Exercices, Mines Ponts - Oral PDF
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com
Algèbre générale
4
kπ
Exercice 1 Calculer ∑ cos
k =1
2
9
.
4
kπ 7
En linéarisant et en faisant quelques transformations angulaires de simplification ∑ cos
k =1
2
9
= .
4
Exercice 2 Si (x , y , z ) ∈ ℝ 3 vérifie eix + eiy + eiz = 0 , montrer que e 2ix + e 2iy + e 2iz = 0 .
Ainsi {sincosαα++sincosββ==0−1 .
sin α + sin β = 0 donne α = −β [ 2π ] ou α = π − β [ 2π ] .
Si α = π − β [ 2π ] alors la relation cos α + cos β = −1 donne 0 = −1 .
2π
Il reste α = −β [ 2π ] et alors 2cos α = −1 donne α = ± [ 2π ] .
3
Par suite eiα = j ou j 2 .
On obtient alors aisément 1 + e 2iα + e 2iβ = 0 puis e 2ix + e 2iy + e 2iz = 0 .
Exercice 3 a) Montrer l’existence et l’unicité des suites d’entiers (an )n∈ℕ et (bn )n∈ℕ vérifiant
( 2 + 1)n = an + bn 2 .
b) Calculer an2 − 2bn2 .
c) Montrer que pour tout n ∈ ℕ , il existe un unique p ∈ ℕ∗ tel que ( 2 + 1)n = p + p −1 .
n k n k
2 et b =
a) L’existence s’obtient par la formule du binôme de Newton : an = ∑
0≤2k ≤n 2k
n ∑
2 .
0≤2k +1≤n 2k + 1
L’unicité provient de l’irrationalité de 2.
b) Par la formule du binôme de Newton, (1− 2)n = an − 2bn , an2 − 2bn2 = (1 + 2)n (1− 2)n = (−1)n .
c) L’unicité est évidente compte tenu de la stricte croissance de p ֏ p + p −1 .
Si n est pair alors an2 = 1 + 2bn2 . Pour p = an2 , ( 2 + 1)n = an + 2bn = p + p −1 .
Si n est impair alors 2bn2 = an2 + 1 . Pour p = 2bn2 , ( 2 + 1)n = 2bn + an = p + p −1 .
Groupes
Supposons AH = H . ∀a ∈ A , a = ae ∈ AH = H donc A ⊂ H .
Supposons A ⊂ H . Pour x ∈ AH , x = ah avec a ∈ A , h ∈ H . Or a , h ∈ H donc x = ah ∈ H . Ainsi
AH ⊂ H . Inversement, pour a ∈ A (il en existe car A ≠ ∅ ) et pour tout h ∈ H , h = a (a −1h ) avec a −1h ∈ H
donc h ∈ AH . Ainsi H ⊂ AH puis = .
Exercice 5 Soit (G ,.) un groupe fini tel que ∀g ∈ G , g 2 = e où e est le neutre de G . On suppose G non
réduit à {e } . Montrer qu’il existe n ∈ ℕ∗ tel que G est isomorphe à ((ℤ 2ℤ)n , +) .
www.cprepas.blogspot.com
a b c d
d a b c
Exercice 6 On note V l’ensemble des matrices à coefficients entiers du type et G l’ensemble
c d a b
b c d a
des M ∈V inversibles dans M 4 ( ℝ ) et dont l’inverse est dans V .
a) Quelle est la structure de G ?
b) Soit M ∈V . Montrer que M ∈G si et seulement si det M = ±1 .
c) Donner un groupe standard isomorphe à G muni du produit.
a) G ⊂GL4 ( ℝ ) , G est non vide, stable par passage à l’inverse et par produit car V l’est. Ainsi G est un sous-
groupe de GL4 ( ℝ ) donc un groupe.
b) Si M ∈G alors det M ,det M −1 ∈ ℤ et det M × det M −1 = det I 4 = 1 donc det M = ±1 .
Inversement si det M = ±1 alors M −1 = t com M ∈V donc M ∈G .
c) det M = ((a + c ) 2 − (b + d ) 2 )((a −c )2 + (b −d )2 )
(a + c ) 2 − (b + d ) 2 = ±1
det M = ±1 ⇔ .
(a −c ) 2 + (b −d ) 2 = ±1
La résolution de ce système à coefficients entiers donne à l’ordre près : a ,b ,c ,d = ±1,0,0,0 .
Posons J la matrice obtenue pour a = c = d = 0 et b = 1 . On vérifie J 4 = I 4 .
L’application ϕ :U 2 × ℤ 4ℤ → G définie par ϕ (ε, n ) = εJ n est bien définie, c’est un morphisme de groupe,
injectif et surjectif. Ainsi G est isomorphe à U 2 × ℤ 4ℤ ou plus élégamment à ℤ 2ℤ × ℤ 4ℤ .
donc ∑ gh = p
h ∈G
et par suite p 2 = CardG .p .
1
Par suite p est une projection vectorielle et puisque son rang égale sa trace, rg p = 0 . Ainsi p = 0 .
CardG
b) Considérons ϕ (x , y ) = ∑ (g (x ) | g (y )) . ϕ est un produit scalaire sur ℝn pour lequel on a ∀h ∈ G , h ∗ = h −1 .
g ∈G
Pour ce produit scalaire, V ⊥ est un supplémentaire de V stable pour tout h −1 avec h élément de G donc
stable pour tout élément de G .
Arithmétique
p 2 −1 = (p −1)(p + 1) .
p est impair donc p −1 et p + 1 sont deux entiers pairs consécutifs, l’un est divisible par 2, l’autre par 4. Ainsi
8 | p 2 −1 .
Les entiers p −1, p , p + 1 sont consécutifs, l’un est divisible par 3, ce ne peut être p car p ≥ 5 premier. Ainsi
3 | p 2 −1 .
Les inversibles dans ℤ 78ℤ sont les classes associés aux entiers de {1,…,78} qui sont premiers avec
78 = 2×3×13 . Il suffit ensuite de dénombrer les multiples de 2,3,13 compris entre 1 et 78. On conclut qu’il y a
24 éléments inversible dans ℤ 78ℤ . On peut aussi calculer ϕ (78) = 1× 2×12 = 24 .
Exercice 11 Soit des entiers a > 1 et n > 0 . Montrer que si a n + 1 est premier alors n est une puissance de 2.
k
n = 2k (2p + 1) , a n + 1 = b 2 p+1 − (−1) 2 p+1 = (b + 1)c avec b = a 2 . On en déduit que b + 1| n , or n est supposé
premier et b + 1 > 1 donc b + 1 = n puis p = 0 .
n
Exercice 12 Soit, pour n ∈ ℕ , Fn = 22 + 1 .
a) Montrer, si (n , m ) ∈ ℕ 2 avec n ≠ m , que Fn ∧ Fm = 1 .
b) Retrouver à l’aide du a) le fait que l’ensemble des nombres premiers est infini.
Les inversibles dans ℤ 78ℤ sont les classes associés aux entiers de {1,…,78} qui sont premiers avec
78 = 2×3×13 . Il suffit ensuite de dénombrer les multiples de 2,3,13 compris entre 1 et 78. On conclut qu’il y a
24 éléments inversible dans ℤ 78ℤ . On peut aussi calculer ϕ (78) = 1× 2×12 = 24 .
( )
1
Montrer que dim ∩ ker(g − IdE ) = ∑ tr g .
g ∈G n g ∈G
1 1 1 1
Soit p = ∑
n g ∈G
g . On a p p = 2 ∑∑ h g = 2 ∑∑ k = ∑ k = p donc p est un projecteur et la
n h ∈G g ∈G n h∈G k ∈G n k ∈G
1
dimension de Im p = ker(p − Id) est tr p = ∑ g . Pour tout g ∈ G , on a g p = p donc si x est invariant par
n g ∈G
p il est aussi par g . Ainsi ker(p − Id) ⊂ ∩ ker(g − Id) . L’inclusion inverse étant immédiate, on conclut
g ∈G
( ∩ ker(g − Id )) = n ∑ tr g .
1
Il est clair que ∩ ker(g − Id) = ker(p − Id)
g ∈G
puis l’égalité dim
g ∈G
E
g ∈G
Anneaux et corps
a) Facile.
b) J p idéal de Z p : facile.
Soit I un idéal de Z p . On suppose I ⊄ J p , il existe donc un élément a b ∈ I vérifiant a b ∉ J p . Par suite
p |a ,b et b a ∈ Z p de sorte que a b est inversible dans Z p . Ainsi l’idéal contient un élément inversible, donc
par absorption il possède 1 et enfin il est égal à Z p .
c) Pour k ∈ ℕ , posons J pk l’ensemble des a b où (a , n ) ∈ ℤ × ℕ ∗ , p k | a et p |b . On vérifie aisément que J pk
est un idéal de Z p .
Soit I un idéal de Z p . Posons k = max {ℓ / ∀x ∈ I , ∃(a ,b ) ∈ ℤ × ℕ ∗ , x = a b , p ℓ | a , p |b } .
On a évidemment I ⊂ J pk .
Exercice 19 Soit K = ℚ + 2ℚ + 3ℚ + 6ℚ .
a) Montrer que (1, 2, 3, 6) est une ℚ -base du ℚ -espace vectoriel K .
b) Montrer que K est un sous-corps de ℝ .
a) Il est clair que K est un sous-espace vectoriel de ℝ et que la famille (1, 2, 3, 6) est ℚ -génératrice.
Montrons qu’elle est libre en raisonnant par l’absurde.
Supposons a + b 2 + c 3 + d 6 = 0 avec a ,b ,c ,d ∈ ℚ non tous nuls.
Quitte à réduire au même dénominateur, on peut supposer a ,b ,c ,d ∈ ℤ non tous nuls.
Quitte à factoriser, on peut aussi supposer pgcd(a ,b ,c ,d ) = 1 .
( ) = (c )
2 2
On a a + b 2 3 +d 6 donc a 2 + 2ab 2 + 2b 2 = 3c 2 + 6cd 2 + 6d 2 .
a 2 + 2b 2 = 3c 2 + 6d 2
Par l’irrationalité de 2 on parvient au système .
ab = 3cd
Par suite 3 | ab et 3 | a 2 + 2b 2 donc 3 | a et 3 | b .
Ceci entraîne 3 | cd et 3 | c 2 + 2d 2 donc 3 | c et 3 | d .
Ceci contredit pgcd(a ,b ,c ,d ) = 1 .
Ainsi la famille (1, 2, 3, 6) est ℚ -libre et c’est donc une ℚ -base de K .
b) Sans peine, on vérifie que K est un sous-anneau de ℝ .
Soit x = a + b 2 + c 3 + d 6 ∈ K avec a ,b ,c ,d ∈ ℚ non tous nuls.
1 1 a + b 2 − (c 3 + d 6) a + b 2 − (c 3 + d 6)
= = =
x (a + b 2) + (c 3 + d 6) (a 2 + 2b 2 − 3c 2 − 6d 2 ) + 2(ab − 3cd ) 2 α+β 2
1 (a + b 2 − (c 3 + d 6))(α − β 2)
puis = ∈ K et donc K est un sous-corps de ℝ .
x α 2 − 2β 2
Notons que les quantités conjuguées par lesquelles on a ci-dessus multiplié ne sont pas nuls car x est non nul et
la famille (1, 2, 3, 6) est ℚ -libre.
π
Exercice 20 Montrer que a = cos est racine d’un polynôme de degré trois à coefficients dans ℚ . Montrer
9
que a est irrationnel.
ème
a) Les deux polynômes de l’égalité sont unitaires, de degré 2n et ont pour racines les racines 2n de l’unité.
π π n −1 kπ
b) Par les sommes de Riemann, ∫ ln(a 2 − 2a cos t + 1)dt = lim ∑ ln(a 2 − 2a cos + 1) .
0 n →+∞ n n
k =1
π n −1 kπ π a 2n −1
Or ∑
n k =1
ln(a 2
− 2a cos
n
+ 1) = ln
n a 2 −1
.
π 1−a 2n π
Si a < 1 alors ln → 0 et donc ∫ ln(a 2 − 2a cos t + 1)dt = 0 .
n 1− a 2
0
π 1−a 2n π
Si a > 1 alors ln → 2π ln a et donc ∫ ln(a 2 − 2a cos t + 1)dt = 2π ln a .
n 1−a 2
0
Exercice 22 Montrer, pour tout n ∈ ℕ , qu’il existe un unique Pn ∈ ℝ n +1 [X ] tel que Pn (0) = 0 et
Pn (X + 1) − Pn (X ) = X n .
1
Exercice 23 Montrer l’existence et l’unicité de A ∈ ℝ n [X ] tel que : ∀P ∈ ℝ n [X ], P (0) = ∫ A(t )P (t )dt .
0
donc il existe un unique polynôme A ∈ ℝ n [X ] tel que cette forme linéaire corresponde au produit scalaire avec
A.
1
Si deg A < n alors pour P = XA , ∫ 0
tA(t )2 dt = 0 . Or t ֏ tA(t ) 2 est continue positive donc A = 0 ce qui est
absurde.
n −1
Exercice 24 Montrer qu’il existe (a 0 ,…,an −1 ) ∈ ℝn tel que : ∀P ∈ ℝ n −1 [X ], P (X + n ) + ∑ ak P (X + k ) = 0 .
k =0
Considérons T : P (X ) ֏ P (X + 1) . T est un endomorphisme de ℝ n−1 [X ] qui est annulé par son polynôme
n −1
caractéristique de la forme χT = (−1)n (X n + ∑ak X k ) .
k =0
Exercice 27 Soit n ∈ ℕ . Montrer qu’il existe un unique polynôme P ∈ ℂ[X ] tel que P (cos θ ) = cos nθ pour
tout θ réel. On le note Tn .
a) Lier Tn−1 ,Tn et Tn +1 .
b) Donner une équation différentielle vérifiée par Tn .
c) Calculer Tn(k ) (1) et Tn(k ) (−1) .
n n E ( ℓ 2) n
cos nθ = Re(einθ ) = Re ∑ i k cosn−k θ sink θ = ∑ (−1) ℓ cosn−2 ℓ θ (1− cos 2 θ ) ℓ est un polynôme en cos θ .
k =0 k ℓ=0
2ℓ
Cela assure l’existence de Tn , l’unicité provenant de ce que deux polynômes coïncidant en un nombre fini de
points sont nécessairement égaux.
a) cos(n + 1)θ + cos(n −1)θ = 2cos θ cos n θ donne Tn +1 − 2XTn +Tn−1 = 0 .
b) Tn (cos θ ) = cos n θ , − sin θTn′(cos θ ) = −n sin n θ , sin 2 θTn′′(cos θ ) − cos θTn′(cos θ ) = −n 2 cos nθ
Ainsi (1− X 2 )Tn′′− XTn′ + n 2Tn = 0 .
c) En dérivant cette relation à l’ordre k :
(1− X 2 )Tn(k +2) − 2kXTn(k +1) − k (k −1)Tn(k ) − XTn(k +1) − kTn(k ) + n 2Tn(k ) = 0 (1)
En évaluant (1) en 1 : (2k + 1)Tn(k +1) (1) = (n 2 − k 2 )Tn(k ) (1) .
(n !) 2 2k k !
Comme Tn(0) (1) = 1 , on obtient Tn(k ) (1) = si k ≤ n et 0 sinon.
(n − k )!(n + k )!(2k + 1)!
En évaluant (1) en −1 : (2k + 1)Tn(k +1) (1) = −(n 2 − k 2 )Tn(k ) (1) .
Comme Tn(0) (−1) = (−1)n , on obtient Tn(k ) (−1) = (−1)n−kTn(k ) (1) .
n
1
Vérification : pour le couple (P ,Q ) = (±Tn , ± Tn′) , le polynôme P 2 + (1− X 2 )Q 2 est constant car de
n
polynôme dérivé nul et puisqu’il prend la valeur 1 en 1, on peut affirmer P 2 + (1− X 2 )Q 2 = 1 .
a) Si a est une racine de P non nulle alors a 2 ,a 4 ,… sont racines de P . Or P ≠ 0 donc P n’admet qu’un
nombre fini de racines. La série précédente est donc redondante et par suite a est une racine de l’unité et donc
a =1 .
Si a = 0 est racine de P alors 1 = (0 + 1) 2 aussi puis 4 = (1 + 1)2 l’est encore,… et finalement P admet une
infinité de racines ce qui est exclu.
Finalement les racines de P sont toutes de module 1.
b) Soit a ∈ ℂ une racine de P . a + 1 est racine de P (X −1) donc (a + 1) 2 est aussi racine de P . Il s’ensuite
que a = a + 1 = 1 . En résolvant cette double équation on obtient a = j ou j 2 . Si j est racine de multiplicité
α de P alors j 2 = ( j + 1) 2 est racine de multiplicité au moins α de P . De même, en raisonnant à partir de j 2 ,
on obtient que j et j 2 ont même multiplicité et on conclut que P est de la forme λ (X 2 + X + 1)α .
Un tel P est solution du problème posé ssi λ 2 (X 4 + X 2 + 1)α = λ ((X −1) 2 + (X −1) + 1)α (X 2 + X + 1)α égalité
qui est vérifiée ssi λ = 1 . Les solutions du problème posé sont les polynômes P = (X 2 + X + 1)α avec α ∈ ℕ .
π
Exercice 32 Montrer que a = cos est racine d’un polynôme de degré trois à coefficients dans ℚ . Montrer
9
que a est irrationnel.
Espace vectoriel
Il est facile de justifier que E est un L -espace vectoriel sous réserve de bien connaître la définition des espaces
vectoriels et de souligner que qui peut le plus, peut le moins…
Soit (e1 ,…,en ) une base de K -espace vectoriel E et (λ1 ,…, λp ) une base du L -espace vectoriel K .
Considérons la famille des (λjei )1≤i≤n ,1≤j ≤p . Il est facile de justifier que celle-ci est une famille libre et génératrice
du L -espace vectoriel E . Par suite E est de dimension finie q = np .
Applications linéaires
Si f = 0 alors f g = 0 .
0 1
Sinon il existe une base de ℝ 2 dans laquelle la matrice de f est A = .
0 0
a b
La matrice de g commutant avec f est de la forme et puisque g 2 = 0 , a = 0 .
0 a
Par suite la matrice de f g est nulle.
Exercice 37 Soit E et F des K -espaces vectoriels. On se donne f ∈ L(E , F ) , une famille (Ei )1≤i≤n de sous-
espaces vectoriels de E et une famille (Fj )1≤j ≤p de sous-espaces vectoriels de F .
n n
a) Montrer que f (∑ E i ) = ∑ f (E i ) .
i =1 i =1
b) Montrer que si f est injective et si la somme des E i est directe alors la somme des f (Ei ) est
directe.
p p
c) Montrer que f −1 (∑ Fj ) ⊃ ∑ f −1 (Fj ) . Montrer que cette inclusion peut être stricte. Donner une
j =1 j =1
On obtient une inclusion stricte en prenant par exemple pour f une projection sur une droite D et en prenant
F1 , F2 deux droites distinctes de D et vérifiant D ⊂ F1 + F2 .
f = 0 ou f = Id sont des conditions suffisantes faciles…
Plus finement, supposons chaque Fj inclus dans Im f (et p ≥ 1 )
p
Pour x ∈ f −1 (∑ Fj ) , on peut écrire f (x ) = y1 + ⋯ + y p avec y j ∈ Fj . Or Fj ⊂ Im f donc il existe x j ∈ E
j =1
Exercice 38 Soit E un espace vectoriel sur K et a un élément non nul de K . Soit f ∈ L(E ) tel que
f 3 − 3af 2 + a 2 f = 0 . Est-il vrai que ker f et Im f sont supplémentaires ?
Exercice 39 Soit f , g ∈ L(E ) où E est un espace vectoriel sur K de dimension finie. Montrer que
rg f − rg g ≤ rg( f + g ) ≤ rg f + rg g .
Formes linéaires
Exercice 40 Soit E un ℝ -espace vectoriel de dimension finie, p dans ℕ∗ , f1 ,…, fp des formes linéaires sur
E . Montrer que ( f1 ,…, fp ) est une famille libre de E ∗ ssi
∀ (λ1 ,…, λp ) ∈ ℝ p , ∃x ∈ E , ∀i ∈ {1,…, p } , fi (x ) = λi .
Si ( f1 ,…, fp ) est libre on peut compléter cette famille en une base ( f1 ,…, fn ) et si (e1 ,…,en ) en désigne la base
antéduale alors x = λ1e1 + ⋯ + λpep résout le problème.
Inversement si ∀ (λ1 ,…, λp ) ∈ ℝ p , ∃x ∈ E , ∀i ∈ {1,…, p } , fi (x ) = λi alors sans peine on montre que la famille
( f1 ,…, fp ) est libre en prenant appui sur des x tels que fi (x ) = δi , j .
Exercice 41 Soit E et F des espaces vectoriels sur K , de dimensions finies ou non. Montrer que (E ×F )∗ et
E ∗ ×F ∗ sont isomorphes.
Exercice 42 Soit a 0 ,a1 ,…,an des réels non nuls deux à deux distincts. On note Fj l’application de ℝ n [X ]
aj
dans ℝ définie par Fj (P ) = ∫ P . Montrer que (F0 , F1 ,…, Fn ) est une base de ( ℝ n [X ])∗ .
0
Il est clair que les Fj sont éléments de ( ℝ n [X ])∗ espace de dimension n + 1 . Pour conclure il suffit d’observer
la liberté de la famille (F0 ,…, Fn ) .
Supposons λ0F0 + ⋯ + λn Fn = 0 . En appliquant cette égalité aux polynômes 1, 2X ,…,(n + 1)X n on obtient les
équations formant le système linéaire :
λ0a 0 + ⋯ + λnan = 0
λ a 2 + ⋯ + λ a 2 = 0
0 0 n n
.
⋯
n +1
λ0a 0 + ⋯ + λnann +1 = 0
Par un déterminant de Vandermonde, ce système est de Cramer ce qui entraîne λ0 = … = λn = 0 .
Exercice 43 a) Soit f une forme linéaire sur M n ( ℝ ) vérifiant ∀A, B ∈ M n ( ℝ ) , f (AB ) = f (BA) , montrer que
f est proportionnelle à la trace.
b) Soit g un endomorphisme de l’espace vectoriel M n ( ℝ ) vérifiant g (AB ) = g (BA) pour toutes
A, B ∈ M n ( ℝ ) et g (I n ) = I n . Montrer que g conserve la trace.
Calcul matriciel
Supposons A inversible. Puisque A et B commutent, A−1 et B aussi. Comme B est nilpotente, −A−1B l’est
aussi. Or il est classique d’observer que si N est nilpotente, I − N est inversible d’inverse I + N + ⋯ + N p−1
avec p l’ordre de nilpotence de N . Ainsi I + A−1B est inversible et A + B = A(I + A−1B ) aussi.
