Anapath Tapé PDF
Anapath Tapé PDF
Anapath Tapé PDF
I.Generalité :
L’anapath : études des altérations morphologiques des organes, tissus et cellules ou cours des maladies
inflammatoire, tumorale, de surcharge et vasculaire.
II.Rôles de l’anapath :
Evaluation du pronostique par exemple le cas d’une Tumeur (classement pTNM) guide l’exérèses ou non
III. Type de prélèvement : cytologique, tissulaire (biopsie de la lésion, pièce opératoire : exérèse partielle
ou totale d’organe(es)) et autopsie
IV. Techniques d’étude :
1. Standard :
I. Introduction :
un stimulus physiologique excessive ou un stimulus pathologique induit une réponse adaptative de la
cellule afin qu’elle maintient sa viabilité.
Si adaptation équilibré atrophie/hypertrophie ; dysplasie/aplasie/hyper ou hypoplasie ; métaplasie ;
dystrophie lésion réversible
Absence d’adaptation (adaptation dépasser) nécrose apoptose lésion irréversible.
II. Définition :
Lésion : altération morphologique d’un élément vivant : viscère, tissu, cellule, organite ou constituant
moléculaire.
Mee : Œil nu, microscope optique ou électronique.
III. Etiologies :
Agression physique (traumatisme, chaleur) ou chimique (toxique, caustique = Hydroxyde de sodium)
Trophique (concerne la nutrition des organes et des tissus) vasculaire, nerveux
Métabolique
infectieuse
immunologique
cancéreuse
IV. les différents types de lésions élémentaires :
A. adaptation tissulaire et cellulaire :
1) atrophie cellulaire : diminution de masse fonctionnelle causant une réduction de l’activité cellulaire ou
diminution de volume cellulaire par réduction de cytoplasme. L’atrophie peut être physiologique (ovaire, thymus,
épithélium prostatique, myomètre..) ou pathologique (dénervation musculaire)
2) hypertrophie cellulaire : augmentation réversible de taille cellulaire (taille et constituant cellulaire):
o Physiologique augmentation de l’activité mécanique de cellulaire : muscle sportif, myomètre gravide.
o Pathologique stimulus hormonale accru : goitre
3) Aplasie et hypoplasie :
o Aplasie : absence d’organe par défaut de développement embryonnaire ou arrête brutale de multiplication des
cellules hématopoïétique.
o Hypoplasie : développement embryonnaire anormale et insuffisance d’un organe ou régression d’un organe par
diminution de stimulus hormonale.
4) Hyperplasie : augmentation anormale de nombre de cellule dans un tissu ou organe hyperactivité
fonctionnelle. Physiologique : mammaire ; hépatique après hépatectomie ou pathologique : hypercorticisme
hypophysaire.
5) Métaplasie : transformation morphologique et fonctionnelle d’un tissu en un autre tissu. Physiologique rare
(décidualisation endomètre) ou pathologique (métaplasie malpighienne de la muqueuse bronchique, métaplasie
intestinale de la muqueuse gastrique peut être l’étape primaire d’une cancérisation)
6) Dystrophie : altération cellulaire ou tissulaire acquise causant un trouble nutritionnel (vasculaire ; nerveux ;
hormonal ; métabolique) exemple : dystrophie fibrokystique du sein.
B. Mort cellulaire et tissulaire :
La réponse cellulaire à une agression dépend de son type sa durée et sa sévérité. les conséquences dépendent de
type de cellule son état et son capacité d’adaptation.
1) Dégénérescence cellulaire : ensemble des lésions élémentaires cellulaires, réversibles, pouvant précéder
l'apparition de modifications cellulaires irréversibles correspondant à la nécrose. Les causes sont les mêmes que
pour la nécrose, souvent d'origine toxique, métabolique, hypoxique Les lésions sont cytoplasmiques, sans
atteinte nucléaire, et s'observent d'abord en microscopie électronique: dilatation des organites cellulaires,
désagrégation des ribosomes, accumulation de lipides, protéines… En microscopie optique, les modifications sont
plus tardives, parfois difficiles à détecter, et correspondent à des lésions plus importantes. On reconnaît
différents types de lésions dégénératives: Dégénérescence hydropique, par œdème intracellulaire, avec
clarification et/ou vacuolisation cytoplasmique. Dégénérescence graisseuse, par impossibilité par la cellule
d'utiliser les triglycérides, par exemple la stéatose hépatique.
