Audit Fiscal
Audit Fiscal
Audit Fiscal
- La connaissance des opérations exceptionnelles effectuées durant les exercices non prescrits
et qui demandent un traitement spécifique sur le plan fiscal (opérations sur le haut de bilan,
conventions juridiques de longue durée, fusion, scission, cession partielle d'actif) ou qui
caractérisent l'exploitation durant cette période (extension d'activité au plan géographique,
intégration de nouvelles activités, création de brevets, marques, recherche appliquée...).
- L'appréciation globale de l'organisation et du contrôle interne afin de se faire une idée sur les
zones de risque les plus significatives qui peuvent remettre en cause :
La synthèse de ces premiers travaux conduit à établir une liste des risques potentiels les plus
importants et, en corollaire, à cibler les travaux de contrôle nécessaires d'effectuer sur la
comptabilité, le suivi des obligations légales et la détermination du résultat fiscal pour évaluer
concrètement ces risques.
L'objectif visé par cette étape est donc de recenser tous les aspects qui méritent une attention
particulière de la part du réviseur fiscal en considération du risque fiscal significatif qui peut
caractériser ces aspects et qui ont trait pour l'essentiel aux domaines suivants :
Parmi les principales opérations qui peuvent se produire dans la vie d'une société, il y a lieu
de rechercher, en particulier, :
- les origines qui expliquent les évolutions significatives observées dans la revue analytique
du bilan et du CPC, à établir sur toute la durée des années non prescrites ;
- les engagements pris par la société lors du dernier exercice et dont l'impact sur les comptes
ne se verra que sur les exercices ultérieurs.
Cette étape a pour objectif essentiel d'apprécier l'existence et la qualité d'un système de
contrôle permanent et fiable qui, dans son ensemble, est susceptible de :
- garantir l'exhaustivité, la réalité et la bonne justification des opérations ainsi que leur
évaluation correcte et leur rattachement à l'exercice concerné ;
L'appréciation du contrôle interne requiert donc du réviseur fiscal non pas la mise en oeuvre
de techniques similaires à celles du réviseur comptable, mais uniquement une appréciation
intelligente et globale, à partir des dossiers précédents d'audit interne ou externe mis à sa
disposition et des interviews qualifiés qu'il doit avoir avec les responsables concernés au sein
de l'entreprise, pour connaître :
En matière d'organisation :
s'il existe une structure spécifique chargée de la gestion fiscale de l'entreprise et quel est son
rang dans la hiérarchie ;
si le personnel qui l'anime présente les qualités de formation et d'expérience requises et quel
est l'état des dossiers tenus ;
si l'entreprise s'appuie sur des compétences internes (audit interne) ou externes ; avec quelle
intensité, fréquence et quels résultats constatés.
si des procédures systématiques de contrôle interne permettent périodiquement (au moins une
fois par semestre) de s'assurer que :
L'étendue de la nature du travail ci-dessus indiquée doit être précisée à travers un programme
de travail détaillé qui vise spécifiquement les points à contrôler.
Ce programme de travail que l'auditeur envisagera d'effectuer pourra être détaillé sur la base
des programmes de travail standard exposés dans la suite de ce guide et qui constituent le
rappel :
des règles générales et des règles particulières de la législation fiscale dont il s'agit de vérifier
l'application par cycle d'opérations homogènes intervenues dans l'entreprise ;
des règles du passage du résultat net comptable au résultat net fiscal dont il faut vérifier le
respect par l'entreprise.
Notes
[Note 1] Pour plus d'information, le lecteur est prié de se reporter à un manuel d'audit
financier.
2. Rappel des Règles Générales et Particulières par Cycle d'Opérations Homogènes
Au terme de la prise de connaissance des activités de la société ainsi que de ses opérations
spécifiques, l'auditeur fiscal aura appréhendé les zones de risque et les domaines qui
pourraient faire l'objet de redressements fiscaux.
En se basant sur la synthèse des résultats des travaux de cette phase, l'auditeur fiscal est en
mesure de déterminer les programmes de travail comportant des vérifications ciblées par
cycle d'opérations homogènes et dont l'objectif est de détecter les risques fiscaux réels qui
seront produits ainsi que leur évaluation. Ces risques devront faire l'objet d'une synthèse et de
l'évaluation de leur impact aussi bien sur le résultat fiscal de l'exercice que de la situation
fiscale globale de la société.
Les programmes de travail à établir pourront être construits en se basant sur le rappel
exhaustif des règles ci-après présentées par cycle d'opérations homogènes et faisant référence,
au niveau de la première colonne à gauche, aux articles des lois ou décrets dont il s'agit de
contrôler l'application. En l'absence d'indication expresse de référence légale ou
réglementaire, ce sont les principes de base fiscaux qui ont été rappelés.
Par simplification, les règles touchant les différents cycles d'opérations homogènes qui
interviennent dans l'entreprise, sont représentées à travers les rubriques comptables dans
l'ordre suivant :
Les opérations du cycle comptable et fiscal sont représentées à travers le rappel des
obligations ci-après :
Déclarations de TVA
Déclarations relatives à la TPA et la TPPRF
Article
Loi/
Impôt/Taxe II. RESERVES ET RESULTATS Référence Observation
Décret
Article
Loi/
Impôt/Taxe III. SUBVENTIONS D'INVESTISSEMENT Référence Observation
Décret
Article
Loi/
Impôt/Taxe V. DETTES DE FINANCEMENT Référence Observation
Décret
Ces dettes sont destinées à couvrir les besoins de
financements durables de l'entreprise.
RISQUES ET CHARGES
Notes
[Note 1] Après apurement du report à nouveau débiteur.
Article
Impôt/Taxe IMMOBILISATIONS EN NON-VALEURS Référence Observation
Loi/Décret
Article
Impôt/Taxe Loi/ IMMOBILISATIONS INCORPORELLES Référence Observation
Décret
Article
Loi/
Impôt/Taxe I. IMMOBILISATIONS CORPORELLES Référence Observation
Décret
Ces biens sont destinés à rester durablement
dans l'entreprise, celle-ci doit en être
propriétaire et les utiliser comme outil de travail.
Article
Article
Impôt/Taxe IV. IMMOBILISATIONS FINANCIERES Référence Observation
Loi/
Décret
§7III
Vérifier que la taxe qui aurait été retenue à la
Art.6 source (au taux de 20%) a été imputée sur les
TPPRF
acomptes provisionnels, et le cas échéant sur
LF. 92 l'impôt sur les sociétés de l'exercice.
Titres de participation :
Notes
[Note 1] Afin de s'assurer de l'exhaustivité, prévoir des contrôles au niveau des charges.
[Note 3] Pour les biens d'équipement acquis à compter du 1er janvier 1994 à l'exclusion des
immeubles quelle que soit leur destination et des véhicules de transport de personnes
Article
Loi/
Impôt/Taxe STOCKS Référence Observation
Décret
* Article du décret
Article
Loi/
Impôt/Taxe CLIENTS Référence Observation
Décret
Article
Loi/
Impôt/Taxe CLIENTS (suite) Référence Observation
Décret
COMPTES DE PERSONNEL
Notes
[Note 1] Sauf si la société a opté pour le régime du débit, dont le fait générateur coïncide avec
la date de la facturation ou l'inscription en comptabilité.
Loi/
Impôt/Taxe COMPTES DE FOURNISSEURS Référence Observation
Décret
Article
Impôt/Taxe COMPTES D'ASSOCIES Référence Observation
Loi/Décret
Impôt/Ta Article
xe Loi/ COMPTES DE FOURNISSEURS Référence Ob
Décret
que la
dette est enregistrée au cours du change
commercial à la date de la facture ;
que suite
au paiement du fournisseur, le compte
correspondant est soldé par la
constatation d'un gain ou perte de change
pour la différence entre le montant payé et
celui figurant au compte fournisseur ;
qu'à la
date de clôture, les comptes fournisseurs
sont
convertis au cours de clôture par la
contrepartie des comptes de conversion
actif ou passif ;
qu'en cas
d'augmentation de dette suite à cette
conversion, une provision pour risque de
change est constituée.
Impôt/Taxe Article
Loi/ COMPTES D'ASSOCIES Référence Ob
Décret
Article
Loi/
Impôt/Taxe AUTRES CHARGES EXTERNES Référence Observation
Décret
q Entretien et réparation :
q Primes d'assurance :
Loi/
Impôt/Taxe AUTRES CHARGES EXTERNES (suite) Référence Observation
Décret
q Rémunérations d'intermédiaires et
honoraires :
Article
Loi/
Impôt/Taxe FRAIS DE PERSONNEL Référence Observation
Décret
q Divers contrôles :
Article
Loi/
Impôt/Taxe CHARGES FINANCIERES Référence Observation
Décret
q Subventions accordées :
Notes
[Note 1] Il est précisé que le poste achats consommés devra faire l'objet pour l'essentiel de
l'analyse de l'évolution des marges et de la cohérence globale. Les vérifications prévues sont
contenues dans diverses parties du programme de travail [Comptes de produit (analyse des
marges) et autres].
[Note 4] Cf. règles applicables au niveau de la partie passage du résultat comptable au résultat
fiscal.
Article
Loi/
Impôt/Taxe PRODUITS D'EXPLOITATION Référence Observation
Décret
6 q Contrôles divers :
Article
Loi/
Impôt/Taxe PRODUITS FINANCIERS Référence Observation
Décret
q Reprises financières :
Article
Loi/
Impôt/Taxe PRODUITS NON COURANTS Référence Observation
Décret
q Subventions :
Notes
[Note 1] Dans le cas où la société a été exemptée de la TPA à la source sur production de
l'attestation d'imposition à l'IS.
Article
Notes
Loi/
Impôt/Taxe DECLARATIONS DE TVA Référence Observation
Décret
4 à TVA facturée :
à TVA récupérable :
Article
Loi/
Impôt/Taxe DECLARATIONS DE TVA (suite) Référence Observation
Décret
q Divers :
q Déclarations :
Article
s au titre de la TPPRF :
§7 III A.6
- au taux de 30% libératoire en ce qui
concerne les bénéficiaires personnes
TPPRF LF 92
physiques, à l'exclusion de ceux assujettis à
l'IGR selon le régime du bénéfice net réel ou
TPA 1, 2, 3
du bénéfice net simplifié ;
et 5
- au taux de 20% en ce qui concerne les
bénéficiaires personnes morales ou physiques
non soumis au taux de 30% et qui déclinent
leur identité à l'encaissement des intérêts ou
produits [2] .
s au titre de la TPA :
- du taux de 10% .
Article
Loi/ Référen
Impôt/Taxe DECLARATION DU RESULTAT FISCAL Observation
ce
Décret
Notes
[Note 2] Les personnes physiques déclinent leur identité en communiquant leurs nom,
prénom, adresse, numéro de la carte d'identité nationale (CIN) ou de la carte d'étranger, ainsi
que le numéro d'article d'imposition à l'impôt général sur le revenu (IGR). Par ailleurs,
s'agissant des personnes morales, il s'agit de communiquer la raison sociale et la raison du
siège social, le numéro du registre du commerce et celui de l'article d'imposition à l'impôt sur
les sociétés (IS).
[Note 3] Que la société doit produire avant le 31 décembre de l'année d'acquisition des biens
concernés.
[Note 4] Sur la base des contrôles qui seront prévus au titre de la partie passage du résultat
comptable au résultat fiscal.
INTRODUCTION :
L'autonomie du droit fiscal vis-à-vis des autres disciplines, et en particulier par rapport au
droit comptable, est aujourd'hui définitivement consacrée depuis la promulgation de la loi 09-
88 du 30/12/1992 [1] .
L'une des conséquences les plus notables de cette nouvelle situation est désormais la
différence juridiquement très nette entre le résultat fiscal et le résultat comptable.
Cette différence tient principalement au fait que la déduction d'un certain nombre de charges
n'est pas admise sur le plan fiscal alors qu'elles doivent dorénavant être constatées en
comptabilité. Mais aussi, et inversement, au fait que des charges ou des produits, inclus dans
le résultat comptable, ne sont pas soumis à l'IS, ou ne doivent être intégrés qu'en partie.
Dans ces conditions, les sociétés passibles de l'IS, sont amenées à rectifier leur résultat
comptable pour déterminer leur résultat fiscal. Ces corrections, effectuées d'une manière
extra-comptable par le biais de l'imprimé modèle intitulé « Passage du résultat net comptable
au résultat net fiscal », se traduisent par des réintégrations et des déductions fiscales
entraînant, respectivement soit une augmentation soit une diminution du résultat comptable.
L'auditeur fiscal a pour objectif de vérifier si les traitements effectués répondent précisément à
la réglementation en vigueur qui instaure les réintégrations et les déductions extra-
comptables.
La partie III de ce guide constitue le rappel exhaustif de l'ensemble des règles applicables en
la matière.
Cette analyse intègre le mode de traitement requis par la loi relative à l'IS au titre de l'exercice
1999, en tenant compte des dispositions de la loi de Finances pour l'année budgétaire
1999/2000 et de la loi de finances pour le 2 ème semestre 2000.
Pour la commodité de l'exposé, nous avons numéroté chaque type de retraitement possible,
par référence au "tableau de Passage du résultat net comptable au résultat net fiscal" du
modèle ci-après, afin de présenter successivement, l'analyse de chaque retraitement selon sa
référence dans cet état.
ç la ligne 1 (L1) pour reporter, lorsque c'est le cas, le bénéfice net comptable de l'exercice ;
ç la ligne 2 (L2) pour reporter, dans le cas contraire, la perte nette comptable de l'exercice.
Le bénéfice ou la perte à reporter correspondent bien entendu au résultat net comptable tel
qu'il ressort du compte de produits et charges (CPC), après détermination et comptabilisation
de l'Impôt sur les sociétés ou la cotisation minimale et de la PSN ( [2] ).
Au ..............................................
· Bénéfice net
1
· Perte nette
2
1. Courantes :
- Rémunérations ne correspondant pas à un Service effectif
3
- Divers :
20
2. Non courantes :
- Impôt sur les sociétés
7
1. Courantes :
- Divers :
2. Non courantes :
- Divers :
29
Total T1 T2
· Exercice n - 4
· Exercice n - 3
· Exercice n - 2
· Exercice n - 1
Montant
· Exercice n - 4
· Exercice n - 3
· Exercice n - 2
· Exercice n - 1
Notes
[Note 2] P our les sociétés ayant des activités totalement exonérées de l'IS.
[Note 3] Pour les sociétés ayant des activités qui sont totalement exonérées de l'impôt sur les
sociétés et redevables de la PSN/IS théorique
Section 1
ANALYSE DES DIVERSES
REINTEGRATIONS POUR LE
CALCUL DU RESULTAT FISCAL
Ces traitements concernent deux aspects : les réintégrations et les déductions.
Les réintégrations qui doivent être effectuées au résultat net comptable, ont principalement
pour effet soit de soumettre à l'impôt une reprise de provision ou de produit et profit
auparavant soustraits de la base imposable en vertu de dispositions législatives particulières,
soit d'annuler la déduction opérée en comptabilité, des charges considérées non déductibles
sur le plan fiscal et qui d'une manière générale, ne répondent pas à l'une des quatre conditions
prévues ci-après :
2. s e traduire par une diminution de l'actif net de la société : Ne sont donc pas
déductibles, les dépenses qui entraînent une revalorisation des biens immobilisés (à travers
notamment le prolongement de leur durée de vie), ainsi que celles qui ont pour effet l'entrée
en actif d'un nouvel élément immobilisable ( [1] ).
3. correspondre à des dépenses effectives et être appuyées par des pièces justificatives
probantes ;
4. être constatées en comptabilité
Les rémunérations allouées par la société à son personnel (ou à des personnes non salariées),
incluent :
Les rémunérations et versements assimilés effectués en faveur de personnes physiques par une
société, en contrepartie de fourniture d'une prestation de travail, sont déductibles de son
résultat imposable à l'IS, à condition que lesdites rémunérations :
En principe, le montant des salaires et indemnités alloués au personnel salarié fait rarement
l'objet de contestations de la part de l'administration ( [2] ).