Supposons A + B inversible, puisque −B est nilpotente et commute avec A + B , A = A + B − B est
inversible.
n −1
1
Exercice 45 Soit ω une racine primitive n ème
de 1. On pose Fω (P ) =
n
∑ P (ω
k =0
k
)X k pour tout
Fω est clairement un endomorphisme de ℂ n −1 [X ] . Sa matrice dans la base (1, X , …, X n −1 ) est A = (ai , j )0≤i , j ≤n −1
1 1 n −1 ( j −i )k
avec ai , j =
n
ω ij . On remarque que AA = I n car ∑ ω = δi , j . Par suite Fω est un automorphisme et
n k =0
n −1
1
Fω−1 étant représenté par A , Fω−1 (P ) =
n
∑ P (ω
k =0
−k
)X k .
En étudiant l’égalité AM = MA , on justifie C (A) = Dn (ℂ) . C (A) est donc un sous-espace vectoriel de
dimension n . De plus il contient les éléments Ak pour k ∈ {0,…, n −1} .
Supposons λ0I + λ1A + ⋯ + λn−1An−1 = 0 . Le polynôme P = λ0 + λ1X + ⋯ + λn −1X n−1 est annulateur de A ,
donc les α1 ,…, αn qui sont valeurs propres de A sont aussi racine de P qui possède alors plus de racine que
son degré. On peut alors affirmer P = 0 puis λ0 = … = λn −1 = 0 . La famille (Ak )0≤k ≤n−1 en est une famille libre
à n éléments de C (A) , c’en est donc une base
Exercice 47 Soit A et B des matrices complexes carrées d’ordre n . On suppose A + 2k B nilpotente pour
tout entier k tel que 0 ≤ k ≤ n . Montrer que A et B sont nilpotentes.
Matrices semblables
Exercice 48 Soit A et B dans M n ( ℝ ) semblables sur ℂ . Montrer que A et B sont semblables sur ℝ .
1 2 3 1 3 2
Exercice 49 Les matrices 3 1 2 et 2 1 3 sont-elles semblables ?
2 3 1 3 2 1
−3 + i 3 −3 − i 3
Les deux matrices ont trois valeurs propres distinctes 6, et . Elles sont donc toutes deux
2 2
−3 + i 3 −3 − i 3
semblables à diag 6, , et donc a fortiori semblables entre elles.
2 2
Déterminants
a1 + x (x )
Exercice 50 Calculer ⋱ où x ,a1 ,…,an réels.
(x ) an + x
En retirant la première colonne aux autres puis en développant selon cette première colonne, on obtient que
a1 + x (x )
⋱ = αx + β avec α, β réels qu’il ne reste plus qu’à calculer…
(x ) an + x
a1 + x (x ) ′ a1 + x (x )
α= ⋱ = aˆ1a 2 …an + ⋯ + a1 …an−1aˆn et β = ⋱ = a1 …an .
(x ) an + x x =0
(x ) a n + x x =0
A C
Exercice 51 Soit A, B ,C , D ∈ M n (K ) avec AC = CA . Montrer que det = det(DA − BC ) .
B D
Supposons A inversible.
A C I −A−1C A 0
Par opérations par blocs :
= B D − BA−1C .
B D 0 I
A C
Or A−1 et C commutent donc = det A× det(D − BCA−1 ) = det(DA − BC ) .
B D
Supposons A non inversible.
1 A C
Pour p assez grand, Ap = A + I est inversible et commute avec C donc det p = det(DAp − BC ) puis
p
B D
A C
à la limite quand p → +∞ , det = det(DA − BC ) .
B D
Exercice 52 Soit A ∈ M n (ℂ) vérifiant pour tout X ∈ M n (ℂ) , det(A + X ) = det A + det X . Montrer que
det A = 0 puis A = 0 .
Notons que pour n = 1 : la relation det(A + X ) = det A + det X est vraie pour tout A et tout X .
On suppose dans la suite n ≥ 2 .
Pour X = A , la relation det(A + X ) = det A + det X donne 2n det A = 2det A donc det A = 0 .
Si λ est valeur propre de A alors pour X = −λI , det(A − λI ) = (−λ )n = 0 donc seul 0 peut être valeur propre.
Ainsi A est nilpotente et quitte à considérer une matrice semblable, on peut supposer que A est triangulaire
supérieure. Or det(A + tA + X ) = det( t A + X ) = det t X = det X , donc A + t A vérifie aussi la propriété.
Cependant cette matrice est symétrique et comme ci-dessus ne peut avoir que 0 pour valeur propre donc
A + t A = 0 . Enfin A est triangulaire supérieure donc A = 0 .
david Delaunay http://mpsiddl.free.fr
Polynôme caractéristique
Il est classique d’établir χAB = χBA en commençant par établir le résultat pour A inversible et le prolongeant
par un argument de continuité et de densité.
I 0 C D
Dans le cas où A = J r = r , la propriété est immédiate en écrivant B = avec C bloc carré de
0 0 E F
taille r .
Dans le cas général, on peut écrire A = QJ r P avec r = rg A et P ,Q inversibles.
X q χAB (X ) = X q χQ −1ABQ (X ) = X q χJ r PBQ (X ) donc X q χAB (X ) = X p χPBQJ r (X ) = X p χBQJ r P (X ) = X p χBA (X ) .
c) Soit P dans ℤ[X ] unitaire dont les racines complexes sont de modules ≤ 1 . Montrer que les
racines non nulles de P sont des racines de l’unité.
a) Oui un tel polynôme existe, il suffit de se référer aux matrices compagnons. Notons qu’il est entendu, qu’ici,
le polynôme caractéristique d’une matrice carrée A est définie par χA = det(X Id− A) .
b) Il existe une matrice A dont le polynôme caractéristique est P . Celle-ci est semblable à une matrice
λ1 ∗ λ1q ∗
triangulaire de la forme ⋱ et donc A est semblable à
q ⋱ . Ainsi le polynôme
q
0 λ n 0 λ n
q q
caractéristique de A est Pq et puisque A est à coefficients entiers, Pq l’est aussi.
c) Compte tenu des relations coefficients-racines d’un polynôme scindé, on peut majorer les coefficients de P et
affirmer que, pour un degré fixé, il n’y a qu’un nombre fini de polynômes P possibles. Considérons un tel
polynôme. L’application q ∈ ℕ ∗ ֏ Pq n’est pas injective compte tenu des résultats précédents, il existe donc
q < r tel que Pq = Pr . Ainsi, il existe une permutation σ de ℕ n vérifiant : ∀i ∈ ℕ n , λiq = λσr (i ) . A l’aide d’une
décomposition en cycles de σ , on peut affirmer qu’il existe une puissance de σ égale à l’identité et donc
′
conclure que pour tout i ∈ ℕ n il existe q ′ > q tel que λiq = λiq . On peut alors affirmer que λi est nul ou bien
une racine de l’unité.
Eléments propres
1
Exercice 5 Soit E = C ([0,1], ℝ ) . Si f ∈ E , soit T ( f ) : x ∈ [0,1] ֏ ∫ min(x , t ) f (t ) dt .
0
∫ x
f (t ) dt = λ f ′(x ) . En particulier f ′(1) = 0 . Le premier membre de cette nouvelle équation étant dérivable, la
fonction f est deux fois dérivable et on obtient λ f ′′(x ) + f (x ) = 0 .
x
Sous cas λ > 0 , sachant f (0) = 0 , on obtient par résolution de l’équation différentielle f (x ) = A cos et la
λ
1 1
condition f ′(1) = 0 n’entraînera pas f = 0 que si sin = 0 i.e. λ = avec k ∈ ℕ∗ . Notons qu’alors il
λ (k π )2
x
est possible de remonter les précédents calculs et d’affirmer que f : x ֏ A cos est vecteur propre associé à
kπ
1
la valeur propre λ = .
(k π )2
x
Sous cas λ < 0 , sachant f (0) = 0 , la résolution de l’équation différentielle donne f (x ) = ch et la
λ
condition f ′(1) = 0 entraîne f = 0 et donc λ n’est pas valeur propre.
Diagonalisation de matrices
0 a a 2
Exercice 6 Soit a ∈ ℝ et A = 1 a
∗
0 a .
2
1 a 1 a 0
a) Calculer le polynôme minimal de A .
b) La matrice A est-elle diagonalisable ? Si oui, la diagonaliser.
c) Calculer eA .
1 ⋯ ⋯ ⋯ 1
0 ⋯ 0 1
⋮
⋮ 0 ⋯ 0 ⋮
⋮ ⋮
Exercice 8 Diagonaliser les matrices de M n ( ℝ ) : et ⋮ ⋮ ⋮ ⋮ .
0 ⋯ 0 1
⋮ 0 ⋯ 0 ⋮
1 ⋯ 1 1
1 ⋯ ⋯ ⋯ 1
1 1 ⋯ 1
1 1 (0)
Exercice 9 Valeurs propres de la matrice de M n ( ℝ ) : .
⋮ ⋱
1 (0) 1
a b ⋯ b b ⋯ b a
b a ⋱ ⋮ ⋮ ⋰ a b
Exercice 10 Soit a , b deux réels, A = et B = . Réduire ces deux matrices.
⋮ ⋱ ⋱ b b ⋰ ⋰ ⋮
b ⋯ b a a b ⋯ b
1 1 (0)
⋮ −1 ⋱
A = PDP −1 avec D = diag(a + (n −1)b ,a −b ,…,a −b ) et P = .
⋮ ⋱ 1
1 (0) −1
B = Q ∆Q −1 avec
1 1 (0) (0)
1
⋮ ⋱ ⋱
⋮ (0) 1 (0) 1
Si n est impair : ∆ = diag(a + (n −1)b ,b −a ,…,b −a ,a −b ,…,a −b ) et Q = ⋮ 0 ⋯ 0 −2 ⋯ −2 .
⋮ (0) −1 (0) 1
⋮ ⋰ ⋰
1 −1 (0) 1 (0)
1 1 (0) 1 (0)
⋮ ⋱ −1 ⋱
⋮ ⋱ ⋱ 1
⋮ (0) 1 (0) −1
Si n pair : ∆ = diag(a + (n −1)b ,b −a ,…,b −a ,a −b ,…,a −b ) et Q = .
⋮ (0) −1 (0) −1
⋮ ⋰ ⋰ 1
⋮ ⋰ −1 ⋰ (0)
1 −1
(0) 1
a 2 ab ab b 2
ab a 2 b 2 ab
Exercice 11 On pose M (a ,b ) = pour tous a ,b réels.
ab b 2 a 2 ab
b 2 ab ab a 2
a) Ces matrices sont-elles simultanément diagonalisables ?
b) Etudier et représenter graphiquement l’ensemble des (a ,b ) ∈ ℝ 2 tel que M (a ,b )n tend vers 0
quand n tend vers ∞ .
1 1 1 0
⋮ −1 0 1
a) M (a ,b ) = PD (a ,b )P −1 avec D (a ,b ) = diag((a + b ) ,(a −b ) ,a −b ,a −b ) et P =
2 2 2 2 2 2
.
⋮ −1 0 −1
1 1 −1 0
b) M (a ,b )n → 0 si et seulement si a + b < 1 , a −b < 1 et a 2 −b 2 < 1 .
Or a 2 −b 2 = (a + b )(a −b ) donc la dernière condition l’est automatiquement si les deux premières le sont.
L’étude graphique est alors simple.
Exercice 12 Soit a ,b ∈ ℝ , b ≠ 0 et A ∈ M n ( ℝ ) la matrice dont les éléments diagonaux valent a et les autres
valent b . A est-elle diagonalisable ? Quelles sont les valeurs propres de A ? Quel est le
polynôme minimal de A ? Sous quelles conditions sur a et b , A est-elle inversible ? Lorsque
c’est le cas trouver l’inverse de A .
a 0 ⋯ ⋯ ⋯ 0 b
0 ⋱ ⋱ ⋰ ⋰ 0
⋮ ⋱ a 0 b ⋰ ⋮
Exercice 13 Soit A = ⋮ 0 a +b 0 ⋮ ∈ M 2n +1 (ℂ) .
⋮ ⋰ b 0 a ⋱ ⋮
0 ⋰ ⋰ ⋱ ⋱ 0
b 0 ⋯ ⋯ ⋯ 0 a
Quels sont les P ∈ ℂ[X ] tels que P (A) = 0 ?
1 (0) 0 1 (0)
⋱ ⋮ ⋱
1 0 (0) 1
A = PDP −1 avec D = diag(a + b ,…,a + b ,a −b ,…,a −b ) et P = 0 ⋯ 0 1 0 ⋯ 0 .
(0) 1 0 (0) −1
⋰ ⋮ ⋰
1 (0) 0 − 1 (0)
Par suite πA = (X − (a + b ))(X − (a −b )) et les polynômes annulateurs de A sont les multiples de πA .
0 1 0
Exercice 15 On pose A = 1 0 1 . Que dire de cette matrice ? Sans la diagonaliser, déterminer son
0 1 0
polynôme caractéristique, son polynôme minimal, calculer Ak pour k ∈ ℕ et évaluer exp(A) .
A est symétrique donc diagonalisable. χA = −X 3 + 2X , πA = −χA .
1 0 1
A = 0 2 0 , A3 = 2A , A2k +1 = 2k A et A2k +2 = 2k A2 pour k > 0 .
2
1 0 1
+∞
2k +∞
2k −1 2 1
exp(A) = I 3 + ∑ A+ ∑ A = I 3 + sh(2)A + (ch(2) −1)A2 .
k =0 (2k + 1)! k =1 (2k )! 2
0 0 0
Exercice 16 Soit A = 0 0 1 , dans M 3 ( ℝ ) . Déterminer le polynôme caractéristique et le polynôme
0 −1 0
minimal de A . Calculer expA et exp(A)exp( t A) .
χA = −X (X 2 + 1) , πA = X (X 2 + 1) , exp(A)exp( t A) = exp(A)exp(−A) = I 3 .
1 0 0
En calculant A , A ,… on obtient exp(A) = 0 cos1 − sin1 .
2 3
0 sin1 cos1
1 j j 2
Exercice 17 Soit A = j j2 1 . Etudier la diagonalisabilité de A , déterminer les polynômes minimal et
2
j 1 j
caractéristique de A , calculer exp A . Proposer une généralisation en dimension n .
Si A est solution alors P = X (X − 2)2 est annulateur de A et les valeurs propres de A figurent parmi {0,2} .
Par la trace, on peut alors affirmer que 2 est valeur propre de multiplicité 4.
Par le lemme de décomposition des noyaux, ker(A − 2Id) 2 et ker A sont supplémentaires.
Par multiplicité des valeurs propres, leurs dimensions respectives sont 4 et n − 4 .
2I + M 0
Ainsi A est semblable à 4 avec M ∈ M 4 (ℂ) vérifiant M 2 = 0 .
0 On−4
0 0 0 1 0 0 1 0
0 0 0 0 0 0 0 1
On raisonnant sur le rang, on montre que M est semblable à O4 , ou .
0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0
La réciproque est immédiate.
M 2 + M + I n = 0
Exercice 21 Résoudre dans M n ( ℝ ) le système t .
MM = M t M
Endomorphismes diagonalisables
B = α (X − x 0 )…(X − x n ) .
Si P ∈ ℝ n [X ] est vecteur propre de Φ associé à la valeur propre λ alors B | (A − λ )P . Pour des raisons de
degré, B et A − λ ne peuvent être premiers entre eux, ces polynômes ont donc une racine commune. Ainsi il
n
existe i ∈ {0,…, n } tel que λ = A(x i ) . Inversement pour λ = A(x i ) , P = ∏
j =0, j ≠i
(X − x j ) , Φ(P ) = λP avec
P ≠ 0 . Ainsi Sp Φ = {A(x i ) / i ∈ 0, n } .
Précisons le sous-espace propre associé à la valeur propre λ = A(x i ) . Quitte à réindexer, on peut supposer que
λ = A(x 0 ) .
S’il existe d’autres x i tels que λ = A(x i ) on réindexe encore les x1 ,…, x n de sorte que λ = A(x 0 ) = … = A(x p )
et λ ≠ A(x p +1 ),…, A(x n ) . Ainsi x 0 ,…, x p sont racines de A − λ alors que x p +1 ,…, x n ne le sont pas.
Pour P ∈ ℝ n [X ] , on a Φ(P ) = λP si et seulement si B | (A − λ )P . Or A − λ = (X − x 0 )…(X − x p )A
ɶ avec
(X − x p +1 )…(X − x n ) | P .
Ainsi Eλ (Φ) = {(X − x p+1 )…(X − x n )Q /Q ∈ ℝ n−p [X ]} .
La somme des dimensions des sous-espaces propres étant égal à la dimension de l’espace, Φ est diagonalisable.
Exercice 24 Soit f et g deux endomorphismes d’un ℂ -espace vectoriel E de dimension finie n ≥ 1 tels que
f g −g f = f .
a) Montrer que f est nilpotent.
b) On suppose f n−1 ≠ 0 . Montrer qu’il existe une base e de E et λ ∈ ℂ tels que :
0 1 (0)
⋱ ⋱
Mate f = et Mate g = diag(λ, λ + 1,…, λ + n −1) .
⋱ 1
(0) 0
a) On vérifie f k g − g f k = kf k .
Si pour tout k ∈ ℕ , f k ≠ 0 alors l’endomorphisme h ֏ h g − g h admet une infinité de valeur propre.
Ceci étant impossible en dimension finie, on peut affirmer que f est nilpotent.
b) f n = 0 (car dimE = n ) et f n−1 ≠ 0 . Pour x ∉ ker f n −1 et e ′ = ( f n−1 (x ),…, f (x ), x ) , on montre classiquement
que e ′ est une base de E dans laquelle la matrice de f est telle que voulue.
f (g ( f n −1 (x )) = 0 donc g ( f n −1 (x )) = λ f n −1 (x ) pour un certain λ ∈ ℝ
Aussi f k (g ( f n−1−k (x ))) = (λ + k ) f n−1 (x ) et donc la matrice de g dans e ′ et triangulaire supérieure avec sur la
diagonale λ, λ + 1,…, λ + n −1 . Ainsi Sp(g ) = {λ,…, λ + n −1} .
Soit y vecteur propre associé à la valeur propre λ + n −1 .
Si y ∈ ker f n−1 alors puisque ker f n−1 est stable par g , λ + n −1 est valeur propre de l’endomorphisme induit
par g sur ker f n−1 . Cela n’est par le cas, par suite y ∉ ker f n−1 . On vérifie alors facilement que la famille
e = ( f n −1 (y ),…, f (y ), y ) résout notre problème.
Exercice 25 Soit n ∈ ℕ∗ , u ∈ L( ℝ 2n +1 ) . On suppose u 3 = u , tr u = 0 et tr u 2 = 2n . On note
C (u ) = {v ∈ L( ℝ 2n +1 ) / uv = vu } .
a) Calculer la dimension C (u ) .
b) Quels sont les n tels que C (u ) = ℝ [u ] ?
a) Puisque u 3 = u , par annulation d’un polynôme scindé simple, on peut affirmer que u est diagonalisable de
valeurs propres possibles 0,1, −1 . Par les égalités tr u = 0 et tr u 2 = 2n on peut affirmer qu’il existe une base
I n 0 0
de ℝ 2n +1
dans laquelle la matrice de u est de la forme A = 0 −I n 0 .
0 0 0
M 0 0
Les matrices commutant avec A étant celle de la forme 0 N 0 avec M , N ∈ M n ( ℝ ) , on peut affirmer
0 0 0
dimC (u ) = 2n 2 .
b) Πu = X 3 − X donc dim ℝ [u ] = 3 et par suite C (u ) = ℝ [u ] ssi n = 1 .
Exercice 27 Soit E un espace vectoriel réel de dimension finie, f ∈ L(E ) tel que f 2 = f . Etudier les
éléments propres et la diagonalisabilité de l’endomorphisme u ֏ fu − uf de L(E ) .
Posons φ l’endomorphisme de L(E ) étudié. On observe que φ 3 = φ . Par annulation d’un polynôme scindé
simple, on peut affirmer que φ est diagonalisable de seules valeurs propres possibles 0,1 et −1 .
I 0
En introduisant une base adaptée à la projection f , la matrice de cet endomorphisme est r
0 0
A B
En notant la matrice de u dans cette base, on obtient:
C D
φ (u ) = 0 ⇔ B = 0 et C = 0 .
φ (u ) = u ⇔ A = 0 , C = 0 et D = 0 .
φ (u ) = −u ⇔ A = 0 , B = 0 et D = 0 .
Exercice 28 Soit E un espace vectoriel réel de dimension finie et f ∈ L(E ) . On définit T ∈ L(E ) → L(E )
par T (g ) = f g − g f .
Montrer que si f est diagonalisable, alors T est diagonalisable ; si f est nilpotente, alors T est
nilpotente.
Supposons f diagonalisable et soit B = (e1 ,…,en ) une base de vecteurs propres de f . Pour 1 ≤ i , j ≤ n , on pose
g i , j l’endomorphisme de E déterminé par g i , j (ek ) = δj ,kei . La famille (gi , j ) est une base de L(E ) et on observe
T (gi , j ) = (λi − λk )gi , j donc T est diagonalisable.
Supposons f nilpotente, c'est-à-dire qu’il existe n ∈ ℕ∗ pour lequel f n = 0 . Puisque T p (g ) est combinaison
linéaire de termes de la forme f k g f p−k , il est assuré que T 2n = 0 et donc que T est nilpotente.
Trigonalisation
Exercice 29 Soit A une matrice carrée réelle d’ordre n . Montrer que A est nilpotente ssi, pour tout p ∈ 1, n ,
tr Ap = 0 .
0 ∗
Si A est nilpotente alors seule 0 est valeur propre de A et donc A est semblable à ⋱ . Par suite
0 0
tr Ap = 0 pour tout p ≥ 1 .
Inversement, supposons tr Ap = 0 pour tout p ∈ 1, n .
Notons λ1 ,..., λm les racines non nulles de χf et α1 ,..., αm leurs multiplicités respectives.
m
On a ∀1 ≤ p ≤ m ≤ n , tr( f p ) = ∑ αiλip = 0 .
i =1
λ1 ∗
A est semblable à une matrice triangulaire supérieure de la forme ⋱ .
0 λn
exp(λ1 ) ∗′
exp(A) est alors semblable à une matrice de la forme ⋱ d’où la relation.
0 exp(λn )
Applications de la réduction
On peut écrire Π f = ∏
λ∈Sp( f )
(X − λ )αλ et E = ⊕ ker( f − λ Id)αλ décomposition en somme de sous-espaces
λ∈Sp( f )
Considérons maintenant x = ∑
λ∈Sp( f )
xλ .
Pour P ∈ ℂ[X ] , P ( f )(x ) = ∑
λ∈Sp( f )
P ( f )(x λ ) avec P ( f )(x λ ) ∈ ker( f − λ Id)αλ par stabilité.
∑M
k =0
k
X converge, puis ∑λ X
k =0
k
converge et donc λ < 1 (car X ≠ 0 ).
1 (0)
1 ⋯ 1
a) L = ⋮ ⋱ et U =
⋱ ⋮ = tL .
1 ⋯ 1 (0) 1
b) U = I + N + ⋯ + N n−1 , (I − N )U = I donc U −1 = I − N , L−1 = t (U −1 ) = I − t N donc
A−1 =U −1L−1 = I − N − t N + N t N .
