Cours de Gestion de Projet
Cours de Gestion de Projet
Cours de Gestion de Projet
Licence Professionnelle
« Energies Renouvelables & Applications »
Cours
« Méthodologie de gestion de projet »
SOMMAIRE
2. Phase de formalisation :
Premier jalon de la gestion de projet, la phase de formalisation va de l'étude d'opportunité à
l'étude d'avant projet
• Etude de faisabilité
3. Etude de définition :
Deuxième jalon de la gestion de projet, c'est durant cette phase qu'on se constitue une vision
commune des objectifs du projet
• Note de clarification
• Structuration du projet
• PBS : Product Breakdown Structure
• PDP : Processus de Déroulement de Projet
• WBS : Work Breakdown Structure
• OBS : Organisation Breakdown Structure
• Réseau PERT pour calculer la durée du projet
4. Phase de réalisation :
Phase finale de la gestion de projet, il s'agit de réaliser le projet et de récolter les retours
d'expériences
• Actions préventives
• Mise en service du projet
• Capitalisation des connaissances
1. Introduction à la gestion de projet
Bien que l’enthousiasme et l’imagination soient essentiels à la réalisation des objectifs
d’un projet, ils ne suffisent pas à eux seuls. La réussite d'un projet est aussi fonction
d’une gestion efficace.
Qu'est ce qu'un projet ?
On appelle projet l'ensemble des actions à entreprendre afin de répondre à un besoin défini
dans des délais fixés. Un projet est une action temporaire avec un début et une fin, qui mobilise
des ressources identifiées (humaines, matérielles et financières) durant sa réalisation, qui
possède un coût et fait donc l'objet d'une budgétisation de moyens et d'un bilan indépendant de
celui de l'entreprise.
Les résultats attendus du projet sont appelés « livrables ».
Un projet, dès qu'il est suffisamment complexe et a des enjeux importants, consiste en un
ensemble d'actions visant un résultat défini, connu et mesurable. Le projet est limité dans le
temps et comporte toujours une notion de nouveauté et de changement.
On distingue:
des « projets-ouvrage » dont le résultat est unique (un pont, un logiciel),
et des « projets-produit » (un nouveau modèle de voiture, une nouvelle boisson) dont
l'objectif est la mise au point d'un ou d'une gamme de produit(s) ou service(s), qui sera
diffusé à plus ou moins grande échelle.
Un projet peut aussi consister en une opération de rationalisation interne complexe, par
exemple la mise en phase du fonctionnement de deux entreprises après leur fusion, voire de
deux états comme après la réunification allemande.
Le projet est un objectif « extraordinaire » (au sens littéral du mot) qui combine quatre aspects :
fonctionnel (réponse à un besoin)
technique (respect des spécifications)
délais (respect des échéances)
coûts (respect du budget).
Le projet peut également faire partie d'un ensemble plus complexe, souvent appelé
programme. Le programme recouvre alors l'ensemble des composantes permettant d'aboutir
au résultat final dans toutes ses dimensions : juridique, marketing, informatique, technique,
formation des personnels, organisation, logistique, communication, etc.
Un projet est toute activité réalisée une seule fois, doté d’un début et d'une fin déterminée et qui
vise à créer un produit ou un savoir unique. Il peut nécessiter la participation d’une seule ou de
milliers de personnes. Sa durée peut être de quelques jours ou de plusieurs années. Il peut
s’agir de quelque chose d’aussi simple que l’organisation d’un événement d'une journée ou
d’aussi complexe que la construction d’un barrage sur une rivière.
A.1. Définition
Un problème d'ordonnancement (ou méthode Metra) consiste à organiser dans le temps la
réalisation de tâches, compte tenu de contraintes temporelles (délais, contraintes
d'enchaînement) et de contraintes portant sur la disponibilité des ressources requises.
En production (manufacturière, de biens, de service), on peut le présenter comme un problème
où il faut réaliser le déclenchement et le contrôle de l'avancement d'un ensemble de
commandes à travers les différents centres composant le système.
Un ordonnancement constitue une solution au problème d'ordonnancement. Il est défini par le
planning d'exécution des tâches (« ordre » et « calendrier ») et d'allocation des ressources et
vise à satisfaire un ou plusieurs objectifs.
Le concept a été développé par Henry L. Gantt, ingénieur américain, vers 1910.
Les diagrammes de Gantt sont utilisés dans la plupart des logiciels de gestion de projet.
Le diagramme de Gantt sert à la représentation d'un projet par analyse graphique dans lequel
les activités sont représentées par des segments horizontaux, dont la longueur est
proportionnelle au délai nécessaire pour mener à bien la tâche en question.
Le diagramme de Gantt est un outil efficace pour la gestion ou le suivi des travaux pour des
ouvrages dans le domaine du bâtiment et de la construction et chantier dans un projet.
Dans un diagramme de Gantt on représente :
en ligne les différents postes de travail (ou les différentes tâches),
et en colonne les unités de temps (exprimées en mois, en semaine ou en jours).
La durée d'utilisation d'un poste de travail (ou la durée d'exécution d'une tâche) est matérialisée
par une barre horizontale. Il est également fréquent de matérialiser par des flèches, les liens de
dépendance entre les tâches (la flèche relie la tâche précédente à la tâche suivante). Dans la
pratique, et à la différence du PERT, le diagramme de base est souvent complété en ligne par
la liste des ressources affectées à chacune des tâches ainsi que par divers indicateurs, fonction
de la charge ou du délai, permettant d'en suivre l'avancement.
Ce diagramme permet de :
déterminer les dates de réalisation d'un projet,
identifier les marges existantes sur certaines tâches,
visualiser d'un seul coup d'œil le retard ou l'avancement des travaux.
Le diagramme de Gantt ne résout pas tous les problèmes, en particulier si l'on doit planifier des
fabrications qui viennent en concurrence pour l'utilisation de certaines ressources de
l'entreprise.
Dans ce cas, il est nécessaire de fixer des critères simples de priorité :
priorité à la réalisation des fabrications dont la date de livraison est la plus rapprochée,
priorité à la première commande arrivée,
priorité aux fabrications dont la durée totale est la plus courte,
priorité aux fabrications qui utilisent le moins une ressource critique,
priorité aux fabrications qui disposent du minimum de marge globale.
