BENALOUACH Mohamed El Amine Khaled
BENALOUACH Mohamed El Amine Khaled
BENALOUACH Mohamed El Amine Khaled
MEMOIRE
Pour obtenir le grade de
MAGISTER EN PHYSIQUE
Spécialité : ENERGIES RENOUVELABLES
Par
Sur le Thème
Mes vifs remerciements vont aussi à Monsieur Abdelkarim MERED pour avoir bien
voulu porter une attention particulière à ce travail en faisant partie du Jury.
Mes remerciements vont également à mes chers parents, mes sœurs, mes frères,
qu'Allah les gardes pour leur soutien moral,
La production d'énergie est un défi de grande importance pour les années à venir. En effet,
les besoins énergétiques des sociétés industrialisées ne cessent d’augmenter. Par ailleurs, les pays
en voie de développement auront besoin de plus en plus d’énergie pour mener à bien leur
développement. De nos jours, une grande partie de la production mondiale d’énergie est assurée à
partir de sources fossiles. La consommation de ces sources donne lieu à des émissions de gaz à
effet de serre. Le danger supplémentaire est qu’une consommation excessive du stock de
ressources naturelles réduit les réserves de ce type d’énergie de façon dangereuse pour les
générations futures.
Par énergie renouvelable, on entend des énergies issues du soleil, du vent, de la chaleur de
la terre, de l’eau ou encore de la biomasse. A la différence des énergies fossiles, les énergies
renouvelables sont des énergies à ressource illimitée. Les énergies renouvelables regroupent un
certain nombre de filières technologiques selon la source d’énergie valorisée et l’énergie utile
obtenue. La filière étudiée dans cette thèse est l’énergie solaire photovoltaïque.
Il existe de nombreux sites isolés dans le monde, alimentés par des systèmes autonomes de
génération d’électricité. Ces générateurs utilisent les sources renouvelables locales. On y trouve
des panneaux photovoltaïques, des éoliennes et des micro-turbines. L’électricité provenant des
sources renouvelables est intermittente, et dépendante des conditions climatiques.
-2-
l’architecture de notre système photovoltaïque. Ensuite nous allons passer a la modélisation
où les modèles mathématiques des différents éléments constitutifs seront développés. En
deuxième partie et à partir des caractéristiques physiques fournies par les fabricants, nous
essayerons d'obtenir les paramètres nécessaires à la simulation.
-3-
Chapitre 1
L’énergie photovoltaïque
Chapitre 1
L’énergie photovoltaïque
-4-
Figure 1.1 : modules photovoltaïque
Elle est radicalement différente de l’énergie solaire thermique Figure (1.2) qui, quant
à elle, produit de la chaleur à partir du rayonnement solaire infrarouge afin de chauffer de
l’eau ou de l’air. On utilise dans ce cas des capteurs thermiques qui relèvent d’une toute autre
technologie. Dans le langage courant, ce sont des « chauffes eau solaires » ou des « capteurs à
air chaud ».
-5-
Figure 1.3 : Tour solaire
Dans ce chapitre, avant de détailler les éléments constitutifs de notre système, il nous
semble opportun de décrire le gisement solaire d’autant plus son caractère intermittent exige
plus au moins une bonne maitrise, caractérisé par une application sur un site quelconque en
vue d’obtenir un dimensionnement adéquat. Suivi d’une description des différents éléments
constituant le système sujet de notre étude, nous nous contentons dans cette partie de
présenter chaque élément d’une manière générale en attendant une étude plus approfondie
dans le deuxième chapitre.
Le rayonnement émis par le soleil comporte des ondes électromagnétiques dont une
partie, appelée le rayonnement solaire, ne cesse de parvenir à la limite supérieure de
l’atmosphère terrestre. En raison de la valeur prise par la température superficielle du soleil
environ 5800 K, l'énergie de rayonnement électromagnétique transmise a la terre provient
essentiellement de l'émission d'ondes lumineuses qui se situent dans le visible (entre 0,4 et
0,7 µm de longueur d'onde environ) et le proche infrarouge (entre 0,7 et 4 µm environ) ; cette
énergie, moyenne sur une année et sur l'ensemble de la limite supérieure de l'atmosphère,
correspond a un éclairement de quelque 340 W.m – 2. Mais sur cette quantité d'éclairement
-6-
qu'apporte le soleil au système terre-atmosphère, environ 100 W.m - 2 sont réfléchis vers
l'espace : le reste est absorbe, pour un tiers par l'atmosphère et pour les deux tiers par la
surface terrestre [3].
Tout d'abord, prés du quart de cet éclairement incident est réfléchi dans l'espace par
l'atmosphère : pareille réflexion est essentiellement le fait des nuages (environ 65 W.m–²), le
reste étant du aux autres constituants atmosphériques — gaz et aérosols — qui réfléchissent
environ 15 W.m–². En outre, l'atmosphère et ses nuages prélèvent par absorption 80 W.m–²
environ sur l'éclairement solaire : restent donc approximativement 180 W.m–² qui parviennent
a la surface terrestre au terme d'une transmission dont a peu prés les deux tiers se font
directement, le reste s'effectuant par diffusion vers le bas ;c'est grâce a ce rayonnement diffus
que l'on peut voir sans interruption pendant le jour, même quand les nuages cachent le soleil.
En ramenant toutes les couches de l’atmosphère dans des conditions normales (P=
1 013 mbar et t= 25°C), on a défini une atmosphère standard d’épaisseur verticale moyenne
de 7,8 km prise pour référence unité et formée de couches planes et stratifiées composées par
les divers gaz comme l’azote (couche de 6 150 m), l’oxygène (1 650 m), l’argon (74 m), le
-7-
gaz carbonique (24 m)... L’eau est représentée par une couche d’épaisseur variable de
quelques dizaines de mètres pour la vapeur et de quelques centimètres pour le liquide.
Soleil
A M
h1 Atmosphère
O
Figure 1-5 : Spectres Solaires relevés dans plusieurs conditions selon la convention AM.
-8-
Il est important de comprendre les deux aspects recouverts par le concept de nombre
d’air masse. D’une part, il caractérise la puissance transportée par le rayonnement solaire
(1353 W.m–² pour AM0, 833 W.m–² pour AM1, 5) et d’autre part, il sert à définir un spectre
de référence pour calibrer les cellules étalons destinées à qualifier les performances des
dispositifs photovoltaïques. Ainsi les conditions standards de qualification des cellules sont un
spectre AM1, 5, une puissance incidente de 1 000 W.m–² et une température de 25°C. Sauf
indication contraire, c’est pour de telles conditions que doivent être fournies les performances
et spécifications d’un dispositif photovoltaïque donné [6].
Même si compte tenu des effets précédents, le flux énergétique reçu au sol ne
dépasse que très rarement 1 000 W.m–², le gisement énergétique potentiel est considérable.
De plus, le Soleil constitue une source d’énergie à très haute température supérieure à 5000 K,
extérieure à la Terre. En théorie, le rendement de Carnot d’un dispositif de conversion
énergétique exploitant le système Terre – Soleil est donc proche de l’unité, une qualité rare
qui mérite attention, même si les rendements pratiques actuels en sont fort éloignés comme
nous le verrons. Le dimensionnement d’un système à énergie solaire repose sur l’évaluation
de l’énergie reçue au lieu d’installation. On appelle éclairement G la puissance solaire reçue
par un capteur plan. Cet éclairement provient du rayonnement solaire direct et du
rayonnement diffusé par le ciel ou réfléchi par une surface, notamment par le sol (albédo)
Fig (1-6). En effet, sous les latitudes européennes, la part de rayonnement diffus peut dépasser
30 %. Pour assurer l’indépendance de la mesure de l’éclairement vis-à-vis du spectre variable
du rayonnement, on a recours à une mesure thermique. L’éclairement direct est mesuré avec
un pyrhéliomètre, l’éclairement global G avec un pyranomètre, l’éclairement diffus étant
mesuré en masquant le rayonnement direct.
L’albédo est le rapport de l’énergie solaire réfléchie par une surface sur l’énergie
solaire incidente.
-9-
Figure 1.6: Composantes du rayonnement solaire au sol
- 10 -
Figure 1.7 : Énergie solaire annuelle moyenne en kWh reçue sur un plan horizontal
- 11 -
stations météorologiques sur la soixantaine que compte le réseau de l'office national de la
météorologie assurent la mesure des composantes diffuse et globale du rayonnement solaire
reçu sur le plan horizontal.
En notant Gref (kWh/m2) cet éclairement annuel de référence sur le site d’installation,
l’éclairement annuel G dans le plan des capteurs est alors donné par :
G Gref .FT (1.2)
- 12 -
Longitude L:
L'équateur est une ligne fictive de séparation entre l'hémisphère nord et l'hémisphère
sud, définie par un plan perpendiculaire à l'axe des pôles. Le méridien est le plan du lieu
passant par l'axe des pôles.
Tout point de la sphère terrestre peut être repéré par deux coordonnées, appelées
cordonnées terrestres, à savoir : sa latitude « φ », qui est positive dans l’hémisphère nord, elle
est négative dans l’hémisphère sud, et sa longitude « L » positive à l’ouest négative à l’est.
Le méridien origine, servant à la mesure de la longitude, est celui de Greenwich.
Figure 1.10 : Définition des coordonnées terrestres d’un lieu donné [09]
Déclinaison « δ » :
La terre décrit autour du soleil une ellipse située dans un plan appelé le plan de
l’écliptique comme le montre la figure (1.11) ci-dessous :
- 13 -
L’angle que fait le plan de l’équateur terrestre avec la direction Terre Soleil est appelé
la déclinaison « δ ». Cet angle varie tout au long de l’année de façon symétrique de -23°26’ à
+ 23°26’ comme le montre la figure (1.11).
L’angle « δ » que fait la normale au plan de l’écliptique avec l’axe de rotation de la
terre (ou axe du monde) vaut évidemment 23°26’
Les équinoxes sont les deux dates de l'année où le soleil traverse le plan équatorial : sa
déclinaison est alors nulle et les durées du jour et de la nuit sont égales. L'équinoxe d'automne
intervient vers le 22 septembre et l'équinoxe de printemps vers le 22 mars, dans l'hémisphère
Nord.
Dans l'hémisphère Nord, le solstice d'été (vers le 21 juin) est la période au cours de
laquelle la durée qui sépare le lever et le coucher du soleil cesse de croître (maximum 16 h 8
mn). Le solstice d'hiver (vers le 21 décembre) est la période au cours de laquelle cette durée
cesse de décroître (minimum 8h 12mn) la déclinaison est maximale.
Les saisons sont inversées dans l'hémisphère Sud.
La valeur de la déclinaison peut être obtenue avec une bonne précision par la formule
suivante :
23,45 sin 360 / 365 . n 81 (1.3)
La fonction “int“
n = jj + 31(mm-1)
consiste à prendre la
partie entière de la
valeur du terme
Oui Non entre parenthèses.
mm <3
- 14 -
La hauteur « ha » est obtenue en fonction de la longitude L, de la déclinaison δ et de l’heure
solaire par :
cos sin h
as arc sin( ) (1.5)
cos ha
l’horizontale et en orientation αo par rapport au sud. Le facteur FT est alors obtenu par
différents outils graphiques ou données relatives au lieu considéré.
Pour pallier aux insuffisances des réseaux de mesures, des modèles sont proposés, ils
sont fonction des principaux paramètres météorologiques, comme la température ambiante,
l’humidité relative, la durée d’insolation et de quelques paramètres astronomiques, tels que la
déclinaison du soleil, la durée astronomique du jour, la constante solaire, la variation de la
distance terre soleil et de la moyenne mensuelle par jour de l’irradiation extraterrestre calculée
sur un plan horizontal à la limite de l’atmosphère [1].
D’autre part, nous pouvons affirmer que sur un site donné, l’utilisation directe d’un
modèle proposé dans la littérature, peut conduire à des valeurs erronées pouvant influer
considérablement sur le dimensionnement des systèmes solaires, d’où le surdimensionnement
ou le sous dimensionnement du système considéré. Ce qui est du à notre sens que le choix du
- 15 -
modèle dépend fortement des caractéristiques climatiques du site considéré par rapport à
celles sur lequel on envisage son application [1].
