L'Innovation Marketing Etat Des Lieux de Quelques Entreprises de La Wilaya de Bejaia
L'Innovation Marketing Etat Des Lieux de Quelques Entreprises de La Wilaya de Bejaia
L'Innovation Marketing Etat Des Lieux de Quelques Entreprises de La Wilaya de Bejaia
Mémoire
Présenté par
BOUGHERABA Ouassila
Thème
Mes remerciements vont aux membres de jury pour l’honneur qu’ils me font, en
acceptant d’évaluer ce travail et de participer à la soutenance.
Je remercie également, l’ensemble des responsables des entreprises enquêtées pour leurs
collaborations et contributions à la réalisation de ce travail.
Mes plus chaleureux remerciements s’adressent à mon très cher père qui m’a soutenu et
encouragé tout au long de ce travail. Ma reconnaissance va également à ma tante qui n’a
jamais cessé de me soutenir et pour avoir toujours été à mes cotés quand j’en avais besoin.
J’exprime aussi ma gratitude pour mes très chers frères et sœurs, pour leurs
encouragements et leurs soutiens. A mes très chers neveux et nièces.
Mes remerciements vont également, à tous mes ami (e)s qui n’ont jamais cessé de me
soutenir.
Dédicaces
A la mémoire de ma
très chère mère
Sommaire
Introduction générale……………………………………………………………………….02
Conclusion générale………………………………………………………………………..138
Introduction générale
Introduction générale:
Introduction générale:
Depuis son indépendance, l’Algérie a opté pour un modèle d’économie planifié dirigé
par l’Etat, dont l’objectif est de construire une économie performante à travers les
investissements étatiques. Dans ce cadre, les entreprises publiques sont à l’abri de la
concurrence, du fait de l’absence des entreprises privées suite à la loi 63-27 de 27 juillet 1963
qui a nié les investissements privés nationaux. Le recours aux outils marketing n’était pas
indispensable.
A partir des années quatre-vingt, l’Etat a promulgué des textes de loi pour encourager
les investissements privés nationaux (21 aout 1982), et les investissements étrangers (82 - 13
de 28 août 1982), suivis par la loi 90-10 du 14 avril 1990 relative à la monnaie et au crédit,
qui ont enclenché l’ouverture de marché national et la transition de l’Algérie d’une économie
planifiée vers une économie de marché.
En effet, le marketing est une fonction de l’organisation qui a pour mission de créer de
la valeur pour le client et pour l’entreprise. C’est une discipline du management qui cherche à
déterminer les offres des biens de services ou d’idées en fonction des attitudes et de la
motivation des consommateurs. L’émergence de l’école du marketing management avec des
auteurs comme Borden (1964) ; Kotler (1967) ; Levitt (1960) et Mac Carthy (1960), a joué
un rôle crucial dans la formalisation de l’approche marketing dans l’entreprise.
2
Introduction générale:
C’est un concept qui a été popularisé par Schumpeter (1934) et défini par plusieurs auteurs à
l’exemple de Morvan(1991) et Marc Giget (1994).
En matière de produit, toute entreprise doit s’efforcer de le différencier dans l’esprit des
consommateurs par des innovations incrémentales ou de rupture. Pour les prix, qui jouent un
rôle essentiel dans la décision d’achat du consommateur, l’entreprise effectue des
modifications (tarifications, ventes promotionnelles…) pour inciter les consommateurs à les
acheter et gagner des parts de marché. Les autres leviers, la distribution et la communication,
permettant au producteur d’atteindre le consommateur final, ont connu un progrès grâce à
l’avènement des nouvelles technologies de l’information et de communication(NTIC).
Méthodologie du travail :
Sur le plan pratique, nous avons complété le cadre théorique par une enquête de terrain,
auprès d’un échantillon d’entreprises de la wilaya de Bejaia, pour vérifier la pratique du
marketing et de l’innovation marketing au sein de ces entreprises.
Pour mener à bien notre travail de recherche, nous l’avons structuré en quatre chapitres.
4
Introduction générale:
Le deuxième chapitre traitera l’innovation marketing, son rôle et ses dimensions et les
nouvelles tendances de marketing.
Enfin, le quatrième chapitre servira à aborder le cas pratique. Nous présenterons d’abord
la méthodologie suivie pour la réalisation de l’enquête de terrain et les caractéristiques de
notre échantillon. Puis, nous analyserons les réponses fournies par les entreprises enquêtées.
5
Chapitre I :
Le marketing est une discipline du management qui cherche à déterminer les offres de
biens et des services en fonction des attitudes et de la motivation des consommateurs. Il est
constitué d’un ensemble d’outils et de moyens d’action qui permet à l’entreprise de s’adapter
et de satisfaire le consommateur.
La première section porte sur l’évolution du marketing en tant que pratique et en tant
que concept. En effet, les pratiques sont anciennes et ont existé depuis les premiers échanges
commerciaux. Les différentes écoles de pensée en marketing seront aussi présentées dans
cette section.
7
Chapitre I : Evolution et concepts de base de la fonction marketing:
Keith a proposé, dans un article publié en 19601 , trois ères de l’évolution du marketing
à savoir : l’ère production (1850-1930) ; l’ère vente (1930-1950) ; l’ère marketing (à partir
1950). En effet, toute économie se trouve confrontée au problème de déséquilibre entre l’offre
et la demande. Or, l’ère production correspond à la période ou le producteur est roi, et son
produit s’écoule sans difficultés. Elle renvoi à un environnement économique ou la demande
excède largement l’offre. Dans cette phase, la primauté est accordée à la production et aux
problèmes techniques internes à l’entreprise, et les exigences du consommateur restent en
second plan.
L’ère de la production se caractérise par un environnement concurrentiel faible et une
absence d’efforts sur le plan commercial et les ventes se développent naturellement,
conséquence d’un excès de la demande par rapport à une offre réduite. Cette approche
suppose que le produit se vend en fonction de son prix et de sa disponibilité sur le marché.
1 0
Cité par J.P.Mathieu et J.Roehrich dans la revue française du marketing-Septembre2005-N 204-4/5, p.40.
8
Chapitre I : Evolution et concepts de base de la fonction marketing:
L’exemple illustratif de cette période est celui d’Henri Ford2 qui ne proposait qu’en
noir ses voitures. La raison est que l’émail noir séchait rapidement par rapport aux autres
couleurs et que produire des voitures de différentes couleurs complique la production et
implique des coûts élevés. Ford avait l’objectif de produire au plus bas cout et sa voiture sera
fiable et accessible.
Vient après une ère de vente à partir des années 1930 jusqu’aux années 1950, qui voit la
nécessité de mettre en place des méthodes commerciales agressives pour s’adapter au
contexte défavorable issu de la crise 1929. Durant cette période, plusieurs outils de marketing
sont sollicités tel que : la promotion des ventes, la publicité, la force de vente, pour donner de
la valeur à leurs produits et faire face au ralentissement de la demande et l’intensification de
la pression concurrentielle.
A partir des années 1950, un autre concept voit le jour. L’ère marketing est caractérisé
par la mise en place des méthodes qui prennent en compte les attentes de la clientèle, car la
satisfaction du client est le meilleur moyen, pour l’entreprise, d’atteindre ses objectifs. Durant
cette période, le rôle du marketing ne se réduit pas à l’exploitation des marchés existants mais
concerne aussi la création de nouveaux marchés avec de nouveaux produits qui répondent
mieux aux exigences des consommateurs. Cette nouvelle ère est rendue nécessaire par la
stagnation de la demande durant les années soixante-dix et l’excès de l’offre.
Néanmoins, cette périodisation proposée par Keith a fait l’objet de plusieurs critiques
par Fullerton, Tedlow et Pierre Volle. En effet, il a généralisé son étude fondée sur l’analyse
de l’évolution de la pratique marketing dans l’entreprise américaine PILLSBURY. Or ce qui
est valable pour une entreprise ne l’est pas forcément pour les autres.
Richard Tedlow3, quant à lui, a présenté une autre périodisation en partant de l’étude du
marché américain à travers ses trois phases : la fragmentation jusqu’au1880, l’unification
(1880-1920) et la segmentation à partir de 1920.
En effet, avant les années 1880, l’environnement était caractérisé par une absence de
moyens de télécommunication et la difficulté de déplacements, ce qui rend quasi-impossible
2
LENDREVIE, LEVY, LINDON, MERCATOR, Edition Dunod, Paris2009, P.230
3
Pierre VOLLE, Marketing : comprendre l’origine historique, publié dans MBA marketing, Edition Eryolles, 2011,
p.04.
9
Chapitre I : Evolution et concepts de base de la fonction marketing:
toute forme d’échange. Durant cette période de fragmentation, les Etats-Unis étaient
fractionnées en une multitude de fragments géographiques, les moyens de transports et les
réseaux de chemins de fer n’étaient pas développés, Par conséquent, les marchés étaient de
dimension locale dominés par des entreprises de petite taille et les échanges portaient sur des
quantités limitées d’où une politique de prix élevée et des marges bénéficiaires importante.
Cette phase était caractérisée par une quasi-absence de la publicité et des marques.
A partir des années 1880, les Etats sont devenus une seule nation, C’est la phase de
l’unification dont l’environnement est marqué par le développement des chemins de fer et une
stabilité économique. Ceci a permis l’élargissement du marché devenu national. Les échanges
portaient alors sur des volumes de production importants, d’où une politique des prix faible
qui permet de toucher une large fraction de la population. Cette période est marquée par la
création de la société de consommation et l’apparition de certaines marques tels que Coca
Cola, Johnson & Johnson qui existent jusqu’à nos jours.
La phase de segmentation à partir des années 1920 est marquée par l’apparition de la
télévision, qui est disponible presque pour tous les ménages américains, et qui a rendu
possible la segmentation des marché grâce à la publicité qui est destinée à des cibles bien
déterminées. La différenciation remplace la guerre des prix.
Pierre Volle4 a aussi critiqué la périodisation proposée par Keith, et avance que l’ère de
la production n’ait jamais existé et que le 19éme siècle était déjà caractérisé par une
concurrence intense : des surproductions fréquentes, une demande incertaine à cause des
crises 1870 et 1929, sans oublier les guerres.
Selon Pierre Volle, le marketing n’est pas une pratique exclusivement américaine qui
date des années 1950, mais c’est une pratique ancienne qui remonte au 19éme siècle en
Angleterre puis aux Etats-Unis.
4
Ibidem, p.04.
10
Chapitre I : Evolution et concepts de base de la fonction marketing:
de Mathew Boulton qui a développé des pratiques commerciales innovantes, dans le but de
créer des débouchés pour ses produits au-delà de l’élite5.
Le 19émesiècle est marqué par plusieurs innovations telles que : l’apparition des
premières agences de publicité en Angleterre et les Etats-Unis puis en Europe, ainsi que les
grands magasins et les techniques d’animation promotionnelles.
Malgré les critiques destinées à la périodisation de keith, elle reste la plus reconnue pour
sa simplicité par tous les manuels du marketing, et on l’accepte par une approche culturaliste
dans l’entreprise du moment ou on trouve des entreprises marquées par une culture de
production, d’autres par la vente ou par le marketing.
Il n’ya pas une définition unique du marketing qui soit universellement acceptée, il en
existe plusieurs et chacune porte un point de vue et une conception détérminée. Nous
essayerons de présenter quelques unes, pour faire une étude comparative, ressortir les grandes
orientations et par la suite donner notre point de vue.
Nous allons présenter dans cet élément les définitions données par des auteurs connus
dans le domaine marketing :
5
Ibidem, P.06.
6
Eric VERNETTE, l’essentiel du marketing, marketing fondamental, édition d’organisation, 1998, p.22.
11
Chapitre I : Evolution et concepts de base de la fonction marketing:
Selon Théodore Levitt8, le marketing est centré sur le désir de satisfaire les besoins de la
clientèle. Dans l’optique du marketing, l’entreprise tout entière doit être considérée comme un
organisme destiné à satisfaire les consommateurs.
Denis lindon, Frédéric Jallat considèrent le marketing comme l’ensemble des moyens
dont dispose une entreprise pour vendre ses produits à ses clients.
Jean Mark Lehu voit dans le marketing une science qui consiste à concevoir l’offre d’un
produit en fonction de l’analyse des attentes des consommateurs (consumer marketing), et en
tenant compte des capacités de l’entreprise (sociodémographique, concurrentiels, légal,
culturel…) dans lequel elles évoluent.
7
KOTLER, DUBOIS, KELLER, MANCEAU, marketing management, édition Pearson éducation, France, 2006, p.6
8
Denis LINDON, Frédéric JALLAt, le marketing, édition Dunod, Paris, 2005
9
LENDREVIE, LEVY, LINDON, MERCATOR, op.cit.
10
Christian MICHON, le marketeur : fondements et nouveautés du marketing, le marketeur, Pearson education,
France, 2003, p. vii.
11
Claude DEMEURE, marketing, aide memoire, édition Sirey, 2008.
12
Chapitre I : Evolution et concepts de base de la fonction marketing:
Pour Gilardi12, le marketing est l’ensemble des études, des décisions et des actions qui
ont pour objet de connaître les besoins des consommateurs et d’y adapter les offres
commerciales dans le but de réaliser les objectifs de l’entreprise.
Yves Chirouze15 propose la définition suivante : Le marketing est un état d’esprit, une
démarche et des techniques permettant à une organisation d’atteindre ses objectifs.
Pour Pierre Louis Dubois et Alain Jolibert16 , le marketing est l’ensemble des processus
mis en œuvre par une organisation (ou autre entité sociale) pour comprendre, influencer dans
le sens de ses objectifs et contrôler les conditions de l’échange entre elle-même et d’autres
entités, individus, groupes ou organisation.
L’analyse de ces différentes définitions nous amène à les subdiviser en trois catégories :
2. Le marketing est considéré comme l’ensemble des pratiques qui concourent à la vente
ou à la commercialisation des produits. Le marketing est assimilé à l’art de vendre (définition
managériale), dans les définitions de : Eric Vernette, Denis Lindon, Frédéric Jallat, Jean Marc
Lehu.
12
Revue française du marketing, Op.cit., p.47
13
KOTLER, DUBOIS, KELLER, MANCEAU, Op.cit.
14
Sylvie Martin VEDRINE, initiation au marketing, édition d’organisation, 2003, p.7
15
Yves CHIROUZE, le marketing : études et stratégies, édition Ellipses, 2007
16
Alain JOLIBERT et Pierre Louis DUBOIS, le marketing : fondement et pratiques, édition Économica ,2005
13
Chapitre I : Evolution et concepts de base de la fonction marketing:
3. Le marketing est un processus social qui favorise l’échange entre l’organisation et son
marché. Il va au delà de l’échange au sens économique (échange marchand), vers l’échange
social. Il confère aux clients une place primordiale, et vise à développer des relations durables
avec eux, comme c’est le cas dans les définitions de : Kotler et Dubois, Association
Américaine du Marketing, Lambin.
Nous pouvons rapprocher ces catégories aux périodes de l’évolution du marketing
définies par Keith. Le premier groupe est celui du marketing de la production, le deuxième se
penche sur la vente, et le troisième concerne le marketing relationnel.
Parmi ces différentes définitions, nous trouvons que les plus fondées sont celles de
l’échange, car elles intègrent le coté social, visent la satisfaction de l’organisation et des
clients, et favorisent l’échange relationnel qui est la tendance aujourd’hui, notamment avec le
développement de l’internet et les nouvelles technologies de l’information et de
télécommunication (NTIC), chose qui n’est pas évoquée par les autres catégories de
définitions. Cependant, les autres définitions ne manquent pas d’importance, mais chaque
auteur a sa vision des choses et ses orientations.
1.3.1. L’école des biens : voit le jour en1900, et prend son origine dans l’économie de
l’agriculture. Son objectif est de donner une classification aux produits pour mettre en place
des méthodes et des techniques marketing valables pour chaque type. La classification la plus
utilisée est celle qui distingue les biens banaux (shoping goods), les biens normaux
(convenience goods) et les biens spécifiques (speciality goods).
17
Yves CHIROUZE, op.cit, p.4
14
Chapitre I : Evolution et concepts de base de la fonction marketing:
1.3.3. L’école de la pensée fonctionnelle, introduite par Arch Shaw en 1912, propose une
classification des fonctions générales et des intermédiaires18. Elle distingue les fonctions
suivantes : le partage des risques, le transport des marchandises, la vente, la communication,
l’innovation…. Cette école est à l’origine des fameux 4P de Mac Carthy : product, price,
promotion, place.
1.3.4. L’école de la pensée managériale prend sa naissance à la fin des années 1940 avec
plusieurs auteurs à l’exemple de : Borden, Drucker, kotler et levitt. Cette école a connu
l’introduction de concepts forts en marketing tels que : le cycle de vie du produit, la
segmentation du marché, le positionnement, le mix marketing.
1.3.5. L’école de la pensée du comportement de l’acheteur marque une rupture avec les
écoles précédentes. Elle s’intéresse à l’individu et non aux consommateurs, pour comprendre
pourquoi ils se comportent comme ils le font. Cette école a un grand impact sur la discipline
du marketing. Elle est issue de la seconde guerre mondiale quand les entreprises ont alloué
des fonds pour la recherche sur les disciplines du comportement pour écouler leurs produits.
Les principaux acteurs de cette école sont : Hall(1960), March et Simon(1958), Rogers,
Lazarsfeld, Katona…
1.3.7. L’école de pensée macro marketing, née dans les années 60, elle s’intéresse au rôle
sociétal du marketing ainsi qu’à l’internationalisation du marketing. Elle étudie le rôle ainsi
que l’impact des activités marketing sur la société. Les principaux auteurs de cette école sont
Hancook, Holloway, Fisk.
1.3.8. L’école de pensée des systèmes, prend en compte l’existence d’acteurs avec lesquels
l’entreprise est en interaction. Elle considère le marketing comme un sous système de la
société qui est lui-même composé de sous systèmes (marché, canaux de distribution,
18
Franck COCHOY, le marketing ou la ruse de l’économie, in : politix. Vol.14, N°53. Premier
trimestre2001.pp.175-201, p.182
15
Chapitre I : Evolution et concepts de base de la fonction marketing:
médias…). Cette école s’intéresse à l’analyse de ces sous systèmes et les interactions entre
eux, Forester, Boulding, Bertalanffy…sont les auteurs de cette école de pensée.
1.3.9. L’école de pensée de l’échange social considère l’échange ou la transaction comme le
concept fondamental du marketing. Elle prend naissance au milieu des années soixante par
Alderson, Mac Innes puis Kotler en 1972.
1.3.10. L’école de pensée de la dynamique organisationnelle, à partir des années 60, vise à
comprendre et à expliquer les activités de chaque acteur dans les canaux de distribution. Elle
est issue de l’école institutionnelle. La différence est que celle-ci se base sur une analyse
économique, alors que l’école de la dynamique organisationnelle analyse les relations entre
les acteurs d’un même canal de distribution d’une façon comportementaliste
Tous ces outils correspondent à des concepts de base du marketing que nous essayons
de développer à travers cette section.
