Fonctionnalisation de Surface Et Activation de Charbon

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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET

POPULAIRE
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA
RECHERCHE SCIENTIFIQUE
UNIVERSITE MUSTAPHA STAMBOULI DE MASCARA
Faculté des Sciences et de la Technologie
Département de Génie des Procédés
Mémoire de fin d’étude
Présenté en vue de l’obtention du diplôme de :

Licence
Option : Génie des procédés

Fonctionnalisation de surface et
activation de charbon

Présenté par :
Encadré par :
Mr. Keddari Abdelkader Mokhtar
Pr. BENYOUCEF.A
Mr. Bounama Mohamed

Mr. Bachounda Mohamed Abdelaziz

Mr. Bekkar Boumediene

Année universitaire : 2017-2018


Remerciements

Tous d’abord je remercie mon grand dieu pour m’avoir donnés la santé,
le courage et la volonté pour achever mon travail.

Je tiens à la remercier mon encadreur Pr. BENYOUCEF.A pour la


confiance qu’elle a bien voulu m’accorder en me proposant ce sujet et
d’avoir dirigé ce mémoire. Je lui exprime ma profonde gratitude pour
ses conseils et son aide avec patience et efficacité, tant pour l’esprit
critique et la disponibilité.

Je remercie vivement Dr. MAAZA.L pour son aide appréciable, ses


encouragements qui m’ont permis d’avancer dans ce travail et à qui
témoigne ma profonde reconnaissance

Je tiens à remercier, l’équipe de travail de NAFTAL MASCARA


m’avoir accueillie au sein de BAG MASCARA

Enfin, je remercie, toutes les personnes qui m'ont encouragé et soutenu


de prés ou de loin durant la réalisation de ce travail.
Dédicace
Je dédie ce modeste travail à :
Mon cher père et Ma chère mère qui m’ont beaucoup
soutenu et mes frères et ma sœur
À tous ceux qui sont proches de mon cœur et dont je
n’ai pas cité le nom.
Liste des tableaux

Liste des tableaux :


Chapitre I : Charbon actif

Tableau I.1 : Classification de porosité [6] ………………………………………………......6

Chapitre II : Généralités sur l’adsorption


Tableau II.1 : présente la différence entre les deux types d’adsorption [12] ………10

Tableau II. 2. Applications de certains adsorbants ...........................................................17

Chapitre III : Les métaux lourds et les colorants

Tableau III.1 : Rapport du flux lié à l’activité humaine et le flux naturel des métaux lourds
[36] …………………………………………………………………………………………19

Tableau III.2 : Sources industrielles et agricoles des métaux présents dans l'environnement
[37]……………………………………………………………………………………………20

Tableau III.3 : Teneurs naturelles de quelques éléments traces dans les sols et apports
anthropiques (En mg/kg) [41]………………………………………………………………...21

Tableau III.4 : Principaux effets des métaux lourds [46]……………………………………23

Tableau III.5 : Principaux groupes chromophores et auxochromes, classés par intensité


Croissante.[56-54] ……………………………………………………………………………25

Tableau III.6 : Classification des colorants …………………………………………………27

TableauIII.7: Les Principales classes de toxicité, Échelle de Gosselin .............................28

Tableau III.8: Taux de fixation sur textile pour les différentes classes de colorants
[75,76]………………………………………………………………………………………...30
Liste des figures

Liste des figures :

Chapitre I : Charbon actif :

Figure I.1 : charbon actif en extrude [5] ……………………………………………………...4

Figure I.2 : charbon actif en poudre [5] ………………………………………………………4

Figure I.3 : charbon actif en grain [5] ………………………………………………………...5

Figure I.4 : la Structure d’un charbon actif [6] ……………………………………………….5

Figure I.5 : Structure poreuse de charbon actif [6] …………………………………………...6

Figure I.6 : les Groupements de surface du CA [7] …………………………………………..7

Chapitre II : l’adsorption :

Figure II.1 : Mécanisme de transport de l’adsorbat au sein d’un grain ................................................11

Figure II.2 : Les isothermes d’adsorption en phase liquide [25] ……………………………15


Sommaire

Sommaire :
Introduction générale……………………………….…………….…1
CHAPITRE I
I. Charbon actif
I -1 Définition …………………….….……………………………………..….…......2
I -2- Procède de fabrication du charbon acti.………………………………..….………..2
I -2-1- Carbonisation ………………...……………..….………………………………..2
I -2-2- Activation ………………………………..….……………………………………3
I -2-2-1- transformations chimiques et physico-chimiques intervenant dans l’activation ……3
I -3- Les différentes formes du charbon actif …………………………………………….4
I-4- Propriétés de charbon actif ………………………………………………………….5
I -4- 1- Propriétés physiques ……………………………………………………………..5
I -4- 2- Propriétés chimiques …………………………………………………………….6
I -5- Régénération du charbon actif ……………………………………………………...7
I -6- Les applications de l'adsorption……………………………………………………..7

Chapitre II
II- Généralités sur l’adsorption
II-1- Introduction …………………………………………………………………………9
II-2- Définition d’adsorption ………………………………………………………………9
II-3- Types d'adsorption ……………………………………………………………………9
II-3- 1- Adsorption physique ……………………………………………………………….9
II-3- 2- Adsorption chimique ……………………………………………………………….9
II-4- Cinétique d’adsorption ………………………………………………………………..10
II-4-1- Modèle du pseudo-premier ordre ……………………………………………………11
II-4-2- Modèle du pseudo-second ordre ……………………………………………………11
II-5- Mécanisme d'adsorption ………………………………………………………………11
II-6- Principaux facteurs influençant sur l'adsorption ……………………………………….12
II-7- Isothermes d’adsorption ………………………………………………………………..13
II-7-1- Classification des isothermes d’adsorption …………………………………………..13
II-7-2- Modèles des isothermes ……………………………………………………………..15
II-7-2-1- Modèle de Langmuir ………………………………………………………………15
II-7-2-2- Modèle de Freundlich ……………………………………………………..……….16
Sommaire
II-8-Application industrielle de l’adsorption Liq/Sol ………………………………………..16

CHAPITRE III
III-Les métaux lourds et les Colorant
III-1. Généralité………………………………………………………………………………18
III-2-Origines des métaux lourds dans l’environnement……………………………………..18
III.-2-1-Les sources naturelles………………………………………………………………..18
III.-2-2-Les sources anthropiques…………………………………………………………….19
III-3-Répartition des métaux lourds dans l’environnement…………………………………..20
III-3-1-Contamination des sols……………………………………………………………….20
III-3-1-1-Le processus de transfert……………………………………………………………21
III- 3-1-2-Répartition des métaux lourds dans les sols……………………………………….21
III-3-2-Contamination de l'air………………………………………………………………...22
III-3-3-Contamination de l’eau……………………………………………………………….22
III-4-Impact toxicologique……………………………………………………………………22
III-4-1. Exposition…………………………………………………………………………….22
III-4-2-Effets des métaux lourds sur le milieu aquatique……………………………………..22
III-4-3-Effets sur la santé……………………………………………………………………..22
III-5-Techniques d'élimination des métaux lourds……………………………………………24
III-5-1-Précipitation chimique………………………………………………………………..24
III-5-2-Filltration……………………………………………………………………………...24
III-5-3-Adsorption…………………………………………………………………………….24
III-5-4-Extraction l’iquide-l’iquide…………………………………………………………...24
III-5-5-Procédés biologiques………………………………………………………………….24
III- 6-Les colorants
III-6-1- Historique des colorants……………………………………………………………..25
III-6-2 Généralités…………………………………………………………………………….25
III-6-3-Utilisation des colorants………………………………………………………………26
III-6-4 Classification des colorants…………………………………………………………...26
III-6-5-Toxicité des colorants ………………………………………………………………..27
I-6 Les colorants et leurs impacts environnementaux………………………………………...29
I-6-1-Les dangers potentiels…………………………………………………………………..29
I-6-2-Les dangers à long terme……………………………………………………………….29
Sommaire
III-7-Procédés de traitement des colorants……………………………………………………30
III-7-1-Méthodes biologiques ………………………………………………………………..30
III.7-2-Méthodes physiques …………………………………………………………………31

