 m et 4,50 m). l'aide d'une clé, la clé peut être dans le cas des voussoirs en béton.
La composition d'un anneau n'est soit une clé classique de type à Chaque élément est pourvu d'une
pas fondamentalement différente enfilage radial (figure 20 - vous- lèvre facilitant son positionnement
suivant qu'il doit être posé à l'inté- soirs allemands), soit une sorte de au moment du montage.
rieur du bouclier ou à l'arrière. cale de très faible développement L'élément de voussoir peut en
66 TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988
Figure 21. — Voussoir élémentaire (Pont-à-Mousson)

C'est pourquoi, plusieurs fabricants


ont mis au point des voussoirs à
profil ondulé (R.F.A. - figure 24) qui
répondent à ce souci.
Des voussoirs à voile d'intrados
(France - figure 25) sont également
proposés de manière à éviter le
garnissage intérieur systématique
en béton lorsque l'on souhaite amé-
liorer l'écoulement hydraulique
interne (cas des galeries d'assainis-
sement ou d'alimentation en eau).
Le boutonnage entre voussoirs est
effectué de l'intérieur dans des
cages de boulonnage qui seront
remplies de béton après assem-
blage. La cavité externe derrière
le voile d'intrados est générale-
Figure 20. — Clé à enfilage radial (Buderus) ment remplie de béton avant la
(traversée du Rhin à Dûsseldorf) mise en place.
outre comporter, dans sa partie dos et les capacités de la matière
centrale, un trou taraudé équipé sont moins bien utilisées à cause ÉQUIPEMENT DES JOINTS
d'un bouchon, afin de réaliser les du déséquilibre de sa répartition. INJECTIONS DE REMPLISSAGE
injections de blocage. De plus, dans le cas où l'on utilise
Dans le cas des fabrications un tunnelier à confinement, il serait Le revêtement d'un tunnel assume
d'autres pays (R.F.A. ou Grande- avantageux d'éloigner de l'extra- un double rôle:
Bretagne), la longueur circonféren- dos le centre de gravité de la sec- • il assure la stabilité des parois du
tielle des voussoirs élémentaires tion du revêtement pour réduire tunnel par la résistance qu'il
est en général plus grande (de les efforts parasites dus à la pous- oppose à la déformation du terrain
l'ordre de 2 m à 2,40 m) pour une sée du tunnelier. encaissant;
largeur d'anneau de 0,60 m à
1,20 m et il n'y a pas de préassem-
blage. Les anneaux comportent
une clé radiale, deux voussoirs
contre-clé et 4 à 13 voussoirs «cou-
rants» (figure 23). La gamme des
diamètres est plus étendue vers le
haut (jusqu'à 10,80 m au tunnel
autoroutier sous l'Elbe à Hamburg).
Voussoirs fonte
à voile d'intrados
Lorsque l'on étudie les divers cas
de charge du revêtement, on cons-
tate bien souvent que les efforts de
flexion transversale d'ovalisation
s'exercent dans les deux sens avec
des intensités comparables. Or,
dans le cas d'une section de vous-
soir classique à peau d'extrados, le
module d'inertie I/v est très diffé-
rent suivant que l'on considère la
fibre d'extrados ou la fibre d'intra- Figure 22. — Voussoirs préassemblés (Pont-à-Mousson)

TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988 67


Figure 23. — Profil en E (métro de Hamburg) Figure 24. — Profil ondulé (m^tro de Vienne)

• il assure éventuellement l'étan- Dispositifs d'assemblage


chéité vis-à-vis de la pénétration des voussoirs
dans le tunnel de l'eau contenue
dans le sol (ou, à l'inverse du che- Parce qu'ils sont soumis à des
minement vers le terrain de l'eau efforts de natures sensiblement dif-
contenue dans la galerie s'il s'agit férentes, on peut distinguer les dis-
de galerie hydraulique). positifs d'assemblage qui concer-
Dans le cas d'un revêtement cons- nent les joints entre anneaux suc-
titué de voussoirs, cette double cessifs (joints transversaux) de ceux
fonction suppose trois conditions: qui concernent les joints entre
• que les joints soient capables de voussoirs d'un même anneau (joints
reporter correctement et sans longitudinaux).
déformations excessives les efforts
à transmettre d'un voussoir à Joints transversaux Figure 28. — Voussoir à voile
l'autre en raison même des char- d'intrados (Pont-à-Mousson)
ges apportées par le terrain ou par Du point de vue mécanique, ces
le tuimelier: c'est, en principe, l'un joints supportent:
des rôles du dispositif d'assem- • des efforts de compression (éven-
blage des voussoirs entre eux; tuellement excentrés) dus à la le long du joint est possible ou non
• que les joints soient correctement poussée longitudinale du tonnelier: et dans l'affirmative, un désaffleu-
équipés pour s'opposer, s'il y a ces efforts dépendent essentielle- rement peut apparaître entre deux
lieu, à la pénétration de l'eau en ment de la conception même du anneaux consécutifs.
provenance du terrain ou au tunnelier et de son mode de fonc- Dans cette même hypothèse, cette
départ de l'eau en provenance de tionnement (confiné ou non, à mar- déformation peut être acceptable
la galerie : c'est le rôle du disposi- che continue ou séquentielle); ou non suivant son amplitude, la
tif d'étanchéité des joints; • des efforts de cisaillement dus à nature du revêtement (provisoire
• que le contact avec le terrain soit des déformations différentielles des ou définitif) et la destination de
assuré efficacement et en temps anneaux adjacents, soit en raison l'ouvrage (tunnel hydraulique, fer-
utile pour que l'interaction entre le de la position différente des joints roviaire, routier, collecteur, ...).
terrain et l'extrados du revêtement, longitudinaux (joints alternés), soit On peut donc distinguer plusieurs
indispensable à sa stabilité et à la en raison d'efforts locaux éven- types de joints transversaux suivant
limitation des déformations de l'un tuels. leur géométrie et les dispositifs
et de l'autre s'exerce correcte- Suivant l'intensité relative de ces qu'ils comportent pour faciliter la
ment: c'est le rôle de l'injection de efforts, et suivant la géométrie des transmission des efforts de cisaille-
remplissage à l'arrière du bouclier. faces du joint, le glissement radial ment:
68 TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988
• les joints plans sans aucun as- timètres, les désaffleurements sont Parmi ces modèles, le joint à
semblage mécanique: ce sont évi- acceptables dans la mesure où ils entaille simple est le seul qui soit
demment les joints les plus simples peuvent être compensés par une géométriquement compatible (dans
et qui sont réservés généralement variation locale d'épaisseur du un sens seulement) avec le prin-
au cas des revêtements provisoires revêtement définitif; cipe des anneaux expansés.
où, dans la limite de quelques cen- • les joints (avec ou sans boulon- • Les joints plans
nage) à géométrie conjuguée dont à assemblage mécanique
la forme permet la transmission des Dans ce type de joint, le glissement
efforts de cisaillement (figure 26): radial est possible le long du joint,
bossages, rainure et languette, mais son amplitude est limitée par
entaille simple). la présence de tiges métalliques
Dans ce type de joint, il est très disposées transversalement à la
difficile de concilier les nécessaires surface du joint. Il peut s'agir:
tolérances de pose avec l'efficacité • soit de boulons ou tiges filetées
de la transmission des efforts qui enfilés à partir d'alvéoles réser-
suppose un très faible jeu entre les vées à cet effet à l'intrados de cha-
faces. que voussoir. Pour réduire le
Des contraintes locales très éle- volume des alvéoles, on peut utili-
vées risquent de se développer ser des boulons courbes, ou des
dans les zones de transfert et leur boulons droits enfilés dans l'un des
renforcement par armature est sou- voussoirs préalablement à la mise
vent impossible en raison même de en position du deuxième voussoir
la géométrie; il y a donc des ris- (figure 27 a);
ques de rupture des parties saillan- • soit des tirefonds inclinés, qui
tes si les formes ne sont pas très permettent de diminuer le nombre
soigneusement étudiées et testées. d'alvéoles réservées à l'intrados
Enfin, les efforts normaux sont des voussoirs;
nécessairement concentrés sur une • soit des goujons métalliques
portion seulement de la surface du (figure 27 b) noyés qui sont mis en
joint, car il n'est pas possible place comme dans le cas présent;
d'assurer le contact simultané de • soit des boulons traversants
l'ensemble de la surface : le calcul (figure 27 c) enfilés sur toute la lar-
statique devra tenir compte de geur du dernier anneau posé.
t:———— 3D
cette concentration. Dans la pratique, le jeu sur les dia-
mètres à prévoir entre le boulon et
le trou de réservation est de
V -3
Extrados
l'ordre de 10 à 15 mm de sorte
que, comme dans le cas des joints
Aniicht B-B IC à forme conjuguée, les systèmes
SchniiïC-C
d'assemblage jouent surtout le rôle
de guides lors du montage pour
obliger au positionnement précis
des anneaux les uns par rapport
Intrados aux autres (notamment si les joints
longitudinaux sont alternés) et évi-
a. A bossage a. Boulons droits ter le cumul des erreurs qui con-
duirait à des ovalisations inaccep-
Douille tables accompagnés de défauts
plastique d'étanchéité certains. Sous cet
,..,r~
JJvVffi' Anneau
aspect, leur rôle est très important
au moins jusqu'à la réalisation des
injections de bourrage en extrados.
en Dans cet esprit, la tendance
actuelle est plutôt vers la réduction
du nombre des boulons (ou gou-
im mm jons) des joints transversaux. Ce
nombre est couramment de 2 à 4
par voussoir, plus exceptionnelle-
ment de 5 ou 6. Lorsque l'on veut
• • . . - - pouvoir alterner les joints longitudi-
b. A rainure et languette
(métro de Madrid) naux, il est habituel de répartir à
intervalles égaux les boulons le
b. Goujons noyés long de la couronne du joint.
Joints longitudinaux
Du point de vue mécanique, ces
joints supportent:
• des efforts de compression dus à
l'action du terrain encaissant;
• des efforts de flexion d'ovalisa-
tion dus à cette même action, ces
c. A entaille simple efforts étant d'ailleurs fortement
c. Boulons traversant réduits au voisinage du joint en rai-
Figure 26. — Joints transversaux Figure 27. — Joints son même de la très faible inertie
à géométrie conjuguée à assemblage mécanique de cette section par rapport à la
section courante;
TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988 69
• des efforts de cisaillement trans- le fonctionnement de la rotule ne nement liquide). Il est dans ce cas
versal résultant également de risque pas de nuire à l'étanchéité préférable de prévoir soit des arê-
l'action extérieure du terrain. du joint. tes vives ou très légèrement arron-
Les risques de glissement radial le • les joints à géométrie conjuguée dies, soit la mise en place sur toute
long du joint dépendent ici encore (généralement boulonnés) la longueur du chanfrein d'un joint
de la valeur relative de ces diffé- Dans cette catégorie, les joints du en mousse ou similaire.
rents efforts: toutefois, sauf peut- type «à rainure et languette» sont
être pendant la phase d'injection, ceux qui sont le plus utilisés.
tous ces efforts sont ici plus étroi- Les remarques faites à propos des Garnitures d'étanchéité
tement liés les uns aux autres et la joints transversaux au sujet de la des joints
compression est généralement très transmission des efforts de com-
prédominante, ce qui signifie que pression restent valables. Les tunnels anciens revêtus en
le risque de glissement est proba- • les joints plans à assemblage vqussoirs de fonte (grise) compor-
blement plus faible que pour les mécanique demeurant les plus fré- taient des joints étanchés par
joints transversaux, mais les consé- quents parce qu'us sont les moins matage au plomb dans les engra-

b. De courbures égales (galerie E.D.F. de Penly)

Figure 28. — Joints longitudinaux à rotules

a. De courbures différentes (C.E.R.N. - L.E.P., Genève)

quences éventuelles pourraient en fragiles au montage et que la trans-


être plus graves. mission des efforts peut se faire en
Quoiqu'il en soit, les modèles de utilisant la quasi-totalité de la sur-
joints utilisés diffèrent assez peu de face (à la seule exception des
ceux des joints transversaux. On engravures d'étanchéité). Les jonc-
peut distinguer: tions sont presque toujours réali-
• les joints à rotule: lorsque les sées au moyen de boulons droits a. A boulons courbes
joints ne comportent aucun assem- ou courbes (figure 29 a). (tunnels T.G.V., Villejust)
blage mécanique,.ils sont généra- Mais on peut aussi utiliser des cla-
lement à rotule, c'est-à-dire que les vettes (figure 29 b) qui liaisonnent Clavette
voussoirs adjacents présentent des entre elles des boucles d'armatu- expansive
surfaces cylindriques, respective- res du voussoir.
ment concave et convexe, la sur- La présence des boulons des joints
face concave ayant une courbure longitudinaux concourt au maintien
légèrement plus faible que la sur- de la précision de pose en évitant
face convexe pour permettre la la dérive progressive (alignement
rotation (figure 28 a). Mais les cour- des voussoirs et respect de la pla-
bures peuvent dans certains cas néité des faces entre anneaux).
être égales si l'on compte seule- Le nombre de boulons par joint est
ment sur une résistance au cisail- de 2 ou 3. Il est le plus fréquem-
lement en excluant la rotation ment égal à 2.
(figure 28 b). Une plastification A noter qu'il était habituel de pré-
locale du béton permet que la sur- voir un chanfrein le long des arê-
face d'appui soit suffisante pour tes d'extrados des joints transver-
transmettre les efforts. Les zones saux et longitudinaux pour faciliter
de béton voisines de ces surfaces la préfabrication des voussoirs. Ce
doivent être frettées pour éviter les chanfrein peut présenter, au niveau
ruptures localisées. des joints longitudinaux juste après
Le joint à rotule est en principe, la pose des voussoirs, un inconvé-
incompatible avec la présence nient du point de vue de l'étan-
d'un boutonnage qui tend à rigidi- chéité du joint arrière du tunnelier
fier le joint et à empêcher le fonc- (étanchéité vis-à-vis du coulis b. A clavettes expansibles
tionnement de la rotule. d'injection, de l'eau du terrain (système Charcon)
En cas de revêtement à vocation encaissant, ou encore de la boue Figure 29. — Joints longitudinaux
d'étanchéité, il faut s'assurer que, provenant de la chambre avant à assemblage mécanique
dans les cas les plus défavorables, dans le cas d'un tunnelier à confi-
70 TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988
vures réservées à cet effet à l'in- tion de la sévérité des hypothèses
trados. retenues pour ces conditions de ::VVtathe6srichtung
•-"•! tfriyingtfrecl/on
Dans le cas des premiers voussoirs fonctionnement.
en béton, l'étanchéité des joints Il existe actuellement deux catégo-
était assurée par une simple appli- ries distinctes de garnitures suivant
cation de peinture bitumineuse qu'elles sont constituées de maté-
(brai ou brai/époxy) sur toute la riaux simplement compressibles ou
surface du joint. A titre conserva- expansibles.
toire, une engravure était réservée
en intrados pour se garder la pos- Garnitures compressibles
sibilité d'y placer un cordon d'étan-
chéité complémentaire (amiante Les matériaux utilisés sont des
ciment ou boudin bitumineux). Mais caoutchoucs synthétiques purs
cette possibilité a été en fait très (néoprène). La section de la garni-
rarement utilisée et l'étanchement ture (figure 30) et celle de l'engra-
des fuites a été généralement vure dans laquelle elle sera placée
obtenu au moyen d'injections com- sont choisies de telle sorte que,
plémentaires en extrados au tra- lorsqu'elle n'est soumise à aucun
vers des trous d'injections réservés effort de compression, la garniture
dans les voussoirs. déborde légèrement (2 à 5 mm en a. Avant b. Après
général) du volume de cette engra- compression compression
Compte tenu de l'expérience vure. Par ailleurs, le profil de la
acquise, on estime aujourd'hui que garniture comprend un certain Figure 31. — Garniture
l'obtention d'une bonne étanchéité en néoprène
des joints d'un revêtement préfa- nombre d'alvéoles d'un volume suf-
briqué est la résultante de plu- fisant et disposé de telle sorte que,
sieurs facteurs: lorsque les faces des voussoirs ten- est généralement disposée dans le
dent à venir au contact sous l'effet tiers extérieur du joint et en tous
• la réalisation d'une très bonne des efforts auxquels ils sont soumis,
planéité et d'une très bonne préci- cas suffisamment loin de l'intrados
les garnitures ne s'opposent pas à pour que les trous de boulons, s'ils
sion des faces des joints (tolérances ce contact et occupent alors le seul
de l'ordre du mm); existent, soient situés à l'intérieur
volume de l'engravure qui leur est du joint et donc protégés par lui.
• la mise en place d'un dispositif réservée. On dispose très généra-
linéaire d'étanchéité (généralement lement une garniture sur chacune
à l'intérieur d'engravures spéciale- des faces du joint (figure 31), et le Garnitures expansibles
ment aménagées) dans l'épaisseur contact entre elles est d'autant plus Récemment sont apparus sur le
même du joint, côté extrados; serré que les faces des voussoirs marché, tout d'abord au Japon,
• le montage précis des voussoirs sont plus rapprochées. puis en Europe, des matériaux for-
les uns par rapport aux autres pour L'efficacité du joint peut, par exem- més d'un mélange de caoutchouc
limiter les rotations ou les glisse- ple se mesurer par l'amplitude synthétique et de résines insolubles
ments le long des joints; maximale d'ouverture du joint qu'O ayant la propriété de gonfler forte-
ainsi qu'à titre complémentaire, autorise sous une pression hydros- ment en présence d'eau. Pour cer-
• la réservation d'engravures pour tatique donnée jusqu'à ce qu'appa- tains de ces matériaux, la capacité
une éventuelle étanchéité d'intra- raissent les premières fuites. Pour d'expansion peut atteindre en pré-
dos et la possibilité d'injections les modèles courants, on obtient sence d'eau pure, une quinzaine
locales en extrados. des valeurs de l'ordre de 4 à de fois le volume initial au bout
La planéité et la précision des 5 mm sous 2 bars. d'une soixantaine d'heures. Ces
faces dépendent naturellement des Les dimensions de la section et cel- propriétés sont d'un grand intérêt
conditions de fabrication des vous- les de l'engravure pourront être pour l'adaptabilité de la garniture
soirs, de même que la précision du différentes suivant les performan- aux mouvements éventuels des
montage dépend en grande partie ces exigées. joints. Elles permettent d'utiliser
de la conception du tunnelier, du Les angles de chacun des vous- des garnitures de section plus
réduite pour répondre à une même
amplitude de débattement du joint.
Les garnitures sont commerciali-
sées en différentes sections
(figure 32) qui varient par la lar-
geur (20 à 25 mm) et l'épaisseur (3
à 7 mm) et qui peuvent être utili-
sées soit sur une seule face, soit
Figure 30. — Garnitures en néoprène (profils types Phœnix) sur chacune des faces en vis-à-vis
(figure 33).
La faible épaisseur et les capacités
mode d'assemblage des voussoirs, soirs, où 3 ou 4 pièces sont au con- de gonflement dispensent de la
de la régularité des injections de tact, sont des points singuliers qui nécessité de prévoir des disposi-
bourrage et de l'entraînement des nécessitent une particulière atten- tions particulières dans les angles.
équipes. tion. Pour obtenir une efficacité Il faut néanmoins tenir compte de
comparable à celle des parties plusieurs précautions d'emploi
Les garnitures d'étanchéité propre- indispensables:
ment dites, actuellement utilisées courantes, on a tendance à préfa-
briquer des cadres de garniture • les garnitures doivent être très
sont de plusieurs types et le choix sévèrement protégées pendant leur
des caractéristiques précises formés aux dimensions exactes de stockage et leur transport pour évi-
dépend des conditions prévisibles chaque type de voussoir et com- ter toute humidification et gonfle-
de fonctionnement, notamment : portant des raccords d'angles vul- ments intempestifs avant la mise en
pression hydrostatique et débatte- canisés. Chaque voussoir est muni place ;
ment du joint. Il faut savoir que le d'une garniture sur chacune de ses • a contrario, lors de la mise en
coût du dispositif peut varier dans quatre faces. place, le gonflement n'est pas
d'assez larges proportions en fonc- L'engravure qui reçoit la garniture immédiat: l'étanchéité n'est réelle-
TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988 71
ment obtenue qu'au bout de quel- • le taux des gonflements peut être
ques heures. sensiblement réduit si l'on se
Si les venues d'eau dans le terrain trouve en présence d'eau chargée
sont abondantes, on n'obtiendra de ciment ou d'eau saline. Il faudra
donc tenir compte de cette réduc-
donc pas l'étanchéité immédiate, tion si de telles conditions peuvent
ce qui peut être d'autant plus être rencontrées;
gênant que la vitesse de progres- • enfin, dans les cas où des cycles
sion du tunnelier est rapide. Pour successifs de gonflement et de
réduire cet inconvénient, il pourra retrait sont à craindre (nappes Figure 33. — Exemple
être nécessaire d'utiliser un profil de profil composite
intermittentes), le comportement du
composite formé d'une partie en matériau dans ces conditions par-
néoprène pur et d'une partie en ticulières devra être spécialement satisfaisante à des exigences oppo-
matériau expansible (figure 34); étudié. sées. Ils doivent en effet être suffi-
samment fluides pour faciliter la
mise en œuvre et remplir parfaite-
ment le vide annulaire, mais être
__ r %F=f1 assez consistants pour éviter les fui-
j-r CTjapt tes à travers les joints de jupe ou
de voussoirs et les cheminements
1 Verschiedene Profile à l'extrados du bouclier.
Varions Profiles Leur temps de prise et leurs carac-
Figure 32. — Garnitures expansibles. Profils types Hydrotite téristiques mécaniques sont adap-
tés aux conditions de chantier
(vitesses d'avancement, conver-
gence des terrains, ...).
Pour des raisons d'efficacité, les
injections sont effectuées au fur et
à mesure de la progression de la
jupe de façon à éviter la création
de vide.
Deux procédés de mise en oeuvre
sont utilisés. Le plus fréquent con-
siste à réserver des trous dans
chaque voussqir et à réaliser des
injections radiales par 2, 3 ou
a. Sur une face du joint b. Sur les 2 faces 4 points de la dernière auréole
ayant échappé au joint arrière de
Figure 34. — Garniture expansible. Exemples de positionnement jupe.