Pour notre étude de la ville d’Oran, on calcule la hauteur au midi solaire ; l’angle
horaire au coucher, l’azimut au coucher ainsi que la durée du jour en heure pour le 15 de
chaque mois ; les données sont résumées sur le tableau (I-1) ci-dessous en utilisant les
relations suivantes :
Hauteur au midi solaire : hm sin 1 cos δ φ
Remarques :
Si tan φ ≥ 1, le soleil ne se couche pas (ω0 = a0 = 180°).
Si tan φ. tan δ ≤ -1, le soleil ne se lève pas (ω0 = a0 = 0°).
C’est le cas des zones polaires.
Calcul de n : 15 janvier
n jj 31( mm 1) 15 31 1 1 15
mm < 3 → 1<3 → n= 15 suivant l’organigramme de la figure (1.12)
Calcul de la déclinaison : « δ »
23,45 sin [ 360 / 365 . ( n 81 )] 23.45 sin 360 / 365 . 15 81 δ 21.3
- 16 -
Calcul de la hauteur au midi solaire : « hm »
A noter que « ddj » représente la durée du jour astronomique pour le lieu donné.
Le tableau 1.1 fournit pour chaque mois d’une année non bissextile et pour le 15 du
mois : le numéro « n » du jour ainsi que la déclinaison « δ » l’angle horaire au coucher
« ω0 » ; l’azimut « a0 » au coucher ainsi que la durée du jour « ddj» pour la ville d’Oran
Selon tableau (1.2) on remarque que pour la ville d’Oran le mois le plus faible en
énergie reçue est le mois de décembre, précisément le 21 décembre avec 3780Wh/m2 ; et le
mois où y a beaucoup d’énergie reçue est le mois d’août avec 6430 Wh/m2.
- 17 -
Ville étudiée : Oran Energie (en Wh/m2) incidente sur le plan par tranche horaire
Latitude : 35.6 °N Longitude : -0.6 °E
- 18 -
Valeur statistique de l’énergie pour un jour d’ensoleillement moyen (jem) G:
rayonnement global.
A partir des informations recueillies du tableau 1.2 énergétique annuelle pour la région
d’Oran, on peut présenter le taux d’énergie reçu chaque mois par un histogramme. Ceci afin
de mieux comparer l’énergie reçue chaque mois de l’année, et de prendre l’énergie la plus
faible pour procéder au dimensionnement de notre système.
7000
6000
5000
4000
Wh/m2
3000
2000
1000
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
Energie 4058 4072 5854 5946 6108 5912 6390 6430 5998 5302 4066 3780
Mois
Energie
Sur la figure (1.14) on remarque que l’énergie reçue le matin est la même reçue l’après
midi, il y a une symétrie par rapport au midi pendant chaque jour de l’année.
10000
9000
8000
7000 AOUT
JUILLET
MAI
6000 SEPTEMBRE
JUIN
Wh/m2
AVRIL
5000
MARS
OCTOBRE
4000 FEVRIER
NOVEMBRE
JANVIER
3000
DECEMBRE
2000
1000
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
Heures
Figure 1.14 : Nombre d’heure équivalente d’une journée de rayonnement pour chaque mois
de l’année de la ville d’Oran
19
1-2 Description des éléments d’un système photovoltaïque
Les fonctions entre parenthèses ne sont pas toujours présentes, cela dépend du cas de
figure. La fonction« Contrôler » est indispensable pour veiller à ce que les composants ne
soient pas endommagés, et durent le plus longtemps possible, surtout la batterie, qui a la durée
de vie la plus faible. La fonction « Mesurer » est utile pour avoir des informations sur le
fonctionnement de l’ensemble.
20
En général, on distingue deux types d’installations [7]:
Dans cette partie nous décrivons la conception d’un système photovoltaïque « stand-
alone », et le principe de fonctionnement de chaque élément le constituant.
21
1.2.1-Le générateur photovoltaïque :
(Monocristalline)
La structure la plus simple d’une cellule photovoltaïque comporte une jonction entre
deux zones dopées différemment du même matériau (homojonction) ou entre deux matériaux
différents (hétérojonction). Le but de la structure photovoltaïque, est de créer un champ
électrique interne.
La jonction p-n de ces deux matériaux fonctionne comme une diode. Lorsque cette
diode est exposée à des photons dont l’énergie (hv) est supérieure à celle de l’énergie du
matériau, appelée l’énergie de bande gap (Eg), le nombre d’électrons libres du semi-
conducteur de type-p et celui de trous du semi-conducteur de type-n augmente
considérablement. Si les photons incidents ont une énergie inférieure à Eg, ils ne seront pas
absorbés c'est-à-dire leurs énergies ne contribuent pas à la conversion photovoltaïque.
22
Figure 1.18 : Principe de fonctionnement d’une cellule photovoltaïque
Dans une cellule PV, une large fraction de ces électrons et trous atteignent la jonction
p-n, et un champ électrique est créé. En conséquence, un courant électrique peut être établi en
connectant les matériaux de type-n et type-p à un circuit extérieur. La direction de ce courant
est l’opposé de celle de la cellule lorsqu’elle fonctionne en tant que diode, autrement dit,
quand la diode est illuminée, un courant positif I traverse de n vers p.
La puissance électrique produit par une cellule industrialisée est très faible
typiquement de 1 à 3W avec une tension de moins d’un volt [9].
Les contacts de la face éclairée de la cellule ont la structure d’une grille afin de
n’occulter qu’une faible partie de la surface (5 à 10%). La face arrière peut être entièrement
métallisée. Afin de réduire les pertes par réflexion du rayonnement incident, une couche
antireflet recouvre uniformément toute la face avant.
23
une couche dopée P avec porteurs de charge positifs (trous) ;
une surface de contact conductrice en métal " collectrice des électrons ",
ayant une bonne conductivité ainsi qu'un bon accrochage sur le silicium.
Pour élever la tension, les cellules sont commercialisées sous forme de modules
photovoltaïques.
Pour produire plus de puissance, les cellules solaires sont assemblées pour
former un module figure (1.19). Les connections en série de plusieurs cellules augmentent la
tension pour un même courant, tandis que la mise en parallèle accroît le courant en conservant
la tension. Ces cellules sont protégées de l’humidité par encapsulation dans un polymère EVA
(éthyléne-vynil- acétate) et protégé sur la surface avant d’un verre, trempé à haute
transmission et de bonne résistance mécanique, et sur la surface arrière d’une ou de
polyéthylène [10].
Les modules sont généralement entourés d’un cadre rigide en aluminium anodisé
comprenant des trous de fixation.
Pour garantir une durée de vie importante d’une installation photovoltaïque destinée à
produire de l’énergie électrique, des protections électriques doivent être ajoutées aux modules
commerciaux afin d’éviter des pannes destructrices liées à l’association de cellules en séries et
de panneaux en parallèles. Pour cela, deux types de protections classiques sont utilisés dans
les installations actuelles:
La diode anti-retour empêchant un courant négatif dans les GPV. Ce phénomène
peut apparaître lorsque plusieurs modules sont connectés en parallèle, ou bien quand une
charge en connexion directe peut basculer du mode récepteur au mode générateur, par
exemple une batterie durant la nuit.
Les diodes by-pass peuvent isoler un sous-réseau de cellules lorsque l’éclairement
n’est pas homogène évitant ainsi l’apparition de points chauds et la destruction des cellules
mal éclairées. La mise en conduction de ces diodes affecte la caractéristique de sortie du
générateur, comme illustré sur la figure 1.20, par la perte d’une partie de la production
d’énergie et par la présence de deux maximums de puissance [21].
Les modules en silicium mono cristallin (c-Si, 64% de marché), poly cristallin ou
multi cristallin (xc-Si, 28% du marché) ou silicium amorphe (a-Si, 13% du marché), délivrent
des tensions normalisées (12, 24,48) et des puissances entre 10 et 100 Wc (watt- crête :
puissance obtenue pour (l’ensoleillement maximal) [10].
Sur la fiche technique d’un module photovoltaïque figurent bien entendu ses
caractéristiques physiques : dimensions, poids, principe de fixation, connexions de sortie, et
surtout ses caractéristiques électriques. Les modules photovoltaïques sont mesurés et garantis
dans des conditions de référence dites « STC » (Standard Test Conditions) qui sont :
26
Ses caractéristiques électriques sont :
Les modules de qualité d’aujourd’hui ont des durées de vie de 10 à 20 ans quelles que
soient les conditions climatiques, et les épreuves que l’on fait subir aux modules
photovoltaïques qui sont :
27
1.2.1.4- Le panneau photovoltaïque :
Pour chaque panneau on peut avoir autant de sorties que de modules, ce que fait qu’on
aura besoin de boite de dérivation qui regroupe le tous, comme l’illustre la figure (1.23)
Alors cette boite de dérivation fixée sur une structure du montage a comme rôle
d’effectuer les connections entre les modules pour obtenir une puissance optimale en sortie.
28
La boite de dérivation est composée également d’un circuit imprimé sur le quel se
trouvent:
- Des diodes schotcky séries, placée sur un radiateur, sur chaque entrée, qui empêchent
aux batteries de se décharger dans les panneaux.
- Des fusibles de protections qui empêcheront aux batteries de se décharger dans les
modules en cas de destruction des diodes antiparallèles.
- Des diodes lumineuses, en parallèle sur chaque fusible de protection. Ces diodes
permettant de contrôler individuellement chaque branche de modules. Par exemple une boite à
4 entrées de 24 Volts sera constituée de deux branches de deux modules, il y aura donc deux
diodes qui permettront de constater le fonctionnement de chaque branche.
Le câblage de ces boites permet d’avoir une sortie en 12,24 ou 48 volts selon les
modules, elles sont équipées de deux à douze entrées, selon les tensions de sortie.
29
1.2.2- Système de stockage :
- Le condensateur et l’inductance sont réputes être les seuls moyens de stockage direct
de l’électricité, mais dans leurs formes conventionnelles ne sont pas utilisables pour faire du
stockage d’énergie aux échelles de temps qui nous intéressent ici (quelques secondes a
quelques mois). Si l’on reste sur cette classification discutable de stockage, direct et indirect,
les systèmes directs, utilisables dans nos applications, sont les super condensateurs et les
inductances supraconductrices (SMES : Superconductor Magnetic Energy Storage) .
-dans se contexte on peut site encore ; les accumulateurs a volants d’inertie (FES :
Flywheel Energy Storage), les systèmes a air comprime en bouteilles, les systèmes
électrolyseur-hydrogène-pile a combustible, les systèmes hydrauliques gravitaires, le stockage
d’air comprime en caverne, les batteries a circulation.
30
Le tableau (1.3) résume les principales caractéristiques de ces moyens de stockage.
L’un des principaux inconvénients de l’énergie solaire est son caractère intermittent. Pour
une utilisation permanente, il est donc nécessaire de stocker une partie de l’énergie Produite.
Pour ce faire il existe plusieurs méthodes de stockage : sous forme d’eau, d’hydrogène, dans
un volant d’inertie, dans une batterie électrochimique (plomb, lithium) ou un super
condensateur. Leur choix se fait suivant des caractéristiques fondamentales qui sont [14]:
Théoriquement, par exemple, une batterie de 200 Ah peut fournir 200 A pendant une
heure, ou 50 A pendant 4 heures, ou 4 A pendant 50 heures.
32
La tension d’utilisation : C’est la tension à laquelle l’énergie stockée est restituée
normalement à la charge.
33
1.2.2.3-Types d’accumulateurs :
Nous présenterons une étude sur le fonctionnement de ces batteries et les précautions à
prendre pour leur bon fonctionnement.
Ces batteries sont composées généralement de plusieurs plaques de plomb dans une
solution d'acide sulfurique. La plaque consiste en une grille d'alliage de Plomb avec une pâte
d'oxyde de plomb marquetée sur la grille. La solution acide sulfurique et l’eau est appelée
électrolyte.