Il en est autrement des rémunérations allouées aux dirigeants des sociétés, dont la déduction
du résultat fiscal n'est pas systématiquement admise, ainsi que certaines rétributions de
prestataires non salariés de l'entreprise.
L'administration fiscale marocaine précise que les rémunérations, tant en argent qu'en nature,
allouées aux dirigeants des sociétés passibles de l'IS ainsi qu'à certains prestataires ne faisant
pas partie du personnel, ne sont admises en déduction de leur résultat imposable que dans la
mesure où elles correspondent à un travail effectif et ne sont pas excessives, eu égard à la
nature et l'importance du service rendu.
A cet effet, la société doit normalement isoler et réintégrer dans le résultat comptable, en plus
des sommes versées aux dirigeants pour leur participation aux bénéfices sociaux tels que les
tantièmes ordinaires, la fraction qui excède la rémunération normale des travaux qu'ils
auraient fournis ( [3] ).
2. Frais généraux n'incombant pas à la société (L4) :
Les frais généraux engagés par la société doivent, pour être admis en déduction de son résultat
imposable à l'IS, remplir les conditions générales exposées ci-dessus pour l'ensemble des
charges (voir Section I, A).
En conséquence, doivent être réintégrées dans le résultat comptable, toutes les charges qui
sont engagées :
soit pour des besoins personnels des actionnaires, associés ou des dirigeants ;
soit pour les besoins d'une activité autre que celle de la société concernée.
Il en est de même pour toutes les dépenses engagées par la société pour les besoins de l'un de
ses établissements stables à l'étranger ( [4] ), dans la mesure où elles participent à la réalisation
de bénéfices qui ne sont pas imposables entre les mains de la société au Maroc, du fait qu'ils
relèvent de cycles commerciaux complets réalisés à l'étranger.
Par ailleurs, ne sont admises en déduction que dans la limite d'une fraction objectivement
calculée, les dépenses supportées pour le compte d'entités avec lesquelles la société a des liens
d'intérêt (filiales, participations, partenaires, etc...). Il en est ainsi des frais engendrés par des
entités installées gratuitement dans une partie des locaux loués par une société soumise à l'IS.
En pratique, l'administration fiscale redresse pour de telles situations les produits imposables
de cette société en invoquant l'obligation pour elle de facturer la quote-part des frais supportés
pour le compte de l'entité domiciliée.
Il en est ainsi également des frais financiers supportés par une société au titre d'emprunts
qu'elle a en fait mis à la disposition d'une filiale à un taux inférieur à celui qu'elle supporte
elle-même dans ses charges d'intérêts.
Conformément aux dispositions de l'article 8 de la loi relative à l'IS, les frais d'établissement,
les achats de matières premières, les frais généraux et les dons au profit de toute personne
physique ou morale, doivent obligatoirement, être réintégrés pour 50% ( [5] ) de leur montant,
lorsque les montants correspondants sont supérieurs ou égaux à 10.000 DH et dont le
règlement n'a pas été effectué par chèque barré non endossable, effet de commerce, moyen
magnétique de paiement ou virement bancaire ( [6] ).
En vertu de l'article 7 Alinéa 3 de la loi relative à l'IS, les cadeaux publicitaires accordés par
une société ne sont déductibles de la base imposable à l'IS que :
Conformément aux dispositions de l'article 7, Alinéa 5 de la loi relative à l'IS, l'impôt sur les
sociétés afférent à l'exercice n'est pas admis en déduction du résultat imposable à cet impôt.
De ce fait, la société doit procéder à son calcul sur la base du résultat fiscal avant impôt, à sa
comptabilisation et à sa réintégration dans l'état de passage du résultat net comptable au
résultat net fiscal ( [7] ).
Cette participation n'est plus due pour les exercices ouverts à compter du 1 er janvier 1996 au
titre des activités qui sont imposées à l'IS. Pour les activités qui sont totalement exonérées de
l'IS, la PSN est due au taux de 25% applicable à l'impôt "théorique" afférent aux activités
concernées.
Les amendes et intérêts de retard afférents aux impôts (IS, PSN, IGR, TVA, …) ne constituent
pas des impôts et taxes déductibles.
En dehors des Impôts et taxes non déductibles exposés ci-dessus, le tableau de Passage
prévoit cette rubrique pour la réintégration d'Impôts et taxes, dont la déduction du résultat
fiscal imposable à l'IS, n'est pas autorisée par la loi ( [8] ).
De ce fait, lorsque les amortissements comptabilisés ont été calculés selon des taux supérieurs
à ceux ainsi prévus, l'excédent non admis en déduction doit être réintégré dans le résultat
comptable de l'exercice concerné.
Toutefois, la loi de Finances pour l'année 1994 a introduit une innovation en permettant aux
entreprises d'envisager sur option irrévocable, l'amortissement des biens d'équipement acquis
à compter du 1er Janvier 1994, (à l'exclusion des immeubles quelle que soit leur destination et
des véhicules de transport de personnes visés au 7° de l'article 7 de la loi relative à l'IS), selon
des règles qui s'apparentent au système d'amortissement dégressif ; cet amortissement devant
être appliqué dès la première année d'acquisition des biens.
Sur le plan comptable, la constatation des amortissements selon le système dégressif peut être
envisagée selon deux modes :
Ou en faisant mouvementer les comptes de provisions réglementées par le biais de dotations
non courantes, dans le cas contraire.
Qu'il soit constaté par les dotations d'exploitation ou les dotations non courantes, l'excèdent
d'amortissement est déductible lors de l'année de sa constatation.
Lorsque les excédents de l'amortissement dégressif par rapport à l'amortissement normal sont
inscrits en comptabilité sous forme d'amortissements dérogatoires, ils sont repris
ultérieurement en produits imposables (reprises non courantes) pour venir contrebalancer les
dotations normales constatées en comptabilité sur les exercices au-delà desquels les biens
concernés sont totalement amortis au plan fiscal.
Précisons que cet amortissement constitue à partir du 1 er Janvier 1996 le seul amortissement à
caractère d'incitation fiscale, dans la mesure où l'amortissement accéléré n'est plus prévu par
les mesures d'encouragement aux investissements ; seuls les avantages accordés par les codes
d'encouragement antérieurs restent applicables jusqu'au terme de leur durée d'octroi.
Il est à rappeler, toutefois, que conformément aux dispositions de l'article 7 de la loi relative à
l'IS tel que modifié par la loi de Finances 1992, le montant de la dotation aux amortissements
des véhicules de transport de personnes n'est admis en déduction de la base imposable que
dans la limite de 40.000 DH par an (par véhicule) sur la base d'un taux d'amortissement qui ne
peut être inférieur à 20% par an.
D'abord, il y avait lieu d'effectuer lors du premier exercice comptable clos au titre de l'IS
ouvert à partir du 21 Janvier 1987 :
le virement au compte «Pertes et Profits» du montant total des amortissements régulièrement
différés et constatés auparavant dans un compte d'attente à l'actif du bilan;
la réintégration (d'une façon extra-comptable) du montant de cette dotation exceptionnelle
sauf pour le montant de la plus ancienne annuité (L 21.2 des réintégrations, figurant ici à titre
de simple rappel) ;
afin de ne déduire au niveau de ce premier exercice que l'annuité normale la plus ancienne.
Ensuite, les annuités qui restaient à imputer, étaient à porter par ordre d'ancienneté, à la fin de
chaque exercice comptable, directement sur l'état des rectifications extra-comptables sous la
rubrique «déductions» (Cf. L 30.2).
Pour être déductibles du bénéfice imposable à l'IS, les amortissements doivent, rappelons-le,
remplir les conditions ci-après :
être calculés selon les taux admis d'après les usages professionnels ;
Par ailleurs, l'amortissement est déductible à partir du premier jour du mois d'acquisition des
biens. La loi permet de reporter l'application de cet amortissement jusqu'au premier jour du
mois de l'utilisation effective uniquement au bénéfice des biens meubles.
En conséquence, toute dotation aux amortissements ne vérifiant pas ces conditions doit
obligatoirement être réintégrée dans le résultat comptable.
Toutefois, il est essentiel de rappeler que la loi fiscale n'a imposé ni les taux ni un mode précis
d'amortissement des éléments de l'actif immobilisé ( [12] ) excepté la référence au taux admis
d'après les usages.
A ce titre, les entreprises sont en mesure de pratiquer le mode d'amortissement de leur choix
(linéaire, dégressif, ou même exceptionnellement progressif), comme le permet la loi
comptable et le CGNC, et ce compte tenu des modes et conditions réels d'exploitation des
biens en question.
On distingue les provisions pour dépréciation et les provisions pour risques et charges.
Les provisions pour dépréciation viennent, d'une manière générale, constater la diminution
probable et non seulement éventuelle de certains éléments d'actif ; il existe principalement,
cinq types de provisions pour dépréciation :
Quant aux provisions pour risques et charges, elles regroupent de nombreuses provisions dont
on distingue essentiellement :
Conditions de fond :
La loi prévoit la déductibilité fiscale des provisions constituées en vue de faire face :
Sur le plan doctrinal, l'administration fiscale précise que les provisions constituées par une
société sont admises en déduction du bénéfice imposable à l'IS lorsque :
à une charge, qui, si elle était intervenue au cours de l'exercice, aurait été normalement
déductible de son résultat imposable à l'IS.
la perte ou la charge est nettement précisée quant à sa nature et son montant ;
Conditions de forme :
Outre ces conditions de fond, la déduction des provisions du résultat fiscal est subordonnée à :
leur comptabilisation effective ;
leur inscription sur le relevé des provisions devant accompagner la déclaration du résultat
fiscal.
L'administration fiscale précise que la provision qui devient sans objet au cours d'un exercice
doit être rapportée au bénéfice imposable de cet exercice par voie de reprise comptable.
Une provision détournée de son objet doit être réintégrée au résultat de l'exercice au cours
duquel elle a reçu un emploi non conforme à son objet.
Lorsque les provisions constituées par une société ne remplissent pas, dès l'origine, les
diverses conditions de fond et de forme prévues par les dispositions légales et, le cas échéant,
les règles issues de la doctrine, celles-ci sont considérées comme irrégulières, et doivent, par
conséquent, être rapportées au résultat de l'exercice au cours duquel elles ont été portées à tort
en comptabilité ( [13] ).
Toutefois, lorsque l'exercice concerné est prescrit, ces provisions doivent être rapportées au
résultat du premier exercice non prescrit.
Les provisions réglementées que certaines sociétés étaient, en vertu des codes
d'encouragements aux investissements, autorisées à constituer en franchise d'impôt sont :
Ces provisions ont été introduites dans la législation de droit commun au niveau de l'article 7
bis de la loi relative à l'IS, par les lois de Finances successives :
à partir du 1 er Janvier 1995 pour les provisions pour reconstitution de gisements,
étant entendu que les bénéficiaires doivent être des entreprises minières ;
Conformément aux dispositions de l'article 7 bis de la loi relative à l'IS, les sociétés sont
autorisées à constituer, en franchise d'impôt, une provision pour construction ou acquisition de
logements du personnel, sous réserve qu'elles remplissent les conditions suivantes:
des remboursements de prêts précédemment octroyés aux salariés et que l'entreprise affecte
de nouveau au financement des projets d'acquisition ou de construction de logements du
personnel.
Condition liée au montant de la provision :
Toutefois, il serait illogique, sur un plan de gestion fiscale, de doter des provisions avant
l'apurement des situations déficitaires (notamment les déficits dont le report ne peut dépasser
quatre ans). La société a intérêt dans cette situation de gérer la date opportune de constitution
de ces provisions.
Les provisions, ainsi constituées, doivent être affectées, en priorité, et à concurrence de 50%
au moins de leur montant, aux logements économiques, à moins qu'il n'y ait pas de demande
de prêts se rapportant à ces derniers.
Avant la loi de Finances transitoire 1996, les provisions non utilisées étaient rapportées
d'office, au résultat fiscal de la 6ème année suivant celle de la constitution ou du
remboursement, avec application d'une amende de 10% et d'une majoration de 3% pour le 1 er
mois et 1% par mois ou fraction de mois écoulés à compter de la date de clôture de l'exercice
de la constitution ou du remboursement ( [15] ).
La loi de Finances transitoire 1996 a rendu plus sévère la sanction de non utilisation des
provisions dans le délai imparti ; les provisions non utilisées étant rapportées à l'exercice de
leur constitution ( [17] ) avec application de l'amende et des majorations de retard ; cette
réintégration engendre la correction des résultats des exercices suivant l'année relative au
résultat corrigé.
Les provisions pour investissement constituées à la faveur du code en franchise de l'IS doivent
être destinées :
soit à la réalisation directe d'un programme d'investissement dans les zones III et IV ;
soit à la participation au capital d'entreprises industrielles implantées dans les zones III et IV.
Par contre, les provisions pour investissement constituées à partir du 01/01/1996 doivent être
utilisées à l'acquisition de biens d'équipement et de constructions à usage professionnel à
l'exclusion des terrains et des véhicules de personnes.
La loi de finances pour l'année budgétaire 1999/2000 a stipulé que pour les exercices clos à
compter du 1 er juillet 1999, les entreprises peuvent affecter tout ou partie du montant de la
provision pour investissements précitée, pour leur restructuration ainsi qu'à des fins de
recherche et de développement pour l'amélioration de leur productivité et leur rentabilité
économique.
Une provision pour investissement ne pouvait être admise en franchise de l'IS sous l'ancienne
législation que dans la mesure où elle ne dépasse pas 20% du bénéfice dégagé par le compte
d'exploitation.
Sous la nouvelle réglementation, ce seuil de 20% est calculé sur le bénéfice fiscal avant impôt
(à entendre avant imputation des déficits fiscaux reportables à l'instar de la provision pour
logement ( [21] )) ; sous réserve du deuxième seuil prévu comme auparavant ; à savoir que le
montant de la provision ne peut dépasser 30% de la valeur de l'investissement projeté.
Selon le code, la provision utilisée dans les conditions et délai prescrits, peut être transférée
dans un compte de réserves ordinaires en franchise d'impôt, celle non utilisée doit être
réintégrée dans l'exercice de sa constitution, majorée des pénalités correspondantes.
l'incorporation au capital ;
Cependant, la loi de Finances 1996 a prévu que cette provision ne soit pas cumulable
avec l'exonération totale des profits de cession d'élément d'actif immobilisé, assortie de
l'engagement de réinvestissement du produit de cession correspondant.
A notre sens, l'imputation des montants portés en réserves sur le déficit fiscal se fera
également de manière extra-comptable (au niveau de la ligne divers).
Ainsi, l'imputation a dans ce contexte, un intérêt fiscal évident lorsque les déficits fiscaux
auraient été perdus sous l'effet de la limitation de leur report à quatre ans.
Avant son abrogation par la loi de Finances 1996, et conformément aux dispositions de
l'article 21 bis du code d'encouragement aux investissements miniers, les entreprises minières
( [22] ) pouvaient constituer, en franchise de l'IS, une provision pour reconstitution de gisement,
à condition qu'elles remplissent les conditions détaillées ci-dessous. La loi de Finances
transitoire 1996, a inclus cette provision dans le droit commun (au niveau de l'article 7 bis
précité) au bénéfice des mêmes entités et dans les mêmes conditions.
aux recherches ou prospections entreprises sur des gisements ou parties de gisements non
encore reconnus ;
elles sont au plus égales à 15% du montant du chiffre d'affaires résultant de la vente
des produits extraits des gisements exploités par une société ;
L'article 7 bis nouvellement modifié a relevé le taux de 15% à 30% du chiffre d'affaires
résultant de la vente des produits extraits des gisements exploités.
A défaut, la partie non utilisée est rapportée d'office au résultat fiscal du 6 ème exercice suivant
celui de sa constitution, avec application de l'amende de 10% et des majorations de retard de
3% le premier mois et 1% par mois ou fraction de mois suivant.
