Mémoire de Master II de PAKMOGDA. Josué PDF
Mémoire de Master II de PAKMOGDA. Josué PDF
Mémoire de Master II de PAKMOGDA. Josué PDF
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ECOLE DOCTORALE SCIENCES ET
TECHNOLOGIES (ED/ST)
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LABORATOIRE DE PHYSIQUE ET DE
CHIMIE DE L’ENVIRONNEMENT(LPCE)
Option : Energie
Thème :
M. PAKMOGDA Josué
Sous la direction de :
Président du jury :
Membres du jury :
Mes frères et sœurs, cousins, cousines pour le rôle joué par chacun
d’entre eux dans notre isomérie de position
Ha2 : Hauteur du plan de l’entrée d’air secondaire par rapport au plan de l’entrée d’air
primaire (m)
Hc : Hauteur de la conduite d’entrée du cyclone (cm)
he : Chaleur de la vapeur d’eau (J/(kg.K)).
he : Coefficient d’échange thermique par convection au niveau de la paroi externe du
réacteur (W / (m2 K))
Hi : Hauteur de la zone d’inclinaison (m)
hp : Flux de chaleur nécessaire pour la pyrolyse (J/kg)
se : Surface moyenne entre les deux surfaces (zone de pyrolyse et de réduction) (cm2 )
𝜀1 : Coefficient de détente
𝜎 : Constante de Boltzmann
D’après les statistiques mondiales de l’énergie, les réserves fossiles prouvées sont en voie
d’épuisement. Par exemple une consommation d’énergie comme celle de 2009 provoquerait
l’épuisement des ressources de pétrole en 42 ans, de gaz naturel en 63 ans et de charbon en
119 ans [2]. L’augmentation du coût du pétrole à travers le monde et les changements
climatiques que nul ne peut ignorer ouvrent des opportunités aux énergies renouvelables.
Pour préserver l’environnement et répondre aux besoins énergétiques, l’homme doit faire
recours à d’autres sources d’énergie alternatives. Dans ce contexte, le développement de la
filière biomasse dont les gisements à la fois importants et variés connaissent un engouement
certain. La biomasse est la fraction organique des ordures ménagères, des résidus de
l’exploitation forestière (élagage, éclaircissement) et des résidus industriels de la
transformation du bois (menuiserie, scierie, conditionnement), ou encore, des résidus des
activités agricoles et agroalimentaires (pailles, coques, tiges de coton, balle de riz, déjections
animales, etc.) [3]. La filière biomasse est une voie très prometteuse du fait de l’importance
de sa disponibilité à 100 % du temps contrairement au solaire ou à l’éolien souvent tributaire
des conditions géologiques ou météorologiques du milieu.
Les pays en développement ont beaucoup de difficultés pour assurer leur consommation en
énergie moderne. Le problème majeur se pose sur la fourniture en énergie électrique aussi
bien dans les zones rurales que dans les zones urbaines. Par exemple, au Burkina Faso, pour la
majorité des ménages, le bois reste le premier choix en matière de consommation d’énergie et
il constitue près de 90 % de l’énergie consommée [4]. Celui-ci est pourtant utilisé d’une
manière encore très primitive, ce qui ne permet pas de profiter des innombrables potentiels
qu’elle peut offrir. La demande soutenue en bois de chauffe est aggravée par une forte
croissance démographique, ce qui occasionne une déforestation accrue particulièrement dans
les pays du Sahel comme le Burkina Faso [5]. Ainsi, une utilisation moderne et efficace du
L’objectif général du présent travail est d’améliorer les performances énergétiques d’un
gazogène de type co-courant par le dimensionnement et par l’isolation thermique du réacteur
en utilisant des matériaux réfractaires et isolants locaux. Plus explicitement, il s’agit de :
Dimensionner un gazogène de type Imbert co-courant servant de base pour la
fabrication de gazogènes au Burkina Faso ;
Dimensionner le cyclone et la soufflante pour la réduction des poussières et pour
l’alimentation du gazogène en air ;
Evaluer le gain d’énergie relatif à l’utilisation de matériaux locaux isolants et
réfractaires sur les parois.
Mémoire de Master Energie PAKMOGDA Josué UO I Pr Joseph KI-ZERBO/UFR-SEA/LPCE Page 2
Le premier chapitre du présent travail présente les généralités sur la valorisation de la
biomasse par gazéification. Le deuxième chapitre est consacré au dimensionnement d’un
gazogène de type Imbert Co-courant. Le troisième chapitre porte sur le dimensionnement de
certains organes auxiliaires du gazogène Imbert. Enfin, le quatrième chapitre est consacré à
l’amélioration de l’isolation thermique du gazogène Imbert par l’utilisation de matériaux et
isolants locaux.
I.1 La biomasse
I.1.1 Définition
La biomasse se définit comme « la fraction biodégradable des produits, déchets et résidus
provenant de l'agriculture y compris les substances végétales et animales issues de la terre et
de la mer, de la sylviculture et des industries connexes ainsi que la fraction biodégradable des
déchets industriels et ménagers » [9]. La biomasse peut être valorisée en de multiples
applications dont la production d’énergie. Pour ce type d’application, ces caractéristiques
physico-chimiques sont à prendre en compte.
I.1.2 Caractéristiques physico-chimiques
La biomasse est principalement composée de carbone (C), d’oxygène (O), d’hydrogène (H),
mais également d’azote (N) et de matières minérales appelées cendres. Cette composition
déterminante dans la filière thermochimique est remarquablement constante à l’exception des
matières minérales [5].