La grille est un alliage de plomb, vu que le plomb pur est un matériel physiquement
faible, et pourrait se casser pendant le transport et le service de la batterie. [19]
34
Peut être l'alliage est en plomb avec 2-6% d'Antimoine. Moins la contenance en
Antimoine sera grande, moins résistante sera la batterie pendant le processus de charge. Une
petite quantité d'Antimoine réduit la production d’hydrogène et d’oxygène pendant la charge,
et par conséquent la consommation d'eau. D'autre part, une plus grande proportion
d'Antimoine permet des décharges plus profondes sans endommager les plaques, ce qui
implique une plus grande durée de vie des batteries. Ces batteries plomb- Antimoine sont de
type de "cycle profond".
Les plaques sont alternées dans la batterie, avec des séparateurs entre elles, qui sont
fabriqués d'un matériel poreux qui permet le flux de l'électrolyte. Ils sont électriquement non
conducteurs, ils peuvent être des mélanges de silice et de matières plastiques ou gommes.
Les séparateurs peuvent être des feuilles individuelles ou des "enveloppes". Les
enveloppes sont des manchons, ouverts par en haut, qui sont uniquement placés sur les
plaques positives.
Des plaques plus grandes, ou en plus grand nombre, entraînent une plus grande
quantité d'ampères heure que la batterie peut fournir.
35
Indépendamment de la taille des plaques, une cellule fournira une tension varie entre
1,7 et 2 volts suivant l’état de charge en conductions nominales de fonctionnement, et un
rendement énergétique de l’ordre de 70% à 85%.(pour plomb- Acide)
Une batterie est constituée par plusieurs cellules ou des éléments reliés en série,
interne ou externe, pour augmenter le voltage à des valeurs normales aux applications
électriques. Pour cette raison, une batterie de 6 V est composée de trois cellules, et une de 12
V de 6.
Les plaques positives d'une part, et les négatives de l'autre, sont interconnectées au
moyen de terminaux externes dans la partie supérieure de la batterie.
Les éléments des batteries sont souvent montés dans des bacs isolés du sol pour éviter
le refroidissement de l’électrolyte par l’intermédiaire de support de bois, ces bacs sont réalisés
en plastique transparent afin de bien visualiser le repérage de niveau de l’électrolyte.
Les liaisons entre les éléments doivent être dimensionnés de manière à avoir une chute
de tension très faible quelque soit le régime [15].
b) Principe de fonctionnement :
36
La paroi plane séparant les deux électrodes est fait d’un matériau poreux qui, tout en
permettant le passage d’ions, empêche les deux électrodes de se toucher.
+ + + + +
+ + + + +
+ + +
Les décharges trop profondes peuvent conduire à une perte irréversible de capacité.
Trois causes possibles sont à l’ origine de ce phénomène :
37
Typiquement, la tension de cellule évolue de la manière suivante (Figure 1.27) :
Si la charge se poursuit trop longtemps, la tension peut atteindre 2,4 V, valeur de seuil
a partir de laquelle on assiste à la décomposition de l’eau (électrolyse) en dioxygène O2
gazeux a l’électrode positive et en dihydrogène H2 gazeux a l’électrode négative.
Ce phénomène dit de dégazage est caractérise par les réactions suivantes aux
électrodes :
a l’anode:
+
a la cathode :
O + +
Réaction globale :
O +
38
c) Les différents types de batteries au plomb:
Les accumulateurs au plomb sont divises en deux grandes familles : les batteries
ouvertes (Vented Batteries) et les batteries scellées (Valve Regulated Lead Acid Batteries).
Enfin, ces batteries doivent se trouver dans un emplacement suffisamment ventile car
le dégagement gazeux qu’elles peuvent produire devient explosif lorsque la proportion
d’hydrogène dans l’air atteint 4 % en volume.
39
Il existe deux types principaux de technologies concernant l’électrode positive PbO2 :
celle-ci peut être soit une plaque plane, soit tubulaire. Les plaques planes sont constituées de
grilles formées d’un alliage de plomb auquel on ajoute 5% d’antimoine, le tout enrobe dans de
la matière active. Cette disposition permet des puissances supérieures grâce a l’augmentation
des surfaces d’échange électrode/électrolyte. Par contre, pour les plaques tubulaires, la
matière active est emprisonnée dans des gaines poreuses. La transmission du courant est alors
assurée par des épines de plomb disposées dans ces gaines. Cette technologie permet
d’augmenter la durée de vie, spécialement en cyclane profond, mais a un prix de revient plus
important.
d) Performances techniques
Le tableau suivant résume les principales données techniques des accumulateurs au plomb.
(a) Rendement :
énergétique = énergie effectivement disponible en décharge
/énergie injectée dans la batterie au cours de la charge
faradique = capacité en décharge / capacité en charge.
Les systèmes de régulation de charge sont des équipements qui ont pour but de
contrôler la charge et la décharge d’une batterie afin d’en maximiser la durée de vie. : Une
longévité raisonnable n’est atteinte que par une protection soignée contre la surcharge ou la
décharge trop profonde d’une batterie. Le régulateur de charge assure deux fonctions
principales :
- la protection des batteries contre les surcharges et les décharges profondes.
- L’optimisation du transfert d’énergie du champ PV à l’utilisation.
41
La tension aux bornes de la batterie est l’indication sur la quelle s’appliquera le
régulateur pour assurer sa fonction. Le régulateur mesure en permanence cette tension et la
compare à deux seuils de tension prérégler : seuil haut et seuil bas.(Régulateur de charge et
décharge.)
Ces deux fonctions sont assurées par des dispositifs électroniques généralement logés
dans un même boîtier : le « régulateur ».
Le meilleur indicateur de l’état de charge d’une batterie serait une paire de « compteur
électriques », mesurant directement les quantités d’électricité y entrant et en sortant ; un tel
dispositif est envisageable, mais exclu sur le plan pratique : trop cher et délicat à étalonner.
42
Le degré d’acidité ou plutôt la densité de l’électrolyte est, théoriquement, un excellent
indicateur de l’état de charge ; mais souvent cet indicateur ne prend sa valeur caractéristique
que plusieurs jours après la charge : il faudrait agiter l’électrolyte pour faire une bonne
mesure, d’ailleurs difficile à automatiser.
Finalement l’indicateur utilisé est la tension aux bornes de la batterie. Cette tension est
mesurée alors que la batterie est en cours de charge et/ ou de décharge. Figure (1.33).
43
b. Contrôle de la décharge :
1.2.3.2-Régulation de la charge :
Tant que la tension Ubat aux bornes de la batterie est inférieur à la tension de la
diode Zener UZ, le courant délivré par le panneau charge la batterie à travers un transistor qui
se bloque, et le courant ne passe qu’à travers la résistance.
45
e) Régulateur de charge parallèle :
Ce type de régulateur est utilisé en dérivation sur le panneau solaire. Il permet de
dissiper l’énergie excédentaire sous forme calorifique grâce à des composants de puissances
selon le principe suivant [23]:
Si le panneau photovoltaïque fournit plus d’énergie qu’il n’est nécessaire pour charger
la batterie, il faut que l’excèdent soit réduit au minimum et dissipé.
Fonctionnement du panneau
Lorsque le panneau fournit une énergie excédentaire, il faut que le régulateur en place
le point de fonctionnement à forte tension et courant faible.
46
1.2.4- Système de conversion :
Un convertisseur d’énergie est un équipement que l’on dispose généralement soit entre
le champ PV et la charge (sans stockage avec charge en continu, il portera le nom de
convertisseur continu continue), soit entre la batterie et la charge (il sera alors appelé onduleur
ou convertisseur continu alternatif).
- Prix élevé.
- Le gain énergétique annuel par rapport à un système moins complexe (cas d’une
régulation de la tension) n’est pas important.
- Rotatif : c’est un moteur a courant continu couplé a un alternateur, son rendement varie de
50% à 60% pour 1kW jusqu'à atteindre 90% pour 50kW.
47
- Statique : on le désigne sous le nom d’onduleur. C’est un dispositif utilisant des transistors
de puissance ou des thyristors. L’onde de sortie présente, dans le plus simple des cas, une
forme carrée qui peut s’adapter à quelques types de charges, des pertes a vide considérables
surtout pour des faibles puissances. Les onduleurs peuvent être améliorés à l’aide d’un filtrage
ou par utilisation des systèmes en PWM (pulse width modulation) qui permettent grâce à la
modulation de la longueur des impulsions d’obtenir une onde de sortie sinusoïdale [25]. Avec
ce système, on obtient :
1.2.5- La Charge :
1.2.6-Installation du système :
Pour installer les panneaux solaire dans un site, il est nécessaire de vérifier les
conditions suivantes [28] :
Les structures doivent êtres solides, fixées au sol, pour résister à des vents d’au moins
de 150 Km/h. De plus, elles doivent être fiables dans le temps, elles doivent utiliser un
matériau de bonne fiabilité (outre l’aluminium anodisé, la visserie inox et la visserie
inviolable).
49
b) Fixation des panneaux :
La fixation des panneaux doit assurer correctement les fonctions suivantes [28] :
Maintient de l’orientation.
Résistance contre le vent et les autres intempéries.
Résistance contre les agressions mécaniques.
Protection contre les salissures, et agressions venant du sol.
ventilation des panneaux afin de limiter leur échauffement.
L’installation des modules peut se faire sur un toit si son orientation et son inclinaison
sont bonnes ou à même le sol pour peu que l’endroit soit bien dégagé, aéré (10 cm d’espace
sous les modules est vivement conseillé) et protégé. On les place habituellement avec la pente
vers l’équateur (vers le sud dans l’hémisphère nord). L’inclinaison des panneaux n’est pas
critique. On la prend en général égale à la latitude, avec une tolérance de 15°. La hauteur
maximale du soleil variant au cours de l’année, on choisira une inclinaison supérieure ou
inférieure à la latitude suivant que les besoins sont les plus importants lorsque la course du
soleil est basse (éclairage, besoins importants en hiver dans l’hémisphère nord) ou haute
(irrigation...) [28].
Toutefois, l’inclinaison des modules devrait rester supérieure à 10° pour assurer un
auto nettoyage lors des pluies. [28]
Il existe aussi des structures beaucoup plus complexes qui suivent le soleil dans son
mouvement quotidien pour augmenter l’énergie captée, la présence des pièces mobiles réduit
la fiabilité et entraîne des coûts supplémentaires élevés. Ces structures sont surtout utilisées
pour des systèmes photovoltaïques à concentration où seul le rayonnement direct est
concentré sur la surface active [28]. Il arrive cependant qu’il soit impossible d’installer le
panneau exactement face au sud.
50
d) Installions des éléments de la batterie :
Ils doivent être installés dans un local approprié à l’abri des intempéries, surtout
quand le produit de la capacité par la tension de décharge est supérieur à 1000. Ce local doit
satisfaire à certaines exigences, qui sont les suivantes :
e) Câblage électrique :
Ils seront à l’extérieur, exposés au vent, au gel, au soleil et autres agressions. Il est
strictement nécessaire d’utiliser des câbles adaptés à des sections (diamètre) suffisantes.[ 28]
Nous allons d’abord effectuer un branchement par un câble électrique qui sera un
câble de qualité par exemple, il devra subir les agressions du vent, de la pluie, du soleil, du
gel, croissance marines et autres. La section sera d’au moins 1.5 mm², 2.5mm² dés que la
longueur excède 25m ou que la puissance du module soit supérieure à 100W [28].
f) Câblage de liaison :
Il se trouve entre les modules et le régulateur, il doit être d’une section d’au moins
2,5mm² ou plus si la longueur excède 15cm. Pour une intensité inférieure à 4A, sa section sera
calculée de façon à ne pas avoir plus de 6% de chute de tension.
