Electro Antenna
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Philippe Besnier
Institut d'Electronique et des Télécommunications de Rennes
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TRAVAUX SCIENTIFIQUES
présentés à
L’UNIVERSITE DE RENNES 1
en vue d’obtenir le
par
Philippe BESNIER
________________________________
1 Avant-Propos 5
2
TABLE DES MATIÈRES 3
4 Perspectives 98
4.1 Axes et stratégies de recherches . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 98
4.1.1 Axes de recherche à 5 ans (2007-2012) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99
4.1.1.1 Poursuite des recherches en compatibilité électromagnétique . . 99
4.1.1.2 Projets de recherche en antennes et systèmes radio-fréquences. . 101
4.1.2 Stratégie de recherche à 5 ans (2007-2012) . . . . . . . . . . . . . . . . . 102
4.1.2.1 Les ressources . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 102
4.1.2.2 Encadrement, animation et management de la recherche . . . . . 103
4.1.3 Et après ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 103
Avant-Propos
Ce document synthétise les éléments essentiels de mon parcours de recherche au cours d’une
période assez longue correspondant à celle qui a suivi ma soutenance de thèse (1993) jusqu’à ce
jour. Il constitue mon mémoire de soutenance de l’habilitation à diriger des recherches présenté
devant l’université de Rennes 1.
S’il m’est donné l’opportunité de soutenir une habilitation à diriger des recherches en 2007,
c’est un peu le fruit des circonstances, mais certainement pas le résultat d’une planification. En
réalité, le chemin parcouru plus particulièrement depuis 1997 aurait pu m’éloigner définitivement
de la recherche académique. La parenthèse a duré 5 ans et j’ai réintégré le CNRS en 2002. Il en
résulte que cette habilitation repose en bonne partie sur ces dernières années, ne serait ce que par
le contenu de ce document de synthèse. Cependant, dans mon esprit, cette habilitation repose sur
l’entièreté de mon parcours, qui je crois a forgé ma capacité (que le lecteur me pardonne cette
prétention) à porter des projets de recherche, tant sur le plan technique et scientifique que sur le
plan de la relation en particulier aux personnes en charge de leur réalisation au fil des jours.
Nommé chargé de recherches au CNRS en octobre 1994 à Lille, j’ai tout d’abord développé mes
recherches dans le domaine de l’application de la théorie de la topologie électromagnétique au cal-
cul des interférences électromagnétiques au sein de systèmes complexes. Les applications visées
concernent essentiellement l’évaluation des couplages dans des structures de type aéronefs et la
propagation des interférences via l’architecture de câblage. Ces travaux trouvent un prolongement
très important autour de la problématique très générale de la prédiction a priori des performances
CEM (compatibilité électromagnétique) d’un système en conception. La prédiction en CEM consti-
tue en effet un défi et un enjeu industriel stratégique pour de nombreuses années encore. Dans le
prolongement de nos travaux sur la topologie électromagnétique nous avons également étendu nos
compétences en modélisation de structures au moyen de la méthode TLM à partir de laquelle nous
avons développé un noyau de calcul et réalisé certaines investigations évoquées dans ce rapport.
De 1997 à 2002, j’ai interrompu le cours classique d’une carrière de chercheur en intégrant le
CERPEM à Laval. J’ai, en tant que directeur de cet organisme dédié au transfert de technologie
en CEM, développé son activité pendant plus de cinq années à compter de sa création. Ces activi-
tés ont concerné essentiellement la recherche appliquée, la mesure, l’expertise et la formation. Leur
développement s’est traduit par de nombreuses actions menées pour le compte de nombreux clients
et partenaires, y compris la création d’une société commerciale, TEKCEM, que j’ai co-fondée avec
quelques associés en 1998, et dont j’ai d’emblée assuré la gérance. Les éléments de ce dossier rela-
tifs à cette période sont peu nombreux car l’activité menée n’entre pas directement dans le champ
5
CHAPITRE 1. AVANT-PROPOS 6
des compétences ou des résultats traditionnellement requis pour une HDR. Le CV détaillé reprend
toutefois les actions significatives conduites au cours de ces années. Il est néanmoins évident à
mes yeux que l’expérience acquise durant cette période m’a été indispensable pour comprendre les
ressorts économiques et industriels de la CEM. La définition de mes axes de recherche à l’IETR
repose en partie sur ce que j’ai pu observer et apprendre au cours de cette période très riche.
J’ai réintégré le CNRS en Juillet 2002, en demandant mon affectation à l’IETR dans le groupe
Antennes et Hyperfréquences. Depuis, l’activité s’est développée principalement suivant trois axes
complémentaires, associant le plus étroitement possible les approches de modélisation et les ap-
proches expérimentales. D’une part, nous privilégions les approches approximatives et compor-
tementales de modélisation de systèmes complexes en CEM. D’autre part, nous nous intéres-
sons à des moyens d’investigation importants, à la frontière des applications CEM et RF (radio-
fréquence) : la chambre réverbérante et le champ proche.
Se pencher sur le passé de cette manière m’invite à saluer l’ensemble des personnes côtoyées
pendant de longues périodes ou de plus courts instants à Lille, Laval, Rennes... ou ailleurs. Je ne
peux me permettre ici de citer un à un tous ceux et toutes celles à qui je pense, sans risquer de
provoquer quelque incident de nature diplomatique ou au contraire une certaine gêne. Sachez sim-
plement, cher lecteur, vous avec qui j’ai partagé quelques moments, que je n’ai jamais été indiffé-
rent à la rencontre et à la richesse de nos échanges. Mon cheminement scientifique et professionnel
n’est d’ailleurs que le fruit des cogitations d’autrui. Ceci vaut évidemment et avant tout pour le
cheminement personnel. Mes compétences supposées (que le lecteur me pardonne l’emploi du plu-
riel) se réduisent donc à la récolte de tout un ensemble de fruits dispersés. Je revendiquerais donc
volontiers un statut de chercheur-cueilleur.
Je serai plus protocolaire dans ce qui suit en remerciant chronologiquement les personnes sans
qui mon parcours n’aurait pu être celui-ci, puis les personnes sollicitées pour cette commission
d’examen. Qu’il me soit permis de remercier les professeurs Bernard Démoulin et Pierre Degauque
qui m’ont tout d’abord accordé leur confiance dans le cadre de mes travaux initiaux de recherche
à Lille. Les travaux de recherche réalisés, le soutien de Pierre Degauque et un concours de cir-
constances favorables m’ont alors permis de décrocher le poste de chargé de recherches CNRS en
1994. L’ingénieur général Hervé Bongrain et Jean-Louis Boulay, directeur de la division électroma-
gnétisme et radar à l’ONERA ont également en 1996 pris la décision de recruter un ”petit jeune”
pour diriger le CERPEM, et je les remercie de m’avoir donné cette opportunité qui restera une
expérience forte et constituante. Je mesure aujourd’hui tout ce que j’ai pu apprendre ou (cru) com-
prendre au cours de cette période. J’ai tout d’abord évoqué avec le professeur Jacques Citerne, à la
fin du premier trimestre 2002, la possibilité d’intégrer l’IETR. Il me semble que les échanges que
nous avions eu au cours de ces années au CERPEM m’ont souvent laissé entrevoir cette possibilité.
Je lui suis donc particulièrement redevable de l’heureuse suite d’événements qui allaient se succé-
der. Mon interlocuteur naturel fut ensuite le professeur M’hamed Drissi. Nous avons rapidement
constaté ensemble que mes projets étaient susceptibles de développer l’activité déjà existante en
CEM à l’IETR. Dès mon arrivée, au moment le plus important, M’hamed a su mettre en place les
conditions d’accueil nécessaires à l’épanouissement de mes projets, et je l’en remercie vivement. Je
souhaite également remercier chaleureusement Daniel Thouroude, directeur de l’IETR, pour l’in-
térêt constamment renouvelé qu’il porte à l’activité CEM, et la confiance qu’il m’accorde tant en
ce qui concerne l’exercice de mes responsabilités de chercheur ou de celles plus transversales liées
à l’IETR ou au CNRS.
Messieurs Flavio Canavero, professeur au Politecnico di Torino, Bernard Démoulin, professeur
CHAPITRE 1. AVANT-PROPOS 7
des universités à l’université de Lille 1, Laurent Nicolas, directeur de recherches au CNRS au labo-
ratoire Ampère de Lyon, m’ont tous trois fait l’honneur d’accepter la tâche de rapporteur de cette
HDR. Je les remercie sincèrement pour le temps qu’ils ont bien voulu consacrer à l’évaluation de ce
document et pour l’occasion qu’ils me donnent de recueillir leurs avis éclairés sur mon activité. Je
remercie vivement Alain Reineix, directeur de recherches au CNRS au sein du laboratoire XLIM à
Limoges et Walid Tabbara, professeur des universités à l’université Pierre et Marie Curie (Paris VI),
pour leur participation à ce jury. Je suis également très heureux de compter parmi les membres de
cette commission d’examen Marco Klingler, ingénieur R&D chez PSA Peugeot-Citroën et Gilles
Peres, ingénieur de recherches chez EADS IW. La vision industrielle de la CEM, notamment dans
le secteur automobile ou aéronautique où les enjeux sur ce sujet sont considérables, me paraît in-
dispensable à intégrer dans la conduite d’une stratégie de recherche. Leur présence dans ce jury est
à cet égard réellement symbolique et je leur suis très reconnaissant d’avoir accepté cette invitation.
L’IETR est également représenté dans ce jury par les professeurs M’hamed Drissi et Daniel Thou-
roude. Qu’il me soit permis à nouveau de les remercier pour le bon accueil qu’ils ont su réserver à
mes projets.
Au delà, j’aimerais remercier l’ensemble des collègues de l’IETR qui à divers titre tant pro-
fessionnellement que personnellement m’ont apporté leur assistance et leurs compétences ou plus
simplement m’ont permis de passer d’agréables moments. Je pense en particulier à certaines pauses
café-débats particulièrement riches et animées qui contribuent largement à l’ambiance du labora-
toire.
Je termine par une remarque très importante à mes yeux. L’HDR est le diplôme le plus curieux
qui soit. Habituellement, l’obtention d’un diplôme ne dépend que des résultats personnels obtenus,
il est donc attribué à celui qui le mérite. A ce titre, l’HDR est une exception puisque son obtention
dépend pour l’essentiel d’un travail collectif dont la substance, chacun le sait, émane principalement
des contributions de différents doctorants. Qu’il me soit donc permis de reconnaître ici le travail
effectué ou en cours des doctorants encadrés depuis 2002 : Mondher Hamzaoui, Mohammed Serhir,
Christophe Lemoine, Lois Le Danvic, Youssaf Balghiti, Gwenn Le Fur et Serge Tapigué. Certes,
j’ai la faiblesse de croire que je possède quelques compétences scientifiques et non scientifiques en
matière de pilotage et d’encadrement de thèse. Cette responsabilité que je crois utile est une tâche
passionnante et prioritaire au moins dans mon esprit si ce n’est dans les actes. Je n’attends donc pas
de cette habilitation un diplôme mais bien que l’on me reconnaisse officiellement cette capacité à
exercer cette responsabilité1.
Chers lecteurs, vous qui avez pris le temps, poussés éventuellement par la curiosité, de parvenir
à la fin de ce long préambule, je vous dois enfin de décrire ce qui vous attend dans ce mémoire. Le
chapitre 2 (car vous lisez actuellement le chapitre 1) représente une synthèse de mon parcours et
de mes travaux. C’est en somme un catalogue, un curriculum vitae détaillé et concentré à la fois,
qui n’a pour intérêt que de faire mesurer au lecteur pressé le périmètre de mon parcours. On y
retrouve principalement la description de mon parcours professionnel, les responsabilités exercées,
les indicateurs classiques du chercheur universitaire en terme de publications et travaux personnels
ou encadrés. L’ossature de ce document est constituée par le chapitre 3 qui décrit ce parcours sous
l’angle, le plus intéressant à mes yeux, des problématiques de recherche et des résultats de nos
travaux. Il brosse les différents sujets de recherche qui ont été ou continuent d’être les miens. Il est
d’ailleurs rédigé de façon très chronologique suivant en cela les trois principales périodes de mon
1
Ce n’est naturellement pas ma seule ambition.
CHAPITRE 1. AVANT-PROPOS 8
parcours professionnel. Il va de soi cependant que dans la perspective de cette habilitation, la partie
la plus détaillée de ce chapitre concerne les travaux les plus récents menés au cours de la dernière
période à l’IETR. Le chapitre suivant dessine une perspective possible de nos orientations de re-
cherche pour les prochaines années, ainsi que le schéma stratégique dans lequel nous souhaitons
nous inscrire pour autant que nous puissions présumer de ce que demain sera fait.
2
2
A ma très très chère Claire, mon épouse. Que de chemin nous avons parcouru. Que d’événements partagés en-
semble, joies et peines confondues. Quel bonheur d’entreprendre ensemble.
A nos magnifiques enfants : Laure, Adrien, Camille,Clémence,Aurélie. ”Que votre joie demeure !”
Chapitre 2
PARCOURS PROFESSIONNEL
9
CHAPITRE 2. ELÉMENTS DE SYNTHÈSE DE MON PARCOURS ET DE MES TRAVAUX10
– Cours/TP CEM à l’INSA de Rennes, en master PRO DRI et en licence professionnelle sys-
tèmes embarqués à l’université de Rennes 1
Actions principales
– Co-encadrement de 7 thèses (1 soutenue en 2006 )1 depuis 2003 dont 3 bourses de thèse du
ministère de la recherche, 1 bourse de thèse du conseil régional de Bretagne et 3 conventions
CIFRE
– Responsable de la mise en oeuvre opérationnelle d’une base champ proche sphérique
– Installation d’une chambre réverbérante à brassage de modes à l’IETR et pilotage des travaux
d’aménagement des bureaux associés.
– Responsable scientifique de contrats industriels ( Peugeot-Citroën Automobiles, Thalès Com-
munications, ALSTOM...)
– Participation aux actions spécifiques CEM et miniaturisation d’antennes du CNRS
– Co-animateur depuis septembre 2006, du GT6 (CEM) du GDR ondes
– Participation au réseau d’excellence européen ACE (Antenna Center of Excellence)
– Récipiendaire d’une allocation d’installation scientifique (concours organisé par Rennes Mé-
tropole en vue d’attirer de jeunes scientifiques sur le territoire Rennais)
– Organisateur (secrétaire scientifique) du 13ème colloque international sur la CEM à St Malo
4-6 Avril 2006 (plus de 100communications, 250 participants)
– Membre suppléant au conseil d’administration du pôle de compétitivité Images et Réseaux
représentant le délégué régional du CNRS
– Création de programmes de formation pour la CEM, notamment création d’un support ini-
tiation aux antennes pour l’APAVE
– Pilotage de programmes de réalisation de bancs d’essais spécifiques pour la CEM
– Réalisation de logiciels de pilotage notamment pour chambres réverbérantes à brassage de
modes (DGA/CEAT,...)
– Expertises à caractère calculatoire notamment pour l’étude des dispositifs de protection foudre
(ESA CSG, Kourou) et principalement sur les sites ELA3, EPCUS5, BAF2 .
– Modélisation électrique de connecteurs pour l’optimisation des opérations d’usinage pour le
compte d’un fabricant de connecteurs
– Toutes activités relatives à la communication, organisation de participations aux salons, à la
fonction de représentation des activités du CERPEM
– Auteur du chapitre " chambre réverbérante à brassage de modes " dans Maîtrise de la CEM,
éditions DUNOD
1998-2002 co-création de TEKCEM , SARL au capital de 50kF porté en décembre 2000 à 250 kF
Objectif : commercialisation de produits et services innovants dans le domaine de la CEM.
Actions principales
– Gérance de la SARL depuis sa création.
– Encadrement d’un technicien, d’une assistante, d’un ingénieur commercial (TEKCEM), de
stagiaires, d’agents commerciaux...
– Gestion technique et financière (créanciers, fournisseurs, clients, trésorerie...) y compris ré-
orientations stratégiques
– Compétences non techniques acquises (au moins partiellement) sur le terrain au cours de ces
5 années :
– Modèles économiques, pérennité d’une activité économique
– Gestion d’affaires
– Gestion des ressources humaines
1994-1997
Chargé de recherches CNRS , affecté au laboratoire de RadioPropagation et Electronique (LRPE)
de l’université de Lille, Villeneuve d’Ascq (59)
Nommé Chargé de Recherches CNRS en électromagnétisme le 1er octobre 1994
Axes de recherche :
– Modélisation de couplages électromagnétiques sur architectures complexes de câbles. Intro-
duction de traitements approximatifs de données pour l’obtention rapide d’évaluations utiles
au concepteur. ( Contrat avec la DGA/Centre d’Etudes de Gramat)
– Développement d’un outil de calcul type TLM 3D basé sur le Noeud Condensé Symétrique
de P.B. Johns. Application à la simulation électromagnétique du brassage électronique de
modes dans une cage de Faraday
2
ESA : european space agency, CSG : centre spatial guyanais, ELA 3 : ensemble de lancement n˚3 (Ariane V),
BAF : bâtiment d’assemblage final, EPCUS5 :ensemble de préparation des charges utiles Ariane V
CHAPITRE 2. ELÉMENTS DE SYNTHÈSE DE MON PARCOURS ET DE MES TRAVAUX12
Autres activités
– Evaluation budgétaire et investissement du nouveau serveur de calcul du LRPE
– Organisation de mini-séminaires internes au LRPE
1993-1994
Scientifique du contingent Division CEM de l’ ONERA Office National d’Etudes et de Recherche Aérospatiales,
1990-1993
Thèse de doctorat Université de Lille, LRPE bourse de docteur ingénieur du CNRS cofinancée par l’ONERA.
FORMATION
Sujet
WALLET
7 novembre Approche topologique appliquée à
Pierre
1995 la caractérisation des paramètres
octobre 1992
physiques localisés ou répartis qui
influencent les couplages électroma-
gnétiques dans des réseaux de lignes
blindées
HAMZAOUI
octobre 2003 17 Développement d’outils d’acquisition de mo-
Mondher
novembre 2006 dèles équivalents d’émissivité rayonnée et
leur incorporation dans les logiciels de calcul
de compatibilité électromagnétique
LEMOINE Chris-
octobre 2005 Prévision : juillet 2008 Analyse du comportement statistique des
tophe
chambres réverbérantes. Application à
l’étude de l’indépendance des échantillons et
de l’incertitude statistique de mesure
LE DANVIC Lois décembre 2005 Prévision : décembre Mesure in situ des performances d’antennes
2008 embarquées automobile à l’aide d’un moyen
de mesures en champ proche
TAPIGUE Serge février 2007 Prévision : février Analyse et recherche de techniques de réduc-
2010 tion de couplages électromagnétiques en vue
de la validation et l’homologatoin de l’archi-
tecture électrique et électronique d’un véhi-
cule
CHAPITRE 2. ELÉMENTS DE SYNTHÈSE DE MON PARCOURS ET DE MES TRAVAUX21
BALGHITI Youssaf DRISSI M’hamed 85%(hors encadrement industriel) ANRT CIFRE ALSTOM
TAPIGUE Serge DRISSI M’hamed 85%(hors encadrement industriel) ANRT CIFRE PSA Peugeot Citroën
5. AXON 2000. Etude et réalisation d’un banc de test de vérification des performances élec-
triques d’un harnais (application aéronautique militaire).
6. SYSTRA 2001. Analyse avant construction des risques potentiels de perturbations électro-
magnétiques pour l’environnement apportées par l’extension de la ligne de chemin de fer à
grande vitesse de Bruxelles à Liège.
7. PSA Peugeot-Citroën 2002-2004-2006. Collaborations de recherche renouvelées constam-
ment depuis 2002 dans le cadre des travaux portant sur la recherche de modèles équivalents
des rayonnements électromagnétiques non intentionnels produits par les équipements élec-
troniques au sein d’un véhicule
8. PSA Peugeot-Citroën 2004. Etude et développement d’antennes spécifiques pour le test d’im-
munité aux équipements mobile de radiocommunications (Proposition d’évolution de norme
en cours)
9. THALES COMMUNICATIONS 2004. Etat de l’art portant sur l’anticompromission électro-
magnétique dans le cadre du PEA Descartes (DGA/CELAR)
10. RENAULT SA 2005. Convention CIFRE thèse de Mr Lois Le Danvic portant sur l’exploita-
tion du champ proche pour la mesure sur véhicule des performances des systèmes RF
11. ALSTOM 2006. Convention CIFRE thèse de Mr Youssef Balghiti portant sur la caractéri-
sation et l’optimisation des performances CEM et RF du système de communication train-
balises
12. PSA Peugeot-Citroën 2007. Convention CIFRE thèse de Mr Serge Tapigué portant sur la
recherche d’outils de calcul et méthodologiques pour l’optimisation de la conception CEM
véhicule au moyen d’outils de simulation numérique
session spéciale comportant 4 communications invitées. CEM06 a accueilli environ 250 partici-
pants.
2.3.12 Divers
1. Bénéfice d’une bourse de voyage en tant que “young scientist” pour assister à l’assemblée
générale de l’URSI, Kyoto, 1993
2. Bénéfice d’une prime d’installation scientifique délivrée par Rennes Métropole, 2003
Chapitre 3
3.1 Introduction
Ce rapport de synthèse s’articule en trois parties distinctes. Elles correspondent au déroule-
ment chronologique de mes activités de recherche, à Lille, Laval puis Rennes. C’est en 1989 que
je découvris pour la première fois la notion de compatibilité électromagnétique dans le cadre d’un
cours en 2ème année de cycle ingénieur de l’EUDIL (école universitaire d’ingénieurs de Lille, dé-
sormais Polytech’Lille). Ce cours était donné par Bernard Démoulin, professeur à l’université de
Lille. En réflexion sur mon propre avenir, je fus irrésistiblement attiré par ce champ disciplinaire
permettant de concilier approches théoriques, interprétations physiques et métier d’ingénieur. La
recherche académique dans cette discipline représentait l’occasion unique de se consacrer plei-
nement à un seul sujet pendant une période suffisamment longue. C’était également un choix de
carrière d’ingénieur plus orienté vers la capitalisation scientifique et technique, ma vocation ma-
nagériale de l’époque étant, pour employer un euphémisme, très peu affirmée. J’ai ensuite eu la
chance de me voir proposer lors de mon DEA un sujet, confié par Bernard Démoulin, portant sur la
topologie électromagnétique, qui allait se transformer en proposition de thèse sous l’impulsion de
Pierre Degauque. La première partie de cette synthèse correspond donc à mon expérience initiale
de la recherche acquise au sein du Laboratoire de Radio-Propagation et Electronique (LRPE) de
l’université de Lille ex URA837 du CNRS dirigé par le professeur Robert Gabillard puis par le pro-
fesseur Pierre Degauque (désormais groupe TELICE de l’I.E.M.N. UMR 8520 du CNRS depuis
le 1er janvier 2004) et également à l’ONERA (office national d’études et de recherches aérospa-
tiales) établissement de Meudon, établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC),
placé sous la tutelle du ministère de la défense. L’intérêt accordé au thème alors très porteur de la
topologie électromagnétique ainsi que certaines circonstances favorables allaient me permettre de
décrocher le poste de chargé de recherches CNRS au L.R.P.E.. A partir de 1994, j’orientais natu-
rellement mes travaux d’une part, dans la continuité de mon travail de thèse, sur le développement
de calculs approximatifs reposant sur une description non purement déterministe de la propagation
des interférences sur les câbles. D’autre part, je diversifiais également ma recherche, en pilotant
le développement d’un outil de calcul basé sur la méthode TLM (Transmission Line Matrix) avec
pour objectif de traiter les problèmes CEM, non seulement à l’échelle des câblages mais également
à celle des structures volumétriques. La première partie (section 3.2) de ce chapitre de synthèse
traite de cette période.
Fin 1996, alors chargé de recherche CNRS suite à ma nomination en octobre 1994, j’ai très
24
CHAPITRE 3. SYNTHÈSE DES ACTIVITÉS SCIENTIFIQUES 25
nettement ressenti l’appel du large. A cela plusieurs raisons que je peux évoquer. Tout d’abord,
j’ai été rapidement persuadé que l’appréhension du métier de la CEM et la pertinence des axes
de recherche académiques requéraient une bonne connaissance des contraintes industrielles : en
d’autres termes, il me paraissait nécessaire d’éprouver sur le terrain les réelles chances de succès
d’un concept ou d’une technique nouvelle. Le passage de l’autre côté de la barrière me semblait
donc indispensable pour acquérir une véritable expérience de la CEM. Mon appétit de changement
était également lié à l’analyse pour le moins critique que je pouvais faire du pilotage de la recherche,
ce qui a contribué très largement à éveiller ma curiosité notamment quant à l’organisation du monde
industriel et plus généralement au fonctionnement de la sphère économique. J’ai d’ailleurs entamé
en 1996 un DESS CAAE à l’IAE1 de Lille, que je dus interrompre. En effet, à la fin de l’année
1996 une opportunité allait me faire prendre un tournant décisif : ce fut la création du CERPEM
(centre d’études et de recherches en protection électromagnétique) à Laval sous l’impulsion de
Jean-Louis Boulay, directeur du département DEMR (département électromagnétisme et radar) de
l’ONERA, et de l’Ingénieur Général de l’Armement Hervé Bongrain, ex-directeur adjoint de la
direction des recherches et études techniques de la DGA. François d’Aubert, alors député maire
de Laval et secrétaire d’état à la recherche apporta son soutien au projet. Le CERPEM, implanté
à Laval constitua l’une des briques du projet de constitution de la future technopole mayennaise.
Le CERPEM recherchait alors son directeur pour démarrer son activité de transfert de technologie
dans le domaine de la compatibilité électromagnétique. Je posai ma candidature et fut recruté en
février 1997. Cette expérience, parfois rude, a été, je le crois, très formatrice, sur tous les plans. De
chercheur de laboratoire centré sur le développement de ses activités de recherche plutôt absorbé
par des tâches séquentielles de longue haleine, j’appris à gérer bien des tâches en parallèle et fort
variées. Pendant les 5 ans de direction du CERPEM, je me suis efforcé, d’abord avec certainement
beaucoup de maladresse ou de naïveté, de développer ses activités afin notamment d’assurer une
importante part d’autofinancement de cet organisme (association loi 1901) dont la raison d’être
est d’apporter ses compétences techniques pointues en CEM, issues notamment du monde de la
recherche et ce directement près de partenaires industriels. Nous partions d’une esquisse sur le
papier et devions la matérialiser. En cela, ce fut évidemment un projet passionnant. Ces activités
se déclinent essentiellement sous la forme de recherches appliquées, d’expertise, de mesures et de
formation. J’ai assuré le pilotage financier et technique de la structure, et co-fondé également en
1998 la société TEKCEM (SARL au capital de 38 kEuros) dont l’activité (vente de systèmes de
mesures clés en main) se poursuit toujours aujourd’hui. L’ensemble de ces opérations extrêmement
diversifiées (de la résolution d’un problème de dysfonctionnement d’un drone lié à une perturbation
électromagnétique interne, à l’étude d’un variateur de vitesse électronique de pompes à eau du
commerce, en passant par une étude de la protection électromagnétique de l’ensemble de lancement
Ariane 5 au Centre Spatial Guyanais ou encore la conception de bancs de test spécifiques pour la
mesure de harnais, l’optimisation des performances électriques de connecteurs...) m’a évidemment
permis d’étoffer mes connaissances et d’acquérir cette expérience de terrain qu’effectivement je
recherchais. Tout cela m’a évidemment sensibilisé au plus haut point au contexte de la création
d’activité, au transfert des compétences et de l’innovation, à la difficulté que cela représente dans le
domaine de la compatibilité électromagnétique en particulier. Cette période très riche a évidemment
joué un rôle important dans la compréhension du monde industriel, de ses atouts et contraintes ou
1
Prenez votre élan : diplôme d’études supérieures spécialisées (DESS), certificat d’aptitude à l’administration des
entreprises (CAAE) à l’institut d’administration des entreprises (IAE).
CHAPITRE 3. SYNTHÈSE DES ACTIVITÉS SCIENTIFIQUES 26
limites. J’estime aujourd’hui que cette expérience était un complément indispensable à ma vision
de la recherche académique. La seconde partie (section 3.3) de ce chapitre décrit cette expérience
en focalisant notre propos sur les activités de recherche menées dans ce cadre. Les actions que j’ai
menées au CERPEM ne peuvent être qualifiées d’activités de recherche académiques, ce n’était
d’ailleurs pas la vocation du CERPEM. Elles avaient pour objet de traiter l’étage intermédiaire
entre le concept de base déjà validé sur le plan académique, et sa valorisation dans le cadre du
développement de services ou de produits nouveaux. Cette section est donc très succincte.