2 1 (0)
1 ⋱ ⋱
c) A−1 = . Posons χn le polynôme caractéristique de A−1 ∈ M n ( ℝ ) .
⋱ 2 1
(0) 1 1
On a χn +2 (λ ) = (2 − λ )χn +1 (λ ) − χn (λ ) avec χ0 (λ ) = 1 et χ1 (λ ) = 1− λ .
En écrivant λ = 2 + 2cos θ avec θ ∈ [0, π ] et en posant fn (θ ) = χn (2 + 2cos θ ) on a la relation :
fn +2 (θ ) + 2cos θ fn +1 (θ ) + fn (θ ) = 0 , f0 (θ ) = 1 et f1 (θ ) = 2cos θ −1 .
1
cos n + θ
2
La résolution de cette récurrence linéaire d’ordre 2 donne fn (θ ) = .
θ
cos
2
Ainsi, χn admet n racines dans [0, 4] et puisque ce polynôme est de degré n il n’y en a pas ailleurs :
Sp A−1 ⊂ [0, 4] .
Espaces préhilbertiens
Exercice 35 Soit E un espace euclidien. Quels sont les endomorphismes de E tels que pour tout sous-espace
vectoriel V de E : f (V ⊥ ) ⊂ ( f (V ))⊥ .
Exercice 37 Soit x1 , x 2 ,..., x n +2 des vecteurs d’un espace vectoriel euclidien de dimension n ∈ ℕ∗ .
Montrer qu’il est impossible que ∀i ≠ j ,(x i | x j ) < 0 .
On pourra commencer par les cas n = 1 et n = 2
Cas n = 1 .
Supposons disposer de vecteurs x1 , x 2 , x 3 tels que ∀i ≠ j ,(x i | x j ) < 0 .
Puisque x1 ≠ 0 , (x1 ) est une base de E .
Cela permet d’écrire x 2 = λx1 et x 3 = µx1 .
2
(x 2 | x1 ) < 0 et (x 3 | x1 ) < 0 donne λ < 0 et µ < 0 mais alors (x 2 | x 3 ) = λµ x1 > 0 !
Cas n = 2 .
Supposons disposer de vecteurs x1 ,..., x 4 tels que ∀i ≠ j ,(x i | x j ) < 0 .
⊥
x1 étant non nul on peut écrire ∀i ≥ 2, x i = λi x1 + yi avec yi ∈ {x1 } et λi < 0 .
∀i ≠ j ≥ 2,(x i | x j ) = λiλj + (yi | y j ) < 0 donc (yi | y j ) < 0 .
⊥
y 2 , y 3 , y 4 se positionnant sur la droite {x1 } , l’étude du cas n = 1 permet de conclure.
Cas général.
Par récurrence sur n ≥ 1 .
Pour n = 1 : ci-dessus
Supposons la propriété établie au rang n ≥ 1 .
Supposons disposer de vecteurs x1 ,..., x n +3 tels que ∀i ≠ j ,(x i | x j ) < 0 à l’intérieur d’un espace vectoriel
euclidien de dimension n + 1 .
⊥
x1 étant non nul on peut écrire ∀i ≥ 2, x i = λi x1 + yi avec yi ∈ {x1 } et λi < 0 .
∀i ≠ j ≥ 2,(x i | x j ) = λiλj + (yi | y j ) < 0 donc (yi | y j ) < 0 .
⊥
y 2 ,..., yn +2 se positionnant sur le sous-espace vectoriel {x1 } qui est de dimension n , l’hypothèse de récurrence
permet de conclure.
Récurrence établie.
1
En introduisant sur ℝ [X ] le produit scalaire : (P | Q ) = ∫ P (t )Q (t )dt , la quantité cherchée est
0
2
m = d (X , ℝ 2 [X ]) = X − p (X )
3 2 3 3
avec p la projection orthogonale sur ℝ [X ] .
p (X ) = a + bX + cX avec (p (X ) | X i ) = (X 3 | X i ) pour i = 0,1,2 .
3 2 3
En introduisant l’espace E des fonctions réelles f continues sur ]0,1] telles que t ֏ (tf (t )) 2 soit intégrable et
1
en munissant cet espace du produit scalaire ( f | g ) = ∫ t 2 f (t )g (t )dt , la quantité cherchée est : m = d ( f , F ) 2
0
avec f : t ֏ ln t et F = Vect( f0 , f1 ) où f0 (t ) = 1 et f1 (t ) = t .
2
m = f − p(f ) avec p la projection orthogonale sur F .
p ( f )(t ) = a + bt avec (p ( f ) | f0 ) = ( f | f0 ) et (p ( f ) | f1 ) = ( f | f1 ) .
La résolution du système ainsi obtenu donne a = 5 3 et b = −19 12 .
2
m = f − p ( f ) = ( f − p ( f ) | f ) = 1 432 .
Exercice 40 On munit M n ( ℝ ) du produit scalaire rendant orthonormé la base canonique, dont on note la
norme associée. Soit J la matrice de M n ( ℝ ) dont tous les coefficients sont égaux à 1. Si
M ∈ M n ( ℝ ) , calculer inf M −aI n −bJ .
(a ,b )∈ℝ 2
Exercice 41 Soit E un espace vectoriel réel euclidien orienté de dimension 3 et f ∈ L(E ) . Montrer
l’équivalence de :
(i) f ∗ = −f ,
(ii) il existe w ∈ E tel que f (x ) = w ∧ x pour tout x ∈ E .
b) Si u L (E )
≤ 1 , comparer ker(u − Id) et ker(u ∗ − Id) .
c) Si u L (E )
≤ 1 , montrer E = ker(u − Id) ⊕ Im(u − Id) .
a) u L (E )
= u∗ (cf. cours). Rappelons que cette relation se démontre en commençant par établir
L (E )
2
u L (E )
≤ u∗ u .
L (E )
2 2
b) Soit x ∈ ker(u − Id) . u ∗ (x ) − x = u ∗ (x ) − 2(u ∗ (x ) | x ) + x ≤ x − 2(x | u (x )) + x
2 2 2
= 0 car u (x ) = x .
∗ ∗ ∗
Ainsi u (x ) = x et x ∈ ker(u − Id) . On peut conclure ker(u − Id) ⊂ ker(u − Id) puis l’égalité par symétrie.
c) Soit x ∈ ker(u − Id) ∩ Im(u − Id) . Il existe a ∈ E tel que x = u (a ) −a .
u ∗ (x ) = x donne u ∗ (u (a )) − u ∗ (a ) = u (a ) −a puis (u ∗ (u (a )) − u ∗ (a ) | a ) = (u (a ) −a | a ) qui conduit à
= u (a ) − 2(u (a ) | a ) + a = 0 . Ainsi ker(u − Id) ∩ Im(u − Id) = {0} . De plus,
2 2 2
x
dim ker(u − Id) + rg(u − Id) = dim E donc ker(u − Id) ⊕ Im(u − Id) = E .
( ⇐ ) Supposons u + u ∗ inversible.
Soit x ∈ ker u ∩ Im u ⊥ . On a u (x ) + u ∗ (x ) = 0 donc x = 0 . Par suite ker u ∩ Im u ⊥ = {0} .
Donc dim ker u + dim Im u ⊥ ≤ dim E puis dim ker u ≤ dim Im u . Par suite Im u = ker u .
( ⇒ ) Supposons Im u = ker u .
Soit x ∈ ker(u + u ∗ ) . u (x ) + u ∗ (x ) = 0 .
Or u (x ) ∈ Im u et u ∗ (x ) ∈ Im u ∗ = (ker u )⊥ = (Im u )⊥ donc u (x ) = u ∗ (x ) = 0 .
Par suite x ∈ ker u et x ∈ ker u ∗ = Im u ⊥ = ker u ⊥ donc x = 0 .
Par suite u + u ∗ est injectif donc bijectif.
Exercice 44 Dans un espace euclidien E , soit f ∈ L(E ) . Montrer que deux des trois propriétés suivantes
entraînent la troisième :
(i) f est une isométrie,
(ii) f 2 = − Id ,
(iii) f (x ) est orthogonal à x pour tout x .
( )
Exercice 45 Soit K ∈ C [ 0,1] , ℝ non nulle telle que ∀ (x , y ) ∈ [0,1] , K (x , y ) = K (y , x ) . On note
2 2
1
E = C ([0,1], ℝ ) . Pour f ∈ E , soit Φ( f ) : x ∈ [0,1] → ∫ K (x , y ) f (y )dy ∈ ℝ .
0
1
.
c) (Φ( f ) | g ) = ∫∫ K (x , y ) f (y )g (x )dxdy = ( f | Φ(g )) car ∀ (x , y ) ∈ [0,1] , K (x , y ) = K (y , x ) .
2
[0,1]2
1 p p
∫∫[ K (x , y ) 2 dx dy ≥ ∑ ∫ λ 2 fj2 (y ) dy = λ 2 p car les fj sont unitaires. Par suite ker(Φ − λ Id) est de
0,1]
2
0
j =1
Exercice 46 Soit A = (ai , j )1≤i , j ≤n une matrice réelle orthogonale. Montrer que ∑a
1≤i , j ≤n
i ,j ≤n .
2
Pour le produit scalaire canonique sur M n ( ℝ ) , A = tr( t AA) = n . En notant J la matrice dont tous les
coefficients valent 1, l’inégalité proposé s’apparente à l’inégalité de Cauchy-Schwarz : (A | J ) ≤ A J .
A B
Exercice 47 Soit M = ∈ On ( ℝ ) où A ∈ M p ( ℝ ) et D ∈ M n−p ( ℝ ) . Montrer que (det A)2 = (det D )2 .
C D
I 0 0 0
Posons P = p de sorte que I − P = matrices de projections symétriques.
0 0 0 I n−p
det A = det(MP + I − P ) et det D = det(P + (I − P )M ) .
On observe (det A)2 = det tAA et (det D ) 2 = det D tD .
Or t AA = (P t M + I − P )(MP + I − P ) = I + P tM + MP − P tMP − PMP = D tD .
Exercice 48 On note ( .|. ) le produit scalaire canonique de ℝ . Pour toute famille u = (u1 ,…, u p ) ∈ ( ℝ n ) p on
pose M u = ((ui | u j )) .
1≤i , j ≤n
Matrices symétriques
M est diagonalisable et ses valeurs propres sont racines de X p −1 , elles ne peuvent donc qu’être 1 ou −1 . Par
suite M 2 = I n .
Exercice 50 Montrer que le rang de A ∈ M n ( ℝ ) est égal au nombre de valeurs propres non nulles (comptées
avec leur ordre de multiplicité) de t AA .
a) Vect S n++ ( ℝ ) = Sn ( ℝ ) notamment parce qu’une matrice symétrique peut s’écrire comme différence de deux
matrices symétriques définies positives via diagonalisation.
k k
b) t XAX = ∑ λi t XAi X avec t XAi X ≥ 0 donc t XAX ≤ ∑ λi t XAi X = t XBX .
i =1 i =1
c) Cas B = I n .
La matrice A est diagonalisable et pour tout X , t XAX ≤ t XX assure que ses valeurs propres λ vérifient
λ ≤ 1 et donc det A ≤ 1 = det B .
Cas général :
Si les λi sont tous nuls, c’est immédiat. Sinon, B ∈ Sn++ ( ℝ ) . On peut écrire B = C 2 avec C ∈ Sn++ ( ℝ ) .
Considérons ensuite A′ = C −1AC −1 ∈ S n ( ℝ )
Pour tout X ∈ ℝ n , t XA′ X = t (C −1X )A(C −1X ) ≤ t (C −1X )B (C −1X ) = t XX .
Par l’étude précédente, det A′ ≤ 1 donc det A ≤ (detC ) 2 = det B .
n n
l’inégalité voulue revient à ∏ (1 + λi )1 n ≥ 1 + ∏λi1 n qui s’obtient en appliquant l’inégalité de Jensen à la
i =1 i =1
Exercice 54 Soit J la matrice de M n ( ℝ ) dont tous les coefficient sont égaux à 1. Trouver P ∈On ( ℝ ) et
D ∈ M n ( ℝ ) diagonale telles que t PJP = D .
Sp(J ) = {0, n } , E 0 (J ) : x1 + ⋯ + x n = 0 et En (J ) : x1 = … = x n .
1
n 1 2 0
⋮ −1 2 ⋱
conviennent.
D = diag(n ,0,…,0) et P =
⋮ ⋱ 1 2
1 n 0 −1 2
Exercice 55 a) Soit E un ℝ -espace vectoriel, ϕ une forme bilinéaire symétrique non dégénérée sur E et f
dans L(E ) telle que ∀x , y ∈ E , ϕ ( f (x ), y ) = −ϕ (x , f (y )) . Montrer que f est de rang pair.
b) Si A ∈ M n ( ℝ ) , montrer que le commutant de A dans M n ( ℝ ) est de codimension paire.
e) L’application réelle f :V → tr(MV ) est continue sur le compact On ( ℝ ) , elle y admet donc un maximum en
un certain U ∈ On ( ℝ ) . On a alors pour tout V ∈ On ( ℝ ) , tr(MV ) ≤ tr(MU ) . Posons alors A = MU . Pour tout
W ∈ On ( ℝ ) , tr(AW ) ≤ tr A donc A ∈ Sn+ ( ℝ ) et ainsi M = AU −1 avec A ∈ Sn+ ( ℝ ) et U −1 ∈ On ( ℝ ) .
Exercice 57 Montrer que le déterminant d’une matrice symétrique réelle définie positive est majoré par le
produit de ses éléments diagonaux.
Exercice 58 Soit A ∈ M n ( ℝ ) . Montrer que A est symétrique positive ssi il existe P ∈ M n ( ℝ ) telle que
A = t PP . Montrer que A est symétrique définie positive ssi il existe P ∈GLn ( ℝ ) telle que
A = t PP .
Si A = t PP alors il est facile d’établir que A est symétrique positive (voire définie positive si P est
inversible). Inversement, si A est symétrique positive alors par le théorème spectral, on peut écrire A = tQDQ
avec Q ∈ On ( ℝ ) , D = diag(λ1 ,…, λn ) et λi ≥ 0 (voire λi > 0 si A est définie positive). Pour P = ∆Q avec
∆ = diag( λ1 ,…, λn ) on dispose d’une matrice solution (inversible dans le cas où est définie positive.)
Formes quadratiques
0 (1)
1 (n −1)(−1)n−1
Dans la base canonique, la matrice de Q est ⋱ de déterminant
.
2 2n
(1) 0
Si n = 1 , rgQ = 0 . Sinon rgQ = n .
0 X
t
Exercice 60 On pose, pour X ∈ ℝ n , q (X ) = det , où A est une matrice symétrique réelle définie
X A
positive d’ordre n . Montrer que q est une forme quadratique définie négative (indice :
commencer par le cas où A est diagonale).
Cas A = diag(λ1 ,…, λn ) avec λi > 0 .
x 2 x2
En développant le déterminant selon la première colonne : q (x1 ,…, x n ) = −λ1 …λn 1 + ⋯ + n . q est
λ1 λn
évidemment une forme quadratique définie négative.
Cas général : on peut écrire A = tPDP avec P ∈On ( ℝ ) et D = diag(λ1 ,…, λn ) , λi > 0 .
1 0 0 X 1
t
0 0 t
(PX ) 0 t
PX
On observe = et donc q (X ) = det car det P = 1 . Cela
0 P X A 0 P PX D PX D
t
permet de conclure.
Exercice 61 Condition sur α pour que la forme quadratique Qα définie par : ∀ (x1 ,…, x n ) ∈ ℝ n ,
n
n 2
1− α (α )
La matrice de Qα dans la base canonique de ℝ est n
⋱ .
(α ) 1− α
Si n = 1 , seul 1− α est valeur propre et une CNS est α < 1 .
Si n ≥ 2 alors les valeurs propres sont 1− n α et 1− 2α . Une CNS pour que Qα soit définie positive est
1− n α > 0 et 1− 2α > 0 i.e. α < 1 n .
Exercice 62 Soit E un ℝ -espace vectoriel, q une forme quadratique sur E de forme polaire B ,
C q = {x ∈ E ,q (x ) = 0} et N q = {x ∈ E , ∀y ∈ E , B (x , y ) = 0} .
Montrer que C q = N q si et seulement si q est positive ou négative.
1 1
a) x = (x + y ) + (x − y ) donc x ≤ max { x + y , x − y } . Aussi y ≤ max { x + y , x − y } donc
2 2
x + y ≤ 2max { x + y , x − y } .
b) Sur ℝ 2 avec = ∞
, il y a égalité pour x = (1,0) et y = (0,1) .
c) (x +y )
2 2 1
2
1
≤ 2 x + 2 y . Or x = (x + y ) + (x − y ) donne x =
2
2
2 1
4
2 2 2
x + y + x −y + x − y ( 2
)
2
aussi y =
1
4
2
( 2 2
x + y + x −y − x + y
2 2
donc x + y ≤
2 1
2
2
)
x + y + x −y
2
( )
(x ) ≤ 2 max { x + y , x − y }
2 2
puis +y qui permet de conclure.
d) Non, sur ℝ 2 , il y a égalité pour x = (1,0) et y = (0,1) .
Soit ϕ :U → U morphisme continue. L’application θ ∈ ℝ → ϕ (eiθ ) est continue et à valeurs dans U donc par le
théorème de relèvement, il existe une fonction ψ : ℝ → ℝ continue vérifiant ϕ (eiθ ) = eiψ (θ ) pour tout θ ∈ ℝ .
Puisque ϕ est un morphisme, on obtient : ∀θ, θ ′ ∈ ℝ , ψ (θ + θ ′) − (ψ (θ ) + ψ (θ ′)) ∈ 2πℤ . Or l’application
(θ , θ ′) ֏ ψ (θ + θ ′) − (ψ (θ ) + ψ (θ ′)) est continue sur le connexe ℝ 2 , son image est donc connexe et cette
application est donc constante. Sans perte de généralités, on peut désormais supposer
∀θ, θ ′ ∈ ℝ , ψ (θ + θ ′) = ψ (θ ) + ψ (θ ′) . L’application ψ apparaît désormais comme étant un endomorphisme
continue de ( ℝ , +) dans lui-même, il est alors connu qu’il existe a ∈ ℝ tel que ∀θ ∈ ℝ , ψ (θ ) = aθ . De plus,
puisque ϕ (e 2iπ ) = 1 , a ∈ ℤ et finalement ϕ : z → z a pour un certain a ∈ ℤ . Réciproquement ces applications
sont des endomorphismes continus de (U ,×) .
Topologie
b) Notons A l’espace des suites dont le terme général est terme général d’une série absolument convergente.
1
Soit (u n ) la suite définie par ∀n ∈ ℕ ∗ , ∀p ∈ ℕ, u pn = .
(p + 1)1+1 n
La suite (u n ) est une suite d’éléments de A et une étude en norme ∞
permet d’établir que u n → u ∞ avec
1
u p∞ = . La suite u ∞ n’étant pas élément de A , la partie A n’est pas fermée.
p +1
Exercice 4 Soit E l’ensemble des suites (an )n≥0 de ℂ telles que ∑a n converge. Si a = (an )n ≥0 appartient
+∞
à E , on pose a = ∑ an .
n =0
a) Cf. cours.
+∞ +∞ +∞
b) Supposons (anp ) ∈ E → (an ) . ∑a
n =0
p
n − ∑an ≤ ∑ anp −an → 0 donc (an ) ∈ E et E est fermé.
n =0 n =0
Compacité
Exercice 6 Soit (E , . ) un espace vectoriel normé, K un compact non vide de E et f : K → K telle que
∀ (x , y ) ∈ K 2 , x ≠ y ⇒ f (x ) − f (y ) < x − y .
a) Montrer qu’il existe un unique point fixe c de f sur K .
b) Soit (x n ) telle que x n +1 = f (x n ) et x 0 ∈ K . Montrer que (x n ) converge vers c .
a) L’unicité est évidente. Pour l’existence, on introduit δ : x ֏ f (x ) − x . La fonction δ est continue sur le
compact K elle admet donc un minimum en un c ∈ K . Si f (c ) ≠ c alors
δ ( f (c )) = f ( f (c )) − f (c ) < f (c ) −c = δ (c ) ce qui contredit la minimalité de c . Il reste f (c ) = c .
b) Introduisons dn = x n −c . La suite (dn ) est décroissante et minorée donc elle converge ; posons d sa limite.
La suite (x n ) évolue dans un compact, il existe donc une extractrice ϕ telle que (x ϕ (n ) ) converge vers un
élément a de K . On a alors dϕ (n ) → d et donc d = a −c . La suite (x ϕ (n )+1 ) converge vers f (a ) . On a aussi
dϕ (n )+1 → d et donc d = f (a ) −c = f (a ) − f (c ) . L’hypothèse a ≠ c contredirait l’hypothèse faite sur f .
Nécessairement x ϕ (n ) → c . En substance la suite (x n ) du compact K n’admet qu’une valeur d’adhérence donc
elle converge vers celle-ci.
Exercice 7 Soit E1 et E 2 deux espaces vectoriels normés réels, f une application de E1 dans E 2 telle que
pour tout compact K de E 2 , f −1 (K ) soit un compact de E1 . Montrer, si F est un fermé de E1 ,
que f (F ) est un fermé de E 2 .
Soit (yn ) une suite convergente d’éléments de f (F ) de limite y ∞ . On veut établir que y ∞ ∈ f (F ) . Si y ∞ est
l’un des éléments de la suite (yn ) l’affaire est entendue. Sans perte de généralités, on peut supposer que pour
tout n ∈ ℕ , yn ≠ y ∞ .
Pour tout n ∈ ℕ , il existe x n ∈ F tel que yn = f (x n ) . L’ensemble K = {yn / n ∈ ℕ} ∪ {y ∞ } est un compact de
E 2 donc f −1 (K ) est un compact de E1 . La suite (x n ) apparaît comme étant une suite d’éléments du compacte
f −1 (K ) , on peut donc en extraire une suite convergeant dans la partie x ϕ (n ) → x ∞ ∈ f −1 (K ) . De plus (x ϕ (n ) )
étant une suite d’éléments du fermé F , on peut affirmer x ∞ ∈ F . On va maintenant établir y ∞ = f (x ∞ ) ce qui
permettra de conclure. Pour tout N ∈ ℕ , posons K N = {yn / n ≥ N } ∪ {y ∞ } . K N est un compact, f −1 (K N ) est
donc fermé et par suite x ∞ ∈ f −1 (K N ) . Ainsi, x ∞ ∈ ∩f −1
(K N ) = f −1 ∩ K N . Or ∩K = {y ∞ } donc
N ∈ℕ
N ∈ℕ N ∈ℕ
N
f (x ∞ ) = y ∞ .
Etant en dimension finie, il suffit d’observer que LA est une partie fermée et bornée de L( ℝ n ) .
On munit ℝn d’une norme quelconque et L( ℝ n ) de la norme d’opérateur subordonnée.
Soit (un ) une suite convergente d’éléments de LA de limite u∞ .
