Apprendre À Surmonter Sa Détresse

Télécharger au format docx, pdf ou txt
Télécharger au format docx, pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 47

Pour la Facilité et la Réussite

Invocation / Évocation, Rappel islamique Commenter

‫الر ِحيم‬
َّ ‫الر ْح َم ِن‬
َّ ِ‫س ِم هللا‬
ْ ‫ِب‬
La louange est à Dieu le Créateur du monde
Celui Qui existe sans début, sans fin, sans
endroit, sans comment et ne dépend pas du
temps, rien n’est tel que Lui et Il est Celui Qui
entend et Qui voit, quoi que tu puisses imaginer
Dieu en est différent, et que l’élévation en degré
et la préservation de sa communauté de ce qu’il
craint pour elle soient accordées à notre maître
MouHammad Al-’Amîn, l’Honnête, celui qui a
appelé à la religion de vérité, l’Islam la religion
de tous les Prophètes du premier ‘Adam au
dernier MouHammad.

Allâh Ta^âlâ dit dans le Qour’ân :

َ ُ‫ّللاِ فَ ْليَتَ َو َّك ِل ا ْل ُم ْؤ ِمن‬


} ‫ون‬ ‫علَى ه‬
َ ‫{ َو‬
( wa ^ala l-LAhi falyatawakkali l-
mou’minôun )

Ce qui signifie : « Que les croyants se fient


à Allâh », [sôurat 'Ali ^ImrAn 'Ayah 122] .
Il est un devoir de se fier à Dieu car Il est le
Créateur de toute chose, que ce soit des choses
profitables ou des nuisances et de tout ce qui
entre en existence. Il n’y a donc rien qui fasse
parvenir la nuisance et qui fasse parvenir les
choses profitables en réalité sinon Allâh.

Placer sa confiance en Dieu c’est à dire d’avoir


le cœur confiant en Dieu ; ainsi faire les causes
permises (comme le fait de réviser pour un
examen ou de chercher un travail licite) ne
contredit pas le fait de se fier à Dieu.

Allâh Ta^âlâ dit dans le Qour’ân :

‫} َويَ ْر ُز ْقهُ ِم ْن‬2{ ‫ّللاَ يَ ْج َعل لَّهُ َم ْخ َر ًجا‬


َّ ‫ق‬ِ َّ ‫{ َو َمن يَت‬
} ُ‫سبُه‬ْ ‫ّللاِ فَ ُه َو َح‬
َّ ‫علَى‬
َ ‫ِب َو َمن يَتَ َو َّك ْل‬ُ ‫ث ََل يَ ْحتَس‬ ُ ‫َح ْي‬
Ce qui signifie : « Et celui qui fait preuve
de piété envers Allâh, Il lui accorde une
issue et lui accorde la subsistance d’où il
ne s’attend pas ; et celui qui se fie à Allâh
Il lui suffit », [sôurat 'AT-TalAq 'Ayah 2/3].
Ainsi la piété est une grande cause pour la
facilité et la réussite ; la piété consiste à
accomplir tout ce que Dieu a ordonné comme
devoirs et à éviter tout ce que Dieu a interdit
comme péchés.

En plus voici des évocations et des


invocations pour espérer la réussite d’une
affaire :

Le matin avant de se rendre pour l’affaire


concernée (examen, entretien, etc…) on récite
onze fois sôurat ach-CharH et sept fois
sôurat al-Fatihah avec l’intention de la facilité :

‫سورة الفاتحة‬
ِ ‫} ا ْل َح ْم ُد هّللِ َر ه‬1{ ‫الر ِح ِيم‬
‫ب‬ َّ ‫الر ْحمـَ ِن‬ َّ ِ‫ّللا‬
‫س ِم ه‬ْ ‫ِب‬
‫} َمـ ِل ِك يَ ْو ِم‬3{ ‫الر ِح ِيم‬ َّ ‫مـن‬ ِ ‫الر ْح‬ َّ }2{ ‫ين‬ َ ‫ا ْلعَالَ ِم‬
‫} اه ِدنَــــا‬5{ ‫ين‬ ُ ‫ستَ ِع‬ ْ َ‫} إِيَّاكَ نَ ْعبُ ُد وإِيَّاكَ ن‬4{ ‫ِين‬ ِ ‫ال هد‬
َ َ‫ِين أَن َعمت‬
ِ َ‫عل‬
‫يه ْم‬ َ ‫} ِص َرا َط الَّذ‬6{ ‫ص َرا َط ال ُمستَ ِقي َم‬
‫ال ِ ه‬
}7{ ‫ين‬ َ ‫ضا ِله‬ ِ َ‫عل‬
َّ ‫يه ْم َوَلَ ال‬ َ ‫ب‬
ِ ‫ضو‬ُ ‫غ ِير ال َمغ‬ َ
Bismi l-LAhi r-RaHmAni r-RaHIm (1)
Al-Hamdou li l-LAhi Rabbi l-^AlamIn
(2) Ar-RaHmAni r-RaHIm (3) MAliki
yawmi d-DIn (4) ‘iyyâka na^boudou wa
‘iyyâka nasta^In (5) ‘Ihdina S-SirATa l-
moustaqIm (6) SirATa l-ladhîna
‘an^amta ^alayhim ghayri l-
maghDOUbi ^alayhim wa la D-DAllîn (7
‫سورة الشرح‬
َ‫صد َْرك‬ َ َ‫} أَلَ ْم نَش َْرحْ لَك‬1{‫بسم هللا الرحمن الرحيم‬
َ‫ض َظ ْه َرك‬ َ َ‫} الَّذِي أَنق‬3{ َ‫عنكَ ِو ْز َرك‬ َ ‫ض ْعنَا‬ َ ‫} َو َو‬2{
‫س ًرا‬ ْ ُ‫} فَ ِإ َّن َم َع ا ْلع‬5{ َ‫} َو َرفَ ْعنَا لَكَ ِذ ْك َرك‬4{
ْ ُ‫س ِر ي‬
‫ص ْب‬ َ ‫} فَ ِإذَا فَ َر ْغتَ فَان‬7{ ‫س ًرا‬ ْ ُ‫س ِر ي‬ْ ُ‫} ِإ َّن َم َع ا ْلع‬6{
}9{ ‫غ ْب‬ ْ َ‫} َوإِلَى َر ِبهكَ ف‬8{
َ ‫ار‬
Bismi l-LAhi r-RaHmAni r-RaHIm (1)
Alam nachraH laka Sadrak (2)
wa waDa^nâ ^anka wizrak (3)
Al-ladhî ‘anqaDa dhahrak (4)
Wa rafa^nâ lak dhikrak (5)
Fa’inna ma^a l-^ousri yousrA(6)
‘inna ma^a l-^ousri yousrA (7)
Fa’idhâ faraghta fanSab (8)
Wa ‘ilA rabbika farghab (9)
Sur le chemin on récite la FAtiHah et on fait
l’évocation de Dieu en disant :