On peut représenter sur le graphique l'avancement des travaux. En effet on indique par une
barre le travail effectivement accompli depuis que les tâches a, b et c ont été commencées. Si
on procède ainsi pour toutes les tâches on saura à tout moment quel est l'état réel
d'avancement du projet. Supposons que l'on soit à la fin de la 7eme semaine, et que l'on
constate que la tâche e a une semaine de retard, on peut donc imaginer les conséquences
concernant la durée du projet.
Avant de produire le diagramme de Gantt, il est recommandé de remplir un premier tableau
avec « Taches », « Durées » et « Contrainte de la tâche ».
Avantages
• clarté et simplicité de la méthode
• information très condensée
• le plan d'action peut être facilement suivi.
• le déroulement des tâches peut se suivre dans le temps.
Inconvénients
• les tâches critiques ne sont pas mises en évidence
• l'élaboration d'un plan d'action se révèle malaisé cette méthode ne fait pas apparaître les
liaisons entre les tâches.
1 2
L’ensemble du graphe commence par une étape début de projet et se termine par une étape fin
de projet, il y aura bien sûr des étapes intermédiaires.
Cet outil fournit une méthode permettant d'optimiser et de planifier l'ordonnancement de tâches.
Il est utilisé dans la gestion de projet. Son but est de trouver la meilleure organisation possible
pour qu'un projet soit terminé dans les meilleurs délais, et d'identifier les tâches critiques, c'est-
à-dire les tâches qui ne doivent souffrir aucun retard sous peine de retarder l'ensemble du
projet.
Cette méthode d’organisation est sans doute l’une des plus exigeantes en rigueur mais aussi
l’une des plus puissantes ; c’est grâce à de telles méthodes qu’il a été possible de construire en
2 ans seulement une machine aussi gigantesque que le transatlantique « Queen Mary II ».
Contrairement à celle du GANTT, la méthode PERT s’attache surtout à mettre en évidence les
liaisons qui existent entre les différentes tâches d’un projet et à définir le chemin dit " critique ".
On représente les tâches par des flèches. La longueur des flèches n’a pas de signification; il n’y
a pas de proportionnalité dans le temps.
Des tâches A et B sont simultanées lorsque plusieurs d’entre elles peuvent commencer en
même temps en partant d’une même étape.
Des taches A et B sont convergentes lorsque plusieurs d’entre elles aboutissent à une même
étape.
La tache la plus pénalisante est celle qui a la plus longue durée à savoir A dont le temps
d’exécution est de 4 jours (par exemple) ce qui revient à dire que C ne peut commencer
qu’après le 4ème jour (bien que B ne dure 3 jours).
Utilité du PERT
1 Déterminer la durée totale de l’ouvrage a réaliser.
2 Faire apparaître sur le réseau le chemin qui, formé par la succession de plusieurs
tâches, nous donne le temps le plus long : c’est le chemin critique. Il est appelé critique car
tout retard pris sur l’une des tâches de ce chemin entraîne du retard dans l’achèvement de
l’ouvrage.
Au contraire sur les tâches ne figurant pas sur le chemin critique on dispose de " battements "
ou marge libre dont l’évaluation est d’une grande importance pour optimiser la gestion.
Pour déterminer la date au plus tôt d'une tâche, il faut parcourir le diagramme de gauche à
droite et calculer le temps du plus long des chemins menant du début du projet à cette tâche.
Pour déterminer la date au plus tard d'une tâche, il faut parcourir le diagramme de droite à
gauche, et soustraire de la date au plus tard de la tâche suivante la durée de la tâche dont on
calcule la date au plus tard. S'il y a plusieurs chemins différents, on effectue le même calcul
pour chacun et on choisit la date la plus petite.
La différence entre la date au plus tôt et la date au plus tard d'une tâche s'appelle la marge
totale.
Les tâches possédant une date au plus tôt égale à leur date au plus tard font partie du chemin
critique, c'est-à-dire le chemin sur lequel aucune tâche ne doit avoir de retard pour ne pas
retarder l'ensemble du projet.
Chemin critique et marge libre
La différence entre la date au plus tôt et la date au plus tard d'une tâche s'appelle la marge
totale.
Les tâches possédant une date au plus tôt égale à leur date au plus tard font partie du chemin
critique, c'est-à-dire le chemin sur lequel aucune tâche ne doit avoir de retard pour ne pas
retarder l'ensemble du projet.
La marge libre est le délai de retard maximum que l'on peut apporter à la mise en route d'une
tâche, sans pour autant que les tâches suivantes en soient affectées. Elle est égale à la
différence entre :
La plus petite date au plus tôt des tâches suivantes
La date au plus tôt de la tâche dont on calcule la marge à laquelle on rajoute sa durée
L'analyse des battements
En dehors du chemin critique l'examen des battements - c'est-à-dire des temps libres- permet,
sans modifier le délai global, d'aménager le déroulement du programme en fonction de critères
différents du critère principal de durée:
-- diminution des coûts car il y a souvent relation inverse entre la durée de réalisation d'une
tâche et son coût. En effet le coût marginal croissant est dû à des paliers dans les coûts fixes (il
faut deux machines au lieu d'une seule) et à des coûts variables plus que proportionnels (travail
nocturne, travail les jours fériés, main d'œuvre intérimaire);
— meilleur équilibre du plan de charge de l'entreprise, notamment quant à la répartition des
ressources en personnel. Pour ce dernier en effet il est souhaitable, tant sur le plan des coûts
que du point de vue social, de rechercher un effectif constant. Un ordonnancement judicieux
des tâches (décalages ou modification de la durée d'exécution des tâches non critiques) permet
une égalisation des besoins en main d'œuvre dans de nombreux cas;
- suppression d'un goulet d'étranglement provenant de la réalisation simultanée de plusieurs
opérations utilisant les mêmes facteurs de production.
Le calcul des battements
Le calcul du battement relatif à une tâche s'obtient en comparant deux dates:
- la "date au plus tôt " (TO) qui est le délai nécessaire pour atteindre une étape déterminée.
C'est le chemin critique (le plus long de tous) conduisant de l'étape initiale à l'étape considérée;
- la "date au plus tard" (TA) est la date limite à laquelle doit être atteinte l'étape considérée
pour que le délai global du projet ne soit pas modifié. Le calcul de la date au plus tard de
chaque étape s'effectue en commençant par la dernière étape à laquelle on attribue la valeur
obtenue pour le chemin critique. On obtient ensuite de proche en proche les TA des différentes
étapes en soustrayant du TA de l'étape suivante la durée de la plus longue des opérations qui
les relient.
