Fonctionnalisation de Surface Et Activation de Charbon
Fonctionnalisation de Surface Et Activation de Charbon
Fonctionnalisation de Surface Et Activation de Charbon
POPULAIRE
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA
RECHERCHE SCIENTIFIQUE
UNIVERSITE MUSTAPHA STAMBOULI DE MASCARA
Faculté des Sciences et de la Technologie
Département de Génie des Procédés
Mémoire de fin d’étude
Présenté en vue de l’obtention du diplôme de :
Licence
Option : Génie des procédés
Fonctionnalisation de surface et
activation de charbon
Présenté par :
Encadré par :
Mr. Keddari Abdelkader Mokhtar
Pr. BENYOUCEF.A
Mr. Bounama Mohamed
Tous d’abord je remercie mon grand dieu pour m’avoir donnés la santé,
le courage et la volonté pour achever mon travail.
Tableau III.1 : Rapport du flux lié à l’activité humaine et le flux naturel des métaux lourds
[36] …………………………………………………………………………………………19
Tableau III.2 : Sources industrielles et agricoles des métaux présents dans l'environnement
[37]……………………………………………………………………………………………20
Tableau III.3 : Teneurs naturelles de quelques éléments traces dans les sols et apports
anthropiques (En mg/kg) [41]………………………………………………………………...21
Tableau III.8: Taux de fixation sur textile pour les différentes classes de colorants
[75,76]………………………………………………………………………………………...30
Liste des figures
Chapitre II : l’adsorption :
Sommaire :
Introduction générale……………………………….…………….…1
CHAPITRE I
I. Charbon actif
I -1 Définition …………………….….……………………………………..….…......2
I -2- Procède de fabrication du charbon acti.………………………………..….………..2
I -2-1- Carbonisation ………………...……………..….………………………………..2
I -2-2- Activation ………………………………..….……………………………………3
I -2-2-1- transformations chimiques et physico-chimiques intervenant dans l’activation ……3
I -3- Les différentes formes du charbon actif …………………………………………….4
I-4- Propriétés de charbon actif ………………………………………………………….5
I -4- 1- Propriétés physiques ……………………………………………………………..5
I -4- 2- Propriétés chimiques …………………………………………………………….6
I -5- Régénération du charbon actif ……………………………………………………...7
I -6- Les applications de l'adsorption……………………………………………………..7
Chapitre II
II- Généralités sur l’adsorption
II-1- Introduction …………………………………………………………………………9
II-2- Définition d’adsorption ………………………………………………………………9
II-3- Types d'adsorption ……………………………………………………………………9
II-3- 1- Adsorption physique ……………………………………………………………….9
II-3- 2- Adsorption chimique ……………………………………………………………….9
II-4- Cinétique d’adsorption ………………………………………………………………..10
II-4-1- Modèle du pseudo-premier ordre ……………………………………………………11
II-4-2- Modèle du pseudo-second ordre ……………………………………………………11
II-5- Mécanisme d'adsorption ………………………………………………………………11
II-6- Principaux facteurs influençant sur l'adsorption ……………………………………….12
II-7- Isothermes d’adsorption ………………………………………………………………..13
II-7-1- Classification des isothermes d’adsorption …………………………………………..13
II-7-2- Modèles des isothermes ……………………………………………………………..15
II-7-2-1- Modèle de Langmuir ………………………………………………………………15
II-7-2-2- Modèle de Freundlich ……………………………………………………..……….16
Sommaire
II-8-Application industrielle de l’adsorption Liq/Sol ………………………………………..16
CHAPITRE III
III-Les métaux lourds et les Colorant
III-1. Généralité………………………………………………………………………………18
III-2-Origines des métaux lourds dans l’environnement……………………………………..18
III.-2-1-Les sources naturelles………………………………………………………………..18
III.-2-2-Les sources anthropiques…………………………………………………………….19
III-3-Répartition des métaux lourds dans l’environnement…………………………………..20
III-3-1-Contamination des sols……………………………………………………………….20
III-3-1-1-Le processus de transfert……………………………………………………………21