51
I-4 Conclusion :
Nous avons présenté aussi dans ce présent chapitre les différentes notions qui entrent
dans la constitution d’un système de captage photovoltaïque. Ainsi que les principes de
fonctionnement de chaque élément, chose élémentaire vu la complexité du système qui
nécessite une bonne compréhension, afin de bien gérer les interactions entre les différents
composant de ce dernier. Chose qui va nous permettre d’introduire la modélisation et
l’analyse de ce système complexe, qu’on va présenter dans les chapitres suivants.
52
Chapitre 2
Un système photovoltaïque (PV) autonome est composé dans son ensemble d’un:
- 53 -
Le schéma fonctionnel d’un système photovoltaïque se présente alors comme suit :
- 55 -
A. Silicium Monocristallin:
B. Silicium polycristallin:
Les cellules en silicium polycristallin sont moins couteuses que celles en silicium
monocristallin car les processus de préparation des cellules sont moins
stricts. Leur efficacité est cependant plus faible. Le processus de
production est semblable a celui présente précédemment dans le cas
de la fabrication de cellule en silicium mais avec un contrôle moins
rigoureux. Il en résulte que les cellules obtenues sont moins couteuses
mais aussi moins efficaces (12,5% de rendement en moyenne).
Leur intérêt réside dans la multiplicité des formes sous laquelle le revêtement peut se
présenter : lingots a découper, ruban ou fil a déposer,… Chaque technique permet de produire
des cristaux ayant des caractéristiques spécifiques, y compris la taille, la morphologie et la
concentration des impuretés.
- 56 -
C. Silicium amorphe:
Les cellules de silicium amorphe différent des cellules présentées précédemment puisque
leur structure présente un haut degré de désordre dans la structure des atomes. L’utilisation de
silicium amorphe pour les cellules solaires a montre de grands avantages a la fois au niveau
des propriétés électriques et le processus de fabrication (processus simple, faiblement
consommateur d’énergie, peu couteux, possibilité de produire des cellules avec grands
secteurs). Mais, même avec un cout réduit pour la production, l'utilisation du silicium
amorphe a deux inconvénients: le premier est le rendement de conversion faible par rapport
aux cellules de mono et polycristallin de silicium. Le deuxième est le fait que les cellules sont
affectées par un processus de dégradation dans les premiers mois d’opération, réduisant ainsi
leur durabilité.
Les cellules monocristallines et polycristallines sont les plus répandues mais leur
fragilité oblige à les protéger par des plaques de verre, ce qui accroît d'autant plus le poids du
panneau solaire.
Comme beaucoup d'éléments de circuit, une cellule solaire est caractérisée par une
relation entre le courant « i » et la tension « u » à ses bornes. L'allure de cette relation est
indiquée sur la figure (2.3) ci-dessous.
- 57 -
Dans des conditions d’ensoleillement standard (1000W/m² ; 25°C ; AM1.5), la
puissance maximale délivrée par une cellule silicium de 150 cm² est d'environ 2.3 Wc sous
une tension de 0.5V. Une cellule photovoltaïque élémentaire constitue donc un générateur
électrique de faible puissance insuffisante en tant que telle pour la plupart des applications
domestiques ou industrielles. Les générateurs photovoltaïques sont, de ce fait réalisés par
association, en série et/ou en parallèle, d'un grand nombre de cellules élémentaires [31].
La caractéristique I(V) d’un générateur solaire peut être considérée comme le fruit
d’une association d’un réseau de ns*np cellules en série/parallèle. La caractéristique globale
peut, en outre, varier en fonction de l’éclairement, la température, du vieillissement des
cellules et les effets d’ombrage ou d’inhomogénéité de l’éclairement. De plus, il suffit d’une
occultation ou d’une dégradation d’une des cellules mises en série pour provoquer une forte
diminution du courant solaire produit par le module photovoltaïque. Lorsque le courant débité
est supérieur au courant produit par la cellule faiblement éclairée, la tension de celle-ci
devient négative et devient un élément récepteur. Celle-ci se retrouve à dissiper une quantité
trop importante de puissance électrique qui pourrait aboutir à sa destruction si le défaut
persiste trop longtemps. C'est le phénomène dit de hot spot ou « point chaud » [32].
- 59 -
condamne donc le groupe de cellules associé à la cellule défectueuse et protégée par la diode
by-pass à ne pas produire de puissance. Ce phénomène de perte partielle de puissance est à
comparer à la perte totale d’un panneau entier en cas de problème sur une cellule avec un
panneau fonctionnant sans protections [33].
Figure 2.6 : (a) Architecture Classique d’un panneau solaire photovoltaïque avec diodes de
protections. (b) Défaillance d’une des cellules du module PV et activation de la diode by-pass
et mise en évidence du courant de circulation IPV.
On s’aperçoit donc que la maîtrise de cette énergie photoélectrique n’est pas aussi
simple qu’il n’y paraît. La production de courant dans un module photovoltaïque du
commerce est donc limitée par la cellule la plus faible de l’ensemble. Généralement, lors de
l’assemblage des cellules, il est nécessaire de les trier en fonction de leurs caractéristiques
électriques afin d’obtenir une association homogène et ainsi éviter de limiter la puissance
fournie par un panneau à cause d’une dispersion des cellules. De plus, le vieillissement des
cellules peut produire une dispersion des caractéristiques. Les conditions météorologiques
auxquelles les modules sont soumis (ensoleillement inhomogène, température, salissures,
neige, pluie, dépôt de feuilles mortes, …) fait de l’énergie photovoltaïque une ressource
difficilement maîtrisable. Actuellement, pour en faire une source d’énergie proprement dite,
un grand nombre de chercheurs du monde entier travaillent pour la rendre plus abordable en
termes de flexibilité, de rendement et de coûts.
- 60 -
2.1.3- Définitions des rendements associés à la chaîne de conversion:
Une normalisation des origines des pertes dans une chaîne de conversion
photovoltaïque est indispensable pour pouvoir en connaître ses performances et envisager de
les améliorer. Ceci se traduit par la définition de plusieurs rendements distincts. Nous
rappelons les définitions des différents rendements utilisés tout au long de ce document et des
conditions de mesures de ces derniers. Ainsi, le rendement global de la chaîne de conversion
qui en résulte reflète bien l’ensemble des sources de pertes réparties sur l’ensemble de la
chaîne PV.
- 61 -
Figure 2.7 : Chaîne de conversion photovoltaïque
La puissance délivrée par le GPV notée PPV est plus ou moins éloignée du potentiel
productible noté PMAX en fonction de l’étage d’adaptation utilisé pour réaliser la conversion et
le transfert énergétique (Onduleur, convertisseur DC-DC, connexion directe…). La définition
d’un nouveau rendement traduisant les pertes énergétiques est alors nécessaire. Nous
- 62 -
Le rendement global de la chaîne de conversion photovoltaïque, noté ηTOTAL, peut
donc être défini comme le produit des trois rendements précédemment définis sur le même
intervalle de temps.
Pour les études d’optimisation que nous avons développées dans ce memoire, seuls le
rendement ηMPPT et le rendement de l’étage d’adaptation ηcon ont été considérés. Ces
Dans cette partie, nous allons présenter la modélisation d'un système photovoltaïque
où les modèles mathématiques des différents éléments constitutifs seront développés. Les
schémas de la figure qui suit représentent une configuration typique d'un système
photovoltaïque.
- 63 -
Figure 2.8 : Système photovoltaïque.
2.2.1-Panneaux photovoltaïques :
Le comportement d'un panneau photovoltaïque peut être représenté par une courbe
caractéristique du courant en fonction de la tension pour certaines conditions de
fonctionnement, c'est-à-dire pour un flux de chaleur et une température donnés. Un modèle de
représentation du comportement électrique doit permettre d'aboutir à une approximation de la
caractéristique courant-tension à partir des variables : tension à vide (VOC), courant de court-
circuit(ISC), et tension et courant optimaux (VOP et IOP).Le comportement électrique d’une
cellule photovoltaïque est décrit le plus souvent soit par:
- Un modèle à une diode (en une seule exponentielle),
- Soit par un modèle à deux diodes (en double exponentielle).
- 64 -
Chacune de ces formulations établit des relations pour évaluer le courant et la tension
en fonction de la température et de l'ensoleillement. Ces deux modélisations sont représentées
respectivement par les équations qui suivent :
q V R SI V R SI
I Iph IS exp 1 (2.7)
kT RP
À noter que pour le modèle en une seule exponentielle, la diode D' sera éliminée.
La représentation avec un modèle en double exponentielle est utilisée souvent pour des
cellules en silicium polycristallin. Par contre pour des cellules en silicium amorphe, un
modèle en une seule exponentielle est souvent utilisé.
Plusieurs travaux de recherche [34] ont montré que les deux modèles possèdent un
domaine de validité; le modèle en double exponentielle se prête mieux aux mesures de la
caractéristique courant-tension pour des tensions élevées tandis que celui à une exponentielle
est plus précis pour de basses et moyennes tensions [35]. Ces deux modèles sont implicites et
non-linéaires, alors la recherche ou la détermination d'une solution analytique serait une tâche
délicate. Quelque soit le modèle utilisé, le point de fonctionnement du panneau
photovoltaïque est caractérisé par :
VPV NS V
(2.9)
I PV N P I
- 65 -
2.2.1.2- Modèle thermique [35,37] :
T T0 k C G (2.10)
Le paramètre (kC) peut être déterminé par une interpolation des données mesurées,
mais il est souvent pris égal à 0,03. Cette dernière valeur se traduit par une augmentation de la
température de30 K pour un flux égal à 1000 W/m2.
G
Iph C0 C1 T (2.11)
G*
ISC1 T2 ISC2 T1 I I
C0 et C1 SC2 SC1
T2 T1 T2 T1
q E g
IS C 2 T 3 exp (2.12)
k T
5 q E g
I 'S C3 T 2 exp (2.13)
2k T
- 66 -
Les constantes (C2) et (C3) sont données par :
q Eg q Eg
ISC1 exp ISC1 exp
kT1 kT1
C2 et C3
3
q VOC1 5 q VOC1
T1 exp 1 T1 2 exp 1
kT1 kT1
(Eg) est la tension de gap du matériau utilisé pour la fabrication des cellules ; elle est égale à
1,12eV pour le silicium cristallin et à 1,75eV pour le silicium amorphe.
Notons que si l'on place une charge non nulle et non infinie aux bornes d'un panneau
photovoltaïque, on se trouve dans un cas intermédiaire entre la situation d’un court-circuit et
celle d’un circuit ouvert. Le courant va se répartir entre la charge extérieure et la diode. Il en
résulte ainsi une tension de travail inférieure à la tension correspondante à un circuit ouvert.
D'où, la caractéristique fondamentale des cellules photovoltaïques est que pour un
ensoleillement et une température donnés ni le courant ni la tension de fonctionnement ne
sont imposés, seule la courbe I=f(V) est fixe et c'est la valeur de la charge aux bornes du
panneau qui va déterminer le point de fonctionnement.
- 67 -
La figure 2.11 montre l’effet de la température sur la caractéristique courant-tension pour un
ensoleillement fixe.
Pour les applications photovoltaïques, une charge à courant alternatif est souvent
utilisée. Ainsi, il serait préférable d'utiliser un onduleur de tension pour alimenter cette charge
à partir des panneaux photovoltaïques. Cet onduleur transforme la tension continue issue des
panneaux en une tension alternative monophasée ou triphasée.
- 68 -
Le schéma de la figure qui suit montre grossièrement la commande des gâchettes d'un
onduleur de tension utilisé dans un système photovoltaïque.
Circuit de commande
Les commandes en pleine onde des onduleurs de tension sont surtout abandonnées aux basses
vitesses de rotation où nous faisons appel à la modulation puisqu'elle a deux principaux
avantages :
- d'une part, elle repousse les harmoniques à des fréquences élevées, ce qui permet
leur suppression facilement et de réduire la taille du filtre, l'encombrement et le
coût du système,
Dans la technique "Sinus-triangle", les trois tensions de phase sont générées par comparaison
de trois tensions de référence ayants une certaine fréquence à un signal triangulaire commun
d'amplitude fixe et de fréquence nettement supérieure à celle des tensions de sortie. À Noter
que les trois tensions de référence correspondent aux tensions de sortie recherchées. Ce type
de commutation permet d'obtenir une sortie sous une forme presque sinusoïdale.
