Syllabus Officiel AFSCA
Syllabus Officiel AFSCA
Syllabus Officiel AFSCA
par
Cellule de Vulgarisation
AFSCA
Version 4
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION 3
ADMINISTRATIVEMENT 4
ENREGISTREMENT/ AUTORISATION 4
CONTRIBUTION 6
HYGIÈNE DU PERSONNEL 8
EXIGENCES D’HYGIÈNE DES LOCAUX ET ENVIRONNEMENT DE TRAVAIL 10
EXIGENCES D’HYGIÈNE LORS DE LA RÉCEPTION ET DU STOCKAGE 12
EXIGENCES D’HYGIÈNE LORS DE LA PRÉPARATION ET DU SERVICE 12
QUE FAIRE DES DÉCHETS ? 13
NETTOYAGE ET DÉSINFECTION 14
LUTTE CONTRE LES NUISIBLES 15
EAU 15
HACCP 16
ORIGINE 16
DANGERS 16
7 PRINCIPE DE BASE DE L’HACCP 18
ASSOUPLISEMENTS 19
GUIDE 22
TRAÇABILITÉ 23
REGISTRE ENTRANT 23
REGISTRE SORTANT 24
TRAÇABILITÉ INTERNE 24
DOCUMENTS À CONSERVER 24
NOTIFICATION OBLIGATOIRE 25
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INSPECTION N’EST PAS AUDIT 26
INSPECTION 26
AUDIT 27
ADRESSES UTILES 28
DOCUMENTS OBLIGATOIRES 29
EXEMPLES 30
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INTRODUCTION
Ce syllabus a été rédigé dans le but d’accompagner une formation en hygiène afin d’améliorer la sécurité
de la chaîne alimentaire et d’assurer la protection de la santé du consommateur. Cet outil mis à votre
dispostion par l’AFSCA peut être utilisé et appliqué dans votre entreprise.
Attention tenez compte du fait que la réglementation est sujette à modifications et que celles-ci priment
sur le contenu du présent syllabus. Soyez à l’écoute des éventuelles changements et veillez à les mettre
en œuvre dans votre entreprise.
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ADMINISTRATIVEMENT
ENREGISTREMENT - AUTORISATION
Tous les opérateurs actifs dans la chaîne alimentaire en Belgique doivent être connus de l’Agence
fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA).
En tant qu’exploitant d’un bar ou d’un café et si vous ne servez que des boissons et/ou denrées
alimentaires préemballées qui se conservent plus de 3 mois à température ambiante ainsi que les
chambres d’hôtes qui se limitent au petit déjeuner, un document « Enregistrement » vous sera délivré
par l’AFSCA.
www.afsca.be -> secteur professionnel -> agrément, enregistrement et autorisation -> Modèle du
formulaire de demande pour un enregistrement, une autorisation et/ou un agrément
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De plus amples informations peuvent être obtenues auprès de votre Unité Provinciale de Contrôle (UPC)
www.afsca.be -> contact -> unité provinciale de contrôle
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CONTRIBUTION
Tout opérateur actif dans la chaîne alimentaire est redevable d’une contribution annuelle à l’AFSCA.
Vous êtes titulaire d’un enregistrement, vous bénéficiez d’un tarif de faveur forfaitaire et le bonus-malus
ne s’applique pas.
La réglementation oblige tout opérateur actif dans la chaîne alimentaire de mettre en place un système
d’autocontrôle (SAC).
L’Agence considère que votre entreprise est à risque pour le consommateur et y effectuera des contrôles
plus fréquents !
C’est pourquoi votre contribution est soumise au « malus » et majorée depuis 2011 de 100%.
Mais vous ne pouvez bénéficier du « bonus » que si votre système d’autocontrôle est validé/certifié par
un audit.
Le système bonus-malus ne prend court qu’après la deuxième année d’existence de votre entreprise.
Exemple: Vous débutez votre activité en 2011, le tarif de base sera appliqué à l’ exercice 2011. En 2012
votre contribution sera majorée par le malus !
Un système d’autocontrôle certifié donne droit au « Smiley » Pour cela il faut que le système
d’autocontrôle soit certifié par un Organisme de Certification et d’Inspection (OCI
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VOUS AVEZ FAIT CERTIFIER VOTRE SYSTÈME D’AUTOCONTROLE PAR UN ORGANISME
DE CERTIFICATION AGRÉÉ PAR L’AFSCA (OCI) :
www.afsca.be/smiley
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DISPOSITIONS GÉNÉRALES RELATIVES À L’HYGIÈNE
L’hygiène personnelle est la base de l’hygiène en cuisine et même un des éléments clef de la sécurité de
la chaîne alimentaire
Le corps humain est le siège de nombreux micro-organismes (les micro-organismes comprennent les
bactéries, les germes, les microbes, les parasites, les moisissures et les virus).