La fin de l’année 2001 fut de nouveau l’occasion d’une réflexion qui embrassait (comme tou-
jours mais peut-être plus encore dans ces circonstances) des considérations professionnelles et per-
sonnelles. Le développement atteint par le CERPEM, même s’il atteignait un stade respectable au
prix d’efforts importants, ne me permettait pas d’entrevoir une croissance à moyen terme de la
structure. Mon implication à tous les niveaux (gestion financière, prospection, gestion d’affaires...)
me paraissait donc toujours aussi nécessaire, et à ce rythme... Il est entendu également que le rythme
familial ne devait pas être négligé. Peut-être me ferais je plus simplement comprendre en précisant
que ma vie est également cadencée pour ma plus grande joie par mon épouse et mes cinq (i.e.
1+2x2) enfants. Ma décision fut prise de passer la main de la direction du CERPEM et d’envisager
un nouveau départ. L’idée de retrouver un poste de chargé de recherches CNRS eut ma préférence,
même si j’ai pu envisager un temps d’intégrer une grande entreprise. Ma réflexion sur le statut de
chercheur CNRS s’est infléchie au cours du temps. Ce statut est enviable pour l’indépendance qu’il
représente : mon activité de recherche à Lille m’a formé à l’autonomie et le passage au CERPEM
à l’indépendance, si difficile à conserver dans un grand groupe industriel. Ma vision de ce que je
pourrais faire dans un contexte académique était également devenue beaucoup plus claire et je ne
peux aujourd’hui que me réjouir d’avoir réintégré les rangs.
J’ai été affecté à l’Institut d’Electronique et de Télécommunications de Rennes (IETR), UMR
6164 du CNRS dirigé par Daniel Thouroude en juillet 2002. C’est naturellement la troisième pé-
riode (section 3.4) décrite dans cette synthèse. Le dossier d’habilitation repose en bonne partie sur
cette période récente au cours de laquelle, partant une nouvelle fois de rien, mais avec quelques
idées en tête et quelques années d’expérience en plus, nous avons entrepris la relance de nos ac-
tivités de recherches. C’est clairement cette dernière période qui me permet de postuler à l’HDR
en 2007. Par conséquent cette partie est la plus développée dans cette synthèse. Elles est articulée
suivant les trois domaines ou axes que nous avons tenu à développer au cours de ces cinq der-
nières années. Tout d’abord, les enjeux de la modélisation passent notamment par la modélisation
comportementale par opposition à la modélisation entièrement descriptive. Nous abordons dans ce
cadre les techniques de représentation ou de mesure en champ proche dont les implications fu-
tures peuvent être à la fois liées aux besoins de modélisation et à l’apport de techniques de mesure
nouvelles pour la CEM. Ensuite, nous évoquons les recherches que nous avons engagées dans le
domaine des chambres réverbérantes qui non seulement n’ont pas fini de faire parler d’elles dans le
domaine de la CEM mais qui possèdent aujourd’hui de nombreux développements dans le secteur
de la mesure d’antennes par exemple. Enfin, le dernier sujet concerne l’extension de nos travaux
antérieurs sur la topologie électromagnétique. Les efforts sont de nouveau orientés vers le domaine
du câblage en vue d’une modélisation approximative des couplages. Ces travaux prolongent les
nécessaires tentatives de construction de modèles d’ingénieur dans le traitement des interactions au
sein de systèmes complexes en CEM.
CHAPITRE 3. SYNTHÈSE DES ACTIVITÉS SCIENTIFIQUES 27
dont les matrices d’impédances caractéristiques sont différentes. Nous avons mis au point une pro-
cédure originale de calcul matriciel qui lève la singularité introduite dans le calcul des paramètres
S topologiques de la jonction. La seconde difficulté porte sur la discontinuité artificiellement in-
troduite lors de la décomposition de la ligne de transmission non uniforme entre deux segments
de ligne de transmission uniforme. Les désadaptations ainsi introduites seraient ainsi susceptibles
d’introduire une réponse non physique dans l’évaluation des couplages. L’étude de la segmentation
montre qu’il existe une réelle convergence dès lors que le nombre de segments est suffisant. De plus
il est tout à fait réaliste de représenter une longue succession de segments par une jonction unique
dont les paramètres S topologiques reproduisent à l’identique le comportement de la ligne de trans-
mission non uniforme L’ensemble de la méthodologie présentée a été validée expérimentalement
notamment sur une maquette de transall au 1/10ème réalisée par l’ONERA au sein duquel un réseau
expérimental de lignes de transmission non-uniforme a été installé. Ces travaux ont notamment fait
l’objet des publications suivantes[2, 3].
Dans le cadre de l’année de service militaire qui a suivi la thèse à l’ONERA, j’ai participé à dif-
férents travaux comprenant des phases de validation expérimentale sur Mirage 3 menées au centre
d’études de Gramat (DGA/CEG). Nous nous sommes également attachés à résoudre certaines pro-
blématiques liées à la complexité d’acquisition des paramètres linéiques constitutifs des torons de
câbles dont la connaissance est requise préalablement au calcul des couplages. Extraire ces pa-
ramètres de torons excédant une dizaine de conducteurs est extrêmement fastidieux : il convient
de rechercher des méthodes d’estimation approximative et d’étudier l’incidence de ces approxi-
mations sur le résultat final. Ces considérations ont débouché sur un élément essentiel qui devait
conditionner la poursuite de mes travaux dans ce domaine très complexe de l’estimation a priori
des couplages : le calcul de ces couplages ne peut plus être considéré comme entièrement déter-
ministe, les approximations sont souhaitables voire à rechercher en priorité et essentiellement dans
une perspective de recherche de pire cas. L’évaluation du risque encouru est en effet une donnée
bien plus essentielle pour le concepteur que de connaître le niveau précis d’interférence calculé à
partir d’un jeu de paramètres eux-mêmes estimés.
Suite à ma titularisation au CNRS en 1994, j’ai orienté ma recherche dans deux directions, l’une
était la continuité naturelle des travaux menés jusqu’alors, l’autre était complémentaire et visait à
doter le laboratoire LRPE2 d’outils d’investigation numérique. En effet, localement, ma thèse avait
déjà constitué un premier tournant dans l’équipe CEM du LRPE dont les activités de recherche
possédaient une forte composante expérimentale, ce qui comprenait naturellement la recherche de
modèles physiques, mais excluait jusqu’alors les approches de modélisation d’architectures élec-
triques complexes ou de structures 3D pour la CEM. L’objectif que je poursuivais était donc de
doter le LRPE de moyens de calcul, en complément des outils de topologie électromagnétique dé-
veloppés lors de ma thèse. Nous nous sommes orientés vers la méthode TLM (transmission line
matrix) dont la simplicité de mise en oeuvre et les potentialités nous ont parues intéressantes sur le
plan de l’analyse des couplages en CEM. Un aperçu de nos travaux sur la TLM figure au paragraphe
3.2.2.
2
Laboratoire de radiopropagation et électronique de l’université de Lille 1, désormais groupe TELICE de l’IEMN
(UMR CNRS 8520)
CHAPITRE 3. SYNTHÈSE DES ACTIVITÉS SCIENTIFIQUES 29
La figure 3.2 résume les notations adoptées. Sur chacune des arêtes du graphe d’interaction, on
définit des vecteurs d’onde se propageant dans les directions progressive et régressive. A partir de
l’exemple de la figure 3.2 on peut établir deux types de relations. Le premier traduit la propagation
des ondes sur les chemins du graphe. On écrira par exemple pour le vecteur [W0,A ] :
[Γ] est la supermatrice de l’ensemble des matrices de propagation de chacune des arêtes du
graphe,
[W S] est le supervecteur de l’ensemble des vecteurs d’ondes sources se propageant dans le
système étudié.
On conçoit que sur le plan de la conception et de la modélisation CEM, ce type de graphe
d’interférence peut être très utile lors de l’étude de la quantification des interactions. Le graphe est
établi quelle que soit la localisation de la source et la localisation du point d’observation. Seule
l’analyse du graphe diffère lors d’une modification quelconque de ces localisations.
Ce formalisme est également généralisable à l’étude de la propagation des interférences au sein
des architectures câblées, ce qui consitue un centre d’intérêt majeur dans l’étude de nombreux
systèmes pour lesquels le composant câblage est prépondérant sur le plan CEM. Nous présentons
succinctement l’approche proposée initialement dans [6]. Cette approche repose historiquement sur
l’hypothèse de propagation de modes TEM (Transverse ElectroMagnétique) au sein des réseaux
filaires que l’on peut supposer acceptable pour bon nombre de systèmes industriels jusqu’à des
fréquences de l’ordre de plusieurs centaines de MHz. C’est la proximité avec une structure bonne
conductrice d’électricité qui permet cette approximation. Supposons l’existence d’une ligne de
transmission multiconducteur située au dessus d’un plan de masse ou possédant un conducteur de
référence et pour laquelle on admet que la propagation soit effectivement TEM. En adoptant les
notations de la figure 3.3, les courants et tensions sont gouvernés par les équations couplées des
télégraphistes :
∂ [V1 (z)] h i
(S)
− = [Z] [I1 (z)] − V1 (z) (3.5)
ðz
∂ [I1 (z)] h i
(S)
− = [Y ] [V1 (z)] − I1 (z) (3.6)
ðz
CHAPITRE 3. SYNTHÈSE DES ACTIVITÉS SCIENTIFIQUES 32
Z L h i
(s)
[W 1 (L)] = [exp [− [γ] L]] [W 1 (0)] + [exp [− [γ] (L − z ′ )]] W1 (z ′ ) dz ′ (3.11)
0
Z L h i
(s) ′
[W 2 (L)] = [exp [− [γ] L]] [W 2 (0)] + [exp [− [γ] (L − zr′ )]] W2 (zr ) dzr′ (3.12)
0
On reconnaît la structure de l’équation du type 3.2 avec [ZC ] la matrice impédance caractéris-
tique et [γ] = v.p. {[Z] [Y ]}1/2 la matrice des exposants de propagation.
En conséquence de ce changement de variable, l’identification avec l’équation BLT (3.4) conduit
à définir la supermatrice [Γ]telle que
[exp [− [γ] L]] 0
[Γ] = (3.13)
0 [exp [− [γ] L]]
Ainsi, une architecture complexe formée d’un nombre quelconque de liaisons multifilaires in-
terconnectées peut être décrite par un réseau d’arêtes et de noeuds du même type que ceux définis
plus haut en ce qui concerne les structures. Les lignes multifilaires sont conventionnellement appe-
lées tubes tandis que les noeuds du réseau sont conventionnellement appelés jonctions.
Sur la base de ces concepts, un certain nombre de travaux ont été initiés notamment par l’ONERA
en vue d’évaluer leur applicabilité dans le contexte de la protection des équipements électroniques
aéronautiques vis-à-vis notamment des effets indirects de foudroiements. C’est dans ce contexte
que j’ai effectué ma thèse sur ce sujet qui allait devenir ma première spécialité. Ces travaux de thèse
démarrés dans la suite de celle de Jean-Philippe Parmantier (ONERA/Dassault Aviation/ Université
de Lille) portaient sur l’applicabililité de la topologie électromagnétique aux réseaux de lignes de
transmission non-uniformes. Un condensé très utile des principaux résultats obtenus et de certaines
perspectives de la topologie électromagnétique a été publié assez récemment par Jean-Philippe Par-
mantier [7]. Le problème original sur lequel il m’a été donné de mener ma recherche part du constat
CHAPITRE 3. SYNTHÈSE DES ACTIVITÉS SCIENTIFIQUES 33
que les lignes de transmission dans un avion sont très rarement uniformes : les conducteurs d’un
même faisceau ne sont pas parallèlles entre eux ni même au conducteur de référence. Le forma-
lisme présenté plus haut suppose d’emblée que les paramètres linéiques des lignes de transmission
sont indépendants de l’abscisse z. Nous avons proposé une démarche d’analyse et de traitement de
ces non-uniformités3. La vocation de ce rapport n’étant pas de décrire mes travaux anté doctorat, je
laisse le lecteur curieux se pencher, s’il le souhaite, sur les principaux résultats obtenus au cours de
cette thèse en consultant les références suivantes[2, 3].
Il subsiste par contre une difficulté soulevée déjà depuis longtemps (voir par exemple [8] pour
la description du problème et d’une solution possible) et qui pose un problème particulier de trai-
tement : c’est l’analyse de la sensibilité des calculs de couplage à la variation des paramètres de
calcul. En effet, il est particulièrement important de réaliser que les calculs d’interférences sur
câbles supposent de connaître suffisamment d’information a priori. La figure 3.4 schématise la
procédure habituelle de calcul d’interférence utilisant le formalisme topologique. On peut consi-
dérer que l’unité de traitement topologique a été validée dans maintes situations de couplage et
plus récemment a démontré son efficacité dans des situations d’une complexité certaine [9, 10, 11].
La qualité des résultats dépend de l’identification des chemins de couplage mais également de la
détermination de nombreux paramètres. Parmi ces derniers, l’estimation des paramètres linéiques
ainsi que l’évaluation des circuits équivalents aux extrémités des câblages n’est pas sans poser de
très importantes difficultés. Ceci est d’autant plus vrai que l’apport de la modélisation numérique
des couplages s’avère utile en phase initiale de conception des systèmes plutôt qu’en phase de
confrontation expérimentale. Deux voies de recherche complémentaires s’ouvrent à ce stade. La
première voie concerne l’analyse des couplages dans des configurations pour lesquelles les diffé-
rents paramètres ne sont connus qu’avec un certaine précision parfois modeste. Il convient dans ce
cas de réaliser une analyse de sensibilité directement à partir de l’unité de traitement topologique
ou mieux encore à partir d’un modèle réduit. L’orientation prise dans le cadre d’une recherche de
niveau d’interférence consiste alors à évaluer le risque maximal encouru. Cette première voie a
fait l’objet de nos travaux de recherches entre 1994 et 1997. La seconde voie s’engage plus dé-
libérément à traiter une situation à caractère plus prédictive pour laquelle il existe de nombreux
paramètres peu connus a priori tels les charges d’extrémité. Nous avons proposé plus récemment
une nouvelle aproche détaillée dans la section 3.4.3 de ce rapport, suite à notre réintégration au
CNRS.
Les travaux menés pendant cette période ont été soutenus par la DGA/CEG (Centre d’études de
Gramat). Ils ont fait l’objet de trois rapports de convention successifs [12, 13, 14]. Nous revenons
donc ici à cette première approche qui se veut en cohérence avec la nature des besoins industriels en
termes de calculs de compatibilité électromagnétique. En effet, la précision de calcul n’est pas en
soi requise lors de l’analyse d’une situation de couplage électromagnétique. Pour illustrer cette no-
tion, nous pouvons tenter de formaliser sur le plan électromagnétique le calcul CEM de la manière
suivante. Toute évaluation d’un niveau d’interférence dans le domaine du temps ou de la fréquence
peut être mise sous la forme :
y(u) = x(u) + ∆x(u) (3.14)
Dans cette expression y(u) est une estimation par le calcul de la fonction x(u) que l’on cherche à
approcher et qui représente le système réeel. La fonction x(u) a éventuellement été mesurée notam-
ment dans le cadre de la validation du modèle. Dans ce cas, on cherche naturellement à minimiser
l’erreur de calcul ∆x(u). On admettra que cette opération donne un résultat satisfaisant lorsque les
paramètres d’entrée du modèle sont connus avec précision. ∆x(u) est donc raisonnablement borné
par |∆max x(u)| :
y(u) ≤ x(u) + |∆max x(u)| (3.15)
L’ingénieur CEM quant à lui est naturellement intéressé par la fiabilité du modèle mais plus en-
core par la sensibilité de x(u) à certains paramètres. En effet, on peut admettre que d’une réalisation
à l’autre du système étudié, on obtienne des variations de paramètres p1,p2,p3... :
CHAPITRE 3. SYNTHÈSE DES ACTIVITÉS SCIENTIFIQUES 35
F IG . 3.4 – Schéma générique d’une résolution d’un problème de calcul d’interférence dans le for-
malisme topologique
CHAPITRE 3. SYNTHÈSE DES ACTIVITÉS SCIENTIFIQUES 36
Max
{xmax (u)} (3.18)
u
Par conséquent, l’intérêt d’une modélisation a priori reste entier si par une méthode de calcul
quelconque et connaissant p1, p2, p3... on évlaue une valeur limite ylim (u) de y(u) telle que :
d’énergie qui dépendent des charges d’extrémité de la ligne de transmission. On peut démontrer
que le module de la ième composante du vecteur courant est limité par :
X
|Ii (z)| ≤ Z −1 {|W1 (z)j | + |W2 (L − z)j |} (3.23)
c ij
j
Les relations liant les ondes progressives et régressives sur le réseau sont associées aux pa-
ramètres S fixant la répartition d’énergie aux extrémités de la ligne de transmission. Elles sont
définies à partir de l’équation BLT (3.4) :
hR h i i
L ′ (s) ′ ′
[1] [S1 ] [exp [− [γ] L]] [W1 (0)] [S1 ] 0 [exp [− [γ] (L − zr )]] W2 (zr ) dzr
= hR h i i
[S2 ] [exp [− [γ] L]] [1] [W2 (0)] L (s)
[S2 ] 0 [exp [− [γ] (L − z ′ )]] W1 (z ′ ) dz ′
(3.24)
Nous illustrons cette approche dans le cadre très simple d’une ligne de transmission compor-
tant
h un seul i conducteur excité par une source locale en z = zs de tension unitaire de la forme
(S)
V1 (z) = δ(z − zs ). Cette ligne de transmission est chargée par deux résistances d’extrémité
R1 et R2 de valeur quelconque. Après quelques manipulations élémentaires à partir de 3.23, 3.11,
3.12 et 3.24 on montre alors le résultat suivant :
1
|I(z)| ≤ (3.25)
RA + RB
Z2 Z2
avec RA = R1 si R1 < ZC ,RA = RC1 si R1 > ZC et de même RB = R2 si R2 < ZC ,RB = RC2
si R2 > ZC .
Le courant est donc limité, ce qui n’est pas une surprise par les impédances d’extrémité. La
nature du niveau majorant dépend de la valeur relative de ces impédances par rapport à l’impé-
dance caractéristique. Dans le cadre d’une ligne sans pertes, ce majorant constitue effectivement la
valeur limite du courant dans le cas ou une impédance au moins est inférieure à l’impédance carac-
téristique. Dans le cas contraire c’est le majorant de V(z) qu’il faut rechercher. Nous avons montré
que ce résultat est parfaitement généralisable au cas d’une ligne de transmission homogène multi-
conductrice. Le type de majorant ainsi déterminé ne représente en somme qu’un scalaire. Dans le
domaine de fréquence où les phénomènes de propagation entrent en jeu, il peut être assez réaliste.
Il peut être par contre potentiellement totalement surévalué dans le domaine basse fréquence. Cette
approche a donc été complétée par une recherche de majoration à partir d’une approche de type
circuit équivalent basse fréquence d’une ligne de transmission. Développée dans le cadre d’une
ligne de transmission multiconducteur, elle permet effectivement de relier la borne maximale du
courant aux valeurs maximales des mutuelles capacitives et inductives de couplage notamment.
Les résultats de cette approche ont été présentés dans [16].
Parallèlement, nous avions également à la fin de notre thèse démontré le principe d’application
du formalisme topologique au cas des liaisons blindées. Il est apparu utile d’approfondir cette ques-
tion dans le cadre d’une thèse de doctorat démarrée dès 1992. La thèse de Pierre Wallet[17] a porté
essentiellement sur l’applicabilité de la topologie électromagnétique à la modélisation des phéno-
mènes décrivant les couplages aux faisceaux de câbles blindés. Sur le plan théorique, l’adaptation
du formalisme topologique au traitement de câbles blindés ne pose pas en principe de difficultés
CHAPITRE 3. SYNTHÈSE DES ACTIVITÉS SCIENTIFIQUES 38
majeures, mais il existe deux stratégies différentes à appliquer suivant le problème étudié. L’ap-
proximation de bon blindage, s’il elle est applicable, autorise à traiter le problème en deux étapes.
Le blindage apparaît alors comme une frontière topologique et le problème interne (respectivement
externe) peut être calculé à partir de sources produites par le problème externe (respectivement in-
terne). Au contraire, un blindage interrompu ou présentant par exemple des points de fuites localisés
importants sera traité comme un conducteur banalisé. Dans ce contexte, une référence de potentiel
unique est imposée à l’ensemble des conducteurs et il faut alors rechercher l’expression des ma-
trices de propagation et de matrice d’impédance caractéristique hybrides de ce type de système.
La pertinence des ces stratégies via l’analyse des différents paramètres qui influencent la quanti-
fication des couplages a été analysée en détail au cours de cette thèse. L’approche topologique se
révèle en fin de compte tout à fait pertinente mais ne résoud pas le problème de la quantification
préalable des paramètres du calcul associés au câbles blindés dont certains se caractérisent par une
très grande sensibilité.
mineuses tel qu’il a été découvert par Huygens au XVIIème siècle. Suivant ce principe, une source
ponctuelle de rayonnement, après un temps de propagation dt se décompose en un ensemble de
sources secondaires diposées uniformément sur le périmètre d’une sphère de rayonnement centrée
sur la source primaire et dont le rayon est (dt) v où v est la vitesse de propagation du milieu. A leur
tour, ces sources secondaires rayonnent de façon similaire. Le principe de conservation d’énergie
(si le milieu est sans perte) conditionne le calcul de l’amplitude de ses sources. La méthode TLM
n’est autre que la discrétisation de ce processus. Le maillage TLM est constitué de lignes de trans-
mission fictives le long desquelles les sources se propagent. Dans l’espace à trois dimensions, une
cellule élémentaire est constituée de 12 lignes de transmission qui partant du centre de la cellule
sont orientées suivant les directions positives et négatives du repère cartésien, et ce suivant les 2
polarisations orthogonales à la direction de propagation. Ainsi dans un maillage TLM la source
suivant sa direction de propagation et sa polarisation est propagée sur un sous ensemble de ces
lignes de transmission. Elle donne naissance à des sources secondaires qui au bout d’un temps de
propagation ∆t va se connecter aux cellules voisines et ainsi de suite... Les courants et différences
de potentiels sur les lignes de transmission sont associés aux champs magnétique et électrique,
respectivement. De même, la perméabilité magnétique du milieu de propagation (respectivement
la permittivité diélectrique) est équivalente à l’inductance linéïque (respectivement la permittivité
diélectrique) des lignes de transmission.
Les bases de cette méthode ont été jetées tout d’abord par P.B. Johns et R.L. Beurle dans un ar-
ticle de 1971 [19] pour traiter de la propagation électromagnétique dans un espace à 2 dimensions.
Elle a ensuite rapidement été étendue au domaine volumique [20]. Cependant l’invention du noeud
condensé symétrique par P.B. Johns [21] a très largement simplifié et amélioré la méthode et consti-
tue la pierre angulaire autour de laquelle ont été construits bon nombre de travaux postérieurs (y
compris le développement de nouveaux noeuds aux propriétés plus élaborées). Le noeud condensé
symétrique est représenté en figure 3.5. La numérotation des branches est parfaitement arbitraire,
mais elle est communément adoptée par convention. Il est constitué de 12 lignes de transmission de
longueur ∆l/2 parcourant les trois directions de l’espace au sein d’une maille élémentaire cubique
de longueur d’arête ∆l. Le maillage global est constitué par la connexion des lignes de transmission
sur tout le volume de calcul.
Nous n’établirons pas l’ensemble des relations constitutives du noeud condensé symétrique,
mais nous donnons un aperçu de leur construction. Nous notons par Vkinc l’onde incidente sur la
branche k∀k ∈ [1, 12]. Par construction, au temps t = t0 pour lequel les ondes sont incidentes au
centre de la maille, on définit les champs électrique et magnétique par :
Supposons une onde incidente sur la branche n˚1. Nous laissons le soin aux lecteurs courageux
d’effectuer le raisonnement pour les 11 autres branches ! D’après l’orientation de la ligne de trans-
mission concernée, l’excitation associée correspond à la composante de champ électrique Ex, et à
la composante du champ magnétique Hz. Suivant la troisième composante de la loi de Maxwell-
Faraday :
∂Ey ∂Ex ∂
− = −µ Hz (3.32)
∂x ∂y ∂t
cette excitation est couplée à l’association des composantes Ey et Hz. Ceci correspond donc à
un transfert d’énergie vers les ports 3 et 11 du noeud condensé symétrique. Dans le même temps,
suivant la première composante de la loi de Maxwell-Ampère :
∂Hy ∂Hz ∂
− = −µ Ex (3.33)
∂z ∂y ∂t
cette excitation est couplée à l’association des composantes Ex et Hy. Ceci correspond donc à
un transfert d’énergie vers les ports 2 et 9 du noeud condensé symétrique.
Les règles de conservation d’énergie et la symétrie du noeud permettent d’établir les relations
constitutives suivantes. Soit Vkref l’onde réfléchie sur la branche k∀k ∈ [1, 12] au centre du noeud
condensé symétrique au temps t = t+ 0 . La répartition d’énergie (réflexion) sur le noeud s’écrit sous
la forme élémentaire suivante :
1
V1ref = (V2inc + V3inc + V9inc − V11inc ) (3.34)
2
1
V2ref = (V1inc + V6inc − V10inc + V12inc ) (3.35)
2
CHAPITRE 3. SYNTHÈSE DES ACTIVITÉS SCIENTIFIQUES 41
1
V3ref = (V1inc + V4inc + V8inc − V12inc ) (3.36)
2
1
V4ref = (V3inc + V5inc − V7inc + V11inc ) (3.37)
2
1
V5ref = (V4inc + V6inc − V8inc − V10inc ) (3.38)
2
1
V6ref = (V2inc + V5inc + V7inc − V9inc ) (3.39)
2
1
V7ref = (−V4inc + V6inc + V8inc + V10inc ) (3.40)
2
1
V8ref = (V3inc − V5inc + V7inc + V11inc ) (3.41)
2
1
V9ref = (V1inc − V6inc + V10inc + V12inc ) (3.42)
2
1
V10ref = (−V2inc + V5inc + V7inc + V9inc ) (3.43)
2
1
V11ref = (−V1inc + V4inc + V8inc + V12inc ) (3.44)
2
1
V12ref = (V2inc − V3inc + V9inc + V11inc ) (3.45)
2
Au bout du temps élémentaire de propagation (∆l/2v, où v est la vitesse de propagation du
milieu) les ondes réfléchies parviennent aux extrémités des branches. Elles sont alors connectées
aux noeuds voisins et parviennent au centre de ceux-ci au bout de ∆t = ∆l/v. Supposons le noeud
de coordonnées (i,j,k) où i,j,k sont des nombres entiers tels que x = i∆x, y = i∆y, z = i∆z, avec
∆x = ∆y = ∆z = ∆l. Les connexions en ce noeud s’écrivent :
V1inc (i, j, k) t0+∆t = V12ref (i, j − 1, k) (3.46)
V2inc (i, j, k) t0+∆t
= V9ref (i, j, k − 1) (3.47)
V3inc (i, j, k) t0+∆t
= V11ref (i − 1, j, k) (3.48)
V4inc (i, j, k) t0+∆t = V8ref (i, j, k − 1) (3.49)
V5inc (i, j, k) t0+∆t = V7ref (i, j − 1, k) (3.50)
V6inc (i, j, k) t0+∆t = V10ref (i − 1, j, k) (3.51)
V7inc (i, j, k) t0+∆t = V5r (i, j + 1, k) (3.52)
V8inc (i, j, k) t0+∆t = V4ref (i, j, k + 1) (3.53)
CHAPITRE 3. SYNTHÈSE DES ACTIVITÉS SCIENTIFIQUES 42
V9inc (i, j, k) t0+∆t
= V2ref (i, j, k + 1) (3.54)
V10inc (i, j, k) t0+∆t
= V6ref (i + 1, j, k) (3.55)
V11inc (i, j, k) t0+∆t = V3ref (i + 1, j, k) (3.56)
V12inc (i, j, k) t0+∆t = V12ref (i, j + 1, k) (3.57)
Ainsi, le noyau de calcul de l’algorithme TLM est-il constitué de 2 opérations successives
élémentaires de répartition (relations 3.34 à 3.45) et de connexion (relations 3.46 à 3.57) pour
chaque maille du volume discrétisé au rythme de la discrétisation temporelle ∆t.