Si l'on s'intéresse à une opération déterminée elle est entourée par deux étapes: l’étape
antérieure, l’étape postérieure. L'écart entre la date au plus tôt de l'étape antérieure et la date
au plus tard de l'étape postérieure fournit, déduction faite de la durée de l'opération considérée,
le battement. Naturellement il n'y a aucun battement pour les tâches figurant sur le chemin
critique; sur ce chemin la date au plus tôt et la date au plus tard de chaque étape coïncide.
battement = date au plus tard de A - date au plus tôt de A
Comme la détermination du chemin critique et de sa durée, le calcul des battements peut être
automatisé.
Exemple de construction d’un réseau PERT complet
Par exemple, les tâches suivantes sont à effectuer lors de la préparation d'un repas:
A : préparer le menu (30 min)
B : acheter les ingrédients (90 min)
C : préparer l'apéritif (30 min)
D : nettoyer la table (10 min)
E : mettre la table (10 min)
F : préparer les ingrédients (30 min)
G : cuisiner les plats (60 min)
H : servir le repas (10 min)
Certaines de ces tâches ne peuvent démarrer avant que certaines autres soient effectuées,
tandis qu'il existe des tâches qui peuvent s'exécuter en parallèle.
On peut ainsi représenter les relations entre les tâches et les étapes par le diagramme suivant:
Pour déterminer la date au plus tôt d'une tâche, il faut parcourir le diagramme de gauche à
droite et calculer le temps du plus long des chemins menant du début du projet à cette tâche.
Pour déterminer la date au plus tard d'une tâche, il faut parcourir le diagramme de droite à
gauche, et soustraire de la date au plus tard de la tâche suivante la durée de la tâche dont on
calcule la date au plus tard. S'il y a plusieurs sous-chemins, on effectue le même calcul pour
chacun et on choisi la date la plus petite.
5. Réalisation du projet
Il s'agit de réaliser le projet en passant par ces différentes étapes :
- Mesure des écarts
- Analyse des écarts et les tendances
- Décider des actions correctives et préventives
- Mise en service, réception, transfert aux utilisateurs
- Retour d'expérience
1 - Mesure des écarts
Durant tout le projet, le chef de projet et son équipe doivent s'assurer que les résultats obtenus
sont bien conformes au référentiel du projet et notamment dans la maîtrise des délais et la
maîtrise des coûts.
Maîtrise des délais
Cette maîtrise est assurée par le planning du projet. Ce planning est distribué à tous les acteurs
du projet.
Il faudrait le mettre à jour régulièrement selon la progression du travail en indiquant les vraies
dates de début et de fin de projet. C'est le logiciel de gestion de projet qui calculera alors la date
de fin prévisible de l'ensemble du projet Maîtrise des coûts:
Maîtrise des coûts
Le coût prévisionnel doit être établi mensuellement puis comparé au budget, ce qui permettra
d'anticiper un écart qui pourra se réaliser à la fin du projet. Ce coût est composé des
engagements plus le reste à engager.
En analysant les écarts et les causes de dépassement par rapport au budget de référence du
projet, on parvient à en maîtriser les coûts.
2 - Analyse des écarts
Le chef de projet doit contrôler et réévaluer régulièrement ses prévisions pour anticiper et
prendre des décisions. Face à une dérive, il doit analyser les causes de cette dérive et identifier
s'il s'agit d'une dérive liée à un événement ponctuel défavorable ou si cette dérive est due à une
erreur systématique.
S'il s'agit d'un évènement imprévu survenant en cours de réalisation avec un impact sur la
tenue des délais ou des coûts, il faut traiter les effets de cet évènement sur le projet. Plus il est
détecté tôt, mieux c'est, il s'agit de faire des rectifications, ou au pire des cas, décider d'un
abandon de projet s'il s'avère non fiable.
Si cet évènement est une erreur qui se répète, il s'agit d'une cause récurrente, une action
préventive doit être déterminée.
S'il s'agit d'une mauvaise évaluation des délais, des côtés ou des performances, l'action
corrective est de revoir les prévisions des travaux et des échéances à venir avec les bonnes
hypothèses.
S'il s'agit de méthode de travail, il faudra éliminer la cause de la dérive en modifiant les
méthodes de travail.
Décider des actions correctives et préventives
Entreprendre l'action sur l'option de base
La solution idéale étant donnée qu'elle ne compromet aucun des objectifs du projet.
Malheureusement, l'expérience montre qu'il est difficile de pouvoir redresser la situation
totalement, il faudra souvent composer avec les objectifs du projet.
Se ménager une solution alternative
Le scénario du projet peut être remanié pour ne pas avoir d'impact sur les coûts et les délais, il
se peut que l'on puisse commencer par une activité sans qu'elle n'empiète une deuxième, ou
qu'on travaille durant les week-ends, etc.
Composer sur les coûts
Consacrer plus de ressources financières au projet pour attraper le temps perdu -> un surcoût
est généré.
Composer sur le délai
Modifier les différentes dates du projet. Ceci peut être préférable si l'on ne peut composer avec
le coût.
Composer sur les perspectives
D'autres solutions existent : sauter des étapes du projet, raccourcir la durée des tests, réduire la
quantité du travail à effectuer. C'est une décision très importante qui doit inclure tous les
acteurs du projet
Abandonner le projet
Une décision difficile, mais qui peut parfois s'avérer nécessaire si la rentabilité du projet ne
semble pas au rendez-vous.
Mise en service du produit du projet
Il s'agit de la mise en service du projet ce qui permettra de mesurer les performances et un
transfert aux utilisateurs.
Réception du produit de projet
Validation des performances
Le client acceptera le projet si les objectifs sont atteints. Des mises au point sont inévitables
durant les phases d'essai. Il faut avoir prévu ces tâches, en particulier les tâches de mises à
jour du dossier de définition.
Réception provisoire du projet
Lorsque le client accepte le projet, la fin du projet est atteinte.
Lancement commercial
Juste avant la fin de la réalisation, le client doit préparer le lancement du projet, ce lancement
est assuré par les services marketing du client.
Transfert aux utilisateurs et clôture du projet
Valoriser la contribution des membres de l'équipe
Le chef de projet doit prendre le temps de remercier chaque membre de l'équipe et de valoriser
son expérience. Les personnes au sein du projet doivent être réorientées vers d'autres tâches
intéressantes.