19
LENDREVIE, LEVY, LINDON, op.cit, p.675.
16
Chapitre I : Evolution et concepts de base de la fonction marketing:
Tant de personnes ne font pas la distinction entre une segmentation stratégique et une
segmentation marketing. Si la première consiste à découper les activités d’une entreprise en
un ensemble homogène appelé DAS (Domain d’Activité Stratégique), l’objectif est de saisir
les meilleures opportunités à moyen et à long terme, alors que la segmentation marketing
appelée aussi segmentation marché vise à diviser les clients en groupes caractérisés par les
mêmes besoins ou comportements d’achat.
L’identification des segments consiste à identifier les groupes des clients qui ont les
mêmes besoins et les mêmes comportements face à un produit donné. En effet, il existe deux
méthodes de segmentation : la première est celle de fractionnement et la deuxième dite
agrégative (typologie). La méthode de fractionnement consiste à sélectionner les critères de
segmentation à priori par les responsables marketing avant de regrouper les acheteurs. Cette
méthode est utilisée lorsque le nombre de critères est réduit. Par contre, la méthode agrégative
essaie de constituer des groupes d’individus en fonction de leur similarité et proximité de
façon à rassembler dans un même type, les individus qui partagent les mêmes caractéristiques,
et après analyse on déduit les critères de ressemblance. Cependant, La méthode de typologie
pose des problèmes de description des groupes. On obtient des groupes qui ne sont pas
parfaitement homogènes du fait du nombre élevé des critères.
L’étude des segments étudie les caractéristiques de chaque segment sur la base de deux
critères, soit par les caractéristiques intrinsèques des consommateurs, soit par les
caractéristiques comportementales. En effet, la segmentation par les caractéristiques
intrinsèques distingue :
17
Chapitre I : Evolution et concepts de base de la fonction marketing:
2.1.2. Le ciblage : pour cibler des segments, l’entreprise opte pour plusieurs politiques depuis
la couverture du marché global jusqu’au marketing individualisé (one to one) passant par un
marketing différencié et un marketing concentré.
Le marketing indifférencié, appelé aussi marketing de masse est un type de ciblage qui
consiste à faire abstraction des différences qui peuvent exister entre les clients. L’entreprise
couvre tous les segments du marché et offre le même produit à tous les clients.
L’entreprise opte pour cette politique de ciblage lorsqu’elle évolue dans un environnement à
faible pression concurrentielle, ou lorsqu’elle offre des produits banalisés tels que : le sel ou la
farine.., ou tout simplement pour préserver une politique de prix concurrentielle grâce à
l’économie d’échelle.
18
Chapitre I : Evolution et concepts de base de la fonction marketing:
Ces différentes formes du marketing ne se substituent pas. Par contre, elles peuvent
coexister au sein de la même entreprise. D’ailleurs, il y’a des entreprises qui pratiquent un
marketing de masse, au même temps, elles ciblent certains segments et pratiquent un
marketing différencié, comme elles investissent dans les NTIC pour faire le marketing one to
one.
La notion du positionnement a été formulée par les deux publicitaires Al Ries et Jack
Tront en 1972. La nécessité de positionner son produit sur le marché à partir des années
soixante dix revient à la saturation des marchés et le ralentissement de leurs croissances,
période qui correspond à la fin des trente glorieuses, accompagnée d’une multiplication des
produits d’imitation et la montée de nouveaux concurrents des pays émergents, et la présence
sur le marché de plusieurs marques.
19
Chapitre I : Evolution et concepts de base de la fonction marketing:
Le positionnement est défini comme un choix stratégique qui cherche à donner à une
offre (produit, marque ou enseigne) une position crédible, attractive et différente au sein d’un
marché et dans l’esprit des clients.
En effet, pour définir un positionnement, le responsable marketing doit tenir compte des
attentes du public, les atouts potentiels du produit et du positionnement des produits
concurrents. Ces éléments constituent le triangle d’or du positionnement. Les attentes du
public consistent à inventorier les attentes du public et évaluer leurs importances, pour définir
des éléments de différenciation qui correspondent à un besoin ou à une attente importante du
public visé. Pour les atouts potentiels du produit considéré, l’élément de différenciation doit
correspondre à des caractéristiques que le produit possède ou possible de les posséder. Pour
20
Chapitre I : Evolution et concepts de base de la fonction marketing:
Finalement, pour qu’un positionnement réussisse, il doit être formulé en une phrase
simple pour qu’il soit clair et facile à comprendre par le client, le positionnement doit aussi
être attractif, différent, pérenne et en cohérence avec l’image de marque et les caractéristiques
du produit.
Mc Carthy avait regroupé ces variables en quatre rubriques appelées les 4P : product
(produit) ; price (prix) ; promotion (communication) ; place (distribution). Les éléments du
mix marketing sont des variables contrôlables, contrairement aux variables du macro
environnement sur lesquelles l’entreprise n’a aucune emprise. L’élaboration du mix marketing
obéit au principe de cohérence entre ses variables et l’entreprise doit s’efforcer à produire un
effet de synergie en combinant ces éléments. Le marketing mix appelé aussi plan de
marchéage ou plan d’action marketing ; est défini comme un ensemble de décisions de base
prises par le responsable marketing en ce qui concerne les principales variables dont il
dispose20
20
LENDREVIE, LEVY, LINDON, op.cit, p.841
21
Chapitre I : Evolution et concepts de base de la fonction marketing:
Un bon produit est celui qui répond le mieux aux attentes et aux exigences des clients. Il
peut être défini soit par sa formule c'est-à-dire en terme de sa composition son mode de
fabrication et ses caractéristiques, soit en terme de la valeur perçue par le client. Dans le souci
de satisfaire leurs clients et de les fidéliser, les responsables marketing procèdent à des tests
pour savoir si leurs produits sont bons. Ces techniques sont faites de façon anonyme en
proposant des prototypes des produits à un échantillon de consommateurs qu’on interroge par
la suite pour savoir leurs avis. Les tests peuvent être utilisés, lorsque l’entreprise veut lancer
un produit nouveau, ou lorsqu’un concurrent effectue un changement dans son produit, dans
le but de savoir l’impact de ce changement dans la perception de leurs produits.
Les produits peuvent être classés selon différents critères, soit par leurs durées de vie et
leur tangibilité ou bien par la nature des marchés auxquels ils s’adressent.
22
Chapitre I : Evolution et concepts de base de la fonction marketing:
En effet, un produit peut être un bien tangible non durable (périssable) tels que les
produits alimentaires, des biens tangibles durables comme les produits électroménagers, des
biens intangible qui sont les services comme la restauration et le transport.
La nature de marché permet de distinguer les produits industriels qui sont destinés aux
entreprises telles que les matières premières, les biens d’équipement et les produits
intermédiaires. Dans le cas ou les produits sont destinés au grand public, on parle alors des
biens de grande consommation.
Traditionnellement, la vie d’un produit passe par les quatre phases suivantes :
2. Dans la phase de développement, les ventes prennent de l’élan car le produit est mieux
connu. Les ventes créent du profit et les coûts se réduisent du fait des économies d’échelle et
de l’expérience. De nouveaux concurrents attirés par la taille du marché apparaissent et
cherchent à accroitre leurs volumes de vente.
3. Phase de maturité, le produit sera largement connu, son coût devient faible et le
rythme des ventes se ralentis. La résultante de cette situation est une guerre des prix et seules
les entreprises qui bénéficient des économies d’échelle et d’effet d’expérience résistent sur le
marché.
4. Dans la phase de déclin : le produit est dépassé par les nouveaux produits introduits
sur le marché. Ces différentes phases sont présentées dans le graphe suivant.
23
Chapitre I : Evolution et concepts de base de la fonction marketing:
Cependant, l’évolution des produits ne suit pas toujours le schéma traditionnel du cycle
de vie. En effet, il arrive de trouver des produits qui ne connaissent pas une phase de déclin et
restent en phase de maturité (Coca Cola depuis 1886 leader sur le marché jusqu’à nos jours),
des produits qui connaissent l’échec dés leurs lancement, d’autres ont un cycle de vie très
court, certains connaissent un lancement d’un nouveau produit à la fin du cycle de vie ou au
moment de la maturité du précédent.
24
Chapitre I : Evolution et concepts de base de la fonction marketing:
Marque
Services associés
Formule produit
Concept marketing
du produit
Performances
Packaging
Qualité
Source : Lendrevie, Lindon, Levy, mercator, édition Dunod, paris, 2009, p.236.
25
Chapitre I : Evolution et concepts de base de la fonction marketing:
d’image et qui concerne le design, le packaging, les services associés, la marque et la qualité
que nous allons détailler.
2.2.1.4. Le design : apparu suite à la révolution industrielle par la volonté des fabricants de
sortir de la production de masse qui nécessite la standardisation des produits et des méthodes
de fabrication et qui se trouvent face à un double dilemme, celui de répondre à la diversité des
attentes des consommateurs et celui de concevoir un produit attractif. Au lendemain de la
crise 192921, les industriels américains prennent conscience de l’importance de l’esthétique
dans le succès commercial des produits. Pour Raymond Loewy « la laideur se vend mal » et il
propose de donner une valeur esthétique et symbolique aux objets manufacturés.
Le design est défini par Kotler comme « l’ensemble des éléments qui affectent
l’apparence et le fonctionnement du produit, il détermine les émotions générées par le produit,
sa dimension symbolique et la signification qu’il revêt pour le client »22. Le design renforce
l’attractivité du produit par son pouvoir émotionnel. Cependant, son rôle n’est pas seulement
esthétique mais également fonctionnel. C’est pour cela qu’il intervient en amont de la
conception du produit afin de prendre en considération sa forme et sa fonction pour qu’il soit
confortable, facilement utilisable et surtout ergonomique, comme l’affirme la définition
suivante « le design est un mode de création des produits permettant au consommateur
d’identifier la personnalité esthétique et fonctionnelle d’un produit et de différencier une
marque sur un linéaire par la vue »23.
2.2.1.5. Le packaging : défini comme étant « l’ensemble des éléments matériels qui, sans être
inséparable du produit lui-même, sont vendus avec lui en vue de permettre ou de faciliter sa
protection, son transport, son stockage, sa présentation en linéaire, son identification et son
utilisation par les clients »24. Les termes emballage, conditionnement et packaging sont très
proches. Néanmoins, chacun renvoi à un niveau ou à une catégorie de packaging. En effet, les
produits subissent trois niveaux d’emballages. L’emballage primaire, appelé aussi
conditionnement, est l’enveloppe matérielle au contact direct du produit. Il est le premier
contenant qui permet de conserver le produit, maintenir sa fraîcheur et protéger l’utilisateur
contre le produit. Il constitue une unité pour la vente au détail à l’exemple des pots de yaourt,
21
Design et marque, cité dans la thèse de John MONNET, IDRAC- école supérieure de commerce 2008-2009,
page 24.
22
KOTLER, KELLER, MANCEAU, marketing management, Pearson Education, p. 383.
23 éme
Claude DEMEURE, Marketing, aide mémoire, 6 édition, Dunod, paris 2008, p.159.
24
LENDREVIE, LEVY, LINDON, Mercator, édition Dunod, paris,2009, p. 248.
26
Chapitre I : Evolution et concepts de base de la fonction marketing:
des flacons de parfum. L’emballage secondaire, appelé aussi emballage, entoure l’emballage
primaire. Il peut être un emballage unitaire qui contient une seule unité de consommation tel
que le carton qui recouvre le papier aluminium d’une tablette de chocolat, comme il peut
regrouper plusieurs unités de consommation tel que le carton qui regroupe un lot de six pots
de yaourt. Il facilite le stockage, la manutention et le transport du produit. L’emballage
tertiaire (packaging), regroupe un certain nombre d’unité de vente. Il permet de faciliter le
déplacement des produits de l’usine aux points de vente ou aux dépôts tels que les houssages
plastiques, les cartons qui recouvrent des packs de produits. Ce type d’emballage a plus des
fonctions logistiques que marketing. Il intéresse beaucoup plus les distributeurs que les
consommateurs finaux. Le packaging rassemble donc le conditionnement et l’emballage.
En effet, le packaging rempli des fonctions qu’on peut regrouper en deux catégories :
des fonctions techniques et des fonctions marketing ou de communication. Les fonctions
techniques visent à contenir le produit et adapter la taille du conditionnement aux quantités
consommées, à protéger le produit et préserver sa qualité contre les changements climatiques
et les chocs, comme il facilite le transport et le stockage des produits. Le packaging rempli
aussi des fonctions marketing (de communication). Il identifie le positionnement ( haut de
gamme, bas de gamme) et la marque qui sera mentionnée sur l’emballage, sans oublier un
point très important qui est que le packaging est une source importante d’innovation qui
permet de différencier les produits (ce que nous allons traiter dans le deuxième chapitre). En
outre, le packaging est constitué de plusieurs éléments (forme, design, matériaux, couleurs,
logo, étiquette) qui ont leurs significations et qui transmettent différentes informations aux
consommateurs.
2.2.1.6. La marque : est « un signe distinctif qui permet à une personne physique ou morale
de distinguer ses produits ou ses services de ceux des concurrents »25. La marque représente
un actif stratégique qui permet de générer la confiance, l’assurance et de réduire le risque
perçu par le client. En effet, on distingue, trois types de marques : une marque produit qui
signe un produit ou une gamme de produit, contrairement à la marque embrelle qui signe
plusieurs catégories de produits différents, et enfin, une double marque constituée d’une
marque mère (embrelle) et une marque fille produit.
25
Claude Demeure, Marketing, Op.cit, p.118.
27
Chapitre I : Evolution et concepts de base de la fonction marketing:
2.2.1.7. La qualité de produit : est « le degré auquel il répond, par ses caractéristiques et
performances, aux attentes que le client est en droit d’avoir à son égard »26.
2.2.1.8. Les services associés aux produits sont « l’ensemble des services complémentaires
au cœur de l’offre qui apportent au produit des bénéfices additionnels pour les clients et qui
sont autant de sources de différenciation »27. En effet, dans la politique produit on doit
associer au produit principal des services pour influencer la perception que les clients ont sur
la qualité de l’offre.
Nous avons déjà vue que le produit représente un panier d’attributs et, pour l’acquérir,
le client paye en contre partie son prix qui est la valeur de l’ensemble des satisfactions
procurées suite à la consommation ou à l’achat d’un produit.
Le prix est un levier d’action marketing qui renvoi à l’expression monétaire de la valeur
et qui joue le rôle d’un stimulant de la demande et un facteur déterminant de la rentabilité de
l’entreprise à long terme. Il doit être fixé en cohérence avec les autres variables du mix ainsi
que le positionnement de l’entreprise. Nous allons traiter dans cette partie l’importance de la
décision en matière de prix, la relation entre le prix et la demande, ainsi que les différentes
méthodes et stratégies de fixation des prix.
En effet, dans une économie de marché cette variable est gouvernée par deux lois qui
sont contradictoires28, une loi économique dite classique qui considère le prix comme le
principal facteur qui détermine la demande, les consommateurs sont plus au moins rationnels,
ils cherchent le meilleur rapport qualité/prix selon les critères de qualité qu’ils privilégient, un
pauvre met l’accent sur le prix alors qu’un riche cherche d’avantage la qualité. Selon cette loi
la demande varie en fonction inverse du prix, autrement dit plus le produit est cher moins il se
vend. La loi psychologique, quant à elle, va du principe selon lequel le consommateur, lors de
ses expériences, a appris qu’il ya un rapport entre le prix et la qualité et il considère le prix
comme un indice de qualité. Les produits qui coûtent chers sont de bonne qualité, tandis que
les produits bon marché sont de basse qualité. Cette seconde loi stipule alors que plus le prix
26
Ibidem, p.259.
27
biIdem, p.259.
28
Christian MICHON, Le marketeur, edition Pearson education, France, 2003, p.391.
28
Chapitre I : Evolution et concepts de base de la fonction marketing:
est élevé, plus le produit sera valorisé, plus il sera désirable pour nous, cela semble
particulièrement net dans le cas des produits de luxe tels que les bijoux, les parfums…
Cependant, lors de la fixation du prix, il ne faut pas dépasser les deux seuils de la zone
des prix qui renvoient à un intervalle dans lequel le prix est considéré comme acceptable. Il
est borné par deux seuils. Le premier correspond au prix au dessous duquel le consommateur
juge le produit de mauvaise qualité et qu’il cache des défauts dans le domaine des
performances et de sécurité. Or, l’orsqu’il s’agit de l’utilisation d’une nouvelle technologie
qui permette des gains sur les coûts, les entreprises doivent justifier ce bas prix par des
démonstrations, des garanties ou des offres d’essai. L’autre seuil correspond au prix au dessus
duquel est considéré par le consommateur trop élevé. La question qui se pose alors est :
comment les entreprises procèdent telles à la fixation du prix ?
En effet, lorsqu’une entreprise lance sur le marché une nouvelle offre, elle se confronte
au problème de fixation de prix parce qu’elle doit prendre en compte des éléments tant
internes qu’externes : les couts, la demande, la concurrence, l’image de l’entreprise ainsi que
les autres éléments du plan marketing.
Ainsi, le processus de fixation de prix passe par les étapes schématisées dans la figure
suivante, que nous allons détailler ci-dessous :
Source : kotler, Keller, Dubois, Manceau, Marketing management, Pearson éducation, France, 2006, p.497.
29
Chapitre I : Evolution et concepts de base de la fonction marketing:
entreprises innovantes est l’objectif d’écrémage. Elles fixent un prix très élevé dans le but
d’amortir une partie des frais de développement et de donner à leurs produits une image de
haute qualité. Une entreprise peut aussi viser par sa politique de prix la maximisation des
parts de marché en proposant des prix réduits, par rapport aux concurrents, recouvrés par le
volume des ventes grâce aux économies d’échelles.
Une fois les objectifs fixés, les entreprises passent à l’évaluation de la réaction du
marché autrement dit la demande. En effet, les consommateurs classent toujours les prix des
produits dans une zone de prix psychologique, alors les entreprises doivent être attentives en
matière de fixation du prix car il ne correspond pas seulement à une contrainte à payer mais
encore un facteur déterminant de la demande et du choix d’un produit sur le marché.
L’analyse de la relation prix/demande s’effectue par des méthodes d’estimation de la courbe
de demande consistant à modifier les prix puis à observer les variations de la demande, ou par
des enquêtes en demandant à un échantillon de consommateurs de donner un prix au dessus
duquel le produit est considéré trop cher et le prix en dessous duquel il doute de sa qualité.
Cela permettra de déterminer une fourchette de prix qu’il ne faut pas dépasser. Les courbes de
l’élasticité de la demande par rapport au prix déterminent, à leurs tours, la variation de la
demande causée par une variation des prix.