III- 3-1-2-Répartition des métaux lourds dans les sols……………………………………….21
III-3-2-Contamination de l'air………………………………………………………………...22
III-3-3-Contamination de l’eau……………………………………………………………….22
III-4-Impact toxicologique……………………………………………………………………22
III-4-1. Exposition…………………………………………………………………………….22
III-4-2-Effets des métaux lourds sur le milieu aquatique……………………………………..22
III-4-3-Effets sur la santé……………………………………………………………………..22
III-5-Techniques d'élimination des métaux lourds……………………………………………24
III-5-1-Précipitation chimique………………………………………………………………..24
III-5-2-Filltration……………………………………………………………………………...24
III-5-3-Adsorption…………………………………………………………………………….24
III-5-4-Extraction l’iquide-l’iquide…………………………………………………………...24
III-5-5-Procédés biologiques………………………………………………………………….24
III- 6-Les colorants
III-6-1- Historique des colorants……………………………………………………………..25
III-6-2 Généralités…………………………………………………………………………….25
III-6-3-Utilisation des colorants………………………………………………………………26
III-6-4 Classification des colorants…………………………………………………………...26
III-6-5-Toxicité des colorants ………………………………………………………………..27
I-6 Les colorants et leurs impacts environnementaux………………………………………...29
I-6-1-Les dangers potentiels…………………………………………………………………..29
I-6-2-Les dangers à long terme……………………………………………………………….29
Sommaire
III-7-Procédés de traitement des colorants……………………………………………………30
III-7-1-Méthodes biologiques ………………………………………………………………..30
III.7-2-Méthodes physiques …………………………………………………………………31
Introduction générale :
1
CHAPITRE I Charbon actif
I. Charbon actif :
I.1.Définition
Parmi les supports adsorbants utilisés dans le traitement des COV, le CA est de loin le
matériau le plus utilisé.
Le charbon actif peut être préparé à partir de matériaux divers, tels que le bois, la paille, la
houille et les résidus de pétrole. Cependant depuis quelques dizaines d'années I ‘utilisation de
précurseurs végétaux particulièrernent les sous-produits de la biomasse (coque de noix de coco,
noyaux de cerise et d'olive...) et des industries agroalimentaires pour la production de CA est de
plus en plus importante.
La production d’eau potable, pour ses propriétés de catalyseur dans le traitement de l’eau
(désodorisation par décoloration et détoxication de l’eau ozonée),
2
CHAPITRE I Charbon actif
sont :
La vitesse du chauffage du four ;
I.2.2. Activation :
L’activation consiste à développer la structure poreuse en éliminant les goudrons qui
obstruent les pores, et à créer des fonctions de surface (généralement oxydées) qui sont à l’origine
des interactions entre le solide et les molécules adsorbées. Elle peut être physique ou chimique.
I.2.2.1.L’activation physique
Permet de développer les pores existants et de créer d’autres. Elle est réalisée entre 800°C
et 1000°C en présence d’un gaz faiblement oxydant (air), de vapeur d’eau, de CO2, ou encore d’un
mélange de ces gaz.
I.2.2.2.L’activation chimique
Elle consiste à imprégner le matériau de départ avec une solution concentrée d’agent très
oxydant et/ou déshydratant (acide phosphorique, chlorure de zinc…). Le matériau subit ensuite une
pyrolyse entre 400°C et 800°C à l’abri de l’air, puis est lavé et séché. Le charbon actif est ainsi
obtenu en une seule étape. C’est le degré d’imprégnation du matériau en matière oxydante qui
définit la structure poreuse finale.
Suite à l’activation, le charbon actif acquiert une structure poreuse poly disperse : La
répartition poreuse dépend de la nature de la matière première, mais aussi des conditions de
l’activation. Les propriétés physico-chimiques d’un charbon peuvent donc varier pour un même
précurseur [3].