L'analyse sommaire « proximateanalysis » d'un combustible donne quatre caractéristiques
physiques à déterminer pour l’utilisation de la biomasse qui sont :
- La teneur en humidité ;
- La teneur en matières volatiles ;
- La teneur en carbone fixe ;
- Le taux de cendres.
Plus particulièrement, le taux d’humidité ou teneur en eau de la biomasse joue un rôle
important dans les processus de transformation, notamment la gazéification. Une forte
humidité présente plusieurs inconvénients :
- Au-delà de 60% de taux d’humidité, la conductibilité de la biomasse est quasi nulle et le
séchage est indispensable ;
- Elle réduit le pouvoir calorifique de la biomasse de façon pondérale, car plus la biomasse
est humide, moins elle contient de matière sèche, le PCI est réduit dans la même
proportion et le rendement énergétique de toute transformation thermochimique de même;
Dans les réactions de conversion, d’autres inconvénients s’ajoutent, à savoir : la limitation des
transferts de chaleur dans le solide et la présence de vapeur d’eau ou de condensats dans les
produits gazeux.
La biomasse (matière végétale) est une source d'énergie renouvelable. Grâce au processus de
photosynthèse, les plantes captent l'énergie du soleil. Quand les plantes sont brûlées, elles
libèrent l'énergie du soleil qu’elles contiennent. De cette façon, la biomasse fonctionne
comme une sorte de stock naturel de l'énergie solaire. Tant que la biomasse est produite de
manière durable et que l'utilisation n’excède pas l'exploitation, le stock est inépuisable [5].
La valorisation de la biomasse dépend directement de sa nature, c’est pourquoi il existe trois
grandes méthodes de conversion : la conversion thermochimique, la conversion chimique et
la conversion biologique :
I.2.1.1 Définition
La gazéification désigne un processus de transformation thermochimique qui permet de
transformer un combustible solide (biomasse) en un gaz combustible essentiellement formé
d'hydrogène et de monoxyde de carbone, et dans une moindre mesure des hydrocarbures
légers (𝐶𝐻4 ,𝐶2 𝐻4 , 𝐶2 𝐻6 ). Elle se déroule en quatre étapes : séchage, pyrolyse, oxydation
partielle et réduction. Le gaz combustible forme à l’issue de ce procédé appelé « gaz de
synthèse » ou « syngas » est un vecteur énergétique, il présente de multiples possibilités de
valorisations intéressantes (en chaleur, en électricité, en carburant et en produits chimiques).
Le processus de la gazéification dépend de : la nature et les propriétés physiques de la
biomasse, la taille des particules, la température, l’agent de gazéification (air, vapeur d’eau,
Le choix d'un type de procédé est guidé par la nature de la biomasse à valoriser, son taux
d’humidité, la taille de l'installation, l’usage du gaz produit et la maturité des technologies.
Les gazogènes se distinguent aussi par le mode d’introduction de la biomasse, la nature de
l’agent oxydant, le type de réacteur ou encore le mode d’évacuation des cendres [7]. Les
gazogènes utilisant la biomasse peuvent être classés essentiellement en trois procédés
principaux : procédé à lit fixe (co-courant, contre-courant, étagé), procédé à lit fluidisé et
procédé à lit mobile.
Les gazogènes à tirage descendant étant relativement faciles à construire et à utiliser, sont
probablement les plus appropriés pour les pays en développement en tant que source
d'approvisionnement en énergie décentralisée pour les communautés rurales et les
industries [16].
Plusieurs gazogènes installés au Burkina Faso sont de type co-courant, c’est le cas à Bama
et à Dano. De plus, des constructeurs locaux de gazogène (ISOMET et IRSAT), réalisent
aussi des gazogènes de type co-courant ;
La conversion du carbone issu du solide (combustible) en carbone gazeux non
condensable est très élevée [13];
La teneur en goudrons du gaz de synthèse est faible soit 100-500 mg/Nm3 et il y’a la
possibilité de réduire cette teneur à 50mg/Nm3 [13].
Conclusion
Au regard de cette synthèse bibliographique, il est clair que la gazéification est une voie
prometteuse pour la production électrique décentralisée, notamment au Burkina Faso.
Cependant la production d’électricité par gazéification fait face à des problèmes très sérieux et
ce malgré les multiples avancés dans ce domaine. Le développement de la gazéification de la
biomasse nécessite donc une optimisation des paramètres influençant la qualité des gaz de
gazéification. Comme, il y’a, une multitude de paramètres qui interviennent dans le processus,
nous avons choisi de faire une optimisation sur le design même du gazogène qui consistera à
dimensionner un gazogène de type Imbert co-courant et une optimisation sur les paramètres
opératoires en utilisant des matériaux réfractaires et isolants locaux et en dimensionner un
débitmètre pour contrôler la vitesse de l’air.
La conception d’un gazogène est simple. Celui-ci comporte un réacteur tubulaire large, une
grille sur laquelle repose le combustible, une ou plusieurs entrées d'air et une sortie pour le
gaz. L'alimentation peut se faire en bas du gazogène ou à son sommet et le reste de la cendre
sort communément au fond [22]. Cependant, même si la construction peut être simple, le
processus chimique et technique réel est plutôt compliqué et pas encore complètement
compris de tous [22]. La conception d’un gazogène qui s’exécutera de façon optimale avec
une haute efficacité et une bonne qualité des gaz est encore difficile car les principes de base
ne sont pas complètement clairs et jamais décrits quantitativement [22]. Ceci se traduit
clairement par la multitude de conceptions et approches différentes. Le dimensionnement
d’un gazogène est encore plus un art que la science, or sa conception joue un rôle crucial sur
l’efficacité de la gazéification, le PCI du gaz et la formation des goudrons [23]. Néanmoins, il
existe quelques règles générales qui peuvent guider le processus de conception et notre travail
dans ce chapitre consistera à les trouver et à les utiliser pour dimensionner un gazogène de
type Imbert co-courant pour un fonctionnement optimal en utilisant les tiges de coton à priori,
car au Burkina Faso, les tiges de cotonnier sont disponibles pour la gazéification,
particulièrement dans les zones productrices du coton.