L’entreprise doit également fixer un prix qui couvre ses différents coûts. Ces derniers
comprennent plusieurs types. En effet, on distingue des coûts fixes qui ne varient pas avec le
volume d’activité, contrairement aux coûts variables qui évoluent avec le volume de
production. Il y’a aussi des coûts directs qui sont directement induits par la fabrication d’un
produit donné, en revanche les coûts indirects sont partagés entre diverses productions.
Lors de la fixation du prix, les responsables ne comptent pas seulement sur les coûts de
production, de distribution, de vente et la fourchette des prix limitée par les consommateurs,
mais ils doivent prendre en considération les prix pratiqués par les concurrents car le
positionnement prix par rapport à la concurrence est un élément essentiel d’une politique de
prix.
Ensuite, l’entreprise doit choisir une méthode de tarification. Elle peut opter pour la
méthode coût plus la marge qui consiste à définir le prix à partir d’une marge appliquée au
cout total. Cette marge varie selon les produits et les points de vente. L’inconvénient de cette
méthode est qu’elle ne prend pas en considération la demande et la concurrence. Une autre
approche consiste à déterminer le prix qui permet d’obtenir un taux de retour sur
30
Chapitre I : Evolution et concepts de base de la fonction marketing:
investissement donné, compte tenu de volume de vente (point mort), méthode par taux de
rentabilité souhaité, mais il peut arriver que le volume de vente estimé ne sera pas vendu.
Alors, l’entreprise ne réalisera pas le taux de rentabilité souhaité. Cette approche ne prend pas
en considération l’élasticité de la demande par rapport aux prix ni les prix des concurrents. La
troisième approche est celle de la valeur perçue qui consiste à offrir une valeur supérieure à
celle des concurrents en identifiant les caractéristiques créatrices de valeur. La méthode de
prix de marché permet de fixer un prix en prenant en compte le prix des concurrents,
l’entreprise décide alors de vendre moins cher, plus cher, ou s’aligner avec les prix des
concurrents. Cette méthode permet la préservation de l’harmonie du secteur. Une autre
méthode est celle des enchères entre un acheteur et plusieurs vendeurs (enchères classiques),
ou entre un vendeur et plusieurs acheteurs (enchères inversée). Cette pratique s’est
développée grâce au développement d’internet.
Finalement, l’entreprise arrive à l’étape ultime de ce processus qui est la fixation du prix
final.
La conception et la fabrication d’un produit qui répond aux attentes des clients ainsi que
la fixation d’un prix convenable ne suffisent pas pour une politique commerciale efficace pour
l’entreprise, mais il faut encore élaborer une politique de distribution qui assure
l’acheminement de ce produit vers le consommateur final. En effet, la distribution désigne
« l’ensemble des opérations par lesquels un bien sortant de l’appareil de production est mis à
la disposition du consommateur ou de l’utilisateur »29, une autre définition considère la
distribution comme « l’ensemble des opérations qui permettent d’acheminer un produit de
lieu de production jusqu'à la mise à disposition du consommateur ou de l’utilisateur »30.
29
P.L.DUBOIS, article distribution,encyclopédia universalis, cité dans Cédric DUCROCQ , La distribution,edition
Vuibert, paris,2005, p.33
30
Claude DEMEURE, marketing, Op.cit, p.169.
31
Cédric DUCROCQ, op.cit, p.33.
31
Chapitre I : Evolution et concepts de base de la fonction marketing:
partenaires actifs, des clients dont on doit étudier et comprendre les valeurs et la stratégie et
non de simples passages obligés et passifs de la chaine de l’offre32.
Les intermédiaires sont soit des grossistes ou des détaillants qui ont pour fonction la
revente en leur nom propre et pour leur propre compte des produits achetés auprès des
fabricants. Ils ont pour rôle la mise en adéquation de l’offre et la demande, le stockage et
permettent aux acheteurs de comparer et d’effectuer ses choix dans un large panier de
produits. Ces acteurs peuvent être aussi des agents qui mettent en relation les fabricants et les
acheteurs et qui s’engagent au nom du fabricant sans acquérir aucun produit tels que les
négociants, les représentants et les agents commerciaux, d’autres intermédiaires appelés les
32
Christian MICHON, op.cit, p.358.
33
Cédric DUCROCQ, op.cite, p.46
34
DUBOIS, KELLER, KOTLER, Manceau, marketing management, edition Pearson education, France, 2006, p.534
32
Chapitre I : Evolution et concepts de base de la fonction marketing:
relais qui facilitent les opérations de distribution tels que les compagnies de transport et les
sociétés d’entrepôts.
Le commerce isolé regroupe des commerçants qui n’appartiennent à aucun réseau, qui
travaillent seuls et qui s’approvisionnent auprès des grossistes, personne n’a le droit de regard
sur la gestion ni sur l’action commerciale de leur entreprise, ils sont propriétaires et
responsables de leurs magasins.
35 ème
P. kOTLER et autres, marketing management, Pearson Education, 13 édition, Paris, 2009, p.539.
36
Ibidem, p.537
37
Cedric DUCROCQ, la distribution, op.cit, p.173
33
Chapitre I : Evolution et concepts de base de la fonction marketing:
accès à une marque renommée…) en contre partie d’une contribution financière et le respect
des règles du réseau. Le groupement des commerçants et la franchise sont les deux formes du
commerce associé. En effet, les groupements des commerçants est une association de
détaillants qui mettent en commun leurs moyens pour améliorer les conditions d’exercice de
leurs activités, former leur propre centrale d’achat et assurer leurs approvisionnements à un
coût plus intéressant. Les membres du groupement sont tenus de respecter les règles du
groupement. La franchise, quant à elle, est une « méthode de collaboration entre une
entreprise(le franchiseur) et plusieurs indépendants (les franchisés) pour exploiter une
marque, un concept de service ou de distribution »38, le franchiseur accorde alors au franchisé
une licence de vente des produits sous sa raison sociale et lui apporte une assistance en contre
partie d’une redevance proportionnelle au chiffre d’affaire. Le franchisé bénéficie de l’image
de marque de franchiseur.
La stratégie de distribution intensive est adoptée par les entreprises lorsqu’elles veulent
distribuer leurs produits en touchant le maximum de points de ventes, elle convient aux
produits de grande consommation, et permet une bonne couverture de marché et une
connaissance rapide du produit, comme elle génère un chiffre d’affaire important. Cependant,
elle entraine des coûts de distribution importants et un contrôle difficile des circuits.
38
LENDREVIE, LEVY, LINDON, Mercator, édition Dunod, paris, 2009, p.390
34
Chapitre I : Evolution et concepts de base de la fonction marketing:
permet une faible couverture de marché. Néanmoins, elle permet la distribution des produits à
de moindre coûts et par des distributeurs qui correspondent aux critères qualitatifs fixés.
La communication est le quatrième levier et outil de mix marketing qui ne manque pas
d’importance et qui doit être élaboré en cohérence avec les autres leviers (produit, prix,
distribution). Elle permet à l’entreprise de transmettre des informations aux différentes parties
prenantes de son environnement (ses clients, ses fournisseurs, ses détaillants, ses associés…),
en utilisant les medias (télévision, radio, presse) ou d’autres canaux de communication hors
média telles que la promotion des ventes, les relations publiques, le marketing direct…
Le processus de communication est décrit par Kotler et Dubois comme un processus qui
met en scène différents éléments comme le montre la figure ci-dessous :
L’émetteur est celui qui transmet ou émet les informations sous forme d’un message
pour parvenir au récepteur (destinataire, cible de communication) par un outil qui véhicule
l’information au récepteur (canal). Le codage est le fait de traduire le contenu des messages
en signes ou symboles pour le communiquer. Le décodage est l’opération par laquelle le
récepteur comprend le message. Le code doit être commun à l’émetteur et au récepteur pour
39
Ibidem, p.459
35
Chapitre I : Evolution et concepts de base de la fonction marketing:
faciliter sa compréhension. Le bruit est tout obstacle qui empêche la transmission du message
vers le récepteur. Le feed back est l’étape ultime du processus de communication. C’est la
réaction du récepteur après avoir compris le message.
Bruit
Source : Kotler, Keller, Debois, Manceau, marketing management, Pearson éducation, France, 2006, p.640.
36
Chapitre I : Evolution et concepts de base de la fonction marketing:
marque dans un magasin par téléphone ou par internet. Cette forme de communication est très
développée ces dernières années grâce au développement des moyens de communication.
Une autre forme de communication dite Push/Pull ou interactive est un dialogue entre
un vendeur ou un distributeur et un consommateur, par exemple une publicité dans les mass
media avec un numéro de téléphone ou une adresse web, le télémarketing…
Entreprise
Communication
interactive
Cible
37
Chapitre I : Evolution et concepts de base de la fonction marketing:
La dernière forme est appelée communication relayée qui communique à une cible
intermédiaire au lieu de s’adresser directement à la cible finale. La cible intermédiaire est
constituée d’influenceurs qui ne sont ni commerciaux ni distributeurs au service d’une
marque, ils sont par exemple des stars, des savants, des joueurs (leader d’opinion).
Entreprise
Leader
d’opinion
Entourage de Cible
la cible
La publicité est un outil qui permet de promouvoir les produits et services d’une
entreprise. Elle permet à cette dernière de transmettre des messages et des informations
persuasives à son marché.
38
Chapitre I : Evolution et concepts de base de la fonction marketing:
service effectué par les consommateurs ou les intermédiaires commerciaux »40. Elle vise à
inciter les nouveaux clients à essayer le produit, récompenser les clients fidèles (offres
spéciales, vente groupée, essais gratuits, primes et cadeaux, réduction temporaire des prix).
Les relations publiques consistent à « prendre des contacts personnels avec des publics
particulièrement importants pour l’entreprise en vue de les informer, de gagner leur sympathie
et de les inciter à diffuser à leur tour, à des publics plus larges les informations qu’on leur a
fournies »43. Les principaux moyens utilisés sont : le lobbying, salons, foires, expositions, le
service consommateur, colloques.
40
KOTLER, KELLER, MANCEAU, Marketing management, Pearson éducation, France, 2006, p.691.
41
Claude DEMEURE, Marketing, edition Dunod, 2008, p.230.
42
KOTLER, KELLER, MANCEAU, op.cit, p.706.
43
LENDREVIE, LEVY, LINDON, op.cit, p.608
44
KOTLER, KELLER, MANCEAU, op.cit, p.700.
39
Chapitre I : Evolution et concepts de base de la fonction marketing:
Le marketing s’applique tant dans des secteurs marchands que dans les secteurs non
marchands. En effet, dans le secteur marchand, il existe plusieurs types séparés par deux
critères (la cible et l’objet). La cible visée par le marketing est soit un consommateur ou
acheteur, un fournisseur ou une autre entreprise, ce qui permet de distinguer le marketing
Business to Consumer (B to C) qui cible les clients consommateurs des produits finis, dans
le but de développer une relation durable avec les clients, pour réduire le taux de rétention et
fidéliser ses clients. C’est un marketing interactif et individualisé qui permet d’établir une
relation personnalisée avec les clients. Dans le cas où la cible est une autre entreprise, on parle
du marketing Business to business (B to B) ou le marketing industriel, contrairement au
marketing B to C ou les acheteurs et les fournisseurs sont des individus, le marketing B to B
est « le marketing des entreprises qui vendent à des professionnels : entreprises,
administrations, professions libérales, associations »45. Ce type de marketing possède des
spécificités qui sont très différentes de celles des marchés B to C
Le nombre restreint de clients puisqu’ils s’adressent à des organisations qui sont
moins nombreuses que les individus ;
L’hétérogénéité des clients : Un même produit industriel peut être acquis par une
petite entreprise ou une très grande multinationale ;
La complexité du processus d’achat : Les transactions se portent sur des volumes et
des montants importants ;
Des relations clients-fournisseur de longue durée : Contrairement aux individus, les
clients dans le cadre B to B cherchent à stabiliser leurs achats chez un fournisseur dés
qu’ils sont satisfaits de ses services.
45
LENDREVIE ; LEVY, LINDON, op.cit, 2009, p. 1015.
40
Chapitre I : Evolution et concepts de base de la fonction marketing:
Le marketing s’applique aussi dans le secteur non marchand qui est dirigé vers les
secteurs sociaux, humanitaires, artistiques…, par exemple faire le marketing pour les grands
événements (mondial foot Ball), sur des personnes (célébrités) ou sur des endroits.
La figure suivante récapitule les domaines d’application du marketing :
B to C
Selon la cible
B to B
Biens
Marketing Secteur
marchand
Selon l’objet
Services
46
Idem, p.994.
41
Chapitre I : Evolution et concepts de base de la fonction marketing:
Ainsi, pour optimiser les actions du marketing opérationnel que l’entreprise met en
place pour atteindre ses objectifs, elle doit avoir une connaissance satisfaisante du
comportement de consommateur. Ce, sera l’objet de la section suivante.
Une autre approche voit le jour à partir des années cinquante, c’est l’approche
phénoménologique et béhavioriste par des chercheurs à l’exemple de Katona (1951) et
skinner(1953)48. Selon cette approche, l’homme n’est pas un acteur et son comportement est
passif. En effet, cette approche est dominée par un courant motivationnel illustré par les
études de Haire(1950) et Dichter (1964), et un courant behavioriste fondé par Watson (1913)
47
Richard LADWEIN, le comportement du consommateur, édition Economica, Paris, 2003, p.06.
48
Joel BREE, le comportement du consommateur, édition Dunod, Paris, 2004, p.14.
42
Chapitre I : Evolution et concepts de base de la fonction marketing:
et Skinner (1953)49. Le premier courant s’intéresse au monde intérieur des individus, les
fondateurs de ce courant pensent qu’à la base de chaque décision d’achat se trouvent des
motivations qui déclenchent le comportement du consommateur, c’est le cas par exemple de
ceux qui achètent un produit par volonté d’impressionner les autres.
Les behavioristes, quant à eux, s’intéressent aux stimuli et réponses. Ils visent à
conditionner les individus par des stimulations pour générer ensuite des réponses, c’est le cas
des entreprises qui lancent des réductions, offres gratuites suite à l’achat d’une certaine
quantité d’un produit, offres des cadeaux pour inciter les individus à l’achat de ces produits,
cette approche est applicable beaucoup plus par les entreprises qui lancent un nouveau produit
sur le marché.
A partir des années soixante, apparait le courant cognitiviste qui accorde une place
primordiale au traitement de l’information, le consommateur étant un acteur qui trace des
plans et des projets tout en prenant en compte les expériences et les informations issues de ses
interactions sociales pour opérer un choix entre plusieurs produits. Ainsi, celui qui a vécu une
bonne expérience avec une marque sera plus enclin à acheter ses produits, contrairement à
celui qui ne l’a pas vécu. La théorie du risque perçu de Bauer50illustre bien cette approche par
le fait que le consommateur développe une stratégie pour choisir une alternative qui lui
permet d’éviter le maximum de risques (peu risquée), le risque pour Bauer étant soit :
financier, au niveau du temps passé, physique ou psychosocial51.
49
Ibidem, p.14.
50
Ibidem, p.17.
51
Ibidem, p.17.
43
Chapitre I : Evolution et concepts de base de la fonction marketing:
naitre des émotions »52. Cela permet de comprendre les fluctuations en formes de réponses qui
sont observées chez un même individu pour un même bien.
Nous allons présenter, dans ce qui suit, les différents facteurs influençant le
comportement du consommateur en deux volets. Le premier se penche sur des variables
internes à l’individu (besoins, motivations, attitudes, personnalité et concept de soi), le
deuxième, porte sur des variables d’environnement (famille, influence du groupe, classes
sociales et style de vie).
Les besoins et les motivations ainsi que la personnalité et le concept de soi sont des
variables qui appartiennent au champ psychologique et personnel de l’individu et qui
renvoient à des caractéristiques internes du consommateur qui sont à l’origine de ses actions
et de son comportement.
Les besoins renvoient à des manques psychiques et physiques qui agissent comme
moteur des actions et des comportements des individus. Les entreprises doivent connaitre les
besoins des clients pour mieux les satisfaire par des produits bien conçus, sinon, sans la
détection des besoins toutes leurs tentatives seront vaines.
52
Ibidem, p.20.
44
Chapitre I : Evolution et concepts de base de la fonction marketing:
Abraham Maslow (1970)53 est parmi les chercheurs qui ont essayé de définir une liste
des principaux besoins caractéristiques de l’individu. Il a dressé une liste hiérarchique
comportant cinq niveaux de besoins, les besoins physiologiques liés directement à la survie
des individus (faim, soif…), besoins de sécurité (être protégé contre les différents dangers et
risques de la vie (logement, assurance), besoin d’appartenance (être aimé et accepté par sa
famille ou par un groupe), besoin d’estime et d’être reconnu par les autres et enfin le besoin
d’accomplissement qui répond au sommet des aspirations humaines.
Maslow a regroupé les besoins humains en cinq niveaux hiérarchiques et, selon lui, un
individu ne peut satisfaire un besoin supérieur si le besoin d’ordre inférieur n’est pas encore
satisfait. Cette théorie à été critiquée par d’autres chercheurs qui voient que cette hiérarchie
des besoins n’est pas toujours respectée.
S’accomplir
Besoins d’estime
Besoins
d’appartenance
d’apprent
Besoins de sécurité
d’apprentissage
Besoins physiologiques
Source : Lendrevie, Lévy, Lindon, Mercator, édition Dunod, Paris, 2009, p.278.
La motivation, quant à elle, correspond à une force qui conduit l’individu à agir. Ce sont
les raisons subjectives qui poussent les gens à consommer ou à acheter un produit. Elle peut
être de caractère hédoniste, utilitaire ou éthique, contrairement aux freins qui désignent les
53
LENDREVIE, LEVY, LINDON, op.cit, p.278.
45
Chapitre I : Evolution et concepts de base de la fonction marketing:
forces négatives qui empêchent l’acheteur à acheter ou à consommer un bien. Les motivations
hédonistes sont les plaisirs attendus par un individu de l’achat ou de la consommation d’un
produit comme (le plaisir gustatif, d’adorât, de confort, de savoir…), les motivations
utilitaires lorsqu’un consommateur utilise ou achète un produit car il pense qu’il est conforme
à son intérêt et qu’il lui est utile, enfin les motivations éthiques sont une sorte d’obligation
morale qui pousse à acheter ou à consommer un produit tel que la consommation des produits
bio, produits halal.
Les attitudes sont par définition « un ensemble des croyances, expériences, sentiments
plus au moins cohérents formants des prédispositions stables à agir d’une certaine
manière »54. Elles sont donc des prédispositions mentales favorables ou défavorables à l’égard
d’un produit quelconque et qui exercent une influence sur le comportement du consommateur.
