Gyromètres Optiques
Gyromètres Optiques
Gyromètres Optiques
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Mesures et Contrôle R 1 945 − 1
GYROMÈTRES OPTIQUES ________________________________________________________________________________________________________________
1. Rappels sur
les interférences d’ondes y y1 y2
O
1.1 Ondes planes M1 M2 x
∆x
■ Nous appelons onde plane se déplaçant dans la direction x tout
phénomène physique décrit par la fonction :
y (t, x ) = f t – ---
x Figure 1 – Propagation d’une onde plane
v
avec t temps,
x abscisse du point où le phénomène est observé, L’argument ϕ du sinus est appelé phase instantanée de l’onde.
v vitesse de déplacement de l’onde, ou célérité, ● Supposons x fixé :
dans la direction x ; il s’agit d’une constante.
(t → t + T ) ⇒ y invariant.
À des instants particuliers (t1 , t2), nous avons :
y décrit donc un phénomène périodique dans le temps, de période T
∆
y (t1 , x ) = y1(x ) = f t 1 – -----
x et de fréquence f = 1/T.
v
● Supposons t fixé :
∆
y (t2 , x ) = y2(x ) = f t 2 – ---
x
v (x → x + Tv ) ⇒ y invariant.
∆ y décrit donc un phénomène périodique dans l’espace, de
où le signe = signifie « égal à, par définition ».
période λ :
En posant :
∆ v
∆x λ = Tv = ---
t 2 – t1 ∆
= -------- > 0 f
v
λ est la longueur d’onde.
nous obtenons :
● En fonction de la fréquence f, la fonction (1) devient :
x ∆x x x – ∆x
t2 – ---- = t1 + -------- – ---- = t1 – ------------------
v v v v
y = sin 2πf t – ---- = sin 2π ft – ----
x x
et, par suite : v λ
Dans ces conditions, nous avons :
x – ∆x
y2 (x ) = f t 2 – ---- = f t 1 – ------------------ = y1 (x – ∆x )
x
v v
ϕ = 2πf t – ----
x
La représentation graphique de y (t, x ), pour diverses valeurs v
fixées de t, se déplace donc dans la direction x à la vitesse v d’où :
(figure 1).
d ϕ ∆
-------- = 2πf = ω (2)
■ Une onde est dite sinusoïdale lorsque f est une fonction sinu- d t x = Cte
soïdale, par exemple :
La relation (2) permet de considérer la pulsation ω comme la
y = sin ------- t – ----
2π x
(1)
T v vitesse de variation de ϕ, en un point donné. Elle justifie, de plus, les
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
R 1 945 − 2 © Techniques de l’Ingénieur, traité Mesures et Contrôle
_______________________________________________________________________________________________________________ GYROMÈTRES OPTIQUES
λ⁄4 i α
---------------- = --- tan ---- (3)
α 2 2 Figure 3 – Superposition de deux ondes lumineuses planes,
cos 2 ---- synchrones, dont les directions de propagation forment un angle a
très petit devant 1 radian
Compte tenu de α << 1 rad, cette relation devient :
λ
i ≈ ---- (4)
α
α étant exprimé en radians dans cette dernière relation. d
O O'
Exemple : pour λ = 0,6 µm et α = 1’ on obtient :
i ≈ 2 mm . H A' H''
x
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Mesures et Contrôle R 1 945 − 3
GYROMÈTRES OPTIQUES ________________________________________________________________________________________________________________
■ Considérons deux ondes sinusoïdales dont les valeurs au point O L’application de la formule (8) et le fait de négliger le terme en
sont égales à sin 2π t /T ; elles sont donc de même amplitude et de α ∆f /c permettent de mettre (10) sous la forme :
même fréquence.