Naturellement, la méthode TLM s’est rapidement étoffée pour modéliser différents phénomènes
de propagation ou de couplages rencontrés dans le domaine de l’étude des dispositifs hyperfré-
quences et plus récemment de la CEM. Le noeud condensé symétrique hybride [22] permet notam-
ment la simulation de milieux inhomogènes, anisotropiques, avec un pas de maillage variable. La
modélisation de milieux à pertes [23], de composants linéaires ou non linéaires [24], de matériaux
aux propriétés électromagnétiques complexes [25, 26, 27], l’incorporation de fils conducteurs [28]
[29] sont autant d’outils qui ont été progressivement développés. On peut donc considérer que cette
méthode présente des atouts tout à fait comparables à la méthode des différences finies basée sur la
cellule de Yee.
un oeil exercé et donc une solide expérience de terrain pour détecter l’éventuelle dégradation au
cours du temps des installations et dispositifs de protection. En priorité, l’obtention d’un niveau
d’équipotentialité raisonnable, compte tenu de la forme d’onde du perturbateur, est un élément
essentiel. De même, la qualité des prises de terre conditionne les circulations de courants de foudre.
L’inspection des prises de terre est donc un point critique. Il faut noter que cette inspection se fait
généralement uniquement au moyen de l’injection d’un signal continu (ou 50 Hz). L’installation
et les dispositifs de protection ne sont donc pas soumis à une agression représentative de la foudre
afin d’évaluer leur immunité. En réalité, la conduite de tels essais, outre leur difficulté de mise en
oeuvre, exige un plan de sécurité drastique entraînant l’interruption des opérations de production.
Ils ne peuvent donc être menés en pratique.
conduits métalliques...) et à déduire à partir des relevés de courants ou tensions réalisés en diffé-
rents lieux du site, un modèle topologique réaliste permettant de rendre compte du cheminement
des courants à partir du point d’injection. Le modèle topologique global de la zone à étudier est
ainsi progressivement constitué et validé au fur et à mesure de la campagne de mesure sur site. C’est
à partir de ce modèle que l’évaluation de la protection foudre est réalisée. Pour ce faire, un impact
à niveau réel est simulé (l’hypothèse de linéarité est retenue) dans des conditions d’injection plus
proches de la réalité, puisque contrairement au générateur utilisé, une injection théorique permet de
ne pas favoriser le retour de courant par un chemin privilégié. Un diagnostic de la protection peut
être alors proposé sur la base notamment du calcul des niveaux d’équipotentialité des structures.
Les outils (générateur et modèles) ont été validés au cours de campagnes successives de mesure
sur différents sites en France, Angleterre et en Allemagne. De nombreuses configurations d’injec-
tion et de mesures ont été testées et modélisées avec succès. La mise en oeuvre de la méthodologie
à l’épreuve de la globalité d’une protection foudre d’un système complexe a fait l’objet d’une re-
cherche approfondie, mais n’a pas réellement été évaluée à pleine échelle dans le cadre de ce projet
européen. Sa mise en oeuvre allait être directement testée dans un cadre majeur.
la protection principale du site. Une protection secondaire suivant le même principe est installée
au dessus de la tour Cazes et nécessite une cinquième et dernière prise de terre. Un schéma de
principe de l’installation est donné à la figure 3.7. Il donne une idée générale de l’architecture
de la protection foudre et des différents élements de structure du site. On notera que l’objectif de
cette protection est double. Il s’agit d’une part de favoriser le cheminement des courants de foudre
à distance du lanceur. D’autre part, la symétrie de la protection permet également de limiter le
rayonnement en champ magnétique au niveau du lanceur et donc de diminuer les risques associés
aux effets indirects du foudroiement.
La démarche de l’analyse à consisté en la réalisation d’injections en particulier au niveau des
différentes prises de terre du système, ce qui a notamment permis de s’assurer de leur éventuelle
interconnexion par le fond de fouille. Le rôle des différentes canalisations a également été évalué de
cette manière. Les modèles de couplages de la zone ont ainsi été progressivement établis et validés
à partir de la collection d’un important ensemble de résultats. Il faut ici souligner le fait que cette
entreprise ne représentait pas une mince affaire. La mesure sur un site aussi important a nécessité
le déploiement de centaines de mètres de fibre optique reliant les sondes de mesure au shelter
d’acquisition. Le générateur a dû être installé au sein d’un véhicule climatisé permettant surtout
de limiter le taux d’humidité fort élevé en Guyane. Heureusement, l’établissement des modèles
CHAPITRE 3. SYNTHÈSE DES ACTIVITÉS SCIENTIFIQUES 48
F IG . 3.7 – Schéma de principe des différents éléments de structure pouvant intervenir dans l’analyse
de la protection foudre
CHAPITRE 3. SYNTHÈSE DES ACTIVITÉS SCIENTIFIQUES 49
et la réalisation des calculs sous CRIPTE dont j’étais personnellement chargé ne nécessitait qu’un
ordinateur portable. L’ensemble des opérations a nécessité 6 personnes sur site pendant 2 semaines.
La campagne de mesure a permis progressivement d’établir un modèle permettant la prédic-
tion approximative des niveaux de courants et différences de potentiels en de nonbreux points de
contrôle sur le site. Ce modèle a ensuite été exploité en vue d’étudier l’impact de signaux réels
correspondants à des impacts de foudre sur les différents paratonneres du réseau.
Cette approche basée sur l’utilisation combinée d’injections et de modélisations des courants et
différences de potentiel mesurés en différents points constitue une réelle avancée pratique dans le
cadre de l’évaluation des protections de sites industriels aussi complexes.
F IG . 3.8 – Exemple de connecteur traité. Vue en coupe à partir de l’axe central (symétrie de révo-
lution). Le diélectrique apparaît en hachuré fin(-/-/-/-/-/-/).
figure 3.9. Le calcul de la permittivité diélectrique équivalente du milieu de propagation est donné
par l’expression :
N
P
2
εi ri+1 − ri2
i=1
εeq = 2 2
(3.58)
rN +1 − r1
où εi est la permittivité diélectrique de la ime couche dont les dimensions sont délimitées par les
cylindres de rayon ri et ri+1 .
Les résultats obtenus numériquement ont été transmis au fabricant et comparés à des mesures
effectuées à l’analyseur de réseau et ceci dans plusieurs configurations (variantes) du profil géomé-
trique du diélectrique. L’approche proposée a pu ainsi être validée par notre client. Nous avons donc
envisagé la réalisation et la commercialisation d’un logiciel spécifique. Seul un différend commer-
cial et juridique ne nous a pas permis de finaliser ce produit. Cela reste néanmoins une illustration
significative de l’adaptabilité des techniques de modélisation de réseaux de lignes de transmission
non-uniformes.
de traction est également un point de préoccupation important. A titre d’exemple, une voie de che-
min de fer côtoie assez souvent sur son parcours une autoroute...ou une autre voie de chemin de fer.
Dans ce cadre, il est important d’évaluer a priori les risques de perturbations. Les différents types
de scénarii sont connus et normalisés (recommandation du CCITT6 ) et les méthodes de calcul de
couplages entre conducteurs aériens et enfouis sont également décrites dans la littérature depuis de
nombreuses années. Cependant, la mise en oeuvre pratique de ces évaluations est très grandement
facilitée par la souplesse de l’approche topologique. Dans ce contexte, nous avons fourni à la so-
ciété SYSTRA un ensemble d’études portant sur le projet d’électrification pour le segment de la
ligne à grande vitesse Bruxelles-Liège. Nous donnons ici un aperçu succinct des situations traitées.
Au voisinage d’une voie ferrée électrifiée en courant alternatif industriel et à haute tension trois
phénomènes peuvent perturber les circuits environnants en courant faible : le couplage galvanique,
l’influence électrostatique et l’induction magnétique. Dans le cas de l’induction magnétique, les
forces électromotrices induites sur des câbles de plusieurs kilomètres longeant la voie électrifiée
peuvent atteindre plusieurs dizaines de Volt. En régime de traction, la différence de potentiel entre
câble et conducteur de référence ne doit pas excéder 60 Volt pour la protection des personnels. En
régime de défaut (court-circuit caténaire-rail) ce niveau ne doit pas excéder 430 Volt.
Dans le cadre de l’étude qui nous a été confiée, le réseau perturbé considéré est une ligne fer-
roviaire longeant la ligne TGV et électrifiée en 3 Volt continu. Il s’agit plus particulièrement de
quantifier le risque pour différentes liaisons de télécommunications, signaux de commande et de
signalisation installés le long des voies. Les calculs d’induction supposent également au préalable
d’émettre une hypothèse sur la résistivité des sols. Cette résistivité a un impact majeur sur la to-
pologie des courants de retour et par voie de conséquence sur les niveaux d’induction. La figure
3.10 représente une coupe transversale de la voie 2x25 kV en cours d’étude. On y distingue les
6
Directives concernant la protection des lignes de télécommunication contre les effets préjudiciables des lignes
électriques et des chemins de fers électrifiés. Volumes I à X.
CHAPITRE 3. SYNTHÈSE DES ACTIVITÉS SCIENTIFIQUES 52
F IG . 3.10 – Profil d’une ligne TGV 2x25 kV en coupe transversale (les graduations sont en mètre)
caténaires munis des fils de contacts, les rails ainsi que les lignes “feeder” qui constituent une voie
de retour des courants de traction. Ce retour est réalisé via des auto-transformateurs disposés à
intervalles réguliers, auto-transformateurs qui assurent également une alimentation plus équilibrée.
En effet, du fait d’un isolement imparfait entre les rails et le sol, les courants de retour par le sol
prennent naissance entraînant des valeurs d’induction potententiellement importantes.
Une congifuration typique d’étude est schématisée à la figure 3.11-a-. Le schéma électrique sim-
plfié correspondant à cette situation apparaît à la figure 3.11-b-. On en déduit le réseau topologique
de la figure 3.11-c-. L’incidence de la position de la motrice en deçà ou au delà de l’autotransfor-
mateur est évaluée en modifiant la position de la jonction M. Les paramètres linéïques des lignes
de transmission sont calculés à partir de l’ensemble des paramètres géométriques de position des
fils conducteurs et de la conductivité du sol.
Naturellement, une des difficultés majeures de ce type de modèle est qu’il repose sur bon
nombre d’approximations, notamment en ce qui concerne la résistivité du sol considéré également
comme un milieu parfaitement homogène. L’estimation des paramètres linéïques repose également
sur des évaluations approchées. Cependant, la modélisation permet l’étude assez exhaustive de si-
tuations très variées et de simuler des situations dites de pire cas. Dans le cas présent, il n’est
cependant pas possible d’effectuer une expérience grandeur réelle au moment de la réalisation de
l’étude, puisqu’elle précède les phases de construction de la ligne.
CHAPITRE 3. SYNTHÈSE DES ACTIVITÉS SCIENTIFIQUES 53
F IG . 3.11 – -a- Configuration typique de calcul. -b- Schéma électrique simplifié de modélisation
-c- Synthèse du réseau topologique correspondant.
CHAPITRE 3. SYNTHÈSE DES ACTIVITÉS SCIENTIFIQUES 54
Les activités de recherche que nous avons menées pendant toute cette période peuvent être
regroupées en trois sous-ensembles. Le premier concerne le développement de modèles comporte-
mentaux de rayonnements électromagnétiques (section 3.4.1) notamment issus de la caractérisation
en champ proche. Les travaux relatifs à ce domaine sont déclinés suivant deux approches complé-
mentaires. La première concerne une vision très approximative ayant pour objectif d’établir des
modèles simplifiés de rayonnements électromagnétiques parasites. La seconde est relative à l’ex-
traction de modèles à partir d’une mesure en champ proche sphérique. Le second sous-ensemble
de recherches a trait aux études menées sur les chambres réverbérantes (section 3.4.2). Ils couvrent
plusieurs aspects parmi lesquels une méthode particulière de mesure d’efficacité de blindage, la
notion d’incertitude statistique de mesure, et plus généralement l’étude approfondie des proprié-
tés statistiques des chambres réverbérantes. Les champs d’application de nos recherches en champ
proche et en chambre réverbérante débordent largement le cadre de la CEM, ce que nous aurons
l’occasion d’illustrer au cours de notre propos. Enfin, le dernier ensemble de recherches, très lié
à ma spécialité initiale, concerne de nouveaux développements de l’approche topologique et en
particulier le calcul approché des interférences électromagnétiques sur des réseaux complexes à
l’aide d’un nouveau type de graphe, dénommé le graphe d’ordre de couplage. C’est ce dont traite
la section 3.4.3.
fiable à partir de mesures faites en chambre réverbérante. La chambre réverbérante est utilisée dans
ce cadre pour sa faculté à identifier les contributions majeures de rayonnement dans le spectre de
fréquence et ceci de façon quasi-indépendante de la directivité du rayonnement. Les ouvertures res-
ponsables du rayonnement sont repérées. Pour ce faire, on identifie l’ensemble des ouvertures, puis
on les masque toutes sauf une. La puissance totale rayonnée est alors relevée en couvrant le spectre
de fréquence souhaité à l’aide d’un récepteur. Si le pas de fréquence est suffisamment faible, on
reconstitue l’équivalence d’un brassage électronique. La puissance totale rayonnée est accessible
à partir d’une mesure calibrée des pertes d’insertion dans la cage. On procède identiquement pour
chacune des ouvertures. Le rayonnement de la structure est alors recréé virtuellement à partir d’une
source d’excitation placée dans l’ouverture identifiée. Le modèle créé est en conséquence une en-
veloppe représentant la surface extérieure de l’équipement munie d’un certain nombre d’ouvertures
excitées correctement. Le calcul de la pondération des excitations est effectué par identification de
la puissance totale rayonnée par l’équipement telle que mesurée en chambre réverbérante et celle
calculée par un code de calcul électromagnétique. L’efficacité de cette approche est démontrée pour
un nombre varié de configurations étudiées. Elle est cependant difficilement généralisable lorsque
le rayonnement électromagnétique ne peut être réduit à des fuites localisées.
A titre d’exemple nous présentons un résultat d’analyse associé à un boîtier de test métallique
muni de deux ouvertures, l’une circulaire l’autre rectangulaire (figure 3.12). L’excitation est four-
nie par un générateur externe en mode CW via une connectique SMA montée en paroi. Une piste
imprimée en circuit ouvert est ensuite connectée au câble coaxial interne en sortie du connecteur en
paroi. De ce fait, la caractéristique de rayonnement observée dépend à la fois des caractéristiques de
rayonnement de la piste, des modes de propagation dans la cavité ainsi que de la forme et du nombre
des ouvertures. La mesure de puissance totale rayonnée en chambre réverbérante sur une gamme
de fréquence située entre 800 MHz et 2 GHz dans notre cas permet d’identifier plusieurs bandes
significatives de rayonnement par l’une des ouvertures en masquant l’autre (que ferait-on sans ces
petits adhésifs en cuivre ?). Parmi les configurations étudiées, nous présentons à titre d’exemple
les caractéristiques observées à la fréquence de 1,15 GHz. A cette fréquence, le rayonnement de
l’ouverture circulaire est significatif. Il est probablement attribuable au rayonnement direct de la
piste. La puissance totale rayonnée mesurée en chambre réverbérante est estimée à -35 dBm. On
constate expérimentalement, à cette même fréquence, que la puissance totale rayonnée par l’ouver-
ture rectangulaire est de -31 dBm. Si on restitue numériquement la seule excitation de l’ouverture
rectangulaire, on obtient le résultat apparaissant à la figure 3.13-a-. La comparaison de la simulation
du boîtier complet sous HFSS avec cette approche de modélisation laisse apparaître une certaine
imprécision du modèle. Comme en atteste la figure 3.13-b-, l’excitation combinée des deux ouver-
tures est nécessaire pour restituer avec une bonne approximation le diagramme de rayonnement du
boîtier.
Parallèlement, toujours dans le cadre de la thèse de Mr Mondher Hamzaoui, nous avons proposé
une seconde approche à vocation plus générale. Cette approche consiste à élaborer un modèle très
générique permettant une représentation du champ électromagnétique rayonné par un ensemble
de dispositifs rayonnants élémentaires pondérés et co-localisés. Une mesure du champ électrique
complexe en 6 ou 8 points et en 2 polarisations orthogonales permet de calculer leur pondéra-
tion. On montre en particulier qu’un dispositif constitué de 3 boucles magnétiques élémentaires
orthogonales et de 3 dipôles de Hertz également orthogonaux permet de recréer avec une bonne
approximation pour le contexte CEM le diagramme de rayonnement réel de l’équipement. Les li-
mites de cette méthode ont également été bien explorées. En effet, la réponse des générateurs fictifs
CHAPITRE 3. SYNTHÈSE DES ACTIVITÉS SCIENTIFIQUES 58
co-localisés ne peut donner satisfaction pour des sources de rayonnement dont la dimension excède
largement la longueur d’onde. La production de diagramme de rayonnement plus directifs qui est
en général associée à ce type de sources ne peut être assurée que par des générateurs délocalisés.
Le dispositif élémentaire étudié lors de ces travaux est représenté à la figure 3.14. Nous donnons
ci-dessous les éléments principaux du modèle proposé.
Pour le dipôle élémentaire électrique suivant la direction Oz on a :
Eθ = α1 sin θ
(3.59)
Eϕ = 0
Puis, pour le dipôle électrique élémentaire suivant Oy, on obtient :
avec αi = jl2λr
i Ii η
exp (−jkr) et Ii = |Ii |exp(jψi )où li est la longueur du dipôle i (i=1 pour pour
le dipôle suivant Oz, 2 pour Oy et 3 pour Ox), Ii le courant complexe d’alimentation, de module
|Ii |et de phase ψi , η est l’impédance du milieu, k est le nombre d’onde et λ la longueur d’onde, et
r la distance d’observation en champ lointain.
CHAPITRE 3. SYNTHÈSE DES ACTIVITÉS SCIENTIFIQUES 59
F IG . 3.13 – Comparaison de la simulation directe sous HFSS avec le modèle équivalent lorsque
-a-seule l’ouverture rectangulaire est excitée -b- les deux ouvertures rectangulaire et circulaire sont
excitées
CHAPITRE 3. SYNTHÈSE DES ACTIVITÉS SCIENTIFIQUES 60
De manière duale en ce qui concerne les boucles magnétiques on obtient aisément les différentes
expressions suivantes.
Pour la boucle magnétique située dans le plan (xoy) :
Eθ = 0
(3.62)
Eϕ = β1 sin θ
Eθ = β2 cos ϕ
(3.63)
Eϕ = −β2 cos θ sin ϕ
Pour la boucle magnétique située dans le plan (yoz) :
Eθ = β3 sin ϕ
(3.64)
Eϕ = β3 cos θ cos ϕ
′
jπa2 I η ′
avec βi = λ2i ri exp (−jkr)) et Ii = Ii exp(jψi ) où ai est la surface élémentaire du dipôle
′ ′
′
magnétique i (i=1 pour pour le dipôle magnétique
suivant Oz, 2 pour Oy et 3 pour Ox), Ii le courant
complexe d’alimentation, de module Ii et de phase ψi .
′ ′
(r, θp , ϕp )∀p = 1, 2, ...N, on peut établir pour la partie réelle du champ (un système identique peut
être établi pour la partie imaginaire) :
sin θ1 − cos θ1 sin ϕ1 − cos θ1 cos ϕ1 0 cos ϕ1 sin ϕ1 Re(Eθ (r, θ1 , ϕ1 ))
0 1 0 1
0 − cos ϕ1 sin ϕ1 sin θ1 − cos θ1 sin ϕ1 cos θ1 cos ϕ1 Re(α1 ) B Re(Eϕ (r, θ1 , ϕ1 )
0 1
B C C
B sin θ2 − cos θ2 sin ϕ2 − cos θ2 cos ϕ2 0 cos ϕ2 sin ϕ2 Re(α2 ) B Re(Eθ (r, θ2 , ϕ2 ))
B C B C
CB C C
0 − cos ϕ2 sin ϕ2 sin θ2 − cos θ2 sin ϕ2 cos θ2 cos ϕ2 Re(α3 ) B Re(Eϕ (r, θ2 , ϕ2 )
B CB C B C
=B
B CB C C
Re(β1 )
B CB C C
. . . . . . .
.. .. .. .. .. .. ..
B CB C B C
Re(β2 )
B C@ A B C
B C B C
@ sin θ − cos θN sin ϕN − cos θN cos ϕN 0 cos ϕN sin ϕN A Re(β3 ) @ Re(E (r, θ , ϕ )) A
N θ N N
0 − cos ϕN sin ϕN sin θN − cos θN sin ϕN cos θN cos ϕN Re(Eϕ (r, θN , ϕN )
(3.65)
Pour contraindre ce système d’équations trois points de mesure dans les deux polarisations
suffisent en théorie. En pratique, le système d’équations doit etre surcontraint. Il a pu être démontré
qu’un ensemble de N=6 à 8 points d’observation était suffisant pour converger vers une solution
satisfaisante de ce système. Au delà, le nombre de degré de liberté du système est insuffisant.
Cependant, le mérite de cette solution est de répondre à bon nombre de situations pratiques en
CEM pour lesquelles les diagrammes de rayonnement sont assez peu directifs. Les travaux de
thèse de Mr Mondher Hamzaoui ont permis d’établir que pour des dimensions de l’objet sous test
n’excédant pas largement la longueur d’onde, la reconstitution du diagramme de rayonnement au
moyen de la pondération de ces générateurs élementaires était réaliste.
La piste imprimée en double méandre de la figure 3.15 a été testée selon cette méthode. La
dimension de la carte imprimée est de 202 mm par 82 mm. Cette structure a tout d’abord été
modélisée sous HFSS à la fréquence de 500 MHz. Dans un second temps, le champ électrique
tangentiel a été prélevé à 1 mètre de distance et en 8 points à intervalle régulier selon les écarts
angualires ∆θ = ∆ϕ = π/2. La pondération des 6 dipôles co-localisés est alors calculée en
résolvant le système d’équations 3.65 par une technique de pseudo-inversion (via décomposition
en valeurs singulières). La figure 3.15 parle d’elle même en ce qui concerne la qualité du résultat
obtenu. A des fréquences excédant 1GHz, le résultat se dégrade progressivement du fait d’une
directivité accrue, qu’il n’est pas possible de générer à partir d’une telle structure élémentaire. Ceci
est à rapprocher des propriétés de rayonnement que l’on peut établir sous l’angle de la notion de
bande spatiale limitée d’antenne. Cette notion à la fois intuitive et rigoureuse est approfondie à la
section 3.4.1.2 à propos des travaux menés sur le champ proche.
Sur le plan pratique, cette méthode ne nécessite que quelques points de mesure du champ
rayonné par l’objet à modéliser, et ce en deux polarisations orthogonales. Cependant, elle requiert
en théorie une mesure en module et en phase des différentes composantes de champ. Cela consti-
tue clairement un obstacle pratique. Néanmoins, la poursuite de nos travaux consacrée à la mise
en oeuvre pratique de cette méthode a permis d’adapter l’algorithme de résolution à partir de me-
sures en amplitudes uniquement. Nous en concluons que la distance qui sépare cette analyse d’une
potentielle application industrielle est désormais très courte.
à des capteurs élémentaires, aisément réalisables. La détection est alors effectuée en faisant par-
courir ces sondes à faible distance autour du dispositif dont on souhaite évaluer le rayonnement.
Ces procédures très qualitatives sont plutôt utilisées avant ou après des mesures plus quantitatives,
normalisées en zone de champ lointain (ou tout au moins dans une zone où le champ est propaga-
tif) ayant pour objet la mesure du rayonnement intégral du dispositif. Dans ce contexte, la mesure
qualitative en champ proche a pour objectif de localiser les zones potentiellement responsables de
l’excès éventuel de rayonnement identifié à plus grande distance avant d’y remédier. De nombreux
laboratoires de compatiblité électromagnétique sont donc équipés de sondes (boucles magnétiques
ou dipôles électriques élémentaires) pour réaliser ce type de diagnostic et émettre des recomman-
dations de conception.
Cependant, depuis environ un peu plus d’une dizaine d’années, les mesures de champ proche
ont subi une évolution majeure. Ces évolutions répondent à plusieurs objectifs. D’une part, il s’agit
d’affiner la mesure de champ proche comme outil de diagnostic, notamment dans le cadre de la
mesure du rayonnement de cartes de circuits imprimés ou de la mesure de composants intégrés. Ces
derniers, en effet, jouent un rôle de plus en plus critique dans le contexte de la mesure d’émissivité
rayonnée puisqu’ils constituent les principales sources de rayonnement. L’analyse expérimentale se
doit de plus de peser sur les solutions de conception. A titre d’exemple, un microprocesseur, à forte
intégration de transistors, possède une intense activité liée à la consommation de courant pendant
les phases de commutation. En tant que tel, il devient très important de caractériser finement son
comportement afin d’agir directement au niveau de sa propre conception et plus généralement au
niveau de la conception du circuit intégré [38].
De l’utilisation manuelle de sondes, les expérimentateurs ont donc évolué naturellement vers
la conception de systèmes automatisés permettant la mesure sur une surface délimitée, à distance
normalisée de l’objet sous test. Sur cette base, les stratégies sont multiples et en général résultent
de compromis. C’est en premier lieu la résolution spatiale de la cartographie de champ qui guidera
à la fois le choix de la distance de mesure ainsi que la conception des sondes de mesures. La di-
mension de la sonde conditionne en partie la résolution spatiale de la mesure. En effet, sa surface
effective de couplage avec le champ augmente avec sa taille en contrepartie d’une plus faible réso-
lution spatiale. Il en résulte également une plus grande influence de la sonde sur le comportement
électromagnétique de l’objet sous test. Inversement, l’utilisation de sondes de très faible dimension
permet de limiter les perturbations de mesure, au prix d’une bien moins grande sensibilité et d’un
temps de mesure prolongé. La distance de mesure est un autre paramètre primordial : la distribu-
tion spatiale des sources de rayonnement est d’autant plus accessible que la distance de mesure est
faible. Naturellement, diminuer la distance de mesure augmente au contraire les risques d’influence
mutuelle entre le dispositif sous test et la sonde. Outre la maîtrise du profil de la hauteur de mesure
au dessus de surfaces non planes, il est également nécessaire de déconvoluer la réponse de la sonde
pour accéder à la grandeur électromagnétique effectivement rayonnée par l’objet analysé. A cette
fin, différentes procédures de calibrage doivent être proposées. Ces procédures mettent en oeuvre
des dispositifs sous test dont la caractéristique de rayonnement est connue. A titre d’exemple, on
peut recourir à l’analyse du rayonnement d’une carte comportant une piste micro-ruban alimentée
par un générateur synthétisé en fréquence. La mise au point de différents types de sonde de champ
[39, 40, 41] a permis le développement de bancs de mesure performants.
Les techniques champ proche en dehors de la zone de Rayleigh Nous nous plaçons dans l’hy-
pothèse où cette fois, la mesure est effectuée à une distance telle que le champ électromagnétique
CHAPITRE 3. SYNTHÈSE DES ACTIVITÉS SCIENTIFIQUES 64
est essentiellement propagatif, c’est-à-dire en champ proche rayonné (zone de Fresnel). Les fonde-
ments théoriques liés notamment à l’expansion du champ électromagnétique dans différents repères
à partir de la connaissance des conditions aux limites se trouvent déjà dans [42]. La connaissance
du champ électromagnétique échantillonné sur une surface fermée entourant une source de rayon-
nement est suffisante pour déterminer l’expression du champ électromagnétique en tout point de
l’espace extérieur à la surface de mesure. Une mesure en champ proche peut donc être transformée
en champ lointain. Dans certaines conditions, lorsque la distance de mesure est située en zone de
Fresnel, seule la connaissance du champ électrique tangentiel peut être requise. Sur le plan expé-
rimental, il faut attendre les années 70 pour connaître le développement des premières méthodes
de mesure champ proche associées au calcul du champ lointain. Nous donnons ci-dessous les prin-
cipes généraux de la mesure de champ proche sur une sphère entourant l’élément rayonnant. Pour
plus de précisions on pourra se reporter à l’ouvrage parfaitement détaillé édité par Hansen [43]. Les
mêmes notations ont été utilisées. En supposant une propagation en espace libre, dans un repère
sphérique (O, r, Θ, ϕ), le champ électrique rayonné par une source confinée au centre du repère
s’écrit :
X P 2
P ∝
P n
P
~ θ, ϕ) = √k
E(r, Qsmn F~smn (r, θ, ϕ) avec =
Y0 smn smn s = 1 n = 1 m = −n
(3.66)
avec Qsmn les coefficients de pondération des harmoniques sphériques de degré n et d’ordre m
dont dépendent les fonctions d’ondes génératrices F~smn , k est le nombre d’onde et Y0 , l’admittance
d’onde du milieu de propagation homogène.