Par contre certaines bactéries sont utiles et nécessaires pour la fabrication du yaourt, de la bière, du
fromage, le pain…
On les retrouvent dans la terre, l’eau, chez les animaux et chez l’homme. Ils peuvent être présents dans
les denrées alimentaires. Les mains sales, les lavettes, les cheveux, les vêtements sales…sont une des
causes de la contamination des aliments par ces bactéries et le risque d’intoxication alimentaire est grand
pour le consommateur.
Le travail dans le secteur Ho.Re.Ca relève de l’artisanat, c’est pourquoi le contact direct entre les
personnes et les produits est inévitable ! Une hygiène personnelle et une hygiène des mains
irréprochables permettront de maîtriser les risques de contamination bactériene de la denrée alimentaire.
Chacun a le devoir d’être formé et doit recevoir les instructions nécessaires pour être parfaitement
conscient des règles d’hygiène pendant le travail.
Expliquer le pourquoi et le comment est un moyen afin d’acquérir les bonnes habitudes
professionnelles.
Lavez-vous les mains régulièrement avant de commencer le travail en cuisine, après chaque pause,
après chaque utilisation des toilettes, après avoir touché du matériel pouvant être contaminé, après avoir
vidé les poubelles... et à chaque fois que cela est nécessaire.
Relavez-vous les mains après avoir manipulé les produits crus ou cuits, les œufs frais et avant de
travailler les produits pour la finition ou la garniture.
Les mains, les avant-bras et les ongles doivent être lavés à l’eau courante chaude et au savon liquide.
N’oubliez pas d’utiliser la brosse à ongle. Les restes de savon doivent être éliminés à l’eau courante. Le
séchage des mains se fait à l’aide d’essuie-mains à usage unique (ex: papier essuie-tout). Attention
bannissez absolument l’essuie-mains en tissu. Les appareils de séchage à air pulsé sont interdits dans
les lieux de fabrication parce qu’ils brassent l’air de la pièce et y dispersent toutes les particules
contaminantes.
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Les lave-mains sont entretenus quotidiennement et sont pourvus d’eau
courante potable chaude et froide. Ils doivent être placés de façon judicieuse
dans la cuisine. Installez de préférence le lave-mains de façon séparée, sauf
si vous ne disposez que d’un seul évier.
Les blessures doivent toujours être soignées et recouvertes d’un pansement occlusif imperméable.
Le port des bijoux (colliers, bracelets, montres, bagues, boucles d’oreilles, broches,…) et les piercings
visibles sont source de dangers physique et bilogique. C’est pour ces raisons qu’ils sont proscrits lors de
la manipulation des denrées alimentaires. Une tolérance est accordée pour l’alliance lisse.
Les bijoux aux mains et aux poignets peuvent être le siège de salissures et de
micro-organismes qui peuvent constituer une source de contamination. Des
particules peuvent se détacher des bijoux et des piercings et se retrouver
dans les denrées manipulées. Ils peuvent aussi être la cause de blessures
graves en s’accrochant au matériel ou aux appareils de cuisine.
Vos cheveux sont attachés ou mieux encore couverts à l’aide d’une charlotte ou d’un couvre-chef .
Pour éviter une contamination lors du service, veillez à ce qu’il n’y ait pas de
cheveux ou parties de vêtements (par exemple des boutons) qui puissent
tomber dans la nourriture.
Portez des tenues de travail et des chaussures de protection propres, adaptées et faciles à entretenir.
Les tenues de travail sont rangées séparemment des vêtements de ville. Vos effets personnels sont
rangés dans un endroit prévu à cet effet et séparé du lieu de fabrication et de stockage.
Fumer, manger, mâcher du chewing-gum et boire sont proscrits lors de la manipulation des denrées
alimentaires car c’est une source de contaminations. Boire de l’eau via un jet actionné par une pédale est
autorisé.
Veillez à ce que le texte “interdiction de fumer” ou le pictogramme soit affiché de façon claire dans les
différents locaux .
Les cuillères et les fourchettes utilisées pour goûter doivent être lavées après chaque utilisation, la
bouche étant un siège de micro-organismes.