En effet, une attitude comporte trois dimensions (cognitive, affective et conative). La
première regroupe l’ensemble des croyances et des connaissances entretenues à propos d’un
produit. Elles émanent des informations extérieures par bouche à oreille ou la publicité par
exemple. La composante affective renvoie aux sentiments favorables ou défavorables à
l’égard du produit considéré. La troisième est une tendance à agir, c’est l’ensemble des
prédispositions à agir pour procurer ou éviter un produit. Tout compte fait, il est important
d’identifier et de comprendre les attitudes positives ou négatives des consommateurs afin de
mettre en place des actions marketing (la publicité, changer le positionnement, modifier le
conditionnement…) de manière à faire évoluer leurs attitudes sur le produit.
La personnalité est un concept qui est défini par Kassarjan et Sheffet (1991)55 comme
« un ensemble d’éléments susceptibles de garantir des réponses stables et cohérentes chez un
individu face à tous les stimuli de l’environnement ». Elle correspond à des caractéristiques et
des traits propres à chaque individu (timidité, curiosité, ouverture aux autres…) qui se
traduisent par des comportements constants.
Le concept de soi consiste à « former un ensemble de croyances sur les traits qui
constituent notre identité, ces croyances peuvent êtres positives ou négatives, partagées ou
illusoires, stables ou évolutives »56. Le concept de soi n’est pas inné. Il est le fruit de
54
LENDREVIE, LEVY, LINDON, op.cit, p.135.
55
Cité dans : Joél BREE, op.cit, p.69.
56
LENDREVIE, LEVY, LINDON, op.cite, p.142.
46
Chapitre I : Evolution et concepts de base de la fonction marketing:
l’ensemble des interactions avec l’environnement. Il est composé de deux dimensions : le moi
réel qui représente l’estime de soi et l’image qu’on a de nous même, et le moi idéal représente
l’aspiration ou ce qu’on aimerait être. Le concept de soi est une variable très prometteuse car
elle joue le rôle d’un révélateur des motivations. D’ailleurs, les spécialistes de la publicité
peuvent influencer le comportement du consommateur par différentes techniques de
persuasion, des flatteries et des messages qui renforcent l’image qu’ils ont d’eux-mêmes ou
qu’ils souhaiteraient avoir car le consommateur cherche un produit qui transmet une image de
soi positive et favorable. Cette variable encourage, par conséquent la créativité, et
l’innovation dans les entreprises.
L’âge est une caractéristique facile à identifier chez les individus sans utiliser des
méthodes ou des outils sophistiqués. Il représente un critère homogène de segmentation
comme il exècre une influence sur le comportement du consommateur. En effet, un
consommateur n’achète pas les mêmes produits ou services à 25 ans ou70 ans, car ses
habitudes, son environnement et son mode de vie évoluent avec le temps. On peut donner
l’exemple des jeunes qui consomment des produits non équilibrés (fast-food) qui vont passer
à la recherche d’une alimentation plus saine lorsque leur âge atteint les 45ans ou plus.
57
Joél Brée, le comportement du consommateur, op.cit, p.63.
58
Ibidem, p.64.
47
Chapitre I : Evolution et concepts de base de la fonction marketing:
Les sous cultures sont le fait de l’apparition des groupes, malgré qu’ils adhérent aux
valeurs de la société et respectent ses règles, possèdent des spécificités culturelles distinctes
du fait qu’ils partagent des expériences communes ou ils possèdent un mode de vie similaire
(nationalité, région...). Le cadre culturel de la société est ainsi décomposé en valeurs, normes
et comportements partagés par l’ensemble de la population et des valeurs, normes et
comportements qui sont spécifiques à des groupes en son sein.
59
LENDREVIE, LEVY, LINDON, Mercator, op.cit, p.169.
48
Chapitre I : Evolution et concepts de base de la fonction marketing:
d’appartenance. Parmi ce type de groupe, on distingue les groupes primaires au sein des quels
tous les individus ont des contacts réguliers (famille, voisins, amis), et, à l’opposé, les groupes
secondaires dans lesquels les contacts sont plus distants (associations, clubs sportifs). Dans les
groupes de référence, les individus ne se connaissent pas forcément, mais exercent une
influence réciproque sur les comportements et les attitudes de chacun »60. L’entreprise doit
savoir si l’achat de ses produits est influencé par des groupes de référence, afin de détecter
leur identité et d’atteindre les leaders d’opinion qui vont transmettre l’information et exercer
une influence sur le comportement des autres.
60
KOTLER, KILLER, DUBOIS, MANCEAU, Marketing management, Pearson éducation, Paris, 2006, p.212.
61
Ibidem, p.211
62
KOTLER, KILLER, DUBOIS, MANCEAU, Op.cit, p.185.
49
Chapitre I : Evolution et concepts de base de la fonction marketing:
un gage de stabilité qui reste peu sensible aux sollicitations des offres promotionnelles des
concurrents. Les entreprises disposent de plusieurs moyens pour fidéliser ses clients soit par le
biais des stimulants financiers, cartes de fidélité, cadeaux, services d’information ou de
conseil sur des sites web, les différents outils de promotion (coupon de réduction).
Le marketing relationnel, à son tour, permet de nouer des relations à long terme avec les
clients. Il est défini comme « une politique et un ensemble d’outils destinés à établir des
relations individualisées et interactives avec les clients, en vue de créer et d’entretenir chez
eux des attitudes positives et durables à l’égard de l’entreprise ou de la marque »63. Le
marketing relationnel vise à obtenir un changement durable des attitudes des clients
contrairement au marketing direct et à la force de vente qui ont un objectif transactionnel
(déclencher l’achat immédiat) plutôt que relationnel. Il met en place des actions
individualisées et interactives tel que le CRM (Custumer RelationshipManagement) , qui
consiste à rassembler des informations détaillées et individualisées sur les clients et à gérer
avec soin tous les moments de contact avec eux en vue de maximiser leur fidélité à
l’entreprise.
Conclusion :
La fonction marketing a fait l’objet de plusieurs travaux sur le plan théorique. Même ci
la perception et la définition du marketing diffère des uns aux autres, ils s’accordent sur le
fait que l’objectif de cette fonction est de satisfaire les besoins et les attentes des clients, et la
création de la valeur pour l’entreprise.
63
Ibidem, p.854.
50
Chapitre I : Evolution et concepts de base de la fonction marketing:
51
Chapitre II :
Introduction :
Contrairement aux premières éditions du manuel d’Oslo qui portaient sur l’innovation
technologique de produit et de procédé, la troisième édition a intégré l’innovation en matière
d’organisation et de marketing et les a séparé des innovations de produit et de procédé vue
leur importance au sein de l’entreprise.
Michael Porter a montré que les entreprises peuvent dégager un avantage concurrentiel
sur le marché selon deux types de stratégies. Elles peuvent alors soit miser sur les prix et
s’efforcer à minimiser leurs coûts pour attirer les consommateurs, soit choisir de se
différencier des concurrents par une offre distincte. Selon Porter, l’innovation occupe un rôle
transversal en tant qu’activité de soutien qui permet aux entreprises de renforcer leur position
concurrentielle et d’améliorer la qualité des produits et services offerts. Ainsi, lorsque
l’innovation porte sur les procédés de production, elle permet à l’entreprise d’acquérir un
avantage en termes de coûts, et lorsqu’elle porte sur les produits, elle permet à l’entreprise de
se différencier. L’innovation marketing permet alors à l’entreprise de se différencier sur le
marché en jouant par exemple sur l’apparence des produits tels que la forme, les couleurs et le
packaging. Cependant, dans un environnement à forte intensité concurrentielle, ce type
d’innovation dite marketing est facilement imitable et copiable, car elles ne sont pas protégées
par des brevets1.
1
Aurélia VITTORI, Céline FUNEL, Manon VIGUOUROU, l’innovation commerciale, Credoc, cahier de recherche
n° 291,novembre 2012, p. 30
53
Chapitre II : les mutations de l’environnement et l’exigence de l’innovation marketing :
Dans cette section, nous allons présenter les facteurs qui ont modifié l’environnement
marketing, et qui ont mis les entreprises dans l’obligation de développer de nouvelles
méthodes pour présenter leurs offres. Nous allons présenter les définitions de l’innovation
marketing, et nous mettons l’accent sur son rôle dans l’entreprise.
54
Chapitre II : les mutations de l’environnement et l’exigence de l’innovation marketing :
2
Ibidem, p. 17
3
Emballage et marketing au cœur des nouveautés, Agreste n° 192, mars 2007, cité dans :
http://agreste.agriculture.gouv.fr.
4
Manuel d’Oslo, principes directeurs pour le recueil et l’interprétation des données sur l’innovation, troisième
édition, édition OCDE, 2005, p.60.
55
Chapitre II : les mutations de l’environnement et l’exigence de l’innovation marketing :
Pour qu’il y’ait une innovation, les nouveautés introduites par les entreprises doivent
être nouvelles ou sensiblement améliorées et ne sont pas utilisées par l’entreprise auparavant.
Ces nouveautés peuvent être mises au point par l’entreprise elle-même ou elle les a importés
d’autres entreprises.
56
Chapitre II : les mutations de l’environnement et l’exigence de l’innovation marketing :
L’innovation marketing joue le rôle d’un amplificateur5 des autres formes d’innovation
notamment l’innovation produit et l’innovation organisationnelle. En effet, l’innovation
marketing contribue à compléter les caractéristiques fonctionnelles d’un produit, car ces
dernières ne suffisent plus à créer la différence6surtout dans un marché où les entreprises
disposent des mêmes moyens de production, les produits finissent par se ressembler. D’où le
rôle de l’innovation marketing qui transfert et communique ces caractéristiques fonctionnelles
à travers l’emballage correspondant, design, prix, promotion…, et par conséquent assure la
réussite du produit sur le marché. Elle est également capable de stimuler l’innovation
organisationnelle en termes d’introduction de nouvelles méthodes d’organisation, car elle
permet d’inclure des informations sur les besoins des clients et du marché dans le processus
de production et du développement des produits à un stade précoce. On citera, à titre
d’exemple, l’ingénierie simultanée dans le but d’intégrer les désirs des clients et de
l’utilisateur final. L’ingénierie simultanée correspond à une approche pour concevoir un
produit prenant en considération tous les éléments de son cycle de vie, depuis la conception
jusqu'à la mise à disposition du produit. Elle doit permettre aux équipes multidisciplinaires
et/ou multi métiers de travailler en parallèle, le plus tôt possible vers un même but.
5
Cité dans: Organisational and marketing innovation- Promised and Pitfals, Fraunhofer Institut for systems and
Innovation research (ISI), Nordic Institute for Studies in Innovation Research and Education (NIFU), Karlsruhe,
December 2012, page 39.
6
John MONET, Design et marque, Thèse professionnelle, l’école supérieure de commerce de Lyon2008/2009,
page 08.
57
Chapitre II : les mutations de l’environnement et l’exigence de l’innovation marketing :
Selon Christian Michon8, l’innovation comprend des risques importants, des risques
commerciaux liés à l’acceptation ou non du nouveau produit par le marché, des risques
financiers résultant des investissements indispensables pour développer et lancer de nouveaux
produits.
7
Organisational and marketing innovation, op.cit, page 39.
8
Christian MICHON, Le marketeur, Pearson Education, France 2006, p.213.
58
Chapitre II : les mutations de l’environnement et l’exigence de l’innovation marketing :
Néanmoins, ne pas innover constitue un risque pour l’entreprise qui peut générer le
départ des clients fidèles ainsi que d’empêcher la conquête de nouveaux marchés.
Le lancement d’un nouveau produit est tout un processus et un ensemble d’étapes qui
vont de la génération des idées à la formulation du concept produit jusqu'à son test et son
lancement sur le marché.
Pour avoir des idées de produits nouveaux, il faut avoir une attitude de curiosité par
rapport à l’environnement et suivre attentivement les comportements, les attentes et les
frustrations des clients auxquels on s’intéresse. Les personnes à l’origine de nouvelles idées
peuvent être les responsables marketing, les membres de la fonction, chef de produit et même
des salariés qui n’appartiennent pas au service marketing ou au service recherche et
développement. Elles peuvent être aussi dues à l’observation des pratiques des concurrents ou
par l’utilisation des clients comme source d’idées par l’analyse des problèmes posés par les
consommateurs, leurs réclamations et leurs propositions sur des sites spécialisés ou par les
informations collectées par différentes méthodes d’étude de marché. Ces différentes sources
peuvent donner naissance à une idée de modification ou d’amélioration de produit ou service.
Le brainstorming est l’une des méthodes utilisées pour la génération des idées qui se pratique
en petit groupes de cinq à dix personnes, le principe est simple, il s’agit de dire tout ce qu’il
leur vient à l’esprit puis on évalue et on filtre les différentes idées.
59
Chapitre II : les mutations de l’environnement et l’exigence de l’innovation marketing :
des critères. Elle consiste à vérifier si l’idée centrale de l’innovation est attrayante chez le
client avant de s’engager dans le développement technique d’un prototype. Le concept produit
décrit les avantages apportés par le produit et ses attributs.
En effet, la gestion d’un projet d’étude passe par quatre étapes. L’étape de
développement de projet, consiste à définir la stratégie marketing et le mix marketing à mettre
en cas de lancement (définir la cible, le positionnement, rédaction d’un cahier de charges,
réalisation d’un prototype, réalisation d’un brief packaging, teste de produit et de packaging,
choix d’une politique de distribution…. Vient après l’étape de la validation économique et
financière du projet et l’étude de sa faisabilité et sa rentabilité, pour passer ensuite à la
réalisation du projet et sa mise en œuvre, et enfin son lancement sur le marché et son suivi
dans le but de vérifier si le nouveau produit est conforme aux objectifs fixés.
Pour qu’un produit nouveau réussisse, il doit apporter un avantage différentiel par
rapport à ce qui est offert par la concurrence. Cet avantage doit être perçu en tant que tel par
le consommateur, et doit augmenter la satisfaction du consommateur qui voit en lui un signe
d’amélioration d’une situation donnée. Enfin, l’innovation doit engendrer une augmentation
des résultats de l’entreprise que ce soit en termes de chiffres d’affaires ou de parts de marché
ou de notoriété.
On distingue habituellement deux types d’innovation produit, l’une est dite radicale et
l’autre qualifiée incrémentale. L’innovation radicale implique des modifications sensibles
dans l’utilisation prévue, les caractéristiques de performance et les attributs des produits. Elle
est « une innovation qui résulte d’une combinaison nouvelle des moyens mis en œuvre,
combinaison déstabilisante créatrice d’un nouveau concept de produit ou de service avec
comme résultat essentiel, déstabiliser, à l’avantage du nouveau concept, une situation
60
Chapitre II : les mutations de l’environnement et l’exigence de l’innovation marketing :
précédemment figée »9. Elle est risquée pour l’entreprise et implique une liaison avec des
technologies radicalement nouvelles. Néanmoins, elle réfère à l’entreprise l’avantage du
pionnier. L’innovation incrémentale quant à elle, correspond à une amélioration progressive
de l’offre existante, caractérisée par une évolution technologique faible et vise la survie du
produit.
Le design est une véritable arme pour les entreprises. Il permet d’innover et de proposer
de nouvelles solutions pour améliorer les produits, les différencier des produits des
concurrents et de trouver de nouveaux positionnements.
9
Jean Jack LAMBIN, Chantal de Moerloose, marketing stratégique et opérationnel, édition Dunod, Paris 2008,
page 355.
61
Chapitre II : les mutations de l’environnement et l’exigence de l’innovation marketing :
Sans design, les produits seraient identiques10. Il est donc un élément différenciateur du
produit qui le rend facilement identifiable et qui permet au consommateur de décrypter l’offre
et d’affirmer son appartenance à un groupe. Il permet aussi d’améliorer les produits en
cherchant à proposer plus de services pour améliorer la qualité de vie des individus et
répondre mieux aux attentes des consommateurs.
Un bon design doit être suffisamment attractif pour qu’il soit perçu par la cible visée et
pour créer un attachement émotionnel au produit, fonctionnel et ergonomique pour une
meilleure adaptation du produit à son utilisateur et faciliter son utilisation. Il doit aussi être
facile à fabriquer et peu couteux pour optimiser les coûts de productions. Comme il doit être
cohérent avec les valeurs de la marque.
Une démarche design passe par trois phases essentielles. Une phase amont consiste à
étudier et analyser l’identité de la marque, le produit, le packaging et tous les éléments du mix
marketing (produit, prix, promotion, distribution) afin que le design soit en adéquation avec
10
Design et marque, op.cit, p.36.
62
Chapitre II : les mutations de l’environnement et l’exigence de l’innovation marketing :
les valeurs de la marque et le positionnement voulu par l’entreprise. Il convient aussi durant
cette phase d’étudier les attentes des consommateurs et d’analyser la concurrence pour
pouvoir trouver un point de différenciation. La seconde phase est celle de conception qui est
aussi bien stratégique que graphique. En effet, selon les recommandations stratégiques, les
designers orientent leurs visions, soit pour repositionner une marque et lui donner de
nouvelles valeurs soit pour renforcer sa position. Pour passer ensuite à la conception
graphique sous formes de maquettes, de prototypes ou la détermination des grands traits.
Enfin, une phase aval représente l’étape de l’exécution, de production et du suivi de chantier.
D’après Théodore Levitt11 « le client attend plus que le produit générique ». Selon lui,
il n’existe pas une marchandise uniforme et indifférenciée, et les entreprises doivent se
distinguer de la concurrence. En effet, face à la standardisation et la banalisation des produits
en termes d’attributs tangibles et fonctionnels, les fabricants ont intérêt à renouveler les axes
de différenciation du produit et à recourir à des attributs plus symboliques et affectifs.
Au delà de son rôle de séduction par l’apparence et l’image visuelle qu’il véhicule et
son rôle fonctionnel et ergonomique qui facilite l’usage du produit, sa prise en main et son
stockage, le design permet de différencier le produit. Il intervient en amont du processus de
développement d’un produit, c'est-à-dire dans la phase de conception. Il est appelé aussi le
design industriel à travers lequel l’entreprise vise à donner une meilleure qualité de vie et
rendre le produit plus beau et plus fonctionnel. Le design produit est utilisé beaucoup plus
dans le secteur de l’électroménager, l’automobile et l’informatique.
11
Théodore LEVITT, L’imagination au service du marketing, édition Economica, Paris, 1985, page 85
63
Chapitre II : les mutations de l’environnement et l’exigence de l’innovation marketing :
Un autre type de design et une autre source d’innovation marketing de produit qui est le
design packaging,considéré comme une activité créative et technique qui consiste à concevoir
le volume et le décor d’un emballage. C’est un outil de différenciation très important,
notamment dans les produits de la grande consommation. Il permet d’émerger en linéaire et
de se différencier des produits des concurrents.
D’après John Monnet12, créer un bon packaging est une nécessité, surtout pour les PME
qui n’ont pas les moyens d’investir en publicité. Il doit véhiculer des images et des valeurs
propres à une marque et porter des messages liés aux promesses du produit. Au-delà de son
rôle dans la protection du produit ou de sa fonctionnalité, le packaging est un vecteur de
publicité très important qui transmet des informations sur le contenu.