Pour tout x ∈ A , un (x ) − u∞ (x ) ≤ un − u∞ x → 0 donc un (x ) → u∞ (x ) . Or pour tout n , un (x ) ∈ A donc
u∞ (x ) ∈ A = A . Ainsi u∞ ∈ LA . La partie LA est fermée. Il reste à montrer qu’elle est bornée.
Comme l’intérieur de A est non vide, il existe x 0 ∈ A et α > 0 vérifiant B (x 0 , α ) ⊂ A . De plus, la partie A
étant bornée, il existe M ∈ ℝ + vérifiant A ⊂ B (0, M ) . Pour u ∈ L (A) et x ∈ B (0,1) ,
1
u (x 0 + α (x − x 0 )) ∈ u (A) ⊂ A donc (1− α )u (x 0 ) + αu (x ) ≤ M puis u (x ) ≤ (M + 1− α u (x 0 ) ) et enfin
α
1
u ≤ (M + 1− α u (x 0 ) ) . Finalement la partie LA est bornée et donc compacte.
α
a) Par réalisation séquentielle d’une borne inférieure, il existe une suite (yn ) d’éléments de F vérifiant
x − yn → d (x , F ) . Cette suite est bornée et évolue dans l’espace vectoriel normé F qui est de dimension finie,
elle admet donc une valeur d’adhérence y dans F pour laquelle d (x , F ) = x − y .
b) Puisque F ≠ E , il existe un vecteur x de E n’appartenant pas à F . On peut vérifier d (λx , F ) = λ d (x , F )
de sorte qu’il est possible de choisir x vérifiant d (x , F ) = 1 . Pour tout vecteur y ∈ F , on a aussi
d (x − y , F ) = 1 . Il ne reste plus qu’à trouver y ∈ F tel que x − y = 1 . Le vecteur y ∈ F vérifiant
d (x , F ) = x − y convient
c) Si E est de dimension finie, B est compacte car fermée et bornée en dimension finie.
Inversement, supposons par l’absurde que B est compacte et E de dimension infinie. Par récurrence, on
construit une suite (un ) de vecteurs de E en posant u 0 un vecteur unitaire quelconque, puis une fois u 0 ,…, un
déterminés, on définit un +1 de sorte que d (un +1 , Vect(u0 ,…, un )) = un +1 = 1 . Cette construction est possible par
l’étude précédente et parce que E est supposé de dimension infinie. La suite (un ) ainsi définie est une suite
d’éléments du compact B , on peut donc en extraire une suite convergente (uϕ (n ) ) . Puisque cette suite converge
uϕ (n +1) − uϕ (n ) → 0 , or uϕ (n +1) − uϕ (n ) ≥ d (uϕ (n +1) , Vect(u 0 ,…, uϕ (n +1)−1 )) ≥ 1 . C’est absurde.
Densité
Exercice 10 Montrer qu’un hyperplan d’un espace vectoriel normé (E , ) est dense ou fermé dans E .
Par définition un hyperplan H de E est un sous-espace vectoriel de codimension 1. Il existe donc un vecteur
a ∈ E non nul vérifiant H ⊕ Vect(a ) = E . Supposons que H ne soit pas fermé. Il existe alors une suite (x n )
d’éléments de H convergeant vers un élément x n’appartenant pas à H . On peut écrire x = h + λa avec
1
h ∈ H et λ ≠ 0 . En considérant yn = (x n − h ) , on construit une suite (yn ) d’éléments de H convergeant
λ
vers a à partir de laquelle il est désormais facile d’établir que H est dense dans E . En effet pour tout z ∈ E ,
on peut écrire z = k + µa avec k ∈ H et µ ∈ ℝ de sorte que la suite de terme général z n = k + µyn est une
suite d’éléments de H convergeant vers z .
Exercice 11 On note E l’ensemble des fonctions réelles définies et continues sur [0, +∞[ et dont le carré est
intégrable. On admet que E est un espace vectoriel réel. On le munit de la norme
+∞
2
:f ֏ ∫ 0
f 2 (t ) dt . On note E 0 l’ensemble des f ∈ E telles que f est nulle hors d’un
+∞
Soit f une fonction élément de E . Pour tout ε > 0 , il existe un réel A vérifiant ∫ A
f 2 (t ) dt ≤ ε .
Considérons alors la fonction ϕ : [0, +∞[ → ℝ définie par ϕ (t ) = 1 pour t ∈ [ 0, A] , ϕ(t ) = 0 pour t ≥ A + 1 et
+∞
ϕ(t ) = 1− (t − A) pour t ∈ [A, A + 1] . La fonction f ϕ est éléments de E 0 et f − f ϕ 2 ≤ ∫ f 2 (t ) dt ≤ ε .
A
∫ ( f (t ) − P (e ) ( )
+∞ 2 1 2
−t −t 2 2
)e dt =−t ∫ f (− ln u )e − P (u ) (ln u )2 2
du .
0 u =e 0 u
e−(ln u )
2
e−(ln u )
2
e−(ln u )
2
1
∫
−t −t 2 2
g −P ∞ ,[ 0,1]
≤ ε et pour ϕ : t ֏ P (e )e on a alors f − ϕ 2 ≤ λε avec λ = du . Cela permet de
0 u
conclure à la densité proposée.
Suites numériques
(
Exercice 12 Etudier la convergence de la suite a n
1n
) , où a > 0 .
Si a ∈ ]0,1[ , la suite est constante égale à 0.
Si a = 1 , la suite est constante égale à 1.
Si a > 1 alors a n −1 < a n ≤ a n donne (a n −1) < a n ≤ a et donc, par encadrement, la suite converge vers
1n 1n
a.
a 1 n + b1 n
n
Notons que la suite (yn ) est croissante, elle est donc convergente si et seulement si elle est majorée.
1 + 1 + 4a
a) Ici yn +1 = a + yn . Soit ℓ la racine positive de l’équation ℓ 2 − ℓ − a = 0 i.e. ℓ = . On remarque
2
que y1 = a ≤ ℓ et on montre par récurrence yn ≤ ℓ . La suite (yn ) est croissante et majorée donc convergente.
b) On observe que la nouvelle suite (yn ) est désormais égale à b fois la précédente, elle est donc convergente.
−n −n
c) Si (yn ) converge vers ℓ alors x n2 ≤ yn ≤ ℓ donc (x n2 ) est bornée.
−n n
Si (x n2 ) est bornée par une certain M alors x n ≤ M 2 , la suite (yn ) définie par (x n ) est alors inférieure à
n
celle obtenue par (M 2 ) , cette dernière étant convergente, la suite (yn ) converge.
a) Par récurrence 0 ≤ un ≤ u 0 2n .
sin(un 2) 1 u
3
b) ln(2n +1un +1 ) − ln(2n un ) = ln ∼ − n est terme général d’une série convergente donc la suite
un 2 6 2
(ln(2n un )) converge et finalement (2n un ) converge vers un réel A strictement positif.
2k +1 uk
+∞ 3
A3
c) un − A2−n = 2−n ∑ 2k uk − 2k +1uk +1 . Or 2k uk − 2k +1uk +1 ∼ ∼ .
k =n 6 2 24.22k
A3 +∞ 1 A3
Par comparaison de reste de série convergente à termes positifs, un − A2−n ∼ 2−n ∑
24 k =n 2 2k
=
18.2−3n
.
n k n k
1n 1n
n k n k
1n 1n
1 n k 4
ln ∏1 + = ∑ ln 1 + → ∫ ln(1 + t )dt = 2ln 2 −1 donc ∏1 + → .
1
k =1 n n k =1 n 0 k =1 n e
n k n k
1n 1n
k 1 1
Pour k ∈ {1,…, n } , 2 ≤ donc 1 ≤ ∏1 + 2 ≤ 1 + puis ∏1 + 2 → 1.
n n
k =1
n n
k =1
n
n
k k n
1
Exercice 17 Calculer les limites de ∑ sin n sin n
k =1
2
et ∑ sin
k =1
2
k +n
lorsque n → +∞ .
1
Pour x ≥ 0 , x − x 3 ≤ sin x ≤ x donc sin x − x ≤ Mx 3 avec M = 1 6 .
6
k k k3 M n
k k n k k M
On a alors sin 2 − 2 ≤ M . 6 ≤ 3 donc ∑ sin sin 2 − ∑ sin 2 ≤ 2 → 0 .
n n n n k =1
n n k =1 n n n
n
k k 1 n
k k
Or ∑ sin n n
k =1
2
→ ∫ t sin tdt donc
0
∑ sin n sin n
k =1
→ sin1− cos1 .
2
1
Pour x ≥ 0 , x − x 3 ≤ sin x ≤ x donne aussi sin 2 x − x 2 ≤ M ′x 4 avec M ′ = 1 3 .
6
n
1 n
1 n
1 M′
Ainsi ∑ sin 2 −∑ ≤ M ′∑ ≤ →0.
k =1 k + n k =1 k + n k =1 (k + n ) 2
n
n n n
1 1 1 1 dx 1
Or ∑ k + n = n ∑ 1+ k n → ∫
k =1 k =1
0 1+ x
= ln 2 donc ∑ sin
k =1
2
k +n
→ ln 2 .
n
sin(kx )
Exercice 18 Si n ∈ ℕ∗ et x ∈ ℝ , soit fn (x ) = ∑ . Soit x n le plus petit réel strictement positif en
k =1 k
lequel fn atteint un maximum local. Calculer lim fn (x n ) .
nx
sin
n
(n + 1)x 2 donc x = π .
fn′(x ) = ∑ cos kx = cos
n +1
n
k =1 2 x
sin
2
kπ kπ
n sin sin
+ 1 n + 1 → 1 sin(πt ) dt .
fn (x n ) = ∑ n 1 = ∑ n
∫0 t
k =1 k n + 1 k =1 k
n +1
1 n
Exercice 19 Donner un développement asymptotique de ∑ k ! à la précision o (n −3 ) .
n ! k =0 n∈ℕ
1 n 1 1 1 1 n −4 k !
∑ k != 1+ + + + o 3 + ∑ .
n ! k =0 n n (n −1) n (n −1)(n − 2) n k =0 n !
n −5
k! (n − 5)! 1 1 n
1 1 2 1
Or ∑ ≤ (n − 4) = o 3 donc ∑ k ! = 1 + + 2 + 3 + o 3 .
k =0 n ! n!
n n ! k =0 n n n n
1
n
e − 1 +
n
Exercice 20 Nature de la série de terme général 3 2 .
n − n 3 2 + n
1
n
e − 1 +
1 1 n 1
n
e − 1 + = O et n 3 2 − n 3 2 + n = n +O (1) ∼ n donc 3 2 = O 2 ce qui permet de
n n 3 2
n − n + n n
(−1)n
Exercice 21 Nature de la série de terme général ln 1 + a , où a > 0 .
n
(−1)n (−1)n 1 1 1
ln 1 + a = a − + o 2a .
n n 2n 2a n
(−1)n
Par le CSSA, est terme général d’une série convergente.
na
1 1 1 1 1
Par comparaison de SATP, − + o 2a ∼ − est terme général d’une série convergente si et
2n 2a
n 2 n 2a
seulement si a > 1 2 .
(−1)n
Finalement ∑ ln 1 + a converge si et seulement si a > 1 2 .
n
n + (−1)n
Exercice 22 Nature de la série de terme général un = ln où a ∈ ℝ +∗ .
n + a
(−1)n 1 a (−1)n (a + 1) 1
un = ln 1 + − ln 1 + = − +O 3 2 .
n 2 n n 2n n
Par suite ∑u n converge si et seulement si a = −1 .
nα
Exercice 23 Nature de la série de terme général n
où α est réel.
∑ ln 2 k
k =2
n
nα 1
Par comparaison série intégral, ∑ ln 2 k ∼ n (ln n )2 donc un = n
∼
n 1−α
(ln n ) 2
.
k =2
∑ ln
k =2
2
k
(
Exercice 25 Nature de la série de terme général un = sin π (2 + 3)n . )
En développant et après simplification, (2 + 3)n + (2 − 3)n ∈ 2ℤ donc un = −sin (2 − 3)n . Puisque ( )
2 − 3 < 1 , un ∼ −(2 − 3)n est terme général d’une série convergente.
1
Exercice 26 Soit α ∈ ℝ ∗ . On pose, pour n ∈ ℕ∗ : un = n
. Nature de la série de terme général un ?
∑k
k =1
α
Par comparaison série intégrale :
α +1
Si α > 0 , un ∼ α+1 est terme général d’une série absolument convergente.
n
α +1
Si −1 < α < 0 , un ∼ α+1 n’est pas le terme général d’une série convergente.
n
1
Si α = −1 , un ∼ n’est pas le terme général d’une série convergente.
ln n
Si α < −1 , un → 0 et donc ∑ un est grossièrement divergente.
Exercice 27 Soit (un ) une suite réelle décroissant et positive. On pose vn = 2n u 2n . Déterminer la nature de
∑v n en fonction de celle de ∑u n .
n 2n +1−1
On remarque vn ≥ u 2n + u 2n +1 + ⋯ + u 2n +1−1 de sorte que ∑ vk ≥
k =0
∑u
k =1
k . Ainsi, si ∑u n DV alors ∑v n aussi
de SATP.
Exercice 28 Soit (un ) une suite décroissante d’éléments de ℝ + , de limite 0. Pour n ≥ 1 , on pose vn = n 2un 2 .
Y a-t-il un lien entre la convergence des séries de termes généraux un et vn ?
vn
Supposons que ∑v n converge. Pour n 2 ≤ k < (n + 1) 2 , 0 ≤ uk ≤ un 2 ≤
n2
donc
(n +1)2 −1
(n + 1) 2 − n 2
0≤ ∑ uk ≤ v n
n2
ce qui permet d’affirmer que les sommes partielles de la SATP ∑u n sont
k =n 2
Exercice 29 Soit α ∈ ℝ et f ∈ C 0 ([0,1], ℝ ) telle que f (0) ≠ 0 . Etudier la convergence de la série de terme
1 1n
général un =
nα ∫ 0
f (t n ) dt .
1 1 1n
Pour t ∈ [ 0,1 n ] , on peut affirmer t n ∈ [0,1 n ] donc ∫
f (t n ) dt − f (0) ≤ sup f (t ) − f (0) .
0 n n t ∈[0,1 n ]
1n 1
Par continuité de f en 0, on peut affirmer, sup f (t ) − f (0) → 0 et donc ∫ f (t n ) dt ∼ f (0) .
t ∈[ 0,1 n ] 0 n
f (0)
Ainsi un ∼ α+1 et ∑ un converge si et seulement si α > 0 .
n
1 1
Exercice 30 Soit α > 0 et (un ) une suite de réels strictement positifs vérifiant un1 n = 1− + o α . La série
n α n
de terme général un converge-t-elle ?
1 1 1
n
1
un = 1− α + o α = exp − α−1 + o α−1 .
n n n n
Si α ≥ 1 alors (un ) ne tend pas vers zéro et ∑u n est grossièrement divergente.
Si α ∈ ]0,1[ alors n un → 0 et2
∑u n est convergente.
Exercice 31 a) Soit (un )n≥0 et (vn )n ≥0 deux suites réelles, λ ∈ ℝ . On suppose : ∀n ∈ ℕ, un ≥ 0 ; ∑v n
u λ
converge ; n +1 = 1− + vn .
un n
Montrer que (n λun ) converge.
nn
b) Nature de la série de terme général ?
n !en
un +1
a) Le rapport tend vers 1 donc la suite (un ) est constante à partir d’un certain rang ; quitte à passer à
un
l’opposé on peut supposer un > 0 pour n assez grand.
Posons wn = ln((n + 1)λ un +1 ) − ln(n λun ) .
1 λ
wn = λ ln 1 + + ln 1− + vn est le terme général d’une série absolument convergente. Par conséquent la
n n
suite (ln(n λun )) converge et donc (n λun ) aussi.
nn u 1 1
b) Posons un = . n +1 = 1− +O 2 . En approfondissant l’étude qui précède on peut affirmer que
n !en
un 2n n
n 1 2un → ℓ > 0 donc ∑u n diverge. Ce résultat peut être confirmé par la formule de Stirling.
n −a
Exercice 32 Soit α dans ℝ ∗ , a et b dans ℝ \ ℕ . On pose u 0 = α et ∀n ∈ ℕ , un +1 = un .
n −b
Etudier la nature de la série de terme général un et calculer éventuellement sa somme.
(b + 1)α
obtient (b + 1)(S − α ) −aS = 0 donc S = .
b + 1− a
n
+ ∗
∑1 k α
Exercice 33 Soit (a , α ) ∈ ℝ × ℝ et, pour n ∈ ℕ : un = a k =1
.
a) Pour quels couples (a , α ) la suite (un ) est-elle convergente ? Dans la suite, on suppose que tel
est le cas, on note ℓ = lim un et on pose, si n ∈ ℕ∗ , vn = un − ℓ .
b) Nature des séries de termes généraux vn et (−1)n vn .
n
1
a) Si α ≤ 1 alors ∑k
k =1
α
n →∞
→+∞ et donc un → 0 si a ∈ [0,1[ , un → 1 si a = 1 et (un ) diverge si a > 1 .
n 1
Si α > 1 alors ∑ α converge et donc (un ) aussi.
k =1 k
b) Cas α ≤ 1 et a = 1 : un = 1 , vn = 0 et on peut conclure.
n
∑ k α ln a
1
2ln n + n
1 1 1
Cas α < 1 et a ∈ [0,1[ : ℓ = 0 , vn = un , n vn = e 2 k =1
→ 0 car ∑k
k =1
α
∼
α −1 n α−1
.
Cas α = 1 et a ∈ [0,1[ : ℓ = 0 , vn = un = e(
ln n +γ +o (1))ln a
∼ λn ln a donc ∑v n converge si et seulement si
ln a < −1 i.e. a < −1 e .
+∞ +∞
∑
1
∑kα
1
− +∞
1 ℓ
−1) ∼ −ℓ ∑
α
k =n +1 k
Cas α > 1 : ℓ = a k =1
, vn = ℓ ( e =− .
k =n +1 k
α
(α −1)n α−1
Ainsi ∑v n converge si et seulement si α > 2 .
Dans chacun des cas précédents, on peut appliquer le CSSA et affirmer que ∑ (−1) v n
n converge.
n m
Pour t = −1 , ∑∑ (−1)
i =0 j =0
i + j i + j +1
t = −(m + 1)(n + 1) ce qui permet de conclure.
n m n
1− (−t )m +1
Pour t ≠ −1 , ∑∑ (−1)
i =0 j =0
i + j i + j +1
t = ∑ (−1)i t i +1
i =0 1+ t
.
n m n
t i +1
Quand m → +∞ , ∑∑ (−1)
i =0 j =0
i + j i + j +1
t → ∑ (−1)i
i =0 1+ t
si t < 1 et diverge sinon.
i +1 n +1
n
t 1− (−t )
∑ (−1) 1 + t = t
i =0
i
(1 + t ) 2
.
n m
t
Quand n → +∞ , lim ∑∑ (−1)i +j t i +j +1 → .
m →∞
i =0 j =0 (1 + t )2
+∞
1
Exercice 35 Convergence puis calcul de ∑1
n =1
2
+ 2 + ⋯+ n 2
2
.
n (n + 1)(2n + 1) n
1
12 + 22 + ⋯ + n 2 = ∑ k 2 = = O (n 3 ) donc ∑ 2 converge.
k =1 6 1 + 2 + ⋯+ n 2
2
+∞
1
Après décomposition en éléments simples : ∑ 2 = 18 − 24ln 2
n =1 1 + 2 + ⋯ + n
2 2
+∞
(−1)n
Exercice 36 Calculer ∑
n =0 4n + 1
.
N
(−1)n N 1 1 1− (−t 4 )N +1
∑ 4n +1 = ∑ ∫
n =0 n =0
0
(−t 4 )n dt = ∫
0 1+ t 4
dt .
4 N +1 +∞
(−t )
1 1 1 (−1)n (−1)n 1 dt
Or ∫0 1 + t 4 dt ≤ ∫0 t dt = 4N + 5 → 0 donc
4N + 4
∑ 4n +1 converge et ∑
n =0 4n + 1
=∫
0 1+ t
4
.
1 2 + 2
+ π .
1 dt
Enfin ∫ = ln
0 1+ t 4 2 2 − 2
4
∞
(−1)k
Exercice 37 Nature et calcul de la somme de la série de terme général ∑
k =n k2
.
∞
(−1)k
Le terme un = ∑ est bien défini en tant que reste d’une série satisfaisant au critère spécial des séries
k =n k2
alternées.
N K
(−1)k N k
(−1)k K N
(−1)k
Pour N ≤ K entiers, ∑∑
n =1 k =n k 2
= ∑∑ 2 + ∑ ∑ 2 .
k =1 n =1 k k =N +1 n =1 k
N k
(−1)k N
(−1)k K N
(−1)k K
(−1)k
D’une part ∑∑ k =1 n =1 k2
= ∑
k =1 k
. D’autre part ∑∑
k =N +1 n =1 k2
= N ∑
k =N +1 k
2
.
+∞
N N
(−1)k (−1)k
En passant à la limite quand K → +∞ : ∑u
n =1
n =∑
k =1 k
+N ∑
k =N +1 k
2
.
+∞
(−1) k
1 N +∞
(−1)k
Or ∑ = O 2 donc quand N → +∞ , ∑u →∑ .
k =N +1 k
2 N n =1
n
k =1 k
+∞
Ainsi ∑u n est convergente et ∑u
n =1
n = − ln 2 .
1
Exercice 38 a) Pour (m , n ) ∈ ℕ 2 , calculer ∫ 0
x n (1− x )m dx .
+∞
np
Pour p ∈ ℤ , montrer l’existence de S p = ∑ .
n =1 2n
n
b) Calculer S 0 et S−1 .
c) Si p ∈ ℕ , proposer une méthode de calcul de S p .
1 n !m !
a) Par intégration par parties on obtient une relation de récurrence qui conduit à ∫ 0
x n (1− x )m dx =
(n + m + 1)!
.
un +1 1
En posant un le terme général de la série étudiée, on observe → ce qui assure la convergence de la série.
un 4
+∞ 1
b) S−1 = ∑ ∫ x n (1− x )n−1 dx . Par convergence de la série des intégrales des valeurs absolues, on peut permuter
0
n =1
xdx 1 π
et obtenir S−1 = ∫ = .
1− x (1− x ) 3 3
0
2n + 2 4n + 2 2n 4 2 1 1
Puisque = , on observe − = ( ⊻ ).
n + 1 n + 1 n 2n + 2 n + 1 2n + 2 2n
n + 1 n + 1 n
1 1 1 + 2S −1
En sommant pour n allant de 1 à +∞ , on obtient 4S 0 − − 2S−1 − = S 0 puis S 0 = .
2 2 3
c) On multiplie la relation ( ⊻ ) par (n + 1) p et on développe le (n + 1) p du second membre et en sommant
comme ci-dessus, on saura exprimer 3S p en fonction des Sq avec q < p .
+∞
1
Exercice 39 Calculer ∑ (3n + 2)×3
n =0
n
.