néoprène néoprène

a. Joint transversal b. Joint longitudinal


Figure 38. — Garniture d'étanchéité pour voussoirs fonte (Pont-à-Mousson)

Dispositions particulières entre l'extrados des voussoirs et le Le second procédé permet d'effec-
aux voussoirs en fonte terrain, a en principe pour double tuer la mise en œuvre des coulis
fonction d'assurer le blocage des à l'endroit même où le vide tend à
Dans le cas des voussoirs en fonte, anneaux de revêtement en limitant se former grâce à des conduites
la garniture d'étanchéité est cons- leur ovalisation, et de minimiser les disposées longitudinalement sur la
tituée généralement par des ban- tassements de surface. jupe.
des de bitume ou de néoprène qui La pression de mise en œuvre tient
sont appliquées sur chaque face du Les produits utilisés sont générale-
joint et qui sont serrées l'une con- ment des coulis ou des mortiers compte de la nature du produit
tre l'autre par le boulonnage à composés de sable/ciment ou de injecté, du mode d'exécution et
l'intérieur d'une alvéole fermée ciment/cendres volantes et, chaque des données géologiques (hauteur
constituée par les formes des faces fois que cela est possible, des de couverture et charge hydrauli-
de joints (figure 35). matériaux d'abattage du tunnel. que). Une pression de 2 à 4 bars
Dans certains cas, on remplit le en clé est fréquente et doit être
vide annulaire de granulats pulvé- maintenue jusqu'à la prise du
Les injections de blocage rulents, l'injection de coulis étant coulis.
alors reportée dans une phase Notons enfin, que le contrôle des
Cette opération, qui consiste à rem- ultérieure. pressions de travail et de volume
plir l'espace annulaire de l'ordre La composition des produits est de matériau injecté constituent l'un
d'une dizaine de centimètres situé adaptée pour répondre de manière des moyens usuels pour s'assurer
72 TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988
du bon remphssage du vide d'ex- terrain rocheux, leur mise en sement est réalisé au tunnelier que
trados et détecter les éventuelles œuvre doit tenir compte de la ses réactions d'appui pourront être
anomalies de creusement nécessité de permettre une conver- correctement supportées par les
gence éventuelle du terrain encais- anneaux de revêtement en place
sant pour éviter les concentrations Cette condition peut être détermi-
CRITÈRES DE CHOIX de contraintes qui peuvent être nante pour le dimensionnement du
D'UN TYPE considérables si les déformations revêtement dans les cas les plus
DE REVÊTEMENT PRÉFABRIQUÉ sont trop strictement empêchées défavorables, c'est-à-dire lorsque
l'on rencontre l'un des cas sui-
Voussoirs préfabriqués Double revêtement vants
ou revêtement coulé en place • lorsque l'on utilise un tunnelier à
Dans les tunnels anciens, le revê- front pressurisé (air comprimé, con-
Avant de choisir un type de vous- tement en voussoirs était très géné- finement hydraulique ou solide)
soir, il convient de s'interroger sur ralement doublé d'un anneau inté- notamment si la pression est élevée
l'opportunité de recourir à ce type rieur en béton armé coulé en (par exemple plus de 2 daN/cm2),
de revêtement de préférence aux place En cas de terrains aquifères, • lorsque l'avancement du tunne-
solutions traditionnelles et notam- une feuille d'étanchéité était placée lier se fait en continu, c'est-à-dire
ment au revêtement en béton coulé à l'intrados de l'anneau extérieur avec creusement et pose simulta-
en place des voussoirs Pour des raisons née du revêtement
Les revêtements en voussoirs pré- pratiques de mise en place du En accord avec l'ensemble de ces
sentent l'avantage de constituer béton, l'épaisseur de l'anneau considérations, la tendance actuelle
une structure qui peut être consi- interne ne peut guère être infé- semble plutôt en faveur des revê-
dérée comme définitive mais dont rieure à 0,20 m tements en fonte dans le cas des
l'efficacité est néanmoins totale et Avec les perfectionnements appor- chantiers peu mécanisés pour des
immédiate dès leur pose qui tés à l'efficacité des garnitures de diamètres compris entre 2 et 5 m
s'effectue en général tout près du joints entre voussoirs, la tendance et lorsque l'on utilise des bouchers
front d'attaque actuelle, dans le cas des voussoirs à front ouvert ou faiblement pres-
Ils procurent une garantie inégala- en béton, est à la suppression de surisés Elle est au contraire nette-
ble en ce qui concerne la qualité l'anneau interne II peut être néan- ment en faveur des revêtements en
du béton, le positionnement des moins utile dans certains cas parti- béton dans les autres cas et notam-
armatures et la précision dimen- culiers suivant la destination de ment pour les grands diamètres et
sionnelle, notamment en épaisseur l'ouvrage, notamment s'il s'agit de les tunneliers fortement mécanisés
Grâce à la présence des joints qui galènes hydrauliques (amélioration Chaque cas particulier doit néan-
les rendent plus flexibles, ils pos- de l'écoulement) moins faire l'objet d'un examen
sèdent une faculté d'adaptation Le double revêtement est égale- spécifique en fonction de tous les
bien supéneure vis-à-vis des efforts ment recommandé lorsque le revê- paramètres en jeu tels que condi-
parasites éventuels tement extérieur est constitué de tions locales, volume du chantier
En cas de variabilité de la qualité voussoirs fonte justifiant ou non des investissements
du terrain, leur cadence de pose spécifiques, tolérances dimension-
peut s'adapter plus facilement aux nelles acceptables
variations de la vitesse de progres- Voussoirs fonte
sion de la machine car elle n'est ou voussoirs béton
pas tributaire de la durée de dur- Choix d'un modèle
cissement du béton Entre les voussoirs fonte et les de voussoirs
Les revêtements en voussoirs pré- voussoirs béton, le choix sera
essentiellement d'ordre économi- Parmi les nombreux types de vous-
sentent par contre l'inconvénient que, mais il devra tenir compte de soirs décrits aux précédents chapi-
d'un coût de fabrication relative- quelques considérations spécifi- tres et dont la liste n'est pas
ment élevé (nécessité d'armatures ques liées notamment aux condi- exhaustive, beaucoup présentent
s'il s'agit de béton et investisse- tions de fabrication et de pose des des qualités tout à fait comparables
ments élevés), ils constituent bien éléments et le choix résulte souvent plus
souvent un mode de soutènement directement d'habitudes nationales
exclusif, c'est-à-dire que leur choix Le revêtement en fonte ductile pré-
sente les avantages spécifiques à que de considérations techniques
conditionne généralement celui du précises Néanmoins certains
matériel de réalisation de l'ouvrage ce matériau qui se traduisent
essentiellement par modèles peuvent être mieux adap-
et qu'il ne permet pas la juxtaposi- tés à telle ou telle particularité du
tion de plusieurs modes de soutè- • des caractéristiques mécaniques
élevées d'où découlent un encom- projet et le présent chapitre a pour
nement le long du même ouvrage objet de tenter de dégager quel-
Comme ils constituent très souvent brement réduit et une légèreté des
voussoirs telle que leur manuten- ques critères objectifs sur ce choix
à eux seuls à la fois le soutènement Les critères peuvent être de plu-
provisoire et le revêtement défini- tion manuelle ou semi-mécamsée
est généralement possible, sieurs natures différentes suivant
tif, toute comparaison économique qu'ils se rapportent
doit évidemment tenir compte de • une certaine flexibilité du revête-
ment qui facilite la mise en place • aux caractéristiques géométri-
cette double fonction De plus, en ques de l'ouvrage projeté,
raison même de leur répétitivité, ils des éléments de clés sans obliga-
toirement nécessiter l'utilisation • à son environnement géotechni-
se prêtent parfaitement à l'mdus- que et hydrogéologique,
trialisaùon et à la mécanisation tant d'éléments spéciaux et l'organisa-
tion des approvisionnements en • aux conditions de sa construc-
pour leur fabrication que leur mise tion,
en place conséquence,
• une bonne résistance aux chocs • aux conditions liées à son exploi-
Ils sont tout particulièrement indi- tation ,
qués en cas de tunnels creusés en qui s'accommode de conditions de
manutention moins sophistiquées, • à certaines exigences spécifiques
terrain meuble, voire cohérent, diverses
hors d'eau ou sous-nappe phréati- • la possibilité de réaliser des
que, en liaison avec l'utilisation de courbes à faible rayon
tunneliers mécanisés à front ouvert En contrepartie de ces avantages, Caractéristiques géométriques
ou à confinement et notamment de la légèreté et de du tunnel
Dans les cas exceptionnels où ils la flexibilité du revêtement, il y a Bien qu'il existe quelques exem-
seraient utilisés en présence de lieu de s'assurer lorsque le creu- ples de réalisation en voussoirs
TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988 73
préfabriqués d'ouvrages voûtés l'A F T E S sur les Méthodes Usuel- tions comportant des tolérances de
non circulaires (voûtes Jacobson les de Calcul du Revêtement fabncaùon particulièrement strictes
des lignes R E R à Pans), les vous- (T O S - Numéro Spécial de juillet pour les faces au contact, la mise
soirs sont le plus souvent réservés 1982, pages 98 et suivantes) et aux en place de cordons d'étanchéité
aux tunnels de section circulaire Recommandations pour l'emploi de spécialement adaptés (pression
Pour éviter l'encombrement exces- la méthode convergence- hydrostatique, présence perma-
sif de la galène par les voussoirs confinement (T O S - Numéro Spé- nente ou temporaire de l'eau,
en cours d'approvisionnement, il cial de novembre 1984, pages 149 pérennité des maténaux d'étan-
existe nécessairement une dimen- et suivantes) chéité, ), l'utilisation de voussoirs
sion maximale des voussoirs à res- II y aura heu de tenir compte de de grandes dimensions pour limiter
pecter qui dépend elle-même du la présence des joints, qui consti- le développement des joints, la
diamètre de la galerie Cette tuent des sections où l'inertie du mise en place de liaisons (boulons,
dimension maximale concerne à la revêtement est plus faible Par tirefonds, ) entre les voussoirs
fois la largeur des anneaux et le exemple, lorsque l'on utilise les pour limiter les déformations
développement circonférentiel de méthodes des «ressorts» et/ou des Enfin, dans le cas de galènes
chaque voussoir, donc le nombre «barres», il est possible de donner hydrauliques ou d'assainissement,
de voussoirs par anneau au revêtement une inertie équiva- l'étanchéité de l'intérieur vers
En ce qui concerne la largeur des lent découlant de la formule de l'exténeur devra être correctement
anneaux, on constate dans les pays MUIR WOOD, ou encore de modé- assurée dans les différentes hypo-
où la production des voussoirs hser l'inertie réelle du joint par thèses de fonctionnement et notam-
béton est importante et fortement rapport à celle de la section cou- ment dans le cas de galeries en
industrialisée que, la tendance est rante, ce qui permet d'estimer les charge dans lesquelles les joints
à une certaine uniformisation de efforts dans les boulons d'assem- radiaux peuvent être soumis à des
cette dimension quelque soit le dia- blage efforts de traction S'il s'agit de
mètre (0,61 m en Grande-Bretagne, Les charges supportées par le galènes en charge, on sera géné-
0,90 m au Japon) Mais lorsqu'il revêtement pourront être calculées ralement amené à prévoir en com-
s'agit de chantiers suffisamment en appliquant la méthode «conver- plément un blindage métallique
importants pour qu'une production gence/confinement» en tenant intérieur II y a heu alors d'appor-
autonome soit organisée, la largeur compte notamment dans le cas ter un soin tout particulier aux
des anneaux doit être optimisée en d'un double revêtement, des efforts injections de bourrage et de col-
fonction de l'organisation générale à court terme agissant sur la coque lage tant entre le blindage et le
du chantier Sans pouvoir fixer de externe seule et des effets différés revêtement qu'à l'extrados du
règle absolue, on peut seulement agissant sur l'ensemble des deux revêtement pour assurer un contact
indiquer que cette largeur est très coques parfait avec le terrain encaissant
généralement comprise entre le Par ailleurs, les efforts liés aux con-
dixième et le quart du diamètre ditions de mise en oeuvre des Contraintes liées aux conditions
intérieur du tunnel II ne faut pas voussoirs doivent être pris en de mise en place du revêtement
perdre de vue le fait que la lar- compte poussée longitudinale du • Pose à l'abri de la jupe d'un tun-
geur de l'anneau conditionne la tunneher, efforts de manipulation nelier ou directement contre le
longueur à donner à la jupe du des voussoirs depuis l'usine de terrain
bouclier pour qu'un recouvrement préfabrication jusqu'au montage
suffisant subsiste à tout moment par l'érecteur Lorsque le revêtement est posé à
entre la queue du bouclier et le l'abri de la jupe (cas des terrains
dernier anneau posé Conditions d'exploitation incohérents), les voussoirs peuvent
Le nombre de voussoirs dans un de l'ouvrage être boulonnés entre eux dans les
anneau dépend à la fois des con- deux directions et le blocage au
traintes géométriques du tunnel et II s'agit des contraintes qui décou- terrain se fait par injection de mor-
des moyens de manutention dont lent de la destination même de tier ou de coulis
on dispose II n'est que très rare- l'ouvrage et qui peuvent condition- Lorsque le revêtement est posé
ment inférieur à 4 (clé non com- ner certaines des caractéristiques directement contre le terrain, à
prise) et peut atteindre 12 à 15 du revêtement (aspect de surface, l'arrière de la jupe, les anneaux
dans le cas des grands diamètres étanchéité, ) peuvent être expansés, par exem-
La tendance, pour les grands chan- Ainsi, dans le cas des galeries ple par effet de vérins ce qui per-
tiers est plutôt à une réduction du hydrauliques (aménagements hy- met d'éviter l'injection de bour-
nombre de voussoirs qui est le plus dro-électnques ou collecteurs) les rage Le boutonnage des voussoirs
souvent compris entre 5 et 8 parois de l'ouvrage doivent être entre eux est alors impossible et la
Enfin, dans le cas des «mini- aussi lisses que possible Plusieurs réalisation d'une étanchéité effi-
tunnels» dont le diamètre mténeur solutions sont alors possibles s'il cace est plus difficile Les voussoirs
est inférieur à 1,50 m, il est le plus s'agit de voussoirs en béton, on sont alors simplement articulés
souvent préférable d'utiliser des s'efforcera de réduire le nombre et entre eux et ne constituent qu'un
éléments de tubes monolithiques les dimensions des alvéoles en revêtement provisoire complété
en procédant par la méthode du préférant les voussoirs massifs aux ensuite par un anneau mténeur
«pousse-tube» car la mise en place voussoirs nervures On s'efforcera coulé en place
de voussoirs ne peut se faire que d'optimiser le projet en comparant • Nécessité ou non d'assurer un
dans des conditions très difficiles des solutions hydrauliques équiva- appui permanent longitudinal pour
lentes comportant, soit le cachetage la progression du tunneher
Dimensionnement des alvéoles s'il est techniquement Dans le cas des tunneliers à confi-
possible, soit la réalisation d'une nement, un appui arrière perma-
Les conditions de l'environnement section élargie S'il s'agit de vous- nent est nécessaire, y compns en
géotechnique et hydrogéologique soirs fonte, un revêtement mténeur dehors de la phase de creusement
sont bien évidemment déterminan- en béton coulé en place sera pres- Cet appui peut n'être assuré que
tes en ce qui concerne le dimen- que toujours nécessaire par une partie seulement des
sionnement du revêtement et plus Dans le cas des autres tunnels en vérins agissant de façon asymétri-
particulièrement son épaisseur terrains aquifères, on attachera une que par rapport à l'axe du tunnel
On se référera pour l'établissement importance toute particulière à Le revêtement doit alors présenter
des calculs justificatifs, aux l'étanchéité du revêtement, ce qui une section suffisante pour équili-
Réflexions du Groupe n° 7 de entraînera la recherche de solu- brer les réactions dans toutes les
74 TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988
hypothèses de chargement. garantir le non-cumul des toléran- ment pour en faciliter le démon-
L'épaisseur minimale à donner au ces d'anneau à anneau pour éviter tage ultérieur.
revêtement dépend alors de la l'accentuation des déformations. Le respect de tous ces critères ne
configuration des vérins du tunne- peut être dissocié de celui des
lier et de leurs semelles d'appui. Conditions spécifiques diverses contraintes économiques qui con-
• Conditions de préhension et de duisent en général à la définition
manutention des voussoirs sur l'aire • Déformabilité - Corrosion. d'un compromis (ainsi une diminu-
de préfabrication et de stockage, Les matériaux constitutifs du revê- tion de la largeur des anneaux qui
pendant le transport jusqu'à la zone tement devront satisfaire aux éven- permet une plus grande souplesse
de montage en tunnel et pendant la tuelles conditions spécifiques de vis-à-vis des rayons de courbure
mise en place de l'anneau (érec- l'ouvrage en ce qui concerne la conduit à l'accroissement du nom-
teur). déformabilité maximale et la résis- bre des voussoirs donc du linéaire
Ces conditions sont souvent déter- tance à la corrosion. de joints d'étanchéité par exem-
minantes non seulement pour • Conditions diverses - Points sin- ple).
l'armature des voussoirs, mais éga- guliers - Pénétrations. Enfin, tout en tenant compte de
lement pour le dessin des réserva- Si l'ouvrage comporte des points l'ensemble de ces contraintes, le
tions diverses (alvéoles de boulon- singuliers ou des pénétrations laté- choix du type de voussoirs et son
nage, réservations spéciales, ...). rales, le revêtement devra être dimensionnement doivent se faire
• Facilité et rapidité de mise en conçu pour permettre la réalisation dans le respect des règles habi-
place des voussoirs. de ces ouvrages (démolition ou tuelles de conception des ouvrages
La conception même des voussoirs, démontage de voussoirs). Dans cer- (en particulier Recommandations
de leurs faces d'appui et de leur tains cas, il peut être intéressant de A.F.T.E.S.) en fonction des caracté-
mode d'assemblage doit à la fois réaliser en voussoirs fonte ou en ristiques propres de chaque maté-
faciliter la mise en place rapide, et acier certaines portions de revête- riau.

DEX prescrit les joints RX Volclay

.QivOLCLAY

Le joint RX est constitué de bentonite de sodium naturelle (75%) et de


caoutchouc butyl (24,9%). Il est présenté en rouleau de 5 m (soudure
à froid par simple pression des extrémités).
Ces joints peuvent être appliqués sur support humide et sont rendus effi-
caces par la présence de l'eau contenue dans le terrain. Ils sont applica-
bles par toutes les températures.
Je désire recevoir
Appliqués pour: la SEMALY, la SNCF, EUROTUNNEL, la RATP, i'EDF... une documentation gratuite
et mis en œuvre par: les sociétés BOUYGUES, CAMPENON BERNARD,
FOUGEROLLES, ARPEC, SOBEA... D sur les joints RX Volclay
D sur tous les produits
de la société DEX
Nom
Société
Adresse
Génie Civil - Travaux Publics et souterrains
70, rue Anatole-France - 92300 LEVALLOIS Tél.:
Tél.: (1) 4759 1920 T.O.S. n° 85

TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988 75


PHOENIX

La Garantie de l'Expérience,

Etanchéité éprouvée avec


les procédés PHOENIX de
Joint/Cadre en Elastomere
pour Tunnels.

PHOENIX Industries S.A.R.L.


