Chapitre II Analyse
Chapitre II Analyse
Chapitre II Analyse
LA
Séries numériques
8n 2 N Sn = uk
k=0
P
Sn s’appelle la somme partielle d’ordre n de la série un .
P
Si (Sn )n converge on dit que la série un converge et si de plus S = lim Sn
P n!+1
on dit que la série un a pour somme
X
+1
S= uk :
M
k=0
lim Rn = 0.
n!+1
28
2. Séries numériques 29
P
Exemples 2.1.1 (1)(séries géométriques) q n converge si et seulement si jqj <
1. En e¤et (
Xn
n + 1 si q = 1
k
Sn = q = 1 q n+1
k=0 1 q
si q 6= 1
converge si et seulement si jqj < 1. Et on a :
X
+1
1
8 jqj < 1; qn = .
k=0
1 q
LA
P
(2)(séries Arithmétiques) na diverge a 6= 0. En e¤et
X
n
an(n + 1)
ka = est une suite divergente.
k=0
2
P 1
(3) n(n+1) converge et on a :
IL X
+1
1
S= = 1.
k=1
k(k + 1)
H
En e¤et
X
n
1 X 1 n
1 1
Sn = = ( )=1 ! 1
k=1
k(k + 1) k=1
k k+1 n+1 n!+1
rC
P 1
(4) n(n+3) converge et on a :
X
+1
1 1 1 1
S= = (1 + + ).
k=1
k(k + 3) 3 2 3
En e¤et
M
X
n
1 X1 1 n
1 1 X1
n X
n+3
1
Sn = = ( )= ( )
k=1
k(k + 3) k=1
3 k k+3 3 k=1 k k=4
k
1 1 1 1 1 1 1 1 1
= (1 + + ) ! (1 + + )
3 2 3 n+1 n+2 n + 3 n!+1 3 2 3
P
(5) ln(1 + n1 ) diverge, en e¤et,
X
n
1 X n
Sn = ln(1 + ) = (ln(k + 1) ln(k)) = ln(n + 1) ! +1:
k=1
k k=1
n!+1
2. Séries numériques 30
P 1
(6) Arctg( n2 +n+1 ) converge et on a :
X
+1
1
S= Arctg( )= .
k=0
k2 +k+1 2
En e¤et
X
n
Sn = Arctg(k + 1) Arctg(k) = Arctg(n + 1) ! .
k=0
n!+1 2
LA
Remarque 2.1.2 (1) Si deux séries ne di¤érent que par un nombre …ni de
termes alors elles sont de même nature. Par conséquent la nature de la série
P
un ne dépend donc que du comportement de un pour n assez grand.
P P P
(2) Si un et vn sont de natures di¤érentes alors (un + vn ) diverge.
P P P
(3) On ne peut rien dire sur la nature de (un + vn ) si un et vn sont
divergentes.
IL
Proposition 2.1.1 L’ensemble des séries convergentes est un K-e.v. Autrement
P P P
si un et vn sont convergentes alors 8 2 K ( un + vn ) converge et on a :
H
X
+1 X
+1 X
+1
( un + vn ) = un + vn .
n=0 n=0 n=0
rC
P P
+1
Conséquence L’ensemble u= un convergente : un = 0 est un hy-
n=0
perplan ;
n!+1
Preuve. un = Sn Sn 1 ! S S = 0.
n!+1
P 1
Remarque 2.1.3 Attention la réciproque est fausse comme contre exemple n
.
En e¤et
X2n
1 X2n
1 1 X1
S2n Sn = = donc diverge.
k=n+1
k k=n+1
2n 2 n
2. Séries numériques 31
Application
P P
Si lim un 6= 0 alors un diverge. On dit que la série un diverge grossièrement.
n!+1
P
Comme application sin(n) diverge car lim sin(n) 6= 0.
n!+1
P
Proposition 2.1.3 (un+1 un ) converge si et seulement si (un )n converge.
nP1 P
Preuve. (uk+1 uk ) = un u0 donc (un+1 un ) converge si et seulement
LA
k=0
si (un )n converge.
P
Remarque 2.1.4 Si 8n 2 N un+1 un 0 alors un est une série alternée.
H
P( 1)n P( 1)n P
Exemples 2.1.2 n
, ln n
; ( 1)n n avec 2 R.
rC
S2n+1 S S2n
2. Séries numériques 32
P n
Exemples 2.1.3 (1) ( n1) converge d’après le C.S.S.A.