‫هللا هللا ربهي َل أُشركُ به شيئ ًا‬


Allâhou Allâhou rabbI lA
‘ouchrikou bihi chay’A
En entrant dans le lieu on récite la ‘Ayah 23
de sôurat al-Ma’idah :

‫علَ ْي ِه َما‬ ‫ون أَ ْنعَ َم ه‬


َ ُ‫ّللا‬ َ ُ‫ِين يَ َخاف‬ َ ‫قَا َل َر ُجالَ ِن ِم َن الَّذ‬
َ ُ‫غا ِلب‬
‫ون‬ َ ‫اب فَ ِإذَا َد َخ ْلت ُ ُمو ُه فَ ِإنَّ ُك ْم‬
َ ‫علَ ْي ِه ُم ا ْل َب‬
َ ْ‫ا ْد ُخلُوا‬
}23{ ‫ين‬ َ ِ‫ّللاِ فَتَ َو َّكلُواْ ِإن كُنتُم ُّم ْؤ ِمن‬ ‫علَى ه‬ َ ‫َو‬
QAla rajoulAni mina l-Ladhîna
yakhâfOUna ‘an^ama l-Lâhou
^alayhimA ‘oudkhoulOU ^alayhimou l-
bAba fa’idhâ dakhaltoumOUhou
fa’innakoum ghâlibôun wa ^ala l-LAhi
fatawakkalOU ‘in kountoum mou’minIn
Et on récite encore :

‫هللا هللا ربهي َل أُشركُ به شيئ ًا‬


Allâhou Allâhou rabbI lA ‘ouchrikou
bihi chay’A
Et juste avant de commencer on récite
l’invocation :

‫اللههم َل سه َل إَله ما جعلتهُ سهال وإنهك تج َع ُل‬


‫سهال‬
َ َ‫شئت‬ َ
ِ ‫الحزن إذا‬
Allâhoumma lA sahla ‘illA mA
ja^altahou sahlA wa ‘innaka
taj^alou l-Hazna ‘idhâ chi’ta sahlA
Ce qui signifie : « Ô Allâh, n’est facile que
ce que Tu rends facile et si Tu veux, Tu
rends ce qui est dure facile ».
Et on dit :
‫س ِْر ِلي أَ ْم ِري‬
‫} َويَ ه‬25{ ‫صد ِْري‬ َ ‫ب اش َْرحْ ِلي‬ ِ ‫َر ه‬
‫} يَ ْفقَ ُهوا قَ ْو ِلي‬27{ ‫سانِي‬ َ ‫ع ْق َدةً ِ همن ِله‬
ُ ‫احلُ ْل‬
ْ ‫} َو‬26{
}28{
Ensuite : Allâhou ‘Akbar (trois fois) et
Bismi l-LAhi r-RaHmAni r-RaHIm,
tawakkaltou ^ala l-LAh

Tout cela avec une bonne prononciation en


sortant les lettres correctement de leurs points
de prononciations et avec les prolongations
requises et ceci s’acquiert par transmission orale
auprès des gens de la connaissance.

Le Messager de Allâh, Salla l-Lâhou ^alayhi wa


sallam a dit :

‫« من يرد هللا به خيرا يفقهه في الدين إنما العلم‬


» ‫بالتعلم والفقه بالتفقه‬
Ce qui signifie : « Celui pour qui Allâh veut
le bien, Il lui facilite l’apprentissage de la
religion, certes la science de la religion
est par transmission orale », [rapporté par
Al-Boukhâriyy].
Remarque : Pour espérer être exaucé pour une
invocation il est recommandé d’avoir le
wouDôu’ la petite ablution, de se diriger vers la
qibla, commencer en faisant la louange à Allâh et
invoquer en faveur du Messager et finir ainsi, de
se nourrir d’une nourriture licite.

‫الحمد هلل رب العالمين‬


La louange est à ALLAH, le Créateur du monde.

i Articles Proches :
 Invocation du Besoin (Tawassoul) (6)
 Dourous, cours islamiques audio, chants
islamiques à écouter et à télécharger(4)
 Invocations et Évocations de Protection /
Citadelle du Musulman (4)
 Ô Dieu pardonne-moi, fais-moi miséricorde,
guide-moi, accorde-moi la bonne santé et la
subsistance (4)
 Les bienfaits du début de Dhou l-Hijjah (4)
 La Nuit du 15 Cha^ban et l’Invocation
durant celle-ci (3)
 Le Siwak, eau de Zamzam et ce que le
Pélerin ramène (3)
 L’Invocation de Dieu par le Degré des Êtres
Vertueux (Le Tawassoul) (3)
 Les Mérites du Jour Béni de ^Arafah 9ème
Jour de Dhou L-Hijjah (2)
 Explication du Hadith de Al-Jariyah et
d’autres Ayah et Hadîth Non Explicites(2)
 Le devoir le plus éminent à l’égard de Allâh
de la part de Ses esclaves (2)

