Coléoptères Cérambycides de L'afrique Du Nord
Coléoptères Cérambycides de L'afrique Du Nord
Coléoptères Cérambycides de L'afrique Du Nord
COLÉOPTÈRES
CÉRAMBYCIDES
DE
L'AFRIQUE DU NORD
PAR
ANDRÉ VILLIERS
Assistant à l'Institut français d 'Afrique r~oiro
PARIS
ÉDITIONS DU MUSÉUM LIBRAIRIE LAR05E
45 ba, rue de Buffon (se) Il. rue Victor-Cousin (se)
1946
FAUNE DE L'EMPIRE FRANÇAIS
PUBLlËE PAR LE
COMI'IT DE RWACTION
Volumes parus:
1. L. CHOPARD. - Orthoptéroïdes de l'Afrique du Nord, 450 p., 658 fig.
II. P. RODE. - Mammifères Ongulés de l'Afrique Noire, 20ü p., 150 fig.
IIl.R. PAULIAN. - Coléoptères Scarabéides de l'Indochine, 228 p., 105 fig.
IV. J. BERLIOZ. - Oiseaux de la Réunion, 8/, p., 31 fig.
V. A. VILLIERS. - Coléoptères Cérambycides de l'Afrique du Nord.
Volumes à paraître prochainement:
R. JEANNEL. - Coléoptères Carabiques de Madagascar.
E. FLEUTIAUX. - Coléoptères des Antilles françaises.
P. F"'UVEL. - Annélides Polychètes de Nouvelle-Calédonie.
Volumes en préparation:
E. SÉGUY. - Diptères Muscides et Calliphorides de l'Afrique tropi-
cale.
A. THÉRY. - Coléoptères Buprestides de Madagascar.
A. BALACHO\VSKY. - Cochenilles de l'Afrique tropicale.
Dr G. BOUET. - Oiseaux de l'Afrique tropicale.
L. BERLAND. - Guêpes de l'Afrique tropicale.
J. MILLOT. - Araignées de l'Afrique tropicale.
L. CHOPARD. - Acridiens de l'A. O. F.
G. PETIT. - Poissons marins de Madagascar.
C. DAWYDOFF. - Cténophores de l'Indochine.
R. POISSON. - Hémiptères aquatiques de l'Afrique tropicale.
P. RODE. - Singes de l'Afrique tropicale.
P. LEPEs~lE. - Cérambycides de l'Afrique tropicale.
A. VILLIERS. - Hémiptères Réduvides de l'Afrique tropicale.
M. TREILLARD. - Moustiques de l'Indochine.
F. BOURLIÈRE et II. STE~IPFFEn. - Rhopalocères de l'Afrique tropicale.
L. FAGE. - Scorpions et Pédipalpes de l'Indochine.
G. RANÇON. - Coraux du Pacifique.
Ch. GRANGEn. - Hyménoptères Braconides de Madagascar.
Ed. FISCHER. - Mollusques marins du Maroc.
Ed. FISCHER. - Mollusques terrestres de Madagascar.
F. BERNARD. - Fourmis de l'Afrique du Nord.
J. DB MUIZON. - Coléoptères Brenthides d'Afrique.
J. PUYOo - Poissons de la Guyane française.
F. ANGEL. - Lézards de l'Afrique Noire.
FAUNE 'DE L'EMPIRE FRANÇAIS
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, COLÉOPTÈRES
C ÉRA M BY CID ES
DE
L'AFRIQUE DU NORD
.:AIJllE [JE L'ElviPIRE FP\A~ ~~~,~IS
COLÉOPTÈRES
CÉRAMBYCIDES
DE
L'AFRIQUE DU NORD
PAR
ANDRÉ VILLIERS
Assistant à l'Institut français d 'Afrique r~oiro
PARIS
ÉDITIONS DU MUSÉUM LIBRAIRIE LAR05E
45 ba, rue de Buffon (se) Il. rue Victor-Cousin (se)
1946
AVANT-PROPOS
,-
INTRODUCTION
1. MORPHOLOGIE IMAGINALE
c.
d. j
e· ,k-
t.
nz-.
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n..
o.
joues dont les dimensions varient considérablement dans les différents groupes. En
arrière des yeux, parfois nettement limitées par un sillon, se trouvent les lempes. Dans
certains groupes, les Leplurilae par exemple, la partie postérieure du crâne est forte-
ment resserrée et forme un cou distinct, séparé du vertex et des tempes par un profond
sillon (fig. 3). En avant du clypéus se trouve une pièpe mobile, généralement transverse
et frangée de poils en avant, le labre ou lèvre supérieure (fig. 13). La face buccale du
lahre est couverte par une membrane portant des diffé'renciations sensorielles: l'épi-
pharynx.
4 CÉRAMBYCIDES DE L'AFRIQUE DU NORD
La forme du crâne et sa positiOll dans le plan vertical varient dans les différents
groupes. Chez les Cerambycitae, les Asemitae et les Prionitae la tête est semi-inclinée en
avant, le front formant un angle obtus avec le vertex (fig. 6). Dans la sous-famille des
Lepturitae la tête est horizontale, le front et le vertex se trouvant presque dans le
3.
4. &.
, ,
même plan (fig. 7). Chez les Lamiitae, au contraire, la tête est très fortement inclinée
en avant, le front formant un angle droit avec le vertex (fig. 8).
Les yeux sont plus ou moins fortement facettés et généralement échancrés,
l'échancrure étant très faible dans certains cas ou extrêmement profonde, séparant
chaque œil en deux lobes bien distincts unis par un mince filet (Tetrops, etc.).
FIG. 9 à 14. - Pièces buccales des Cerambycidae. - 9. Pyrrhidium sanguineum L., mandibule. - 10.
Idem, maxille. - 11. Prionus coriarius L., maxille. - 12. Palpe maxillaire d'Oxypleurus Nodieri,
Muls. -13. Pyrrhidium sanguineum L., (labre vu de dessus. -14. Idem, labium. - c, cardo. - '8,
stipe. - " lacinia. - g, galea. - m, mentum. - p, paraglosse.
Le labium comprend le mentum plus ou moins large, une ligule plus ou moins
fortement chitinisée et prolongée latéralement p.ar des paraglosses membraneuses et
pubescentes. Les palpes labiaux, bien développés, sont insérés sur un palpifère distinct
et comportent trois articles dont le dernier est large et tronqué ~ l'apex (fig. 14).
Thorax. - Sur la face dorsale le prothorax se présente sous la fo~me d'un large
sciérite, le pronotum (fig. 1, d), qui revêt des aspects extrêmement variés suivant les
genres. Le pronotum est le plus souvent resserré à la base et porte un sillon trans-
verse parallèle à celle-ci. Le disque est très souvent sillonné longitudinalement le
long de la ligne médiane. Le prothor;J.x est, dans une seule sous-famille, les Prio-
nitae, rebordé latéralement et armé d'épines ou de fortes dents. Dans les autres sous-
familles les côtês sont arrondis et portent souvent une forte bosse ou un tubercule
1 conique ou dentiforme.
La face sternale du prothorax comprend un large sclérite médian, le prosternum
r (fig. 2, Pl, prolongé en arrière, entre les hanches antérieures par une saillie prosler-
~
,
f
rr
l
t
6 CÉRAMBYCIDES DE L'AFRIQUE DU NORD
nale plus ou moins large et dont la forme fournit souvent des caractères très utiles
pour la systématique (fig. 2). Sur les côtés du prosternum on trouve les épislernes et
les épimères prolhoraciques, ces dernières rejoignant en arrière des hanches la saillie
prosternale (cavités cotyloïdes fermées, fig. 162) ou ne la rejoignant pas (cavités
cotyloïdes ouvertes, fig. 160). '
La partie tergale du mésolhorax, le mésonolum, apparait en arrière du pronotum,
entre la base des élytres, sous la forme d'un petit sciérite subtriangulaire, le sculellum
ou écusson (fig. 1). Sur la face sternale, le mésothorax comprend le mésoslernum et les
épimères et épislernes mésolhoraciques (fig. 164 et 165). Le mésosternum est prolongé
en arrière, entre les hanches intermédiaires, par une saillie mésoslernale généralement
large et échancrée à l'apex (fig. 2), parfois aiguë en arrière (Gallidium) , t~onquée
(Glylus) ou arrondie (Parmena).
La région tergale du mélathorax ou mélanolum est très faiblement chitinisée,
entièrement cachée par les élytres et comporte un profond sillon longitudinal médian,
dans lequel viennent se loger les rebords suturaux des élytres. Sur la face sternale, le
mélaslernum est très large et présente en avant une pointe se logeant dans l'échancrure
du mésosternum. En arrière le métasternum est légèrement échancré au milieu
r1
(fig. 2). II est en outre généralement pourvu d'un sillon longitudinal médian. Les
~ épislernes mélalhoraciques, très allongées, sont tronquées en arrière (Macroloma) ou
pointus (Aegosoma). Dans d'autres genres, les proportions longueur-largeur varient et
,
f-
t peuvent être utilement employées pour les distinctions génériques (fig. 164 et 165).
,l,
~
~
Pattes. - Elles comprennent la hanche, le lrochanler, le fémur, le libia et les larses.
Les hanches antérieures généralement globuleuses (Gerambycilae) sont parfois
fortement transverses (Prionilae) ou coniques et très saillantes (Leplurilae). Les
fémurs sont le plus souvent progressivement élargis vers l'apex, parfois linéaires ou
fortement et brusquement élargis en massue. Les tibias, généralement rectilignes à la
base et légèrement sinués à l'apex, présentent parfois une arête externe tranchante
11 (Prionus) ou sont très déprimés et lamelliformes (Aromia), quelquefois fortement
arqués (Slenoplerus). Chez les Lamiilae les tibias antérieurs portent une rainure bien
1 marquée à leur bord interne. Les tarses sont du type cryptopentamère. Ils compren-
nent trois articles basilaires bien développés, plus ou moins larges, un cinquième
article ou onychium portant des griITes à l'apex et à la base duquel se trouve le qua-
1 trième article, extrêmement réduit et caché dans l'échancrure d'insertion de l'ony-
>
~
chium, à l'apex du troisième article (fig. 229). Les trois articles basilaires sont généra-
[
i lement revêtus à leur face inférieure de poils plus ou moins denses et longs. Les ongles
sont généralement simples et aigus à l'apex (fig. 232), mais, dans quelques groupes
(Phyloecia, etc ...), portent une forte dent à la base (fig. 230, 231 et 233).
1
Ailes. - Les élytres, insérés sur le mésonotum, présentent aussi de grosses diITé-
rences d'aspect; très convexes chez Dorcadion, Cerambyx, Monochamus, etc... , ils sont
parfois presque plans comme chez Gallidium et Aromia. L'apex est arrondi en com-
mun ou séparément, tronqué ou dentiforme. La partie dorsale porte souvent une ponc-
tuation, généralement plus forte et plus dense vers la base, et des côtes plus ou moins
nettes. Les élytres sont souvent revêtus d'une dense pubescence qui cache entièrement
les téguments. Dans quelques genres, les élytres ne recouvrent pas entièrement l'abdo-
men, par exemple dans les deux sexes de Leplidea ou chez les femelles de Vesperus, de
Polyarlhron et de Apalophysis. Dans un genre aptère, Parmena, les deux élytres sont
soudés l'un à l'autre à la suture.
Les ailes membraneuses des Longicornes appartiennent au type Ganlharoidea.
INTRODUCTION 7
Dans une étude récente J. MARAN (1930), dont nous adoptons ici la terminologie, a
montré qu'elles appartenaient à quatre grands types différents, confirmant les grandes
divisions en sous-familles indiquées par l'étude des larves.
10 Type prioniforme caractérisé par son cubitus formé par deux arcs concentri-
ques, dont le rameau Cu2 n'est pas relié au tronc du cubitus, étant totalement isolé
ou joignant indépendamment la nervure anale A. Cellule 2A bien 'développée (fig. 17).
2 0 Type cérambyciforme caractérisé par son cubitus ne comportant qu'une ou
deux branches. Pas de cellule 2A. A ce type appartiennent toutes les grandes tribus:
Cerambycini, Clytini, Purpuriceni, Stenopterini, etc. (fig. 18).
30 Type lepturijorme caractérisé par la cubitale bifurquée en 2 ou 3 branches,
15
20
FIG. 15 à 20. - Ailes des Cerambycidae. -15. Rhagium sp. (Subfam. Lepturitae). -16. Criocephalus sp.
ISubfam. Asemitae). - 17. Prionus (Subfam. Prionitae). - 18. Cerambyx (Subfam. Cerambycirae).
-19. Monochamlts (Subfam. Lamiitae). - 20. Dorcadion (Subfam. Lamiitae).
Dans certains genres appartenant à l'un ou l'autre groupe, les ailes sont peu
développées ou réduites à un moignon (genre Dorcadion, fig. 20). La réduction s'opère
8 CÉRAMBYCIDES DE L'AFRIQUE DU NORD
FIG. 21 à 28. - Armature génitale cf des Cerambycidae. - 21. Ceramuy:!: Scopolii Fuessl., pénis et
tegmen vus de profil. - 22. Idem., IX· segment, vu par la face ventrale. -23. Idem, segment génital
vu par la face ventrale. - 24. Idem, pénis vu par la face dorsale. - 25. Leptura dubia Scop., apex
du pénis vu par la face dorsale. - 26. Leptura rubra L., apex du pénis vu par la face dorsale. -
"ltl. Cerambyx Scopolii Fuessl., tegmen vu par la face dorsale. - 28. Agapanthia pil/osopiridesoens,
tegmen vu par la face dorsale. - p., pénis. - a.,apophyse basale. - t., tegmen. - S., sac interne.-
tg., tergite. - st., sternite. - sp., spiculum ventrale.
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29. 30. 31.
FIG. 29 à 31. - Armature génitale 9 des Cerambycidae. - 29. Tergite IX vu d'au-dessus. - 30. Ster_
1 nite IX vu d'au-dessous. - 31. Apex du tergite X et valves génitales. - an, anus. - ap;, apodème.
- st., sternite. - tg., tergite. - IJg., valve génitale.
terminé à l'apex par deux pointes coniques plus ou moins fortement chitinisées et entre
lesquelles s'ouvre l'orifice génital (fig. 31). L'anus se trouve placé proximalement à ces
« valves génitales li, sur la face dorsale du cylindre membraneux.
L'apex des valves génitales se tro'uve, au repos, ent(juré par le sternite et le tergite
10 CÉRAMBYCIDES DE L'AFRIQUE DU NORD
IX qui sont eux-mêmes, le plus souvent, complètement invaginés et entourés par l'urite
VIII, dernier segment visible de l'abdomen.
De forme peu variable le tergite IX est faiblement chitinisé, tronqué à l'apex et
finement pubescent sur les côtés et dans sa région distale (fig. 29). Le sternite IX est
subarrondi, tronqué et pubescent à l'apex, prolongé en avant par un long apodème
fortement chitinisé (fig. 30).
Les larves des Cérambycides sont allongées et, le plus souvent, cylindriques,
parfois déprimées (Hargium). Les téguments sont mous avec la tête, le pronotum et
quelquefois une plaque et des épines au ge tergite abdominal plus ou moins chitinisés.
--
~-
~
~
38. 311.
~.
~.
~
-
~
. ..
.FIG. 32 à 41. Schémas de la structure céphalique des larves. - 32 à 34. Ergates faber, face tergale, face
sternale, coupe longitudinale. - 36 à 37. Vesperu$ ·Xatarti, id. - 38 à 39. Acanthocinus aedilis, id.
- 40. Rhagium mordax, coupe longitudinale. - 41. Parmena pubescens subsp. algerica, id.
Le lOe tergite abdominal' est toujours reconnaissable, au moi~s sous la forme d'un
bourrelet périanal.
La tête est profondément enfoncée dans le pronotum et présente généralement une
gula et des sutures gulaires, celles-ci parfois confluentes sur la ligne médiane. Face
tergale avec une suture sagittale bien marquée, terminée en arrière par une aire
d'insertion musculaire longitudinale. Sutures frontales plus ou moins distinctes,
partant de l'insertion antennaire et rejoignant en arrière la suture sagittale. Cadre
buccal fortement chitinisé, à condyle mandibulaire très marqué. Foramen occipital
INTRODUCTION 11
très développé, de structure variable suivant le mode d'insertion de la tête. Il peut être
simple, contenant l'insertion du muscle rétracteur sternal de la tête (fig. 40 et 41) ou
fermé en avant par les bras du tentorium. Dans ce dernier cas, le muscle. rétracteu.r
sternal de la tête se trouve inséré bien en avant du foramen (fig. 34 et 37); cette
différence de position entraine naturellement une réduction de la mobilité de la tête
qui ne peut alors effectuer que de faibles mouvements antéro-postérieurs.
Les ocelles latéraux sont généralement présents, disposés en arrière du foramen
.antennaire et variablement développés, le plus souvent au nombre de un ou de trois
par côté, parfois nuls.
Les antennes sont insérées au centre d'un foramen antennaire quelquefois ouvert en
.arrière, sur un antennifère très développé simulant généralement un article proximal.
En dehors de cet article, l'antenne en comporte trois autres (fig. 53), l'article distal
étant parfois réduit à un léger mamelon (fig. 51) et le plus souvent accompagné
d'un appendice hyalin accessoire comme chez la plupart des autres Coléol?tères
~6.
47.
45.
FIG. 42 à 47. Larves. - 42. Vesperus Xatarti , larve 1 (d'après V. MAYET). - 43. Id., larve adulte. ·1
440 Criocephalus rusticus. - 46. Ergates taber L. - 46. Cerambyx Scopolii. - 47. Monochamus sp. ï
:1
Les antennes sont longues ou courtes, mais les différences ne sont aucunement en rap- ','
-port avec la structure antennaire des adultes, ni avec le genre de vie des larves.
La marge antérieure frontale est tantôt réduite à une carène simple, tantôt
bicarénée, les carènes portant quelquefois ,des tubercules ou des dents. Marge frontale
marquée d'une ligne de soies ou de pores sensoriels.
Le clypéus, généralement large et transverse, se réduit c::hez les Cerambycilae.
Épipharynx constamment muni d'une aire' sensorielle centrale, avec quelqul}s pores
épars, et limitée extérieurement par un bourrelet sétigère en fer à cheval (fig. 57).
Les mandibules appartiennent à deux types distincts. D'une part, des mandibules
à apex aigu, à face dorsale incisée en courbe concave et tranchante dans la région
distale avec parfois, proximalement à cette 'incision, une aire masticatoire striée
·(fig.50, 55 et 56). Dans l'autre type mandibulaire, l'apex est plus ou moins arrondi
et la marge interne est en courbe' régulière (fig. 52). Comme pour les antennes, ces
différences ne sont pas en rapport avec .le mode de vie et la nature des tissus végé-
taux attaqués.
Le complexe maxillo-labial (fig. 49) comprend un submentum et un mentum
bien différenciés, et un prémentum peu marqué sur lequel les palpifères labiaux se
,distinguent nettement. Ligule généralement arrondie et pubescente, plus ou moins
12 CÉRAMBYCIDES DE L'AFRIQUE DU NORD
large. Maxilles à cardo et stipe subégaux, très développés. Palpifères toujours mar-
qués, parfois lobés en arrière. Lacinia simple, sans trace de galéa, arrondie, plus ou'
moins pubescente. Palpes maxillaires de trois articles (fig. 54).
Prothorax à pronotum généralement limité en arrière, sur les côtés, par un sillon'
longitudinal; région postérieure du tergite généralement séparée de la région antérieure
et à sculpture distincte. Pattes présentes ou nulles suivant les groupes, de structure et
de proportions très variables.
Méso, métathorax et segments abdominaux I-IX avec une aire tergale souvent
renflée, tuberculée ou granuleuse (ampoules tergales ou ambulacraires) et générale-
ment une aire sternale semblable. Ces ampoules ambulacraires sont utilisées par la
larve pour sa progression à l'intérieur de sa galerie. Anus en ligne transverse, en T ou
en Y. Stigmates simples, présents ou fonctionnels sur le prothorax et les segments
abdominaux I-VIII. Stigmate mésothoracique toujours présent, mais très petit et
non fonctionne!. Segments abdominaux à épipleures et hypopleures séparées, parfois.
à disque pleural présent.
ClassiDcation des larves. - L'étude des larves des Cerambycidae 'conduit il·
séparer la famille en sept sous-familles distinctes : .Parandrilae, Prionilae, Anoplo-
dermilae, Leplurilae, Asemilae, Cerambycilae et Lamiilae. Les Parandrilae et les
Anoplodermilae ne sont pas représentés en Afrique du Nord. Les cinq autres sous-
familles peuvent se séparer à l'aide du tableau suivant :
1. Foramen occipitalis simple (sauf chez Vesperus, fig. 35-37), contenant l'in-
sertion du rétracteur sternal de la tête. Mandibules à région distale de la
marge interne échancrée et tranchante. Palpifère maxillaire non saillant
en dehors sur sa marge externe. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • . 2.,
, - Foramen oceipitalis fermé en avant par les bras du tentorium; rétracteur
sternal de la tête inséré bien en avant du foramen. Palpifère maxillaire
largement lobé en dehors sur sa face sternale.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ... 4_
2. Tête transverse. Gula étroite. Palpifères l'abiaux rapprochés à leur base.... 3_
- Tête bien plus longue que large. Gula assez large. Palpifères labiaux très
écartés à leur insertion, la ligule large..................... 5. Lamiitae~
3. Aire d'insertion musculaire dorsale pénétrant dans le front. Clypéus étroit.
Ligule plus étroite que les palpes labiaux. Tergite abdominal IX avec deux
cerques aigus ou obtus. Pronotum à' sillons longitudinaux latéraux bien
marqués. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 3. Asemitae~
- Air~ d'insertion musculaire dorsale ne pénétrant pas dans le front. Clypéus
large. Ligule plus large que les palpes labiaux. Pronotum généralement sans
sillon longitudinal latéral ,..................... 2. Lepturitae~
4. Mandibule à région distale de la marge interne échancrée et tranchante. .
Marge antérieure du front carénée et tuberculée. Ligule large; palpifères
labiaux écartés à leur insertion. Pattes toujours présentes. . . . . . . 1. Prionitae~
Mandibules à région distale régulièrement arrondie. Marge antérieure du
front simple. Ligule étroite; palpifères labiaux très rapprochés à leur inser-
tion. Pattes parfois absentes , , . . . . . . . . . . . .. 4. Cerambycitae~
cINTROD lJeTION 13
1. Prlonitae
J. Carène superieure de la marge frontale siIDple, non tuberculée. Labre très
transverse. Article III des ant~nnes petit. Disques pleuraux sur les segments
I-IV. (Très polyphages, dans le bois décomposé) ~... Prlonus.
Carène supérieure de la marge frontale quadrituberculée. Labre au moins aussi
long que large '.' : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 2 .
"2. Présternum formant, en avant, une petite dent chitineuse obtuse, longitudinale
au bord ~ntérieur. Disques pleuraux sur les segments abdominaux I-III.
(Polyphage, dans les arbres à feuilles caduqu~s)............... [Aegosoma].
- Présternum simple en avant. Disques pleuraux sur les segments I-IV ' :1.
2. Dernier article des palpes maxillaires et des palpes labiaux bien plus court et
plus étroit que l'avant-dernier. (Chênes à feuilles persistantes, Frênes) .....
. . . . . . . . . . . . . . .-. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. Macrotoma.
-,. Dernier article des palpe!3 sensiblement égal à l'avant-dernier article.
Ocelles indistincts. D~vant de la tête avec quatre dents .obtuses. (Fig. 45.
Dans. les Conifères)~ '. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. Ergates.
2. Lepturitae
1. Front présentant une suture transverse (lorsque celté suture est absente, les
m~ndibules sont grêles et fortement échancrées, ou l'apex du tergite IX
porte une ou deux épines) ., ~ '" . . . .. 2~
- Front sans suture transverse. Tergite abdominal simple.. . . . . . . . . . . . . . .. :3 .
.ih1i 48.
!FIG. 48 à 56. Détails d'organisation. - 48. Parandra gabonica, face sternale de la tête. - 49. Ergates
faber L., complexe maxillo labial. - 50. Id., mandibule. - 51. Id., antenne. - 52. Vesperus
Xatarti, mandibule. - 53. Id., antenne. - 54. Rhagium mordax, maxille. - 55. Cerambyz 8copolii,
mandibule. - 56. Criocepkalus rusticus, mandibule (R. PAULIAN de!.).
14 CÉRAMBYCIDES DE L'AFRIQUE DU NORD
3. Asemltae
Parmi les Asemilae de l'Afrique du Nord, seules les larves du genre Criocephalus
me sont connues (fig. 44). Elles sont caractérisées par un labre aussi large que long,
la face dorsale de la mandibule avec une plaque masticatrice striée et bien mar-
quée (fig. 56), des cerques écartés à la base, entièrement chitinisés, les aspérités du
thorax fines et bien distinctes, l'article III du palpe maxillaire égal à la moitié de
l'article II. (Dans les Conifères.)
4. Cerambyeltae
L
r
INTRODUCTION 15
10. Trois ocelles de chaque côté de la tête. (Dans les résineux morts sur pied,
abattus ou ouvrés) ..... ,................................... Hylotrupes.
Un ocelle ou pas d'ocelle de chaque côté 11.
11. Pattes plus courtes que le "palpe maxillaire. Ampoules abdominales II-VII
simples et peu saillantes. (Dans les brindilles des arbres à feuilles caduques.)
..................... .. . GraeUia.
Pattes au moins égales au palpe maxillaire.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 12.
12. Sillon longitudinal médian des ampoules abdominales très marqué. Larves
très grêles. (Dans les arbres à feuilles caduques)............. Anaglyptus.
Sillon longitudina.1 médian des ampoules abdominales très superficiel. Larves
de formes normales : . . . . . . . .. 13.
13. Lobe externe du palpigère maxillaire plus court que le dernier article du palpe. 14.
~.
FIG. 67 à 62. Détails d'organisation. - 67. Ergates faber L., épipharynx. - 68. Id., patte antérieure. -
69. Prionus coriarius, prosternum. - 60. Id., patte antérieure: - 61. Vesperus Xatarti, patte anté-
rieure. - 62. Rhamnusium bicolor, apex de l'abdomen vu de profil. (R. PAULIAN deI.).
Lobe externe du palpigère maxillaire plus court que le dernier article du palpe. 15.
14. Antennes longues, à troisième article trois fois plus long que large. (Très poly-
phage, Conifères et arbres à feuilles caduques)................ Stromatium.
Antennes courtes, à troisième article moins de deux fois plus long que large.
(Dans les Sycomores et les Saules).............................. Aromia.
15. Région postérieure du thorax à très dense réticulation, mélangée de quelques
stries longitudinales fines " . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 16.
Région postérieure du thorax à réticulation très lâche et peu marquée; stries
longitudinales fortes ',' 17.
16. Ampoules abdominales alutacées en avant, très finement réticulées en arrière.
(Dans les Juniperus et les Cupressus).. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Sympiezoeera.
Ampoules abdominales réticulées sur toute leur surface. (Dans divers arbres
à feuilles caduques)......................................... Rhopalopus.
17. Pattes sombres, très visibles. Fémurs plus longs que larges. (Dans les Conifères).
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Callidium.
Pattes grêles, peu visibles. Fémurs plus larges que longs.. . . . . . . . . . . . . . . .. 18.
l
16 CÉRAMBYCIDES DE L'AFRIQUE DU NORD
18. Articles 1 et Il des antennes non plus longs que larges. Un ocelle. (Dans les
feuillus, le Genévrier et le Cyprès) ,.... Phymatodes.
Articles 1 et Il des antennes bien plus longs .que larges. (Dans les Hêtres,
Charmes, Chênes et Châtaigniers) .. : " " . . Pyrrhidium.
5. Lamiltae
1. Tergites abdominaux VIII ou IX avec une épine ou une plaque chitineuse. .. 2.
- Tergites abdominaux. simples '. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1•
'2. Tergite abdominal IX avec une épine simple (Dans les arbres à feuilles cadu-
ques, le Houx et le Lierre).................................... Mesosa.
- Tergite abdominal VIII avec une plaque chitineuse transverse striée en long
(Pogonochaerus) .. . : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . :3.
3. Plaque chitineuse du neuvième abdominal avec un sillon longitudinal médian.
(Très polyphage). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . subgen. Pithyophilus.