∆f d ∆f + f 0 αx
a = 2 sin 2π f 0 t – ------------- cos 2π ------ t – -------------------------------
Compte tenu des trajets MH et MH’, leur addition au point M d
- (11)
conduit à l’amplitude a : c ⁄ f0 2 2c
(9)
indépendant indépendant c⁄f λ
de x de t ∆x = ------------0- = ----
α α
nous retrouvons l’expression (4) de l’interfrange i ;
En chaque point M, nous obtenons donc un signal : b) l’amplitude traduite par le cosinus de l’expression (11) repré-
— de fréquence 1/T ; sente un phénomène ondulatoire, se déplaçant suivant l’axe x avec
— d’amplitude 2cos (π x α /λ ) ; aux valeurs ± 1 de ce cosinus la célérité v :
correspondent des maximums d’intensité lumineuse ; cela nous
∆x c ∆f ∆f
permet de retrouver l’interfrange [relation (4)] : v = ------- = ---- ------ = λ ------ (12)
∆t argument α f 0 α
i ≈ λ /α constant
Exemple : f0 = 5 × 10 14 Hz ; c = 3 × 10 8 m/s ; α = 1’ ; ∆f = 8 Hz
1.3 Interférences entre deux ondes planes conduisent à :
de fréquences voisines λ = 0,6 µm,
i = 2 mm,
■ Considérons maintenant deux ondes sinusoïdales dont les v = 16 mm/s.
valeurs au point O sont :
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
R 1 945 − 4 © Techniques de l’Ingénieur, traité Mesures et Contrôle
_______________________________________________________________________________________________________________ GYROMÈTRES OPTIQUES
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Mesures et Contrôle R 1 945 − 5
GYROMÈTRES OPTIQUES ________________________________________________________________________________________________________________
d’où :
2π R 2.3 Gyrométrie par comparaison de phase
α ≈ Ωt ------------ Ω (18)
c
Le supplément de trajet optique dû à la rotation α est donc très
voisin de :
2.3.1 Cas où la propagation a lieu
2
dans un milieu d’indice de réfraction unité
2π R 2S
αR = --------------- Ω = -------- Ω
c c La relation (21) met en évidence une méthode de mesure de Ω,
avec S surface limitée par le cercle décrit. par l’intermédiaire de la différence de marche ∆p. Cette idée a été
exploitée successivement par les physiciens Sagnac (en 1913,
c) Le bloc est animé d’un mouvement de rotation dans le sens en laboratoire, avec S petit et Ω grand) [22] et Michelson (en 1925
opposé à celui du rayon lumineux (figure 7, partie interne). Ce avec S grand et Ω égal à la composante verticale de la rotation ter-
rayon, pour revenir au même point lié au bloc, doit parcourir une restre) [27].
distance ADCA’ inférieure à 2πR. La durée de ce mouvement étant
Dans les deux cas, la mesure de ∆p est effectuée par interféro-
(t – ∆’t ), nous avons :
métrie et s’exprime en nombre n de longueurs d’onde :
α = Ω (t – ∆’t ) (19)
∆p ∆p
n = -------- = -------- f (22)
2πR – α’R = c (t – ∆’t ) (20) λ c
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
R 1 945 − 6 © Techniques de l’Ingénieur, traité Mesures et Contrôle
_______________________________________________________________________________________________________________ GYROMÈTRES OPTIQUES
Exemple : choisissons des valeurs numériques correspon- appliquée aux propagations horaire et anti-horaire, conduit aux
dant, par leur ordre de grandeur, à l’expérience de Michelson : équations suivantes :
Nous comprenons maintenant la raison pour laquelle Michelson Par ailleurs, la relation (24), appliquée à la composition des
fut obligé d’utiliser des parcours de très grandes dimensions pour vitesses c /n et RΩ, conduit à :
mettre en évidence la rotation instantanée absolue de la Terre par
voie optique : la sensibilité du procédé, traduite par les relations (21) c
--- + RΩ
c+ = -------------------------- ≈ --- 1 + --------- n – --------- ----
et (22), est très faible. n c RΩ RΩ 1
Il est cependant possible de concevoir de telles mesures de vites- c n c c n
--- RΩ
ses absolues, de l’ordre du degré par heure, en utilisant un circuit de n
1 + -------------- 2
dimension raisonnable (comme dans l’expérience de Sagnac) par- c
couru un très grand nombre de fois : cela constitue le principe de
Nous obtenons ainsi, au premier ordre en RΩ /c, les relations
fonctionnement des gyromètres à fibres optiques (§ 4).