Apprendre à surmonter sa détresse, en


islam
Guerre. Famine. Souffrance. Pas
une journée ne s’écoule sans que les
médias ne nous transmettent l’horreur
et la souffrance de milliers de
personnes à travers le monde. À un
niveau plus personnel, nous avons
tous, pour la plupart, dans nos vies,
connu des épreuves difficiles ou des
périodes de dépression : un être cher
qui nous quitte, une faillite, un(e)
époux (se) qui nous
trompe… Pourquoi Dieu permet-Il
que de mauvaises choses arrivent à de
bonnes personnes? Voilà une
question qui, depuis la nuit des temps,
hante l’esprit de beaucoup de gens,
toutes religions confondues. C’est
aussi un des plus grands obstacles à la
foi, qui a poussé d’innombrables
personnes à rejeter l’idée même de
l’existence d’un Dieu.
Les théistes ont tenté, de diverses
façons, de réconcilier Dieu avec le
mal. Certains païens ont prétendu que
Dieu déteste le mal, mais qu’Il est
impuissant à l’arrêter. Cette idée est
cependant rejetée par le Coran, car
elle remet en question le statut de
Dieu en tant que Glorieux (al-aziz),
Tout-Puissant (al-jabar), Puissant
(al-qawiyy) et Celui qui n’est pas
atteint par la faiblesse (al-
qadir). D’autres ont prétendu que
Dieu est peut-être capable de prévenir
le mal, mais qu’Il ne sait pas où et
quand le mal aura lieu. Cette idée
réduit Dieu à un pompier qui n’arrive
sur les lieux de l’incendie que lorsque
l’édifice est déjà à moitié brûlé. On
comprend donc pourquoi cette idée
est inacceptable, car on retrouve,
parmi les noms de Dieu,
l’Omniscient (al-alim), Celui qui
voit tout (al-basir), Celui qui entend
tout (al-sami’) et Celui à qui le
monde appartient et qui le contrôle
en tout temps (al-Malik). En fait, il
est blasphématoire de remettre en
question la puissance de Dieu; si Dieu
voulait faire disparaître tout mal de la
terre, rien ne pourrait L’en empêcher.
Certaines religions polythéistes
avancent une autre hypothèse : Dieu
est bon, mais il existe, parallèlement à
Lui, d’autres divinités mauvaises qui
entravent Sa bonté et qui répandent la
corruption sur terre. Dieu est donc
pris dans une lutte contre ces autres
divinités. Peut-être Satan est-il un
contre-dieu contre lequel Dieu doit
constamment lutter. Mais cette idée –
de divinités multiples – est elle aussi
rejetée par le Coran, qui donne à
Dieu les attributs d’Unique (al-
wahid, al-ahad), de Premier (al-
awwal) et de Dernier (al-akhir). Le
Coran martèle le fait qu’il n’existe
pas d’autres divinités à part Dieu. Par
exemple, il dit :
« Votre Dieu est un Dieu
unique. Nul ne doit être
adoré en dehors de Lui. »
(Coran 2:163)
Le Coran compte plus d’un millier
de versets rappelant l’unicité de Dieu.
Les anciens gnostiques avaient tant
de difficulté à réconcilier le mal
présent dans le monde avec Dieu,
qu’ils finirent par conclure que Dieu
Lui-même devait être mauvais. Selon
eux, Dieu ne pouvait être à la fois
Tout-Puissant et Tout-Aimant; et s’Il
est capable de prévenir le mal, mais
ne le fait pas, Il doit forcément être
mauvais. Cette idée est également
rejetée par le Coran, qui affirme que
Dieu est Très Aimant (al-Wadoud),
le Très Aimable (al-Barr) et le Très
Généreux (al-Karim). Le Coran fait
aussi référence à Dieu en tant que
Très Miséricordieux (ar-Rahim),
Très Clément (ar-Rahman), le
Pardonneur (al-Ghaffar), le
Seigneur de la Grâce infinie (dhoul
fadl al-Adthim) et la Source ultime
de Paix et de Sécurité (al-Salam).
Le Coran affirme donc que Dieu
est à la fois Tout-Puissant et Très
Aimant. Alors comment réconcilier
ces deux attributs, compte tenu du fait
que le mal fait des ravages partout
dans le monde? La perspective
islamique est que Dieu permet aux
mauvaises choses d’arriver pour
parvenir à un bien plus
important. Dieu afflige Ses serviteurs
afin de les rendre meilleurs. Car à
travers les souffrances, les gens
peuvent développer des qualités qu’ils
garderont toujours : la persévérance et
la patience face à l’adversité, de
même que l’humilité et la
soumission. Mais surtout, la
souffrance pousse souvent les gens à
se tourner vers Dieu pour réclamer
Son secours; elle établit la distinction
entre les véritables croyants et les
hypocrites.
Souffrir amène les gens à se
souvenir de Dieu
Les êtres humains ont tendance à
oublier Dieu lorsqu’ils se sentent bien
et qu’ils n’ont pas de problèmes et à
se souvenir de Lui lorsqu’une épreuve
les afflige subitement. Le Coran
donne l’exemple d’un vaisseau :
lorsqu’il vogue calmement, ses
occupants ne se soucient guère de
Dieu; mais lorsque le vent se lève et
menace de faire chavirer le vaisseau,
ses occupants se mettent alors à
implorer Dieu avec la plus grande
sincérité. Le Coran dit :
« Votre Seigneur est
Celui qui fait voguer le
vaisseau en mer, pour
vous, afin que vous alliez
à la recherche de Ses
bienfaits. Il est certes
toujours miséricordieux
envers vous. Et quand le
danger vous guette en
mer, ceux que vous
invoquez en dehors de
Lui vous
abandonnent. Puis,
quand Il vous ramène
sains et saufs à terre,
vous vous
détournez. L’homme est
vraiment très ingrat! »
(Coran 17:66-67)
Cet exemple peut s’appliquer à nos
vies quotidiennes. Une personne peut
avoir tendance à oublier Dieu quand
elle est financièrement confortable;
mais si elle perd son emploi, il est
probable qu’elle implore Dieu de
l’aider. Quand le prophète
Mohammed (que la paix et les
bénédictions de Dieu soient sur lui) se
mit à prêcher le message de Dieu, ce
sont les pauvres et les esclaves qui
composèrent la majeure partie de ses
fidèles, au début. Les riches et
prospères leaders de la Mecque, pour
leur part, continuèrent de mener leur
vie loin de Dieu. Il est bien connu
que les personnes les plus riches sont
souvent les moins proches de Dieu,
tandis que les faibles et les pauvres
ont plus tendance à croire et à être
proches de Dieu. Ce qui signifie que
souffrir n’est pas nécessairement une
mauvaise chose et que la prospérité
n’est pas nécessairement une bonne
chose. Dieu dit, dans le Coran :
« Mais il se peut que
vous détestiez une chose
alors qu’elle est
bonne pour vous, et il se
peut que vous aimiez une
chose alors qu’elle est
mauvaise pour
vous. Dieu sait, tandis
que vous ne savez pas. »
(Coran 2:216)
Cela fait partie de la psychologie
humaine : nous oublions Dieu en
périodes de bonheur et nous nous
souvenons de Lui en périodes de
détresse. Alors Dieu nous envoie
diverses épreuves afin que nous nous
tournions vers Lui et implorions Son
secours et Sa grâce. Combien de gens
se sont tournés vers Dieu et furent
guidés vers l’islam après avoir été
atteints par toutes sortes
d’épreuves? Un exemple qui vient à
l’esprit est celui d’un politicien bien
intentionné qui souhaite accomplir de
bonnes choses pour son peuple. Mais
lorsqu’il se retrouve au pouvoir, le
système le corrompt. Très vite, il se
retrouve à accepter et à accorder des
pots-de-vin, il mène la vie impie des
riches politiciens, il devient gaspilleur
et dépensier. Puis, Dieu fait en sorte
qu’il soit arrêté; l’homme perd sa
fortune, son épouse et se retrouve en
prison. Finalement, après avoir
médité sur sa vie, sur ses gains et ses
pertes, il se tourne vers Dieu. C’est
ainsi que de mauvaises choses
survinrent dans la vie de cet homme
afin qu’il connaisse un bien plus
grand et plus important pour
lui. Quand il était prospère, il se
dirigeait tout droit vers l’Enfer; mais
quand Dieu l’affligea de détresse,
l’homme prit un autre parcours. La
souffrance d’avoir tout perdu et le
temps passé en prison sont un faible
prix à payer pour la félicité éternelle
au Paradis. Pour conclure, Dieu fait
en sorte que de mauvaises choses
arrivent à de bonnes personnes afin
qu’elles en tirent un bien plus grand, à
long terme.