- Plaque chitineus,e du neuvième abdominal avec quinze à vingt lignes
longitudinales. (Polyphage)....................... subgen. Pogonochaerus.
4. Ampoules abdominales avec un sillon transverse, parfois effacé.... '. . . . . . . . .. 5.
- Ampoules abdominales avec deux sillons transverses ou couverte de plusieurs
rangées transverses de gros tubercules , \).
5. Segment abdominal IX très élargi (Dans les tiges des plantes herbacées) .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. Agapanthia.
- Segment abdominal IX simple , . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Ü.
6. Pronotum et ampoules ambulacraires avec des granules chitineux. . . . . . . . . .. 7.
Pronotum et ampoules ambulacraires sans granules chitineux. . . . . . . . . . . . .. 8"
7. Ampoules ambulacraires situées vers l'avant des segments. Deux ocelles de
chaque côté~ (Dans les Saules)... " . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Oberea.
Ampoules ambulacraires médianes ou submédianes. Un ocelle de chaque côté.
(Dans les plantes herbacées).. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. Phytoecia.
8. Moitié postérieure du thorax mate. (Dans les -arbres feuillus)....... Liopus.
Moitié postérieure du thorax luisante, à sillons ramifiés et superficiels. (Dans
les arbres feuillus)....................................... Acanthoderes.
9. Ampoules ambulacraires à gros tubercules sériés. (Fig. 47. Dans les Conifères).
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. Monochamus.
Ampoules ambulacraires sans gros tubercules, comportant quinze à vingt
granules par rangée. (Dans les arbres feuillus et le Houx).. . . . . . . . .. Saperda.
3. MÔRPHOLOGIE NYMPHALE
Les nymphes des Cerambycidae sont d'un type très uniforme. Elles peuvent, le
plus souvent, se déterminer par leur ressemblance avec les adultes dont les formes
essentielles, antennes, denticulations latérales du pronotum, etc..., sont distinctes
chez les nymphes (fig. 63 à 65).
D'une façon générale les nymphes des Longicornes sont testacées et glabres sur la
tête, les membres et le dessous du corps. Les antennes, dont la longueur relative des
divers articles est distincte, sont allongées dorsalem'ent le long du corps dans leur région
basilaire et passent sur la face ventrale entre la deuxième et la troisième paire de
pattes; suivant leur longueur: la partie apicale est courbée vers l'avant parallèlement
à la .partie basale (Aromia, fig. 6;3) ou simplement courbée (Cerambyx, Criocephalus,
fig. 64 et 65) .
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INTRODUCTION 17
La tète est inclinée sur la face ventrale, les pièces buccales bien distinctes. Le
pronotum, dont les proportions et la forme générale sont celles de l'adulte, porte
quelquefois un tubercule dans sa région antérieure (Callidium, P/Zymalodes) et le plus
souvent des aspérités spinuliformes diversement réparties (Plagioiwlus, Clylanl/llls,
Oberea, Tetrops, Liopus, etc...). Dans
certains groupes, ces aspérités sont rem-
placées par des poils robustes, arqués en
arrière, parfois groupés, en touffes (Rha-
gium, Clylus, Saperda, Phyloecia) ou par
une pubescence éparse, longue et très
fine (Slromalium, Pogonochaerus). Enfin
certains genres présentent un pronotum
absolument glabre (Gracilia, Leplidea).
Les étuis alaires sont longs, bien
développés, courbés sur la face ventrale
65.
entre la deuxième et la troisième paire 63.
de pattes. Dans l'immense majorité des 64.
espèces, la face dorsale de l'abdomen, FIG. 63 à 66, nymphes (vue ventrale). - 63. A,·o-
sauf parfois le premier tergite, porte des mia moschata L. - 64. Cerambyx cerdo L. - 66.
épines inclinées vers l'arrière, disposées, Criocephalus rusticus L. (d'après PLANET).
suivant les espèces, en une ou plusieurs
lignes droites, courbes ou même en cercle. Dans certains genres, l'abdomen porte
dorsalement des ampoules ambulatoires bilobées qui donnent à la nymphe une certaine
mobilité à l'intérieur de sa loge. Le dernier segment abdominal est arrondi, lobé ou
denté à l'apex et porte généralement une couronne d'épines ou de dent.s de longueurs
inégales.
4. ÉTHOLOGIE
Les larves. - Dès l'éclosion les jeunes larves s'enfoncent dans le bois ou la tige
de la plante sur laquelle l'œuf a été pondu, et cela à l'endroit même de la ponte.
PICARD signale que, chez certaines e;;pèces, lorsque les œufs ont été pondus côte à côte,
la première larve éclose peut dévorer les autres œufs.
La plupart des espèces vivent dans le bois mort, surtout le bois mort récemment.
Si certains Cérambycides, généralement inféodés aux Salicinées, se développent
normalement dans le bois vivant (Aromia, Oberea, Compsidia populnea), la plupart
de ceux signalés sur des arbres vivants n'attaquent pourtant que des arbres ou des
branches dépérissantes, et cela à défaut de.bois mort (Purpuricenus, Niphona, Hespe-
rop/zanes). Les Semanolus tuent la branche avant de se nymphoser en pratiquant une
galerie circulaire sous l'écorce, comme beaucoup de Buprestes. D'autres vivent dans
les tissus des plantes herbacées et quelques-uns dans le sol, aux dépens des racines
(Dorcadion) .
Alors que certaines espèces Iignivores exigent exclusivement le bois mort très
récemment et, par conséquent, ne pondent généralement pas dans la branche où ils
. se sont développés (Pyrrhidium, Plagionolus artualus, Phymalodes) , d'autres, au con-
traire, pondent leurs œufs dans la pièce de bois qui les a vu naître et s'y dévelop-
pent même pendant plusieurs générations (Clylus arielis, Gracilia minula, Slromalium,
Hylolrupes, etc...). Quelques espèces enfin se développent de préférence dans le
bois très décomposé et ramolli, souvent dans les souches ou les branches tombées
sur le sol et extrêmement humides (Prionus, Leplura rubra, Strangalia aurulenla).
2
18 CÉRAMBYCIDES DE L'AFRIQUE DU NORD
La plupart des larves creusent des galeries entre l'écorce et l'aubier et, vers la
fin de leur développement, s'enfoncent dans le bois pour y établir leur loge nymphale
(Icosium, Deilus, Acanthoderes, Monochamus, etc.). D'autres, surtout celles inféodées
aux Pins, poursuivent toute leur évolution dans l'épaisseur de l'écorce et y établissent
même fréquemment leur loge nymphale (Hargium inquisitor, fig. 65 bis). Les espèces du
bois putréfié, par contre, s'enfoncent dès leur naissance vers l'intérieur de leur substra-
tum (Prionus, Ergates, Leptura rubra). Bien entendu, ces divers comportements sont
sujets à variation suivant les conditions d'humidité, d'insolation, et aussi suivant le
nombre de larves exploitant un même support, un grand nombre de larves diminuant
rapidement la région d'aubier utilisable et entrainant une migration vers l'intérieur.
La longueur des galeries larvaires est conditionnée par les besoins alimentaires
de la larve. La galerie est d'un très petit
diamètre lors de l'entrée initiale de la larve,
mais ce diamètre augmente proportionnelle-
ment à sa croissance. A l'intérieur de sa
,.. galerie, la larve progresse ou recule en se
fixant en avant, à l'aide de ses mandibules,
puis, gonflant ses ampoules ambulacraires,
elle prend un point d'appui sur les paroi~
de sa galerie 1. Les galeries sont, par en-
droits, obstruées par les débris et les excré-
ments rejetés par la larve.
Les Gerambycidae sont rarement stricte-
ment inféodés à un végétal et un grand
nombre sont susceptibles d'attaquer dl".
FIG. 65 bis. - Hargium illquisitor L., nombreux végétaux, leur polyphagie restant
aJulte dans la loge nymphale. toutefois incomplète, les espèces attaquant
les arbres à feuilles caduques se retrouvant
rarement dans les Conifères, et réciproquement. Bien entendu, ce sont les forme~
attaquant les bois en décomposition qui, comme les Prionus, présentent le maximum
de polyphagie. Pourtant quelques espèces des essences à feuilles caduques attaquent
exceptionnellement les Conifères; nous pouvons citer : Leptura Fontenayi (sur le
Cèdre), Leptidea breuipennis (Cyprès, Pin d'Alep), Penichroa fasciata (Pin d'Alep).
Inversement, les spécialisations les plus étroites sont présentées par les espèces atta-
quant les plantes vivantes, par exemple les Phytoecia, Aromia, Semanotus, etc...
En dehors des espèces exceptionnelles attaquant indifféremment les feuillus et
les Conifères, la faunule stritement inféodée à ces derniers appartient à deux groupes
bien distincts 2 : espèces vivant aux dépens des Abiétinées (Sapin, Cèdre Pin)" et
espèces attaquant les Cupressacées (Cyprès, Thuya, Genévriers). Aucune espèce n'est
commune à ces .deux groupes. L'If, relativement peu répandu en Afrique du Nord, ne
comporte aucun Cérambycide spécial, et seull'Hesperophanes fasciculatus a été acci-
dentellement capturé sur lui.
Les espèces des Abiétinées se divisent elles-mêmes en plusieurs groupes: certaines
sont propres à l'Abies numidica (Leptura rubra, L. dubia), d'autres au Cèdre (Gallidium
cedri, Semanolus russicus algiricus) d'autres encore au Pin (Griocephalus, Oxypleurus,
Monochamus, Pogonochaerus Perroudi, P. GaroU icosiensis). Une espèce seulement se
rencontre à la fois sur le Sapin et le Cèdre à l'exclusion du Pin (Pogonochaerlls cedri)
86.
d
b.
FI G. 66 à 68, galeries larvaires. - 66. Tige de tremble déformée par la larve de la Saperda popu/nea L·
- 67. Id., coupe. - b8. Tige d'osier avec forage de la larve de l'Oberea ocu/ala L. - a, origine du
ravage (encoche de ponte). - b, couloir circulaire. - c, couloir centrai. - d, galle vue de l'extérieur.
- e, orifice de sortie (d'après A. BARBE "().
'Où il construit une coque nymphale formée de débris de bois agglutinés. La .loge
nymphale se trouve presque toujours à l'extrémité de la galerie larvaire et elle est
généralement constituée par un élargissement de celle-ci et obturée par des
débris de bois agglutinés. Les larves vivant dans l'écorce se nymphosent dans celle-
ci ou dans l'aubier, celles vivant en plein bois se rapprochent de la surface. Enfin les
espèces des plantes herbacées établissent le plus souvent leur loge nymphale dans la
région du collet de leur plante hàte.
La nymphose a généralement lieu. au début de l'automne, et les adultes, formés
avant l'hiver, restent dans leur loge jusqu'au printemps. Chez certaines espèces,
l'éclosion des adultes a lieu en arrière-saison et les imagos hivernent sous des écorces
ou dans des galeries larvaires (Pogonochaerus). Enfin bien des espèces passent l'hiver
à l'état de nymphes ou même de larves et se métamorphosent immédiatement
avant la sortie des adultes.
L'imago sort, en rongeant la cloison qui le sépare de l'air libre, par un trou
presque rond, alors que les trous d'aération des larves sont ovalaires.
Les adultes. - La vie des Longicornes adultes est naturellement courte pour les
cspèces dont la nymphose a lieu au printemps et elle est beaucoup plus longue pOUT
ceux qui éclosent à l'automne. D'une façon générale, ils vivent une dizaine de jours il'
partir de leur sortie du bois.
.Certains Cérambycides adultes se nourrissent du nectar des fleurs (Leplura,
Clylus, Slenoplerus), d'autres exploitent les fruits tombés à terre (Cerambyx), mais la
plupart des espèces ne mangent pas.
L'accouplement a lieu le plus souvent sur le végétal où doit être déposée la ponle,
quelquefois, chez les espèces floricoles, sur les fleurs. Chez les Hesperophanes étudiés
par PICARD (1919) l'accouplement se fait la nuit. Les cf chevauchent les c;;? et, quand'
ils ont introduit leur organe copulateur, ils écartent brusquement et à plusieurs
repl'ises leur abdomen, étirant fortement l'oviscapte de la c;;? Celle-ci va alors pondn'
quelques œufs. Ces accouplements suivis de ponte partielle peuvenl:. se renouveler
plusieurs fois par nuit et plusieurs nuits de suite.
Presque toutes les espèces pondent exclusivement sur du bois portanl:. son écorce,
La femelle tâte la surface de l'écorce avec son oviscapte avant de déposer son œuf
.qui est plus ou moins soigneusement inséré dans les fentes de l'écorce ou caché sous
des écorces déhiscentes, parfois sous des Lichens ou des Mousses sèches. Quelques
~spèces, Hylolrupes bajulus, Clylus pilosus, Criocephalus, Hesperophanes cinereus
acceptent de déposer leurs œufs à la surface du bois écorcé, charpentes ou meubles,
L'œuf est alors collé à l'emplacement choisi, puis recouvert par une sorte de coupole
construite avec de petits débris de bois agglutinés par de la salive. Ce mode de ponte
est également utilisé par Leplidea brevipennis qui pond parfois sur les Osiers dont
l'écorce est lisse; la femelle se serI:. alors, pour réunir les débris ligneux nécessaires à la
construction de l'enveloppe protectrice de l'œuf, de la brosse de poils qu'elle possède
sous le deuxième segment abdominal.
Dans un cel'tain nombre de genres appartenant à la sous-famille des Lamiilae
la femelle se sert de ses mandibules pour préparer un trou dans lequel elle introduit
son œuf. C'est ainsi qu'opèrent Saperda scalaris, Acanlhoderes clavipes. Une autre
Saperde, Compsidia populnea, creuse sur les jeunes branches de Peuplier un sillon en
fer à cheval avec un trou profond dans lequel l'œuf .est insinué. Cette blessure de
1'31'bre se cicatrise et forme un renflement dans lequel se développe la larve (fig. 66-67).
D'autres Lamiilae, qui vivent dans les plantes herbacées vivantes, percent également
.avec leurs mandibules l'écorce du végétal avant d'y déposer leur œuf.
INTROU UCTION 21
\
Dans tous les cas précédemment cités les œufs sont déposés un à un. Il n'y a
guère, à ma connaissance, que chez les Vesperus et le Dorysthenes forficatus que l'oh ait
observé des pontes où les œufs sont déposés en tas dans le sol ou sous les pierres, et les
larves doivent parcourir une certaine distance dans le sol pour rejoindre leur végétal
nourricier.
Les œufs des Cerambycidae sont ovales, arrondis à l'extrémité, blancs oujaunàhes,
souvent couverts d'une fine réticulation. Le développement embryonnaire est rapide
et dure environ de 10 à 15 jours.
5. RÉCOLTE ET CONSERVA~ION
La période la plus favorable pour la récolte des Cerambycidae adultes est comprise
l'ntre le début de mai et la fin de juillet. Naturellement la date d'apparition des diverses
espèces est d'autant plus tardive que l'on s'élève en altitude. Certaines espèces se
(,lapturent plus particulièrement en fin de saison (Vesperus) ou même en hiver. On
trouvera plus loin les périodes d'apparition les plus fréquentes pour chaque espèce.
Un grand nombre de Longicornes se capturent sur les fleurs ou volant au soleil
pendant les heures les plus chaudes du jour; d'autres se trouvent surtout sur les troncs
des arbres morts sur pied ou abattus, sur les branches mortes, les fagots ou les tas de
hfIches. Certaines espèces (Cerambyx, Hesperophanes, Prionus) ne sortent qu'au
erépuscule ou pendant la nuit et on peut les capturer, souvent en grand nombre, en
{'xaminant les troncs d'arbres à l'aide d'une lampe électrique. Quelques espèces vien-
nent parfois à l~ lumière en volant, et la chasse, à l'aide d'une lampe placée sur un drap
blanc, est susceptible de procurer des espèces très rares, telles que Vesperella pallida ou
Bolivarita oculata qui sont connues' seulement par quelques exemplaires capturés
l'lans ces conditions. D'autres espèces encore se tiennent appliquées contre la tige
~Ips plantes herbacées (Agapanthia, Conizonia, Phytoecia) et peuvent se capturer à vue
ou à l'aide du filet-fauchoir. Quelques Conizonia vivent cachés sous les feuilles
des Chardons acaules qu'il faut alors arracher et examiner avec soin.
Si ces diverses méthodes de recherche directe sont les plus agréables à pratiquer.
elles sont loin de procurer toutes les espèces et, en dehors des floricoles, ne permettent
guère la capture d'un nombre important d'individus. La méthode des élevages est.
1 • bien plus productive et facilite les observations biologiques; elle consiste à scier
les branches mortes ou dépérissantes, à ramasser le bois mort tombé à terre et sus-
ceptible d'héberger des Insectes et à les conserver jusqu'à l'éclosion des adultes. Il est
é~3:lement possible d'obtenir des pontes, et par suite des larves, en coupant les bran-
ch"s que l'on accroche dans les arbres ou dans un lieu bien exposé; il suffit alors de
les reprendre en automne ou en hiver et de les conserver dans des cages d'élevage ou
dans des sacs en toile épaisse dont l'ouverture est attachée autour du col d'un petit
bocal; dès l'éclosion, les Longicornes, attirés par la lumière, viennent dans le bocal
où il est facile de les capturer. Pour beaucoup d'espèces il est possible de multi-
plier le nombre des exemplaires obtenus en les faisant pondre en captivité.
Le., Cerambycidae adultes sont, comme tous les Coléoptères, conservés à sec,
piqués sur l'élytre droit, les très petits individus sont collés sur des paillettes de carton.
En plus de la localité, il est particulièrement utile de porter, sous chaque insecte, la
date de eapture et les conditions de celle-ci (plante-hôte, à la lumière, etc.).
Les larves et les nymphes doivent être conservées dans l'alcool. Si cela est possible,
il est préférable de les tuer en les plongeant dans de l'eau ou de l'alcool bouillants afin
de les faire mourir en extension; les larves précipitées vivantes dans l'alcool froid sont
contractées, deviemient brunes et, de ce fait, peu utilisables pour l'étude.
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22 CERAMBYCIDES DE L'AFRIQUE DU NORD
6. RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE
Si l'étude des Cerambycidae peut être parfois utile à la biogéographie, il faut
reconnaître que les phytophages ne constituent pas un matériel de choix. Comme l'a
fait remarquer P. DE PEYERIMHOFF (1933), la répartition des phytophages et celle de
leurs hôtes sont soumises à l'influence de facteurs divers, climatiques ou géographiques,
qui agissent souvent de façon différente et qui contrarient même parfois l'attirance de
l'Insecte, celui-ci pouvant être amené à négliger son hôte favori en raison de l'action
de facteurs locaux.
En Afrique du Nord, les endémiques sont relativement assez nombreux et appar-
tiènnent soit à des genres propres à la Berbérie du Nord: Piciella suberis et kabyliana,
Neomarius, Pseudomyrmecion, Ludwigia, Boliuarila, Vesperella, à des genres sahariens:
\ ....
.=-=-: q,,S/na makJehi/ICd Lvc.
~ .5/,..n~h" .'r'''I--'l~
111111 LU&4:>IIIW~ Re
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FIG. 69.
Schéma montrant la répartition géographique d'espèces du bassin occidental de la Méditerranée.
1
L'ordre systématique adopté ici est, dans ses grandes lignes, celui du Catalogue-
WINCKLER, compte tenu des importantes modifications qu'apporte T'érection au rang-
de sous-familles des Leplurilae et des Asemitae qui, souvent considérés comme des
tribus, sont, à ce titre, intercalées parmi les Cerambycilae avec, il faut bien le dire, aussi
peu de bonheur que possible.
Nous avons vu que les Cerambycidae nord-africains appartiennent à cinq sous-
familles caractérisées par la morphologie larvaire et la nervation alaire. Mais, si les
imagos des Prionilae, des Leplurilae, des Lamiilae et des Cerambycilae se séparent
aisément les uns des autres par des caractères externes faciles à distinguer, il n'en est
pas de même des Asemitae qui ne peuvent se séparer des Cerambycilae que par les
raractères larvaires et alaires. De tels caractère:; sont peu maniables, surtout pour des
amateurs ou des entomologistes débutants; c'est pourquoi nous avons voulu rendre
les déterminations génériques plus faciles en réunissant dans un même tableau
efTambycilae et Ase~ilae.
.
TABLEAU DES GENRES
72.. 73.
FIG. 72. Macrotorna scutellaris Germ., cf. - FIG. 73. Macr%rna ~cu/ellaris, 9.
l
PRIONITAE. - ERGATES 27
p. 248. - FAIRM., 1859, p. CXLIX. - PERRIS, 1876, p. 257. - LAM., 1903, p. 160. -
Esc., 1914, p. 495.
FIG. 72 et 73. - Long. 30-50 mm. - Corps brun noirâtre, plus roux sur les
élytres. Antennes fortement ponctuées, l'article III et les suivants portant sur leur
bord externe une série de dépressions séparées par d'étroites carènes. Pronotum à
bords latéraux subparallèles chez le d, assez fortement convergents en avant chez la
9, portant un nombre variable de petites dents et une forte épine à la base. Pronotum
mat et rugueux, avec des plaques luisantes sur le disque. f:lytres déprimés le long de
la suture à la base, présentant trois ou quatre lignes peu marquées.
Espèce répandue dans tout le bassin de là- Méditerranée.
MAROC : Tanger.
ALGÉRIE : Guelma, Blida, Jemmapes, Dellys, Boghari, Saint-Charles, Bougie,
Djebel Edough.
TUNISIE : Ain Draham.
Éthologie. - La larve se développe dans les troncs et les souches des Chênes à
feuilles persistantes (Quercus ileœ et Q. suber). L'adulte, qui est nocturne, se capture en
juin et juillet à la lumière ou dans les troncs et sous les écorces. En dehors du Chêne, il
a été capturé en Algérie sur le F:r;êne (Fraxinus dimorpha) par DAYREM,Ce qui confirme
l'assertion de XAMBEU mise en doute par PICARD.
2. Macrotoma palmata F., Ent. Syst. 1,2, 1792, p. 249. - LAM., Mém., Soc.
Sc. Liège, 1884, p. 9, pl. l, fig. 2; 1903, p. 184. - ALFIERI, 1910, p. 118, fig. 1-2.-
PEYERH., 1931, p. 108. - VILL., .1942, p. 13.
Long. 25-60 mm. - Brun clair ou foncé. Tête rugueuse. Antennes allongées,
atteignant presque l'apex du corps chez le d, le tiers postérieur seulement chez la 9.
Article III égal aux IV et V réunis chez la 9, et au IV; V et la moitié du VI chez le d.
Chez celui-ci, le III et la face inférieure du VI sont épineux. Pronotum fortement
rugueux sur les côtés, ne portant que quelques points épars sur le disque, celui-ci
parfois entièrement lisse chez le d. Élytres vermiculés, cette vermiculation très
variable d'importance. Dessus des tibias antérieurs rugueux chez le d, le'> antérieurs
~t les intermédiaires épineux.
Ergates faber L., Syst.nat., éd. 12, 1767, p. 622. - MULS.; 1839, p. 22. - Luc..-
1844, p. 169; 1849, p. 481, pl. 41, f. 2 a-j. - PERRIS; 1856, p. 444, pl. 6, f. 362-368;:
,~.
1876, p. 257. - PEYERH., 1926, p. 353. - LÉPINEY et MIMEUR, 1932, p. 133.
FIG. 74 et 75. - Long. 27-50 mm. - cr:
tête, pronotum et pattes noirâtres, élytres
t rougeâtres. Tête fortement et irrégulièrement pO!lctuée. Antennes dépassant plus ou
moins nettement l'apex des élytres, à premier article robuste, deuxième très court,.
les suivants filiformes. Tous les articles sont assez profondément ponctués, et les pre-
miers sont finement denticulés. Pronotum près de deux fois plus large que long, à bords
latéraux régulièrement courbés et présentant une épine assez forte un peu en arrière
du milieu, et deux plus petites, latérales, de même nature. Élytres fortement, densé-
FIG. 74. - Ergates fa ber L., cf. - FIG. 75. Ergates taber, 9.
b,
FIG. 77. - Dorysthenes (Opisognathus) forficatus Fab., cf. - a, Insecte entier vu du dessus.
b., avant-corps vu de trois quarts. - c., tête' vue de face.
Corps court et large. Mandibules courtes, identiques dans les deux sexes. Chez les
Prionus s. str., les antennes sont courtes, de douze articles, atteignant le milieu des
élytres chez le cf, de onz.e articles et ne dépassant pas le tiers basilaire chez la 9. Le
premier article est court, le troisième aussi long que les deux suivants réunis; ils sont
noduleux, dilatés à l'intérieur, formant une sorte de cornet 'chez le cf, et sont beaucoup
plus grêles chez la 9.
Chez les Prionus du sous-genre Polyarlhron, les antennes du cf sont longuement
pectinées, elles ont de 30 à 50 articles égaux et très courts à partir du quatrième;
le troisième est toujours plus court que le premier, mais plus long que les suivants.
Chez les 9, elles sont faiblement pectinées et ont de 30 à 36 articles égaux. 'Les pattes
lIont plus développées et plus grêles chez les 9 que chez les cf.
Pronotum transverse, bidenté latéralement, les dents fortes et saillantes chez les
Prionus s. str., très effacées dans le sous-genre Polyarlhron.
Le genre Prionus (s. str.) est largement répandu dans toute la zone holarctique;
le sous-genre Polyarthon est propre aux régions désertiques du Nord de l'Afrique.
~
J2 CÉRAMBYCIDES DE L'AFRIQUE DU NORD
1. Prionus (S. str.) eoriarius L., Syst. Nal., éd. 10, 1758, p. 389. - ROESEL,
Ins. Belust. II, 1749, p. 15, pl. II, fig-. 3-6. - SCHIDDTE, Nat. Tidskr. (3-) X.
1876, p. 396, pl. II, fig.I-12.-BEDEL, 1885, p.176. -LAM., 1912, p. 200.- PEYERH.,
1919, p. 208. - ZAV., 1934, p. 535. - NORM., 1937, p. 116.
FIG. 78. - Long. 25-40 mm. - Noir ou
brun de poix, assez luisant. Palpes et face ster-
nale plus rougeâtres. Antennes très robustes
chez le cr.
Tibias intermédiaires et postérieurs
crénelés à leur bord externe. Pronotum forte-
ment transverse. Élytres densément ponctut'>l.
portant deux ou trois lignes longitudinales plus
ou moins marquées. Dessous pubescent, la
pubescence plus dense sur le métasternum. La
femelle a les antennes plus grêles et plus cour-
tes, la tête plus étroite, les élytres plus allongés
que le cr.
Espèce largement répandue dans toute la
région paléarctique, de l'Angleterre à la Scandi-
navie et jusqu'au Caucase.
ALGÉRIE: Assez commun dans la zone mon-
tagneuse : Massif des Mouzaia, djebel Edough,
djebel Babor, Djurdjura, Yakouren, djebel Chélia
(Aurès).
TUNISIE: El Feidja..
Éthologie. - La larve vit. dans les bois forte-
ment décomposés et est en conséquence assez
polyphage, quoique semblant préférer les essence:;
FIG. 78. - Prionus coriarius L., 0. feuillues aux Conifères. Signalée en Afrique du
Nord de Quercus ilex L., Q. A/ares POM., Alnlls
glulinosa GARTN. et aussi de l'Abies numidica LAM. Les adultes sont crépusculaires el
~e tiennent, aux heures chaudes du jour, sur les troncs et les souches ombragés.
FIG. 79. - Prionus (Polyarthron) pectinicornis Fab., cf. - FIG. 80. - Prionus pectinicornis, 9.
Subsp. Moissoni PIC, Ann. Soc. ent. France, 1892, Bull., p. CCLX; 1898, p. 29. -
CHOBAUT, 1896, p. 350. - LAM., 1912, p. 229.
FIG. 87 et 88. - Noir de poix, large et trapu. Pronotum deux fois plus large que
long, à rebord latéral bien marqué, dent médiane longue et aiguë, angles bien marqués.
Antennes du cf assez longues et grêles, atteignant presque le milieu des élytres. Tibias
peu élargis à l'apex. - ALGÉRIE: région d'Aïn Sefra (1.000 m.).
Subsp. pectinicornis (s. str.) FAB., Ent. Syst., 1792, 1,2, p. 251. - PIC, 1898, p. 29-
LAM., 1912, p. 231, 233.