2) Nécrose : La nécrose cellulaire désigne les modifications morphologiques irréversibles coïncidant avec la mort
cellulaire. Ces modifications touchent aussi bien le noyau que le cytoplasme. Elles sont observables lorsque la
cellule morte reste dans un environnement vivant, et doit donc être distinguée de l'autolyse. Cause variable
(anoxie, traumatisme, infection…) et peut aussi être le résultat d’une réaction inflammatoire a visant à la
détersion (Nettoyage d'une cicatrice ou d'une cavité naturelle).
o Le cytoplasme de la cellule nécrosée est habituellement éosinophile, par diminution de l'ARN cytoplasmique
(responsable de la basophilie cytoplasmique) et par augmentation de la liaison de l'éosine aux protéines
cytoplasmiques dénaturées. Il peut être homogène ou vacuolaire (par digestion enzymatique des organites).
o Modification nucléaire au cours de nécrose : Pycnose (condensation chromatinienne) ; Caryolyse (dissolution du
noyau) ; Caryorrhexis (fragmentation du noyau)
o Diffèrent forme de nécrose :
Coagulation (ischémique architecture préservé + noyau pycnotique + cyto éosinophile)
Liquéfaction (production de Pus perte totale d’architecture + infection pyogène + digestion
enzymatique = cyto vacuolaire) ;
Caséeuse (matérielle nécrotique éosinophile acellulaire) caséum « aspect lait caillé à l’ œil nu » ;
Gangréneuse (liée aux effets combinés de l'ischémie et de germes anaérobies) ;
stéato-nécrose (nécrose du tissu adipeux) habituellement observée au cours de la pancréatite aiguë, par
libération des enzymes pancréatiques lors de la nécrose du tissu exocrine (lipase). Macroscopiquement la
stéatonécrose a un aspect caractéristique crayeux, blanchâtre
o Evolution : restitution ad integrum soit à une cicatrice.
3) Apoptose : L'apoptose est la mort cellulaire programmée (suicide physiologique), destinée à éliminer des cellules
indésirables. Elle concerne des cellules isolées, et non pas des groupes de cellules comme dans la nécrose.
o Circonstance de survenu : physiologique (l’organogénèse ; homéostasie ; involution hormono-dep ;
vieillissement) ou Pathologique (rejet de greffe)
o Aspect histologique : cellule isolée, rétracté, à cyto éosinophile, chromatine nucléaire dense et pas de réaction
inflammatoire.
o Evolution : phagocytose par macrophage dégradation élimination dans lumière (intestinal par exemple)
Pathologie de surcharge :
A. Amylose :
I. Généralité : il s’agit d’un Groupe hétérogène de maladies, Héréditaire/acquise, Localisée/diffuse. C’est un dépôt
extracellulaire résultant d’un métabolisme anormal de nombreuse prots. Le précurseur de la substance amyloïde
et variable selon la pathologie. Dans ce cas la lésion élémentaire= substance amyloïde (conformation fibrillaire
anormale béta plissées).
classification biochimique dépend des signes cliniques oriente l’enquête étiologique et le traitement.
II. Physiopathologie :
1) Composition : fibrilles amyloïdes (nature change avec changement de type d’amylose permet la classification
d’amylose) + composant-P (stabilité des dépôts) + glycosaminoglycane (facilite la constitution des dépôts). note :
composante-P et GAglycane sont cte pour tous les types d’amylose.
2) Formation de dépôts : Excès de protéines précurseurs : Protéine normale (Hyperproduction ou Réduction de
dégradation) ou Protéine anormale (mutation) Protéolyse (transformation des prots) Protéine amyloïde
(feuillet β plissés) Polymérisation des feuillets Dépôts de fibrilles amyloïdes.
3) Conséquences du dépôt :
o dépôts amyloïdes: quasi irréversibles, insolubles, résistants aux protéases.
o Accumulation dans l’espace extra-cellulaire : - gêne des échanges cellulaires atrophie des cellules
fonctionnelles altération de la structure et des fonctions des organes.
III. Démarche diagnostique :
1) Quand évoquer une amylose ?
a) Amylose AL (A= amylose, L=light) : la plus fréquente et la plus sévère. atteintes disséminées+++/localisées
asymptomatiques ou de pronostic redoutable. Tous les organes sauf le SNC: rein, foie, cœur, tissu sous-cutané++
Clinique : sd canal carpien + atteint rénal + macroglossie + purpura lunette
Biologie : mee de chaine légère Kappa lambda
Etiologie : myélome, lymphome, maladie de Waldenström, gammapathie monoclonale bénigne
b) Amylose AA : secondaire aux maladies inflammatoires chroniques ++ (MICI..), certaines infections (tuberculose...)
Physiopath : inflammation chronique augmentation de Synthèse protéine SAA (sérum amyloïde A) clivage
prot SAA protéine amyloïde AA Amylose AA
Clinique: multiviscérales rénale++protéinurie, cardi, hépatique
Biologie : mee de prot SAA
Etiologie : MICI, Tuberculose et autres maladies inflammatoires chroniques
c) Amylose liée à la transthyrétine (type de préalbumine) : Amylose familiale/amylose sénile avec formation
spontanée de conformation B-plissée d’un précurseur TTR
d) Amylose à β2-microglobuline (amylose des dialysés) : une insuffisance rénale chronique cause une diminution
de l’élimination rénale de β2-microglobuline et son accumulation dans le sang Amylose avec (atteinte
articulaire et périarticulaire).