2.1.4.1. Les éléments du packaging et l’innovation :
La forme est une source d’innovation en packaging. Elle traduit une marque et permet
d’identifier un produit, le secteur des eaux minérales et des boissons, par exemple, témoignent
de l’importance de différenciation et d’innovation par la forme du packaging.
Figure n°09 : innovation par la forme du packaging
12
John Monnet, op.cit, page 10.
64
Chapitre II : les mutations de l’environnement et l’exigence de l’innovation marketing :
65
Chapitre II : les mutations de l’environnement et l’exigence de l’innovation marketing :
La structure graphique permet aussi d’identifier une marque en un coup d’œil par la
forme et les couleurs des messages qu’elle communique et transmet, telle que l’alerte visuelle
qui interpelle le consommateur sur une particularité (nouveau, promotion, sans colorant,
Halal, sans conservateur…).
Le design se doit de vivre avec son temps et d’apporter des solutions à des problèmes
contemporains. Aujourd’hui, nous vivons dans un environnement économique caractérisé par
la multiplication des concurrents qui développent des politiques innovantes que se soient de
caractère radical ou incrémental, dont le but est de s’adapter aux nouvelles tendances du
marché et de survivre
Le défi écologique :
D’après Patrick Barthe13, dans ce monde qui devient plus global, le consommateur tend
à souhaiter que les industriels assument leurs responsabilités humaines et sociales. Pour lui, le
développement durable et la lutte contre la pollution sont les nouveaux défis des industriels et
designers qui doivent penser responsables dans le but de répondre aux nouvelles exigences de
consommation. Cela passe par la réduction du poids et du volume des objets, des emballages,
13
L’ère de la marque responsable, revue des marques- n°43, Juillet 2003, page 49, cité dans :
http://www.prodimarques.com.
66
Chapitre II : les mutations de l’environnement et l’exigence de l’innovation marketing :
14
http://www.ecoemballages.fr, consulté 13/04/2015 à 13 :50.
67
Chapitre II : les mutations de l’environnement et l’exigence de l’innovation marketing :
Le design doit donc se projeter dans le futur, toujours innover et s’adapter. Il devra parvenir à
jongler avec les formes, les couleurs, les matériaux et les nouvelles technologies numériques.
15
Selon Céline Funel et all « les distributeurs sont dans l’obligation de fabriquer leurs
propre croissance, la mise en place de stratégies efficaces pour stimuler et inventer de
nouvelles façons d’acheter et de créer de nouvelles valeurs ajoutées fonctionnelles ou
émotionnelles devient alors essentiel ». La distribution est devenue alors un lieu favorable à
l’innovation.
68
Chapitre II : les mutations de l’environnement et l’exigence de l’innovation marketing :
Le secteur de la distribution est soumis à des contraintes qui lui sont propres et qui
imposent un mode de fonctionnement l’obligeant à être réactif face à son environnement, et ce
en raison de deux facteurs :
Nous allons présenter dans cet élément les travaux qui sont fait sur l’innovation dans la
distribution par : Badot et Cova (1992), Marc Dupuis (2001) et Choukroune (2012), puis nous
69
Chapitre II : les mutations de l’environnement et l’exigence de l’innovation marketing :
allons mettre l’accent sur le rôle des NTIC dans le développement de nouvelles formes de
distribution.
2.2.2.1. Les travaux de Badot et Cova (1992)
Badot et Cova16ont défini quatre types d’innovations qui différent par leurs contenus
technologiques et le niveau de perception des consommateurs.
Finalement, l’innovation technique qui n’est pas perçue par le consommateur mais
bénéfique pour les acteurs de la chaine à l’exemple des conditionnements des fabricants
utilisés par les hard discounters ce qui permet la compression des prix de vente.
2.2.2.2. La typologie de M. Dupuis (2001) :
16
Marc DUPUIS, l’innovation dans la distribution, les paradoxes de la prospective, revue française de marketing
n° 188, 2002/2003, page 62.
17
Ibidem, page 63.
70
Chapitre II : les mutations de l’environnement et l’exigence de l’innovation marketing :
d’attributs, le magasin dans la grande distribution par exemple se caractérise par sa surface, le
nombre de caisses, le confort d’achat, l’accueil…. Le concept de vente est « une combinaison
de facteurs matériels et immatériels qui concourent à apporter des solutions à la fois globales
et spécifiques au consommateur en termes de commercialisation de biens et services »18.
M. Dupuis a identifié quatre types d’innovation dans la distribution. Selon lui, le réseau
de distribution se caractérise par deux dimensions, le front office, qui est la partie perceptible
par le consommateur (innovation de concept), le back office, qui est la partie ignorée par le
consommateur (innovation de flux, innovation d’organisation). Comme le montre la figure
suivante.
Figure n°13 : architecture de l’innovation dans la distribution
Source : M.Dupuis, innovation dans la distribution, revue française de marketing, n°188, 2002/2003, page 64 .
18
Jean Baptiste BERRY, L’innovation commerciale, concept et mesures, page 2, cité dans : http://leg 2.u-
Bourgogne.fr.
71
Chapitre II : les mutations de l’environnement et l’exigence de l’innovation marketing :
Les innovations de flux touchent les différentes relations dans le circuit de distribution
(flux physiques, flux financiers et les flux d’information). L’enjeu est de réduire les coûts et
d’améliorer la qualité de service, telle que la mise à disposition d’un nouveau moyen de
paiement.
L’innovation relationnelle porte sur les liens entre les acteurs d’une filière de
distribution, avec les clients, les fournisseurs et concurrents.
Il a défini sept domaines21 clés dans lesquels les entreprises doivent sans cesse innover
et proposer de nouveaux modèles, à savoir :
1. Le produit que l’enseigne met à la disposition de ses clients
2. Le concept qui est l’interface client/distributeur (site internet, magasin…), qui doit être
modernisé et adapté aux nouvelles tendances (redesigning, remodling).
3. L’animation qui est un ensemble de techniques utilisées par les distributeurs dans le
but de fidéliser les clients (jeux, cadeaux, promotion, soldes…).
4. Le lien client, en nouant des relations individuelles avec le client en profitant de
l’opportunité que crée l’internet et les nouvelles technologies (e-commerce, télévente…).
5. Le modèle d’organisation, choix de structure (la franchise par exemple)
6. La roue de la productivité : recouvre tous les outils développés par les distributeurs
dans le but de réduire les attentes des clients devant les caisses, augmenter le service client
19
Michel CHOUKROUNE est consultant en problématiques de distribution et professeur affilié à l'université
Paris Dauphine. Il est membre de l'Académie des sciences commerciales et de l'ICSC European Research Group
(International Council of Shopping Centers)
20
Céline FUNNEL et all, op.cit, page 21.
21
Ibidem, p.21.
72
Chapitre II : les mutations de l’environnement et l’exigence de l’innovation marketing :
pour le fidéliser, atteindre les zéro ruptures, mesurer la rentabilité à la famille de produit,
garantir la rentabilité des opérations de distribution.
7. Améliorer les relations entre les différents acteurs.
Le commerce électronique est utilisé beaucoup plus dans les pays développés qui sont
en avance en matière des TIC. Le développement de e-commerce dans les pays en
développement, selon un rapport de l’OMC23, est entravé par plusieurs obstacles : l’absence
d’une infrastructure adéquate et absence de la concurrence. En effet, même ci les
22
Organisation mondiale de commerce, le commerce électronique dans les pays en développement, 2013,
page 10, cité dans : https://www.wto.org.
23
Ibidem, p.10.
73
Chapitre II : les mutations de l’environnement et l’exigence de l’innovation marketing :
entrepreneurs de ces pays ont accès aux NTIC (téléphone mobile, internet), ils n’ont pas les
compétences pour utiliser au mieux ces outils. En outre, le problème de sécurité des clients
reste un obstacle majeur. Les entreprises doivent se doter de technologies fiables pour assurer
aux consommateurs et aux entreprises que leur utilisation des services de réseau est sûre,
fiable et vérifiable.
74
Chapitre II : les mutations de l’environnement et l’exigence de l’innovation marketing :
Les objectifs de la promotion des ventes sont liés à l’accroissement des parts de marché
et l’amélioration de la fidélisation de la clientèle. Elle a pour but de stimuler rapidement la
demande. En effet, les nouvelles technologies ont permis aux entreprises d’innover et de
trouver de nouvelles techniques de communication et de promotion de leurs produits.
Tout comme un magasin, la promotion des ventes et la publicité sur internet utilisent
les techniques classiques suivantes :
1. La réduction des prix pour rendre leurs produits et services plus accessibles et plus
abordables, la proposition des ventes avec primes et des offres gratuites ou à des conditions
avantageuses.
2. Proposition des jeux ou des concours avec le produit à promouvoir dans le but d’avoir
de la visibilité sur les lieux de vente.
3. Offre des bons de réduction sur le second achat et proposition des cartes de fidélité et
offre de cadeaux dans le but d’attirer et de fidéliser les clients.
4. Mise en place de nouveaux présentoirs de vente pour une meilleure visibilité en
magasin.
75
Chapitre II : les mutations de l’environnement et l’exigence de l’innovation marketing :
pour communiquer. En effet, il existe plusieurs façons de promouvoir les ventes par internet
dont on distingue :
2. La vente incitative. Il s’agit du même procédé que pour la vente croisée. Au moment
où le client étudie une fiche produit sur le site, il lui est suggéré des produits similaires à celui
qu’il consulte mais de gamme supérieure. Par exemple, si le client consulte la fiche produit
d’un appareil photo à 5000 DA, le site lui proposera des produits de même catégorie à 7000
DA. Elle a donc pour but d’augmenter le montant du panier moyen.
24
Christine Laure LEGROS, le marketing viral, une alternative communicationnelle « idéal », Paris, Sorbonne,
2009, page 04.
76
Chapitre II : les mutations de l’environnement et l’exigence de l’innovation marketing :
La relation entre l’entreprise et le client était dans le cadre du marketing traditionnel dit
marketing transactionnel une relation d’échange des biens et services. Ces derniers ont une
valeur marchande qui se traduit par un prix à payer, sans prendre en compte l’aspect
psychologique d’achat. L’évolution de la société et des marchés, la culture et le comportement
des consommateurs ainsi que l’avènement des NTIC ont amené à « une redéfinition de l’objet
même du marketing : de la transaction comme objet central à la relation » 25.
Nous allons présenter dans cette section les nouvelles tendances de marketing et les
nouveaux concepts proposés dans le but de s’adapter à l’évolution du paysage économique et
les attentes des consommateurs : le marketing relationnel et le marketing one to one, le
marketing expérientiel, le marketing tribal, le chrono marketing et le marketing holiste.
Depuis toujours, le marketing est orienté vers l’acquisition des clients et la réalisation
des transactions. Or, sous l’effet de la pression concurrentielle, les entreprises prennent
conscience de la nécessité d’entretenir des relations durables avec les clients en leur proposant
différents programmes de fidélisation. Les entreprises sont passées alors d’un marketing
transactionnel à un marketing relationnel.
25
Bernard COVA, Marie Claude LOUYOUT, Myriam Louis LOUISY, les innovations marketing en réponse à la
éme
montée de l’hédonisme, 3 congrés sur les tendances du marketing en Europe, page 2, cité dans :
http://www.escp-eap.net.
26
LENDREVIE, LEVY, LINDON, Mercator, édition Dunod, Paris, 2009, page 854.
77
Chapitre II : les mutations de l’environnement et l’exigence de l’innovation marketing :
Le terme de marketing one to one est un marketing relationnel qui a une signification
plus étroite parce qu’il renvoie à une forme de marketing dite individualisée et personnalisée.
Cette forme est développée grâce à l’internet. Elle permet à l’entreprise de se focaliser sur un
client individualisé de manière à le servir de façon spécifique. Le but est de « trouver des
produits ou des services pour ce client et non le contraire »27. Le one to one permet à
l’entreprise d’établir une relation personnalisée avec le client. Ce dernier est partie intégrante
dans la définition des caractéristiques intrinsèques du produit. Pour se faire, les entreprises
s’appuient sur les outils de gestion de la relation client GRC ou le CRM (Customer
Relationship Management).
La relation que le consommateur noue avec le produit résulte de son expérience d’achat
et de consommation d’un produit. Ce dernier peut être choisi en fonction de son bon rapport
qualité/prix, son design, son emballage recyclable, son goût assimilable à un moment de
plaisir…. Les expériences sont les différents moments que vit plus au moins intensément le
27
Bernard COVA, Marie Claude LOUYOUT, Myriam Louis LOUISY, op.cit, page 11.
28
V.COVA, B.COVA, altérnatives marketing, Edition Dunod, Paris, 2001.
78
Chapitre II : les mutations de l’environnement et l’exigence de l’innovation marketing :
1. Faire sentir. Il s’agit de prendre en considération l’impact sensoriel que l’en peut
mettre en œuvre par les cinq sens (la dimension packaging relève de ce mode).
2. Faire ressentir c’est apporter dans la consommation du produit une émotion qui peut se
traduire par un plaisir gustatif, olfactif ou visuel.
3. Faire penser c'est-à-dire toucher au fonctionnement cognitif du consommateur et à
l’ensemble des éléments qui lui permettent de changer d’attitude ou de réévaluer le produit ou
la marque qu’il consomme.
4. Faire agir en rendre proactif le consommateur pour qu’il modifie ses actes, par exemple
ses habitudes d’achat.
5. Faire relier en aidant le consommateur à intégrer la consommation de l’objet dans son
système de valeur. Par exemple, la communication publicitaire utilise un acteur connu comme
image de référence.
29
Christian MICHON, le marketeur, Pearson Education, France, 2006, page 388.
79
Chapitre II : les mutations de l’environnement et l’exigence de l’innovation marketing :
Objet
Substantiel
Valorisation des matières
Analytique
Valorisation des composantes
ou ingrédients des produits
Référentiel
Valorisation des fonctions de l’objet
Situationnel
Valorisation du cadre de consommation
de l’objet (ex. associer Activia à un geste santé)
Interactionnel
Valorisation de la personne et des relations
interpersonnelles dans le processus de consommation
(mettre en évidence des usages sociaux des produits)
Sujet
Source : Christian Michon, le marketeur, Pearson Education, France, 2006, page 440.
80
Chapitre II : les mutations de l’environnement et l’exigence de l’innovation marketing :
Le marketing tribal s’intéresse à « des individus hétérogènes mais inter-reliés par une
même passion ou émotion, et non pas à des groupements d’individus homogènes mais
déliés »30. Le marketing tend alors à développer des produits et des services qui servent des
individus consommateurs mais surtout qui relient plusieurs consommateurs dans une même
tribu. Cependant, identifier une tribu n’est pas un objet facile comme la segmentation, car il
30
Ibidem, page 415.
81
Chapitre II : les mutations de l’environnement et l’exigence de l’innovation marketing :
Cependant, le marketing tribal est bénéfique pour l’entreprise dans le cas où certaines
tribus sont des porteurs symboliques de tendances qui serviront d’exemples. Certains pourront
devenir des segments importants de consommateurs, comme ils peuvent être des représentants
de la marque et ceci lui permettra d’être connue sur le marché et de renforcer sa notoriété.
Le chrono marketing prend pour hypothèse que la gestion du temps est une variable
majeure d’explication du comportement des consommateurs nomades dans les sociétés
postmodernes. Il cherche à suivre le consommateur mobil dans ses déplacements en mettant à
sa disposition, par exemple, des produits qui favorisent l’esprit nomade avec des volumes et
quantités convenables et des packaging individualisés.
Il consiste à élaborer et mettre en œuvre des programmes, des processus et des actions
marketing à large spectre et reliés entre eux. Le marketing holiste est à la fois : relationnel,
intégré, diffusé en interne, orienté vers la performance et socialement responsable31. Comme
le montre la figure suivante :
31
P.KOTLER, K.KELLER, D.MANCEAU, marketing management, édition Pearson, France 2012, page 22.
82
Chapitre II : les mutations de l’environnement et l’exigence de l’innovation marketing :
Source : Philip Kotler et all, Marketing management, Edition Pearson, France, 2012, page 22.
Un marketing intégré : vise à réaliser les activités marketing d’une manière que le tout
génère plus de valeur pour les clients que la somme des parties qui le composent. Cela veut
83
Chapitre II : les mutations de l’environnement et l’exigence de l’innovation marketing :
dire que les quatre variables du mix marketing (produit, prix, promotion et place) doivent
garder leur cohérence et complémentarité pour maximiser leurs effets et améliorer leurs
impacts. Par exemple, en matière de distribution, chaque canal de distribution doit être évalué
en fonction de son effet direct sur les ventes et l’image de marque, mais aussi de son effet
indirect lié aux interactions avec les autres canaux de distribution pour ne pas remettre en
cause les uns ou les autres et maximiser leurs effets.
Un marketing interne consiste à motiver et former le personnel pour qu’il puisse servir
au mieux les clients de façon que « tout membre de l’entreprise adhère aux concepts et
objectifs du marketing et participe aux processus de création de la valeur pour le client »32.
D’après Kotler, le marketing interne est aussi important, et même plus, que le marketing
externe. Selon lui, il est inutile de promettre aux clients un excellent niveau de service si le
personnel n’est pas en mesure de l’assurer. Pour réussir son marketing, les différents
départements de l’entreprise doivent travailler ensemble pour répondre aux attentes des
clients, et l’esprit marketing doit s’intégrer aux autres départements (la direction de
l’entreprise et les autres départements) afin que chacun comprend et supporte l’effort
marketing.
32 ème
P.KOTLER et autres, marketing management, Pearson Education, 13 edition, Paris , 2009, p. 31.
84
Chapitre II : les mutations de l’environnement et l’exigence de l’innovation marketing :
Conclusion :
Cependant, il ne faut pas considérer une innovation marketing comme une manière
révolutionnaire de faire le marketing « un nouveau marketing » qui viendrait remplacer une
manière ancienne et donc désuète33. L’innovation marketing s’ajoute à la palette de plus en
plus large de marketing en mouvement pour permettre aux entreprises de répondre aux
nouveaux défis de la société et de la consommation, ceci sans oublier les approches plus
anciennes qui ont toujours leur raison d’être.
33
Bernard COVA, Marie Claude LOUYOT, Myriam Louis LOUISY, l’innovation marketing en réponse à la montée
de l’hédonisme : articulation avec le CRM ?, page 04, cité dans : http://www.escp-eap.net
85
Chapitre III :
86
Chapitre III : Evolution de l’entreprise algérienne et de la pratique du marketing
Après son indépendance, l’Algérie a opté pour un modèle de croissance basé sur
l’autogestion. La période 1962-1965 est marquée par la création de plusieurs entreprises et la
nationalisation des sociétés étrangères. De ce fait, les pouvoirs publics algériens se trouvent
devant un patrimoine important composé d’une multitude d’unités de production éparpillées à
travers tout le territoire national dont ils devaient assurer la gestion. L’Etat algérien a opté
pour une structure centralisée qui s’est répercutée sur les entreprises publiques en matière de
lenteurs administratives et de difficultés de trouver des ressources financières. Dans le but de
réduire les importations, l’Algérie a mis en œuvre une stratégie d’investissement intensif
financé par les revenus pétroliers et des prêts étrangers.