P n
(2) ( ln1)n converge d’après le C.S.S.A.
P
(3) ( 1)n n converge si et seulement si < 0. En e¤et si < 0 la série
LA
véri…e le C.S.S.A et si 0 la série diverge grossièrement.
P
Remarque 2.1.5 Si à partir d’un certain rang n0 ; un est alternée et (jun j)n n0
P
converge en décroissant vers 0 alors un converge et on a :
8n n0 jRn j jun+1 j .
Df =]0; +1[.
P ( 1)n+1
+1
1
(2)jf (x) 1j = nx 2x
! 0.
n=2 x!+1
P ( 1)n+1
Exercice 2.1.2 Montrer que n
converge et déterminer sa somme.
P ( 1)n+1 R1
Solution 2.1.2 n
converge avec le C.S.S.A. Remarquons que k1 = 0 tk 1 dt
M
et par la suite on a :
Xn Z 1X n Z 1Xn
( 1)k+1 k+1 k+1
Sn = = ( 1) t dt = ( 1)k+1 tk+1 dt
k=1
k 0 k=1 0 k=1
Z 1 n
( t)
= ln 2 dt.
0 1+t
1
D’où jSn ln 2j n+1
. Ceci entraîne
X
+1
( 1)k+1
= ln 2.
k=1
k
2. Séries numériques 33
LA
P
+1
( 1)n+1
Exemples 2.1.4 (1) Soit S = n
, S9 est une valeur approchée de S à
n=1
10 1 .
P ( 1)n
+1
(2) Soit S = ln n
, S22027 est une valeur approchée de S à 10 1 . Donc
n=1
P ( 1)n+1 P ( 1)n
n
converge "plus vite" que ln n
.
2.1.3
IL
Séries absolument convergentes
P
Dé…nition 2.1.3 Une série un est dite absolument convergente si la série
P
jun j converge.
H
P
Proposition 2.1.4 Si un converge absolument alors elle converge.
P P
rC
Application : Soit
(
1
2n
si n pair
un = 1
3n
si n impair
P
+1
1
P
+1
1
P
il est clair que Sn 2k
+ 3k
de plus un 0 donc un converge.
k=0 k=0
LA
0 un vn
P P
(1) Si vn converge alors un converge et on a :
X
+1 X
+1
un vn .
k=0 k=0
P P
(2) Si un diverge alors vn diverge.
IL P
n P
n P P
n
Preuve. (1) Il est clair que uk vk . Donc si vn converge alors vk
k=0 k=0 k=0
P
n P
majorée et par la suite uk majorée ainsi un converge.
H
k=0
(2) contraposée de (1)
Applications
P P1
(1) n1 diverge 8 1. En e¤et n1 1
et diverge.
rC
n n
P sin(n)
(2) 2n
converge absolument donc elle converge. En e¤et
jsin(n)j 1
P 1
2n 2n
et 2n
converge.
P R n(n+1)
1
sin x
R n(n+1)
1
sin x 1
(3) 0 x+1
dx converge car 0 0 x+1
dx n(n+1) et
P 1
n(n+1)
converge.
M
0 un vn un
P P
alors un et vn sont de même nature.
Applications
P 1
(1) p(n)e n converge 8P 2 K[X] car p(n)e n = o( n(n+1) ):
LA
P 2n +1 n
2 +1 2 n
P 2 n
(2) 5n +4 converge car 5n +4 ( 5 ) et ( 5 ) converge.
Preuve. (1) Si l < 1, soit r tel que l < r < 1 alors 9n1 tel que 8n n1 on
a : uun+1 r et par la suite jun+1 j r jun j. Ceci entraîne jun j rn n1 jun1 j, ainsi
n
P n P
un = O(rn ). Or r converge car r < 1, donc un converge absolument.
(2) Si l > 1 alors 9n1 tel que 8n n1 on a : uun+1 1 et par la suite
P n
Séries de Riemann
P
LA
1
Dé…nition 2.2.1 On appelle série de Riemann toute série de la forme n
avec 2 R.
P 1
Théorème 2.2.3 n
converge si et seulement si > 1.