Centre d'Affaires PARIS NORD
B.P321
93153 LE BLANC MESNIL-CEDEX
tél. (1)48.6744.44
télex: 231 782f
télefax: (1)48.67.92.35
DIFFICULTES PARTICULIERES RENCONTRÉES
POUR LA CONSTRUCTION DE LA GARE SAINT-MICHEL
DU RER LIGNE B

C. SELOSSE
Le 17 février 1988, était ouverte à ensuite exécuté par phases alter-
l'exploitation la gare Saint-Michel - Ingénieur en chef
nées de traitement de terrain et de
Notre-Dame, assurant rintercommu- creusement, à l'avancement.
nication entre les lignes B et C du de division R.A.T.P. Comme pour l'ensemble des tra-
RER (photo 1). vaux, la mise en œuvre des traite-
Cette mise en service signe la fin
dans le sous-sol de Paris d'un
grand chantier dont les premiers
pas en 1982 ont ouvert la voie à
des travaux délicats utilisant large-
ment la panoplie des méthodes de
creusement en souterrain (voir
T.O.S. n° 59) (*).
En complément des nombreux pro-
blèmes techniciues posés par l'exé-
cution des ouvrages, la géologie a
mis son point d'honneur à apporter
aux ingénieurs quelques nouveau-
tés pour exercer leurs talents.
Deux zones se sont particulière-
ment signalées sur ce point: les
ouvrages souterrains de l'accès
Sud et une gaine d'escaliers méca-
niques sous la rue de la Cité pour
l'accès Nord.
Photo 1. — Inauguration de la nouvelle gare «Saint-Michel - Notre-Dame»
LES OUVRAGES SOUTERRAINS
DE L'ACCÈS SUD

Ils comportent, depuis l'extrémité


Sud de la gare ligne B deux gai-
nes d'escaliers de 6,70 m de large,
inclinées à 30° et reliées par un
couloir en palier de même largeur
et de 22 m de longueur.
La demi-section supérieure de ce
dernier ouvrage est située entière-
ment sous des immeubles vétustés
à l'angle des rues de la Harpe et
Saint-Séverin, dans les alluvions
anciennes, immédiatement sous le
contact avec les alluvions moder-
nes (photo 2).
La réalisation est entreprise à par-
tir d'un puits de 4 m x 4 m, futur
accès direct pour les pompiers. Un
traitement de terrain exécuté
depuis le niveau 29,0 NGF permet
le creusement d'un premier tron-
çon d'un élément de 10 m de cou-
loir et celui de la gaine supérieure.
Le terrassement et le bétonnage de
la demi-section supérieure sont
d'abord réalisés; l'ouvrage est

(*) Voir T.O.S. n03 59 et 72, Compte rendu Photo 2. — Plan et profil en long des ouvrages avec phases d'exécution
des journées A.F.T.E.S. de Lyon.

TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988 77


mente de sol a été particulièrement
délicate :
• les cadences de forage sont res-
tées inférieures à 50 ml/poste;
• l'injection a été effectuée à
cadences lentes, voire très lentes
— inférieure à 250 1/h par presse
— avec une pression très limitée
(0,3 MPa en place) sous contrôle
tppographique systématique quoti-
dien.
La sensibilité toute particulière des
bâtiments anciens justifie ces pré-
cautions qui ont permis de limiter
à des valeurs acceptables les mou-
vements habituellement liés à cette
opération.
Le traitement des alluvions se fait
sur la base d'une pré-injection de
coulis de bentonite-ciment puis de
gel de silice : les pourcentages, sur
la base du volume de terrain traité
étaient de 7% et 25% pour les allu- Photo 3. — Terrassement du premier plot
vions modernes et 7% et 35% pour
les alluvions anciennes. Chaque
phase a souvent été décomposée
elle-même en deux, avec une pre-
mière passe à 70% du volume
théorique du fait de la réaction des
immeubles.
Le creusement de la première
phase s'est réalisé dans de bonnes
conditions pendant les premières
travées, puis la cohésion du terrain
est devenue de plus en plus pré-
caire et les mouvements enregis-
trés au niveau des structures sus-
jacentes ont nécessité l'arrêt du
terrassement une travée plus tôt
que prévu. Un gendarme systéma-
tique, avec bourrage à la paille a
dû être mis en œuvre dans les
quatre dernières travées (photo 3).
L'absence de cohésion était liée à
des poches de terrain pollué noir,
d'importance croissante au fur et à
mesure de l'avancement: le traite-
ment y était inopérant alors que les Photo 4. — Traitement à l'avancement sous sas
zones proches non polluées étaient
parfaitement consolidées et étan-
chées. Le couloir noire disparais- ment ainsi que de stockage ont geable à ce problème par la sur-
sait assez rapidement après la mise milité en faveur de ce choix. veillance rigoureuse des conduites
à l'air. Le deuxième tronçon a donc été cheminant en égout jusqu'à la zone
A partir du front de terrassement, entrepris sur ces bases. La perfo- de mise en œuvre.
plusieurs échantillons ont été pré- ration, réalisée systématiquement L'ensemble de ces contraintes, lié
levés à l'abri de l'air et de la sous sas (photo 4) permet l'équipe- à celles précédemment évoquées
lumière et ont servi à des études ment en tubes: le prélavage est pour les injections traditionnelles a
et essais au laboratoire afin de obtenu par simple injection de la induit un délai de 6 mois au lieu
trouver une méthode appropriée solution oxydante. Le traitement de 3 mois et demi initialement
pour conférer à ces poches une prévu est ensuite réalisé. La prévu : pour les traitements de sol,
cohésion convenable évitant tout méthode a donné toute satisfaction, par contre la qualité du résultat
risque lors du creusement. Basée mais le tronçon de 25 m a dû être obtenu a permis le creusement
sur les caractéristiques fortement réalisé par passes successives de dans un délai très court, inférieur
réductrices du produit polluant, 8 à 10 m en recouvrement néces- d'un mois à la prévision (photo 5).
d'origine organique et dont la sitant le reforage systématique des
teneur dépassait 3%, elle consiste trous équipés.
à effectuer un prélavage du terrain L'oxydation rapide de tous les élé-
en place avec un oxydant. Les ments métalliques a été une sujé- LA GAINE DE L'ACCÈS NORD
essais en laboratoire ont confirmé tion supplémentaire pour la mise
les possibilités de cette hypothèse. en œuvre et il a fallu procéder à L'ouvrage, incliné à 30° et de
Il a donc été décidé d'appliquer un remplacement systématique et 6,70 m d'ouverture finie, est
ce principe sur le chantier en utili- fréquent des conduites et pompes. implanté sous la rue de la Cité. Il
sant comme oxydant le persulfate L'éloignement de la centrale (150 m), relie un couloir horizontal, à l'angle
de sodium en solution à 1%: les implantée sur les berges de Seine de la Préfecture de Police, à une
problèmes de coût, de mise en en raison des contraintes du site, salle des billets dont le radier est
œuvre et de délai d'approvisionne- apporte un complément non négli- à la cote 28,00 NGF, la nappe
78 TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988
Photo 5. — Terrassement dans les terrains traités après lavage au persulfate de sodium

phréatique s'établissant à la cote ciel ouvert située dans l'axe de la


26,50 NGF à l'étiage avec une crue chaussée, avec couverture partielle
prévisible pendant les travaux à la par platelages permettant le main-
cote 29,00 NGF (photo 6). tien de trois voies de circulation.
A proximité immédiate de l'ou- Lors du terrassement de la galerie,
vrage, deux sondages carottés et à la cote 24,00 NGF en toit, un
les puits d'essais «Petit Pont» ont débourrage important se produit Photo 6. — L'accès Nord.
permis de préciser la géologie au avec 3 un débit de l'ordre de Plan et profil en long
droit des ouvrages: 15 m /h, dans l'angle supérieur
• toit des marnes à 20,00 NGF; côté Préfecture. Le volume de ter-
• toit des alluvions anciennes à rain entraîné est estimé à 10 m3. les débourrages proviennent d'un
24,00 NGF; Un ensemble de forages depuis la banc de «terrain noir» pollué, de
• toit des alluvions modernes à surface permet le remplissage des 50 cm d'épaisseur environ, sous la
28,00 NGF. vides créés et l'arrêt des venues cote 24,00 NGF.
Les traitements de terrain sont d'eau. Le creusement de la galerie On décide alors de réaliser une
entrepris depuis la surface sur la de tête, réalisé avec le maximum galerie réduite à partir de ce
base de ces informations et sur les de précautions, reprend et cesse niveau, avec radier horizontal et
principes définis précédemment. après un nouvel incident, une tra- toit suivant la pente afin de repren-
La demi-section supérieure de la vée supplémentaire étant seule- dre les abattages depuis la partie
galerie montante est implantée ment achevée. Il semble alors que haute en redescendant.
dans les alluvions modernes puis
anciennes.
A la limite du contrat marnes-
alluvions anciennes, le couloir hori-
zontal, compte tenu de la proximité
de l'angle de la Préfecture est
creusé par les méthodes tradition-
nelles, par travées réduites avec
galerie de tête et abattages laté-
raux. Le bétonnage de la demi-
section supérieure était immédiate-
ment derrière le terrassement.
Le suivi topographique du bâtiment
ne révèle aucune anomalie.
Compte tenu des difficultés rencon-
trées sur l'accès Sud, un sondage
carotté complémentaire est effectué
et ne révèle pas de problèmes
particuliers.
La gaine inclinée est entreprise, en
montant, à partir d'une galerie de
tête permettant la reconnaissance
des alluvions anciennes traitées.
Les abattages frontaux à l'avance-
ment et le bétonnage, avec une tra-
vée décousue, sont réalisés en sui-
vant. Les ouvrages dont le toit est
au-dessus de la cote 27,50 NGF Photo 7. — Galerie de tête au-dessus de la zone polluée
seront entrepris dans une fouille à
TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988 79
La galerie est conduite jusqu'à la
limite de la future fouille à ciel
ouvert sans problème particulier
important et les abattages latéraux
des deux dernières travées réali-
sées sans incidents (photo 7)
La partie inférieure est alors terras-
sée en trois fois par creusement de
trois caissons blindés sur les qua-
tre faces Le dernier, côté Préfec-
ture, est victime d'un nouveau
débourrage très important L'arrêt
des venues d'eau après mise en
sécurité est entrepris depuis la sur-
face Plusieurs sondages permet-
tent le repérage de la zone de cir-
culation d'eau dans le terrain traité
L'injection de résines aquaréactives
stoppe les venues d'eau et le ter-
rassement du puits reprend Après
un nouvel incident, traité comme
précédemment, puis un second
(photo 8) une solution globale du
problème est recherchée, le terras- Photo 8 — Caisson supérieur, côté Préfecture de Police,
sement dans les couches plus bas- après arrêt des entraînements de sable
ses s'annonçant encore plus délicat
et la maîtrise des entraînements de
terrain de plus en plus difficile mal-
gré des campagnes d'injections de Rue de la Cité
compensation systématiques et im-
portantes (photo 9) Terrassement en souterrain Terrassement à
ciel ouvert

ÉTUDE DU PROBLÈME

Le terrassement des différents puits


a montré qu'il ne s'agit pas d'un
banc mais d'un ensemble continu
d'épaisseur totalement aléatoire
d'inclusions de terrain pollué,
imperméables dans leur masse
mais très instables sous la pression
d'eau relativement faible (3 m envi-
ron) Les zones critiques sont enfer-
mées entre des bancs parfaitement
consolidés par les injections préa-
lables mais leur épaisseur varie
très brutalement à 10 cm de dis-
tance de 0,30 m a 1,20 m
Cette hétérogénéité, délicate à
repérer et les difficultés de réali-
ser un traitement complémentaire Photo 9. — Coupe en long de la situation après les incidents successus
efficace de clavage entre zones
traitées après prélavage au persul-
fate conduisent à rejeter la solution
traitement de terrain
L'activité de la nappe, qui réagit de l'ouvrage à réaliser, des fonda- nes sont ancrées dans les zones
instantanément en cas de crue de tions d'une porte de Lutèce à l'épo- saines de 50 cm minimum (photo 10)
la Semé, élimine une solution par que romaine, augmenterait de
congélation des sols, l'importance façon notable le délai de creuse-
du volume considéré conduisant ment ce vestige important consti-
par ailleurs à un coût prohibitif tué de blocser sculptés de réemploi MISE EN ŒUVRE
En outre la proximité des fonda- datant du 1 ou 2e siècle après J - DU «JET GROUTING»
tions immédiates de la Préfecture G devrait être relevé et récupéré
de Police comportait des risques dans son intégralité (photo 9) L'enceinte prévue comporte une
de soulèvement importants inhé- L'étude d'une solution à l'air com- première ligne de colonnes tangen-
rents à la méthode primé est étudiée dans le détail, tes de 0,80 m de diamètre Le cla-
La fermeture de la zone critique mais elle présente l'inconvénient vage est assuré par une seconde
par une enceinte en parois molles majeur de ne pas résoudre le pro- ligne de colonnes de 0,60 m obtu-
ou moulées en vue d'une exécution blème pour la partie basse de la rant les passages éventuels, à la
à ciel ouvert est impossible compte fouille à ciel ouvert où les mêmes jonction des précédentes (photo 11)
tenu des contraintes de circulation, incidents sont à craindre Afin de préciser la hauteur des
la présence de nombreux réseaux Finalement, c'est la solution d'une colonnes, une campagne systéma-
concessionnaires et les problèmes enceinte fermée réalisée par jet tique de forages avec enregistre-
de délais résultant de leur dévia- grouting et couvrant la zone à ciel ment des paramètres est réalisée
tion De plus, l'existence, au-dessus ouvert qui est retenue Les colon- avec un maillage de 2,40 m
80 TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988
PREFECTURE
DE POLICE

Rue de la Cité
enregistrement continu

Forages de décompression
(29,80)

Photo 12. — Exécution des colonnes


!ï!'!v !•!"!•!• "•'•!•!•!•!V-'i'X •!•[•!•!• J Pr®ssl°me'riques
' / • ] " ' ' ' ' ' " " " ' " " ' enregistrement continu
f'A
J
pressions interstitielles pendant
l'opération par des cellules de cap-
tage disposées à cet effet dans des
forages voisins;
• mise en place de 6 tassomètres
magnétiques dont 2 profonds avec
six niveaux intermédiaires pour
contrôler les réactions du terrain:
Photo 10. — Principe de réalisation du jet grouting - Coupe la présence de remblais et de
nombreux vestiges de fondations
jusqu'à 7 m de profondeur, au toit
des colonnes, augmente sensible-
ment les risques (photo 8);
• forages de décompression de
200 mm de diamètre, de 7 m de
profondeur, tous les 2,50 m;
• contrôle topographique trois fois
par jour du bâtiment de la Préfec-
ture de Police et des autres ouvra-
ges environnants;
• mesures de convergence dans la
structure souterraine qui fait égale-
ment l'objet d'un renforcement par
soutènement métallique.
Les premières colonnes sont réali-
sées (photo 12) sous une pression
moyenne de 35 MPa en utilisant le
dispositif de contrôle avec, en par-
ticulier, la mesure des pressions
interstitielles en continu à 1 m et
2 m de la colonne en cours de
Photo 11. — Principe de réalisation du jet grouting - Plan réalisation. Les variations faibles
enregistrées permettent l'exécution
de l'ensemble de la structure de
L'analyse des résultats, menée en C.P.C.U., Gaz de France (diamètre protection, les colonnes étant entre-
liaison avec Simecsol, conduit fina- 1 000), d'une importante muititubu- prises en quinconce pour éviter les
lement à dimensionner largement laire P.T.T. et d'un égout tangent problèmes de «coups de pression»
la hauteur des colonnes: 5 m sur aux fondations de la Préfecture de rencontrés lors de mises en œuvre
trois faces, 3 m sur le côté Nord où Police. similaires.
les risques de «renard» sont limités Les craintes de claquage justifient L'augmentation mesurée est restée
et où l'existence de la salle des bil- la mise en place de dispositifs de inférieure à 0,02 MPa à plus de
lets, réalisés dans la phase précé- contrôle importants lors de la mise 2 m et de l'ordre de 0,09 MPa
dente, pose des problèmes de réa- en œuvre: maximum à 1 m (photo 13).
lisation. • enregistrement permanent des Le coulis retenu après différents
La forme de l'enceinte est imposée pressions d'injection; essais est composé de 600 kg de
par les contraintes d'emprises au • réalisation des premières colon- ciment et 25 kg de bentonite par
sol et la présence des réseaux nes avec mesures en continu des mètre cube. La consommation
TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988 81
MESURES DE PRESSION
Rnri» sr nxcHo- 'ncces NORD' P
DEBUT DES MESURES I la Z6'B3'8? A le
F-ReouCNCe CES MESURES i ee* ea»n

Photo 14. — Premiers terrassements à ciel ouvert dans les terrains pollués

dernier anneau provoque un re- 7 à 3 portes, un nouvel incident se


nard très important, sous l'anneau produit du fait de l'amorce de la
précédent, dans la zone contiguë décongélation, à la jonction avec
Photo 13. — Enregistrement au souterrain. les ouvrages souterrains terminés.
des pressions interstitielles Malgré la faible importance des Une nouvelle fois, une adaptation
travaux restant à réaliser, la de la structure permet de franchir
moyenne est de BOO kg de ciment R.A.T.P. décide de procéder à la ce dernier cap et de livrer
par mètre de colonne. congélation de la zone critique. La l'ouvrage à l'extrême limite du
L'avancement est supérieur à proximité de la mise en service délai prévu.
5 colonnes par jour, soit 25 ml jointe à la multiplicité des incidents Les difficultés rencontrées pour la
pour un poste de 10 h. dans la zone incriminée ne permet- construction de cet ensemble ont
tent pas de courir un risque sup- considérablement compliqué les
plémentaire. problèmes d'étanchéité des diffé-
Les forages sont réalisés depuis rents joints de reprise. Le traite-
POURSUITE DES TRAVAUX une plate-forme en base du puits et ment de ceux-ci est effectué par
la congélation mise en œuvre en application d'une barbotine de
Le terrassement des abattages est 72 h par circulation d'azote liquide Xypex puis reprise des joints liti-
alors repris sur la zone souterraine (photo 15). gieux par bourrage, après pio-
et le bétonnage de la voûte réalisé L'anneau restant est terrassé en chage, au Xypex pur.
sans aucun incident. La reprise en deux fois avec un seul entretien La réalisation des quinze derniers
sous-œuvre est alors entreprise en intermédiaire, l'opération devant mètres aura duré au total 15 mois,
montant avec bétonnage a l'avan- être réalisée en utilisant l'inertie du soit 2 fois plus que le délai néces-
cement. massif congelé. saire pour la gaine similaire sous la
Une nouvelle fois, dans la zone du Malgré un travail en continu 7 j sur Seine.
puits de la dernière travée, un
débourrage important a lieu.
Malgré de nombreux forages de
recherches derrière l'enceinte de
protection dont on soupçonne une
faiblesse locale, le cheminement
de l'eau depuis l'extérieur ne peut
être repéré et l'arrêt des venues
d'eau est obtenu par injection de
résines acfuaréactives à l'intérieur
de l'enceinte à partir de forages
de surface.
Une légère modification de la stru-
cture permet de terminer l'ouvrage
souterrain.
Parallèlement, la partie réalisée à
ciel ouvert est entreprise depuis
une fouille située dans l'axe de la
rue de la Cité, également à l'abri
de l'enceinte au jet grouting.
L'ensemble des piédroits est ter-
rassé et bétonné sans incident. Le
radier est alors attaché par plots
de 1,60 m (photo 14). Les trois pre-
miers anneaux sont terminés sans Photo 15. — Congélation du terrain avant reprise du dernier anneau à ciel ouvert
problème mais le terrassement du
82 TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988
1 km en 8 semaines

En 1986, à SOISY-SUR-ECOLE pour la ville de Paris,


1 060 mètres de voussoîrs, diamètre intérieur de 2 mètres,
ont été posés en 8 semaines !
Les caractéristiques élevées des
voussoirs en fonte ductile de
PONT-A-MOUSSON S.A. ont permis
cette mise en place exemplaire.
PONT-A-MOUSSON S.A. : des
chantiers rapides et fiables.

rttTTt>i
P O N T ' A ' M O U S S O N S.A.
4X-54017 NANCY CEDEX
Téléphone : 83.96.81 .21 Nouveaux Voussoirs à voile intérieur
GEOMEGA
MESURES ET ÉTUDES EN
/ GEOPHYSIQUE APPLIQUÉE

L'AUSCULTATION
PAR GEORADAR

i Un moyen de reconnaissance
non destructif et continu
» Une aide au diagnostic.