Par ailleurs, soulignons que selon la Loi de Finances 1996, la provision pour reconstitution de
gisements n'est pas cumulable avec la provision pour investissement.
En vertu des dispositions de l'article 7 alinéa 9 de la loi relative à l'IS, les entreprises
assujetties à cet impôt peuvent déduire de la base de calcul du résultat fiscal, les dons en
argent ou en nature octroyés :
aux habous publics, à l'entraide nationale, aux associations reconnues d'utilité publique ( [25] )
;
au comité olympique national marocain, aux fédérations sportives régulièrement constituées,
à la ligue nationale de lutte contre les maladies cardio-vasculaires ( [26] ), à la
Fondation HASSAN II pour la lutte contre le cancer ( [27] ) et au Fonds national pour l'action
culturelle ( [28] ) ;
aux oeuvres sociales des entreprises publiques ou privées, des institutions autorisées
par la loi qui les institue à percevoir des dons, dans la limite de deux pour mille (2% 0 )
du chiffre d'affaires (entendu toutes taxes comprises) ;
aux établissements publics ayant, essentiellement, pour mission de dispenser des soins de
santé ou d'assurer des actions dans les domaines culturels, d'enseignement ou de recherche.
Ainsi les dons octroyés à des organismes ou à toute autre personne physique ou morale autres
que ceux prévus limitativement par la loi, ne sont pas déductibles de la base imposable à l'IS.
Certains dons, légalement déductibles, peuvent faire l'objet d'une réintégration partielle dans
le résultat comptable. Il en est ainsi lorsqu'il s'agit :
des dons, octroyés aux oeuvres sociales des entreprises publiques ou privées et des
institutions autorisées à percevoir des dons, et qui dépassent (2% 0 ) du chiffre d'affaires
(toutes taxes comprises). L'excédent à cette limite est par conséquent réintégré
dans le résultat comptable ;
des dons normalement déductibles, dont la valeur dépasse 10.000 dirhams, mais qui ne sont
pas réglés par chèque bancaire barré non endossable, moyen magnétique, virement ou effet de
commerce. Ceux-ci ne sont, en effet, déductibles dans ce cas, que pour 50% ( [29] ) de leur
montant ; l'excèdent devant faire l'objet d'une réintégration dans le résultat comptable.
15. Excédent non déductible d'intérêts des comptes courants d'associés (L16) :
Les rémunérations servies aux associés, à raison des sommes qu'ils mettent à la disposition de
la société en dehors de leur part de capital, sont en principe déductibles du bénéfice imposable
à l'IS.
Cette déduction est en revanche subordonnée aux conditions ci-après :
le taux de rémunération ne doit pas excéder un taux fixé annuellement, par arrêté du ministre
chargé des finances, en fonction du taux d'intérêt moyen des bons du trésor à 6 mois de
l'année précédente.
Pour rappel, les taux maximum des intérêts déductibles des comptes courants
créditeurs d'associés s'établissent comme suit pour la période 1997-1998-1999-2000
:
la totalité des rémunérations servies aux associés, lorsque la condition de libération intégrale
du capital n'est pas vérifiée ; ou,
dans le cas contraire, l'excédent non déductible déterminé par application des deux autres
limitations précitées.
les majorations, pénalités et amendes pour infractions commises en matière d'assiette des
impôts directs et indirects ;
les pénalités pour infraction à la législation du travail, au code de la route et au contrôle des
changes ou des prix ;
les majorations pour paiement tardif d'impôts et de taxes déductibles [30] et non déductibles et
des pénalités y afférentes.
17. Fraction de la plus-value réalisée par la société absorbée et dont l'imposition est
différée au nom (et entre les mains) de la société absorbante (L18) :
Lors d'une opération de fusion, les conséquences fiscales sont, en matière d'impôt sur les
sociétés, fondamentalement différentes selon que les sociétés concernées ont choisi de placer
la fusion sous le régime spécial de faveur ( [31] ) ou, au contraire, ont préféré d'être imposées
selon le régime de droit commun.
Selon que cette proportion atteigne ou non 75%, les modalités de cette réintégration
changent :
Cas où l'apport comprend des terrains dont la valeur d'apport est égale ou
supérieure à 75% de la valeur globale de l'actif net immobilisé :
Eléments à réintégrer :
Dans le cas où la proportion que représente la valeur d'apport des terrains atteint ou dépasse
75% de la valeur globale de l'actif net immobilisé, la société absorbante doit rapporter à son
résultat fiscal le profit net réalisé par la société absorbée sur l'ensemble :
Montant à réintégrer :
Le montant imposable entre les mains de la société absorbante est déterminé après application
au profit d'apport réalisé sur les titres de participation et les éléments de l'actif immobilisé des
abattements applicables aux profits sur cessions ou retraits intervenus en fin d'exploitation ( [34]
) et dont le taux est :
nul, si le délai écoulé entre l'année de création de la société et celle de la cession ou retrait
des biens est inférieur à 4 ans ;
de 50%, si ce délai est égal ou supérieur à 4 ans et est inférieur à 8 ans ;
Période de réintégration :
La société absorbante doit rapporter l'intégralité du profit net réalisé sur les titres de
participations et l'actif immobilisé au résultat de son premier exercice clos après la fusion.
Cas où la valeur d'apport des terrains n'atteint pas 75% de la valeur globale
de l'actif net immobilisé :
Dans ce cas, le traitement fiscal des profits nets de fusion est différent selon qu'ils se
rapportent :
à des éléments amortissables et à des titres de participation qui seront traités, sur le plan
fiscal, comme ci-dessous ;
ou, à des éléments non amortissables, et qui ne seront imposables que lors de leur cession
par la société absorbante.
Eléments à réintégrer :
La société absorbante doit réintégrer le profit net réalisé par la société absorbée sur les titres
de participation et les éléments amortissables de son actif immobilisé.
Montant à réintégrer :
La société absorbante est tenue de réintégrer la totalité du profit net afférent aux titres de
participation et aux éléments amortissables, sans droit à l'application d'aucun abattement.
Période de réintégration :
La société absorbante doit échelonner le profit net afférent aux éléments amortissables et aux
titres de participation sur une période n'excédant pas 10 ans et ne pouvant être inférieure à 2
ans ; la réintégration effectuée à cet effet doit être opérée par fractions égales.
18. Réintégration totale ou partielle du profit net global de cession, après abattement
prévu, pour non réinvestissement dans le délai de trois ans et/ou non conservation des
biens en actif pendant cinq ans (L19) :
Conformément aux dispositions de l'article 19 I de la loi relative à l'IS, la société qui réalise,
en cours d'exploitation, des profits et des plus-values sur cession ou retrait des éléments de
l'actif immobilisé (y compris les titres de participation), peut bénéficier d'une exonération
totale au titre de ceux-ci (Cf. L27), si elle s'engage :
et après application des abattements prévus par la loi relative à l'IS dans son article 19 I.
De ce fait, le profit net à réintégrer doit l'être après un abattement dont le taux [37] est :
de 25% si le délai écoulé entre l'année d'acquisition du bien cédé et celle de sa cession est
supérieur à 2 ans et inférieur à 4 ans ;
de 50% si ce délai est supérieur à 4 ans et est inférieur ou égal à 8 ans ;
Signalons enfin que cette réintégration doit être rapportée avec application de l'amende et des
majorations prévues aux articles 44 et 45 de l'IS :
ou, lorsque celui-ci est prescrit, au premier exercice comptable de la période non
prescrite.
En dehors des réintégrations ci-dessus exposées ( [38] ), il est prévu une rubrique pour les
diverses réintégrations qui peuvent être opérées.
[Note 2] Du fait que les salaires sont généralement déterminés selon un barème bien défini au
sein de la société ou résultent des contrats de travail, et du fait aussi que ces rémunérations ont
subi la retenue à la source de l'IGR.
[Note 3] Cette fraction est considérée, pour le bénéficiaire, comme un revenu de capitaux
mobiliers imposé à l'IGR, sauf application de la TPA (article 91 de la loi instituant l'IGR et
article 1er du Dahir instituant la TPA).
[Note 6] Toutefois, les transactions concernant les animaux vivants et les produits agricoles
non transformés ne sont pas soumises à cette limitation.
[Note 7] En fait, il convient d'envisager la détermination des Impôts (Impôt sur les sociétés ou
cotisation minimale et la PSN (pour les activités qui sont totalement exonérées de l'IS) en
dehors de la comptabilité, en partant du résultat brut fiscal obtenu à partir du résultat
comptable, avant prise en considération de ces Impôts (Cf. cas pratique, Section II ci-après).
[Note 8] Doivent être portés notamment dans cette rubrique les montants de la contribution
libératoire relative à l'IS, la TVA ou l'IGR.
[Note 9] Qui ont été abrogés par la charte de l'investissement dont les premières mesures
d'application ont été promulguées par la loi de Finances transitoire 1996.
[Note 11] L'annuité normale correspond à la dotation normale d'un exercice de référence,
calculée conformément aux règles et au taux en usage .
[Note 12] En dehors des frais d'établissement et des voitures de transport de personnes.
[Note 13] Engendrant la rectification du résultat fiscal de cet exercice avec toutes les
conséquences qui en découlent (notamment exigibilité d'amendes, majorations sur tous les
exercices successifs rectifiés).
[Note 14] A titre transitoire l'administration fiscale a admis que les diverses provisions
constituées en 1991 et 1992 et non encore utilisées, doivent en principe être affectées à leur
objet au plus tard avant la fin de l'année 1996.
[Note 18] Dahir du 4 Mai 1988, portant promulgation de la loi n°04-88 modifiant la loi n°17-
82 relative aux investissements industriels.
[Note 19] Les définitions sont données par le code industriel dans ses articles 2 et 3.
[Note 21] Par ailleurs, le raisonnement de gestion fiscale déjà exposé au titre de cette
provision, s'applique aussi dans
ce contexte. Précisons que l'administration fiscale prévoit dans sa circulaire relative à la loi de
finances transitoire que la base de calcul doit être retenue après imputation des déficits.
[Note 22] Telles qu'elles ont été définies par le code minier.
[Note 23] Aussi bien directement qu'à travers la prise de participation dans des entreprises
ayant pour objet la réalisation de ces opérations.
[Note 24] Ce transfert est toutefois assorti de l'accord préalable de l'administration qui s'assure
de l'utilisation régulière des provisions.
[Note 28] Créé par l'article 33 de la loi de finances pour l'année 1983 n° 24-82 promulguée
par le dahir n° 1-82-332 du 31 décembre 1982
[Note 29] Ce taux devient 50% pour les règlements effectués à compter du 1 er janvier 1997.
[Note 30] A partir du 1er janvier 1996
[Note 32] L'administration fiscale précise par ailleurs, que pour le calcul de cette proportion,
les terrains situés hors du périmètre urbain et affectés à l'exploitation de mines, carrières ou
sablières sont à exclure. Par contre tous les autres terrains quelles que soient leur affectation (à
usage commercial, industriel, agricole...), et leur situation (à l'intérieur ou à l'extérieur du
périmètre urbain) sont à prendre en ligne de compte pour ce calcul.
[Note 33] "La valeur globale de l'actif net immobilisé" de la société absorbée correspond à la
valeur nette comptable de son actif immobilisé à la date de l'apport.
[Note 35] Sauf pour les engagements déposés avant le 1 er Janvier 1996, qui demeurent régis
par les anciennes dispositions.
[Note 36] L'exclusion porte sur les titres de participation et les immobilisations incorporelles.
[Note 37] Taux prévus pour les exercices clos à compter du 1er juillet 1996
Section 2
ANALYSE DES DIVERSES
DEDUCTIONS SUSCEPTIBLES
D'ETRE EFFECTUEES
1. Fraction de l'amortissement ayant fait l'objet de réintégration antérieure non
régularisée sur le plan comptable (L22) :
La fraction d'amortissement ayant fait antérieurement l'objet d'une réintégration sur le plan
fiscal doit, lorsqu'elle est régularisée en comptabilité durant l'exercice, être déduite du résultat
comptable de cet exercice en inscrivant le montant correspondant à la ligne 22 de l'état des
rectifications extra-comptables.
Les autres annuités restant à imputer devaient être, quant à elles, déduites, par ordre
d'ancienneté, à la fin de chacun des exercices suivants (par inscription directe du montant
correspondant au niveau de cette ligne L29.2).
3. Provisions faisant l'objet d'une reprise dans le résultat comptable et dont la déduction
fiscale avait été antérieurement annulée (L23) :
Les provisions dont la déduction fiscale avait été antérieurement annulée (c'est à dire qu'elles
avaient fait l'objet de réintégration fiscale lors de leur exercice de constitution) doivent,
lorsqu'elles font l'objet d'une reprise sur le plan comptable au cours d'un exercice ultérieur,
être déduites extra-comptablement du résultat correspondant de cet exercice pour ainsi éviter
leur imposition une seconde fois.
4. Abattement sur le profit net global ou la plus-value nette globale des cessions ou des
retraits effectués en cours de l'exercice (L24) :
Cette déduction est offerte à la société dans tous les cas où elle n'opte pas pour l'exonération
totale, laquelle est assortie d'un engagement de réinvestissement du produit global de cession
(cf. point 7 ci-après).
Ainsi, conformément aux dispositions de l'article 19 de la loi relative à l'IS, les profits et plus-
values constatés lors de la cession ou du retrait, au cours d'un exercice, des éléments de l'actif
immobilisé, sont comptablement inclus dans la base imposable à l'IS. Ils donnent lieu, sur le
plan fiscal, à l'application d'une déduction sur cette base, sous la forme d'un abattement sur le
profit net global résultant de la cession et dont le taux dépend de la durée de détention de
chaque bien cédé ou retiré.
Précisons que le calcul de l'abattement sur le profit net global se fait selon certaines étapes qui
sont présentées dans le cas pratique.
De ce fait, doivent être déduits du résultat comptable de l'exercice au cours duquel la cession
a eu lieu, les abattements autorisés et dont le taux, en cours d'exploitation, est ( [2] ):
ç de 25% si le délai écoulé entre l'année d'acquisition du bien cédé et celle de sa cession est
supérieur à 2 ans et inférieur à 4 ans ;
En effet, du fait que les montants des Impôts non déductibles sont réintégrés dans la base de
calcul du résultat fiscal, les montants des dégrèvements correspondants (intervenant durant
des exercices ultérieurs) doivent être exclus de ladite base imposable.
6. Abattement sur la plus-value constatée par la société absorbante sur les titres de
participation détenus dans le société absorbée lors de la fusion (L26) :
La plus-value dégagée le cas échéant, lors d'une opération de fusion-absorption par une
société absorbante sur les titres de participation qu'elle détenait dans la société absorbée, et
incluse pour son montant total en comptabilité donne lieu fiscalement à l'application de
l'abattement prévu à l'article 19 I de la loi relative à l'IS ( [3] ), et qui vient en déduction du
résultat comptable.
Conformément aux dispositions de l'article 19 I de la loi relative à l'IS, le profit net global de
cession de biens immobilisés peut échapper à l'imposition au titre de l'IS lorsque la société
ayant effectué la cession s'engage :
Cependant, le champ des biens éligibles au réinvestissement a été réduit par la loi de
Finances transitoire 1996, aux biens d'équipement et immeubles réservés à la propre
exploitation professionnelle, y compris les terrains non bâtis devant répondre à cette
condition ainsi que les constructions qui y seront édifiées ( [4] ).
Ainsi, le profit précité, inclus dans le résultat comptable de l'exercice de cession, doit en être
déduit, pour ne pas être imposé à l'IS. Elle doit le réintégrer dans la base de l'impôt si la
société ne respecte pas ses engagements en opérant la rectification au niveau de l'état de
passage du résultat net comptable au résultat net fiscal relatif à l'exercice de cession (L19).
