MMC 2018
MMC 2018
MMC 2018
Université de Sfax
Ecole Nationale d’Ingénieurs de Sfax
Département de Génie des Matériaux
2 Introduction 11
2.1 Solides indéformables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
2.2 Solides déformables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
2.3 Structure des matériaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
2.4 Sollicitations simples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
2.4.1 Traction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
2.4.2 Cisaillement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
2.4.3 Introduction à la mécanique des milieux déformables . . . . . . . . 14
2
Kacem Saı̈ Mécanique des Milieux Continus 3
8 Problèmes 44
8.1 Etat de déformation homogène triaxiale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
8.2 Cisaillement en grandes déformations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
8.3 Cisaillement en petites déformations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
8.4 Cylindre en torsion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
8.5 Etude d’un barrage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
8.6 Cylindre sous pression . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
8.7 Réservoir sphérique sous pression . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
8.8 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
l’indice i prend successivement les valeurs 1, 2 ou 3. C’est un indice muet. On écrit tout
simplement :
−
→− →
U . V = Ui Vi
Symbole de Kronecker C’est le symbole défini par :
1 si i = j
δij =
0 si i 6=
Dérivation partielle
−
→
Soit une fonction scalaire f (xi , t) ou une fonction vectorielle V (xi , t). On note :
∂f ∂2f ∂Vi ∂ 2 Vi
= f,i = f,ij = Vi,j = Vi,jk
∂xi ∂xi ∂xj ∂xj ∂xj ∂xk
4
Kacem Saı̈ Mécanique des Milieux Continus 5
Le repérage de la base (R’) par rapport à la base (R) s’effectue à l’aide des cosinus
directeurs des vecteurs unitaires :
→
−x ′1 = α11 −
→
x 1 + α21 −
→
x 2 + α31 −
→
x3
→
−x ′2 = α12 −
→
x 1 + α22 −
→
x 2 + α32 −
→
x3
→
−x′ =α − →
x +α − →
x +α − →
x
3 13 1 23 2 33 3
On appelle tenseur d’ordre 1 un ensemble de n nombres qui lors d’un changement de base
se tranforme selon :
Ti = αiσ Tσ′
On appelle tenseur du second ordre un ensemble de 9 quantités scalaires Tij telles qu’un
changement de corrdonnées orthogonales dont les cosinus directeurs sont définis par la
matrice [P ] substitue à ces 9 quantités 9 autres quantités Tij′ liées aux Tij par les 9
relations :
′
Tij = αiσ αjτ Tστ
Les 9 composantes de T
∼
forment une matrice 3x3 [T ] :
T11 T12 T13
[T ] = T21 T22
T23
T31 T32 T33
−
→ ∂w ∂v −→ ∂u ∂w −→ ∂v ∂u −
→
Rot V = − i + − j + − k
∂y ∂z ∂z ∂x ∂x ∂y
On démontre que
→
− →
−
Rot(Grad) = 0 et div(Rot A ) = 0
σrr σrθ σrϕ
Tenseur : σ
∼
= σθr σθθ σθϕ
σϕr σϕθ σϕϕ −→e r ,−
→
e −
→
θ, eϕ
Introduction
Dans la mécanique des solides indéformables, on se focalise sur l’étude des corps rigides
pour lequel la distance entre deux points reste constante au cours du temps. Dans ce cours,
les corps étudiés sont plus ou moins souples, plus ou moins rigide, plus ou moins résistants,
plus ou moins visqueux.
11
Kacem Saı̈ Mécanique des Milieux Continus 12
1 h →
− →
− T i 1h →
− →T i
−
D = Grad V + Grad V et Ω = Grad V − Grad V
∼
2 ∼
2
Par définition de l’opérateur rotationnel, on a :
→ −−→
− → −−→ −−−−
− → −−→
→
Grad V .dM − Grad V T .dM = Rot V ∧ dM
On en déduit :
−−→ −→ −−→ −
→ 1 −−−→
−
→
Ω . dM = Ω ∧ dM avec Ω = Rot V
∼
2
Il apparaı̂t donc que la partie antisymétrique du gradient de vitesse a pour effet de faire
−−→
tourner le vecteur dM sans introduire de distorsion locale de la matière. Ω ∼
est appelé
taux de rotation et si on condière deux points M et P voisins, on a :
−
→ →
− →
− −−→ −−→
V (P/R) = V (M/R) + Ω (M) ∧ MP + D
∼
.MP
−−→
Le terme D∼
.MP caractérise la vitesse de déformation locale au voisinage du point M. On
démontre que dans le cas d’un matériau incompressible (ρ=constante) : trace D ∼
= 0.
−
→ →
− →
− −−→ −−→
V (P/R) = V (M/R) + Ω (M) ∧ MP + D
∼
.MP
→
− −
→ −−→ −−→
V (M/R) + Ω (M) ∧ MP D
∼
MP
de cohésion qui rapproche les atomes et son énergie thermique qui tend à les séparer.