Clore les contrats avec les fournisseurs et les sous-traitants
Clore le projet consiste à terminer tous les engagements contractuels pour éviter les
réclamations ultérieures.
Service après-vente
Il s'agit de mettre à disposition de l'utilisateur les pièces de rechange et les produits
consommables nécessaires.
Retour d'expérience et capitalisation
Si l'entreprise veut continuer à progresser, un retour d'expérience doit être établi. Les différents
participants au projet doivent formaliser leurs expériences sous forme de rapport et e
document. L'expérience acquise en terme de management de projet du chef de projet doit
également être capitalisée
6. Fonctions-clé dans les projets
A. Maîtrise d’ouvrage
Le terme maître d'ouvrage décrit ici dans le contexte d'un projet a été emprunté au vocabulaire
du bâtiment et des travaux publics : le maître d'ouvrage est celui qui commande (et qui paie)
l'ouvrage à construire (par exemple la Direction de l'enseignement commande et paie la
construction d'une nouvelle école).
La maîtrise d’ouvrage est responsable de l’efficacité de l'organisation et des méthodes de
travail autour des projets à réaliser. Elle fait appel à un maître d'œuvre (MOE) pour obtenir les
produits (matériels, services et solutions) nécessaires à la réalisation de sa mission.
La maîtrise d'ouvrage joue un rôle clé dans l'organisation des entreprises, car elle est
responsable de la bonne compréhension et des bonnes relations entre les directions métier et
les directions études et exploitation.
Le MOA (maître d'ouvrage) ou la maîtrise d'ouvrage est une personne morale
(administration, entreprise, etc.), une entité de l’organisation. Le maître d’ouvrage n’est donc,
en principe, pas une personne physique, même si par abus de langage on dit souvent « untel
est maître d’ouvrage », alors qu'il est plus exactement MOAD, MOAO ou AMO : en effet, on
distingue dans la Maîtrise d'Ouvrage (MOA) plusieurs rôles ou fonctions :
le maître d’ouvrage délégué (MOAD) ;
le maître d’ouvrage opérationnel (MOAO) ;
le maître d’ouvrage stratégique (MOAS) ;
l'architecte métier ;
l’assistant à maîtrise d’ouvrage (AMO) ;
l’expert métier ;
enfin l’utilisateur, au service duquel se trouvent toutes les autres fonctions.
B. Maîtrise d'œuvre
De même que pour la maîtrise d'ouvrage, le terme provient du secteur de la construction et a
rencontré un grand succès. Pour les opérations publiques (bâtiment ou autres) les rôles
respectifs sont définis par la loi.
A. INTRODUCTION
Lorsqu’on a une idée, on est encore loin du projet déjà plus concret. Pour décider de la bonne
stratégie, il faut d’abord se poser beaucoup de questions quant à l’entreprise ou projet
d’entreprise et quant à l’environnement de l’entreprise pour détecter des menaces et
opportunités. Et lorsqu’on est décidé pour telle ou telle stratégie, il faut encore traduire la
stratégie en termes opérationnels. il faut donc concrètement définir et retenir un marketing-mix
cohérent, en dériver de façon chiffrée le marketing opérationnel et, le cas échéant, élaborer un
plan d’affaires ou « business plan ».
Avant de se lancer dans un projet de création ou d´extension d´entreprise, il est utile de faire
quelques analyses et réflexions préalables. En particulier, il s´agit :
de faire une analyse des facteurs d´environnement susceptibles d´influencer l´activité de
l´entreprise (analyse externe)
de délimiter et de quantifier son marché
de faire une analyse de l´attractivité de la branche dans laquelle on veut se lancer
de s´interroger sur les facteurs clés de succès
de dresser un profil de ses forces et faiblesses afin de mettre en évidence les
compétences distinctes
de fixer des objectifs de parts de marché ou de vente ou encore de ROI
Pour répondre à ce type de questions, l’entrepreneur dispose d'un ensemble d’outils et de
techniques exposés dans la suite de ce manuel. Signalons à titre d'exemple les études de
marché, la courbe du cycle de vie d'un produit ou encore la matrice de taux de croissance du
marché / part de marché.
Les concepts de gestion stratégique ont été développés et complétés au cours des années
soixante et soixante-dix parce qu'il était devenu de plus en plus difficile de prévoir l'avenir. Dans
un monde en perpétuel changement, la gestion stratégique cherche à définir les possibilités de
succès à long terme de l'entreprise. La question cruciale reste donc de savoir comment
développer une stratégie victorieuse lorsqu'on doit davantage tenir compte de l'imprévu. Une
partie de la réponse réside dans la flexibilité accrue de l’entreprise et des hommes qui la
constituent.
1. Attractivité de la branche
La connaissance de son marché est une condition de base pour la réussite. L´entreprise doit
donc identifier tous les acteurs sur un marché donné, tant du côté de l´offre (analyse de la
concurrence) que du côté de la demande (analyse des clients). Par ailleurs, il s´agit de tenir
compte des facteurs d´environnement pouvant influencer le marché et en particulier du rôle que
peuvent jouer les pouvoirs publics et les groupes de pression.
Le professeur Michael Porter a identifié cinq forces qui, à long terme, influencent l’attrait d’un
marché ou d’un segment. Elles constituent chacune une menace pour l’entreprise déjà présente
tout comme pour les entreprises qui ont l´intention d´entrer dans cette branche:
• la menace liée à l’intensité de la concurrence : une forte concurrence risque de réduire
les marges et diminue la rentabilité du secteur. Une telle situation conduit fréquemment à
une guerre des prix.
• la menace liée aux nouveaux entrants : des barrières à l’entrée peu élevées attirent de
nouveaux concurrents et intensifient la concurrence. Des barrières à l´entrée pourraient
être des savoir-faire spécifiques, des besoins financiers importants, des contraintes
élevées sur le plan de la réglementation, etc.
• la menace liée aux produits de substitution : c’est le cas par exemple sur le marché
pharmaceutique avec l’apparition des médicaments génériques lors de l´expiration des
brevets des médicaments commerciaux.
• la menace liée au pouvoir de négociation des clients : c’est le cas par exemple si l’on est
en présence d’un nombre réduit de clients. Ainsi une entreprise qui vend sa production à
un nombre réduit de clients est très vulnérable : en effet, le départ d´un de ces clients
risque de faire baisser substantiellement le chiffre d´affaire de cette entreprise.