- 69 -
Le schéma de la figure 2.13 montre le comportement d'une MLI réalisée avec la technique
sinus-triangle.
Les interrupteurs des bras de l'onduleur notés (Ti et Ti') sont commandés de manière
complémentaire (si Ti est fermé, alors Ti' est ouvert) à partir des grandeurs logiques Ci et Ci'
(avec C i C i ). Donc, nous pouvons écrire :
Les signaux de commande sont comparés à chaque instant au signal triangulaire à fréquence
élevée. Les commutations des interrupteurs auront lieu quand nous aurons une égalité du type:
Au cours du fonctionnement :
- 70 -
Notons que les tensions de sortie de l’onduleur sont fonctions des commandes logiques des
bras qui le constituent. Rappelons que ces tensions servent à l’alimentation de notre charge.
Vue la grande diversité de type d’éléments de batterie ainsi le nombre très varie de
paramètres qui interviennent, une représentation très empirique du comportement de la
batterie peut être établie.
Quand la puissance de générateur PV est plus grande que la charge, les batteries sont à
l’état de charge, la capacité des batteries au temps t peut être décrite par :
(2.17)
C Bat(t) et C Bat (t -1) sont les quantités de la charge et la décharge des batteries au temps
(t) et (t-1) respectivement, σ est le taux horaire de la charge spontané, Ppv est la puissance du
générateur PV, PL est la charge demandée au temps t, ηinv et ηBat sont les rendements de
l’onduleur et de la batterie successivement.
Quand la demande de charge est plus grande que la puissance produite, la capacité des
batteries au temps t peut être exprimée comme suite :
(2.18)
A tout moment, la quantité de charge des batteries est sujette aux contraintes suivantes :
- 71 -
Ici, la capacité de la batterie maximale prend la valeur de la capacité nominale de la
batterie ( ), et la capacité minimum est déterminée par la
profondeur de la charge (DOD) :
(2.19)
Selon les caractéristiques des fabricants, la duré de vie des batteries peut être prolongée
au maximum si DOD prend les valeurs de 30-50%.
(2.20)
(2.21)
V b : La tension du système.
(2.22)
Où V (t) bat est la tension de circuit ouvert au temps t, V ; et R (t) bat est la résistance
interne de batterie, Ohms ; la tension de circuit ouvert est exprimée comme un logarithme de
la fonction de l’état de charge:
(2.23)
(2.24)
(2.25)
Où r1, r2, r3, et r4 sont des constants empiriques, ces constantes ont des valeurs
différentes pour le mode de charge et décharge.
Pour une batterie de plomb acide, les paramètres sont regroupés dans le tableau suivant:
- 73 -
2.2.4- La Charge :
Il est a noter que pour notre étude on va considérer une charge seulement pour
exprimer une puissance demande d’où le point de fonctionnement de notre système. On a
opté pour une charge purement résistive d’où les variations de la valeur de la résistance R
sous différents ensoleillement nous emmènent sur plusieurs point de fonctionnement. En
effet, pour différentes valeurs de R, l’adaptation optimale se produit pour un seul point de
fonctionnement particulier, nommé Point de Puissance Maximal (PPM). Celui-ci correspond à
la puissance maximale que peut délivrer un générateur PV pour une courbe I(V) donnée.
Ainsi, lorsque l’on réalise une connexion directe source-charge, le rendement de l’ensemble
est alors optimal lorsque le système fonctionne à son PPM.
Pour mieux comprendre ceci, prenons par exemple le cas d’une connexion directe
entre un générateur PV et une charge. Nous regardons l’influence de la nature de la charge
qu’elle soit une simple charge résistive R ou bien même une batterie, comme illustré dans la
figure 2.15 où les points PPM1 et PPM2 correspondent au fonctionnement optimal du
générateur PV.
- 74 -
il est noté dans notre cas PPM1 et PPM2. Ceux-ci correspondent à la puissance maximale que
peut délivrer un générateur PV pour une courbe I (V) donnée. Pour la charge de type batterie,
le point de connexion source-charge n’est pas optimal. Ainsi, lorsque l’on réalise une
connexion directe source-charge, le rendement de l’ensemble est alors rarement optimal.
Remarque importante:
- 75 -
2.3- Identification et commande du système photovoltaïque :
Pour l'onduleur de tension, notre attention concerne son rendement puisque nous
allons considérer que la commutation au niveau des interrupteurs se fait d'une manière
instantanée, d'où des temps de commutation très faibles.
Rappelons que pour le système de stockage, il est inutile d'identifier ses paramètres, vu
qu’il ne va pas être introduit lors des simulations pour les raisons qu’on a évoquées
précédemment (voir page précédente Remarque)
- 76 -
I I ph IS (exp(VT (V R S I)) 1) R P1 (V R S I) (2.26)
q
Avec : VT
NC k T
Nous considérons que le facteur (VT) est constant puisqu'il s'agit d'une résolution de cette
dernière équation à un ensoleillement et une température constants. Ainsi, la connaissance des
paramètres Iph, IS, RS et RP permettra le calcul du courant débité (I) en fonction de la
tension(V).
0 I ph 1 C VOC I ph
I M I 1 B R S ISC IS (2.28)
SC S
I OP R P1 1 A VOP R S I OP R P1
À noter que, la matrice (M) est une fonction de RS, VT, VOC, ISC, VOP et IOP.
Après tout calcul fait, nous obtenons de l'équation (2.28) ce qui suit :
1
Iph det M (VOC ISC A VOC IOP B VOP ISC C)
1
IS det M (VOC ISC VOC IOP VOP ISC ) (2.29)
1 1
R P det M (ISC A IOP B (ISC IOP )C)
- 77 -
Avec :
det M (VOC R S ISC )A ( VOC VOP R S IOP )B ( VOP R S (ISC IOP ))C
Comme les valeurs de VT, VOC, ISC, VOP et IOP sont déjà connues, la connaissance de la valeur
de RS permettra donc le calcul de Iph , IS et RP. Alors, pour calculer la valeur de la résistance
série (RS), nous sommes obligés d'utiliser une autre équation qui sera obtenue à partir de la
dérivée de la puissance. Pour un fonctionnement optimal, le panneau photovoltaïque débite le
maximum de sa puissance ; d'où la dérivée de cette dernière en ce point est nulle. Alors, on
peut écrire :
dP dI I
0 OP (2.30)
dV fonctionnement
optimal
dV VOP VOP
La dérivée de l'équation (2.26) par rapport à la tension peut être exprimée par :
dI
(R S (VT IS exp(VT (V R S I)) R P1 )1 )1 (2.31)
dV
Nous introduisons l'équation (2.30) dans l'équation (2.31), puis nous définissons une fonction
fRs donnée par :
dérivée ; soit :
df Rs V I I (V R S I M ) A B V R S I M d det M
T M SC M R P1 IM M
dR S det M det M dR S
(2.33)
V R S IM d det M
VT IS exp(VT (VM R S IM )) I M (1 VT (VM R S IM )) M
det M dR S
- 78 -
Avec :
d det M
(VT IM (VOC R S ISC ) ISC )A (VT ISC ( VOC VM R S IM ) IM )B
dR S (2.34)
(ISC IM )C VT (VM ISC VOC (ISC IM ))
1
df
erreur f Rs Rs
dR S (2.35)
Début
q
VT
NC k T
itr = 1
RS 0
1
df R S R S erreur
erreur f Rs Rs
dR S
Fin
- 79 -
2.3.1.2- Simulation du comportement du panneau photovoltaïque :
Après plusieurs tests de simulation, nous avons constaté que l'algorithme développé
pour identifier les paramètres du panneau photovoltaïque converge après quelques itérations
et ceci dépend de l'erreur admissible et de la valeur initiale de la résistance série (RS).
- 80 -
Le tableau qui suit montre le nombre d'itérations effectuées par l'algorithme de calcul
en fonction du choix de la valeur initiale de (RS) pour différentes précisions de calcul.
Erreur admissible
10-03 10-04 10-05 10-06 10-07 10-08 10-09 10-10 10-11 10-12 10-13 10-14 10-15
0.0 3 4 5 6 7 8 9 10 10 11 12 13 14
0.5 5 6 7 8 8 9 10 11 12 13 14 15 16
1.0 6 7 8 9 10 11 12 13 13 14 15 16 17
1.5 7 8 9 10 11 12 13 14 14 15 16 17 18
2.0 9 9 10 11 12 13 14 15 16 16 17 18 19
2.5 10 11 11 12 13 14 15 16 17 18 18 19 20
3.0 11 12 12 13 14 15 16 17 18 19 19 20 21
Valeur initiale de RS
3.5 12 12 13 14 15 16 17 18 19 20 20 21 22
4.0 12 13 14 15 16 17 18 19 19 20 21 22 23
4.5 13 14 15 15 16 17 18 19 20 21 22 22 24
5.0 14 15 16 17 18 19 19 20 21 22 23 24 25
Tableau 2.4 : Nombre d'itérations en fonction de la valeur initiale de (RS)et de l'erreur admissible.
Par exemple pour une valeur initiale nulle, l'algorithme converge après 3 itérations
pour une précision de calcul de 10-3, et après 14 itérations pour une précision de 10-15. Sachant
que pour toute valeur initiale de la résistance série, l'algorithme converge vers une solution
qui n’est pas forcément la désirée. Ceci a été surtout constaté quand la valeur initiale de (RS)
est importante.
- 81 -
(a) : Effet de l’ensoleillement
- 82 -
(c) : Effet de la température
- 83 -
D'après les schémas de la figure précédente, nous remarquons que le courant varie
d’une manière remarquable avec l'ensoleillement disponible tandis que la tension varie peu.
De plus, l'augmentation de la température conduit à une faible augmentation du courant et à
une chute importante de la tension ; ceci conduit par la suite à une chute de la puissance de
sortie du panneau photovoltaïque et à un affaiblissement du rendement. De même pour le
point de fonctionnement optimal, sa courbe d'évolution n'est pas linéaire et elle dépend de
l'ensoleillement ainsi que de la température.
Rendement 0.8
Ce choix a été guidé par le fait que le signal de la porteuse doit être de fréquence
élevée et d’amplitude supérieure à celles des tensions de référence.
- 84 -
.4-Conclusion :
Pour les panneaux photovoltaïques, nous avons présenté deux modèles : le modèle en
une seule exponentielle et celui en double exponentielle. À noter que nous avons considéré la
modélisation en une seule exponentielle pour la simulation. Ensuite, nous avons décrit
brièvement le modèle de l'onduleur de tension tout en considérant que ses composants sont
parfaits et que la commutation de ses bras se fait d’une manière instantanée et on a clôturé
cette deuxième partie du chapitre par la présentation du modèle du système de stockage.
En suite, nous avons présenté une approche d’estimation des paramètres du modèle en
une seule exponentielle d'un panneau photovoltaïque en fonction de l'ensoleillement et de la
température. Les paramètres de ce modèle sont déterminés à partir de la connaissance de trois
points de fonctionnement : en court-circuit, en circuit ouvert, et à puissance maximale. Les
résultats de simulation ont montré la rapidité d’estimation de ses paramètres. Notons qu’une
sensibilité de l'algorithme pour le point de fonctionnement optimal a été constatée du fait
qu’une petite variation de la valeur de la tension optimale conduit à une très grande variation
des valeurs des paramètres identifiés.
- 85 -
Chapitre 3
Simulation et Optimisation
du système Photovoltaïque
Chapitre 3
Simulation et Optimisation
du système Photovoltaïque
Dans ce chapitre, le comportement du notre système sera analysé par des simulations.
Pour mieux comprendre certains régimes propres au système nous allons montrer a priori les
résultats de simulation de l’ensemble charge alimenté par un générateur solaire, via un
onduleur de tension.
