Les Mystères D'eleusis
Les Mystères D'eleusis
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Mystères d'Eleusis
DU MÊME AUTEUR
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Mystères d'Eleusis
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PARIS
LA RENAISSANCE DU LIVRE
78, Boulevard Saint-Michel, 78
Toas droits de tradaction, d'adaptation et de reproduction réservés
potjr tous les pays.
(i) Les Mystères d'Eleusis, 508 p. in-8, Paris 1914 (A. Pjcard).
2
l8 LES MYSTÈRES D'ELEUSIS
in the Brtt. Mus., part II, vol. I, p. 74. Mais il est beaucoup
moins sur que les deux belles statues de femmes assises, bien
connues, du fronton oriental (à gauche) représentent Déméter
et Korè.
(2) FameU, pi. XVII a.
LES MYSTERES D ELEUSIS I9
20
(i) Sur les services que rend l'étude des vases à l'histoire des
religions, cf. Pottier, Cat. des vases du Louvre, I, p. 30.
(2) Cat. du Brit. Mus. (vases peints), III, E, 140. Ce vase
est reproduit partout. Citons S. Reinach, Répertoire des vases
peints,!, p. 192 (au trait) d'aprèsles Monumenti... delVInstUuto...,
IX, pi. 43; Collignon, Hist. de la céramique grecque, pi. IX;
Dict. des Ant., fig. 2629 et 7061 Perrot, Hist. de Vart dans Vanti-
;
(i) Famell, op. cit., planche des monnaies (p. 392), n° 17,
d'après l'exemplaire du Brit. Mus.
(2) Ibid., n° 18 (collection particulière).
LES MYSTERES D ELEUSIS 23
3
34 LES MYSTÈRES D'ELEUSIS
comiae les plus simples et les plus primitifs qu'où puisse trouver ;
mais cette opinion est fortement contestée par les ethnologues
de profession. Sur la valeur philosophique de cette théorie, voir
l'articlede 2vl. G. Fonsegrive {L'origine de la religion) dans le
Correspondant dn lo avril 1915. Cf. les discussions à la Société
française de philosophie {Bulletin de la Soc, février et mars 1913).
(i) Pour n'en citer qu'un exemple, le savant très remarquable
qu'est Sir James Frazer n'a pas élaboré moins de trois théories
successives sur l'origine du totémisme. Quant à M. S. Reinach
qui avait généralisé l'explication totémistique dans l'étude des
religions anciennes,semble récemment être revenu sur ses pas.
il
(2) La
théorie des rites agraires est due surtout à Mannhardt
{Waid und FeidcuiU, 1875 et 1877; cf. Mylhologi&ch* For-
,
toire?
l'auteur est un savant fort distingué, mais son défaut est celui
de beaucoup de spécialistes en la matière, il simplifie et géné-
ralise parfois un peu trop il a toujours, plus ou moins, le souc^
;
parer des usages pris im peu partout, car enfin tout peut se —
comparer, —
il faut établir historiquement uu vrai rapport de
(2) Sur les mystères de Mithra, très répandus et qui ont essayé
de faire concurrence au christianisme, citons les importants tra-
vaux de M. Franz Cumont et en particulier Les mystères de
Mithra, 3« éd., Bruxelles, 19 13.
LES MYSTÈRES d'ELEUSIS 5I
(3) Je dois dire que j'emploie ici, et dans tout ce travail, les
mots magie et magique en un sens assez large, qui ne serait pas
admis de beaucoup d'ethnologues ou d'historiens de la religion ;
mais je crois aussi que l'on rétrécit trop souvent à l'excès et que
l'on fausse la signification dç ces termes.
LES MYSTÈRES d'ELEUSIS 55
opinion et, sans aller certes jusqu'aux illusions qui avaient cours
-autrefois, enclôt dans cet enseignement une partie morale
et peut-être même « philosophique » assez importante: en général,
le savant auteur attribue aux Mystères d'Eleusis une portée
morale plus grande que nous ne le faisons dans le cours de ce
travail. D'ailleurs il faut se garder aussi d'aller trop loin dans la
tûese inverse. Tout est nuances.