L’énergie thermique est proportionnelle à la température, tandis que l’énergie de cohésion
est peu dépendante de celle-ci. Cette situation explique la transition des états de la matière
avec la température. Dans un solide l’arrangement des atomes peut prendre un caractère
ordonné ou désordonné et conduire à deux types de structures :
— La structure amorphe, peu ordonné et qui est analogue à celle des liquides. Cette
structure amorphe se rencontre dans certaines céramiques (verres minéraux) et
dans un grand nombre de polymères organiques (verres organiques, caoutchouc).
— La structure cristalline caractérisée par une distribution périodique d’atomes or-
donnés à grande distance. L’ensemble des matériaux métallique, une partie impor-
tante des céramiques et un certain nombre de polymères organiques, se présentent
sous la forme d’un assemblage de microcristaux (grains).
2.4.2 Cisaillement
Notations
— γ : déformation angulaire.
— τ : Scissions du matériau (contrainte tangentielle).
— S : aire de la paroi supérieure du réseau.
— G : module d’élasticité en cisaillement.
— T : effort tangentiel
Si le même réseau atomique est soumis à des efforts tangentiels T sur des parois supérieure
et inférieure, la sollicitation est appelée cisaillement. Un réseau d’une hauteur h se trouve
distordu. La paroi supérieure s’est translaté d’une distance ∆ℓ par rapport à la paroi
inférieure. Le rapport :
∆ℓ
γ = tan γ =
h
est l ’angle de distorsion du réseau. On l’appelle aussi déformation angulaire (sans unité).
Cette déformation est proportionnelle à l’effort tangentiel dans la phase élastique du
matériau. La déformation angulaire est proportionnelle à l’effort tangentiel dans la phase
élastique du matériau.
∆ℓ T
τ = Gγ ou bien =
h GS
Des essais de torsion permettent de déterminer le module de cisaillement G. Si le matériau
est isotrope E et G ne sont pas indépendants.
donc liées à cette direction (par exemple 1). Les déformations sont donc notées ε1 et
γ1 et les contraintes sont notées σ1 et τ1 . Si on s’intéresse maintenant à une structure
tridimensionnelle, on est amené à considérer les contraintes et les déformations liées aux
directions 2 et 3. Il apparaı̂t alors les déformations ε2 , γ2 , ε3 , γ3 ainsi que les contraintes
σ2 , τ2 , σ3 , τ3 . Ces termes sont rangés respectivement dans une matrice symétrique notée
ε pour les déformations et une matrice symétrique notée σ∼ pour les contraintes :
∼
ε1 γ1 /2 γ2 /2 σ1 τ1 τ2
ε = γ1 /2 ε2 γ3 /2 σ
∼ ∼
= τ1 σ2 τ3
γ2 /2 γ3 /2 ε3 τ2 τ3 σ3
La présence du coefficient 1/2 devant certains termes de la matrice des déformations
permet de simplifier l’écriture de la loi de comportement qu’on verra par la suite.
y
Mfy
x x
z
Mfz
z
u”y (x)
Mf = EIGZ 3/2
1 + u′y2 (x)
16
Kacem Saı̈ Mécanique des Milieux Continus 17
γ ≃ u”y (x)
Si la poutre est de section constante et de matériau homogène, alors le terme EIGZ est une
constante et l’on obtient la déformée en intégrant simplement deux fois Mf par rapport
à x, en tenant compte des conditions aux limites :
Par contre, en “grandes déformations” l’équation différentielle est plus difficile à résoudre.
3.2 Référentiels–repères
Pour repérer les positions spatiales des particules d’un système dans un référentiel R,
on utilise un repére R orthonormé d’origine O. Le référentiel R est lié à l’observateur. Il
représente l’ensemble des points animés d’un mouvement de corps rigide de l’observateur.
Il est à noter qu’on peut :
— associer plusieurs repères à un même référentiel,
— procéder à un changement d’observateur se qui se traduit par un changement de
référentiel.
On dit que l’on se donne ainsi une description Eulerienne du mouvement du corps
déformable. Les variables indépendantes x1 , x2 , x3 et t sont dites variables d’Euler. Φ1 ,Φ2
et Φ3 représente la description Euleurienne du mouvement.