Les paramètres pertinents pour la conception du générateur Imbert (figure 6) sont [22]:
Nous allons déterminer en plus de ces paramètres, la hauteur de la zone de pyrolyse (𝐻𝑟 ). La
surface et la vitesse d’entrée d’air seront calculées dans le chapitre suivant.
Cette puissance thermique (𝑃𝑡ℎ )est le produit du pouvoir calorifique inférieur (PCI) et du
débit massique (𝑚̇𝑏 ). Alors pour connaître 𝑚̇𝑏 , il faut nécessairement déterminer le PCI de la
biomasse. Connaissant le pouvoir calorifique anhydre du combustible, son pouvoir calorifique
à un taux d'humidité (𝜏ℎ ), est donné par l’équation 2.3 [16]:
100 − 𝜏ℎ
𝑃𝐶𝐼 = 𝑃𝐶𝐼𝑎𝑛ℎ𝑦𝑑𝑟𝑒 (2.3)
100
La consommation de la biomasse par le gazogène (𝑚̇𝑏 ) peut être estiméalors par l’équation
2.4 [24] :
La production spécifique du gaz (𝑝𝑠 ) est un paramètre important pour le dimensionnement des
gazogènes. La charge de la gorge 𝑝𝑏 (équation 2.5), peut-être également utilisée à la place de
la production spécifique. 𝑝𝑏 représente la masse du combustible consommée par heure et par
cm2 de la grille (kg/(𝑐𝑚2 ℎ)). En considérant qu’un kilogramme de comburant sec produit
environ 2,4 à 2,5m3 de gaz de production [24], la production spécifique du gaz (𝑝𝑠 ) et la
charge de la gorge (𝑝𝑏 ) sont données par les équations 2.5 et 2.6.
𝑝𝑠 = 2.4 ∗ 𝑝𝑏 (2.5)
𝑚̇𝑏
𝑝𝑏 = (2.6)
𝑠𝑢𝑟𝑓𝑎𝑐𝑒𝑑𝑒𝑙𝑎𝑔𝑜𝑟𝑔𝑒
Un gazogène normal peut au minimum avoir un 𝑝𝑠 compris entre 0,3-0,35 m3 . cm−2 h−1 [22].
La valeur maximale de 𝑝𝑠 est de 0,9 m3 . cm−2 h−1 pour un excellent gazogène de type Imbert
[24]. Ainsi une valeur de 0,9 m3 . cm−2 h−1 a été considérée dans le cadre de cette étude.
Surface de la gorge :
𝑚̇𝑏
𝑆𝑡 = 2,4 (2.7)
𝑝𝑠
𝑆𝑡
𝑑𝑡 = 2 × √ (2.8)
𝜋
La figure I.1 de l’annexe donne le rapport entre la position des entrées d’air (ℎ𝑎 ) et le
diamètre de la gorge. L’équation 2.9 donne le rapport pour un diamètre de la gorge proche de
80 mm.
ℎ𝑎
= 1,07 (2.9)
𝑑𝑓
Une valeur de ℎ𝑎 = 9 𝑐𝑚 à été retenue.
Le nombre de buses doit être un nombre impair de telle sorte que le jet d'une buse ne touche
pas le jet du côté opposé, en laissant un espace mort entre les deux [24]. Le tableau I.1 de
l’annexe I donne le nombre et le diamètre des tuyères en fonction du diamètre de la grille.
Les caractéristiques retenues sont celles correspondant au diamètre de 80 mm soit 5 tuyères
de diamètre𝑑𝑎 = 9 𝑚𝑚. Sivakumar et al. [20] ont suggéré des résultats optimaux pour l'angle
d'inclinaison des buses qui se situe entre 10 ° et 25 °. Une inclinaison de 15 ° peut être
retenue dans le cadre de notre travail.
𝑑𝑓 − 𝑑𝑡
𝐻𝑖 = (2.12)
2 ∗ tan(55)
𝑚̇𝑏 ⁄𝑆 𝑚̇𝑏
𝑣𝑏 = = (2.13)
𝑑𝑓 ∗ 𝜌𝑣𝑟𝑎𝑐 𝑆 ∗ 𝑑𝑓 ∗ 𝜌𝑣𝑟𝑎𝑐
Conclusion
Pour récapituler, le gazogène dimensionné pour la production de 10 kW de puissance
électrique consomme 18 kg/h de tiges de coton. Le diamètre de la gorge et de la zone de
pyrolyse sont respectivement 8 et 26 cm. L’injection d’air se fait à travers cinq tuyères de
diamètre 9 mm. Les hauteurs de la zone de réduction, d’inclinaison, de pyrolyse et de séchage
sont successivement : 11,5, 6,5 ; 33 et 111 cm.
Le dimensionnement constitue une méthode primaire pour la réduction des goudrons.
Cependant, les critères sur la teneur du gaz en poussières pour une valorisation électrique au
sein d’un moteur à gaz ne sont toujours pas atteints d’où la nécessité de dimensionner un
cyclone. De plus, le rapport air combustible joue un rôle très important dans la formation du
syngas et pour que cela soit respecter il faut une soufflante adéquate. Ainsi, le
dimensionnement du cyclone et de la soufflante fait l’objet du chapitre 3.