FIG. 81 et 82. - Coloration du corps généralement brune, parfois rousse. Antennes
toujours claires. Pronotum étroit, à angles antérieurs et postérieurs effacés. Tibias
FIG. 8t à 96. - Prionus (Polyarthron) pectinicornis Fab., en haut: troisième article des antennes des
'd'; en bas: côté gauche du pronotum. - 81-82. Subsp. pectinicornis s. str. - 83-84, subsp. Pici
Lam. - 85-86. Subsp. Despauxi Fairm. - 87-88. Subsp. Moissoni Pic. - 89-90. Subsp. Lathei
nova. - 91-92. Subsp. Jolyi Pic. - 93-94. Subsp. saharensis Pic. - 95-96. Subsp. Fairmairei Pic.
postérieurs très élargis à l'apex. Femelle de coloration généralement plus sombre que le
cf, ayant comme lui les antennes plus claires que le corps. - Cette sous-espèce, remar-
quable par la longueur de ses antennes, se rencontrerait depuis le Sud~Oranais (Djemin-
bou-Rescq) et le Maroc jusqu'au Sénégal. Les provenances du Sud-Oranais et du Maroc
demandent confiqnation quoique une telle répartition de la sous-espèce ne soit pas
anormale puisqu'elle a également été capturée dans le Nord de la Mauritaine (Th.
MONOD)~ - ,
Subsp. Desvanxi FÀlRM., Ann. Soc. ent. France, IB68, p. 499 (d'). - PIC, Ann.
Soc. ent. France, 1892, Bull., p. CCLIX (Q); 1898, p. 29. - LAM., 1912, p. 229.
FIG. 86 et 86. - Noir brunâtre. Pronotum assez large, à angles antérieurs et
postérieurs bien marqués. Dent médiane épineuse, fine, dirigée en arrière, située en avant
du milieu. Antennes courtes de même couleur que le corps. Tibias postérieurs à peine
renflés à l'extrémité. Une aberration, separaium PIC, se distingUe du type par la coloration
plus foncée, les élytres moins larges et l'écusson dépourvu de sillon transversal. -
ALGÉRIE: Bou Saada (600 m.).
PRIONITAE. - PRION US 35
Subsp. Pici LAM., Ann. SOC. ent. Belg., LVI, 1912, p. 229.
FIG. 83 et 84. - . Noir brunâtre. Antennes un peu plus grêles que chez Desuauxi.
de même couleur que le corps. Pronotum à angles antérieurs et postérieurs bien marqués.
Épine latérale et médiane située plus près des angles antérieurs que des postérieurs,
beaucoup plus courte que chez Desuauxi. - ALGÉRIE. Territoire des Oasis: Ouargla.
Subsp. Jolyi PIC, Ann. Soc. ent. France, 1895, Bull., p. CCCLXXXV; 1898, p. 29. -
CHOB., 1896, p. 350. - LAM., 1912, p. 230.
FIG. 91 et 92. - Brun, avec les antennes roussâtres. Pronotum assez étroit, plus large
que long, à angles antérieurs et postérieurs non saillants; épine médiane modérément
longue. Antennes courtes et larges, n'atteignant pas le quart antérieur des élytres. Tibias
grêles. - ALGÉRIE: M'Zab: Oasis de Gardaia.
Subsp. saharensis PIC, Matér. Long., Il, 1898, p. 27-29; LAM., 1912, p. 230.
FIG. 93 et 94. - Assez petit et étroit. Corps uniformément brun testacé. Antennes
assez longues, cde même couleur que le corps. Pronotum à angles antérieurs et posté-
rieurs effacés et dent médiane longue et étroite, courbée en arrière. Tibias grêles, non
dilatés à l'apex. - ALGÉRIE : El Goléah, In Salah, Adrar.
Subsp. Lothei, nova.
FIG. 89 et 90. - Très proche de saharensis; cette nouvelle forme s'en distingue
par la coloration plus foncée des élytres qui sont bruns, étroitement bordés de testacé
à leur marge externe, les antennes beaucoup plus claires que le corps, les angles antérieurs
du pronotum plus saillants et l'épine de l'angle sutural des élytres plus longue. -
TASSILI DES AJJERS : Ahararar (Hl'lnri LHOTE, 1935). C'est probablement cette subsp.
qui a été citée par GRIDELLl 1 du Fezzan.
Subsp. Fairmairei PIC, Ann. Soc. ent. France, 1893, p. 110; 1898, p. 28. -FAIRM.,
1866, p. 67 (barbarum). - LAM., 1912, p. 2313.
FIG. 95 et 96. - Robuste, entièrement testacé. Antennes courtes et épaisses chez
le cf, à artic)e III sensiblement égal au II. Pronotum étroit, à rebord latéral presque
effacé, angles antérieurs dentiformes, bien saillants; dent médiane assez longue et aiguë-
Rebord latéral du pronotum entièrement effacé en arrière de la dent médiane. Tibias
grêles. - ALGÉRIE: Touggourt, El Ayata, Biskra. - TUNISIE: Sousse, Kebili.
Subfam. LEPTURIT AE
- Base des mandibules très proche des yeux (fig. 100)... (p. 41), Grammoptera.
1. Alti Soc. 11. Sc. nal. Milana, XVIII, 1939, p. 449-453, fig. 2, 3.
2. Cette sous-espèce a également été citée du Maroc (Taouz). Il s'agit manifestement d'une erreur-
et l'exemplaire capturé appartient vraisemblablement à la subsp. peclinicornis (5. 5tr.).
-.
6. Angles postérieurs du pronotum obtus, de sorte que ses côtés forment un angle
rentrant avec la base des élytres (fig. 102) ,.. (p. 43), Leptura.
Angles postérieurs du pronotum aigus, en pointe saillante embrassant la base
des élytres (fig. 101).............................. (p. 51), strarygalia.
99.
101.
FIG. 97 à 102. - Subfam. Lepturitae. - 97. Type de hanches intermédiaires contiguës. - 98. Type de
hanches intermédiaires distantes. - 99. Lepwra sp., tête vue de face, la base des mandibules est
écartée des yeux. -100. Grammoptera sp., tête vue de face, la base des mandibules est proche des
yeux. - 101. Strangalia sp., pronotum à angles postérieurs aigus - 102. Leptura sp., pronotum à
côtés formant un angle rentra!lt près de la base.
1. Tête rétrécie en arrière des yeux. Tête et pronotum flaves. Tubercules anten-
naires très écartés. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ... 2.
Tête large et subparallèle en arrière des yeux. Tête et pronotum bruns, élytres
flaves. Tubercules antennaires proches l'un de l'autre....... 3. semiobscurus.
LEPTURITAE. - VESPERUS 37
2. Antennes assez robustes. Côtés du pronotum droits /lur -leur tiers basilaire
(fig. 105). Disque.des élytres presque glabre................ 1. flaveolus.
Antennes longues et grêles. Côtés du pronotum sinués vers la base (fig. 106).
Disque des élytres portant des soies assez nombreuses et longues ...•...•.
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .\....~ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .... 2.. eonieieollis.
1. Vesperus f1aveolus MULS. et REY, Opusc. Ent., XIII, 1863, p. 169; AnnJ:joc.
Lin. Lyon, (2) X, 1863, p. 169; Abeille, XII, 1875, p. 417. - Luc., 1849, p. 508 (luridus).
- FAIRM., Ann. Soc. Ent. Fn (4) VI, 1866, p. 69. - REITTER, Wien. Ent. Zeit., XIV,
1895, p. 132. - PIC, 1898, p. 2.
cf : Fig. 103 et 105. - Long. 12-15 mm. - Tête, antenne, pronotum et écusson
10S.
106.
104.
FIG. 103 à 108. - Gen. Vesperus Latr. -10S. V. flaveolus Muls. et Rey, Œ. - 104. Id., 9.
106. Id., pronoturn du d. -108. V. conicicollis Fairrn., prono~urn du d.
fauves. Élytres flaves. Tête densément ponctuée, finement sillonnée au milieu, tempes
arrondies, un peu plus courtes que les yeux. Antennes robustes près d'une fois et demie
plus longues que le corps. Pronotum fortement et densément ponctué. Élytres allongés,
assez fortement mais peu densément ponctués, portant deux carènes peu distinctes et
quelques poils courts.
9- : Fig. 104. - Tête plus large que ceBe du mâle, non rétrécie en arrière des
yeux. Pronotum moins long, présentant au milieu une légère protubérance lisse.
Élytres fortement déhiscents, irrégulièrement ponctués. Oviducte membraneux, aussi
long que les trois quarts de l'abdomen.
Cette espèce a été capturée d'août à la mi-novembre.
ALGÉRIE: Alger, Constantine, Fériana, Boghari, Kanchéla, Ain Touta, près Batna,
Guertoufa, Ain Chenniour, Djab Allah, Bordj bou Arreridj.
TUNISIE: Ain Draham, Le Kef, Souk el Arba, Fernana, Mahedia, Béjà.
- - - - - - - - - - - - _ . _ .. _ . __ .-._-
38 CÉRAMBYCIDES DE L'AFRIQUE DU NORD
2. Vesperus oonicicoIlls FAIRM., Ann. Soc. Ent. Fr., (4) VI, 1866, p. 69.
ABEILLE, XII, 1875, p. 418. - REITTER, Wien. Ent. Zeit., XIV, 1895, p. 130.
Esc., 1914, p. 495.
9 : Fig. 106. -:- Long. 15 mm. - Plus allongé et de forme plus grêle que l'espèce
précédente. Flave, la tête et le pronotum un peu plus foncés. Tête large en arrière des
yeux, très finement ponctuée et glabre. Tubercules antennaires écartés. Antennes
longues et beaucoup plus grêles que chez V. semiobscurus et V. flaveolus. Pronotum
fortement rétréci en avant, à côtés nettement resserrés avant la base.
MAROC: Tanger. - Algérie (?).
Tête assez large. Yeux gros et saillants, faiblement échancrés. Palpes allongés,
surtout les maxillaires, ceux-ci à dernier article subparallèle, tronqué à l'apex. Pro-
notum transverse portant une forte protubérance latérale, surface du disque bosselée.
Élytres déhiscents à l'apex, laissant le pygidium largement à découvert chez la
femelle. Hanches coniques; les antérieures nettement séparées par la saillie prosternale
et les postérieure~ très éloignées l'une de l'autre chez la femelle. Pattes grêles, beau-
coup plus longues chez la femelle que chez le mâle.
Genre répandu dans les régions subdésertiques et désertiques de l'ancien monde et
comprenant une quinzaine d'espèces dont une seule se rencontre en Afrique du Nord.
Apatophysis barbara LucAs, Ann. Soc. ent. Fr., (3) VI, 1858. - PEYERH., 1926,
p. 351. - NORM., 1937, p. 117.
cf : Fig. 107. -:- Long. 13-19 mm. - Roux, entièrement couvert par une fine
pubescence couchée gris jaunâtre. Antennes robuste's, dentées extérieurement à partir
du quatrième article, près d'une fois et demie plus longues que le corps. Élytres forte-
ment atténués en arrière, densément ponctués et pubescents" l'angle apical aigu.
Prosternum très étroit, métasternum fortement échancré en arrière. Hanches posté-
rieures seulement séparées par l'échancrure du métasternum.
9 : Fig. 108. - Long. 16-21 mm. - Entièrement d'un brun noirâtre, glabre,
beaucoup plus large que le mâle. Pronotum plus fortement transverse, à protubérances
moins marquées. Élytres larges, ovalaires, finement et peu densément ponctués sur
une forte réticulation et portant deux côtes longitudinales peu distinctes. Apex des
élytres plus élargis que chez le mâle. Métasternum droit et très large en arrière.
Pygidium allongé, saillant et très finement ponctué. Pattes très longu~s et grêles.
ALGÉRIE: Touggourt et environs, palmeraie de l'Oued Rhir, Mraier, Biskra, région
de M'Zab, Ouargla, El Goléa.
TUNISIE: Kebili, Tozeur.
LEPJ.'URITAE. - RHAGIUM 39
Éthologie. - La larve vit dans le bois mort d'un arbuste saharien, Limoniaslrum
guyonianum Coss. DUR. (Plombaginée), très près du sol, ou dans le sol lui-même. La
vie de la larve est assez longue, et peut atteindre sept ans (PEYERHIMOFF, 1926). Les lar-
ves quittent fréquemment le bois pendant l'hiver et circulent dans le sable. Pendant
l'été, elles se tiennent à nouveau dans les tiges de Limoniastrum. La nymphose se passe
indifféremment dans le bois ou dans le sol. Les adultes apparaissent en mai et juin,et
stridulent en déplaçant l'avant-corps verticalement. Les mâles volent ~u crépuscule et
les femelles se prennent sur les branches de Limoniastrum.
R. (Hargium) inquisitor L., Syst. Nat., éd. 10, 1758, p. 393. - HARRIS, Ins. of
Massach., 1842, p. 93. - PACK, Ins. inj. Trees, 1881, p. 163; Rep. Ent. Comm.. III,
1883, p. XI, fig. 1,2. - FELT., Ins. afT. Trees, 1907, p. 336, t. LXIV f. 1. - PEYERH.,
HH9, p. 209.
40 CÉRAMBYCIDES DE L'AFRIQUE DU NORD
Fig. 109. - Long. 11-15 mm. - Tête assez étroite, à tempes dénudées, peu
saillantes, même chez le (f. Tête, pronotum, antennes et pattes densément couverts
de poils gris argentés. Yeux non échancrés en avant.
Élytres portant trois fascies noires mal limitées et.
très variables d'étendue, suivant les individus, et
couverts de poils jaunâtres, parfois presque roses.
Antennes dépassant faiblement la base du prono-
tum, à cinquième article élargi, presque aussi
long que le troisième et le quatrième réunis.
Élytres avec trois carènes longitudinales très
saillantes. Chez la 9, la tête est moins large, les
antennes et les pattes plus courtes, les tarses
moins élargis.
Espèce de toute la région holarctique, se ren-
contrant jusque dans l'extrême Nord. Signalée en
.Algérie du Djurdjura (Forêt d'Ait Ouabane) et du
Djebel Babor.
Éthologie. - Cette espèce est strictement
inféodée aux Conifères; elle a été signalée en Algérie
dans le Cèdre (Cedrus atlantica) et le Sapin de
Numidie (Abies numidica). La larve creuse des gale.
ries sinueuses dans ou sous l'écorce des arbres morts
FIG. 109
ou des souches. L'adulte éclôt en automne et hiverne
Rhagium (Hargium) inquisi!or L. pour ne sortir qu'au printemps.
surtout chez le cf. Antennes de la femelle plus courtes, dépassant à peine le milieu
des élytres. Élytres fortement ponctués. Fémurs des mâles plus larges, les tibias
postérieurs faiblement arqués et plus longs que ceux de la femelle.
Le R. algericum est propre aux forêts Kabyles: Yakouren et Akfadou.
Éthologie. - D'après PIC, cette rare espèce se développerait dans le Chêne zen. Le
R. bicolor d'Europe, proche de R.algericum, se développe à l'état larvaire à l'intérieur des
cavités des arbres d'essences variées: Orme, Peuplier, Saule, Marronnier, etc...
Genre groupant des espèces de petite taille, grêles. Joues très courtes: Antennes
insérées en arrière du bord antérieur des yèux, ceux-ci nettement échancrés. Cou
très étroit. Tempes arrondies, larges. Pronotum plus ou moins large, beaucoup plus
étroit en avant qu'à la base, à angles postérieurs saillants en courte pointe appliquée
contre la base des élytres. Apex des élytres arrondi ou obtusément tronqué, l'angle
sutural non saillant.
Genre répandu dans toute la région paléarctique jusqu'au Japon.
o
de poils argentés. Pattes très lon-
gues et grêles.
L'ab. bicoloricornis Pu:: se dis-
tingue de la forme typique pal' ses
antennes en majeure partie testacées
ainsi que les tibias.
ALGÉRIE: Djurdjura, forêts de
Yakouren, et des Beni Ghobri.
Massif des Mouzaia, Azazga, Dj.
Edough, Djidjelli,
Éthologie. - Comme les autres
espèces du genre, le G. anguslata "e
113. prend sur les fleurs en mai et juin.
3. Grammoptera ruficornis
FAB., Spec. Ins., l, 1781, p. 247.
- PERRIS, 1847, p. 551, pl. IX, 2.
FIG. 111 à 11S. - Gen. Grammoptera Sery. -111. G. auri-
collis Muls. et Rey. -112. G. angustata Pic, pronotum· fig. 8-13. - GANGLB., Verh. zoo!.
-11S. G. ruflcornis Fab., pronotum. bot. Ges. Wien, XXXV, 1885,
p. 516. - PORTEVIN, Bull. Soc. ent.
France, 1891, p. 52. - Plc,1898, p. 25. - XAMBEU, 1902, p. 108.
Fig. 113. - Long. 4,5-6 mm. - Corps subparallèle, entièrement noirâtre, couvert
d'une très fine pubescence gris verdâtre, un peu plus dense sur le pronotum. 1er et
2 e articles des antennes de 'coloration variable, généralement roux, mais parfois
totalement ou partiellement noirs, les suivants roux à la base et annelés de noir à
l'apex. Palpes roux. I!:lytres assez fortement et densément ponctués.. Face sternale
noire densément couverte de pubescence grise. Fémurs antérieurs roux, avec leur bord
externe rembruni; intermédiaires et postérieurs fauves à la base, noirs sur les deux tiers
apicaux, la coloration noire plus étendue SUI' les postérieurs. Tarses antérieurs le plus
souvent brun de poix, les intermédiaires et postérieurs noirs.
ALGÉRIE: Le Grammoptera ruflcornis n'a été signalé d'Afrique du Nord que par PIC
qui en a vu un exemplaire portant une étiquette de provenance indiquant Tlemcen,
dans la collection MATHIEU, d'Oran. L'espèce est répandue dans toute l'Europe jusqu'nu
Caucase et sa présence en Algérie ne serait pas surprenante; il est toutefois bien étonnant
qu'elle n'ait pas été confirmée.
Éthologie. - La larve de cette espèce a été signalée en Europe dans les tiges morles
du Lierre (Hedera Helix), d'Hibiscus syriacus, du Tilleul et du Noyer. Les adultes se
trouvent d'avril à juillet sur les fleurs, notamment, dans les régions méridionales, sur les
Cistes.
LEPTURITAE•.- LEPTURA 43
faiblement convexes, noirs, portant chacun dans la forme typique, trois taches claires.
l'une entre l'écusson et la dépression humérale, la deuxième au premier tiers, et la
troisième un peu en arrière du milieu. Face sternale noire, portant une pubescence-
115. 116. 117. U8.
FIG. 114 à 122. - Leplura (Anoplodera) sexgullala Fab. - 114. Mâle (forme typique). - 116. Ab.
Làndoisi Pic. - 116. Ab. lIaslalorum Pic. - 117. Ab. exclamalionis Fab. - 118. Ab. gullala Pic.
- 119. Ab. pyrenaica Pic. -120. Ab. syllleslris Pic. -121. Ab. bigullala Muls. - 122. Ab. alrala
Schilsky.
3. Leptura oblongomaculata BUQ., ,Ann. Soc. enL. Fr., l, IX, 1840, p. 296. -
Luc., 1849, p. 509. - PIC, Échange, 1894, p. 107. - DAYREM, Misc. Ent., 1930,p. 69.
- NORM., 1937, p. 117.
Fig. 124 et 125. - Long. 10-16 mm. - Coloration assez variable, d'un roux fauve
généralement plus foncé sur la tête et le pronotum. Apex des antennes et base des
fémurs plus ou moins sombres. Élytres des femelles avec une tache discale oblongue
noire. Face sternale noire. Tête large, fortement et densément' ponctuée. Antennes
atteignant presque l'apex des élytres chez le cf, dépassant légèrement le milieu chez
la 9. Pronotum assez fortement déprimé à la base, grossièrement et densément ponc-
tué, hérissé de longs poils clairs. Élytres assez fortement ponctués, chaque point
donnant naissance à un poil clair incliné vers l'arrière. Apex assez largement tronqué.
Six aberrations ont été décrites:
a. 9 : Tête et pronotum noirs. Élytres avec une macule noire.. ab. obscurithorax PIC
b. 9 : Tête et pronotum en partie rouges. Élytres immaculés.. .. ab. extrema DAYR.
c. 9 : Tête et pronotum noirs. Élytres immaculés .... " .. . .. ab. biparadoxa DAYR.
d. cf : Pronotum testacé. Élytres maculés de noir. . . . . . . . .. .... ab. uxoria DAYR.
e. 9 : Taches élytrales presque ou totalement effacées. . . . . . . . . ab. obliterata PIC
t. 9 : Taches noires très dilatées, rejoignant la suture et couvrant presque la
moitié des élytres. Tête et pronotum noirs. . . . . . . . . . . . . . . . . ab. latedecorata PIC
46 CÉRAMBYCIDES DE L'AFRIQUE DU NORD
MAROC: Mogador, Urane, Taghzeft, Forêt de la Mamora, Guercif.
ALGÉRIE : Téniet el Had, Forêt de Yakouren, Azazga, Maillot, Saint-Charles,.
Maison-Carrée, Bou Berak, La Calle, Sainte-Croix de l'Edough, Bone, Philippeville,.
Constantine.
TUNISIE: Ain Draham, El Feidja.
Éthologie. - Les adultes de L. oblongomaculata se capturent du milieu de juin à.
fin juillet, sur les Ombelles ou sur Quercus ilex DUR. dans lequel se développent vraisem-
blablement les larves. .
4. Leptura tangeriana TOURN., Pet. Nouv. Ent., l, 1875, p. 475. - PIC, Échange,.
1894, p. 107. - Esc., 1914, p. 497. - PEYERH., 1919, p. 209. - KOCHER, 1938, p. 28.
Fig. 126.,- Long. 10-16 mm. - Cette espèce est très proche de la précédente avec-
FIG. 124. - Leptura oblongomaculata Buq., (f. - FIG. 125. Leptura oblongomaculata, Q.
FIG. 126. L. tangeriana Tourn., 9.
5. LeptUl'a Fontenayi MULS., Col. Fr. Long., 1839, p. 271, pl. III, fig. 8. - Luc.,
1849, p. 510. - XAMBEU, 1892, p. 58. - CHOB., 'Bull. Soc. ent. Fr., 1896, p. 201. ----,-
128.
FIG. 127. - Leptllra FOlltenayi Muls., cf. - FIG. 128. Leptura Fontenayi, Q.
PIC, 1898, p. 5. - Esc., 1914, p. 496. - PEYERH., 1919, p. 209. - NORM., 1937,
p.117.
Fig. 127 et 128. - Long. 14-19 mm. - Tête, antennes, scutellum, pattes et face
sternale noirs. Pronotum noir. Élytres entièrement rouges. Pronotum étroit et
rebordé en avant, fortement déprimé à la base, celle-ci bisinuée. Tête densément
ponctuée. Antennes atteignant le tiers apical des élytres chez le cf, leurs articles, à
partir du 5e, aplatis et dentés à l'angle apical externe. Ponctuation prothoracique
plus forte mais moins dense que celle de la tête. La <;?, plus large et plus trapu~ que
le cf. a les antennes plus eourtes et plus grêles, le pronotum plus brusquement élàrgi
près de la base, ses élytres portant deux carènes plus nettes.
La coloration est assez variable. On a décrit les aberrations suivantes:
a. cf Pronotum noir à disque maculé de rouge. . . . . . . . . . . . . . . .. ab. Pici CHOH.
b. Pronotum noir. Élytres avec une ligne longitudinale obscure. .. ab. nigrovitlata CH OH.
c. Q. Pronotum rouge bordé de noir. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. ab. erythrodera CHOH.
d. Pronotum noir avec deux petites macules latérales rOl,lges. ab. binotaticollis DAYR.
e. Pronotum noir avec trois petites macules rouges. . . . . .. ab. trinotaticollis HEYR.
t. Élytres noirs......................................... ab. Hardenbergi Boo.
MAROC: Larache, Tanger, Mogador, Grand Atlas: Haute Réraya, Oujda, Taza,
Col du Zad (Moyen Atlas).
,
i.
~ i ""',
Cette espèce est assez variable et a donné lieu à la description de dix aberrations :
a. d : Pattes, sauf l'apex des fémurs et les hanches naves. Pronotum roux, sauf la
base et une macule antérieure noires................ ab. numidica PEYERH.
b. d : Élytres avec, de chaque côté de l'écusson, une petite fascie virguliforme noire
convergeant obliquement vers la suture " . .. ab. Jesatkoi VAVRA
c. d : Élytres noirs, les côtés de la partie basale et les épaules maculés de jaune...
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . .. ab. semimarginata PIC
d. Partie postérieure de la tête avec deux taches ferrugineuses. ab. occipitalis MULs.
e. 9 : Pronotum jaune à base et apex un peu assombries. Élytres ocre, plus
pâles que ceux des d , :......... .ab. Du/ouri LECOMTE
/. 9 Pronotum presque entièrement noir................. .. ab. Sattleri BICKH.
g. 9 : Coloration générale de la forme typique mais pronotum avec deux points
noirs discaux. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. ab. moruandica VILL.
h. 9 : Coloration générale de la forme typique mais pronotum bordé de noif en
avant et à la base et portant deux bandes longitudinales noires partant de la
base et atteignant à peu près le milieu. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ab. Suzelae VILL.
i. 9 : Bords antérieur et basal, deux fascies concaves au dedans, s'étendant du
bord antérieur vers la base et trois macules basilaires contiguës à la bande
basale noirs.......... . .. . ab. Salzmanni HrB.
LEPTURITAE. - LEPTllRA 49
j. ç : Élytres pâles comme chez le mâle. Pronotum roux avec des dessins noirs for-
mant un carré à côtés larges , ab. com binata RouD.
Cette espèce, largement répandue dans la région paléarctique, semble très rare
en Afrique du Nord. . i
MAROC: Tanger. 1
'i
ALGÉRIE: Boghar, Djebel Babor.
Éthologie. - La larVe se développe dans les troncs mOlts des Sapins et parfois des
Pins. Elle a été signalée en Afrique du Nord des
racines mortes de l'Abies numidica. Les adultes
se capturent sur les fleurs, notamment sur les 1
Ombellifères. 1
8. Leptura dubia ScoP., Ent. Carniol., 1763, p. 47. - PERRIS, 1877, p. 382,
fig. 563-564.- PEYERH., 1919, p. 209. - VILLIERS, Bull. Soc. enL. Fr., 1941, p. 68-
70, fig. 3-4.
Fig. 131 et 132. - Long. 9-13 mm. - cf : Étroit, acuminé en arrière. Noir avec
.les élytres jaunes bçrdés de noir sur tout leur pourtour. Pronotum très allongé, très
grossièrement ponctué. Élytres obliquement tronqués, faiblement échancrés, hérissés
de poils couchés. Antennes longues et grêles, à articles VII à IX faiblement dilatés à
l'apex. Q : beaucoup plus large et parallèle que le cf, élytres roussâtres ou rouges
4
50 CÉRAMBYCIDES DE L'AFRIQUE DU NORD
bordés de noir. Antennes plus courtes à articles distaux moins élargis à l'apex. Dans
les deux sexes le pronotum porte un sillon longitudinal médian imponctué dans la
région basilaire.
FIG. 131. - Leptura dubia 8cop., cf. - FIG. 182. Leptura dubia, 9.
La coloration, surtout celle des femelles, varie considérablement, les élytres tendant
au noircissement complet (ab. chamomillae FAB.), la couleur noire envahissant progres-
sivement les élytres en ménageant des taches rouges de forme et de position variables.
En raison de la rareté de l'espèce en Afrique du Nord, il ne me parait guère utile d'énu-
mérer ici les trop nombreuses aberrations décrites, aucune d'ailleurs sur des exemplaires
provenant de Berbérie.
Éthologie. - Cette espèce est inféodée a ux Conifères et
sa larve a été signalée en Algérie dans les racines ou le bois
pourri d'Abies numidica LANN. Les adultes apparaissent
d'avril à juin.
Le Leptura dubia se rencontre surtout dans les régions
montagneuses d'Europe jusqu'au Caucase et en Afrique du
Nord, où il semble relégué au Djebel Babor avec le Sapin
de Numidie.
10. L. (PicieUa) kabyllana PIC, Rev. Sc. Bourb., IX, 1896, p. 103. - NORM., 1937,
p.117.
Long. 10 mm. - Cf : Corps assez court. Noir avec les élytres flaves bordés de noir.