NOMBREUSES RÉFÉRENCES
D'ÉTUDES EN SOUTERRAINS
L'A.F.T.E.S. a publié en octobre 1987 une plaquette «Les travaux sou-
terrains en France». Cette plaquette comporte 71 pages et de nom- 132, avenue de Villeneuve-St-Georges
breuses illustrations en couleur. Elle traite de l'historique des travaux
souterrains en France, de leurs différentes utilisations, des techniques 94600 CHOISY-LE-ROI - (FRANCE)
de réalisation et des différents intervenants. On peut toujours se pro- Tél. : (33-1) 48.53.35.09 ou (33-1) 48.90.82.44
curer cette plaquette au prix de 80 FF TTC auprès de:
A.F.T.E.S./C.E.Tu. - Case n° 1, 69674 BRON CEDEX. Télex : 202 268 F - Télétex : (33-1) 48.90.80.37

Quand la réussite de vos projets


dépend aussi du sol
et du sous-sol

''?jjjj&fr*~

BRGM L'INGENIERIE SPECIALISEE


BUREAU DE RECHERCHES GÉOLOGIQUES ET MINIÈRES
- = BP 6009 - 45060 ORLÉANS Cedex 2
BRGM Tél. : (33) 38.64.38.46 - Télex : BRGM 780258 F
METHODES GÉOPHYSIQUES APPLIQUEES
A L'AUSCULTATION DES RÉSEAUX ENTERRÉS
P. COURTOT Pour cela, on réalise un profil de
INTRODUCTION
J. PERAGALLO mesure point par point. Les varia-
Parmi les méthodes d'étude de tions latérales de densité du sous-
B.R.G.M. sol se répercuteront sur les valeurs
C.N.D. de structures enterrées, les de gravité mesurées sur profil.
méthodes géophysiques semblent Les cavités constituent d'excellents
plus particulièrement adaptées, de contrastes de densité. Mais elles
par aptitude à résoudre les problè- que pour des structures enterrées,
mes de description géométrique de il n'y a pas de solution type, mais ne sont décelables que sous certai-
l'environnement géologique souter- des cas individuels où la méthode nes conditions comme le précise
rain. à employer se dégagera du con- l'annexe 1 (homogénéité des ter-
Dans les problèmes de réseaux texte géologique, de la nature rains sous-]acents, profondeur du
enterrés, trois facteurs sont à con- physique des ouvrages et du pro- toit, dimension, contraste de den-
sidérer . blème posé. sité). Le choix du pas de mesure
• le terrain environnant; Les grands groupes de méthodes devra aussi être judicieusement
sont choisi en fonction de l'objectif
• la structure enterrée; recherché.
• l'interface terrain structure. • la microgravimétrie, qui permet,
sous certaines conditions, la re- L'intensité de l'anomalie dépend en
cherche de zones de vides, outre de l'extension latérale du
Le terrain environnant • le magnétisme et l'électrique, corps léger comme l'indiquent les
pour mémoire, mais peu perfor- figures 1 et 2.
Sa qualité (homogénéité, continuité Par ailleurs, cette méthode est inté-
des couches) et ses paramètres mants ;
• l'électromagnétisme, qui aussi, grante et non focalisante et, notam-
physiques sont un premier guide ment, il est impossible de détermi-
pour le choix d'une méthode sous certaines conditions, peut ner la direction précise d'une
d'investigation. Un terrain trop sec apporter une information;
• les méthodes sismique et soni- anomalie
peut être un handicap pour des
méthodes électriques et un facteur que, utilisant des impulsions de fré-
favorable pour certaines méthodes quence variable, à condition de LES MÉTHODES
électromagnétiques. bien l'adapter au problème posé.
Ce sont toutes des méthodes de ÉLECTROMAGNÉTIQUES
La structure enterrée contrôle non destructif.
Les méthodes électromagnétiques
Sa forme (section), sa profondeur, sont très variées, puisqu'elles vont
sa composition (matériau de maçon- du spectre visible (dans lequel on
LA MÉTHODE GRAVIMÉTRIQUE peut classer les méthodes de
nerie, présence ou non de câbles
de tubes métalliques, armatures de reconnaissance optiques) aux fré-
béton) sont autant d'indications Elle est basée sur les mesures quences VLF et au-delà, en passant
pour le choix de la méthode relatives de détermination de la par les infrarouges (méthodes ther-
d'investigation à adopter; selon que pesanteur à l'aide d'un gravunètre, miques) et les fréquences radar.
la structure est accessible ou non, décelant des défauts de masse ou La différenciation essentielle entre
telle méthode géophysique sera des excès de masse dans le sol. les diverses méthodes électroma-
plus ou moins adaptée. On sera
attentif aussi à la présence d'eau
ou non dans la structure, pouvant EG.l

éliminer certaines méthodes (micro-


gravimétne) ou en favoriser CM CM

d'autres (méthodes sismiques et X |

somques). CM „

Enfin l'interface terrain structure X -Q

jouera un rôle important, aussi bien ^ <3 £


pour les méthodes électriques, w
HD *~ c
électromagnétiques et surtout sismi-
ques, où un bon interface assure le ° OS +•* ••

retour d'énergie. Parfois, c'est au -3"° = £


T O T3 3
niveau de cet interface qu'il faudra co "o »_ en
chercher le désordre (cavité, zone .1 2 i Ê
humide, etc.). » S "g
© +3 O *-»
.Qi o§ 2 S
a. Q-
LES DIFFÉRENTES _I-
MÉTHODES GÉOPHYSIQUES —i o
e le ce 36
3
Nous allons énumérer les principa- Figure 1. — Anomalie «légère» d'un vide de 8 m
les méthodes existantes, sachant
TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988 88
d'anomalies dans des structures de
8 ci réseaux enterrés
x i Les méthodes d'écoute passive
04
il sont assez aléatoires, surtout en
x
tj milieu urbain où le bruit de fond
CM <] g est très varié et généralement
important Les méthodes de vibra-
r~t +* f E tions provoquées permettent des
O ** — r-
investigations de différents types
•af i ï
ai "D !_ M
D citons-en quelques-unes
• Méthodes sismiques de cross-
§2 i l hole, ou down-hole, pour détermi-
ner des désordres ou des vides
IÏ1* dans un panneau de terrain Cette
lies
Q O û. Q. méthode demande la disponibilité
C 16 iS 30
de forages, qui sont nécessaires
Figure 2. — Anomalie «légère» d'intensité double crue celle de la figure 1 soit à l'intérieur de l'ouvrage
(réseaux accessibles), sort de part
et d'autre de l'ouvrage C'est donc
gnéùques est leur pouvoir de péné- naître la fissuration, cette méthode un procédé lourd réservé à des
est susceptible de se développer cas exceptionnels
tration, d'autant plus importante
que l'on va vers les basses fré- (voir annexe 2) • A l'intérieur des structures
quences Mais l'utilisation de ces mêmes, sur des panneaux locali-
méthodes est fortement contrariée sés, les méthodes d'analyse spec-
par la présence de masses métal- trale appliquées à des signaux sis-
liques dans les structures Cepen- LES MÉTHODES ÉLECTRIQUES nuques permettant de fournir des
estimations de qualité d'une struc-
dant, d'utilisation récente, les ture en maçonnerie (figure 6)
méthodes Géoradar peuvent, dans De même que pour les méthodes
certains cas, être utilisables Fonc- électromagnétiques, les informa- • Les méthodes d'imagerie sismi-
tionnant dans la gamme de quel- tions qu'elles peuvent apporter sont que ou somque ont l'avantage
ques centaines de mégahertz, la dépendantes de la résistivité et de d'établir un profil en continu dans
pénétration des ondes est étroite- l'homogénéité des terrains Les la structure du réseau, elles diffè-
plus connues sont le sondage élec- rent par les gammes de fréquen-
ment liée à la résistivité du terrain trique et le traîné électrique (figu- ces des impulsions émises qui uti-
et donc a son état d'humidité Qua- res 4 et 5) Si elles sont aussi sen- lisent des matériels de technologie
siment nulle en deçà de sibles à des corps électriquement fort différente l'une, la sismique
100 ohm m, la pénétration devient conducteurs, elles sont souvent peu réflexion continue (annexe 3) à
décamétnque à 10 000 ohm m pour précises pour la détection d'objec- 5-10 kHz est utilisable dans des
des fréquences voisines de tifs très localisés, car intégrantes réseaux de gros diamètre, en eau,
100 MHz Dans les conditions nor- l'autre, l'imagerie somque à 25 kHz
males de l'environnement d'un est classiquement utilisée pour dia-
réseau enterré, l'investigation est graphier les forages cimentés
centimétnque Les applications par- LES MÉTHODES SISMIQUES (annexe 4) La pénétration de la
ticulières de cette méthode peu- ET SONIQUES sismique réflexion continue est de
vent être la détection des vides plusieurs mètres, alors que la
dans les terrains secs ou l'auscul- Les méthodes sismiques sont parmi méthode somque est réduite à
tation de maçonneries En travaux celles qui offrent le plus de possi- quelques décimètres, l'investigation
souterrains, notamment pour recon- bilités pour l'étude et la détection étant alors réduite à la maçonnerie

-8,0 0.007 D i- •
• 10~4 mho/m
Z=1 .00m • 133 17

z=1 .50m
12,o - 0.054
z=2.25m 10~3 nho/m

z=3.50m
t_3 - 16,a • 0.47
Cj « 10~2 mho/rc
Z3 - 94P

Section thtough thé cavity and thé assumed electncal


propertres of thé surroundmg iimestone layers
Figure 3 — Réponse EM-radar type
d'une cavité karstique au sol (d'après Ulnksen, 1983) Radar diagram obtained when passing thé cavity. At
"D" a digital record was done

86 TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988


DIAGRAPHIES

Les diagraphies sont réalisées avec


des sondes cylindriques multipara-
mètres, de petit diamètre (40-
150 mm) ou de gros diamètre
(supérieur à 120 à 150 cm), pou-
vant mesurer par exemple le dia-
mètre, la résistivité, la densité, la
porosité, la radioactivité naturelle,
la susceptibilité magnétique, la
température, etc.
L'utilisation dans de petits conduits
peut se faire par voie tractée ou
par voie automotrice (figure 7).
Beaucoup de méthodes décrites
dans d'autres paragraphes peuvent
être réalisées sous forme de dia-
graphies en forages: électrique,
Figure 4. — Le sondage électrique électromagnétique, radar.
1
f
500 .' " '\ s'\ •' '
AB =
/ *\ •'••• '""' V;- -••'•• \ / - • " MW: 10 c
100 n

\ /
300 -

200 •
V ^'^' N
"\ x// .............:.:.;:. i n 1
Figure 5. — Le traîné électrique

CONCLUSION
Les différentes méthodes géophy-
avant travaux siques disponibles permettent
—/A/
d'envisager favorablement leur uti-
lisation pour l'auscultation de struc-
tures de divers réseaux enterrés,
par localisation d'anomalies en
comparaison avec les réponses
géophysiques sur des éléments
sains. On aura toujours intérêt à
caler les mesures géophysiques
sur des tronçons d'étalonnage où
les désordres sont connus, afin de
valider l'interprétation.
Les possibilités de diagnostic par
les méthodes géophysiques de
CND paraissent plus limitées. Elles
peuvent, cependant, être abordées
par la pratique de mesures répéti-
tives et l'observation de l'évolution
après injection et ancrage à plus long terme des anomalies
détectées.
Figure 6. — Comparaison des signaux sismiques en tunnel

»V ,\ * * *f - -
// u. fS »• « «I » u %\
Figure 7 a. — Système de déplacement de capteur en réseaux enterrés (matériel tracté)

TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988 87


Rgure 7b. — Système de déplacement de capteur en réseaux enterrés (matériel automoteur)

ANNEXE 1: une cavité remplie de maténaux l'ordre de quelques centièmes de


MICROGRAVIMÉTRIE non compactés. mGal.
En général, on considère que les L'appareil le plus performant ac-
La rmcrogravimétne est la méthode cavités ne sont décelables que si tuellement est le gravimètre
la plus utilisée et souvent la plus leur profondeur n'est pas supé- Lacoste et Romberg. cet appareil
efficace pour la recherche de cavi- rieure au triple de leur taille. (H/D effectue des mesures au microgal,
tés la gravimétrie mesure en effet inférieur à 3 avec H = profondeur permettant d'assurer des variations
les variations du champ de gravité de 0,01 mGal.
du toit de la cavité et D = diamè-
qui dépendent de la répartition de tre de la cavité). Il est à noter qu'une zone décom-
la densité des terrains sous-jacents. primée provoque des anomalies
S'il existe une cavité, il apparaît un Les mesures de gravimétrie sont gravimétriques du même ordre de
déficit de masse le contraste de obligatoirement complétées par grandeur, c'est-à-dire que le défi-
densité varie de 2,3 pour une des nivellements topographiques cit de masse correspond alors à
cavité vide à 1 (parfois moins) pour précis Les anomalies sont de une certaine fréquence de vides.

Limitations de corps légers décelables


Modélisation B.R.G.M. («Magrit» logiciel DT/GPH)

Dimensions du corps : 1 m x 1 m x oo
Contraste de densité : A d = — 2
Profondeur du toit: 2 m Non décelable,
Pas de mesure: 1 m cavité trop éloignée.
D

Décelable pour un seuil de 15


2 corps identiques microgals (faible bruit de fond)
Dimensions du corps: 1 x 1 x oo mais non décelable pour un
Contraste de densité : A d = - 2 seuil de 20 microgals.
Profondeur du toit: 1 m D
Pas de mesure: 1 m

88 TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988


Décelable par coalescence
2 corps identiques d'anomalie mais non individuel-
Dimensions du corps: 1 x 1 x co lement; risque de manquer la
Contraste de densité: A d = - 2 cible pour forage.
Profondeur du toit: 1 m I•
t-ft.
I
Pas de mesure: 1 m
[
1"

Non décelable même si faible


2 corps identiques bruit de fond; pas de mesure
Dimensions du corps: 1 x X 00
trop lâche.
Contraste de densité : A d = - 2 D
Profondeur du toit: 1 m
Pas de mesure : 5 m

e ic je ?c
Limitations de corps légers décelables. Modélisation B.R.G.M. («Magrit» logiciel DT/GPH)

La pénétration des ondes émises du milieu considéré (résistivité,


ANNEXE 2: par un système radar est fonction vitesse).
ÉLECTROMAGNÉTISME RADAR Le système d'imagerie fournit un
des paramètres internes du sys-
tème (gain-fréquences), des para- enregistrement continu (temps dou-
Le radar est un système actif qui ble exprimé en nanosecondes),
émet une onde électromagnétique mètres de la cible recherchée (for- reproduisant les temps de parcours
et mesure la puissance rétrodiffu- me, irrégularité) et des propriétés de tous les types d'onde dont le
sée. Les ondes émises sont géné- électriques et électromagnétiques trajet est schématisé ci-dessous.
ralement de type haute fréquence
(1 MHz) et hyperfréquence antenne émettrice antenne réceptrice
(14 GHz). onde dans l'air
Les radars utilisés pour l'étude du surface à étudier
sous-sol émettent des impulsions
électromagnétiques d'une gamme
de fréquence plus étroite de 10 à
1 000 MHz environ; ceci corres-
pond dans l'air à des longueurs milieu 1
d'onde de 30 cm à 30 m.
La résolution, c'est-à-dire la dis-
tance minimale détectable entre
deux interfaces, dépend de la
durée de l'impulsion et de la In t e r f a c e
vitesse du milieu: elle est très éle-
vée pour la méthode radar,
l'échelle décimétrique étant théori-
quement accessible. milieu 2

M O D E DE P R O F I L A G E MODE DE SONDAGE EN OUVERTURE D'ANGLE


Dispositif de mise en œuvre radar

TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988 89


1 2 2 3 4 5 6 7
os»

-*^. ——

!~LlllsL_^l ~''"ÎIl_j£jlJLj£^.^-- - ! -J~

-10O

enregistrements
Dispositif de mise en œuvre radar

R3 -

160-

galerie
galerie pilier galerie pilier galerie effondrée
Enregistrement radar B.R.G.M. - DT/GPH - Géoradar OYO, 600 MHz
R 1 : signal de l'onde directe
R 2 : réflexion au toit des galeries à 3 m avec interruption du signal au niveau des piliers
R3: réflexion fentôme

90 TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988


ANNEXE 3: Onde directe
SISMIQUE RÉFLEXION dans l'eau
CONTINUE
Dans les réseaux enterrés de
grande taille, la mise en œuvre de
la sismique réflexion continue est
possible si l'on dispose d'une Réflexion sur
embarcation avec un opérateur et le fond
un équipement de faible encom-
brement. Les sources sismiques uti-
lisées sont de type transducteur (3
à 7 kHz), jouant alternativement le Réflexions dans
rôle émetteur-récepteur. le terrain
L'enregistrement est continu, cha-
que section fournissant une image
en temps double de réflexion,
l'investigation portant à plusieurs Réflexions
mètres. multiples

Exemple d'enregistrement B.R.G.M. en canal


Réflexion à S m de distance

Source sismique montée sur radeau tractable


Matériel électronique de commande

ANNEXE 4: tué à l'aide d'une onde composée que complexe. Les deux trains
IMAGERIE SONIQUE d'un émetteur et de deux récep- d'onde des réponses des récep-
teurs; les signaux sont numérisés et teurs sont mis en mémoire selon un
L'enregistrement sonique est effec- nécessitent un traitement informati- pas de 10 cm. Ces trains d'onde
sont restitués sous la forme de log
en densité variable, où l'amplitude
de chaque cycle est représentée
Joints de tubage par une tâche noire dont la surface
est proportionnelle à ladite ampli-
Mauvaise
tude. Le signal, après traitement
cimentation permet d'obtenir un log de temps
d'arrivée de l'onde à chaque
récepteur ainsi qu'un log de non-
adhérence.
Lorsque la cimentation est bonne,
le tube fait corps avec le terrain et
les ondes reçues sont de ce fait
très amorties. La non-adhérence est
alors proche de 0% et la trace cor-
respondante sur le log en densité
Bonne cimen- variable est relativement floue.
tation Si la cimentation est mauvaise, le
tube peut vibrer librement, la
réponse montre alors une forte
amplitude (premières arrivées très
noires sur le log en densité varia-
Enregistrement sonic B.R.G.M. - Sonde MS ble). La non-adhérence est alors
proche de 100%.
TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988 91
Le C.F.M.R. vient de publier un «rapport sur le gonflement», établi par MM. A. ROBERT (C.E.Tu.)
et D. FABRE (I.R.I.G.M.), dans le cadre des activités de son groupe de travail sur les «Ruptures en
souterrain».
Ce document, qui est à considérer comme un document de travail à propos duquel toute observation
ou suggestion seront les bienvenues, peut être obtenu auprès du secrétariat général du C.F.M.R. au
prix unitaire de 50 F pour les membres du C.F.M.R. (à jour de leur cotisation) et 85 F pour toute
autre personne ou organisme. Ces sommes constituent une participation aux frais de tirage et de port.
A commander à: Bernard FEUGA - Secrétaire général du C.F.M.R. c/o B.R.G.M. - S.G.N./G.E.G.
B.P. 6009 - 45060 Orléans Cedex 02.

S.A. AU CAPITAL DE 20250000 F


Filiale de SOGEA Groupe

Congreso Internacional sobre


«Los Tûneles y el Agua»
—- Ouvrages d'art,
travaux souterrains, métros International Congress on
— Travaux fluviaux, barrages «Tunnels and Water»
— Routes, autoroutes, Congrès international sur
plates-formes ferroviaires, «Les tunnels et l'eau»
aéroports,
— Centrales thermiques L'association espagnole des tunnels et ouvra-
ges souterrains organise du 13 au 15 juin
— Usines réservoirs, 1988 un congrès international : « Les tunnels
silos, parkings et l'eau» à Madrid. L'A.I.T.E.S. tiendra à
cette occasion sa réunion annuelle.
— Assainissement, VRD, Les personnes désirant participer à ce con-
travaux spéciaux grès peuvent s'adresser directement au secré-
tariat d'organisation du congrès:
— Travaux d'entretien
Asociaciôn Espanola de Tûneles y Obras Subte-
raneas (A.E.T.O.S.),
Calle Martinez Izquierdo n° 53.2.3. - 28028
Madrid (Espagne)
38, rue du Séminaire - Centra 401 Tél.: 256 79 45 - Télex: 48 207 E.
94616 RUNGIS Cedex
Il est également possible de s'adresser au
Tél.: 46 87 31 88 et 45 60 50 50 secrétariat général de l'A.F.T.E.S. (adresses
Télex: 205817 et téléphone sur la première page de la revue)
Télécopieur: 45 60 59 61 qui leur enverra, dès qu'il en disposera, les
documents utiles pour l'inscription à ce
congrès.
ANALYSE STATIQUE ET APPLICATION
DE CADRES RÉTICULÉS UTILISÉS
EN CHANTIERS DE TUNNELS
Le soutènement par cadres réticulés doit son développement récent à l'importance prise par l'emploi
du béton projeté dans le creusement des tunnels.
En effet, lorsque les cintres sont nécessaires, il apparaît beaucoup plus avantageux d'utiliser, à la place
d'une poutrelle laminée, un réticulé dont le mariage intime avec le béton permet de constituer un béton
armé, et de le considérer comme tel dans les calculs.
On arrive ainsi, pour une portance équivalente, à réduire sensiblement l'épaisseur de béton, et partant
le coût total du soutènement en place.
Le docteur Betzle, diplômé de l'Université technique de Munich a établi pour le compte de la société
Ummétal un mémoire sur les principes de calculs qu'il préconise.
Il a acquis une grande expérience des cadres réticulés PS (Pantex-System) en Allemagne, Autriche et
Suisse.