REFLEXION :
Quelles sont vos barrières d’entrée au marché (l’état, les coûts, la concurrence..)?
En quelle mesure est-ce que vous dépendez des fournisseurs?
Jusqu’où va le pouvoir de votre clientèle?
Existent-ils des produits de substitution?
Qu’en est-il de la concurrence?
2. Analyse de l'environnement
Analyse de l’environnement et aspects de l’attractivité du marché
a. L’analyse interne en vue d’un bilan des forces et des faiblesses de l´entreprise
Cette analyse doit être aussi complète que possible et permettre d’analyser les
processus internes les plus importants. Elle aboutit à mesurer les performances et les
coûts de l’entreprise au niveau des différentes fonctions : approvisionnement, production,
marketing, service après-vente, finances, ressources humaines, etc.
La recherche et l’analyse d’informations n'a donc de sens que si les résultats obtenus
sont intégrés dans le processus de développement de stratégies.
L’analyse interne doit également mettre en évidence les facteurs-clé de succès dans la
branche. Elle aboutit finalement à un répertoire de forces et de faiblesses. Dans ce
contexte, l’entrepreneur ou décideur doit essayer par tous les moyens de dériver des
profils et faiblesses de son entreprise et des entreprises concurrentielles un avantage
compétitif.
Vous pouvez profiter d’un avantage compétitif lorsque votre produit ou service, voire tout
le package de votre entreprise ou projet répond à trois exigences :
• être source d’un avantage-client
• avoir un riche réservoir d’application
• être difficile à imiter
Une compétence distinctive est un regroupement de plusieurs compétences-clé
susceptibles de procurer un avantage compétitif. Elle porte donc sur des aptitudes
managériales plus vastes.
b. L’analyse externe ou l’analyse outside-in
Il s’agit d’analyser minutieusement l’environnement au sens large de l’entreprise afin de
détecter des tendances qui pourraient affecter son activité dans les années à venir. En
particulier l’analyse porte sur :
• l’environnement économique (croissance économique, évolution des revenus,
évolution des prix, etc.)
• l’environnement social (évolution au niveau démographique, changements de
types de clientèle, whoopies, dinks, singles, etc)
• l’environnement technologique
• l’environnement juridique et réglementaire (contraintes et opportunités législatives,
heures d’ouverture, TVA luxembourgeoise et e-commerce, etc)
• l’évolution de la branche d’activité (circuits de distribution, fournisseurs, clients,
entreprises concurrentielles)
L’analyse externe aboutit donc à un relevé des menaces et des opportunités.
REFLEXION :
De quelle manière mon produit/service est-il influencé par
• des évolutions technologiques
• des évolutions juridiques ou politiques
• des changements sociaux ou démographiques?
3. Analyse du marché
Les points discutés dans cette section sont les suivants:
Introduction
Maintenant vous devez par après procéder à une segmentation de la clientèle, cerner votre
rayon d’action (couverture géographique) et définir votre offre en vue du client et en dériver les
différentes politiques du marketing-mix.
Rares sont les entreprises qui peuvent satisfaire l´ensemble d´un marché. Les différents
demandeurs, consommateurs, industriels, commerçants et autres acheteurs sont trop
nombreux, dispersés et hétérogènes dans leurs attentes et leurs besoins pour pouvoir être
satisfaits par une seule offre. L`entreprise reconnaît alors différents segments et développe un
marketing ciblé à l´aide de produits spécifiquement adaptés.
Pour mettre en place un marketing de ciblage, il faut procéder en trois temps :
1. Segmenter le marché
2. Cibler ou choisir un ou plusieurs segments, voire identifier la clientèle y relative
3. Positionner son produit / sa prestation de service en vue du client ciblé et en focntion des
offres concurrentielles.
Avant de segmenter un marché et de choisir des cibles, il est essentiel de définir ce que l’on
entend précisément par demande, voire de mesurer un marché. Dans la terminologie relative
aux études de marché, de nombreux vocables sont utilisés pour qualifier un marché : marché
générique, marché de l’entreprise, marché du produit, etc.
a. Segmentation
La segmentation consiste à découper un marché en un certain nombre de sous-ensembles
d´individus aux comportements homogènes à l´égard d´un produit, d´une marque ou d´une
entreprise, dans le but de mener éventuellement des actions commerciales spécifiques sur les
segments ainsi définis.
Un segment attractif doit répondre simultanément aux exigences suivantes :
• il doit être mesurable : on doit pouvoir quantifier le segment en termes de nombre de
clients et potentiel de ventes.
• il doit être accessible : l´entreprise doit pouvoir atteindre la cible par des actions
commerciales spécifiques.
• il doit être rentable : le niveau des ventes potentielles doit être suffisant compte tenu des
coûts engendrés.
En ce qui concerne les critères de segmentation, il existe deux approches:
1. l´approche traditionnelle qui consiste à classer les clients selon des caractéristiques
objectives, telles l´âge, le sexe, la région, le revenu, etc.
2. l´approche moderne qui est basée davantage sur le comportement des consommateurs
et sur leurs attitudes à l´égard du produit.
Une segmentation réussie tient évidemment compte des critères de segmentation des deux
approches traditionnelle et moderne.
REFLEXION :
A qui est-ce que vous voulez vendre? Quelle est votre clientèle cible?
Quelle est la segmentation de votre clientèle cible?
Quelles sont vos priorités géographiques pour vendre votre produit (régional, national,
international)?
B. CIBLAGE
Après avoir segmenté le marché, les entrepreneurs et autres dirigeants doivent évaluer l´attrait
et le potentiel des différents segments. En tenant compte, par ailleurs, des propres ressources
et compétences, ils choisissent un ou plusieurs segments dans lesquels ils vont développer une
action commerciale spécifique. En d´autres termes, ils choisissent leur(s) cible(s).
Cibler, c´est choisir la clientèle à laquelle le produit sera destiné.
A cet égard, on distingue trois stratégies de marketing:
1. Le marketing indifférencié : l´entreprise développe un produit et un plan marketing
permettant d´attirer le plus grand nombre possible d´acheteurs.
Exemples :
• La première voiture commercialisée par FORD, le fameux « Model-T » avait une
seule motorisation, un seul type d´équipement, une seule couleur (black) :
• La stratégie de Coca-Cola, du temps où cette société ne produisait qu´une seule
variété de produit sous un seul conditionnement.
• La stratégie de McDonald´s jusqu’au début de cette décennie.