Pour une première configuration, nous présentons les résultats de simulation relatifs à un
ensoleillement et une température fixés. Pour trois points de fonctionnements : On branche au
début une charge résistive R ou sa valeur coïncide parfaitement avec le point optimale,
ensuite, on prend une charge plus grande ; puis, on prend une plus petite et en registre les
différentes réponses qu’il délivre le panneau solaire.
Pour une deuxième configuration et après avoir évoqué quelques méthodes de suivi de
la puissance maximale, notre système est complété par l’intégration d’un dispositif de suivi
de la puissance maximale (Figure 3.1) combiné à un régulateur classique proportionnel pour
améliorer les performances.
- 86 -
3.1- FONCTIONNEMENT DU SYSTEME PHOTOVOLTAIQU E SANS MPPT :
- 87 -
Comme l'indique le schéma de la figure 3.2, le panneau photovoltaïque délivre une
tension continue suite à un appel de courant de l'onduleur de tension et ceci en fonction de
l'ensoleillement disponible et de la température des cellules. À son tour, l'onduleur de tension
transforme cette tension continue issue du générateur solaire en une tension alternative avec
une certaine fréquence pour alimenter la charge résistive qui a fait un appel de courant ; ce
dernier sera transmis à son tour au générateur solaire tout en considérant le rendement de
l'onduleur.
Le passage des entrées vers la sortie passe par l'écriture de plusieurs équations
différentielles ; ainsi, l'estimation de la sortie en fonction des entrées n'est pas évidente. Le
modèle du système régi par ces différentes équations sera destiné plus à la visualisation ou
l'analyse des régimes transitoires qui ne dépassent pas quelques secondes. Pour estimer la
puissance extraite en fonction de l'ensoleillement disponible, il est conseillé d'utiliser d'autres
modèles simplifiés.
Le schéma block du système Photovoltaïque (voir figure 3.2) se compose de deux boucles
d'interactions:
- la 1ème boucle d'interaction est entre la tension d'alimentation à la sortie de l'onduleur et
le courant absorbé par la charge.
- la 2ème boucle d'interaction est entre la tension aux bornes du générateur photovoltaïque
et le courant demandé par l'onduleur.
La première boucle, dans laquelle le premier point de fonctionnant est établi. Pour ce
point de fonctionnement, il ne peut être calculé qu'à la base de la connaissance du deuxième
point de fonctionnement établi dans la deuxième boucle.
En résumé, l'objectif sera la recherche automatique d'un point de fonctionnement
permettant de gérer les interactions entre l'ensoleillement, la température et le courant
traversant la charge résistive.
Quand le générateur photovoltaïque reçoit un appel de courant trop fort il débite son
maximum de courant correspondant à un fonctionnement en court-circuit. C'est le cas d'une
liaison directe du générateur photovoltaïque à une charge. À noter que dans certaines
situations, il existe des charges qui ne peuvent pas être vaincues car les régimes transitoires
sont importants.
Par exemple pour notre étude, la charge ne peut pas être satisfaite si la puissance
débitée par le générateur photovoltaïque n'est pas suffisante. Ceci est dû au problème
d'éloignement du point de fonctionnement au niveau de ce dernier par rapport au point de
- 88 -
fonctionnement optimal. Or, nous savons que si le générateur photovoltaïque ne voit pas une
charge optimale à ses bornes il ne débite pas son maximum de puissance.
Dans ce qui suit, nous allons présenter les résultats de simulation du comportement de
l’ensemble.
Pour nos simulations, les valeurs des résistances R, R1, R2 on été considéré de tel
façon que ;
- R la valeur pour la quelle le point de fonctionnement exigé par la charge est celui du
point de puissance maximal de notre générateur PV, on l’obtiennent soit après calcul
soit après plusieurs simulations on variant a chaque fois la valeur de R a concurrence
d’atteindre le point de puissance maximal du GPV pour notre cas elle est égale a 220
Ohms .
- Pour R1, R2 sont prisent a priori égale respectivement à 270,170 Ohms .qui
représentent deux point de fonctionnement ; l’un a la droite et l’autre a la gauche du
point de puissance maximal du GPV.
- 89 -
3.1.2-Simulation du Système Photovoltaïque (sans MPPT) pour charges
variables:
Le schéma block représenté sur la figure 3.2 montre l'alimentation, via un onduleur de
tension, la charge par un générateur photovoltaïque composé de 60 modules de 50 Wc.
Les résultats de simulation du fonctionnement du système photovoltaïque sont
représentés sur les schémas des figures ci-dessous.
1800
1600 2000
1400
1200 1500
Ppv[W]
Pc[W]
1000
800 1000
600
400 500
200
0 0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Temps[Sec] Temps[Sec]
(a) Puissance absorbée par la charge (b) Puissance débitée par le générateur PV
tension aux bornes du générateur PV courant débité par le générateur PV
1400 3
1200
2.5
1000
2
800
Upv[V]
Ipv[A]
1.5
600
1
400
0.5
200
0 0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Temps[sec] Temps[Sec]
(c) Tension aux bornes du générateur PV (d) Courant débité par le générateur GPV
Figure 3.3. : Résultats de simulation du système photovoltaïque pour R=Ropt=220 .
D'après les schémas des figures 3.3-(a) et (b), la puissance consommée par la charge
est faible comparativement à celle débitée par le générateur photovoltaïque ; ceci est normal
puisque le générateur photovoltaïque débite une puissance électrique continue alors que la
charge consomme une puissance électrique alternative. Le passage d'une puissance électrique
sous forme continue à une puissance électrique sous forme alternative induit des pertes de
- 90 -
puissance au niveau de l'onduleur de tension.
Des mêmes figures 3.3-(a) et (b), nous remarquons que la puissance débité par le
générateur photovoltaïque est la puissance optimal qui peut débiter sous ces conditions (selon
figure 2.3.b) qui est de l’ordre de 2,389 KW. Ce qui nous confirme que nous somme
effectivement au point de puissance maximal pour cette valeur de R.
D'après les schémas des figures 3.3-(c) et (d), nous constatons que la valeur de Iopt
selon (figure 2.18 a) est très proche du courant débité par notre GPV, chose logique vu que
notre GPV est constitué de 60 modules tous connectés en série chose qui maintien le courant
débité par le GPV a celle d’un seul module, par contre la tension au borne du GPV est 60 fois
celle du module.
1800
1600
1400
1200
Ppv[W]
1000
800
600
400
200
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Temps[Sec]
1200
2.5
1000
2
800
Upv[V]
Ipv[A]
1.5
600
1
400
0.5
200
0 0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Temps[sec] Temps[Sec]
(b) Tension aux bornes du générateur PV (c) Courant débité par le générateur GPV
Figure 3.4 : Résultats de simulation du système photovoltaïque pour R1= 170 .
- 91 -
D'après les schémas des figures 3.4-(c) et (a), le courant débité par le générateur a
augmenter légèrement, mais une nette diminution de la puissance débité par le GPV malgré
un appelle de puissance plus important par la charge.
D'après les schémas des figures 3.4-(b) on constate que la tension au bornes du
générateur PV n’est pas stable, notre système atteint difficilement sa tension minimal de
fonctionnement ce qui nous confirme que le sens de l’éloignement du point de
fonctionnement est vers la gauche du point de puissance max de notre GPV.
2000
1500
Ppv[W]
1000
500
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Temps[Sec]
1200
2.5
1000
2
800
Upv[V]
Ipv[A]
1.5
600
1
400
200 0.5
0 0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Temps[sec] Temps[Sec]
(b) Tension aux bornes du générateur PV (c) Courant débité par le générateur GPV
Figure 3.5 : Résultats de simulation du système photovoltaïque pour R2 = 390 .
- 92 -
Des figures3.5-(b) et (c), nous remarquons une légère augmentation avec une nette
stabilité de la tension, ainsi une chute du courant débité par le GPV ce qui nous confirme que
l’éloignement du point de fonctionnement est considérable et a la droite du PPM.
900
800
Ensoleillement Disponible G[W/m2]
700
600
500
400
300
200
100
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Temps[Sec]
- 93 -
puissance débitée par le générateur PV
1800
1600
1400
1200
1000
Ppv[W]
800
600
400
200
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Temps[Sec]
1.6
1200
1.4
1000
1.2
800 1
Upv[V]
Ipv[A]
600 0.8
0.6
400
0.4
200
0.2
0 0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Temps[sec] Temps[Sec]
(b) Tension aux bornes du générateur PV (c) Courant débité par le générateur PV
Selon les figures ci-dessus on remarque d’un coté que notre système répond
correctement aux variations météorologiques, et d’autre par notre GPV ne délivre pas sa
puissance maximale pour les deux ensoleillements.
- 94 -
Des résultats de simulation présentés et interprétés précédemment, nous pouvons
dégager que le principe de l’efficacité énergétique pour notre système est loin d’etre honnorer
et pour des charges plus pratiques il est évident que les régimes de fonctionnement ne seront
souvent pas atteints ou elles exigent un nombre plus important de modules. Pour remédier à
cette situation, nous sommes appelés à utiliser un dispositif de tracking au niveau du
générateur solaire pour extraire son maximum de puissance, et un régulateur P. I. pour faire
fonctionner la charge avec un rapport tension/fréquence constant.
- 95 -
La méthode de suivi ou "Tracking" connue sous le nom MPPT (Maximum
Power Point Tracking) est basée sur l'utilisation d'un algorithme de recherche où le maximum
de la courbe de puissance est estimé sans interrompre le fonctionnement normal du
panneau photovoltaïque. Contrairement au contrôle à tension fixe, le tracking n'est pas
basé sur une valeur de référence prédéterminée mais il s'agit d'une recherche de la valeur de
référence pour atteindre le maximum de la puissance sur la caractéristique courant-tension.
À noter que le tracking joue un rôle très important parce qu'il maximise le rendement
et il réduit au maximum le coût.
- 96 -
Donc, en général le point de fonctionnement n'est pas au MPP du panneau
photovoltaïque. Alors dans les couplages directs des charges, les panneaux photovoltaïques
sont souvent surdimensionnés pour assurer une puissance suffisante à fournir à la charge ;
ceci conduit à un système excessivement cher. Pour surmonter ce problème, le tracking de la
puissance maximale peut être utilisé pour maintenir le fonctionnement du panneau
photovoltaïque à sa puissance maximale. Le MPPT fait ceci en contrôlant la tension ou le
courant du générateur indépendamment de celle de la charge. L'emplacement du MPP dans la
caractéristique courant-tension du panneau photovoltaïque n'est pas connu a priori.
Cependant, en fonction de l'intelligence de l'algorithme de tracking, le MPP peut être localisé
et suivi soit par des calculs de modèle ou par un algorithme de recherche. La situation est
encore plus compliquée du fait que le MPP dépend d'une manière non linéaire de
l'ensoleillement et de la température.
Plusieurs algorithmes de tracking ont été proposés par les chercheurs. L’algorithme
"Perturber et observer" (P&O : Perturb-and-Observe) est bien connu et il continue à être la
méthode la plus employée dans les modules MPPT commerciaux vu son rendement
[40].Cependant, il n'y a aucun consensus à la base du quel l'algorithme est choisi comme étant
le meilleur.
Différentes méthodes et stratégies de tracking existent dans la littérature [40-41], parmi
lesquelles nous retenons celles qui coûtent moins cher pour être brièvement discutées ; à
savoir les algorithmes :
- Perturber et observer (P&O : Perturb-and-Observe)
- Tension constante (CV : Constant Voltage)
- Accroissement de la conductibilité (INC : IN cremental Conductance)
- Capacité parasite (PC : Parasitic Capacitance)
Le tableau qui suit donne les rendements des différents algorithmes cités ci-dessus [35] :
Référence Rendement du module MPPT (en %)
bibliographique P&O CV INC PC
47 85.0 73.0 88.0 -
49 81.5 - 89.9 -
50 - - - 99.8
Tableau 3.1 : Rendements de certains algorithmes de tracking.
- 97 -
Le rendement d'un module MPPT est défini comme suit [40,42] :
t
P m (t) dt
0
MPPT t
(3.1)
P max (t) dt
0
Avec (Pm) est la puissance mesurée produite par les panneaux photovoltaïques sous le
contrôle du MPPT, et Pmax est la puissance maximale qu'ils pouvaient produire sous la même
température et le même ensoleillement.