Une autre bonne chose qui découle


de la souffrance est que l’âme est
purifiée dans le processus. Le
prophète Mohammed (que la paix et
les bénédictions de Dieu soient sur
lui) a dit :
« Par Celui qui tient mon âme dans
Sa main (i.e. Dieu), pas un croyant
n’est atteint de fatigue,
d’épuisement, d’inquiétude ou de
chagrin que Dieu ne lui pardonne,
pour cela, une partie de ses péchés
– même s’il se pique le bout du
doigt avec une épine. » (Mousnad
Ahmad)
Certaines personnes rapportent une
sensation de brûlure, dans l’estomac,
lorsqu’elles ont du chagrin. Sur le
plan physique, cela n’est
probablement qu’un reflux gastrique
provoqué par le stress et l’anxiété;
mais à un niveau plus symbolique, on
peut faire un parallèle avec le cœur
spirituel qui « brûle » des péchés
comme une puissante fournaise. Par
conséquent, la personne qui souffre
ainsi ne sera pas châtiée pour ces
péchés, dans l’au-delà, car ils auront
été effacés.
Le sceptique demandera peut-être
pourquoi Dieu ne Se contente pas tout
simplement de pardonner leurs péchés
à Ses serviteurs plutôt que de leur
infliger des souffrances sur cette terre
ou même dans l’au-delà. La réponse
à cela est que Dieu pardonne bel et
bien tous les péchés, à condition que
Son serviteur se tourne vers Lui
repentant, implorant Son
pardon. Celui qui implore le pardon
de Dieu, Dieu lui pardonnera sans
autre châtiment et lui effacera ses
péchés comme s’ils n’avaient jamais
existé. Selon le prophète
Mohammed, quiconque se tourne vers
Dieu pour Lui demander pardon sera
pardonné, « même si ses péchés sont
aussi nombreux que les flocons
d’écume sur l’océan et que les grains
de sable sur terre, et même s’ils sont
aussi lourds que les montagnes et
aussi nombreux que les gouttes de
pluie et que les feuilles sur les
arbres. »
Dieu pardonne à ceux qui
recherchent Son pardon, car Il aime
ceux qui s’humilient devant Lui, ceux
qui se repentent à Lui et ceux dont le
cœur est chagriné de Lui avoir
désobéi. Le Coran dit :
« Dieu aime ceux qui se
tournent vers Lui. »
(Coran 2:222)