2. Le marketing différencié : l´entreprise exploite au moins deux segments du marché et
conçoit des produits et programmes d´actions distincts pour chaque segment
Exemple :
• La plupart des producteurs automobiles exploitent plusieurs segments en offrant
un produit spécifique pour chaque segment. Cela est notamment vraie pour les
producteurs qui offrent une gamme de voitures large et approfondie (le groupe
VW).
3. Le marketing concentré: l´entreprise concentre ses efforts sur un segment particulier
ayant des besoins spécifiques.
Exemple :
• Porsche s´est longtemps concentré sur le segment des voitures de sport.
Récemment la firme s´est également engagée sur le segment des voitures tout
terrain.
Un entrepreneur ou dirigeant d’entreprise qui ne se contente pas de contempler pas ce qui se
passe autour de lui, mais qui essaie plutôt de comprendre ce qui se passe, voire qui anticipe la
demande peut, voire doit changer sa stratégie de marketing. Citons à cet égard et à titre
d’exemple la société ROSPORT qui a évolué d’une politique de mono-produit vers une politique
de multi-produits.
C. POSITIONNEMENT
Une fois qu´on a choisi les segments cibles, il s´agit encore de se positionner par rapport à ses
concurrents. Le positionnement est l´ensemble des actions par lesquelles une entreprise essaie
de donner à son produit une place déterminée dans l´esprit du consommateur.
On peut parler d´un positionnement réussi si le consommateur a effectivement une idée claire
au sujet du produit ou de l´entreprise. Plus cette place est spécifique et correspond à un
avantage recherché par le consommateur, plus le produit a de chances d´être acheté.
Un bon positionnement est:
• distinctif : il met en avant une différence significative par rapport aux produits
concurrents.
• durable : il procure à l´entreprise un avantage concurrentiel long.
• commercial : il engendre des performances commerciales élevées en termes de chiffre
d´affaire et de bénéfice.
Exemples de positionnements pertinents :
Apple design original, facilité d´utilisation (« plug and play »)
Bang & Olufsen design et performances techniques
Darty Rapidité du dépannage
Volvo Sécurité
Porsche Haut de gamme et « touch sportif »
Il existe cependant aussi bon nombre d´entreprises qui ne jouent pas la carte de la différence,
mais qui s´alignent sur un de leurs concurrents en copiant les recettes de celui-ci (stratégie «
me-too »).
D. ENVIRONNEMENT EXTERNE
Les opportunités constituent le domaine d'action dans lequel le projet peut espérer jouir d'un
avantage concurrentiel. Une entreprise porteuse d'un projet aura un avantage concurrentiel
lorsque ses compétences propres lui permettront d'exploiter une opportunité plus facilement
que ses concurrents. C'est-à-dire lorsqu'elle peut exploiter les facteurs clés de succès plus
facilement.
Les menaces correspondent à un problème posé par une tendance défavorable ou une
perturbation de l'environnement externe au projet. Une menace est d'autant plus grave qu'elle
nuit fortement au projet et qu'elle a de chance de se réaliser.
E. ANALYSE DE CONCURRENCE
Analyse de la concurrence : qui sont mes concurrents directs ?
Avant de s´engager dans des actions commerciales, il importe de bien connaître ses
concurrents immédiats. A première vue, ceci paraît assez facile. En effet, pour Coca-Cola, c'est
Pepsi et pour Cactus ce sont Match et Auchan. Mais la vraie concurrence est beaucoup plus
vaste.
Il existe en fait quatre niveaux de concurrence, selon le degré de substitution de produit :
1. Une entreprise considère d'abord comme concurrents tous ceux qui offrent un produit ou
service semblable, dans la même tranche de prix.
2. Une entreprise étend ensuite la notion de concurrence à toutes les entreprises fabriquant
le même produit.
3. L'entreprise peut également élargir la concurrence à toutes les firmes satisfaisant le
même besoin, c'est-à-dire la soif.
4. Enfin, l'entreprise englobe dans la notion de concurrence tous les produits alimentaires
achetés par le consommateur pour autant qu'ils appartiennent au même poste
budgétaire du ménage.
Nous pouvons donc distinguer entre concurrents directs et concurrents indirects, les
concurrents directs étant ceux qui commercialisent des produits dans le même segment et dans
la même tranche de prix, alors que les concurrents indirects commercialisent des produits dans
un segment ou à un niveau de prix différent. Dans un premier temps, chaque entreprise devrait
surveiller le plus attentivement ses concurrents directs sans pour autant négliger la concurrence
pouvant naître d´éventuelles offres de substitution.
L’analyse du comportement des clients et de la concurrence est particulièrement importante.
Questions fondamentales au niveau de Questions fondamentales au niveau de l’analyse des
l’analyse des concurrents clients
• Qui sont-ils aujourd’hui ? • Qui sont-ils aujourd’hui ?
• Qui sont-ils dans 5 ans ? • Qui sont-ils dans 5 ans ?
• Quelles sont leurs forces et leurs • Quelle est la structure de votre clientèle, sont-
faiblesses ? ils loyaux ?
• Quelles sont leurs exigences aujourd’hui et
• Où sont-ils vulnérables ?
demain ?
• Quelle stratégie poursuivent-ils • Quel est leur degré de satisfaction avec vos
aujourd’hui et demain? produits et services ?
• Leurs stratégies influencent-elles
la branche, le marché et la • Combien valent-ils ?
stratégie de votre entreprise ?
REFLEXION :
Y a t’il des produits de concurrence ou de substitution?
Qui sont vos trois principaux concurrents?
Quelle est la part de marché de ces concurrents (estimation)?
Quelles sont leurs principales forces et faiblesses?
Quelles sont leurs stratégies de marché à long terme?
F. ANALYSE SWOT (FORCES ET FAIBLESSES D’UN PROJET)
L’analyse SWOT reprend, dans un tableau synthétique, les conclusions tirées de l'analyse de
l'environnement, du marché, de la concurrence, de l’entreprise, et du consommateur.
CONTEXTE D'ORIGINE DE L'ANALYSE SWOT
L'analyse SWOT vient du monde des affaires et s'inscrit dans des modèles très structurés
combinant une série d'outils d'analyse de l'environnement interne à l'entreprise et de son
environnement externe.