1 1
P
n
Preuve. Il est clair que 8 6= 1 on a : ( 1 1
1
1 ). Or (k 1 1
1
(k+1) 1 )=1 1
(n+1) 1
IL n
converge si et seulement si
1 n (n+1)
1 > 0.
k=1
P
Proposition 2.2.5 (1) S’il existe 2 R et 2 R tel que un n alors un
converge si et seulement si > 1.
H
P
(2) S’il existe > 1 tel que un = o( n1 ) ou un = O( n1 ) alors un converge
absolument.
P
(3) Si un 0 et n1 = o(un ) ou n1 = O(un ) alors un diverge.
rC
P 1
Exemples 2.2.2 (1) n2 ln n
converge car n2 1ln n = o( 13 ).
P n2
(2) lnnn diverge car n1 = o( lnnn ).
P
(3) ( n1 ln(1 + n1 )) converge car ( n1 ln(1 + n1 )) 2n1 2 .
P 1
(1) Etudier n (ln n)
pour > 1:
P 1
(2) Etudier pour < 1:
P n (ln
1
n)
(3) Etudier n(ln n)
(utiliser la méthode de comparaison avec des intégrales).
ln t+
(3) Soit f (t) = t(ln1t) on a : f 0 (t) = t2 (ln t) +1
donc pour t1 = max(1; e )
il est clair que f est décroissante sur ]t1 ; +1[. Maintenant soit n0 = E(t1 ) + 1
d’où 8n > n0 on a
Z n+1 Z n
1 1 1
dt dt:
n t(ln t) n(ln n) n 1 t(ln t)
P 1
P R n+1 1
n R
P k+1 1
Ainsi n(ln n)
et n t(ln t)
dt sont de même nature. Or k t(ln t)
dt =
( k=n0
1 1 1
LA
R n+1 1 1
( (ln(n+1)) 1 (ln n0 ) 1 ) si 6= 1
n0 t(ln t)
dt = qui converge si et seule-
ln ln(n + 1) ln ln(n0 ) si = 1
P 1
ment si > 1: Donc n(ln n)
converge si et seulement si > 1.
Conclusion :
X 1
converge si et seulement si > 1 ou = 1 et > 1:
n (ln n)
IL
Exercice 2.2.2 Etudier les séries de termes généraux :
R
(1) un = 02 (sin x)n dx
p p
(2) un = n2 + n + 1 3 n3 + n2 + n +
H
(3) un = (cos( n1 ))n
2
Solution 2.2.2 (1) En utilisant l’inégalité sin x x pour x 2 [0; 2 ] on obtient :
rC
un
2(n + 1)
P
donc un diverge.
2 P
(2) un = 12 3 + ( 38 + 9 ) 1 + 0( n12 ) donc
3 n
un converge si et seulement
3 15
si = 2 et = 8 .
P
(3) ln un = 2n21 +o( n21 ) et par la suite si 2 un diverge grossièrement.
M
k
un .
n
P
(3) En déduire la nature de un
P 2 4 :: (2n)
(4) Etudier un pour un = 3 5 :: (2n+1) .
LA
1 1
n+1 n = ln(1 + ) + ln(1 + O( ))
n n n
1 1
= + O( 2 ) + O( min(2; ) )
n n n n
1
= O( min(2; ) ).
n
P
Or > 1 donc ( n+1 n ) converge et par la suite d’après la proposition 2:1:3
la suite ( n )n converge.
IL
(2) Soit l = lim n d’où
n!+1
k
H
lim n un = el = k > 0 ceci entraîne un .
n!+1 n
P
(3) D’après (2) un converge si et seulement si > 1.
(4) Il est clair que uun+1 = 2n+2 = 1 2n 1
+ O( n12 ) et par la suite = 1
<1
rC
2n+3 2
P n
donc un diverge.
Exercice 2.2.4 Soit la suite (un )n dé…nie par u0 2]0; 1[ et un+1 = un u2n
(1) Montrer que 8n on a : 0 un 1.
(2) Montrer que la suite (un )n converge.
P 2
(3) Montrer que u converge et déterminer sa somme.
M
P n
(4) Montrer que ln(1 un ) converge et en déduire la nature de la série
P
un .
(5) Soit wn = nun
(a) Montrer que
1
0 un .
n+1
(b) En déduire que la suite (wn )n converge soit l = lim nun .
n!+1
(c) Montrer que l = 1:
2. Séries numériques 39
X
+1
uk 2 = u 0 .