SPÉCIFICATIONS GÉNÉRALES département «Métro» de la ville de


APPLICABLES AUX CINTRES Docteur BETZLE
Munich Ces essais ont confirmé
DE TUNNELS UTILISÉS que les cadres PS sont réellement
EN TANT QUE SOUTÈNEMENT des éléments d'armatures (3)
Société Tunnel Ausbau Technik
ASSOCIÉ AU BÉTON PROJETÉ
La qualité
Un cas important de la méthode de de la liaison béton-acier
creusement avec béton projeté est enrobés entièrement dans le béton Elle est surtout déterminée par
la pose d'un soutènement «semi- projeté De plus, des hors-profils • les caractéristiques mécaniques
rigide» immédiatement après éventuels peuvent être facilement du béton (résistance à la compres-
l'excavation remplis Ainsi, le cadre réticulé sion et à la traction),
Ce soutènement doit être d'une présente un véritable élément • les caractéristiques géométriques
part, assez rigide pour limiter la d'armature dans le béton projeté, de l'armature
décompression des terrains, et qui peut être pris en compte pour Ceci peut être présenté par des
d'autre part, assez souple pour per- la détermination de l'épaisseur du courbes caractéristiques concer-
mettre la formation d'une voûte béton armé nant l'adhérence acier/béton
autoportante (1) (*) Le comportement de l'ensemble Cette courbe représente le rapport
La nouvelle méthode autrichienne cintre réticulé/béton projeté, a fait de l'effort de traction (TV en MPa)
prévoit comme soutènement du tun- l'objet d'études particulières à la liaison (3) acier/béton (A en
nel à l'avancement, des cintres mm)
avec treillis soudé et béton projeté Analyse du comportement Pour les cintres PS, cette courbe a
Cependant, les cintres utilisés ne du cintre réticulé été établie par des essais spéciaux
peuvent être considérés comme lors de la proj'ection du béton (pull-out-test) (essais de traction sur
véritablement efficaces, que lors- une barre d'acier ancrée dans un
que leur liaison avec le terrain est Le professeur Eber a fait des bloc de béton).
assurée Cela est réalisé quand les essais à ce sujet à la demande du Les courbes données ci-après, ont
cintres sont noyés dans une couche
de béton projeté Ceci étant dit, il
est évident que les cintres de sou- LE PROFIL FORME ECRAN CE QUI PEUT SECTION ENTIEREMENT
tènement doivent être considérés PROVOQUER DES REBONDS ET DES VIDES ENROBEE
comme une armature bien liaison-
née dans le béton projeté
Les profils habituels — poutrelles,
TH, etc — ne répondent pas à ces
spécifications
Leur forme géométrique ne permet
pas la mise en place du béton pro-
jeté derrière les profils (ils forment
un écran) Cet inconvénient est
d'autant plus grand lorsque le
béton projeté doit remplir des hors-
profils au-delà de la section théo- TH21 GI100 PS 70/26/34
rique du tunnel (2) Wx=61cm3 Wx= 80,7cm3 Wx=71cm 3
Par contre, les cintres réticulés de Wy=64cm J
Wy=20,lcrrf3
Wy=20,1cm Wy = 51cm
par leur construction, peuvent être
Figure 1. — Béton projeté avec différents types de cintres
(*) Voir bibliographie m fine

TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988 93


résistance longitudinale. Les condi-
tions d'appui de la coque de béton
seront modifiées, lors de l'excava-
tion de la demi-section inférieure
Une nette amélioration de la stabi-
lité du tunnel est apportée par la
résistance longitudinale de la
coque en béton projeté de la demi-
section supérieure entre le front de
taille et la section où l'anneau-
porteur est complètement fermé.
Les exemples décrits montrent que
les cintres réticulés assurent cette
continuité longitudinale alors que
les profilés classiques créent une
rupture à chaque avancement.

JUSTIFICATIONS
Figure 2. — Rapport entre contrainte moyenne de liaison acier/béton POUR LE SOUTÈNEMENT
et l'adhérence lors de différents «pull-out-test». IMMÉDIAT
(*) Les flèches représentent le sens de mise en place du béton
Le soutènement immédiat du front
de taille est un impératif des plus
été obtenues à partir d'échantillons Par contre, les cintres PS en liaison importants
prélevés sur un chantier réalisé au avec le béton projeté forment un La résistance d'un cintre est solli-
moyen de cintres PS et projection système où ils participent conjoin- citée au moment où une charge
de béton, et soumis au pull-out-test tement à la reprise des charges importante se développe en voûte
(4) La justification correspondante est alors qu'il n'est pas encore entiè-
donnée dans les pages suivantes rement noyé dans le béton projeté
de l'article Afin de garantir la fonction du
APPLICATIONS cadre réticulé en tant que soutène-
ment immédiat, il faut examiner les
Résistance longitudinale charges et les systèmes statiques
Soutènement immédiat de la coque de béton projeté corrrespondants
Pour les creusements en bons ter- Les calculs prennent en compte
Très souvent il est important rains, la recherche d'une résis- • les efforts normaux,
d'avoir un soutènement immédiate- tance longitudinale ne s'impose • les moments de flexion,
ment après l'avancement pour don- pas • les efforts tangentiels
ner au personnel la sécurité néces- Par contre, dans le cas d'une On prend comme hypothèse un
saire Ces soutènements doivent décompression des terrains, la cintre sans appui latéral
pouvoir être mis en place facile- voûte est affaiblie et la charge en Cela veut dure qu'on néglige, pour
ment et rapidement, et ils doivent clé devient plus importante Dans être du côté de la sécurité, les
supporter des charges avant la ce cas, la tenue de la coque de efforts de réactions latéraux liés à
mise en place du béton projeté béton projeté dépend aussi de sa une déformation éventuelle du cm-
Une rigidité ommdirectionnelle est
impérative pour un tel soutène-
ment Tout flambage — dans le
plan du cadre et perpendiculaire à CAS1 CAS 2
ce plan — doit être évité La cons-
titution des cintres PS assure cette
rigidité Des essais sous charge sur
cintres pour des grandes sections
ont prouvé cette portance (5) Les
calculs sont développés dans la
suite de l'article

Sécurité supplémentaire EFFORTS EFFORTS


NORMAUX MOMENTS NORMAUX MOMENTS
donnée au cintre PS DE FLEXION DE FLEXION
par une couche de béton
aux jeunes âges
L'association cintres PS/béton pro-
jeté assure une portance supplé-
mentaire pendant la période de
durcissement du béton projeté,
dans le cas de mises en charge
subites En effet, aux jeunes âges
dans un système classique profi-
lés/béton projeté les charges sont
reprises (5)
• soit par la couche de béton pro-
jeté seule,
• soit par le profilé du soutènement Figure 3. — Système de charge pour un cintre de soutènement
seul également
94 TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988
BRIfl SUPERIEUR ( 2 ) EFFORf FRAMCRAMI OAHS LES 8RIKS

ai = fl/ (t - fi]

i ELEMENTS OE REDUCTION
GLOBAUX '
ai = o/ H)
b ELEMENTS CE REOttCTIOK HGMEHIS CE FLEXION DAMS LES BRllS
LOCAUX M2 - Q ( - K
Ml « 0 1 - 1 1
EFFORT CE ?8ESSHM ET TRACTHH DAMS
LES BRUS
0 * Z« -

Sl/2 Sl/2 0 = Z= •fl/Zsîwt-eosfi

S2 : $ECTIQ« 8RIHS SUPERIEUR


SI -• SfflHJ» BRIMS HFÉUBM

Figure 4. — Eléments de réduction locaux et globaux pour un cadre réticulé

tre avant mise en place du béton les éléments de réduction pour la que les valeurs de la section des
projeté section équivalente barres concernées
On choisit le système statique d'un Ensuite, on prend en considération, Avec les valeurs to ainsi obtenues
cintre à 2 articulations suivant le les moments supplémentaires on augmente les forces N 2 et N 1
schéma 1 pour le cas du soutène- induits par la déformation en intro- dans les barres principales et D
ment de la demi-section supé- duisant une augmentation de l'effort dans les barres diagonales soumi-
rieure La charge appliquée est normal suivant la norme DIN 4114 ses à compression
une charge radiale, uniformément coefficient de flambage u Avec L'addition d'un flambage local et
répartie, soit sur toute la longueur ces éléments de réduction, on véri- d'un flambage global n'est pas
du cintre, soit seulement sur la par- fie l'ensemble du système nécessaire, car on se trouve large-
tie centrale de la voûte Ce dernier En se basant sur ces éléments de ment du côté de la sécurité du fait
cas est moins favorable pour le cin- réduction globaux, on détermine que, d'une part on a négligé le
tre (cas 1 de la figure 3). les différentes valeurs locales pour calage du cintre et, d'autre part,
On évalue d'abord les forces sur les différentes barres du cadre l'encastrement des éléments de
une section du profil et ceci pour réticulé, suivant la figure 4 ci- rigidité aux points de soudure pour
le cas d'une charge unitaire dessus ce qui est du flambage local.
A partir de la comparaison des
contraintes ainsi obtenues avec la Ainsi, on peut évaluer les contrain- La contrainte maximale des élé-
limite élastique de l'acier, on éva- tes dans les différents brins à par- ments de rigidité se situe aux
lue la charge admissible du cintre tir des éléments de réduction N 2, points de contrainte de cisaillement
Le calcul statique des cadres de M 2 pour la partie supérieure, et maximales. Pour les barres princi-
soutènement avec charges radiales respectivement N I , M l , pour la pales, le cas de contrainte le plus
réparties sur la calotte (cas 1 de la partie inférieure. défavorable est obtenu en superpo-
figure 3) détermine la distance de Les barres diagonales (éléments de sant les efforts longitudinaux impli-
5,80 m entre les points où les rigidité) doivent être suffisamment qués par N et M et les moments de
moments sont nuls. dimensionnées pour supporter les flexion locaux dus aux efforts de
On peut admettre que le cadre de efforts de traction Z et les efforts cisaillement Q.
soutènement n'est pas affecté par de compression D. La disposition
un flambage parallèle à l'axe du des barres diagonales (angle j3 du
tunnel là où û s'appuie contre le cintre) est prise en considération
rocher. pour la détermination des efforts.
En outre, il faut considérer le flam- Caractéristiques physiques
La longueur de flambage dans la
calotte est comprise entre les deux bage local aussi bien pour les bar- • Bnn
cas d'Euler, c'est-à-dire. res principales que pour les élé- Tubar 510/560, traité;
• entièrement encastrée (LK = 1/2 ments de rigidité. Pour les barres Re = 510 N/mm22;
= 2,90 m); principales, on choisit comme lon- Rm = 560 N/mm .
• et sur articulations (LK = 1 = gueur de flambage la distance
5,80) ' entre les points de fixation des élé- • Elément de rigidité-
Ainsi, on choisit une valeur inter- ments de rigidité Acier 500/550 GK/E;
médiaire de LK = 4,50 m Pour le calcul de l'élancement, on Re = 500 N/mm22;
Dans un premier stade, on évalue ne peut prendre en considération Rm = 550 N/mm

TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988 9S


Géométrie
y
Wx = 50 cm33; o _ 15,64 cm2;
W„ Q Q crn
—— \J\J \jLii -,
ACO.

Ix = 375 cm4;4 45°. 1 1 1


Iy - 272 cm ;
Brin:
c - -

<:
l I I ^É '<M

DI = 22 mm;
D2 - 32 mm;
Cl '
i = 0,25 d;
O Q r»m •
M - 0,55 cm; ç- n=^
_>^\« \ ^^^_ îy^H^rr"
V=r> (VH^ ———^ 1
/ |» ' • o
—x

l! = 4,3 cm; S2 = 8,04 cm22; 1,, i, j. l a i


12 - 9,7 cm; bi - 3,80 cm ;
13 = 14 cm;
14 = 0 cm; M
L_/ X-xX /"x-N\ //^S\ /
-la
H! = 7 cm; B = 14 cm;
d - 1 cm; . —L ^x /^ 1 ^^x x^
x^ ] ^ j i x^ ^ £ < d
Q — 0,785 cm2. \ l *s«« »«<^ i < il ,•*•*•"*'* 4

J[
H
———— i S.Ss-x*x i <
^^, V-'X / Q

Elément de réduction Figure 5. — Cintre réticulé


pour une charge unitaire
Taux d'adhérence théorique
P=1 suivant DIN 4114 BU:
Xxi = -v/Xx2 + m/2 X22, m = 2
<r iN = 10M XX1 = ^/ (91,9l)2 + 352 = 98,35
_ _ ~» ojxi = 2,43 (St 52)
= 0,1 m
N
Calcul des contraintes:
Pia N
M = -11- M = 2,53 kNm; = «à -?- ± 0,9

Q = H Q = 2,25 kN;
Ci - 2,43 25,30 ^ 2,53 x 100
16,64 60
N = M
N 25 3
0,1 m » ' ° kN' - 3,931 ± 3.795

1. - 0,136 kN/cm22
2. - 7,726 kN/cm .
Justification des éléments de réduction globaux Effort normal maximal:
sur l'ensemble du système
Re
——— x N = Nmax
max = -^—
„ „„ 25,3 = 167,03 kN
ffX '•"
Flambage suivant l'axe des x
375 Moment de flexion maximal:
= 4,896
15,64 cm 0,1 m = 16,70 kN

Longueur de flambage Effort tranchant maximal:


pour système global: LK = 4,50 m.
4 x 16,70
= 14,84 kN
4,50
Elancement du LK _ 450 _
cintre réticulé:
~ " " "~
Flambage autour de l'axe des y
Longueur de flambage des brins:
LKI = 19,4 cm = 28 cm
% = vf = = 4,16
15,64cm

Elancement des brins:


LK LK Longueur de flambage:
Xi = ——— = 35,27 \2 = ——— = 35
il k LK = 4,50 m.
96 TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988
Elancement du cintre: Xv = "K = 107,92 Jusnficaùon des contraintes dans les brins isolés
4,16

«» «y = 2,95 (St 52),


Calcul des contraintes: LK = 28 cm, W2 = 3,21 cm3, S2 = 8,04 cm2.
N
max _ -i^l = _ 31,49 kN/cm2 28
———— — — = 1.15 (St 52).
15,64 13 0,8
Justification des éléments N2 = Nmax J|-= 167,03 = 85,86 kN
Io,o4
de réduction locaux (figure 4)
T2 = 0
Effort tranchant dans les bnns 85,86
= - 1,15 = - 12,27 kN/cm2 <a=5l kN/cm2.
14 84 8,04
Ql = Q14 - > = 14,84 kN
1 1 - 0 Justification des contraintes pour les 2 bnns jumelés
la
IN 1 , f\ n iVl 1

14,84 01 = — oîi —— ± 0,9


Q = 6,58 kN W
Q2 = 3 1,4
l 1 LK) = 19,4 cm, Wl = 1,04 cm3, S! = 3,80 cm2.
11 4,3

Q 14,84 X, = ——L. = ~-^p = 35,27—a,! = 1,15 (St 52).


Q3 = = 0 kN
k - l 9,7 1
NI = Nmax x -|- = 167,03 -^- = 40,07 kN
b Io,o4
14,84 Mi = 63,84 x 0,5 = 31,92 kN cm
Q4 = = 21,42 kN
4,3
1 -
14
= - 1,15 J2-5Ë. - 0,9 = - 39,90 kN/cm2
3,80 1,04
Moment de flexion dans les bnns a = 51 kN/mm2

M! = Q! x lj = 63,84 kN Cm Justification des éléments diagonaux


M2 = Q4 x 14 = 0
D = Z = 21.42 kN_____
Effort de traction et de compression H2 + (B/2)2
dans les éléments de rigidité
Ld = 72 + (14/2)2 = cm
+ 1; 14 14,84= 30,80 kN
D = Z = Jl
13 - li sina 9,7 j/2_
2

D= Z = ^ +
*a Q
la - li 2 sm a sm (S

14 x 14,84 = 21,42 kN
V2 V2
9,7

• Pour des éléments diagonaux en fers ronds le flambage par


rapport au plan latéral du treillis doit être pris en considéra-
tion.
• La longueur de flambage est supérieure à la moitié de la
longueur de l'élément (sauf dans le cas où tout déplacement
des points de fixation est rendu impossible par construction).
Elle est fonction de l'angle formé par l'élément diagonal avec
le brin longitudinal ainsi que du rapport entre les efforts de
traction et de compression dans les éléments diagonaux (Z et
D). 30° 35° 40° M° 50° 55° 60
• La longueur de flambage se situe entre 0,55 L et 0,57 L si
le déplacement du point de fixation supérieur est empêché,
et entre 0,60 L et 0,66 L, si les deux points de fixation (supé-
rieur et inférieur) peuvent être déplacés. Figure 6. — Longueur de flambage suivant Resinger
Les valeurs exactes peuvent être trouvées dans la figure (Acier Stahl-Steel, 27, 1962, p. 466)
ci-contre.

TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988 97


LVld = 0,55 Age du béton 3h 6 h 9h 12 h 15 h 24 h 48 h
LK = 13,85 x 0,55 = 7,62 cm
Limite inférieure.

=»o,d=l,ll 0WN (MPa) . . . . . . 3,0 4,0 5,0 7,0 8,0 12,0 19,0
0,25
0R (MPa). . . . . . . . . . . . 2,1 2,8 3,5 4,9 5,6 8,4 13,3
D Valeur moyenne:
<Td = û) = 1,11
%N (MPa)....... .... 3,0 5,0 7.0 8,0 10,0 mn 20,0
jSR (MPa) .... 2,1 3,5 4,9 5,6 7,0 10,5 14,0
- = 30,29 kN/cm2
0,76
ton projeté, suite aux parties La valeur de base de la résistance
< a - 50 kN/cm2 d'armatures du cadre réticulé se du béton est déterminée suivant
trouvant en cohésion avec le béton DIN 1045:
projeté.
• j3R = 0,85 x 0,80 x /%{,,;
• 0P//3W = 0,85
Evaluation de la résistance
JUSTIFICATIONS DE LA COQUE du béton projeté où:
DE BÉTON PROJETÉ en fonction du temps 0,85 est la transposition des résul-
EN PRENANT EN CONSIDÉRATION tats sur prisme en valeur de résis-
L'ASSOCIATION CINTRES Des observations à long ternie tance sur cube;
effectuées sur un chantier de tun- et 0,80 la diminution due aux con-
RÉTICULÉS/BÉTON PROJETÉ nel ont livré des indications pour traintes permanentes;
l'évaluation de la résistance du
Parmi les moyens de soutènement béton projeté (voir graphique • 0R = 0,70 . 0WN.
pouvant être utilisés, le béton pro- ci-après).
jeté — comme soutènement immé- Résistance à 28 jours.
diat — est d'une importance parti- Jusqu'à 15 h de durcissement du
béton, la résistance a été détermi- 0R = 17,5 MPa.
culière pour faire face aux condi-
tions techniques de chaque cas. née suivant la méthode de Kamdl- Pour la suite de l'étude, on adopte
Les cintres de soutènement posés Meyco. Au-delà de 15 h la résis- la limite inférieure de la résistance
pour assurer une sécurité immé- tance a été mesurée sur cubes. du béton projeté.
diate du chantier — peuvent en
outre — être pris en compte en
association avec le béton projeté AXE DU CINTRE PS
pour augmenter la résistance du
système total du soutènement.
La sécurité se trouve alors nette-
ment plus élevée.
Par la suite on fournit la preuve Figure 8. — Section
pour les éléments de réduction de la coque
admissibles pour une coque de de béton projeté
béton projeté.
Dans une première étape on exa-
mine une couche non armée et b2={a-2d}] = 1(1-6,] SECTION DE LA DALLE DE
sans prise en considération du BETON PRISE EN COMPTE
s b l=dr2d,
cadre réticulé. Dans une deuxième Sb2=[g-2d1]d2
étape, on évalue l'augmentation de
la résistance de la couche de bé-

pw [MPA]
25

Béton projeté (par voie sèche)


Densité brute: 2,3 kg/dm3
Gravier: 0/16 mm
Courbe granulométrique «B»
Ciment: PZ 45 F
Accélérateur de prise: Fluresit,
dosage 9%
CD Valeur moyenne
© Limite inférieure

6 9 12 15 24 48 [h]
Figure 7. — Résistance de rupture du béton projeté en fonction du temps

98 TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988


Eléments de réduction
admissibles pour une coque Charge admissible et charge de rupture (éléments de réduction)
de béton projeté non armé d'une coque de béton projeté non armé en MN/m
sans prise en compte d'une excentricité de la charge.
Pour l'étude ci-après, on part des
données suivantes: Epaisseur dj = 15 cm d! = 20 cm d[ = 25 cm dj = 30 cm
• écartement des cintres: de la coque
a = 1 m; Section du béton Sb = 1 ISO cm2 Sb = 1600cm2 Sj, = 2 083 cm2 St, = 2 600 cm2
• béton projeté mis en place au
droit des cintres réticulés avec son N.^ = 0,080 Nml = 0.112 Nau = 0,146 NZU, = 0,182
épaisseur totale de d\; 3h
• épaisseur du béton entre les cin- Nu = 0,240 Nu = 0,447 Nu = 0,438 Nu = 0,546
tres réduite à d2 = 2/3 d t . Nzul, —_ n* -^i4Q
Ainsi, on tient compte du fait que Naa = 0,107 *** Nau = 0,194 Naj = 0,243
6 h
la partie entre deux cintres est Nu = 0,321 Nu = 0,447 Nu = 0,582 Nu = 0,729
rarement remplie avec l'épaisseur
totale prévue du béton projeté, soit Nau = 0,134 Nau = 0,187 Nau = 0,243 Nau = 0,303
volontairement, soit par défaut 9 h
d'exécution. Nu = 0,402 Nu = 0,561 Nu = 0,729 Nu = 0,909
Après cette réduction, la partie Nau = 0,188 Nau = 0,261 Na,i = 0,340 N^ = 0,425
entre les cintres peut être intro- 12 h
duite dans le calcul sous forme Nu = 0,564 Nu = 0,783 Nu = 1,02 Nu = 1,275
d'une dalle portante.
Nau = 0,215 Nau = 0,299 Nau = 0,398 N^ = 0,485
15 h
Nu = 0,645 Nu = 0,897 Nu = 1,194 NU = 1,455
Eléments de réducùon admissibles Nau = 0,386 Nau = 0,538 Nau = 0,700 Na,i = 0,874
de la couche de béton projeté 24 h
non armé à la limite Nu = 0,965 Nu = 1,345 Nu = 1,75 Nu = 2,185
de l'état de rupture
Nau = 0,612 N^i = 0,851 N^i = 1,108 Nau- = 1,383
Sans prise en compte 48 h
d'une excentricité de la charge Nu = 1,530 Nu = 2,127 Nu = 2,777 Nu = 3,457
(uniquement effet de membrane,
e = 0) N^i = 0,805 Nau = 1,120 N^ = 1,458 Nau = 1.820
28 jours
Nu = 2,013 Nu = 2,800 Nu = 3,645 Nu = 4,550
Nu = charge à la rupture,
Nzul = charge admissible;

Les charges admissibles sont calcu- pour B 25, j3R = 17,5 MN


lées suivant la norme DIN 1045
(179) et le cahier 220 (7), n = 2,5,
• capacité portante sous l'état de 6*0,
charge indiqué par le diagramme,
• état admissible de déformation à Ka x,
\J7 la rupture;
• charge admissible avec coeffi-
cient de sécurité (rupture subite). e < 0,3 d.