−
→
E3 M0
→
− Mt
X −
→
x
O
−
→
E2
−
→
E1
Par différentiation, on obtient (en utilisant la convention d’Einstein sur les indices
répétés) :
∂xi ∂Xi
dxi = dXj et dXi = dxj
∂Xj ∂xj
Ce qui met en évidence les composantes d’un tenseur
∂xi
Fij =
∂Xj
19
Kacem Saı̈ Mécanique des Milieux Continus 20
Le tenseur F ∼
(de composantes Fij ) est appelé tenseur gradient ou encore application
linéaire tangente et permet de caractériser les différentes transformations. Les compo-
santes Fij peuvent être calculées à partir du champ de déplacement
−
→ −−→ −−→ →
−
u = OM − OM 0 = −
→
x −X
d→
−
x′
→
−
dX ′
→
−
dX d→
−
x
−
→
u
→
− →
−
d−
→
x =F
∼
d X et d−
→
x′ = F
∼
dX ′
d−
→
x d−
→
x ′ = dxi dx′i = (Fij dXj )(Fik dXk′ ) = (Fij Fik )dXj dXk′ = Cjk dXj dXk′
Ce tenseur C
∼
(Cjk = Fij Fik ) définit la déformation locale :
→ −
− →
d−
→
x d−
→
x ′ = dX C
∼
dX ′ avec C
∼
=F
∼
T
⊗F
∼
C∼
est un tenseur symétrique d’ordre deux (représentable par une matrice 3x3) appelé
tenseur des dilatations ou tenseur de Cauchy-Green droit. C ∼
est un tenseur Lagrangien
= (I∼ + Grad−
→
u ) ⊗ (I∼ + Grad−
→
T T
C
∼
=F ∼
⊗F∼
u)
= ∼I + (Grad u ) + Grad u + (Grad u ) ⊗ Grad−
→
− →
− →
− →
T T
C
∼
u
d’où :
−
→ →
− ′ → −
− →′ →
− →′
− →h
− →
− T →
− →
− T −
→
i −
→
d x d x − d X d X = d X (C ∼
− ∼I) d X = d X (Grad u ) + Grad u + (Grad u ) ⊗ Grad u d X ′
→ −
− → → −
− →
d−
→x d−
→x ′ − d X d X ′ = 2d X E
∼
dX ′
d−
→x d−
→x ′ − d X d X ′ = 2d−
→xA∼
d−
→
x′ A ∼
= 21 (I∼ − B∼
−1
)
B
∼
est appelé le tenseur de Cauchy–Green gauche, A ∼
est le tenseur des déformations
d’Euler–Almansi, tout deux symétriques. Par ailleurs, le tenseur des déformations d’Euler–
Almansi est lié au tenseur des déformations de Green-Lagrange par
−1 T −1
A∼
= F
∼
⊗E∼
⊗F ∼
, Aij = Fki−1 Flj−1 Ekl
On obtient donc
− → − → → T −
− → →
− →
−
d−
→
x 1 .d−
→
x2 = F
∼
d X 1 . F
∼
d X 2 = d X 1F
∼
F
∼
d X 2 = d X 1C
∼
dX 2
−
→
On utilise un vecteur directeur normé M
→
− →−
− →
d X = |d X |M
|d−
→ q
−
→ x| → −
− →
λ(M ) = →− = MC ∼
M
|d X |
−
→ − →
Si par exemple M = E 1
|d−
→x| p
→ = C11
−
|d X |
C11 est alors le carré de l’allongement du premier vecteur de base.
On peut de la même façon suivre la variation angulaire entre la configuration de référence
et la configuration actuelle :
→
− → −
− → →
− → −
− →
d X 1 = |d X 1 |M 1 d X 2 = |d X 2 |M 2
d−
→x 1 = |d−
→x 1 |−
→
m 1 d−
→x 2 = |d−
→x 2 |−
→
m2
−
→ −
→
−
→ − → M 1 .C .M 2
cos Θ = M 1 .M 2 cos θ = − →
m 1 .−
→
m2 = −
→ ∼
−
→
λ(M 1 )λ(M 2 )
−
→ →
−
Soit γ la différence angulaire recherchée (γ = Θ − θ). Dans le cas particulier où M 1 = E 1
−
→ →
−
et M 2 = E 2 la configuration de référence et la configuration actuelle :
C12
sin γ = p
C11 C22
déplacements sont suffisament petits pour pouvoir confondre l’état de référence avec l’état
actuel. De plus, les termes du tenseur gradient de déformation sont négligeables devant
l’unité. Ainsi, les différents tenseurs deviennent :
= ∼I +h(Grad−
→
u ) + Grad−
→
T T
C
∼
=F∼
⊗F∼
u i Cauchy–Green droit
E = 1 (C − I) = 1 Grad− →
u + (Grad−
→ T
∼ 2 ∼ ∼ 2
u) Green–Lagrange
T
B
∼
=F
∼
⊗F
∼
=C
∼ h i Cauchy–Green gauche
Grad−
→
u + (Grad−
→ T
A
∼
= 21 (I∼ − B
∼
−1
)= 1
2
u) =E ∼
Euler–Almansi
Dans ce cas, les descriptions lagrangienne et eulérienne sont identiques. Dans le cas d’un
mouvement de solide rigide, les tenseurs déformation de Green-Lagrange et d’Euler-
Almansi sont nuls, alors que les tenseurs de déformation de Cauchy-Green sont égaux
à l’identité. L’état de déformation est dont matérialisé par le tenseur des déformation
linéarisé ∼ε défini par :
1h i
Grad−
→
u + (Grad−
→ T
ε= u) = E =A
∼
2 ∼ ∼
1 ∂ui ∂uj 1 ∂ui ∂uj