F~smn sont les fonctions orthogonales et normées formant les vecteurs de base de la solution
générique de l’équation de propagation de Heltmotz, s est l’indice du type de modes (TM ou TE).
Le champ magnétique d’un mode TM est proportionnel à F~1mn et le champ électrique à F~2mn . Ré-
ciproquement, le champ électrique d’un mode TE est proportionnel à F~2mn et le champ magnétique
|m|
à F~1mn . Les différentes fonctions F~smn sont reliées au polynôme associé de Legendre Pn (cosΘ)
normalisé de degré n et d’ordre m. Dans le cas d’une propagation en espace libre dénué de sources
à l’extérieur d’une sphère de rayon a, on exprime les fonctions F~smn à partir de la fonction généra-
trice de l’équation d’onde scalaire Fmn :
1~
F~2mn (r, Θ, ϕ) = ▽ × F~1mn (r, Θ, ϕ) (3.68)
k
1 1 mm
Fmn (r, Θ, ϕ) = √ p h(1) |m|
n (kr)Pn (cosΘ)e
imϕ
∀r > a (3.69)
2π n(n + 1) |m|m
(1)
Où hn est la fonction de Hankel de première espèce.
La série 3.66 est infinie mais l’énergie électromagnétique est cependant répartie dans un nombre
limité de modes. Cette limitation est uniquement liée à la dimension intrinsèque de la source de
CHAPITRE 3. SYNTHÈSE DES ACTIVITÉS SCIENTIFIQUES 65
F IG . 3.16 – Un ensemble de dix dipôles polarisés suivant Ox situés sur un cercle de rayon rmin =
a=λ
rayonnement. Ainsi, si celle-ci est inscrite dans une sphère de rayon a, on peut considérer la limite
N du degré des harmoniques sphériques telle que :
N = p.e.s.(ka) (3.70)
Où p.e.s. désigne la partie entière supérieure.
Théoriquement, il n’est donc pas utile de caractériser une antenne au-delà du degré N, ce qui
traduit la limitation de la variation spatiale du champ électromagnétique émis par une source de
dimension finie. On montre en effet que l’erreur commise sur l’évaluation du champ à partir d’une
description au moins égale au degré N est très faible [44].
Pour illustrer ce propos, nous prenons l’exemple du rayonnement d’un ensemble de dipôles
situés sur un cercle de rayon a = λ. Ce réseau est constitué de 10 dipôles infinitésimaux distribués
réulièrement dans un plan xoy et polarisés suivant x (voir figure 3.16). Le rayonnement théorique
est calculé suivant la somme vectorielle des rayonnements de chaque dipôle. L’expansion en har-
moniques sphériques est calculée analytiquement au moyen des propriétés de translation et de rota-
tion des harmoniques sphériques. La puissance totale rayonnée, notée P tray , par ce dispositif peut
être déduite directement de l’amplitude des coefficients de pondération Qsmn de cette expansion.
Ces coefficients sont en effet homogènes à la racine carrée d’une puissance. La puissance totale
rayonnée n’est autre que celle cumulée sur l’ensemble des modes :
2
P ∝
P n
P
1
P tray = |Qsmn |2 (3.71)
2
s = 1 n = 1 m = −n
100
80
70
60
50
40
30
20
10
0
3 4 5 6 7 8 9 10
Degre N du developpement en harmoniques spheriques
tillonnage des fonctions à bande spatiale limitée, à partir desquelles elles peuvent être entièrement
décrites :
∆θ = ∆ϕ = π/N (3.72)
Sur un plan pratique, on ajoute plusieurs unités au degré N (N+10), en vue de pratiquer un sur-
échantillonnage qui a pour effet d’améliorer la précision de mesure, notamment via l’amélioration
du rapport signal à bruit. Le calcul des coefficients Q s’effectue en exploitant les propriétés d’ortho-
gonalité des fonctions F~smn . Il peut notamment se présenter sous la forme d’une double intégrale
en θ et en ϕ réductible à des intégrales de Fourier. Alternativement, on peut également procéder à
une résolution matricielle. La technique de la diffusion modulée a permis l’avènement de bases de
mesure multi-sondes augmentant ainsi singulièrement la vitesse de mesure [45].
Ce type de technique possède plusieurs intérêts majeurs au regard de la compatibilité électro-
magnétique. D’une part elle permet un accès à la caractéristique totale de rayonnement (puissance
totale rayonnée, diagramme de rayonnement) et plus généralement le champ rayonné en tout point
de l’espace est calculable. Elle autorise potentiellement l’évaluation de l’efficacité de blindage ou
de la notion parente de section de couplage dans un contexte de durcissement électromagnétique
[46].
Elle pourrait donc être adaptée à la mesure d’émissivité rayonnée. Cependant, cette technique
suppose en principe une mesure en amplitude et phase du champ électromagnétique. Récemment,
pour pallier cet inconvénient, une technique pseudo-temporelle de mesure consistant à analyser à
bande étroite la matrice de cohérence entre les signaux reçus par les différentes sondes d’une base
champ proche a été proposée [47].
Jusqu’à présent, il existe encore certains obstacles à l’utilisation alternative d’essais en champ
CHAPITRE 3. SYNTHÈSE DES ACTIVITÉS SCIENTIFIQUES 67
proche pour qualifier l’émissivité rayonnée d’équipements. On peut cependant penser que l’évo-
lution à venir des techniques champ proche pourrait à terme modifier cet état de fait. Par ailleurs,
l’exploitation de la caractérisation en champ proche dépasse largement le problème de la qualifica-
tion d’antennes ou du rayonnement non intentionnel en CEM. La description modale et compacte
(seul un ensemble limité de coefficients Qsmn permet de déterminer entièrement les caractéris-
tiques d’une source de rayonnement électromagnétique) du rayonnement électromagnétique peut
également fournir une base importante pour la modélisation. La construction de sources fictives
de rayonnement ou la localisation de sources responsables du rayonnement représentent également
des applications importantes en CEM dans un contexte où la mesure électromagnétique, de plus en
plus fréquemment, fournit des modèles utiles à la simulation numérique.
C’est précisément l’objectif de la thèse menée par Mr Mohammed Serhir depuis 2004 à l’IETR,
dont j’assure le co-encadrement. L’objectif de cette recherche est sur un plan général d’exploiter les
informations extraites lors de mesures champ proche en vue d’établir des diagnostics de comporte-
ment notamment en terme d’émission rayonnée de dispositifs rayonnant intentionnellement ou non.
Dans le cadre des travaux de Mr Mohammed Serhir, nous nous sommes attachés à la recherche
d’un modèle générique équivalent universel permettant de reproduire le rayonnement de l’objet
sous test à partir de sources localisées et pondérées. La méthode originale développée consiste à
mesurer dans un premier temps le champ électrique tangentiel complexe sur une sphère de mesure
en champ proche rayonné entourant l’objet sous test. La distance de mesure adoptée respecte les
conditions dans lesquelles le couplage entre l’objet et la sonde de mesure est convenablement limité
et le champ réactif est très faible. On en extrait classiquement les différents coefficients de pondé-
ration des harmoniques sphérique jusqu’à un rang Nmax, pour lequel on aura veillé à satisfaire les
conditions d’échantillonnage. Des éléments source de courants et de charges sont ensuite disposés
sur une sphère dont le rayon est proche de la sphère minimale de la source considérée (cf. figure
3.18). Leur nombre est relié au degré N pour lequel on considère que la puissance totale rayonnée
est principalement concentrée (éq. 3.70). A partir de la connaissance des différentes relations de
translation et de rotation des harmoniques sphériques dans le repère commun à toutes ces struc-
tures, on détermine alors les coefficients d’harmoniques sphériques de l’ensemble. Dès lors, on
procède à une identification de ces coefficients avec ceux de la mesure. Le résultat est trouvé sous
la forme d’une pondération appropriée des différents points sources ainsi disposés sur la sphère mi-
nimale. Outre son originalité théorique, un tel modèle présente un grand intérêt pratique en matière
d’intégration de modèles équivalents de rayonnement dans des scènes de calcul électromagnétique.
Dans de nombreuses situations en effet, représenter le rayonnement d’une antenne sans la décrire
physiquement, notamment dans son environnement proche, peut être très utile. Il peut également
présenter un intérêt en matière de rétropropagation du champ ou encore de représentation du champ
en zone de troncature (c’est-à-dire dans le cas où le champ n’est pas mesué sur l’ensemble de la
sphère).
Nous donnons dans ce document un aperçu de sa construction et de ses performances. La situa-
tion générique est celle de la figure 3.18. Nous introduisons dans un premier temps le changement
d’indice :
j = 2 {n(n + 1) + m − 1} + s (3.73)
Ainsi, l’expansion du champ électromagnétique rayonné par un dispositif sous test (DUT) ins-
CHAPITRE 3. SYNTHÈSE DES ACTIVITÉS SCIENTIFIQUES 68
crit dans un cercle de rayon rmin s’exprime sous forme plus compacte :
Jmax
P
~ k
EDU T (r, θ, ϕ) = √ Qj F~j (r, θ, ϕ) ∀r, θ, ϕ r ≥ rmin (3.74)
Y0 j = 1
avec [Si ], la matrice colonne des pondérations de la i-ème structure telle que :
[Si ] = αie,x αie,y αie,z αim,x αim,x αim,x (3.82)
Les positions de ces structures est telle que celles-ci soient régulièrement espacées sur le péri-
mètre de la sphère. Leur nombre Lstruct est une fonction de N = p.e.s.(rmin ). Ces positions sont
définies suivant les règles suivantes :
1. Il existe une structure θ = 0 ainsi qu’en θ = π.
pπ
2. Il existe une structure pour tout couple (θp , ϕq ) tel que : θp ǫ ]0, π[ ,θp = N
,∀p = 1, 2, ...N − 1
et ϕq ǫ ]0, 2π[ ,ϕq = qπ
N
sin θp ,∀q = 1, 2, ...
Le calcul du champ total rayonné par l’ensemble des structures s’effectue via l’application des
théorèmes de translation et de rotation des fonctions d’ondes vectorielles [43]. Ainsi pour la i-ème
structure, son champ total rayonné E ~ i (r, θ, ϕ) est donné par :
Jmax
P
~ k
Ei (r, θ, ϕ) = √ [Aj,i] [Si ]t F~j (r, θ, ϕ) (3.83)
Y0 j = 1
où [Aj,i ]est un vecteur ligne correspondant à la transformation dans le repère global de l’équi-
pement sous test des pondérations en harmoniques sphériques dans le repère local de la i-ème
structure. [Aj,i]se présente sous la forme :
[Aj,i] = Ae,x
j,i Ae,y
j,i Ae,z
j,i Am,x
j,i Am,x
j,i Am,x
j,i (3.84)
~ Eq−tot issu de l’ensemble des Lstruct structures tel
On en déduit l’expression du champ total E
que :
Lstruct
P Jmax
P
~ k
EEq−tot (r, θ, ϕ) = √ [Aj,i ] [Si ]t F~j (r, θ, ϕ) (3.85)
Y0 i = 1 j = 1
CHAPITRE 3. SYNTHÈSE DES ACTIVITÉS SCIENTIFIQUES 70
F IG . 3.18 – Etablissement d’un modèle de sources équivalentes à partir d’une quantification modale
opérée sur une sphère de mesure de rayon plus important
La construction du modèle équivalent est alors effectuée par identification du champ rayonné
par le dispositif sous test (éq. 3.74) à celui rayonné par l’ensemble des structures du modèle (éq.
3.85). Le champ rayonné par le dispositif sous test est déterminé au moyen d’une mesure en champ
proche réalisée sur une sphère dont le rayon est bien supérieur à rmin . C’est à partir de cette mesure
que la décomposition en harmoniques sphériques de l’équation 3.74 est réalisée. On obtient ensuite
par identification le système d’équations à résoudre suivant :
Q1 [A1,1 ] ··· [A1,i ] ··· [A1,Lstruct ] [S1 ]t
.. .. .. .. .. ..
. . . . . .
=
Qj [Aj,1 ] ··· [Aj,i] ··· [Aj,Lstruct ] [Si ]t (3.86)
..
.
..
.
..
.
..
.
..
.
..
.
QJmax [AJmax,1 ] [AJmax,i ] [AJmax,Lstruct ] [SLstruct ]t
F IG . 3.19 – Exemple d’une antenne dont on détermine les sources équivalentes de rayonnement
dont la pondération a été calculée suivant la procédure décrite précédemment, à une distance d’une
fois la longueur d’onde seulement.
L’algorithme proposé a été ensuite très largement sophistiqué suivant deux concepts différents.
Tout d’abord, la disposition des sources équivalentes sur une sphère permet de contrôler la répar-
tition d’énergie sur les modes essentiels de rayonnement en l’absence éventuelle d’une description
précise de l’élément rayonnant lorsqu’il est par exemple intégré à son environnement. Dans le cas
où la répartition géométrique des sources peut être pressentie, nous avons spécialisé la méthode à
l’identification de sources réparties judicieusement. On montre alors que la description en champ
beaucoup plus proche reste très fidèle au rayonnement de la source réelle. L’établissement de la li-
mite de validité de cette approche est en cours d’investigation. Le second axe d’amélioration porte
sur une technique itérative de suppression progressive des sources élémentaires dont la puissance
totale rayonnée contribue trop faiblement au rayonnement total pour être significative. Cette mé-
thode aboutit a une réduction très significative du nombre de sources élémentaires nécessaires. Les
contributions de la thèse de Mr Mohammed Serhir nous paraissent tout à fait essentielles sur le plan
théorique et permettent d’envisager par la suite bon nombre d’applications pratiques ayant trait à la
description du rayonnement de structures préalablement mesurées et leur exploitation en vue de la
CHAPITRE 3. SYNTHÈSE DES ACTIVITÉS SCIENTIFIQUES 72
F IG . 3.20 – Comparaison du rayonnement réel de l’antenne (a) (b) avec celui produit par les sources
équivalents (c)(d)
4. Comment peut-on optimiser les temps d’essais ? En particulier, quelles techniques de bras-
sage (continu, pas à pas, mécanique, électronique, une combinaison de ces mécanismes...)
sont applicables et dans quelles circonstances ?
5. Quelle opportunité pour le développement des mesures de puissance totale rayonnée après le
premier pseudo-succès remporté par les mesures d’immunité ?
6. Quelles tolérances faut il en matière de calibrage de l’uniformité et d’une manière générale
comment s’assurer d’une bonne incertitude de mesures.
7. Une chambre réverbérante peut-elle détecter un défaut d’étanchéité d’un équipement blindé
sans recours à un capteur interne ? (Cette idée peut sembler saugrenue mais une petite varia-
tion de densité de puissance électromagnétique n’est-t-elle pas mesurable dans une chambre
réverbérante ? )
8. La mesure d’efficacité d’antennes a été démontrée. Cependant, aucune procédure de calibrage
n’a été à notre connaissance proposée. Comment calibrer une mesure qui exige que l’on
collectionne un grand nombre d’échantillons indépendants ?
9. La faisabilité de la mesure du gain de diversité d’antennes en chambre réverbérante a éga-
lement été démontrée. Cependant, est-il possible d’ajuster le canal de propagation simulé
par l’environnement réverbérant à celui effectivement visé par l’application de télécommu-
nications. Dans l’affirmative, comment démontrer expérimentalement que la statistique em-
pirique établie est conforme à la loi de distribution visée ?
10. Peut-on envisager l’utilisation des chambres réverbérantes en régime impulsionnel ? Quel
profit retirer des propriétés du retournement temporel pour des applications CEM ou autres ?
11. Le modèle théorique statistique proposé pour les chambres idéales par la communauté CRBM
résiste-t-il aux analyses des chambres réverbérantes réelles. Sait on évaluer ces déviations si
elles existent ? En particulier, quel modèle peut on appliquer en régime basse fréquence ?
12. Quel diagnostic faut-il porter sur l’évaluation de la corrélation des échantillons, et comment
mesurer la réelle efficacité du brassage mécanique ou encore électronique ?
Ce sont autant de questions (et d’autres encore actuellement et à venir ...) qui permettent d’envisager
très sereinement un investissement important en recherche sur ce sujet. Après un rappel succinct
des propriétés essentielles des chambres réverbérantes la suite de cette description est consacrée
aux différentes pistes de recherche explorées depuis mon arrivée à l’IETR en 2002.
apparaisse, par construction, comme aléatoire en tout point de l’espace de la chambre8 . Ceci ne
peut être obtenu que lorsque la cavité est électromagnétiquement surdimensionnée, donc potentiel-
lement excitable selon de nombreux modes différents. Les modèles établis sur la base de cavités
parallélépipédiques tendent à montrer que seule une densité de modes (nombre de modes / Hz)9
suffisante permet l’obtention des propriétés inhérentes aux chambres réverbérantes. Cependant, si
cette indication permet de déterminer par exemple le potentiel d’un brassage par modification de la
fréquence d’émission, elle ne donne pas directement une information sur l’efficacité d’un brassage
mécanique. Il a été démontré que le brassage mécanique a la capacité de modifier la fréquence
de résonance d’un mode, mais il reste très difficile de quantifier cet effet. Il n’existe pas à l’heure
actuelle de théorie relative à la construction d’un brasseur optimisé. Un brasseur doit simplement
présenter une dimension suffisante (par rapport à la longueur d’onde) en vue de constituer une
perturbation importante pour le champ qui l’environne. A ce sujet, un constat expérimental et théo-
rique intéressant a été dressé dans un article récent [60]. Il démontre sans ambiguïté que l’efficacité
d’un brasseur croît de façon beaucoup plus importante en raison de son diamètre qu’en raison de
sa hauteur. L’origine physique de ce résultat est d’ailleurs très intuitive. L’efficacité de brassage se
mesure en réalité à la quantité de déplacement des conditions aux limites. Lors d’une rotation, le
déplacement des parties du brasseur situées loin de l’axe de rotation est naturellement plus impor-
tant et plus à même d’apporter une évolution suffisante des conditions aux limites permettant le
passage à une nouvelle distribution de champ décorrélée de la précédente. Ceci laisse encore large-
ment la place à l’imagination des concepteurs de brasseurs. Une idée à creuser serait d’étudier si la
performance du brasseur est associable à l’allure de son diagramme de rayonnement (diffraction).
Dans cette optique, un brasseur optimal serait celui dont le diagramme est le plus complexe, ce qui
est nécessairement associé à une dimension minimale, au moins dans certaines directions.
Le coefficient de qualité de l’enceinte constitue également un paramètre important pour l’ob-
tention des propriétés réverbérantes. Un coefficient de qualité faible (cas d’une enceinte insuffi-
samment faradisée) pourrait nuire à la génération d’un nombre suffisant d’états de propagation.
Quelques modes dominants pourraient ainsi masquer l’apparition d’autres modes et ainsi limiter
les degrés de liberté apportés par le brassage. Cependant, on montre notamment que l’utilisation
de hangars métalliques, sans précautions particulières, permet de réaliser un environnement réver-
bérant pour des aéronefs de grande dimension malgré des coefficients de qualité assez faible. Dans
le cadre de l’évaluation de fonctions de transfert d’un système ce procédé est tout à fait intéressant
[61]. En fait, l’intérêt d’un coefficient de qualité élevé est étroitement associé à la possibilité de
générer des niveaux de champ importants, tels que ceux exigés dans un certain nombre de pro-
grammes industriels. Bien que non réellement démontré, on suppose que des facteurs de qualité
très élevés seraient préjudiciables au fonctionnement des chambres réverbérantes. En pratique, il
ne semble pas que ceci ait posé de problèmes particuliers dans les chambres conventionnelles en
acier galvanisé ou même en aluminium. Des cas de dysfonctionnement ont été repérés notamment
en régime de longueur d’onde de l’ordre du centimètre pour des cages dont les parois mesurent plu-
sieurs mètres. Ces dysfonctionnements pourraient être attribués à l’insuffisance du brassage dans
des conditions où l’émetteur tend à devenir très directif [62]. Ceci montre bien l’importance des
procédures de calibrage des chambres en dehors même des procédures probablement trop laxistes
8
A l’exception des points de l’espace situés à moins de λ/4 de tout objet ou paroi métallique, pour lesquels les
conditions aux limites ne permettent pas une évolution suffisamment chaotique de toutes les composantes du champ
électromagnétique.
9
L’ordre de grandeur est de quelques dizaines de modes sur une bande de quelques MHz.
CHAPITRE 3. SYNTHÈSE DES ACTIVITÉS SCIENTIFIQUES 76
Ce comportement aléatoire est mis à profit pour créer un environnement électromagnétique sta-
tistiquement homogène. L’incertitude statistique de la mesure repose en définitive sur le nombre N
d’échantillons indépendants collectés. Les précisions requises en terme d’environnement d’essais
de compatibilité électromagnétique ne nécessitent que quelques dizaines d’échantillons. Supposons
par exemple que l’observable de la mesure soit la moyenne de la puissance reçue sur une antenne.
C’est par exemple un observable possible en matière de mesure de puissance totale rayonnée par
un objet situé dans la chambre. Cette moyenne est l’estimateur du paramètre de la loi exponentielle
(équation 3.90). Suivant le théorème central limite, pour un √ nombre N suffisamment élevé, cette
11
estimation suit elle-même une loi normale du type ℵ(µ, µ/ N ) . Ainsi pour N=50, l’uniformité
statistique attendue de la puissance, avec un intervalle de confiance de 95% est environ de plus ou
moins 30 %, ce qui est compatible avec les exigences habituelles des mesures de CEM. Le chiffre
N=50 correspond effectivement à l’ordre de grandeur du nombre d’échantillons habituellement uti-
lisé en mesure de CEM en chambre réverbérante. Il est très curieux de constater par ailleurs que
ces normes autorisent l’emploi d’un nombre encore moins élevé d’échantillons en régime de haute
fréquence. A contrario, l’utilisation des chambres réverbérantes pour l’estimation de paramètres
d’antennes exige une incertitude de mesure nettement plus faible, de l’ordre de quelques %. Li-
miter l’incertitude statistique à un niveau de 5% signifie l’acquisition d’environ 1500 échantillons
indépendants, ce qui nécessite une combinaison de techniques de brassage. Outre la modification
des conditions aux limites par le mouvement d’un brasseur, on peut également effectuer une varia-
tion de la fréquence autour de la fréquence de travail ou encore procéder à une modification de la
position de l’objet sous test.
Ces quelques généralités sur les chambres réverbérantes donnent un aperçu des nombreuses
questions et pistes de recherche. Cela en fait un sujet particulièrement riche et passionnant. Nous
consacrons la suite de cette section à la présentation de nos principales et récentes contributions
dans ce domaine. Elles s’articulent en trois points. Le premier (sous-section 3.4.2.3) est un exposé
succinct d’une méthode originale de mesure de l’efficacité de blindage dont la faisabilité a été
démontrée lors d’un stage de fin d’études réalisé par Mr Arnaud Couduy. Le second point (sous-
section 3.4.2.4) concerne des travaux personnels menés sur l’évaluation empirique de l’incertitude
de mesures en chambre réverbérante pour les applications de mesure d’antennes. Cette évaluation
est en effet indispensable pour optimiser le choix des protocoles de brassage. Enfin la dernière partie
résume les contributions de la thèse de Mr Christophe Lemoine concernant l’analyse approfondie
sous l’angle statistique du comportement des chambres réverbérantes. Cette analyse permet de
quantifier finement la déviation potentielle d’une chambre réelle par rapport à l’hypothèse de Hill
en terme de lois suport de la distribution du champ et de la puissance. Une autre contribution
de cette thèse résumée dans ce document concerne le calcul du nombre effectif d’échantillons
indépendants à partir d’une série quelconque présentant un certain degré de corrélation.
11
Dans le cas particulier d’une loi exponentielle l’écart type de la distribution est égal à sa moyenne
CHAPITRE 3. SYNTHÈSE DES ACTIVITÉS SCIENTIFIQUES 78
Pd = Pt (3.93)
Où Pt est la puissance transmise.
CHAPITRE 3. SYNTHÈSE DES ACTIVITÉS SCIENTIFIQUES 79
US = W V (3.94)
Où W est la densité volumique de l’énergie électromagnétique et V le volume de la cavité ré-
verbérante. L’énergie est portée à part égale par le champ électrique et le champ magnétique. On
admet également que l’impédance d’onde est celle du vide suivant le modèle du spectre d’onde
plane proposé par Hill[64] . On a alors :
W = ε0 E 2 (3.95)
Où ε0 est la permittivité diélectrique du vide et E l’amplitude (valeur efficace) du champ élec-
trique total.
On peut également écrire pour la densité de puissance S :
E2
S= = cW (3.96)
η0
Où η0 est l’impédance d’onde du vide et c la célérité de la lumière. Une plus faible efficacité
de blindage d’un matériau placé sur une enceinte réverbérante interne située à l’intérieur d’une
chambre réverbérante doit se traduire par une capacité plus importante à coupler la densité de
puissance S présente dans la chambre à l’intérieur de la cavité. Le paramètre pouvant décrire ce
phénomène est la section efficace de couplage du matériau, qui traduit effectivement le couplage
existant entre l’objet et l’environnement électromagnétique créé dans la chambre.
Dès lors la mesure d’efficacité de blindage peut être définie par le rapport de la section efficace
de couplage lorsque l’ouverture est vide (Pt,o /Sext,o) et lorque l’ouverture est chargée (Pt,ch /Sext,ch)
Pt,o
Sext,o
EB = Pt,ch
(3.97)
Sext,ch
Pt est la puissance transmise à travers l’ouverture lorsqu’elle est vide (o) ou chargée (ch)
Sext est la densité de puissance dans la chambre réverbérante externe, qui peut également ^etre
différente suivant que l’ouverture soit chargée (ch) ou non (o).
Compte tenu de la définition de l’efficacité de blindage donnée par 3.97, l’efficacité de blindage
définie dans [65]est donnée par :
Pr,int,O Pr,ext,Ch Qint,Ch
EB = (3.98)
Pr,int,Ch Pr,ext,O Qint,O
Nous explicitons ci -dessous les différents termes de cette équation :
Pr,int,Ch représente la puissance reçue par une antenne située à l’intérieur de la petite enceinte
lorsque l’ouverture est chargée.
Pr,int,O représente la puissance reçue par une antenne située à l’intérieur de la petite enceinte
lorsque l’ouverture est non chargée.
Pr,ext,O représente la puissance reçue par une antenne située à l’extérieur de la petite enceinte
lorsque l’ouverture est non chargée.
CHAPITRE 3. SYNTHÈSE DES ACTIVITÉS SCIENTIFIQUES 80
Pr,ext,Ch représente la puissance reçue par une antenne située à l’extérieur de la petite enceinte
lorsque l’ouverture est chargée.
Qint,O représente le coefficient de qualité de la petite enceinte lorsque l’ouverture est chargée.
Qint,Ch représente le coefficient de qualité de la petite enceinte lorsque l’ouverture est non
chargée.
En principe, la mesure interne à la cavité est obligatoire afin d’évaluer les paramètres Pr,int,Ch ,
Pr,int,O , Qint,O , Qint,Ch de l’expression 3.98. Envisageons cependant un scénario pour lequel nous
disposons d’aucune possibilité d’excitation ou de mesure du boîtier interne. Supposons dans un
premier temps que le blindage soit quasi-parfait. La puissance transmise dans la cavité externe est
alors entièrement dissipée dans la cavité externe, car nulle ou négligeable au sein de l’équipement
blindé. Envisageons dans un second temps une dégradation légère mais réelle de ce blindage ini-
tialement parfait. Si l’antenne d’émission est située à distance de l’équipement, on peut émettre
l’hypothèse que la puissance transmise reste identique. En revanche, une fraction éventuellement
assez faible de cette puissance est désormais dissipée à l’intérieur de l’équipement, effet qui peut
être amplifié par la présence d’objets absorbants à l’intérieur de la cavité. De plus, si les pertes dans
l’équipement sont principalement liées à la présence d’absorbants, on peut également émettre l’hy-
pothèse que le coefficient de qualité de la cavité interne demeure inchangé malgré la dégradation
du blindage. En conséquence, une évaluation approximative du rapport de l’efficacité de blindage
pour un blindage parfait par rapport à un blindage dégradé se met sous la forme :
EBDg Pr,int,P arf Pr,ext,Dg
= (3.99)
EBP arf Pr,int,Dg Pr,ext,P arf
Dans cette expression le blindage parfait est représenté par l’indice P arf et la notion de blin-
dage dégradé par l’indice Dg. Si on pose Pr,ext,P arf = 1 et Pr,int,P arf = ε alors Pr,int,Dg = ε + ∆,
(∆ ≥ 0) et Pr,ext,Dg = 1 − ∆. On peut également retenir l’hypothèse ∆ ≫ ε, on obtient :
EBDg ε
≈ (1 − ∆) (3.100)
EBP arf ∆
L’estimation du facteur ε suppose toujours une mesure interne. Cependant, la variation ∆ est
potentiellement perceptible dans l’enceinte extérieure et permet d’accéder à une mesure relative de
la dégradation de performance d’un blindage.