L’algorithme Perturber et observer "P&O" est souvent le plus utilisé dans la pratique
en raison de sa facilité de mise en œuvre [43]. Pour cette méthode on considère que le
panneau photovoltaïque fonctionne à un point qui n'est pas forcément le MPP (voir figure 3.8)
; on perturbe la tension de fonctionnement avec V et on observe la variation P de la
puissance électrique. Si P est positif, alors la perturbation de la tension déplace le point de
fonctionnement vers un point plus proche du MPP. D'autres perturbations successives de la
tension dans la même direction (c'est-à-dire avec le même signe algébrique) devraient
déplacer le point de fonctionnement jusqu'à l'atteinte du MPP. Dans le cas où P est négatif,
le point de fonctionnement s'éloigne du MPP, et donc le signe algébrique de la perturbation de
la tension devrait être inversé pour déplacer de nouveau le point de fonctionnement vers le
MPP.
L'algorithme "P&O" a des limitations qui réduisent son efficacité. Quand l'intensité de
lumière solaire diminue, il est difficile au MPPT de discerner l'emplacement du MPP. Un
autre inconvénient de l'algorithme "P&O" est qu'il ne peut pas déterminer quand il a atteint
vraiment le MPP. À ce moment, il oscille autour du MPP, en changeant le signe de la
perturbation V après chaque mesure de P. En outre, il a été montré que l'algorithme "P&O"
peut avoir un comportement erratique sous un changement rapide du niveau de
l'ensoleillement. Sur le schéma de la figure 3.8, nous considérons que le point de
fonctionnement est sur la courbe 1. Le MPPT oscille autour du MPP du point B vers le point
A, puis vers le point C et vice-versa. Puis, nous supposons que la valeur de l'ensoleillement
augmente et la courbe puissance-tension du panneau se déplace vers la courbe 2.
- 98 -
Figure 3.8: Illustration du comportement erratique de l'algorithme "P&O"
sous un changement rapide de l'ensoleillement.
- 99 -
modifications précédentes, l'augmentation du nombre d'échantillons de la puissance ralentit
l'algorithme. En outre, il est possible d'employer les deux mesures à V1 pour faire une
évaluation de combien l'ensoleillement a changé entre les périodes de prélèvement et utiliser
cette évaluation en décidant comment perturber le point de fonctionnement. Ceci toutefois
augmente la complexité de l'algorithme et ralentit également le fonctionnement du MPPT.
Le CV-MPPT est facile à mettre en œuvre et est le moins coûteux pour les systèmes
photovoltaïques. Plusieurs études ont montré que le rapport entre la tension optimale (pour
laquelle la puissance débitée est maximale) et celle en circuit ouvert est approximativement
constant. Ceci est la base du fonctionnement à tension constante qui peut être interprété par
l'expression suivante :
VOP
K CV 1 (3.2)
VOC
À titre indicatif, pour des ensoleillements supérieurs à 200 W/m2, ce rapport se situe entre
83.2 % et 84.3 % ; le schéma de la figure qui suit montre cette situation pour le panneau
photovoltaïque évoqué dans l'annexe (C).
- 100 -
Bien que cette méthode soit extrêmement simple, il est difficile de choisir la valeur
optimale de la constante KCV. La littérature [41-45] donne un intervalle de 70 % à 85 %
comme bande de valeurs de la constante KCV.L'algorithme CV-MPPT est simple à mettre en
œuvre ; le panneau solaire est temporairement isolé du MPPT pour faire la mesure de VOC.
Ensuite, le MPPT corrige le point de fonctionnement en utilisant l'équation (3.2). Cette
opération est répétée constamment pour mettre à jour la position du point de fonctionnement.
Il est également possible d'utiliser l'algorithme CC-MPPT (Constant Current MPPT) qui
permet d’obtenir un rapport constant du courant de MPP sur le courant de court-circuit
[40].Pour mettre en application cet algorithme, un commutateur est relié aux bornes de
l'entrée du convertisseur. Quand ce commutateur est activé, le courant de court-circuit est
mesuré et le courant de MPP est calculé. Par la suite, le courant de sortie du module
photovoltaïque est ajusté par le MPPT jusqu'à ce que le point de fonctionnement atteint le
MPP ; ce fonctionnement est répété constamment. Cependant, le contrôle avec un CV-MPPT
est normalement favorisé en raison de la facilité relative de mesurer des tensions, et la mise
d'un panneau en circuit ouvert est plus simple que de le mettre en court-circuit.
Dans les algorithmes CV-MPPT ou CC-MPPT, nous pouvons utiliser de petites
cellules pilotes. Les mesures instantanées de la tension en circuit ouvert ou le courant de
court-circuit sont faites sur ces cellules solaires qui ont les mêmes caractéristiques que les
cellules du générateur [40].Les mesures sur les cellules pilotes peuvent être employées par le
MPPT pour faire fonctionner le générateur à son maximum de puissance. Ceci nous permet
d'éliminer les pertes de puissance causées par les mesures de (VOC) ou de (ISC).En outre, cette
méthode a un inconvénient logistique parce que les paramètres des cellules constituant le
générateur et les cellules pilotes doivent être les mêmes. Ainsi, l'utilisation de cellules
supplémentaires augmentant le coût du système.
- 101 -
fonctionnement n'est pas sur le MPP, une inégalité apparaît dans l'équation (3.3) qui indique
que la tension de fonctionnement est au-dessus ou au-dessous de la tension optimale.
Ceciconduit aux équations qui suivent [40, 42, 46,47]:
dI I dP
dV V ; 0 (a)
dV
dI I dP
; 0 (b) (3.4)
dV V dV
dI I dP
; 0 (c)
dV V dV
L'équation (3.4-a) n'est que l'équation (3.3). Les équations (3.4-b) et (3.4-c) sont
employées pour déterminer la direction dans laquelle une perturbation doit se produire pour
déplacer le point de fonctionnement vers le MPP. Cette perturbation est répétée jusqu'à ce que
l'équation (3.4-a) soit satisfaite. Une fois le MPP est atteint, le MPPT continue à fonctionner
avec cette valeur jusqu'à ce qu'un changement de la valeur du courant soit détecté ; ce dernier
résulte d'un changement au niveau de l'ensoleillement. Quand l'ensoleillement augmente, le
MPP se déplace vers la droite de la tension de fonctionnement. Pour compenser ce
mouvement du MPP, le MPPT doit augmenter la tension de fonctionnement. La même chose
pour le cas contraire, quand l'ensoleillement diminue, le MPPT doit diminuer cette dernière.
Le schéma de la figure 3.10 montre l'organigramme de l'algorithme INC-MPPT.
Mesures: V, I
Calcul: V, I
non non
I/V>-I/V non non I>0
oui oui
Augmenter: V Diminuer: V Augmenter: V
- 102 -
Les valeurs actuelles et précédentes de la tension et du courant sont utilisées pour
calculer V et I. Si V=0 et I=0, alors les conditions atmosphériques n'ont pas changé et le
MPPT fonctionne toujours au MPP. Si V=0 et I>0, alors l'ensoleillement a augmenté. Ceci
exige au INC-MPPT d'augmenter la tension de fonctionnement pour retrouver de nouveau le
MPP. Contrairement si I<0, l'ensoleillement a diminué tout en exigeant au INC-MPPT de
diminuer la tension de fonctionnement. Si le changement de la tension n'est pas nul, les
rapports dans les équations (3.4-b) et (3.4-c) peuvent être employés pour déterminer la
direction dans laquelle la tension doit être changée afin d'atteindre le MPP. Si (I/V)>(-I/V)
(c'est-à-dire le rapport P/V>0),donc le point de fonctionnement est à gauche du MPP.
Ainsi, la tension de fonctionnement doit être augmentée pour atteindre le MPP. De même, si
(I/dV)<(-I/V) (c'est-à-dire le rapport P/V<0), le point de fonctionnement se trouve à
droite du MPP tout en signifiant que la tension doit être réduite pour atteindre le MPP.
En réalité, cet algorithme est une correction de l'algorithme "P&O" puisqu'il est
capable de calculer la direction dans laquelle la perturbation du point de fonctionnement
devrait être pour atteindre le MPP, et il peut aussi déterminer l'atteinte du MPP. De plus, dans
les conditions de changement rapide de l'ensoleillement, l'algorithme ne devrait pas prendre la
mauvaise direction comme c'est le cas avec l'algorithme "P&O", et d'ailleurs, il n'oscille pas
autour du MPP une fois qu'il l'atteint.
V R S I V R SI dV dV
I Iph IS exp 1 CP F(V) C P (3.5)
VT RP dt dt
L'équation (3.5) montre les deux composantes de (I): une est fonction de la tension
F(V) et la seconde est relative au courant dans la capacité parasite. En utilisant cette notation,
l'incrémentation de la conductibilité du panneau photovoltaïque peut être définie comme étant
le rapport dF(V)/dV et la conductibilité instantanée peut être définie comme la rapport
- 103 -
–F(V)/V. Le MPP est obtenu quand dP/dV=0.
En multipliant l'équation (3.5) par la tension (V) du panneau pour obtenir la puissance
électrique, puis en différenciant le résultat, l'équation de la puissance électrique au MPP sera
obtenue et peut être exprimé selon [40,48]:
dF(V) V V
F(V)
CP 0 (3.6)
dV V V V
Si les valeurs des paramètres du modèle du panneau solaire sont connues, le courant
et la tension du panneau peuvent être calculés à partir des mesures de l'ensoleillement
disponible et de la température des cellules. Le maximum de la puissance peut être alors
calculé directement, et la tension de fonctionnement du panneau pourrait être asservie à VOP.
Cet algorithme s'appelle généralement le tracking avec modèle de base (Model Based MPPT)
mais il n'est pas pratique parce que les paramètres des panneaux photovoltaïques ne sont pas
connus avec une bonne exactitude et ils peuvent changer de manière significative entre les
modules du même fabricant. En outre, le coût d'un pyranomètre rend le coût de ce MPPT
inadmissible.
- 104 -
3.3-Fonctionnement du système Photovoltaïque avec MPPT :
- 105 -
par le MPPT tout en jouant sur le rapport "r". Ce rapport est limité entre 0 et 1 pour rester
toujours dans une modulation MLI. Si nous voulons passer au mode de sur modulation en
MLI, le rapport "r" ne sera pas limité à la valeur de 1, mais il faut savoir que le passage en sur
modulation perturbe le système et demande plus de soin pour réaliser l'asservissement de la
tension aux bornes du générateur solaire.
Les résultats de simulation du système avec MPPT, tout en utilisant les mêmes
consignes adopter pour la première configuration de simulation (sans MPPT), sont montrés
sur les schémas des figures ci-dessous.
2000
1500
Ppv[W]
1000
500
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Temps[Sec]
1200
2.5
1000
2
800
Upv[V]
Ipv[A]
1.5
600
1
400
0.5
200
0 0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Temps[sec] Temps[Sec]
(b) Tension aux bornes du générateur PV (c) Courant débité par le générateur GPV
- 106 -
3.3.2-Résultats de simulation pour R1 = 170
puissance débitée par le générateur PV
2500
2000
1500
Ppv[W]
1000
500
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Temps[Sec]
1200
2.5
1000
2
800
Upv[V]
Ipv[A]
1.5
600
1
400
0.5
200
0 0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Temps[sec] Temps[Sec]
(b) Tension aux bornes du générateur PV (c) Courant débité par le générateur PV
- 107 -
3.3.3-Résultats de simulation pour R2 = 390
Puissance débitée par le générateur PV
2500
2000
1500
Ppv[W]
1000
500
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Temps[Sec]
1200
2.5
1000
2
800
Vpv[V]
Ipv[A]
1.5
600
1
400
0.5
200
0 0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Temps[sec] Temps[Sec]
(b) Tension aux bornes du générateur PV(c) Courant débité par le générateur PV
Figure 3.14 : Résultats de simulation du système photovoltaïques Avec MPPT pour
R2=390 .