B. Calcification :
I. Généralité :
C. Surcharge en fer :
I. Généralité :
Note :
Diagnostic : élévation de la saturation de la transferrine + mutation sur le gène HFE (état homozygote = maladie)
2) Surcharge secondaire :
Apport excessif de fer (transfusions répétés ou par voie oral)
Sd inflammatoire
Sd polymétabolique (diabète, obésité…)
Maladie chronique du foie
Alcoolisme chronique
Maladie hématologique
IV. Complication :
D. Surcharge en glycogène :
I. Rappel : forme de stockage de glucose. Stockage au niveau du foie et muscle via des granulations cytoplasmiques.
II. Moyen de diagnostic :
1) Clinique : atteint hétérogène (intéressent plusieurs organe (autres: cœur, reins, système nerveux et érythrocytes)
avec des atteint hépatique importante (avec hypoglycémie et Hépatomégalie) et des atteint musculaires.
2) Biologique : mise en évidence du déficit enzymatique.
3) Anapath : (biopsie foie ou muscle) mee de glycogène microscopique : HES (Les hépatocytes ont un aspect végétal
par leur cytoplasme clair et leurs limites accentuées. ) + coloration PAS positif (hépatocyte cytoplasme
rouge/rose) + étude histoenzymologique.
Diabète
certaines tumeurs
traitements aux corticoïdes.
perfusion de solutés glucosés
E. surcharge en lipide :
I. rappel :
2 grands groupes :
stéatose myocardique :
- anoxie ou anémie importante.
- vacuoles lipidiques situées entre les fibres myocardiques.
stéatose rénale :
- tubes contournés+++.
- au cours des intoxications.
2) Biologie :
Conclusion :
Groupe hétérogène de maladies.
Anomalies métaboliques
Foie+++.
Anapath+++
gravité dépend de la localisation et de la nature de la surcharge.
Pathologie vasculaire :
A. Athérosclérose :
I. Définition : L’athérosclérose correspond à un remaniement de l'intima des artères de gros et moyen calibre par
accumulation segmentaire (locale) de lipides, glucides complexes, sang et produits sanguins, tissus adipeux,
dépôts calcaires et autres minéraux.
II. Facteurs de risque :
1- FDR constitutionnels :
• Age (vieillesse des vaisseaux)
• Sexe (surtt chez les femmes)
• Génétique
2- FDR majeurs : (tt cas qui modifie la structure de vx avec le temps)
• Hyperlipidémie
• Hypertension
• Tabagisme
• Diabète
3- FDR mineurs :
• Sédentarité
• Obésité
• Stress
III. Rappel histologique : L’intima : couche interne (endothélium) ; la media couche moyenne (fibres musculaires
lisses permettant la vasoconstriction) ; l’adventice (tissue conjonctif + fibroblaste)
IV. Aspect anapath :
Stade 1 : Stries lipidiques prés athéromateux :
Macroscopie : Stries lipidiques = lésions jaunâtres, sans relief ; lignes allongées parallèlement au flux sanguin
Microscopie : Cellules spumeuses (macrophage chargé en lipide) +++, accumulation de lipides extracellulaires.
Note : des monocytes circulants pénètrent l’endothélium puis se transforme en macrophages puis en cellules spumeuses
en captant le dépôt de lipide. Dès leur pénétration ils induisent à une réaction inflammatoire.
Stade 2 : Athéromateuse :
Formation d’un centre lipidique: Cristaux de cholestérol + Cellules spumeuses.
Absence de coiffe fibreuse (pas de sclérose)
Stade 3 : l’athérosclérose :
Macro : Plage saillante, de coloration jaunâtre située sur le versant luminal de l’artère
Micro : Le centre lipidique : cellules spumeuses, lipides extracellulaires + La coiffe fibreuse (formé suite à
l’inflammation entoure le centre lipidique isolant le centre de l’endothélium) + Les cellules endothéliales.
3 types : Type III a (plaque d’athérosclérose) ; Type III b (calcifications de la plaque) ; Type III c : uniquement une
plaque scléreuse.
Stade 4 : dite compliqué
Ulcération de l’athérosclérose
Hémorragie
Thrombus
V. Evolution : progression parallèle du centre lipidique et de la coiffe fibreuse : sténose artérielle (symptomologie
clinique dépend de l’organe et la zone toucher)
VI. Complication :
1. Thrombus-Embolie :
Embolie thrombotique : Migration dans des artères de moyen ou petit calibre de tout ou une partie du thrombus
recouvrant une plaque d’athérosclérose compliquée.