(i) C'est ainsi que les formules liturgiques devaient être
prononcées d'une certaine façon, sur un certain ton ou avec
certaines inflexions de voix pour avoir leur plein effet. C'est une
croyance et im usage attestés pour l'Egypte. M. Foucart expli-
que, comme ses prédécesseurs, le nom d'Eumolpides par eu
jjL£).7te<T6at,étymologie quasi évidente, et traduit, non pas sim-
il
la végétation.
Quand on était arrivé sur le territoire
La cérémonie du kykéon.
Les deux éléments des Mystères la religion agraire la : ;
de Zeus et de Déméter.
Les deux degrés de l'initiation et les deux cérémonies
nocturnes les mystes et les époptes.
: Un formulaire —
pour se guider dans l'autre monde.
L'influence égyptienne et l'influence orphique.
télesténon.
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98 LES MYSTÈRES D'ELEUSIS
(i) Sur ces drames agraires, voir Frazer, Spiriis of the corn
and of the wild, 2 vol., Londres, 1912 (5<^ partie du Golden Bough^),
I, ch. m, p. 95-112. Noter le paragraphe « The sacred drama
of the Eleusinian mysteries compared to the masked dance of
agricultural savage ».
{i)Op.
cit., p. 422 sq.
(i) Elle est admise par Miss Harrisoa (notamment p. 575 sq.),
I
LES MYSTERES D ELEUSIS II3
religion dionysiaque.
Les origines des Mystères sont donc fort
complexes. On ne saurait s'en étonner. Un
culte parvenu à un certain degré de dévelop-
pement est presque forcément un syncré-
tisme.De même toute di\dnité devenue suffi-
p. 21 (Phigalie).
124 LES MYSTERES d'ELEUSIS
(i) Erinys n'a pas ici le caractère de furie infernale, qu'elle n'a
pris que plus tard ; c'est une divinité chthonienne, comme les
Erinyes le furent d'ailleurs partout à l'origine : de déesses
chthonieones elles se sont tout naturellement développées en
déesses infernales.
LES MYSTERES D'ELEUSIS 125
9
130 LES MYSTERES D ELEUSIS
(i) Cf. Nilsson, Gr. Feste, p. 313 sq. (avec la liste des endroits
où étaient célébrées les Thesmophories).
(2) On sait qu'-\ristophane en a tiré le sujet d'une de ses plus
savoureuses comédies, les Thesmophoriazousai, c'est-à-dire
* les femmes aux Thesmophories ».
leurs, pour cet auteur, toute la religion primitive est non seule-
ment agraire et chthonienne, mais matriarcale ; la déesse existe
seule, elle n'a pas même de dieu parèdre ou époux, mais seule-
ment un « héros » qu'elle protège ; le dieu proprement dit, et
surtout le dieu du type olympien, ne se développerait que plus
tard avec le régime patriarcal.
(i) J.-J. Bachofen, Dos Mutterrechl, Stuttgart, 1861.
(2) Il paraît admis même par M. Ed. Meyer, qui combat le
10
146 LES MYSTÈRES d'ELEUSIS
(i) Toutes les fêtes que l'on peut rapporter à Korè — quel-
ques-unes fort incertaines, la plupart très mal connues — sont
réunies dans Nilsson, op. cit., p. 356-362.
LES MYSTÈRES d'ELEUSIS I49
religion agraire.
Mais il y a dans la religion éleusinienne un
doublet de Plut on, une autre hypostase de la
divinité infernale, qui est Eiihouleiis. Bien
moins important que Pluton dans la mytho-
logie, c'est cependant selon toute vraisem-
blance un dieu très ancien en At tique, mais non
pas particulier à l'Attique ; des inscriptions le
(i) Le premier (du iv^ siècle av. J.-C), dsnis Ephemeris arch.,
1886, pi. III, I (reproduit dans Famell, pi. I) ; les noms 6cOç.
btÔL, sont gravés près des personnages. Le second (avec dédicace
du prêtre Lacrateidès, ce qui le date du i«' siècle av. J.-C), ibid.,
pi. III, 2 (Famell, pi. II). — Voir Foucart, p. 90. — Cf. G. Kern dans
ses ingénieuses études sur plusieurs divinités d'Eleusis : Euhiilens
und TripioUmos (Arch. Mittheihingen, XVI, 1891, p. 1-29) et
DasKuUbildder GôUintienvon Eleu is {Ibid., XVII, 1892, p. 125-
142).