suivantes :
∆c
c+ = --- + RΩ 1 – ------2- ≡ --- + ∆c = --- (1 + n ------- )
c 1 c c
(27)
n n n n c
2.3.2 Cas où la propagation a lieu
∆c
c– = --- + RΩ 1 – ------2- ≡ --- + ∆c = --- (1 – n ------- )
dans un milieu d’indice de réfraction n c 1 c c
(28)
n n n n c
Dans un tel milieu (en particulier dans une fibre optique), la Portons ces expressions dans les relations (25) et (26) ; en tenant
vitesse de propagation de la lumière est égale à c /n ; les résultats compte du fait que ∆c /c est également du premier ordre, nous
obtenus au paragraphe 2.3.1 semblent donc devoir être sérieuse- obtenons :
ment remis en question. Par un raisonnement un peu plus détaillé,
2π R ∆c RΩ
nous allons pressentir qu’il n’en est rien et que la différence des t + = ------------ (1 – n ------- )(1 + --------- n )
c⁄n c c
temps de propagation, dans les sens horaire et anti-horaire, ne soit :
dépend pas de cet indice n.
2π R ∆c RΩ
Considérons-nous comme un physicien lié à un repère inertiel, t + = ------------ n (1 – n ------- + --------- n )
c c c
donc n’étant pas doué de rotation vis-à-vis des directions des astres et de même :
lointains. Nous étudions les phénomènes intervenant dans une
expérience d’interférométrie réalisée sur le plateau tournant ; pour
2π R ∆c RΩ
t – = ------------ n (1 + n ------- – --------- n )
calculer la vitesse de propagation des rayons lumineux RL horaire et c c c
anti-horaire, par rapport à notre laboratoire, nous utilisons : d’où :
∆ 4π R RΩ ∆c
— la vitesse relative vr des RL par rapport au milieu : ∆t = t + – t – = ------------ n (--------- n – n ------- ) (29)
c c c
v r = ± c /n
En tenant compte, d’après les relations (27) et (28), de :
— la vitesse d’entraînement due à la rotation du plateau : 1
∆c = RΩ (1 – ------2- )
n
ve = RΩ
la relation (29) finalement devient :
— la loi relativiste de composition des vitesses : 4π R RΩ n n RΩ
∆t = ------------ n ( --------- n – --- RΩ + --- ---------
-)
c c c c n2
vr + ve
va = ------------------------ (24) soit :
vr ve 2
1 + ------------ - 4π R 4S
c
2
2
- Ω = -------
∆t = -------------- 2
- Ω
c c
Appelons (t+ , t – ) les durées de trajet, sur un tour, et (c+ , c– ) les
vitesses de propagation que nous observons, respectivement pour Nous constatons ainsi que la différence des durées de par-
les trajets horaire et anti-horaire. cours horaire et anti-horaire ne dépend pas de l’indice de réfrac-
Compte tenu du fait que nous cherchons des phénomènes du pre- tion n.
mier ordre en RΩ /c, nous négligeons les corrections de Lorentz Le déphasage correspondant, dans le cas d’un signal de fré-
accompagnant toute transformation de coordonnées entre les triè- quence f, est :
dres respectivement liés au plateau et à notre laboratoire inertiel ; 8π S
en effet, ces corrections sont du deuxième ordre en (v /c = RΩ /c ).
φ S = 2πf ∆t = -----------
2
- fΩ (30)
c
Dans ces conditions, la relation : Nous retrouvons une relation comparable à (21), indépen-
(trajet) = (vitesse) × (durée) dante de n.
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Mesures et Contrôle R 1 945 − 7
GYROMÈTRES OPTIQUES ________________________________________________________________________________________________________________
∆p 4Ω 1 f
|∆f | = f ----------- = f --------- π R2 ------------- = --- 2 ΩR ≈ 9 Hz
p c 2 πR c
Ainsi, pour des dimensions raisonnables, nous obtenons une MC
sensibilité de l’ordre du hertz par degré et par heure.
E
t+τ
τ ↔ l’intégrale Ωdt . MA
t
Prisme
+ + 90° + ε
Anodes Dispositif
Le capteur utilisant ce principe peut donc être considéré optoélectronique
comme un gyromètre si l’on effectue une mesure de ∆f, ou
comme un gyromètre intégrateur si l’on effectue un comptage a partie optique d’un gyromètre laser triangulaire
d’alternances.