Embolie athéromatique
2. Anévrisme : Dilatation du calibre artériel avec perte du parallélisme des bords de la paroi.
B. Thrombose-Embolie :
i. Thrombose :
I. Définition :
Processus de coagulation du sang dans le secteur cardio vasculaire chez un sujet vivant.
Caillot formé : thrombus
Les caillots sanguins formées après la mort : caillot post mortem ou cadavérique
II. Formation de thrombose : 3 facteurs (Triade de Virchow)
1) Facteur pariétal : Dysfonctionnement ou altération de l'endothélium traumatisme, inflammation ou
athérosclérose.
Cellules endothéliales inhibiteurs de l’activation de l’hémostase.
Si Lésion endothéliale contact: le sang - tissu sous-endothélial activation plaquettes
C’est un facteur nécessaire à la constitution d'une thrombose.
2) Facteur hémodynamique : altération de flux sanguin par via une stase artérielle ou veineuse Veines : varices,
décubitus prolongé, immobilisation plâtrée… Artères : anévrysme, hypotension
Ralentissement de la circulation = Stase favorisent l’augmentation des facteurs activés de la coagulation.
3) Facteur sanguin : hypercoagulabilité du sang maladie de la crase sanguine (génétique ou acquise),
hyperviscosité sanguine (polyglobulie …), Contraception orale, hypercholestérolémie.
Note : facteurs hémostatiques donnant au sang la propriété de coagulabilité.
III. Aspect morphologique :
Macroscopique :
Le thrombus formé in vivo: fermme sec adhère à la paroi vasculaire
Caillot post mortem : Elastique lisse Moule les cavités.
ii. Embolie :
I. Définition : la circulation d'un corps étranger (exogène ou endogène), appelé embole, dans le courant circulatoire
et son arrêt dans un vaisseau trop petit pour lui livrer passage.
II. Formes étiologique : (matérielle d’embole type d’embolie)
Embolie fibrino-cruorique : (95%) Point de départ thrombose veineuse (surtt mbre inf)
Embolie microbienne : Est à l’origine de la constitution du foyer secondaire septique. Point de départ Foyer
infectieux : Abcès…
Embolie graisseuse : Compliquant une fracture Gouttelettes de moelle osseuse formé suite à un traumatisme
qui passe à la circulation veineuse suit a un drainage atteinte pulmonaire et cérébrale +++
Embolie gazeuse : Embole (bulle de gaz)
Embolie athéromateuse
Embolie néoplasique : migration des cellules tumorales (expliquant le phénomène de métastase)
Embolie parasitaire : bilharziose hydatidose…
III. Conséquences- complications : dépend du siège et taille d’embole
1) Mort subite : cas d’embolie pulmonaire
2) Ischémie et infarctus : Transitoire Ex d’une AIT (Accident ischémique transitoire) cérébral par micro-embols
d’une plaque d’athérome dans le sinus carotidien. Définitive entraine une nécrose
3) Suppuration : Pathogénie des états septicémique formation d'un foyer infectieux suppuré au point d'arrêt de
l'embol.
4) Métastase tumorale : Emboles néoplasiques se multiplier au point d’arret pour donner un foyer tumoral
secondaire.
C. Infarctus :
I. Définition : il s’agit d’un foyer de nécrose (foyer ischémique = foyer infarci) suit à un arrêt brutal ou diminution
extrême de l’irrigation sanguine dans un organe.
II. Aspect anatomo-pathologique :
1) 1erphase : 0 à 6h
o Lésion (foyer) inapparente macroscopiquement et macroscopiquement.
o Modifications enzymologiques, ultra structurales ++.
o Réversible ++ si en enlève l’obstacle avant 6h
2) 2 phase : 6 à 48h irréversible +++ même après TTT toujours présence de séquelle
éme
Macroscopie : Lésion plus ou moins nettement circonscrite, de forme pyramidale, base tournée vers la périphérie
de l’organe. Deux types :
o Infarctus blanc : (touchant myocarde, rein, rate, cerveau…) Masse nécrotique, blanc-grisâtre souligné par
un liseré congestif (rouge) essayant de limité le foyer.
o Infarctus rouge : (Organe à double circulation artérielle poumon ++) Hémorragiques : Territoire rouge
brunâtre, à bords nets
Microscopie : association de
o Foyer de nécrose : (Disparition des noyaux + Disparition de la membrane cytoplasmique) +/-
Modifications inflammatoires associées (œdème..) entourant le foyer de nécrose. rosâtre foncé bien
limité + réaction inflammatoire.
o Foyers hémorragiques : infiltration sanguine (infarctus rouge)
ème
3) 3 phase : de 48h à 7jrs
Macro : Grand foyer nécrotique
Microscopie : phase de Détersion (terminale de l’inflammation) Résorption des éléments nécrotiques par les
macrophages et les polynucléaires.