La figure II.1 de l’annexe II indique pour le gazogène Imbert une valeur de 𝟑 𝝁𝒎.
La relation entre le diamètre de coupure et la largeur d’entrée du cyclone est donnée par
l’équation 3.7 [25]:
9𝜇𝐺 𝐵𝑐
𝑑𝑝𝑐 = √ (3.7)
2𝑁𝑒 𝑉𝑖 (𝜌𝑝 − 𝜌𝐺 )𝜋
2
𝑔 ∗ 𝑑𝑝𝑐 ∗ (𝜌𝑝 − 𝜌𝐺 )
𝑣= (3.9)
18 ∗ 𝜇𝐺
Par calcul, la chute de pression engendrée vaut 17,15 𝑚𝑚𝐻2 𝑂 (soit 48,23 Pa). Cela signifie
que ce cyclone pourra éliminer les particules au taux souhaité sans chute de pression
excessive car la chute de pression requise pour un cyclone à haut rendement se situe entre
2000 et 2500 Pa [26].
Connaissant la chute de pression, la puissance requise du cyclone peut être déterminée par
l’équation 3.11 :
𝑃𝑐𝑦𝑐𝑙𝑜𝑛𝑒 = 𝑄𝑔 ∗ ∆𝑝 (3.11)
Le tableau 6 regroupe les valeurs des paramètres du cyclone à haut rendement pour un
système gazogène-moteur de 10 kW.
(𝐴⁄𝐹 )𝑖𝑛𝑡
𝐸𝑅 = (3.8)
(𝐴⁄𝐹 )𝑠𝑡𝑒𝑜
Les calculs à l’annexe II donnent(𝐴⁄𝐹 )𝑠𝑡𝑒𝑜 = 5,85 alors pour obtenir 𝐸𝑅 = 0,21, il
faut(𝐴⁄𝐹 )𝑖𝑛𝑡 = 1, 23 kg d’air par kg de tiges de coton.
A partir de l’équation 3.9, nous pouvons avoir la masse d’air pour une heure de
fonctionnement et par la suite le volume d’air par heure qui est tout simplement le débit d’air.
𝑚𝑎𝑖𝑟 Qair ∗ 𝑡 ∗ 𝜌𝑎𝑖𝑟
(𝐴⁄𝐹 )𝑖𝑛𝑡 = = (3.9)
𝑚𝑏 𝑚𝑏
𝑚𝑏 ∗ (𝐴⁄𝐹 )𝑖𝑛𝑡
Qair = (3.10)
𝑡 ∗ 𝜌𝑎𝑖𝑟
A la température ambiante de 32°C, 𝜌𝑎𝑖𝑟 = 1,165 𝑘𝑔/𝑚3 et le calcul donne Qair =
18,98 m3 /h = 0,005 m3 /s = 11,17 cfm (1 cfm = 1,699 m3 /h)
Les paramètres d’entrée de la roue sont donnés par sept équations (équation 3.13 à 3.20) et
dépendent tous du diamètre de la conduite d’entrée.
- Diamètre de la conduite d'entrée d’air
Le diamètre de la conduite d’entrée (𝐷𝑑𝑢𝑐𝑡 ) doit être 10% plus grand que le diamètre de l’œil
(𝐷𝑒𝑦𝑒 ) de la roue ou diamètre (𝐷1 ) à l’entrée de la roue (équation 3.13).
𝐷𝑑𝑢𝑐𝑡 = 1,1 ∗ 𝐷𝑒𝑦𝑒 = 1,1 ∗ 𝐷1 (3.13)
𝑊1 = √𝑈1 2 + 𝑉1 2 (3.17)
Les paramètres de sortie de la roue sont les mêmes que ceux à l’entrée et ils sont liés par la
puissance du ventilateur. Ainsi, pour déterminer les paramètres de sortie on détermine d’abord
la puissance de la soufflante.
- La puissance du ventilateur
C’est le produit de la variation de pression et du débit d’air produit crée par la soufflante mais
pour accommoder la recirculation du flux et les pertes hydrauliques à la sortie de la roue, on
considère 10% de plus de ce produit (équation 3.20).
𝑃 = 1,1 ∗ ∆𝑃 ∗ 𝑄𝑎𝑖𝑟 = 𝜌 ∗ 𝑄𝑎𝑖𝑟 ∗ 𝑊𝑠 (3.20)
Où ΔPs est le Gradient de pression statique et 𝑊𝑠 est le travail spécifique défini comme
suit : 𝑊𝑠 = 0,8 ∗ 𝑈22 (3.21)
- La vitesse tangentielle à la sortie
Elle est déterminée à partir de la puissance de la soufflante, de la masse volumique et du
débit volumique de l’air (équation 3.22).
𝑃
𝑈2 = √ (3.22)
0,8 ∗ 𝜌 ∗ 𝑄𝑎𝑖𝑟
𝑃1 1 2 𝑃2 1
+ 𝑉1 + 𝑔𝑧1 + 𝑊𝑠 = + 𝑉42 + 𝑔𝑧2 (3.30)
𝜌1 2 𝜌2 2
−2[𝑃2 − 𝑃1 ]
𝑉42 = + 𝑉12 + 2𝑊𝑠 (3.31)
𝜌
𝐷2
𝑟3 = + 5𝑚𝑚 (3.32)
2
- Rayon de défilement à la sortie
La largeur de l'enveloppe de la volute (𝑏𝑣 ) normalement, est 2 à 3 fois 𝑏1 [35]. Prenons 2,5
pour notre travail.