III-7-3-Méthodes chimiques ………………………………………………………………...31

REFFERENCES BIBLIOGRAFIQUES …………………………………………………..33


Introduction générale

Introduction générale :

Le problème de la pollution de l’environnement reste toujours d’actualité car de nombreuses


activités industrielles continuent à générer des polluants divers, notamment certains produits
chimiques d’origine industrielle (colorants, métaux lourds …) ou agricole (pesticides,
engrais,…) susceptibles de créer des nuisances importantes.
Plusieurs techniques ont été employées pour l’élimination ces polluants. L’adsorption est
l’une des techniques les plus utilisées.
Le charbon actif est l’adsorbant le plus communément employé, qui présente une forte
capacité d’adsorption due essentiellement à sa grande surface spécifique mais ce procédé reste
très coûteux. L’attention a été focalisée par la mais il reste très onéreux et nécessite en plus
une régénération. Cela limite son utilisation dans les pays en voie de développement. Les
recherches se sont alors orientées vers des procédés de traitement faisant appel à des
matériaux naturels moins coûteux
Ce mémoire est constitué de trois chapitres :
 Le premier est une étude sur le charbon actif
 Dans le deuxième chapitre, l’adsorption
 Le troisième chapitre sur les métaux lourd et les colorant

1
CHAPITRE I Charbon actif

I. Charbon actif :
I.1.Définition
Parmi les supports adsorbants utilisés dans le traitement des COV, le CA est de loin le
matériau le plus utilisé.
Le charbon actif peut être préparé à partir de matériaux divers, tels que le bois, la paille, la
houille et les résidus de pétrole. Cependant depuis quelques dizaines d'années I ‘utilisation de
précurseurs végétaux particulièrernent les sous-produits de la biomasse (coque de noix de coco,
noyaux de cerise et d'olive...) et des industries agroalimentaires pour la production de CA est de
plus en plus importante.

Actuellement, I’utilisation de CA est principalement associée à leur grande surfaces


spécifique et à leur faible coût. Leurs propriétés adsorbants dépendront de la nature du précurseur,
des conditions opératoires de préparation et plus particulièrement de l'étape d'activation.

Il est utilisé pour :


 La décoloration des jus sucrés et des graisses végétales,

 La production d’eau potable, pour ses propriétés de catalyseur dans le traitement de l’eau
(désodorisation par décoloration et détoxication de l’eau ozonée),

 La récupération des solvants,

 Le conditionnement de l’air [1].

I.2.Procède de fabrication du charbon actif :


I.2.1. Carbonisation:
La pyrolyse ou carbonisation est la décomposition thermique d’un matériau organique sous
vide ou sous atmosphère inerte (on utilise l’azote généralement) à des températures allant de 400 à
1000°C ; les hétéroatomes (oxygène et hydrogène) sont éliminés sous l’effet de la chaleur et le
matériau devient plus riche en carbone. Les atomes de carbone se retrouvent dans les feuillets
aromatiques possédant une certaine structure planaire. Ces feuillets s’arrangent ensuite de manière
irrégulière laissant ainsi des interstices entre eux. Ces interstices donnent naissance à une porosité
primaire du produit carbonisé.
Les différents paramètres déterminants la qualité, les propriétés et le rendement du carbonisât

2
CHAPITRE I Charbon actif

sont :
 La vitesse du chauffage du four ;

 La température finale de pyrolyse ;

 Le temps de résidence dans le four ;

 La nature du matériau de départ.

Le produit de la carbonisation ne possède en général qu’une porosité peu


développée et ne peut être employé comme adsorbant sans traitement supplémentaire
d’activation, entraînant une augmentation sensible de sa surface spécifique [2].

I.2.2. Activation :
L’activation consiste à développer la structure poreuse en éliminant les goudrons qui
obstruent les pores, et à créer des fonctions de surface (généralement oxydées) qui sont à l’origine
des interactions entre le solide et les molécules adsorbées. Elle peut être physique ou chimique.

I.2.2.1.L’activation physique
Permet de développer les pores existants et de créer d’autres. Elle est réalisée entre 800°C
et 1000°C en présence d’un gaz faiblement oxydant (air), de vapeur d’eau, de CO2, ou encore d’un
mélange de ces gaz.
I.2.2.2.L’activation chimique
Elle consiste à imprégner le matériau de départ avec une solution concentrée d’agent très
oxydant et/ou déshydratant (acide phosphorique, chlorure de zinc…). Le matériau subit ensuite une
pyrolyse entre 400°C et 800°C à l’abri de l’air, puis est lavé et séché. Le charbon actif est ainsi
obtenu en une seule étape. C’est le degré d’imprégnation du matériau en matière oxydante qui
définit la structure poreuse finale.
Suite à l’activation, le charbon actif acquiert une structure poreuse poly disperse : La
répartition poreuse dépend de la nature de la matière première, mais aussi des conditions de
l’activation. Les propriétés physico-chimiques d’un charbon peuvent donc varier pour un même
précurseur [3].

I.2.2.1.transformations chimiques et physico-chimiques intervenant dans l’activation


Par l’activation du charbon les matériaux carbonés possédant une porosité bien
développée et une accessibilité à la structure interne du pore en général, la réaction d’activation est

3
CHAPITRE I Charbon actif

un procédé qui fait intervenir un agent oxydant à une température élevée, de manière à produire un
produit poreux de masse inférieure. Cette perte de masse indique le degré d’activation (ou taux
d’activation) habituellement appelé « burn-off »

Le taux de « burn-off » augmente avec la durée de la réaction d’activation [4].

I.3. Les différentes formes du charbon actif


I.3.1.Le charbon actif extrudé
Il est de forme cylindrique avec des diamètres allant de 0.8 mm à 5 mm. il est
principalement utilisé pour des applications en phase gazeuse à cause de sa faible perte de charge,
de sa grande résistance mécanique et de sa faible teneur en poussières [5].

Figure I.1 : charbon actif en extrude [5].

I.3.2. Le charbon actif en poudre


Les charbons actifs en poudre présentent une granulométrie inférieure à 100 µm avec un
diamètre moyen situé entre 15 et 25 µm. Ils ont une large surface externe et une faible profondeur
de diffusion, ce qui engendre une vitesse d’adsorption très rapide [5].

