Politique - de - Distribution - Des - Dividendes Agdal 1 PDF
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Séminaire : Théorie financière
LA POLITIQUE DE DISTRIBUTION DES
DIVIDENDES
Réalisé par : Encadré par :
Qostal Marwa Mme Hakam
Aznag Hatim
Introduction
Le choix des investissements, le choix des modes de financement et le choix d'une politique de
distribution des dividendes constituent les principales décisions financières auxquelles sont
confrontés les gestionnaires au sein des entreprises.
La politique de dividende a toujours occupé une place centrale dans la stratégie des
gestionnaires. Une importance qui demeure, toutefois, complexe et controversée. Les décisions liées
à la distribution des dividendes déterminent, conjointement aux décisions liées à l'investissement et
au financement, les flux monétaires anticipés de l'entreprise, leurs chronologies, et leurs degrés de
risque.
Les théories classiques en matière de politique de dividendes prônent l'idée selon laquelle, ce qui
est bon pour la firme l'est aussi pour la totalité des actionnaires. En d'autres termes, une politique de
dividende généreuse ne peut qu'augmenter la valeur de la firme.
A l'opposé, les tenants de la neutralité de la politique de dividende, dont les chefs de fils,
Modigliani et Miller, estiment que dans un monde sans impôts, sans coût de transactions et sans
autres imperfections de marché, la valeur de l'entreprise est déterminée par le choix optimal des
investissements.
Les travaux théoriques récents essaient de prendre en compte certaines imperfections du marché,
tels que la taxation, les coûts de transactions, les conflits d’intérêts entre actionnaires, ou encore
l’asymétrie de l'information, constituant la nouvelle approche.
Aussi sommes nous amenés à nous interroger sur l’existence d’une politique de distribution de
dividendes optimale, et a-t-elle un impact sur la valeur de l'entreprise, sur l'actionnaire et, ou sur
l'investisseur ?
Pour tenter de répondre à ces interrogations la première section de ce travail portera sur l'aspect
théorique de la politique de distribution des dividendes, la seconde quant à elle traitera de la
typologie de distribution ainsi que leur contenu informationnel.
Plan
Introduction
Conclusion
Bibliographie
Section 1 : Politique de dividende : Aspects théoriques
Ce premier point portera d’abord sur la thèse de la neutralité de la politique des dividendes
défendu par Modigliani et Miller.
Le dividende est uniquement considéré comme un moyen de répartition des bénéfices destinés aux
propriétaires de l’entreprise.
En 1961 Modigliani et Miller ont défend la thèse de la neutralité de la politique des dividendes sur
un marché parfait.
Il n’y a pas de distorsion fiscale entre taxation des dividendes et gains en capital ;
Il n’y a pas de frais de taxation ni de frais d’émission ;
Les investisseurs sont rationnels et il n’existe pas d’asymétrie d’information (présence d’un
marché efficient).
Modigliani et Miller avancent que dans un marché avec de telles caractéristiques, le choix d’un
taux de distribution n’a aucun effet sur la rentabilité exigée par les actionnaires. Ils concluent que la
valeur de la firme est indépendante de la politique de dividende et que les dividendes n’ont pas
d’effet sur la valeur de la société.1
1 Illustration cf annexe 1
2. Politique de dividende : Approche de la non neutralité de la politique de
distribution de dividendes
Plusieurs économistes ont essayé de confronter la théorie de Modigliani et Miller à la réalité des
marchés des capitaux. Les premiers travaux ont pris en compte le facteur de la fiscalité et infirment
la thèse de Modigliani et Miller concernant la neutralité de politique de la distribution des
dividendes sur la valeur de l'entreprise.
Les distorsions fiscales entre les deux sources liées à la détention d'actions, dividendes et plus-
values, influencent fortement les placements des investisseurs et le choix des entreprises en matière
de distribution.
• Gordon et Shapiro
Selon les auteurs classiques, dont les plus ardents Gordon et Shapiro, les investisseurs auraient
une préférence pour les dividendes élevés. Les partisans de cette théorie estiment que plus le ratio
de distribution des dividendes d’une entreprise est élevé, plus sa valeur au marché est élevée.