3
CHAPITRE I Charbon actif
un procédé qui fait intervenir un agent oxydant à une température élevée, de manière à produire un
produit poreux de masse inférieure. Cette perte de masse indique le degré d’activation (ou taux
d’activation) habituellement appelé « burn-off »
4
CHAPITRE I Charbon actif
5
CHAPITRE I Charbon actif
I.4.2.Propriétés chimiques :
Les groupements carboxyliques, anhydrides carboxyliques, phénoliques, carbonyles et lactones
sont les plus couramment rencontrés. Ces groupements de surface sont à l’origine du caractère
hydrophile du charbon actif et de son potentiel électrocinétique. Ils confèrent au charbon actif des
propriétés acido-basiques.
6
CHAPITRE I Charbon actif
La rétention des composants à très faible concentration, par exemples des impuretés ou des
molécules et ions métalliques qui confèrent au produit couleurs, odeurs ou saveurs
désagréables, voir une toxicité ;
La catalyse de contact ;
7
CHAPITRE I Charbon actif
8
Chapitre II l’adsorption
II.1.Introduction
Le terme d'adsorption est apparu en 1881, utilisé par KAYZER pour décrire le
phénomène de condensation d'un gaz sur une surface, par opposition au terme « absorption »
qui fait référence à une molécule de gaz qui pénètre dans le solide sans interagir, alors tout
atome ou molécule qui s'approche d'une surface subit une attraction qui peut conduire à la
formation d’une liaison entre la particule et la surface [8, 9].
II.2.Définition
L'adsorption est un phénomène physico-chimique de transfert de matière d’un fluide
vers la surface d’un solide. La substance qui se fixe est appelée adsorbat, le solide qui est le
siège de l’adsorption est nommé adsorbant. Ce phénomène spontané provient de l’existence
de forces non compensées à la surface de l’adsorbant [10]. Il se traduit en particulier par une
modification de concentration à l’interface de deux phases non miscibles (gaz /solide ou
liquide/solide) [11].
9
Chapitre II l’adsorption
Tableau II.1 : présente la différence entre les deux types d’adsorption [12].
Où :
qe et qt représentent respectivement la capacité d’adsorption en (mg/g) à l’équilibre et au
temps t.
K1 est la constante de vitesse d’adsorption (mn-1) ;
Après intégration de l’équation (1) et application des conditions aux limites, on obtient la
forme intégrée suivante, applicable aux données expérimentales [7], [8].
10
Chapitre II l’adsorption
Où :
qe et qt représentent la capacité d’adsorption en (mg/g) à l’équilibre et au temps t
respectivement.
K2 est la constante de vitesse d’adsorption (g/mg.mn)
Après intégration de l’équation (3) et application des conditions aux limites, on obtient la
forme intégrée suivante : [14, 15] .
II.5.Mécanisme d'adsorption
L’adsorption est un processus, largement répondu pour l’élimination d’un colorant a
également une applicabilité large dans le traitement des eaux résiduaires [16,17].
La séparation par adsorption est basée sur une adsorption sélective (thermodynamique et /ou
cinétique) des polluants (appelés adsorbat) par un adsorbant, grâce à des interactions
spécifiques entre la surface du matériau et les produits adsorbés : c’est un simple transfert de
masse à partir de la phase liquide vers la surface du solide, ce processus s’opère en plusieurs
étapes (Figure II.1).
Diffusion externe : correspond au transfert du soluté (un colorant) du sein de la solution à la
surface externe des grains. Le transfert de la matière externe dépend des conditions
hydrodynamiques de l’écoulement d’un fluide dans un lit adsorbant.
Diffusion interne : les particules de fluide pénètrent à l’intérieur des pores. Elle
dépend de gradient de concentration du soluté.
Diffusion de la surface au contact des sites actifs, elle correspond à la fixation des
molécules sur la surface des pores.