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
R 1 945 − 8 © Techniques de l’Ingénieur, traité Mesures et Contrôle
_______________________________________________________________________________________________________________ GYROMÈTRES OPTIQUES
,
Détecteur de
position angulaire
Générateur Amplification
de couple tension
Réseau Oscillateur
correcteur ALC
Alimentation
haute tension
Démodulateur
Alimentation en
courant
Détecteur Sortie +
optoélectronique Préampli- Logique
Trigger
ficateur de sortie
Sortie –
Chaîne de lecture
Figure 9 – Diagramme fonctionnel relatif
à l’électronique d’un gyromètre laser [10]
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Mesures et Contrôle R 1 945 − 9
GYROMÈTRES OPTIQUES ________________________________________________________________________________________________________________
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
R 1 945 − 10 © Techniques de l’Ingénieur, traité Mesures et Contrôle
_______________________________________________________________________________________________________________ GYROMÈTRES OPTIQUES
A1 à A6 anodes
Tableau 1 – Erreurs de mesure des gyromètres laser, AàF miroirs
en fonction du périmètre du trajet optique [Doc. SFENA]
Stabilité Figure 12 – Structure d’un gyromètre laser triaxe [12]
Périmètre Facteur Erreur Erreur du
(cm) d’échelle de zéro en t facteur
d’échelle
(valeur
g m (Hz/( o/s)) ( o/h) ( o/h) relative) Les inconnues (B, C, D ) peuvent être déduites des écarts (∆1, ∆2,
∆3) par inversion de la relation précédente :
12 9,2 645 1 à 10 0,1 10–4
21 16 1 130 0,05 à 1 0,02 10–5 B –1 1 1 ∆1
1
33 25,4 1 770 0,005 à 0,05 0,003 3 × 10–6 C = ------------ 1 –1 1 ∆2
2 2
D 1 1 –1 ∆3
45 34,6 2 420
5 × 10–4 5 × 10–4 10–6
58 45 3 150 Nous nous trouvons ainsi ramenés au problème de l’asservis-
sement de la longueur de trois trajets optiques relatifs à trois gyro-
mètres laser « triaxe ».
■ Signalons enfin que les gyromètres laser se caractérisent par une ■ Les avantages de cette structure sont essentiellement :
mise en route rapide (quelques secondes), une très grande fiabilité — une réduction (de 12 à 6) du nombre des miroirs ;
(MTBF — temps moyen de bon fonctionnement — atteignant
100 000 h), une grande résistance aux chocs et aux accélérations. — une réduction (de 3 à 1) du nombre de systèmes d’activation et
du nombre de cathodes ;
— une réduction (de 30 %) de l’encombrement ;
— une meilleure stabilité angulaire parmi les trois voies de
3.5 Gyromètre laser triaxe mesure ;
— une réduction (de 30 %) du coût global.
■ Cette structure (figure 12) utilise une propriété géométrique du
tétraèdre régulier : cette figure est formée par trois carrés dont les
plans sont deux à deux orthogonaux. Il en résulte la possibilité
d’intégrer, dans un même bloc, les trajets optiques de trois gyromè- 3.6 Exemples de capteurs
tres laser dont les axes d’entrée sont deux à deux orthogonaux.
Les six sommets de ce tétraèdre régulier peuvent être considérés
comme les milieux des six faces d’un cube ; les six miroirs utilisés Les valeurs numériques relatives à la précision des capteurs
sont respectivement parallèles à ces faces ; chaque miroir intervient gyroscopiques doivent être considérées comme des ordres de
donc sur deux trajets optiques. Trois d’entre eux (B, C, D, sur la grandeur ; en effet, leurs performances réelles sont fonction des
figure 12) sont commandés par un élément piézo-électrique per- conditions d’utilisation.
mettant le réglage des longueurs des trois trajets optiques.