Tête longue, rugueuse, sillonnée longitudinalement. Antennes entièrement noires
li 5e article et suivants très allongés, atteignant à peu près l'apex des élytres. Prono-
tum long, étroit, à ponctuation forte et dense, dépression médiane profonde, à fond
lisse; côtés sinués, anguleux un peu en avant du milieu, la plus grande largeur à la
base. Élytres larges à la base, légèrement déhiscents, anguleusemeni arrondis à
l'apex, fortement mais peu densément ponctués, hérissés de poils jaunâtres, inclinés.
Pygidium très saillant. Pattes petites, entièrement noires.
~ inconnue.
1. Élytres jaunes ou rouges avec des dessins ou des taches noires (exceptionnelle-
ment entièrement noirs). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • . . . .. 2.
- t:lytres uniformément brun rouge, parfois à bande suturale foncée .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1. approximans.
2. Élytres avec des bandes transversales ou des taches latérales noires. . . . . . . . .. 3.
- Ëlytrés avec l'apex et une t~che discale' noirs, celle-ci d'étendue variable el
gagnant parfois tout l'élytre , 4.
3. Grande taille (14-18 mm.). Élytres échancrés à l'apex, l'an~le externe dentiforme.
Pronotum avec une bande de pubescence dorée à la base et une autr~ le long
du bord antérieur :................................ 5. auruIenta.
' - Taille plus faible (11 mm.). Élytres obliquement tronqués à l'apex. Pronotum
sans bandes de poils dorés. . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 4. Vaucberi.
,
L .._.... .._ ,, .~ ._._..~._-_ .. .-__.__ ~ __ ~~ .. ~_~~~.~_ ...
1
!
1.
!~ (forme typique) et parfois une bande suturale noire (ab. Edmundi PIC). Tête fortement
et densément ponctuée, légèrement sillonnée entre les tubercules antennaires. Antennes
cylindriques atteignant presque l'apex des élytres chez le cf et dépassant le milieu
chez la 9. Pronotum fortement et densément ponctué, plus long que large, à côtés
régulièrement arrondis et sinués vers les angles postérieurs. Élytres fortement rétrécis
en arrière, obliquement et aiguëment tronqués, assez fortement et régulièrement
ponctués, chaque point donnant naissance à un poil grisâtre assez long incliné vers
l'arrière. Pygidium saillant. Face sternale, portant une pubescence d'un blanc doré,
plus dense sur le mésosternum.
Le S. approximans se rencontre dans le Sud de l'Espagne et du Portugal et au
MAROC: Tanger, Larache, Forêt des Zaers, Archa (Moyen Atlas), Oued Grou, Aïn
Karrouba, Oulmes, Frugato, Col de Touahar, Ahermoumou, Azzaba, Ras Fourhal.
Éthologie. - L'adulte se capture au printemps sur les fleurs.
2. Strangalia distigma CHARP., Horae ent., 1825, p. 227, pl. IX, fig. 4. - Luc.,
1849, p. 509. - Esc., 1914, p. 496. - PEYERH., Mém. Soc. Sc. nat. Maroc, VII, 1924,
p. 215. - NORM., 1937, p. 117. - KOCHER, 1938, p. 29.
• ••
141. 142. t43. 144. 145. 14&.
FIG. 134 à 147. - Strangalia distigma Charp. - 134. Ab. tenietensis Pic. -135. Ab. bimaculata Pic.-
136. Ab. neglecta Chob. - 137. Ab. diDersesignata Pic. -138. Forme typique. -139. Ab. indistigma
Pic. - 140. Ab.? - 141. Ab. subscutellaris Pic. - 142. Ab. talarahnensis Dayr. - 143. Ab.
PeyerimhofTi Dayr. - 144. Ab. notata Pic. - 145. Ab. Sedilloti Pic. - 146. Ab. Lope~ Bay~i
Lauff. - 147. Mâle (forme typique).
-----~--------~-,-----
LEPTURITAE. - STRANGALIA 53
Fig. 147. - Long. 10-14 mm. - Allongé, subparallèle. Noir; pattes sauf les
tar~es, le milieu des fémurs et des tibias rouges. Élytres rouges portant dans la forme
typique une tache discale ronde antémédiane, et l'apex noirs. Segments abdominaùx
II à IV et le V en partie, rouges. Tête sillonnée longitudinalement. Antennes longues
et grêles. Pronotum allongé, très densément ponctué, portant une pubescence assez
dense, blanche et dressée. Élytres parallèles, rétrécis à l'apex, assez fortement ponctués,
chaque point portant un poil court, doré, incliné vers l'arrière. Face sternale finement
et très densément ponctuée. Cf : pygidium et postpygidium tronqués. 9 : Pygidium
faiblement trilobé.
4. StrangaUa Vaucheri BEDEL, Bull. Soc. ent. Fr., 1900, p. 336. - Esc., 1914, p. 496.
Fig. 149 et 150. - Long. 7-8 mm. - Allongé, étroit. Tête noire à tempes t~
.. FIG. :149. - Strangalia Vaucheri Bedel, cr. - FIG. :160. Strangalia Vaucheri, Q.
courtes. Antennes noires chez le cf, rousses chez la c;;?, à articles allongés, le 4e plus
court que le 5 e et que le 3e . Pronotum noir, plus long que large à la base, fortement et
densément ponctué, portant une pubescence peu dense de couleur jaunâtre. Élytres
subparallèles chez la c;;?, rétrécis en arrière chez le cf, tronqués obliquement, portant
de -nombreuses soies j aunes couchées. Les élytres portent des taches flaves assez
variables, confluentes chez le type cf, séparées chez le type c;;? Face sternale noire,
. .abdomen roux, rembruni. latéralement chez le cr.
Fémurs roux, tibias et tarses noirs
chez le cf. Pattes entièrement rousses chez la c;;?
MAROC: Djebel Kébir près de Tanger.
Éthologie. ~ Cette espèce qui, à ma connaissance, n'est connue que par trois
exemplaires, a été réc,oltée sur des fleurs d'Ombellifères.
LEPTURITAE. - STRANGALIA 55
5. Strangalia aurulenta F., Ent. Syst., 1,2, 1792, p. 348.,- Luc., 1849, p. 508. -
PERRlS, Ann. Scienc. nat., XIV, 1840, p. 90;" Larves Col.,-1877, p. 539. - PIC, 1896,
p. 337, - PEYERH., 1'919, p. 210.
Fig. 151. - Long. 15-18 mm. <-- Noir, les élytres portant quatre larges bandes
transverses d'un jaune roux n'atteignant pas la suture dans la forme typique
(fig. 156 et 157). Pronotum assez finement po~ctué, portant une courte pubescence
noire couchée en arrière. Élytres à angles apicaux très aigus et portant des poils denses
très fins, noirâtres sur les bandes sombres, dorés sur les parties claires. Forme cr :,
162. 163. 164.
très acuminée en arrière. Antennes noirâtres. Tibias roux, fémurs presque entièrement
noirs. ~ : Corps beaucoup plus large, moins fortement rétréci en arrière. Antennes
plus courtes, fauves. Pattes rousses avec les fémurs rembrunis à la base. 5e segment
ventral canaliculé.
Cette espèce est assez variable et huit aberrations ont été signalées:
a. Première bande claire des élytres entièrement entourél;l de noir (fig'. 158) ....
· . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ... . . . . . . . . . . . . . . ab. algerica PIC
b. Bande noire postscutellaire interrompue. Deuxième et troisième bandes claires
confluentes à la suture (fig. 152)......................... ab. bidivisa PLAY.
c. Première, seconde et troisième bandes claires confluentes à la suture (fig. 153).
· . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. ab. desiderii HEYR.
t'l. Seconde, troisième et quatrième bandes claires, aonfluentes à la suture (fig. 154).
· . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ... . . . . . ab. subreduc!a PIC
e. Seconde et troisième bandes claires conlluentes mais ne rejoignant pas la suture
(fig'. 155) '.............. .. ab. lugdunensis PIC
G6 CÉRAMBÉCIDES DE L'AFRIQUE DU NORD
I. Ce genre, représenté par une seule espèce que je ne connais pas, n'est placée ici qu'avec doute
et sur la foi des auteurs qui l'ont rangé parmi les Obriini.
CERAMBYCITAE. - TABLEAU DES GENRES 57
13. Cavité cotyloïde des hanches antérieures fortement transverse, présentant une
entaille du côté externe (fig. 161) ". . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 23.
Cavité cotyloïde des hanches antérieures subarrondies, sans entaille vers
l'extérieur (fig. 163) , . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 14.
14. Yeux plus ou' moins échancrés, mais non bilobés. Corps cylindrique ou
peu déprimé 15.
Yeux divisés en deux lobes reliés par un mince pédicule. Élytres très déprimés.
· . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .... (p. 68), Gracilla.
15. Pronotum avec une épine latérale. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16.
Pronotum sans épine latérale ,. 17.
16. Dessus des élytres sans bandes de pubescence, généralement en partie rouge
vif ou jaune avec des dessins noirs : , . . . (p. 100), Purpuricenus
Dessus des élytres brun, avec des bandes longitudinales de poils blanchâtres.
· . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ... . . . . (p. 103), Eremoceras.
17. Pronotum trois fois aussi long que large, longuement et fortement étranglé à
ia base (p. 100), Pseudomyrmecion.
Pronotum rar~ment un peu plus long que large, globuleux, simplement
resserré à la base.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. .. 18.
18. Écusson triangulaire, plus long que large. Élytres avec une gibbosité derrière
l'écusson ; ' (p. 98), Anaglyptus.
Écusson semi-circulaire ou transverse. l!;lytres sans gibbosité , . 19.
19. Articles moyens des antennes échancrés et anguleux au sommet. Pronotum
transverse. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ... (p. 89), Plagionotus.
Articles antennaires ni échancrés ni dentés a' l'apex. Pronotum aussi long
ou plus long que large 20. 0 ••••••••••••••••••• :
27. 3e article des antennes plus long que les deux suivants réunis. (p. 83), Hylotrupes.
3 e article des antennes moins long que les deux suivants réunis. . . . . .. . . . . . . 28.
28. 3e articles des antennes plus long que le 5e. Élytres unicolorès ~ .
• ••••••••••••••••••••••• 0 ••••••••••• 0 0 •• 0 ••• 0 •• '0' • (p. 85), Rhopalopus.
3e article des antennes plus court que le 5e. Élytres clairs avec des bandes ou
des taches noires 0 •••••• 0 (p-. 84), Semanotus.
••••••• 0 •••••• 0 • • • • • • • • • • •••
.j
.j
::>8 CÉRAMBYClDES DE L'AFRIQUE DU NORD
"29. Pronotum avec une épine latérale aiguë. . . . . . . . . . . . . . . (p. 77), Oxypleufos.
Pronotum sans épine latérale. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 30.
30. Pronotum avec trois lignes lisses longitudinales. . . . . . . . . .. (p. 74), Ieosium.
Pronotum ne portant pas trois lignes longitudinales. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31.
31. Pronotum déprimé en dessus '. . . . . . . . . . . .. 32.
Pronotum convexe et bombé. . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 34.
32. Yeux fortement échancrés .. o. o 0O" 0..... 33.
Yeux réniformes, à peine échancrés. (p. 59), Crioeepbalus. 0 • • • • • • • • • • • • •• ••
33. Base du pronotum saillante en arrière au milieu ... (p. 76), Tibestla. 0 • • • • •
FIG. 160 à 166• ....:.. Subfam. Cerambycitae. - 160. Hylotrupes bajulu1i, prQnotum vu par la face ventvale
(cavités cotyloïdes antérieures ouvertes). - 161. Hylotrupes bajulus, pronotum vu de profil (cavité
cotyloïde antérieure transverse, entaillée latéralement). - 162. Stenopterus aler, pronotum vu par
la face ventrale (cavités cotyloïdes antérieures fermées). - 163. Clytus arietis, pronotum vu de
profil (cavité cotyloïde antérieure arrondie). -164. Gen. ClytU1i, méso et métathorax vus de profil
(épis ternes métathoraciques larges). -165. Gen. Chlorophorus, méso et métathorax vus de profil
(épisternes métathoraciques étroits). - a, mésosternum. - b, épisterme mésothoracique. - c, épi-
mère mésothoracique. - d, métasternum. - e, épisterne métathoracique. - f, épimère métathora-
cique. - g, élytre.
34. Angle sutural apical des élytres épineux. Saillie antennaire dentée 0 •••••••
Épisternes métathoraciques très étroits, subparallèles sur leurs deux tiers anté-
rieurs, plus de quatre fois aussi longs que larges. (p. 61), Tetropiopsis. 0 • • • • • • ••
AS,EMI'FAE. - CRIOCEPHALUS
Subfam. ASEMITAE
1. 3e article des tarses postérieurs échancrés jusqii'a la base. ~lytres assez forte-
ment ponctués " .- . 2.
- 3e article des tarses postérieurs échancrés jusqu'au milieu. Élytres sans forte
ponctuation, paraissant entièrement chagrinés. Angle sutural des élytres
arrondi ~ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 2. polonlcus.
2. Apex des élytres arrondis. Yeux glabres. Anten~es atteignant presque l'àpex
des élytres chez le (J, dépassant le milieu chez la ç;?........... 3. syrlacus.
- Apex des élytres anguleux ou subspiniformes. Yeux pubescents. An-
.tennes n'atteignant pas l'apex des élytres chez le (J, atteignant le milieu
chez la ç;? •......•........•.............................•.. 1. rusticus.
1. Criocephalus rusticus L., Syst. Na!., éd. lOe, 1858, p. 395. - Luc., 1849',
]J.490. - PERRIS, 1856, p. 450. - DECAUX, Ann. Soc. ent. Fr., (6) X, 1890, BulL
p. 214; Le Natural., XIII, 1891, p. 122. - Esc., 1914, p. 500. - PEYERH., 1919,
p. 216. - COLLETT, 1930, North Western Na!., V, p. 226. - PLAV., 1931, p. 20.
LOQg. 11-25 mm. - Brun rougeâtre, la ç;? plus sombre. Tête finement ponctuée,
profondément sillonnée au milieu. Pronotum arrondi, sillonné au milieu, portant de
chaque côté une impression assez profonde. ~lytres subdéprimés, parallèles, étroite-
ment déhiscents en arrière. Chez les ç;? la tête et le pronotum sont moins larges, les
élytres sont proportionnellement plus longs que chez les (J et les fémurs sont plus
grêles. '
~spèce se rencontrant dans toute l'Europe et en Algérie de la côte aux Hauts-Pla-
teaux. - MAROC : Melilla.
TUNISIE: Le Kef.
tthologie. - Les larves se développent dans les Pins et semblent préférer les troncs
-et les grosses branches des arbres morts. Toutefois PEYERIMHOFF a signalé la larve
-dans un Pin vivant. Les adultes apparaissent de juin à septembre.
outre les caractères indiqués au tableau, par ses yeux, plus obliquement dirigés en
avant, son pronotum plus allongé, à disque plus
convexe et moins profondément impressionné laté-
ralement. Coloration généralement plus sombre.
MAROC: Rabat, Qujda.
ALGÉRIE : Commun de la côte aux Hauts-Pla-
teaux (Djelfa) et en montagne (Massif des Mouzaia).
TUNISIE: Le Kef, Teboursouk.
_ Éihologie. - La larve se développe surtout dans
les souches et les racines du Pin d'Alep. Adultes
nocturnes, de juin à aoftt.
Tête large, déprimée entre les tubercules antennaires. Yeux très gros et saillants.
Antennes atteignant le cinquième apical des élytres (cf); article Il à peu près égal à la
moitié du III; V à X comprimés, dentés à leur angle
apical externe. Pronotum transverse, sa plus grande lar-
geur en avant; angles postérieurs dentiformes et saillants.
Élytres à épaufes fortement saillantes. Fémurs comprimés.
Genre ne comprenant qu'une seule espèce:
Alocerus moesiacus FRIv., A'Magyar Turd. Tars.
Euk., 111,3, 1838, p. 177, pl. VII, fig. 7. - Esc., 1914,
p. 500. - PEYERH., Mém. Soc. Sc. riat. Maroc VII,
1924, p. 215. - PLAv., 1931, p. 25. - VILL., 1942, p. 15.
Fig. 167. - Long. 10-21 mm. - Assez court et
large. Brun roug.eâtre luisant. Antennes à articles 1 à VI
luisants, subc6niques, non dentés; VII à XI mats, dépri-
més et dentés; tous les articles assez densément pubes-
cents. Tête et pronotum assez fortement et densément
ponctués, la ponctuation beaucoup moins dense sur le
disque du pronotum que sur les côtés. Élytres fortement
et densément ponctués, arrondis en commun à l'apex, à FIG. 167.
calus huméral bien marqué. Tibias robustes, subcylin- Alocerlls moesiaclls Friv.
driques. Tout le corps porte 'une pubescence assez dorée
dense sur les côtés et sur l'apex des élytres. L'ab. ferruginipes PIC se distingue du-
type par ses pattes plus franchement rouges.
ASEMITAE. - TETROPIOPSIS 61
Espèce répandue dans l'Est et le Sud de la région méditerranéenne, se rencontrant
jusqu'au Soudan: Ménaka (H. LHOTE).
MAROC: Tanger, Oudjda; Grand Atlas: Tinmel, Goundafa; basse vallée de l'Ourika;
Moyen Atlas: Ifrane, Azrou; Daya Chikker; Rabat.
ALGÉRIE : Yakouren, Djurdjura, Massif des Mouzaia, Biskra, TBmrent, Dra el 1
Tête fortement rétrécie derrière les yeux, ceux-ci gros et saillants. Antennes
atteignant le tiers ou l'apex des élytres, à articles III et IV subégaux, tous les arti-
cles, à partir du III, fortement comprimés. Pronotum un peu plus large que long, sa
plus grande largeur, au milieu, rétréci en avant et en arrière. Élytres convexes, larges
à la base, subpa~allèles et largement arrondis en commun à l'apex. Pattes épaisses;
fémurs larges et comprimés; tibias droits, fortement comprimés. " 1
'1
1
Genre ne comportant que quatre espèces dont l'une a été décrite du Sinal et se
retrouve au Tifedest, deux sont propres à l'Afrique du Nord et la quatrième à la Mau-
ritanie.
TABLEAU DES ESPÈCES
1,. PronotuQl non ou à peine plus large que long, aussi large au sommet qu'à la
base. Élytres jaune paille.................... . . . 1. numidlca.
Pronotum transverse, plus large au sommet qu'à la base. Élytres brun rouge. 2.
2. Yeux, dans les deux sexes, assez distants l'un de l'autre. Antennes larges et
pectinées jusqu'à l'avant-dernier article , 2. major.
- Yeux du Cf très gros et très rapprochés, le front réduit à un étroit bandeau.
Antennes larges et pectinées à la base, plus grêles à partir du 5e ar~icle ....
......................................................... 3. macrops.
3. Tetropiopsis maerops PEYERH., 1943, Bull. Soc. Rist. nat. Afr. Nord, XXXIV,
p. 27 et 28, fig. 9.
Long. 9 mm. - Brun rouge, non ou à peine plus foncé sur l'avant-corps. Pro-
notum plus court que chez major, médiocrement mais densément ponctué, la poné-
tuation étant constituée de points ocellés contigus. Antennes du èf ne dépassant pas
les trois quarts des élytres, le dernier article très distinctement apiculé. 'Protubé-
rances juxta-antennaires saillantes et ponctuées. Élytres profondément et densément
ponctués.
SAHARA ALGÉRIEN: Tabelbala.
Subfam. CERAMBYCITAE
J
CERAMBYCITAE. - STENOPTERUS
1. Stenopterus mauritanieus LUCAS, Explor. Alg., Col., 1849, p. 496, pl. XLIII,
fig. 3. - PIC, Échange, 1892, p. 21. - Esc., 1914, p. 497. - PLAV., 1932, p. 89.
Long. 11-14 mm. - Tête, pronotum et face sternale noirs, le reste dù corps, y
compris les pattes et les antennes, r~ux clair. Antennes assez longues, atteignant
presque l'apex du corps chez les cf. Pronotum avec trois tubercules lisses, bordé en
avant et en arrière par une large bande de poils jaunes couchés, les bandes se rejoi-
gnant latéralement en dessous. Élytres avec une côte longitudinale médiane plus
forte et plus ponctuée que chez S. aler, l'élytre étant en outre assez densément cou~
verte de poils dorés couchés entre la côte et la suture. Segments abdominaux porlant
de chaque côté une large tache de pubescence jaune.
Espèce largement ~épandue dans· toute l'Afrique du Nord et le Sud de l'Espagne. .1
1
MAROC: Taourirt n'Tini, Taghzelt, Tanger, Larache, Mogador, Ain Leuh, Daïet
Achlef, Massif du Bou Iblane, Volubilis, Fès, !frane, Meknès, Azrou, Taddert~' Ait
Boulmane, Oudjda, Tizi n'Tshrin, Forêt des Zaers, Sidi Ameur, Merhraoua, Sidi Rarazen.
ALGÉRIE: Mascara, Misserghin, Tarfala, Tabia, Bou Kanefis, Daya, Alger, Miliana~
Boghari, Teniet el Raad, Margueritte, Forêt de Yakouren, Azazga, Biskra, Djebel'
Edough. '
TUNIsm : Aïn Draham, El Feidja, Fondouk-Djedid, Le Kef, Tabarka, 'Feboursouk~
Kef kourrat, Béjà.
Éthologie•.- Les imagos de cette espèce ont été obtenus ex larua de branches de
Lentisque et de Cytise (LUCAS) et de Prunus japonica (BRÉMOND et RUNGS). On la capture
de mai à juillet sur les fleurs.
!
·1
1
,
1
1
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1
FIG. 169. - Slenopteras ater L., cf. - FIG: 170. - Stenopterus ater L., 9.
2. Stenopterus ater L., Syst. Nat., éd. 12, 1767, p. 642. -- Luc., 1849, p. 4\:15
(praeuslus). - PIC, 1898, p. 8, 9. - Esc., 1914, p. 497-. - PLAV., 1932, p. 91. -
KOCHER, 1938, p. 29.
Fig. 169 et 170. -Long. 9-12mm.-Élytres roux; tête, premier article antennaire,
pronotum et apex des fémurs noirs chez le cf. Corps entièrement noir chez la ,? Cette
coloration de la forme typique, est très variable (voir ci-dessous). Antennes très grêles,
64 CÉ:RAM BYCIDES DE L'AFRIQUE DU NORD
leur premier article portant une profonde dépression ponctuée en dessus. Tête forte-
ment ponctuée. Pronotum noir,fortement ponctué, portant trois tubercules lisses, ses
bords antérieurs et postérieurs parfois bordés chez les cf par une étroite bande de poils
blanchfttres peu denses et couchés. Épisternes ~t segments abdominaux portant géné-
ralement des plaques latérales de poils blanchâtres couchés.
Corps étroit, parallèle, peu convexe. Yeux très fortement échancrés, les deux
lobes reliés seulement par un étroit filet sans ocelle. Antennes courtes et robustes, les
articles s'élargissant de plus en plus à l'apex vers l'extré-
mité. Pronotum arrondi latéralement, ni denté, ni tuber-
culé. Élytres portant une faible carène longitudinale,
dentés à l'apex. Fémurs renflés à l'apex.
Une seule espèce dans le genre:
Dellus fugax OLIVIER, Enc. méthod., Ins., V, 1790,
p. 253. - Luc., 1849, p. 495. - PERRIS, 1877, p. 299,
fig.464.-XAMBEU, 1898,p.48; 1902, p.104.-Esc.,1914,
p. 498. - PLAV., 1932, p. 141. - KOCHER, 1938, p.29.
Fig. 173. - Long. 6,5-10 mm. - Entièrement gris,
bronzé ou verdâtre. Antennes et tarses roux, .annelés de
sombre à l'apex. Fémurs roux à la base. Tibias rougeâtres
sombres à l'apex. Pronotum un peu moins large que long,
élargi en arrière du milieu. Élytres densément et forte-
ment ponctués, finement pubescents de gris avec d'assez
nombreux poils érigés.
Trois aberrations ont été récemment décrites:
a. Antennes entièrement noires. . ab. obscuratus PLAY.
b. Pattes entièrement noires..... . .. ab. nigripes PLAv.
FIG. 173. - Deilus fuga:r: 01. c. Pattes et antennes entièrement noires .
.., , . ,., , , .. , .. ab., nigrinus PLAV
L'espèce se rencontre dans toute la région méditerranéenne et en Afrique du Nord,
du sud du Maroc à la Tunisie, aussi bien en plaine qu'en montagne: Grand Atlas:
Tizi n'Test, Tachdirt (2.350 m.).
Éthologie. - Cette espèce est propre aux Génistées, sur les tiges et les fleurs des-
quelles on capture l'adulte. La larve vit dans les rameaux de ces mêmes plantes. Elle a
été signalée dans Calycotome spinosa, Spartium junceum, Cytisus capïtatus, Cytisus
Batiandieri (BRÉMOND), Sarothamnus scoparius...
1. Le caractère exceptionnel, parmi les Cérambycides, des articles III et IV des antennes plus
courts chez le O· que chez la 9, a créé chez quelques auteurs une certaine confusion dans l'attribu-
tion à l'un ou à l'autre sexe des divers caractères sexuels secondaires. notamment la long-ueur des
9
élytres et la pilosité du pronotum qui est signalée plus dense chez la que chez le cf par- PLANET,
erreur reprise ensuite par PICARD.
CERAMBYCITAE. - LEPTIDEA 67
rétréci en avant et en arrière, sillonné en arrière parallèlement à la base. Élytres très
courts, parallèles, déprimés, ne recouvrant pas entièrement l'abdomen ni les ailes
rjlembraneuses. Hanches antérieures très écartées l'une de l'autre. Fémurs claviformes
dans les trois paires. Abdomen de la 9 avec une brosse très dense de poils raides.
Deux espèces, dont l'une décrite ci-dessous, se rencontrent en Berbérie.
èf : articles III et IV des antennes subégaux et, réunis, à peu près aussi
longs que le V; élytres à peine plus longs que la moitié de l'abdomen.
9 : article IV des antennes un peu 'plus long que le III, ces deux articles
réunis plus longs que le V; élytres occupant les deux tiers de l'abdomen.
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1. brevipennls.
cf : articles III et IV des antennes subégaux et, réunis, beaucoup plus longs
que le V; élytres aussi longs que les cinq sixièmes de l'abdomen. Femelle
,inconnue.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2. Berlandl.
1. Leptidea brevipennis MULS., Col. Fr., -Long., 1839, p. 105, pl. 2, fig. 3. - DE-
LARUE, Feuille Jeunes Natural., VI, 1875, p. 11. - PERRIS, 1877, p. 305. - NICOLAS,
Le Coléopt., 1891, p. 56. - BEDEL, 1885, p. 176.-
Esc., 1914, p. 498. - PEYERH., 1919, p. 210. -
PLAV., 1932, p. 74. - NORM., 1937, p.lI?
Fig. 174. - Long. 4-7 ":lm. - Entièrement
brun roux, plus ou moins sombre suivant les indi-
vidus, mais la face sternale toujours plus claire.
Pronotum déprimé sur le disque, beaucoup moins
fortement ponctué que la tête. Élytres fortement et
irrégulièrement ponctués, portant sur les côtés une
pubescence blanchâtre courte et inclinée en arrière.
Mâle: Antennes beaucoup plus robustes et épais-
ses que chez la 9, leurs articles III et IV subégaux
entre eux et, réunis, à peu près aussi longs que le V,
le onzième n'atteignant pas tout à fait l'extrémité
de l'abdomen, Pronotum un peu plus long que large,
sa plus grande !largeur en avant du milieu, portant
de longs et nombreux poils dressés. Élytres courts,
bien plus courts que les deux tiers de la longueur FIG. 174.
de l'abdomen, chacun un peu plus de trois fois plus Leplidea bre~ipennis Muls.
long que large. Premier segment abdominal aussi
long que les deux cinquièmes de l'abdomen, le second tronqué en arrière, le pygi-
dium échancré à l'extrémité.
Femelle: Antennes bien plus grêles que chez le èf, presque aussi longues, les
articles III et IV plus allongés, le IV un peu plus long que le III l , ces deux articles
réunis un peu plus longB que le V. Pronotum aussi large que long, sa plus grande
largeur au milieu, portant quelques longs poils dressés. Élytres plus longs que chez le èf,
à peu près aussi longs que les deux tiers de l'abdomen, chaéun quatre fois aussi long
que large. Premier segment abdominal aussi long que les quatre suivants réunis, le
deuxième échancré en arc et bordé d'une épaisse brosse de poils dorés, le pygidium
tronqué à l'apex.