Par ailleurs, avec la loi de Finances transitoire 1996, l'option d'exonération totale a fait l'objet
de conditions restrictives qui en annulent en fait l'économie d'impôt afférente au surplus du
profit exonéré par rapport aux abattements (calculés au taux prévus par l'article 19 I).
L'application stricte de ces règles porte atteinte aux principes et règles comptables ; à savoir
pour l'essentiel que le transfert du surplus à « un compte de réserve « impliquerait une
ponction sur le résultat comptable. Or, cette affectation relève des attributions de l'assemblée
générale ordinaire.
ç Au titre de l'exercice de l'option pour l'exonération totale des profits, il est prévu :
ü d'annuler le montant de la réserve (qui figure au bilan) par la contrepartie d'un compte de
produits non courants ;
ü de constater en charges des dotations non courantes pour amortissements dérogatoires par la
contrepartie d'un compte de provisions pour amortissements dérogatoires ;
La conciliation des règles prévues par la loi avec les principes et dispositions de la loi
comptable, nous semble possible à travers les traitements que nous proposons ci-après :
cette provision étant à réintégrer à la base de calcul du résultat fiscal de l'exercice de cession
au regard de la déduction totale du profit de cession en conséquence de l'option d'exonération
totale sur la base de l'engagement de réinvestissement souscrit par la société (L27).
La provision réglementée, ainsi constituée, fera l'objet de reprises comptables en produits
étalées selon le même mode de calcul et de durée que les dotations normales d'amortissement
des immobilisations acquises en réinvestissement de telle sorte que l'amortissement net déduit
correspond à celui qui aurait été pratiqué sur les valeurs résiduelles (correspondant aux
valeurs d'origine atténuées du montant de l'amortissement dérogatoire qui est inscrit au
passif).
Les produits de participation, imposables sur option à l'IS ou à la TPA, doivent, au cas où la
société a opté pour leur imposition à l'IS (en déclinant son identité), être inclus chez la société
bénéficiaire dans sa base imposable à l'IS, avec un abattement extra-comptable de 100% ( [5] ).
Par conséquent, il y a lieu pour la détermination du résultat fiscal imposable à l'IS, de déduire
du résultat comptable, 100% du montant brut de ces produits.
9. Divers (L29) :
En dehors des déductions ci-dessus exposées ( [6] ), il est prévu une rubrique pour les diverses
déductions qui peuvent être opérées.
De fait, doivent être rapportées à la rubrique "Divers", toutes les déductions ne correspondant
à aucune de celles expressément énumérées dans l'état de passage (de L22 à L 28).
Le cas pratique exposé à la Section II ci-après énumère quelques unes de ces déductions.
Notes
[Note 4] Sont donc exclus du réinvestissement les titres de participation ainsi que les
immobilisations incorporelles.
[Note 5] Ce taux a été introduit par la loi de Finances relative à l'année 1994, alors qu'il était
auparavant égal à 85%.
Section 3
DETERMINATION DU RESULTAT FISCAL
IMPOSABLE DE L'EXERCICE
1. Mode de détermination :
Lorsqu'un exercice est déficitaire fiscalement, l'article 11, 2ème alinéa de la loi relative à l'IS
prévoit la possibilité de reporter sur les exercices ultérieurs, sans limitation de délai, la
fraction du déficit correspondant à des amortissements régulièrement comptabilisés et
compris dans les charges déductibles de l'exercice déficitaire, alors que l'autre fraction ne peut
être imputée que sur le bénéfice brut fiscal des quatre exercices suivants.
Selon le nouveau tracé du tableau de passage, le résultat brut fiscal de l'exercice doit être
déterminé après traitement des amortissements différés (Cf. ci-dessous) et obtenu :
La détermination du résultat brut fiscal de l'exercice s'effectuera donc en fait en deux temps :
En effet, selon le nouveau tracé du tableau de passage, la réintégration des amortissements
fiscalement différés ainsi que leur déduction ultérieure doit se faire parmi les réintégrations et
les déductions de l'exercice, afin que le résultat brut fiscal final n'exprime plus selon le cas
que :
ç la base imposable de l'exercice avant imputation des reports déficitaires ; ou un résultat net
fiscal nul ;
ç ou enfin un résultat net fiscal négatif à reporter sur les exercices ultérieurs dans la
limite du délai de prescription.
Dans le cas où le montant des amortissements à réintégrer est inférieur au résultat brut fiscal
(négatif) initialement calculé, l'excèdent sur les réintégrations d'amortissements différés
constitue le résultat brut fiscal final à reporter dans la limite des quatre années.
Dans le cas où un premier calcul du résultat brut fiscal a abouti à un montant positif, il doit
être procédé ainsi :
b) Dans le cas où le cumul des déficits fiscaux antérieurs est inférieur au montant du
résultat brut fiscal initialement calculé, et que la société dispose par ailleurs d'un cumul
d'amortissements fiscalement différés, elle devra réduire son premier résultat brut
fiscal à hauteur des cumuls des déficits fiscaux antérieurs à absorber, en portant parmi
les déductions dans la ligne « imputation des amortissements fiscalement différés «
l'excèdent de ce premier résultat sur le cumul des déficits à éponger. Ainsi, le résultat
net fiscal sera :
ç soit nul ;
ç soit un bénéfice net fiscal, si le bénéfice brut fiscal initialement calculé excède le
total du cumul des amortissements antérieurement différés plus le total des reports
déficitaires antérieurs.
Corrélativement, la société doit porter le montant ainsi inscrit parmi " les déductions"
en moins du cumul des amortissements fiscalement différés à la fin de l'exercice
précédent.
1.1.3. Traitement des déficits antérieurs, dans le cas de résultat brut fiscal positif
La détermination du résultat net fiscal définitivement imposable au titre d'un exercice doit
tenir compte des déficits fiscaux antérieurs dont le report est limité dans le temps puisqu'il
s'agit de déficits sur exploitation.
En effet, conformément aux dispositions de l'article 11 de la loi relative à l'IS, le déficit fiscal
d'un exercice comptable peut être déduit du bénéfice fiscal de l'exercice comptable suivant. A
défaut de bénéfice ou en cas de bénéfice insuffisant pour que la déduction puisse être opérée
en totalité ou en partie, le déficit ou le reliquat du déficit peut être déduit des bénéfices fiscaux
des exercices comptables ultérieurs jusqu'au quatrième exercice qui suit l'exercice déficitaire.
Ainsi, le déficit dégagé par une société pendant un exercice donné est considéré, pour
l'assiette de l'impôt sur les sociétés, comme «une charge des quatre exercices suivants», et est
déduit prioritairement et par ordre d'ancienneté sur les bénéfices fiscaux ultérieurs.
De ce fait, seuls les déficits sur exploitation afférents aux quatre derniers exercices sont
susceptibles de figurer dans l'état des rectifications extra-comptables d'un exercice donné. Les
déficits non imputés, au terme de cette période, sont fiscalement perdus ( [1] ).
ç D'abord, le dépôt de la déclaration du résultat fiscal (feuille bleue) à laquelle est jointe
la liasse fiscale auprès de l'inspecteur des Impôts directs et taxes assimilées du lieu du
siège social de la société ou de son principal établissement ;
ç Ensuite, le versement du reliquat ( [2] ) de l'IS et de la PSN ( [3] ) dus tel qu'ils découlent
de la déclaration précitée, après déduction des acomptes déjà versés.
ç le signe du résultat brut fiscal obtenu à partir de l'état du passage du résultat net
comptable au résultat net fiscal après imputation des reports déficitaires ;
Pour éclairer l'auditeur, nous proposons de saisir ci-après sous forme de tableau synoptique,
les divers cas de figure relatifs aux Impôts exigibles au titre de l'IS et de la PSN
correspondante. Compte tenu de l'abrogation à compter du 1er janvier 1996 de la PSN pour
les activités qui ne sont pas totalement exonérées de l'IS, les raisonnements exposés ci-après
traitent de la PSN applicable aux activités totalement exonérées de l'IS.
IS OU CM ET PSN
TABLEAU N° 1
NON
OUI
TABLEAU N° 2
Le résultat fiscal est inférieur à 0
(RF > 0)
IS = 0
IS = 0
Cm = 0,5% ou 0,25% (3) x Produits d'exploitation (1) avec un minimum de 1.500 DH (2)
(1) Produits d'exploitation : le chiffre d'affaires TTC (+) Produits accessoires et financiers
TTC (produits de participation retenus après abattement de 100% (+) Subventions, primes et
dons reçus TTC
(2) Sous réserve du calcul de l'impôt définitif pour les sociétés partiellement exonérées d'après
la charte à compter du 1 er janvier 1996 : à partir de l'état récapitulant le calcul de l'impôt sur
les sociétés encouragées
(3) Le taux de 0,25% a été institué par la loi de finances pour l'année 1994 pour certaines
activités commerciales expressément définies par la loi
(4) A savoir pendant les tente six premiers mois de début d'activité ou, le cas échéant, les cinq
premières années d'existence pour les sociétés en sommeil
TABLEAU N° 3
(RF > 0)
En plus de l'impôt calculé ci-contre dû sur les activités imposables, la société est soumise à la
PSN sur les activités exonérées
1. Calcul de l'IS :
2. Calcul de la CM :
CM = 0,5 (ou 0,25%) x Produits d'exploitation (avec un minimum de 1.500 DH) (1)
ou de la CM
(1) Sous réserve des réductions d'impôt sur les sociétés partiellement exonérées en vertu de
dispositions particulières
(2) Pour les exercices ouverts à compter du 01/01/1996, le taux de l'IS est fixé à 39,6% pour
les établissements de crédit (hors sociétés de leasing) et le sociétés d'assurances, et à 35%
pour le reste des entreprises soumises à l'IS
(3) Sans tenir compte des corrections afférentes aux pourcentages d'exonération prévus par les
mesures d'encouragement à l'investissement
Notes
[Note 3] Il est précisé que pour les activités non exonérées totalement de l'IS, la PSN n'est
plus due pour les exercices ouverts à compter du 1er janvier 1996.
IV
SYNTHESE GENERALE & RAPPORT
A l'issue de sa mission, l'auditeur fiscal doit établir un rapport [1] donnant le résultat de
l'ensemble de son intervention. Ce rapport doit être daté du jour de la fin de l'intervention de
l'auditeur dans la société et signé par celui-ci sous sa propre responsabilité.
ç son destinataire ;
et retracer l'étendue et les conditions des travaux effectués ainsi que l'évaluation, la plus
précise possible, de l'impact final de l'ensemble des redressements et rectifications proposées.
Pour en faciliter sa préparation, le rapport pourrait être établi sur la base d'une synthèse
générale à l'aide des tableaux proposés sur les modules ci-après.
ç Tenue de la
comptabilité
conformément
aux
prescriptions Préciser les
du code de recommandations
Indiquer
commerce : d'amélioration à
l'impact des
Préciser cette adopter afin de
Indiquer en anomalies
- organisation incidence en Synthétiser veiller à la
détail et relevées sur
comptable ; renvoyant au l'impact régularité de la
avec une la probité de Indiquer
redressement global sur la comptabilité, en
précision la cette
- tenue des quantitatif, situation distinguant entre
suffisante, comptabilité, incidence,
livres légaux ; lorsqu'il fiscale de la celles qui
les en listant les en la
existe, prévu société, en concernent :
anomalies constats chiffrant
- conservation au niveau de précisant les
relevées qualitatifs dans la
des l'état de décisions ç Les obligations
concernant tout en se mesure du
détermination importantes d'organisation
les aspects référant aux possible.
- documents. de la nouvelle à prendre à comptable et de
listés ci- prescriptions
base ce sujet. forme ;
contre. légales
ç Justification imposable
prévues en la
des opérations ç la justification
matière.
de recettes et valable des
de dépenses. opérations.
ç Cohérence
des données
comptables.
SIGNIFICATIFS
Correction du
Postes à résultat
Cycles comptables Anomalies relevées
redresser comptable de
homogènes
l'exercice
En (+) (a) En (-) (b)
ç
Indiquer les
anomalies relevées
en les chiffrant avec
précision, selon leur
nature, tel que
rappelé ci-après :
ç omissions de
comptabilisation ;
Lister au niveau de
cette colonne les ç erreurs
cycles comptables d'imputation Indiquer avec
Faire figurer à ce Faire figurer à ce
homogènes, en comptable ou de précision les
niveau les niveau les
détaillant les postes classification ; rubriques et
montants des montants des
comptables comptes
redressements en redressements en
concernés par le ç mauvaise comptables à
augmentation du diminution du
redressement et en évaluation : redresser, en
résultat fiscal par résultat fiscal, par
fournissant toutes les proposant les
poste ou rubrique poste ou rubrique
précisions - opérations en écritures à
comptable. comptable.
nécessaires à leur devises, postes passer.
sujet (date de particuliers (stocks,
l'opération, sa nature travaux en cours et
et autres). autres) ;
- opérations à
cheval sur
deux exercices ;
ç Insuffisance ou
excès de
dépréciation.
SIGNIFICATIFS
Correction du
Postes à résultat
Cycles comptables Anomalies relevées
redresser comptable de
homogènes
l'exercice
En (+) (a) En (-) (b)
ç
Indiquer les
anomalies relevées
en les chiffrant avec
précision, selon leur
nature, tel que
rappelé ci-après :
ç omissions de
comptabilisation ;
Lister au niveau de
cette colonne les ç erreurs
cycles comptables d'imputation Indiquer avec
Faire figurer à ce Faire figurer à ce
homogènes, en comptable ou de précision les
niveau les niveau les
détaillant les postes classification ; rubriques et
montants des montants des
comptables comptes
redressements en redressements en
concernés par le ç mauvaise comptables à
augmentation du diminution du
redressement et en évaluation : redresser, en
résultat fiscal par résultat fiscal, par
fournissant toutes les proposant les
poste ou rubrique poste ou rubrique
précisions - opérations en écritures à
comptable. comptable.
nécessaires à leur devises, postes passer.
sujet (date de particuliers (stocks,
l'opération, sa nature travaux en cours et
et autres). autres) ;
- opérations à
cheval sur
deux exercices ;
ç Insuffisance ou
excès de
dépréciation.
Incidence sur
le tableau de
Passage du
Anomalies Rectification résultat net
Réintégrations
relevées proposée comptable
/ Déductions
au résultat net
fiscal
Réintégration Déductions
ç
Indiquer les
Indiquer
éléments
l'objet de la
concernés par
Indiquer ces rectification Faire figurer Faire figurer
les Faire figurer Faire figurer
anomalies avec avec les montants les montants
rectifications, les montants les montants
précision, en précision (en des des
en précisant des des
rappelant les se référant rectifications rectifications
leur nature, rectifications rectifications
traitements aux règles en en
ainsi que la en diminution en diminution
opérés et les applicables), augmentation augmentation
référence aux des des
montants ainsi que les des des
dispositions réintégrations. déductions.
correspondants traitements à réintégrations. déductions.
légales et
réaliser en
réglementaires
détail.
qui leur sont
applicables.
(g) (h)
3. Total des réintégrations / Déductions ( [3] ) :
4. Rectification des réintégrations / Déductions :
Totaux de l'état de synthèse des rectifications sur (c) + (f) (d) + (e)
les réintégrations et déductions fiscales.
Notes
[Note 2] Opérées par la société sur le tableau de Passage du résultat net comptable au résultat
net fiscal.
[Note 3] Effectuées par la société au niveau du tableau de Passage du résultat net comptable
au résultat net fiscal
[Note 5] Lorsque celle-ci porte sur une déclaration fiscale déjà déposée
[Note 6] Ou le cas échéant cotisation minimale, lorsque celle-ci est supérieure à l'impôt sur les
sociétés calculé
ANNEXE N° 1
La TPPRF porte sur les intérêts et autres produits similaires des :
à obligations, bons de caisse et autres titres d'emprunts émis par toute personne physique ou
morale autre que l'Etat ;
à dépôts à terme, à vue et sur carnet auprès des organismes bancaires et de crédits;
à prêts et avances consentis par des personnes physiques ou morales autres que les organismes
bancaires et de crédits, à toute autre personne passible de l'IS ou de l'IGR selon le régime du
résultat net réel (RNR) ou celui du résultat net simplifié.