• Lintner(1956)
Linter en 1956, a conclu à travers une enquête menée auprès de 28 entreprises américaines que
les actionnaires préfèrent un dividende raisonnablement stable.
Dans la seconde section de notre exposé, nous aborderons avec de plus amples détails la
politique d’un dividende stable.
• M.J.Brennan
A l'inverse de la théorie de Gordon, les investisseurs préfèrent les entreprises qui versent de
faibles dividendes pour compenser le désavantage fiscal du dividende. A risques égaux, les
actionnaires exigent un rendement total avant impôt dont la proportion provenant du dividende doit
croître.
Par contre, les défendeurs de la neutralité du dividende ont essayé de reformuler la thèse de
Modigliani et Miller, Black et Sholes en 1974 ou encore Miller en 1982, qui montrent
empiriquement qu'il n'existe pas de liens statistiques significatifs entre le rendement en dividende et
les rendements total d'un titre.
• Black et Sholes
Ils parlent « d'effet de clientèle », c'est-à-dire que les investisseurs choisissent leurs propres
régimes fiscaux. Il existe, à cet effet, une clientèle pour des dividendes faibles. Une firme ne peut
donc augmenter sa valeur en changeant de politique de dividende.
Toutefois, les partisans de la neutralité du dividende qui ont pris en considération l'effet de la
fiscalité n'arrivent pas à expliquer pourquoi il y a, à l'évidence, plus d'entreprises qui pratiquent des
politiques de dividende stables et régulières.
Après avoir passé en revue l’approche classique ainsi que la nouvelle approche de la politique
des dividendes. Nous allons passer à présent à la seconde section de notre exposé, à savoir, la
typologie de distribution des dividendes et le contenu informationnel.
Ce premier point portera d’abord sur la politique de distribution de la totalité des bénéfices,
ensuite sur la politique résiduelle des dividendes et enfin sur celle d’un dividende stable.
Rubner en 1966 suggère une distribution de la totalité des bénéfices sous forme de dividendes.
Ainsi certaines entreprises continuent de distribuer les dividendes au lieu de les thésauriser même
quand leur résultat net baisse d’un exercice à un autre ou lorsqu’elles augmentent leurs
endettements. Elles peuvent aller jusqu’à distribuer la totalité de leurs bénéfices et même plus afin
de fidéliser leurs actionnaires et les préparés à une opération importante ou un changement de
stratégie.
La politique résiduelle des dividendes
Dans la mesure où la société n’adopte que les projets rentables ayant une valeur actualisée nette
positive, tout bénéfice supplémentaire doit être distribué sous forme de dividendes : c’est l’approche
d’un dividende résiduel.
Les sociétés adoptent souvent un ratio de distribution constant dans lequel le dividende
représente un pourcentage donné des bénéfices.
Linter en 1956 conclut que les actionnaires préfèrent un dividende raisonnablement stable. De
ce fait, la plupart des chefs d’entreprises essaient de maintenir un même niveau de dividende en
opérant par ce que Linter appelle « Linter payout ratio » c’est à dire un ratio de distribution des
bénéfices stables. La plupart des dirigeants évitent de changer ce taux s’ils sont incertains de le
conserver sur le moyen et le long terme.
• Le rachat d'action
La compagnie choisit de racheter ses propres actions. Ceci est un autre argument démontrant
que les politiques de dividendes en l’absence d’impôts ou d’autres imperfections n’ont pas
d’importance. Le rachat d’actions permet aux investisseurs de décider s’ils veulent le flux monétaire
courant et les conséquences fiscales qui s’y rattachent. Il envoie un message positif : Le prix des
actions augmente souvent lorsque le rachat est annoncé.2
2 Illustration cf annexe 2
• Le paiement des dividendes en action
Le versement effectué sous forme d’actions additionnelles plutôt qu’en espèces augmente le nombre
d’actions en circulation. Par exemple si vous détenez 100 actions et que la compagnie annonce un
dividende payé en actions de 10 %, vous recevrez 10 actions.