Les trajets optiques no 1 (CDEF), no 2 (BDAF), no 3 (BCAE) sont
respectivement modifiés par les éléments piézo-électriques (C, D), 3.6.1 Gyromètre laser SAGEM GLS 32
(B, D), (B, C). Appelons (B, C, D ) les déplacements respectivement
imposés aux miroirs (B, C, D). Un raisonnement simple de géomé-
La Sagem intègre dans ses systèmes de guidage et de naviga-
trie élémentaire montre qu’il en résulte, pour les trajets (no 1, no 2,
tion trois types de gyrolaser de classe inertielle, de périmètres 8,
no 3) des variations de longueur (∆1, ∆2, ∆3) vérifiant sensiblement :
16 et 32 cm. Les appareils fournissent directement une informa-
tion d’angle sous forme d’incréments. L’incrément d’angle est
∆1 0 1 1 B fonction de la longueur d’onde optique et du périmètre du gyro-
∆2 = 2 1 0 1 C scope.
∆3 1 1 0 D La figure 13 montre un tel gyromètre laser.
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Mesures et Contrôle R 1 945 − 11
GYROMÈTRES OPTIQUES ________________________________________________________________________________________________________________
4. Gyromètres à fibres
optiques
H
a
φ/2 φ
A a B
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
R 1 945 − 12 © Techniques de l’Ingénieur, traité Mesures et Contrôle
_______________________________________________________________________________________________________________ GYROMÈTRES OPTIQUES
Source de
lumière
(diode laser)
Coupleur Coupleur
Polarisateur Spires
C1 C2
Modulateur
Détecteur
Retardateur
Figure 18 – Schéma de principe
d’un gyromètre à fibre optique
d
4.3 Modulation en boucle ouverte Ω ≠0
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Mesures et Contrôle R 1 945 − 13
GYROMÈTRES OPTIQUES ________________________________________________________________________________________________________________
δθ = E
∆t
p (t )dt (38)
φS
Zéro
de la manière suivante :
Cette cadence mesure donc la vitesse angulaire Ω ; de plus, nous
— émission d’une impulsion ; avons :
— annulation du déphasage φ c . 2
τc Lc
Calculons l’angle δθ correspondant à l’émission d’une telle δθ = ΩT = ------------- = ------------- (41)
impulsion ; appelons T la durée séparant deux émissions (cette 4 Sf 4 Sf
durée est constante, puisque la vitesse mesurée est elle-même L est la longueur de fibre optique correspondant à l’ensemble des
constante). Nous avons : spires ; S est la surface résultant également de l’ensemble des
spires.
2π
T = τ (nombre de marches entre deux impulsions) = τ ------- (39)
φc Dans la mesure où toutes les spires ont même diamètre, le quo-
tient L /S est indépendant du nombre de ces spires, de telle sorte que
φ c est la hauteur d’une marche, égale au déphasage φ S de Sagnac. nous pouvons calculer l’ordre de grandeur de δθ en ne considérant
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
R 1 945 − 14 © Techniques de l’Ingénieur, traité Mesures et Contrôle
_______________________________________________________________________________________________________________ GYROMÈTRES OPTIQUES
qu’une seule spire. Avec une spire de diamètre égal à 10 cm, nous
obtenons (toujours avec f = 5 · 1014 Hz) :
8
π × 0,1 × 3 · 10
δθ = ---------------------------------------------------------------- . 1,2 secondes d’arc
0,01 14
4 × π × ------------ × 5 · 10
4
Appelons d le diamètre d’une spire ; la relation (41) peut être
approximativement traduite par :
π dc c λ
δθ = --------------
- = ------ = ---
πd f
2 fd d
λ : longueur d’onde, dans le vide, du signal lumineux utilisé.
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Mesures et Contrôle R 1 945 − 15
GYROMÈTRES OPTIQUES ________________________________________________________________________________________________________________
Références bibliographiques
Gyromètres laser [10] ALBERT (J.-P.). – La navigation par inertie [18] LEFÈVRE (H.). – Principe du gyrofibre... Revue
utilisant le gyrolaser. Toute l’électronique scientifique et Technique de la Défense,
no 478, nov. 1982, p. 87-90. 1er trim. 1990, p. 35 à 60.
[1] BERTIN (M.), FAROUX (J.-P.) et RENAULT (J.).