11
Chapitre II l’adsorption
12
Chapitre II l’adsorption
13
Chapitre II l’adsorption
a - Classe L
Les isothermes de classe L présentent, aux faibles concentrations de la solution, une
concavité tournée vers le bas qui traduit une diminution des sites libres au fur et à mesure de
la progression de l'adsorption. Ce phénomène se produit lorsque les forces d'attraction entre
les molécules adsorbées sont faibles. Elle est souvent observée quand les molécules sont
adsorbées à plat, ce qui minimise leur attraction latérale. Elle peut également apparaître quand
les molécules sont adsorbées verticalement et lorsque la compétition d'adsorption entre le
solvant et le soluté est faible. Dans ce cas, l'adsorption des molécules isolées est assez forte
pour rendre négligeable les interactions latérales [25].
b- Classe S
Les isothermes de cette classe présentent, à faible concentration, une concavité tournée vers
le haut. Les molécules adsorbées favorisent l'adsorption ultérieure d'autres molécules
(adsorption coopérative), ceci est dû aux molécules qui s'attirent par des forces de Van Der
Waals, et se regroupent en îlots dans lesquels elles se tassent les unes contres les autres. Ce
comportement est favorisé, quand les molécules de soluté sont adsorbées verticalement
comme c'est le cas des molécules possédant un seul groupe fonctionnel et d'autre part, quand
les molécules se trouvent en compétition d'adsorption forte avec le solvant [25].
c- Classe H
La partie initiale de l'isotherme est presque verticale, la quantité adsorbée apparaît
importante à concentration quasiment nulle du soluté dans la solution. Ce phénomène se
produit lorsque les interactions entre les molécules adsorbées et la surface du solide sont très
fortes. L'isotherme de classe H est aussi observée lors de l'adsorption de micelles ou de
polymères formées à partir des molécules de soluté [25].
d- Classe C
Les isothermes de cette classe se caractérisent par une partition constante entre la solution et
le substrat jusqu'à un palier. La linéarité montre que le nombre de sites libres reste constant au
cours de l'adsorption. Ceci signifie que les sites sont crées au cours de l'adsorption. Ce qui
implique que les isothermes de cette classe sont obtenues quand les molécules de soluté sont
capables de modifier la texture du substrat en ouvrant des pores qui n'avaient pas été ouverts
préalablement par le solvant [25].
14
Chapitre II l’adsorption
L’énergie d’adsorption de tous les sites est identique et indépendante des autres
espèces déjà adsorbées sur des sites voisins. (Pas d’interaction entre les molécules)
[26, 27, 28, 29].
15
Chapitre II l’adsorption
16
Chapitre II l’adsorption
Adsorbant Application
17
CHAPITRE III Les métaux lourds et les colorants
III.1 Généralité
Les éléments traces métalliques sont généralement définis comme des métaux lourds. On appelle
métaux lourds tout élément métallique naturel dont la masse volumique dépassent 5 g/cm3.Les
métaux lourds les plus souvent considérés comme toxique pour l’homme sont le plomb, le mercure,
l’arsenic et le cadmium. D’autres comme le cuivre, le zinc, le chrome, pourtant nécessaires à
l’organisme en petites quantités, peuvent devenir toxiques à doses plus importantes
En chimie, les métaux lourds sont en général définis sur la base de propriétés spécifiques (poids
moléculaire, capacité à former des cations polyvalents…).
En science du sol, il est convenu de parler "d’éléments trace métalliques" qui désignent des
composés naturels présents à très faible concentration.
En toxicologie, ils peuvent être définis comme des métaux à caractère cumulatif (souvent dans les
tissus graisseux) ayant essentiellement des effets très néfastes sur les organismes vivants. En
nutrition et en agronomie, ils peuvent même être assimilés à des oligo-éléments indispensables à
certains organismes, en particulier par leur action catalytique au niveau du métabolisme.
Dans les sciences environnementales, les métaux lourds associés aux notions de pollution et de
toxicité sont généralement : l’arsenic (As), le cadmium (Cd), le chrome(Cr), le cuivre (Cu), le
mercure (Hg), le manganèse (Mn), le nickel (Ni), le plomb (Pb), l’étain (Sn), le zinc (Zn). [31-32]
Tableau III.1 : Rapport du flux lié à l’activité humaine et le flux naturel des métaux lourds [36]
♦ Incinération de déchets
Le tableau III.2 présente quelques exemples de sources industrielles et agricoles d'où peuvent
provenir les métaux présents dans l'environnement.