4) 4ème phase : 2ème et 3ème semaine (cicatrisation de remplacement)
Macroscopie : Rétraction cicatricielle de l’infarctus.
Microscopie : organisation fibreuse Constitution d’une cicatrice de remplacement
III. Evolution :
La réparation (lésion réversible) : si enlevé l’obstacle avant 6h de son installation Ex : AVCI (infarctus cérébral
localisé)
La fibrose (irréversible) : Mode d’évolution le plus habituel en absence de TTT (myocarde ++)
IV. Principales localisations : Dépend de l'organe touché et l'importance du foyer de nécrose
Infarctus du myocarde : La plus fréquente ; Cause : Athérosclérose coronarienne ; Siège d’élection : Septum inter
ventriculaire, paroi postérieure ; Complications : Hématomes, hémopericarde, mort subite
o Macro : Infarctus blanc localisé ou étendu.
o Micro : zone rosâtre pale (myocarde normalement rosâtre)
Infarctus du poumon: Cause : embolie pulmonaire
o Macro : infarctus rouge quadrangulaire ou triangulaire, avec une base tournée vers la plèvre.
Infarctus entéro-mésentérique : Infarctus rouge ++ ou blanc. Macro : segment intestinale rouge noirâtre
D. Vascularite :
I. Définition : Groupe de maladies : atteinte inflammatoire de la paroi vasculaire Diagnostic : une confrontation
clinique, immunologique et anatomopathologique (+++)
II. CLASSIFICATION DES VASCULARITES : Classification de Chapel Hill en fonction de la taille des vaisseaux atteints :
o Les vaisseaux de gros calibre : l’aorte et ses grosses branches de division
o Les vaisseaux de moyen calibre : artères viscérales (rénales, hépatiques, coronaires et mésentériques..).
o Les vaisseaux de petit calibre : veinules, capillaires, artérioles
III. Aspect anatomopathologique : (Trois signes)
Nécrose fibrinoïde : inconstante On trouve dans la partie nécrosée de la paroi artérielle un mélange de
fibrine, d'immunoglobulines et de complexes antigènes-anticorps
Inflammation péri vasculaire : oriente vers plusieurs types de vascularite selon le type de cellules inflammatoires
: Vascularite lymphocytaire, granulomateuse …..
Evolution vers une cicatrice fibreuse : Intima épaissie +/- Micro anévrysmes, ou sténoses.
Microscope : zone rosâtre entourant le vaisseau (nécrose fibrinoïde) + cellule inflammatoire (PNN, macrophage…) péri
vasculaire + parfois on n’arrive pas à distinguer entre les 3 tuniques de la paroi vasculaire tellement la nécrose est
importante.
1) Vascularites des gros vaisseaux :
a) Maladie de Horton : (très fréquente) vascularite segmentaire et plurifocale
Topographie : Branches extra-crâniennes de la carotide externe : l'artère temporale ++ (tellement enflammé qu’elle
est visible)
Note : une seule biopsie n’est pas suffisante on peut tomber sur une zone saine de l’artère.
b) Autre : Artérite de Takayasu; Maladie de Behçet ; Artérites infectieuses Germes pyogènes (staphylococcus,
streptocoques, BGN), Tuberculose, syphilis ; Artérites rhumatismales (Aortite au cours d’une PR)
2) Vascularites des vaisseaux de moyen calibre :
Périarthrite noueuse (PAN) :
o siège : Toutes les artérioles de moyen calibre (jambes + + +)
o macroscopie: épaississements nodulaires palpables (douloureuse) le long des artères ("nouures") = pseudo-
anévrysmes remplis de thrombose.
o Microscopie : Adventice (Prédominance de l’inflammation) ; Média (nécrose fibrinoïde + absence de cellules
géantes) ; Intima : Œdème (Infiltrat initialement à polynucléaires puis lymphocytaire).
Autres
3) Vascularite des petits vaisseaux :
Les vascularites cutanées leucocytoclasiques : vascularite exclusivement cutanée sans signe d'atteinte
systémique
o Anapath : (Biopsie cutanée) un infiltrat PNN lysés périvasculaire (leucocytoclasie : polynucléaires altérées,
débris nucléaires)
o Etiologies : médicamenteuse (AINS, ATB) ; infectieuses ; néoplasiques.