𝑏𝑣 = 2,5 ∗ 𝑏1 (3.33)
𝐷2
𝑟𝑡 = 1,075 ∗ 𝑟2 = 1,075 ∗ (3.36)
2
- Angle de la langue de la volute [37]
𝑟
132 ∗ 𝑙𝑜𝑔10 (𝑟𝑡 )
2
𝜃𝑡 = (3.37)
tan 𝛼2 ′
Il s’agit de déterminer les pertes de fuite, les pertes de pression d’aspiration, les pertes liées à
la pression de la roue, les pertes liées à la pression de la volute et les pertes de friction du
disque.
2 ∗ 𝑃𝑠
𝑄𝐿 = 𝐶𝑑 ∗ 𝜋 ∗ 𝐷1 ∗ 𝛿 ∗ √ (3.38)
𝜌
Où 𝑃𝑠 =
2
∆𝑃𝑠 3.39
3
Et le coefficient de décharge 𝐶𝑑 est de 0,6 à 0,7 et 𝛿 le jeu entre l’entrée de l’œil et le boitier
de la roue est 2mm [34].
1 2
𝑑𝑃𝑎𝑠𝑝 = ∗ 𝑘 ∗ 𝜌 ∗ 𝑣𝑒𝑦𝑒 (3.40)
2 𝑖
Où 𝑘𝑖 est un facteur de perte probablement de l'ordre de 0,5 à 0,8. Prenons la valeur moyenne
de 0,65 pour nos estimations.
1 ′ 2
𝑑𝑃𝑟𝑜𝑢𝑒 = ∗ 𝑘𝑖𝑖 ∗ 𝜌 ∗ (𝑉2− 𝑉1 ) (3.42)
2
Au point de conception d'efficacité maximale𝑘𝑖𝑖 est de l'ordre de 0,2 à 0,3 [30]. Prenons 𝑘𝑖𝑖 =
0,25
𝑟22 𝑈2 2 𝑟25
𝑇𝑓𝑑 = 𝜋 ∗ 𝑓 ∗ 𝜌 ∗ 𝜔22 ∗ = 𝜋∗𝑓∗𝜌∗( ) ∗ (3.44)
5 𝑟2 5
Où f est le facteur de frottement du matériau de l'ordre de 0,005 pour les tôles d'acier doux
[36].
2𝜋 ∗ 𝑁 ∗ 𝑇𝑓𝑑
𝑃𝑑𝑓 = (3.45)
60
III.2.7 Les rendements
- Rendement hydraulique
∆𝑃
ηℎ𝑦 = (3.46)
∆𝑃 + 𝑑𝑃𝑎𝑠𝑝 + 𝑑𝑃𝑟𝑜𝑢𝑒 + 𝑑𝑃𝑣𝑜𝑙
- Rendement volumique
𝑄𝑎𝑖𝑟
η𝑣𝑜𝑙 = (3.47)
𝑄𝑎𝑖𝑟 + 𝑄𝐿
- Rendement total
η𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 = ηℎ𝑦 ∗ η𝑣𝑜𝑙 (3.48)
C’est la puissance nécessaire pour vaincre toutes les pertes de pression plus la puissance
perdue par la friction du disque.
𝑃 ∗ 60
𝐶𝑚 = (3.50)
2𝜋 ∗ 𝑁
Et le diamètre de l'arbre est donné par l’équation 3.51 [37].
3 16 ∗ 𝐶
𝑚 ∗ 𝑐𝑜𝑒𝑓𝑓𝑖𝑐𝑖𝑒𝑛𝑡 𝑑𝑒 𝑠é𝑐𝑢𝑟𝑖𝑡é
𝐷𝑎𝑟 = √ (3.51)
𝜋∗𝜏
Le profil de lame se fait par la méthode d'arc tangente [36]. Lorsque cette méthode est
utilisée, la roue est divisée en un certain nombre d'anneaux concentriques supposés, pas
nécessairement équidistants entre les rayons interne et externe. Le rayon 𝑅𝑏 de l'arc définit la
forme de la lame entre les rayons internes et externes.
𝑟2 2 − 𝑟1 2
𝑅𝑏 = (3.52)
2[𝑟1 ∗ 𝑐𝑜𝑠𝛽1 − 𝑟2 ∗ 𝑐𝑜𝑠𝛽2 ]
Après avoir obtenu la dimension préliminaire du ventilateur en fonction des données d'entrée,
d'autres itérations peuvent être faites pour obtenir des paramètres de conception optimaux.
Les résultats sur les paramètres de dimensionnement de la soufflante sont consignés dans le
tableau II.3 de l’annexe II.
Le calcul numérique donne Re =93 429,87>20 000, on est en régime hautement turbulent, on
peut utiliser les tubes de Pitot pour la mesure du débit d’air car ils doivent être utilisés pour
des régimes hautement turbulents [38].
Conclusion
Le cyclone à haut rendement dimensionné a une largeur d’entrée égale à 3cm et permet de
réduire les poussières du syngas de 99,8% en provoquant une chute de pression de l’ordre de
17,15 mm𝐻2 𝑂. Quant à la soufflante, c’est la mise en commun du design de la roue, de
l’arbre et de l’enveloppe qui permettra sa réalisation. Le diamètre d’entrée de la roue est 19
mm et son diamètre de sortie est 38 mm. La chute de pression que doit vaincre la soufflante
vaut 1 597,02 Pa et la puissance nécessaire est de 22 W. La vitesse de sortie de la soufflante
est 27,25 m/s.
C’est l’énergie contenue dans la biomasse (𝐸𝑏 ) introduite dans le réacteur (équation 4.1).