Eléments de réduction admissibles


de la couche de béton projeté
AI 1
1
non armé à la limite
dl de l'état de rupture

e = 0;
Avec prise en compte
d'une excentricité de la charge
C'est une couche de béton projeté
de 28 jours qui est examinée. Les
charges admissibles ont été calcu-
i1
\
i
J_ lées suivant la norme DIN 1045 et
le cahier spécial des charges 220.
n * "t
NU = OR./SR.b.X
. dll
n 3,0 pour 0R < 10,5 MPa; Nu = Sb 0R l - 2
n 2,5 pour /3R > 10,5 MPa; A* •• ji__ ~\'.
n coefficient de sécurité;
section du béton.

TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988 99


as = 420 MPa avec es = 2%o. (La
Charge de rupture et charge admissible (éléments de réduction) nuance d'acier utilisée est 510/560
d'une coque de béton projeté non armé à 28 jours — traitement thermique. On ne tient
en prenant en compte l'excentricité e de l'effort normal. pas compte de la contrainte corres-
pondant à la limite élastique).
Epaisseur Les figures 10 et 11 montrent, en
de la coque di = 15 cm d[ = 20 cm dj = 25 cm d, = 30 cm prenant par exemple deux couches
de béton projeté d'une épaisseur
2 2 2
Sb = 1 150 cm2 Sb = 1 600 cm Sb = 2 083 cm Sj, = 2 600 cm de 15 et 20 cm respectivement, les
suppléments de capacité portante
N^, = 0,700 N^ = 1.008 NZU! = l'341 N-aj = 1,700 obtenus par l'armature de la coque
0,01 m à l'aide d'un cintre réticulé.
Nu = 1,750 Nu = 2,520 Nu = 3,353 Nu = 4,250 La courbe inférieure indique les
NZU, = 0,590 NZUJ = 0,896 NZUI = 1,225 N.^ = 1,577 efforts normaux admissibles en état
0,02 m théorique de rupture pour une
Nu = 1,475 Nu = 2,240 Nu = 3,063 Nu = 3,943 coque de béton projeté non armé.
L'augmentation de la capacité por-
NZU, = 0,483 Nzui = 0,784 NZU, = 1,108 N^, = 1,456 tante résultant de la présence du
0,03 m cintre rétiulé est reproduite en
Nu = 1,248 Nu = 1,960 Nu = 2,770 Nu = 3,640 fonction des différents types de
N-juj = 0,672 Ma,] = 0,991 N.^ = 1,335
cintres.
Njui = 0,376 Il en résulte que, particulièrement
0,04 m
Nu = 0,940 Nu = 1,680 Nu = 2,478 Nu = 3,338 peu de temps après la mise en
place du béton projeté, le cintre
NZUI = 0,560 NEUl = 0,875 NZUI = 1,213 réticulé se trouvant en cohésion
0,05 m augmente la capacité portante du
Nu = 1,400 Nu = 2,188 Nu = 3,033 système d'une façon importante.
L'augmentation peut aller dans ce
N..U, = 0,448 NZU, = 0,758 NZUI = 1,092 cas jusqu'à 50%. Le niveau de
0,06 m sécurité est ainsi sensiblement
Nu = 1,120 Nu = 1,895 Nu = 2,730
amélioré.
N.^ = 0,642 N^j = 0,971 Quatre tableaux indiquent les ré-
0,07 m sultats correspondants pour
Nu = 0,642 Nu = 0,971 d'autres épaisseurs de béton pro-
jeté.
N = 1,605 N = 2,428
0,08 m = 0,849

Eléments de réductions admissibles


pour une coque
de béton projeté armé
d'un cintre réticulé
AXE DU CINTRE PS
Dans ce cas, on admet, comme
pour les calculs précents:
• écartement des cintres; 1 m;
• épaisseur du béton projeté à
l'endroit du cintre: d\;
• épaisseur du béton projeté entre
deux cintres réduite à d2 = 2/3
di-
On obtient les éléments de réduc-
tions admissibles suivant DIN 1045
et cahier 220, en additionnant les
charges admissibles du béton pro-
jeté d'une part, et de l'acier
d'autre part. La portance du béton
armé est déterminée par la même b2=[a-2d1] = [a-bl]
«méthode de diagramme paraboli-
que» décrite précédemment, mais LE CAHIER 220 INDIQUE
avec les valeurs suivantes des
paramètres : NU= strPR + s -6
eb = 2%o; Nzul4 [ s b-PR + s -G ]
€S = - 2%o, AVECn=2,1ETpR=0.7pWN
déformations admissibles à la com-
pression. Figure 9. — Section de la coque de béton projeté
avec un cintre réticulé
Le coefficient de sécurité n suivant
DIN 1045, a la valeur globale de n
= 2,1 (rupture subite).
100 TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988
Nu [MN/ni]

_...—... ps 26/34 s =19,70cm2


-———PS 22/32 s =15,64cm22
-•——PS 20/30 s = 13,35cm
-———PS 18/26 s = 10,40cm2

RESERVE DE PORTANCE SUPPLEMENTAIRE


PAR L'UTILISATION DU CINTRE PS

PARTE DE LA PORTANCE
DUE AU BETON PROJETE

PARTIE DE LA PORTANCE
DUE AU BETON PROJETE

Figure 10. — Effort normal admissible d'une coque de béton (d[ = 20 cm) calculée à l'état de rupture

Nu [MN/m]

———PS 26/34 s =19,70cm22


—..—.. ps 22/32 s = 15,64cm
———PS 20/30 s = 13,35cm2
———— PS 18/26 s = 10.40cm2

RESERVE DE PORTANCE SUPPLEKCNTAIRE


PAR L'UTILISATION DU CINTRE PS

PARTE DE LA PORTANCE
•ggjggggZ DUE AU BETON .PROJETE ^^

Figure 11. — Effort normal admissible d'une coque de béton (dj = 15 cm) calculée à l'état de rupture

TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988 101


Présentation des valeurs de portance avec une partie provenant du béton projeté
et une partie provenant de diflérents types de cintres PS
Surface du béton Sj, = 1 160 cm2 - Epaisseur du béton projeté, d[ = 15 cm - Hj = 50.

PS 18/26 PS 20/30 PS 22/32 PS 26/36


S = 10,40 cm2 S = 13,35 cm2 S = 15,64 cm2 S = 19,70 cm2
Age Part Part du Portance Part du Portance Part du Portance Part du Portance
du béton du béton cintre PS totale cintre PS totale cintre PS totale cintre PS totale
(heure) (MN/m) (MN/m) (MN/m) (MN/m) (MN/m) (MN/m) (MN/m) (MN/m) (MN/m)

3h 0,24 0,436 0,676 0,560 0,800 0,656 0,896 0,827 1,067


0,114 0,208 0,322 0,267 0,381 0,312 0,427 0,394 0,508

6 h 0,321 0,436 0,757 0,560 0,881 0,656 0,977 0,827 1,148


0,152 0,208 0,360 0,267 0,419 0,312 0,465 0,394 0,546

9 h 0,402 0,436 0,338 0,560 0,962 0,656 1,058 0,827 1,229


0,191 0,208 0,399 0,267 0,458 0,312 0,504 0,394 0,585

12 h 0,564 0,436 1,000 0,560 1,124 0,656 1,220 0,827 1,391


0,268 0,208 0,476 0,267 0,535 0,312 0,581 0,394 0,662

15 h 0,645 0,436 1,081 0,560 1,205 0,656 1,301 0.827 1,472


0,307 0,208 0,515 0,267 . 0,574 0,312 0,619 0,394 0,797

24 h 0,965 0,436 1,401 0,560 1,525 0,656 1,621 0,827 1,792


0,459 0,208 0,667 0,267 0,726 0,312 0,772 0,394 0,853

48 h 1,53 0,436 1,966 0,560 2,090 0,656 2,186 0,827 2,357


0,728 0,208 0,936 0,267 0,995 0,312 1,041 0,394 1,122

28 jours 2,012 0,436 2,449 0,560 2,573 0,656 2,669 0,827 2,839
0,958 0,208 1,166 0,267 1,225 0,312 1,271 0,394 1,352

Surface du béton Sj, = 1 600 cm2 - Epaisseur du béton projeté, 20 cm - Hj = 70.

PS 18/26 PS 20/30 PS 22/32 PS 26/36


S = 10,40 cm2 S = 13,35 cm2 S = 15,64 cm2 S = 19,70 cm2
Age Part Part du Portance Part du Portance Part du Portance Part du Portance
du béton du béton cintre PS totale cintre PS totale cintre PS totale cintre PS totale
(heure) (MN/m) (MN/m) (MN/m) (MN/m) (MN/m) (MN/m) (MN/m) (MN/m) (MN/m)

3h 0,336 0,436 0,772 0,560 0,896 0,656 0,992 0,827 1,163


0,16 0,208 0,368 0,267 0,427 0,312 0,472 0,394 0,554

6 h 0,447 0,436 0,883 0,560 1,007 0,656 1,103 0,827 1,274


0,212 0,208 0,420 0,267 0,479 0,312 0,525 0,394 0,606

9 h 0,561 0,436 0,997 0,560 1,121 0,656 1,217 0,827 1,388


0,267 0,208 0,475 0,267 0,534 0,312 0,579 0,394 0,661

12 h 0,783 0,436 1,219 0.560 1,343 0,656 1,439 0,827 1,610


0,372 0,208 0,580 0,267 0,639 0,312 0,685 0,394 0,766

15 h 0,897 0,436 1,333 0,560 1,457 0,656 1,553 0,827 1,724


0,427 0,208 0,635 0,267 0,694 0,312 0,739 0,394 0,821

24 h 1,345 0,436 1,781 0,560 1,905 0,656 2,001 0,827 2,172


0,640 0,208 0,848 0,267 0,907 0,312 0,953 0,394 1,034

48 h 2,127 0,436 2,564 0,560 2,688 0,656 2,784 0,827 2,954


1,013 0,208 1,221 0,267 1,280 0,312 1,325 0,394 1,407

28 jours 2,8 0,436 3,236 0,560 3,360 0,656 3,456 0,827 3,627
1,333 0,208 1,541 0,267 1,600 0,312 1,646 0,394 1,727

102 TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988


Surface du béton Sj, = 2 083 cm2 - Epaisseur du béton projeté, dj = 25 cm - H[ = 95.

PS 18/26 PS 20/30 PS 22/32 PS 26/36


S = 10,40 cm2 S = 13,35 cm2 S = 15,64 cm2 S = 19,70 cm2
Age Part Part du Portance Part du Portance Part du Portance Part du Portance
du béton du béton cintre PS totale cintre PS totale cintre PS totale cintre PS totale
(heure) (MN/m) (MN/m) (MN/m) (MN/m) (MN/m) (MN/m) (MN/m) (MN/m) (MN/m)
3h 0,438 0,436 0,874 0,560 0,998 0,656 1,094 0,827 1,265
0,208 0,208 0,416 0,267 0,475 0,312 0,521 0,394 0,602

6 h 0,582 0,436 1,018 0,560 1,142 0,656 1,238 0,827 1,409


0,277 0,208 0,485 0,267 0,544 0,312 0,589 0,394 0,671

9h 0,729 0,436 1,165 0,560 1,289 0,656 1,385 0,827 1,556


0,347 0,208 0,555 0,267 0,614 0,312 0,659 0,394 0,741

12 h 1,02 0,436 1,456 0,560 1,580 0,656 1,676 0,827 1,847


0,485 0,208 0,693 0,267 0,752 0.312 0,798 0,394 0,879

15 h 1,167 0,436 1,503 0,560 1,727 0,656 1,823 0,827 1,994


0,555 0,208 0,763 0,267 0,822 0,312 0,868 0,394 0,949

24 h 1,75 0,436 2,186 0,560 2,310 0,656 2,406 0,827 2,577


0,833 0,208 1,041 0,267 1,100 0,312 1,146 0,394 1,227

48 h 2,77 0,436 3,206 0,560 3,330 0,656 3,426 0,827 3,597


1,319 0,208 1,527 0,267 1,586 0,312 1,631 0,394 1,713

28 jours 3,645 0,436 4,081 0,560 4,205 0,656 4,301 0,827 4,472
1,735 0,208 1,843 0,267 2,002 0,312 2,048 0,394 2,129

Surface du béton Sj, = 2 600 cm2 - Epaisseur du béton projeté, di = 30 cm - H, = 115.

PS 18/26 PS 20/30 PS 22/32 PS 26/36


S = 10,40 cm2 S = 13,35 cm2 S = 15,64 cm2 S = 19,70 cm2
Age Part Part du Portance Part du Portance Part du Portance Part du Portance
du béton du béton cintre PS totale cintre PS totale cintre PS totale cintre PS totale
(heure) (MN/m) (MN/m) (MN/m) (MN/m) (MN/m) (MN/m) (MN/m) (MN/m) (MN/m)

3h 0,546 0,436 0,982 0,560 1,106 0,656 1,202 0,827 1,373


0,26 0,208 0,468 0,267 0,527 0,312 0,572 0,394 0,654

6h 0,729 0,436 1,165 0,560 1,289 0,656 1,385 0,827 1,556


0,347 0,208 0,555 0,267 0,614 0,312 0,659 0,394 0,741

9h 0,909 0,436 1,345 0,560 1,469 0,656 1,565 0,827 1,736


0,432 0,208 0,640 0,267 0,699 0,312 0,745 0,394 0,826

12 h 1,275 0,436 1,711 0,560 1,835 0,656 1,931 0,827 2,102


0,607 0,208 0,815 0,267 0,874 0,312 0,919 0,394 1,001

15 h 1,455 0,436 1,891 0,560 2,015 0,656 2,111 0,827 2,282


0,692 0,208 0,900 0,267 0,959 0,312 1,005 0,394 1,086

24 h 2,185 0,436 2,621 0.560 2,745 0,656 2,841 0,827 3,012


1,040 0,208 1,248 0,267 1,307 0,312 1,353 0,394 1,434

48 h 3,457 0,436 3,394 0,560 4,018 0,656 4,114 0,827 4,284


1,646 0,208 1,854 0,267 1,913 0,312 1,959 0,394 2,040

28 jours 4,55 0,436 4,986 0,560 5,110 0,656 5,206 0,827 5,377
2,166 0,208 2,374 0,267 2,433 0,312 2,479 0,394 2,560

TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988 103


BIBLIOGRAPHIE

ANNEXE A MAAK — AktueUer Erfahrungss-


tand der Anwendung von Spntzbeton
beim Bau der Neubaustrecke Hanno-
ver -Wurzburg un Sud-Abschrutt,
Structures des cadres PS à trois brins page 67
Qualité d'acier 510/560 traité D THIERSE — Anwendung von
La désignation du type de profil est définie par les dimensions H[ / Dj / D2 (voir Spntzbeton m Strecken und Schach-
ten der Bergbau AG kppe, page 97
figure 5) Ces deux conférences ont été pré-
sentées au coEoque 1985 de la
Type D, D, H B D S P e Iv w
x *Y WT faculté fBauverfahrenstechnik» de
HI (mm) (mm) (mm) (mm) (mm) cm^ (kg/m) (cm) cm4 cnr3 cm* cm3 l'Université de Bochum
A EBER — Gutachterliche Stellun-
50 18 26 94 ICO 10 10,40 10,0 4,82 138 29 89 18 gnahme uber Qualitatsuntersuchun-
20 30 100 ICO 10 13,35 12,3 5,03 193 38 106 21 gen der Verbundbauweise Spntz-
beton-Gittertrager, Lehrstuhl fur Bau-
70 18 26 114 140 10 10,40 10,2 5,79 223 39 192 27 betrieb und Tunnelbau, Technische
20 30 120 140 10 13,35 12,5 5,97 306 SI 232 33 Umversitat Munchen
22 32 124 140 10 15,64 14,3 6,31 375 60 272 39 Verbundversuche mit Bewehrungen
26 34 130 140 10 19,70 17,5 7,09 501 71 356 51 fur Spntzbeton-Tunnelschalen, Tech-
nische Umversitat Munchen, Lehrs-
95 18 26 139 180 10 10,40 10,7 7,01 359 51 337 37 tuhl fur Massivbau, Prof Dr-rng Kup-
20 26 141 180 10 11,59 11,7 7,69 405 53 406 45 fer, Bencht Nr 1074
20 30 145 180 10 13,35 13,1 7,14 485 66 407 45 Belastungsversuche an gekrummten
22 32 149 180 10 15,64 14,9 7,53 589 78 482 54 Gtttertragern, Matenalprufungsamt
26 34 155 180 10 19,70 18,2 8,44 774 92 641 71 fur das Bauwesen der Technischen
Universitat Munchen
110 18 26 154 220 12 10,40 11,7 7,75 456 59 521 47 DIN 4114, Stahlbau, Stabilitatsfalle
20 26 156 220 12 11,59 12,7 8,51 513 60 632 57 Berechnungsgrundlagen, Vorschrif-
20 30 160 220 12 13,35 14,1 7,85 612 75 634 58 ten (Kmckung, Kippung, Beulung)
22 32 164 220 12 15,64 15,9 8,26 741 90 752 68 Heft 220, Bemessung von Béton- und
26 34 170 220 12 19,70 19,2 9,25 971 105 1010 92 Stahlbetonteilen nach DIN 1045, Aus-
gabe Dezember 1978, Verlag Wil-
115 18 26 159 220 12 10,40 11,7 7,99 491 61 521 47 helm Ernst u Sohn
20 30 165 220 12 13,35 14,1 8,09 658 78 634 58 Kmcklange nach Resinger (Acier-
22 32 169 220 12 15,64 15,9 8,50 795 94 752 68 Stahl-Steel 27, 1962 Seite 466)
26 34 175 220 12 19,70 19,2 9,52 1040 109 1010 92 DIN 1045, Béton- und Stahlbeton,
Bemessung und Ausfuhrung

SOUTÈNEMENTS MÉTALLIQUES
(pour travaux souterrains et T.P.)
CINTRES TH coulissants ou rigides

5a
68 ^^/^
CINTRES HEB - HEA - UPN - UAP - IPE

I E H
CINTRES RÉTICULÉS :
PANTEX

UNIMETAL PLAQUES type Gescoriac


• de garnissage • S 4 pour boutonnage
• pour fouilles • de coffrage

S 2 S 2 bis S4 P
Panneaux de soutènement et d'armatures
Entretoises en cornières
FRANCE SUD FRANCE
F NORD Voussoirs
et EXPORT
B. DE LA BASTIE
UNIMETAL
CHAROUSSET Frères Département Soutènement
130, rue de Sèze, 69006 LYON B.P. 3 - 57360 AM NÉ VILLE
Tél.: 78 52 80 15 - Télex: 300272 F Tél.: 87.70.60.58 - Télex 860266
Télécopie: 78 24 89 72 Télécopie: 87.67.07.87
CONGELATION A L'AZOTE LIQUIDE
POUR LE MÉTRO DE LYON
J. LEVALLOIS
Pour réaliser le passage piétonnier deux faces verticales extrêmes.
(ou by-pass) sous la ligne A et en Soletanche Les sondes congélatrices sont cons-
correspondance avec la future tituées par deux tubes coaxiaux en
mezzanine de la station Bellecour, acier spécial: tube extérieur
la Semaly utilise, avec les entrepri- G. TALICHET 56 mm, intérieur 19 mm. Le tube
ses Soletanche et Air Liquide, une extérieur est scellé dans le terrain
technique particulière: la congéla- par un coulis de ciment. Les deux
tion des sols à l'azote liquide. (Les Semaly tubes sont connectés entre eux par
essais avec instrumentation effec- une tête qui permet le passage de
tués en 1984 sur ce même site l'azote liquide du circuit de distri-
s'étaient révélés concluants). méables (K = 10~4 à lO" 5 m/s). bution au tube de petit diamètre.
La réalisation du by-pass nécessite Il s'agit donc de se protéger, pen- Le flux de l'azote liquide remonte
le percement d'une galerie de dant l'excavation, de la nappe ensuite dans l'espace annulaire
24 m de long pour 6 m de large et phréatique, ainsi que des poussées entre les deux tubes avant d'être
3,90 m de haut. Sa profondeur par ou mouvements éventuels du ter- injecté dans le tube de petit diamè-
rapport au terrain naturel est de rain. Un soutènement provisoire a tre de la sonde suivante.
11 m et la hauteur d'eau au point dû être installé pour remplir cet Les deux faces verticales disposent
bas est de 7 m. office. La Semaîy, après un examen chacune de 7 circuits de 3 ou
Le sol est constitué d'alluvions du approfondi des différentes solutions
Rhône : sables et graviers très per- possibles, a choisi un soutènement TN187.OO
par congélation des sols à l'azote
liquide (-193 °C).

RÉALISATION
DE LA CONGÉLATION

La mise en froid effective s'est


déroulée au cours de la première
semaine du mois de janvier 1988, 5p. mM
et a nécessité l'utilisation de plus
de 600000 1 d'azote.