Toute personne en contact avec les denrées alimentaires non emballées doit être en possession d’une
attestation médicale; il en va de même pour le personnel temporaire (saisonnier ou renfort) ainsi que les
étudiants. Cette attestation doit être renouvelée tous les 3 ans.
Le personnel qui manipule des denrées alimentaires doit avoir reçu une formation adaptée aux tâches
qui leur sont demandées.
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EXIGENCES POUR LES LOCAUX ET L’ENVIRONNEMENT DE TRAVAIL
Les locaux sont adaptés à l’activité de l’entreprise afin de permettre l’application des bonnes pratiques
d’hygiène (BPH). Tout doit être dur, lisse, lavable, non absorbant, non toxique et régulièrement
entretenus.
Dans votre entreprise veillez respecter le circuit dénommé “marche en avant” ; flux des zones sales vers
les zones propres. Il est absolument impératif d’éviter les contaminations croisées. La méthode pour
les éviter est de séparer, dans le temps ou dans l’espace, les opérations où l’on travaille le « cru » des
opérations où l’on travaille le «cuit ». Le principe de ne pas croiser « le propre » et « le sale » est
d’application tant pour les denrées alimentaires que pour les ustensiles, la vaisselle, les équipements…
utilisés (par exemple la vaisselle sale est séparée physiquement de la vaisselle propre).
Seules les personnes habilitées à travailler en cuisine y ont accès. Ouvrir la porte aux personnes
étrangères c’est ouvrir la porte aux contaminations.
Les animaux domestiques, les fleurs et les plantes sont interdits en cuisine (vecteur de maladie) à
l’exception des herbes aromatiques fraîches en pot et à condition que les normes d’hygiène soient
respectées.
Il faut également prémunir l’entreprise contre les nuisibles (cafards, souris, rats, mouches, insectes…).
Les locaux doivent être ventilés afin d’éviter l’accumulation de chaleur, de vapeur, de condensation, de
poussière et d’air vicié.
Le flux d’air est toujours dans le sens de la zone propre vers la zone sale. Veillez à ce que l’aspiration
de la hotte soit adaptée au volume du local et aux activités exercées.
Les filtres des hottes ou les systèmes d’aspirations sont nettoyés régulièrement.
Un éclairage suffisant est indispensable. Les équipements ne peuvent pas constituer une source de
contamination (dangers physiques : éclat de verre). Les lampes et les tubes néons doivent être protégés
par une protection imperméable et incassable.
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Le personnel doit avoir des toilettes propres, entretenues et aérées.
Un sas (équipés de deux portes) doit séparer les toilettes et les urinoirs des locaux de préparation, de
stockage et distribution. Un lavabo pourvu d’eau courante chaude et froide doit être placé dans ou à
proximité des toilettes, il doit être muni de savon liquide ainsi que d’un système hygiénique pour se sécher
les mains . N’oubliez pas d’afficher l’instruction “Obligation de se laver les mains après l’usage des
toilettes”.
Les sols des locaux où des denrées alimentaires sont préparées ou conservées doivent répondre aux
exigences réglementaires: durs, lisses, lavables, non absorbants, non toxiques Ils doivent être en bon état
et pouvoir être nettoyés et désinfectés facilement . L’évacuation des eaux usées doit être assurée. Les
puisards et les égouts sont constitués de matériaux imperméables et facile à entretenir.
Les murs doivent être en bon état, pouvoir être nettoyés et désinfectés facilement, être lisses et
imperméables sur une hauteur nécessaire dictée par les activités.
Les plafonds doivent être conçus, traités et entretenus de telle sorte que la condensation, la formation de
moisissures , l’accumulation de salissures soient évitées et que des particules du plafond ne puissent pas
tomber dans les préparations.
Les fenêtres ouvertes doivent être équipées d’une moustiquaire de telle sorte que l’on puisse les ouvrir si
nécessaire lors la fabrication tout en empêchant l’entrée des insectes et autres nuisibles. Les fenêtres et
les moustiquaires doivent pouvoir être facilement entretenues.
Les portes et poignées de porte sont, de par leur fonction, touchées fréquemment . Elles peuvent être
une source de contamination croisée non négligeable. La surface des portes doit être facile à laver et à
désinfecter et n’oubliez pas les boutons et les poignées de porte !