Le principe a d’abord été évalué au moyen de la simulation numérique en 2003 et le passage à la
démonstration expérimentale a été effectué en 2004. La détection expérimentale d’une modification
de l’efficacité de blindage a été réalisée et a fait l’objet d’un brevet pris en collaboration avec PSA
Peugeot-Citroën en 2005[66]. On a en particulier montré expérimentalement qu’il était possible de
détecter la présence d’une ouverture de dimension inférieure à la longueur d’onde en plaçant dans
l’équipement sous test un échantillon d’absorbant électromagnétique, par contraste avec le test en
blindage parfait (ouverture masquée). La consolidation théorique et l’optimisation de la méthode
de mesure pourraient faire l’objet d’une poursuite de travaux intéressante, en vue d’en améliorer la
performance.
distribution des mesures de puissance, l’hypothèse exponentielle est bien confirmée. En revanche,
la figure 3.22 montre un résultat surprenant obtenu pour une mesure d’une composante de champ
rectangulaire12 , censée suivre une loi de Rayleigh pour laquelle le rapport attendu de l’écart type à
la moyenne de la distribution est environ 0,52. Compte tenu du nombre significatif d’échantillons
collectés pour réaliser cette analyse, il n’est pas possible d’expliquer que l’espérance de l’écart-type
empirique rapporté à la moyenne soit aussi éloignée de cette valeur de 0,52. Ce graphe nous permet
d’apporter deux conclusions. D’une part, il semble que les résultats expérimentaux ne confirment
pas l’ajustement à la loi de Rayleigh. D’autre part, on constate une modification de l’observation
avec la fréquence, et en particulier ce rapport tend à se rapprocher de celui attendu avec l’augmen-
tation de la fréquence de travail.
Dès lors, il nous restait à expliquer un tel résultat, et le confirmer notamment à travers les tests
statistiques d’ajustement à une loi de distribution. En premier lieu, il a été constaté que les tests sta-
tistiques d’ajustement ont davantage été étudiés pour l’étude de la puissance reçue sur une antenne
et beaucoup moins pour le champ électrique mesuré par une sonde. Le test quasi-systématiquement
utilisé est celui de Kolmogorov Smirnov utilisant le critère de Massey. Les recherches menées par
Mr Christophe Lemoine ont montré que ce critère n’était pas indiqué dans le cas d’une distribution
empirique dont les paramètres sont inconnus et doivent donc être préalablement estimés. Il faut
donc préférer au critère de Massey le critère de Stephens ou encore utiliser le test d’Anderson-
Darling. Ces tests de puissance statistique supérieure ont donc pour effet d’être moins tolérant. Des
tests d’ajustement selon ces méthodes ont été conduits et confirment le rejet de la loi de Rayleigh,
tout en soulignant que le test suivant KS-Massey est susceptible de mener à une interprétation
contraire. La suite logique de ce travail consiste alors à rechercher une nouvelle loi candidate sus-
ceptible de mieux représenter le processus aléatoire réellement observé en chambre réverbérante.
Le choix s’est porté sur une loi de Weibull. Il s’agit d’une loi plus générale à deux paramètres dont
les lois de Rayleigh et exponentielle constituent des cas particuliers. La densité de probabilité d’une
loi de Weibull est donnée par
b
f (x) = abxb−1 e−ax (3.101)
où a est le paramètre d’échelle relié à la moyenne de la distribution, et b est le paramètre
de forme relié à l’écart-type de la distribution. Les paramètres a et b sont estimés à partir de la
méthode du maximum de vraisemblance appliquée à la réalisation expérimentale de la variable
aléatoire, en l’occurence l’amplitude de la composante rectangulaire du champ électrique. La figure
3.23 montre que le taux de rejet de cette loi est très largement inférieur, que ce soit par un test
KS (Kolmogorov Smirnov) ou AD (Anderson Darling), à celui observé pour une loi de Rayleigh,
particulièrement pour la partie basse du spectre. L’analyse a été réalisée sur la bande 200 MHz
à 1100 MHz avec un pas de 100 MHz. Pour chacune de ces (11) fréquences on fait apparat̂re,
figure 3.23, quatre colonnes dont la hauteur est proportionnelle au taux de rejet calculé. Que le
test soit de type KS ou AD, le taux de rejet de Weibull est nettement inférieur au taux de rejet
de la loi de Rayleigh. Cette constatation est particulièrement nette jusqu’à 600 MHz, fréquence
située bien au-delà du seuil de fonctionnement admis pour une chambre de cette taille (8,7m x
3,7m x 2,9m). Enfin, la figure 3.24 démontre de quelle manière la loi de Weibull rend compte
de façon nettement plus satisfaisante de l’évaluation du rapport écart-type / moyenne. Un autre
résultat remarquable de cette analyse porte sur l’évolution des paramètres a et b de la loi de Weibull
en fonction de la fréquence d’analyse. Cette observation est effectuée sur les valeurs de champ
12
La sonde de champ utilisée est du type triaxiale ( Holaday HI 6005)
CHAPITRE 3. SYNTHÈSE DES ACTIVITÉS SCIENTIFIQUES 84
0.75
Experimental
électrique mesurées avec la sonde de champ suivant les axes Ox, Oy et Oz prédéfinis de la chambre.
On élève ensuite ces valeurs au carré avant de réaliser un test d’ajustement à une loi de Weibull
dont les paramètres a et b sont préalablement estimés à partir des mesures suivant la méthode
du maximum de vraisemblance. Le test d’ajustement est effectué en se référant au critère de KS-
Stephens. En théorie, une composante rectangulaire de champ devrait suivre une loi exponentielle
pour laquelle a=b=1. La figure 3.25 montre en fait que la loi de Weibull s’ajuste de façon variable en
fonction de la fréquence. Les paramètres a et b suivent une évolution quasi-monotone en fréquence
pour tendre en plus haute fréquence vers une loi de Rayleigh. La loi de Weibull se présente donc
comme un support plus adapté à l’appréhension des modifications de comportement de la chambre
réverbérante, en fonction notamment de la bande de fréquence d’utilisation.
L’interprétation actuelle de ces résultats est la suivante. Le modèle de Hill n’est pas fondamen-
talement remis en cause, en revanche il est basé sur une vision très idéalisée d’une chambre réver-
bérante. La mesure de champ électrique est une mesure locale qui peut révéler les imperfections de
la chambre par opposition à la mesure de puissance sur une antenne qui intègre le champ sur une
aire plus importante. Ces travaux font notamment l’objet des publications suivantes [71, 72].
Etude de la corrélation L’analyse statistique préalablement présentée est très utile dans la pers-
pective d’appréhender les incertitudes statistiques de la mesure. Elle est également utile dans le
cadre de la détermination de l’indépendance des échantillons prélevés lors de la rotation du bras-
seur de modes. Ce dernier aspect est également très lié à la question de l’incertitude. En fait, l’étude
de la corrélation présente les enjeux suivants. D’une part, connaître le nombre d’échantillons indé-
pendants dont on dispose grace à l’action d’un brasseur permettrait de limiter la collection d’échan-
tillons et donc le temps de mesure au strict nécessaire. D’autre part la connaissance de ce nombre,
en vertu du théorème central limite, donne un accès direct à l’incertitude statistique de mesure.
Jusqu’à présent, l’analyse de la corrélation est effectuée au moyen du cacul de la fonction
d’autocorrélation du premier ordre définie par
CHAPITRE 3. SYNTHÈSE DES ACTIVITÉS SCIENTIFIQUES 85
100%
90% KS test for Rayleigh
80% KS test for Weibull
AD test for Rayleigh
Rejection rate
70%
60% AD test for Weibull
50%
40%
30%
20%
10%
0%
200 300 400 500 600 700 800 900 1000 1100
Frequency (MHz)
F IG . 3.23 – Taux de rejets des test pour Rayleigh et Weibull suivant KS-Stephens et AD pour une
composante de champ électrique mesurée par une sonde
0.75
Experimental
Standard deviation / mean
0.70
0.65 Weibull
0.60
0.55
0.50
0.45
0.40
0.35
0.30
200 300 400 500 600 700 800 900 1000 1100
Frequency (MHz)
F IG . 3.25 – Paramètres de la loi de Weibull pour les composantes rectangulaires du champ élec-
trique. Test sur 3x10 séries de 150 données.
Cov(Y1, Y2 )
ρ= p p (3.102)
V ar(Y1 ) V ar(Y2 )
Où Y1 = [y1, y2 , ..., yN −1, yN ] est la série des N échantillons collectés au cours de la rotation du
brasseur.
et Y2 = [y2, y3 , ..., yN , y1 ] est la même série décalée cycliquement d’un ordre.
La fonction d’autocorrélation prend la valeur 1 en cas d’échantillons totalement corrélés, et 0
s’ils sont totalement indépendants.
C’est à partir de l’évaluation de cette fonction d’autocorrélation que l’hypothèse d’indépen-
dance des échantillons est formulée ou au contraire rejetée. Cependant, les méthodes actuelles
d’évaluation du nombre d’échantillons indépendants restent relativement rustiques. Les normes ac-
tuelles retiennent un seuil de corrélation égal à 0,37 en dessous duquel les N échantillons collectés
sont considérés comme indépendants, et ce quel que soit ce nombre N. Cependant la fonction d’au-
tocorrélation du premier ordre est elle-même une fonction aléatoire dont la distribution dépend très
sensiblement de N. Ainsi qu’il est constaté dans [73], le seuil de 0,37 ne peut être retenu que si
N=30 (respectivement 50) avec un niveau de signification de 5% (respectivement 1%). Cependant
pour N=450, cela correspondrait à une probabilité de non corrélation de 10−16 . En d’autres termes,
ce seuil de 0,37 est totalement irréaliste, car très nettement surévalué, pour décider de l’indépen-
dance d’une telle série. Dans ce même article, le test statistique proposé s’appuie sur la probabilité
que le coefficient d’autocorrélation du premier ordre théorique ρ soit nul lorsque le coefficient es-
timé à partir de N échantillons est égal à ρest . Au contraire dans [74], on estime à partir de la valeur
ρest la valeur limite supérieure que pourrait atteindre ρ, pour un quantile prédéterminé. Ces deux
approches sont utiles car elles permettent d’évaluer des hypothèses complémentaires quant au degré
d’indépendance d’une série de N échantillons. Mais elles ne permettent pas d’établir une quantifi-
cation précise de cette indépendance. D’autres approches ont également été proposées [75, 76, 77]
CHAPITRE 3. SYNTHÈSE DES ACTIVITÉS SCIENTIFIQUES 87
µ
by est l’estimateur de la moyenne de la série Y sur N échantillons, et σ
by est l’estimateur de
l’écart-type de cette même série.
L’expression de N’ a également été établie par M. Christophe Lemoine dans le cadre d’un
modèle autorégressif du deuxième ordre dans le cas où ρest excède 0,55 :
2 2
′ (1 − Φ21 − Φ22 )2 σl µ
by
N =N 2 (3.108)
(1 − Φ22 ) − Φ21 µl
2 σ
by
Les expériences de validation de ce nouveau concept de taille effective de l’échantillon ont été
menées de la façon suivante. Nous avons entrepris une campagne de mesure consistant à prélever
N=300 échantillons de puissance dans la chambre réverbérante correspondant à 300 positions du
brasseur mécanique (∆θ = 1, 2˚) dans la chambre réverbérante entre 500 MHz et 1300 MHz
par pas de 100 MHz. L’évaluation de la taille effective de l’échantillon N’ donne après calcul de
3.102, d’éventuels coefficients de régression du second ordre et on déduit alors de 3.107 ou 3.108
le nombre effectif d’échantillons indépendants N ′ . Le résultat de cette expérience est présenté à
la figure 3.26. Il traduit évidemment une tendance générale : l’efficacité du brasseur augmente en
fréquence. Il est cependant possible que cette évolution ne soit pas monotone et dépende de la
densité de modes réelle dans la chambre autour de la fréquence considérée.
Dès lors on peut formuler l’hypothèse suivante : en supposant que la densité d’échantillons
indépendants soit approximativement uniforme sur un tour de brasseur, alors le coefficient d’auto-
corrélation calculé pour N’ positions angulaires régulières sur un tour de brasseur devrait conduire
au constat d’indépendance des N’ mesures ainsi collectées. Cette expérience a été notamment me-
née pour les fréquences de 500, 700 et 1000 MHz. Le tableau 3.1 récapitule les résultats observés.
On montre par exemple pour f=500 MHz que le coefficient de corrélation pour N=300 est ρ = 0, 58.
Le nombre effectif d’observations indépendantes a été estimé à N’=104. Une nouvelle série de me-
sure est effectuée avec un pas angulaire de 3,45˚. On observe un coefficient de corrélation ramené
à 0,08. Par conséquent on peut raisonnablement émettre l’hypothèse que ces échantillons sont in-
dépendants. La même analyse pourrait etre livrée en ce qui concerne les deux autres fréquences du
tableau.
Ces résultats sont particulièrement utiles car ils répondent à des points d’interrogation très im-
portants de la communauté CRBM. La démarche proposée offre la possibilité de réduire le temps
d’essai d’un rapport N’/N dans le cas ou une corrélation mm̂e relativement faible est observée. Par
ailleurs, il est également particulièrement intéressant d’observer à travers cette méthode, l’évolution
CHAPITRE 3. SYNTHÈSE DES ACTIVITÉS SCIENTIFIQUES 89
300
200
150
100
50
0
500 600 700 800 900 1000 1100 1200 1300
Frequency (MHz)
TAB . 3.1 – Evolution du coefficient de corrélation pour une rotation de brasseur de modes avec N
puis N’ échantillons prélevés à pas angulaire régulier
de la taille effective de l’observation N’ lorsque la chambre est chargée par des objets volumineux.
Ces résultats sont également en cours de publication et notamment dans [79, 80].
Les travaux se poursuivent actuellement dans plusieurs directions. Le concept de taille effective
d’échantillon est actuellement en cours d’approfondissement. Cette notion, validée dans le cadre
d’un brassage mécanique, a également mise en application dans le cadre d’un brassage par modifi-
cation de la fréquence. Les résultats observés sont similaires. Nous nous orientons désormais vers
une démonstration empirique de cette notion en cherchant à établir le lien réel entre la dimension
effective d’une série de mesure (quel que soit le protocole d’acquisition) et l’incertitude de mesure
réellement observée. L’arsenal statistique mis au point nous semble être un atout important pour
traiter également de la modification de l’environnement électromagnétique des chambres pour des
applications ayant notamment trait à la simulation de canaux de propagation spécifiques. L’exten-
sion à l’étude des chambres réverbérantes en régime basse fréquence peut également faire l’objet
d’analyses intéressantes.
CHAPITRE 3. SYNTHÈSE DES ACTIVITÉS SCIENTIFIQUES 90
dage associée au calcul d’interactions électromagnétiques associé aux volumes. Cette approxima-
tion de bon blindage, introduite en section 3.2.1.1 de ce document, permet d’introduire une sim-
plification substantielle du calcul, dès lors que le problème posé consiste à calculer l’effet d’une
source de perturbation sur le niveau d’interférence en un lieu précis de la structure. L’approxima-
tion de bon blindage est estimée au regard de la topologie respective de la source et du point de
calcul dans le graphe topologique.
C’est une démarche analogue que nous avons cherchée à appliquer au contexte du calcul d’in-
terférences sur réseaux de câbles. Pour ce faire, nous avons introduit le graphe d’ordre de couplage
(GOC), dont l’observation a pour but la hiérarchisation des couplages. Le graphe d’ordre de cou-
plage se construit directement à partir du diagramme topologique initial. Le diagramme topolo-
gique classique de la figure 3.27 fait directement apparaître les conducteurs constituant les tubes
du réseau, eux mêmes numérotés en vue d’établir le GOC correspondant. Pour établir ce graphe
supplémentaire, on suppose en outre que le calcul d’interaction se borne à étudier l’influence d’une
source locale. A titre d’exemple nous supposons que la source est couplée directement au conduc-
teur 3. Les trois règles de construction du GOC sont les suivantes :
1. Chaque noeud du GOC représente un fil conducteur, au sens où il s’agit d’une liaison entre
deux impédances terminales. Pour apparaître effectivement comme un noeud du graphe, ce
fil conducteur doit être électriquement disjoint des autres fils conducteurs environnants13.
2. Il existe une branche du graphe entre deux noeuds si et seulement si les deux conducteurs
correspondants sont couplés au sein d’une même ligne de transmission.
3. Le graphe est construit en suivant les règles 1 et 2 en partant du conducteur (ou de l’ensemble
des conducteurs) sur lequel est attaché la source.
13
Dans le cas d’une liaison bifilaire, les deux conducteurs de la liaison sont associés à un même noeud.
CHAPITRE 3. SYNTHÈSE DES ACTIVITÉS SCIENTIFIQUES 92
F IG . 3.28 – Graphe d’ordre de couplage décrivant les interactions entre les conducteurs physiques
du diagramme de la figure 3.27
TAB . 3.2 – Chemins de couplage entre les conducteurs 3 et 4 du graphe d’ordre de couplage de la
figure3.28
source. On néglige dans ce cas les pertes de propagation de la source. Le transfert d’énergie sur le
fil conducteur peut être représenté par une jonction topologique parfaite qui assure la transmission
′
d’énergie le long du conducteur. Cette jonction virtuelle, relie par exemple le port 1 , qui porte la
source de perturbation au port 1. En l’absence de tout couplage avec un autre conducteur S1,1′ = 1,
où S est le paramètre de répartition topologique (dans notre cas un simple scalaire) défini par (on
pourra se reporter utilement à la section 3.2.1.1) :
La valeur limite supérieure du transfert d’énergie est trouvée lorsque Z tend ver l’infini 14 :
−2Zc21
S21′ = (3.112)
Zc11 + Zc1′ 1′
14
Dans le cadre de l’étude d’une contre réaction de 2 vers 1, il faut élever cette équation au carré pour définir la
limite supérieure de la répartition d’énergie
CHAPITRE 3. SYNTHÈSE DES ACTIVITÉS SCIENTIFIQUES 94
L’analyse d’un chemin de propagation sur le GOC peut être réalisée via l’estimation pour cha-
cun des noeuds de la valeur limite supérieure selon l’expression 3.112. Ainsi, le transfert d’énergie
S1 pour le chemin 1 du tableau 3.2 est limité par :
S1 ≤ |S43 | (3.113)
Où S43 est évalué selon 3.112. De la même manière pour le chemin 4, on évalue une valeur
limite S4 :
S4 ≤ |S53 | |S25 | |S12 | |S41 | (3.114)
L’évaluation des autres chemins de propagation peut être effectuée en suivant une démarche
identique. Cette quantification nécessite une connaissance au moins approximative des coefficients
des matrices impédances caractéristiques des différentes lignes de transmission du réseau. Pour
illustrer la méthode proposée, nous présentons une application numérique basée sur l’exemple de
la figure 3.27. Les conducteurs (nus) sont tous situés à une hauteur h=1 cm au dessus d’un plan
de masse et possèdent tous un diamètre d=2mm. La distance qui sépare deux conducteurs voisins
sur cette figure est de 5 mm. Les matrices impédances caractéristiques de ces différentes lignes
de transmission peuvent donc être évaluées analytiquement. Les longueurs de tubes et les charges
résistives d’extrémité utilisées pour le calcul sont données respectivement dans les tableaux 3.3 et
3.4.
Les valeurs limites de répartition d’énergie pour chaque chemin analysé sont données dans le
tableau 3.5. De ce tableau, on peut dégager d’emblée plusieurs tendances. D’une part, il ressort que
le chemin 1 est probablement le plus prépondérant dans l’appréciation du couplage. D’autre part
et a contrario les chemins d’ordre élevé 3A, 3B, 3C et a fortiori 4 ne représentent pas une forte
contribution. En fait, les 2 chemins les plus prépondérants, du point de vue de la valeur limite de
répartition d’énergie semblent être les chemins 1 et 2B. Une estimation approximative du calcul de
CHAPITRE 3. SYNTHÈSE DES ACTIVITÉS SCIENTIFIQUES 95
TAB . 3.3 – Longueurs des tubes de la figure3.27 utilisées pour l’application numérique présentée
TAB . 3.5 – Valeurs limites de répartition d’énergie (paramètres S topologiques) associés aux diffé-
rents chemins du tableau3.2
l’interférence à partir de ces deux seuls chemins est donc possible. Pour cela, il suffit de reconstruire
un réseau topologique à partir du réseau initial de la figure 3.27, cette fois simplifié, en omettant
les conducteurs 1 et 5 dans la decription du réseau. La figure 3.30 représente le courant calculé
à l’extrémité (jonction 8) du conducteur 4 obtenu à partir de ce réseau simplifié en fonction de la
fréquence en comparaison directe avec la référence obtenue en le calculant à partir du réseau initial.
Dans ce cas, cette comparaison ne nécessite pas de commentaires. On pourrait également montrer
que le seul chemin 1 donne une réponse assez satisfaisante. Naturellement, en la matière, il est
important également de se donner des critères de satisfaction en cohérence avec le but recherché.
De plus amples détails et illustrations de cette approche sont proposés dans différentes publica-
tions [81, 82, 83, 84, 85, 86].
Il nous semble que cette approche pourrait être utilement combinée à l’évaluation des couplages
en plus haute fréquence, par exemple en utilisant une approche plus généralisée du concept de ligne
de transmission. Dans cette perspective, une approche plus statistique que déterministe pourrait
s’avérer pertinente pour réduire la complexité inhérente à la description des couplages au sein de
systèmes complexes.
CHAPITRE 3. SYNTHÈSE DES ACTIVITÉS SCIENTIFIQUES 97
F IG . 3.30 – Courant à l’extrémité du conducteur 4 (jonction 8) par une approche classique (réfé-
rence) et par l’approche du GOC (Chemins 1+2B)
Chapitre 4
Perspectives
L’exercice auquel nous nous livrons dans ce chapitre est périlleux et indispensable à la fois. Il
est naturellement périlleux car limité. Comme toute prospective, il est préférable de la lire mainte-
nant qu’à la lumière de ce qui se sera réellement passé. Cependant, il est indispensable de proposer
un projet général qui nous permette de fixer un cap. C’est en visant ce cap que nous tenterons d’ar-
ticuler nos projets de recherche. Dans ce projet général, je distinguerai deux éléments importants.
Le premier élément rassemble notre perspective d’axes de recherche proprement dite. Le second
élément est la politique ou l’organisation à mettre en oeuvre pour faciliter le développement de
cette perspective. Ce second volet constitue en deux mots le volet des moyens nécessaires au déve-
loppement des activités de recherche. En d’autres termes, nous commençons par la question de la
fin avant de terminer par les moyens.
98
CHAPITRE 4. PERSPECTIVES 99
Les perspectives que j’entrevois sur tous ces sujets, ma motivation à entreprendre sur un seg-
ment de recherches déjà très large me font penser que les cinq prochaines années seront donc
consacrées à ces différents sujets.
A ce propos, je trouve le modèle autorégressif très parlant. Tout comme le modèle autorégressif
(voir l’équation 3.103 en section 3.4.2.5) nous maintiendrons une certaine dépendance entre les
événements à venir et le passé mais nous tenterons de conserver le résidu, c’est-à-dire l’innovation,
à un niveau acceptable. Quel sera l’ordre du modèle ?
A plus long terme, l’engagement dans un nouveau projet sera sans doute souhaitable. J’en dirai
quelques mots.
Peugeot-Citroën. En complément de cette thèse initiée dans un cadre industriel, je souhaite mettre
en place une future thèse dont l’objectif serait la recherche de nouveaux concepts de calcul en
matière d’analyse de risques d’incompatibilité.
temporel. Les premières approches se révèlent assez prometteuses et font actuellement l’objet de la
préparation d’une première communication. Les techniques proposées nécessiteront cependant un
travail intensif d’optimisation avant la mise au point de protocoles de mesure aboutis.
La seconde problématique a trait à une évolution forte et incontournable vécue par la commu-
nauté des concepteurs de systèmes antennaires. En quelques mots, la performance d’une antenne
est de moins en moins significative de la performance réelle de cette antenne lorsqu’elle est intégrée
dans son environnement opérationnel. La mesure d’une antenne intégrée est possible si toutefois
l’antenne reste accessible en tant que port d’émission ou de réception. Pire encore, les perfor-
mances des systèmes multiantennaires en émission ou réception rendent caduque la caractérisation
classique d’antenne. En effet les systèmes multiantennaires exploitent les propriétés du canal de
propagation réel et plus particulièrement la diversité spatiale d’amplitude ou de polarisation du
champ. La validation opérationnelle de ces systèmes multiantennaires exige donc à l’heure actuelle
un test grandeur nature coûteux et non reproductible. Nos travaux futurs devraient nous permettre
d’envisager la création de canaux de propagation contrôlés notamment dans un environnement
chambre réverbérante.
CIFRE, nous amène à anticiper une probable augmentation des sollicitations de nos partenaires
industriels. Parallèlement, il ne faut probablement pas s’attendre à ce que le nombre de bourses
ministérielles augmente. Par conséquent, les circuits de financement que nous solliciterons seront
sans doute différents dans les années qui viennent. La politique actuelle du développement d’appels
à projet devra donc être suivie attentivement.
4.1.3 Et après ?
Tentons de nous projeter au delà de l’horizon 2012 en supposant toutes choses égales par
ailleurs. L’exercice est encore plus difficile que le précédent. Ce qui suit suppose a priori que la
1
La vie est trop courte pour ne pas livrer son opinion, même excessive, si celle-ci ne porte pas atteinte aux personnes.
2
En adoptant de préférence un repère local dont l’origine O coïncide avec le nombril ! Naturellement,je ne prétends
pas y échapper
3
Encore une propriété intéressante des chambres réverbérantes : on y brasse de l’air et ça fait évoluer les modes
CHAPITRE 4. PERSPECTIVES 104
fonction que j’occuperai en 2012 est proche de celle que j’occupe actuellement, celle d’un cher-
cheur dont les missions sont avant tout des missions de... recherche. Ce contexte ne serait-il pas
dans ce cas favorable à une prise de risque conséquente. Envisager une orientation thématique
nouvelle, une rupture avec une dose de continuité, pourrait constituer un projet enthousiasmant.
Permettez moi une hypothèse. 2012 correspondrait, en suivant le scénario le plus alarmiste,
au croisement de la courbe de la demande et de l’offre de prétrole. Cette tension va entraîner une
augmentation de prix conséquente aux conséquences quasi-immédiates. Les recherches consacrées
aux nouveaux modes d’énergie et à la maîtrise d’énergie ont et auront un caractère prioritaire plus
fort encore.
Que pouvons nous faire, dans notre champ disciplinaire, pour faire face à cet enjeu si important.
Très peu de choses, certainement si précisément nous nous y maintenons. Certes, y compris à pro-
pos de la compatibilité électromagnétique, on finira bien d’ailleurs par créer des colloques du type
“EMC and sustainable development” ou aboutir à des slogans du type “réduire les parasites c’est
économiser l’énergie”. A moins que l’on utilise ces rayonnements parasites et utiles pour alimenter
des systèmes faible consommation. Dans l’optique d’une reconversion thématique, travailler plus
directement sur de nouveaux concepts ou sur l’optimisation de procédés de génération d’énergie
serait donc un défi intéressant. On a encore le droit de rêver.
Chapitre 5
Publications annexées
105
Chapitre 6
“Mais avec les hommes, si personne n’a jamais le sentiment d’agresser, c’est que tout est tou-
jours dans la réciprocité. Et la moindre petite différence peut provoquer une montée aux extrêmes.
L’agresseur a toujours déjà été agressé. Pourquoi les rapports de rivalité ne sont-ils jamais perçus
comme symétriques ? Parce que les gens ont toujours l’impression que l’autre est le premier à atta-
quer, que ce n’est jamais eux qui ont commencé, alors que, d’une certaine manière, c’est toujours
eux.”
René Girard, in “Achever Clausewitz”, Carnets nord, 2007
........................................................................................