Les vascularites nécrosantes associées aux ANCA
Les vascularites à complexes immuns
Les vascularites à anticorps anti-membrane basale
Phatologie inflammatoire :
Immunité non adaptative : mee des lym NK et qlq LT et LB dans le site de l’inflammation
Intervention des lymphocytes : LT (immunité cellulaire) et LB (immunité humorale) dans les organes lymphoïdes
Rôles de Granulome :
o Assurer la détersion par les phagocytes (PNN et macrophages)
o Développer une réaction immunitaire LB et LT
o Secrété multiple médiateur intervient dans le recrutement cellulaire, phagocytose, défense immunitaire.
3) La phase de réparation :
Détersion : élimination du matériel qui comble le foyer inflammatoire (débris tissulaire, produit ne nécrose,
liquide d’œdème)
o Obligatoire avant cicatrisation
o Drainage (l’œdème) lymphatique ou externe (spontané ou chirurgicale)
o Macrophagique (tissu nécrosé et certains agents pathogènes (microorganisme ou CE)
o 2 types : détersion interne (lymphatique et macrophagique) et détersion externe : chirurgicale et
spontanée (liquéfaction du matériel nécrosé puis élimination par fistulisation à la peau ou dans conduit
naturelle)
Cicatrisation et réparation : La réparation tissulaire suit une détersion complète. Elle aboutit à une cicatrice si le
tissu lésé ne peut régénérer) ou lorsque la destruction tissulaire a été très importante et/ou prolongée.
Etape de réparation tissulaire :
1. Bourgeon charnu : La réparation passe par la constitution d’un nouveau tissu conjonctif appelé bourgeon
charnu qui prend progressivement la place du granulome inflammatoire et va remplacer les tissus détruits au
cours de l’inflammation. Il est constitué de Leucocytes du granulome, fibroblastes, myofibroblastes, et néo-
vaisseaux sanguines. Au début le Bourgeon est composé de MEC lâche puis il s’enrichit ensuite en fibres
collagènes de type I, s’appauvrit en fibroblastes, néo-vaisseaux et leucocytes, et diminue de volume
grâce à l’action contractile de myofibroblastes. Le bourgeon charnu évolue progressivement soit vers
une cicatrice soit vers la reconstitution d’un tissu conjonctif identique au tissu préexistant à l’inflammation.
2. Anomalie cicatrisation : Bourgeon charnu hyperplasique ; cicatrise chéloïde (cicatrice résultant d'une
excroissance du derme au niveau d'une blessure guérie)
3. Régénération épithéliale :
o Au niveau d’un revêtement (peau, muqueuses), l’épithélium régénère, depuis la périphérie jusqu’au centre de la
perte tissulaire, dès lors que celle-ci est comblée par le bourgeon charnu.
o Au niveau d’un parenchyme (foie, glandes exocrines, rein, etc.) : la qualité de la régénération épithéliale dépend
essentiellement de l’importance de la destruction initiale du tissu (et notamment de l’intensité de la destruction
de la trame conjonctive de soutien)
o Exemple des hépatites :
dans les hépatites virales aiguës communes, la trame conjonctive de soutien des hépatocytes reste
intacte et la régénération hépatocytaire à partir d’hépatocytes non nécrosés, guidée par cette trame
conjonctive, aboutit à la formation de nouvelles travées hépatocytaire normales et sans cicatrice ;
dans les hépatites virales aiguës graves, la destruction hépatocytaire et conjonctive initiale est importante
et la régénération hépatocytaire aboutit à des travées hépatiques épaissies et désorganisées, associées à
des territoires de cicatrice.
II. Inflammation chronique : il s’agit d’une inflammation n’ayant aucune tendance à la guérison spontanée qui
présente les caractéristiques suivantes :
Peu ou pas de phénomène vasculo-exsudative
Granulome inflammatoire : prédominance des cellules mononuclées (lym et plasmocyte) avec peu ou
absence des PNN neutrophiles (remplacé par les cellules mononuclées) + propriétés variables selon la
pathologie.
Note : dans un prélèvement on peut observer des zones pressentant des caractéristiques d’une inflammation chronique
et d’autres zones pressentant des caractéristiques d’une inflammation aigue inflammation aigue sur un fond
chronique.
C. Inflammation spécifique :
I. Définition :
Inflammation spécifique est une lésion inflammatoire comportant des caractères histologique particuliers
permettant d’orienter le diagnostic étiologique. Les caractères spécifiques :
o Présence de cellule épithélioïdes et cellules géantes.
o Mode d’agencement (arrangement) particulier des cellules.
o Agent pathogène identifiable dans les cellules (virus…)
Il existe des inflammations spécifiques granulomateuses et non granulomateuses (virale, bactérienne, parasitaire,
autre)
II. Inflammation granulomateuse :
1) Définition : il s’agit d’une forme particulière de la réaction inflammatoire chronique caractérisée par la
persistance de l’agent causal et la formation d’un granulome épithélioïde et giganto-cellulaire + lymphocyte et
PNN + disposition en follicule.