1. Et non le contraire comme l'indiquent PLANBT et PICARD.
68 CÉRAMBYCIDES DE L'AFRIQUE DU NORD
Espèce de l'Europe centrale et méridionale.
MAROC: Tanger, Rabat.
ALGÉRIE: Oran, Alger, Corso près Ménerville, Djebel Edough.
TUNISIE: Fernana, Le Kef, Fondouk, Djedid, ile Djerba, El Feidja, Aïn Draham.
Éthologie. - La femelle pleine est très active et parcourt rapidement les tiges sur
lesquelles elle doit pondre, ramassant, avec sa brosse abdominale les poussières qu'elle
rencontre; l'œuf est déposé à la surface de l'écorce et recouvert avec les poussières
qu'elle a récoltées et qui s'agglutinent sur l'œuf, le protégeant en attendant l'éclosion de
la larve. Celle-ci pénètre immédiatement dans le bois. Elle est très polyphage, vivant en
Eurove dans les SaUx, le Chêne, le Châtaignier, le Cyprès, etc. En Afrique du Nord elle a
été recoltée dans le Caroubier (Ceratonia siliqua L.), Quercus Mirbecki DUR., Pinus
halepensis, Lentisque (Pistacia lentiscus L.), Zizyphus lotus. Les adultes apparaissent
de la fin d'avril à juin et se capturent fréquemment dans les habitations, sur Jes vieux
paniers d'osier..
Leptidea Berlandl, n. sp. - Type: un cf du Maroc (Muséum de Paris). Un seul
exemplaire, malheureusement en mauvais état. .
. Long. 4,2 mm. - Brun rougeâtre, la tête un peu plus sombre, les pattes et la face
ventrale plus claires que les élytres. Tête assez grosse, fortement inclinée en avant,
rugueusement ponctuée. Yeux saillants, un peu plus gros que chez brevipemzis.
Antennes dépassant vraisemblablement l'apex de l'abdomen (chez le type dont les
antennes sont mutilées, le ge article dépasse l'apex des élytres), grêles comme chez la
femelle de brevipennis, les articles III et IV subégaux entre eux et, réunis, bien plus
longs que le V. Pronotum étroit, bien plus long que large, éparsément ponctué,
hérissé de longues soies, à côtés légèrement arrondis, la plus grande largeur bien en
avant du milieu, le disque avec, dans la région basilaire, deux sillons parallèles, longi-
tudinaux, partant de la dépression transverse et atteignant à peu près ,le milieu.
Élytres peu profondément mais densément ponctués, atteignant en arrière les cinq
sixièmes apicaux de l'abdomen, chacun cinq fois aussi long que large. Abdomen très
étroit, portant queiques longues soies dorées inclinées en arrière, le premier segment
à peu près aussi long' que les deux cinquièmes de l'abdomen, le second droit à l'apex,
le pygidium échancré à l'extrémité.
Cette espèce est particulièrement remarquable par les caractères de ses antennes
~t de ses élytres qui sont, chez le cf, identiques à ceux présentés par les <.;? de brevi-
penrzis. Par ailleurs, tous les autres caractères sexuels, forme de pronotum, pilosité,
absence de brosse ventrale, forme des segments abdominaux, sont normaux.
MAROC: Agadir, un exemplaire récolté en mai 1939 par M. L. BERLAND à qui je suis
heureux de dédier cette espèce.
Yeux très fortement échancrés, les deux lobes reliés par un filet très étroit.
Antennes grêles, dépassant l'apex des élytres chez le cf,'leur 3e article plus court que
le 5e . Pronotum à disque inégal, plus long que large chez le cf, subcarré chez la Cf.
Élytres entiers, peu convexes, arrondis à l'apex, un peu plus longues chez le cf que
chez la <.;? Fémurs postérieurs plus longs et plus étroits que les intermédiaires et les
,antéÎ'ieurs. .
Une seule espèce:
Graellia minuta FAB., Spec. Ins., l, 1781, p. 235. - SCHIODTE, 1876, p. 413,
pl. XVI, fig. 11-12. -BEDEL, 1885, p. 176. - Esc., 1914, p. 498. - PEYERH., 1919,
p. 210. - PLAV., 1932, p. 53. .- NORM., 1937', p. 117.
CERAMBYCITAE. - VESPERELLA 69
Fig. 175. - Long. 5-6 mm. - Brun rougeâtre. Pronotum assez nettement
sillonné en long (cf) ou subcaréné, fortement rétréci en avant. ,Scutellum sillonné.
Élytres subparallèles laissant l'extrême apex du
pygidium à découvert. Toute la surface des élytres
est couverte d'une faible pruinosité, la moitié
basilaire est assez fortement mais peu densément
ponctuée.
Espèce subcosmopolite, se rencontrant dans
toute l'Europe et l'Amérique du Nord.
MAROC : Tanger, Andjera, Agad r, Rabat,
Zaër, Salé, Berkane.
ALGÉRIE : Misserghin, Alger, Kolea, Maison
Carrée, Bordj Ménaiel, Djebel Edough, Philippe-
ville. Biskra, Robertville, Saint-Charles, Fil Fila.
TUNISIE : Radès, Teboursouk, Ain Draham
Éthologie. - Cet Insecte se rencontre fré-
quemment avec Leptidea brevipennis. Comme lui,
il est très polyphage et la larve se développe dans
les brindilles de Cbêne, d'Érable, de Saule, de
Rosier, de Ronce, de Figuier, de Nerprun (Rhammus FIG. 176. - Gl'acilia minuta Fab.
alalernus L.), de Caroubier, etc. L'adulte a été
capturé ,en Berbérie sur Cilru~ auranlium (RUNGS), C. bigaradia (RUNGS) et sur Pyrus
malus (BRÉMOND). .
Il a été signalé également dans les paniers en osier, et dans les cercles des tonneaux
en Cbâtaignier. L'adulte se prend au printemps et en été.
. Antennes grêles, à article 1 arqué, renflé au sommet, plus long que le III; II presque
égal à la moitié du III, celui-ci plus court que le V, les suivants plus longs et subégaux-
entre eux. Yeux grands, assez écartés, étroitement échancrés. Corps atténué. Prono--
tum villeux, offrant sur ses côtés un petit tubercule à peine plus proche de la base que
du sommet. Élytres parallèles, allongés. Mâle: antennes portant sur son tiers basal,.
en dessous, des poils dressés pâles, peu denses; pattes robustes et assez longues.
Femelle: pilosité des antennes s'étendant sur la moitié basale; pattes plus courtes
et plus grêles.
Yeux fortement échancrés, saillants latéralement. Antennes plus longues que les
élytres chez le cf, les dépassant très faiblement chez la 9; premiers articles ciliés en
dessous. 3e article un peu plus long que le 5e. Pronotum arrondi latéralement, à disque
déprimé de part et d'autre de la ligne médiane, base relevée en crête et échancrée au
milieu. Élytres allongés, subparallèles, épineux à leur angle apical sutural. Fémurs
claviformes, robustes.
Une seule espèce:
Peniehroa faseiata STEPH., Ill. Brit. Ent. Mond., IV, 1831, p. 250. - LUCAS,
1849, p. 495 (Gracilia limida). - Esc., 1914, p. 498. - PEYERH., 1919, p. 211. -
PLAV., 1932, p. 59. - NORM., 1937,
p.117.
Fig. 176. - Long. 6-14,5 mm. -
Corps brun rougeâtre, avec une bande
transversale médiane et une tache api-
cale claires (forme typique), quelquefois
avec une tache claire aux épaules. Tête
et pronotum finement ponctués. Prono-
tum un peu plus long que large. Élytres
assez fortement ponctués, subrugueux,
portant de longs poils clairs obliquement
couchés. Fémurs de la dernière paire
pourvus chez les cf d'une frange de
soies jaunâtres.
Diverses aberrations ont été décri-
tes, mais ne semblent pas nettement
tranchées.
Espèce méditerranéenne, s'étendant
à l'Est jusqu'au Caucase et au Turkestan.
FIG. 176. - Penichroa fasciata Steph. MAROC : Mogador, Sidi Rdouane,
Soumi; Ouezzane, Agadir, Berkane.
ALGÉRIE : Tarfaïa, Oran, Mascara, Alger, Dellys, Corso, Temet el Had, Bordj
Menaïel, Cherichera, Orléansville, Hippone, Saint-Charles.
TUNISIE: Tunis, Bizerte, Le Kef, Gafsa, Hammamet..
Éthologie. - "La larve est polyphage mais semble pourtant, en Afrique du Nord,
préférer le Caroubier (Ceratonia siliqua L.). Elle se rencontre aussi dans Pistacia lentiscus
L., Eucalyptus globulus Labill., dans le Figuier et le Pinus halepensis MILL. La larve
affectionne les bois les plus secs mais -attaque indifféremment les diverses parties de
l'arbre, rameaux ou écorces déhiscentes. L'adulte est très actif, nocturne, et se prend
fréquemment, à la lumière, de fin juin à fin août.
L _
CERAMBYCITAE. - STROMATIUM 71
cules latéraux lisses au milieu des côtés. Élytres larges, légèrement déprimés dorsa-
lement et déhiscents dans leur dernier tiers.
Fémurs postérieurs subcylindriques, grêles, presque deux fois plus longs que les
intermédiaires. Tibias à peine plus longs que les fémurs, indistinctement courbés vers
l'apex. Tarses un peu plus longs que la moitié des tibias.
Ce genre, qui m'est resté inconnu, est placé par ESCALERA près d'Obriacum TROMS.
II est propre au Maroc. .
Bolivarita ocu1ata Esc., Trab. Mus. C. Madrid, 1914, p. 499. - PLAv., 1932, p. 72.
Long. 7-9 mm. - Testacé clair uniforme. Antennes et pattes jaunâtres. Abdomen
châtain clair. Tête avec le vertex finement et éparsément ponctué, déprimée entre les
yeux. Pronotum modérément et éparsément ponctuée avec une ligne médiane plus ou
moins élevée et lisse, toujours peu marquée. Extrémité des protubérances latérales
émoussée et brillante. Élytres parallèles, arrondis à l'épaule, un peu acuminés en arrière,
arrondis séparément à l'apex, densément et fortement ponctués, portant une petite
côte suprahumérale peu marquée. Abdomen finement ponctué. Pubescence soyeuse
et jaunâtre, longue et hérissée sur les pattes, courte et couchée sur l'abdomen, courte
et dressée sur le prothorax. Disque des élytres avec de petites soies rares ~t inclinées.
MAROC: Mogador, région du Drâa (Ch. RUNGS).
Éthologie. - Cette espèce a été capturée à la lumière, en juillet et août.
/
Gen. BESPEROPHANES MULSANT, 1839
Tête assez grosse, aussi large que le thorax à l'apex. Yeux à facettes grossières.
Antennes ne dépassant pas, ou dépassant· très faiblement, l'apex du corps chez les Cf.
Le 1er article trois fois plus long que le 2 e. Pronotum arrondi et convexe. Élytres sub-
parallèles, arrondis à l'apex. Hanches antérieures globuleuses. Cavités coxales anté-
rieures étroitement ouvertes en arrière.
Genre se rencontrant dans toute la région paléarctique, ainsi qu'en Amérique du
Sud, en Afrique centrale et australe et dans le Sud de l'Asie.
1. Hesperophanes sericeus F., Mant. lns., l, 1787, p. 152. - Luc., 1849, p. 490.
- XAMBEU, 1902, p. 91. - Esc., 1914, p. 500. - PLAV., 1932, p. 7. - NORM.,
1937, p. 116. - KOCHER, 1938, p. 29.
Fig. 178.-Long. 20-28mm.-Brun fauve,entièrement couvert d'une pubescence
grisâtre. Tête sillonnée en avant. Antennes atteignant l'apex des élytres chez le cf,
CERAMBYCITAE. - HESPEROPHANES 73
le tiers apical chez la Ç>. Pronotum plus large en avant, rebordé, sinué en arrière,
granuleux sur le disque, couvert d'un épais duvet argenté, plus large chez le cf que
chez la Ç>. Élytres finement tronqués à l'apex, granuleux à la base, portant de petits
points lisses et saillants en arrière. Abdomen à dernier segment tronqué et plus court
que l'avant-dernier chez le cf, arqué et aussi long que le précédent chez la Ç>.
Espèce méditerranéenne.
MA RO C : Tarodant, Mogador, Fès, Meknès, Port-Lyautey, Tilmirate, Casablanca,
Oujda, 'Immouzzer du Kandar, Ouezzane, Oued Ikem, Melilla, Ifrane, Tanger, Larache. 1
Taourirt n'Tini, Bou Tsouatine, Plateau des Lacs. 1
parallèles que chez sericeus, portant de nombreuses plaques lisses irrégulières et bien '1
1
saillantes, plus nombreuses aux épaules; déclivité latérale sans protubérances; angle- '1
"
3. Hesperophanes Gayi PLAv., Rev. Russe Ent. Petrograd, XVII, 1921, p. lIn
(= cinereus VILLERS, Linn. Ent., l, 1789, p. 256). - MULS., Ann. Soc. Linn. Lyon (2)
II, 1855, p. 258. - CA.RRET, Bull. Soc. d'Angers, VI et VII, 1878, p. 8&.- BEDELr Bull.
Soc. Eut. Fr., 1888, p. CLXXV. - XAMBEU, 1902, p. 89. - Esc., 1914, p. 501. -
PLAv., 1932, p. 11.
Long. 15-24 mm. - Rouge brun, irrégulièrement couvert d'un duvet cendré ou
blanchâtre. Antennes à 3 e et 5e articlessubégaux atleignant)e cinquième apical chez le
cf, le tiers chez la Ç>, Pronotum court et transverse, à disque portant trois
élévations peu saillantes, la médiane souvent dénudée. Élytres sans points dénu-
dés, portant une pubescence irrégulière formant des mouchetures variables. Fémurs
épais.
Espèce assez commune dans le Sud de l'Europe, mais semblant peu répandue en
Afrique du Nord. Je ne la connais que des localités suivantes 1 :
MAROC: Oudjda, Arcila.
ALGÉRIE: Alger, Guelt es Stel (Coll. PIC).
Éthologie. - Cette espèce est, comme. les précédentes, nocturne et attaque aussi les
bois ouvrés et divers arbres non résineux: Noyer, Figuier, Amandier, Chêne-vert, etc...
1. La présence de cette espèce en Berbérie reste douteuse, la détermination des exemplaires cités
d'Oujda et d'Alger serait à confirmer. Seul l'exemplaire unique de Guelt es Stel est déterminé avec
certitude, mais une erreur de provenance est toujours possible.
------------- - -- - ----- -- - -- - --- --- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - ----------
5. H. (Trichoferus) fascicuIatus FALD., Fauna Transc., II, 1837,p. 266, pl. VIII,
fig. 1. - Luc., 1849, p. 491, pl. XLI, fig. 10 (affinis, pulverulenlus). - PIC, 1891,
p. 44. - XAMBEU, 1895, p. 64; 1899, p. 5; 1902, p. 91. - LÉPINEY et MIMEUR,
1932, p. 38, 136, 145. - NORM., 1937, p. 116. - PEYERH., 1919, p. 211. - PLAV"
1932, p. 13.
Long. 13-20 mm. - Très voisin du précédent et considéré par certains auteurs
comme une simple variété. Il S'en distingue par ses élytres plus allongés à ponctuation
moins serrée et plus irrégulière et par ses tibias postérieurs frangés de longs poils.
Trois aberrations ont été décrites:
a. Pubescence très dense, longue, d'un gris blanchâtre, parsemé de quelques petites
taches dénudées ,, ' ab. subnudus DAYR.
b. Téguments jaunâtres,.pubescence fme, sans mouchetures distinctes .
. . . . .. . . ab. decolor PIC
c. Pubescence très dense et longue, blanchâtre. Quelques petites taches dénudées ..
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ... ab. pubescens PIC
Espèce méditerranéenne se rencontrant jusqu'au Caucase et dans toute la Ber-
bérie, de la 'côte au Sud (El Goléa, Tiznit, Figuig) et même sur les plus hauts sommets
(Djurdjura).
Éthologie. - La larve est très polyphage et attaque surtout les bois très secs, bien
qu'on la rencontre parfois dans les plantes vivantes. On l'a récolté dans de nombreuses
essences: Figuier, Caroubier, Lentisque, Jujubier, Acacia tortilis HAYNE, Quercus Mir-
becki DUR., Q. ilex L., Acer' obtusatum WILLD., Nerium oleander L., If (Taxus baccata L.).
Acanthyllis numidica POM. (Légumineuse). L'adulte est essentiellement nocturne et se
capture souvent aux lumières; il apparaît en juillet et août.
Même facies que Slromalium. Yeux très échancrés saillants sur les côtés. Antennes
sétacées, dépassant l'apex du cm-ps chez le cr.
Dernier article des palpes maxillaires
sécuriformes. Pronotum allongé, portant trois lignes longitudinales lisses. Élytres
subparallèles, mutiques à l'apex. Mésosternum, large, échancré au sommet. Pattes
longues et grêles.
CERAMBYCITAE. - NEOMARIUS 75
Une seule espèce:
Icosium tomentosum LucAs, Ann. Soc. ent. Fr., (3) II, 1854, Bull., p. 9. -
PERRIS, 1877, p. 302, fig. 465-467. - Esc., 1914, p. 501. - PEYERH., 1919, p. 213;
1926, p. 354. - PLAV., 1931, p. 45. - NORM.,
1937, p. 116.
Fig. 179. - Long. 9-16 mm. - Corps brun
rougeâtre, entièrement couvert de poils flaves très
-denses cachant la couleur des téguments, sauf
trois lignes dénudées sur le pronotum. Antennes
plus robustes et plus longues chez le cf que chez
ia 9. Pronotum faiblement arrondi latéralement,
resserré à la base et à l'apex. Élytres subparallèles,
peu convexes, fortement ponctués à la base, plus
finement à l'apex, présentant une ou deux lignes
longitudinales peu marquées. Pattes plus grêles
<chez la 9 que chez le cf. Premier article des tar-
ses égal au 2 e et 3 e réunis.
MAROC : Oujda, Djeraoua, Mogador, Rabat,
, Arar Tamanar aux environs de Mogador, Korifla,
Sehoul, Berkane.
ALGÉRIE: Massif des Mouzaïa, Hauts-Plateaux:
Djelfa et environs, Boghari, l'Arba, Guelt es Stel,
Aïn AYssa.
TUNISIE: Fondouk-Djedid, Le Kef, Tunis.
FIG. 179. - Icosium tomentosum Luc.
Éthologie. - La larve vit dans le Thuya et dans
différents Genévriers: J. Oxycedrus L., J. Phoenicea L., J. Lycia. Elle se développe sous
l'écorce, puis établit sa loge nymphale au cœur de
l'arbre. L'adulte est crépusculaire et nocturne et appa-
raît en juin et juillet. Il a également été capturé sur
Callitrix quadriualuis (RUNGS).
1
1
\l.......- _
76 CÉRAMBYCIDES DE L'AFRIQUE DU NORD
long que large chez le cf, faiblement transverse et globuleux chez la ç;?, sillonné au
milieu, déprimé transversalement à la base et à l'apex. Élytres anguleusement sail-
lants aux épaules, finement et densément ponctués, portant chacun trois très fines·
lignes lisses. Tibias antérieurs robustes et légèrement courbés chez le Cf, Toutes les
pattes bien plus grêles chez la Q. 0
Cette espèce est propre à l'Afrique du Nord; elle fut importée accidentellement en
France dans des morceaux de bois.
MAROC, sans précision (coll. CLERMONT).
ALGÉRIE: Environs d'Alger; Djebel Babor, Kabylie, environs de Bougie, Djebel
Edough.
Éthologie. - La larve de cette belle espèce se développe sous l'écorce de divers
Conifères (peut-être aussi d'essences feuillues), notamment de l'Abies numidica LANN.
et du Cèdre. Elle s'enfonce dans l'aubier au début d'aoo.t et établit assez profondément sa
loge nymphale, sans boucher l'orifice de sa galerie. Celle-ci est seulement obstruée au:
niveau de la loge. Les adultes appa aissent du début de mars à juin.
Tête rétrécie en arrière, à front large, séparé de l'épistome par une impression
.anguleuse. Yeux échancrés à facettes grossières. Antennes longues et grêles à 3e article
plus court que le 4e • Pronotum un peu plus long que large, fortement rétréci en avant
et en arrière, portant une robuste épine latérale. Élytres larges, anguleux à l'apex
-chez le cf et portant une petite dent chez la 9. Fémurs claviformes; tarses presque
.aussi longs que les tibias.
Genre comportant deux espèces, dont l'une est propre aux Canaries.
Oxypleurus Nodieri MULS., Col. Fr., Long., éd. l, 1839, p. 57, pl. III, fig. 2. -
PEYERH., 1919, p. 215. --..:. Esc., 1914, p. 497. -
PLAV., 1931, p. 44. -NORM., 1937, p. 1.
Fig. 182. - Long. : 12-15 mm. - Entière-
ment brun rouge, revêtu d'une pubescence peu
dense grisâtre et portant de longs poils érigés. Arti-
des 1 à V des antennes assez longuement ciliés.
Tête et pronotum fortement ponctués. Élytres plus
finement et'éparsément ponctués que le pronotum,
parsemés de petites taches dénudées circulaires et
luisantes, qui portent un point enfoncé, d'où part
une soie dressée. 5 e segment abdominal fovéolé en
-dessous.
Espèce répandue dans toute la région méditer-
ranéenne.
MAROC : Chechaouène.
ALGÉRIE: Très commun dans les pineraies, aussi
bien dans la région cÔtière (Baïnem, Dellys, Philip-
peville) que dans le Sud (Aïn Haouas près de Djelfa)
()u en montagne (Ouarsenis).
FIG. 182. - Oxypleurus Nodieri Muls.
TUNISIE: Le Kef, Djebibinia.
Éthologie. - Cette espèce est strictement inféodée aux Pins, notamment au Pinus
halepensis. La larve se développe dans le bois dur, parfois dans les souches et les troncs,
mais semble préférer les branches de 5 à 8 centimètres de diamètre. L'adulte est nocturne
-et se prend fréquemment à la lumière, en octobre et novembre. Pendant le jour il se tient
.appliqué contre les branches ou caché dans les fissures de l'écorce.
Yeux gros et saillants fortement échancrés, leur lobe inférieur atteignant presque
la base des mandibules. Antennes assez robustes, atteignant l'apex du corps chez le cf,
le tiers apical chez la 9, leur article IV plus court que le III et le V. Pronotum allongé
()rné en dessus de saillies luisantes et latéralement d'une petite protubérance arrondie
et lisse. Élytres plans, subparallèles, arrondis séparément à l'apex. Pattes médiocre-
ment longues, les fémurs fortement renflés.
78 CÉRAMBYCIDES DE L'AFRIQUE DU NORD
Lucasianus') Levaillanti LUCAS, Explor. scient. Algérie, Col. II, 1849, p. 485,
,
1. Cerambyx cerdo L., Syst. Nat., éd. 10, 1758, p. 392. - subsp. Mirbecki LUCAS,
Ann. Sc. nat. (2), XVIII, 1842, p.-184; 1849, p. 484, pl. XLI, f. 3; - PERRIS, 1877,
p. 262, fig. 417-420. - PEYERH., 1926, p. 354. - PLAv., 1931, p. 65. - LÉPINEY et
MJMEUR, 1932, p. 38, 49,135. - NORM., 1937, p. 116. - KOCHER, 1938, p. 29.
~~~~~~~~~~~~~.I
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1
1
CERAMBYCITAE. - CERAMBYX 79
I--..t.o>- ••
CERAMBYCITAE. - PLOCAEDERUS 81
l'apex du corps chez le Cf, Chez la 9 les antennes sont plus grêles et n'atteignent
pas l'apex. Pronotum allongé, sa plus grande largeur au tiers basilaire; base déprimée,
Élytres allongés, très finement ponctués, subparallèles.
Espèce répandue dans 'toute la région méditerranéenne et s'étendant vers l'Est
jusqu'au Beloutchistan.
MAROC: Grand Atlas : Goundafa, Tinmel.
ALGÉRIE : Assez commun dans la région côtière et dans le Sud Bou Saada,
, Biskra, Gharl).aïa, Oued Aguelil (Tifedest), Djanet (Tassili des Ajjers).
TUNISIE: Gabès, Le Kef, Gafsa, Bel Asoud, Bourbassé.
Éthologie. - Dans le Nord de la Berbérie, le D. mauritanicus est strictement
inféodé au Laurier-rose (Nerium oleander L.), mais, dans le Sahara central, il peut se
développer aux dépens d'autres plantes et a été signalé du Figuier et d'une Asclépiadée,
Calotropis procera R. BRIs. D'après PEYERIMHOFF la larve vit dans les rameaux vivants de
faible diamètre et se nymphose en septembre dans une longue loge cylindrique bouchée
par un tampon de sciure agglutinée par de la salive. La durée de la nymphose est d'envi-
on un mois et l'adulte hiverne dans sa loge pour sortir de mars à juin.
Tête petite et étroite, faiblement inclinée en avant. Yeux très finement facettés,
fortement échancrés; joues assez grandes. Antennes longues à premier article sillonné
portant au sommet un rebord tranchant; articles suivants tricarénés. Pronotum
portant une forte épine latérale, irrégulièrement tuberculé. Scutellum allongé, sillonné
au milieu. Élytres allongés, étroits, arrondis à l'apex et marqués de deux nervures
longitudinales. Pattes postérieures beaucoup plus longues que les antérieures, à tibias
aplatis et élargis à l'apex. Sommet du mésosternum échancré.
Genre très répandu dans toute la région paléarctique.
Aromia moschata L., Syst. NaL, éd. 10, 1758, p. 391. - PERRIS, 1877, p. 266,
fig. 427-428. - PLANET, Le Natural., XII,
1890, p. 97, fig. -:- Subsp. thoracica
FRscH., Entomogr. Ross., II, 1824, p. 236,
pl. XLVIII, fig. 3, 4. -LUCAS, 1849, p. 488
(rosarum) pl. XLI, fig. 9. - Subsp. ambro-
siaca STEV., Mém. Mosc., II, 1809, p. 40.
- Esc., 1914, p. 501. - PLAV., 1934, p. 47.
,
1
1
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L.~, .
84 CÉRAMBYCIDES DE L'AFRIQUE DU NORD
Soc. Linn. Lyon, (2) XXIII, 1876, p. 283; 1877, p. 443. - PEYERH., 1919, p. 218. -
PLAV., 1934, p. 186.
Fig. 188. - Long, 9-17 mm. - Noir, les élytres avec une bande basilaire et une
bande post-médiane d'un jaune roux. Pronotum fortement et densément ponctué,
orné de trois saillies luisantes, une médiane et deux latérales, celles-ci courbées. Certains
exemplaires présentent au centre deux petites saillies latérales supplémentaires.
Élytres fortement ponctués, surtout à la base. Toute la surface du corps hérissée de
longs poils roussâtres beaucoup plus denses sur la tête et le pronotum.
CERAMBYCITAE. - RHOPALOPUS 85
Cette espèce se rencontre dans la France moyenne et méridionale, la Corse et
l'Espagne.
ALGÉRIE: Téniet el Had, Forêt des Mouzaïa, Djebel Aurès.
Éthologie. - Les larves de cette espèce se développent dans les Genévriers, en
Europe, aux dépens de Juniperus communis et de J. virginiana L. et, en Algérie, sur
J. oxycedrus,. J. thuritera L. et J. phoenicea L. Elle a été en outre observée dans le Cyprès
(V. MAYET). Avant la nymphose, la larve creuse une galerie circulaire semblable à celle
de certains Buprestides. Les branches ou les troncs de Genévriers attaqués se reconnais-
sent à leurs feuilles rouges. L'adulte est nocturne et se tient, pendant le jour, immobile
lIur les plus hautes branches. Il apparaît d'avril à septembre.
Fig. 190. - Long. If-19 mm. - Noir luisant, élytres jaunes, avec le dernier tiers
et une tache discale arrondie, noirs. Tête fortement ponctuée, antennes grêles dépassant
très faiblement l'apex des élytres. Pronotum avec une forte callosité'saillante au milieu
et deux autres, courbées, sur les côtés. Toute la surface de la tête et du pronotum
densément hérissée de longues soies. Élytres plus finement ponctuées que chez S. Lau-
rasi, finement pubescents. Pattes assez longues, les intermédiaires et postérieures plus
grêles que les antérieurs.