Mais qu’en est-il de ceux qui


commettent des péchés et qui
n’implorent jamais le pardon de
Dieu? Et de ceux qui commettent
sans cesse des péchés sans aucune
intention de s’amender? Dieu ne
laisse pas passer tous les péchés,
sinon les gens deviendraient
négligents et corrompus. Le
châtiment envoyé à ces pécheurs l’est
pour leur propre bien, tout comme le
père punit son enfant pour son propre
bien. Par exemple, un enfant de six
ans est pris à mentir et son père le
punit afin qu’il ne fasse pas une
habitude de ce comportement. Le
parent menace de punir son enfant
pour le bien de celui-ci, même si
l’enfant récalcitrant ne comprend pas
toujours que ses parents agissent par
amour pour lui. Si l’enfant prend
l’habitude de mentir, cela lui nuira
toute sa vie durant – sans pour autant
nuire à ses parents. De même, si nous
commettons des péchés, c’est à notre
propre détriment et Dieu n’en est
nullement affecté. Les châtiments de
ce monde sont donc des moyens et
non des fins en soi; l’objectif du
châtiment n’est pas de punir pour
punir, mais plutôt de servir de moyen
de dissuasion.
Si un père est trop indulgent envers
son enfant et ne dit rien lorsqu’il le
voit faire des bêtises, l’enfant ne
réalisera jamais la gravité de ses
gestes. Il persistera alors à les refaire,
encore et encore, jusqu’à ce qu’il
finisse par se nuire à lui-même et,
dans certains cas, par mettre sa propre
sécurité en péril. De même, si Dieu
n’éprouvait pas les gens par toutes
sortes de tests, il est probable qu’ils
ne réaliseraient jamais leurs erreurs,
jusqu’à ce qu’ils atteignent une
véritable mort spirituelle. Par
exemple, le mari infidèle ne
réaliserait jamais que son
comportement risque de mener
inévitablement à l’éclatement de sa
famille, le joueur compulsif ne
comprendrait jamais que son
problème risque de le mener à la
faillite et l’alcoolique ne réaliserait
pas que son alcoolisme lui fera mener
une vie de misère totale. Alors Dieu
envoie des châtiments non seulement
pour expier les péchés des gens, mais
aussi et surtout pour les réveiller et les
mettre en garde contre leurs mauvais
agissements.
Imaginez un jeune qui sait que ses
parents ne feront absolument rien s’il
est pris à consommer de la
drogue. Une telle négligence
poussera le jeune à se faire du tort à
lui-même sans aucune crainte d’une
intervention de la part de ses
parents. C’est pourquoi un parent
responsable imposera des limites afin
que le jeune sache que s’il consomme
de la drogue, il y aura des
répercussions. De même, l’existence
de l’Enfer est une forme de
miséricorde pour l’humanité, car sa
menace dissuade bien des gens de
commettre de mauvaises
actions. L’Enfer est un châtiment
dont Dieu menace Ses serviteur, afin
qu’ils Le craignent et Lui obéissent;
ils deviennent ainsi plus spirituels,
vertueux et droits. Cela n’apporte
aucun bienfait à Dieu
personnellement, mais à ceux qui se
soumettent à Lui. Dieu n’a nul besoin
d’eux; ce sont eux qui ont besoin de
Dieu dans leur vie.
Mais Dieu donne à Ses serviteurs
de nombreuses chances de se repentir
et de nombreuses mises en garde
avant de les condamner à
l’Enfer. Comme analogie, prenons le
policier qui prend un automobiliste en
excès de vitesse. La première fois
qu’il est pris, le policier lui sert un
avertissement. La deuxième fois, le
policier lui impose une amende de
50$. La troisième fois, il lui donne
une amende salée de 300$. La
quatrième fois, l’automobiliste est
arrêté et condamné à des travaux
communautaires et la fois suivante,
son permis est révoqué, etc. Le
policier n’arrête pas l’automobiliste
fautif parce qu’il en tire un bénéfice
personnel; c’est plutôt pour le
bénéfice de l’automobiliste et du
public en général. Revenons à Dieu :
il inflige d’abord de légers châtiments
aux gens dans ce monde-ci, afin qu’ils
réalisent les erreurs qu’ils ont
commises. Autrement dit, Il permet
que de mauvaises choses arrivent à de
bonnes personnes en guise de
châtiment pour leurs péchés. Ce
châtiment leur sert de mise en garde,
afin qu’ils s’amendent en cette vie et
évitent le châtiment de l’Enfer dans
l’au-delà. Il ne fait aucun doute
qu’un automobiliste préfère recevoir
une amende de 50$ plutôt que de se
retrouver en prison. De même, le
croyant préfère sûrement être châtié
en cette vie plutôt que d’être jeté dans
l’Enfer dans l’au-delà.
Ainsi, quand un croyant est frappé
d’un malheur, il doit se consoler du
fait que ses péchés lui sont ainsi
pardonnés par Dieu. Il doit savoir
que Dieu compensera pour chacun de
ses malheurs et chacune de ses
afflictions et que Dieu est Très
Juste. Le prophète Mohammed nous
a dit que Dieu rétribuera Ses
serviteurs même pour les plus petits
désagréments de la vie, comme la
piqûre d’une épine sur le bout d’un
doigt. Le croyant qui traverse une
période difficile ne devrait jamais se
montrer ingrat envers Dieu, ni
remettre en question Sa justice, car
Dieu a promis de compenser chacun,
pour ses malheurs, dans la vie de l’au-
delà. Telle est Sa promesse à
l’humanité. Le croyant qui est
mécontent des épreuves qu’il subit
devrait puiser son courage dans le fait
qu’il fait partie des élus de Dieu, que
Dieu l’aime suffisamment pour ne pas
le châtier en Enfer et le purifier plutôt
en cette vie.
Une autre raison pour laquelle Dieu
envoie des épreuves aux gens est pour
tester leur foi. Le Coran dit :
« Est-ce que les gens
s’imaginent qu’on les
laissera dire : « Nous
croyons » sans les
éprouver? » (Coran 29:2)
On peut plus facilement
comprendre ce concept si l’on prend
le mariage pour exemple. Un homme
peut être fidèle et aimer sa femme
lorsque tout va bien dans sa vie; mais
lorsque surviennent des épreuves
difficiles, il décide de la laisser
tomber. Par exemple, si elle est jeune
et belle, il l’adore; mais si elle
développe un cancer et qu’elle perd
de son attraction physique, il se
détourne d’elle. Cela démontre qu’en
réalité, il ne l’aimait pas d’un
véritable amour. De même, l’homme
doit aimer Dieu et Lui obéir non
seulement lorsque tout va bien, mais
aussi en périodes d’afflictions. Les
hypocrites font semblant de croire en
Dieu lorsqu’il fait beau, mais lorsque
se pointe la tempête, ils se détournent
rapidement.
Par exemple, à l’époque du
prophète Mohammed (que la paix et
les bénédictions de Dieu soient sur
lui), de nombreux hypocrites s’étaient
convertis à l’islam par intérêt. Ils
purent ainsi s’assurer d’obtenir
d’importants postes au sein du
gouvernement islamique. Mais
aussitôt que les choses devinrent plus
difficiles, ils se mirent à montrer des
signes d’incroyance. Lorsqu’un
puissant ennemi menaça de faire
tomber l’État islamique naissant, les
hypocrites abandonnèrent leur
foi. Les ennemis de l’islam
persécutèrent les premiers
musulmans, les torturèrent, les
boycottèrent et même, les
assassinèrent. Cette terrible épreuve
servit à établir clairement une
distinction entre les véritables
croyants et les hypocrites, car les
premiers demeurèrent fidèles à Dieu
malgré l’adversité. Dieu, donc, teste
les gens afin de distinguer les
croyants des hypocrites. Dieu dit,
dans le Coran :
« Est-ce que les gens
s’imaginent qu’on les
laissera dire : « Nous
croyons » sans les
éprouver? Nous avons
certes éprouvé ceux qui
ont vécu avant
eux. Ainsi Dieu
distingue-t-Il ceux qui
sont sincères de ceux qui
mentent. » (Coran 29:2-
3)
Cette idée est reprise dans plus
d’un verset. Par exemple :
« Dieu ne vous laissera
pas, (vous les croyants),
dans votre situation
présente sans distinguer
les bons des mauvais. »
(Coran 3:179)
Le Messager de Dieu a promis à
ses fidèles qu’en devenant
musulmans, ils étaient assurés de
réussir en cette vie comme dans l’au-
delà. Lorsque leur ennemi faillit
renverser les musulmans, les
hypocrites remirent en question cette