D'après les schémas des figures ci-dessus on remarque que pour les trois valeurs de
Ropt, R1et R2 la puissance débitée par le générateur photovoltaïque est sa puissance optimale
sous les conditions d’ensoleillement et de température donnés. Dou l’effet du dispositif
MPPT.
- 108 -
3.3.4- TEST DE POURSUITE DE LA PUISSANCE MAXIMALE :
Dans le but de tester la poursuite de la puissance maximale assurée par le MPPT lors
du changement des conditions climatiques, nous avons choisi une consigne d'ensoleillement
sous forme parabolique qui varie de 500 W/m2 à 800 W/m2 pendant une période de 4s, puis
elle reste constante pour le reste du temps de simulation. La figure ci-dessous montre cette
situation.
(a) Tension aux bornes du générateur PV (b) Courant débité par le générateur PV
- 109 -
(c) Puissance débitée par le générateur PV
Figure 3.16 : Fonctionnement du générateur PV avec MPPT.
D'après les schémas des figures 3.16 on constate pour les deux valeurs de
l’ensoleillement 800 et 500 W/m2 la puissance débité par le GPV et optimale. En ce qui
concerne le tracking de la puissance maximale, nous avons constaté que ce dernier fonctionne
correctement.
D'après le schéma de la figure 3.16 (a), la tension aux bornes du générateur solaire
lors d'un fonctionnement avec MPPT est stable. Ceci est le contraire pour le cas d'un
fonctionnement sans le dispositif de tracking (voir figure 3.7-(b)).
- 110 -
Le test de performances de notre système photovoltaïque pour un fonctionnement avec cette
consigne d'ensoleillement est illustré par le schéma de la figure ci-dessous.
(a) Tension aux bornes du générateur PV (b) Courant débité par le générateur PV
D'après les schémas des figures 3.18-(a), nous constatons que notre système s’adapte
avec toutes les circonstances, et débite le maximum de sa puissance.
- 111 -
3.4- Conclusion :
Par la suite, nous avons procéder à un test de robustesse où nous avons constaté que
quelque soit la situation, le MPPT pourra faire fonctionner le générateur solaire à son
maximum de puissance.
- 112 -
Conclusion générale
Conclusion générale
- 113 -
permettant de changer les paramètres du système photovoltaïque et de visualiser directement
ses variations. Nous avons présenté les résultats de simulation du système photovoltaïque
pour différents cas. Nous avons commencé par considérer l’alimentation directe par le
générateur solaire via un onduleur ; la liaison directe de la charge au générateur (sans MPPT)
nous a permis de voir que ce dernier ne fonctionne pas forcément à une puissance maximale
car la charge n'était pas optimale. Ainsi, nous pouvons dégager qu'un couplage direct des
charges au générateur photovoltaïque n'est pas adéquat et que l’intégration d’un dispositif de
suivi du MPP s'impose. Apres une présentation de quelques méthodes de tracking de la
puissance maximale et nous avons retenu l'algorithme d'accroissement de la conductibilité
INC-MPPT qui se caractérise par un rendement relativement meilleur. Après intégration du
MPPT, nous avons vu que le générateur solaire fonctionne à son maximum de puissance
quelque soit la puissance demande par la charge, du fait que le tracking joue le rôle d'un
adaptateur de la charge. De plus. Par la suite, nous avons procédé à un test de robustesse où
nous avons constaté que quelque soit la situation, le MPPT pourra faire fonctionner le
générateur solaire à son maximum de puissance.
En perspectives, le code de simulation développé mérite d’être optimisé pour pouvoir
simuler de longues durées d’exploitation, permettre le réglage des paramètres de contrôle, le
calibrage des dynamiques des composants, et d'autres problèmes liés à la programmation.
Afin de pouvoir simuler pour d'autre charge plus pratique soit monophasé ou triphasé t'el que
un moteur a asynchrone ou autres ; d'ou le choix d'un onduleur triphasé pour notre étude afin
d'élargir le champ d'utilisation de notre code de simulation. .
.
- 114 -
Références bibliographiques
Références bibliographiques
[2] Jacques BERNARD, Energie solaire, Ellipses édition Marketing, Paris cedex 15, 2004
[8] « Les piles solaires, le composant et ces applications » Edition. Masson (1985).
[11] C. Bernard, J.Chauvin, D. Lebrun, J.F Muraz, P. Stassi « Station solaire autonome
pour l’alimentation des antennes de l’expérience de radio détection à
l’Observatoire Pierre Auger ».2006
[13] www.solarelectripower.org.
[17] Philip Symons «Batteries for stationary standby and for stationary cycling
applications, part 4: charge management» IEEE Power Engineering Society
General Meeting, Volume: 1, pp. 157, July 2003
[20] Tom E. Ruhlmann « Lead Acid Batteries For Stationary Float Service and Cycling
Service Part 2: Selection Criteria » IEEE Power Engineering Society General
Meeting, pp. 153, July 2003
[24] Théodore Fogelman, installation photovoltaïque dans l’habitation isolé, régis mont
loin, chaud oreille – Edisud, Aix-en-Provence, 1993
[25] D.Thévenard, and M.Ross « validation and Verification of Component Models and
System Models for the PV », CETC-internal report 2003-035, Canada,2003
[43] Y. Kim, H. Jo, D. Kim : «A new peak power tracker for cost-effective photovoltaic
power system » IEEE Proceedings, 3(1):1673-1678, 1996.
119
Annexes
Annexe A. Caractéristiques du panneau photovoltaïque
Type : Multi-cristal
Model : LA361K51
Puissance crête : 51W
Tension optimale : 16.9V
Courant optimal : 3.02A
Dimension : 98544536mm
Série : 92219003
Fournisseur : KYOCERA CORPORATION – JAPAN
Annexe A. Caractéristiques du panneau photovoltaïque
Annexe A. Caractéristiques du panneau photovoltaïque
Annexe A. Caractéristiques du panneau photovoltaïque
Annexe B. Paramètres de simulation avec Matlab-Simulink
Paramètres de simulation :
Annexe B. Paramètres de simulation avec Matlab-Simulink
1. Panneaux photovoltaïques :
2. Ensoleillement :
Annexe B. Paramètres de simulation avec Matlab-Simulink
3. Charge Resistive :
4. MPPT :
5. Filtre LC :
Annexe B. Paramètres de simulation avec Matlab-Simulink
6. Onduleur de tension :
7. Régulateur P. I. :
Résumé :
Le travail présenté dans ce mémoire concerne la modélisation, l’identification et la
simulation d'un système photovoltaïque constitué de panneaux photovoltaïques, d’un onduleur
de tension et une charge résistive.
Une approche d’identification des paramètres du panneau photovoltaïque a été
développée. Cette dernière est basée sur la connaissance de trois points de fonctionnement (en
court-circuit, en circuit ouvert, et à puissance maximale). Après identification paramétrique
du système photovoltaïque deux configurations ont été simulées. Pour la première, il s’agit
d’une connexion directe de la charge aux panneaux photovoltaïques via un onduleur, et la
seconde configuration est complétée par l’intégration du MPPT et d’une régulation classique
P. I.
Un code de simulation du système photovoltaïque a été initié sous l’environnement
Matlab-Simulink. Des interfaces graphiques très conviviales et souples permettent une
utilisation aisée du code et la connaissance des effets de changement de l’ensoleillement et de
la température sur le système photovoltaïque.
Mots clés : Énergie solaire, Photovoltaïque, Système de stockage, Modélisation et
simulation, MPPT, Identification paramétrique.
Abstract:
The work presented in this memory relates to the modelling, the identification and the
simulation of a photovoltaic system made up of photovoltaic panels, an inverter, and resistive
load.
A approach of identification of the parameters of the photovoltaic panel was
developed. The latter is based on the knowledge of three operating points (in short-circuit,
open circuit, and at maximum power).After parametric identification of the photovoltaic
system, two configurations were simulated. For the first, it is about the load is connected
directly to the photovoltaic panels via an inverter. For the second configuration is
supplemented by the integration of the MPPT and a traditional P. I. regulation.
A code of simulation of the photovoltaic system was initiated under the Matlab-
Simulink environment. Very convivial and flexible graphic interfaces allow an easy use of the
code and knowledge of the effects of change of the sunning and temperature on the
photovoltaic system
Keywords: Solar energy, Photovoltaic, Storage system, Modeling and simulation,
MPPT, Parametric identification.
:ﻣﻠﺨﺺ
اﻷﻟﻮاح ﻣﻦ ﯾﺘﻜﻮن ﻛﮭﺮوﺿﻮﺋﻲ ﺗﺤﻮﯾﻞ ﻟﻨﻈﺎم واﻟﻤﺤﺎﻛﺎة اﻟﻤﻌﺎﻟﻢ ﺗﺤﺪﯾﺪ ، ﺑﺎﻟﻨﻤﺬﺟﺔ ﯾﺘﻌﻠﻖ اﻷطﺮوﺣﺔ ھﺬه ﻓﻲ اﻟﻤﻘﺪم اﻟﻌﻤﻞ
. ﻣﻘﺎوم وﺣﻤﻞ اﻟﻌﺎﻛﺲ واﻟﺠﮭﺪ ،اﻟﺸﻤﺴﯿﺔ
) ﻣﺎس ﺗﺸﻐﯿﻞ ﻧﻘﺎط ﺛﻼث ﻣﻌﺮﻓﺔ ﻋﻠﻰ اﻷﺧﯿﺮة ھﺬه ﺗﺴﺘﻨﺪ ﻛﮭﺮوﺿﻮﺋﻲ ﻟﻮح ﻣﻌﺎﻟﻢ ﻟﺘﺤﺪﯾﺪ ﺗﻘﺮﯾﺒﯿﺔ طﺮﯾﻘﺔ ﺗﻄﻮﯾﺮ ﺗﻢ
ﺑﺮﺑﻂ ﺗﺨﺺ إﺣﺪاھﻤﺎ ﺣﺎﻟﺘﯿﻦ ﻣﺤﺎﻛﺎة ﺗﻤﺖ اﻟﻜﮭﺮوﺿﻮﺋﻲ اﻟﻨﻈﺎم ﻣﻌﺎﻟﻢ ﺗﺤﺪﯾﺪ اﻟﻘﺼﻮى( ﺑﻌﺪ واﻟﻄﺎﻗﺔ اﻟﻤﻔﺘﻮﺣﺔ اﻟﺪارة ،ﻛﮭﺮﺑﺎﺋﻲ
. اﻟﻘﺼﻮى اﻟﺘﺸﻐﯿﻞ ﻟﻨﻘﻄﺔ ﻣﺘﺘﺒﻊ ﺑﺈﺿﺎﻓﺔ واﻟﺜﺎﻧﯿﺔ ﻋﺎﻛﺲ ﺟﮭﺪ ﻋﺒﺮ اﻟﻀﻮﺋﯿﺔ اﻷﻟﻮاح ﻣﻊ ﻣﻘﺎوم ﻟﺤﻤﻞ ﻣﺒﺎﺷﺮ
. MATLAB SIMULINK ﺑﺮﻣﺠﯿﺎت ﻧﻤﻮذج ﺑﺎﺳﺘﻌﻤﺎل ﻣﺤﺎﻛﺎة ﺗﻤﺖ
،اﻟﻘﺼﻮى اﻻﺳﺘﻄﺎﻋﺔ ﻧﻘﻄﺔ ﺗﺘﺒﻊ ،وﻣﺤﺎﻛﺎة ﻧﻤﺬﺟﺔ ،اﻟﺘﺨﺰﯾﻦ ﻧﻈﺎم ، اﻟﻜﮭﺮوﺿﻮﺋﻲ ،اﻟﺸﻤﺴﯿﺔ اﻟﻄﺎﻗﺔ :اﻟﻜﻠﻤﺎت اﻟﻤﻔﺘﺎﺣﯿﺔ
.اﻟﻤﻌﺎﻟﻢ ﺗﺤﺪﯾﺪ