“Les boucs émissaires ne guérissent, certes, ni les vraies épidémies, ni les sécheresses, ni les
inondations. Mais la dimension principale de toute crise, je l’ai dit, c’est la façon dont elle affecte
les rapports humains. Un processus de mauvaise réciprocité s’amorce qui se nourrit de lui-même et
n’a pas besoin de causes extérieures pour se perpétuer. Tant que les causes extérieures persistent,
une épidémie de peste par exemple, les boucs émissaires n’auront pas d’efficacité. Que ces causes
cessent de jouer et le premier bouc émissaire venu mettra le point final à la crise en liquidant ses
séquelles interpersonnelles par la projection de toute malfaisance sur la victime. Le bouc émissaire
n’agit que sur les rapports humains détraqués par la crise mais il donnera également l’impression
d’agir également sur les causes extérieures, les pestes, les sécheresses et autres calamités objecti-
ves”
René Girard, in “Le bouc émissaire”, Bernard Grasset 1982
........................................................................................
“Il n’y a rien ou presque, dans les comportements humains, qui ne soit appris, et tout apprentis-
sage se ramène à l’imitation”
René Girard, in “Des choses cachées depuis la fondation du monde”, Bernard Grasset 1978
........................................................................................
“On dit fréquemment la violence irrationnelle. Elle ne manque pourtant pas de raisons ; elle
sait même en trouver de fort bonnes, quand elle a envie de se déchaîner. Si bonnes, cependant, que
soient ces raisons, elles ne méritent pas qu’on les prenne au sérieux. La violence elle-même va les
oublier pour peu que l’objet initialement visé demeure hors de portée et continue à la narguer. La
violence inassouvie cherche et finit toujours par trouver une victime de rechange. A la créature qui
excitait sa fureur, elle en substitue soudain une autre qui n’a aucun titre particulier à s’attirer les
foudres du violent, sinon qu’elle est vulnérable et qu’elle passe à sa portée.”
René Girard, in “La violence et le sacré”, Bernard Grasset, 1972
106
Table des figures
107
TABLE DES FIGURES 108
3.20 Comparaison du rayonnement réel de l’antenne (a) (b) avec celui produit par les
sources équivalents (c)(d) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72
3.21 Exemple d’observation empirique de l’évolution de l’incertitude de mesure fonc-
tion du nombre d’échantillons indépendants) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82
3.22 Rapport écart-type/moyenne pour une composante de champ. Estimation empirique
comparée à la loi de Rayleigh. Estimations effectuées sur des séries de 150 échan-
tillons indépendants. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84
3.23 Taux de rejets des test pour Rayleigh et Weibull suivant KS-Stephens et AD pour
une composante de champ électrique mesurée par une sonde . . . . . . . . . . . . 85
3.24 Rapport écart-type/moyenne pour une composante de champ. Estimation empirique
comparée à la loi de Rayleigh . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85
3.25 Paramètres de la loi de Weibull pour les composantes rectangulaires du champ
électrique. Test sur 3x10 séries de 150 données. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86
3.26 Evaluation du nombre effectif d’observations indépendantes N’ . . . . . . . . . . . 89
3.27 Exemple de diagramme d’interaction topologique décrivant un système de lignes
de transmission interconnéectées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91
3.28 Graphe d’ordre de couplage décrivant les interactions entre les conducteurs phy-
siques du diagramme de la figure 3.27 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92
3.29 Jonction virtuelle de couplage entre un conducteur perturbateur (1) et un conduc-
teur à proximité (2) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94
3.30 Courant à l’extrémité du conducteur 4 (jonction 8) par une approche classique (ré-
férence) et par l’approche du GOC (Chemins 1+2B) . . . . . . . . . . . . . . . . . 97
Liste des tableaux
3.1 Evolution du coefficient de corrélation pour une rotation de brasseur de modes avec
N puis N’ échantillons prélevés à pas angulaire régulier . . . . . . . . . . . . . . . 89
3.2 Chemins de couplage entre les conducteurs 3 et 4 du graphe d’ordre de couplage
de la figure3.28 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93
3.3 Longueurs des tubes de la figure3.27 utilisées pour l’application numérique présentée 95
3.4 Impédances d’extrémité utilisées pour l’application numérique . . . . . . . . . . . 95
3.5 Valeurs limites de répartition d’énergie (paramètres S topologiques) associés aux
différents chemins du tableau3.2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96
109
Bibliographie
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rapport d’avancement.
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X
In source free region and outside the minimum sphere of
(oi+1 , xi+1 , yi+1 , zi+1 ) radius rmin circumscribing the AUT (Fig. 1), the SWE of the
Measurement sphere radiated electric field E AUT , in spherical coordinates, is
expressed in terms of truncated series of spherical vector wave
functions [12] as
Fig.1. Measurement sphere of radius rmeas , AUT minimum sphere and k 2 Ntr m=n
∑∑ ∑
(3)
E AUT (r ) Qs m n F s m n (r ) , (1)
current sources configuration η s =1 n =1 m = − n
kind of 3D complex geometry (embedded antennas, coefficients (transmission coefficients), and F s m n (r ) the
fractal antennas…). power-normalized spherical vector wave functions.
- The equivalent current sources are systematically fixed The truncation number N tr depends mainly on the antenna
over the minimum sphere circumscribing the AUT, and dimensions and the operating frequency [12]-[13]. Introducing
are characterized from a spherical NF measurement. an index j such that
- Once the current sources are characterized, the electric j = 2 {n(n + 1) + m − 1} + s , (3)
field can be calculated at any distance using the free
space green’s function. equation (1) may be written in the following compact form
- The proposed method is of a great interest to figure out J max
The spherical
vector wave functions family { ⎡⎣S ⎤⎦ = ⎡⎣α e, x
,α ie , y ,α ie , z ,α im, x ,α im, y ,α im , z ⎤⎦ , ∀ i ∈ 1..L source }. (13)
{F j (r,θ ,ϕ ), j = 1..6} is sufficient to describe the electric field
i i
( )
k 2 (3) (3) ik η global coordinate system (o, x, y, z ) , where the origin o(0, 0, 0)
E im , x (r ) = α im , x F 1 (r ) − F 5 (r ) , with α im , x = − I im , x dl . (9)
η 2 6π coincides with the center of the measurement sphere.
The field radiated by the ith current source placed at
The electric fields E ie, y ( E im, y ), radiated by a infinitesimal y- oi (ri ,θ i , ϕ i ) , which is characterized by the row vector ⎡⎣ S i ⎤⎦ , can
directed electric (magnetic) dipole placed at the origin of be written in the global coordinate system ( o, x , y , z ) as
(oi , xi , yi , zi ) are expressed by
⎛ α ie , x A ej ,,ix + α im, x A mj , i, x ⎞
⎜ k J max ⎟ (3)
E ie , y (r ) =
k i 2 e, y
η 2
(3) (3)
α i F 2 (r ) + F 6 (r )( ) , with α i
e, y
=−
k
6ηπ
I ie , y dl ,(10) E i th source (r ) = ∑ ⎜ + α ie, y A ej ,,iy + α im, y A mj ,i, y ⎟⎟ F j (r ) .
η j =1 ⎜
⎜ + α ie , z A ej ,,iz + α im , z A mj , i, z ⎟
(14)
⎝ ⎠
and
k i 2 m, y ik η
E im , y (r ) =
(3) (3)
α i ( F 1 (r ) + F 5 (r )) , with α im, y = − I im , y dl .(11) The coefficients A ej ,,ix , A ej ,,iy , A ej ,,iz , A mj , i, x , A mj , i, y , A mj , i, z are
η 2 6π
determined by applying the translational and rotational
addition theorems to the vector spherical wave functions (in
The transmission coefficients α ie, x , α ie, y , α ie, z , α im, x , α im, y , (6)-(11)) from (oi , xi , yi , zi ) to (o, x, y, z ) . The expressions of
α im, z , are proportional to the dipole’s length dl , to the electric A ej ,,ix , A ej ,,iy , A ej ,,iz , A mj , i, x , A mj , i, y , A mj , i, z are developed in the Appendix.
and to the magnetic current excitation I i
e, x
, I i
e, y
, I i
e, z
, I i
m, x
, Consequently the cumulated field E mod radiated by all current
I i
m, y
, I i
m, z
, respectively. Since we consider that a current sources is written in the global coordinate system (o, x, y, z ) as
source is the superposition of six co-localized infinitesimal
dipoles, the resulting field is the sum of all individual electric ⎛ α ie , x A ej ,,ix + α im , x A mj , i, x ⎞
k Lsource J max ⎜ ⎟ (3)
vector fields expressed above. E mod ( r ) = ∑ ∑ ⎜ + α ie , y A ej ,,iy + α im, y A mj , i, y ⎟ F j (r ) . (15)
Generally, the fields radiated by L source current sources η i =1 j =1 ⎜ ⎟
⎜ + α ie , z A ej ,,iz + α im , z A mj , i, z ⎟
⎝ ⎠
{E i th source
e, x
= Ei +E i
e, y
+ E ie , z + E im, x + E im , y + E im , z , ∀ i ∈ 1..L source }, (12) The cumulated field issued from all current sources must
match the actual field E AUT expressed in (4). Let‘s define
located at positions oi (ri ,θ i ,ϕi ) 1 ≤ i ≤ L source , are characterized by the
⎡ A j , i ⎤ = ⎡ A ej ,,ix , A ej ,,iy , A ej ,,iz , A mj , i, x , A mj , i, y , A mj , i, z ⎤ . (16)
row vector ⎣⎡ Si ⎦⎤ such that ⎣ ⎦ ⎣ ⎦
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Identifying E AUT with E mod , using (13), (15) and (16) we can
write z y
J m ax J m ax L source
x
∑ ∑
T (3)
∑
(3)
Qj F j
(r ) = ⎡⎣ A j,i
⎤⎦ × ⎡⎣ S i ⎤⎦ F j (r ) . (17)
j =1 j =1 i =1
⎡⎣ A ⎤⎦ . ⎡⎣ X ⎤⎦ = ⎡⎣Q ⎤⎦ (18)
rmin = 61mm ≈ 0.50 λ (Fig. 2). The AUT will be considered as a 0.4
taken into account. The equivalent model is derived using the 0.2
spherical NF data. These are obtained through the simulation 0.1
of the antenna in a 3D EM software which uses the finite
0
elements method (FEM). 0 6 16 30 48 70
J
At the spherical distance of rmeas = 5 λ , we collect the
Fig. 3. Linear magnitude of the transmission coefficients of the patch
complex values of both electric field components Eθ and Eϕ antenna in (W1/2).
respecting an angular step of ∆θ = ∆ϕ = 3° . Thus the
transmission coefficients of the SWE have been determined. 12x6 transmission coefficients { α ie, x , α im, x , α ie, y , α im, y , α ie, z ,
These coefficients are presented in Fig. 3.
α im , z } 1≤ i ≤12 .
In this case N max = ⎣⎡ k rmin ⎦⎤ = 3 , and the patch antenna
The magnitude of the actual electric NF components Eθ and
equivalent model is composed of L source = 12 current sources
Eφ (in dB(V/m)) are shown in Fig. 4 (a) and (b), respectively.
uniformly distributed ( ∆θ = π / 3 , ∆ϕ = 2π / 3 3 ) over the These components are radiated from the AUT at the spherical
minimum sphere circumscribing the AUT. distance r = λ as a function of θ and φ. At the same distance
The condition of the matrix A in (18) depends on the λ , the magnitude of Eθ_mod and Eφ_mod (in dB(V/m)) radiated
number of current sources. In fact, for an equivalent model from the equivalent current sources are presented in Fig. 4.(c)
made up of 12 current sources ( 6 × Lsource = 72 unknowns), the and (d). As it can be seen in Fig. 4, the AUT and the
matrix condition is equal to 44. Solving (18), we determine the equivalent model fields show a good agreement at the distance
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20 20 −20 −20
120 120 120 120
10 10 −30 −30
θ(°)
θ(°)
θ(°)
θ(°)
90 90 90 90
0 0 −40 −40
60 60 60 60
−10 −10 −50 −50
30 30 30 −60 30
−20 −20 −60
0 0 0 −70 0 −70
0 60 120 180 240 300 0 60 120 180 240 300 0 60 120 180 240 300 0 60 120 180 240 300
φ(°) φ(°) φ(°) φ(°)
(a) (b) (a) (b)
|E | dB(V/m) |E | dB(V/m) |Eφ| dB(V/m) |Eθ| dB(V/m)
φ θ
180 40 180 40 180 180 0
θ(°)
θ(°)
θ(°)
90 90 90 90 −30
10 −40
0
60 60 60 60 −40
0 −50
−10
30 30 30 30 −50
−60
−10
−20
0 0 0 −70 0
0 60 120 180 240 300 0 60 120 180 240 300 0 60 120 180 240 300 0 60 120 180 240 300
φ(°) φ(°) φ(°) φ(°)
(c) (d) (c) (d)
Fig. 4. Magnitude of the NF components Eθ and Eφ in dB (V/m) at the Fig. 5. Normalized magnitude of the FF components Eθ and Eφ in dB
distance λ. In (a & b) the field emitted from the actual patch antenna (FEM) (V/m). In (a & b) the field emitted from the actual patch antenna (FEM) and
and in (c&d) the field emitted from the equivalent model made up of 12 in (c&d) the field emitted from the equivalent model made up of 12 current
current sources (72 dipoles). sources (72 dipoles).
10
8 T = 10%−−> 23 dipoles
hres D0 D0
7
AUT image
Thres= 8%−−>26 dipoles
RMSf ( % )
5
AUT
T = 4%−−>34 dipoles
hres T = 2%−−> 38 dipoles
4 hres Z Y Infinite PEC
3
(a)
2 X
Thres= 0%−−>72 dipoles
1 Current sources
0 5 10 15 20 25 30 35 40 Current sources
20 Log (distance/λ) image
20 20 −20 −20
120 120 120 120
10 10 −30 −30
θ(°)
θ(°)
θ(°)
θ(°)
90 90 90 90
0 0 −40 −40
60 60 60 60
−10 −10 −50 −50
30 30 30 30
−20 −20 −60 −60
0 0 0 −70 0 −70
180 240 300 360 180 240 300 360 180 240 300 360 180 240 300 360
φ(°) φ(°) φ(°) φ(°)
(a) (b) (a) (b)
|E | dB(V/m) |E | dB(V/m) |E | dB(V/m) |E | dB(V/m)
φ θ φ θ
180 40 180 40 180 0 180 0
20 20 −20 −20
120 120 120 120
10 10 −30 −30
θ(°)
θ(°)
θ(°)
θ(°)
90 90 90 90
0 0 −40 −40
60 60 60 60
−10 −10 −50 −50
30 30 30 30
−20 −20 −60 −60
0 0 0 −70 0 −70
180 240 300 360 180 240 300 360 180 240 300 360 180 240 300 360
φ(°) φ(°) φ(°) φ(°)
(c) (d) (c) (d)
Fig.8. Magnitude of the NF components Eθ and Eφ in dB (V/m) at the Fig.9. Normalized magnitude of the FF components Eθ and Eφ in dB
distance 2λ. In (a & b) the field emitted from the actual patch antenna near (V/m). In (a & b) the field emitted from the actual patch antenna near an
an infinite PEC (FEM) and in (c&d) the field emitted from the equivalent infinite PEC (FEM) and in (c&d) the field emitted from the equivalent model
model made up of 12 current sources and their images. made up of 12 current sources and their images.
2 ν max
3. F s µ n ( r2 ,θ 2 , ϕ 2 ) = ∑ ∑ C σ µν
(3) ( 3)
APPENDIX s n (1)
( kA ) F σ µ ν ( r3 ,θ 3 , ϕ 3 ) , (A.4)
σ =1 = | |
ν µ
As figured in Fig. A.1, to go from the unprimed coordinate ν ≠0
ν
system ( x, y, z ) to the primed one ( x ', y ', z ') we mention a 4. F σ µν ( r3 ,θ 3 , ϕ 3 ) → ∑ν d νµ ( +θ l 0 ) F σ lν ( r4 ,θ 4 , ϕ 4 ) , (A.5)
number of elementary operations of translation and rotation to l=−
(3)
The spherical systems (ri ,θ i , ϕi ) are associated with the F s m n (r ',θ ',ϕ ')
2 ∞ ν n
rectangular ones ( xi , yi , zi ) where i=1, 2, 3 or 4 and the =∑ ∑ ∑ν µ∑ (A.9)
spherical system (r ',θ ', ϕ ') is associated with ( x ', y ', z ') . σ =1 = | | l = −
ν ≠0
ν µ = −n
(3) (3)
The transformation of each mode F smn (r ,θ , ϕ ) through the D µn m (0, −θ 0 , −ϕ 0 ) C σs nµν(1) (−kA) D lνµ (ϕ 0 ,θ 0 ,0) F σ µν (r ,θ ,ϕ )
different translation and rotation operations described above,
> REPLACE THIS LINE WITH YOUR PAPER IDENTIFICATION NUMBER (DOUBLE-CLICK HERE TO EDIT) < 9
Consequently, the electric field radiated by z-dipole placed [11] O. M. Bucci, C. Gennarelli, and C. Savarese, “Representation of
electromagnetic fields over arbitrary surfaces by a finite and non
at the origin of the rectangular coordinate system ( x ', y ', z ') is redundant number of samples,” IEEE Trans. Antennas Propagat., Vol.
formulated in (A.10), while the formulation (A.11) expresses 46, pp. 351-359, Mar. 1998.
the same field in the spherical system associated to the [12] .J. E. Hansen, Spherical Near-Field Antenna Measurements. London,
U.K.: Peregrinus, 1988.
rectangular one ( x, y, z ) : [13] M. Mekki-Kaidi, D. Lautru, F. Bancet and V. Fouad Hanna, “A matrix
inversion technique for the spherical modal decomposition field solution
k (3) applied on the characterization of antenna in their environment,”
E e , z ( r ',θ ', ϕ ') = α e, z
F 2 01 ( r ',θ ', ϕ ') Microwave Opt. Technol. Lett., Vol.41, No. 5, pp. 336-341, June 2004.
η
(A.10) [14] T.A. Laitinen, P. Vainikainen and T. Koskinen, “Far-field
k (3)
measurements for mobile phones with small number of measurement
= α e, z
F4 ( r ',θ ', ϕ ')
η locations,” Electron. Lett., 2001 Vol. 37 No. 20 pp. 1255-1256
[15] A. R. Edmonds, Angular Momentum in Quantum Mechanics, 3rd ed.
E (r,θ ,ϕ )
e, z
Princeton, NJ: Princeton Univ. Press, 1974.
k 2 ν max ν 1 [16] J. H. Bruning and Y. T. Lo, “Multiple scattering of EM waves by
= α e, z ∑ ∑ ∑ν µ∑ spheres, Part I – Multipole expansion and ray-optical solutions,” IEEE
η σ =1 ν =| | l =−
µ =−1 Trans. Antennas Propagat. Vol. Ap-19, pp. 378-390, May 1971.
ν ≠0
(3) (A.11)
Dµ1 0 (0, −θ0 , −ϕ0 ) Cσsnµν(1) (−kA) Dlνµ (ϕ0 ,θ0 ,0) F σ µν (r,θ ,ϕ )
Jtr
k
α e, z ∑ Aej , z F j (r,θ ,ϕ )
(3)
E e, z (r,θ ,ϕ ) =
η j =1 Mohammed Serhir was born January 8, 1981, in
Casablanca, Morocco. He received the diplôme
d’ingénieur degree from Ecole Mohammadia d’Ingénieurs
where A is the translation distance and ν max = ⎣⎡ kA⎦⎤ + 10 (EMI), Rabat, Morocco in 2003 and the M.S. degree in
electronics from the National Institute of Applied Sciences
corresponds to the truncation number. By adopting the index at Rennes, INSA de Rennes in 2004, where he is currently
transformation which converts the triplet (σ , µ ,υ ) to a single working toward the Ph.D degree in electronics. His
research interests include spherical wave expansion
index j = 2 {υ (υ + 1) + µ − 1} + σ , we have J tr = 2(ν max (ν max + 2)) . So if technique, spherical near-field antenna measurements and the development of
the translation distance A = rmin , the truncation number ν max = Ntr numerical methods for antenna modeling.
and J tr = J max .
Philippe Besnier received the diplôme d’ingénieur degree
from Ecole Universitaire d’Ingénieurs de Lille (EUDIL) ,
Lille, France, in 1990 and the Ph. D. degree in electronics
from the university of Lille in 1993. Following a one year
REFERENCES period at ONERA, Meudon as an assistant scientist in the
[1] P. Petre and T. K. Sarkar, “Planar near-field to far-field transformation EMC division, he was with the Laboratory of Radio
using an equivalent magnetic current approach” IEEE Trans. Antennas Propagation and Electronics, University of Lille, as a
Propagat., Vol. 40, pp. 1348-1356, Nov. 1992. researcher at the Centre National de la Recherche
[2] P. Petre and T. K. Sarkar, “Planar near-field to far field transformation Scientifique (CNRS) from 1994 to 1997. From 1997 to
using an array of dipole probes” IEEE Trans. Antenna Propagat., Vol. 2002, he was the Director of Centre d’Etudes et de Recherches en Protection
42, pp. 534-537, Apr. 1994. Electromagnétique (CERPEM) : a non-profit organization for research,
[3] T. K. Sarkar and A. Taaghol, “Near-field to near/far-field transformation expertise and training in EMC, and related activities, based in Laval, France.
for arbitrary near-field geometry utilizing an equivalent electric current He co-founded TEKCEM in 1998, a private company specialized in turn key
and MoM” IEEE Trans. Antenna Propagat., Vol. 47, pp. 566-573, Mar. systems for EMC measurements. Since 2002, he has been with the Institute of
1999. Electronics and Telecommunications of Rennes, Rennes, France, where he is
[4] A. Taagol and T. K. Sarkar, “Near-field to near/far-field transformation currently a researcher at CNRS heading EMC-related activities such as EMC
for arbitrary near-field geometry, utilizing an equivalent magnetic modeling, electromagnetic topology, reverberation chambers, and near-field
current,” IEEE Trans. Electromagn. Compat., Vol. 38, No. 3, pp. 536- probing.
542, Aug. 1996.
[5] F. Las-Heras and T. K. Sarkar, “A direct optimization approach for
source reconstruction and NF-FF transformation using amplitude-only M’hamed Drissi (SM’90) received the Ph.D. degree in
data,” IEEE Transact. Antenna Propagat., Vol. 50, pp. 500-510, Apr. electronics from INSA of Rennes in 1989 and the HDR
2002. degree in 1997 from the University of Rennes 1, France.
[6] J. R. Regué, M. Ribo, J. M. Garrell, and A. Martin, “A genetic algorithm From 1986 to 1991, he was a research engineer at the
based method for source identification and far-field radiated emissions National Centre of Telecommunications of FT-R&D,
prediction from near-filed measurement for PCB characterization” IEEE where he was involved in electromagnetic modelling and
Trans. Electromagn. Compat., Vol. 43, No. 4, pp. 536-542, Aug. 1996. EMC of the electronics equipments. In 1991, he joined
[7] J. R. Pérez and J. Basterrechea, “Antenna far-field pattern reconstruction INSA of Rennes, where he is currently a full professor and
using equivalent currents and genetic algorithms” Microwave Opt. director of research of INSA of Rennes. He is also responsible of the Master
Technol. Lett., Vol.42, No. 1, pp. 21-25, July 2004. of Research degree on electronics and communication systems. His research
[8] T. S. Sijher and A.A. Kishk, “Antenna modeling by infinitesimal dipoles activities deal with the electromagnetic modelling and the design of antennas
using genetic algorithms” Progress In Electromagnetics Research, PIER and the associated circuits, the electromagnetic compatibility of complex
52, pp. 225-254, 2005. electronic systems, and the near-field characterization. His research interests
[9] J. C. Bolomey, B. J. Cown, G. Fine, L. Jofre, M. Mostafavi, D. Picard, J. include CAD of high-speed and MMIC circuits, neuronal modeling and
P. Estrada, P. G. Friederich, F. L. Cain, “Rapid near-field antenna simulation of high-speed interconnecting, and nonlinear circuits. These
testing via arrays of modulated scattering probes,” IEEE Trans. research activities are published in more than one hundred communications
Antennas Propagat., Vol. 36, pp. 804-814, June 1988. and publications in international reviews and patents. He chairs the French
[10] A. D. Yaghjian, “An overview of near-field antenna measurements,” chapter of IEEE Antennas and Propagation Society.
IEEE Trans. Antennas Propagat., Vol. AP-34, pp. 30-45, Jan. 1986.
sffiffiffiffiffiffiffiffiffiffiffi
Advanced method for estimating number of s^ y^ 1 þ r
sm^ y ¼ pffiffiffiffi ð4Þ
independent samples available with stirrer N 1r
in reverberation chamber
The symbol ‘ˆ ’ denotes the estimation.
C. Lemoine, P. Besnier and M. Drissi With the knowledge of the ratio ŝmy/m̂ y for the estimated mean of the
regression model, it is possible to evaluate the ‘equivalent’ number N0 of
A simple and efficient method for optimising the use of a stirrer in a independent values contained in the N dependent samples (N0 < N). The
reverberation chamber is presented. The maximum number of inde- estimators of the mean and the variance of yt are given in (5) and (6):
pendent samples given by the stirrer is estimated using a regression
model and central limit theorem in the case of dependent data. The 1X N
predicted results are compared with measured data and good agree- m^ y ¼ y ð5Þ
N t¼1 t
ment is reported.
1 X N
s^ 2y ¼ ðy m^ y Þ2 ð6Þ
Introduction: Mode-stirred chambers appear to be very attractive for N 1 t¼1 t
various EMC and antenna applications. In aeronautical and automo-
bile engineering, standards are still evolving for calibration aspects, The equivalent number N0 is defined as the number of independent
and for immunity and emission testing. Measurements in a reverba- samples x1, x2, . . . , xN0, the estimated mean of which would have the
tion chamber (RC) are often performed by selecting N samples using same standard-to-mean ratio ŝmy/m̂ y. This is written as follows, using the
the rotation of the mode stirrer. The independency of samples is of CLT in case of independency on the left-hand side of (7):
great importance in quantifying the uncertainty of a test performed in sX sm^
the cavity. The number of uncorrelated samples is the number of pffiffiffiffiffi ¼ y ð7Þ
mX N 0 m^ y
stirrer positions that give uncorrelated fields in the cavity, and thereby
uncorrelated power levels. To evaluate that a stirrer provides inde- Therefore, using (4), the N size sample has N0 equivalent independent
pendent field conditions, the autocorrelation function (ACF) is usually measurements such that:
calculated for the chosen step angle of the stirrer. However, the critical
2 !2
value, 0.37, is generally not appropriate and the normative method [1] 1r sX m^ y
0
is proved to be inefficient [2]. Therefore, evaluating the number of N ¼N ð8Þ
1þr mX s^ y
independent samples remains a great challenge. This Letter proposes
a new method based on a first-order autoregressive (AR) model to
When Rayleigh distribution is considered, the ratio sm x=mx is around
determine the number of independent samples available with stirrer
0.52. It corresponds to the case of independent measurements of a
rotation.
rectangular component of the electric field [5] in an ideal reverberation
environment. As far as received power is concerned, measurements are
Prediction method: An AR model is commonly used in econometric distributed as an exponential function in an ideal RC and the ratio is
analysis for forecasting the evolution of a particular variable [3]. The equal to 1. Therefore, using this method, it is possible to have access to
first-order AR model expresses the observation t of the dependent the equivalent number N0 of independent samples that are contained in
value yt as a function of the former observation yt1 and a residue et the dependent sample. When dependent data are recorded, one can
supposed independently and identically distributed (IID): reduce measurements down to N0 values in order to get the same
uncertainty and thus save time. Moreover, the main interest is to be able
yt ¼ r yt1 þ et ð1Þ to evaluate the maximum number of independent measurements avail-
able with the mode stirrer.