promesse du Messager et certains
allèrent même jusqu’à remettre en
question la Toute-Puissance de
Dieu! Le Coran dit :
« Rappelez-vous les
bienfaits de Dieu envers
vous, quand des armées
sont venues vers vous et
que Nous avons envoyé
contre elles un vent
violent et des troupes que
vous ne pouviez
voir. Dieu voit
clairement ce que vous
faites. Quand elles sont
venues d’en haut et d’en
bas, quand votre vue s’est
brouillée et que vos
cœurs sont remontés dans
vos gorges, vous avez eu,
alors, de (mauvaises)
pensées sur Dieu. Les
croyants ont été
durement éprouvés, et
secoués d’un grand
choc. Et quand les
hypocrites et ceux qui
avaient une maladie au
cœur disaient : « Dieu et
Son messager ne nous
promettent que des
illusions.» (Coran 33:10-
12)
Cette calamité révéla au grand jour
l’incroyance des hypocrites, tout en
renforçant les croyants dans leur
foi. Le Coran dit, au sujet de ces
derniers :
« Et quand les croyants
virent les coalisés, ils
dirent : « Voilà ce que
Dieu et Son messager
nous avaient promis; ils
disaient la vérité. » Et
cela ne fit qu’augmenter
leur foi et leur
soumission. » (Coran
33:22)
Dieu teste donc les gens pour
distinguer les vrais croyants des
hypocrites. En effet, comment la
valeur d’une personne peut-elle être
certifiée si Dieu ne l’a pas
testée? Dieu veut savoir jusqu’à quel
point Ses serviteurs Lui seront fidèles
et s’ils le demeureront même après
une épreuve amère. Seront-ils
totalement anéantis, ayant perdu toute
confiance en Lui? Ou en sortiront-ils
plus forts? Dieu dit:
« Nous vous
éprouverons, certes, afin
de distinguer ceux
d’entre vous qui luttent
(pour la cause de Dieu) et
persévèrent patiemment,
et pour apprécier votre
comportement. » (Coran
47:31)
L’adversité et l’affliction sont en
fait une miséricorde divine, car elles
donnent au croyant la chance
d’accumuler de bonnes actions s’il se
montre patient et loyal. En passant
les tests que Dieu lui impose, il pave
son chemin vers le Paradis. Dieu dit :
« Pensez-vous accéder au
Paradis alors que ne vous
n’êtes pas encore passés
par des épreuves
semblables à celles que
subirent les gens qui
vécurent avant vous? »
(Coran 2:214)
Les gens sont donc testés par
diverses épreuves et afflictions :
pauvreté, faim, peur, etc. Même la
perte d’un être cher fait partie des
tests de la vie. Lorsque l’ingrat perd
un être cher, il devient amer et
demande à Dieu pourquoi Il a fait
mourir l’être qu’il aimait tant. Mais
dans une telle situation, celui qui est
reconnaissant sait demeurer patient et
se soumettre totalement à la volonté
divine. C’est ainsi que Dieu distingue
l’hypocrite du véritable croyant. Dieu
dit :
« Et Nous vous
éprouverons
certainement par un peu
de peur, de faim, de
pertes de biens, de gens et
de récoltes. Mais
annonce la bonne
nouvelle à ceux qui sont
patients et qui, lorsqu’un
malheur les atteint,
disent : « Certes, c’est à
Dieu que nous
appartenons et c’est à
Lui que nous
retournerons. » Voilà
ceux qui reçoivent paix,
bénédictions et
miséricorde de leur
Seigneur. Voilà ceux qui
sont bien guidés. »
(Coran 2:155-157)
Les épreuves de la vie ne sont les
seules façons par lesquelles Dieu nous
teste. Dieu peut aussi nous tester par
des bienfaits qu’Il nous octroie,
comme la richesse, la santé, la
descendance, la famille, etc. Et ce
que nous faisons de ces bienfaits
constitue bel et bien un test
important. Car combien de personnes
riches ou jouissant d’un statut social
élevé ne se montrent guère
reconnaissantes envers Dieu et
mènent une vie remplie de péchés et
d’arrogance. Dieu dit :
« Sachez que vos biens et
vos enfants ne sont
qu’une épreuve et
qu’auprès de Dieu se
trouve une énorme
récompense. » (Coran
8:28)
Dieu teste donc les gens à la fois
par l’adversité et par les
bienfaits. Mais peu importe le genre
de tests qu’ils subissent, les véritables
croyants sont ceux qui demeurent
reconnaissants envers Dieu. Le
Coran affirme :
« Vous serez certes
éprouvés dans vos biens
et vos personnes, et vous
entendrez bien des
propos désagréables
(...) Mais si vous
persévérez et choisissez la
piété, voilà la meilleure
résolution à prendre. »
(Coran 3:186)
Bref, quand une épreuve atteint le
croyant, il sait qu’il s’y trouve
beaucoup de bien, même si, à prime
abord, cela n’apparaît pas
évident. C’est à travers les épreuves
que les péchés sont expiés et que les
âmes sont purifiées, que les croyants
sont testés par Dieu et que ceux qui se
montrent patients et résolus
connaissent le succès, ici-bas comme
dans l’au-delà. Dieu dit :
« Mais [ce privilège]
n’est donné qu’à ceux qui
sont patients et à ceux qui
ont reçu une grâce
immense. » (Coran 41:35)
Quand une calamité s’abat sur
nous, nous devrions nous consoler en
pensant que les personnes les plus
vertueuses, dont les prophètes de
Dieu, ont toutes été soumises à de
nombreux tests et épreuves. Le
prophète Abraham et son fils (que la
paix et les bénédictions de Dieu
soient sur eux) furent tous deux très
sévèrement testés lorsque Dieu
demanda à Abraham de sacrifier
Ismaël. On ne peut qu’imaginer à
quel point cette épreuve fut difficile
pour Abraham et à quel point l’idée
de perdre son fils dut lui peser. Mais
il demeura patient dans l’épreuve et
obéit à Dieu. Non seulement cela,
mais même Ismaël se montra patient
et s’offrit à son père pour qu’il le
sacrifie.
C’est ainsi que Dieu mit à
l’épreuve la détermination
d’Abraham. Si sa foi ou celle de son
fils avait été faible, ils auraient tous
deux échoué ce test. Mais ils le
réussirent et Dieu les rétribua
grandement pour leur foi et leur
obéissance. Juste comme Abraham
s’apprêtait à égorger son fils, un
bélier apparut et Dieu lui dit de
sacrifier la bête à la place de son
fils. Et comme rétribution, Dieu leur
promit de faire d’eux des leaders sur
terre. Dieu parle ainsi d’eux, dans le
Coran :
« Puis quand tous deux
se furent soumis (à Dieu)
et qu’Abraham eût jeté
(son fils) front contre
terre, voilà que Nous
l’appelâmes : « Ô
Abraham ! Tu as réalisé
ce que tu avais vu en
songe. C’est ainsi que
Nous récompensons les
bienfaisants. » Ce fut
vraiment une rude
épreuve. » (Coran
37:103-106)
Le Coran dit encore:
« Et (rappelle-toi) quand
son Seigneur éprouva
Abraham par certains
commandements. Lorsq
u’il les eut exécutés,
(Dieu) dit : « Certes, Je
vais faire de toi un guide
(imam) pour les
gens. » (Coran 2:124)
Il se peut qu’Abraham ait été
réticent à s’exécuter lorsqu’il reçut
l’ordre de sacrifier son fils; mais il le
fit quand même par obéissance envers
Dieu. Cela démontre que même
lorsqu’une chose nous déplaît, il se
peut qu’il y ait beaucoup de bien en
elle. Dieu dit :
« Mais il se peut que
vous détestiez une chose
alors qu’elle est
bonne pour vous, et il se
peut que vous aimiez une
chose alors qu’elle est
mauvaise pour
vous. Dieu sait, tandis
que vous ne savez pas. »
(Coran 2:216)
Un autre exemple qui vient à
l’esprit est celui du prophète Joseph
(que la paix et les bénédictions de
Dieu soient sur lui). Le Coran
mentionne plusieurs détails sur les
épreuves et les tribulations auxquelles
il dut faire face, dans sa vie. Son père
l’aimait beaucoup, ce qui rendait ses
frères jaloux. Ils conspirèrent alors
contre lui et décidèrent de le jeter
dans un puits. Des voyageurs
passèrent près du puits en question et
l’un d’eux, voulant prendre de l’eau,
trouva le garçon au fond. Ils
l’emmenèrent avec eux comme une
marchandise. C’est ainsi que le
prophète Joseph se retrouva en
Égypte, comme esclave. Un
gouverneur égyptien l’acheta et
Joseph se soumit docilement à son
sort. Alors qu’il travaillait pour le
gouverneur, son épreuve s’intensifia :
la femme du gouverneur, qui était une
très belle femme, tenta de le
séduire. Cela fut une grande épreuve
pour Joseph, qui repoussa fermement
ses avances. Alors un jour, décidée à