La très belle aberration magnificus décrite par BEDEL est remarquable par l'exten-
sion de la tache noire discale et la présence d'une macule noire humérale.
Cette espèce se rencontre en Autriche, en Dalmatie, dans le Sud de la Russie, en
Perse et en Afrique du Nord :
MAROC: Ain Leuh, M'rirt, Bordj Doumergue près Azrou.
ALGÉRIE: Massif de l'Ouarsenis, Teniet el Had, Djurdjura, Sgag (Aurès), Belzema
près Batna.
.f:thologle. - La larve de cette belle espèce se développe exclusivement dans le
Cèdre, sous les écorces des branches de petit diamètre; au début d'août, elle creuse dans
le bois une galerie coudée de 2 centimètres à 2 cm. 5 de longueur, parallèle à la surface
et bouchée près de l'entrée par un amas de filaments ligneux. En Europe, la forme
typique vit également dans le Genévrier, et a été signalée de Quercus robur (AssMus,
1858).
,i
6 CÉRAMBYCIDES DE L'AFRIQUE DU NORD
1907, p. 27-28. - GUERRY, l'Échange, XXVII, 1911, p. 99. - PEYERH., 1919, p. 219.
- PLAV., 1934, p. 165.-
Fig. 191. - Long. 18-28 mm. - Tête, pronotum, écusson et pattes noirs. Abdomen
roussâtre. Élytres vert métallique, rou-
geâtres sur les côtés et à l'apex. Tête
profondément sillonnée. Articles III à X
des antennes épineux à l'apex. Pronotum
très large, déprimé, anguleux latérale-
ment, à disque luisant et portant de
gros points épars'. Épaules arrondies.
Élytres fortement chagrinés, la réticula-
tion s'etfaçant vers l'apex; disque avec
deux carènes peu distinctes. Fémurs
claviformes.
Deux aberrations ont été décrites:
a. Élytres vert bleuté, apex bronzé.
. . . . . . . . . . . . . ab. viridipennis PIC
b. Élytres entièrement noirs, luisants
comme le pronotum .
. . . . . . . . . . . . .. ab. Vogti GUERRY
Cette espèce est répandue dans les
régions montagneuses de l'Europe cen-
trale et méridionale.
,FIG. 191. - Rhopalopus inSlibricus Germ. ALGÉRIE: Djurdjura,' Aït Ouabane;_
Massif des Mouzaïa.
Éthologie. - Cette espèce a été signalée en Europe, à l'état larvaire, dans l'A-ulne,
le Frêne et l'Érable. Elle a été signalée en Afrique du Nord, par PEYERIMHOFF, dans le
bois d'Acer obtusatum WILLD. La larve vit sous l'écorce dans laquelle elle perce de petits.
trous par lesquels elle rejette la sciure. Elle se nymphose en plein bois, dans une loge
fermée par un tampon de sciure. A l'éclosion, qui a lieu en fin mai, l'adulte perce généra-
Jement une galerie de sortie, sans employer sa galerie primitive. L'adulte se cache pen-
.dant Je milieu du jour, sous les écorces et les branches.
Tête large. Yeux échanctés, à facettes fines. Articles antennaires renflés à l'apex.
Pronotum large, arrondi latéralement. Hanches antërieures contiguës. Saillie mésoster-
nale généralement aiguë. Fémurs fortement dilatés
en massue.
Genre très répandu dans toute la région holarcti-
que. Una seule espèce en Berbérie :
Callidium cedri PEY~RH., Bull. Soc. ent. Fr.,
1917, p. 332; 1919, p. 217. - LÉPINEY et MIMEUR,
193~, p. 38, 133. - . PLAv., 1934, p. 197.
Fig. 192. - Long. 9-16 mm. - Entièrement
bronzé, les élytres roussâtres en arrière. Tête cou-
verte d'une ponctuation très grosse et très dense.
Antennes plus longues chez le d, à articles termi-
naux, très courts et subdéprimés. Pronotum très for-
tement transverse, plus étroit à la base qu'à la marge
antérieure, rugueusement ponctué et portant de longs
poils jaunâtres. Élytres déprimés, rugueux, arrondis
à l'apex, portant, comme le pronotum, de longs poils
jaunâtres dressés dans la région basilaire et couchés
en arrière.
Espèce propre à l'Afrique du Nord.
MARoc: Azrou, Massif du Bou Iblane. FIG. 192.
ALGÉRIE: Djurdjura: Crêtes du Haizer; Atlas de Ca/lidium cedri Peyerh.
Blida.
Éthologie. - La larve de cette belle et rare espèce se développe dans les branches
ou les bilches du Cèdre où elle se rencontre avec celles de Semanotus russicus et da
Pogonochaerus cedri.
1. Phymatodes testaceum L., Syst. Nat., éd. 10, 1758, p. 396. - Luc., 1849,
p. 489 (variabilis). - PERRIS, 1877, p. 433, fig. 437, 438. -.SAVARD, Bull. Insectol.
Agric., IX, 1884, p.129. - PLANET, Le Naturai., XV, 1893, p. 242, fig. ~ PEYERH.,
1919, p. 217. - PLAV., 1934, p. 204. - NORM., 1937, p. 117.
Fig. 193. - Long. 7-14 mm. - La coloration extrêmement variable a permi~
de nommer de nombreuses aberrations. La forme typique est entièrement d'un roux
fauve avec les élytres testacés. Articles III et IV des antennes égaux. Pronotum granulé
et portant de longues soies sur les côtés, à disque luisant pourvu de deux callosités
lisses. Élytres finement ponctuées, sans poils dressés. Cinquième sternite du cf échan-
cré, celui de la 9 rétréci et arqué en arrière.
Les aberrations suivantes se rencontrent en Afrique du Nord:
a. Tête noire. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. ab. melanocephalum PONSA
b. Tête et pronotum noirs ... , . . . .. . . . .. . . . .. . .. .. . . . . .. .. . . . ab. anale REDT.
c. Apex des élytres noir violacé............................ ab. praeuslum F.
d. Entièrement noir ou brun de poix....................... ab. nigrinum MULS.
e. Tête et fémurs sombres, pronotum rouge, élytres bleu sombre ab. fennîcum L.
f. Tête noire, pronotum et pattes rouges, élytres bleu sombre... ab. rufipes COSTA
Espèce répandue dans toute l'Europe jusqu'au Caucase, à Madère et aux États-
Unis (importé).
MAROC: Azrou (1.900 m.), Fès.
ALGÉRIE : Oran, Massif des MouzaIa, Téniet el Haad, Azazga, Djebel Edough,
Constantine.
TUNISIE: AIn Draham, Radès, El Feidja, Camp de la Santé.
Éthologie. - La larve se développe dans le bois du Chêne (Quercus ilex L. et Q.
A1irbecki DUR. en Afrique du Nord) et elle a aussi été signalée en Europe du Hêtre, du
Châtaignier et du Charme. Les adultes se capturent en mai etjuin, sur les troncs ou sous
les écorces et fréquemment dans les maisons où ils sont introduits avec le bois de chauf-
fage.
2. Phymatodes lividum ROSSI, Mant. Ins., II, 1794, Append., p. 98. - Luc., 1849,
p. 489 (Callidium brevicolle). - PIC, 1896, p. 337. - Esc., 1914, p. 501. - PEYERH.,
1919, p. 217. - PLAV., 1934, p. 210.
Long. 6-11 mm. - Même forme générale que P. iesiaceus. Brun, pièces buccales
et front plus ou moins testacés. Pronotum souvent éclairci sur le disque. Élytres
irisés couverts d'une pubescence couchée grisâtre et ne portant pas de poils dressés.
Antennes dépassant largement les élytres chez le (f, n'atteignant pas tout à fait l'apex
chez la cf. Disque du pronotum portant trois callosités longitudinales.
Deux aberrations ont été décrites, la première, melancholicum FABR., se distingue par
son pronotum noir et ses pattes foncées; la seconde, asperipenne FAIRM., ne paraU pas
bien caractérisée et n'est pas à retenir.
CERAMBYCITAE. - PLAGIONOTUS 89
Le P. lividus se rencontre dans toute l'Europe moyenne et méridionale et en
Afrique du Nord:
MAROC: Tanger, Azrou.
ALGÉRIE: Massif des Mouzaïa, Forêts de Yakouren et des Beni Ghobri, Oran.
FIG. 193. - Phymatodes testaceum ab. analis. - FIG. 194. - P. glabratum Charp.
Éthologie. - Cette espèce a les mêmes mœurs que la précédente. Elle a été signalée
comme nuisible, aux cercles de tonneaux en Châtaignier dans lesquels se développe la
larve.
Antennes robustes bien plus longues chez les cf que chez les <;;.>, à articles plus ou
moins saillants à leur angle apical externe. Pronotum large. Écusson arrondi en arrière.
Élytres convexes, à épaules saillantes, rétrécies en arrière. Fémurs antérieurs courts
'90 CÉRAMBYCIDES DE L'AFRIQUE DU NORD
FIG. 196 à 211. - Plagionotus arcuatusLJ., variations de la couleur des élytres. -196, forme typique. -
197, ab. substauropolicus Play. - 198, ab. stauropolicus Play. -199, ab. bidis;unctus Play. - 200,
ab. Prozhigai Play. -201, ab. Reichei Thorns. -202, ab. dis;unctus Play. - 20S, ab. multiinterrup-
tus Pic. - 204, ab. connatus Mors. - 205, ab. apicalis Hampe. - 206, ab. Martialis Pic. - 207,
ab. Pagnioni Pic. - 208, ab. Buyssoni Dauphin. -209, ab. Colbeaui Mors. -210, ab. Milliati
Pic. - 211, ab. algirica Pic.
Espèce répandue dans toute l'Europe et en Afrique du Nord où l'ab. Reichei semble
·dominer.
MAROC: Rabat, Fès, Forêt de la Mamora, Taourirt n'Tini, Berkane, Midelt, Taza,
Massif du Bou Iblane.
ALGÉRIE: Très commun, surtout en montagne: Forêt des Mouzaïa, Forêt de Yakou-
ren, environs de Bougie, Col de Tagma, Forêt d'Askrit, Djebel Babor.
TUNISIE: Aïn Draham, El Feidja, Le Kef, Camp de la Santé.
Éthologie. - La larve de cette espèce se développe surtout sous l'écorce des grosses
branches et des troncs de divers Chênes: Quercus ilex L., Q. suber L., Q. Mirbecki DUR.
A la fin de l'automne, elle s'enfonce dans l'aubier pour se nymphoser. Les adultes se
rencontrent en mai et juin courant avec agilité sur les troncs, o.u les branches mortes, des
arbres morts sur pied ou abattus.
2. Plagionotus sealaris BRuLLÉ, Expéd. Morée, III, 1832,' p. 254, pl. XLIII, f. 10.
- Luc., 1849, p. 492. - PIC, Bull. Soc. ent. Fr., 1900, p. 110. - Esc., 1914, p. 502.
- PEYERH., 1919, p. 220; 1926, p. 355. - NORM., 1937, p. 118.
92 CÉRAMBYCIDES DE L'AFRIQUE DU NORD
Fig. 212. - Long. 8-13 mm. - Noir avec les antennes et les pattes rousses, ces
dernières avec seulement l'apex des fémurs rembrunis. Pronotum transverse, à côtés
fortement et régulièrement arrondis, et orné de deux
bandes de pubescence jaune, l'une le long du bord anté-
rieur, l'autre parallèle à la base et très proche de celle-ci.
Écusson couvert de pubescence jaune. Élytres portant
plusieurs taches ou bandes jaunes: 1° une tache subova-
laire entre l'écusson et l'épaule; 20 une baml:e étroite en
forme de V; 3° une bande transverse, échancrée en arrière;
4~ une bande parfois très large mais n'atteignant ni la
suture ni le bord latéral; 5° une tache apicale. Face ster-
nale variée de pubescence jaune.
Cette espèce est peu variable et trois aberrations seu-
lement ont été décrites:
a. 2e et 3e fascies jaunes des élytres prolongées sur la
suture, la 3e fascie étant en outre élargie latérale-
ment et réunie à la macule apicale sur la suture ..
. . . . . . . . . . . ... . . . . . . . . . . . . .. ab. Andrevi FUENTE.
b. Taille plus petite, pattes plus foncées, bandes des
élytres plus étroites.. . . . . . . . . . . . . ab. siculus CAST.
c. Bande précédant l'antéapicale interrompue latérale-
ment et réduite à deux dessins, le latéral triangu-
FIG. 212.
Plagionolus sealaris Brullé. laire, le discal en trait oblique. ab. interruplus DAYR.
Espèce répandue dans Ile Sud de l'Italie, la Grèce,
l'Asie mineure et l'Afrique du Nord où elle est assez commune du Maroc à la Tunisie et
de la plaine aux Hauts-Plateaux.
Éthologie•. - La larve du P. scalaris se développe dans les racines des Malvacées.
Elle a été citée de Malva silveslris L. et Lavalera slenopelala Coss. DUR. Les adultes se-
prennent en mai, sur les troncs d'arbres ou les fleurs.
CERAMBYCrTAE. - XYLOTRECHUS 93
Fig. 213. - Long. 8-14 mm. - Noir, varié de pubescence jaune. Antennes
assez longues et grêles, brunâtres. Pronotum globuleux, rugueux sur le disque, à
côtés fortement arrondis, orné de quatre petites taches
de pubescence jaune. Élytres assez fortement rétrécis
en arrière, éclaircis à la base chez le (f, portant une
petite tache en arrière de l'épaule et trois bandes trans-
verses de duvet jaune. Fémurs renflés, noirâtres; tibias
et tarses bruns.
Une seule aberration, obliquefasciatus Prc, se distin-
gue de la forme typique par la coloration de ses pattes
plus claires que chez' la forme typique et la fascie humé-
rale courte et oblique.
Espèce assez rare partout, mais répandue dans toute
l'Europe.
MAROC: Forêt de la Mamora, Rabat.
ALGÉRIE: Forêt de Yakouren, Azazga, Forêt de
Tagma, Djebel Edough, Mers el Kébir.
TUNISIE: AIn Draham, El Feidja.
tthologle. - La larve du X. antilope vit en Europe
sur divers Chênes, notamment le Chêne-liège. Les adultes
se rencontrent en juin sur les fleurs d'Ombellifères.
2. Chlorophorus sexguttatus LUCAS, Explor. Alger., Col., 1849, p. 493, pl. XLII,
fig. 2. - Esc., 1914, p. 502. - PEYERH., 1919, p. 221. - KOCHER, 1938, p. 29.
Fig. 217. - Long. 6-10 mm. - Très proche du précédent, présentant le même
type de coloration générale mais avec les pattes souvent obscurcies et les bandes
claires des élytres très blanches et comprenant : 10 une large tache latérale arrondie
derrière l'épaule; 20 une bande postmédiane presque droite; 3 0 une bande apicale.
Cette espèce est assez commune dans toute l'Afrique du Nord:
MAROC: Djebel Ahmar, 1. 750 mètres, Djebel Ghat, Frugato, Coldu Zad (2.200mètres),
Telouet, Meknès, Oujda, Mogador, Ain Leuh, Imi n'Tanut, Sefrou, Tanger, Tigher-
matine, Taddert.
ALGÉRIE: Oran, Tlemcen, Lalla Maghnia, Mascara, Aïn
Sefra, Mecheria, Tabia, Alger, Boghari, Zaouia des Mouza,ïa,
Mouley-Yahia au pied du Djurdjura, Bou-Saada, Teniet el
Had, Boufarik, Berrouaghia, Mraïer.
Éthologie. - La larve se développe dans les tiges de
plantes herbacées; Ebenus pinnata L. (Légumineuse). Adul-
tes en mai et juin sur les fleurs.
,\
ï
f:
CERAMBYCITAE. - CHLOROPHORUS 97
Deux aberrations:
a. Macules antérieures blanches réunies et formant une fascie. . . . . .. ab. Pici HEYR.
b. Bande antéapicale bla~che divisée en deux macules. . . . . . . . . .. ab. solulus HEYR.
Espèce du Sud de la France, de l'Espagne et de
l'Afrique du Nord:
MAROC: Mogador, Massif du Bou Iblane, Tanger,
Annoceur, Taourirt n'Tini, Taddert, Ifrane, Ahermou-
mou, Oued Zloul.
ALGÉRIE: Sebdou, Tlemcen, Oran, Lalla Maghnia,
Tarfaïa, Alger, Téniet el Haad, Miliana, Boghari, Bône,
La Calle, Djebel Edough, Hippone, Jemmapes, Ha:umam
Meskoutine.
TUNISIE : Aïn Draham, Teboursouk, Bizerte, Kef
Kourrat.
Éthologie. - Le C. Pelletier~ se prend du printemps
à l'été sur les fleurs d'Ombellifères et de Composées.
l..
98 CÉRAMBYClDES DE L'AFRIQUE DU NORD
large. Noir, revêtu d'un épais duvet cendré (forme typique et ab. quinquepunclalus)
ou jaune (autres aberrations). Élytres avec des taches dénudées de nombre variable.
Dans la forme typique chaque élytre porte une tache dénudée -au calus huméral, une
tache discale placée près de la suture un peu en arrière de l'écusson, une tache située
au milieu de l'élytre et une tache préapicale arrondie; généralement toutes ces taches
sont peu marquées et le plus souvent indistinctes. Tête assez fortement ponctuée.
Antennes atteignant le tiers basilaire des élytres chez le cf, le quart chez la 9. Pro-
notum arrondi latéralement, présentant sa plus grande largeur au tiers-basilaire, for-
tement et densément ponctué. Élytres il peine plus larges que le pronotum, forte-
ment convexes, très superficiellement mais densément ponctués, largement tronqués
et sinués à l'apex, l'angle apical externe dentiforme. Face sternale et pattes ponc-
tuées comme les élytres, finement pubescentes de cendré dans toutes les formes.
Les aberrations suivantes semblent pouvoir être retenues:
a. Pubescence cendrée. Chaque élytre avec une tache noire supplémentaire entre
la scutellaire et la médiane 'r . . . . . . . • . . . ab. quinquepunclalus Luc.
b. Pubescence jaune. Chaque élytre avec trois points noirs,- un médian et deux
postérieurs alignés et placés plus près de la suture. . . . . . . .. ab. consobrinus Luc.
c. Pubescence jaune. Élytres avec une tache humérale et deux petites taches
situées en avant de la médiane, celle-ci en courte fascie transverse .
. . . . . . . . . . . . ,. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . ab. nigrosignalus FAIRM.
d. Pubescence jaune. Taches comme la forme typique... .. ab. glabromaculalus GOEZE
e. Pubescence jaune. Élytres avec une tache humérale, une très petite tache discale
en avant de la médiane, celle-ci en large fascie transverse. Pas de tache
apicale ab. unifascialus PIC
f. Pubescence jaune. Tache apicale peu distincte ou absente .. , ab. Guillemoli DESBR.
g. Élytres à pubescence jaune uniforme, sans taches noires. . . . . .. ab. uniformis PIC
Espèce répandue en Europe moyenne et méridionale et dans toute l'Afrique du
Nord, même en montagne: Haute Réraya.
Éthologie. - Les larves vivent dan-s différentes essences et parfois dans les bois
ouvrés. Elles ont été signalées en Berbérie dans Acer
obtusatum WILLD. Les adultes apparaissent en juin et
se capturent sur le bois et parfois sur les fleurs.
cents de gris. Élytres portant en arrière du milieu une large bande transversale
noirâtre, en avant ~e cette bande des dessins obliques de pubescence grisâtre;
région apicale entièrement couverte de pubescence.
Quatre aberrations ont été signalées:
a. Dessin des élytres formé, dans la partie médiane, de deux ou trois fascies cendré-
jaune obliques sur fond un peu plus foncé.. . ..... .. .. .... ab. scriplus MULS.
b.· Antennes claires, pattes rougeâtres ainsi que le fond des élytres .
. . . . . . : . . . . . . . . • . . . . . . . . . ... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ab. immalurus PIC
c. Antennes noirâtres, pattes moins claires. . . . . . . . . . . . . . . . . ab. obscuricornis PIC
d. Élytres avec des parties rouges très nettes.. . . . . . . . . . . . . . . . . ab. rulolinclus PIC .,,
Espèce répandue dans tout le bassin occidental de la Méditerranée:
MAROC: Je croiS pouvoir rapporter à cette espèce un exemplaire cité par KOCH ER
(1938, p. 29) de Tighermatine, sous le nom de myslicus.
ALGÉRIE: Djurdjura: Forêt d'AIt Ouabane, crêtes du Haizer. Forêt des Mouzaïa,
Forêt de l'Akfadou, Djebel Edough.
Éthologie. ~ La larve de l'A. gibbosus vit dans différentes essences: Sorbus aria
CRANTZ, Cralaegus laciniala VCRIA, Ilex aquilolium L., Acer oblusalum WILLD. Les
adultes se capturent en juin sur les fleurs, notam-
ment sur celles de l'Aubépine.
'1
le 4e et premiers articles ciliés en dessous. 1
1
Front sans carènes. Pronotum ovalaire. Écusson 1
Très allongé et grêle. Yeux latéraux éloignés de la base des antennes, faiblement
échancrés. Antennes grêles, de onze articles, atteignant presque l'apex du corps
chez le cf, un peu plus courtes chez la 9 ; 2 e article plus court que la moitié du suivant.
Pronotum inerme, allongé, rebordé à la base. Écusson arrondi. Élytres convexes, un
peu plus courts que l'abdomen, arrondis séparément à l'apex. Cavités coxales anté-
rieures ouvertes. Fémurs claviformes.
Genre propre à l'Afrique du Nord.
Tête large, nettement inclinée en avant. Yeux échancrés, très finement facettés.
Joues assez grandes. Antennes fines à 1er article arrondi au sommet, non sillonnés,
articles suivants sans carènes. Pronotum tuberculé ou arrondi latéralement. Élytres
subparallèles, arrondis ou tronqués au sommet. Apex de l'abdomen portant, chez les 9,
une touffe de poils squamuleux. Fémurs robustes, les postérieurs plus longs que les
précédents.
Genre répandu en Amérique du Nord et dans tout l'Ancien Monde jusqu'au Cap et
à l'Australie. Trois espèces en Afrique du Nord :
CERAMBYCITAE. - PURPURICENUS 101
1. Pronotum et élytres convexes. Côtés du pronotum avec une épjne bien marquée
· . 2.
- Pronotum et élytres déprimés. Côtés du pronotum anguleux au milieu,
mais sans épine (subgen. Calchaeneslhes)................ 3. sexmaculatus.
2. Angle apical sutural des élytres arrondi,
presque droit. . . . . . . . . .. 1. Desfontainesi.
Apex des élytres sinué. Angle apical sutu-
raI saillant, dentiforme, subaigu .
· . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2. barbarus.
1. Purpuricenus Desfontainesi F., Ent. Syst.,
l, 2, 1792, p. 258. - Luc., 1849, p. 486. - Esc.,
1914, p. 502. - SCHATZMAYR, 1937, p. 282. -
NORM., 1937, p. 118. - KOCHER, 1938, p. 29.
Fig. 224. - Long. 12-19 mm. - Coloration
assez variable. Forme typique avec la tête, les
antennes, les pattes, la face sternale du pronotum
,et l'abdomen noirs; dessus du pronotum rouge
à l'exception du bord antérieur, de deux taches
discales arrondies et de la. base qui sont noirs, la
bordure basilaire présentant en avant trois lobes
bien marqués. Élytres rouges aveo le tiers apical
et une tache humérale, qui n'atteint généralement
pas l'écusson, noirs. La tête, le pronotum et les FIG. 224.
élytres sont grossièrement et densément ponctués, Purpuricenus Desfontainesi Fab.
la ponctuation étant plus fine sur l'arrière-corps.
Pronotum sensiblement aussi long que large, fortement rétréci à la base. Antennes
deux fois plus longues que le corps chez le cf.
Les aberrations suivantes ont été distinguées :
l. Pronolum rouge avec une macule ou fascie noire.
a. Pronotum avec une linéole noire de chaque côté. Pas de tache humérale noire
sur les élytres.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .... . . . .. ab. bivillicollis PLAV.
b. Élytres avec la fascie basale noire très large, occupant presque un tiers de
l'élytre. Pronotum avec cinq macules noires ..... ;. .... ... ab. pulcher SCHATZ.
c. Élytres sans fascie noire basale; pronotum avec 5 macules noires .
· . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ab. inhumeralis PIC
d. Élytres sans fascia noire basale. Pronotum avec 3 macules... ab. lrisignalus PLAV.
II. Pronotum noir avec ou sans macules rouges
e. Pronotum noir avec quatre très petites macules rouges.. . . . .. ab. nigricollis PIC
f. Macule rouge du pronotum en forme de V renversé.......... ab. v-signalus PIC
g. Pronotum complètement noir. . . .. .... . .. .... ... . . . . . .. ab. corvinicollis PLAV.
Le P. Desfonlainesi h!lbite le Sud de la Grèce, l'Asie mineure et l'Afrique du Nord
où il est commun partout, au MAROC, en ALGÉRIE et en TUNISIE, du littoral jusque dans
Jes hautes montagnes.
Éthologie. - Cette espèce se rencontre fréquemment, d'avril à juillet, sur les fleurs
de Carduacées.
1
1
1
1
102 CÉRAMBYCIDES DE L'AFI!IQUE DU NORD
2. Purpuricenus barbarus LUCAS, Explor. Algérie, Col., 1849, p. 487, pl. XLI,
fig. 8; (9 Dumérili) LUCAS, l. cit., p. 487, pl. XLI, fig. 7. - NORM., 1937, p. 118.-
KOCHER, 1938, p. 29.
Long. 13-17 mm, - Très proche du précédent mais forme générale plus étroite,
élytres plus allongés, pronotum plus large et transverse, moins rétréci à la base:
Antennes beaucoup plus courtes, dépassant faiblement l'apex des élytres chez le cf,
Coloration très variable. Tête, antennes, pattes et face sternale noires. Pronotum
entièrement noir ou portant deux taches rouges chez le Cf, à disque entièrement rouge
chez la plupart des 9. Élytres rouges avec l'apex et une tache humérale noirs chez la
9 ; chez le cf les élytres sont généralement noirs avec une large tache triangulaire
latérale rouge et quelquefois une petite tache linéaire rouge sur la suture derrière
l'écusson. Dans l'ab. limbalus PIC la tache latérale rouge des élytres est réduite à une
étroite ligne. Au contraire, l'ab. inlerruplus (9) présente à peu près la coloration
élytrale des 9, avec tout le milieu rouge.
Espèce propre à l'Afrique du Nord mais beaucoup plus rare que la précédente:
1
MAROC : Plaine des Trifl'as, Massif des Beni Snl!ssen, Casablanca, Ait Ouirrat,
1.400 mètres (Moyen Atlas), Oujda, Tighermatine, Ait Anergui, BerJiane.
ALGÉRIE : Oran, Lalla Maghnia, Teniet el Haad,
Taguin, Boghari, Guelt es Stel, La Calle, Bône. Aïn
Aissa.
TUNISIE : Bizerte, Souk el Arba.
Éthologie. - La larve de cette espèce se développe
dans les branches du Lentisque. Les adultes se capturent
en mai et juin sur les fleurs, notamment sur celles des
Chardons.
--~--~
CERAMBYCITAE. - EREMOCERAS 103 -
Subfam. LAMIITAE
- Les deux lobes de chaque Œil complètement séparés.. . . . .. (p. 110) Niphona.
17. Antennes ciliées en dessous......................... (p. 117) Agapanthia.
- Antennes non ciliées en dessous. . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. (p. 116) Calamobius.
228. 230.
~~
1: /1"
~.
229. 7"
FIG. 227 à 233. - Subfam. Lamiitae. - 227, Parmena sp., patte intermédiaire (tibia sans encoche). -
228, Acanthoderes cla~ipes, patte intermédiaire (tibia avec une encoche au bord externe). - 229,
extrémité du tarse antérieur. - 230, Opsilia ~irescens, ongles VII de face. - 231, Tetrops praenota,
ongles vu de face. - 232. Cerambyx Scopolii, ongle vu de profil. - 233, Conizonia de/rita, ongle vu
de profil.