Logique d'utilisation de l'analyse SWOT dans le domaine
stratégique
Le modèle SWOT
L’analyse SWOT (ou matrice SWOT, de l'anglais Strengths-forces, Weaknesses-faiblesses,
Opportunities-opportunités, Threats-menaces), est un outil de planification stratégique
permettant d'analyser l'environnement externe et interne d'un projet. L'expression équivalente
en langue française est donc « forces-faiblesses, opportunités-menaces » (FFOM). C’est un
outil fréquemment utilisé en vue de la formulation de la stratégie est le modèle d'analyse SWOT
ou FFOM.
Il s'agit en fait d'une analyse qui combine les menaces et les opportunités de l'environnement
externe avec les forces et les faiblesses relevées sur le plan interne. Elle réunit ainsi les
ressources et les compétences internes avec les exigences découlant de l'environnement
externe.
SWOT FFOM
S ou Strengths F ou Force
W ou Weaknesses F ou Faiblesses
O ou Opportunities O ou Opportunités
T ou Threats M ou Menaces
Le but de l'approche est de prendre en compte dans la stratégie, à la fois les facteurs internes
et externes, en maximisant les potentiels des forces et des opportunités et en minimisant les
effets des faiblesses et des menaces.
Logique de l'analyse SWOT (Matrice SWOT)
Utile Néfaste
pour atteindre l'objectif pour atteindre l'objectif
Interne
Forces & atouts Faiblesses
(attributs du projet)
Externe
Opportunités & attraits Menaces
(attributs de l'environnement)
Dans l'environnement externe, on distingue les opportunités et les menaces pour le projet.
Dans l'environnement interne, on distingue les forces et les faiblesses que l'entreprise transmet
au projet.
Dans cet ordre d'idées, il y lieu d'attacher la plus grande importance à l'élaboration de la
démarche stratégique qui se subdivise en trois phases étroitement liées, à savoir :
• L'analyse approfondie de toutes les informations relatives à l'entreprise et à son
environnement; la valeur d'une stratégie ne peut être appréciée qu'en fonction de
la qualité des informations sur lesquelles elle repose. Nous attachons donc une
importance bien particulière à l'analyse de l'entreprise et de son environnement.
• Le développement de la stratégie proprement dite qui implique trois différentes
étapes:
la formulation de stratégies de base qui définissent, dans les grandes
lignes, la marche que suivra l'entreprise au cours des 3 à 5 prochaines
années;
la définition des stratégies opérationnelles ou fonctionnelles qui
déterminent les impératifs à respecter par les différents services de
l'entreprise (marketing, finances, ressources humaines, production,
recherche et développement ... etc.);
une éventuelle adaptation des structures de l'organisation en fonction des
stratégies à poursuivre.
• En dernier lieu, il faudra réaliser et exécuter ces stratégies, et contrôler qu'il en est
ainsi, ou bien rectifier le tir, si nécessaire.
La nécessité de l'analyse SWOT
Les entreprises performantes surveillent de façon permanente leur environnement de même
que le niveau de leurs performances internes. Ceci s´impose pour les raisons suivantes :
• Nous vivons dans un monde en perpétuel changement, caractérisé par la rapidité
des innovations et par des changements constants au niveau des habitudes de
consommation. Une entreprise qui tarde à reconnaître ces changements risque
d´être rapidement dépassée.
• Vu que l´environnement change constamment, les facteurs clés de succès se
modifient également. Il s´ensuit que l´entreprise doit, en permanence, remettre en
question ses propres compétences et les adapter de façon à pouvoir répondre
avec succès aux nouvelles exigences.
Les modèles sont multiples et ont donné lieu à de nombreuses variantes au cours des
cinquante dernières années, en particulier pour les outils intermédiaires, menant à l'analyse
SWOT. Ces outils ne sont pas toujours les mêmes suivant qu'il s'agit d'une analyse pour une
entreprise, une organisation, un territoire ou un secteur, et suivant les contextes dans lesquels
l'analyse SWOT s'inscrit (ex : définition de stratégie en évaluation).
Formes principales
L'analyse SWOT a donné lieu à de nombreuses adaptations et interprétations. Certains des
quatre facteurs peuvent varier selon les besoins de l'analyse, qu'il s'agisse de l'aide à
l'élaboration de scénarios de développement, de diagnostics de territoire, de la définition et de
la validation de stratégie, d'une évaluation ex ante, etc. Ainsi, il est possible de rencontrer dans
la littérature les termes suivants en plus de l'analyse SWOT :
• SWOL : Strengths, Weaknesses, Opportunities, Limitations
• SWPO : Success, Weaknesses, Potentials, Obstacles
• SWAP : Successes, Weaknesses, Aims, Problems
• SOFT : Successes, Opportunities, Failures, Threats
Cette liste n'est pas limitative. A quelques subtilités près, que reflètent leurs acronymes, ces
analyses visent globalement le même but, elles ne sont donc pas distinguées ici.
REFLEXION :
• Quelles sont vos principales forces et faiblesses par rapport à la concurrence existante?
• Quelles sont les opportunités primordiales qui existent sur le marché?
• Quels sont les principaux dangers du marché?
• Strength / Forces - Weaknesses / Faiblesses
• Opportunités / Possibilités de marché - Threats / Dangers
• Facteurs clé de réussite
• Compétences clé
• Quelles sont vos trois compétences clé qui vous distinguent de la concurrence? Qu'est-
ce qui vous rend meilleur ou tout simplement unique pour vos clients?
EXERCICE SUR LE DIAGRAMME DE GANTT
Soit une enquête comportant l’ensemble de tâches suivantes
- Sachant que l'enquête peut commencer au début de la semaine n°5, quand sera-t-elle terminée avec un
jalonnement au plus tôt ?
- Sachant que l'enquête doit se terminer en fin de la semaine n°26, quand doit-elle commencer avec un
jalonnement au plus tard ?
Étape 3
Dans cette étape, nous allons rechercher les tâches antérieures.
Il s'agit de savoir si la réalisation d'une tâche dépend de l'achèvement d'une autre.
L'énoncé nous indique que A, B, C et D n'ont pas de tâches antérieures. Cela veut donc dire qu'on peut démarrer
la réalisation de ces tâches dès qu'on le souhaite.
Avant de commencer la tâche E, nous devons finir la tâche C ;
Avant de commencer la tâche F, nous devons finir la tâche D ;
Avant de commencer la tâche G, nous devons finir les tâches B et I ;
Ainsi de suite jusqu'à la tâche O.