LA
k=0
un+1
(4) Il est clair que un
=1 un et par la suite
un+1
ln(1 un ) = ln( ) = ln(un+1 ) ln(un ).
un
P
Or la suite (ln(un ))n diverge donc d’après la proposition 2:1:3 la série ln(1 un )
diverge. D’autre part
IL0 un ln(1 un )
P
donc un diverge.
1
(5)a- Montrons par récurrence que 0 un . En e¤et, pour n = 0
H
n+1
1
on a 0 u0 1, maintenant supposons que 0 un n+1
et montrons que
1 2
0 un+1 n+2
. Pour ceci soit f (x) = x x ; il est clair que f est croissante
1
sur [0; n+1 ] 8n 1. Donc
rC
1 n 1
0 f (un ) = un+1 f( )= .
n+1 (n + 1)2 n+2
P
(vn+1 vn ) converge. D’autre part vn+1 vn = un (1 (n + 1)un ) ainsi si l 6= 1
alors
vn+1 vn (1 l)un 0
P P
ceci impossible car (vn+1 vn ) converge et (1 l)un diverge.
n R
P R n+1
k+1
Preuve. En vertu de l’égalité k
f = 0
f , on en déduit le résultat.
k=0
avec Z n
wn = f f (n).
LA
n 1
d’où
IL
0 wn f (n 1) f (n).
Donc
X
n
0 wn f (0) f (n) f (0);
H
k=1
P
d’où wn est une série à termes positifs et sa somme de rang n est majorée,
P
par conséquent wn converge.
rC
Preuve. (1) En utilisant les deux propositions précédentes il est clair que
P R n+1
f est intégrable sur R+ si et seulement si n
f converge or on a f (n)
Rn P R n+1 P
n 1
f f (n 1) et par la suite n
f converge si et seulement si f (n)
converge ce qu’il fallait démontrer.
Rn
(2) Si f n’est pas intégrable sur R+ , par monotonie on a lim 0 f = +1.
n!+1
D’autre par, remarquons que
X
n Z n X
n
wn = f f (n)
k=1 0 k=1
2. Séries numériques 41
Rn P
avec wn = n 1 f f (n), or d’après la proposition précédente wn converge.
P
n Rn Pn Rn
Ainsi wn = 0 f f (n) = o( 0 f ), ceci entraîne
k=1 k=1
X
n Z n
f (k) f.
+1 0
k=0
Application :
P 1
(1) converge si et seulement si > 1. En e¤et, soit
LA
n(ln n)
1 0 ln t+
f (t) = t(ln t) on a : f (t) = t2 (ln t) +1
donc pour t1 = max(1; e ) il est clair
que f est décroissante et positive sur ]t1 ; +1[. En vertu du théorème précédent
P 1
n(ln n)
converge si et seulement si f intégrable sur [2; +1[ donc si et seulement
si > 1.
(2) Si > 1 alors
X
+1
1
IL 1 1
:
n(ln n) ( 1) (ln(n)) 1
k=n+1
Rn
En e¤et soit wn = f f (n) d’après l’inégalité 0 wn f (n 1) f (n) on
H
n 1
obtient Z +1 X
+1
0 f f (k) f (n).
n k=n+1
rC
R +1
Maintenant, remarquons que f (n) = o( n f ) (calcul) il vient que
Z +1 X
+1 Z +1
f f (k) = o( f)
n k=n+1 n
Par conséquent
M
X
+1 Z +1
1 1
f (k) f= 1
.
k=n+1 n ( 1) (ln(n))
(3) Si 1 alors
X
n
1 1 1
n(ln n) (1 ) (ln(n)) 1
k=2
et
X
n
1
ln(ln n).
k=2
n(ln n)
2. Séries numériques 42
ln t+
En e¤et, f (t) = t(ln1t) on a : f 0 (t) = t2 (ln t) +1
donc pour t1 = max(1; e ) il est
clair que f est décroissante et positive sur ]t1 ; +1[ de plus f n’est pas intégrable
P
n Rn
donc f (k) 2
f ceci donne le résultat.
k=2 +1
LA
k=0
P
Donc si f est majorée alors wn0 converge. Remarquons aussi qu’on a :
Z n X
n 1
0 f f (k) f (n) f (0) f (n)
0 k=0
Rn
donc si f (n) = o( 0 f ) il vient que
IL
X
n 1 Z n
f (k) f.
k=0 0
H
Comme application : pour f (t) = t (ln t) sur [1; +1[ avec 0 et 1. En
intégrant par parties on obtient
Z n Z n
rC
n +1 (ln n)
f= t (ln t) 1 dt.