Figure I.2 : charbon actif en poudre [5]

4
CHAPITRE I Charbon actif

I.3.3.Le charbon actif engrain


La forme granulaire du charbon est caractérisée par une taille des particules supérieure à 1mm,
un faible diamètre des pores, une grande surface interne et une externe relativement faible. Il en
résulte que les phénomènes de diffusion à l’intérieur des pores prennent une grande importance
dans le processus d’adsorption [5].

Figure I.3 : charbon actif en grain [5].

I.4.Propriétés de charbon actif


I.4. 1.Propriétés physiques :

I.4. 1.1.Structure du charbon actif


Un charbon actif est constitué d’un agencement désordonné de microcristaux de tailles
variables (5 à 150 Ǻ). Chaque microcristal est constitué par un empilement irrégulier de 5 à 20
feuillets distants de 3,6 Ǻ (Figure 04). La présence d’hétéroatomes conduit suivant le mode de
fabrication du charbon actif à la formation de groupements fonctionnels sur les arêtes des
microcristaux [6].

Figure I.4 : la Structure d’un charbon actif [6].

5
CHAPITRE I Charbon actif

I.4. 1.2.La surface spécifique (aire massique)


La surface développée par le charbon actif et qui tient compte toutes les irrégularités existantes à
l’échelle moléculaire, elle est rapportée à l’unité de masse de charbon et peut atteindre 2700 m 2/g
[6].
I.4. 1.3.La porosité
Représente la fraction du vide existant dans le charbon actif. Elle peut atteindre 80 % et dépend
des dimensions des pores et de leurs distributions. Les pores sont généralement classés suivant
leurs tailles en trois catégories comme l’indique le tableau I.1 et la figure I.5 ci-dessous [6].
Tableau I.1 : Classification de porosité [6].

Figure I.5 : Structure poreuse de charbon actif [6].

I.4.2.Propriétés chimiques :
Les groupements carboxyliques, anhydrides carboxyliques, phénoliques, carbonyles et lactones
sont les plus couramment rencontrés. Ces groupements de surface sont à l’origine du caractère
hydrophile du charbon actif et de son potentiel électrocinétique. Ils confèrent au charbon actif des
propriétés acido-basiques.

6
CHAPITRE I Charbon actif

Figure I.6 : les Groupements de surface du CA [7].

I.5.Régénération du charbon actif :


Le charbon est utilisé en tant que adsorbant, il se sature progressivement et il finit par ne plus
pouvoir fixer les molécules à sa surface. Afin de valoriser au mieux ce matériau et ne pas en faire
un déchet ultime, il apparaît donc important de pouvoir le régénérer de façon à ce qu’il puisse
retrouver ses propriétés initiales d’adsorbant. Il existe un certain nombre de techniques de
régénération du CA : thermique, à la vapeur d’eau, chimique (extraction par solvant, par fluide
supercritique ou décomposition des adsorbats par des agents oxydants ou réducteurs),
électrochimique ou encore biologique [3].

I.6. Les applications de l'adsorption :


Les nombreuses applications techniques de l’adsorption résultent de trois caractéristiques qui la
différencient des autres procédés de séparation, à savoir :
 La rétention des très petites particules, comme par exemple les colloïdes ;

 La rétention des composants à très faible concentration, par exemples des impuretés ou des
molécules et ions métalliques qui confèrent au produit couleurs, odeurs ou saveurs
désagréables, voir une toxicité ;

 La sélectivité de l’adsorbant par rapport à certains constituants du mélange ; Parmi les


applications, on cite :Le séchage, purification et désodorisation des gaz ;

 Le raffinage des produits pétroliers ;

 La catalyse de contact ;

7
CHAPITRE I Charbon actif

 La déshumidification et la désodorisation de l’air ;

 La récupération des solvants volatils et de l’alcool dans le processus de fermentation ;

 La décoloration des liquides

 La chromatographie gazeuse (méthode de fractionnement basée sur les différences de


vitesse d’adsorption de substances différentes, sur un adsorbant donné) [1].

8
Chapitre II l’adsorption

Généralités sur l’adsorption

II.1.Introduction
Le terme d'adsorption est apparu en 1881, utilisé par KAYZER pour décrire le
phénomène de condensation d'un gaz sur une surface, par opposition au terme « absorption »
qui fait référence à une molécule de gaz qui pénètre dans le solide sans interagir, alors tout
atome ou molécule qui s'approche d'une surface subit une attraction qui peut conduire à la
formation d’une liaison entre la particule et la surface [8, 9].

II.2.Définition
L'adsorption est un phénomène physico-chimique de transfert de matière d’un fluide
vers la surface d’un solide. La substance qui se fixe est appelée adsorbat, le solide qui est le
siège de l’adsorption est nommé adsorbant. Ce phénomène spontané provient de l’existence
de forces non compensées à la surface de l’adsorbant [10]. Il se traduit en particulier par une
modification de concentration à l’interface de deux phases non miscibles (gaz /solide ou
liquide/solide) [11].

II.3. Types d'adsorption


Les interactions adsorbat-adsorbant mettent en évidence deux types d’adsorption :

II.3.1. Adsorption physique :

L’adsorption physique « physisorption » est un phénomène réversible gouverné par


des forces attractives de nature physique, comprenant les forces de Wander Waals. Elles
correspondent à des énergies faibles qui sont de l’ordre de 10 Kcal par mole. Ce phénomène
consiste essentiellement en la condensation de molécules sur la surface du solide est favorisé
par un abaissement de la température [12].

II. 3.2. Adsorption chimique:


L’adsorption chimique « chimisorption » est un phénomène irréversible géré par des
interactions chimiques qui provoque un transfert ou une mise en commun d’électrons entre
l’adsorbat et la surface de l’adsorbant. On assiste donc à une destruction de l’individualité des
molécules adsorbées et la formation de nouveaux composés à la surface de l’adsorbant. Ce
type d’adsorption se développe à haute température et met en jeu une énergie élevée variant
de 10 à 100 Kcal par mole [12, 13].

9
Chapitre II l’adsorption

Tableau II.1 : présente la différence entre les deux types d’adsorption [12].

Propriétés Adsorption physique Adsorption chimique


Energie d'adsorption 5 à 10 Kcal/mole 10 à 100 Kcal/mole

Température Basse Elevée


Nature de liaison Physique Chimique

Energie d'activation Non appréciable Importante

Cinétique Très rapide Lente

Etat de surface Formation de multicouches Formation d’une monocouche

Désorption Plus ou moins parfaite Difficile

II.4. Cinétique d’adsorption


L’étude cinétique des processus d’adsorption donne des informations sur le mécanisme
d’adsorption et sur le mode de transfert des solutés de la phase liquide à la phase solide. La
littérature rapporte plusieurs modèles cinétiques nous présentons ci-dessous les modèles les
plus utilisés pour l’adsorption de solutés en solution liquides.

II.4.1.Modélisation des cinétiques d’adsorption


Plusieurs modèles de cinétique ont été utilisés afin d’interpréter les données
expérimentales, pour donner des informations essentielles pour l’utilisation de ces charbons
actifs dans le domaine d’adsorption.
II.4.1.1Modèle du pseudo-premier ordre
L’expression de ce modèle est généralement exprimée comme suit :

Où :
qe et qt représentent respectivement la capacité d’adsorption en (mg/g) à l’équilibre et au
temps t.
K1 est la constante de vitesse d’adsorption (mn-1) ;
Après intégration de l’équation (1) et application des conditions aux limites, on obtient la
forme intégrée suivante, applicable aux données expérimentales [7], [8].