𝐸𝑏 = 𝑚̇𝑏 . 𝑡. 𝑃𝐶𝐼 = 𝑃𝑡ℎ ∗ 𝑡 (4.1)
Avec, 𝑚̇𝑏 le débit massique du combustible, t la durée de l’opération, 𝑃𝑡ℎ la puissance
thermique en pleine charge du combustible.
Des études sur un four utilisant des briques réfractaires ont montré que pour un
fonctionnement en continu pendant 24 heures en trois jours, on observe plus de perte
d’énergie qu’en fonctionnement de 8 heures par jour. En effet, le fonctionnement en continu
sur une durée importante conduit à un stockage de chaleur dans les briques plus important que
pour un fonctionnement de courte durée [42]. Par ailleurs, pour les applications envisagées un
gazogène de type batch est plus adapté. Ainsi, nous retenons un temps de fonctionnement de
8 h pour les estimations des pertes. Ainsi, nous retenons 8h pour le temps de fonctionnement.
Ainsi, pour 𝑚𝑏 = 18 𝑘𝑔/ℎ l’énergie de la biomasse (tiges de coton) vaut : 2 131 841 kJ.
- L’énergie de l’air
L’énergie de l’air injecté, sous la forme d’enthalpie sensible, est donnée par l’équation (4.5).
𝑇𝑎 𝑇𝑎
𝐸𝑎𝑖𝑟 = 𝑛𝑂2 ∫ 𝑐𝑝𝑂2 𝑑𝑇 + 𝑛𝑁2 ∫ 𝑐𝑝𝑁2 𝑑𝑇 (4.5)
𝑇𝑜 𝑇𝑜
Avec 𝑛𝑂2 , 𝑛𝑁2 les quantités de matières d’oxygène et d’azote contenus dans le volume d’air
injecté et 𝑐𝑝 = 𝑎 + 𝑏 ∗ 𝑇 + 𝑐 ∗ 𝑇 2 la capacité thermique molaire en fonction de la
température où les constantes a, b et c sont données par le tableau III.1 [43] de l’annexe III.
En intégrant ces données, l’énergie de l’air à l’entrée du gazogène vaut 1 793,47 kJ.
A des températures très élevées, surtout comprises entre 800 et 850°C, le syngas est riche en
dihydrogène et en dioxyde de carbone mais moins en méthane [44]. Ainsi, nous fixons la
température de la paroi interne à 816 °C qui est une valeur recommandée pour le bon
fonctionnement de la brique céramique réfractaire [45] et la température ambiante à 32°C. En
effet, Kolli [46] confirme que ce type de brique céramique possède de bonnes caractéristiques
mécaniques aux températures moyennes de 700°C – 900°C.
Les propriétés de l’air pour l’isolation sont estimées en supposant que la température
moyenne dans cette couche serait de 443,38 °C [47]
Tableau 7 : Données sur les caractéristiques thermo physiques des matériaux à utiliser
𝑇𝑎
1 𝑟1 1 𝑟2 1 𝑟3
𝑅𝑡ℎ = ln ( ) + ln ( ) + ln ( ) (4.7)
2𝜋𝐻𝑡 𝜆1 𝑟 2𝜋𝐻𝑡 𝜆2 𝑟1 2𝜋𝐻𝑡 𝜆3 𝑟2
Avec 𝒓𝟏 = 𝒓 + 𝒆𝟏 ; 𝒓𝟐 = 𝒓𝟏 + 𝒆𝟐 ; 𝒓𝟑 = 𝒓𝟐 + 𝒆𝟑
Le tableau 11 présente les résultats des calculs de la résistance thermique (𝑅𝑡ℎ )de chaque cas.
Tableau 8 : Résultats des calculs de la résistance thermique par option
Les pertes thermiques par les parois du réacteur peuvent être estimées par la somme des pertes
par convection et par rayonnement (équation (4.8). D’après le principe de conservation du
flux (∅) on a :
𝑇𝑠𝑘𝑦 4 ) (4.8)
A, 𝜀𝑝𝑖 , 𝜎, 𝑇𝑝𝑖 , 𝑇𝑝𝑒 , 𝑇𝑠𝑘𝑦 , 𝑒𝑡 ℎ𝑎𝑖𝑟 représentent respectivement la surface latérale du cylindre,
l’émissivité, la constante de Boltzmann, la température de la paroi interne, la température de
la paroi externe, la température du ciel et le coefficient de convection thermique de l’air
ambiant.𝑇𝑠𝑘𝑦 est estimée à partir de la température ambiante sur la base de la corrélation
donnée par l’équation (4.9) [5].
𝑇𝑠𝑘𝑦 = 0,0552 ∗ (𝑇𝑎 )0,15 (4.9)
Pour un réacteur cylindrique de hauteur 𝐻𝑡 , ℎ𝑎𝑖𝑟 est donné par l’équation [5] 4.10 :
0.25
(𝑇𝑝𝑒 − 𝑇𝑎 )
ℎ𝑎𝑖𝑟 = 1,42 ∗ (4.10)
𝐻𝑡
Connaissant les températures de la paroi interne et de l’air ambiant, il reste à déterminer la
température de la paroi externe pour le calcul du flux. Pour cela, construisons deux fonctions f
et g fonctions de 𝑇𝑝𝑒 (équation 4.11 et 4.12).
1 1
𝑓(𝑇𝑝𝑒 ) = 𝑇𝑝𝑖 − 𝑇 (4.11)
𝑅𝑡ℎ 𝑅𝑡ℎ 𝑝𝑒
𝑔(𝑇𝑝𝑒 ) = 𝜀𝑝𝑒 𝜎𝐴𝑇𝑝𝑒 4 + ℎ𝑎𝑖𝑟 𝐴𝑇𝑝𝑒 − ℎ𝑎𝑖𝑟 𝐴𝑇𝑎 − 𝜀𝑝𝑒 𝜎𝐴𝑇𝑎 4 (4.12)
Le point de rencontre des courbes de f et de g permet d’avoir la température de la paroi
externe en abscisse et la puissance perdue en ordonné. Les figures 11 et 12 donnent les
graphes de f et g par option.