• Le fractionnement d'action
Le cours de l’action est généralement réduit lors d’un fractionnement d’actions. Une explication
courante pour le fractionnement d’actions est le retour du cours à une échelle de transaction plus
souhaitable.
Conclusion
Le dividende est une composante fondamentale de la rentabilité qui permet d’une part de
fidéliser les actionnaires qui s’intéressent à un revenu élevé et d’autre part de véhiculer
l’information entre les dirigeants, les actionnaires, l’entreprise et le marché.
Certains auteurs stipulent que la distribution des dividendes constitue une composante importante
de la rentabilité et un élément fondamental dans l’évaluation des entreprises par le marché.
Toutefois, dans un marché efficient, sans impôt et sans coût de transaction, les dividendes n’ont
pas d’effet sur la valeur de la société. C’est le message de la théorie néoclassique qui prône la
neutralité de la politique des dividendes.
Ces théories comportent plusieurs limites qui sont à l’origine du rejet de certaines explications.
La politique de dividendes la plus efficace semble être une politique résiduelle au sens où la société
distribue les dividendes après avoir entrepris des projets rentables.
Il est aussi à signaler qu'il n'est pas pertinent de parler de la neutralité de la politique de
distribution de dividendes, puisque toutes les modalités de distributions émettent des signaux aux
investisseurs. Ces derniers en fonction de leurs perceptions et interprétation de ces signaux
pourraient, par leur comportement, impacter la valeur de l'entreprise.
Annexe 1 :
Illustration 1 3: le peu d’importance de la politique de dividende
Prenons une firme qui peut soit payer des dividendes de 10 000 DHS par année pour les deux
prochaines années, soit payer 9 000 DHS dans un an, réinvestir 1 000 DHS, et payer un dividende
de 11 120 DHS dans deux ans. Les investisseurs exigent un rendement de 12 %.
= 16 900,51 DHS
Valeur marchande avec réinvestissement
= 16 900,51 DHS
Si la compagnie atteint le rendement exigé, alors la politique de dividende importe peu.
3 Source : http://graphseobourse.fr/la-politique-de-distribution-des-dividendes/
Annexe 2 :
Application 2 4:
Vous avez acquis 220 actions de la société de portefeuille FULBERT, qui cote actuellement 150
euros. Pour utiliser une partie de sa trésorerie, FULBERT décide de lancer une offre publique de
rachat (OPRA) sur 20 % de ses propres actions en vue de les annuler, au prix unitaire de 180 euros.
Sachant que l’actionnaire de référence, qui détient 60 % du capital, n’apportera pas ses titres à
l’offre, combien de titres vous seront rachetés si tous les minoritaires décident d’en faire autant ?
Quelle sera la plus-value dégagée sur cette opération par rapport au dernier cours coté ?
Corrigé
FULBERT a décidé de racheter 20 % de ses propres actions. Or tous les actionnaires minoritaires,
représentant ensemble 40 % du capital, ont décidé de répondre favorablement à l’offre. Dans ces
conditions, le montant des ordres sera réduit logiquement de moitié. Dans ce cas, seulement 110 de
vos actions seront concernées par l’OPRA au prix de 180 euros. Soit une plus-value (PV) pour cette
opération de :
PV = (180 – 150) x 110
PV = 3 300 euros.
4 Source : http://www.journaldesopa.com/les-opa-en-7-exercices
Bibliographie
- Amer-Yahia, Amel : « Le régime juridique des dividendes », Paris : l’Harmattan, DL, 2010
- Groupe revue fiduciaire comptable : « Dividendes, distributions », Paris : Groupe revue fiduciaire,
DL 2009
Webographie
http://www.journaldesopa.com/les-opa-en-7-exercices
www.cheneliere.info/.../1248W-Chap17corrige.ppt
http://graphseobourse.fr/la-politique-de-distribution-des-dividendes/