10
Chapitre II l’adsorption

II.4.1.2.Modèle du pseudo-second ordre


L’expression de ce modèle est généralement exprimée comme suit :

Où :
qe et qt représentent la capacité d’adsorption en (mg/g) à l’équilibre et au temps t
respectivement.
K2 est la constante de vitesse d’adsorption (g/mg.mn)
Après intégration de l’équation (3) et application des conditions aux limites, on obtient la
forme intégrée suivante : [14, 15] .

II.5.Mécanisme d'adsorption
L’adsorption est un processus, largement répondu pour l’élimination d’un colorant a
également une applicabilité large dans le traitement des eaux résiduaires [16,17].
La séparation par adsorption est basée sur une adsorption sélective (thermodynamique et /ou
cinétique) des polluants (appelés adsorbat) par un adsorbant, grâce à des interactions
spécifiques entre la surface du matériau et les produits adsorbés : c’est un simple transfert de
masse à partir de la phase liquide vers la surface du solide, ce processus s’opère en plusieurs
étapes (Figure II.1).
Diffusion externe : correspond au transfert du soluté (un colorant) du sein de la solution à la
surface externe des grains. Le transfert de la matière externe dépend des conditions
hydrodynamiques de l’écoulement d’un fluide dans un lit adsorbant.
Diffusion interne : les particules de fluide pénètrent à l’intérieur des pores. Elle
dépend de gradient de concentration du soluté.
Diffusion de la surface au contact des sites actifs, elle correspond à la fixation des
molécules sur la surface des pores.

Figure II.1 : Mécanisme de transport de l’adsorbat au sein d’un grain

11
Chapitre II l’adsorption

II.6.Principaux facteurs influençant sur l'adsorption

L'équilibre d'adsorption entre un adsorbat et un adsorbant dépend de nombreux facteurs qui


sont présentés dans les points suivants:
II.6.1. Effet de la nature de l'adsorbat
La règle de Lundelinus dit que la substance est mieux adsorbée lorsque celle-ci est moins
soluble dans le solvant. [18]
II.6.2.Effet de la concentration
L'adsorption augmente avec l'augmentation de la substance. Toutefois, cette augmentation
n'est pas proportionnelle à la concentration sur même substance. [19]
II.6.3. Effet de la nature de l'adsorbant
Tous les solides sont des adsorbants potentiels [18].
II.6.4. Effet du pH
Une molécule neutre est mieux adsorbée qu'une autre, ainsi l'adsorption est à sa valeur
maximale au point isoélectrique puisque les liaisons avec l'eau sont minimum [20].
II.6.5. Effet de la polarité
Un soluté polaire aura plus d'affinité pour l'adsorbant ou pour le solvant avec lequel il
entretient la polarité [21].

II.6.6. Effet de la température


Le phénomène d'adsorption est un phénomène exothermique qui se produit lors d'une
baisse de température et sa vitesse est une fonction du type d'Arrhenius. L’augmentation de
la température provoque donc la désorption [20].
II.6.7.Effet des ions adsorbés (ou mélange)
Une des caractéristique de l'adsorption est la sélectivité qui comprend en ce qu'un
adsorbant adsorbe des ions (ou substance) de préférence à tous les autres, sachant que toutes
les autres conditions sont égales. La règle est justifiée d'après laquelle les ions formant avec
l'ion à charge opposée du réseau sont particulièrement bien adsorbés par les adsorbants à
réseau cristallin ionique que l'ion à charge opposée soit composés difficilement solubles ou
peu dissociés [22].

12
Chapitre II l’adsorption

II.6.8.Effet de la surface spécifique


La quantité de substance adsorbée est liée par la surface du solide adsorbant non pas a son
volume; c'est le cas des poudres très fines comme le noir de platine ou les charbons actives où
la capacité d'adsorption a augmenté après un nettoyage à la vapeur et où la surface spécifique
peut alors atteindre 1000 à 1500 m2/g [23].

II.7. Isothermes d’adsorption


On peut décrire un processus d’adsorption à l’aide d’une isotherme d’adsorption. Une telle
isotherme est une courbe qui représente la relation entre la quantité de soluté adsorbé par unité
de masse d’adsorbant qe ou X/m et la concentration de soluté en solution Ce. On obtient une
telle courbe a partir des resultats d’essais de laboratoire effectues a une température constante.
Pour ce faire, on introduit des quantites connues d’adsorbant dans des volumes d’eau à traiter
et, après un temps de contact donne, on mesure la concentration résiduelle de soluté en
solution [24].
La quantité de soluté adsorbé est calculée à l’aide de l’equation:

Où : C0 : concentration initiale de soluté (mg/L)


Ce : concentration de soluté à l'équilibre (mg/L)
qe : quantité de soluté adsorbé à l'équilibre par unité de poids de l'adsorbant (mg/g)
X : quantité de soluté adsorbé à l'équilibre (mg); X = (C0 - Ce).V
m : masse d’adsorbant (g)
V : volume de la solution (L)
Certains auteurs ont compilé de nombreuses isothermes de Langmuir et ont constaté qu’elles
présentaient 4 types, qui ont été reliés assez précisément à divers modes de fixation [17].

II.7.1. Classification des isothermes d'adsorption


Tous les systèmes adsorbant-adsorbât ne se comportent pas de la même manière.
Expérimentalement, on distingue quatre classes principales nommées : S (Sigmoïde), L
(Langmuir), H (Haute affinité) et C (partition Constante). La figure (II.5) présente cette
Classification [25].
Après cette description nous abordons l'interprétation des différentes classes d'isothermes.
Nous commençons par la plus fréquente : l'isotherme de Langmuir.

13
Chapitre II l’adsorption

a - Classe L
Les isothermes de classe L présentent, aux faibles concentrations de la solution, une
concavité tournée vers le bas qui traduit une diminution des sites libres au fur et à mesure de
la progression de l'adsorption. Ce phénomène se produit lorsque les forces d'attraction entre
les molécules adsorbées sont faibles. Elle est souvent observée quand les molécules sont
adsorbées à plat, ce qui minimise leur attraction latérale. Elle peut également apparaître quand
les molécules sont adsorbées verticalement et lorsque la compétition d'adsorption entre le
solvant et le soluté est faible. Dans ce cas, l'adsorption des molécules isolées est assez forte
pour rendre négligeable les interactions latérales [25].
b- Classe S
Les isothermes de cette classe présentent, à faible concentration, une concavité tournée vers
le haut. Les molécules adsorbées favorisent l'adsorption ultérieure d'autres molécules
(adsorption coopérative), ceci est dû aux molécules qui s'attirent par des forces de Van Der
Waals, et se regroupent en îlots dans lesquels elles se tassent les unes contres les autres. Ce
comportement est favorisé, quand les molécules de soluté sont adsorbées verticalement
comme c'est le cas des molécules possédant un seul groupe fonctionnel et d'autre part, quand
les molécules se trouvent en compétition d'adsorption forte avec le solvant [25].
c- Classe H
La partie initiale de l'isotherme est presque verticale, la quantité adsorbée apparaît
importante à concentration quasiment nulle du soluté dans la solution. Ce phénomène se
produit lorsque les interactions entre les molécules adsorbées et la surface du solide sont très
fortes. L'isotherme de classe H est aussi observée lors de l'adsorption de micelles ou de
polymères formées à partir des molécules de soluté [25].
d- Classe C
Les isothermes de cette classe se caractérisent par une partition constante entre la solution et
le substrat jusqu'à un palier. La linéarité montre que le nombre de sites libres reste constant au
cours de l'adsorption. Ceci signifie que les sites sont crées au cours de l'adsorption. Ce qui
implique que les isothermes de cette classe sont obtenues quand les molécules de soluté sont
capables de modifier la texture du substrat en ouvrant des pores qui n'avaient pas été ouverts
préalablement par le solvant [25].