– Optique. Cours de mathématiques spécia- [11] RADIX (J.-C.). – Principe de fonctionnement [19] LEFÈVRE (H.). – The Fiber-Optic Gyroscope.
les. Dunod Université 1981, 254 p. Ch. 9 : des gyromètres laser. Cours ENSTA, 63 p., Artech House, Boston-London, 1993.
Interférences lumineuses non localisées entre 1983. [20] LEFÈVRE (H.). – Recent Developments
deux ondes cohérentes. [12] HUCHER (M.). – Le gyrolaser et ses applica- towards Inertial — Grade FOG, Symposium
[2] CHABANNES (F.). – Les lasers. Cours ENSTA tions. Nouvelle revue d’aéronautique et Gyro Technologie, 1996, Stuttgart, Germany.
no 184, 1978, 216 p. d’astronautique, n° 1, 1993, p. 32-42. [21] MATTHEWS (A.). – Utilisation of Fiber Gyros...
[13] BONNAUDET (E.) et ROBERT (Ph.). – La Navigation (US) Vol. 37, n° 1, Spring 1990,
[3] DITCHBURN (R.W.). – Light. 3e éd. Academic
technologie du gyrolaser, Nouvelle revue p. 17-38.
press 1976, 796 p. - Ch. 11 : Velocity of light
and relativistic optics. d’aéronautique et d’astronomique, n° 1, 1995, [22] MICHELSON (A.A.). – The effect of the earth’s
p. 17-28. rotation on the velocity of light. The Astrophy-
[4] LANDAU (L.) et LIFSHITZ (E.). – The classical sical journal, Vol. LXI, avr. 1925, nb 3, p. 137-
theory of fields. Addison-Wesley Press 1951, 145.
254 p. Ch. 10 : Particle in a gravitational field §
10-11 Rotation. Gyromètres à fibre optique [23] MISNER (C.W.), THORNE (K.S) et WHEELER
(J.A.). – Gravitation, W. H. Freeman & Cy,
[5] ARONOWITZ (F.). – The Laser Gyro. 3e article 1973, 1280 p.
[14] BURNS (W.K.) (Editor). – Optical Fiber Rota-
de Laser Applications, Vol. 1 ed. by Monte
tion Sensing, Academic Press. 1994, 390 p. [24] PAVLATH (G.A.). – Fiber Optic Gyro... AIAA -
Ross Academic Press, 1971, p. 133-200.
[15] LANDAU (L.) et LIFSHITZ (E.). – The Classical 92 - 4415 - CP, p. 575-585.
[6] DELPECH (J.-F.). – Mécanismes d’inversion de [25] POST (E.J.). – Sagnac effect. Review of
Theory of Fields. Addison-Wesley Press, 1951,
population dans le laser à hélium-néon. Onde Modern Physics, 39, p. 475-494, 1967.
354 p.
Électr. Vol. 50 fasc. 1, mai 1970, p. 43-49.
[16] LEFÈVRE (H.-C.) et ARDITTY (J.-J.). – Élec- [26] RADIX (J.-C.). – Introduction à la Relativité
[7] KLASS (P.J.). – Honeywell breaks into inertial Générale, Lavoisier, 1994, 335 p.
tromagnétisme des milieux diélectriques
market. Aviation Week, nov. 1979, p. 78-85. linéaires en rotation et application à la propa- [27] SAGNAC (M.-G.). – Notes présentées à l’Aca-
[8] KLASS (P.J.). – Tests Find New Uses for Laser gation des ondes guidées. Applied Optics, 21, démie des Sciences, aux séances du 27 oct.
Gyros. Aviation Week, sept. 6, 1982. 1400-1409,1982. 1913 (p. 708...) et du 22 déc. 1913 (p. 1410...).
[9] WHITAKER (R.). – Mass-produced laser gyros. [17] LEFÈVRE (H.). – Analyse de l’effet Sagnac : [28] SOFFEL (M.H.). – Relativity in Astrometry,
Flight International, p. 1229-1231, 23 oct. cas des gyromètres à fibre optique. J. Optics celestial Mechanics and Geodesy. Springer-
1982. (Paris), 1988, Vol. 19, n° 3, p. 117-121. Verlag, 1989, p. 73-76.
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
R 1 945 − 16 © Techniques de l’Ingénieur, traité Mesures et Contrôle