152 LES MYSTÈRES D'ELEUSIS
(i) Inscr. Gr., I suppl., 27 b (p. 59), ligne 38. Ici (1. 39) Eubou-
leus leur est joint et forme triade avec eux, au lieu d'être groupé
avec Démétei et Korè.
LES MYSTÈRES D'ELEUSIS I53
(3) Voir des inscriptions du iv» siècle av. J.-C. : Inscr. Gr.,
II
CHAPITRE V
I
'
intervenir, —
du moins en ce qui concerne l'ini-
tiationproprement dite ou eschatologique cet :
(i) Voir Foucart, p. 160 sq. — Ces familles sont étudiées dans
Toepflfer, op. cit., V^ partie (« La noblesse éleusinienne ») et
passim, particulièrement (dans la 3^ partie), 247 sq. (Phytalidai)
p.
existé entre les membres d'un goQos. — comme entre les raeini res
CONCLUSION
méthode, -
— ou bien se résout en une pure magie,
— et c'est la survivance d'un état d'esprit fort
ancien, antérieur à l'arrivée des Grecs
proprement dits. C'est aussi une tendance
étemelle de la nature humaine.
Je crois en effet que partout, et tout au long
de l'histoire religieuse, on peut distinguer psycho-
loc^iquement un courant double et inverse, un
rythme de montée ou de descente d'une part :
logique.
(2) Je n'ignore pas£que[les sociologues et les historiens de la
LES MYSTÈRES D'ELEUSIS I77
considère comme une magie (au lieu que Durkheim, par exemple,
regarde nettement le totem comme religieux). —
On trouyera
sur la définitiondu phénomène religieux, sur les conceptions
t ou erronées qu'on s'en forme et sur les méthodes
déficientes »
J
LES MYSTÈRES d'ELEUSIS 187
toujours conçu,
•
— ni que leur <* passion », où
domine l'aspect matériel, ait influencé la divine
Passion de Jésus, tout orientée vers une signi-
Clemen a noté fort juste-
fication spirituelle.
ment combien l'idée du Sauveur est différente
dans les mystères d'Orphée ou de Mithra (qui
sont les plus nets et les plus développés à cet
égard) et dans le christianisme le plus primitif,
combien surtout dans le christianisme cette
LES MYSTÈRES d'ELEUSIS 189
TABLE
CHAPITRE PREMIER
La magnificence extérieure et le principe caché. 14
La légende et l'art. —
L'éclat d'Eleusis. Ce qui —
peut se cacher sous de belles apparences
La méthode à suivre pour étudier la religion « pri-
mitive ». — Les hypothèses ethnologiques et la
religion agraire originelle.— Les sauvages d'au-
jourd'hui et les Grecs d'autrefois. —
Les Mystères
d'Eleusis et les autres mystères de la Grèce.
CHAPITRE II
CHAPITRE III
CHAPITRE IV
Les Divinités d'Eleusis et leur origine 118
Déméter et le vieil Esprit de la Terre ou de la Mois-
son. —Son origine n'est pas égyptienne. —
Éclaircissements tirés de certaines fêtes con-
sacrées à Déméter. Les Thesmophories
Korè-Perséphonc, fille de Déméter, et son évolution.
Autres di\'inités Pluton.
: Eubouleus. —« Le —
dieu et la déesse ». —
lacchos. Triptolème. —
La vieille déesse Daeira
CHAPITRE V
Les prêtres et prêtresses d'Eleusis 162
Les divers clans auxquels ils appartiennent.
Ces sacerdoces et ces clans considérés dans leurs
rapports avec les diverses étapes de la religion
éleusinienne.
CHAPITRE VI
Conclusion 172
La valeur religieuse des Mystères. — Elle est assez
faible; — L'esprit de la religion grecque et les
k
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