19
CHAPITRE III Les métaux lourds et les colorants
Tableau III.2 : Sources industrielles et agricoles des métaux présents dans l'environnement [37]
20
CHAPITRE III Les métaux lourds et les colorants
Tableau III.3 : Teneurs naturelles de quelques éléments traces dans les sols et apports
anthropiques (En mg/kg) [41]
21
CHAPITRE III Les métaux lourds et les colorants
22
CHAPITRE III Les métaux lourds et les colorants
Les effets toxicologiques en matière de santé publique pour le cadmium, le mercure et le plomb
ont été largement mis en évidence par des travaux antérieurs. En effet, la toxicité du plomb
vis-à-vis du système nerveux et des reins a été soulignée en 1999 [47]. Le saturnisme a été la
première maladie professionnelle reconnue [48]. La toxicité du cadmium résulte principalement de
l’inhibition des enzymes thiols ainsi que de son affinité pour les hydroxyles et les carboxyles.
Il est également l’agent étiologique de la maladie qui se manifeste par des troubles osseux et
l’augmentation du taux de phosphatase alcaline [49, 50]. L’exposition chronique à de faibles doses
en cadmium provoque des dommages aux tubules rénaux, suivis de protéinurie, lésions
pulmonaires, hypertension artérielle [51]. La transformation du mercure en un dérivé alkylé, le
méthyl mercure, a été à l’origine de la catastrophe écologique de la baie de Minamata [52] ; la
contamination par le mercure peut causer des pharyngites, des gastroentérites, des néphrites, des
troubles de la circulation ou des dépôts au niveau des neurones.
23
CHAPITRE III Les métaux lourds et les colorants
III.5.3 Adsorption
L’adsorption repose sur une rétention surfacique qui entraîne une variation de la
composition du mélange solvant-soluté à la surface de l’adsorbant. Un bon pouvoir extraction est
obtenu avec des matériaux présentant une grande surface spécifique. Les plus utilisés sont les
charbons actifs, mais on emploie aussi de l’alumine, des argiles, des gels de silice ou des résines
spécifiques.
III.5.4 Extraction liquide-liquide
L’extraction liquide-liquide concerne essentiellement des contaminants minéraux (les
métaux) en solution aqueuse, qui sont extraits par un solvant non miscible dans l’eau. Parmi les
applications de l’extraction liquide-liquide, on peut citer l’extraction du cuivre, du cobalt et du fer
au milieu chlorhydrique par la trisocétyleamine.
III.5.5 Procédés biologiques
Les méthodes biologiques de récupération de métaux, appelé bio sorption, reproduisent les
phénomènes d’autoépuration existant dans la nature.
Les bactéries sont les acteurs fondamentaux de la dégradation directe ou indirecte et de
l'immobilisation des polluants minéraux, ainsi que de la remobilisation des molécules toxiques ou
24
CHAPITRE III Les métaux lourds et les colorants
indésirables.
III.6.Les colorants
III.6.1. Historique des colorants
L’évolution de l’industrie des colorants a été étroitement liée a la découverte de la mauvéine
(aniline, colorant basique) par William Henry Perkin en 1856 et de la fuchsine par Verguin en
1858; aujourd’hui il y a plus de 10000 colorants, ce nombre important a nécessité l’établissement
d’un système de classification, un index des colorants en anglais a été mis au point par la « society
of dyers and colorists » (UK) et par l’ «American Association of textile chemists and colorists »
noté (colour Index C.I.), qui décrit les caractéristiques essentielles de chaque colorant telles : leur
formule chimique, leur couleur et leur nuance, leur résistance codifiée à la lumière, aux solvants, à
la chaleur, aux différents agents chimiques, ainsi qu’une description des principaux domaines
d’utilisation [53].