1
Zoheir ADLI, Réformes économiques et performance des entreprises publiques agroalimentaires (1983/2000),
éme éme
cahier de Cread n°68-69 2 et 3 trimestre 2004, pages 85-129.
87
Chapitre III : Evolution de l’entreprise algérienne et de la pratique du marketing
De 1982 à 1986, le prix de pétrole était à son niveau maximum (30 - 40 dollars le baril).
Par conséquent, l’Etat pouvait à la fois assurer une paix sociale et une restructuration
industrielle et organisationnelle du système productif dans le sens d’une meilleure efficacité 2.
La restructuration organique a consisté à revoir la taille de l’entreprise, les dirigeants algériens
sont partis de l’idée que la grande taille est à l’origine des dysfonctionnements au niveau des
entreprises.
Depuis la fin des années 1980, le gouvernement algérien a compris que le secteur public
seul ne peut pas répondre et satisfaire les besoins économiques du pays. C’est dans ce
contexte, de transition de l’économie algérienne d’une économie planifiée vers une économie
de marché et dans le cadre des différentes politiques et des textes de loi qui encouragent
l’initiative privé, que la PME s’est imposée comme alternative susceptible de compenser le
déficit de la grande entreprise nationale par sa flexibilité et sa capacité à créer des emplois.
Depuis le début des années 1990, les pouvoirs publics ont créé toute une batterie de
programmes et de mesures incitatives pour encourager la création des PME. L’ANDI,
l’Agence nationale de développement des investissements, créée en 2001, a pour rôle de
faciliter les procédures et de simplifier les formalités de création d’entreprise. Elle conseille et
accompagne les investisseurs nationaux et étrangers. L’ANSEJ, l’Agence Nationale pour le
Soutien à l’Emploi des jeunes, est un dispositif mis en place en 1997 destiné aux jeunes
chômeurs âgés de 19 à 40 ans pour leur permettre de créer leur propre emploi et de réaliser
leurs projets professionnels avec la collaboration des banques publiques. Son but est de lutter
contre le chômage. Cependant, il y’a un grand écart entre le nombre des projets financés et
2
L. MELBOUCI, M.C.BELMIHOUB, L’évolution de la pratique organisationnelle dans l’entreprise publique
er
industrielle en Algerie : Panorama théorique et analyse d’une éxpérience(1962-1995), cahier de Cread n°55, 1
trimestre 2001, pages 51-78.
88
Chapitre III : Evolution de l’entreprise algérienne et de la pratique du marketing
l’ensemble des projets retenus3. Il faut ainsi apporter des ajustements à ce dispositif afin
d’améliorer ses résultats et son efficacité. La CNAC la Caisse Nationale d’Allocation
Chômage, créée en 2004 par l’Etat dans le but de lutter contre le chômage. Elle est destinée
aux chômeurs âgés de 30 à 50 ans. Le fond de garanti des crédits aux PME (FGAR) est créé
en 2004 et sa mission est de faciliter l’accès aux financements bancaires à moyen terme en
leur accordant des garanties de crédits. Toujours dans le cadre de la promotion et du
développement de la PME, on cite la création de l’Agence nationale de développement de la
PME en 2005 qui a pour mission la mise en œuvre de programme de mise à niveau national,
de suivre la démographie des PME en termes de création, de cessation et de changement
d’activité et de diffuser l’information et les statistiques économiques et financières.
Avant de donner les caractéristiques de la PME algériennes, nous présentons d’abord les
critères selon lesquels elle est définie. La loi d’orientation sur la promotion de la petite et
moyenne entreprise n°01-18 du 12/12/2001 est une référence de base pour le ministère chargé
de la PME qui la défini, quel que soit son statut juridique, comme étant une entreprise de
production de biens et/ou services employant un nombre de salariés inférieur à 250 et dont le
chiffre d’affaires annuel n’excède pas deux milliards de dinars ou dont le total de bilan annuel
n’excède pas cinq millions de dinars et qui respecte les critères d’indépendance 4. Ainsi, la
moyenne entreprise est une entreprise employant 50 à 250 personnes, le chiffre d’affaires est
compris entre 200millions et deux milliards de dinars ou le total du bilan annuel est entre 100
à 500 millions de dinars. La petite entreprise est celle employant de 10 à 49 personnes dont le
chiffre d’affaires annuel n’excède pas 200 millions de dinars ou dont le total du bilan annuel
n’excède pas 100 millions de dinars. La très petite entreprise(TPE) ou micro entreprise emploi
de 1 à 9 personnes réalise un chiffre d’affaires inférieur à 20 millions de dinars.
3
CHELLIL Abdellatif, AYAD Sidi Mohammed, PME en Algérie, réalités et perspectives, cité dans :
http://fseg.univ-tlemcen.dz
4
A.ABEDOU, A.BOUYACOUB, H.KHERBACHI, L’entrepreneuriat en Algérie 2011, Global Entrepreneurship
Monitor GEM, janvier 2013.
89
Chapitre III : Evolution de l’entreprise algérienne et de la pratique du marketing
2.1. Population globale des PME algériennes à la fin du premier semestre 2013
En Algérie, comme dans d’autres pays, les PME constituent la grande partie du tissu
économique, bien que l’importance accordée à celle-ci ne soit pas récente, le tableau suivant
montre l’évolution du nombre des PME durant la période (2001-2013).
5 er
Bulletin d’information statistique de la PME, 1 semestre 2013, p.10.
90
Chapitre III : Evolution de l’entreprise algérienne et de la pratique du marketing
A partir de l’année 2010, les artisans sont considérés comme personnes physiques et
sont comptabilisés parmi les fonctions libérales.
Nous constatons, d’après ces données, que le nombre de PME a presque quadruplé
pendant la période 2001-2013. En termes d’évolution, le nombre de PME passe de 711832 à
747934 entre (2012-2013) soit un taux d’évolution de 5,07%. En outre, le nombre de PME
privées a connu une évolution remarquable par rapport à l’année 2012, et a enregistré le
nombre 747387 en 2013 alors que le nombre en 2012 était de 711275, soit un taux d’évolution
de 5,07%. Cette évolution est le résultat des programmes d’incitation et de la promotion des
investissements. Contrairement au nombre des PME publiques qui a connu une diminution en
passant de 557 en 2012 à 547 en 2013, soit une baisse de 1,8%. Cette diminution est due à la
libéralisation économique, la restructuration du secteur public et la privatisation des
entreprises publiques.
Les PME en Algérie se caractérisent par la prédominance de la très petite entreprise qui
ne dépasse pas 9 salariés. Le nombre des moyennes entreprises dont l’effectif est supérieur à
50 salariés reste assez faible. Selon les statiques sur la PME pour le premier semestre 2013,
les nouvelles créations sont concentrées beaucoup plus dans la tranche de très petites
entreprises (TPE). En effet, pour 21847 entités nouvelles de PME privées (personnes morales)
en 2013, la TPE représente un taux de 97,73%6, tandis que la majorité des PME publiques
appartiennent à la troisième tranche d’effectif (50-250). En effet, avant les réformes
6 er
Bulletin d’information statistique de la PME, 1 semestre 2013.
91
Chapitre III : Evolution de l’entreprise algérienne et de la pratique du marketing
7 ème
KHALIL Assala, PME en Algérie : de la création à la mondialisation, 8 congrès international francophone en
entrepreneuriat et PME, Octobre 2006.
8
SELHAMI Samia, MAHIDA Hanane, BOURI Sarah, A la découverte de la PME en Algérie, rencontre nationale :
réalité et perspectives du système comptable et financier dans la PME, Mai 2013, cité dans : http://www.univ-
eloued. Dz.
9
Rachid FERRAH, Mohammed KADI, les PME en Algérie, un nouvel horizon pour l’emploi, revue académique
ème
Maaref, 7 année, N° : 12/Juin 2012.
10
K.SI LEKHAL, CEMOTEV, Y. KORICHI, A.GABOUSSA, Les PME en Algérie: Etat des lieux, contraintes et
perspectives, cité dans : http://revues.univ-ouargla.dz.
92
Chapitre III : Evolution de l’entreprise algérienne et de la pratique du marketing
2.5. Répartition par secteur d’activité : le tableau suivant représente la répartition des PME
algériennes par secteur d’activité en 2013
D’après ces statistiques nous constatons que, pour la PME publique, les secteurs qui
viennent en tête sont ceux de l’agriculture avec un taux de 33,64%, l’industrie avec 29,25%,
et les services avec 27,42%, vient après les services liés aux industries et BTPH avec des taux
infimes respectivement de 2,01% et 7,68%. La PME privée quant à elle exerce beaucoup plus
dans les services avec un taux de 49,20% et le BTPH avec 33,26%, vient ensuite l’industrie
16,03%, l’agriculture et pèche avec 1,01%, et une partie infime des services liés aux
industries avec un taux de 0,5%.
Nous remarquons que les PME privées se concentrent dans des niches ou des créneaux
délaissés par le secteur public. Elles sont orientées beaucoup plus vers les services et BTPH.
Elles sont alimentées, d’une part, des rentes générées par le monopole et, d’autre part, par le
dysfonctionnement encouru par les entreprises publiques11.
11
Laila MELBOUCI, les PME Algériennes : Un essai d’analyse par les ressources, revue des ressources humaines,
N°08, Juin 2005, p.55.
93
Chapitre III : Evolution de l’entreprise algérienne et de la pratique du marketing
La population de PME du pays est inégalement répartie. En effet, les grandes wilayas
affichent un taux assez important en matière de nombre des PME en fin du 1er semestre
201312. Alger en premier rang avec 50887 PME soit un taux de 11.51%. Tizi Ouzou avec un
nombre de 26267 PME qui représente un taux de 5,94%, Oran avec 20759 PME et un taux de
4,7% , puis Bejaia, Setif, Tipaza, Boumerdes, Blida,Constantine et Batna. Ces dix premières
wilayas détiennent à eu seules 48,13% des PME du pays. Le tableau suivant représente le
classement des dix premières wilayas selon le nombre de PME
En termes d’évolution par rapport au premier semestre 2012, les wilayas Tipaza
(10,76%), Blida (10,50%) et Sétif (10,06%) enregistrent les taux d’évolution les plus élevés,
vient après Boumerdes, Bejaia, Tizi Ouzou, Oran et Alger.
Le tableau suivant représente la répartition des PME par wilaya, et son évolution de
2012 à 2013 :
12 er
Bulletin d’information statistique de la PME, 1 semestre 2013.
94
Chapitre III : Evolution de l’entreprise algérienne et de la pratique du marketing
Par région, le nombre des PME est plus concentré dans le nord du pays, suivi par la
région des Hauts-plateaux. La région de sud et du grand sud détienne seulement 10,08% du
total des PME du pays selon les statistiques du premier semestre 2013, comme le montre le
tableau suivant :
nombre de PME
Nord
Hauts-Plateaux
Sud
Grand Sud
Source : établi à partir des données du Bulletin d’information statistique de la PME, 1ersemestre 2013.
95
Chapitre III : Evolution de l’entreprise algérienne et de la pratique du marketing
Les réformes économiques lancées en Algérie ont données plus d’autonomie aux
entreprises dans la prise de décision et ont encouragés l’application des techniques marketing
par les entreprises. Confrontées à un environnement de plus en plus incertain, ces entreprises
se trouvent dans l’obligation de s’adapter et d’être à l’écoute du marché pour répondre à ses
sollicitations et saisir ses opportunités.
Durant les années 1980 et 1984 beaucoup d’entreprises ont connues des surstocks de
leurs produits tels que les abrasifs de l’ENAVA, les robinets, boulons et couteaux de la BCR,
du fait des importations dans le cadre du plan anti pénurie PAP, les entreprises ont alors fait
appel à des techniques de marketing, notamment la publicité, dans le but de trouver des
débouchés à leurs produits et d’écouler les surstocks, durant la période 1980-1988 la publicité
est utilisée par les entreprises en dernier recours lorsque les entreprises se trouvent en
difficulté d’écouler leurs produits et l’objectif était d’éviter les charges liées aux stocks et non
pas de satisfaire le consommateur.
13
Seddik AMROUNE, L’émergence de la fonction marketing en Algérie, recherche économiques et
managériales n°4, décembre 2008, p.03.
96
Chapitre III : Evolution de l’entreprise algérienne et de la pratique du marketing
Dés l’indépendance, l’Algérie a opté pour un mode de régulation dit socialiste et les
activités de marketing sont considérées comme une source de gaspillage des ressources. La
contribution des techniques marketing à la création de la valeur est insignifiante.
L’Algérie est caractérisée par une économie de pénurie. La demande est largement
supérieure à l’offre et les entreprises ne trouvaient pas des difficultés à écouler leurs produits.
Durant cette période, le marketing était méconnu au niveau des entreprises publiques,
cela revient au fait que cette discipline est peu enseignée dans les écoles et les universités
algériennes, et la récente apparition des enseignements de marketing même dans les pays
développés. Un autre facteur, l’analphabétisme15 d’une partie importante de la population
gène la communication, pourtant fort importante pour l’activité de marketing (étiquetage,
conseils d’utilisation, les promotions...), et par conséquent les gens acceptent sans esprit
critique tous ce que leurs dit la publicité.
Ce n’est que vers le début des années 80 que le marketing devient une discipline dans
les écoles Algériennes de commerce et de gestion.
En effet, l’ouverture du marché algérien a été renforcée par la loi sur la promotion des
investissements en 1993, qui donne la liberté d’investir et l’égalité de traitement entre
entreprise publique et privée, nationale et étrangère16. Dans un tel contexte caractérisé par la
concurrence entre les entreprises nationales mais également des entreprises étrangères
fortement rodées aux pratiques marketing, les entreprises algériennes se trouvent dans
l’obligation d’adopter de nouvelles méthodes de gestion et de maitriser les différentes
techniques de marketing.
14 éme
A.BAHAMED, Le marketing en Algérie : méconnu ou méprisé ?, cahier du Cread n°4, 4 trimestre 1984, p.37-
48.
15
Seddik AMROUNE, op.cit, p.30.
16
Ibidem, p.28.
97
Chapitre III : Evolution de l’entreprise algérienne et de la pratique du marketing
L’objet de cet élément est de présenter comment sont pratiquées les techniques
marketing au seine des entreprises algériennes : la publicité, la distribution, les études de
marché et la politique produit.
La publicité est la technique du marketing la plus visible dans le paysage algérien. Les
dépenses pluri-medias marquent une progression de 42% en 2015 par rapport à l’année 2014,
elles étaient de 7.258 milliard de dinars en 2014 et de 10.290 milliard de dinars en 2015.le
tableau suivant présente l’évolution des dépenses publicitaires par les medias : la télévision, la
radio et la presse.
D’après ce tableau, nous remarquons que les annonces publicitaires diffusées par les
chaînes de télévision restent dominantes. Ce media à marqué une évolution de 63,6% des
recettes publicitaires, cette évolution est liée à la progression de la publicité du secteur
agroalimentaire et des télécommunications. La presse et la radio, quant à elles, affichent un
recule des recettes publicitaires pendant cette période. Les secteurs qui misent sur la radio
sont notamment les télécommunications et l’automobile. L’analyse IMMAR a relevé un
recule de 21% des placards publicitaires dans la presse et une diminution des annonceurs de
09%.
17
Les chiffres par lesquels nous avons illustré cet élément sont annoncés par la société IMMAR research and
consulting dans une étude relative à l’investissement publicitaire en Algérie dans la télévision, la radio et la
presse.
98
Chapitre III : Evolution de l’entreprise algérienne et de la pratique du marketing
Le marché publicitaire est reparti entre les différents medias. En effet, la télévision reste
le media préféré par les annonceurs. Ce media occupe une part de 84,2% du marché
publicitaire dans les premiers mois de l’année 2015, cela peut être expliqué par l’arrivé des
chaînes de télévision privées qui ont chamboulé le paysage médiatique et qui ont ouvert de
nouvelles fenêtres aux annonceurs pour y placer leur publicité, on cite à titre d’exemple : el
chourouq TV, el nahar TV, el djazairia TV, samira TV et bien d’autres chaînes privées. La
radio et la presse ont connu une baisse de leurs parts de marché en 2015. La presse occupe la
deuxième position, en effet, en Algérie, il existe plusieurs titres, on cite entre autres : le soir
d’algerie, liberté, el watan…. Le tableau suivant présent la répartition du marché publicitaires
entre les medias : la télévision, la radio et la presse.
Pour promouvoir leurs produits, les entreprises de différents secteurs d’activité font
recours à la publicité par les différents medias et selon les moyens dont elles disposent. Le
tableau suivant montre les dépenses consacré à la publicité par les secteurs : les
télécommunications, l’agroalimentaire et l’automobile.
Le secteur des télécommunications s’est taillé la part de lion sur le marché publicitaire
avec plus de 3,019% milliards de dinars durant le premier trimestre de l’année 2015. Suivi par
99
Chapitre III : Evolution de l’entreprise algérienne et de la pratique du marketing
L’affichage publicitaire, appelé aussi le media de masse par excellence, utilisé dans les
espaces publics les plus fréquents, ce media est en plein expansion, il est le deuxième support
privilégié par les annonceurs après la télévision. En effet, l’affichage public accapare 25%18
des investissements publicitaires en Algérie en 2014. L’affichage est considéré par les
annonceurs comme le chemin le plus court et le plus pratique pour toucher le maximum de
consommateurs.
18
Annoncé par HADJ Saïd, PDG du leader Algérien de l’affichage publicitaire urbain AD Display, cité dans :
http://www : maghrebemergent.com.
19
Seddik AMROUNE, Op.cit, p.10.
20
Annoncé par HADJ Saïd. Op.cit
21
Selon un bilan de CNRC, cité dans : http://www.liberté-algerie.com.
100
Chapitre III : Evolution de l’entreprise algérienne et de la pratique du marketing
Un hypermarché est un établissement de vente au détail en libre service qui réalise plus
du tiers de ses ventes en alimentation. L’hypermarché ne doit être implanté qu’en dehors de la
zone urbaine, et doit être doté d’une surface de 2500 m2. Le marché de la grande distribution
en Algérie est à un niveau embryonnaire, et cela à cause de plusieurs obstacles qui inhibent
son développement, on cite, la présence d’un marché informel qui renforce la concurrence
déloyale, et les coûts élevés du foncier.
En Algérie, seulement deux opérateurs privés ont investi dans les hypermarchés, à
savoir, le groupe Cevital via sa filiale Numidis crée en 2006, et le groupe Arcofina via sa
filiale Ardis crée en 2012. Leur but est d’apporter de la valeur aux clients, de stimuler les
PME et PMI à améliorer la qualité et la disponibilité de leurs produits ainsi que la création
d’emploi.