1 +1 +1 1
Remarquons maintenant que
Z n
0 t (ln t) 1 dt n +1
(ln n) 1
= o(n +1
(ln n) );
1
Rn Rn
M
n +1 (ln n) n +1 (ln n)
1
ainsi 1
f= +1 +1 1
t (ln t) dt +1
: Donc
Z n
f (n) = o( f );
1
par conséquent
X
n 1
n +1
(ln n)
f (k) :
k=1
+1
En particulier pour = 0 et = 1 on obtient ln(n!) n ln(n).
2. Séries numériques 43
LA
X
n X
n X
n X
n
un = o( vn ) (resp. un = O( vn )).
k=0 k=0 k=0 k=0
(2) Si un vn alors
P P
(i) Si vn converge alors un converge et on a :
IL X
+1
un
X
+1
vn .
k=n+1 k=n+1
P P
(ii)Si vn diverge alors un diverge et on a :
H
X
n X
n
un vn .
k=0 k=0
P P P
+1 P
+1
(i) Si vn converge alors un converge et on a un M vn , donc
k=n+1 k=n+1
P
+1 P
+1
un = O( vn ) de même si un = o(vn ).
k=n+1 k=n+1
(ii) Supposons que un = o(vn ) alors 8 > 0 9n0 tel que 8n n 0 un vn .
P P P
n Pn P n
Donc si un diverge alors vn diverge et on a : un vn d’où un =
M
Proposition 2.2.8
X
+1
1 1
8 > 1 on a : 1
.
k=n+1
k ( 1)n
Xn
1 1
8 < 1 on a : 1
.
k=1
k (1 )n
2. Séries numériques 44
P
Preuve. 1ere méthode : 8 > 1 on a : n1 1
( 1
1 n 1
1
(n+1) 1 ) or n
1
LA
k=1
1
1
.
(1 )n
2eme méthode : Soit f (t) = t1 on a : f est décroissante sur [1; +1[. Donc
8n 1 on a Z n+1
1 1
dt :
D’où si > 1 on a 8p 2 N on a :
n t n
IL
Xp Z k+1 Z p+1 Xp
1 1 1 1 1 1
dt = dt = ( 1 1
) .
k t n+1 t 1 (p + 1) (n + 1) k
H
k=n+1 k=n+1
1 X
+1
1
:
rC
( 1)(n + 1) 1 k
k=n+1
X
+1
1 1
1
:
k=n+1
k ( 1)n
Ceci entraîne
1 X
+1
1 1
1 1
:
( 1)(n + 1) k=n+1
k ( 1)n
P
+1
1 1
D’où n ( 1)n 1 . De même pour la somme partielle en cas de la diver-
k=n+1
gence.
2. Séries numériques 45
LA
1
(3) Soit Vn = Hn ln(n) . Montrer que Vn 2n et en déduire que
1 1
Hn = ln(n) + + + o( ):
2n n
Solution 2.2.5 (1) 1ere méthode : En utilisant l’équivalence suivante log(1 +
1
P1
n
) n1 et la divergence de la série n
on obtient :
X
n
1
k
IL
X
n
1
ln(1 + ) = ln(n + 1)
k
ln(n).
k=1 k=1
R n+1 1 1
n R
P k+1 1
R n+1 1
P
n
1
2eme méthode : n t
dt n
d’où k t
dt = 1 t
= ln(n + 1) k
:
H
k=1 k=1
1
Rn 1
P
n
1
n R
P k 1
D’autre part 8n 2 on a : n n 1 t
dt ceci entraîne k k 1 t
dt =
Rn 1 k=2 k=2
1 t
dt = ln(n) d’où
rC
X
n
1
ln(n + 1) ln(n) + 1:
k=1
k
P
n
1
Ceci entraîne k
log(n):
k=1
(2) (a) D’après l’inégalité précédente on a :
X
n
1
M
1
Ceci entraîne Vn = 2n
+ o( n1 ). D’où
1 1
Hn = ln(n) + + + o( ):
2n n
LA
k
k=2n+1
P
+1
1
P
+1
( p2k+1 p 1 ) = ( p2k+1p2k+2(p1 2k+1+p2k+2) ) or
2k+2
k=n k=n
1 1
p p p p p 3
2k + 1 2k + 2( 2k + 1 + 2k + 2) 4 2k 2
P 1
d’autre part p 3
4 2k 2
IL
converge donc
X
+1
1 1
R2n p 3 p .
k=n 4 2k
2 2 2n
H
Par ailleurs
1
R2n+1 p ;
2 2n + 1
rC
…nalement
( 1)n
Rn p .