14
Chapitre II l’adsorption

Figure II.2 Les isothermes d’adsorption en phase liquide [25].

II.7.2.Modèles des isothermes


7.2.1. Modèle de Langmuir
Ce modèle est très utile pour l’adsorption mono-moléculaire d’un soluté en formant une
monocouche à la surface d’un adsorbant, ce modèle est utilisé suivants les conditions :
 L’espèce adsorbée est fixée sur un seul site bien défini, de l’adsorbant (adsorption
localisée).

 Chaque site n’est capable de fixer qu’une seule espèce adsorbée.

 L’énergie d’adsorption de tous les sites est identique et indépendante des autres
espèces déjà adsorbées sur des sites voisins. (Pas d’interaction entre les molécules)
[26, 27, 28, 29].

L’équation de Langmuir s’écrit comme suit :

15
Chapitre II l’adsorption

Ce : Concentration à l’équilibre (mg/l),


qe : quantité de produit absorbé par unité de masse d’absorbant (mg/g)
K1 : est une constante dépendant de la température qui décrit l’énergie d’adsorption. Cette
constante de Langmuir donne une indication sur l’affinité de l’adsorbat pour l’adsorbant ; plus
K1 est élevée plus l’affinité est forte.
qmax : est la quantité maximale pouvant être adsorbée en monocouche par unité de masse de
solide (mg/g), et correspond donc à une occupation totale des sites d’adsorption.
La linéarisation de l’équation (6) donne :

II.7.2.2. Modèle de Freundlich


L’isotherme de Freundlich a été présentée en 1926. Elle repose sur l’équation empirique,
utilisée pour la représentation pratique de l’équilibre d’adsorption entre un micropolluant et la
surface de l’adsorbat. Elle se présente sous la forme

Kf et n : constantes caractéristiques respectivement cinétiques et de l’efficacité d’adsorption


d’un adsorbant donné vis-à-vis d’un soluté donné.
Ce : Concentration à l’équilibre (mg/l).
La linéarisation de l’équation(8) donne :

II.8.Application industrielle de l’adsorption Liq/Sol


Les applications industrielles concernant le traitement des solutions diluées (purification et
extraction) sont nombreuses [30].
Les traitements les plus importants concernent :
La décoloration des jus sucrés.
Les purifications des divers produits pétroliers et de matières grasses animales et végétales.
Le traitement des eaux.
La dessiccation de produits organiques industriels.
Le tableau II. 2 montre certains adsorbants et leurs applications

16
Chapitre II l’adsorption

Tableau II. 2. Applications de certains adsorbants

Adsorbant Application

Charbon Traitement des eaux

Noir animal Purification des jus sucrés

Terre décolorantes Traitement des huiles

17
CHAPITRE III Les métaux lourds et les colorants

III.1 Généralité
Les éléments traces métalliques sont généralement définis comme des métaux lourds. On appelle
métaux lourds tout élément métallique naturel dont la masse volumique dépassent 5 g/cm3.Les
métaux lourds les plus souvent considérés comme toxique pour l’homme sont le plomb, le mercure,
l’arsenic et le cadmium. D’autres comme le cuivre, le zinc, le chrome, pourtant nécessaires à
l’organisme en petites quantités, peuvent devenir toxiques à doses plus importantes
En chimie, les métaux lourds sont en général définis sur la base de propriétés spécifiques (poids
moléculaire, capacité à former des cations polyvalents…).
En science du sol, il est convenu de parler "d’éléments trace métalliques" qui désignent des
composés naturels présents à très faible concentration.
En toxicologie, ils peuvent être définis comme des métaux à caractère cumulatif (souvent dans les
tissus graisseux) ayant essentiellement des effets très néfastes sur les organismes vivants. En
nutrition et en agronomie, ils peuvent même être assimilés à des oligo-éléments indispensables à
certains organismes, en particulier par leur action catalytique au niveau du métabolisme.
Dans les sciences environnementales, les métaux lourds associés aux notions de pollution et de
toxicité sont généralement : l’arsenic (As), le cadmium (Cd), le chrome(Cr), le cuivre (Cu), le
mercure (Hg), le manganèse (Mn), le nickel (Ni), le plomb (Pb), l’étain (Sn), le zinc (Zn). [31-32]

III.2.Origines des métaux lourds dans l’environnement


Les métaux lourds sont redistribués naturellement dans l’environnement par les processus
géologiques et les cycles biologiques.
Les activités industrielles et technologiques diminuent cependant le temps de résidence des métaux
dans les roches, ils forment de nouveaux composés métalliques, introduisent les métaux dans
l’atmosphère par la combustion de produits fossilifères.
Il faut différencier la part qui résulte de la contamination d’origine humaine (anthropogène) et la
part naturelle [33].

III.2.1.Les sources naturelles


Parmi les importantes sources naturelles, citons l'activité volcanique, l'altération des
continents et les incendies de forêts. La contribution des volcans peut se présenter sous forme
d'émissions volumineuses dues à une activité explosive, ou d'émissions continues de faible
volume, résultant notamment de l'activité géothermique et du dégazage du magma [34]. Le
tableauIII.1 montre le rapport entre le flux lié à l’activité humaine et le flux naturel.
18
CHAPITRE III Les métaux lourds et les colorants

Tableau III.1 : Rapport du flux lié à l’activité humaine et le flux naturel des métaux lourds [36]

III.2.2 Les sources anthropiques


Les métaux provenant d’apports anthropiques sont présents sous des formes chimiques assez
réactives et entraînent de ce fait des risques très supérieurs aux métaux d’origine naturelle qui sont
le plus souvent immobilisés sous des formes relativement inertes [36]. Les sources anthropogènes
sont les suivantes:
♦ Activités pétrochimiques

♦ Utilisation de combustibles fossiles (centrales électriques au charbon, chaudières industrielles,


fours à ciment)

♦ Transport (véhicules et moteurs routiers et non routiers, embarcations)

♦ Incinération de déchets

♦ Produits (interrupteurs électriques, amalgames dentaires, éclairages fluorescents)

♦ Déchets urbains (eaux usées, boues d’épuration, ordures ménagères), agricoles

Le tableau III.2 présente quelques exemples de sources industrielles et agricoles d'où peuvent
provenir les métaux présents dans l'environnement.