εij = + = +
2 ∂Xj ∂Xi 2 ∂xj ∂xi
En pratique l’hypothèse de petites déformations peut être envisagée tant que les termes
du tenseur ∼ε restent inférieurs à 5.10−2. En coordonnées cartésiennes, le tenseur des
déformations s’écrit dans une base orthonormée :
∂u1 /∂x1 (∂u1 /∂x2 + ∂u2 /∂x1 ) /2 (∂u1 /∂x3 + ∂u3 /∂x1 ) /2
ε(M) = (∂u1 /∂x2 + ∂u2 /∂x1 ) /2
∼
∂u2 /∂x2 (∂u2 /∂x3 + ∂u3 /∂x2 ) /2
(∂u1 /∂x3 + ∂u3 /∂x1 ) /2 (∂u2 /∂x3 + ∂u3 /∂x2 ) /2 ∂u3 /∂x3
−
→ →
Si M = −
e 1 , l’allongement de ce vecteur au cours de la déformation est alors
δ ≃ ε11
Ce qui conduit à
→ −
− → → −
− → → −
− →
cos Θ ≃ cos θ 1 + M 1∼εM 1 + M 2∼εM 2 − 2M 1 ∼εM 2
or
cos θ = cos(Θ − γ) ≃ cos Θ + γ sin Θ
−
→ −
→
Si l’on choisit M 1 = →
−
e 1 et M 2 = −
→e 2 , on obtient
γ ≃ 2ε12
De même le tenseur des petites déformations ∼ε est lié au tenseur des vitesses des
déformations par : Z t
ε(M) =
∼
D
∼
(M)dt ou ∼ε̇(M) = D ∼
(M)
0
L’hypothèse des petites perturbations permet de confondre variables de Lagrange et va-
riables d’Euler. La dérivée particulaire est donc une simple dérivée partielle ce qui permet
d’échanger les opérateurs gradient et intégrale. D’où :
Z t Z t Z t T !
1h −−−→ −−−→T i 1 −−−→ −−−→
ε(M) = GradV (M)+ GradV (M) dt = Grad V (M)dt+ Grad V (M)dt
∼
0 2 2 0 0
1
Grad−
→
u (M) + + (Grad−
→ T
ε(M) = u (M))
∼
2
Directions principales
→
−
On appelle directions principales de déformations, les trois directions orthogonales ki de
l’espace E3 pour lesquelles le glissement (ou la distorsion angulaire) est nul. Pour ces
directions la déformation est purement un allongement relatif. Chaque dilatation linéique
→
−
εi associée à la direction ki s’appelle une déformation principale. L’obtention des εi et
→
−
des directions principales ki , il faut résoudre :
→
− →
−
ε(M). ki = εi . ki et det | ∼ε(M) − εi 1
∼ ∼
|= 0
Conditions de compatibilité
Connaissant le champ de déplacement − →u (M), on en déduit le champ de déformations
ε∼(M) par simple dérivation. Inversement, connaissant les 6 composantes εij (M), peut-on
déterminer les 3 composantes ui (M) du champ de déplacement ? Si les εij (M) sont arbi-
traires, la réponse est manifestement négative car on a un système de 6 équations à 3 in-
connues, il s’agit donc de trouver des “conditions de comptabilité” entre les déformations.
Dans un système de coordonnées cartésiennes
1
εij = (ui,j + uj,i )
2
1
ωij = (ui,j − uj,i )
2
Par dérivation, on obtient
1
ωij,k = (ui,jk − uj,ik )
2
1
ωij,k = (ui,jk + uk,ji − uk,ji − uj,ik )
2
1
ωij,k = (ui,k + uk,i ),j − (uk,j + uj,k ),i
2
ωij,k = εik,j − εkj,i
• Les composantes non diagonales du tenseur des déformations, possèdant deux in-
dices différents, et notées ε12 , ε13 et ε23 représentent physiquement des variations
angulaires, respectivement dans les plans (− →e 1, →
−
e 2 ), (−
→
e 1, →
−
e 3 ) et (−
→
e 2, −
→
e 3 ). On les
appelle cisaillements.
• La déformation est sans unité (m/m). mais on peut l’exprimer en % ou en µε = 10−6
m/m
• Le premier invariant, c.à.d. la trace du tenseur des déformations représente la
variation relative du volume :
∆V V − V0
trace(ε∼) = ε11 + ε22 + ε33 = =
V0 V0
On rappelle que l’allongement relatif dans une direction − →x est défini par −→
x ∼ε−
→
x et que
→
−
les directions a , b et c font respectivement des angles (0˚, 45˚et 90˚) avec −
→
− →
− →
e 1 dans
→
− →
−
le plan ( e 1 , e 2 ). La valeur des allongements relatifs εa , εb et εc dans les directions
→ →
−
respectives −→
a , b et − c est :
εa = ε11
εb = ε12 + (ε11 + ε22 )/2
εc = ε22
On peut en déduire par inversion des relations ε11 , ε12 et ε22 en fonction de εa , εb et εc .