The coefficient r is the first-order autocorrelation function, which
corresponds to a shift equal to one step of the stirrer:
CovðY1 ; Y2 Þ
r ¼ pffiffiffiffiffiffiffiffiffiffiffiffiffiffiffiffipffiffiffiffiffiffiffiffiffiffiffiffiffiffiffiffi ð2Þ
VarðY1 Þ VarðY2 Þ
The terms ‘Cov’ and ‘Var’ denote the covariance and variance,
respectively. Applied to RC, the measurements of field or received
power can be viewed as a time series process. The dependent samples
y1, y2, . . . , yN are therefore generated by successive stirrer positions,
which are not independent in terms of boundary conditions for the
electromagnetic field. Fig. 1 First-order ACF for measurements yt and residues et
If a time series of length N is autocorrelated, the number N 0 of
independent observations is fewer than N. Essentially, the N size sample
is not random, and the information in each observation is not totally Experimental results: All experiments were carried out in the IETR
separate from the information in other observations. For a given non- reverberation chamber with dimensions of 2.9 3.7 8.7 m. The
random time series of length N, the information given by the N values is lowest usable frequency was established around 250 MHz, and
equal to that given by a random time series of length N 0. The central measurements were performed from 500 up to 1300 MHz, with
limit theorem (CLT) is well known in the case of independent samples. 100 MHz steps. Thus, we were able to study a large range of values
Let X1, X2, . . . , XN0 be an independent sample of the random variable X of r (see dotted line in Fig. 1). The test volume is far enough from the
the mean of which is mX and variance is s2X. When the number N0 of walls and the stirrer. The log-periodic transmitting antenna is placed
independent samples is sufficiently large, one can consider the esti- in a corner, out of the test volume, and directed through the corner. At
mated mean value as Gaussian distributed with the standard deviation each frequency, five independent positions of the receiving antenna
smX ¼ sX=(N 0)0.5. (identical to the first one) are taken into account. Moreover, at each
For dependent data yt, using (1), we can also develop a CLT and location of the receiver, 300 stirrer positions (Dy ¼ 1.2 ) are consid-
therefore estimate the standard deviation of the sample mean. We only ered (mode-tuned). With N ¼ 1500 correlated samples at each
need to assume that yt is stationary (jrj < 1). One can demonstrate using frequency, we estimate [6] that the true value of the first-order ACF
[4] the following asymptotic distributional result for the estimated is in the interval [r 0.05, r þ 0.05] with at least a 95% level of
sample mean calculated over N dependent samples: confidence.
References
1 IEC 61000-4-21: ‘Reverberation chamber test methods’, International
Electrotechnical Commission, Standard, 2003
2 Lunden, O., and Backstrom, M.: ‘Stirrer efficiency in FOA reverberation
chambers. Evaluation of correlation coefficients and chi-squared tests’.
IEEE Int. Symp. on EMC, Washington DC, USA, August 2000, Vol. 1,
pp. 11–16
3 Davidson, R., and Mackinnon, J.G.: ‘Econometric theory and methods’
(Oxford University Press, New York, 2003)
4 Crack, T.F., and Ledoit, O.: ‘Using central limit theorems for
Fig. 3 Number of uncorrelated samples available over one stirrer rotation dependent data’, Social Science Research Network, http://ssrn.com/
abstract=587562, September 2004 pp. 1–29
5 Hill, D.A.: ‘Plane wave integral representation for fields in reverberation
To check the validity of the method, we have carried out new
chambers’, IEEE Trans. Electromagn. Compat., 1998, 40, (3),
experiments with N 0MS positions of the mode stirrer for each selected pp. 209–217
frequency (Table 1). Then the first-order ACF is calculated. To compare 6 Krauthauser, H.G., Winzerling, T., and Nitsch, J.: ‘Statistical
with initial values of r and preserve the same uncertainty over its interpretation of autocorrelation coefficients for fields in mode-stirred
estimation, we use additional positions of the receiver to get 1500 chambers’. IEEE Int. Symp. on EMC, Chicago, IL, USA, August 2005,
samples per frequency. Experimental results show a very good decrease Vol. 2, pp. 550–555
Abstract— This paper aims to improve the analysis correctly the electromagnetic field measured with a probe,
of distribution functions of a rectangular component of and the power received at an antenna, respectively. Many
the electric field (ER ) and the power received in an over- authors have proposed modifications of the probability
moded reverberation chamber (RC). All data and ana-
lysis were achieved in the IETR mode-stirred chamber. density function for this regime [2]–[6]. Particularly in
For the power received on a large antenna, tests are con- [2] and [3], a Weibull distribution is adopted for ER in
sistent with the exponential probability density func- the case of a simulated undermoded cavity. However, no
tion (PDF) assumption. However, high power goodness statistical tests seem to be used preventing any conclusions
of fit tests modify the determination of the lowest on goodness of fit. Experimentally, and with appropriate
frequency from which the ideal underlying theoretical
distributions can be associated with measurements. goodness of fit tests, this paper emphasizes different con-
For the electric field in overmoded regime, a Weibull clusions. In particular, we show that a Weibull distribution
distribution is proposed to model ER measurements, fits neither the received power nor ER , when the cavity is
instead of the Rayleigh distribution hypothesis which undermoded.
is rejected by statistical tests. Furthermore, Weibull In the case of an ideal overmoded cavity, the real and
distribution provides better agreement with standard
deviation of samples. An additional experiment with a imaginary parts of each rectangular component of the
monopole-like antenna illustrates that the exponential electric field follow a Gaussian distribution. Therefore, the
distribution is rejected when the monopole is small magnitude of any electric field component is χ distributed
with respect to the wavelength, but is accepted when with two degrees of freedom. This is a Rayleigh distribu-
the antenna length is roughly over λ/4. Experimental tion.
results are provided by a large number of goodness of 2x − x2
fit tests. The paper highlights that the use of adapted f (x) = e θ (1)
critical values is necessary for testing a distribution θ
function whose parameters are estimated. The square magnitude of any electric field component is
Index Terms— Anderson-Darling (AD), electric chi-squared distributed with two degrees of freedom. This
field, goodness of fit test, Kolmogorov-Smirnov (KS), is an exponential distribution.
probability density function, reverberation chamber,
Weibull distribution. 1 −x
f (x) = e θ (2)
θ
I. Introduction The power received on an antenna is also χ-square dis-
tributed with two degrees of freedom.
ROM the lowest usable frequency (LUF) depending
F on the volume of the cavity, the electromagnetic field
in a reverberation chamber becomes homogeneous and
Exponential law for received power is consistent with
many publications [7]–[9] whereas the distribution of the
electric field is generally deduced from the power. Thus,
isotropic. Due to the stochastic-like nature of the field,
it seems that direct analysis of the electric field behavior
it is relevant to study the mode-stirred chamber from a
are less numerous [10], [11]. On the other hand, experi-
statistical point of view.
mental and theoretical distributions are often compared
Many studies and applications of overmoded RC are
without statistical tests. And when a goodness of fit test
based on the Rayleigh and exponential distributions, res-
is performed, critical values are generally not appropriate,
pectively for a rectangular component of the electric field
as shown in the Appendix.
ER and for the power received on an antenna. This is
As underlined in [12], it is of fundamental importance
a theoretical model for an ideal mode-stirred chamber,
to quantify and distinguish between the imperfections
established for a spherical volume [1].
in the physical reverberant field and the limitations in
When frequency is under the LUF, the cavity is under-
its measurement. Particularly, if the size of the EUT is
moded. Rayleigh and exponential distributions do not fit
significantly larger or smaller than the size of the antenna
Manuscript received ....... or probe used for calibration, conclusions on the test result
This work was supported by the Région Bretagne. may be affected.
The authors are with the Institute of Electronics and Telecommu-
nications of Rennes (IETR), INSA of Rennes, Rennes 35043, France, The present work fills in some of the gaps which were left
mail: [email protected]. in statistical analysis of experimental or simulated data.
INVESTIGATION OF REVERBERATION CHAMBER MEASUREMENTS... 2
90% 90%
80% 80%
70% 70%
Rejection rate
Rejection rate
KS - Massey KS - Massey
60% 60%
KS - Stephens KS - Stephens
50% 50%
AD - Stephens AD - Stephens
40% 40%
30% 30%
20% 20%
10% 10%
0% 0%
200 300 400 500 600 700 800 900 1000 1100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000 1100
Fig. 2. Test of the exponential PDF for received power (N = 50). Fig. 4. Test of the exponential PDF for received power (N = 150).
90%
80% KS - Massey 10 mm, length 32 mm. In order to measure fields higher
70% KS - Stephens than the sensitivity of the probe, amplifiers are used to
Rejection rate
60% AD - Stephens cover the same frequency range as for the received power.
50% From 200 MHz to 400 MHz, the field is measured for
40% 30 positions of stirrer and 30 positions of probe. This
30% makes 2700 independent samples of ER at each frequency.
20% More precisely, making 900 points per axis because data
10% have been analyzed as 3 separate sets with respect to the
0% orthogonal directions x, y and z. From 500 MHz to 1100
200 300 400 500 600 700 800 900 1000 1100
MHz, 1500 values per axis are available per frequency since
Frequency (MHz) 20 positions of stirrer are added. Thus, up to 90 statistical
Fig. 3. Test of the exponential PDF for received power (N = 100).
tests per frequency (30 tests per axis) with series of N = 50
independent samples are possible.
TABLE II
associated with measurements.
Value of the first order autocorrelation function for ER
A comparison of Figs. 2, 3 and 4 shows that goodness of
data
fit tests don’t seem to be more efficient when N increases,
except at 200 MHz. This is coherent with the goodness of f (MHz) 200 300 400 500 600
fit of the exponential law for the received power. When ρEx 0.04 0.06 0.04 0.01 -0.03
the exponential law is not adequate, the rejection rate ρEy 0.03 0.04 0.02 0.04 -0.02
heightens with the number of independent samples. That ρEz 0.07 0.01 0.02 0.04 -0.03
is characteristic of the power of a test. f (MHz) 700 800 900 1000 1100
When comparing different RC, the data is normalized ρEx -0.01 0.01 -0.01 -0.03 -0.03
over the mean value. A similar study over data normalized ρEy 0.03 0.01 -0.05 -0.05 -0.03
to the mean before testing, provides exactly the same re- ρEz -0.02 -0.06 -0.03 -0.02 -0.05
jection rates as presented. Furthermore, exactly the same
results presented in Figs. 2, 3 and 4 are obtained when the A complete study of correlation is carried out before
Rayleigh distribution is tested to fit the distribution of the practicing goodness of fit tests, and gives confidence in
root of received power. This is consistent with Margolin’s the independence of samples. Table II summarizes for
lemma (Appendix). each frequency, the value of the first order autocorrelation
Therefore, from experimental measurement, appropriate function calculated from data.
statistical tests show that the exponential law for received Figs. 5, 6 and 7 are the result of the large quantity of
power and the Rayleigh distribution for the root of re- goodness of fit tests performed with respectively N = 50,
ceived power can be accepted from 300 MHz. In the next N = 100 and N = 150, in order to accept or not the
section, the same analysis is proposed for ER . Rayleigh distribution for ER . It is significant that the
Rayleigh distribution is strongly rejected, with a rejection
III. Test of the Rayleigh distribution for ER rate largely over 5%, the level of significance. Therefore,
Measurements are performed with an isotropic 3-axis the hypothesis H0 of a Rayleigh distribution does not fit
field probe (Hi6005), which supplies the value of each rect- well the behavior of experimental measurements. In the
angular component. Three orthogonal monopole antennas next section, another distribution is proposed and presents
are used to provide an isotropic reading of the electric a low rejection rate, allowing it to be a better candidate.
field. Each monopole is inscribed in a 32 mm cube shield From 200 MHz to 600 MHz, rejection rates are very
whose dimensions are approximately: height 10 mm, width high, whatever the critical value. As far as the KS test
INVESTIGATION OF REVERBERATION CHAMBER MEASUREMENTS... 4
100% 100%
90% 90%
80% 80% KS - Massey
KS - Massey
Rejection rate
Rejection rate
Fig. 5. Test of the Rayleigh distribution for ER (N = 50). Fig. 7. Test of the Rayleigh distribution for ER (N = 150).
100%
90%
rately1 . Even if the chamber is quite elongated, the ratios
80%
KS - Massey σ/µ of the three rectangular components are homogeneous
Rejection rate
70%
60%
KS - Stephens at each frequency. In addition, Fig. 8 gives KS-Stephens
50%
AD - Stephens test results for all three probe axis directions separately
40% and indicates that each rectangular component has the
30% same behavior. Therefore, although the all three axes are
20% analyzed separately, goodness of fit tests results can be
10% gathered as shown in Figs. 5, 6 and 7 without introducing
0% a skew in the analysis.
200 300 400 500 600 700 800 900 1000 1100
Frequency (MHz) TABLE III
Mean value and ratio σ/µ of each rectangular component
Fig. 6. Test of the Rayleigh distribution for ER (N = 100).
of the electric field per frequency
100% 0.7
70% 0.5
Ey
60% Ez 0.4
50%
0.3
40%
30% 0.2
20% 0.1
10%
0% 0.0
0 30 60 90 120 150
200 300 400 500 600 700 800 900 1000 1100
Number of independent samples
Frequency (MHz)
Fig. 9. More severe critical values for the KS test of the Weibull
Fig. 8. KS-Stephens test of the Rayleigh distribution for ER distribution with two parameters at a 5% level of significance.
separately (N = 150).
of two equations:
Therefore, the reverberation chamber behavior is not
N
so ideal to accept the Rayleigh distribution for ER . Par-
X
N =a xbi
ticularly, one should be careful to select critical values
i=1
in the practice of goodness of fit tests. Furthermore, N N
(5)
X X
xbi ln(xi ) = 0
because the power of a test grows with the size N , it is
N + b ln(xi ) − ab
more significant to choose a large number of independent i=1 i=1
samples. Section IV is dedicated to the research of a better The analysis of mean normalized data does not take into
adapted function. account the level of power injected in the cavity and
thus is particularly interesting in order to compare many
reverberation chambers. Furthermore, there is a particular
IV. Goodness of fit tests for the Weibull relationship between both parameters in the case of mean
distribution for ER measurements normalized data:
h 1 ib
The Weibull distribution with two real and positive a= Γ 1+ . (6)
b
parameters a and b, is defined by the following probability In practice, checking this formula can indicate if the
density function. estimation of the couple (a, b) has been correctly made.
b
f (x) = abxb−1 e−ax (3)
TABLE IV
Weibull parameters for Rayleigh and exponential
a is called the scale parameter and b is the shape para- distributions
meter. The former is related to the mean value of the
distribution, whereas the latter is related to its standard Rayleigh distribution Exponential distribution
deviation. For particular values of the couple (a, b), the
Weibull Measured Averaged Measured Averaged
Weibull function gives the exponential and Rayleigh dis- (a, b) values values2 values values2
tribution, as summarized in Table IV. Another property 1 π 1
of this distribution is the relationship a θ 4 θ
1
b 2 2 1 1
v 2 It is the case of mean normalized measured values.
2bΓ( 2b )
u
σ u
=t 2 − 1 (4)
µ Γ( 1b ) Critical values for the KS and AD tests are provided
in Table V from a goodness of fit test point of view.
between the standard deviation σ and the mean µ of the The statistics d and A2 are related to the KS and AD
PDF, depending only on the parameter b. Γ is the Gamma goodness of fit tests, respectively. This work was develo-
function. This formula makes the Weibull distribution a ped by statisticians for research in the Forest area [17].
good candidate to fit the distribution of ER . Indeed, as Approximated formulas for the critical values were tested
presented in section V, the experimental ratio σ/µ is al- for numerous data sets up to 400 observations. The ability
ways shifted in comparison with the Rayleigh distribution. of the tests to detect poor fits, that is to say the power of
the tests, was studied. Particularly, the Anderson-Darling
As far as goodness of fit tests are concerned, one should A2 statistic appears to be the statistic of choice for testing
firstly calculate an estimation of the couple (a, b). The the goodness of fit of a two parameter Weibull distribution
maximum likelihood method leads to the following system to a set of data.
INVESTIGATION OF REVERBERATION CHAMBER MEASUREMENTS... 6
100% 0.95
90% KS test for Rayleigh
80% KS test for Weibull 0.90
AD test for Rayleigh
Rejection rate
70%
Parameter a
60% AD test for Weibull 0.85
50%
40% 0.80
30%
0.75
20%
10%
0.70
0%
0 10 20 30 40
200 300 400 500 600 700 800 900 1000 1100
Series of N=100 data
Frequency (MHz)
Fig. 11. Parameter a of the Weibull distribution by the maximum
Fig. 10. Goodness of fit tests for a Weibull distribution with two likelihood method at 700 MHz for ER .
parameters for ER with N = 150.
2.60
2.40
Fig. 9 draws a comparison between different critical 2.20
values for a KS test. This indicates that critical values
Parameter b
2.00
for the Weibull distribution are the lowest. Therefore, the
1.80
use of Massey or Stephens criteria is not correct in order
1.60
to test a Weibull distribution with two parameters.
1.40
With regard to experimental analysis of a rectangular
component of the electric field, KS and AD goodness 1.20
distribution. Fig. 10 shows that the Weibull distribution Series of N=100 data
fits better the behavior of the electric field than the
Fig. 12. Parameter b of the Weibull distribution by the maximum
Rayleigh distribution. The high rejection rate at 200 MHz likelihood method at 700 MHz for ER .
is coherent with results of statistical tests for received
power (Fig. 4). It indicates that the RC is not overmoded
gives approximately the same results. On the other hand,
TABLE V received power measurement with amplifier from 700 MHz
Critical values for KS and AD tests of the Weibull to 1 GHz was performed. It gives the same results as in
distribution with two parameters section II where no amplifier was used.
Testing for N = 50 and N = 100 provides also a
Level of Critical value for Critical value for
√
„ « significant decrease of the rejection rate with the Weibull
0.2
significance d N A2 × 1 + √ distribution. This rejection rate is approximately constant
N
1.2 1.2
1.1 1.1
1.0 1.0
Parameter
Parameter
0.9 0.9
0.8 Parameter a for (Ex)² 0.8
Parameter a for (Ey)² 0.7 Parameter a
0.7 Parameter a for (Ez)² Parameter b
0.6 Parameter b for (Ex)² 0.6
Parameter b for (Ey)² ------- Exponential
0.5 Parameter b for (Ez)² 0.5
---------- Exponential
0.4 0.4
200 300 400 500 600 700 800 900 1000 1100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000 1100
Frequency (MHz) Frequency (MHz)
Fig. 13. Weibull Parameters for Ex2 , Ey2 , Ez2 separately, by KS- Fig. 14. Weibull Parameters for the received power on the log-
Stephens test and the maximum likelihood method (per frequency, periodic antenna, by KS-Stephens test and the maximum likelihood
30 series of N = 150 data tested, ie. 10 series per axis). method (per frequency, 10 series of N = 150 data tested).
by the nonzero absorption and finite mode density. The the same analysis for the power received on the log-
hypothesis is that the imperfections of the reverberation periodic antenna, used in section II. Above the LUF, the
environment compared to the ideal model, are highlighted calculated Weibull parameters are those of an exponential
with a small antenna or probe, whereas they are masked distribution which is not the case for the electric field.
with a large antenna. The effect of size of antenna or field Other experimental studies which would determine a
probe over several level crossing statistics of underlying couple (a, b) for different reverberation chambers should be
Rayleigh or exponential distribution was mentionned in instructive in the comparison of these parameters for the
[12]. For ER measurements, the probe is a local sensor and electric field. The main difference between the Rayleigh
the electric field can be considered as constant in the small and the Weibull distribution is the value of the second
measurement volume. On the other hand, the log-periodic parameter b. Thus, even if exponential function fits well
antenna used to measure the power has larger dimensions the received power, it seems to be necessary to modify
than the probe. Therefore, the current distribution cannot the distribution in order to have good agreement with the
be considered as uniform. The antenna is a distributed behavior of ER .
sensor integrating variations of the electric field over its In addition, let X/hXi be a random variable which is
surface. By integration, the imperfections may compensate Weibull distributed with two parameters (a1 , b1 ). Then,
themselves and don’t affect measurements using large the quantity X 2 /hX 2 i is also Weibull distributed, whose
antennas. Good but imperfect physical reverberation en- parameters (a2 , b2 ) are related with the couple (a1 , b1 ) by
vironment has already been observed for electric field the following expressions:
measurements with a point sensor [18]. Particularly, J. G.
(
a2 = a1 × Ab1
Kostas and B. Boverie compared the experimental square (7)
of ER with the exponential distribution. They found good b2 = b1 /2
acceptance except for outliers, that is to say values higher where the coefficient A is calculated by the formula (8).
than those predicted by the exponential distribution. They r
added that the reason for outliers was unclear, but may be
p
2 Γ 1 + b21
the result of the measurement being a point measurement. hX i
Also, they underlined that an antenna will average the field A= = (8)
hXi Γ 1 + b11
over its aperture and might “average out” the outliers.
Complementary results with power measurements on an Experimental values presented for the z axis in Fig. 15
intermediate size antenna are provided in section V. are in total agreement with expressions formulated in (7).
Parameters a and b are calculated by the maximum For instance, at 500 MHz, the couples (a1 = 0.83, b1 =
likelihood method, before any goodness of fit tests. After 1.67) and (a2 = 1.08, b2 = 0.83) agree with the system
eliminating values whose series are rejected by goodness of of equations (7). That is consistent with the choice of a
fit test, one can obtain the parameters presented in Fig. Weibull distribution for a rectangular component of the
13 for each square rectangular component of the electric electric field.
field. For each frequency, the averaged values of a and b
are found to be the same whatever the goodness of fit
V. Consequences of Weibull distribution for
test employed, that is to say KS or AD test. Moreover,
field and received power with regard to
isotropy is observed on both parameters over the three axis
measurements in mode-stirred chamber
of the chamber. The evolution of both parameters seems to
indicate that when frequency increases, the experimental When KS-Massey critical values are considered, good-
PDF approaches the exponential distribution. Fig. 14 gives ness of fit tests can lead to wrong conclusions with regard
INVESTIGATION OF REVERBERATION CHAMBER MEASUREMENTS... 8
2.0 0.75
Experimental
1.4
Parameter a for (Ez)
Parameter b for (Ez) 0.55
1.2
0.50
1.0
0.45
0.8
0.40
0.6 0.35
0.4 0.30
200 300 400 500 600 700 800 900 1000 1100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000 1100
Frequency (MHz) Frequency (MHz)
Fig. 15. Weibull Parameters for Ez2 and Ez , by KS-Stephens test and Fig. 16. Ratio σ/µ for ER .
the maximum likelihood method (per frequency, 10 series of N = 150
data tested).
1.30 Experimental
Weibull
100% 1.2
90% KS test for exponential
1.1
80% KS test for Weibull
AD test for exponential 1.0
Rejection rate
70%
Parameter
AD test for Weibull 0.9
60%
50% 0.8
40% Parameter a
0.7
30% Parameter b
0.6
20% ------- Exponential
10% 0.5
0% 0.4
200 300 400 500 600 700 800 900 1000 1100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000 1100
Frequency (MHz) Frequency (MHz)
Fig. 18. Goodness of fit tests for a Weibull distribution with two Fig. 19. Couple (a, b) by KS test and the maximum likelihood
parameters and an exponential distribution, for the power received method, for the power received on the 9.3 cm antenna (per frequency
on the 9.3 cm antenna (N = 150). 10 series of N = 150 data tested). To compare with Fig. 14.
1.50 Experimental
0.7
TABLE VI
functions f (Xi ) of each independent observation i.
Critical values for the Kolmogorov-Smirnov goodness of
fit test of the exponential distribution N
Y
L(X1 , . . . , XN , θ) = f (Xi ) (18)
Stephens Critical value for i=1
d − 0.2 0.5
` ´`√ ´
(1974) N
N + 0.26 + √
N
Starting from the expressions (1) and (2) of the pro-
α 0.15 0.1 0.05 0.025 0.01
bability density functions respectively for the Rayleigh
Critical value 0.926 0.990 1.094 1.190 1.308
and exponential distribution, each estimator of the θ
parameter can be calculated.
The expression of the Anderson-Darling statistic, also N
1 X 2
called A2 , is given by the following relationship: θ̂Rayleigh = x (19)
N i=1 i
X N
(2i − 1) ln F (xi ) + ln(1 − F (xN +1−i )) N
1 X
θ̂exponential = xi (20)
A2 = − i=1 −N N i=1
N
(16)
For a Rayleigh distribution, the θ parameter is the square
where the experimental values xi are sorted in the as-
mean of the observations, whereas for the exponential one,
cending order. Similarly to the KS test, critical values, to
θ is simply the mean of the observations.
be compared with A2 , depend on the type of distribution
tested. Critical values for the modified statistic A2 (1+ 0.6
N )
are presented for the exponential case in Table VII where Margolin’s Lemma
the θ parameter is estimated by the maximum likelihood Let X1 , . . . , XN be a sample of a population whose
method. If the value of the modified statistic exceeds distribution FX (X, θ) has an estimator θ̂ by the maximum
the critical value, one rejects the hypothesis that the likelihood method. Let Yi = g(Xi ) for i = 1, . . . , N with
observations are from an exponential distribution. g a monotonic transformation without added parameters,
with inverse g −1 . Then, the value of the statistic d(θ̂(Y ))
TABLE VII
based on Y1 , . . . , YN is equal to the value of d(θ̂(X)) based
Critical values for the Anderson-Darling goodness of fit
on the sample X1 , . . . , XN . Therefore, both statistics have
test of the exponential distribution
the same distribution. In particular, if g is a monotonic
Stephens 0.6
increasing transformation, then for all i, FY (Yi , θ) is equal
Critical value for A2 1 +
` ´
(1974) N to FX (Xi , θ). In the case of X which follows an expo-
α 0.15 0.1 0.05 0.025 0.01 nential distribution, the random variable Y is Rayleigh
Critical value 0.922 1.078 1.341 1.606 1.957 distributed with g an increasing monotonic transformation
according to the relationship:
It is important to note that critical values for an AD X = g −1 (Y ) = Y 2 (21)
goodness of fit test of the Rayleigh distribution, are exactly
the same as the ones for testing the exponential distribu- Moreover, between a Rayleigh distribution and an expo-
tion by an AD test. nential distribution, both the estimators θ̂ are equal.
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on spacings,” Biometrika, vol. 62, no. 1, pp. 5–22, 1975. Rennes, where he is currently a full professor
[21] B. H. Margolin and W. Maurer, “Tests of the Kolmogorov- and director of research of INSA of Rennes.
Smirnov type for exponential data with unknown scale, and He is also responsible of the Master of Research degree on electron-
related problems,” Biometrika, vol. 63, no. 1, pp. 149–160, 1976. ics and communication systems. His research activities deal with
the electromagnetic modelling and the design of antennas and the
associated circuits, the electromagnetic compatibility of complex
electronic systems, and the near-field characterization. His research
interests include CAD of high-speed and MMIC circuits, neuronal
modeling and simulation of high-speed interconnecting, and nonlin-
ear circuits. These research activities are published in more than one
hundred communications and publications in international reviews
and patents. He chairs the French chapter of IEEE Antennas and
Propagation Society.
IEEE TRANSACTIONS ON ELECTROMAGNETIC COMPATIBILITY, VOL. 48, NO. 4, NOVEMBER 2006 685
Abstract—The electromagnetic analysis of complex transmission has been assumed by many users as the embedded wirings are
line networks requires sophisticated modeling tools. Although the placed at a reasonable distance from the conducting structures.
existing ones are useful, handling real-scale networks is still a chal- Therefore, quasi-TEM approximation is applied to a frequency
lenge, hence requiring additional analysis tools. A new interaction
sequence diagram called the coupling order graph (COG), which range of up to hundreds of megahertz. Different solutions have
is able to quantify further approximations in complex situations, been proposed to handle, more specifically, the complex cable
is presented. Its construction is based on the conventional inter- networks such as interconnected chain matrices [1], Spice-
action sequence diagram of electromagnetic topology (EMT). In based [2], [3] (Bergeron’s model) tools, and electromagnetic
this diagram, vertices are physical wires, and edges account for topology (EMT) [4]–[6]. Among these equivalent methods,
the interactions between them. This is an oriented graph that de-
scribes a source–victim interaction sequence. Introducing a weak EMT owns the specific advantage to deal directly with the
coupling approximation, this interaction sequence appears as a set waves (combination of voltage differences and currents) that
of parallel paths. Prior to any calculation, each of these paths may propagate and scatter inside the network. Compacting the parts
be analyzed in terms of bounded topological S parameters and of the network through the calculations of scattering parameters
its number of associated edges. An approximate answer is then at an equivalent junction is easy to perform [7]. The EMT-based
obtained through the aggregation of predominant paths only. We
illustrate the COG advantages through an arbitrarily chosen ex- tools enable versatility and modularity. Their efficiency was
ample. It is shown that approximate evaluations can be obtained proved in many specific situations, for example, to deal with
from the subnetworks that are far simpler than the original one. the nonuniform transmission lines [8]–[10] or calculation of the
In addition, we provide an example of a criterion that quantifies electromagnetic field interaction in rather complex situations
this approximation. [11], [12].