19
CHAPITRE III Les métaux lourds et les colorants

Tableau III.2 : Sources industrielles et agricoles des métaux présents dans l'environnement [37]

III.3 Répartition et devenir des métaux lourds dans l’environnement :


III.3.1. Contamination des sols

Un sol est contaminé lorsque sa teneur en élément trace est supérieure à la


concentration naturelle et constitue une menace pour l'activité biologique [38].
Les contaminations qui affectent les niveaux superficiels des sols, résultent de
phénomènes naturels tels que les retombées atmosphériques d’aérosols d’origine
volcanique, ou d’actions anthropiques intentionnelles ou non : poussières et dépôts
atmosphériques, fertilisants minéraux (cuivre contenu dans les phosphates), pesticides,
lisiers et fumiers, boues de stations d'épuration, activités minières, déchets industriels
(bâtiments) ou urbains, transports, etc.

20
CHAPITRE III Les métaux lourds et les colorants

III.3.1.1 Le processus de transfert


Les précipitations et l'irrigation sont les principales sources d'eau des sols. Une
partie est évacuée par évaporation ou ruissellement de surface. Une partie pénètre dans le
sol et se dirige alors soit vers les racines des plantes, soit, vers les nappes phréatiques.
[39]
III.3.1.2 Répartition des métaux lourds dans les sols [40]
Si le métal est soluble, il va passer dans les nappes, la plante, le fruit …., s'il est
insoluble, il va rester dans le sol et s’accumule.
Mais, si le sol est acide, il va faciliter sa mobilisation. Les métaux lourds vont se déplacer
vers les nappes phréatiques, les lacs ou absorbés par les plantes.
Un sol calcaire contribue à l'immobilisation de certains métaux, le sol est contaminé
durablement et la concentration en métaux lourds augmente avec les années. Le tableau
III.3 : donne les teneurs naturelles de quelques éléments traces dans les sols et apports
anthropiques (En mg/kg) [41].

Tableau III.3 : Teneurs naturelles de quelques éléments traces dans les sols et apports
anthropiques (En mg/kg) [41]

21
CHAPITRE III Les métaux lourds et les colorants

III.3.2 Contamination de l'air


Les métaux lourds transportés par des particules atmosphériques sont nombreux : le
plomb, le cadmium, le zinc, le cuivre, etc., dont la concentration est d’autant plus élevée
que les particules sont fines. [42]

III.3.3 Contamination de l’eau


La dilution, la dispersion, la sédimentation et l'adsorption/désorption sont les
principaux processus qui gouvernent la distribution et la répartition des métaux lourds.
Certains processus chimiques peuvent également intervenir, les constantes d'instabilité des
différents complexes, et les propriétés physico-chimiques de l'eau (pH, ions dissous, et
température) [43]. Les métaux lourds subissent des réductions et des oxydations.

III.4 Impact toxicologique


III.4.1 Exposition
Les métaux sont absorbés aussi bien par les matériaux inorganiques, que par des
matériaux organiques. L'arsenic et le cuivre, sont toxiques sous la forme inorganique et
d’autres métaux comme le mercure et le plomb sont toxiques sous les formes organiques.
[44]
III.4.2 Effets des métaux lourds sur le milieu aquatique [45]
La pollution par les métaux (Hg, Cd, Pb, As et Cu), même à de faibles concentrations,
inhibent la photosynthèse et la croissance du phytoplancton.

III.4.3 Effets sur la santé


Les métaux lourds, comme Zn, Cu, Mn et Fe, sont indispensables au bien-être des
organismes vivants par contre d'autres éléments, comme Pb, Hg et Cd, ne sont pas
indispensables aux activités métaboliques (tableau III.4) [46].

22
CHAPITRE III Les métaux lourds et les colorants

Tableau III.4 : Principaux effets des métaux lourds [46]

Les effets toxicologiques en matière de santé publique pour le cadmium, le mercure et le plomb
ont été largement mis en évidence par des travaux antérieurs. En effet, la toxicité du plomb
vis-à-vis du système nerveux et des reins a été soulignée en 1999 [47]. Le saturnisme a été la
première maladie professionnelle reconnue [48]. La toxicité du cadmium résulte principalement de
l’inhibition des enzymes thiols ainsi que de son affinité pour les hydroxyles et les carboxyles.

Il est également l’agent étiologique de la maladie qui se manifeste par des troubles osseux et
l’augmentation du taux de phosphatase alcaline [49, 50]. L’exposition chronique à de faibles doses
en cadmium provoque des dommages aux tubules rénaux, suivis de protéinurie, lésions
pulmonaires, hypertension artérielle [51]. La transformation du mercure en un dérivé alkylé, le
méthyl mercure, a été à l’origine de la catastrophe écologique de la baie de Minamata [52] ; la
contamination par le mercure peut causer des pharyngites, des gastroentérites, des néphrites, des
troubles de la circulation ou des dépôts au niveau des neurones.

23
CHAPITRE III Les métaux lourds et les colorants

III.5 Techniques d'élimination des métaux lourds


Pour éliminer les composés inorganiques comme les métaux lourds dissous dans les eaux on
recourt à des procédés comme l'adsorption, la séparation par membrane, l'échange d'ions, la
précipitation, la coagulation-floculation et la filtration.

III.5.1 Précipitation chimique


En contrôlant le pH et, par addition dans l'eau, de réactifs de précipitation (sulfures, carbonates,
phosphates, ...), d'agents de coagulation-floculation (chlorure ferrique, hydroxyde d'aluminium) et
dosage de polymères, les métaux lourds présents dans l'eau brute seront retenus au sein des flocs
formés qui seront ensuite piégés au cours de l'étape de décantation.
III.5.2 Filtration
La filtration est un procédé physique destiné à clarifier un liquide qui contient des matières solides
en suspension en le faisant passer à travers un milieu poreux.
Si l'eau est peu chargée en matières en suspension et particules colloïdales, les flocs seront retenus
au niveau de l'étape de filtration ; celle-ci peut-être classique (filtration mono ou multicouche) ou
membranaire (microfiltration, ultrafiltration et osmose inverse).

III.5.3 Adsorption
L’adsorption repose sur une rétention surfacique qui entraîne une variation de la
composition du mélange solvant-soluté à la surface de l’adsorbant. Un bon pouvoir extraction est
obtenu avec des matériaux présentant une grande surface spécifique. Les plus utilisés sont les
charbons actifs, mais on emploie aussi de l’alumine, des argiles, des gels de silice ou des résines
spécifiques.
III.5.4 Extraction liquide-liquide
L’extraction liquide-liquide concerne essentiellement des contaminants minéraux (les
métaux) en solution aqueuse, qui sont extraits par un solvant non miscible dans l’eau. Parmi les
applications de l’extraction liquide-liquide, on peut citer l’extraction du cuivre, du cobalt et du fer
au milieu chlorhydrique par la trisocétyleamine.
III.5.5 Procédés biologiques
Les méthodes biologiques de récupération de métaux, appelé bio sorption, reproduisent les
phénomènes d’autoépuration existant dans la nature.
Les bactéries sont les acteurs fondamentaux de la dégradation directe ou indirecte et de
l'immobilisation des polluants minéraux, ainsi que de la remobilisation des molécules toxiques ou

24
CHAPITRE III Les métaux lourds et les colorants

indésirables.