Nous pouvons mettant indiquer, tout à fait à l'extrémité, sur notre diagramme de Gantt les tâches qui doivent être
réalisées avant de commencer les tâches de la colonne de gauche.
Voici notre nouveau diagramme de Gantt :
Toutes les tâches antérieures sont maintenant indiquées. Je sais donc immédiatement qu'avant de commencer la
tâche M, je dois avoir terminé les tâches A, J et N.
Nous pouvons commencer à inscrire les premières tâches...
2/ Je vais maintenant inscrire la tâche B et je la supprimerai des tâches antérieures.
Nous nous apercevons que lorsque C est terminée nous pouvons commencer à réaliser E. En effet, C était la
seule tâche antérieure de E. Mais avant, nous allons marquer la tâche D afin d'en finir avec nos quatre premières
tâches.
4/ Inscription de D :
Lorsque D est terminé, nous pourrons inscrire F. Mais D sera terminé la semaine 8. Avant nous devrons indiquer
les tâches qui n'ont plus d'antériorité.
Étape 5
Dans cette étape, nous allons indiquer sur le diagramme les tâches qui n'ont plus de relations d'antériorité à
l'issue de l'étape précédente. Nous nous situons donc à la semaine n°6 :
Nous savons que E et F n'ont plus d'étapes antérieures. Mais attention : F n'aura plus d'étapes antérieures
uniquement à la semaine n°9 puisque D doit se terminer la semaine 8. Seule E peut débuter la semaine 6
puisque elle dépend de C qui vient de se terminer.
Nous indiquons donc, sur notre diagramme la tâche E et nous la barrons comme tâche antérieure :
La tâche E effectuée, nous pouvons inscrire la tâche H. Nous le ferons donc à la semaine n°7.
Étape 6
Nous sommes à la semaine n°7 et nous inscrivons la tâche H :
La tâche H effectuée, nous la barrons dans les tâches antérieures (pour I). Que faire maintenant ?
Nous n'avons plus de tâches à réaliser. La semaine n°8, nous ne pouvons rien effectuer car tout dépend
maintenant de la fin de la tâche D pour débuter F.
Nous allons donc passer directement à la semaine n°9.
Étape 7
Nous sommes arrivé à la semaine n°9 et D vient de se terminer. Nous pouvons donc inscrire F.
F terminé, nous nous apercevons que I n'a plus de tâches antérieures puisqu'elle dépendait de H et de F, toutes
deux terminées. Nous pouvons donc marquer la tâche I au début de la semaine n°10. Cette tâche va durer 2
semaines. On se retrouvera donc à la semaine n°12.
Étape 8
Nous sommes arrivé à la semaine n°12 et I vient de se terminer. Nous pouvons donc inscrire G qui va durer 5
semaines.
Étape 10 Fin
Il ne nous reste plus qu'une seule tâche à effectuer. Il s'agit de O qui se réalisera après les deux jours nécessaires
à l'exécution de M. Nous la barrons donc :
Il n'y a plus de tâches antérieures à supprimer puisque O est la dernière tâche du projet.
Le projet, si l'on adopte un jalonnement au plus tard se terminera la semaine 24 au soir.
La première difficulté que nous allons rencontrer est d'identifier les tâches postérieures.
Étape 3
En effet, nous allons identifier les tâches postérieures. En d'autres termes :
Quelle tâche X peut être réalisée après que Y soit achevée ?
Exemple : Si E a pour tâche antérieure C, alors on peut dire que C a pour tâche postérieure E.
L'énoncé nous indique les tâches antérieures :
A, B, C et D n'ont pas de tâches antérieures ;
E a pour tâche antérieure C ;
F a pour tâche antérieure D ;
G a pour tâches antérieures B et I ; etc.
Pour recenser toutes les tâches nous pouvons nous servir d'un tableau de correspondance. Nous allons indiquer
en lignes les tâches de l'énoncé et en colonnes les tâches antérieures correspondantes.
Le tableau aura la forme suivante :
Nous pouvons commencer à remplir notre diagramme de la même façon que pour le jalonnement au plus tôt mais
nous allons procéder de la droite vers la gauche.
Étape 6
Nous allons commencer à remplir le diagramme en commençant par la tâche qui n'a pas de tâche postérieure à
partir de la semaine n° 26. Dans notre cas il s'agit de la tâche O :
Nous avons indiqué la tâche O par une barre d'une unité (puisque sa durée de réalisation est d'une seule semaine)
et nous en avons profité pour barrer cette tâche de la colonne "Tâches après".
Que devons-nous faire maintenant ?
On s'aperçoit que la tâche M n'a plus de tâche postérieure puisque O est marqué. On Inscrit donc M dans le
diagramme et on la supprime des tâches postérieures :
A et N peuvent donc être inscrites dans le diagramme. J ne sera inscrite qu'une fois K marquée.
Étape 7
Voici l'inscription des tâches A et N qui viennent avant M :
Nous barrons N de la ligne de L. Remarquons que A n'est pas une tâche postérieure donc nous n'avons pas à la
barrer.
Nous pouvons maintenant marquer la tâche L :
Étape 8
Nous allons donc continuer à marquer les tâches qui n'ont plus de tâches postérieures au fur et à mesure que les
tâches de la colonne "Tâches après" sont barrées.
Si vous avez compris jusqu'à présent, la suite ne vous posera pas de problèmes.
Sinon : reprenez dès le début ou reprenez le didacticiel du jalonnement au plus tôt.
Nous aboutissons, finalement, au diagramme complet suivant :
La dernière tâche marquée est donc la tâche D (en fait il s'agit de la C mais elle a une durée de réalisation plus
courte que D).
Nous pouvons donc dire que le projet doit commencer en début de semaine 7 pour pouvoir être terminé le 26
en fin selon la méthode du jalonnement au plus tard.
EXERCICES SUR LA METHODE PERT
1e Exercice de construction d’un réseau.
Soit à effectuer les tâches suivantes:
Tâches Antécédents Durée
A / 3
B A 1
C A 5
D B 6
E B 4
F C-I-D 2
G E-F 9
H / 5
I H 8
J H 2
K I 3
L K-J 7
1° Résolution par approche graphique:
Chaque condition d’antériorité est traduite graphiquement.
Il est possible de simplifier les graphes en les regroupant. Nous obtenons le graphe final
suivant:
Nous pouvons maintenant définir les temps au plus tôt et au plus tard de chaque étape. Nous
définirons aussi le chemin critique en reliant les étapes qui n’ont aucune marge.