ε11 = εa
ε12 = εb − (εa + εc )/2
ε22 = εc = 0
D’après l’axiome de l’objectivité si le champ des vitesses est rigidifiant alors la puissance
virtuelle des interefforts est nulle.
→
− →
− →
−
Par ailleurs, V ∗ (M) est une translation V ∗ (M, t)= V ∗ (t) alors D
∼
∗
(M)=Ω∼
∗
(M)=0, ce qui
implique :
Z
∗ →
− →
− →
− →
−
Pi (Ω) = − T (M). V ∗ (M)dV (M) = 0 ∀Ω ∼
et ∀ V ∗ (M) ⇒ T (M) = 0
Ω
∗ ∗ ∗
De même, si on considère un mouvement de rotation Ω
∼
(M, t) = Ω
∼
(t) alors Ω
∼
6= 0 et
D
∼
= 0, ce qui implique :
Z
∗ ∗ →
−
Pi (Ω) = − Π ∼
(M) : Ω∼
(M)dV (M) = 0 ∀Ω∼
et ∀ V ∗ (M) ⇒ Π ∼
(M) = 0
Ω
27
Kacem Saı̈ Mécanique des Milieux Continus 28
∗
Puisque dans le produit contracté de σ∼
et D
∼
seule la partie symétrique de σ∼ intervient,
on choisit un tenseur σ
∼
symétrique.
La puissance virtuelle Pe∗(Ω) s’écrit :
Z Z
∗ →
− →∗
− →
− →
−
Pe (Ω → Ω/Rg ) = f (M). V (M)dV (M) + F (M). V ∗ (M)dS(M)
Ω ∂Ω
Ω : domaine considéré.
∂Ω : la frontère du domaine Ω.
→
−
f : forces volumiques à distance.
→
−
F : densité de forces de contact.
La puissance virtuelle Pa∗(Ω) s’écrit :
Z
∗ −
→ →
−
Pa (Ω/Rg ) = ρ Γ (M). V ∗ (M)dV (M)
Ω
Cette expression est valable quelque soit le domaine Ω que l’on considère. On obtient donc
l’équation d’équilibre locale des milieux continus.
σij,j + fi = ρΓi
Fi = σij nj
Ti = σij nj
x3 x3
σ33
σ23
σ33 σ13
−
→ σ32
T
σ31 σ22
σ23 σ21 σ12
x2 σ11 x2
σ13
x1 x1
x2 = 1
x1 = 1
x2
x1
30
Kacem Saı̈ Mécanique des Milieux Continus 31
face x1 =1 x1 =0 x2 =1 x2 =0 x3 =1 x3 =0
aire dx2 dx3 dx2 dx3 dx1 dx3 dx1 dx3 dx1 dx2 dx1 dx2
contrainte selon x1 σ11 + ∂σ11 dx1 −σ11 σ12 + ∂σ12 dx2 −σ12 σ13 + ∂σ13 dx3 −σ13
∂x1 ∂x2 ∂x3
contrainte selon x2 ∂σ
σ21 + 21 dx1 −σ21 ∂σ
σ22 + 22 dx2 −σ22 ∂σ
σ23 + 23 dx3 −σ23
∂x1 ∂x2 ∂x3
contrainte selon x3 ∂σ
σ31 + 31 dx1 −σ31 ∂σ
σ32 + 32 dx2 −σ32 ∂σ
σ33 + 33 dx3 −σ33
∂x1 ∂x2 ∂x3
On supposera que :
σ3 ≤ σ2 ≤ σ1
I1 = σ1 + σ2 + σ3 = trace σ ∼
I2 = σ1 σ2 + σ2 σ3 + σ1 σ3 = 12 ((trace σ∼ )2 − trace σ∼ 2 )
I3 = σ1 σ2 σ3 = detσ∼ = 61 ((trace σ∼ )3 − (trace σ∼ )(trace σ
∼
2
) + 2(trace σ∼ 3 ))
et τ = T . T − σn2
2
−
→
T
σn
→
−
n
−
→
t
|−→
n |= 1 n21 + n22 + n23 = 1
→
−
σn = T (M, −→n ).−
→n n21 σ1 + n22 σ2 + n23 σ3 = σn
→
−
| T (M, −
→
n ) |2 = σ 2 + τ 2 n21 σ12 + n22 σ22 + n23 σ32 = σn2 + τ 2
On obtient ainsi un système linéaire en n21 , n22 et n23 dont la solution est :
τ 2 + (σn − σ2 )(σn − σ3 )
n21 =
(σ1 − σ2 )(σ1 − σ3 )
2 τ 2 + (σn − σ1 )(σn − σ3 )
n2 =
(σ2 − σ3 )(σ2 − σ1 )
2
τ + (σn − σ1 )(σn − σ2 )
n23 =
(σ3 − σ1 )(σ3 − σ2 )
τ 2 + (σn − σ2 )(σn − σ3 ) ≥ 0
τ 2 + (σn − σ3 )(σn − σ1 ) ≤ 0
τ 2 + (σn − σ1 )(σn − σ2 ) ≥ 0
τ
τmax
σ3 σ2 σ1
σn
scalaire appelé fonction de charge. La théorie d’élasticité conduit à des résultats qui ne
sont valables qui si la “contraint” ne dépasse pas le seuil de limite d’élasticité.