III.6.Les colorants
III.6.1. Historique des colorants
L’évolution de l’industrie des colorants a été étroitement liée a la découverte de la mauvéine
(aniline, colorant basique) par William Henry Perkin en 1856 et de la fuchsine par Verguin en
1858; aujourd’hui il y a plus de 10000 colorants, ce nombre important a nécessité l’établissement
d’un système de classification, un index des colorants en anglais a été mis au point par la « society
of dyers and colorists » (UK) et par l’ «American Association of textile chemists and colorists »
noté (colour Index C.I.), qui décrit les caractéristiques essentielles de chaque colorant telles : leur
formule chimique, leur couleur et leur nuance, leur résistance codifiée à la lumière, aux solvants, à
la chaleur, aux différents agents chimiques, ainsi qu’une description des principaux domaines
d’utilisation [53].
III.6.2 Généralités
Les matières colorantes sont un assemblage de groupes chromophores, auxochromes et de
structures aromatiques conjuguées (cycles benzéniques, anthracène, perylène, etc.). Ces
groupements sont capables de transformer la lumière blanche dans le spectre visible (de 380 à 750
nm), en lumière colorée par réflexion sur un corps, ou par transmission ou diffusion.Le tableau
III.5présente les groupes chromophores et auxochromes classés par intensité décroissante [56].

Tableau III.5 : Principaux groupes chromophores et auxochromes, classés par intensité


Croissante.[56-54]

25
CHAPITRE III Les métaux lourds et les colorants

L’utilisation d'une matière colorante doit répondre à un certain nombre de critères [55] :

résistance à l’abrasion,

stabilité photolytique des couleurs,

résistance à l’oxydation chimique (notamment des détergents) et aux attaques microbiennes.

III.6.3.Utilisation des colorants

Les grands domaines d’application des colorants sont les suivants [56] :

- Dans l’industrie textile de la fourrure, du cuir (textile à usage vestimentaire, de décoration, de


bâtiment, de transport, textile à usage médicale …).

- Dans l’industrie de matières plastiques (pigments).

- Dans l’industrie du bâtiment : peintures (pigments).

- Dans l’industrie pharmaceutique (colorants)

- Dans l’industrie des cosmétiques.

- Dans l’industrie agroalimentaire (colorants alimentaires).

- Dans diverses industries utilisées pour des carburants et des huiles.

- Dans l’imprimerie (encre, papier).

III.6.4 Classification des colorants


Les colorants peuvent être classés selon une classification chimique ou une classification
tinctoriale. La classification chimique est fonction de la structure chimique du colorant, plus
précisément de la nature de son groupe chromophore [57].

La classification tinctoriale est basée sur le mode d’utilisation et d’application de la couleur qui
dépend à son tour du groupe auxochrome.Le tableau III.6 regroupe les colorants selon les deux
types de classification.

26
CHAPITRE III Les métaux lourds et les colorants

Tableau III.6 : Classification des colorants

III.6.5Toxicité des colorants


Par définition, la toxicité est la mesure de la capacité d‘une substance à provoquer des
effets néfastes sur toute forme de vie, telle qu‘un être humain, une bactérie ou une plante ou une
sous structure de cet organisme tel que le foie. Le sujet d‘une étude toxicologique se fait sur une
substance ou sur les conditions externes et leurs effets délétères sur les organismes vivants, tissus,
cellules ou organites. Selon la dose on distingue trois formes de toxicité :
 La toxicité aigue
 La toxicité subaigüe
 La toxicité à long terme

L‘indicateur quantitatif le plus utilisé de la toxicité est la dose létale 50 (DL50). Il s‘agit de la
masse de substance nécessaire pour tuer 50 % d‘organismes dans un lot. Elle s'exprime en
milligrammes de matière active par kilogramme de biomasse. Le tableau III.7présente, les
différentes classes de la toxicité en fonction de la dose létale.

Une étude effectuée sur le recoupement des DL50 avec les classifications chimiques et
tinctoriales des colorants, démontre que les colorants synthétiques organiques les plus toxiques
sont les colorants diazo et cationiques [58].

27
CHAPITRE III Les métaux lourds et les colorants

TableauIII.7: Les Principales classes de toxicité, Échelle de Gosselin

Des études faites sur divers colorants commerciaux ont démontré que les colorants basiques
sont les plus toxiques pour les algues [59,60]. Ce résultat a été prouvé par le test de mortalité des
poissons effectués sur 3000 colorants commerciaux où il s'est avéré que les colorants basiques, et
particulièrement ceux de la famille de triphénylméthane sont les plus toxiques. Par ailleurs, les
poissons semblent être relativement sensibles aux colorants acides [61]. D'autre part, la mortalité
examinée avec des rats a montré que seulement 1% sur 4461 colorants commerciaux présentent des
valeurs de DL50 au dessous du poids corporel de 250 mg/kg . Par conséquent, la chance de la
mortalité humaine due à la toxicité aiguë de colorant est probablement très basse. Cependant, il faut
sensibiliser l'être humain quant à l'utilisation de certains colorants. En effet, il a été prouvé que
quelques colorants dispersés peuvent causer des réactions allergiques, dermatologiques, etc. [62]

En revanche, la toxicité des amines aromatiques est fortement liée à la structure spatiale de
la molécule ou, en d'autres termes, à la position des groupes aminés. Par exemple, le
2-naphtylamine est cancérigène, par contre, le 1-naphtylamine est beaucoup moins toxique que le
premier [63]. La toxicité des colorants azoïques dépend ainsi de la nature et de la position des
substituant. Elle est accrue par la présence de substituant sur le noyau aromatique notamment des
groupes nitro (-NO2) et halogènes (particulièrement Cl). Cependant, la substitution avec des
groupes carboxyliques ou sulfonâtes diminue la toxicité [64]. Des travaux de recherche faisant
l‘objet d'étude de l'effet mutagène et cancérigène des amines aromatiques sulfonées, ont montré
qu‘ils ne présentent aucun ou un très faible effet écotoxique et cancérigène, contrairement à leurs
analogues non sulfonés [65]. En raison des effets mentionnés ci-dessus, il est clair que les
colorants, essentiellement les azoïques, ne devraient pas envahir notre environnement. Par
conséquent, il est nécessaire de traiter les eaux résiduaires chargées de ces colorants jusqu'à leur

28
CHAPITRE III Les métaux lourds et les colorants

minéralisation totale.

I.6 Les colorants et leurs impacts environnementaux


I.6.1.Les dangers potentiels

Eutrophisation: Sous l’action des microorganismes, les colorants libèrent des nitrates et des
phosphates dans le milieu naturel. Ces ions minéraux introduits en quantité trop importante
peuvent devenir toxiques pour la vie piscicole et altérer la production d’eau potable. Leur
consommation par les plantes aquatiques accélère leur prolifération anarchique et conduit à
l’appauvrissement en oxygène par inhibition de la photosynthèse dans les strates les plus profondes
des cours d’eau et des eaux stagnantes.
Sous-oxygénation: Lorsque des charges importantes de matière organique sont apportées au
milieu via des rejets ponctuels, les processus naturels de régulation ne peuvent plus compenser la
consommation bactérienne d’oxygène la dégradation de 7 à 8 mg de matière organique par des
micro-organismes suffit pour consommer l’oxygène contenu dans un litre d’eau [66].