Index Terms—Electromagnetic topology (EMT), interaction All these computations are based on an a priori knowledge of
sequence diagram, transmission line networks. positions and electromagnetic characteristics of wires, at least
with some approximations. Obviously, in a real-world environ-
I. INTRODUCTION ment, even such an approximate knowledge cannot be system-
atically recovered from documents or computer-aided design
HE propagation of interferences through wire networks is
T one of the most important research topics in the field of
electromagnetic compatibility (EMC) in many industrial envi-
(CAD) files. It is well known, for example, that wirings in
CAD are defined by the surrounding tubes and their points of
interconnections. Moreover, at early design stages when com-
ronments (cars, aeronautics, transport systems, intelligent build- putation is considered to be useful, it is not cumbersome to
ings, etc.). Wiring is a key issue in EMC evaluation, and its deal with the various parameters that are not yet known, such
weightage is increasing with the high demand in electronics as equivalent input impedances of equipments. In other words,
functions together with the application of high-level EMC stan- lack of knowledge and uncertainties are an obstacle in carrying
dards. This is typically the case in vehicles. Several tens of out direct computations. There is a need for a strategy that has
kilometers of these wires are nowadays present in many of the been already identified by several authors.
vehicles such as in aircraft or cars. Vetri and Costache [13] introduced an electromagnetic inter-
The EMC modeling tools at the wiring level help to predict action tool, starting from the EMT interactive sequence diagram,
the levels of interference and thus provide assistance in where calculations are based on fuzzy attributes of the scattering
selecting the appropriate cabling routes and types as well as parameters. The interactions are then estimated using specific
appropriate protection devices. Many such tools have been development tools associated with the expert systems. Attribut-
developed in recent years and are easily available nowadays. ing the bounding values of transfer functions to some unknown
Since most of these support the transmission line theory, the parameters could also be a solution [14], although the challenge
frequency-band analysis is limited by the validity of the inherent lies in finding reasonable values for them [15]. Another way
quasi-transverse electromagnetic (TEM) approximation. This to investigate these problems is to consider some unknowns of
the problem as random variables, introducing their probability
Manuscript received January 10, 2006; revised April, 20, 2006. density functions (PDFs). As a result, the probability of fail-
The author is with the Institute of Electronics and Telecommunica- ures would also appear as PDFs. Some techniques such as the
tions of Rennes, University of Rennes, Rennes 35043, France (e-mail:
[email protected]). kriging method were introduced to estimate these PDFs with
Digital Object Identifier 10.1109/TEMC.2006.882866 efficiency [16]. A design engineer would then be committed to
Fig. 2. COG associated with the EMT interaction sequence diagram of Fig. 1. Fig. 4. COG of Fig. 2 with the addition of scattering nodes (S 21 , S 31 , S 42 )
defining the relations between the waves coming from the wire nodes.
TABLE II
TUBE LENGTHS SELECTED FOR CALCULATIONS
Fig. 7, but for this last condition to be applicable, some criteria where I3A , I3B , and I3C are, respectively, the paths 3A,
are needed in order to restrict the evaluation to some paths. 3B, and 3C contributions of the current on wire 4 (junction
8), and C(3|2) is equal to 0.17. This result shows that the
IV. INTEGRATING THE PATHS WITH calculated response with the integration of the two paths
A CONVERGENCE CRITERION is more accurate for this given criterion. Including the
In a typical situation, such as the example of the illustrative three-paths level, C(4|3) is found to be around 0.01. Not
network above, several paths exist between the source wire and surprisingly, C(M + 1|M ) converges rapidly as M increases.
the victim wire. Paths with a lower associated number are sup- Depending on the expectations from the results of such cable
posed to be predominant. Let us suppose that M is the smallest network simulations, appropriate criteria may be defined,
number of paths for a given interaction. One needs some crite- and a cost function can be calculated. Relative contributions
ria to decide whether the calculations have to be performed for of each path can be then evaluated. However, the proof of
only M paths or have to include M + 1 paths or even higher accuracy at level M requires a calculation at level M + 1
order paths. Note that the scattering bound evaluation may be in the general case. In very complex configurations, it may
useful for that purpose. However, these criteria must be built up save a lot of calculations, since the paths with higher coupling
without any knowledge of a calculated reference. One solution numbers may be neglected. Some paths with the same coupling
would be to obtain a transfer function through an experiment. number may also be compared individually in the same way.
All COG-based simulation would then be carried out in compar- In case an experimental transfer function is available, crite-
ison with this experimental reference. Without any reference, a ria may also be defined in a similar way. The contribution of
criterion may also be based on the construction of the cumula- all M paths can be directly compared to the experimental re-
tive responses of M + 1 paths with respect to M paths. If the sponse, which can be defined as C(ExperimentalData|M ). If it
M + 1 paths have a limited contribution with respect to the M is lower than the acceptable threshold, the approximate model
paths, in the sense of a given criterion, then the M + 2 paths is considered to be valid.
692 IEEE TRANSACTIONS ON ELECTROMAGNETIC COMPATIBILITY, VOL. 48, NO. 4, NOVEMBER 2006
V. SPECIFIC CONFIGURATIONS: DIFFERENTIAL MODES [3] M. Celik, C. A. Cangellaris, and A. Yaghmour, “An all-purpose trans-
mission line model for interconnect simulation in Spice,” IEEE
In this paper, the above-mentioned calculation procedure is Trans. Microw. Theory Tech., vol. 45, no. 10, pp. 1857–1867, Oct.
based on the one hand on the establishment of a COG and on 1997.
[4] C. E. Baum, T. K. Liu, and F. Tesche, “On the analysis of general mul-
the other hand on weak coupling approximation. In particular, ticonductor transmission line networks,” Interaction Notes 350, Kirtland
common mode impedances are required. However, differential AFB, NM, Nov. 1978.
signaling is used in many systems mainly because it is less [5] C. E. Baum, “Electromagnetic topology : A formal approach to the anal-
ysis and design of complex electronic systems,” Interaction Notes 400,
sensitive to the common mode sources of interference and does Kirtland AFB, NM, Sep. 1980.
not produce high levels of interference. The natural solution [6] , “The theory of electromagnetic interference control,” Interaction
for handling such differential modes is to represent the pair of Notes 478, Kirtland AFB, NM, Dec. 1989.
[7] J. P. Parmantier and P. Degauque, “Topology-based modeling of very
bifilar wires as associated wires in the COG. Indeed, following large systems,” in Modern Radio Science, J. Hamelin, Ed. London, U.K.:
the rules that have been depicted for the COG definition, any Oxford Univ. Press, 1996, pp. 151–177.
coupling with one conductor of the bifilar transmission system [8] P. Besnier and P. Degauque, “Electromagnetic topology: Investigation
of nonuniform transmission line networks,” IEEE Trans. Electromagn.
also occurs with its counterpart. As far as the simulation of the Compat., vol. 37, no. 2, pp. 227–233, May 1995.
different paths are concerned, the associated wires are indeed [9] J. Nitsch and C. E. Baum, “Analytical treatment of circulant nonuniform
simulated by a pair of wires with their true-end impedances. multiconductor transmission line,” IEEE Trans. Electromagn. Compat.,
vol. 34, no. 1, pp. 28–38, Feb. 1992.
[10] J. Nitsch and F. Gronwald, “Analytical solutions in nonuniform multi-
VI. CONCLUSION conductor transmission line theory,” IEEE Trans. Electromagn. Compat.,
This paper aims to present a new interaction sequence dia- vol. 41, no. 4, pp. 469–479, Nov. 1999.
[11] L. Paletta, J. P. Parmantier, F. Issac, P. Dumas, and J. C. Alliot, “Suscep-
gram called the COG, which may be built up from the conven- tibility analysis of wirings in a complex system combining a 3-D solver
tional electromagnetic topology interaction sequence diagram. and a transmission line network simulation,” IEEE Trans. Electromagn.
The COG is based on the observation of the coupling paths be- Compat., vol. 44, no. 2, pp. 309–317, May 2002.
[12] J. P. Parmantier, “Numerical coupling models for complex systems and
tween the wires of the same network and gives a more detailed results,” IEEE Trans. Electromagn. Compat., vol. 46, no. 3, pp. 359–367,
view about the way a disturbance propagates from a given wire Aug. 2004.
in the network to some other wire. Each wire of the COG is [13] J. L Vetri and G. I. Costache, “An electromagnetic interaction modelling
advisor,” IEEE Trans. Electromagn. Compat., vol. 33, no. 3, pp. 241–251,
seen as a topological volume where the energy propagates. The Aug. 1991.
limited part of energy can be coupled to the adjacent coupled [14] A. K. Agrawal and C. E. Baum, “Bounding of signal levels at terminations
volumes/wires. Thus, similar to the good shielding approxima- of a multiconductor transmission line network,” Electromagnetics, vol. 8,
pp. 375–422, 1986.
tion used at the structures’ level, a weak coupling approximation [15] P. Besnier, B. Démoulin, and P. Degauque, “Finding bounding values
is introduced. As a consequence, the interaction paths are iden- for disturbances induced on multiconductor lines by an electromagnetic
tified as all possible trees between the top (source) and bottom perturbation,” in Proc. 11th Int. Symp. Electromagn. Compat., Zurich,
Switzerland, Mar. 1995, pp. 77–82.
(victim) vertices. These paths are analyzed through the simpli- [16] S. Salio, F. G. Canavero, D. Lecointe, and W. Tabbara, “Crosstalk pre-
fied topological networks and can be evaluated separately. Paths diction on wire bundles by kriging approach,” in Proc. IEEE Int. Symp.
with the lower associated numbers and high scattering bound Electromagn. Compat., Washington, DC, Aug. 2000, vol. 1, pp. 197–
202.
values are considered to be predominant. Through an appro-
priate selection of criteria, which quantify the contribution of
M + 1 paths with respect to the cumulative contribution of all P
paths with P < M + 1, one may ensure that higher order paths
are neglected. For complex networks, the COG is, therefore, a
guide for approximately evaluating the interaction through the
analysis of a limited number of parallel paths.
Thus, the COG aims at studying the specific source/targeted
victim interactions in a simplified and approximate way by us-
ing user-defined convergence criteria. Using this method, more
graphs have to be built up, which may give very important
Philippe Besnier (A’03–M’04) received the
details of the coupling phenomena. Last but not least, such a diplôme d’ingénieur degree from Ecole Universitaire
methodology is intended to play a major role in very intricate d’Ingénieurs de Lille (EUDIL), Lille, France, in 1990
cable networks. Dealing with them is neither affordable nor and the Ph.D. degree in electronics from the Univer-
sity of Lille in 1993.
easily achievable without some specific tools for introducing He was with the Laboratory of Radio Propagation
reasonable approximations, such as the COG. and Electronics, University of Lille, as a Reasearcher
at the Centre National de la Recherche Scientifique
REFERENCES (CNRS) from 1994 to 1997. From 1997 to 2002, he
was the Director of Centre d’Etudes et de Recherches
[1] F. G. Canavero, S. Pignari, and V. Daniele, “Susceptibility analysis of en Protection Electromagnétique (CERPEM): a non-
complex systems,” in Proc. IEEE Int. Symp. Electromagn. Compat., New profit organization for research, expertise, and training in EMC, and related
York, Aug.1990, pp. 618–621. activities. He co-founded TEKCEM in 1998. Since 2002, he has been with
[2] I. Maio, F. G. Canavero, and B. Dilecce, “Analysis of crosstalk and field the Institute of Electronics and Telecommunications of Rennes, University of
coupling to lossy multiconductor transmission lines in a Spice environ- Rennes, Rennes, France, where he is currently a Researcher at CNRS heading
ment,” IEEE Trans. Electromagn. Compat., vol. 38, no. 3, pp. 221–229, EMC-related research activities such as EMC modeling, electromagnetic topol-
Aug. 1996. ogy, reverberation chambers, and near-field probing.
Controling measurement reproducibility and
uncertainty in reverberation chambers
Philippe Besnier
Institut d’Electronique et de Télécommunications de Rennes
IETR UMR CNRS 6164
line 3: Rennes, France
[email protected]
Abstract— Calibration procedures in reverberation chambers are An EUT can then be tested by putting it in any place within the
based on the distribution of the expected value of the (maximum) working volume of the reverberation chamber.
electric field. This distribution is observed over some statistically
independent positions of an electric field probe. If the standard As a result, uncertainty of measurements is apparently bounded
deviation is within a required limit then it is considered that by the maximum standard deviation of expected values given
testing is possible. Testing is then a random experience that by the considered standard.
consists in putting the EUT in one random position. As a result
However, from a reproducibility point of view, EUT testing
reproducibility, can then be considered as the observation of two
may be studied as the observation of the difference between
EUT testing in two different positions. Its is shown how
uncertainty can be controlled by cumulating the number of two random experiments corresponding to two arbitrary
positions. Given a well-operating reverberation chamber, the location of the EUT (Equipment Under Test) . Moreover, when
obtained uncertainty is in conformity with the statistic properties performing the test, uncertainty is not reported although the
of the created stochastic fields, and can be precisely controlled. reverberation chamber may operate ideally or at the limit
enabled for the standard deviation.
Keywords : reverberation chamber; uncertainty
We suggest in this paper a procedure based on the arbitrary
choice of the EUT location within the working volume. First of
I. INTRODUCTION all we focus our attention on the reproducibility issue. Section
Reverberation is the principle by which the field distribution 2 shows a reproducibility experiment, and the distribution of
in an overmoded cavity can be dramatically modified via errors between 2 random experiments for a significant number
frequency sweeping (electronic stirring)[5] or rotation of some of results. It is shown that the obtained error may be quiet large
metallic paddles (mechanical stirring). Collecting various although the observation is made on the expected value.
Section 3 shows how the reproducibility can be reduced when
(independent) samples associated with these frequencies or
accumulating results of a few positions. Reproducibility is
paddle positions (or both), a statistical analysis may be
getting better and uncertainty goes down in a way that is
performed. In a well-operating [6] reverberation chamber the predictable from the central limit theorem.
total electric field follows a 6 degree of freedom chi-squared
probability density function (pdf) [1]. This was validated in
many reverberation chambers around the world[2][3]. There II. REPRODUCIBILITY
are various way of creating a stochastic-like ensemble of In this section, we describe an experiment which could be an
samples but finally the accuracy of the response is related to alternative for calibration of reverberation chambers. It
the degree of perfection of the reverberating environment and consists in testing the reproducibility of results, namely a field,
to the statistical properties of the measured population. a received power or a scattering parameter measurement.
Reverberation chambers are nowadays widely used in many As far as standards are concerned, reproducibility of results
industrial sectors and tests are carried out in compliance with are based on a field calibration procedure that consists in
advanced standardized methods such as DO160D section 20.6, checking uniformity and homogeneity in the quiet volume of
IEC 61000-4-21, MIL STD 461E, SAE J1113 part 27… A the chamber. Then, if this uniformity meets the required limits
reverberation chamber is considered as such if uniformity is given by the standards, the test itself may be conducted. The
within some requirements. Criterion for field uniformity is the test procedure consists in placing the equipment under test in
bounded value of the standard deviation of the (maximum) one position in the quiet volume. This is a random experiment
expected value of a set of sampling values collected for as this position is an arbitrary one.
various position of the stirrer (mechanical stirring) or
frequency (electronic stirring). Performing two times this random experiment and studying
the ratio of resulting measurements is therefore a
Numerical modeling in electromagnetic compatibility We have used a rectangular metallic box presenting
is nowadays more widespread that it was 20 or even 10 two thin apertures on two of its faces that have the
years ago especially with regards to its use in industry. following dimensions (Fig.1):
Available products have evolved with much more
- Aperture 1: L1 = 137.8 mm, l1 = 2.2 mm (long aperture)
sophisticated models for many physical phenomena - Aperture 2: L2 = 88.9 mm, l2 = 2.2 mm (short aperture)
together with powerful man machine interfaces.
The box contains an electronic double-sided Epoxy
However, extending simulation to a real scale card. One face constitutes the ground plane and the other
experiment is far from being straight forward. One issue is contains a microstrip line of length 146 mm and of width 1
for instance the huge amount of geometric or mm. This microstrip line is open ended at one end and
electromagnetic parameters necessary to carry out supplied by a voltage generator on the other one.
calculation. In particular, radiation of electronic For such a design, the resonance of this open circuit
equipments is often due to PCBs. It requires a complete
line when excited with a 50 Ω internal impedance
description of these PCBs and that is nearly impossible.
generator occurs theoretically around 1.027 GHz.
Even if the feasibility of such approach can be
Short Aperture : 88.9mm
discussed according to the type of problem under
Microstrip Line
investigation, it is therefore appropriate to establish
behavior like modeling solutions. In this type of modeling
a minimum information about the inside electronic box is
required. Then, the electronic equipment will be
represented by its equivalent EM source determined from
a limited set of experiments.
-20
-25
This stage is limited to the identification of apertures -30
1 and 2 as potential source of radiation. The slots array -35
constituted by the stand-lid interface is considered as a -40
negligible contributor to the total radiation -45
800 1000 1200 1400 1600
Frequency (MHz)
-10
-10
Etheta (dB)
-20
-20
-30
-30
-40
-50 -40
0 20 40 60 80 100 120 140 160 180
800 1000 1200 1400 1600 1800
Phi (°)
Frequency (MHz)
Measurements Simulation Proposed Model
Fig.4: Transmitted Power by the Short Aperture
Fig.5: Far Field Comparison for Theta=90°
at f1=990 MHz
Stage4:
For every observed significant radiation (f1, f2 and 0
f3), the procedure consists in finding numerically
-2
Etheta (dB)
equivalent radiation source to be placed in the concerned
-4
aperture. The equivalent source will have the same
-6
radiated total power. The geometry of the test case with an
-8
appropriate excitation of the apertures enables to
-10
reconstitute its radiation pattern. We are going to proceed
0 20 40 60 80 100 120 140 160 180
for a study in near and far field.
theta (°)
In order to determine the correct value of the Measurements Simulation Proposed Model
equivalent generator placed in the center of the aperture, Fig.6: Far Field Comparison for Phi=90°
we can start with assigning an arbitrary voltage value to at f1=990 MHz
the equivalent generator (1 volt). Then, a simulation of this
structure will enable to calculate the total power radiated
related to this arbitrary voltage value. The appropriated Following the same principle, we notice also a good
level of the equivalent generator is obtained using the agreement between simulation based on equivalent sources
following formula : measurements for the frequency f2 = 1530 MHz. The
observed ripples in the measured diagram are due to the
Pmeasured
Vappropriate = sensitivity of the anechoic room instrumentation. Indeed,
Psimulated (1V ) radiated level are low compared to sensitivity level of used
instrumentation.
4. Theoretical and experimental results:
10
The next paragraph presents the obtained results with
5
the above mentioned test experimental structure. The
Etheta (dB)
0
calculated electric field is performed at the determined
-5
frequencies having a significant radiation.
-10
-15
4.1. Long aperture case:
-20
0 20 40 60 80 100 120 140 160 180
For the long aperture (aperture1), we simulate the Theta (°)
Measurement Simulation Eq_Simulation
structure giving one arbitrary value (1V) to the equivalent
generator placed in the middle of the aperture.
Fig.7: Far Field Comparison Phi=90
Far field comparison at f2=1530 MHz
-22 -5
Etheta (dB)
-26 -10
-30 -15
-34 -20
0 40 80 120 160 200 240 280 320 360
-25
Theta (°) -90 -70 -50 -30 -10 10 30 50 70 90
LongAperture_990 LongAperture_eq_990 Phi (°)
Measurements Simulation Eq_Simulation
Fig.8: Near Field Comparison for Phi=0
Fig.12: Far Field Comparison for Theta=90°
at f1=990 MHz at f3=1790 MHz
'7
efficiency through the concept of transfer impedance is well
addressed by well approved and standardized methods for cables
and connectors. It is also true for flat samples of metallic or
f"
Emitting
Receiving
Antenna
0-7803-7779-6/03/$17.00
W O 0 3 IEEE. 958
Connectors and cable performances may be more readily with IEeut ? E.ef? ? O
characterized by their transfer impedance and admittance but can
be in principle determined in the same way.[4]. where k is yet an undetermined constant.
Although shielding effectiveness definition and measurement of On the other hand, if the shielded box is rather nearly unshielded
Faraday cages may be discussed, applying this concept to small then Eeut will appear close to Eenv. In the above expression when
faradized equipment becomes difficult even if a few approaches Eeut is substituted by Eenv then SE is equal to 1 ( no attenuation).
have been proposed as for example in [5]. Among multiple factors Then we can deduce a value for k and in tum for SE as :
we may quote the essential ones :
Mainly, we can hardly envisage to place so easily any sensor in a
small electronic equipment. To do so, not only the sensor must be
found inside the equipment but moreover information from the
sensor must be collected outside the enclosure.
with SEeut ? Eref ? ? 0
If this first problem is solved, then care must be taken when
measuring for example an electric field in a confined area. Indeed From this expression, we can clearly see that for an actual box, its
the sensor will be installed in the vicinity of boards, connectors, attenuation can be measured as in between an ideal closed box and
metallic parts ... If the sensor is installed in some empty parts of a totally unshielded box. Obviously an ideal enclosure will have a
the equipment box then one has to face the problem of measuring limited shielded efficiency. As a consequence, the actual
an electric field in a stationary wave environment. Consequentiy equipment won’t be measured in absolute value but in relative
several positions of the sensor inside the enclosure ( combined with value with reference taken as the ideal box. However, numerical
several antenna positions outside 7) will be required to assess analysis of the ideal box could provide this absolute value.
correctly the shielding efficiency of the equipment as a function of
the frequency. These above definitions are given in terms of electric fields but
could have also been defined in terms of magnetic field or even in
An alternate method to qualify the small equipment shielding terms of electromagnetic power density. Application of one of
effectiveness is thus an interesting goal to pursue these definitions will depend on frequency range, near/far fields
conditions, type of materials studied ( for instance magnetic fields
III Introducing a n alternative measurement technique : is suited for analysis of mu-metals shielded enclosures ). However,
Shielding Effectiveness External Evaluation measurements in a Faraday cage or in a reverberation chamber
Our purpose in this paper is to propose that only extemal implies creation of stationary waves. In turn near/far field and use
measurement should provide enough information to assess the of power density won’t be based on usual free space like
shielding effectiveness performance of the equipment under test propagation analysis, As an another consequence of using Faraday
cage environment, we will rather use eq (3) with total electric field.
We suggest hereafter to use a F d a y cage or a reverberation That is, in a first step, we don’t analyse effects of field polarization
chamber (this point will be discussed at the end of this paper).The as depolarization is expected in such faradized environments.
Faraday cage is used to create the electromagnetic environment
around the enclosure through an emission antenna. A receiving For simplicity, we will call hereafter this procedure as SEEE
antenna is also placed in the Faraday cage but must not be directly (Shielding Effectiveness External Evaluation) method. The
coupled to the emission antenna. The complete measurement will following paragraph is devoted to the validation of this SEEE
follow the three following steps : concept fiom a numerical point of view.
02003 IEEE.
0-7803-7779-6/03/$1.7.00 959
We will introduce in this paragraph first theoretical ( numerical) To calculate Eref from step 2 the same box is wed but entirely
results on some elementary structures as test cases for equation 3 closed in order to present a perfect global shield. The box is
evaluation. Figure 2 represents the way the device under test i s installed at the same location and Eref is calculated at the same R1
installed in a Faraday cage. The different boxes under test are and R2 points
presented in figure 3. These boxes are very simples ones and
consists of perfectly conductive structures. They differs by the size
of an aperture on one face. Box 1 has a small aperture, Box 2 a
standard aperture, Box 3 a large aperture.
All numerical simulations are performed with a 3D TLM
(Transmission Line Matrix) based on Symmetrical Condensed
Node.[6] Excitation is provided by a Dirac type impulse. Then a
direct fourier transform is applied in the 100 MHz to 600 MHz
frequency range. The Faraday cage is considered to be lossless as
well as the equipment under test. The box is also an empty one
ton 2 ~ 3 am ~ Q O WII BP
F"y(m)
-0
1' Figure 5 Total electric field obtkned from a TLM resolution
= x and calculated in the frequency domain and then fitted to a loth
order regression curve
Step 3 is then"sxecuted for each of the three boxes of figure 3.. SE
evaluation of the three test cases calculated from equation 3 and
fitted to regression curves is outlined in figure 6 at point RI and in
figure 7 at point R2
-a- -b -C-
I.i
Figure 6 Shielding Effectiveness (SEEE method) evaluated for
the 3 test cases a t point R1 ~.
Results displayed at figure 6 and 7 yield to the following
preliminary conclusions :
?? The SEEE concept allows a hierarchical classification of
equipment with different performances
?? This hierarchical classification seems to be independent
from the external measurement point chosen.
RI point faces the opposite face of the'one containing the aperture
while R2 is placed in the front of this aperture. We could have
expected more differences between SEEE measurements at these
FWlsnWlldW two points. Hopefully this is not the case and'that may'be an
interesting result for establishing a rather simple procedure
Figure 4 Total electric field obtained from a TLM resolution
(numerically or experimentally speaking ) for the future.
and calculated in the frequency domain (crude result)
SEEE numerical evaluation has also to be compared with other
Fi ure 5 presents the same total electric field but after have fitted a
10?? l regression curve on the original displays of figure 4.
order possible numerical estimation. Despite the experimental difficulties
Again the behaviors are not similar but strongly correlated. A point
to proceed with inner measurement, this is of course
straightforward with numerical analysis. Let's then define classical
to point frequency analysis is then made possible. Equation 3 will
shielding effectiveness evaluation as the ratio of the total electric
be consequently calculated from the crude results of the numerical
field taken at the center of the empty Faraday Cage over the total
fourier transform and then fitted to a regression curve.
960
electric field taken at the same point but placed at the center of measurements only. ' Thus, classical troubles associated with
shielded box to be tested. insertion of any sensors inside a closed small box are eliminated
- 3SEE I t 7 wP d-a-iatenam
a( PLIK spwlnrre) Ea2
r t W - - h - f ~ ~ ~ ~ -r% EEEE nmd fl. pdlrr1.81
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10
b
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,. P
9, i
FWUanW IU%>
%. i
1
Figure 7 Shielding Effectiveness ( W E E method) evaluated for
the 3 test cases at point R2
Although this evaluation is stated as a classical one, the strong
fields variation with the frequency even inside the equipment under
test do not allow avoidance of any further numerical post
processing. Estimation of classtcal effectiveness will be still gwen
through a fitted regression curve. FIgure 8 gives the result of this
'%lassical evaluation" for the three boxes of figure 3 under study.
ix
- SE [CrclSslCei&fllBS!ll-%-
-__E (m~ioaa;mnlran! -tnax
PM .
w .
.
Figure 8 Shielding Effectiveness (classical method) evaluated
for the 3 test cases. [ I ] MIL STD 285 Military Standard Attenuation Measurements for
Enclosures Electromagnetic Shielding for Electronic Purposes,
To be consistent with upper figures SE scale has been chosen Method of, June 1956, Canceled in October I997
identical thus implying non appearance of the under 0 part of the [2] IEEE STD 299 Standard Method for Measuring the
curve. These part corresponds to resonance effects in the box. Effectiveness of Electromagnetic Shielding Enclosures, 1997
Results of classical and SEEE methods are obviously different but [3] ASTM D4935-99 Standard Test Method for Measuring the
orders of magnitude ( and can we expect more when evaluating Electromagnetic Shielding Effectiveness of Planar materials, 1999
Shielding Effectiveness as a function of a wide band frequency [4] EN 3475-807 Aerospace Series Cables, Electrical Aircraft Use
range?) are preserved as shown on figure 9 for a box with a Tests Method Part 807 :Transfer Impedance, 2002
standard aperture and its 3 SE evaluations already shown. [5] L.O.Hoeft,B. Bergrud, T. Young
Measured Shielding Effectiveness of Small Composite Enclosures/
Detection of aperture resonance by SEEE method seems not to be Junction Boxes.
as fine as it is by classical method. That suggests that SEEE IEEE International Symposium Record p697-701, August 19-23,
definition does not take into account that the lower limit of 2002, Minneapolis. Minnesota
shielding effectiveness is not 1 ht below 1. Equation 3 can be [6] P.B. Johns
considered at this stage as a first expression A Symmetrical Condensed Node for the TLM Method
IEEE Transactions on Microwave Theory and Techniques vol
MTT35, n"4, April 1987
V Conclusion a n d future works [7l E.S Siah, K. Sertel, J.L. Volakis, V Liepa
E.M. Coupling and Suppression through Slots into Lossless
The purpose of this paper was to present preliminary numerical Overmoded Cavities using a Multilevel Fast Multipole Algorithm
results in order to validate the proposed shielding effectiveness IEEE International Symposium Record pI61-166, August 19-23,
evaluation approach. This approach consists in evaluating any 2002, Minneapolis, Minnesota
electronic equipment by means of outside equipment
02003 IEEE.
0-7803-7779-6/03/$17.00 961
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