— si f (σ∼ ) < 0 l’état actuel se trouve à l’intérieur du domaine d’élasticité
— si f (σ∼ ) = 0 l’état actuel se situe sur la frontière du domaine
Pour caractériser un matériau isotrope, la fonction de charge est exprimée en fonction :
— Invariants du tenseur de contraintes
— I1 = Tr σ ∼
= σii
— I2 = (1/2)Tr σ∼ 2 = (1/2)σij σji
— I3 = (1/3)Tr σ∼ 3 = (1/3)σij σjk σki
— Invariants du déviateur (s∼ = σ ∼
− (I1 /3)I∼)
— J1 = Tr ∼s = 0
— J2 = (1/2)Tr ∼s2 = (1/2)sij sji
— J3 = (1/3)Tr ∼s3 = (1/3)sij sjk ski
— Afin de comparer plus facilement les modèles aux résultats expérimentaux, il est
plus commode d’utiliser p
J = 3J2
• dans le cas unidimensionnel (traction), il suffit de s’assurer que | σ |≤ σe où σe
désigne la limite élastique en traction.
• dans le cas tridimensionnel, il faut vérifier un critère de limite délasticité qui sécrit :
f (σ∼ ) ≤ σe où f est une fonction réelle (scalaire).
f (σ∼ ) < Re
• critère de Tresca
Le critère de Tresca fait intervenir les cisaillements maximums dans chaque plan
principal. Il s’applique aux matériaux ductiles (alliages cuivreux ou d’aluminium,
aciers doux, ...) et suppose que le seuil de limite élastique est atteint quand le
cisaillement devient égal à une valeur limite τe :
| σi − σj |
f (σ∼ ) = Sup ≤ τe
|{z} 2
i,j
Pour le critère de Tresca, le seuil de plasticité n’est pas lié à l’énergie élastique de
cisaillement mais à la contrainte de cisaillement. D’après les essais expérimentaux,
τe vaut σe /2 d’où :
Sup | σ − σj |≤ σe
|{z} i
i,j
100
σ22 (MPa)
0 Tresca
von Mises
−100
−100 0 100
σ11 (MPa)
Surface de charge : chargement monotone axial, Tresca/Mises 11-22
100
σ12 (MPa)
0 Tresca
von Mises
−100
−100 0 100
σ11 (MPa)
Surface de charge : chargement monotone axial, Tresca/Mises 11-12
Soient 9 équations à 15 inconnues. Les 6 équations manquantes sont fournies par le com-
portement du matériau. Cette loi est de la forme
σ
∼
= F (ε∼) ⇔ σij = f (εkl )
L’identification de ces coefficients élastiques repose sur l’évaluation de la raideur dans des
essais statiques (traction-compression, torsion ...), dans des essais de vibrations ou dans
des essais de propagation d’ondes.
39
Kacem Saı̈ Mécanique des Milieux Continus 40
σ12
Pour le tenseur des déformations, on peut utiliser l’application donnée par :
ε11
ε22
ε11 ε12 ε13
ε33
ε = ε12 ε22 ε23 → ε =
∼
γ23 = 2ε23
ε13 ε23 ε33
γ13 = 2ε13
γ12 = 2ε12
La nouvelle forme du tenseur de raideur permet alors de lui associer une matrice carrée
(6,6) :
σ11 C11 C12 C13 C14 C15 C16 ε11
σ22 C21 C22 C23 C24 C25 C26 ε22
σ33 C31 C32 C33 C34 C35 C36 ε33
σ23 = C41 C42
C43 C44 C45 C46
γ23
σ13 C51 C52 C53 C54 C55 C56 γ13
σ12 C61 C62 C63 C64 C65 C66 γ12
Compte tenu des conditions d’intégrabilité de Cauchy sur le travail de déformation, nous
avons les relations suivantes :
C12 = C21 C14 = 2C41 C24 = 2C42 C34 = 2C43 C45 = C54
C13 = C31 C15 = 2C51 C25 = 2C52 C35 = 2C53 C46 = C64
C23 = C32 C16 = 2C61 C26 = 2C62 C36 = 2C63 C56 = C65
Ces relations étant au nombre de 15, nous nous retrouvons bien avec 21 coefficients
indépendants.
remarque qu’alors la symétrie par rapport au troisième plan orthogonal est automatique-
ment acquise. Ce mode de comportement est relativement bien réalisé pour le bois (dans
certains cas), les composites unidirectionnels et les produits métalliques laminés.