+∞
x 3n +2 +∞
x
Soit S (x ) = ∑ somme de série entière définie sur ]−1,1[ . S ′(x ) = ∑ x 3n +1 = .
n =0 3n + 2 n =0 1 − x3
+∞
1 1 3 1 3 3 tdt
∑ = 9
n =0 (3n + 2) × 3
n
= 3
9S
3 3 ∫0 1−t 3 ce qui donne un résultat assez monstrueux :
1 2 1 1 1 1 1
9(1/3) (− 3 arctan(( 3(2/3) + ) 3) + ln(3) + ln(3 + 3(1/3) + 3(2/3) ) − ln(−3(2/3) + 3) + 3 π)
3 9 3 6 6 3 18
fournit par Maple.
1 1 1
Exercice 40 On pose an = + +⋯+ .
n +1 n + 2 3n
a) Montrer que la suite (an ) converge et trouver sa limite λ .
b) Trouver un équivalent simple de an − λ .
n
1
a) On sait H n = ∑ = ln(n ) + γ + o (1) donc an = H 3n − H n → ln(3) = λ .
k =1 k
1 1
b) Si on sait H n = ln(n ) + γ + + o les choses vont assez vites… mais sans doute l’examinateur
2n n
souhaitera la démonstration de ce résultat.
3n
1 1 n 1 1 3n
k −1 3n
k −1
an = ∑ + ln 1− − ∑ + ln 1− + ∑ ln avec ∑ ln = ln 3
k =1 k k k =1 k k k =n +1 k k =n +1
k
3n
1 1 n 1 1
donc an − λ = ∑ + ln 1− − ∑ + ln 1− .
k =1 k
k k =1 k k
1 1 1 1 1 +∞
1 1
Or ∑ + ln 1− ACV car + ln 1− ∼ − 2 donc an − λ = Rn − R3n avec Rn = ∑ + ln 1− . Or
k
k k
k 2k k =n +1 k
k
par sommation d’équivalent sur des restes de séries convergentes à termes de signe constant,
+∞
1 1
Rn ∼ ∑ − 2 ∼ − (le dernier équivalent s’obtenant soit par comparaison série intégrale, soit par
k =n +1 2k 2n
1 1
∼ et sommation télescopique).
k 2
k (k −1)
1 1 1 1
Au final : an − λ = − + + o ∼ − .
2n 6n
n 3n
sin(ln x ) n
Exercice 41 On pose f (x ) = pour tout x ≥ 1 et un = ∫ f (t ) dt − f (n ) pour tout entier n ≥ 2 .
x n −1
c) Si la suite (cos(ln n )) converge alors la suite extraite (cos(n ln 2)) aussi. Notons ℓ sa limite. Comme
cos((n + 1)ln 2) + cos((n −1)ln 2) = 2 cos(n ln 2)cos(ln 2) on obtient à la limite 2ℓ = 2ℓ cos(ln 2) et donc ℓ = 0 .
Comme cos(2n ln 2) = 2cos 2 (n ln 2) −1 on obtient à la limite ℓ = 2ℓ 2 −1 ce qui est incompatible avec ℓ = 0 .
n
d) ∫ n −1
f (t ) dt = − cos(ln n ) + cos(ln(n −1)) . La divergence de la suite (cos(ln n )) entraîne la divergence de la
n
série ∑∫ n −1
f (t ) dt et puisque la série ∑u n converge, on peut affirmer que ∑ f (n ) diverge.
Fonctions numériques
Exercice 42 Soit des réels a ,b où a ∉ {0,1} . On pose h (x ) = ax + b pour tout x réel. On note S l’ensemble
des fonctions dérivables f : ℝ → ℝ telles que f f = h .
a) Montrer que S = ∅ si a < 0 .
Désormais on suppose a > 0 (et a ≠ 1 ).
b) Montrer que h est une homothétie ; préciser son centre et son rapport.
c) Soit f ∈ S . Montrer que h −1 f h = f . En déduire une expression de f ; on commencera par
le cas 0 < a < 1 .
f (x ) − f (x 2)
Exercice 43 Soit f : ]0, +∞[ → ℝ telle que lim f (x ) = 0 et lim = 1 . Trouver un équivalent
x →0 x →0 x
simple en 0 de f .
Exercice 44 Soit f et g des fonctions continues de [0,1] dans [0,1] telles que f g = g f .
a) Montrer que l’ensemble des points fixes de f possède un plus grand et un plus petit élément.
b) Montrer l’existence de c ∈ [0,1] tel que f (c ) = g (c ) .
a) L’ensemble des points fixes de f est ( f − Id)−1 {0} , c’est donc une partie fermée de [0,1] . Etant fermée et
bornée c’est une partie compacte. Etant de plus non vide, cette partie admet un plus petit et un plus grand
élément.
b) Soit a ≤ b les deux éléments précédents. L’égalité f g = g f donne f (g (a )) = g (a ) et f (g (b )) = g (b ) donc
a ≤ g (a ) ≤ g (b ) ≤ b . Considérons la fonction continue ϕ = f − g . On a ϕ(a ) = a − g (a ) ≤ 0 et
ϕ(b ) = b − g (b ) ≥ 0 donc ϕ s’annule.
Exercice 45 Soit x1 ,…, x13 des réels. Montrer qu’il existe i et j dans {1,…,13} tels que i ≠ j et
xi − x j
0≤ ≤ 2 − 3 . Indice : Utiliser la fonction tan.
1 + x ix j
Posons αi = arctan x i . Les α1 ,…, α13 évoluent dans ]− π 2, π 2[ , en coupant cet intervalle en 12 intervalles
contiguës de longueur π 12 , on peut affirmer que deux éléments parmi les α1 ,…, α13 appartiennent au même
π
intervalle (principe des tiroirs). Ainsi il existe i ≠ j vérifiant 0 ≤ αi − αj ≤ et donc
12
π x −x j π
0 ≤ tan(αi − αj ) ≤ tan . Or tan(αi − α j ) = i et tan = 2 − 3 .
12 1 + xix j 12
Exercice 46 Soit f un C 1 difféomorphisme croissant de [0,1] sur [0,1] et n ∈ ℕ∗ . Montrer que l’on peut
trouver une suite (x k ,n )1≤k ≤n telle que :
k −1 k n
1
∀k ∈ {1,…, n } ,
n
≤ f (x k ,n ) ≤ et
n
∑ f ′(x
k =1 )
=n .
k ,n
k −1 k k −1 k −1 k −1 k −1 k k −1
Appliquons le TAF à f −1 entre et : ∃yk ,n ∈ , , f − f = ( f )′(yk ,n ) −
−1
.
n n
n n
n
n n n
k −1 k
En posant x k ,n = f −1 (yk ,n ) , on a ≤ f (x k ,n ) ≤ .
n n
En sommant les relations précédentes pour k allant de 1 à n on obtient :
n
1 1 1
f −1 (1) − f −1 (0) = ∑ car ( f −1 )′(yk ,n ) =
k =1 f ′ (x k ,n ) n f ′ (x k ,n )
Puisque f −1 (1) = 1 et f −1 (0) = 0 car f C 1 difféomorphisme croissant de [0,1] sur [0,1] , on obtient finalement,
n
1
∑ f ′(x
k =1 )
=n .
k ,n
Formules de Taylor
x3
Exercice 48 Montrer, pour tout x ∈ ]0, π 2[ , l’existence de θx ∈ ]0,1[ tel que sin x = x − cos(x θx ) . Etudier
6
lim θx .
x →0
1
Par l’égalité de Taylor-Lagrange : ∀x ∈ ]0, π 2[ , ∃ξ ∈ ]0, x [ vérifiant sin x = x − x 3 cos(ξ ) . Le réel θx = ξ x
6
convient.
1 1 1
Quand x → 0 , x θx → 0 donc cos(x θx ) = 1− x 2θx2 + o (x 2 ) puis sin x = x − x 3 + x 5θx2 + o (x 5 ) or
2 6 12
1 3 1 5 1 1
sin x = x − x + x donc θx →
2
puis θx → .
6 120 10 10
ln(1 + x )
Exercice 49 Soit f : ]−1, +∞[ → ℝ donnée par f (x ) = .
1+ x
a) Trouver le plus grand intervalle ouvert I contenant 0 sur lequel f est un C ∞ -
difféomorphisme.
b) On note g l’application réciproque de f↾I . Montrer que les coefficients du développement
limité de g en 0 à un ordre quelconque sont positifs.
1− ln(1 + x )
a) f est C ∞ et f ′(x ) = ≠ 0 si et seulement si x ≠ e −1 .
(1 + x ) 2
Le plus grand intervalle cherché est I = ]−1, e −1[ sur lequel f est C ∞ et sa dérivée ne s’annule pas, f réalise
donc un C ∞ difféomorphisme de I vers ]−∞,1 e[ .
b) On a ln(1 + g (x )) = x (1 + g (x )) .
En dérivant g ′(x ) = 1 + 2g (x ) + g 2 (x ) + xg ′(x ) + xg ′(x )g (x ) .
En dérivant à l’ordre n ∈ ℕ∗ et en évaluant en 0 on obtient
n n −1
n n −1 (k +1)
g (n +1) (0) = 2g (n ) (0) + ∑ g (k ) (0)g (n−k ) (0) + ng (n ) (0) + n ∑ g (0)g (n−1−k ) (0) .
k =0 k
k =0 k
On peut alors appliquer un raisonnement par récurrence forte pour obtenir ∀n ∈ ℕ, g (n ) (0) ≥ 0 .
Ceci suffit pour conclure via la formule de Taylor-Young.
a) Il suffit de raisonner par récurrence. On obtient P0 (x ) = 1 et pour tout n ∈ ℕ , Pn +1 = (2 − 3nX 2 )Pn + X 3Pn′ .
Par récurrence, pour n > 0 , deg Pn = 2(n −1) .
b) f est continue en 0 et pour tout n ∈ ℕ∗ , f (n ) (x )
x →0
→ 0 dont par le théorème « limite de la dérivée », on
peut conclure.
c) P1 = 2 a toutes ses racines réelles.
f ′(0) = lim f ′(x ) = lim f ′(x ) = 0 donc par une généralisation du théorème de Rolle, on peut affirmer que f ′′
x →+∞ x →−∞
s’annule sur ]0,+∞[ et ]−∞,0[ . Ses annulations sont aussi des zéros de P2 qui est de degré 2, donc P2 a toutes
ses racines réelles.
f ′′ s’annule aussi en 0 et en ±∞ . Par la généralisation du théorème de Rolle, on obtient 2 annulations sur
]0,+∞[ et 2 annulations sur ]−∞,0[ qui seront toutes quatre zéros de P3 qui est un polynôme de degré 4,… on
peut itérer la démarche.
Exercice 51 Soit f : ℝ + → ℝ uniformément continue. Montrer qu’il existe des réels positifs a et b tels que
f (x ) ≤ ax + b pour tout x ≥ 0 .
Pour ε = 1 > 0 l’uniforme continuité assure l’existence d’un α > 0 tel que ∀x , y ∈ ℝ ,
x − y ≤ α ⇒ f (x ) − f (y ) ≤ 1 . Posons n = E (x α ) . On a f (α ) − f (0) ≤ 1 , f (2α ) − f (α ) ≤ 1 ,…,
f (n α ) − f ((n −1)α ) ≤ 1 et f (x ) − f (n α ) ≤ 1 donc en sommant f (x ) − f (0) ≤ n + 1 puis
f (x ) ≤ E (x α ) + 1 + f (0) ≤ ax + b avec a = 1 α et b = 1 + f (0) .
a) Si f ′ est bornée sur ℝ + , l’inégalité des accroissements finis assure que f est lipschitzienne donc
uniformément continue.
b) Supposons que f soit uniformément continue. Pour ε = 1 > 0 , il existe un réel α > 0 vérifiant ∀x , y ∈ ℝ ,
y − x ≤ α ⇒ f (y ) − f (x ) ≤ 1 . En particulier, pour tout x ∈ ℝ , f (x + α ) − f (x ) ≤ 1 . Or par le TAF, il existe
ξx ∈ ]x , x + α[ vérifiant f (x + α) − f (x ) = α f ′(ξx ) et donc f ′(ξx ) ≤ 1 α . Cette propriété est incompatible
avec f ′(x ) → +∞ .
1 n b −a 1 n b −a
Par l’inégalité de Jensen f ∑ g a + k ≤ ∑ f g a + k .
n k =1 n n k =1 n
En passant cette relation à la limite, on peut conclure.
sin(π 2 − h ) cos h 1
tan θ = = ~ donc l’intégrale est bien définie.
θ =π 2−h cos(π 2 − h ) sin h h
π 2 +∞ 2u 2 π
∫ 0
tan θ dθ =
u = tan θ ∫ 0 1+ u 4
du =
2
après calcul.
+∞ 1
Exercice 55 Existence et calcul éventuel de ∫ −∞ 1 + (t + ib ) 2
dt .
1 + (t + ib ) 2 = (t + i (b + 1))(t + i (b −1)) .
Si b = ±1 la fonction n’est pas intégrable sur ℝ à cause d’une singularité en 0.
1 1
Si b ≠ ±1 alors la fonction f : t ֏ est continue par morceaux sur ℝ et f (t ) = O 2 quand
1 + (t + ib ) 2 t
t → ±∞ donc f est intégrable sur ℝ . Si b = ±1 la fonction n’est pas intégrable sur ℝ à cause d’une
singularité en 0.
En procédant à une décomposition en éléments simples :
i 1 t i 1 t
A A
A dt
∫−A 1 + (t + ib )2 = 2 2 ln(t + (b + 1) ) + arctan b +1 −A − 2 2 ln(t + (b −1) ) + arctan b −1−A .
2 2 2 2
+∞ dt +∞ dt
Si b > 1 alors ∫ −∞ 1 + (t + ib ) 2
= 0 . Si b < 1 alors ∫ −∞ 1 + (t + ib ) 2
=π.
+∞ lnt
Exercice 56 Calculer ∫ 0 t 2 +a 2
dt , où a > 0 .
L’intégrabilité est entendue.
Par le changement de variable u = a 2 t on obtient
+∞ ln t +∞ 2ln a − ln u +∞ ln t π
∫0 t 2 + a 2 dt = ∫0 a 2 + u 2 du donc ∫0 t 2 + a 2 dt = 2a ln a .
π sin 2 t
Exercice 57 Trouver une expression simple de ∫ dt où x , y ∈ ]−1,1[ .
0 (1− 2x cos t + x 2 )(1− 2y cos t + y 2 )
t
Par le changement de variable u = tan on parvient à l’intégrale
2
+∞ 8u 2 du
I =∫
0 (1 + u )((1− x ) + (1 + x ) 2 u 2 )((1− y )2 + (1 + y )2 u 2 )
2 2
On peut réaliser une décomposition en éléments simples réelles de la fraction rationnelle intégrée qui pour des
raisons de parité sera de la forme
a b c
+ +
1+ u 2
(1− x ) + (1 + x ) u
2 2 2
(1− y ) + (1 + y ) 2 u 2
2
1 (1− x ) 2 (1 + x ) 2 (1− y ) 2 (1 + y ) 2
avec a = − , b =− et c = −
2xy 2x (x − y )(1− xy ) 2y (y − x )(1− xy )
sous réserve que x ≠ y et xy ≠ 0 .
+∞ du 1 π
Puisque ∫ = on parvient à
0 α +β u
2 2 2
αβ 2
π 1 1− x 2 1− y 2 = π
I = − − + .
2 2xy 2x (x − y )(1− xy ) 2y (x − y )(1− xy ) 2(1− xy )
Les cas exclus x ≠ y et xy ≠ 0 peuvent être récupérés par continuité.
Il m’a peut-être échappé une démarche plus simple…
b
Exercice 58 Soit f ∈ C ([a ,b ], ℝ ) . On suppose que pour tout n ∈ ℕ , ∫ f (t )t n dt = 0 .
a
a) Montrer que f = 0 .
+∞
b) Soit I n = ∫ x n e−(1−i )x dx . Calculer I n .
0
c) En déduire qu’il existe f dans C ([0, +∞[ , ℝ ) non nulle, telle que, pour tout n dans ℕ , on ait
+∞
∫ 0
x n f (x )dx = 0 .
donc f = 0 .
1+ i
b) L’intégrale étudiée est bien définie. Par intégration par parties, (n + 1)I n = (1− i )I n +1 . Or I 0 = donc
2
(1 + i )n +1
In = n!.
2n +1
+∞ +∞
On peut prendre f nulle sur [0,1] , puis pour chaque intervalle [n , n + 1] avec n ∈ ℕ∗ , la fonction f affine par
1 2
morceaux définie par les nœuds f (n ) = 0 , f (n +3
) = n , f (n + 3 ) = 0 et f (n + 1) = 0 ce qui définit une
n n
n +1 1
fonction f positive continue vérifiant ∫ f = 2 et donc intégrable sur ℝ + bien que non bornée.
n n
Suites de fonctions
1
Exercice 60 On pose, pour x ≥ 0 , fp (x ) = . Etudier la convergence simple puis uniforme de la suite
(1 + x )1+1 p
de fonction ( fp ) p∈ℕ∗ .
1 1
Quand p → +∞ , fp (x ) = → = f (x ) .
(1 + x )1+1 p 1+ x
(1 + x )1 p −1
f (x ) − fp (x ) = . Or, pour α ∈ ]0,1] , la fonction x ֏ (1 + x )α est concave ce qui permet d’affirmer
(1 + x )1+1 p
1 x 1 x 1
0 ≤ (1 + x )α ≤ 1 + αx pour tout x ≥ 0 et donc f (x ) − fp (x ) ≤ 1+1 p
≤ ≤ . Puisque
p (1 + x ) p 1+ x p
1 +
f − fp ∞ ,ℝ+ ≤ , la convergence est uniforme sur ℝ .
p
Exercice 61 Soit f : [0,1] → [0,1] donnée par f (x ) = 2x (1− x ) . Etudier la convergence de ( fn ) où fn est l’itéré
ème
n de f .
Exercice 62 Soit d un entier naturel, ( fn ) une suite de fonctions polynomiales de ℝ dans ℝ de degré au plus
d . On suppose que cette suite converge simplement. Montrer que la limite est polynomiale de
degré au plus d , la convergence étant uniforme sur tout compact.
1 1 +∞ z n
Si ω > 1 alors = − ∑ n et la convergence normale sur U de la série assure la convergence
z −ω ω n =0 ω
1
uniforme d’une suite de polynômes vers z ֏ .
z −ω
2π e−ik θ +∞ +∞
Si ω < 1 , on peut remarquer pour k ∈ ℕ , ∫ 0 e −ω
iθ
dθ = ∑
n =0
ω n ∫ e−i (n +(k +1)) θ dθ = 0 .
0
1
Si z ֏ Pn (z ) est une suite de fonctions polynomiales convergeant uniformément sur U vers z ֏ alors
z −ω
2π 1 2π dθ
∫ 0
Pn (eiθ )
e −ω
iθ
dθ
n →+∞
→∫
0 eiθ − ω
≠ 0 . Or par le calcul précédent, on peut affirmer
2π 1
∫ 0
Pn (eiθ )
eiθ − ω
dθ = 0 et conclure à une absurdité.
Séries de fonctions
+∞
1
Exercice 64 Si x > 1 , on pose ζ (x ) = ∑ x
.
n =1 n
a) ζ (x )
x →+∞
→1 .
b) Le rayon de convergence de la série entière vaut 1.
ζ (n ) 1
Pour x = 1 , il y a divergence car ∼ .
n n
Pour x = −1 , il y a convergence en vertu du CSSA sachant que la suite ζ (n ) est décroissante positive.
c) Par les séries entières, F est C ∞ sur ]−1,1[ .
Par application du CSSA permettant une majoration du reste, on établir la convergence uniforme de la série de
fonctions sur [−1,0] et donc la continuité de sa somme en −1 .
+∞ +∞ +∞
xn
d) Pour x ∈ ]−1,1[ , F ′(x ) = ∑ ζ (n + 1)x n = ∑∑ n +1
.
n =1 n =1 p=1 p
+∞
xn xn
On peut permuter les deux sommes car ∑p
p≥1
n +1
CV et ∑∑ p
n ≥1 p =1
n +1
CV.
+∞
+∞ +∞
xn +∞
x 1 1
F ′(x ) = ∑∑ =∑ = ∑ − et on ne peut faire plus simple.
p =1 n =1 p
n +1
p=1 p ( p − x )
p=1 p p − x
n xn !
Exercice 65 Si x > 0 et n ∈ ℕ∗ , soit fn (x ) = n
.
∏ (x + k )
k =0
1 1
a) ln fn +1 (x ) − ln fn (x ) = x ln 1 + + ln(n + 1) − ln(x + n + 1) = O 2 .
n n
La série ∑ ln f n +1 (x ) − ln fn (x ) converge donc la suite (ln fn (x )) converge puis ( fn (x )) converge vers un réel
strictement positif.
n n
b) ln Γ(x ) = lim x ln n + ∑ ln k − ∑ ln(x + k ) .
n →+∞
k =1 k =0
n n n
x
avec x ln n + ∑ ln k − ∑ ln(x + k ) = x ln n − ln x − ∑ ln 1 + .
k =1 k =0 k =1
k
x x
Or la série ∑ − ln 1 + est ACV car de terme général en O (1 n 2 ) et
n n
n x x n
x +∞ x x
∑ k − ln 1 + k = x ln n + γx + o (1) − ∑ ln 1 + k donc ln Γ(x ) = − ln x − γx + ∑ n − ln 1 + n .
k =1 k =1 n =1
x x x
c) Posons fn (x ) = − ln 1 + pour x > 0 et n ≥ 1 . fn est C 1 , ∑f CS et fn′(x ) = ce qui permet
n n n
n (n + x )
d’affirmer ∑ fn′ CN sur tout segment [a ,b ] ⊂ ℝ +∗ .
n αxe−nx
Exercice 66 Soit α un réel. Pour tout entier n > 0 et tout réel x , on pose un (x ) = . On note I le
n 2 +1
∞
domaine de définition de S : x ֏ ∑ un (x ) .
n =0
a) Déterminer I .
b) Montrer que S est continue sur ℝ +∗ .
c) A-t-on convergence normale sur ℝ + ?
∞
d) On suppose α ≥ 2 . Montrer que ∑ u (1 n ) ne tend pas vers 0 quand n
k =n +1
k tend vers +∞ . La
a) I = ℝ + .
n αbe−na
b) Pour [a ,b ] ⊂ ℝ +∗ , un
n 2 +1
donc
∞,[a ,b ]
≤ ∑u n est une série de fonctions continues convergeant
∞ ∞
0≤ ∑
k =n +1
uk (1 n ) ≤ ∑u
k =n +1
k → 0 , ceci est à exclure.
∞
∞
e) Si S est continue en 0 alors 0 ≤ ∑ u (1 n ) ≤ S (1 n ) → S (0) = 0
k =n +1
k ce qui est encore à exclure.