2500
option 1
2000
Puissance perdue (W)
1500
f(Tpe)
1000
g(Tpe)
500
0
305 315 325 335 345 355 365 375 385 395 405 415 425 435
Température de la paroi externe (K)
1500
f(Tpe)
1000
g(Tpe)
500
0
300 310 320 330 340 350 360 370 380 390 400 410 420 430 440
Température de la paroi externe (K)
L’énergie perdue en régime permanent (𝑄𝑝 ) par option a été calculée pour un fonctionnement
de 8 heures. Les résultats se trouvent dans le tableau 9.
Tableau 9 : Puissance perdue et énergie perdue en régime permanent par les parois
Option 1 Option 2
Puissance perdue∅ 1 380,47 W 833,22W
Energie perdue en régime permanent (𝑄𝑝 ) en 8 heures 39 757,54 kJ 23 996,74kJ
Cette énergie est celle restituée par le réacteur dans le milieu ambiant à l’arrêt de
l’alimentation. On suppose que les parois du réacteur reviennent à la température ambiante.
On suppose également que la température a un profil quasi linéaire dans chaque couche [54].
On le montre en écrivant les équations de transfert de chaleur à travers la paroi en régime
transitoire et discrétisé et en supposant que le flux de chaleur est radial.
1200
option 1
1000
Température (K)
800
600
400 T(r)
200
0
0,13 0,155 0,235 0,237
Rayon de la couche (m)
Option 2
1200
1000
Température (K)
800
600
400 T(r)
200
0
0,13 0,155 0,235 0,237
Rayon de la couche (m)
𝑟𝑒
𝑄𝑡 = ∫ 𝐶𝑝𝑚 (𝑇(𝑟) − 𝑇𝑎 ) 𝑑𝑚(𝑟) (4.13)
𝑟𝑖
a. (𝑟𝑒 3 − ri 3 ) (re 2 − 𝑟𝑖 2 )
𝑄𝑡 = 2. . Hp . b. Cpm. [ + (b − Ta). ] (4.13. a)
3 2
a. (r1 3 − r3 ) (r1 2 − r2 )
𝑄𝑡1 = 2. . Hp . ρcr . Cpcr . [ + (b − Ta ). ] (4.13. b)
3 2
a′ . (r2 3 − r1 3 ) (r2 2 − r1 2 )
𝑄𝑡2 = 2. . Hp . ρis . Cpis . [ + (b′ − Ta ). ] (4.13. 𝑐)
3 2
Le tableau 15 récapitule par option l’énergie perdue à travers les parois du gazogène.
Tableau 11 : L’énergie perdue à travers les parois
Option 1 Option 2
Energie perdue par les parois 103 430,42kJ 88 734 kJ
IV.2.6 Gain d’énergie lié à l’utilisation des briques réfractaires et des isolants locaux
Le taux (𝜏) de l’énergie perdue à travers les parois sur l’énergie d’entrée est donné par
l’équation (4.15)
𝑄
𝜏= (4.15)
𝐸𝑒
Tableau 12 : Taux de l'énergie perdue à travers les parois par rapport à l'énergie
d'entrée par option
Option 1 Option 2
L’énergie d’entrée 2 133 634,95 kJ 2 133 634,95 kJ
L’énergie perdue 100026,73 kJ 89962,04 kJ
Le taux d’énergie perdue 4,69 % 4,22 %
Dans toutes les deux options étudiées, il y’a bien une limitation des pertes à travers les parois
grâce à l’utilisation des briques céramiques. Par ailleurs l’utilisation du Kapok permet de
réduire au mieux ces pertes. Ainsi l’option à retenir pour la réduction des pertes d’énergie est
l’option 2, c'est-à-dire que la paroi interne du gazogène doit être en briques céramique,
l’isolant en laine de Kapok et la paroi externe en tôle noir.
- Gain d’énergie
En considérant que les pertes d’énergie à travers les parois sont de l’ordre de 8% de l’énergie
d’entrée dans les gazogènes conventionnels co-courants [5], le gain d’énergie par l’utilisation
des briques réfractaires serait de 41,37 % pour l’option 1et de 47,25 % pour l’option 2.
Il a tout d’abord été effectué une synthèse bibliographique d’une part sur la biomasse et
d’autre part sur la gazéification. Au regard de cette synthèse bibliographique, il est clair que la
gazéification est une voie prometteuse pour la production électrique décentralisée, notamment
au Burkina Faso. Cependant la production d’électricité par gazéification fait face à des
problèmes très sérieux et ce malgré les multiples avancés dans ce domaine. Comme, il existe,
une multitude de paramètres qui interviennent dans ce processus, nous avons choisi de
dimensionner un gazogène de type Imbert co-courant et deux de ses auxiliaires. A l’issue de
ce travail, nous disposons :
D’une base de données pour la réalisation d’un gazogène de type co-courant qui
fonctionnera de façon optimale ;
D’une base de données pour la réalisation d’un cyclone et d’une soufflante de haut
rendement pour le dépoussiérage du syngas et pour l’alimentation d’air à l’entrée du
gazogène.