Dans ce cas, on obtient les conditions
tout changement de base. On peut alors démontrer que la seule forme possible de ce
tenseur est
Λijkl = λδij δkl + µ (δik δjl + δil δjk )
On obtient ainsi la loi de comportement faisant apparaı̂tre les coefficients de Lamé (λ et
µ)
σij = 2µεij + λεkk δij
Si le matériau est homogène, isotrope, si la transformation est continue, infinitésimale et
réversible, la loi de comportement s’écrit sous forme tensorielle :
σ∼ = 2µε∼ + λtrace(ε∼)1
∼
ε= 1+
∼ E
ν σ − ν trace(σ )1
∼ E ∼ ∼
avec
ε= 1+
∼
ν ν
E σ∼ − E trace(σ∼ )1
∼
sur Ω
Auxquelles on rajoute les conditions limites pour trouver les constantes d’intégration :
→
− →
−
U = U d sur ∂1 Ω ; ∂1 Ω est le lieu de ∂Ω où l’on impose les déplacements.
→
−
σ∼ →
−
n = F sur ∂2 Ω est le lieu de ∂Ω où l’on impose les efforts.
Enfin selon que l’on utilise une forme de champ de déplacement ou de contrainte on utiliser
les deux méthodes de résolution suivantes :
• Méthode des déplacements (équation de Navier)
L’utilisation de la loi de comportement et de la relation cinématique (déplacement-
déformation) permet d’aboutir à l’équation de Navier qui traduit en déplacement
les équations locales d’équilibre :
→ −
− →
(λ + µ)grad (div U) + µ∆ U + f = 0
Problèmes
Corrigé
1. — Tenseur gradient F
∼
λ1 0 0
∂xi
Fij = ⇒ F = 0 λ2 0
∂Xj ∼
0 0 λ3
44
Kacem Saı̈ Mécanique des Milieux Continus 45
T
— Tenseur de Cauchy Green droit C
∼
=F∼
F
∼
2
λ1 0 0
C
∼
= 0 λ22 0
0 0 λ23
2
λ1 0 0
B∼
= 0 λ22 0
0 0 λ23
−1
— Tenseur des déformations d’Euler Almansi A∼
= (1/2)(1
∼
−B∼
)
1 − 1/λ21 0 0
1
A = 0 1 − 1/λ22 0
∼
2 2
0 0 1 − 1/λ3
T −1 −1
2. Après simplification, il vient : F
∼
⊗E
∼
⊗F
∼
=A
∼
→ →
− − − → − → →
−
(a) Calculer la dilatation linéaire dans les directions E 1 , E 2 , E 1 + E 2 et E 1 +
→
− →
−
E2 + E3
→ −
− → − −
→ → →
−
(b) Calculer les distorsions angulaires γ( E 1 , E 2 ) et γ( E 1 , E 1 + E 2 )
Corrigé
1. — Tenseur gradient
1 k 0
∂ui
Fij = δij + ⇒ F = 0 1 0
∂Xj ∼
0 0 1
T
— Tenseur de Cauchy Green droit C
∼
=F∼
F
∼
1 k 0
C∼
= k 1 + k2 0
0 0 1
1 + k2 k 0
B∼
= k 1 0
0 0 1
Corrigé
2. Dilatations linéaires :
→
− →
−
δ( E 1 ) = ε11 = 0 δ( E 2 ) = ε22 = 0
→
− →
− →
− →
− →
− → √
− →
− →
− → √
−
δ( E 1 + E 2 + E 3 ) = ( E 1 + E 2 + E 3 )/ 3.ε∼.( E 1 + E 2 + E 3 )/ 3 = k/3
3. Distorsions angulaires
−→ − →
γ E 1 , E 2 = 2ε12 = k
−
→ − → →
− →
−
γ E 1, E 1 + E 2 + E 3 :
→ −
− → →
− → √
− √
cos Θ = E 1 .( E 1 + E 2 + E 3 )/ 3 = 1/ 3
→
− →
− →
− → √
−
E 1 .(2ε∼ + ∼I).( E 1 + E 2 + E 3 )/ 3 k+1
cos θ = →
− −
→ →
− →
− =√ )
λ( E 1 )λ( E 1 + E 2 + E 3 ) 3(k/3 + 1
Corrigé
1. z = 0 ⇒t →
− R
u = (0, 0, 0) z=h⇒C= τ ρds
3. Déformations principales : p p
det(ε∼−λ1
∼
) = 0 ⇒ λ1 = 0 λ2 = −(K/2) x21 + x22 λ3 = (K/2) x21 + x22
Directions principales :
p √ p √ p
x1 /px21 + x22 x2 /( √2 px21 + x22 ) −x2 /(√ 2p x21 + x22 )
→
− −
→ →
−
V 1 = x2 / x21 + x22 V 2 = −x1 /( 2 x21 + x22 ) V 3 = x1 /( 2 x21 + x22 )
√ √
0 1/ 2 −1/ 2
4. en applicant la loi de Hooke (élasticité isotrope linéaire) σ∼ = 2µε∼ + λtrace(ε∼)1
∼
on obtient le tenseur des contraintes :
0 0 −Kµx2
σ∼ (M) = 0 0 Kµx1
−Kµx2 Kµx1 0
p
5. D’après la question précédente, τ = µK x21 + x22 = µKρ. En remplaçant cette
expression
R dans la Rformule du couple, il vient :
C = τ ρds = µK ρ2 ds = Kµ2πR4 /4 ⇒ K = 2C/(µπR4 )
6. Contraintes principales :
det(σ∼ − λ1
∼
)=0⇒ p p
σI = 0 σII = −µK x21 + x22 = −µKρ σIII = µK x21 + x22 = µKρ
7. Tri-cercle de Mohr
τ
µKρ
−µKρ 0 µKρ
σn
O j
eau
A B
i
Corrigé
1. Equations d’équilibre
σ11,1 + σ12,2 + ρg = 0 a + f + ρg = 0
σ12,1 + σ22,2 = 0 e+d=0
→
−
2. sur OA (− →
n = (0, −1, 0), y = 0, T = (0, ρe gx, 0))
d’où e = 0, c = −ρe g, d = 0
→
−
sur OB (−→n = (− sin α, cos α, 0), y = x tan α, T = (0, 0, 0))
Corrigé
→
−
Vue la symétrie du problème, U = (Ur (r), 0, Uz (z)).