profiter de lui de force, elle courut
après lui et en tentant de l’attraper,
elle déchira un pan de sa chemise,
juste comme son mari entrait dans la
pièce. Elle accusa Joseph d’avoir
tenté de la violer, ce que ce dernier
nia immédiatement. Le gouverneur
vit alors que la chemise de Joseph
avait été déchirée par derrière; il se
tourna vers sa femme et lui dit de se
repentir à Dieu. Elle complota alors
contre Joseph et le mit dans une
situation intenable. C’est alors
qu’elle lui donna le choix d’aller avec
elle ou d’être jeté en prison. Il choisit
la deuxième option et fut emprisonné.
Lorsque nous devons traverser de
dures épreuves, nous devrions penser
au prophète Joseph et aux années
d’esclavage et d’emprisonnement
qu’il a endurées. À travers tout cela,
il est demeuré fidèle à Dieu, sans
aucun ressentiment, et il a utilisé son
temps d’emprisonnement pour adorer
et invoquer Dieu. Ce n’est que
plusieurs années plus tard que Dieu
rétribua Joseph pour sa loyauté
indéfectible. Alors qu’il était toujours
en prison, il rencontra un homme qui
lui raconta un rêve qu’il avait
fait. (Dieu avait doué Joseph d’un
don pour interpréter les
rêves.) Joseph interpréta donc le rêve
de son compagnon de cellule en lui
disant qu’il (l’homme) serait libéré et
travaillerait pour le roi. Sa prophétie
se réalisa : l’homme fut libéré et
travailla pour le roi.
Un jour, le roi fit un
rêve. L’histoire est racontée dans le
Coran :
«Et [un jour], le roi dit :
« En vérité, j’ai vu en
rêve sept vaches grasses
mangées par sept vaches
maigres; et sept épis de
maïs verts, et sept autre
épis, secs. Ô
notables! Expliquez-moi
ma vision, si vous savez
interpréter les
rêves. » (Coran 12:43)
L’ancien compagnon de cellule de
Joseph, qui travaillait maintenant pour
le roi d’Égypte, se souvint de
Joseph. Il parla de lui au roi et ce
dernier fit demander à Joseph
d’interpréter son rêve. Joseph dit au
roi qu’il y aurait sept années de
bonnes récoltes, suivies de sept
années de sécheresse et de famine. Il
conseilla au roi de faire des réserves
de nourriture durant les sept années
de prospérité afin de parer aux sept
années de famine.
Le roi fut si impressionné par
Joseph que non seulement il le fit
libérer, mais il lui octroya une
position élevée au sein de son
gouvernement. C’est ainsi que Dieu
fit en sorte que la dure épreuve de
Joseph se transforme en un bienfait
pour lui; s’il n’avait jamais été
abandonné dans le puits, par ses
frères, et s’il n’avait jamais été vendu
comme esclave ni emprisonné
injustement, il n’aurait jamais fini par
occuper une telle position
d’autorité. Alors quand nous
traversons des périodes difficiles,
dans notre vie, nous devrions toujours
demeurer positifs. Il se peut que Dieu
soit en train de nous propulser vers un
plus grand bien, qui nous est inconnu
au moment de l’épreuve.
Le prophète Salomon fut lui aussi
testé, mais de manière
différente. Dieu lui avait donné
d’immenses richesses et un pouvoir
énorme; l’histoire nous apprend que
la richesse et le pouvoir corrompent
ceux qui en jouissent. Toutefois, le
prophète Salomon fut un des rares
rois qui demeurèrent pieux, tout en
craignant Dieu. Le Coran dit :
« Et Nous avons certes
éprouvé Salomon… alors
il se tourna (vers Nous). »
(Coran 38:34)
En effet, tous les prophètes de Dieu
furent testés, ce qui démontre que
Dieu éprouve Ses serviteurs; nous
devrions donc nous réjouir d’être en
leur compagnie, parmi les gens
éprouvés. Nous devrions également
prendre exemple sur eux et demeurer
fermes et patients en périodes de
tribulations.
Une question qui vient à l’esprit
après cette discussion est la suivante :
comment pouvons-nous arriver à
surmonter notre chagrin et notre
sentiment de désespoir quand une
calamité nous frappe? Chaque
personne aura à vivre une ou des
périodes d’angoisse et de détresse, au
cours de sa vie, et certaines personnes
plus que d’autres. Les gens réagissent
de diverses façons à ces situations;
mais comment un croyant doit-il
apprendre à surmonter sa détresse?
La première chose qu’un croyant
doit comprendre et reconnaître, c’est
que toute épreuve provient de
Dieu. Le Coran dit :
« Dis-leur (ô
Mohammed) : « Tout
vient de Dieu. » (Coran
4:78)
Une fois que nous réalisons que
tout vient de Dieu, nous devons aussi
comprendre que Dieu est Très Aimant
(al-Wadoud) et Bon (al-Barr). Il y a
donc un bien dans chaque chose que
Dieu décrète pour nous, même si nous
ne le voyons pas
immédiatement. Dieu dit :
« Mais il se peut que
vous détestiez une chose
alors qu’elle est
bonne pour vous, et il se
peut que vous aimiez une
chose alors qu’elle est
mauvaise pour
vous. Dieu sait, tandis
que vous ne savez pas. »
(Coran 2:216)
Hasan al-Basri, un grand érudit
musulman, a dit :
« Ne nourrissez pas de
ressentiment à l’égard des calamités
qui vous frappent ou des désastres qui
surviennent. Il se peut que votre salut
se trouve dans une chose que vous
n’aimez pas ou que votre perte se
trouve dans une chose que vous
aimez. »
Par exemple, si un homme est
congédié, il se peut que ce soit pour
trouver, par la suite, un meilleur
emploi, qu’il n’aurait pas cherché s’il
n’avait pas été congédié. L’un des
bienfaits des calamités, dont nous
pouvons être certains, est que Dieu
pardonne les péchés de la personne
qui les subit. Mous’ab ibn Sa’d ibn
Malik a rapporté que son père a
demandé :
« Ô messager de Dieu: qui sont
les personnes les plus testées et
éprouvées, en cette vie? » Le
Prophète répondit : « Les prophètes
et ceux qui leur ressemblent (i.e.
qui craignent Dieu et qui sont
pieux). Une personne est testée en
fonction de sa piété et de sa foi. Si
sa foi est forte, elle sera rudement
éprouvée; et si sa foi est faible, elle
sera testée en conséquence. Une
personne sera éprouvée par toutes
sortes de calamités, jusqu’à ce
qu’elle n’ait plus de péchés à son
actif. » (Ibn Hibban #2901)
Fadl ibn Sahl a dit :
« Il y a, dans les épreuves de la
vie, une bénédiction que l’homme
sage ne devrait pas ignorer; car
l’épreuve efface les péchés, offre
l’occasion de mériter une rétribution
pour sa patience, rend moins
négligent, rappelle à quel point la
santé est une bénédiction, pousse au
repentir et à donner en charité. »
Le croyant doit toujours se tourner
vers Dieu quand il est éprouvé. De
cette façon, l’épreuve qui le touche lui
rappelle que l’objectif ultime de sa
vie – et la raison pour laquelle il a été
créé – est l’adoration de Dieu. Telle
est la signification de notre
existence. Dieu dit, dans le Coran:
« Je n’ai créé les djinns
et les hommes que pour
qu’ils M’adorent. »
(Coran 51:56)
Souvent, quand tout va bien dans sa
vie, l’homme oublie d’adorer
Dieu. Et ce n’est que lorsqu’une
calamité le frappe qu’il se souvient de
Lui et L’invoque. C’est ainsi qu’une
calamité peut servir à rappeler à
l’homme la raison pour laquelle il a
été créé. Ibn Taymiyyah, un érudit
musulman, a dit :
« Une calamité qui vous pousse à
vous tourner vers Dieu est meilleure,
pour vous, qu’un bienfait qui vous fait
oublier Dieu. »
Imam as-Soufyan a dit:
« Ce qu’une personne déteste peut
être meilleur, pour elle, que ce qu’elle
aime; car ce qu’elle déteste la pousse
à se tourner vers Dieu, tandis que ce
qu’elle aime la rend insouciante. »
Par conséquent, chaque fois que
nous sommes éprouvés, nous devrions
nous montrer reconnaissants envers
Dieu et dire alhamdoulillah (louanges
à Dieu). Le prophète Mohammed
(que la paix et les bénédictions de
Dieu soient sur lui) a dit :
« Le croyant a une destinée
étonnante ! Tout ce qui lui advient
est bénéfique, et cela n’est réservé
qu’à lui seul. En effet, lorsqu’un
bien lui échoit, il remercie Dieu et
ceci est un bien pour lui. Et s’il est
victime d’un malheur, il se montre
patient et cela est aussi un bien
pour lui. » (Sahih Mouslim)