III.6.2 Généralités
Les matières colorantes sont un assemblage de groupes chromophores, auxochromes et de
structures aromatiques conjuguées (cycles benzéniques, anthracène, perylène, etc.). Ces
groupements sont capables de transformer la lumière blanche dans le spectre visible (de 380 à 750
nm), en lumière colorée par réflexion sur un corps, ou par transmission ou diffusion.Le tableau
III.5présente les groupes chromophores et auxochromes classés par intensité décroissante [56].
25
CHAPITRE III Les métaux lourds et les colorants
L’utilisation d'une matière colorante doit répondre à un certain nombre de critères [55] :
résistance à l’abrasion,
Les grands domaines d’application des colorants sont les suivants [56] :
La classification tinctoriale est basée sur le mode d’utilisation et d’application de la couleur qui
dépend à son tour du groupe auxochrome.Le tableau III.6 regroupe les colorants selon les deux
types de classification.
26
CHAPITRE III Les métaux lourds et les colorants
L‘indicateur quantitatif le plus utilisé de la toxicité est la dose létale 50 (DL50). Il s‘agit de la
masse de substance nécessaire pour tuer 50 % d‘organismes dans un lot. Elle s'exprime en
milligrammes de matière active par kilogramme de biomasse. Le tableau III.7présente, les
différentes classes de la toxicité en fonction de la dose létale.
Une étude effectuée sur le recoupement des DL50 avec les classifications chimiques et
tinctoriales des colorants, démontre que les colorants synthétiques organiques les plus toxiques
sont les colorants diazo et cationiques [58].
27
CHAPITRE III Les métaux lourds et les colorants
Des études faites sur divers colorants commerciaux ont démontré que les colorants basiques
sont les plus toxiques pour les algues [59,60]. Ce résultat a été prouvé par le test de mortalité des
poissons effectués sur 3000 colorants commerciaux où il s'est avéré que les colorants basiques, et
particulièrement ceux de la famille de triphénylméthane sont les plus toxiques. Par ailleurs, les
poissons semblent être relativement sensibles aux colorants acides [61]. D'autre part, la mortalité
examinée avec des rats a montré que seulement 1% sur 4461 colorants commerciaux présentent des
valeurs de DL50 au dessous du poids corporel de 250 mg/kg . Par conséquent, la chance de la
mortalité humaine due à la toxicité aiguë de colorant est probablement très basse. Cependant, il faut
sensibiliser l'être humain quant à l'utilisation de certains colorants. En effet, il a été prouvé que
quelques colorants dispersés peuvent causer des réactions allergiques, dermatologiques, etc. [62]
En revanche, la toxicité des amines aromatiques est fortement liée à la structure spatiale de
la molécule ou, en d'autres termes, à la position des groupes aminés. Par exemple, le
2-naphtylamine est cancérigène, par contre, le 1-naphtylamine est beaucoup moins toxique que le
premier [63]. La toxicité des colorants azoïques dépend ainsi de la nature et de la position des
substituant. Elle est accrue par la présence de substituant sur le noyau aromatique notamment des
groupes nitro (-NO2) et halogènes (particulièrement Cl). Cependant, la substitution avec des
groupes carboxyliques ou sulfonâtes diminue la toxicité [64]. Des travaux de recherche faisant
l‘objet d'étude de l'effet mutagène et cancérigène des amines aromatiques sulfonées, ont montré
qu‘ils ne présentent aucun ou un très faible effet écotoxique et cancérigène, contrairement à leurs
analogues non sulfonés [65]. En raison des effets mentionnés ci-dessus, il est clair que les
colorants, essentiellement les azoïques, ne devraient pas envahir notre environnement. Par
conséquent, il est nécessaire de traiter les eaux résiduaires chargées de ces colorants jusqu'à leur
28
CHAPITRE III Les métaux lourds et les colorants
minéralisation totale.