Corps court et ovalaire. Antennes robustes, plus courtes que le corps dans les
-deux sexes, non ciliées en dessous. Pronotum denté latéralement. Ailes atrophiées.
Bord extérieur des tibias intermédiaires nettement encoché. Trois premiers articles
-des tarses postérieurs garnis de scopules en dessous. Mâles plus étroits et allongés que
les femelles.
Front profondément creusé entre les antennes. Antennes glabres, plus longues
«}ue le corps dans les deux sexes, leur premier article avec un rebord tranchant à
l'apex. Pronotum fortement denté latéralement, finement ridé transversalement
"". __ ..._.j
LAMIITAE. - MONOCHAMUS 107
q-e long du bord antérieur et de la base. Élytres assez larges, portant une courte pubes-
-cence irrégulièrement répartie, parfois absente .chez certains exemplaires.
Genre répandu dans le monde entier, à l'exception de l'Amérique -flu Sud. Une
seule espèee .en Berbérie :
Monochamus galloprovincialis 01., Ent. IV, or. 67, 1795, p. 125, pl. III, fig. 17.
- Luc., 1849, p. 497. - PERRIS, Ann. Soc. ent. Fr., (3) IV, 1856, p. 464, pl. VI,
fig. 383-392. - PIC, 1912, p. 18. -
BARBEY, 1913, p. 214. - Esc., •
1914, p. 503. - PEYERH., 1919,
p. 222. - NORM., 1937, p. 118;
Fig. 236. - Long. 18-25 mm.
- Brun, plus ou moins bronzé.
Tête rougeâtre, sillonnée jusqu'au
vertex. Antennes du Œ rougeâtres,
dépassant l'apex des élytres de leurs
six derniers articles; celles de la 9
sont plus grêles et plus courtes et
1eurs articles sont annelés de pubes-
,cence cendrée 'à la base. Pronotum
pl.us long que large, partiellement
couvert de poils serrés jaunâtres,
,denses sur les côtés. Écusson den-
sément pubescent. Élytres plus for-
,tement acuminés en arrière chez le
Œ que chez la: 9, granulés à la
:base, mouchetés de touffes de pubes-
,cence blanc jaunâtre formant deux
!bandes transverses postérieures plus
·ou moins distinctes. Tibias antérieurs
.des Œtrès allongés, sinués, les tarses
dilatés et longuement ~iliés.
Un assez grand nombre d'aber-
rations ont été décrites, mais, portant FIG. 236. - Monochamus gallopropincialis Ol., cf.
surtout sur la densité et la couleur de
la pubescence, elles sont mal définies et, comme le note PEYERIMHOFF, on peut tout au
plus dire que les exemplaires d'Afrique du Nord sont presque ,tous rattachables à l'ab.
pistor GERM. caractérisée par la teinte foncée des élytres. Toutefois l'ab. subrutopubens
PIC à élytres ornés de mouchetures jaunes semble assez remarquable.
Espèce répandue dans toute la région paléarctique, jusqu'en. Sibérie.
MAROC: Casablanca.
ALGÉRIE : Commun dans toute la zone du Pin, du littoral aux forêts du Sud :
Zeralda, Sidi Ferruch, Zaouia des Mouzaia, Ain Haouas près de Djelfa, Forêt de Bainem,
Blida, Sidi bel Abbès, Guelt es Stel, Oran.
TUNISIE: Dernaya, Le Kef.
Éthologie. --.::.. La larve du M. galloprovincialis se développe dans les troncs et les
branches des Pins, notamment du Pinus halepensis MILL. L'adulte apparaît vers la fin
de l'été et se capture sur le bois mort ou abattu.
-~ -- -~--~ --~--- -----~ -----------l
!
Antennes un peu plus longues que le corps chez le cf un peu plus courtes chez la
<? ; article
III un peu plus long que le IV. Yeux fortement échancrés, à lobe inférieur
plus long que large. Pronotum large, portant une petite épine latérale près de la base;
disque avec un profond sillon transverse près de la base. Élytres arrondis à l'apex,
portant, entre l'écusson et le calus huméral, deux petits tubercules dentiformes.
Genre éthiopien répandu dans toute l'Afrique jusqu'au Transvaal avec une seule
espèce:
LAMIITAE. - MES OSA 109
Titoeeres jaspideus SERV., Ann. Soc. ent. Fr., IV, 1835, p. 35. - Esc., 1914,
p. 503. - BREUNING, Nov. ent., 1937,
p.265.
Fig. 238. - Long. 17-30 mm. - Brun,
toute la surface .couverte d'une pubescence
brun grisâtre. Fortement ponctué, les points
enfoncés emplis d'une pubescence jaune
ou blanchâtre. Élytres avec quelques lignes
irrégulières jaunâtres. Pronotum légère-
ment ridé sur le disque, portant deux dé-
pressions transverses, l'une le long du bord
antérieur, l'autre basale. Élytres larges et
'convexes, légèrement élevés et formant une
protubérance obtuse le long de la suture, au
cinquième basilaire. Pattes assez longues
et grêles; tarses antérieurs très larges et for-
tement pubescentes chez le mâle. Dernier
article des antennes avec un pinceau de
poil à l'apex.
MAROC : Nzala de Sidi-Ben-Mekluf dans
les Djebilet, près de Marrakech.
~
L.__
LAMIITAE. - STENIDEA Ill:
irrégulières. Scutellum semi-circulaire. Élytres se rétrécissant de la base vers l'apex,
celui-ci échancré et bordé d'une frange de grosses soies raides. Saillie prosternale
étroite, plate, de même hauteur que les hanches antérieures. Pattes assez longues et
grêles.
Insectes étroits et allongés. Antennes longues, à 3e article plus court que le qua-
trième, longuement et densément ciliés. Yeux grossièrement facettés, fortement
échancrés. Pronotum plus long que large, denté latéralement en arrière du milieu.
Élytres étroits, fortement ponctués, à bords parallèles. Fémurs non claviformes.
Premier article des tarses postérieurs plus court que les deux suivants réunis.
Genre de l'Ouest de la région paléarctique et de l'Afrique tropicale et australe. Une
seule espèce en Afrique du Nord :
Stenidea Troberti MULS., Ann. Soc. Agric. Lyon, VI, 1843, p. 283. - LUCAS,
1849, p. 498, pl. XLII, fig. 5. - Esc., 1914, p. 503. - PEYERH., 1919, p. 223. -
NORM., 1937, p. 118.
112 CERAMBYCIDES DE L'AFRIQUE DU NORD
Fig. 242. - Long. 6-12 mm. - Coloration foncière rougeâtre. Fron profondément
creusé entre les antennes. Tête revêtue d'un duvet cendré et portant un dessin en
forme d'Y sur le vertex. Antennes beaucoup plus lon-
gues que le corps chez le cf, atteignant à peu près l'apex
des élytres chez la c;? Pronotum à pubescence~blanchâ
tre sur le disq~e, brune sur les côtés. Élytres densément
pubescents de duvet cendré, parfois jaunâtre; chaque
élytre avec deux ou trois côtes peu saillantes portant
elles-mêmes de petites taches blanchâtres.
Espèce répandue en Espagne, au Portugal, dans le
Sud de la France, en Dalmatie, en Sicile et en Afrique du
Nord:
. MAROC: Mogador, Rabat, Forêt de la Mamora,
Korifla, Aguerb el Had, Dradek, Kasba Tadla, Tanger,
Oujda, Berkane.
ALGÉRIE: Lalla Maghnia, Arzew, Mascara, Alger,
Massif des MouzaIa, Azazga, La ChiITa, Constantine, Djebel
Edough, Saint-Charles, Ain Hamera-.
TUNISIE: Bizerte, Le Ke, La Macta, Bourhassa.
Éthologie. - La larve de cette espèce se développe
dans les tiges de diverses plantes: Lentisque (Pistacia len-
tiscus L.), Chêne-vert, Chêne-liège et même Laurier-rose
FIG. 242. (Nerium oleander L.). Adulte à la fin de l'été et en au-
Stenidea Troberti Muls. tomne.
1. Pogonoehaerus eedri PEYERH., Bull. Soc. ent. Fr., 1916, p. 318; 1919, p. 223.
Fig. 243. - Long. 7,5-9' mm. - Assez large et robuste. Brun rougeâtre. Tête
finement et densément ponctuée portant une pubescence couchée roussâtre. Antennes
dépassant l'apex des élytres chez le cf, Tous les articles pubescents de roux, frangés de
longs poils noirs à la base annelés de blanc, à partir du 2e . Pronotum avec une forle
épine au milieu du bord latéral, deux larges callosités de part et d'autre du disque et
une petite saillie, ronde ~t élevée au milieu. Toute la surface du pronotum porte une
pubescence blanche, sauf la région médiane où la pubescence est brune et moins
dense. Élytres courts et larges, bruns, avec une large fascie de pubescence blanche en
avant du milieu et rejoignant obliquement les épaules. Chaque élytre porte un faisceau
de poils noirs à la base et quatre faisceaux analogues en arrière de la fascie blanche.
Pattes courtes, les trois quarts apica.ux des fémurs couverts de pubescence blanche et
les tibias largement annelés de ce même revêtement.
ALGÉRIE: Massif du Djurdjura, vers 1.800 mètres, Haïzer, Tirourda. PEYERIMOFF
signale que cette espèce se retrouvera sans doute dans d'autres régions de Berbérie
2-4.8.
FIG. 243. - Pogonochael'us cedl'i Peyerh. - FIG. 244. - P. Pel'l'oudi Muls.
comme la plupart des hôtes du Cèdre qui accompagnent généralement celui-ci dans ses
divers peuplements. -
Éthologie. - Cette espèce est très voisine de P. hispidulus, mais alors que celui-ci
ne se rencontre qu'en Europe et sur les essences feuillues, P. cedri est localisé en Algérie
et strictement inféodé au Cèdre et à l'Abies numidica. La larve se développe dans les
branches de faible diamètre (3-5. cm.) du Sapin de Numidie et du Cèdre, en compagnie
de Semanolus russicus. Les adultes sortent à la fin de l'été, du milieu d'août à fm septem-
bre. '
2. Pogonochaerus Perroudi MULS., Col. France, Longic., 1839, p. 158, pl. III,
fig. 4. - PEYERH., 1919, p. 2~. - NORM., 1937, p. 118.
Fig. 244. - Long. 6-7 mm. - Brun, densément pubescent. Antennes brunes,
avec les articles III à XI annelés de grisâtre. Pronotum présentant, out~e les deux
tubercules latéraux du disque, une callosité médiane lisse et luisante; côtés du prono-
tum densément revêtus de duvet blanc. Élytres portant une large bande oblique anté-
8
____ - l
114 CÉRAlHBYCIDES DE L'AFRIQUE DU NORD
rieure de pubescence blanche, limitée en avant par nne tache scutellaire brune, et en
arrière par une bande étroite de duvet sombre. Chaqne élytre parle, en arrière de la
fascie blanche, trois fascicules de poils noirs symétriques, alors que dans l'ab. Vauln.
geri PIc ces fascicules sont irrégulièrement disposés.
Le P. Perroudi est répandu dans le Sud de la Frauce, l'Italie, la Dalmatie et en
Afrique du Nord :
ALGÉRIE : Oran, Ain el GoUa près Djelfa, Massif des Mouzaia, Bordj Ménalel,
Constantine.
TUNISIE : Le Kef.
Éthologie. - La larve de cette espèce se 'développe dans les branchettes mortes de
différents Pins; notamment du Pinus halepensis MILL.
3. Pogonochaerus hispidus L., Syst. Nat., éd. 10, 1758, p. 391. - PERRIS, 1877,
p. 326. - Esc., 1914, p. 503. - PEYERH., 1919, p. 223. - NORM., 1937, p. 118.
Fig. 245. - Long. 4-6 mm. - Assez étroit et allongé. Tubercules discaux du
pronotum bien saillants. Antennes brunes, à~articles III à XI anne1és de pubescence
FIG. 845. - Pogonochae1'us hispidus L. - FIG. 246. - P. Caroli subsp. iros;"nsis Peyerh.
/ .
LAMllTAE. - ACANTHODERES 115
.cui. En Algérie elle a été cité~ du Houx (Ilex aquijolium L.j. L'adulte est formé dès la fin
de l'été, mais hiverne sous res écorces pour ne sortir qu'au printemps.
4. Pogonoebaerus Caroli MULS., Col. France, Longic., éd. 2e, 1863, p. 313. -
RET, Ann. Soc. Linn. Lyon (2) XXXIII, 1887, p. 235. - Subsp. ieosiensis PEYERH.,
Bull. Soc. ent. Fr., 1918, p. 143; 1919, p. 223. - NORM., 1937, p. 118.
Seule la subsp. icosiensis se rencontre en Berbérie :
Fig. 246. - Long. 6-7 mm. - Tête, pronotum et élytres couverts d'une pubescence
gris brunâtre, plus claire et formant une large bande oblique il la base des élytres.
Pronotum avec, sur le disque, deux tubercules latéraux et un tubercule médian lisse
el; dénudé. Élytres à ponctuation assez forte, mais partiellement cachée par la pubes-
cence; carènes élytrales étroites et tranchantes; angles apicaux exte.rnes saillant en
ép~nes longues, étroites et aiguës.
-,. /--
CÉRAMBYCIDES DE L'AFRIQUE DU NORD
Espèce répandue dans la région paléarctique, des tIes Britanniques à la Sibérie
assez commune en Algérie, dans toute la région littorale.
~thologle. - La larve de cette espèce est très polyphage et vit dans les arbres mgrts
sur pied sur lesquels on capture les adultes. En Europe elle a été signalée du Hêtre, du
Chêne, de l'Érable, du Noyer, du Peuplier, etc... '
Corps étroit, linéaire. Antennes filiformes, de douze articles, non ciliés en dessous,
plus de deux fois plus longues que le corps chez le cf, à premier article plus long que
la tête et le pronotum réunis. Fémurs pos-
térieurs courts, atteignant à peine en
arrière l'apex du premier segment :;lbdo-
minaI.
Genre ne comportant qu'une seule espèce
répandue en Europe centrale et dans la
région méditerranéenne:
Calamobius fllum ROSSI, 'Fauna
Etrusca, l, 1790, p. 152, pl. V, fig. 10. -
GUÉRIN, Ann. Soc. ent. Fr., (2) III, 1845,
Bull. p. 66. - Luc., 1845, p. 501. - PER-
RIS, 1877, p. 339. - VIANO, Bull. InsectoI.
Agric., IV, 1879, p. 1, fig. - PEYERH.,
1911, p. 288. - Esc., 1914; p. 504. -=
NORM., 1937, p. 119. - KOCHER, '1938,
p.291.
Fig. 248. - Long. 5-11 mm. - Corps
entièrement noir,couvertd'une pubescence
grisâtre peu dense, souvent plus serrée le
long de la suture élytrale. Tête finement
et densément ponctuée. Pronotum plus
long que large, ponctué comme la tête.
Tibias intermédiaires subdentés au milieu.
L'ab. Magnini PIC se distingue de la
'forme typique par son pronotum orné de
trois bandes grises et ses, élytres de couleur
plombée avec de vagues bandes obscures,
et l'ab.' decoloripes PIC par 'ses pattes, et
partiellement ses antennes, rous'sâtres.
FIG. 248. - Calamobius fllum Rossi. MAROC : Bou Angher, Oued Korifla,
Boulhaut, Sefrou, Azzala, Ain Taoudjat,
Oujda, Kemfra, Ras Fourhal, Dradek, Kaslm-Tadla, forêt de la Mamora, Larache,
Tanger, Rabat, Oued Drâa.
ALGÉRIE: Misserghin, Oran, Arzew, AfTreville, El Biar, Margueritte, Alger, Teniet
el Had, La Calle, Bône, Djebel Edough, Ain Touta.
TUNISIE: Ain Draham, Bulla Regia, El Feidja, Hammam Lif, Le Kef, Teboursouk,
Sidi el Hani, Kef Kourrat.
~thologle. - La larve de cette espèce se développe dans les tiges des qraminées.
,Les adultes apparaissent d'avril à juillet; la 9 introduit chacun de ses œufs par un trou
!
ï
1
r
l
LAMIITAE. - AGAPANTHIA 117
percé sous l'épi; la larve mange l'intérieur de la tige en descendant et se nymphose u'n
peu au-dessous du sol. En Afrique du Nord, le C. filum n'a été signaié que sur Avena
longigillmis, mais, en Europe, il a été considéré comme très nuisible ,au Blé. Il semble
toutefois que 'ce dernier point demande confirmation.
1915, p. 31; Mém. Soc. Sc. nat. Maroc, VII, 1924, p. 215. ,1
- Esc.,1914, p. 504. - NÔRM., 1937, p. 119. - KOCHER,
1938, p. 29.
Fig. 249. - Long. 14-18 mm. - Tête fortement
échancrée entre les antennes, densément hérissée de longs FIG. 249.
poils noirs. Vertex avec une ligne de poils blancs. Antennes Agapanthia irrorata Fab.
à articles III à XII blanchâtres à la base. Pronotum avec
1
une bande latérale de poils blancs, cette bande généralement interrompue au niveau 1
3. Agapanthia asphodeli LATR., Hist. Nat. Ins., XI, 1804, p. 282. - WESTWOOD,
IntI'. l, 1839, p. 365. - Luc., 1849, p. 499 (cynarae). - BELLIER, Pet. Nouv. ent., l,
1869, p. 14. - MULS., 1873, p. 346. - PERRIS, 1877, p. 340, fig. 518-522. - Esc., 1914,
p. 504. - PEYERH., 1926, p. 356. - KOCHER, 1938, p. 29.
Long. 14-21 mm. - Assez étroit et allongé. Tête et pronotum bronzés. Antennes
il articles 1 et II noirs, le premier pubescent de jaune à l'extérieur; articles suivants
rosâtres, noirs au sommet. Pronotum orné de trois bandes longitudinales de poils
jaunâtres. Élytres granuleusement ponctués à la base, plus finement en arrière,
portant un duvet court, gris ou olivâtre, peu dense mais régulièrement réparti. Les
élytres portent en outre de longs poils noirs dressés, plus denses dans la région basi-
laire. '
L'ab. mimica PIC se distingue de la forme typique par sa pubescence elytrale très
dense et le troisième article des antennes sans touffe de poils noirs à l'apex.
LAMIITAE. AGAPANTutÀ H9
Espèce méditerranéenne. , .
MAROC: Mogador, Tanger, Meknès, Mélilla, Fès,-: Séfrou, Forêts de la Mamol'a et
des Zaers, Oujda, Talmest (2.200 m.), Tizi n'Tislet, Dj. Amal'.
ALGÉI\IE: Arzew, Oran, Saint-Charles, Téniet el Haàd, 110rètdè YakoU'rlm;A.lger,
Constantine, La Calle, Lacs Tonga et Houbeil'a. ,', '.' ' '
TUNISIE: El Feidja,' Le Kef, Souk el Arba.
Éthologie. - Cette espèce se développe en Algérie dans les hampesf1~ral~s d.~8
Aspbodèles et il été signalée des Chardons. L'adulte se tient appliqllé<:onf.re 'les tiges, les
antennes étendues en avant et s'envole facilement. Les imagos apparaissent au premier
printemps.
4. Agapanthia eardoi L., Syst..Nat., éd. 12, 1767, p. 632. - Luc., 1849, p. 500.-
PERRlS, Mém. Soc. Sc. Liége, X, 1855, p. 244, pl. V, fig. 37-46. - Es,c., 1914, p.504.-
, PEYERH., 1915, p. 31. - NORM., 1937, p. 119. - KOCHER, 1938, p. 29.
, Long. 7-13 mm. - Entièrement d'un noir bleuâtre. Tête et pronotum finement et
densément ponctués. Antennes à articles III à XII grisâtres à la base. Pronotum
cylindrique à peine renflé latéralement, portant une ligne médiane de pubescence
blanche et deux lignes latérales de même nature, mais peu distinctes. Écusson et·tout.e
la bande suturale des élytres entièrement couverts de poils blancs ou jaunâtres.
Élytres fortement acuminés à l'apex. Tout le corps avec de longs poils noirs dressés.
Cinq aberrations ont été décrites :
a. Pas de bande suturale aux élytres , ab. marginalis MULS.
b. Bandes prothoraciques latérales bien marquées, élytres plus densément pubescents
à l'apex ; . . . . . . ab. conso'brina CHEVR.
c. Élytres avec une bande suturale blanc jaunâtre. Forme générale robuste.
Grande taille. Bande du prollotum bien nette................ ab. grossa Pre
d. Apex des élytres faiblement acuminés, lignes de duvet du pronotum très
étroites et plus ou moins efTacées , ab. Peragalloi MULS.
e. Antennes plus ou moins rousses............................ ab. rtJflcornis PIC
Espèce largement répandue en Europe, jusqu'en Belgique et au Caucase. Elle se
rencontre dans toute l'Afrique dÎJ Nord depuis le Sud du Maroc (Aglou, Oued Massa)
jusqu'en Tunisie, tant en plaine qu'en montagne.
Éthologie. - Les larves se développent surtout dans les liges des Carduacêes. Elles
ont été signalées également de diverses autres plantes, notamment de l'Asphodèle et de
Salvia bicolo,: DESF. Les adultes se prennent d'avril à juin.
5. A. (Ludwigia) lixoidfls LUCAS, Explor. Algérie, Col., 1849, p. 499, pl. XLII,
fig. 7.
Long. 13-15 mm. - Bronzé, revêtu de poils gris ou .fauve verdâtre, courts et
denses, parmi lesquels on voit d'aut.res poils allongés d'un brun foncé. Articles basi-
laires des antennes ferrugineux, tachés de noir à la base. Pronotum orné de trois
lignes longitudinales de pubescence, les deux latérales d'un fauve verdâtre, la médiane
d'un gris ct:ndré. Élytres très fortement acuminés à l'apex, à bord sutural couvert de
pubescence d'un gris cendré, parfois jaunâtre. Face sternale et pattes couvertes de
pubescence plus longue et moins dense que sur les élytres.
Espèce propre à l'Afrique du Nord:
ALGÉRIE: Oran, La ChifTa, Massif des Mouzaïa, Alger, Philippeville, Bône.
TUNISIE: Bizerte.
120 CÉRAMBYCIDES DE L'AFRIQUE DU NORD
" Insectes de forte taille. Yeux peu saillants, finement facettés, fortement échàncrés
Antennes de onze articles. Pronotum sans tubercules ou dents latérales. Élytres larges
il la base, arrondis à l'apex, à suture non rebordée. Ongles des tarses simples. Tégu-
ments couverts de duvet, au moins partiellement.
Genre largement répandu dans toute la région holarctique.
1. Front convexe. Corps noir avec deux bandes latérales d'un jaune roux sur le
pronotum et une série de taches de même couleur sur les élytres qui sont
grossièrement ponctués (subgen. Compsidia) ... ~.............. 4. populnea.
- Front plan ou concave. Élytres à dessins noirs formés par les téguments
visibles entre la pubescence serrée (Saperda s. str.) : . . . .. 2.
2. Chaque élytre couvert de pubescence claire et portant quelques taches rondes
dénudées et noires................................................. 3.
- Chaque élytre avec une bande longitudinale noire, munie de dilatations
latérales.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 1. scalaris.
3. Ventre avec une série de points noirs de chaque côté. Corps couvert de duvet
vert clair avec 4 à i! taches punctiformes noires sur le pronotum et une série
de 6 taches semblables sur chaque élytre.................. 2. punctata.
Ventre sans taches noires latérales, pubescence jaune verdâtre pâle. Élytres
avec cinq taches rondes discales, une ligne longitudinale partant de l'épaule
et atteignant le milieu, et un point latéraL................. 3. perforata.
, .
LAMIITAE. - SAPERDA '121
C. Macule discale noire du pronotum peu distincte. Pubescence foncière blan.
châtre. Dessins verdâtre pâle, peu nets.... .•....... . . ... ab. maculosa MÉN.
d. Élytres sombres avec des taches punctiformes d'un duvet jaunâtre ou cendré ..
ab. Estellae MULS.
Espèce largement répandue dans toute la zone paléarctique.
ALGÉRIE: Djurdjura (Haizer, Forêts de Yakouren et des Beni Ghpbri).
Éthologie. -,La larve de S. scalaris se développe dans des essences variées, notam-
ment dans les arbres fruitiers, mais toujours
dans le bois mort. Elle a été signalée en Algé-
rie d'Alnus glutinosa GARTN. et du Houx.
Adulte au printemps. Les œufs sont déposés
dans de petites fentes creusées dans l'écorce
par la femelle.
Insectes très allongés et parallèles. Antennes plus courtes que le corps dans les
deux sexes. Pronotum court, sans poils dressés. Élytres tronqués à l'apex, marqués à
la base de profondes impressions. Fémurs postérieurs courts, ne dépassant pas l'apex
du deuxième segment ventrai. Tibias intermédiaires faiblement échancrés à leur bord
externe. Abdomen plus long que la-tête et le pronotum réunis.
Genre répandu dans toute la région holarctique et dans la région malaise où il compte
de très nombreuses espèces.
LAMIITAE. - OBERE A 123
L Oberea oœuIata L., Syst. Nat., éd. 10, 1758, p. 394. - PERIHS, 187'7, p. 349,
fig. 623-526. -BARBEY, 1913, p. 668, fig. 459. - Esc., 1914, p. 506. ,
Long. 16-20 mm. - Tête et antennes noirs. Écusson rouge orangé. Élytres gris
-cendré. Pattes eL abdomen rouge orangé. Antennes à article III éparsément cilié en
dessous. Élytres très fortement ponctués en ligne, obliquement tronqués.H' iâiblemellt.
échancrés à l'apex. Mâle : post-pygidium sombre au sommet, échancré en arrièl'c.
Femelle: 5e segment abdominal sillonné ~u milieu; pygidium gibbeu~. , '
Deux aberrations sont susceptibles de se rencontrer en Afrique du Nord:
a. Pronotum avec quatre taches noires, deux latérales et deux dorsales .
. . . . . . . . . . . . . . . ... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. ab. qaadrimacùlala DON.
h. Taches noires du pronotum oblitérées. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ab. inocalala HEYD.
Espèce répandue dans toute la région paléarctique et semblant avoir atteint
:'-frique du Nord par l'Espagne:
MAROC: Tanger, Tétouan.
Éthologie. - La larve d'O. oClJlata se développe dans les jeunes pousses vivantes des
,Saules. L'adulte, très difficile à voir, se tient immobile, -
:appliqué contre les rameaux de Saule ou d'Osier.
3. Oberea mauritaniea LUCAS, Ann. Sc. nat. (2) XVIII, 1842, p. 1888; 1849,
p. 503, pl. XLII, fig. 10.
Long; 12,5 mm. - Même facies" que maculicollis-
mais stature plus étroite. Tête noire portant une dense
pubescence grise. Pronotum roux avec quatre protubé-
rances arrondies d'un noir brillant. Élytres noirs, arron-
dis à Papex, couverts d'une dense pubescence grise
masquant partiellement la ponctuation alignée, celle-ci '
bien plus faible que chez les espèces précédentes. Face
sternale variée de roux et de noir. Pattes rousses; 1er et
2e articles des tarses noirs à l'apex; 3e article entièrement
noir de poix.
ALGÉRIE environs d'Alger (localisation précise non
spécifiée).
Alors que chez certaines espèces les cr et les 9 présentent le même type de coloration,
chez d'autres les cr et les Q diffèrent complètement d'aspect et il est souvent difficile de
réunir avec certitude les deux sexes d'une même espèce; les groupements faits dans ce
sens dans les pages suivantes ne sont pas entièrement satisfaisants, étant basés sur des
insectes de provenance commune, mais de chasses anciennes. Il serait particulièrement
intéressant de rechercher spécialement les Coni~onia dont certaines espèces ne sont con-
nues que par des exemplaires uniques ou très peu nombreux, et, si possible, d'obtenir des
couples incopula permettant la détermination certaine des deux sexes d'une même
espèce.
Le genre Conizonia est répandu dans la région paléarctique, mais, alors que les
Conizonia s. str. sont propres au bassin occidental de la Méditerranée, les subgen. Pygo-
ptosia REITT et Semiangusta PIC se rencontrent dans le bassin oriental de la Méditer-
ranée et jusqu'en' Transcaucasie.
Éthologie. - Les Conizonia vivent pour la plupart aux dépens des Carduacées.