Le commerce électronique en Algérie est entravé par plusieurs obstacles liés aux :
réticences des opérateurs économiques à s’aventurer dans une activité non
réglementée, et des consommateurs à faire leurs emplettes sur des boutiques virtuelles.
Le manque de sensibilisation et l’absence de la culture de paiement en ligne.
101
Chapitre III : Evolution de l’entreprise algérienne et de la pratique du marketing
Cela veut dire que beaucoup reste à faire pour consommer en ligne en Algérie.
Définir une stratégie de produit consiste à définir quelles variables du produit à mettre
en avant pour optimiser la création de valeur pour le client et pour l’entreprise. Elle regroupe
toutes les décisions relatives à investir dans : les caractéristiques de produit, sa qualité, sa
marque son design, son conditionnement, ou le développement de nouveaux produits.
En Algérie, les décisions relatives à l’innovation dans les produits, surtout ceux du
secteur agroalimentaire, semblent être incrémentales22 (recettes, ingrédients, compositions,
conditionnement). Elle concerne les opérations de modification, de changement de matières,
de renouvellement et d’amélioration de produit déjà existants23.
22
Nabil KHOURI, déterminants de l’innovation dans les PME agroalimentaires, les cahiers de Cread N°94, 2010.
23
Selon les résultats de l’enquête de : K. MEGHARBI, M.ARABI, H.KHELFAOUI, Les pratiques d’innovation et
leurs implication socio-organisationnelles, Cas des PME de la région de Bejaia, Institue de recherche pour le
développement (IRD), Projet ESTIME, 2005, p.21.
24
Seddik AMROUNE, op.cit, p. 11.
102
Chapitre III : Evolution de l’entreprise algérienne et de la pratique du marketing
Conclusion :
Les mutations qu’a connu le marché algérien, après l’ouverture vers l’économie de
marché et l’intensification de la concurrence entre les différents operateurs privés et
publiques, nationaux ou étrangers, ont mis les entreprises algériennes dans l’obligation de
s’imposer dans cet environnement.
Nous avons vu, dans ce chapitre, que la fonction marketing a évolué tout au long de
l’évolution des entreprises algériennes, et que Ces dernières n’ont reconnu l’importance de la
fonction marketing qu’après les réformes économiques. Cependant, cette fonction n’a pas
encore atteint sa place au sein de ces entreprises. Les entreprises algériennes sont, alors,
sensées de se fonder davantage sur la fonction marketing.
103
Chapitre VI :
Dans les chapitres précédents, nous avons présenté les différentes théories et concepts
liés à la pratique du marketing et de l’innovation marketing dans l’entreprise. Nous avons vu
que l’intégration de ces pratiques au sein des entreprises est devenue nécessaire pour leur
survie dans un environnement concurrentiel.
Dans le but de savoir comment se manifestent ces pratiques au sein des entreprises
algériennes, les obstacles qui freinent leur adoption, les facteurs qui les déterminent et les
objectifs visés par leur adoption, nous avons procédé à la présente enquête dont nous allons
présenter les résultats.
Dans ce chapitre, nous nous attacherons à vérifier les hypothèses de départ et apporter
des éléments de réponse à notre problématique.
105
Chapitre IV: Analyse et interprétation des résultats de l’enquête :
La wilaya de Bejaia est parmi les wilayas les plus actives en Algérie, elle a la quatrième
place au niveau national dans le classement par nombre de PME au premier semestre de
l’année 20131 après Alger (50887), Tizi Ouzou (26267) et Oran (20759), avec un nombre de
20648 de PME.
La région de Bejaia qui compte les entreprises les plus performantes de différents
secteurs arrive même à concurrencer les grandes métropoles (Alger, Oran…) en matière
d’attraction des investisseurs nationaux et étrangers, du fait de sa position géographique
importante, sa proximité des grandes villes et autres centres urbains (Sétif, Tizi Ouzou,
Alger). En plus, elle bénéficie d’une infrastructure industrielle et de transport non négligeable
(port, aéroport international et chemins de fer).
La sphère des PME dans la wilaya de Bejaia est caractérisée par la prédominance des
PME privées. Les PME publiques, quant à elles, représentent une infime partie. En effet, le
nombre total de PME dans la wilaya de Bejaia à la fin du 4èmetrimestre 2014 s’élève à 18970
avec seulement 41 PME publiques.
A la fin de l’année 2014, les statistiques enregistrées au niveau de la CNAS2 montrent que le
tissu des PME de la wilaya de Bejaia est dominé par la très petite entreprise. Le tableau
suivant montre la répartition des PME selon la taille.
1 er
Bulletin d’information économique de la PME, 1 semestre 2013, p.19.
2
Annuaire statistique de la wilaya de Bejaia, 2013/2014.
106
Chapitre IV: Analyse et interprétation des résultats de l’enquête :
Ces PME se répartissent sur différents secteurs d’activités. Elles activent dans le secteur
bâtiment et travaux publics, le commerce et les services car ceux sont des secteurs qui
demandent moins de ressources. Le tableau suivant donne le nombre de PME par secteurs
d’activités.
Tableau n°11 : répartition des PME de la wilaya de Bejaia par secteur d’activité.
107
Chapitre IV: Analyse et interprétation des résultats de l’enquête :
Le graphe suivant montre la répartition des PME de la wilaya de Bejaia par commune.
En effet, les communes, à très forte densité de PME, sont Bejaia avec (6242 PME), Akbou
avec (1736 PME), puis Tazmalt (750 PME) et El Kseur (732 PME).
7000
6000
5000
4000
3000
nbr PME
2000
1000
108
Chapitre IV: Analyse et interprétation des résultats de l’enquête :
Cette enquête est réalisée auprès des entreprises de la wilaya de Bejaia. Nous avons
suivi une étude quantitative par le biais d’un questionnaire qui contient des questions
ouvertes, des questions fermées dont nous avons anticipé les modalités et un volet de
questions dont les réponses seront classées sur une échelle d’évaluation. Ce questionnaire est
destiné au responsable commercial ou le responsable marketing s’il existe, ou le patron de
l’entreprise dans le cas des petites entreprises et TPE.
Notre questionnaire comporte des questions qui visent à donner un aperçu sur la
fonction marketing au sein de l’entreprise, à montrer comment se manifeste l’innovation
marketing sous ses différentes dimensions, et enfin à déduire les objectifs, les déterminants et
les obstacles à l’innovation marketing au sein des entreprises enquêtées.
Dans le but de répondre à notre problématique de recherche, notre questionnaire est
structuré en quatre rubriques:
La première partie comporte des questions qui visent à identifier l’entreprise (la raison
sociale, le lieu de localisation, nombre d’effectif).
La troisième partie traite l’innovation marketing dans l’entreprise. Cette partie vise à
expliquer comment se manifeste l’innovation marketing dans l’entreprise sous ses différentes
dimensions : en terme de produit, dans la distribution et dans la communication.
La quatrième partie comporte des questions à classer sur une échelle d’évaluation,
elles portent sur les déterminants, les obstacles ainsi que les objectifs de l’innovation
marketing.
109
Chapitre IV: Analyse et interprétation des résultats de l’enquête :
Pour réaliser notre enquête, nous nous sommes déplacés auprès de 81 entreprises
réparties à travers les communes de la wilaya de Bejaia. Nous avons visé des entreprises de
différentes tailles et de différents secteurs d’activités. Vues les difficultés rencontrées en
matière d’accéder à l’information dans ces entreprises qui semblent être dérangées par les
enquêtes, nous n’avons eu aucun entretien avec les responsables. Nous avons déposé les
questionnaires au niveau de ces entreprises et récupéré une fois remplis.
En effet, 19 entreprises ont refusé de collaborer. Elles n’ont pas accepté de nous
recevoir sous prétexte qu’elles n’ont pas du temps à nous consacrer. 23 entreprises n’ont pas
répondu à notre questionnaire. Elles nous les ont remis sans réponses.
Dans le but d’homogénéiser notre échantillon, nous nous sommes basés sur certains
critères :
Les entreprises qui font de la production et de la commercialisation de leurs
produits pour pouvoir répondre aux différentes rubriques de notre questionnaire qui porte sur
l’innovation marketing en termes de produit, de distribution et de communication.
Le choix des entreprises localisées dans la wilaya de Bejaia en raison de la
concentration élevée des entreprises dans cette wilaya et la proximité géographique.
L’aspect de la taille et du secteur d’activité : notre échantillon comporte des
TPE, PME et grandes entreprises de différents secteurs d’activité.
Une fois le travail de collecte de données sur le terrain terminé, nous avons procédé
d’abord à la saisie des réponses contenues dans les questionnaires remplis dans le logiciel
Sphinx Plus2, puis à leurs traitements grâce aux différents tableaux et figures fournis par le
logiciel et par l’utilisation du tableur Excel.
110
Chapitre IV: Analyse et interprétation des résultats de l’enquête :
Nous avons eu recours aux modes de traitement statistique : le tri à plat et le tri croisé.
En effet, le tri à plat nous permet de traiter chaque variable isolément des autres. Pour
expliquer certaines variables en fonction des autres, nous avons réalisé des tris croisés.
Pour la réalisation de notre enquête, nous nous sommes déplacés vers les différentes
communes de la wilaya. Notre échantillon final se répartit comme suit : Bejaia (17), Akbou
(12), El Kseur (4), Remila (1).
Les entreprises de notre échantillon, selon la taille, sont réparties comme le montre le tableau
suivant :
111
Chapitre IV: Analyse et interprétation des résultats de l’enquête :
A travers ce travail de recherche, nous visons à dresser un état des lieux de la pratique
du marketing et de l’innovation marketing, à voir comment se manifeste l’innovation
marketing au sein des entreprises algériennes, et comment ces dernières agissent pour
renforcer la portée de leurs efforts en marketing.
Nous avons commencé notre questionnaire par une rubrique qui porte sur l’existence ou
non d’une structure dédiée à la fonction marketing au sein de l’entreprise, les tâches assurées
par cette fonction ainsi que l’importance accordée au marketing en fonction du budget alloué.
Les réponses relatives à l’existence ou pas d’une structure marketing sont présentées
dans le tableau suivant :
112
Chapitre IV: Analyse et interprétation des résultats de l’enquête :
Quatre entreprises seulement sur 34 ont une structure marketing. Ceux sont des
entreprises de grande taille (Cevital, Soumam), et des PME appartenant à la tranche
d’effectifs 50 à 250 salariés (profert, SSG). Plus de 88% des entreprises enquêtées ne
disposent pas d’une structure dédiée à la fonction marketing. Cependant, l’inexistence d’une
structure marketing au sein de ces entreprises ne signifie pas l’inexistence des pratiques
marketings. En effet, ces dernières sont assurées par d’autres services tels que le service
commercial et la direction générale. Ce qui peut se justifier par la non formalisation des
structures des entreprises et la non répartition des fonctions dans ces entreprises. Le tableau
suivant représente les différents services auxquels sont rattachées les tâches marketing.
Nous constatons que les pratiques marketing sont assurées dans la plupart des cas par le
service commercial cité par 20 entreprises sur 34 soit un taux de 58.8%. Dans 07 entreprises,
soit un taux de 20.6%, les tâches marketing sont assurées au niveau de la direction générale.
Dans 05 entreprises (11.8%), ces pratiques sont assurées par le propriétaire lui-même. Ces
113
Chapitre IV: Analyse et interprétation des résultats de l’enquête :
entreprises sont de très petite taille qui ne dépassent pas 9 salariés et qui se caractérisent par la
polyvalence des dirigeants-propriétaires.
La commercialisation vient en première position. Elle est citée par 29 entreprises, soit
un taux de 85.3%, suivi par la promotion des ventes et les compagnes publicitaires avec des
taux rapprochés de 44.1% et 41.2%. La conception de nouveaux produits et les études de
marché restent peu développées dans ces entreprises et cela pour plusieurs raisons :
Manque de compétence dans ce domaine
Les outils nécessaires à la réalisation des études de marché ne sont pas au point
Inexistence de cabinets ou de bureaux spécialisés
Manque d’informations fiables sur le marché
Pour cerner l’importance accordée à la fonction marketing, nous avons posé la question
relative au budget consacré à cette fonction. Les résultats sont présentés dans le tableau
suivant :
114
Chapitre IV: Analyse et interprétation des résultats de l’enquête :
115
Chapitre IV: Analyse et interprétation des résultats de l’enquête :
La fonction marketing n’a pas pris son importance au sein des entreprises enquêtées
pour lui consacrer un budget important. Néanmoins, un budget moyen ou négligeable par
rapport à celui alloué aux autres fonctions est dédié à la fonction marketing. Les dépenses
marketing sont toujours perçues comme des charges et non des investissements à long terme.
Ce problème est soulevé beaucoup plus au niveau des entreprises de petite et de très petite
taille. Nous pouvons conclure que l’importance accordée à la fonction marketing par
l’entreprise est fonction de sa taille.
Plus de 88% des entreprises (soit 30 entreprises sur 34) ont lancé sur le marché un
nouveau produit. Le tableau suivant décrit la nature de cette nouveauté.
116
Chapitre IV: Analyse et interprétation des résultats de l’enquête :
Quatre entreprises seulement ont lancé des produits entièrement nouveaux sur le
marché. Cela revient au fait que le risque associé à ce type d’innovation est élevé. 88.2% des
innovations sont de type incrémental. Ces entreprises apportent des modifications à leurs
produits pour rajeunir leur image sur le marché.
20% des entreprises (soit 6 sur 30) sont pionnières en matière de lancement de
nouveaux produits sur le marché. Elles sont des entreprises dynamiques. Leur but est
d’assurer un niveau élevé de compétitivité. 96.66% des entreprises sont des suiveuses. Elles
imitent les pratiques adoptées par les concurrents dans le but d’assurer leur survie sur le
marché et de ne pas risquer de disparaitre. Le tableau suivant montre ces résultats.
Les innovations marketing en termes de produit sont mineures et semblent être faciles.
Ce qui rend leur imitation facile. Elles touchent généralement l’aspect esthétique du produit.
En effet, les modifications dans le design, la taille, la couleur et la forme du produit ou
d’emballage sont les plus citées. Elles concernent les entreprises de différents secteurs. La
modification d’emballage, de packaging et de recettes concernent beaucoup plus les
entreprises du secteur agroalimentaire et celles de fabrication des produits d’entretien. Le
tableau suivant récapitule les réponses des entreprises enquêtées.
117
Chapitre IV: Analyse et interprétation des résultats de l’enquête :
Source : établi par nous même d’après les résultats de notre enquête.
118
Chapitre IV: Analyse et interprétation des résultats de l’enquête :
Nous calculons ensuite l’effectif théorique de chaque case du tableau en multipliant les
totaux qui lui correspondant et en divisant par l’effectif total. Ainsi, pour la première case du
tableau, on multiple le nombre total des entreprises de 1 à 9 salariés (06) par le nombre total
des réponses « oui » (30) divisé par l’effectif total (34) : (6x30)/34 = 5,30.
Le teste Khi-deux est une méthode qui permet de comparer le tableau T et le tableau T0,
on va alors soustraire terme à terme chaque case du tableau T et chaque case du tableau T0
dans un nouveau tableau appelé R.
Nous calculons R =T – T0
Oui Non
1 à 9 salariés -0.3 0.3
10 à 49 salariés 1.18 -1.2
50 à 250 salariés -0.94 0.95
Plus de 250 0.06 -0.05
119
Chapitre IV: Analyse et interprétation des résultats de l’enquête :
Nous pouvons ainsi conclure qu’il n’existe aucune relation entre la taille de l’entreprise
et l’introduction de produits nouveaux sur le marché. Cela veut dire que l’entreprise, quelle
que soit sa taille est en mesure d’apporter des modifications mineures à leurs produits même
par la couleur de l’étiquette, la taille de l’emballage, la couleur du produit etc. Les innovations
marketing semblent être les moins chères par rapport aux innovations technologiques de
produits et de procédés qui impliquent des investissements lourds.
D’après ce tableau, nous constatons que les entreprises de notre échantillon ont lancé
sur le marché de nouveaux produits quel que soit leur secteur d’activité.
3
GANASSALI Stéphane : Les enquêtes par questionnaire avec sphinx, édition Pearson Education France, Paris,
2007, p. 129.
120
Chapitre IV: Analyse et interprétation des résultats de l’enquête :
121
Chapitre IV: Analyse et interprétation des résultats de l’enquête :
30
25
20
15 nombre de citations
10
0
oui non
Source : établi par nous même d’après les résultats de notre enquête.
122
Chapitre IV: Analyse et interprétation des résultats de l’enquête :
123
Chapitre IV: Analyse et interprétation des résultats de l’enquête :
la radio
l'internet
l'affichage
la presse
la télévision
0 2 4 6 8 10 12 14 16
Source : établi par nous même d’après les résultats de notre enquête.
L’utilisation des NTIC par ces entreprises reste dans son état embryonnaire. En effet, les
entreprises enquêtées sont des consommatrices passives des NTIC. Leur utilisation se limite à
certaines fonctions à l’instar de : service clients, suivi de commandes en temps réel et la
publicité. En outre, même si quelques entreprises disposent de sites, elles ne les actualisent
pas et ne mettent pas leur présence à jour.
Plus de 50% des entreprises enquêtées (18 entreprises sur 34) utilisent les NTIC pour
faire de la publicité. 17 entreprises sur 34 ont recours aux NTIC pour assurer le suivi des
commandes en temps réel. 32% seulement des entreprises utilisent les nouvelles technologies
pour le service client. Le graphe suivant montre ces résultats :
Source : établi par nous même d’après les résultats de notre enquête.
124
Chapitre IV: Analyse et interprétation des résultats de l’enquête :
Dans le tableau suivant, nous présentons des innovations marketing développées par quelques
entreprises de notre échantillon.
Tableau n°28 : des innovations marketing développées par quelques entreprises de notre
échantillon :
Le nom de l’entreprise L’innovation introduite
Laiterie Soumam *modification de recettes et amélioration des produits
existants: Yaourt aux fruits et de différents goûts (dziria).
*Lben aux bifidus.
*yaourt à boire dans des bouteilles à format familiale et
individuel.
*Emballage Tetra Pak pour certains produits.
*Produits pour la consommation nomade.
Ramdy *modification de recettes et amélioration des produits
existants: Yaourt aux fruits et de différents goûts pour faire
découvrir des sensations nouvelles.
*produits pour la consommation nomade.
125
Chapitre IV: Analyse et interprétation des résultats de l’enquête :
Dans les questions suivantes, nous avons demandé aux répondants de classer les
différentes variables sur une échelle d’évaluation par ordre d’importance et de préférence.
4
Abréviation de Medium Densité Fibreboard, signifie : un panneau de fibre à densité moyenne, connu par ses
bonnes qualités mécanique, sa facilité d’usinage et son aptitude à recevoir de nombreuses finitions.