Quand Ibn Taymiyyah fut


injustement emprisonné, il considéra
sa situation comme une bénédiction
rendue possible par ses ennemis, car il
passa son temps d’emprisonnement
dans l’adoration de Dieu. Il dit :
« Que peuvent bien me faire mes
ennemis? Mon emprisonnement est
une retraite religieuse (i.e. une
occasion d’adorer Dieu), s’ils me
tuent, ils feront de moi un martyr et
s’ils m’expulsent de ma ville, ce sera
pour moi une occasion de voyager. »
Le prophète Mohammed a dit :
« Si un musulman frappé d’une
calamité dit ce que Dieu lui a
enjoint de dire (i.e. « C’est à Dieu
que nous appartenons et c’est vers
Lui que nous retournerons. Ô
Dieu, rétribue-moi pour cette
affliction et remplace-la par
quelque chose de meilleur. »), Dieu
le récompensera par quelque chose
de meilleur. » (Sahih Mouslim)
Nous devons garder à l’esprit que
Dieu éprouve ceux qu’Il aime le
plus. Le Prophète a dit :
« Les plus grandes récompenses
viennent avec les plus grandes
épreuves. Quand Dieu aime des
gens, Il les teste. Quiconque
accepte cela gagne Sa
satisfaction. » (at-Tirmidhi)
Le Prophète a également dit:
« La voie vers le Paradis est pavée
de difficultés. »
Les calamités et la détresse qui les
accompagne servent, entre autres, à
effacer nos péchés ici-bas, afin que
nous ne soyons pas châtiés pour ces
péchés dans l’au-delà. Le Prophète a
dit :
« Les croyants et les croyantes
continueront d’être éprouvés –
par rapport à eux-mêmes, à leurs
enfants et à leurs biens – jusqu’à ce
qu’ils rencontrent leur Seigneur
sans aucun péché à leur actif. » (at-
Tirmidhi)
Dieu ne nous envoie par des
calamités pour nous détruire, ébranler
notre volonté ou nous achever, mais
plutôt pour tester notre patience et
notre foi. Si jamais aucune épreuve
ne l’atteignait, une personne
deviendrait vite arrogante et
insouciante et son cœur s’endurcirait,
ce qui la conduirait tout droit en
Enfer. Les épreuves sont donc une
bénédiction de Dieu, un remède qu’Il
nous envoie pour guérir notre cœur et
pour que nous travaillions à faire
disparaître ces défauts, en nous, qui
risquent de nous mener à notre perte.
Quand nous sommes éprouvés,
nous devons nous souvenir que Dieu
nous récompensera pour cela, mais
aussi nous montrer patients. Car la
récompense ultime ne sera pas ici-
bas, mais dans l’au-delà. Abou
Soufyan perdit un œil, lors d’une
bataille où il défendait les
musulmans. Il demanda au Prophète
de prier Dieu pour qu’il recouvre la
vue dans son œil. Le Prophète lui
demanda s’il préférait recouvrer la
vue ici-bas ou dans l’au-delà et Abou
Soufyan répondit qu’il préférait
recevoir sa rétribution dans l’au-
delà. L’histoire nous apprend qu’il
finit par perdre la vue dans son autre
œil également.
Dieu dit :
« Nous faisons descendre
Notre miséricorde sur qui
Nous voulons et ne
faisons pas perdre aux
hommes de bien la
récompense [de leurs
œuvres]. Et la
récompense de l’au-delà
est bien meilleure pour
ceux qui croient et
craignent (Dieu). »
(Coran 12:56-57)
Le croyant ne doit jamais
désespérer de la miséricorde de Dieu
et croire que Dieu ne le sortira pas des
mauvaises situations dans lesquelles il
se retrouve. En fait, le nom de Satan,
en arabe (Iblis) vient du mot-
racine ablasa, qui signifie
« désespoir ». Parfois, quand une
calamité frappe une personne, elle a
recours à l’alcool ou à des substances
illicites pour oublier sa douleur. Mais
le croyant ne sombre jamais dans le
désespoir, car il se tourne vers Dieu et
cherche refuge auprès de Lui. Dieu
dit, dans le Coran :
« Par la clarté
matinale! Et par la nuit
quand elle couvre
tout! Ton Seigneur ne t’a
pas abandonné et ne te
déteste pas. La vie
dernière sera meilleure,
pour toi, que la vie
présente. Ton Seigneur
t’accordera [Ses
largesses] et alors, tu
seras satisfait. » (Coran
93:1-5)

Vous aimerez peut-être aussi