2 n
4
Pour avoir une précision de 10 il faudrait aller à n = 25000000:
P P
Théorème 2.3.1 Soient (un ),(vn )n 2 K telles que les séries un et vn
P Pn
convergent absolument. Soit pour n 2 N; wn = up vq = uk vn k . Alors
P p+q=n k=0
wn converge absolument et on a :
X
+1 X
+1 X
+1
( un )( vn ) = wn :
n=0 n=0 n=0
P P P
wn est appelée série produit de Cauchy de un et vn .
2. Séries numériques 47
P
n P
n P
n
Preuve. Soient Un = uk , Vn = vk , Vn = wk , Dn = f0; ::; ng 2 et
k=0 k=0 k=0
En = f(p; q) 2 N2 : p + q ng, alors on a
X
n X X
wn = ( up vq ) = up vq
k=0 p+q=k (p;q)2En
et de même
X
n X
n X
Un Vn = ( uk )( vk ) = up v q .
k=0 k=0 (p;q)2Dn
LA
Maintenant, examinons le cas particulier où 8n 0, un et vn 0 : si on
n
pose, pour tout n, m = E( 2 ) alors Dm En Dn . D’où Um Vm Wn Un Vn
et comme m ! +1 lorsque n ! +1, par encadrement (Wn )n converge vers
P
+1 P
+1
U V = ( un )( vn ). Maintenant, revenons au cas général, il est clair d’après
n=0 n=0 P P
le cas précédent, en utilisant la convergence jun j et jvn j ; que la série
P
IL
wn converge car la suite de terme général
P
n
jwk j est croissante et majo-
k=0
P
+1 P
+1 P
rée par ( jun j)( jvn j). Si n 2 N on a jWn Un Vn j = up vq
n=0 n=0 (p;q)2Dn nEn
H
P
jup vq j qui tend vers 0 lorsque n ! +1 d’après le cas particulier ap-
(p;q)2Dn nEn
P P
pliqué aux séries jun j et jvn j. Le résultat en découle.
rC
D’où
n 1
jwn j 9 0.
(n 1)2
P
Donc wn diverge grossièrement.
Application
P P
Soient jaj < 1, jbj < 1 et wn = ap bq . Alors wn converge
p+q=n
absolument et on a :
X
+1
1
ap b q = .
n=0
(1 a)(1 b)
2. Séries numériques 48
LA
De même d’après la formule de Taylor Lagrange on a : 8x 2 R, 8n 2 N 9c 2]0; x[
ou ]x; 0[ tel que
X
n
cos(k) (0) xn+1
cos(x) = xk + cos(n+1) (c):
k! (n + 1)!
n=0
xn+1 xn+1
En remarquons d’autre part que cos(n+1) (c) ! 0. D’où
IL (n+1)! (n+1)! n!+1
X
+1
( 1)n x2n
cos(x) = .
n=0
(2n)!
P zn
H
Dé…nition 2.3.1 n!
converge absolument sur C. Sa somme est appelée la
fonction exponentielle complexe et notée
X
+1 n
z
exp(z) = ez = :
rC
n=0
n!
Proposition 2.3.1 8z1 ; z2 2 C: on a :
X z n +1
+1 X zn X
+1
1 2
ez1 ez2 = ( )( )= wn
n=0
n! n=0
n! n=0
P
n k
z1 z2n k (z1 +z2 )n P
+1
(z1 +z2 )n
avec wn = k! (n k)!
= n!
. Ceci entraîne ez1 ez2 = n!
= ez1 +z2 .
k=0 n=0
z
Remarque 2.3.2 8z 2 C; e 6= 0 et on a :
1
e z = z.
e
z z 0
En e¤et e e = e = 1.