126
Chapitre IV: Analyse et interprétation des résultats de l’enquête :
D’après ce tableau, nous remarquons que la demande est citée par la moitié des
entreprises enquêtées comme un déterminant assez important de l’innovation marketing. Plus
de 41% des entreprises la considèrent comme étant un déterminant peu important. Et 03
entreprises seulement (soit 8% des entreprises) le classent dans la case très important. Aucune
entreprise ne considère ce déterminant sans importance.
La volonté interne du dirigeant est citée par seulement cinq entreprises sur 34 comme
étant un déterminant très important, 35% des citations (assez important) et plus de 20% des
citations (sans importance).
La concurrence est citée par plus de 76% des entreprises (soit 26 entreprises sur 34)
comme un déterminant très important de l’innovation marketing. 06 entreprises sur 34 le
citent dans la case peu importante et aucune entreprise ne la considère comme un déterminant
sans importance.
Les équipements performants sont cités par 80% des entreprises comme un déterminant
sans importance de l’innovation marketing.
127
Chapitre IV: Analyse et interprétation des résultats de l’enquête :
D’après ces résultats, nous constatons que, pour les entreprises enquêtées, le principal
déterminant qui pousse à l’innovation marketing est la concurrence. Cette dernière est une
source de progrès qui oblige les entreprises à innover dans tous les domaines pour satisfaire
davantage la clientèle. Les entreprises de notre échantillon sont conscientes de la menace que
peuvent exercer les concurrents.
128
Chapitre IV: Analyse et interprétation des résultats de l’enquête :
La volonté interne du dirigeant est classée en troisième lieu. Elle permet d’instaurer une
culture d’innovation et de créer un environnement propice à l’innovation.
Les équipements performants sont classés en dernier car les innovations marketing sont
de type non technologique.
Les réponses des entreprises enquêtées, à propos des objectifs visés par les innovations
marketing, sont récapitulées dans le tableau suivant.
Tableau n°31 : les objectifs de l’innovation marketing dans l’entreprise (tableau croisé).
Après le calcul de la moyenne des citations, nous avons classé les différentes variables
sur l’échelle d’évaluation comme suit :
129
Chapitre IV: Analyse et interprétation des résultats de l’enquête :
Nous constatons, d’après ces résultats que, pour notre échantillon, le principal objectif
visé par les innovations marketing est de devancer la concurrence. Cet objectif est cité par 25
entreprises sur 34 soit plus de 73% des entreprises comme la principale motivation à
l’innovation marketing. Cela signifie qu’il existe au niveau des entreprises enquêtées une
prise de conscience quant à la nécessité de recourir à l’innovation marketing pour faire face à
la concurrence. Pour parvenir à cet objectif, ces entreprises doivent innover, améliorer et
apporter des modifications à leurs produits et leurs méthodes de commercialisation pour se
différencier de la concurrence et échapper à la banalisation de leurs produits sur le marché.
Vient après, en troisième position, l’objectif de renouveler la gamme des produits. Il est
Cité par 26 entreprises, soit 76% des entreprises enquêtées comme (peu important) par rapport
aux autres objectifs précités. Ce qui signifie que ces entreprises n’innovent pas pour la seule
raison de renouveler la gamme des produits, mais il y a des objectifs plus importants qui se
cachent derrière, à savoir l’objectif de devancer la concurrence et de gagner des parts de
marché. Vendre plus cher les produits ne semble pas être l’objectif d’aucune des entreprises
enquêtées, car ces entreprises sont conscientes de la sensibilité du consommateur aux prix et
son faible pouvoir d’achat.
130
Chapitre IV: Analyse et interprétation des résultats de l’enquête :
Tableau n°33 : La relation entre la taille de l’entreprise et l’objectif de gagner des parts
de marché
Sans Peu Assez Très Total
importance important important important
1 à 9 salariés 0 0 5 1 6
10 à 49 salariés 0 1 8 1 10
50 à 250 salariés 0 2 3 4 9
plus de 250 salariés 0 2 4 3 9
Total 0 5 20 9 34
131
Chapitre IV: Analyse et interprétation des résultats de l’enquête :
29 entreprises sur 34 (soit un taux de 85.29% des entreprises) considèrent le manque des
moyens financiers comme le principal frein à l’innovation marketing. Cela revient à la
complexité et à la lourdeur des procédures administratives pour emprunter des crédits auprès
des banques, surtout pour les PME.
Le manque des compétences est un obstacle soulevé en deuxième position par plus de
44% des entreprises
Les risques commerciaux sont classés en dernier lieu. Cela peut être expliqué par le fait
que les innovations développées par la majorité des entreprises de notre échantillon sont de
type incrémental qui sont moins risquées que les innovations de rupture, et que plus de 96%
132
Chapitre IV: Analyse et interprétation des résultats de l’enquête :
de ces entreprises sont des suiveurs, (leurs innovations sont déjà introduites par d’autres
entreprises), et le marché s’est habitué à cette nouveauté.
D’après ce tableau, nous constatons que même les grandes entreprises n’échappent pas
au problème du financement des innovations. En effet, 7 sur 9 entreprises soit un taux de 77%
le citent comme étant le principal obstacle à l’innovation marketing.
Cependant, les PME sont les plus touchées par cet obstacle surtout celles de très petite
taille. En effet, 100% de ces entreprises déclarent le manque de moyens financiers comme
principal frein à l’innovation marketing.
133
Chapitre IV: Analyse et interprétation des résultats de l’enquête :
Les entreprises de notre échantillon, quelle que soit leur taille, souffrent de manque de
compétences. Cet obstacle se manifeste beaucoup plus dans les entreprises de petite
dimension. En effet, 6 sur 9 des entreprises de grande taille (soit plus de 66%) classent cet
obstacle dans la rubrique (peu important). Les PME le classent dans la rubrique (assez
important).
Cette constatation nous permet d’expliquer pourquoi plus de 66% des entreprises de
notre échantillon sont des suiveuses. Elles se contentent d’imiter et de copier ce que font les
entreprises pionnières car elles ne disposent pas de compétences nécessaires (designers et
spécialistes en marketing) pour développer des innovations en interne.
Conclusion
Nous avons constaté que, dans la majorité des entreprises enquêtées, la fonction
marketing n’occupe qu’une place modeste dans l’organigramme, celle de service commercial
ou de la direction générale. En effet, 88% des entreprises enquêtées confirment ne pas
disposer de cette structure. Cela est dû au fait que les entreprises algériennes n’ont pris
conscience de l’importance de la fonction marketing qu’après la transition vers l’économie de
marché, et que cette discipline est récemment enseignée au niveau de nos écoles et universités
pour former des spécialistes en marketing. Cependant, l’existence des services qui exercent
des tâches marketing donne un signe de la conscience de ces entreprises de l’importance de la
fonction marketing dans l’entreprise.
Au niveau de la pratique, cette fonction se limite à la réalisation des tâches
opérationnelles de la fonction marketing telles que la commercialisation des produits, les
compagnes publicitaires et la promotion des ventes. Les études de marché et la conception de
nouveaux produits sont peu développées au sein des entreprises enquêtées en raison de
l’absence d’informations fiables sur le marché et le manque des compétences dans ce
domaine.
134
Chapitre IV: Analyse et interprétation des résultats de l’enquête :
135
Chapitre IV: Analyse et interprétation des résultats de l’enquête :
culture d’innovation au sein de ces entreprises. En effet, la volonté interne du dirigeant est
citée par 35% des entreprises comme un déterminant assez important et par 20% comme sans
importance.
L’objectif visé par les innovations marketing est de devancer la concurrence. Elle est
citée par 73% des entreprises comme très importante. Pour ces entreprises, l’innovation
marketing s’impose comme une alternative qui leur permettra de faire face à la concurrence.
nous avons constaté aussi que ces entreprises visent, par ces innovations, plutôt la sauvegarde
des parts déjà acquises que la conquête de nouveaux marchés. Cette dernière est citée comme
un objectif secondaire par plus de 58% des entreprises.
Plus de 85% des entreprises enquêtées considèrent le manque des moyens financiers
comme le principal frein à l’innovation marketing. Cela revient à la lourdeur des procédures
administratives pour emprunter des crédits auprès des banques, surtout pour les PME.
136
Conclusion générale
Conclusion générale :
Conclusion générale :
C’est dans ce contexte que le marketing s’est imposé comme une alternative permettant
aux entreprises d’être compétitives et de se faire connaitre sur le marché. L’innovation
marketing correspond à la mise en œuvre de concept ou de méthodes de vente nouvelles ou
modifiées significativement afin de faciliter l’accès des produits au marché tels que les
changements de design ou de packaging. Elle permet de se différencier de la concurrence.
A travers notre étude, nous visons à dresser un état des lieux de la pratique du marketing
et de l’innovation marketing dans l’entreprise. A cet effet, notre recherche s’est focalisée sur
l’étude de l’innovation marketing en termes de produit, de distribution et de communication,
des déterminants, d’obstacles ainsi que d’objectifs visés par l’innovation marketing au sein
des entreprises de la wilaya de Bejaia (tous secteurs confondus).
L’analyse des données et l’interprétation des résultats de notre enquête nous a permis de
tirer les conclusions suivantes :
Au niveau organisationnel, le marketing en tant que fonction dans l’entreprise n’est pas
encore formalisé. Il n’occupe qu’une place modeste dans l’organigramme des entreprises,
celle de service commercial ou de la direction générale. Les tâches assurées par cette fonction
138
Conclusion générale :
restent toujours relatives aux actions opérationnelles du marketing. Les dépenses engagées en
marketing sont toujours perçues comme du gaspillage des ressources.
Bien que les entreprises enquêtées soient conscientes de l’importance de recourir au
marketing pour être performantes, ces résultats nous amènes à infirmer notre première
hypothèse qui présume : « Dans le cadre de la transition de l’économie algérienne vers une
économie de marché, le marketing serai au centre des préoccupations des entreprises
algériennes ».
139
Conclusion générale :
L’entrave la plus souvent citée par ces entreprises est le manque de moyens financiers
pour financer ces innovations. Ce qui nous permet de confirmer notre troisième hypothèse qui
stipule que « La réticence à s’engager dans des projets innovants en marketing est due au
manque des moyens financiers »
Par ailleurs, les résultats de notre recherche demeurent relatifs. En effet, parmi les
limites de notre recherche, nous citons :
La limitation spatiale des entreprises de notre échantillon
La difficulté d’accès aux entreprises pour réaliser des entretiens avec les responsables,
cela nous permettra de mieux expliquer les résultats et de tirer plus d’informations.
La taille limitée de notre échantillon en raison des contraintes rencontrées sur le terrain
lors de la réalisation de notre enquête
140
Bibliographie
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http://www.escp-eap.net
http://www.memoiresonline.com
http://www.pmeart-dz.org
http://www.prodimarques.com
http://www.wto.org
http://www.Maghrebemergent.com
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146
Liste des tableaux et figures
Liste des tableaux :
148
Tableau n° 23 : Innovation produit et taille de l’entreprise (tableau des effectifs réels T)…118
Tableau n°28 : Des innovations marketing développées par quelques entreprises de notre
échantillon…………………………………………………………………………………...125
149
Figure n° 07 : Les domaines d’application du marketing…………………………………….41
Figure n° 08 : La pyramide des besoins selon Maslow……………………………………….45
Figure n° 09 : Innovation par la forme du packaging………………………………………...64
Figure n° 10 : Produits à emballage pratique………………………………………………....65
Figure n° 11 : L’innovation par les matières utilisées dans l’emballage ...…………………..66
Figure n° 12 : Produits pour la consommation nomade……………………………………....68
Figure n° 13 : Architecture de l’innovation dans la distribution……………………………...71
Figure n° 14 : Les différentes modalités d’expérience avec un produit……………………....80
Figure n° 15 : Les cinq dimensions du marketing holiste…………………………………….83
150
Annexes
Table de la loi de khi-deux ou de Karl Pearson
Valeur de khi-deux pour laquelle la probabilité d'une valeur inférieure à khi-deux suivant le nombre n de degrés de liberté
est
Pour un test de khi deux de contingence le nombre de degrés de liberté n de votre tableau est égal a (nombre de lignes - 1)
x (nombre de colonnes - 1)
n\p 0,005 0,010 0,025 0,050 0,100 0,250 0,500 0,750 0,900 0,950 0,975 0,990 0,995
1 0,0000 0,0002 0,0010 0,0039 0,0158 0,102 0,455 1,32 2,71 3,84 5,02 6,63 7,88
2 0,0100 0,0201 0,0506 0,103 0,211 0,575 1,39 2,77 4,61 5,99 7,38 9,21 10,6
3 0,0717 0,115 0,216 0,352 0,584 1,21 2,37 4,11 6,25 7,81 9,35 11,3 12,8
4 0,207 0,297 0,484 0,711 1,06 1,92 3,36 5,39 7,78 9,49 11,1 13,3 14,9
5 0,412 0,554 0,831 1,15 1,61 2,67 4,35 6,63 9,24 11,1 12,8 15,1 16,7
6 0,676 0,872 1,24 1,64 2,20 3,45 5,35 7,84 10,6 12,6 14,4 16,8 18,5
7 0,989 1,24 1,69 2,17 2,83 4,25 6,35 9,04 12,0 14,1 16,0 18,5 20,3
8 1,34 1,65 2,18 2,73 3,49 5,07 7,34 10,2 13,4 15,5 17,5 20,1 22,0
9 1,73 2,09 2,70 3,33 4,17 5,90 8,34 11,4 14,7 16,9 19,0 21,7 23,6
10 2,16 2,56 3,25 3,94 4,87 6,74 9,34 12,5 16,0 18,3 20,5 23,2 25,2
11 2,60 3,05 3,82 4,57 5,58 7,58 10,3 13,7 17,3 19,7 21,9 24,7 26,8
12 3,07 3,57 4,40 5,23 6,30 8,44 11,3 14,8 18,5 21,0 23,3 26,2 28,3
13 3,57 4,11 5,01 5,89 7,04 9,30 12,3 16,0 19,8 22,4 24,7 27,7 29,8
14 4,07 4,66 5,63 6,57 7,79 10,2 13,3 17,1 21,1 23,7 26,1 29,1 31,3
15 4,60 5,23 6,26 7,26 8,55 11,0 14,3 18,2 22,3 25,0 27,5 30,6 32,8
16 5,14 5,81 6,91 7,96 9,31 11,9 15,3 19,4 23,5 26,3 28,8 32,0 34,3
17 5,70 6,41 7,56 8,67 10,1 12,8 16,3 20,5 24,8 27,6 32,0 33,4 35,7
18 6,26 7,01 8,23 9,39 10,9 13,7 17,3 21,6 26,0 28,9 31,5 34,8 37,2
19 6,84 7,63 8,91 10,1 11,7 14,6 18,3 22,7 27,2 30,1 32,9 36,2 38,6
20 7,43 8,26 9,56 10,9 12,4 15,5 19,3 23,8 28,4 31,4 34,2 37,6 40,0
21 8,03 8,90 10,3 11,6 13,2 16,3 20,3 24,9 29,6 32,7 35,5 38,9 41,4
22 8,64 9,54 11,0 12,3 14,0 17,2 21,3 26,0 30,8 33,9 36,8 40,3 42,8
23 9,26 10,2 11,7 13,1 14,8 18,1 22,3 27,1 32,0 35,2 38,1 41,6 44,2
24 9,89 10,9 12,4 13,8 15,7 19,0 23,3 28,2 33,2 36,4 39,4 43,0 45,6
25 10,5 11,5 13,1 14,6 16,5 19,9 24,3 29,3 34,4 37,7 40,6 44,3 46,9
26 11,2 12,2 13,8 15,4 17,3 20,8 25,3 30,1 35,6 38,9 41,9 45,6 48,3
27 11,8 12,9 14,6 16,2 18,1 21,7 26,3 31,5 36,7 40,1 43,2 47,0 49,6
28 12,5 13,6 15,3 16,9 18,9 22,7 27,3 32,6 37,9 41,3 44,5 48,3 51,0
29 13,1 14,3 16,0 17,7 19,8 23,6 28,3 33,7 39,1 42,6 45,7 49,6 52,3
30 13,8 15,0 16,8 18,5 20,6 24,5 29,3 34,8 40,3 43,8 47,0 50,9 53,7
40 20,7 22,2 24,4 26,5 29,1 33,7 39,3 45,6 51,8 55,8 59,3 63,7 66,8
50 28,0 29,7 32,4 34,8 37,7 42,9 49,3 56,3 63,2 67,5 71,4 76,2 79,5
60 35,5 37,5 40,5 43,2 46,5 52,3 59,3 67,0 74,4 79,1 83,3 88,4 92,0
70 43,3 45,4 48,8 51,7 55,3 61,7 69,3 77,6 85,5 90,5 95,0 100,4 104,2
80 51,2 53,5 57,2 60,4 64,3 71,1 79,3 88,1 96,6 101,9 106,6 112,4 116,3
90 59,2 61,8 65,6 69,1 73,3 80,6 89,3 98,6 107,6 113,1 118,1 124,1 128,3
100 67,3 70,1 74,2 77,9 82,4 90,1 99,3 109,1 118,5 124,3 129,6 135,8 140,2
Tables des matières
Résumé
Remerciements
Sommaire
Introduction générale……………………………………………………………………...02
2.1.2. Le ciblage………………………………………………………………………..18
2.1.3. Le positionnement……………………………………………………………….19
Conclusion……………………………………………………………………………………50
Conclusion ………………………………………………………………………………...…85
Chapitre III : Evolution de l’entreprise algérienne et de la pratique du marketing ....... 86
2.1. Population globale des PME à la fin du 1er semestre 2013 ………………………...90
3.2. Les entraves à la pratique du marketing pendant la période (1965 – 1988) ………..97
Conclusion ………………………………………………………………………………….103
Conclusion…………………………………………………………………………………..134
Conclusion générale………………………………………………………………………..138
Bibliographie…………………………………………………………………………….....142
Annexes …………………………………………………………………………...…….....152
Abstract :
This Works aims at drawing up an inventory of fixtures of the practice of marketing and
innovation marketing within some companies of the wilaya of Bejaia. It aims to answer the
following question: Which is the state of the marketing in the Algerian company?
To answer our problem and with a view to check our assumptions, we proceeded on the
theoretical level to present the theoretical and conceptual framework marketing , its various
tools, the innovation marketing, its role and its dimensions. And this by basing us on
specialized works, university reports and work. On the practical level we supplemented the
theoretical framework by an investigation of ground.
We noted that the function marketing is not formalized yet on the level of our
companies, and that these last are limited to the reactive aspect with the competition as
regards innovation marketing. These companies remain passive consumers of the NTIC,
however extremely important to develop innovations marketing, and that because of several
blocks which inhibit their adoption. We also rose that these companies suffer from a lack of
financial means which slows down the development of the innovations marketing.