à prêts consentis, par l'intermédiaire d'organismes bancaires et de crédit, par des personnes
physiques ou morales à d'autres personnes.
ANNEXE N° 2
SANCTIONS POUR INFRACTIONS INHERENTES
AUX DECLARATIONS PORTANT
SUR LES BASES D'IMPOSITION A L'I.S.
Sanctions pour
Nature de Echéance infraction
Déclarations Défaut
3 mois suivant
la date de · Imposition d'office (article
Déclaration du résultat · Majoration de 15 %
29), si la société ne dépose
fiscal modèle n°8303, (1) de l'impôt dû ,
clôture de pas sa déclaration dans les 30
minimum 500 DH
l'exercice jours suivants le rappel
(article 27) (article 44)
notifié par l'inspecteur
(article 27)
45 jours
Déclaration de cessation, suivant la date · Imposition d'office (article
fusion, scission ou · Majoration de 15% ( 29), si la société ne dépose
[1]
transformation de société du ) de l'impôt dû, pas sa déclaration dans les 30
changement minimum 500 DH jours suivants le rappel
(article 28) (Article 44) notifié par l'inspecteur
(article 28)
ANNEXE N° 3
SANCTIONS POUR INFRACTIONS PORTANT
SUR LES AUTRES DECLARATIONS
PREVUES PAR LA LOI RELATIVE A L'IS
Sanctions pour
Sanctions pour
Nature de Echéance
déclaration
déclaration
incomplète
la déclaration du dépôt
hors délais
ou irrégulière
Déclaration
3 mois suivant la date
d'existence
d'installation ( [2] ) ou de 1.000 DH 1.000 DH
constitution ( [3] )
(modèle n°8301)
(Article 43) (Article 43)
(article 26)
(Article 26)
Déclaration de
transfert du siège
social (modèle Le mois suivant celui du
500 DH (article 43)
n°8307) transfert (article 26)
(article 26)
Déclaration des Même délai que déclaration · Réintégration de 25% 100 DH par
des rémunérations
rémunération allouées du résultat fiscal (ou bien totales omission ou
à des tiers celle du chiffre d'affaires inexactitude,
pour les sociétés étrangères · Majoration de 15% maximum 1.000
(modèle n°8306) imposées forfaitairement ) sur le montant des DH
rémunérations non
(article 30) (article 30) déclarées ( [4] ) (article (article 46)
46)
Déclaration des
rémunérations versées
à des sociétés Même délai que déclaration
étrangères non des rémunérations allouées à 1.000 DH 1.000 DH
résidentes des tiers (modèle 8306)
(article 49) (article 49)
(modèle n°8305) (article 37)
(article 37)
ANNEXE N° 4
SANCTIONS POUR INFRACTIONS PORTANT
SUR LES AUTRES DECLARATIONS
PREVUES PAR LA LOI RELATIVE A L'IGR
Nature de Echéance
Sanctions pour
infractions en matière
la déclaration du dépôt
de déclarations
Déclaration
Déclaration incomplète ou
irrégulière
hors délais
Déclaration annuelle des La fin du * si 1 mois < retard < * si les omissions et
traitements et salaires mois de 2 mois : inexactitudes ont une incidence
sur l'assiette et le recouvrement
(modèle n°9421/FT) Février de majoration de de l'impôt :
chaque l'amende de 50% ( [5] )
(Article 77) et déclaration majoration de 15%, minimum
des pensions et rentes
500 DH
(Article 81)
Notes
[Note 4] Conformément aux dispositions de l'article 45, la société qui ne dépose pas la
déclaration des rémunérations allouées à des tiers dans le délai prescrit encourt en plus de la
réintégration de 25% :
ü une majoration de 3% pour le 1er mois de retard et de 1% par mois ou fraction de mois
supplémentaire, écoulé entre la date d'exigibilité et celle du paiement Toutefois
l'Administration admet en pratique que seule la majoration de 15% est applicable sur la base
du montant global des rémunérations non déclarées.
ANNEXE I
PRESENTATION D'UN CAS
D'ILLUSTRATION DU
PASSAGE DU RESULTAT
COMPTABLE AU
RESULTAT FISCAL
Cet exemple ne retrace pas une mission d'audit fiscal à proprement parlé, selon la
méthodologie exposée ci-dessus, mais uniquement une intervention de l'auditeur fiscal dans
un cadre d'aide à l'établissement du tableau de passage et le calcul de l'impôt, afin d'éclairer
sur les mécanismes qui déterminent ce passage.
Section 1
ENONCE DES HYPOTHESES
La société AB-INFORMATIQUE est une société anonyme créée en 1985 au capital de
3.000.000 DH entièrement libéré le 01/04/1999.
Le compte de produits et charges (CPC) arrêté " provisoirement " au 31 Décembre 1999 par le
service comptable, dégage un résultat avant impôt déficitaire de 130.000,00 DH et avant toute
régularisation éventuelle.
Il a été fait appel à un auditeur fiscal (interne ou externe) pour effectuer une revue complète
de la comptabilité afin de relever tous les points de retraitement et aider à l'établissement du
passage du résultat comptable au résultat fiscal.
La revue des opérations de l'exercice effectuée par l'auditeur fiscal du cabinet a permis de
relever les points essentiels suivants :
I. CHARGES
1.1. Des achats de biens qui ont été revendus à une société du groupe au coût d'achat pour un
montant de 250.000 DH. Le taux de marge moyen applicable à ces biens est de 25%.
2. Le poste achats consommés de matières et de fournitures comprend :
2.1. Des achats de produits d'entretien se rapportant à l'exercice 1998 non provisionnés par la
société à la fin de cet exercice, pour un montant de 95.000 DH.
2.3. Un achat de petits outillages pour 75.000 DH correspondant à 50 pièces, dont la valeur
unitaire est de 1.500 DH. Il est précisé que ces achats sont réalisés chaque année.
2.4. Un achat d'étude publicitaire d'un montant de 300.000 DH concernant une campagne qui
sera réalisée sur trois ans. La société compte transférer cette charge au poste charges à
répartir, devant être amortie sur trois ans.
3.1. Le loyer d'un dépôt pour 180.000 DH ; étant précisé que 30% de la superficie de ce local
sont mis gratuitement à la disposition d'une filiale.
3.2. Des redevances de crédit-bail relatives à des voitures de personne ; amorties au taux de
25% par la société de leasing :
3.3. t Une prime d'assurance-vie souscrite sur la tête d'un des dirigeants au profit de la société,
pour un montant de 30.000 DH réglée le 16/01/1999.
t Des primes d'assurance-vie au profit de trois cadres. Cet avantage n'est pas par ailleurs
soumis à l'IGR entre les mains des bénéficiaires.
3.4. t Des commissions payées à divers prestataires par caisse d'un montant total de 256.700
DH, étant précisé que 3/4 des montants facturés dépassent individuellement 10.000 DH.
t Des courtages qui sont justifiés uniquement par des pièces internes pour un montant de
60.000 DH.
Il est précisé que la société a supporté les cotisations de CNSS sur ces rémunérations qu'elle a
déclarées, pour un montant total de 10.200 DH.
3 d'autres articles publicitaires portant le sigle de la société et dont la valeur unitaire est de
250 DH : montant total des cadeaux : 125.000 DH.
à Cotisations :
à Dons :
ç une association à but non lucratif pour un montant de 25.000 DH. Cette association n'est pas
par ailleurs reconnue d'utilité publique.
ç Aux oeuvres sociales d'une institution (autorisée à percevoir des dons), d'un montant
de 70.000 DH.
ç Un rappel des taxes urbaine et d'édilité de l'année 1997 pour un montant de 25.000 DH.
ç Des vignettes relatives à des véhicules personnels utilisés par des commerciaux pour un
montant de 12.000 DH, et qui bénéficient par ailleurs d'une indemnité kilométrique de 2 DH
par kilomètre.
ç Les salaires du Président Directeur Général pou un montant de 180.000 DH. Cette personne
n'assure pas une fonction salariale au sein de la société.
Des pertes sur créances irrécouvrables relatives à divers clients marocains et qui ont été
constatées sur :
ç certains qui contestent des intérêts de retard facturés pour 50.000 DH ; et,
ç d'autres :
3 qui sont en liquidation judiciaire, la société a par ailleurs été informée de l'irrécouvrabilité
de ses créances : (créances de 150.000 DH) ;
3 ou sont poursuivis en justice pour un montant total de 100.000 DH ; leur situation financière
connaît quelques difficultés à l'heure actuelle. La société n'a pas constitué auparavant de
provisions.
ç Des dotations d'exploitation aux amortissements de matériels et outillages pour 450.000 DH,
qui ont été calculées selon le système de l'amortissement dégressif (coefficient 2) d'après une
durée d'utilisation de cinq ans.
ç Des dotations pour dépréciation des stocks d'un montant de 45.000 DH ; la société les ayant
évalué forfaitairement et sans aucune référence justifiable par rapport au marché.
ç Des dotations pour dépréciation de divers clients étrangers calculées sur une base estimée à
30% soit 140.000 DH.
Des intérêts versés à divers actionnaires ayant fait des avances en compte courant comme suit
(montant total des intérêts 400.437,50 DH).
ç Une subvention accordée à une filiale marocaine pour 250.000 DH Hors taxes. Cette entité
assure les contacts avec des divers fournisseurs pour l'approvisionnement de la
société mère.
ç Des pénalités sur marché relatives à des livraisons faites en 1998, et imputées sur les
encaissements réalisés en 1999, pour 130.000 DH.
ç Des majorations de retard pour 25.000,00 DH relatives au règlement de l'Impôt des patentes.
ç Des pertes sur créances irrécouvrables relatives à des clients étrangers pour un montant de
300.000 DH. Aucune action en justice n'a été intentée par la société.
L'irrécouvrabilité résulte de la « disparition » du client.
10. Les créances et dettes en monnaies étrangères au 31 décembre 1996 se présentent comme
suit :
La société a procédé à la compensation entre les pertes latentes et gains latents de change. Il
est précisé que les créances et les dettes n'ont pas d'échéances rapprochées.
Par ailleurs, au titre de 1998, il a été réintégré un gain latent de change pour 35.000 DH.
Valeur
Date
d
d'
'
ac
o Cumul des amortissements à la
q Date de
Intitulé du bien ri date de cession au
ui
g 31/12/99
sit
i
io
n
n
e
Installation 15/12/90 2.500.000,00 10/12/99 2.270.800,00
technique
Titres de
participation A 100.000,00 15/09/99
-
30/11/93
Titres de 80.000,00 20/09/99
participation B
N.B : La société a opté pour l'imposition libératoire du profit sur cession des
titres de participation au taux de 15% sur une base imposable calculée
comme suit :
L'impôt libératoire payé en octobre 1999 s'élève à : 15% x 180.000 = 27.000 DH.
12. La société pratique des provisions réglementées
ç La société avait constitué dans le cadre du droit commun une provision pour logement en
1996, pour un montant de 25.000 DH. Aucune utilisation n'a été faite de cette provision à fin
1999.
ç La société désire constituer une provision au titre de cette année selon la législation
de droit commun.
La société envisage de constituer cette provision selon les règles applicables ; étant précisé
que le montant de l'investissement projeté est estimé à 1.000.000 DH.
II. PRODUITS
ç Des ristournes accordées sur ventes de biens se rapportant à l'exercice 1998 pour un montant
de 80.000 DH. Il est précisé que ces charges n'ont pas été provisionnées à la fin de cet
exercice.
ç Les loyers d'un immeuble d'habitation. S'agissant d'un bien qui n'est pas affecté à
l'exploitation principale de la société, le comptable prévoit :
ç Une reprise de provision pour dépréciation de stock pour 120.000 DH. A l'origine,
la dotation à cette provision, a été réintégrée dans la base imposable à concurrence de 45.000
DH en considération des normes prévues au titre du provisionnement des stocks.
Des intérêts sur des avances financières qui ont été faites à une société du groupe, soumises à
des intérêts au taux de 8%, pour un montant de 35.000 DH.
Le taux de marché moyen sur l'exercice relatif à ce type d'avances est de 12% hors taxes.
1. Des produits de placement ont été perçus par la société après avoir subi la retenue à la
source de la TPPRF au taux de 20% :
Cette taxe a été imputée comme suit : Montant total retenu : 76.000 DH
Montants imputés :
3. Les produits d'exploitation et autres réalisés par la société comprennent les éléments
ci-après :
HT TTC
3.400.000 4.080.000
s Chiffre d'affaires local
2.000.000 2.000.000
s Chiffre d'affaires à l'export ( [2] )
100.000 100.000
s Produits de location d'un local d'habitation
130.000 130.000
s Revenus de titres de participation ( [3] )
380.000 406.600
s Revenus de placement
35.000 35.000
s Gains de change
- -
ü Imposable
100.000 100.000
ü Exonérée à 100% ( [4] )
- -
s Profit net global (après abattement) ( [5] )
280.000 280.000
s Autres produits non courants (divers)
6.425.000,00 7.131.600,00
TOTAL
5. Acomptes payés : les acomptes payés par la société se présentent comme suit :
Notes
[Note 1] Machine retirée pour motif de changement de process au sein de la société ; sa valeur
de retrait est estimée à 80.000 DH (Valeur Actuelle)
[Note 2] Exonéré à 100% : la société bénéficie de cet avantage à partir de sa première année
d'exportation qui a été réalisée en 1993.
[Note 5] Non encore déterminé. En cas d'option pour l'exonération totale, cette ligne n'est pas
servie
Par référence aux articles 5 et 6 de la loi relative à l'IS ainsi qu'aux principes de base en
matière fiscale, la revente des marchandises à une société du groupe devra se faire au prix
normal du marché. Ainsi, il convient de tenir compte au niveau de la base imposable de la
marge applicable sur l'opération précitée, soit :
Ce montant devra être réintégré à la base imposable au niveau de l'état de passage du résultat
comptable au résultat fiscal en l'absence d'une correction comptable de l'opération en
question.
2. Achats consommés de matières et de fournitures :
En vertu des règles fiscales relatives à la séparation des exercices ainsi que le principe de
rattachement des charges aux produits qui les concernent, les achats consommés en 1998 non
enregistrés durant cet exercice, ne constituent pas des charges déductibles de l'exercice 1999,
d'autant qu'aucune provision de charges n'a été prise en compte en 1998.
Ainsi, il y a lieu de réintégrer à la base imposable le montant des achats, soit 95.000 DH.
Il ressort de l'analyse de l'opération et par référence à l'article 7 de la loi relative à l'IS, que la
pièce changée va allonger la durée de vie de la machine concernée. La charge paraît ne pas
revêtir le caractère d'entretien courant.
Ainsi, le montant de la pièce de rechange doit être porté en immobilisation à amortir selon le
plan d'amortissement retenu pour la machine correspondante.
N.B : Dans le cas où la société n'avait pas opéré ces régularisations, le redressement
ultérieur du résultat fiscal impliquerait la réintégration du montant passé « par erreur « en
charges sans prétendre à l'application de l'amortissement au titre de l'année de ce
redressement ; la constatation d'amortissements déductibles n'étant possible qu'après
inscription du bien au compte d'immobilisations.
Il ressort de l'analyse des caractéristiques de cette opération, que les petits outillages achetés
se consomment sur l'exercice, et ne peuvent faire l'objet d'inscription en immobilisations à
amortir. Aucun retraitement n'est donc à envisager.
La société a décidé de porter cet achat en charges à répartir sur plusieurs exercices, pour être
amorti sur trois ans à partir de 1999.
Sur le plan fiscal, le montant porté en charges à répartir constitue un élément des « frais
d'établissement « qui peut avoir deux modes de traitement d'après l'article 7.4° de la loi
relative à l'IS :
ç soit, à imputer sur les premiers exercices bénéficiaires ;
Ainsi, sur le plan fiscal, l'imputation sur le bénéfice devra se faire soit à concurrence du
montant du résultat brut fiscal positif disponible avant imputation des reports déficitaires et
des amortissements fiscalement différés, soit à raison d'un 1/5 par année.