2) Physiopathogénie : persistance de l’agent pathogène (phagocytose insuffisante; déficit immunitaire; influx
massive de l’agent) apparition de l’immunité cellulaire transformation des macrophages en cellules géantes
et cellules épithélioïdes par l’action des lymphokines libérées par les LymT CD4
3) Morphologie : GECG (granulome épithélioïde et giganto-cellulaire) disposition en follicule
a) Cellules épithélioïdes : forme de semelle de chaussure avec noyau allongé, fine nucléole et du cytoplasme
abondant éosinophile
b) Cellules géantes : noyau multiple (20 en moyenne), cytoplasme abondant éosinophile. 2 types : Langhans
(nyx périphériques) et Muller (nyx centraux).
c) Couronne lymphocytaire
4) Etiologies :
Inflammation granulomateuse infectieuse : tuberculose (+++), brucellose, Lèpre, syphilis, autres…
IG non infectieuse : réaction à CE (++), sarcoïdose, maladie de crohn, vascularite (Horton), autres (cancer,
lymphome)
a) Tuberculose :
Histogénèse des lésions tuberculeuses :
i. Arrivé des BK dans tissu : réaction inflammatoire aigue non spécifique (congestion active, œdème inflammatoire,
diapédèse, apparition des macrophages) à se stade la mee est uniquement par coloration de Ziehl
ii. Evolution des lésions exsudatives : 3 cas
o Régression spontanée (exceptionnelle) guérison parfaite suite à un TTT précoce
o Réaction folliculaire: L'inflammation aiguë peut évoluer vers un stade à prédominance cellulaire la
mort des bacilles tuberculeux, libère des phospholipides dans les tissus qui induisent une inflammation à
prédominance cellulaire, productive.
o caséum ou nécrose caséeuse : L'inflammation aiguë exsudative peut, en cas de multiplication des
bacilles tuberculeux, sur terrain sensibilisé, devenir nécrosante. Cette nécrose, spécifique de
l'inflammation tuberculeuse, est le caséum ou nécrose caséeuse. Ultérieurement, ces bacilles tuberculeux
se nécrosent dans le caséum mal vascularisé, ce qui induit une réaction folliculaire autour du caséum : la
lésion est donc caséo-folliculair
o La réaction folliculaire évolue vers une lésion chronique fibreuse. Le follicule simple devient un amas
fibreux homogène. La lésion caséo-folliculaire se transforme en lésion caséo-fibreuse
iii. les 3 stades de l’évolution des lésions exsudatives : stade aigue (inflammation exsudative ou inflammation
nécrosante spécifique) réaction inflammatoire stade chronique (fibrose)
iv. Evolution du caséum : ne se résorbe jamais. De plus, il ne peut jamais être pénétré, dissocié et remplacé par une
fibrose mutilante: ces caractères le distinguent donc d'autres types de nécrose (ischémique, hémorragique,
suppurée...); 3 possibilités évolutives
o persister indéfiniment, entouré par une fibrose d'enkystement
o se dessécher et ultérieurement se calcifier
o Ramollissement ( liquéfaction du pus + multiplication intense des BK) : abcès froid (augmente de taille
son drainage) ou caverne (si drainage bronchique, urinaire ou biliaire du contenu du caséum)
Pathologie tumorale :
2) Caractères microscopiques :
3) Caractères évolutifs :
4) Particularités :
2) Stade :
Le stade (ou degré d’extension) des cancers se fonde sur la taille de la tumeur primitive et/ou son extension
aux tissus et organes de voisinage (T), l’importance de la dissémination aux ganglions lymphatiques
régionaux (N) et la présence ou l’absence de métastases (M) Classification TNM
Chacune de ces trois lettres est suivie d’un chiffre variant de 0 (absent) à 4 au maximum, ou d’un X en cas
d’impossibilité d’évaluation. Ces chiffres peuvent être suivis d’une lettre, qui apporte une précision
supplémentaire. Le score est précédé de la lettre « c » si l’évaluation du stade est clinique ou de la lettre « p »
si elle est faite par un pathologiste. Exemple : adénocarcinome colique stade pT4aN1bMX, le pathologiste a
détecté une infiltration tumorale de la séreuse et de 2 ou 3 ganglions, mais ignore s’il existe des métastases à
distance. Le score TNM permet ensuite de déterminer le stade (ex : adénocarcinome colique T3N0M0 = stade
IIA, ou T3N1aM0 = stade IIIB).
Si l’évaluation du stade est faite après un traitement (ex : radio- ou chimiothérapie), le score TNM est
précédé de la lettre « y ». Par exemple, un adénocarcinome rectal réséqué après radiothérapie aura un score
ypT0N1a s’il ne persiste plus de tumeur primitive identifiable et qu’un seul ganglion régional est envahi.