Circuits de congélation
® SwiofOTperatiro.injection préaiaWo
La distribution d'azote liquide est O tMWWQft

assurée à partir de forages espa- Fig. 3. — Coupe transversale


Fig. 1. — Vue de situation en plan cés de 65 cm et réalisés depuis les avec dispositif de congélation

SABLES ET
GRAVIERS
K:W4é

Fig. 2. — Coupe longitudinale de l'ouvrage

TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988 105


4 sondes, chaque circuit est con- Cependant l'angle nord-est de
trôlé par une vanne située à l'enceinte congelée présentait une
l'amont, la température d'échappe- épaisseur insuffisante sur une
ment de l'azote gazeuse d'un cir- courte longueur.
cuit est mesurée par un thermocou- Après avoir tenté de réduire cette
ple et enregistrée. Une cuve de faiblesse locale par des circulations
40000 1 d'azote liquide à - 196° additionnelles d'azote, il a été
alimente les 14 circuits en paral- décidé de dévier localement la cir-
lèle. culation de la nappe d'eau proba-
blement à l'origine de cette insuf-
Sonde de contrôle fisance (figure 6) par des injections
de température de ciment rigidifié.
18 forages situés sur la périphérie Les injections additionnelles d'azote
du «mur» de glace, utilisés préala- ont alors permis de procéder rapi-
blement pour injecter un coulis de dement à l'épaississement local du
ciment destiné à remplir les gros mur de glace.
vides du sol, sont équipés de 36
thermocouples reliés à 2 centrales Contrôle des soulèvements
de prise de données. Ces thermo- Les soulèvements sont mesurés
couples permettent de suivre et quotidiennement. En outre, un
d'archiver l'évolution des tempéra- système automatique d'alarme a
tures dans le sol et d'évaluer la été mis en place sur le radier de
progression du mur de glace. la station. Il consiste en un laser
tournant et des cibles réceptrices
Contrôle des soulèvements disposées à l'aplomb des murs ver-
La propagation d'une lentille de sol ticaux de l'enceinte congelée.
gelé immédiatement sous le radier Ce dispositif a permis de suivre de
de la station augmentât les risques façon précise l'évolution des soulè-
de soulèvement, on a prévu aux vements qui ont atteint en moyenne
points critiques des forages hori- 12 mm à la fin de la formation du
zontaux constituant un circuit de mur de glace et se sont stabilisés
réchauffage: trois forages de cha- pendant la période d'entretien du
que côté situés immédiatement mur.
sous le radier de la station dont Cette stabilisation a permis de ne
2 intérieurs et 1 extérieur au voile pas mettre en œuvre le dispositif
congelé, un forage dans chacun de réchauffement du sol.
des angles bas de volume congelé.
Dans ces forages peut circuler une
saumure chaude qui permet de EXCAVATION
réaliser un équilibre de tempéra- ET REVÊTEMENT
ture en conservant un mur de
glace juste suffisant. Le creusement s'est fait en travail
continu pour limiter la durée Fig. S. — Conduite d'amenée
Pour éviter les gonflements des de l'azote liquide
zones confinées, on réalise un d'entretien. L'épaisseur constatée
système de drainage composé de des voiles congelés est largement
six drains placés à la partie infé- supérieure à l'épaisseur théorique tuelle (Alpine) ont été utilisées pour
rieure du cadre congelé. Ces du côté du tunnel du fait du confi- le creusement de la galerie à par-
drains fermés pendant la formation nement du terrain. tir des deux faces d'attaque. Le
d'un mur de glace sont ouverts dès Deux machines à attaque ponc- soutènement a été réalisé par HEB
continuité de l'enceinte gelée afin
de drainer le volume fermé et STATION BELLE COUR
d'éviter la propagation excessive
du mur de glace vers l'intérieur de
l'ouvrage.
Radier injecté de ta ligne A
DÉROULEMENT DES TRAVAUX

Formation du mur de glace


L'injection d'azote liquide dans les
14 circuits de congélation a
démarré à petite vitesse pour limi-
ter le chocs thermiques dans les
sondes congélatrices. Les débits Zone injectée
d'azote ont été réglés sur chaque ( Coul.I r.gidtfie)
circuit de manière à obtenir une
température de - 60° à - 80° à
l'échappement. Les débits d'azote
liquide sont progressivement mon-
tés à 7 000 1/h pour se réduire à
5 000 1/h à la fin de la formation du
mur de glace.
En cinq jours, l'observation des
températures des thermocouples
de contrôle a mis en évidence la Fig. 6. — Injection locale d'imperméabilisation
fermeture de l'enceinte congelée.
106 TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988
quasi-totalité de la section à exca-
ver.
Ce creusement a été terminé le
17 février 1988.
Le cadre définitif en béton armé a
été coulé en 3 plots de 8 m à
l'aide d'un coffrage mobile.

SÉCURITÉ

Pendant tous ces travaux, a été


mise en place une surveillance
permanente très rigoureuse sur la
station de métro en service et le
puits d'accès par des détecteurs
d'azote, le taux normal d'oxygène
étant d'environ 20,7%; un système
d'alarme incorporé contrôlant ce
taux.
Fîg. 7. — Galerie en cours d'exécution. Fig. 8. — Soutènements par HEB
On voit la limite de la zone gelée
au front de taille
CONCLUSION La consolidation et l'étanchernent
du sol par congélation malgré les
300 et 180 et par un béton mis en La réalisation d'un tunnel sous la difficultés rencontrées a permis de
place derrière plaques métalliques station de métro en service était mener à bien ce chantier.
sur les parois latérales et en une opération jugée très difficile 11 faut souligner la fiabilité de la
radier. dans les conditions définies: forte technique retenue et les grandes
Les difficultés rencontrées par les hauteur d'eau dans un terrain très possibilités qu'elle offre si son
machines Alpine ont mis en évi- perméable, grande sensibilité au application est faite avec toutes les
dence que la congélation du sol soulèvement de l'ouvrage à fran- précautions requises dans la pré-
s'était largement propagée sur la chir. paration et l'exécution.

Stockage d'azote liquide sur /e chantier


L'AIR LIQUIDE a la maîtrise du métro, station de Be/lecour à Lyon.

des paramètres de la congélation


des sols à l'azote liquide grâce à L'AIR LIQUIDE
D.V.I. Cryogénie

l'expérience de chantiers multiples. 75, quai d'Orsay, 75321 Paris cedex 07


Tél. : (1) 40.62.55.55. Télex : AL SS 270716 F

TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988 107


SOLETANCHE

INSTITUT
DE
DÉPARTEMENT ÉCOLES DES MINES DE NANCY
DE PERFECTIONNEMENT LABORATOIRE DE MÉCANIQUE
DES INGÉNIEURS ET CADRES DES TERRAINS - C.E.R.C.H.A.R.

BOULOiiAGE ET DES

L'état de l'art, l'apport de l'Informatique

du 17 au 20 mai à

INFORMATIONS PRATIQUES
Lieu: HÔTEL ALTEA Horaires: 8 h 30 - 17 h 30 (indicatif)
Place Thîers - NANCY (France
Prix : 5 800 F (prix à la journée : 1 800 F)
(incluant repas de midi)
Responsable pédagogique: Coordinateur :
J.-P. PIQUET - Ecole des mines de Nancy Y. PERNEY
Laboratoire de Mécanique des Terrains Département de Perfectionnement des Ingénieurs et Cadres
Parc de Saurupt - F-54000 NANCY 4, rue de la Foucotte - B.P. 358 - 54007 NANCY CEDEX
Tél.: (33) 83 5742 89. Tél.: (33) 83 98 45 45.
PRODUITS GÉOSYNTHETIQUES
ET COMPLEXE D'ÉTANCHÉITÉ
EN OUVRAGES SOUTERRAINS
Le groupe Sommer-Allibert est basse température, doit être
implanté en Europe en tant que P. BROCHIER bonne
transformateur de matières plasti- • Non-migraùon des plastifiants
ques Sommer B I P • Résistance aux micro-organismes
Depuis plusieurs années, son
département Sommer B T P met au
point et commercialise des produits
géosynthétiques destinés au mar- COMPLEXE D'ÉTANCHÉITÉ
ché du B T P EN TUNNELS CREUSÉS
Grâce à des outils de production • Protecsom mixte drainant PVC
diversifiés, le groupe travaille les 5/10 avec feutre 750 g/m2 et filtre
matières thermoplastiques par les (Somdram) Protection
procédés de calandrage et
d'enduction, et les fibres synthéti- Les supports du système d'étan-
ques par des procédés d'aiguille- chéité sont, en tunnels creusés, très
tage agressifs Si certains pays préconi-
Aujourd'hui, grâce à ces techni- ÉTANCHÉITÉ sent la mise en oeuvre du système
ques diverses, Sommer B T P d'étanchéité entre deux coques en
prend une part croissante dans les La membrane d'étanchéité princi- béton, ce qui offre des surfaces
domaines de l'étanchéité et dans le pale, mise à part les conditions planes, le cas général est constitué
domaine du drainage impératives de protection antipom- par des supports résultant directe-
Parmi quelques références dans çonnante et de qualité des soudu- ment du déroctage, soutènement et
ces domaines, on peut citer les res, doit posséder des caractéris- béton projeté La forte rugosité du
cuvelages du métro du Caire et la tiques intrinsèques minimales pour béton projeté, les cintres métalli-
centrale nucléaire de Tihange, garantir un bon comportement à la ques et les têtes des boulons
l'étanchéité du parement amont du mise en oeuvre et dans le temps d'ancrage constituent un des sup-
barrage de Codole (26 m de hau- ports les plus agressifs parmi ceux
teur), et le drainage dans le de l'ensemble des applications des
domaine des terrassements et des Citons quelques points: membranes (On aura rarement,
chaussées d'autoroutes pour les ouvrages hydrauliques par
• Caractéristiques mécaniques
(NFT 54102) la membrane doit
NOTIONS DE COMPLEXES avoir une grande déformabiiité
D'ÉTANCHÉITÉ
avant la rupture (> 270%), ceci
pour garantir la continuité de
EN OUVRAGES SOUTERRAINS l'étanchéité même en cas de solli-
citations anormalement élevées,
Pour Sommer B T P , la fonction avec une résistance à la rupture de
étanchéité par membranes PVC ne 12 MPa dans les deux sens
peut pas se dissocier de la fonction • Translucidité cette propriété
protection, et des conditions, ni de physique de la membrane (NPT
la qualité d'exécution des soudu- 54111) garantit un meilleur contrôle
res visuel des soudures Cette pro-
Grâce aux travaux de l'A F T E S , priété est valorisée par la protec-
du C ETE de Lyon et de la tion mixte de couleur claire (Pro-
S E M A L Y , les fabricants de tecsom mixte)
complexes d'étanchéité ont désor- • Durabilité des essais en vieillis-
mais des indications précises sur sement accéléré peuvent être réa-
les caractéristiques à atteindre, lisés sur la membrane et les sou-
pour la membrane d'étanchéité dures afin de mesurer la perte des
elle-même, ainsi que pour les maté- propriétés mécaniques qui en
riaux de protection associés résulte La garantie attendue au Etanchéité de tunnel creusé
Dans ce cadre-là, Sommer B T P vieillissement et à l'évolution des © Béton de revêtement
propose soudures doit être au minimum de @ 2e feuille de protection mécanique
• Tersom 15/10 ou 20/10 en PVC 10 ans (si le revêtement est armé)
translucide, • Aptitude à la mise en œuvre la ® Membrane d'étanchéité (Tersom TV 18)
• Protecsom homogène 15/10 ou membrane doit satisfaire à un essai ® lre feuille de protection mécanique
20/10 en PVC couleur grise, de souplesse à - 10 °C (NFP (Protecsom mixte)
• Protecsom mixte PVC 5/10 avec 84301) L'aptitude à la soudure, © Béton projeté
feutre Geosom PR 500 (500 g/m2), même en atmosphère humide et à
TUNNELS ET OUVEAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988 109
exemple, un sol support de la
membrane aussi défavorable). Tersom TV 20/10.
C'est pourvoi Sommer B.T.P. pro-
pose une protection mixte associant
un feutre antipomçonnant à une Epaisseur................................... 20/10e de mm réf.
membrane PVC de faible épais- Translucidité................................ 82,2% (> 70%)
Caractéristiques mécaniques:
seur (Protecsom mixte). • sens production........................... 18,3 MPa (< 12 MPa)
• sens perpendiculaire......................
Perte de plastifiants - essai accéléré 60 °C... 0,33% (< 1%)
Intérêt de cette protection Adhérence entre couches................... 5,2 daN/cm (> 3 daN/cm)
Souplesse à basse température.............. bonne
Outre les qualités intrinsèques de Comportement à la soudure................. 5,8 daN/cm (> 4 daN/cm)
protection, on note les avantages Résistance aux micro-organismes............. cotation 0
suivants. (tolérance cotation 1)
• rôle de pré-étanchéité rempli par
la protection mixte, permettant de Tersom TV 15/10.
réaliser les soudures sur la mem-
brane principale à l'abri des ruis-
selements -» qualité de l'étanchéité Epaisseur................................... 15/10S de mm
= qualité des soudures; Translucidité................................ > 82,2%
Caractéristiques mécaniques:
• couleur claire de cette pré- • sens production........................... 18,1 MPa (> 12 MPa)
étanchéité permettant de valoriser • sens perpendiculaire......................
encore davantage le contrôle visuel Perte de plastifiants - essai accéléré 60 °C... 0,17% (< 1%)
des soudures possible sur les
membranes translucides ; Protecsom homogène.
• souplesse de la fixation de la
membrane principale, ce qui limite
les contraintes induites dans celle- Epaisseur................................... 15/10°
ci lors du bétonnage du revête- Résistance au poinçonnement dynamique.... classe 2
ment;
• rôle de drainage réalisé par Protecsom mixte ordinaire (données internes mines).
cette protection mixte suivant les
types de géotextiles qui sont asso-
ciés (éventuellement Protecsom Epaisseur............................. 4,50 mm (2 kpa)
mixte drainant). Résistance à la rupture................ 10 KN/m
Déformation à la rupture.............. 130%
Masse surfacique..................... 1 150 g/m*
Etanchéité Transmissivité (1 bar).................. 5,5 x lu" 6 mVs
Débit (i = 1)......................... 20 1/h/m
Résistance au poinçonnement statique. 58 daN
Par membrane translucide répon-
dant aux spécifications du projet de
G C T G. (fascicule 67) et à l'agré- Protecsom mixte drainante (données internes mines).
ment Semaly, épaisseur 15/10.
Epaisseur............................. 7,50 mm
Résistance à la rupture................ 8 KN/m
Déformation à la rupture.............. 130%
Masse surfacique..................... 1 500 g/m*
Transmissivité (1 bar).................. 0,6 x 10~4 m2/s
Débit (i = 1)......................... 2OO 1/h/m
Résistance au poinçonnement statique. 55 daN

COMPLEXE D'ÉTANCHÉITÉ La membrane


EN TRANCHÉES COUVERTES d'étanchéité translucide
Soit le Tersom TV 20/10 de 20/106
En étanchéité d'extrados en tran- de mm d'épaisseur conformément
chées couvertes, le complexe aux spécifications du projet de
d'étanchéité est constitué par: C.C.T.G. (fascicule 67) et à l'agré-
ment Semaly.
Un écran de désolidarisation
Un écran
Suivant le type de support, Sommer de protection homogène
B.T.P. propose: En PVC de type Protecsom 16/10
• un feutre 100% polypropylène de ou Protecsom 20/10.
masse surfacique 700 g/m2, le
Etanchéité de tranchée couverte Geosom PR 700; CONCLUSION
• un géotextile composite de drai- L'efficacité d'une étanchéité par
© Béton de revêtement armé nage ayant une transmissivité éle- géomembrane PVC, outre les qua-
© 2e feuille de protection mécanique vée pour drainer l'eau dans son lités intrinsèques de cette mem-
(Protecsom PVC homogène) plan vers un collecteur (type Som- brane, dépend des produits de
® Membrane d'étanchéité (Tersom TV 20) drain) ; protection auxquels elle est asso-
® lw feuille de protection • une protection homogène en ciée. Ces produits doivent assurer
sous la feuille (Geosom PR 700 PVC du type Protecsom; un rôle antipomçonnant, faciliter les
ou géocomposite de drainage Somdrain
ou Protecsom PVC homogène) • une protection mixte identique à conditions de soudure et offrir une
© Soutènement celle proposée en tunnels routiers capacité de drainage le cas
(Protecsom mixte). échéant.
110 TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988
Transports publics urbains
ngnere
et maîtrise d'oeuvre
• Lyon: Etudes et construction de 4 lignes de métro
• Nantes: Réalisation de 2 lignes de tramway
• Grenoble: Etudes et réalisation de 2 lignes de
tramway moderne et d'une ligne de trolleybus
• Strasbourg: Avant-projet d'une ligne de métro
automatique de type VAL
• Rouen: Avant-projet sommaire pour la réalisation
d'une ligne de tramway
• Val-d'Isère: Maîtrise d'oeuvre du matériel et des
équipements du FUNIVAL (funiculaire rapide)
• Canton: Etude de faisabilité d'un métro lourd
• Abidjan: Etude de faisabilité d'une première ligne
de tramway
• Bordeaux: Assistance technique tunnelier pour un
grand collecteur
• Etudes de clientèle des transports urbains à :
Marseille, Strasbourg, Bordeaux, Toulouse,
Grenoble.
• Assistance technique diverse:
-en France: Montpellier, Mulhouse, Toulon,
Région Parisienne
- à l'étranger: Lisbonne, Tunis, Lausanne, Cali,
Medellin, Salvador de Bahia, Le Caire.

/METR4M
Siège: 25 cours Emile Zola - 69625 Villeurbanne Cedex - Tel: 78 94 86 00 - Fax: 78 89 68 57 - Télex: 380 801
• Expertise • Plans de transport et prévisions de trafic
• Études de faisabilité financière et technique • Études
préliminaires et détaillées • Spécifications techniques
• Assistance aux appels d'offre • Contrôle de la construction
et de la mise en service • Formation du personnel
• Organisation et gestion d'entreprises • Exploitation
• Réhabilitation de réseaux existants.
38, BOULEVARD HENRI W - 75004 PARIS - TEL : 33 (1) 42.71.2Z62 - TÉLEX : 210120 F - TÉLÉFAX : 33 (1) 4Z71.06.62

SYNDICAT PROFESSIONNEL
des

ENTREPRENEURS
de

TRAVAUX SOUTERRAINS DE FRANCE


3, rue de Berri — 75008 PARIS
tél. (1) 45.63.11.44 télex 640675

Ballot - B.T.P. Lang T.P.