+∞
xn
Exercice 67 On pose S (x ) = ∑ . Etudier le domaine de définition, la continuité, la dérivabilité de S .
n =0 1 + x
n
xn
Pour x ≥ 1 , la série est grossièrement divergente. Pour x < 1 , ∼ x n et donc la série est absolument
1+ x n
xn
convergente. La fonction S est définie sur ]−1,1[ . Posons un (x ) =
1+ x n
. un est de classe C 1 , ∑u n
nx n−1
converge simplement, un′ (x ) = donc pour a ∈ [0,1[ , un′ ∞,[−a ,a ]
≤ na n −1 ce qui assure la convergence
(1 + x n ) 2
normale de ∑u ′ n sur tout segment de ]−1,1[ . Par suite la fonction S est de classe C 1 .
1 1
S (0) = donc S (x ) ∼ .
2 x →0 2
1 +∞ +∞
Pour x ∈ [ 0,1[ , S (x ) = + ∑∑ (−1) p x n ( p +1) .
2 n =1 p=0
+∞
Puisque ∑ (−1) x
p≥0
p n ( p +1)
converge et ∑∑ (−1) x
n ≥1 p=0
p n ( p +1)
aussi, on peut permuter les deux sommes et affirmer
1 +∞ x p +1
S (x ) = + ∑ (−1) p .
2 p =0 1− x p +1
1− x +∞ 1− x
On a alors (1− x )S (x ) = + ∑ (−1) p u p (x ) avec u p (x ) = x p +1 pour x ∈ [ 0,1[ .
2 p =0 1− x p+1
La fonction u p est continue sur [0,1[ et prolonge par continuité en 1 en posant u p (1) = 1 (p + 1) .
∞
Le CSSA s’applique à la série ∑ (−1) u p
p (x ) et donc ∑ (−1) u (x )
k =p +1
k
k ≤ u p+1 (x ) et une étude de variation
∞
1
permet d’affirmer u p+1 (x ) ≤
p+2
. Ainsi, la série ∑u n converge normalement sur [0,1] et donc sa somme est
+∞
(−1) p ln 2
continue en 1. Cela permet d’affirmer (1− x )S (x )
x →1
→∑ et finalement S (x ) ∼− .
p =0 p + 1 x →1 1− x
x
Exercice 69 On pose u 0 (x ) = 1 et un +1 (x ) = ∫ un (t − t 2 ) dt pour tout réel x ∈ [ 0,1] et tout entier naturel n .
0
1
Remarquons que pour tout t ∈ [0,1] , t − t 2 ∈ [0,1 4] . Pour x ∈ [ 0,1 4] , un +1 (x ) ≤ x un un ∞,[0,1 4] donc ∞ ,[0,1 4]
≤
4
1 1
aisément un ∞ ,[0,1 4] ≤ n puis par la remarque initiale, pour tout x ∈ [ 0,1] , un +1 (x ) ≤ un ∞,[0,1 4] ≤ n donc
4 4
1
un +1 ∞,[0,1] ≤ n et ∑ un est normalement convergente.
4
λn
Exercice 70 a) Si (s , λ ) ∈ ℝ +∗ × ℂ , quelle est la nature de la série de terme général pour
s (s + 1)…(s + n )
n ≥ 0 ? A λ fixé, on note ∆λ l’ensemble des s > 0 tels que la série converge, et on note Fλ (s )
la somme de cette série.
b) Calculer lim Fλ (s ) .
s →sup ∆λ
λn λn
c) Puisque ≤ , il y a converge normale sur ℝ + de la série des fonctions continues
(s + 1)…(s + n ) n !
+∞ +∞ n
λn λn λ eλ
s֏ . Ceci permet d’affirmer 1 + ∑
s →0
→ ∑ = eλ et donc Fλ (s ) ∼+ .
(s + 1)…(s + n ) n =1 (s + 1) …(s + n ) n =0 n !
s→0 s
1 n!
d) Par intégrations par parties successives : ∫ (1− y )s−1y n dy = .
0 s (s + 1)…(s + n )
+∞
λn 1
e) Fλ (s ) = ∑ ∫0 (1− y ) y dy . Par convergence de la série des intégrales des valeurs absolues, on peut
s−1 n
n =0 n !
1
échanger somme et intégrale : Fλ (s ) = ∫ eλy (1− y )s−1 dy .
0
n 2 + 2n un +1
Pour x ≠ 0 , posons un = π x 2n . Après calculs → πx 2 donc R = 1 π.
un
cos(n α ) n
Exercice 2 Soit α ∈ ℝ . Quel est le rayon de convergence de ∑
n ≥1 n
x ?
Série entière et série entière dérivée ont même rayon de convergence. Etudions alors le rayon de convergence de
∑ cos((n +1)α)x n . (cos((n +1)α)) est bornée donc R ≥ 1 et ne tend pas vers 0 donc R ≤ 1 et finalement
R =1 .
a) On sait que ∑a x n
n
et ∑ na x n
n
ont le même rayon de convergence R . Puisque an = o (an ln n ) et
an ln n = o (nan ) on peut affirmer que ∑ (a n ln n )x n a aussi pour rayon de convergence R . De plus
n
1 n
1
an ∑ ∼ an ln n donc
k =1 k
∑ a ∑ k x
n
k =1
n
est encore de rayon de convergence R .
n n
1 1
b) Notons que ∑ ln n x n
a pour rayon de convergence R = 1 . On sait ∑ k = ln n + γ + o (1) donc ln n − ∑ k
k =1 k =1
est borné par un certain M .
+∞ +∞ n
1 +∞
Mx 1
Par suite ∑ ln n x
n =1
n
− ∑∑ x n ≤ ∑ Mx n =
n =1 k =1 k n =1 1− x
= O
1− x
quand x → 1− .
+∞ +∞
n
1 ln(1− x ) ln(1− x )
Or par produit de Cauchy ∑∑ k x
n =1 k =1
n
=−
1− x
donc ∑ ln n x
n =1
n
∼−
x →1− 1− x
.
+∞
x 2n +1
Exercice 4 Rayon de convergence et somme de la série entière ∑ 3n + 2 .
n =0
x 2n +1 un +1
Pour x ≠ 0 , posons un = . → x 2 donc R = 1 .
3n + 2 un
La fonction somme S est impaire, on se limite alors à x > 0 .
+∞
x 3n +2 +∞
x 3n +2 x +∞ x t
xS (x 3 2 ) = ∑ or ∑ = ∫ ∑ t 3n +1 dt = ∫ dt .
n =0 3n + 2 n =0 3n + 2 1− t 3
0 0
n =0
1 x2 3 t
donc S (x ) = 4 3 ∫ dt et il ne reste plus qu’à décomposer en éléments simples etc.
x 0 1− t 3
1 x 4 3 + x 2 3 +1 1 2x 2 3 + 1 π
S (x ) = 4 3 ln 4 3 − arctan − .
6x x − 2x 2 3 + 1 x 4 3 3 3 6
n!
Exercice 5 a) Déterminer le rayon de convergence R de ∑ 1×3×⋯×(2n +1) x
n ≥0
n
.
n! a n +1 1
a) Posons an = ≠ 0 . n +1 = → . R=2.
1×3×⋯× (2n + 1) an 2n + 3 2
+∞ +∞
π 2 2n n ! π 2 xn
b) On sait que ∫ 0
sin 2n +1 (t )dt =
1×3×⋯× (2n + 1)
donc ∑a x
n =0
n
n
= ∑∫
n =0
0 2n
sin 2n +1 (t )dt .
+∞ n π 2 +∞ x n
x π 2 π 2 2sin t
Par convergence uniforme,
n =0
0 2 n ∑∫
sin 2n +1 (t )dt = ∫ ∑ n sin 2n +1 (t )dt = ∫
0
n =0 2 0 2 − x sin 2 t
dt
+∞ π 2 sin t 1 du
Ainsi ∑an x n = ∫ dt = ∫ puis
n =0
0 (2 − x ) + x cos 2
t 0 (2 − x ) + xu
2
+∞
2 x
si x > 0 alors ∑a x
n =0
n
n
=
x (2 − x )
arctan
2 −x
.
+∞
2 −x
Si x < 0 alors ∑a xn =0
n
n
=
−x (2 − x )
argth
2 −x
.
+∞
xn x sin α
Exercice 6 Pour x ∈ ]−1,1[ et α ∈ ℝ , établir : ∑
n =1 n
sin(n α ) = arctan
1− x cos α
.
∑a x
n =0
n
n
.
n +1
On a an +1 = an . Par application de la règle de d’Alembert, on obtient R = 2 .
2n + 3
La relation (2n + 3)an +1 − (n + 1)an avec a 0 = 1 permet d’affirmer que la somme S de la série entière ∑a x n
n
est solution sur ]−2,2[ de l’équation différentielle x (x − 2)S ′(x ) + (x −1)S (x ) + 1 = 0 . La recherche de solution
π
arcsin(x −1) +
définie et continue en 0 donne S (x ) = 2 .
x (2 − x )
n
n
Exercice 9 On pose a 0 = 1 puis an +1 = ∑ an−kak . Calculer les an en utilisant la série entière de terme
k =0 k
a
général n x n .
n!
n
an
Posons bn = , on a b0 = 1 et (n + 1)bn +1 = ∑bn −kbk . Notons S la somme de la série entière ∑b x
n
n
et
n! k =0
posons R son rayon de convergence. Par récurrence, on peut affirmer bn ≤ 1 et donc R > 0 . Sur ]−R, R[ , la
1
relation précédente donne a S ′(x ) = S 2 (x ) . Après résolution, sachant que S (0) = 1 , on obtient S (x ) =
1− x
d’où l’on tire an = n ! .
convergence uniforme sur [−1,0] et donc continuité de la somme en −1 puis finalement sur [−1,1[ .
+∞ th t
Exercice 11 On pose an = ∫ dt pour n ∈ ℕ∗ .
n t2
+∞
a) Etudier la convergence de la série ∑a x
n =1
n
n
entière pour x réel.
∑a x ∑ax
n +1
b) Pour x ∈ [−1,0] , on peut appliquer le CSSA à la série n
n
et affirmer k
k
≤ an +1 x ≤ an +1 ce
k =n +1
qui assure la convergence uniforme de la série. Par suite la fonction somme est continue en −1 .
+∞ +∞ +∞
1 1− th n 1 1− th n n
c) On a an − ≤ donc pour x ∈ [ 0,1[ , ∑an x n − ∑ x n ≤ ∑ x .
n n n =1 n =1 n n =1 n
+∞
1 1− th n 1− thn
Or ∑n x
n =1
n
= − ln(1− x ) → +∞ et n 2
n
∼ 2ne−2n → 0 donc ∑ n
est ACV et la somme de la série
1− th n n
entière ∑ n
x est définie et continue en 1. On en déduit f (x ) ∼−− ln(1− x ) .
x →1
∞
Exercice 12 Soit une série entière ∑a z
n =0
n
n
de rayon de convergence R > 0 et de somme f (z ) .
∞
1 2π
∑a
2
2π ∫0
2
a) Montrer que pour 0 < r < R , n r 2n = f (reiθ ) dθ .
n =0
+∞ +∞
n =0 n =0
+∞ n
de Cauchy de séries absolument convergentes, on a f (re ) = ∑∑ak an −k e iθ 2 i (2k −n ) θ n
r .
n =0 k =0
Puisque ∑a r n
n
et ∑a r n
n
sont absolument convergentes, par produit de Cauchy, on peut affirmer que
n n
∑∑ ak an−k r n converge. On en déduit que la série des fonctions continues θ ֏ ∑ak an−k ei (2k−n )θr n est
k =0 k =0
normalement convergente et donc on peut permuter somme et intégration :
2π +∞ 2π n 2π
f (reiθ ) dθ = ∑ ∫ ∑a a
2
∫ 0
n =0
0
k =0
k n −k ei (2k −n ) θr n dθ . Or ∫ 0
eipθ dθ = 0 pour tout p ∈ ℤ∗ donc, après simplification
+∞
1 2π
f (reiθ ) dθ = ∑ am r 2m .
2
∫
2
des termes nuls,
2π 0 m =0
∑a
2
Par intégration, d’une fonction négative, on obtient n r 2n ≤ 0 . Or il s’agit d’une somme de termes positifs,
n =1
ils sont donc tous nuls et on en déduit ∀n ∈ ℕ ∗ ,an = 0 . La fonction f est donc constante.
N
c) Posons fN (z ) = ∑ an z n .
n =0
+∞ +∞ N
1 2π
∑ an r 2n = ∑ an r 2n − ∑ an r 2n =
2 2
∫
2 2 2
Pour tout r > 0 , f (reiθ ) − fN (reiθ ) dθ .
n =N +1 n =0 n =0 2π 0
Or f (z ) ≤ P ( z ) et P ( z ) ≤ fN (z ) donc comme à la question précédente on peut affirmer ∀n > N ,an = 0 et
donc f ∈ ℂ N [X ] .
+∞
Exercice 13 On pose I n = ∫
n
e−t dt pour n ∈ ℕ ∗ .
1
a) Déterminer la limite de (I n ) .
b) Donner un équivalent de (I n ) .
c) Déterminer le rayon de convergence R de la série entière de terme général I n x n . Etudier sa
convergence en R et en −R .
n
a) Pour t > 1 , e−t → 0 avec 0 ≤ e−t ≤ e−t . Par convergence dominée I n → 0 .
n
1 +∞ 1−nn −u
n ∫1
b) Par le changement de variable u = t n qui est un C1 -difféomorphisme, I n = u e du .
+∞ 1−n +∞ e−u 1 +∞ e−u
Par convergence dominée, ∫ u n e−u du ∫1 u n ∫1
n →+∞
→ du donc I n ∼ du .
1 u
c) Par l’équivalent précédent R = 1 et la série entière diverge en 1. Par application du CSSA, la série entière
converge en −1 .
Notons ∑a z n
n
la série entière dont la somme est égale à f sur B .
La fonction f est continue sur un compact donc uniformément continue.
Pour tout ε > 0 , il existe δ > 0 vérifiant ∀z , z ′ ∈ B , z − z ′ ≤ δ ⇒ f (z ) − f (z ′) ≤ ε .
Considérons alors r = 1− δ et g r : z ֏ f (rz ) .
Pour tout z ∈ B , z − rz = δ z ≤ δ donc f (z ) − g (z ) ≤ ε . Ainsi f − g ∞ ,B
≤ε
Puisque la série entière ∑a z n
n
converge uniformément vers f sur tout compact inclus dans B , la série
entière ∑a r n
n n
z converge uniformément vers g sur B . Il existe donc un polynôme P vérifiant
P −g ∞ ,B
≤ ε puis f − P ∞ ,B
≤ 2ε ce qui permet de conclure.
1 −x 1 1
f ′(x ) = f (x ) , f ′′(x ) =
f (x ) + f ′(x ) donne (1 + x 2 ) f ′′(x ) + xf ′(x ) − f (x ) = 0 .
2 1+ x 2 2(1 + x )
2 32
2 1+ x 2 4
1 (2n + 1)(2n −1) 1
La démarche classique donne an +2 = − an avec a 0 = 1 et a1 = .
4 (n + 2)(n + 1) 2
(−1) p (4p − 2)! (−1) p (4p −1)!
On obtient alors a 2 p = 4 p −1
et a 2 p +1 = .
2 ((2p )!)((2p −1)!) 2 4p
(2p + 1)!(2p −1)!
n +1
(it )k t n
Exercice 16 a) Montrer, si t ∈ ℝ : e − ∑ ≤ . it
k =0 k ! (n + 1)!
+∞ n
b) Soit f ∈ C 0 ( ℝ , ℝ ) telle que ∫ t f (t ) dt soit bornée. Montrer que
−∞ n ≥0
+∞
F :x ֏ ∫ e−itx f (t ) est développable en série entière en 0.
−∞
a) Appliquer l’inégalité de Taylor-Lagrange à la fonction t ֏ eit qui est de classe C n+1 sur ℝ .
+∞
b) La convergence de l’intégrale définissant F provient de la convergence supposée de ∫ −∞
f (t ) dt .
+∞ n (itx )k +∞ n
(itx )k
On a F (x ) = ∫ ∑ f (t ) dt + ∫ eitx − ∑ f (t ) dt
−∞
k =0 k! −∞ k =0 k !
(itx )k
+∞ n n
+∞
avec
−∞ ∫ ∑
k =0 k!
f (t ) dt = ∑ ∫ (it )k f (t ) dt x k
k =0
−∞
+∞ n
(itx )k 1 +∞ n +1
et ∫ eitx − ∑ f (t ) dt ≤ ∫ t f (t ) dt → 0 compte tenu des hypothèses.
−∞ k =0 k ! (n + 1)! −∞
+∞
+∞
On peut alors affirmer F (x ) = ∑ ∫ (it )k f (t ) dt x k avec convergence sur ℝ de la série entière considérée.
k =0
−∞
Convergence dominée
1
Exercice 17 Soit f ∈ C ([0,1], ℝ ) et pour n ∈ ℕ : un = ∫ f (t n ) dt . Etudier la convergence de (un ) .
0
La fonction f est continue sur un segment donc bornée, cela permet d’appliquer le théorème de convergence
dominée à la suite de fonctions fn : t ֏ f (t n ) pour conclure un → f (0) .
+∞ n!
Exercice 18 Calculer lim
n →+∞ ∫ n
dx .
∏ (k + x )
0
k =1
n! 1× 2
≤ ×1 = ϕ (x ) avec ϕ intégrable sur [0,+∞[ .
n
(x + 1)(x + 2)
∏ (k + x )
k =1
n! n
x x x
Quand n → +∞ , ln n = −∑ ln 1 + → −∞ car ln 1 + ∼ terme général s’une SATP
k k k
∏ (k + x ) k =1
k =1
divergente.
n! +∞ n!
Par suite n → 0 puis par le théorème de convergence dominée lim ∫ n
dx = 0 .
n →+∞ 0
∏ (k + x )
k =1
∏ (k + x ) k =1
1 t a−1 +∞
(−1)n
Exercice 19 a) Etablir pour a ,b > 0 l’égalité ∫ dt = ∑ .
0 1+ t
n =0 a + nb
b
+∞
(−1)n
b) Calculer ∑
n =0 3n + 1
t a −1 N
t a +(N +1)b−1
a) = ∑ (−1)n t a +nb−1 + (−1)N +1 .
1+ t b
n =0 1 + tb
t a−1
1 N
(−1)n 1 t a +( N +1)b −1
En intégrant on obtient ∫0 1 + t b dt = ∑
n =0 a + nb
+ (− 1) N +1
∫0 1 + t b dt avec
1 a +(N +1)b−1
t 1 1
0≤∫ dt ≤ ∫ t a +(N +1)b−1 dt = → 0 quand N → +∞ .
0 1+ t b
0 a + (N + 1)b
1 dt 1 π
b) Après calculs ∫ 0
= ln 2 +
1+ t 3 3 3 3
.
1 ln t
Exercice 20 Existence et calcul de ∫ 0 1− t
2
dt . Le résultat est à exprimer à l’aide de ζ (2) .
+∞
ln t 1 −1
= ∑
1 − t 2 n =0
t 2n ln t et ∫ 0
t 2n ln t dt =
(2n + 1) 2
.
1 ln t
Par convergence de la série des intégrale des valeurs absolues, on peut affirmer que ∫ 0 1− t 2
dt converge et
+∞
1 ln t 1 3ζ (2)
∫ dt = −∑ =− .
0 1− t
n =0 (2n + 1)
2 2
4
1
Exercice 21 Etudier la limite de la suite de terme général n ∫ ln(1 + t n ) dt .
0
1 (−1)k −1 nk +∞
∫ 0
ln(1 + t n ) dt = ∫
[ 0,1 k =1 k
t dt .
[
∑
Pour n ≥ 1 , il y a convergence de la série des intégrales des valeurs absolues donc on peut permuter somme et
1 +∞
(−1)k −1
intégrale pour affirmer ∫ ln(1 + t n ) dt = ∑ .
k =1 k (nk + 1)
0
k −1 k −1 +∞
+∞
(−1) (−1) +∞ +∞
(−1)k (−1)k 1 +∞ 1
n∑ −∑ =∑ avec ∑k ≤ ∑ → 0 donc
k =1 k (nk + 1) k2 k =1 k (nk + 1) (nk + 1) n k =1 k 2
2 2
k =1 k =1
+∞ k −1 +∞ k −1 +∞
1 (−1) (−1) π2 1 π2
n ∫ ln(1 + t n ) dt → ∑ avec ∑ = car on sait ∑k = .
0
k =1 k2 k =1 k2 12 k =1
2
6
+∞ t p
e−2t ∑ a p dt .
+∞
Exercice 22 Soit (an )n≥0 une suite bornée. Calculer lim
n →+∞ ∫ 0 p=n p !
tp tp tp
La série p
p!
∑a
est convergente car a p
p!
≤ (a )
n ∞
p!
.
De plus sa somme est continue car on peut aisément établir la convergence normale sur tout segment.
+∞
tp
Enfin ∑a
p =n
p
p!
≤ (an ) ∞
et permet d’assure l’existence de l’intégrale.
+∞
t p −2t
Posons fp (t ) = a p
p!
e , ∑f p CS, fp et ∑f
p =n
p sont continues par morceaux (car continues).
+∞ ap 1
fp est intégrable sur [0,+∞[ et ∫ fp (t ) dt = = O p+1 est terme générale d’une série ACV.
0 2 p +1 2
t a +∞ p +∞
e−2t ∑ a p dt = ∑ pp+1 .
+∞
Par théorème ∫
p=n p !
0
p =n 2
Enfin cette expression tend vers 0 en tant que reste d’une série convergente.
Exercice 23 Soit (an ) une suite croissante de réels > 0 telle que an → +∞ .
+∞ +∞ +∞
(−1)n
Justifier ∫ 0
∑ (−1)n e−anx dx = ∑
n =0 n =0 an
.
(−1)n
Le CSSA s’applique aux séries des deux membres de l’équation. Ainsi la série ∑ an
converge et la série de
fonctions ∑ (−1) n
e−anx converge. De plus, par majoration de reste, on peut affirmer que cette convergence est
+∞
uniforme et donc que la fonction somme x ֏ ∑ (−1)n e−an x est continue. Enfin la domination
n =0
+∞
∑ (−1)
n =0
n
e−anx ≤ e−a0x assure l’existence de l’intégrale.
+∞ +∞ +∞ N +∞ +∞
1 +∞
(−1)n −1
Exercice 24 Prouver ∫ x x dx = ∑ .
0
n =1 nn
+∞
(x ln x )n 1 (−1)n n !
xx = ∑ . Par intégration par parties ∫ (x ln x )n dx = .
n =0 n! 0 (n + 1)n +1
Par convergence de la série des intégrales des valeurs absolues assure la convergence de l’intégrale du premier
+∞
1 (−1)n
membre et permet d’échanger somme et intégrale pour obtenir ∫ x x dx = ∑ (n +1)
qui permet de
n =0 (n + 1)
0
conclure.
+∞ 1
Exercice 25 Montrer que ∑n
n =1
−n
= ∫ t −t dt .
0
+∞
(t ln t )n 1 (−1)n n !
t t = ∑ (−1)n . Par intégration par parties ∫ (t ln t )n dt = .
n =0 n! 0 (n + 1)n +1
Par convergence de la série des intégrales des valeurs absolues assure la convergence de l’intégrale du second
+∞
1 1
membre et permet d’échanger somme et intégrale pour obtenir ∫ t −t dx = ∑ (n +1)
qui permet de
n =0 (n + 1)
0
conclure.