• Intérêt: diagnostic (sarcome), thérapeutique (KRAS (gène mutée) et cancer colon métastatique)
• Réarrangement chromosomique: FISH
• Amplification génique: HER2 et cancer du sein
• Mutation du gène kit et GIST (Tumeurs Stromales Gastro Intestinales)
• Clonalité et lymphomes
B. Carcinogénèse :
I. Introduction :
Il s’agit de l’ensemble d’événements biologiques transformant une cellule normale en cellule cancéreuse (avec
acquisition consécutive de modifications génétiques)
Processus multi-étapes
Facteurs endogènes / exogènes
II. Bases moléculaires de la carcinogenèse :
1) Les facteurs incriminés dans le développement d’un cancer :
a) Agents initiateurs : ce sont des agents qui engendrent des lésions définitives / irréversibles ADN (mutation,
cassure) sans causer des modifications morphologiques.
Chimiques:
o Hydrocarbures polycycliques: pétrole, tabac ++++ (poumon, vessie)
o Amines aromatiques: colorants, industrie du caoutchouc, teinture, diluants (foie, vessie)
o Autres: arsenic, aflatoxine B1 (mutations p53), nitrosamines (cancer estomac)….
o Produits laboratoire: toluène, formol (fortement suspecté)
Physiques :
o Radiations ionisantes (mutations et cassures chromosomes): leucémies, lymphomes, sarcomes…(Hiroshima)
o UV (cassures ADN): cancer peau +++
Virus oncogènes :
o EBV: LMNH (lymphomes malins non hodgkiniens), maladie de Hodgkin (cancer qui touche le système
lymphatique), Tumeur du cavum (cancer du rhinopharynx).
o HPV (16 et 18+++): col
o HVB et HVC: cancer du foie
o HTLV 1: leucémies et LMNH
Facteurs génétiques :
o Prédisposition génétique (familles à cancers) survient à un âge jeune
o Tumeurs héréditaires (rétinoblastome)
o Lésions précancéreuses héréditaires (polypose familiale, xeroderma pigmentosum…)
Note :
xeroderma pigmentosum maladie héréditaire rare : sensibilité excessive de la peau au soleil, des troubles
oculaires et un risque très fortement multiplié de développer un cancer de la peau ou des yeux.
polypose familiale (rare) Également connue sous le nom de polypose colique familiale, la PAF est caractérisée
par le développement de centaines ou de milliers de polypes dans la paroi interne du côlon et du rectum dès
l'adolescence. Si on ne traite pas la PAF par chirurgie le risque de développer un cancer avant l'âge de 40 ans
est presque de 100 %
b) agents promoteurs : Prolifération clonale des cellules initiées (ou il y a l’anomalie d’ADN) sans engendrer de
lésions d’ADN États pré néoplasiques. Exemples :
Hormones: œstrogènes (cancer sein)
Nutrition: alcool (cancer ORL), graisses alimentaires (cancer colon)
Schistosomiases (bilharziose) et cancer de la vessie
2) Caractères généraux des facteurs carcinogènes :
Note : plusieurs voies de carcinogénèses peuvent menées à la même anomalie (exemple de cancer colo-rectal) ceci
change le Traitement car la mutation de gènes est différentes
2) Modification du cytoplasme : Anisocytose (inégalité de taille des cellules avec modification du cytoplasme)
Note : les cellules tumorales reproduisent le même cytoplasme des cellules normales ou donnant un aspect anormal
(basophile, éosinophile ou clair)
3) modification structures de liaison intercellulaire :
Augmentées: amas tridimensionnels
Persistent anormalement: larges placards
Diminuées: perte cohésion de l’épithélium (exemple l’Ecadhérine)
Exemple :
Il existe plusieurs types d’adénocarcinome du sein on décrit les cancers lobulaires et les cancers canalaires.
Les cancers lobulaires exprimes des Anticorps anti-Ecadhérine Ecadhérine est négative les cellules tumorale
sont diffus dans le sein et sont n’on palpables
La perte des cadhérines est souvent associée à la formation de métastases à partir des carcinomes (tumeurs des
épithéliums). En effet, des cellules perdant l'expression des cadhérines perdent en même temps leur "inhibition
de contact" et la perturbation de la liaison cadhérine E - cadhérine est probablement un élément de la
cancérogenèse.
4) modification du métabolisme :
Métabolisme glucidique: actif, anaérobie, accumulation acide lactique sensibilité ischémie, nécrose,
chimiothérapie, radiothérapie. Le TEP-scanner permet de détecter le métabolisme glucidique des cellules
Métabolisme protéique: synthèse importante Cachexie (affaiblissement profond de l’organisme perte de
poids, fatigue, atrophie musculaire, etc.)
Note : les cellules tumorales détournent le métabolisme protéique à leurs faveurs.