Mais, alors que C. detrita se capture habituellement sur les tiges des Chardons, les autres
espèces se tiennent sous les feuilles touchant terre des plantes basses.
première côte et celui entre la première et la deuxième côte bruns. Ponctuation ély-
traIe très forte. Face sternale grise.
9' Long. 16-18 mm. - Assez' large, très convexe. Tête et pronotum de même
coloration que le cf. Élytres à déclivité latérale brun foncé et disque couvert de ,
pubescence brun jaunâtre avec les côtés et la partie latérale du disque plus. claire.
MAROC : Oujda, Ifrane, Dayet Ahoua, Duiouane.
ALGÉRIE : Mers el Kébir, Oran, Tlemcen, Daya.
2. ,Conizonia heterogyna FAIRM., Ann. Soc. ent. Fr., (4), X, 1870, p. 402. -
VILL., 1942, p. 16 (9).
cf Long. 13-16 mm. - Noir, allongé, atténué en arrière. Tête couverte de pu-
bescence couchée brune et 'blanche, celle-ci plus dense autour des yeux. Pronotum
faiblement transverse, portant une bande médiane et deux bandes latérales de pu-
bescence blanc grisâtre; les espaces compris entre ces trois bandes couverts de pubes-
cence noirâtre. Élytres fortement atténués en arrière, à côtes longitudinales peu
saillantes. Ponctuation élytrale. grossière, éparse à l'apex, dense à la base; repli
sutural couvert de pubescence blanche. Déclivité latérale et une bande longitudinale
triangulaire placée le long du repli sutural glabres, le tégument noir à nu; le reste de
la surface des élytres est couvert d'une dense pubescence cendrée.
9 : Long. 16-19 mm. - Beaucoup plus large que le cf, Pronotum transverse,
régulièrement et fortement convexe latéralement, portant deux larges bandes brunes
discales, plus larges que la bande médiane claire. Élytres fortement convexes, à côtes
indistinctes (sauf la côte latérale), couverts d'une pubescence d'un blanc grisâtre
assez' régulièrement mélangée de pubescence brunâtre,
la déclivité latérale entièrement brune.
ALGÉRIE: Lambessa, Djebel Babor. (DE VAULOGER),
Ras el Ma.
4. Conizonia aumontiana LUCAS, Ann. Soc. ent. France, (2), IX, 1851, Bull.,
p. XLI. -VILL., 1942, p. 15 (9).
crLong. 12-17 mm. - Tête fortement ponctuée, assez densément pubescente
d'un gris cendré mélangé de poils roussâtres. Antennes couvertes d'une tomentosité
serrée gris foncé. Pronotum un peu moins fortement ponctué que celui de Wal'1lieri,
entièrement couve~t de pubescence blanchâtre. Élytres assez fortement acuminés en
arrière, portant trois côtes longitudinales irrégulièrement couverts de pubescence
blanche. Suture avec une bande assez étroite de pubescence ferrugineuse. Déclivité
latérale des élytres couverte de pubescence brune: Disque revêtu de pubescence
ouchéè gris clair plus ou moins mélangée de poils jaunâtres. Face sternale couverte de
pubescence gris clair.
Proche de Warnieri mais élytres plus étroits, suture plus élevée. La var. pygidialis
PIC se distingue de la forme typique par son pygidium un peu plus long.
9 : Long. 18-19 mm. - Élytres convexes, très larges. Tête, en arrière des yeux,
et pronotum avec deux ba!J,des de pubescence brune. Élytres couverts de pubescence
blanchâtre, parfois brunâtre, non différenciée sur les côtes discales. Déclivité latérale
couverte de pubescence brune foncée (forme typique) ou de même coloration que le
disque (v:ar. 9 inlateralis PIC).
ALGÉRIE: Tlemcen, Sebdou, Sidi-bel-Abbès, Biskra, Lalla Maghnia, Oran, Terni.
Éthologie. - Capturé en mars (Dr NORMAND).
259.
258.
FIG. 258. - Conizonia Warnieri Luc., cf. - FIG. 259, id., 9.
5. Conizonia Warnieri LUCAS, Explor. Algérie, CoL, 1849, p. 503, pl. XLIII,
fig.
1, 9 = vittithorax PIC, Mat. Long., III, 1, 1900, p. 16. - Esc., 1914, p. 504.
- NORl\I., 1937, p. 119. - VILL., 1942, p. 15 (cf).
rJ : Fig. 258. - Long. 16-17 mm. - Noir. Tête couverte de pubescence couchée
mélangée de blanchâtre et de roux, la pubescence rousse formal).t une large bilnde en
9
130 CÉRAMBYCIDES DE L'AFRIQUE DU NORD
arrière des yeux. Pronotum légèrement transverse avec une large bande médiane de
pubescence blanchâtre, les côtés couverts de pubescence brune et une ligne assez étroite
de pubescence blanche bordant latéralement la bande claire et s'étendant de la base
au quart apical. Élytres fortement rétrécis en arrière, portant une bande suturale de
pubescence ocre. Déclivité latérale couverte de pubescence brune. Chaque élytre porte
trois fortes carènes pubescentes de blanc. Disque couvert de pubescence mêlée de gris
et de brun.
e;;? : Fig. 259. - Long. 20 mm. - Noir, beaucoup plus large et robuste que le cf.
Tête étroite, fortement ponctuée, portant une pubescence couchée mêlée de brun et de
blanc. Pronotum transverse, glabre à son bord antérieur, portant ,une large bande
médiane de pubescence blanche elle-même bordée de chaque côté par une bande à
peu près de même largeur de pubescence brun jaunâtres. Côtés du pronotum couverts de
pubescence blanche. Élytres subdéprimés, portant chacune deux carènes latérales,
la carène interne peu distincte, couverts de pubescence blanche d'aspect irré'gulier,
y compris la suture; déclivité latérale portant une pubescence jaunâtre peu dense.
Face sternale couverte de pubescence blanchâtre mêlée de quelques poils ocracés.
MAROC : Mazagan, Agadir, Oujda, Meknès.
ALGÉRIE: Tlemcen, Constantine, Ain el Hadjar, Lalla Maghnia.
TUNISIE: Le Kef (l'exemplaire cité de cette localité est peut-être la 9 du C. lusci-
cornis dont le r:J a été pris également par NORMAND au
Kef).
Éthologie. - Cette espèce vit aux dépens de Cenlaurea
pullala L., comme Conizonia luscicornis HEYD (N ORMAND).
1
1
.,J
LAMIITAE. ~ CON IZON lA 131
de la suture, des côtes élytrales et de la face sternale qui portent une pubescence grise.
Pronotum assez finement ponctué, à côtés faiblement et régulièrement arrondis.
Élytres fortement mais peu densément ponctués, à côtes arrondies bien marquées.
Abdomen fortement chagriné, portant d'assez gros points épars, enfoncés au centre
d'une petite aire lisse.
ALGÉRIE : Kabylie.
·9. Conizonia Guerinî BRÈME, Rev. ZaoI., III, 1840, p.' 278. - Luc., 1849,
p. 503, pl. XLII, fig. Il.
cf : Fig. ~61. - Long. 16-19 mm. - Allongé, noir luisant. Tête fortement ponc-
262.
261-
FIG. 261. - Conizonia Guerini Brême, cf. _. FIG. 262. - Conizonia GuerillÎ, 9.
tuée, hérissée de longues soies noires et fauves, les yeux entourés de pubescence blanche
couchée. Antennes robustes, atteignant les deux tiers apicaux de l'élytre, couvertes
d'une fine pubescence grisâtre couchée. Pronotum transverse, légèrement arrondi
latéralement, ponctué comme la tête,hérissé de longues soies dressées, mais ne portant
132 CÉRAMBYCIDES DE L'AFRIQUE DU NORD
Il. Conizonia Leprieuri Prc, Ann. Soc. ent. Fr., LXI, 1892, Bull., p. 52.
cf et 9 Long. 12 mm. - Facies de Coquereli cf. Noir avec la moitié apicale du
.quatrième article des antennes et les suivants roux. Tête avec Une fille pubescence
LAMIITAE. - CONIZONIA 133
blanchâtre. Pronotum un peu plus large que long, portant une large 'bande médiane
de pubescence blanche et deux bandes latérales de pubescence blanc jaunâtre,
l'espace compris entre ces trois bandes avec une pubescence brune peu dense. Élytres
assez fortement acuminés en arrière; suture avec une bande assez large de pubescence
blanc jaunâtre; déclivité latérale couverte de pubescence brune; moitié latérale du
disque couverte de pubescence blanche, l'espace compris entre cette bande et la bande
suturale avec une pubescence brune peu dense. Face sternale avec une pubescence
assez longue d'un blanc jaunâtre.
ALGÉRIE: Bône.
12. Conlzonla fusclcornls HEYD., Bull. ent. Zeitschr., VII, 1863, p. 130 (cf). -
Esc., 1914, p. 505. - NORM., 1937, p. 119. - VILL., 1942, p. 15 (9).
cf. Long. 14-17 mm. - Noir. Pubescence couchée couvrant la tête mélangée
de brun et de blanc, cette dernière couleur formant une bande sur le vertex et entre les
yeux. Antennes rousses, couvertes de fine pubescence grisâtre laissant transparattre
la couleur foncière. Pronotum couvert de pubescence brune sur les côtés et portant une
large bande médiane de pubescence blanche. Élytres fortement atténués en arrière,
portant trois fortes carènes, la médiane plus élevée que les autres. Toute la surface
couverte de pubescence mêlée brune et blanche donnant un aspect grisâtre à l'ensemble.
Le repli sutural et les carènes sont couverts de pubescence blanche. Face sternale
entièrement couverte de pubescence blanc jaunâtre.
9. 18 mm. - Large, à élytres fortement déprimés. Entièrement couvert de pu-
bescence blanchâtre à l'exception de deux bandes derrière les yeux se continuant sur le
pronotum et de la déclivité latérale des élytres qui sont couverts de pubescence brune.
MAROC : Beni-Mguild (provenance douteuse ou peut-être s'agit-il' du d do C.
Warnieri ?).
ALGÉRIE : Oualidia.
TUNISIE: Le Kef.
:Éthologie. - La larve de cette espèce se développe dans les racines de 'Centaul'fE
pllllata L. au pied de laquelle on t~ouve les adultes en mars et avril.
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2. Phytoecia Gougeleti FAIRM., Ann. Soc. ent. Fr., (5), X, 1880, p. 251. - PIC
1895, p. 67.
Fig. 265. - Long. 11-12,5 mm. - Très proche du précédent. Comme lui entière-
ment noir, mais antennes non annelées de gris, tête et pronotum un peu plus densé-
ment ponctués, pronotum un peu plus long à côtés plus fortement arrol}dis. Face
sternale pubescente de gris, très finement, régulièrement et densément ponctuée.
Pattes entièrement noires.'
Espèce propre à la Berbérie :
MAROC : Ifrane (1.600 m.), Tanger, Rabat.
ALGÉRIE : Ras el Ma.
136 CÉRAMBYClDES DE L'AFRIQUE DU NORD
3. Phyt&ecia griseipes PIC, Ann. Soc. ent. Fr., (6), X, 1890, BulL, p. XCI; 1895,
p. 64. - NORM., 1937, p. 119.
Fig. 266. -, Long. 8-9 mm. - Assez étroit. Noir, couvert de duvet grisâtre. Tête
et pronotum finement et densément ponctués. Antennes densément pubescentes de
gris. Pronotum faiblement transverse à côtés à peine arrondis au milieu; disque orné;
outre la pubescence grisâtre foncière, d'une bande médiane de dense pubescence
blanchâtre et d'une tache rouge punctiforme située en avant du milieu. Écusson
couvert de pubescence blanchâtre. Élytres fortement et densément ponctués, fortement
rétrécis à l'apex chez le cf, subparallèles chez la c;? Pattes noires, pubescentes, avec
les genoux antérieurs parfois roussâtres.
Une 'aberration:
a. Tache rouge du pronotum très réduite, à peine visible. . . ..
ab. impunctata PIC
Espèce propre à l'Afrique du Nord:
ALGÉRIE: Blida, Forêt de Yakouren, Téniet el Raad, Dra el Mizan.
TONISIE : Téboursouk.
Éthologie. - Adultes en mai et juin.
4. Phytoecia Gaubill MULS., Mém. Acad. Sc. Lyon, (2), l, 1851, p. 129. - Prc,
1895, p. 64.
Fig. 267. - Long. 8-10 mm. - Très proche de l'espèce précédente, même colora-
tion générale mais pattes antérieures rouge testacé et pronotum portant, en plus
de la bande médiane de duvet: clair, une bande analogue de chaque côté. En outre,
la tache rouge médiane du pronotum est un peu plus grande, les élytres sont un peu
.
plus larges aux épaules et plus atténués en arrière .
Quatre aberrations ont été décrites :
a. Forme moins large, plus parallèle, pronotum à nuance foncière uniforme, dessus du
corps et antennes à duvet jaunâtre... . . . .. . . . ... .. . . . .. ab. peregrina HEICHE
b. Forme assez étroite, pronotum à bandes de duvet jaune verdâtre, élytres à duvet
verdâtre, antennes nettement annelées. . . . . . . . . . . . . . . . . . .. ab. Gabilloti PIC
LAMIITAE. - PHYTOECIA 137
c. Pronotum sans tache rouge, coloration et forme de l'ab. peregrina .... -...
. . . . . . . . . . . . . . . . . .. ._ , ab. innotata PIC
d. Forme générale moins courte que chez le type, élytres' moins fortement ac""mi-
nées en arrière. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. ,ab. separata PIC
Espèce propre à l'Afrique du Nord.
ALGÉRIE: Téniet el Haad, Boufarik, Forêt de Yakouren, Constantine, Ras el Ma.
TUNISIE: Ain Draham.
7. Phytoeeia erythroenema LUCAS, Explor. Algérie, Col., 1849, p. 506, pl. XLIII,
fig. 6.- PIC, 1895, p. 67. - Esc., 1914, p. 505. - NORM., 1937, p. 119. - KOCHER,
\ 1938, p. 29.
Fig. 270. - Long. 8-10 mm. - Entièrement J'un noir ardoisé. Fémurs et tibias
rougeàtres,' les tibias intermédiaires et postérieurs noirs ou rembrunis sur leur moitié
apicale. Antennes noires à la base, roussâtres vers l'apex. Tous les téguments avec une
pubescence grisâtre très éparse. Tête et pronotum assez finement et densément
ponctués. Élytres fortement ponctués, obliquement échancrés au sommet, déprimés
sur le disque. Cinquième sternite du Cf fovéolé. Hanches de la 3 e paire dentées chez
le Cf, mutiques chez la 9.
Espèce du bassin occidental de la Méditerranée:
MAROC: Tanger, Larache,
Art Boulmane (1.200 m.), Ifrane,
El Hajeb, Karia, Taza, Imi
n'Tanout, Mogador, Ras el Ma,
Ouezzane,
ALGÉRIE: Perrégaux, Saïda,
Margueritte, Téniet el Haad,
Yakouren, Aomar, Aumale, Phi-
lippeville, Constantine, Bône,
Medjez Amar, El Kroubs.
TUNISIE: El Feidja, Le Kef,
Souk el Arba, Tboursouk, Bi-
zert~.
Éthologie. - L'adulte se
capture en mai et juin sur les
Chardons, particulièrement sur
les Onopordons, et aussi, d'après
NORMAND, sur la Carotte sauvage
(Daucus carotta L.).
FIG. 270. FIG. 271.
Phytoeeia erythrocnema Luc. 8. Phytoeeia Vaulogeri PIC,
Phytoecia Vaulogeri Pic.
Rev. Ent., XI, 1892, p. 314;
c 1895, p. 63. - Luc., 1849, p.506, pl. XLIII, fig. 5 (azurea). - VILL., 1942, p. 16.
Fig. 271. - Long. 6-7 mm. - Entièrement d'un bleu violet métallique avec les
pattes brun de poix, parfois orangées (ab. azurea L,uc ?). Tête et pronotum aSsez fine-
LAMIITAE. - PHYTOECIA 139
ment mais densément ponctués. Antennes frangées de longs poils à l'intérieur, les
articles terminaux déprimés et finement pubescents. Pronotum légèrement transverse,
à côtés très faiblement arrondis au milieu. Élytres étroits, arrondis à l'apex, très
grossièrement et densément ponctués, portant chacun deux-côtes, l'interne très courte,
et peu marquée, située près de l'écusson; apex obliquement tronqué; toute la surface
de l'élytre porte de petites soies claires dressées, peu densément rép'artiell.
Cette rare espèce est propre à l'Afrique du Nord:
ALGÉRIE: Téniet el Haad.
9. Phytoecia tenuilinea FAIRM., Pel. Nouv. Enl., II, 1877,'p. 98. - VILL., 1942,
p. 16.
Long. 6,5-7 mm. - Assez court et large. Noir luisant, portant une pubescence
blanche éparse qui donne un aspect grisâtre à l'Insecte et qui se condense en certains
endroits, formant trois bandes blanches, sur le pronotum, une bande suturale assez
large sur les élytres et d'étroites bandes longitudinales sur le disque de ceux-ci. Face
sternale densément pubescente. En outre, la tête, le pronotum, la base des élytres et
les pattes sont hérissés de longues soies blanchâtres. Tête et pronotum fortement
ponctués. Pronotum à peine plus large que long, un peu plus large à la base qu'un bord
antérieur; côtés légèrement arrondis en arrière du milieu'. Élytres très grossièrement
ponctués, à épaules saillantes, arrondis à l'apex.
Espèce propre à l'Afrique du Nord:
ALGÉRIE : Sebdou, Méchéria.
10. P. (Opsilia) coerulescens ScoP., Ent. Carn., 1763, p. 49, fig. 160. - Luc.,
1849,. p. 506 (virescens). - CHAP. et CANO., Mém. Soc. Sc. Liége, VIII, 1853, p. 587,
pl. VIII, fig. 2. - PERRIS, 1876, p. 348. - PEYERH., 1911, p. 288. - Esc., 1914,
p. 505. - NORM., 1937, p. 119. - KOCHER, 1938, p. 29.
Fig. 272. - Long. 8-14 mm. - Allongé, étroit, hérissé, de longs poils. Téguments
noir bronzé, entièrement couverts par un duvet cendré, vert tendre ou bleuâtre.
Élytres rétrécis en arrière, subarrondis à l'apex, densément ponctués, portant une
nervure longitudinale, assez nette. Premier article des tarses postérieurs faiblement
arqué, un peu plus long que les deux suivants réunis. Mâle: antennes n'atteignant
pas tout à fait l'apex; pygidium fortement échancré. Femelle: Antennes plus courtes,
pygidium tronqué à l'apex.
Cinq aberrations plus ou moins neltes ont été signalées :
«1. Pubescence d'un cendré rouillé ......................•.. '. ab. Du/ouri AURI'V.
b. Tête et pronotum couverts d'une pubescenl,'e d'un roux cendré. Pronotum avec
trois bandes de duvet serré. .... . ... .. . . . . . . . . . .... ab. flavicans MULS.
c. Corps revêtu d'un duvet gris cendré verdâtre ........•. , , ab.. incerta MULS.
d. Coloration d'un noir plombé , 1 ••• , •• ab.' obscura BRIs.
e. Poils noirs dressés moins nombreux que dans la forme lypique. Pubescence élytrale
grise lavée de verdâtre. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ab.grisescens CHEVR.
Espèce de toute la région paléarctique, largement répandue 'en Afrique du Nord:
MAROC: Mogador, Marrakech, Mélilla, Larache, Korifla, Kénifra, Ifrane, Aguel-
mane Sidi Ali, Oued Madhouna, Taddert, Séhoul, Ras Fourhal, Oujda, Mrirt, Tlzi
n'Tskrine, Rabat, Aïn Aicha, Boulhaut.
ALGÉRIE: Oran, Tlemcen, Misserghin, Tarfaïa, Boghari, Alger, Blida, Margueritte
BÔne, Djebel Edough, Bougie, Constantine, Hippone.
TUNISIE: Le Kef, Souk el Arba, Tabarka, Téboursouk, Aïn Draham, El Feidja,
Kef Kourrat.
1
!
1
._:._._ ,~J
140 CÉRAMBYCIDES DE L'AFRIQUE DU NORD
Éthologie. - La larve se développe 4:lans la tige et au collet des Vipérines, sur les-
quelles on capture l'adulte d'avril à juillet. L'espèce a également été citée, en Europe,..
d'autres Borraginées: Cynoglossum, Lithospermum, Lycopsis. .
272. 273.
FIG. 272. - Phytoecia (Opsilia) coerulescens Scop. - FIG. 273. - P. (Opsilia) malachitica Lue.
11. P. (Opsllia) malachitica LUCAS, Explor. Sc. Algérie, Col., 1849, p. 607 r
pl. XLIII, fig. 7. - PEYERH., 1911, p. 288. - Esc., 1914, p. 505. - NORM., 1937,.
p. 119. .
Fig. 273. - Long. 6-9 mm. - Brun, entièrement couvert d'une pubescence
courte et serrée <run beau vert clair. Tête finement et peu densément ponctuée, por-
tant quelques poils testacés et dressés. Pronotum transverse portant une saillie longi-
tudinale médiane peu distincte. Élytres larges à la base, finement et densément
ponctués en lignes. Pattes couvertes de pubescence verte et hérissées de longs poils.
testacés. Griffes des tarses de couleur ferrugineuse.
Le P. malachitica se rencontre dans le sud deJ'Espagne, la Sicile et en Afrique du'
Nord:
MAROC: Taroudant, Marrakech, Taliouine (Anti-Atlas), Oujda, Azzaba.
ALGÉRIE: Saint-Antoine, Lalla Maghnia, Oran, Arzew, Alger, Massif des Mouzaia,
Boufarik, Bordj Menaiel, L' Arba. Bougie, Bône, Constantine, CoUo, Saint-Charles;
Philippeville,
TUNISIE : Téboursouk.
Éthologle~ - Espèce des Borraginées, notamment Cerinthe major L. Cynoglos-
s~m cheirifolium L. Anchusa sp. (RUNGS) et Cerinthe gymnandra (O'TIN). Adulte en mai.
13. P. (Obereina) melanocephala F., Mant. lns., l, 1787, p. 148. - LUCAS, 1849,
p. 505, pl. XLIII, fig. 6 (rubricollis). - PIC, 1895, p. 70; 1898, p. 25. - Esc., 1914;
p. 505. - NORM., 1937, p. 119. '
Fig. 275. -Long. 9 mm. - Tête noire; pronotum rouge en dessus, bordé de noir
en avant et à la base; élytres brun noirâtre; abdomen noir avec les deux ou trois
premiers segments rouges; pattes rouges avec les tarses (sauf la moitié basilaire' du
premier article) noirs. Tète peu profondémen,t et éparsément ponctuée, portant des
,------,----- - - - - - - - - - - - - - - - ------ - -------- -----_. - - - - - - - - - - - - -
poils cendrés assez denses. Antennes très allongées. Pronotum court, portant des poils
clairs plus denses sur la ligne médiane. Élytres relativement courts, peu densément
couverts de poils blanchâtres, portant des lignes longitudinales de gros points peu
serrés. L'ab. lineatocollis LEVRAT se distingue de la forme typique par son pronotum
noir laissant trois bandes longitudinales rouges (une médiane et deux latérales).
Espèce répandue en Afrique du Nord et en S}cile.
MAROC: Amismiz, Mogador, Berkane.
ALGÉRIE: Oran, Kroubs, El Meridj, Alger, Bône, Lac Tonga, La Calle, Constantine,
Tébessa, Téleghma. '
TUNISIE : Le Kef, Tunis, Ellez, Kasserine, La Kessera.
Éthologie. - Les adultes se capturent en mai et juin sur les Carduacées.
LISTE DES ABRÉVIATIONS DES NOMS D'AUTEURS
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BEDEL (L.), 1885. - Ann. Soc. Ent. Fr. (6), V, Bull., p. 176.
ID., 1889. - Faun" des Coléoptères du Bassin de la Seine, T. V. Phytophaga. 1er fascicule
(Soc. ent. Fr., Paris).
BELLEVOYE (A.), 1904. - Les Insectes des Saules, Paris.
BELLIER DE LA CHAVIGNERJE, 1838. - Coléoptères parasites du Chêne. - Feuille des
J. Nalur., p. 126.
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CAILLOL (H.), 1914-22. - Catalogue des Coléoptères de Provence, III. - Ann. Soc.
, Linn. Provence.
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Soc. Sc. Liége.
~HOBAUT (A.), 1896. - Sur deux espèces de Polyarthron d'Algérie et description de la
femelle encore inconnue de l'une d'elles. - Bull. Soc. enl. Fr. (6), 'XVI, p. 350.
ID., 1904. - Les Insectes Coléoptères du Genêt épineux (Genisla scorpius). - Bull.
Soc. Elude Sc. nal. Nlmes, p. 92.
~LÉMENT (A.-S.), 1916. - Les Insectes du Saule. - Vie agricole el rurale, Paris. VI,
p.99.
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Ann. Soc. enl. Fr. (4), VI, p. 17-74.
FAIRMAIRE (L.), 1869. - Essai sur les Coléoptères de Barbarie. - Ann. Soc. enl. Fr.,
(4), IX, p. 471-502.
ID., 1890. - Note supplémenLaire sur les Coléoptères d'Obock. - Ann. Soc. enl. Fr..
(6), X, p. 547-554. , .
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1. On trouvera une liste bibliographique détaillée des travaux concernant les larves de Céram-
bycides dans la Reu. Ir. Enf., 1941, p. 224-217.
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146 CÉRAMBYCIDES DE 'L'AFRIQUE DU NORD
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ID., 1901. - ge mémoire. - Rev. Ent. (Caen).
ZAVATTARl, 1934. - Prodromo della fauna della Libia, Pavie.
/
INDEX ALPHABÉTIQ1TE
Les noms des sous-familles sont en PETITES CAPITALES, les noms des genres en égyptIennes
I~s noms. de~ espèc~s et variét~s en rom'lines, les synonymes en italiques. Les espèces ou genre~
cités mais n appartenant pas à la faune de Berbérie sont placés [entre crochets].
..
148 INDEX ALPHABÉTIQUE
,
150. INDEX ALPHABÉTIQUE
,
~,
, TABLE DES MATIÈRES
Pages.
Avant-propos: o .' . 1
·Introduction 0 • '.' •• ',' • 0 •••••••••••••••••• 0 •••••••••••••••••••••••••••••••••• 3
Morphologie imaginale ~ . 3
Tête (p. 3). - Appendices céphaliques (p. 4.). - Thorax (p. 5). - Pattes (p. 6). Ailes
(p. 6). ~ Abdomen (p. 8). - Armature génitale mâle (p. 8). - Armature
génitale femelle (p. 9).
Morphologie et taxonomie larvaire ' ...........•..................•....•.• JO
Classification des larves (p. 12). - Tableau des sous-familles (p. 12). - Tableaux
des genres (p. 13).
Morphologie nymphale ; .......•...................................... 16
f:thologie .......•....................................................•••.•••••• 17
Les larves (p. 17). - La nymphose (p. 19). - Les adultes (po 20).
Récolte et conservation : 0 •••••••• 0 0 0 21
Répartition géographique ..........•............................ 0 0 •• 0 0 ••••• 0 •••• 22
r Famille des Cerambycidae , ............•....... 0 ••••••••••••••••• 0 • 25
Ta.bleau -des sous-familles 0 ••••••••••• 0 •••••••••••••• 0 •••••••• 25
Subfam. Prionitae ••...•....................... ~ 0 •••••• 0 •• ••••••••••• 0 ••• 0 •••••• 25
Subfam. Lepturitae 0 ••• 0 •••••••• 35
Subfam. Asemitae ..............•................. 0 •••• _ 0 •••••••••• 0 •••••• 0 • • • • •' 59
Subfam. Cerambycitae 0 0 •••••• , ••• 0,' •••••••• 62
Subfam. Lamiitae 0 0 0 •••••••••• 0 ••••••••••••••••••••• 0 •• 104
Liste des abréviations des noms d'auteurs o o o. 0 0 143
Index bibliographique 0 •••••••••••••••••••••••••••••••• 00' ••••••• 0 • 0 •••••••• 144
Index alphabétique ..................•......... 0 0 0 • • • • • • • • • • • • • • • • • • •-. 0 ••• 0 ••••••••• 147
"Table des matières ...........•......•...•.................... 0 0 ••••••••• 0 ••••••••••• 153
Imprimé en France
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Dépôt légal: 2i' trimestre 19116.