De ce fait, l'auditeur préconise de passer les opérations suivantes sur le tableau extra-
comptable :
3.1. Loyer du dépôt dont une partie est mise à la disposition d'une filiale
En vertu des principes fiscaux, l'affectation d'un actif de la société pour une utilisation par un
tiers devra donner lieu à facturation de revenus selon les normes du marché.
Dans le cas d'espèce, il y a lieu de tenir compte sur le plan fiscal d'une rémunération,
correspondant à la quote-part du local occupé par la filiale, soit :
b) Le prix TTC du véhicule n° 2 dépasse par contre 200.000 DH. Il convient par conséquent
de limiter la dotation d'amortissement incluse dans la redevance d'après la base maximum
TTC 200.000 DH, et ce en vertu de l'article 7.7° de la loi précitée:
t Surplus à réintégrer :
Ces primes ne sont pas déductibles de la base de calcul du résultat fiscal ; la société devant les
réintégrer au titre de chaque exercice.
Il s'agit d'un avantage en argent imposable à l'IGR entre les mains des bénéficiaires. Le risque
fiscal porte à ce titre sur la base imposable à l'IGR.
N.B : A l'extrême, il est possible de ne pas soumettre cet avantage à l'IGR, à condition de
procéder à la réintégration des montants en question au ni-
veau de la base de calcul de l'IS.
ç D'après l'article 8 de la loi relative à l'IS, ces charges ne sont déductibles qu'à 50% de leur
montant du fait que leur règlement n'est pas fait par chèque barré non
endossable, effet de commerce, moyen magnétique ou virement bancaire. Ainsi, il y a lieu de
réintégrer 50% des montants concernés, soit :
En vertu de l'article 32 de la loi relative à l'IS, ces opérations ne sont pas justifiées selon les
formes prévues par la loi, bien qu'il pourrait être "prouvé" qu'elles sont réelles et concourent à
l'exploitation.
ç Les cadeaux portant le sigle de la société, mais dont la valeur unitaire dépasse 100
DH ne sont pas déductibles ; soit à réintégrer : 125.000,00 DH .
N.B : Il n'est pas possible de réintégrer uniquement le surplus des montants ex-
cédant 100 DH par unité.
a) Cotisations :
A défaut de leur imposition à l'IGR au niveau des bénéficiaires, ces cotisations ne sont pas
déductibles de la base du résultat fiscal, soit à réintégrer : 30.000 DH.
b) Dons :
A une association à but non lucratif : En vertu de l'article 7-9° de la loi relative à l'IS, et à
défaut de reconnaissance de cette association comme étant à utilité publique. Le don n'est pas
déductible, soit à réintégrer : 25.000 DH .
Don aux oeuvres sociales d'une institution : En vertu du même article précité, ce don est
déductible dans la limite de 2%° du chiffre d'affaires TTC, soit à réintégrer :
4. Impôts et taxes
La société n'était pas en principe en mesure de relever cette insuffisance, dans la mesure où
l'impôt est émis par voie de rôle ( [3] ). Dans ce contexte, on ne peut, à notre sens, appliquer la
théorie de rattachement des charges à leur exercice d'origine (pour entraîner la réintégration
du montant ainsi émis).
Il ressort que la prise en charge par la société de ces taxes constitue un double emploi avec
l'indemnité kilométrique accordée aux commerciaux pour les dédommager de l'utilisation de
leurs véhicules. Ainsi, ces charges ne sont pas déductibles pour : 12.000 DH .
5. Charges de Personnel
à Salaire du PDG :
Cette personne n'assure pas un travail effectif au sein de la société. En conséquence, les
salaires qu'elle perçoit ne remplissent pas les conditions de déductibilité fiscale ; soit à
réintégrer le montant de 180.000 DH .
à Indemnité de licenciement :
Cette charge paraît concerner l'exercice 1997, connue avec suffisamment de précision en 1998
au titre duquel, la société n'avait constitué aucune provision pour risques et charges.
L'inscription de ce montant parmi les charges de 1999 si elle corrige l'omission de 1997 au
plan comptable, n'ouvre pas droit à la déduction au niveau fiscal.
q Intérêts contestés :
Ainsi, à notre avis, la perte relative à ces intérêts ne peut être réintégrée.
ç Clients poursuivis en justice : Il ressort que ces clients sont en difficulté, et ne sont pas en
mesure de s'acquitter à court terme des sommes dues par eux. La passation des créances en
perte constitue une solution extrême alors qu'il fallait les maintenir et constituer des
provisions correspondantes : la société devait régulariser ces opérations sous peine de
réintégrer les montants passés en pertes.
7. Dotations d'exploitation :
à Aux amortissements :
8. Charges financières
L'article 7-10° prévoit que la déduction de ces intérêts est admise à la condition que le capital
soit entièrement libéré d'une part et que les sommes rémunérées au taux fixé par arrêté du
Ministre chargé des Finances ne dépassent pas le capital, d'autre part.
Ainsi, les intérêts ne seront admis en déduction qu'à partir du 1er Avril 1999 ( [4] ) ; et il
convient de tenir compte des deux limites :
2T 3T 4T
Base retenue 3.450.000,00 2.500.000,00 3.500.000,00
Base devant être 3.000.000,00 2.500.000,00 3.000.000,00
retenue
Intérêt sur la base [2] 48.750,00 40.625,00 48.750,00
à 6,50 %
Intérêts appliqués 111.375,00 79.687,50 113.125,00
Montant à réintégrer 62.625,00 39.062,50 64.375,00
Cette subvention paraît être liée à l'exploitation, puisqu'elle est attribuée à la filiale dont le
rôle d'optimisation des approvisionnements est évident. Ainsi, la subvention ne pourrait être
qualifiée à notre sens sur le plan fiscal de libéralité.
Ces pénalités devraient être en principe provisionnées (dans les charges) en 1998, puisque la
société est présumée être en connaissance des retards qu'elle a causés à ses clients.
Ainsi, fiscalement ces pénalités ne sont pas déductibles : il y a lieu de réintégrer : 130.000,00
DH .
La loi prévoit à compter du 1er janvier 1996 que les majorations afférentes à des impôts
déductibles ne sont pas déductibles de la base imposable ; soit à réintégrer : 25.000 DH .
Il paraît que les créances sur ces clients ne sont pas recouvrables dans le contexte exposé.
Ainsi, les pertes constatées constituent en principe des charges déductibles fiscalement.
Les conditions de la compensation entre les pertes et les gains latents de change paraissent
non réunies. Il convient à ce titre de procéder comme suit :
à Perte latente :
La société devait, par prudence, provisionner le montant de 25.139DH. Bien qu'elle n'ait
provisionné que 14.139 DH, ce montant est déductible fiscalement.
à Gain latent :
Le principe de prudence dicte, sur le plan comptable, de ne pas tenir compte de ces gains.
Mais, fiscalement la pratique administrative prévoit la réintégration des gains latents dans la
base imposable ( [6] ).
N.B. : Aucun texte légal marocain n'ouvre en fait droit à l'imposition des profits latents
résultant des fluctuations des cours de change.
Au titre du gain latent de change qui a été réintégré en 1998, il y a lieu de procéder en
1999 à la déduction du montant correspondant, soit : 35.000 DH.
L'obtention de cet abattement passe par des étapes : en effet, il y a lieu de calculer d'abord
l'abattement brut qui représente la sommation des abattements par bien (cédé ou retiré) et de
pondérer ce montant par le rapport :
Profit net
Profit brut
à Données de base :
Valeur nette
Intitulé du bien Prix de cession d’amortissement Résultat de
cession
Installation 340.000,00 229.200,00 + 110.800,00
technique
Mobilier 35.000,00 76.000,00 - 41.000,00
Véhicule 80.000,00 79.400,00 600,00
Titres de placement 250.000,00 150.000,00 + 100.000,00
Machine outil Valeur de retrait 0,00
80.000,00
TOTAL 250.400, 00
2 ans - -
Ø Mobilier
moins de 2 ans 0% -
Ø Véhicule
2 ans 25 % 25.000,00
Ø Titres de placement
158.560,00
ABATTEMENT BRUT
Précisons que les titres de placement bénéficient des abattements prévus à l'article 19, et ce
sans être intégrés dans le calcul de l'abattement net au titre des éléments de l'actif immobilisé.
Dans notre cas, il y a lieu à notre avis d'exclure des calculs les éléments relatifs aux titres de
placement, qui bénéficient d'un abattement direct.
L'abattement net =
(110.800-41.000+600+80.000)
étant précisé que la société doit réintégrer la plus-value sur retrait de 80.000 DH (2 [8] ).
Ainsi, en sus de cet abattement net, la société devra constater un abattement sur les titres de
placement de 25.000 DH.
Cette option exclut la plus-value sur retrait qui ne peut bénéficier que du régime des
abattements.
Ainsi, l'exonération concerne le profit net global des cessions des éléments de l'actif
immobilisé, soit :
110.800 - 41.000 + 600 = 70.400 DH
La plus-value sur retrait de la machine bénéficie d'un abattement de 56.000,00 DH, ce qui
implique de réintégrer 80.000,00 DH et d'appliquer par ailleurs un abattement de 56.000,00
DH. De même, les titres de placement donneront lieu à un abattement de 25.000,00 DH.
Total impact sur les déductions 49.950,40 Total impact sur les 71.400,00
déductions
110.800-41.000+600
110.800 + 600
N.B. : Comme il sera précisé plus loin, la société n'aura pas à opter pour l'exonération
totale en raison de la constitution de la provision pour investissement. En conséquence, elle
n'aura pas à procéder à l'affectation en réserves de l'excèdent ci-dessus.
Le profit réalisé sur ces titres ayant fait l'objet d'une imposition libératoire, devra être exclu de
la base imposable à l'IS, soit à déduire 180.000 DH.
De même, l'impôt qui a été acquitté sur ce profit devra être réintégré à la base imposable, soit:
La provision non utilisée dans le délai de trois ans suivant l'année de sa constitution,
notamment à fin 1999 doit être rapportée à l'exercice de sa constitution, lorsqu'il n'est pas
prescrit; ainsi, il y a lieu de réintégrer 25.000 DH en 1996 avec application de l'amende et des
majorations.
Il y a lieu de préciser que cette provision n'est pas cumulable avec l'option pour l'exonération
totale des profits de cession des éléments de l'actif immobilisé.
En fonction du résultat fiscal, nous proposerons l'option à prendre par la société : soit à
constituer cette provision et en même temps opter pour les abattements au titre des cessions
précitées ; soit à opter uniquement pour l'exonération totale de ces profits.
Comme déjà précisé ci-dessus, les charges doivent être rattachées à l'exercice de leur
naissance. Les ristournes se rapportant à l'exercice 1998 n'ont pas été provisionnées à la fin de
cet exercice. Elles ne peuvent constituer des charges déductibles de 1999 ; soit à réintégrer
80.000 DH .
Les traitements que le comptable envisage de réaliser au titre des revenus de l'immeuble
d'habitation, ne sont pas valables ; dans la mesure où il est nécessaire de fiscaliser l'ensemble
des opérations et revenus dont dispose la société.
Par référence aux principes fiscaux, l'application d'intérêts sur les avances financières à une
société du groupe, doit se faire au taux normal du marché. Dans le cas d'espèce, il y a lieu de
réintégrer les intérêts correspondant au différentiel de taux, soit :
Le reliquat de la taxe non défalqué sur les acomptes sera imputé sur l'impôt de l'exercice
1999.
Le crédit de cotisation de l'exercice 1998 sera imputé sur l'excèdent éventuel de l'IS par
rapport à la cotisation minimale de l'exercice 1999.
La société réalise une partie de son chiffre d'affaires à l'export ; et bénéficie à ce titre d'une
réduction de 100% ( [14] ).
L'impôt dû au titre de l'exercice sera corrigé à ce titre de cette réduction qui concerne aussi
bien le chiffre d'affaires que la subvention y afférente.
Le report pourra être imputé en cas de dégagement d'un résultat brut fiscal positif.
L'imputation des acomptes payés se fera sur l'impôt dû en définitif après imputation du crédit
de Cm et de la TPPRF.
Notes
[Note 1] La prime de 1996 n'ayant pas été réintégrée, ne fera l'objet d'aucun traitement.
[Note 3] La société aurait été à la limite en mesure de suivre le calcul par l'administration et
provisionner l'insuffisance.
[Note 5] Taux fixé par arrêté du ministre des finances, du commerce, de l'industrie et de
l'artisanat n° 222-99du 2 mars 1999.
[Note 7] Il convient de préciser que pour le calcul de cette durée, il y a lieu d'exclure l'année
d'acquisition et celle de cession.
[Note 8] Non inscrite en comptabilité, du fait qu'il s'agissait d'un simple retrait.
[Note 9] Nous verrons plus loin que compte tenu de l'option pour la constitution de la
provision pour investissement, la société sera obligée d'appliquer les abattements.
[Note 11] Abattement brut sur les éléments cédés qui bénéficient de l'exonération totale.
[Note 12] Calcul fait sur la base des données relatives aux biens qui bénéficient de l'option de
l'exonération totale.
[Note 13] Correspondant à celui obtenu après réalisation des imputations du crédit de Cm.
Au 31/12/1999
· Bénéfice net
1
1. Courantes : 1.971.80,50
- Divers :
20
- Divers :
21
- Divers :
- Divers :
29
· Exercice n - 4
· Exercice n - 3
· Exercice n - 2
Montant
· Exercice n - 4
· Exercice n - 3
· Exercice n - 2
· Exercice n - 1
Pour cela, il convient de corriger le résultat fiscal par l'élimination de la déduction du montant
du profit net sur cessions d'éléments de l'actif immobilisé et la prise en compte en déduction
des abattements (1).
110.800-41.000+600+80.000
Vu le gain d'impôt qui sera obtenu, la société a intérêt à constituer cette provision et
corrélativement renoncer à l'option d'exonération totale des profits de cession.
Les résultats comptable et fiscal s'établiront après la prise en compte de cette provision,
respectivement à : 212.007,34 DH et 994.696,16 DH .
Le bénéfice fiscal après imputation des déficits reportables est de 1.005.870,16 DH.
Ce chiffre donnera lieu à la constitution au plan comptable d'une dotation non courante par le
crédit d'un compte « Provisions réglementées «, ce qui entraînera une première rectification à
la fois du résultat comptable et du résultat brut fiscal, lesquels s'établissent respectivement à
242.183,34 DH et à 964.520,16 DH .
Du fait que la société est encouragée à l'export, il y a lieu de tenir compte de l'exonération, à
concurrence de 100% de l'IS afférent au bénéfice se rapportant au chiffre d'affaires à l'export
et également à la subvention correspondante.
Impôt brut x
= 271.082 x = 178.915,00 DH
6.340.450
Corrections de la base :
Cotisation brute x
6.860.325 - (2.100.000)
= 34.302 x = 23.668,00 DH
6.860.325
Ainsi, la société est tenue de payer l'IS puisqu'il est supérieur à la CM.
ç IS calculé 178.915,00 DH
4. Calcul de la PSN
La PSN a été abrogée au titre des activités non exonérées totalement de l'IS, pour les
exercices ouverts à compter du 1er janvier 1996. Toutefois, la PSN est dûe au titre de l'activité
d'export exonérée à 100%. Le montant de cette participation s'élève à 25% de l'impôt
théorique afférent à l'activité exonérée.
ç l'enregistrement en comptabilité de cette charge par le débit du compte Impôts sur les
résultats et le crédit du compte Etat au passif, ce qui engendre un nouveau résultat net
comptable de - 402.140,38 DH ( [19] ) (L2).