Le champ des déformations est par conséquent :
∂Ur 0 0
∂r
ε= 0 Ur 0
∼
r
0 0 ∂Uz
∂z
La loi de comportement donne :
(λ + 2µ) ∂Ur + λ( Urr + ∂Uz ) 0 0
∂r ∂z
σ∼ = 0 U ∂U
(λ + 2µ) rr + λ( r + ∂Uz) 0
∂r ∂z
0 0 (λ + 2µ) z + λ( Urr + ∂Ur )
∂U
∂z ∂r
On écrit les équations d’équilibre
∂σrr σrr − σθθ
+ =0
∂r r
∂σzz
=0
∂z
Ceci donne lieu aux équations différentielles :
∂ 2 Ur ∂ ∂ 2 Uz
2
+ (Ur /r) = 0 =0
∂r ∂r ∂z 2
Ce qui donne pour le champ des déplacements
Ur = Ar/2 + B Uz = Cz
On en déduit
→
−
— pour r = R1 , −
→
n = −−→e r et T = P1 −
→
e r soit (λ + µ)A − 2µB/R12 + λC = −P1
→
−
— pour r = R2 , −
→
n =−→e r et T = −P2 −→
e r soit (λ + µ)A − 2µB/R22 + λC = −P2
→
−
— pour z = H, −→n =−
→z et T = P − →
z soit (λ + 2µ)C + A = P
Corrigé
→
−
Vue la symétrie du problème, U = (U(r), 0, 0).
Le champ des déformations est par conséquent :
∂U 0 0
∂r
ε= 0 U
∼
r 0
0 0 U r
La loi de comportement donne :
(λ + 2µ) ∂U + 2λ U
r 0 0
∂r
σ = 0 λ ∂U + 2(µ + λ) U
r 0
∼ ∂r
0 0 λ ∂U + 2(µ + λ) U
r
∂r
Les équations d’équilibre donnent lieu à l’équation différentielle :
∂2U 2 ∂U 2
2 + − 2U = 0
∂r r ∂r r
Le champ des déplacements et des contraintes sont de la forme :
U = Ar/3 + B/r 2
σrr = (3λ + 2µ)A/3 − 4µB/r 3
σθθ = σϕϕ = (3λ + 2µ)A/3 + 2µB/r 3
8.8 Exercices
Exercice 1
On considère une déformation définie par les relations
x1 = X1 + X3 /3
x2 = X2
x3 = X3
Calculer :
1. le tenseur gradient de la transformation
2. le tenseur des dilatations de Cauchy-Green droit
3. l’allongement relatif selon les trois axes X1, X2, X3
4. l’angle entre les axes 1 et 2 après transformation
5. le tenseur des déformations de Green-Lagrange
6. le tenseur petites déformations
7. la déformation selon les trois axes
Exercice 2
Dans le cadre des petites déformations, on définit le champ des déplacements reignant
dans un cylindre en coordonnées cartésiennes :
−
→ C F
u (x, y, z) = (xy −
→
e z − xz −
→
e y + ϕ(y, z)−
→
e x) + (x−
→
e x − ν(y −
→
e y + z−
→
e z ))
µJ ES
où F est la force axiale, C le couple, E le module d’young, ν le coefficient de poisson, S
la section, µ le module de cisaillement et J le moment quadratique sont des constantes
connues
1. Donner l’expression du tenseur des déformations linéarisé
2. Que devient ce tenseur si ϕ(y, z) = yz. Quelle est la nature des déformations.
3. Que devient ce tenseur si ϕ(y, z) = −yz. Quelle est la nature des déformations.
4. Donner l’expression des déformations principales pour ϕ(y, z) = yz.
5. Donner l’expression des déformations principales et des directions principales pour
ϕ(y, z) = −yz et F=0.
Exercice 3
On donne le tenseur des déformations suivant
1 0 0
A
ε(M) = y 0 −ν 0
∼
E
0 0 −ν
55