+∞ +∞ +∞
1 1
Exercice 26 Si x > 1 , on pose ζ (x ) = ∑ x
. Montrer : ∫ (ζ (x ) −1) dx = ∑ 2
.
n =1 n 2
n =2 n ln n
∫ 2
(ζ (x ) −1) dx = ∫
n =2
2 n x
= 2
n
∑nln n
.x
dx avec ∫ 2
La convergence de la série des intégrales des valeurs absolues assure la convergence de l’intégrale du premier
+∞ +∞
1
membre et permet de permuter intégrale et somme. On obtient alors ∫ (ζ (x ) −1) dx = ∑ 2 .
2
n =2 n ln n
+∞ sin(xt )
Exercice 27 On pose f (x ) = ∫ dt .
0 et −1
a) définition de f .
b) Continuité et dérivabilité de f .
c) Ecrire f (1) comme somme de série.
+∞
sin t −tx
Exercice 28 Pour x ∈ ℝ + , soit f (x ) = ∫ e dt .
t0
a) Justifier la définition de f (x ) .
b) Montrer que f est classe C 1 sur ℝ +∗ .
c) Calculer f (x ) si x ∈ ℝ +∗ .
d) Montrer que f est continue en 0. Qu’en déduit-on ?
+∞
cos tx −t +∞ sin tx
Exercice 29 Pour tout x réel, on pose f (x ) = ∫ e dt et g (x ) = ∫ e−t dt .
0 t 0 t
Existence et calcul de ces deux intégrales.
e(ix −1)t 1
La fonction ϕ : t ֏ est continue par morceaux sur ]0,+∞[ , vérifie ϕ(t ) ∼ et t 2ϕ(t )
t →+∞
→ 0 donc
t t → 0 t
e(ix −1)t +∞
ϕ est intégrable. Ceci assure l’existence de F (x ) = ∫ dt puis de f (x ) et g (x ) qui en sont les parties
0 t
réelles et imaginaires. Les théorèmes d’usage assurent que F est C 1 et une intégration par parties donne
1 +∞ π
F ′(x ) = − ∫
2
F (x ) . La résolution de cette équation différentielle avec e−t dt = donne
2(x + i ) 0 2
π ei (arctan x ) 2
F (x ) = d’où f (x ) et g (x ) .
(x 2 + 1)1 4
1 t −1 x
Exercice 30 Etudier f : x ֏ ∫ t dt .
0 ln t
f est définie pour x > 0 .
Par les théorèmes d’usage, on montre que f est C 1 en observant une domination sur tout [a , +∞[ avec a > −1 .
1 1 1 x +2
On obtient f ′(x ) = ∫ (t −1)t x dt = − puis f (x ) = ln +C .
0 x + 2 x +1 x +1
Quand n → +∞ , le théorème de convergence dominée donne f (n ) → 0 donc C = 0 . Finalement
x +2
f (x ) = ln dont l’étude est désormais facile.
x +1
tz
1
Exercice 31 Soit Ω = {z ∈ ℂ / Re z > −1} . Si z ∈ Ω , soit f (z ) = ∫ dt .
0 1+ t
1 1 t z +1 1 t z +1 1 1
c) Par intégration par parties : (z + 1) f (z ) = + ∫ dt et ∫ dt ≤ ∫ t Re(z )+1dt ≤ →0.
0 (1 + t ) (1 + t ) Re(z ) + 2
2 2
2 0 0
+∞ ln(x 2 + t 2 )
Exercice 32 Existence et calcul de f (x ) = ∫ dt .
0 1+ t 2
ln(x 2 + t 2 ) ln(x 2 + t 2 )
t֏ est continue par morceaux sur [ 0,+∞[ , x ֏ est continue sur ℝ et pour x ∈ [−a ,a ]
1+ t 2 1+ t 2
ln(x 2 + t 2 ) ln(a 2 + t 2 ) + ln(t 2 )
≤ = ϕ (t ) avec ϕ intégrable. Par suite f est définie et continue sur ℝ .
1+ t 2 1+ t 2
Il est immédiat que f est paire. Poursuivons, en étudiant f sur ℝ +∗
d ln(x 2 + t 2 ) 2x
= 2
.
dx 1 + t 2
(x + t )(1 + t )
2 2
2x 2x
t֏ est continue par morceaux sur [0,+∞[ , x ֏ t ֏ 2 est continue sur ℝ et
(x + t )(1 + t )
2 2 2
(x + t 2 )(1 + t 2 )
2x 2b
pour x ∈ [a ,b ] ⊂ ℝ +∗ , ≤ = ψ (t ) avec ψ intégrable. Par suite f est de classe
(x 2 + t 2 )(1 + t 2 ) (a 2 + t 2 )(1 + t 2 )
C 1 sur ℝ +∗ .
2x 2x 1 1 +∞ 2x π
Pour x ≠ 1 , = 2 − 2 donc f ′(x ) = ∫
2
dt = .
(x + t )(1 + t ) x −11 + t
22 2 2
x +t 0 (x 2 + t 2 )(1 + t 2 ) x +1
En procédant au changement de variable u = 1 t , on obtient f (0) = 0 et donc on peut conclure
f (x ) = π ln (x + 1) pour x ∈ ℝ + en exploitant un argument de continuité.
pn (x )
Exercice 33 On pose, pour n ∈ ℕ et x ∈ ℝ : pn (x ) = (1 + cos x )n puis qn (x ) = π
.
∫ −π
pn (t ) dt
δ
a) Montrer que pour tout δ ∈ ]0, π[ , lim ∫ qn (t ) dt = 1 .
n →+∞ −δ
π
b) Soit f : ℝ → ℝ 2π -périodique et continue. On pose g n (x ) = ∫ qn (t ) f (x − t ) dt .
−π
Prouver la convergence uniforme sur ℝ vers f de (gn ) .
c) Quel résultat redémontre-t-on ainsi ?
π π π
π ∫ (1 + cos t )n dt ∫ (1 + cos t )n dt ∫ (1 + cos t )n dt
a) ∫ qn (t ) dt ≤ δ
π
≤ δ
δ
≤ δ
2δ (1 + cos δ )n
∫ (1 + cos t )n dt ∫ (1 + cos t )n dt
δ
−π −δ
π
∫ (1 + cos t )n dt π 1 + cos t
= ∫ dt →0 .
n
1 + cos δ
δ
Or par convergence dominée
δ
n →+∞
(1 + cos δ )n
π −δ δ π
Ainsi ∫ δ
qn (t ) dt → 0 et par parité ∫ −π
qn (t ) dt → 0 . On en déduit lim
n →+∞ ∫
−δ
qn (t ) dt = 1 car ∫
−π
qn (t ) dt = 1 .
π
b) g n (x ) − f (x ) = ∫ qn (t )( f (x − t ) − f (x )) dt .
−π
Puisque f est continue sur le segment [−π, π ] , elle y est uniformément continue.
Pour ε > 0 , il existe δ > 0 vérifiant x − y ≤ δ ⇒ f (x ) − f (y ) ≤ ε .
δ δ
On a alors ∫−δ
qn (t )( f (x − t ) − f (x )) dt ≤ ∫ εqn (t ) dt ≤ ε .
−δ
π π
Mais puisqu’on a aussi ∫ δ
qn (t )( f (x − t ) − f (x )) dt ≤ 2 f ∞ ∫δ
qn (t ) dt , pour n assez grand,
π
∫ δ
qn (t )( f (x − t ) − f (x )) dt ≤ ε et finalement g n (x ) − f (x ) ≤ 3ε indépendamment de x .
π
c) Par le changement de variable u = x − t et par 2π -périodicité, g n (t ) = ∫ f (u )qn (x − t ) dt et en
−π
1
a) L’intégrale converge pour x > −1 car (sin t )x ∼ .
t t → 0 −x
+∞ sint
Exercice 35 a) Nature de l’intégrale ∫ 0 t
dt .
sin t +∞
On pose f (x ) = ∫ dt pour tout réel x .
x t
b) Montrer que f est de classe C 1 sur ℝ et exprimer sa dérivée.
+∞
c) Calculer ∫ 0
f (t ) dt .
sint +∞
a) L’intégrale
t∫ 0
dt est convergente comme le montre l’intégration par parties
1− cos t
x
x sin t x 1− cos t
∫0 t dt =
t
0
+∫
0 t2
dt .
sint
b) La fonction t ֏ peut être prolongée en 0 en une fonction continue sur ℝ . Soit F sa primitive
t
sin x
s’annulant en 0. On a f (x ) = lim F − F (x ) . La fonction f est donc C 1 sur ℝ et f ′(x ) = −F ′(x ) = − .
+∞ x
x x x
+∞ arctan(x t ) x ln t
Exercice 36 Montrer que, pour tout x réel positif, ∫ 0 1+ t 2
dt = ∫ 2
0 t −1
dt .
arctan(x t ) +∞
Posons f (x ) = ∫ . La fonction f est définie sur ℝ + .
1+ t 2 0
+∞ t
Par domination, f est de classe C 1 et f ′(x ) = ∫ dt .
0 (t 2 + x 2 )(1 + t 2 )
t t t
Après décomposition, pour x ≠ 1 , = 2 − 2 .
(1 + t )(x + t ) (x −1)(1 + t ) (x −1)(x 2 + t 2 )
2 2 2 2
+∞
1 1 1 + t 2 ln x
Donc f ′(x ) = ln = qui se prolonge par continuité pour x = 1 .
x −1 2 x 2 + t 2 0
2
(x 2 −1)
Puisque f (0) = 0 , on obtient la relation proposée.
2π ln(1 + x cos t )
Exercice 37 Existence et calcul de ∫ 0 cos t
dt .
ln(1 + x cos t )
2π
Posons f (x ) = ∫ dt .
cos t
0
t +∞ du 2π
Par le changement de variable u = tan , f ′(x ) = 4 ∫ = .
2 0 (1 + u ) + x (1− u )
2 2
1− x 2
Puisque f (0) = 0 , on en déduit f (x ) = 2π arcsin x .
1 +∞ 1− e−tx
dt . Montrer que f est C 2 sur ]0,+∞[ et trouver des
x ∫0 1 + t 2
Exercice 38 On pose, pour x > 0 , f (x ) =
équivalents simples de f en 0 et en +∞ .
π +∞ e−tx
La fonction f est bien définie sur ]0,+∞[ et xf (x ) = −∫ dt .
2 0 1+ t 2
e−tx +∞
Par domination, on obtient x ֏ ∫ dt de classe C 2 sur ]0,+∞[ donc f aussi.
0 1+ t 2
+∞ e−tx +∞ 1 π π
Quand x → +∞ , 0 ≤ ∫ dt ≤ ∫ e−tx dt = donc xf (x ) → puis f (x ) ∼ .
0 1+ t 2 0 x 2 2x
1 +∞ 1− e−tx +∞ +∞ (−1)n t n +1x n
Quand x → 0+ ,
x ∫0 1 + t 2
dt = ∫0 ∑ n =0 n ! (1 + t 2 )
dt .
La fonction f se perçoit désormais comme somme d’une série entière au voisinage de 0, donc par continuité
1 +∞ 1− e−tx +∞ t
∫
x 0 1+ t 2
dt → ∫
0 1+t 2
dt = ln 2 .
Séries de Fourier
+∞
(−1)n
b) En déduire ∑
n =1 n2
.
+∞ t α−1 π
c) Ici 0 < α < 1 . Montrer que ∫ 0 1+ t
dt =
sin απ
.
a) La fonction 2π -périodique étudiée est continue et C 1 par morceaux dont développable en série de Fourier.
2α (−1)n sin(απ )
an = et bn = 0 . La valeur en 0 de ce développement permet d’établir :
π (α 2 − n 2 )
+∞
(−1)n απ
1 + 2α 2 ∑ =
n =1 α 2
− n 2
sin(απ )
+∞
(−1)n
b) Par convergence normale, la fonction α ֏ ∑ est continue sur [0,1 2] . En passant à la limite quand
n =1 n − α
2 2
+∞
(−1)n 1 απ π2
α → 0 , on obtient ∑ 2 = lim 2 −1 = − .
n =1 n sin(απ )
α→0 2α 12
+∞ t α−1 1 t α−1 +∞ t α−1
c) ∫ 0 1+ t
dt = ∫
0 1+ t
dt + ∫
1 1+t
dt ,
t α−1
1 1 +∞ N 1 1 +∞
∫0 1 + t ∫0 ∑ ∑ ∫0 ∫0 n=∑
n α−1+n n α−1+n
d t = (− 1) t d t = (− 1) t d t + (−1)n t α−1+n dt .
n =0 n =0 N +1
1 +∞ 1 1
Par le CSSA, ∫ ∑
0
n =N +1
(−1)n t α−1+n dt ≤ ∫ t α+N dt =
0 N + α +1
→ 0 donc
α−1 +∞ +∞
1 t 1 (−1)n
∫ dt = ∑ ∫ (−1)n t α−1+n = ∑ .
0 1+ t
n =0 n + α
0
n =0
+∞ t α−1 1 u −α +∞
(−1)n −1
Par u = 1 t , ∫ dt = ∫ du = ∑ par la même démarche qu’au dessus.
1 1+ t 0 u +1
n =1 n − α
+∞ t α−1 1 +∞
(−1)n π
Par suite ∫ dt = + 2α ∑ 2 = .
0 1+ t α n =1 α − n 2
sin( απ )
Exercice 40 α ∈ ℝ \ ℤ et fα l’unique fonction 2π -périodique de ℝ dans ℝ telle que pour tout x ∈ [−π, π ] ,
f (x ) = cos(αx ) .
a) Calculer les coefficients de Fourier de fα .
απ +∞
(−1)n −1
b) Montrer que = 1 + 2α 2 ∑ 2 .
n =1 n − α
2
sin(απ )
+∞ t α−1 π
c) Si 0 < α < 1 , montrer que ∫ 0 1+ t
dt =
sin(απ )
.
2α sin απ
a) bn = 0 pour n ≥ 1 et an = (−1)n −1 pour n ∈ ℕ .
π (n 2 − α 2 )
b) La série de Fourier de f converge normalement vers f car celle-ci est continue et C 1 par morceaux. Par suite
sin απ +∞ 2α sin απ
f (x ) = + ∑ (−1)n−1 cos nx .
απ n =1 π (n 2 − α 2 )
sin απ sin απ +∞ (−1)n−1
Pour x = 0 , on obtient 1 =
απ
+ 2α 2 ∑
απ n =1 n 2 − α 2
puis la relation voulue.
t α−1
c) La fonction f : t ֏ est définie et continue par morceaux sur ]0,+∞[ . On vérifie f (t ) ∼ t α−1 et
1+ t t →0
1
f (t ) ∼ ce qui assure l’intégrabilité de f .
t →+∞ 2−αt
1 t α−1 1 +∞ 1 N 1 +∞
1 +∞ 1
∫ ∑ 0
n =N +1
(−1)n t n +α−1 dt ≤ ∫ t N +α dt =
[0,1[ N +1+ α
la majoration du reste étant obtenue par le CSSA.
1t α−1 +∞
(−1)n
On peut alors affirmer ∫ dt = ∑ .
0 1+ t
n =0 n + α
+∞ t α−1 1 u −α +∞ t α−1 +∞
(−1)n
Puisque ∫ dt = ∫ du on a aussi ∫ dt = ∑ .
1 1 + t u =1 t 0 u + 1 1 1+ t n =0 n + (1− α )
+∞
1
Exercice 41 Soit a > 0 , x réel. On pose f (x ) =
n =−∞ + (x − 2nπ ) 2
.∑a 2
1 +∞
1 1
f (x ) = 2 + ∑ 2 + 2 est paire.
a +x 2
n =1 a + (x − 2n π )
2
a + (x + 2n π )
2
1 +∞ cos(nt ) n +∞ cos u 1
En translatant les intégrales, an = ∫ dt = ∫ du avec b = an pour n ≠ 0 et a 0 = .
π −∞ a +t
2 2
π −∞ b +u
2 2
a
1 1 +∞ an 1 1 1 ea (cos t −1)
e) f (t ) = + ∑ e cos(nt ) = −1 + Re = (sauf erreur…)
2a a n =1 a 1− ea +it a 1− 2ea cos t + ea
π
Exercice 42 Soit f ∈ C 1 ([0, π ], ℝ ) telle que f (0) = f (π ) = 0 et ∫ f ′2 = 1 .
0
+∞
2
Montrer qu’il existe une suite réelle (an )n≥1 telle que ∑a
n =1
2
n =
π
et
+∞
an
∀x ∈ [ 0, π ], f (x ) = ∑ sin(nx ) .
n =1 n
2π ∫−π
f (t )Pr (x − t ) dt .
π
b) Calculer ∫ −π
Pr (t ) dt .
1 π
a) ∑r
n ∈ℤ
n
cn ( f )einx = ∑ ∫
2π n ∈ℤ −π
f (t )r ein (x −t ) dt .
n
La série des intégrales des valeurs absolues converge grâce au terme géométrique r n , ceci permet d’échanger
1 π
somme et intégrale afin d’affirmer ∑r
n ∈ℤ
n
cn ( f )einx =
2π ∫−π
f (t )Pr (x − t ) dt avec Pr (u ) = ∑ r einu .
n ∈ℤ
n
1 1 1− r 2
On a Pr (u ) = + − 1 = donc Pr ∈ E .
1− reiu 1− re−iu 1− 2r cos u + r 2
π π
b) En permutant à nouveau somme et intégrale, ∫
−π
Pr (t ) dt = 2π car ∫
−π
eint dt = 2πδ0,n .
1 π
c) Par translation et 2π -périodicité, ∑r
n ∈ℤ
n
cn ( f )einx =
2π ∫−π
f (x − t )Pr (t ) dt donc
1 π
∑r
n ∈ℤ
n
cn ( f )e inx
− f (x ) =
2π ∫−π
( f (x − t ) − f (x ))Pr (t ) dt .
Pour ε > 0 , l’uniforme continuité de f sur [−π, π ] assure l’existence d’un δ > 0 vérifiant :
x − y ≤ δ ⇒ f (x ) − f (y ) ≤ ε .
δ δ
On a alors ∫ −δ
( f (x − t ) − f (x ))Pr (t ) dt ≤ ε ∫−δ Pr (t ) dt ≤ ε en ayant observé Pr ≥ 0 .
π 2 f
D’autre part, ∫ ( f (x − t ) − f (x ))Pr (t ) dt → 0 en vertu d’une convergence dominée par
−
∞
.
δ r →1
(1− cos δ ) 2
−δ
De même ∫ −π
( f (x − t ) − f (x ))Pr (t ) dt
r →1
→0 −
2 π ∫0
f (x + t ) dx = f car f est 2π -périodique. Ainsi G ( f ) ≤ ∫ e−t f dt = f ce qui donne la
0
continuité de l’endomorphisme G .
b) Etudions les coefficients de Fourier des fonctions f et G ( f ) .
1 2 π +∞ −t
Pour n ∈ ℤ , cn (G ( f )) = ∫ ∫ e f (x + t )e−inx dt dx .
2π 0 0
On peut appliquer le théorème de Fubini et affirmer
1 +∞ −t int 2 π
cn (G ( f )) = ∫ e e ∫ f (x + t )e−in (x +t ) dx dt
2π 0 0
+∞ c (f )
Ce qui donne cn (G ( f )) = cn ( f ) ∫ e(in −1)t dt = n .
0 in −1
+∞
einx (in −1)
La fonction g : x ֏ ∑ 32
est élément de E , s’il existe f ∈ E vérifiant G ( f ) = g alors cn ( f ) = 32
n =−∞ 1 + n 1+ n
1
∑c
2 2
d’où cn ( f ) ∼ ce qui est incompatible avec la convergence de la série n ( f ) . Ainsi la fonction G
n →+∞ n
n’est pas surjective.
cn ( f )
c) Soit λ ∈ K et f ∈ E . Si G ( f ) = λ f alors pour tout n ∈ ℤ , = λcn ( f ) .
in −1
1
Si λ ∉ / n ∈ ℤ alors une solution à l’équation G ( f ) = λ f vérifie cn ( f ) = 0 pour tout n ∈ ℤ et donc
in −1
+∞
∑
2
f = cn ( f ) = 0 donne f = 0 .
n =−∞
1
S’il existe n 0 ∈ ℤ vérifiant λ = alors pour tout n ≠ n 0 alors cn ( f ) = 0 . Posons alors
in 0 −1
g : x ֏ f (x ) −cn0 ( f )ein0x ∈ E . Pour tout n ∈ ℤ , cn (g ) = 0 donc g = 0 puis f : x ֏ cn0 ( f )ein0x . La réciproque
est immédiate.
1
Finalement SpG =
/ n ∈ ℤ et E1 (in−1) (G ) = Vect(x ֏ einx ) .
in −1
x
Exercice 46 Trouver les fonctions f : ℝ → ℝ continues telles que f (x ) − 2∫ f (t )cos(x − t ) dt = 1 pour tout x
0
réel.
x x x
Remarquons ∫ 0
f (t )cos(x − t ) dt = cos x ∫ f (t )cos t dt + sin x ∫ f (t )sin t dt .
0 0
x
Si f est solution alors f (x ) = 1 + 2 ∫ f (t )cos(x − t ) dt et donc f (0) = 1 .
0
C’est une équation différentielle linéaire d’ordre à 2 de solution homogène : y = A cos x + B sin x .
A′(x )cos x + B ′(x )sin x = 0
Méthode de variation des constantes : .
−A′(x )sin x + B ′(x )cos x = cotan x
1 1 + cos x
Après résolution et intégration y (x ) = − sin x ln + A cos x + B sin x .
2 1− cos x
∫x t dt → ∫0 t dt
+∞ cos t +∞ cos t 1 cos t 1 cos t 1 dt +∞ cos t
Exercice 50 Soit f ∈ C 1 ( ℝ + , ℝ ) monotone ayant une limite finie en +∞ . Montrer que les solutions de
l’équation y ′′ + y = f sont bornées.
Par application de la méthode de variation des constantes, la solution générale de l’équation y ′′ + y = f est
x
y (x ) = λ cos x + µ sin x + ∫ f (t )sin(x − t ) dt .
0
x
Pour conclure, il suffit de justifier que x ֏ ∫ f (t )sin(x − t ) dt est bornée.
0
x x
Par intégration par parties, ∫ 0
f (t )sin(x − t ) dt = −f (0)cos x − ∫ f ′(t )cos(x − t ) dt .
0
∫ x
f (t )sin(x − t ) dt = 0 pour tout x ∈ ℝ .
En développant le sinus et en exploitant la liberté de la famille (sin,cos) ainsi que la 2π -périodicité de f , cela
2π 2π
équivaut à la condition ∫ 0
f (t )sin t dt = ∫
0
f (t )cos t dt = 0 .
x
Exercice 52 On note E = C ( ℝ, ℝ ) et on pose, pour toute f ∈ E et tout x ∈ ℝ , Tf (x ) = f (x ) + ∫ f (t ) dt .