A u 31/12/1999
· Bénéfice net
1
1. Courantes : 1.971.820,50
- Divers :
20
- Divers :
21
1. Courantes : 725.000,00
- Divers :
28.1. Reprise d'amortissements fiscalement différés 1998 30.000,00
· Exercice n - 4 -
· Exercice n - 3 -
· Exercice 1998 160.000,00
Montant
· Exercice n - 4
· Exercice n - 3
· Exercice n - 2
· Exercice n - 1
Notes
[Note 7] Partant du fait que la provision pour investissement n'est pas cumulable avec
l'exonération totale des profits précités. La société doit dans ce cas appliquer les abattements.
[Note 14] Données hypothèses n°3.III : 6.425.000 - 130.000 (produits titres de participation
devant être exclus : abattement de 100%) + 45.450,00 [(Profit net global après abattement :
(110.800-41.000+600+80.000) - (104.950,00)].
[Note 19] Résultat obtenu au point 2 ci-dessus : -242.183,34 - 136.915,00 (IS) - 23.042,00
(PSN).
Le tableau ci-après, construit sur le modèle du tableau B12 de la liasse comptable, conforme
lui-même au tableau n° 3 requis par l'administration fiscale, reprend l'ensemble des
réintégrations et des déductions que nous avons identifiés au chapitre B ci-dessus à l'issue de
l'analyse des opérations liées à la détermination du résultat fiscal de l'exercice, et avant
constitution de la provision pour logement et étude de la constitution de la provision pour
investissement au titre du même exercice.
Au 31/12/1999
· Bénéfice net
1
1. Courantes : 1.971.80,50
- Rémunérations ne correspondant pas à un Service effectif
180.000,00
3 (salaire du PDG)
- Divers :
20
- Divers :
21
1. Courantes : 695.000,00
- Divers :
- Divers :
29
· Exercice n - 4
· Exercice n - 3
· Exercice n - 2
Montant
vii. cumul des amortissements fiscalement differes
33
· Exercice n - 4
· Exercice n - 3
· Exercice n - 2
· Exercice n - 1
Pour cela, il convient de corriger le résultat fiscal par l'élimination de la déduction du montant
du profit net sur cessions d'éléments de l'actif immobilisé et la prise en compte en déduction
des abattements (1).
110.800-41.000+600+80.000
Vu le gain d'impôt qui sera obtenu, la société a intérêt à constituer cette provision et
corrélativement renoncer à l'option d'exonération totale des profits de cession.
Les résultats comptable et fiscal s'établiront après la prise en compte de cette provision,
respectivement à : 212.007,34 DH et 994.696,16 DH .
Le bénéfice fiscal après imputation des déficits reportables est de 1.005.870,16 DH.
Ce chiffre donnera lieu à la constitution au plan comptable d'une dotation non courante par le
crédit d'un compte « Provisions réglementées «, ce qui entraînera une première rectification à
la fois du résultat comptable et du résultat brut fiscal, lesquels s'établissent respectivement à
242.183,34 DH et à 964.520,16 DH .
Du fait que la société est encouragée à l'export, il y a lieu de tenir compte de l'exonération, à
concurrence de 100% de l'IS afférent au bénéfice se rapportant au chiffre d'affaires à l'export
et également à la subvention correspondante.
Impôt brut x
= 271.082 x = 178.915,00 DH
6.340.450
Corrections de la base :
Cotisation brute x
6.860.325 - (2.100.000)
= 34.302 x = 23.668,00 DH
6.860.325
Ainsi, la société est tenue de payer l'IS puisqu'il est supérieur à la CM.
ç IS calculé 178.915,00 DH
4. Calcul de la PSN
La PSN a été abrogée au titre des activités non exonérées totalement de l'IS, pour les
exercices ouverts à compter du 1er janvier 1996. Toutefois, la PSN est dûe au titre de l'activité
d'export exonérée à 100%. Le montant de cette participation s'élève à 25% de l'impôt
théorique afférent à l'activité exonérée.
ç l'enregistrement en comptabilité de cette charge par le débit du compte Impôts sur les
résultats et le crédit du compte Etat au passif, ce qui engendre un nouveau résultat net
comptable de - 402.140,38 DH ( [19] ) (L2).
· Bénéfice net
1
1. Courantes : 1.971.820,50
- Divers :
20
- Divers :
21
1. Courantes : 725.000,00
- Divers :
- Divers :
29
· Exercice n - 4 -
· Exercice n - 3 -
Montant
· Exercice n - 4
· Exercice n - 3
· Exercice n - 2
· Exercice n - 1
Notes
[Note 5] Déduction provisoire puisque la société sera obligée d'appliquer les abattements pour
bénéficier de la
constitution de la provision pour investissement, comme il sera démontré plus loin.
[Note 7] Partant du fait que la provision pour investissement n'est pas cumulable avec
l'exonération totale des profits précités. La société doit dans ce cas appliquer les abattements.
[Note 14] Données hypothèses n°3.III : 6.425.000 - 130.000 (produits titres de participation
devant être exclus : abattement de 100%) + 45.450,00 [(Profit net global après abattement :
(110.800-41.000+600+80.000) - (104.950,00)].
[Note 19] Résultat obtenu au point 2 ci-dessus : -242.183,34 - 136.915,00 (IS) - 23.042,00
(PSN).
Section 4
ACOMPTES A PAYER AU TITRE
DE L'EXERCICE 2000
Il a été demandé enfin à l'auditeur de revoir le calcul des montants des acomptes qui seront à
verser au titre de l'exercice 2000.
La base de calcul des acomptes de l'IS et la PSN ( [1] ) est constituée des impôts de référence.
La société est tenue de payer ses acomptes avant la fin de chaque trimestre, à moins qu'elle ne
lève une option de non versement des acomptes à partir du deuxième au vu des résultats
prévisionnels moins performants que ceux de 1999.
Notes
ANNEXE II
OBLIGATIONS
DECLARATIVES
INTRODUCTION :
La présente annexe recense les obligations déclaratives qui incombent à la société. L'auditeur
s'y référera pour contrôler les déclarations qui ont été souscrites par la société, dans l'objectif
de relever les rectifications à réaliser au titre des déclarations futures, et d'évaluer les
sanctions pécuniaires qu'encourt la société.
A ce titre, l'auditeur aura à assurer ses vérifications sur deux aspects essentiels :
à En matière de contenu :
Le réviseur doit vérifier que les informations portées sur les déclarations correspondent à
celles qui sont prévues par la loi, et le cas échéant, les modèles de l'administration fiscale.
L'auditeur doit s'assurer que les obligations déclaratives ont été souscrites dans les délais
légaux. Il évalue à ce niveau le risque potentiel en matière de sanctions qu'encourrait la
société pour non respect des délais de dépôt des déclarations fiscales.
La revue des obligations déclaratives proposée est articulée autour de trois types
d'obligations :
Section 1
OBLIGATIONS DECLARATIVES LIEES
A LA CREATION D'UNE SOCIETE AU
COMMENCEMENT D'UNE ACTIVITE
Les obligations déclaratives des sociétés commencent à partir du moment de leur constitution,
ou installation pour les établissements stables des sociétés étrangères ( [1] ).
Elles doivent, en effet, souscrire une déclaration d'existence dans les conditions de fond, de
délai et de forme définies par la loi.
Conformément aux dispositions de l'article 26 de la loi relative à l'IS, les sociétés marocaines
nouvellement créées, ainsi que les sociétés étrangères qui s'établissent au Maroc, doivent
adresser, à l'inspecteur des impôts directs et taxes assimilées du lieu de leur domicile fiscal,
une déclaration d'existence ( [2] ).
1. Contenu de la déclaration
Le contenu de la déclaration d'existence prévue par la loi relative à l'IS diffère selon que la
partie déclarante est :
En vertu de l'article 26 de la loi relative à l'IS, la déclaration d'existence que les sociétés
marocaines souscrivent au moment de leur constitution, doit obligatoirement mentionner :
ç le numéro de téléphone du siège social et, le cas échéant, celui du principal établissement au
Maroc ;
ç les professions et activités exercées dans chaque établissement et succursale mentionné dans
la déclaration ;
ç le lieu de tous les établissements ou succursales de la société situés au Maroc et, le cas
échéant, à l'étranger ;
ç les noms et prénoms ou la raison sociale, ainsi que l'adresse de la personne physique ou
morale qui s'est chargée des formalités de constitution ;
7Il est à signaler que la déclaration d'existence doit, au moment du dépôt, être accompagnée
des statuts de la société et de la liste des actionnaires fondateurs.
Les sociétés étrangères qui s'installent au Maroc sont tenues de préciser dans leur déclaration
d'existence, outre les trois premières mentions ci-dessus exposées :
La déclaration d'existence ( [4] ) doit être déposée ( [5] ) dans un délai maximum de trois mois à
compter de la date :
Conformément aux dispositions de l'article 43 de la loi relative à l'IS, les sociétés passibles de
cet impôt, nouvellement créées ou établies au Maroc, encourent une amende de 1.000 DH,
lorsqu'elles:
Conformément aux dispositions de l'article 34 de la loi relative à la TVA, tout nouvel assujetti
à cette taxe est soumis à l'obligation de souscrire une déclaration d'existence.
La déclaration d'existence ( [6] ) doit être adressée par l'assujetti au service local d'assiette dont
il relève dans le mois qui suit le commencement des opérations taxables.
ç la nature des produits fabriqués par l'assujetti lui-même ou par un tiers, et, s'il y a lieu, des
autres produits dont il fait le commerce ;
ç l'emplacement des magasins de vente, agences et succursales, des usines et entrepôts situés
au Maroc ( [7] ).
ç enfin, la raison sociale, la désignation et le siège des entreprises dont l'assujetti dépend ou
qui dépendent de lui.
A noter que la loi relative à la TVA n'a pas prévu de sanctions pour infractions en matière de
dépôt de la déclaration d'existence.
Notes
[Note 3] Par le biais d'une lettre signée par la société étrangère concernée, accompagnée de
l'acceptation de l'accrédité et informant l'administration des actes et déclarations que celui-ci
est habilité à exécuter ou signer au nom de la société.
[Note 5] Contre récépissé ou envoyé par lettre recommandée avec accusée de réception
ç des déclarations périodiques devant être produites au moins une fois par année,
ç des déclarations ponctuelles dont l'obligation de production trouve son origine dans
certaines opérations à caractère plus ou moins exceptionnel.
Les déclarations périodiques sont limitativement prévues par les lois relatives à l'IS, à l'IGR et
à la TVA. Celles prévues en matière d'IS comprennent :
Quant aux déclarations devant être produites par les assujettis à la TVA, elles comprennent
pour l'essentiel :
Les déclarations ponctuelles, quant à elles, pour leur majeure partie, sont prévues par les lois
relatives aux autres impôts et taxes (taxe urbaine, taxe sur les profits immobiliers, Taxe sur les
produits des actions et revenus assimilés,...).
I. DECLARATIONS PERIODIQUES
ç de la déclaration du résultat fiscal devant être souscrite par les sociétés et établissements
stables d'entreprises étrangères soumis au régime de droit commun, et,
Les sociétés imposables à l'IS sous le régime du droit commun doivent souscrire une
déclaration du résultat fiscal conformément à l'imprimé modèle fourni par l'administration ( [2]
).
Cette déclaration déposée, auprès de l'inspecteur des impôts directs et taxes assimilées du lieu
du siège social de la société concernée, dans le délai de 3 mois suivant la date de clôture de
chaque exercice comptable, doit obligatoirement :
ç Indiquer :
ü les références des paiements effectués au titre des acomptes provisionnels pour l'exercice
concerné ;
ü le montant de la régularisation de l'impôt qui est due, ou celui de l'excédent, qui se dégage
après imputation des acomptes provisionnels.
ü un état indiquant, par bénéficiaire, le montant des intérêts des emprunts contractés auprès
des tiers, autres que les organismes bancaires et de crédit, ainsi que le montant des intérêts
rémunérant les comptes courants d'associés ;
ü un état des dotations aux amortissements pratiqués au titre de l'exercice avec l'indication des
modalités de leur calcul ;
ü un état des provisions constituées en franchise d'impôt avec l'indication de leur objet et des
modalités de leur calcul ;
ü en cas de fusion, un état du profit net réalisé par la société fusionnée sur les éléments de
l'actif immobilisé et les titres de participation, et dont l'imposition a été différé au nom de la
société absorbante ou née de la fusion.
Dans le cas où la liste produite comporte des omissions ou des inexactitudes, les sociétés
encourent une amende de 200 DH par omission ou inexactitude, sans que cette amende puisse
excéder 5.000 DH. Ces amendes sont émises par voie de rôle.
Cette déclaration, dont le dépôt doit être effectué avant le 1er Avril de chaque année, doit
comporter les indications ci-après :
ü la raison sociale ;
ü le montant des sommes pour lesquelles une autorisation de transfert a été obtenue de l'Office
des Changes avec les références de cette autorisation ;
a) Retard de dépôt :
Les impositions résultant de déclarations déposées hors délai donnent lieu à l'application d'une
majoration égale à 15% ( [7] ) :
ç des droits correspondant au chiffre d'affaires, pour les établissements stables imposés
forfaitairement..
a) Défaut de dépôt :
Conformément aux dispositions de l'article 29 de la loi relative à l'IS, le défaut de dépôt des
déclarations du résultat fiscal ou du chiffre d'affaires est susceptible de donner lieu à une
taxation d'office.
Toutefois, préalablement à cette taxation, la société est invitée par lettre recommandée avec
accusé de réception à déposer la déclaration de son résultat fiscal ou de son chiffre d'affaires,
dans un délai de 30 jours suivant la date de réception de cette lettre.
Passé ce délai, si la société n'a toujours pas déposé sa déclaration, l'administration l'informe
par lettre recommandée avec accusé de réception, des bases qu'elles a évaluées et sur
lesquelles la société sera imposée d'office si elle ne dépose pas sa déclaration dans un
deuxième délai de 30 jours suivant la date de réception de cette deuxième lettre d'information.
Aux termes des dispositions de l'article 30 de la loi relative à l'IS, les sociétés ayant une
activité au Maroc, y compris les sociétés étrangères qui ont opté pour l'imposition forfaitaire,
sont tenues de déclarer les rémunérations ci-après, lorsqu'elles sont versées à des
contribuables inscrits à l'impôt des patentes ou à l'IS :
ç honoraires ;
La déclaration des rémunérations allouées à des tiers doit parvenir à l'inspecteur des impôts
directs et taxes assimilées du lieu du siège social ou du principal établissement au Maroc de la
société qui les verse dans le même délai que celui prévu pour la déclaration du résultat fiscal
ou du chiffre d'affaires ( [9] ) .
A noter toutefois que l'Administration admet que seule la majoration de 15% est applicable
sur la base du montant global des rémunérations non déclarées.
L'article susvisé dispose que lorsque la déclaration des rémunérations allouées à des tiers,
produite dans le délai imparti, est insuffisante ou incomplète, la société concernée est passible
d'une amende de 100 dirhams par omission ou inexactitude relevée. Cependant, cette amende,
émise par voie de rôle, ne peut dépasser 1.000 dirhams.
Conformément aux dispositions de l'article 37 de la loi relative à l'IS, les personnes morales
résidentes ou ayant une activité au Maroc doivent souscrire une déclaration ( [13] ) des
rémunérations payées, par elles ou par leurs intermédiaires, à des sociétés étrangères non
résidentes.
Les rémunérations concernées sont prévues par l'article 12 de la loi précitée à savoir :
ç les redevances pour usage de droits d'auteurs sur des oeuvres littéraires, artistiques ou
scientifiques, y compris les films cinématographiques et de télévision ;
ç les droits de location et les rémunérations analogues versées pour l'usage ou le droit à usage
d'équipements de toute nature ;
ç les intérêts de prêts et autres placements à revenu fixe, à l'exclusion des intérêts des prêts
consentis à l'Etat ou garantis par lui, et de ceux afférents aux dépôts en devises ou en dirhams
convertibles ainsi que les intérêts de prêts octroyés en devises pour une durée égale ou
supérieur à 10 ans ( [14] ) ;
La déclaration des rémunérations versées à des sociétés étrangères, à déposer en même temps
que la déclaration du résultat fiscal ou du chiffre d'affaires, doit mentionner :
L'article 49 paragraphe II de la loi relative à l'IS stipule que le dépôt d'une déclaration hors
délai ou d'une déclaration insuffisante donne lieu à l'application d'une amende de 1.000 DH.