Borie - S.A.E. Dumez T.P. Montcocol
Campenon Bernard Forgal PAR.EN.GE.
Chagnaud et Fils Fougerolle Sogea
Chantiers Modernes G.T.M. Entrepose Soletanche
Citra France Muguet Spada
Darras et Jouanin Intramines Spie Batignolles
Dehé Joyeux Verdier
CONGRÈS, COLLOQUES, JOURNÉES
Innsbruck - Autriche 11 au 15 avril 1988 Fredericton - Canada 6 au 9 juin 1988
ICONMIG 88 Sth international symposium on Déformation Measurement
6th international conférence on Numencal Methods m and thé Sth canadian symposium Mmmg Surveymg and Rock
Geomechamc Déformation Measurments
Organisation Umversity of Innsbruck Renseignements Conférence 88 - Dept of Surveymg
Renseignements Kongresshaus Innsbruck, Engineering,
Rennweg 3 - A-6020 Innsbruck (Autnche) University of New-Brunswick - P O Box 4400,
Prague - Tchécoslovaquie 11 au 13 avril 1988 Fredencton, New Brunswick, Canada E3 SAS
International conférence on Underground Constructions 88 Cent - Belgique 7 au 10 juin 1988
Organisation Comité National Tchèque I T A Ist international geotechmcal semmar Deep Foundations on
Renseignements House of Technology, Bored and Auger Piles
Ingénieur Krejcova Marie Renseignements Secrétariat of B A P I ,
Gorkého namesti 23, 11282 Prague 1 (Tchécoslovaquie) Laboratory of Soil Mechamcs - Prof W F Van Impe,
New Delhi - Inde 14 au 17 avril 1988 Grotesteenweg-Noord 2 - 9710 Zwijnaarde, Cent (Belgique)
International symposium on Underground Engineering San Francisco - USA 7 au 24 juin 1988
Organisation Central Mining Research Station, Dhanbad 16th congress of thé ICOLD
Renseignements A K Dube - C M R S Unit, Renseignements I C O L D -C I G B ,
Central Building Research Institute, 151, boulevard Haussmann - 75008 Pans (France)
Roorkee 247667 (Inde)
Londres - Grande-Bretagne 18 au 21 avril 1988 Mmneapohs - USA 8 au 10 juin 1988
Tunnelmg 88 - Sth international symposium 2nd international symposium Rockbursts and Seismicity m
Organisation I M M - Institution of Mmmg and Metallurgy Mines
Renseignements The Institution of Mmmg and Metallurgy, Organisation Umversity of Minnesota
44, Portland Place - London WIN 4BR (Grande-Bretagne) Renseignements Prof Charles Fairhurst, Chairman,
2nd international Rockbursts symposium,
Paris - France 25 au 27 avril 1988 Dept of Civil and Minéral Engineering,
Centrifugeuse '88 Umversity of Minnesota, 500 Pillsbury Drive S E ,
Congrès international sur la Modélisation géotechnique en Mmneapohs MN 55455-0220 (USA)
centrifugeuse Mmneapohs - USA 13 au 16 juin 1988
Organisation Comité français de mécanique des sols
Renseignements J -F Corte - L C P C , 29th US symposium on Rock Mechamcs
B P 19 - 44340 Bouguenais (France) Renseignements Jan Becker
Program Associate - Dept of Professional Development,
Aix-la-Chapelle - Allemagne 27 au 29 avril 1988 University of Minnesota - 315 Pillsbury Dnve S E ,
8e symposium national de Mécanique des roches Mmneapolis 55455 (USA)
Organisation D G E G
Leningrad - U R S S 28 juin au 2 juillet 1988
Edmonton - Alberta, Canada 4 au 7 mai 1988 7th international congress on Mme Surveymg
7th Canadian Tunnellmg Conférence Tunnelmg for Transpor- Organisation International Society for Mme Surveymg
tation and Resource Development Renseignements N A Filatov, IS M -88 V N I M I ,
Organisation Tunnellmg Association of Canada 82 Sredny Prospekt,
Renseignements M Don Phelps ou Dr José Brandt, SU-199026 Leningrad (URSS)
U M A Engineering Ltd - 17007 107th avenue,
Edmonton - Alberta, Canada T5S 1G3 Nottmgham - Grande-Bretagne 26 au 28 juillet 1988
ISGF 88
Munich - Allemagne 5 au 6 mai 1988 Sth international symposium on Ground Freezing
Symposium Planung Langer Eisenbahn-Tunnel Renseignements Dr R H Jones - IS G F 88,
Renseignements Université technique de Munich The Civil Engineering Dept,
Prof Reg-Bmstr Arnold Eber, Umversity of Nottmgham, Umversity Park,
Lehrstuhî fur Tunnelbau u , Nottmgham NG7 2RD (Grande-Bretagne)
Baubetriebslehre Arcisstr 21,
8000 Munich 2 (Allemagne) Vienne - Autnche 4 au 6 juiEet 1988
International conférence on Fracture and Damage of Concrète
Nice - France e 31 mai au 4 juin 1988 and Rock
La cité du XXI siècle Renseignements Doz Dr HP Rossmamth,
Organisation F11M - Fédération Internationale des Ingénieurs Institute of Mechamcs, Technical Umversity Vienna,
Municipaux Karlsplatz 13 - A-1040 Vienne (Autnche)
I V F - Association des Ingénieurs des Villes de France
Renseignements M Gérard Martin, Lausanne - Suisse 10 au 15 juillet 1988
Trésorier du Congrès de la F11 M , Sth international symposium on Landshdes
11, rue Saint-François-de-Paule, Organisation IS R M
06300 Nice (France) Société suisse de mécanique des sols et des roches
Madnd - Espagne 12 au 15 juin 1988 Renseignements C Bonnard,
Congrès mtemaûonal sur les tunnels et l'eau Sth international symposium on Landshdes,
14e assemblée générale ITA-AITES P O Box 83 - CH 1015 Lausanne (Suisse)
Organisation A I T E S e t A E T O S Tokyo - Japon 2 au 9 août 1988
Renseignements Asociaciôn espanola de tuneles y obras 9WCEE
subterraneas, 9th World Conférence Earthquake Engineering
Galle Martmez Izquierdo, 53, 2, 3, Renseignements 9 W C E E , Japan,
28028 Madnd (Espagne) Convention Services, Nippon Press Center,
Saint-Louis - USA 1er au 3 juin 1988 2-1, 2 chôme, Uchisaiwa-cho, Chiyoda-ku - Tokyo 100 (Japon)
2nd mtemaûonal conférence on Case Historiés m Geotechm- Trondheim - Norvège 2 au 5 août 1988
cal Engineering Sth international conférence on Permafrost
Organisation University Missoun-Rolla Organisation Norwegian Committee on Permafrost
Renseignements Shamsher Prakash, Norwegian Institute of Technology
Dept of Civil Engineering - Umv Of Missoun-Rolla, Renseignements Permafrost'88 Secrétariat,
Rolla, MO 6S401-0249 (USA) The Norwegian Institute of Technology,

TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988 113


«LA CITÉ DU XXIe SIÈCLE»
CONGRÈS F.I.I.M.-I.V.F.

C'est à Acropolis, le prestigieux Palais des Arts, du Tourisme et des Con-


grès de Nice que se déroulera, du 31 mai au 4 juin 1988, le congrès orga-
nisé conjointement par la Fédération Internationale des Ingénieurs Municipaux
(F.I.I.M.) et l'Association des Ingénieurs des Villes de France (I.V.F.).
Sur le thème de «La Cité du XXIe siècle», au cours de quatre séances de travail présidées par d'émi-
nents membres de la F.I.I.M. et des I.V.F., des orateurs de renommée internationale issus du monde
municipal, de la recherche ou de l'industrie, tenteront de jeter un regard prospectif sur l'évolution de
nos cités au-delà de l'an 2000.
Ce sujet très général a l'ambition de dessiner le paysage de nos villes grâce à une analyse futuriste
des conditions de leur développement telles qu'elles peuvent être imaginées par les professionnels les
plus compétents en ce domaine et préfigurées par les réalisations d'avant-garde déjà mises en œuvre
sur le terrain.
Les thèmes des tables rondes sont variés:
• le devenir des villes;
• la ville, machine à communiquer;
• la réponse des urbanistes et architectes.
Les langues officielles du Congrès sont le français et l'anglais. Une traduction simultanée est prévue
dans ces langues.

CITEXPO 88
Une exposition de prestige ouverte au public comme aux professionnels regroupera plus de 200 indus-
triels.
Les stands seront répartis dans les différentes salles du Palais des Congrès couvrant une superficie de
5 600 m2, ainsi que sur un espace extérieur.
L'animation de cette exposition se fera notamment grâce à des forums.
Chaque forum, présidé par un membre éminent de l'Association des Ingénieurs des Villes de France,
réunira sur un thème précis des personnalités de tous horizons, élus, ingénieurs municipaux, experts,
cadres d'entreprise, etc., dans le cadre d'un débat d'une durée de 1 h 30 au cours duquel les échan-
ges avec la salle seront privilégiés.
Ils se tiendront au sein de l'exposition dans «l'Espace Méditerranée» et seront retransmis en vidéo dans
l'enceinte du Palais. Ils porteront sur:
le développement souterrain des villes (en collaboration avec l'A.F.T.E.S.);
les systèmes experts;
l'énergie;
le traitement des résidus urbains;
le rapport de l'homme et du végétal;
les ressources en eau.
En complément, un programme de visites technico-touristiques permettra aux congressistes de décou-
vrir les réalisations techniques et les charmes de la «Côte d'Azur», qui fête en 1988 le centenaire de
son appellation par l'écrivain Stephen Liegeard.
Les 1 100 congressistes attendus visiteront selon leur choix, la Principauté de Monaco, Nice, Cannes,
Antibes et la technopole de Sophia-Antipolis.
Les exposants industriels présents à CITEXPO profiteront de l'audience internationale de la F.I.I.M. pour
présenter leurs produits et réalisations à la veille de l'ouvertre des frontières provoquée par le marché
unique européen en 1992; et NICE démontre à nouveau sa vocation d'accueil et de plaque tournante
pour les échanges entre nations à l'aube du IIIe millénaire.

114 TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988


Department of Contmurng Education, International geotechmcal symposium on thé TheoryandPracùce
N-7034 Trondheim (Norvège) of thé Earttf Remforcement
Beijing - Chine 11 au 1S août 1988 Renseignements N Miura - Dept of Civil Engineering,
ICEPRS'88 Fac of Science and Engineering,
International conférence on Engineering Problems on Régional Saga University - Saga 840 (Japon)
Soils Washington - U S A 17 au 19 octobre 1988
Renseignements Prof Zhoujmg, NO-DIG 88
China Academy of Railway Sciences, 3rd international conférence and exhibition Achievements m
Xi Zhi Men Wai - Beijing (Chine) Trenchless Methods
Grenoble - France 21 au 27 août 1988 Organisation IS T T - International Society for Trenchless
ICTAM 88 Technology
17e congrès international de Mécanique théorique et appliquée W P C F - Water Pollution Controî Fédération
Renseignements Professeur D Caillene, Renseignements D J Dacam Obe,
Secrétaire I C T A M 88, Secretary International Society for Trenchless Technology,
Institut de Mécanique de Grenoble - B P 68, 15, John Street - Londres WC1N 2EB (Grande-Bretagne)
38402 Saint-Martin-d'Hères (France) Rio3 de Janeiro - Brésil 13 au 18 août 1988
Sydney - Australie 22 au 26 août 1988 12 congrès international de Mécanique des sols et travaux de
Sth Australia-New Zealand conférence on Geomechamcs fondations
Renseignements MJ Thom, Renseignements M RT Mon,
The Institution of Engineers, Secretary Associaçao Brasileira de Mecamca dos Solos,
11, National Circuit - Barton, ACT 2600 (Australie) P O Box 7141 - Sao Paulo BR-01000
Delft - Pays-Bas 29 août au 2 septembre 1988 Munich - Allemagne 1989
Symposium on Modelmg Soil-Water-Structwe Interactions Tunnel Construction symposium
Renseignements S O W A S'88, Organisation Workmg Group 10,
c / o K M - P O Box 30424, «Tunnel Construction» (I S R M -N G )
2500 GK The Hague (Pays-Bas) Nottingham - Grande-Bretagne 3 au 5 avril 1989
Berlin - Allemagne 6 au 9 septembre 1988 Conférence on Geotechmcal Instrumentation m Civil Engineering
Conférence internationale delà Route et de la Circulation routière Projects-Purpose, Performance and Interprétation
pour l'an 2000 Renseignements Conférence Office,
Organisation F G S V - Forschungsgesselschaft fur Strassen- und Institution of Civil Engineers,
Verkehrswesen 1-7, Gréât George Street,
Renseignements Secrétariat de la conférence F G S V , Londres SW1P 3AA (Grande-Bretagne)
B P 21 0360 - D-5000 Koln 21 (Allemagne) Séoul - Corée 16 au 21 avril 1989
Madrid - Espagne 12 au 16 septembre 1988 11e congrès mondial IRF
lOth national symposium on RockMechamcsrelated to Power Plant Renseignements Fédération Routière Internationale,
Renseignements Spamsh society for rock mechamcs, 63, rue de Lausanne - CH-1202 Genève (Suisse)
Passeo Bajo de la Virgen del Puerto 3, Harrogate - Grande-Bretagne 5 au 7 juin 1989
Madrid (Espagne) International conférence on Shaft Engineering
Cambridge - Grande-Bretagne 19 au 22 septembre 1988 Organisation The Institution of Mmmg and Metallurgy
17e rencontre internationale sur la Modélisation pour l'étude de Renseignements M Penny Gill The Conférence Officier,
la pollution atmosphérique et ses applications The Institution of Mmmg and Metallurgy,
Renseignements Han Van Dop - K N M I , 44, Portland Place - London WIN 4BR, UK (Grande-Bretagne)
PO Box 201 - 3730 Ae de Bilt(Pays-Bas) Los Angeles - U S A 11 au 15 juin 1989
Athènes - Grèce 19 au 23 septembre 1988 9th Rapid Excavation and Tunnelmg conférence
Symposium international sur la Géologie de l'ingénieur appliquée Washigton - U S A 9 au 19 juillet 1989
à l'étude et à la protection du patrimoine historique 28e congrès géologique international
Organisation Association Internationale de Géologie de Renseignements Bruce B Anshaw - Secretary General,
l'Ingénieur 28th International Geological Congress,
Comité Hellénique de Géologie de l'Ingénieur PO Box 1001 -Herndorn, Virginie 22070-1001 ( U S A )
Renseignements P G Marines, Bath - Grande-Bretagne 27 juillet au 1er août 1989
Comité Hellénique de Géologie de l'Ingénieur, Water Rock Interaction - Sth international symposium
Université démocrate de Thrace, Ecole d'ingénieur, Renseignements W M Edmunds,
Xanthi (Grèce) Hydrogeology Group, British Geological Survey,
Nottingham - Grande-Bretagne 26 au 30 septembre 1988 Maclean Building, Crowinarsh Gifford Wellingford,
International conférence on thé Application of Geology m Deve- Oxfordshire, OX10 8BB (Grande-Bretagne)
loppmg Countries Pau - France 30 août au 2 septembre 1989
Renseignements Confer House, Symposium international Mécanique et physique des roches en
69, Kingston Road, New Malden, condition de grande profondeur
Surrey, KT3 3PB (Grande-Bretagne) Organisation Comité français de mécanique des roches
Venise - Italie 26 au 29 septembre 1988 Renseignements Symposium «Rock at Gréât Depth»,
3e conférence internationale sure la Pollution de l'environnement Dr D Fourmaintraux, Elf-Aquitame,
Renseignements Secrétariat 3 conférence internationale sur la Centre scientifique et technique du Cami-Salié,
Pollution de l'environnement, 64018 Pau Cedex (France)
C E P Consultants Ltd, 26-28, Albany Street, Bechyne - Tchécoslovaquie 4 au 9 septembre 1989
Edmgurgh EH1 3QH (Grande-Bretagne) 4th international symposium Analysis ofSeismicity and Seismic Risk
Durham - Grande-Bretagne 27 au 29 septembre 1988 Renseignements Z Schenkova - Geophysical Insanité,
Sth international symposium on theAerodynamicsand Ventilation Boem II, 141 31 Prague 4 (Tchécoslovaquie)
of Vehicle Tunnels La Haye - Pays-Bas 11 au 15 septembre 1989
Renseignements Mme Rosemary Pickford, 8e congrès mondial sur L'air pur l'homme et son écosystème
Symposium Organiser - B H R A , Organisation U I A P P A
The Fluid Engineering Centre, Union Internationale des Associations
Cranfield Bedford MK43 OAJ (Grande-Bretagne) pour la Prévention de la Pollution Atmosphérique
Renseignements A P P A
Porto Carras - Grèce 27 au 29 septembre 1988 58, rue du Rocher - 75008 Pans (France)
Envuosoft 88 2e conférence internationale sur le Développement Toronto - Canada 17 au 21 septembre 1989
et les applications des techniques d'ordinateur pour les études International congress on tunnelhng Progress and Innovation m
d'environnement Tunnelling
Renseignements LizNewman, Organisation A C T - Assocaition Canadienne des Tunnels
Conférence Secretary Comptationaî, C N R C - Conseil National de Recherches Canada
Mechamcs Institute Ashurst Lodge, Renseignements Congress Secrétariat,
Ashurst - Southampton SO4 2AA (Grande-Bretagne) T A C - Dept of Civil Engineering,
Kyushu-Japon octobre 1988 Umversity of Toronto - Toronto, Canada M5S 1A4

TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988 115


GARE RAÏP SA!NT-M!CHEl
Interconnexion des lignes 8 et C du réseau express régional

SOTRAISOL Chantier de congélation de sols à l'azote liquide.

SONDAGES-FORAGES RABATTEMENT DE NAPPE CONGELATION


INJECTION TIRANTS D'ANCRAGE A L'AZOTE LIQUIDE
PIEUX-BERLINOISE REMBLAIEMENT COLONNES INJECTÉES
DE CARRIÈRES A TRÈS HAUTE PRESSION
MICROPIEUX
Siège social : BP 3 - 94701 MAISONS-ALFORT CEDEX
Téléphone: (1)43757688-Télex: 214493+
Dépôt : 98-100, avenue de la Liberté - 94700 MAISONS-ALFORT

INJECTION

RÉPARATION
ÉTANCHEMENT
PROTECTION

Enduits projetés dans:


ETANCHEITE
- AQUEDUCS
19, rue Contant - 93220 GAGIW
- COLLECTEURS Tél.: (1) 4302 9209

UNE ENTREPRISE A VOTRE SERVICE

TRAVAUX
SOUTERRAINS

BEC FRÈRES SA - B.P. 119 - 34401 LUNEL CEDEX - TÉL.: 67 71 03 58


VOUS AURIEZ PU
ÊTRE LÀ

Ce n'est pas trop tard.


Téléphonez vite au 78 71 00 55.

TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988 117


Bulletin d'adhésion - Adhésion Form
Je soussigné, demande mon adhésion à l'A.F.T.E.S. en tant que:
r-i Membre Cotisation 739 F Et joint à ce bulletin le montant de ma cotisation du
collectif Service de 3 revues 531 F (au lieu de 705 F) ou des abonnements s'élevant à F
Pour l'année 1988 sous forme d'un chèque ban-
Soit un total de 1 270F caire à l'ordre de l'A.F.T.E.S. ou d'un virement
postal au compte ouvert au centre «LA SOURCE»
r-j Membre Cotisation 63F sous le n° 33 007 00 au nom de «93 A.F.T.E.S.».
individuel Service de 1 revue 177 F (au lieu de 235 F)
Désignation de l'organisme ou de la personne inté-
Soit un total de 240F ressée (dans le cas d'un organisme membre col-
lectif, prière d'indiquer le nom, l'adresse du repré-
D Etudiant 50F sentant).

Cette adhésion tïomorend le service de la revue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . tél. : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .


Date et signature

Abonnement - Subscription order card


6 numéros par an - 6 issues a year
France, Zone Franc 235 F - Etranger: Europe 350 F - Reste du monde: 380 F (envoi par avion)
Frais de ports inclus - Mailing mcluded to be paid m French Francs via any convenient means

ÉCRIRE EN MAJUSCULES - PLEASE USE BLOCK CAPITALS

Nombre d'abonnements
NOM - NAME Number of subscnptions
Administration - Société - Firm
Adresse - Adress
Ville - City Pays - State Code Z I P
Signature

Publicité - Advertising
DEMANDE D'INFORMATION POUR INSERTION INFORMATION FORM FOR INSERTION
Veuillez nous adresser vos conditions générales de publicité Please send us your général conditions to insert advertising
dans votre Revue m your Review
Veuillez nous adresser un spécimen de votre Revue Please send us a copy of your Review

ÉCRIRE EN MAJUSCULES - PLEASE USE BLOCK CAPITALS

NOM - NAME
Société - Firm
Adresse - Adress
Ville - City Pays - State Code Z I P
Signature
A.F.T.E.S.
c/o EDF - Bureau 4/181
22-30, avenue de Wagram
75008 PARIS

S.E.D.I.P. COMMUNICATION
46, rue Servient
69423 LYON Cedex 03

S.E.D.I.P. COMMUNICATION
46, rue Servient
69423 LYON Cedex 03
SO1VMEB
- -
» - -

Métros de Lille, Paris, Le Caire Barrage de Codole (hauteur 26 m)


Toitures de l'aéroport international de Riyad Réservoir de la Coche (E.D.F.)

COMPLEXE TRANCHÉE COUVERTE


COMPLEXE TUNNELS CREUSÉS
Ecran de désolidarisation :
Protection : feutre antipoinçonnant
PROTECSOM MIXTE: feutre antipoinçonnant - GEOSOM PR 700 g/m2 ou géotextile
- GEOSOM PR et pré-étanchéité PVC 5/10e composite de drainage SOMDRAIN.
de couleur claire contre-collée. Etanchéité :
Etanchéité : PVC TRANSLUCIDE
PVC TRANSLUCIDE - TERSOM TV 20/10e agréé
- TERSOM TV 15710e agréé. Ecran de protection:
PROTECSOM HOMOGÈNE PVC 15/10 ou 20/10e

LA SUR DES ET
SOMMER B.T.P. - 20, boulevard du parc - 92521 NEUILLY-SUR-SEINE CEDEX (FRANCE)
Tél.: (1) 46 40 40 40 - Télex: 610739 F - Télécopie: (1) 46 37 35 74
cartouches de ciment ou de résine
• --• -
cales de serrage
stabilisateur Split Sets ^
Oj^ - -w v< »

UNE NOUVELLE METHODE


DE SOUTENEMENT :
' INGERSOLL-RAND
Voici un nouveau système qui peut occasionner des écono- • remplacement de piles pour élargir les zones de passage
mies dans le soutènement au rocher et en diminuer le coût, et améliorer la ventilation
ce qui est vital dans l'industrie minière actuelle. • ... et beaucoup d'autres applications.
Nouveau oui, mais éprouvé pendant plus de 5 années de
recherches et de développement dans des sites miniers, le C'est un système simple, rapide et facile à employer.
système ' 'Câble sling ' ' emploie des cartouches de résine ou Sûr également puisque le "Câble sling" est installé en travers
de ciment qui scellent des câbles d'acier à haute résistance. de la zone hasardeuse et non dans la zone elle-même, il
Le cœur du système est le stabilisateur "SPLIT SET" utilisé fournit un support immédiat, de telle façon que les équipes
déjà à 30 millions d'exemplaires dans le monde. C'est un de travail ne perdent pas de temps. Il peut être utilisé tout
système sous tension qui a prouvé son efficacité dans des seul ou avec des cales et du boisage.
situations diverses :
Le schéma indique une disposition classique, mais pour avoir
• renforcement de piliers les détails et savoir si la méthode du "Câble sling" peut vous
• renforcement et remplacement de cadres aider pour vos soutènements, consultez-nous!

TRAVAUX PUBLICS
5-7 Avenue Albert Einstein ZI - BP113 - 78192 Trappes Cedex - Tél. (1) 30 50 6110 - Télex. IRTRAP 696291 et 696292

Vous aimerez peut-être aussi