Pair ailleurs, la constatation des taux de pertes d’énergie à travers les parois des gazogènes
conventionnels par rapport à l’énergie d’entrée, nous a motivés à faire une étude sur
l’amélioration de l’isolation thermique du gazogène pour réduire les pertes de chaleur à
travers les parois afin d’améliorer le rendement énergétique. L’étude faite, montre que le
gazogène constitué d’une paroi interne en briques réfractaires de 2,5 cm d’épaisseur, d’une
paroi isolante en laine de Kapok de 5 cm d’épaisseur et dont l’enveloppe est en tôle noire de 2
mm d’épaisseur permet de réaliser des gains d’énergie de l’ordre 47,25% par rapport à un
gazogène conventionnel.
Réaliser une étude de l’optimisation pour les épaisseurs des différentes composantes des
parois ;
Déterminer la composition du gaz à la sortie du gazogène en utilisant des logiciels de
simulation comme « EES GASIFIER » ;
Réaliser la construction d’un gazogène de type Imbert co-courant à base de matériaux
réfractaires et des appareils auxiliaires tels que le cyclone et le souffleur ;
WEBOGRAPHIE
[2] http://www.bP.com/Statistical review , consulté le 12/04/2013.
[8] file:///C:/Users/user/Desktop/mes%20recerches/Biomasse%20%20%20tout%, consulté le
17/07/2016.
[9] https://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?cidTexte=LEGITEXT0000239832
08&idArticle=LEGIARTI000023986186&dateTexte=&categorieLien=cid, consulté le
21/11/2017
[11] http://www.gazeification.info/technologie de-gazéification, consulté le 31 mars 2016
[26] http://wolfweb.unr.edu/homepage/daved/CEE_452-652.html, consulté le 15/01/2018
[29] http://nptel.ac.in/courses/Webcourse-contents/IIT-KANPUR/machine/chapter_9/3b.gif,
consulté le 10/02/2018.
[30] http://shodhganga.inflibnet.ac.in/bitstream/10603/37646/12/12_chapter%203.pdf,
consulté le 15/01/2018.
[32] https://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=1&cad=rja&uact=
8&ved=0ahKEwji58vzzYTaAhVmwqYKHYonCAEQFgglMAA&url=https%3A%2F%2Ffanyv88.com%3A443%2Fhttp%2Fww
w.gasho.org%2Fwpcontent%2Fuploads%2FBlowerApplicationBasics.pdf&usg=AOvVaw3e
HR2Vwv4UFZ1vZNbWLEG4, consulté le 15/01/2018
[33] https://2.imimg.com/data2/JN/RI/MY-2569645/aluminium-air-blower-fan250x250.jpg,
consulté le 15/02/2018
[43] http://www.edu.upmc.fr/chimie/lc101-202-301/communs/public/capcalo.htm, consulté
le 15/02/2018
[52] http://www.eozia.fr/upload/common/EOZIA%20-%20Catalogue%202016%20-%20 An
nexes%20-%20Divers.pdf, consulté le 23/03/2018.
[55] http://chemicalprofessionals.today.com/2009/01/08/thermal-conductivity-of-air-vs-
temperature-correlation, consulté le 15/01/2018
Mémoire de Master Energie PAKMOGDA Josué UO I Pr Joseph KI-ZERBO/UFR-SEA/LPCE Page 50
ANNEXES
ANNEXE I : Dimensionnement du gazogène
𝑑𝑔𝑟 (𝑚𝑚) 70 80 90 100 120 130 150 170 190 220 270 300
𝑑𝑏 (𝑚𝑚) 10,5 9 10 11 12,7 13,5 15 14,3 16 18 22 24
N 3 5 5 5 5 5 5 7 7 7 7 7
La richesse (Equivalence ratio, ER) est définie comme le rapport des paramètres (A/F) réel
(rapport entre la masse d’air et de la biomasse réellement introduite) et (A/F)
stœchiométrique (rapport entre la masse d’air et de la biomasse à la stœchiométrie).
𝐴
(𝐹 )
𝑖𝑛𝑡
𝐸𝑅 = 𝐴
(𝐴. 2)
(𝐹 )
𝑠𝑡𝑒𝑜
4 + 𝑦 − 2𝑥 𝑦 𝑧
𝐶𝐻𝑦 𝑂𝑥 𝑁𝑧 + ( ) 𝑂2 → 𝐶𝑂2 + 𝐻2 𝑂 + 𝑁2 (𝐴. 3)
4 2 2
Les indices 𝑥, 𝑦𝑒𝑡𝑧 sont déterminés à partir des fractions massiques du 𝐶, 𝐻, 𝑂𝑒𝑡𝑁 et g dans la
biomasse ou :
%𝐻 12 %𝑂 12 %𝑁
𝑦 = 12 ; 𝑥= ; 𝑧=
%𝐶 16 %𝐶 14 %𝐶
La masse d’air et la masse molaire de la biomasse est données par les équations A.4 et A.5
Pour une heure de fonctionnement, la masse de tiges de coton à utiliser est (𝑚𝑐 )𝑖𝑛𝑡 = 18 𝑘𝑔
et la masse d’air à 32°C est détermine à partir du débit d’air du débitmètre et du temps
(équation A.6):
Les résultats de l’analyse ultime, les rapports atomiques O/C et H/C des tiges de coton, sont
dans le tableau II.
Tableau II. 1 : Résultats de l’analyse ultime et le rapport O/C et H/C (mol/mol) des
tiges de coton et l’E.R [5].
C H O N 𝑂⁄ 𝐻⁄ 𝑁⁄ (𝐴/𝐹)𝑠𝑡𝑒𝑜
𝐶 𝐶 𝐶
47,62 6,81 45,05 0,51 0,71 1,72 0,009 5,85
Figure II. 3 : Exemple de calcul des changements de vitesse d’un souffleur [32]