Couleur, turbidité, odeur: L’accumulation des matières organiques dans les cours d’eau
induit l’apparition de mauvais goûts, prolifération bactérienne, odeurs pestilentielles et colorations
anormales. Une coloration pouvait être perçue par l’œil humain à partir de 5 10-6g/L. En dehors de
l’aspect inesthétique, les agents colorants ont la capacité d’interférer avec la transmission de la
lumière dans l’eau, bloquant ainsi la photosynthèse des plantes aquatiques[67].

I.6.2.Les dangers à long terme


La persistance: les colorants organiques synthétiques sont très souvent des
composés difficilement dégradables par la biologique naturelle [68].
Bioaccumulation: désigne la capacité des organismes à absorber et concentrer
dans leur organisme des substances chimiques.
Cancer : une grande partie des colorants est toxiques [69].
Leurs effets
mutagènes, tératogènes ou cancérigènes apparaissent après dégradation de la
molécule initiale en sous-produits d'oxydation: amine cancérigène pour les
azoïques [70] et leuco-dérivé pour les triphénylméthanes [71].

Sous produits de chloration (SPC): Le chlore utilisé pour éliminer les microorganismes
pathogènes réagit avec la matière organique pour former des trihalométhanes (THM) [72] pouvant
atteindre plusieurs centaines de mg/L. Les SPC sont responsables de développement de cancer du

29
CHAPITRE III Les métaux lourds et les colorants

foie, des poumons, des reins et de la peau chez l’homme [73,74].

III.7 Procédés de traitement des colorants


Au cours des différentes étapes de teinture, des quantités plus ou moins importantes de
colorants sont perdues par manque d’affinité avec les surfaces à teindre ou à colorer (Tableau
III.8). Comme nous avons pu le voir auparavant, ces rejets organiques sont toxiques et nécessitent
une technique de dépollution adaptée.
Tableau III.8: Taux de fixation sur textile pour les différentes classes de colorants [75,76]

Le traitement des rejets textiles, compte tenu de leur hétérogénéité de composition,


conduira toujours à la conception d’une chaîne de traitement assurant l’élimination des différents
polluants par étapes successives. La première étape consiste à éliminer la pollution insoluble par
l’intermédiaire de prétraitements (dégrillage, dessablage, déshuilage..) et/ou de traitements
physiques ou physico-chimiques assurant une séparation solide/liquide. Les techniques de
dépollution intervenant le plus couramment en deuxième étape dans les industries textiles d’après
Barclay et Buckley [77] et kurbus et al. [78] se divisent en trois types :

III.7.1.Méthodes biologiques
La présence dans les eaux ou dans le sol, de polluants organiques a toujours
existée. Leur élimination par des micro-organismes constitue le moyen biologique que la nature a
utilisé pour l’épuration des milieux naturels. Ces procédés biologiques se produisent
selon deux modes.
1 - Traitement aérobie
Ce procédé est resté longtemps un moyen pour dégrader un grand nombre de polluants
organiques Il s’est avéré efficace pour une certaine catégorie de rejets textiles [79]. Notons
cependant que des colorants tels que les azoïques, les colorants acides et les colorants réactifs se
30
CHAPITRE III Les métaux lourds et les colorants

sont révélés persistants à ce mode de traitement [80,81]. La décoloration observée dans ces cas est
attribuée à l’adsorption de ces polluants sur la boue activée et non à leur dégradation.
2- Traitement anaérobie
Ce procédé utilisé dans les stations d’épuration des eaux permet de produire des quantités
importantes en méthane. Ce dernier est utilisé comme source d’énergie notamment pour le
chauffage ou pour l’éclairage. Des études ont montré que la réduction voire la disparition de la
couleur n’est pas accompagnée de la minéralisation des colorants. La formation de composés
intermédiaires plus toxiques, notamment des amines a été signalée dans la littérature [82,83]. la
réduction de coloration par les procédés biologiques à seulement 10-20 %. Cette constatation
laisse à présager d’autres techniques qui permettraient d’abaisser le degré de rétractabilité de la
charge polluante en association avec les méthodes biologiques [84].

III.7.2.Méthodes physiques
- Adsorption sur charbon actif et autres matériaux

L’adsorption est un procédé d’élimination des polluants organiques ou minéraux présents


dans des effluents aussi bien liquides que gazeux. Plusieurs modèles théoriques ont été élaborés
pour décrire les mécanismes de ces phénomènes. Le charbon actif considéré comme l’adsorbant le
plus efficace, ce mode de traitement reste très limité pour l’élimination de tous les colorants. Seuls
les cationiques, colorant à mordant, dispersés ou dits de cuve et réactifs sont éliminés par cette
technique [85].

- Filtration sur membrane


Dans ce procédé, les polluants sont retenus par une membrane semi perméable dont le
diamètre des pores est inférieur à celui des molécules à éliminer. Cette technique est largement
utilisée dans le dessalement de l’eau de mer. Selon la qualité de l’eau désirée, on distingue la
microfiltration, l’ultrafiltration ou la nano-filtration ou encore l’osmose inverse.
La nano-filtration s’applique surtout au traitement des bains de teinture de colorants
réactifs en agissant comme un filtre moléculaire tandis que la microfiltration retient les matériaux
colloïdaux tels que les colorants dispersés ou de cuve grâce à une «membrane écran» [86-87].

L’ultrafiltration ne s’applique qu’à la réduction de DCO et des solides en suspension [88],


et ne se montre réellement efficace qu’en combinaison avec la coagulation/floculation.

31
CHAPITRE III Les métaux lourds et les colorants

Actuellement, des recherches sont menées dont le but de mettre en œuvre des membranes
nouvelles à prix abordable. En effet, ces procédés restent très limités dans leurs applications car
ils nécessitent des investissements importants [87] à cause en grande partie du prix des matériaux
utilisés.

- Méthode physico-chimique: coagulation – floculation


Sous le terme de coagulation–floculation, on entend tous les processus physicochimiques
par lesquels des particules colloïdales ou des solides en fine suspension sont transformés par des
floculants chimiques en espèces plus visibles et séparables (les flocs). Les flocs formés sont
ensuite séparés par décantation et filtration puis évacués. Les coagulants inorganiques tels que
l’alun donnent les résultats les plus satisfaisants pour la décoloration des effluents textiles
contenant des colorants dispersés, de cuve et soufrés, mais sont totalement inefficaces pour les
colorants réactifs, azoïques, acides et basiques [77,89]. Par ailleurs, la coagulation–floculation ne
peut être utilisée pour les colorants fortement solubles dans l’eau. D’importantes quantités de
boue sont formées avec ce procédé: leur régénération ou réutilisation reste la seule issue mais
demande des investissements supplémentaires.

III.7.3.Méthodes chimiques
Nous citons comme exemple, l’oxydation. L'oxydation chimique est souvent
appliquée pour le traitement des eaux usées contenant des polluants non
biodégradables , toxiques et de fortes concentrations que les autres procédés
ne peuvent pas traiter ou transformer en produits biodégradables et/ou non toxiques.

32
REFFERENCES BIBLIOGRAFIQUES

REFFERENCES BIBLIOGRAFIQUES :

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[7] H.LE PAPE. " Etude Des Propriétés Germicides De Fibres De Carbone Activé : Application
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[9] N.CHAOUCH. " Utilisation des sous-produits du palmier dattier dans le traitement
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