Eutrophisation: Sous l’action des microorganismes, les colorants libèrent des nitrates et des
phosphates dans le milieu naturel. Ces ions minéraux introduits en quantité trop importante
peuvent devenir toxiques pour la vie piscicole et altérer la production d’eau potable. Leur
consommation par les plantes aquatiques accélère leur prolifération anarchique et conduit à
l’appauvrissement en oxygène par inhibition de la photosynthèse dans les strates les plus profondes
des cours d’eau et des eaux stagnantes.
Sous-oxygénation: Lorsque des charges importantes de matière organique sont apportées au
milieu via des rejets ponctuels, les processus naturels de régulation ne peuvent plus compenser la
consommation bactérienne d’oxygène la dégradation de 7 à 8 mg de matière organique par des
micro-organismes suffit pour consommer l’oxygène contenu dans un litre d’eau [66].
Couleur, turbidité, odeur: L’accumulation des matières organiques dans les cours d’eau
induit l’apparition de mauvais goûts, prolifération bactérienne, odeurs pestilentielles et colorations
anormales. Une coloration pouvait être perçue par l’œil humain à partir de 5 10-6g/L. En dehors de
l’aspect inesthétique, les agents colorants ont la capacité d’interférer avec la transmission de la
lumière dans l’eau, bloquant ainsi la photosynthèse des plantes aquatiques[67].
Sous produits de chloration (SPC): Le chlore utilisé pour éliminer les microorganismes
pathogènes réagit avec la matière organique pour former des trihalométhanes (THM) [72] pouvant
atteindre plusieurs centaines de mg/L. Les SPC sont responsables de développement de cancer du
29
CHAPITRE III Les métaux lourds et les colorants
III.7.1.Méthodes biologiques
La présence dans les eaux ou dans le sol, de polluants organiques a toujours
existée. Leur élimination par des micro-organismes constitue le moyen biologique que la nature a
utilisé pour l’épuration des milieux naturels. Ces procédés biologiques se produisent
selon deux modes.
1 - Traitement aérobie
Ce procédé est resté longtemps un moyen pour dégrader un grand nombre de polluants
organiques Il s’est avéré efficace pour une certaine catégorie de rejets textiles [79]. Notons
cependant que des colorants tels que les azoïques, les colorants acides et les colorants réactifs se
30
CHAPITRE III Les métaux lourds et les colorants
sont révélés persistants à ce mode de traitement [80,81]. La décoloration observée dans ces cas est
attribuée à l’adsorption de ces polluants sur la boue activée et non à leur dégradation.
2- Traitement anaérobie
Ce procédé utilisé dans les stations d’épuration des eaux permet de produire des quantités
importantes en méthane. Ce dernier est utilisé comme source d’énergie notamment pour le
chauffage ou pour l’éclairage. Des études ont montré que la réduction voire la disparition de la
couleur n’est pas accompagnée de la minéralisation des colorants. La formation de composés
intermédiaires plus toxiques, notamment des amines a été signalée dans la littérature [82,83]. la
réduction de coloration par les procédés biologiques à seulement 10-20 %. Cette constatation
laisse à présager d’autres techniques qui permettraient d’abaisser le degré de rétractabilité de la
charge polluante en association avec les méthodes biologiques [84].
III.7.2.Méthodes physiques
- Adsorption sur charbon actif et autres matériaux
31
CHAPITRE III Les métaux lourds et les colorants
Actuellement, des recherches sont menées dont le but de mettre en œuvre des membranes
nouvelles à prix abordable. En effet, ces procédés restent très limités dans leurs applications car
ils nécessitent des investissements importants [87] à cause en grande partie du prix des matériaux
utilisés.
III.7.3.Méthodes chimiques
Nous citons comme exemple, l’oxydation. L'oxydation chimique est souvent
appliquée pour le traitement des eaux usées contenant des polluants non
biodégradables , toxiques et de fortes concentrations que les autres procédés
ne peuvent pas traiter ou transformer en produits biodégradables et/ou non toxiques.
32
REFFERENCES BIBLIOGRAFIQUES
REFFERENCES BIBLIOGRAFIQUES :
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De L'adsorption Sur Charbon Actif : Conception Et Réalisation Du Procédé." Thèse De Doctorat
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