L'accès à ce régime est assorti de la production dans le mois qui suit la première cession,
d'une demande d'option.
Par ailleurs, la société est tenue de produire la déclaration de l'ensemble des profits, dans le
mois suivant la date de clôture de l'exercice concerné, et ce d'après le modèle établi par
l'Administration.
1.4.2. Option pour l'exonération totale des profits de cession des éléments de l'actif
immobilisé en cours d'exploitation
La déclaration annuelle des traitements et salaires doit être déposée, dans le courant du mois
de Février de chaque année, à l'intention de l'inspecteur des impôts directs et taxes
assimilées du lieu du domicile, du principal établissement ou du siège des contribuables
concernés.
Cette déclaration doit indiquer, pour chacun des bénéficiaires des revenus salariaux payés au
cours de l'année écoulée, les renseignements suivants :
ç numéro de la CIN, ou de la carte de séjour pour les étrangers, ainsi que le numéro
d'immatriculation à la CNSS ;
ç montant brut des indemnités versées à titre de frais d'emploi et de service, de frais de
représentation, de déplacement, de mission et autres frais professionnels ;
ç montant des échéances prélevées au titre des prêts et intérêts normaux pour acquisition de
logements économiques ;
Cette déclaration doit en outre être complétée par un état des rémunérations et indemnités
occasionnelles versées par les contribuables à des personnes ne faisant pas partie de leur
personnel salarié ( [17] ) et qui doit indiquer pour chaque bénéficiaire :
ç l'adresse et la profession ;
ç le montant brut des sommes payées, des retenues opérées et des taux appliqués (17% ou
30%) pour le calcul de celles-ci.
En vertu des dispositions de l'article 81 de la loi relative à l'IGR, le dépôt tardif d'une
déclaration des traitements et salaires entraîne une majoration de l'amende fiscale ci-dessus
prévue de :
Conformément aux dispositions de l'article 78 de la loi relative à l'IGR, les débirentiers ( [20] )
domiciliés ou établis au Maroc, doivent souscrire une déclaration des pensions et rentes
viagères dont ils assurent le paiement.
Les modalités et délai de souscription ainsi que les sanctions pour infractions commises en
matière de cette déclaration sont identiques à ceux prévus ci-dessus pour la déclaration
annuelle des traitements et salaires.
Conformément aux dispositions de l'article 29 de la loi relative à la TVA, les assujettis à cette
taxe doivent souscrire une déclaration périodique de leur chiffre d'affaires.
Le délai de dépôt de la déclaration périodique du chiffre d'affaires diffère selon que l'assujetti
est soumis :
ç les redevables dont le chiffre d'affaires taxable réalisé au cours de l'année écoulée
atteint ou dépasse 1 000 000 dirhams ;
ç toute personne n'ayant pas d'établissement stable au Maroc et y effectuant des
opérations imposables.
Cette déclaration mensuelle doit être déposée au plus tard à la fin de chaque mois, au titre du
chiffre d'affaires réalisé le mois précédent.
En vertu des dispositions de l'article 29 de la loi relative à la TVA, sont soumis au régime de
la déclaration trimestrielle :
ç les redevables dont le chiffre d'affaires taxable réalisé au cours de l'année écoulée est
inférieur à 1 000 000 dirhams ;
ç les redevables exploitant des établissements saisonniers ainsi que ceux exerçant une
activité périodique ou effectuant des opérations occasionnelles ;
Cette déclaration doit être déposée avant l'expiration du premier mois de chaque trimestre au
titre du chiffre d'affaires réalisé au cours du trimestre écoulé.
La déclaration du chiffre d'affaires, établie sur un imprimé modèle fourni par l'administration,
doit indiquer :
ç l'identité du redevable ;
ü les prestations de services, les importations, les achats et les travaux à façon, pour les achats
non immobilisés ;
ü les importations, les achats, les livraisons à soi-même, les travaux d'installation et de pose,
ainsi que les prestations de services et autres dépenses passées en immobilisations, pour les
achats immobilisés.
ç le montant de la taxe à verser ou, le cas échéant, le crédit reportable.
Les assujettis à cette taxe doivent annexer à leurs déclarations périodiques du chiffre d'affaires
:
ç une copie des factures des achats des biens inscrits dans un compte d'immobilisation
ouvrant droit à déduction et acquis au cours de la période d'imposition considérée ;
ü leur référence ;
ü la désignation exacte des biens, leur valeur et le montant de la taxe ayant grevé leur
acquisition.
Conformément aux dispositions de l'article 48 de la loi relative à la TVA, le dépôt tardif d'une
déclaration périodique du chiffre d'affaires est sanctionné par une majoration :
ç de 10% ( [25] ) des droits dûs, lorsque le retard de déclaration et de versement de la taxe est
inférieur ou égal à 1 mois ;
La taxe à payer résultant de cette imposition d'office est, en outre, passible d'une amende de
25%.
ç le prix d'achat ou de revient, taxe comprise, de l'ensemble des biens inscrits dans un compte
d'immobilisation acquis au cours de l'année précédente ;
ç le montant de la taxe afférente à ce prix d'achat ou de revient, pour les achats faits auprès de
assujettis à la T.V.A.
Conformément aux dispositions de l'article 36 de la loi relative à la TVA, les assujettis à cette
taxe doivent déposer au service local des impôts directs et taxes assimilées, une copie du
bilan, du CPC et du tableau d'amortissement et autres états annexes, et ce dans les trois mois
qui suivent celui de la clôture de l'exercice.
I. DECLARATIONS PONCTUELLES
Conformément aux dispositions de l'article 26, paragraphe II de la loi relative à l'IS, les
sociétés passibles de cet impôt doivent, lorsqu'elles procèdent au transfert de leur siège social
ou de leur principal établissement situé au Maroc, aviser par écrit ( [29] ) dans le mois suivant
celui du transfert, l'inspecteur des impôts directs du lieu où elles sont imposables.
1.2. Sanctions pour défaut ou retard de dépôt de la déclaration de transfert
Lorsque la société qui transfère son siège social ou son principal établissement au Maroc ne
dépose pas la déclaration de transfert dans le délai imparti, elle est passible d'une amende,
émise par voie de rôle, de 500 DH ( [30] ).
ç l'autre concernant le régime sous lequel sera imposé le contribuable : à l'encaissement (droit
commun) ou le débit (article 10).
ç les commerçants et les prestataires de services qui exportent directement les produits, objets,
marchandises ou services pour leur chiffres d'affaires à l'exportation ;
ç les revendeurs en l'état de produits autres que ceux visés ci-dessous, à savoir les ventes
portant sur :
ü le pain, le couscous, semoule, farines, servant à l'alimentation humaine ainsi que les céréales
servant à la fabrication de ses farines et les levures utilisées dans le panification.
ü le lait, crème de lait frais conservé ou non, concentré ou non, sucré ou non, laits, spéciaux
pour nourrissons, laits en poudre destinés à l'alimentation humaine, ou beurre à l'exclusion des
autres produits dérivés du lait.
ü le sucre de canne, de betterave, et les sucres analogues, à l'état brut, raffinés, agglomérés, y
compris les vergeoises, les candis et les sirops de sucre pur non aromatisés ni colorés (....).
ü les dates conditionnées, produites au Maroc, les raisins secs et figues sèches.
ü les vents portant sur les appareillages spécialisés destinés aux handicapés et au déficients
visuels.
ü les personnes considérées au regard de la loi relative à la TVA comme petits fabriquants ( [31]
) et petits prestataires et réalisant un chiffre d'affaires annuel inférieur ou égal à 180.000
dirhams (article 7)
L'assujettissement à la TVA se fait par déclaration adressée sous pli recommandé au service
local des taxes sur le chiffre d'affaires du ressort duquel dépend le redevable.
L'option qui peut être réalisée sur tout ou partie des ventes et prestations, prend effet, après 30
jours suivant sa date d'envoi.
Les assujettis imposables à la taxe sur la valeur ajoutée sous le régime de l'encaissement
(régime de droit commun) qui désirent être imposés sous le régime des débits doivent en vertu
de l'article 10 de la loi précitée, adresser leur option pour le régime des débits :
Par ailleurs, l'option de la société doit être accompagnée de la liste des clients débiteurs
éventuels ; celle-ci doit acquitter la TVA y afférente dans les 30 jours qui suivent la date
d'envoi de la déclaration.
Conformément aux dispositions de la loi instituant la taxe urbaine ( [32] ), les personnes
physiques ou morales, domiciliées ou établies au Maroc doivent souscrire :
ç une lettre d'information adressée au service local d'assiette des impôts directs et taxes
assimilées lors du changement d'affectation ou de propriété des immeubles, leur appartenant,
passibles de la taxe urbaine.
Cette déclaration doit être adressée au service contre récépissé ( [33] ) à l'inspecteur des impôts
directs et taxes assimilées du lieu d'imposition de la société, avant le 31 Décembre de l'année
d'installation des machines et appareils concernés.
ç de celle qui aurait été due en l'absence d'exonération totale ou partielle ( [34] ).
4 . Déclarations prévue par la loi relative à la Taxe sur les produits des actions et revenus
assimilés (TPA) ( [36] )
L'article 8 de la loi relative à la TPA soumet les sociétés qui distribuent des produits
imposables à cette taxe, ou le cas échéant, l'établissement bancaire ayant été délégué pour
payer ces produits, à l'obligation de souscrire une déclaration annuelle des revenus ainsi
distribués.
Les sociétés et établissements bancaires susvisés doivent souscrire, dans le courant du mois
de Mars , une déclaration des revenus imposables à la TPA distribués au cours de l'année
précédente.
Celle-ci doit mentionner :
Cette déclaration ( [37] ) adressée par lettre recommandée avec accusé de réception à
l'inspecteur des impôts directs et taxes assimilées de leur siège social, doit être accompagnée,
le cas échéant, des attestations de propriété des titres requises des bénéficiaires des produits
susvisés soumis à l'IS, pour bénéficier de la dispense de la retenue à la source de la TPA.
5. Déclaration prévue par le texte relatif à la Taxe sur les produits de placement à revenu
fixe (TPPRF) ( [38] )
Les personnes susvisées doivent souscrire, dans le courant du mois de Mars de chaque année,
une déclaration des intérêts et produits assimilés payés au cours de l'année écoulée ainsi que
des retenues à la source y afférentes.
Les propriétaires de terrains non bâtis passibles de la PSN ( [40] ) doivent procéder à la
déclaration du revenu virtuel de ces derniers avant le 1er Mai de chaque année .
Cette déclaration qui doit être déposée auprès du receveur de l'enregistrement dont relèvent
ces terrains, et elle doit être rédigée d'après un imprimé modèle fourni par l'Administration et
indiquer :
ç le lieu de situation du terrain, sa superficie et le numéro de son titre foncier, s'il est
immatriculé.
La loi prévoit que sont taxés d'office avec application d'une majoration de 25% du montant de
la PSN due et d'une amende de 2% dudit montant (par mois ou fraction de mois de retard), les
personnes qui ne remplissent pas les obligations précitées
Notes
[Note 1] Cette option est ouverte aux établissements stables adjudicataires de marchés de
travaux de construction ou de montage d'installations industrielles ou techniques.
[Note 3] La liste des pièces annexes est fixée par le décret n°2-87-911 du 30/12/1987 ; ayant
fait l'objet d'une mise à jour suite à l'entrée en vigueur de la loi comptable n°9/88 du
01/01/1994.
[Note 8] Ce taux peut être porté jusqu'à 100% en cas de mauvaise foi de la société. A noter
qu'en plus de cette majoration, sont appliquées les sanctions pour infractions en matière de
versement d'impôt (amende de 10%, majoration de 3% pour le 1er mois de retard et de 1% par
mois ou fractions de mois suivants.
[Note 9] A savoir :
ü 3 mois après la clôture de chaque exercice comptable pour les sociétés de droits commun;
ü 3 avant le premier avril de chaque année, pour les sociétés étrangères ayant opté pour
l'imposition forfaitaire
[Note 12] En plus des sanctions pour infractions en matière de versement d'impôt (amende de
10%, majoration de 3% pour le 1er mois de retard et de 1% par mois ou fractions de mois
suivants).
[Note 15] A noter que les rémunérations en question sont soumises à une retenue à la source
de 10% devant être opérée par l'entreprise qui les paie.
[Note 24] Toutefois, ces redevables peuvent opter pour le régime de la déclaration mensuelle
s'ils en font la demande avant le 31 janvier.
[Note 25] Ce taux peut être porté à 100% en cas de mauvaise foi ; A noter qu'en cas de mise
en recouvrement par l'administration fiscale de l'état des produits, il est appliqué en plus de
cette majoration, les sanctions pour infractions en matière de versement de la taxe d'une
majoration de 3% pour le 1er mois de retard et de 1% par mois ou fraction de mois suivants.
[Note 26]
[Note 29] Le modèle n°8307 est prévu par l'administration fiscale à cet effet.
ü les façonniers qui opèrent par le compte de tiers sur les matières premières fournies par ce
dernier.
ü toute personne qui, dans un local sommairement agencé vend des produits ou denrées de
faible valeur ou exécute des menues prestations de services.
[Note 32] Article 5 et 15 de la loi n°37-89 instituant la taxe urbaine (dahir n°1-89-288 du
30/12/1989).
[Note 34] De fait, les machines et appareils nouvellement installés sont exonérés de la Taxe
urbaine pendant une période de 5 années suivant celle de leur installation.
[Note 36] Dahir n°1-89-145 du 23/10/1989 portant promulgation de la loi n°18-88 relative à
la taxe sur les produits des actions, parts sociales et revenus assimilés.
[Note 38] La taxe sur les produits des placements à revenu fixe a été instituée par l'article 6 de
la loi de finances 1992.
[Note 40] Ce sont les terrains non bâtis situés dans l'étendue des communes urbaines et de
leurs zones périphériques, sauf ceux :
ü appartenant à l'Etat ou aux collectivités locales
ü les terrains, pour lesquels une autorisation de construire ou de lotir a été octroyée, pour une
durée de 3 ans, à condition que le permis d'habiter soit obtenu dans ce délai.
Section 3
DECLARATIONS A PRODUIRE EN
FIN D'EXPLOITATION
I. DECLARATION PREVUE EN MATIERE D'IS
En vertu des dispositions de l'article 28 de la loi relative à l'IS, les sociétés passibles de cet
impôt sont tenues de produire, en cas de cessation totale d'activité, de fusion, de scission ou
de transformation de la forme juridique entraînant leur exclusion du domaine de l'IS ou la
création d'une nouvelle personne morale :
ç et, le cas échéant, celle de l'exercice comptable précédant cette dernière période d'activité.
Cette déclaration doit être souscrite dans le délai de 45 jours à compter de la date de
réalisation de l'un des changements précités.
L'article susvisé précise, par ailleurs, qu'en cas de cessation totale d'activité suivie de
liquidation prolongée, la déclaration du résultat fiscal de la dernière période d'activité, doit
comporter, en outre, les nom, prénoms et adresse du liquidateur, ainsi que la nature et
l'étendue des pouvoirs qui lui ont été conférés.
ç une déclaration des résultats provisoires obtenus au cours de chaque période de 12 mois, à
compter de la date de cessation, et ce, dans le délai de 3 mois suivant la date d'arrêté des
comptes.
ç une déclaration du résultat final, dans le délai de 45 jours suivant la date de clôture des
opérations de liquidation.
Cette déclaration doit être fournie, dans le mois qui suit la date de cession ou de cessation, au
service des impôts directs et taxes assimilées dont relève l'assujetti.