0
1+ y ′2
Soit y une solution sur I . y ne s’annule pas ce qui permet d’écrire y ′′ = assurant que y est trois fois
y
dérivable.
y ′′ ′
En dérivant yy ′′ = 1 + y ′ 2 , on obtient yy (3) = y ′y ′′ d’où = 0 .
y
Ainsi il existe une constante λ vérifiant y ′′ = λy .
De plus yy ′′ = 1 + y ′ 2 > 0 assure λ > 0 .
Ainsi y est de la forme y (x ) = A ch( λx ) + B sh( λx ) .
Inversement, pour une telle fonction,
(( ) ( ) ) = λ (A −B 2 ) .
2 2
y (x )y ′′(x ) − y ′(x ) 2 = λ A ch λx + B sh( λx ) − A sh λx + B ch λx 2
Système différentiel
x ′ = x − z
Exercice 56 Résoudre le système différentiel linéaire y ′ = x + y + z .
z ′ = −x − y + z
1 0 −1
A = 1 1 1 , χA = −(X − 2)(X 2 − X + 1) .
−1 −1 1
La résolution complexe est alors facile puisque la matrice A est diagonalisable.
La résolution réelle est en revanche plus délicate à obtenir, détaillons-la :
X1 = t (1,0, −1) est vecteur propre de A , complétons-le avec deux vecteurs d’un plan stable.
Les plans stables s’obtiennent en étudiant les éléments propres de t A .
Sp( tA) = Sp A = {2} et E 2 ( tA) = Vect t (2,1, −1) . Ainsi le plan d’équation 2x + y − z = 0 est stable par t A .
Prenons X 2 = t (0,1,1) et X 3 = AX 2 = t (−1, 2,0) . On vérifie AX 3 = X 3 − X 2 .
1 0 −1 2 0 0
Ainsi pour P = 0 1 2 , on a P −1AP = 0 0 −1 = B .
−1 1 0 0 1 1
Exercice 57 Soient (x1 ,…, x n , h1 ,…, hn ) ∈ ℝ 2n , f ∈ C 1 ( ℝ n , ℝ ) et, si t ∈ ℝ , g (t ) = f (x1 + th1 ,…, x n + thn ) .
Calculer g ′(t ) .
n
∂f
Par dérivation de fonction composée : g ′(t ) = ∑ hi (x1 + th1 ,…, x n + thn ) .
i =1 ∂x i
1
Exercice 58 Si p ∈ ℕ , soit fp : (x , y ) ∈ ℝ 2 \ {(0,0)} ֏ (x + y )p sin .
x +y2
2
1
a) En polaires, x = r cos θ , y = r sin θ , fp (x , y ) = (cos θ + sin θ ) p r p sin
.
r
Si p > 0 alors fp (x , y )
( x ,y )→(0,0)
→ 0 et on peut prolonger f par continuité en (0,0) .
1
Si p = 0 alors f0 (x , y ) = sin diverge car le sinus diverge en +∞ .
x +y2
2
b) On suppose p ≥ 1 .
1 2
Pour p = 2 : f2 (x , y ) = (x + y ) 2 sin = O ( (x , y ) ) ce qui s’apparente à un développement limité à
x +y
2 2
l’ordre 1 en (0,0) .
La fonction f2 est donc différentiable en (0,0) de différentielle nulle.
Pour p > 2 : fp (x , y ) = (x + y )p−2 f2 (x , y ) . La fonction fp est différentiable par produit de fonctions
différentiables.
1 1
Pour p = 1 : Quand h → 0+ , ( f1 (h ,0) − f1 (0,0)) = sin diverge.
h h
Ainsi f n’est pas dérivable en (0,0) selon le vecteur (1,0) , elle ne peut donc y être différentiable.
x 2 −y 2
Exercice 59 On pose f (x , y ) = xy pour x , y réels non tous deux nuls. La fonction f admet-elle un
x 2 +y2
prolongement continue à ℝ 2 ? un prolongement de classe C 1 ? C 2 ?
g (x ) − g (y )
Exercice 60 Soit g : ℝ → ℝ de classe C 2 . On pose f (x , y ) = pour tous x ≠ y et f (x , x ) = g ′(x ) .
x −y
a) Ecrire f sous forme intégrale et montrer que f est de classe C 1 .
∂f
b) Calculer (x , x ) .
∂x
x
a) g (x ) = g (y ) + ∫ g ′(t ) dt .
y
1
Par le changement de variable t = y + u (x − y ) , on obtient g (x ) = g (y ) + (x − y ) ∫ g ′(y + u (x − y )) du .
0
1
Ainsi f (x , y ) = ∫ g ′(y + u (x − y )) du et cette relation vaut pour x ≠ y et pour x = y .
0
Par application des théorèmes d’intégration sur segment, on peut affirmer que l’application
1
(x , y ) ֏ ∫ g ′(y + u (x − y )) du admet deux dérivées partielles continues et est donc une fonction de classe C 1 .
0
∂f 1
b) Par dérivation sous l’intégrale, (x , y ) = ∫ ug ′′(y + u (x − y )) du .
∂x 0
∂f 1 1
Ainsi (x , x ) = ∫ ug ′′(x ) du = g ′′(x ) .
∂x 0 2
cos ny n
Exercice 61 Soit, pour n ∈ ℕ∗ , un : (x , y ) ֏ x . On note D l’ensemble des (x , y ) ∈ ℝ 2 tels que la série
n
∞
de terme général un (x , y ) converge. On pose f : (x , y ) ֏ ∑ un (x , y ) .
n =1
a) Déterminer D .
b) Montrer que f↾D est C 1 .
∂ un ∂ un ∂ un
∂x
(x , y ) ≤ na n−1 et enfin ∑ ∂y (x , y ) converge normalement sur Da via
∂y
(x , y ) ≤ na n . On peut
+∞
alors appliquer les théorèmes usuels qui affirment que (x , y ) ֏ ∑ un (x , y ) admet deux dérivées partielles
n =0
continues sur Da , c’est donc une fonction de classe C 1 sur Da puis sur D car ce qui précède vaut pour tout
a ∈ [0,1[ .
Recherche d’extremums
a
Exercice 63 Soit a > 0 . On pose, pour x > 0 et y > 0 , f (x , y ) = x 2 + y 2 +
.
xy
Montrer que f admet un minimum absolu et calculer ce dernier.
Exercice 65 Calculer l’aire maximale d’un triangle inscrit dans un cercle de rayon r .
Notons A, B ,C les points définissant notre triangle et O le centre du cercle circonscrit.
( ) ( ) (
En introduisant les mesures α, β , γ des angles OC ,OB , OB ,OA et OA,OB , on vérifie )
α + β + γ = 0 [ 2π ] et on peut calculer l’aire algébrique des triangles (OAB ) , (OBC ) et (OCA) qui sont
respectivement r 2 sin α , r 2 sin β et r 2 sin γ = −r 2 sin(α + β ) .
L’aire algébrique du triangle (ABC ) est alors f (α, β ) = r 2 (sin α + sin β − sin(α + β )) .
L’étude des points critiques de cette fonction de classe C 1 sur ]0, 2π[ conduit à résoudre le système
2
{cos α = cos(α + β )
cos β = cos(α + β )
dont les seuls solutions dans ]0, 2π[
2 2π 2π 4π 4π
sont , et , .
3 3 3 3
3r 2
Ce sont les situations de triangles équilatéraux resp. direct et indirect. L’extremum trouvé vaut .
2
∂f ∂f
Exercice 66 a) Soit α ∈ ℝ . Trouver les f ∈ C 1 ( ℝ × ℝ +∗ , ℝ ) telles que : x +y = αf .
∂x ∂y
∂f ∂f x
b) Trouver toutes les f ∈ C 1 ( ℝ × ℝ +∗ , ℝ ) telles que : x +y = x 3 +y3 .
∂x ∂y y
x
a) On passe en coordonnées polaires avec r = x 2 + y 2 et θ = arctan de sorte que x = r sin θ et y = r cos θ .
y
On parvient à f (x , y ) = (x 2 + y 2 )α 2 +C (x y ) avec C une fonction de classe C 1 .
2x
b) Idem, on parvient à f (x , y ) = x 3 + y 3 +C (x y ) avec C une fonction de classe C 1 .
3y
Intégrales doubles
d xd y
Exercice 68 Soit I n = ∫∫ . Déterminer la limite de I n quand n → +∞ .
[ 0,1]
2
1+ x n + yn
x n +yn 2
I n −1 = ∫∫ dxdy ≤ ∫∫ 2 (x n + y n )dxdy = →0.
[ 0,1]
2
1+ x n + yn [0,1] n +1
∂2f ∂2 f
Exercice 69 On considère f : ℝ 2 → ℝ de classe C 2 vérifiant : + =0.
∂x 2 ∂y 2
2π
Soit ϕ : ℝ + → ℝ définie par ∀r ∈ ℝ + , ϕ (r ) = ∫ f (r cos θ , r sin θ )dθ .
0
∂g
a) g : (r ,t ) ֏ f (r cos t , r sin t ) est C 1 donc g et sont continues sur ℝ ×[0, 2π ] et ϕ est C 1 sur ℝ .
∂r
2π ∂f ∂f
b) ϕ ′(r ) = ∫ (r cos θ, r sin θ ) + sin θ
cos θ (r cos θ, r sin θ )dθ .
0 ∂x ∂y
En notant Γ le cercle de centre O et de rayon r parcouru dans le sens direct et D le disque correspondant,
∂f ∂f ∂2 f ∂2 f
r ϕ ′(r ) = ∫ (x , y )dy − (x , y )dx = ∫∫ (x , y ) + 2 (x , y )dxdy = 0 .
Γ ∂x ∂y D ∂x ∂y
2
Exercice 70 Soit O , A, B les points d’affixes respectives 0, r , r exp(i π 4) avec r > 0 . Soit Γr l’arc paramétré
de ℂ constitué du segment [O , A] , orienté de O vers A , de l’arc Cr du cercle de centre O et de
rayon r d’origine A et d’extrémité B et du segment [B ,O ] orienté de B vers O .
a) Calculer I r = ∫ e−(x +iy ) (dx + idy ) .
2
Γr
Cr
c) Qu’en déduire ?
∂P ∂Q
∫ e−(x +iy ) (dx + idy ) = 0 .
2
(x , y ) = −2i (x + iy )e−(x +iy ) =
2
Or (x , y ) donc
∂y ∂x Γr
π 4
b) J r = ∫ e−(x +iy ) (dx + idy ) = ∫ re−r (cos t +i sin t )
2 2 2
(sin t − i cos t )dt
Cr 0
4 − 4 ur 2
4 π 4
π 4 π 4 π 4 − ur 2
donc J r ≤ ∫ re−r dt = ∫ ∫ du = e π → 0 ..
2
re−r
2
cos 2t sin 2u
du ≤ re π
πr
0
0 0 2 0
sin t ≥ t
π
r r 1+ i
∫[ e−(x +iy ) (dx + idy ) = ∫ e−t dt et ∫[ e−(x +iy ) (dx + idy ) = −∫ e−it
2 2 2 2
c) dt .
O ,A] 0 B ,O ] 0 2
π +∞ r r
+∞ +∞ π
d’où l’on conclut lim ∫ cos t 2 dt = lim ∫ sin t 2 dt = .
r →+∞ 0 r →+∞ 0 2 2
david Delaunay http://mpsiddl.free.fr
Courbes du plan
1
Exercice 1 Trouver l’image du cercle unité par f : ℂ \ { j , j 2 } → ℂ , f : z → .
1+ z + z 2
1 eiθ −1 sin θ 2
Pour z ∈U \ { j , j 2 } , on peut écrire z = eiθ , en on vérifie f (z ) = = = e−iθ .
1+ e + e
iθ 2iθ
e −1
3iθ
sin 3θ 2
sin 3θ 2
Or = 1 + 2cos θ donc quand z parcourt U \ { j , j 2 } , f (z ) parcourt la courbe d’équation polaire
sin θ 2
1
ρ= . Il s’agit d’une hyperbole de foyer O , d’excentricité 2 et d’axe focal (Ox ) .
1 + 2cos θ
Exercice 3 Tracer la courbe C d’équation polaire : ρ = cos(2θ ) . Préciser la fonction courbure et calculer
l’aire limitée par C .
La courbe C est une lemniscate de Bernoulli.
π π
ρ : θ ֏ cos(2θ ) est définie sur les − + k π, + k π , π -périodique et paire, on réduit l’étude à l’intervalle
4 4
[0, π 4] sur lequel la fonction ρ est décroissante.
ρ (0) = 1 , ρ ′(0) = 0 , tangente orthoradiale,
ρ (π 4) = 0 , passage par l’origine avec tangente d’équation polaire θ = π 4 .
L’allure est celle d’un huit horizontal.
ds cosV = −sin 2θ
, α = θ +V et
2
= , V = π 2 + 2θ puis α = π 2 + 3θ convient et
dθ cos 2θ sinV = cos 2θ
dα 3 cos 2θ
γ= = .
ds 2
1 2 π 4 1
L’aire délimitée par C est donnée par A = ∫
ρ dθ = 2× ∫ cos 2θ dθ = 1 .
Γ 2 −π 42
ds θ π θ π θ
ρ ′(θ ) = − sin θ , = 2 cos . L = 2∫ cos dθ = ∫ cos dθ =8a
dθ 2 − π 2 − π 2
b)
ds
dθ
=
2
cos 2θ
, α = θ +V , {
cosV = −sin 2θ
sinV = cos 2θ
, V = π 2 + 2θ puis γ =
3 cos 2θ
2
.
π 4
c) A = 2∫ cos 2θ dθ = 1
−π 4
Si a = 0 , ra = Id .
Si a ≠ 0 alors dans une base orthonormée directe de premier vecteur a a , la matrice de fa est
0 0 0 1 0 0
A = 0 0 − a et par calcul celle de ra est R = 0 cos a − sin a . ra est donc une rotation d’axe
0 a 0 0 sin a cos a
dirigé et orienté par a et d’angle a .
Exercice 9 Soit f et g dans SO3 ( ℝ ) tels que f ≠ g et g f = f g . Montrer que f et g sont soit deux
rotations de même axe, doit deux symétries de droites orthogonales.
f et g sont des rotations vectorielles et puisque f ≠ g , on peut supposer, quitte à échanger, que f ≠ Id .
Si u dirige l’axe de f alors f (g (u )) = g ( f (u )) = g (u ) donc g (u ) appartient à l’axe de f puis g (u ) = λu . Or g
est une isométrie donc g (u ) = ±u . Si g (u ) = u alors g est une rotation de même axe que f . Si g (u ) = −u
alors v un vecteur unitaire de l'axe de la rotation g . On a (u | v ) = (g (u ) | g (v )) = (−u | v ) = −(u | v ) donc
⊥
(u | v ) = 0 . Les axes de f et g sont donc orthogonaux. De plus, puisque u ∈ {v } et g (u ) = −u , g est un
demi-tour et il en est de même pour f .
p q r
Exercice 10 Soit p ,q , r des réels et A = r p q . Montrer que A est une matrice de rotation si et seulement
q r p
si p ,q , r sont les trois racines d’un polynôme de la forme X 3 − X 2 + a où a est à préciser.
Indiquer les éléments de la rotation.
Posons σ1 = p + q + r , σ2 = pq + qr + rq , σ3 = pqr , S 2 = p 2 + q 2 + r 2 , S 3 = p 3 + q 3 + r 3 et
t = p 2q + pq 2 + q 2r + qr 2 + t 2 p + tp 2
Si (p,q , r ) est solution du système alors σ12 = S 2 + 2σ1 donne σ1 = ±1 .
De plus σ1σ2 = 0 donne t + 3σ3 = 0 et donc σ1 = σ13 = S 3 + 3t + 6σ3 = S 3 − 3σ3 = 1 .
Ainsi p ,q , r sont les trois racines du polynôme X 3 − X 2 + a .
Inversement, on vérifie que les trois racines du polynôme X 3 − X 2 + a satisfont le système.
Il ne reste plus qu’à étudier à quelle condition sur a ces trois racines sont réelles. L’étude des variations de P
donne la CNS suivante : P (0) ≥ 0 et P (2 3) ≤ 0 i.e. a ∈ [0, 4 27 ] .
3p −1
La rotation alors obtenue est d’axe dirigé et orienté par (1,1,1) et d’angle θ avec cos θ = et sin θ du
2
signe de q − r .
a2 ab −c ac + b
Exercice 11 Soit des réels a ,b ,c . On pose A = ab + c b2 bc −a .
ac −b bc + a c 2
A quelle condition A est-elle orthogonale ?
Cette condition étant réalisée, reconnaître l’endomorphisme de ℝ 3 de matrice canonique A .
2
On a C1 = a 2 (a 2 + b 2 + c 2 ) + b 2 + c 2 et (C 1 | C 2 ) = ab (a 2 + b 2 + c 2 −1) .
2 2 2
Si A est orthogonale alors C1 + C 2 + C 3 = 3 donne (a 2 + b 2 + c 2 ) 2 + 2(a 2 + b 2 + c 2 ) = 3 et puisque
a 2 + b 2 + c 2 ≥ 0 , on obtient a 2 + b 2 + c 2 = 1 .
Réciproquement, si a 2 + b 2 + c 2 = 1 alors on vérifie C1 = C 2 = C 3 = 1 et
(C 1 | C 2 ) = (C 2 | C 3 ) = (C 3 | C 1 ) = 0 donc A est orthogonale.
Supposons maintenant a 2 + b 2 + c 2 = 1 et posons u = (a ,b ,c )
2
a ab ac 0 −c b
A = ab b bc + c
2
0 −a .
2
ac bc c −b a 0
a 2 ab ac
La matrice ab b 2 bc est celle de l’application x ֏ (u | x )u .
ac bc c 2
0 −c b
La matrice c 0 −a est celle de l’application x ֏ u ∧ x .
−b
a 0
L’application étudiée est donc x ֏ (x | u )u + u ∧ x qui est la rotation d’axe dirigé et orienté par u et d’angle
π 2.
Coniques
x 2 y2
Plaçons nous dans un repère dans lequel l’équation réduite de H est − =1.
a 2 b2
xx 0 yy 0
Notons (x 0 , y 0 ) les coordonnées de M . L’équation de la tangente à H en M est − 2 = 1 , les équations
a2 b
b b
des asymptotes D et D ′ sont y = x et y = − x . Ceci permet de former deux systèmes dont les coordonnées
a a
(x , y ) de A et celles (x ′, y ′) de A′ sont respectivement solutions.
1 1 b
L’aire de OAA′ est alors Det(OA,OA′) = xy ′ − x ′y = xx ′ avec après calculs xx ′ = a 2 .
2 2 a
Finalement l’aire OAA′ est constante égale à ab .
16 −12
La matrice
9
a pour valeurs propres 0 et 25 .
−12
3 4 4 3
Posons u = i + j et v = − i + j vecteurs propres unitaires associées à ces valeurs propres.
5 5 5 5
25
Dans le repère (O ; u , v ) , la courbe a pour équation y 2 = x . On reconnaît une parabole.
7
1 3 2 3 ± 10
A = de valeurs propres . C’est une conique à centre. Par annulation des dérivées partielles,
3 2 2 2
2 3 + 10 2 10 − 3 2
le centre est Ω . On obtient pour équation réduite x − y + 1 = 0 . C’est une hyperbole.
−1 2 2
Exercice 15 Soit r dans ℝ +∗ . Dans le plan euclidien P , soient A et A′ deux points tels que AA′ = 3r , C
d(M , C ) = AM − r et d(M , C ′) = A′ M − 2r .
Si un point M est égal à distance de C et C ′ , la configuration géométrique en cours impose que ce point est
extérieur au cercle C et au cercle C ′ . On a alors d(M , C ) = AM − r et d(M , C ′) = A′ M − 2r . Par suite
d(M , C ) = d(M , C ′) ⇔ A′ M − AM = r . L’ensemble {M ∈ P ; d(M , C ) = d(M , C ′)} apparaît donc comme une
branche d’hyperbole. Plus précisément, c’est la branche contenant A d’une hyperbole de foyers A et A′ . Pour
cette hyperbole, a = r 2 et c = 3r 2 .
Exercice 16 Soit des réels a ,b ,a ′,b ′ . Montrer que les courbes d’équation respectives
(ax + by ) 2 + (a ′x + b ′y ) 2 = 1 et (ax + a ′y ) 2 + (bx + b ′y ) 2 = 1 sont isométriques.
13 −16
On réduit la matrice de valeurs propres 5 et 45.
−16 37
1 1
Pour u = (2i + j ) et v = (i − 2 j ) , dans le repère (O ; u , v ) la courbe a pour équation : x 2 + 9y 2 = 1
5 5
On reconnaît une ellipse d’axe focal (O ; u ) déterminée par a = 1 et b = 1 3 .
Exercice 18 Soient D une droite et M un point du plan. Quel est l’ensemble des points M du plan tels que
MP =d (M , D ) ?
Quadriques
Exercice 20 Soit a un réel. Déterminer la surface balayée par les droites parallèles au plan y + z = 0 qui
coupent les droites {x + y = a ; z = 0} et {z = a ; x = 0} .
Soit A et B deux points parcourant les droites proposées : A(t ,a − t ,0) et B (0,t ′,a ) .
On a AB (−t ,t + t ′ −a ,a ) . La droite (AB ) est parallèle au plan y + z = 0 ssi t + t ′ = 0 .
x = −λt
La droite (AB ) est alors déterminée par le paramétrage : y = −t − λa avec λ ∈ ℝ .
z = a + λa
Par élimination, la surface balayée par les droites (AB ) est celle d’équation (z −a )(y + z −a ) −ax = 0 . C’est
l’équation d’un paraboloïde hyperbolique.
Exercice 21 Reconnaître et réduire la quadrique d’équation :
2x 2 + 2y 2 + z 2 + 2xz − 2yz + 4x − 2y − z + 3 = 0 .
2 0 1
Soit A = 0 2 −1 , Sp A = {0,2,3} .
1 −1 1
1 1 1
Soit u = (i + j ) , v = (i − j + k ) et w = (−i + j + 2k ) .
2 3 6
Dans le repère orthonormé (O ; u , v , w ) , l’équation de la quadrique est :
5 8
2x 2 + 3y 2 + 2x + y+ z +3= 0 .
3 6
Après translation d’origine, c’est un paraboloïde elliptique.
1 −2 1
Soit A = −2 3 −4 , Sp A = {−5,0,6}
1 −4 −3
1 1 1
Soit u = (i − 2 j + k ) , v = ( j + 2k ) , w = (−5i + 2 j + k ) .
6 5 30
Dans le repère orthonormé (O ; u , v , w ) , l’équation de la quadrique est :
5−α 30(1 + α )
6x 2 − 5y 2 − x− z =1 .
6 6
Si α ≠ −1 , on obtient un paraboloïde hyperbolique.
Si α = −1 , on obtient un cylindre de base la conique d’équation 6x 2 − 5y 2 − 6x = 1 qui après réduction est
une hyperbole.
david Delaunay http://mpsiddl.free.fr