Les plans de travail , outils de cuisine. les équipements de cuisine et les planches à découper sont
sujets à contaminations (dangers chimiques, biologiques, physiques). Leur hygiène est évidemment très
importante! De plus, tous les matériaux qui sont destinés à entrer en contact avec les denrées
alimentaires doivent être accompagnés d’une déclaration de conformité écrite. Celle-ci est valable 5
ans.
Veillez à ce que les plans de travail soit constitués ou recouverts de matériaux lisses, lavables, résistants
à la corrosion et non toxique. Vos appareils de cuisine doivent être en bon état et bien entretenus. Des
dispositifs pour le nettoyage et la désinfection des appareils de cuisine doivent être disponibles et rangés
séparemment. L’ensemble des différentes méthodes et mesures d’entretien doit constituer le plan de
nettoyage (qui, quoi, comment, quelle fréquence, quel produit, quelle méthode si nécessaire).
Veillez à atteindre facilement les espaces cachés et les coins morts pour un entretien efficace.
Couvrez les appareils qui ne sont pas régulièrement utilisés afin de les protéger de la poussière.
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EXIGENCES D’HYGIÈNE LORS DE LA RECEPTION ET DU STOCKAGE
Tout commence par le choix judicieux de fournisseurs fiables. Effectuez un contrôle systématique des
produits qui sont fournis lors de la livraison. Ne vous limitez pas à vérifier l’exactitude de votre
commande, mais étendez votre vérification à la date de péremption, l’état de l’emballage, l’odeur, la
couleur, l’état de fraîcheur des produits et n’oubliez surtout pas de contrôler température des produits
avec un thermomètre lisible au degré près:
Immédiatement après le contrôle vous rangez les livraisons à la température adéquate. Placez les
denrées à réfrigérer et les produits surgelés le plus rapidement possible (endéans les 15 min) dans une
enceinte appropriée.
Le stock des produits est géré suivant le principe FIFO (First In First Out) ou FEFO (First Expired First
Out) veillez à ce que les étiquettes soient visibles. Ne rangez rien directement sur le sol et veillez à
couvrir les denrées non emballées et les munir d’une étiquette.
Veillez à bien séparer les différents produits par exemple: emballé et non
emballé, produits crus et produits cuits, …
Vérifiez quotidiennement la température des frigos et des surgélateurs. Ils doivent tous être équipés d’un
thermomètre étalonné, bien placé, lisible et réagissez promptement à tout écart.
Régulièrement(au minimum une fois par an), vous contrôlez que votre thermomètre à sonde affiche la
bonne température. Cela peut se faire aisément par vous-même. Vous placer le thermomètre dans un
bain de glace fondante. La températeur doit indiquer 0°C. Ensuite, placer la sonde dans de l’eau
bouillante, le thermomètre doit indiquer 100°C. Si votre thermomètre indique une tempéture différente de
plus de 1°C, il n’est plus conforme. Vous devez le remplacer ou le faire étalonner par une firme
spécialisée. Si votre thermomètre est en ordre de fonctionnement, il peut servir de référence pour vérifier
les autres thermomètres de vos frigos et surgélateurs
Votre activité en cuisine vous amène très souvent à entrer en contact avec les denrées alimentaires, les
équipements, les surfaces de travail, les ustensiles... ce qui demande des comportements adéquats.
La décongélation des produits doit se faire dans une enceinte réfrigérée (frigo ou chambre froide) ou via
le micro ondes ou en tenant le produit dans son emballage sous un jet d’eau froide ou en cuisson directe.
Ne jamais décongeler à température ambiante!
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Le lavage des denrées alimentaires tels que les fruits et les légumes doit se faire dans un récipient
réservé à cet usage, bien séparé de l’évier à vaisselle ou du lave-mains.
Les oeufs sont de par leur nature un produit à risque sur le plan microbiologique. Veillez donc à les
manipuler avec soin. Cassez-les, si possible, dans un endroit séparé prévu à cet effet. Jetez directement
les coquilles et nettoyez soigneusement le plan de travail. Lavez-vous les mains. Mettez les préparations
à base d’œufs crus (tiramisu, mousse au chocolat, mayonnaise…) au frigo immédiatement après leur
confection. Cela permet d’éviter le développement des bactéries éventuellement présentes dans la
préparation. Le risque d’intoxication bactérienne sera maîtrisé et la santé du consommateur protégée.
L’utilisation de produits d’œufs pasteurisés limite les risques de contaminations biologiques.
Veillez atteindre une température de 60°C à cœur, au minimum, pour les préparations chaudes. Une
dérogation est accordée pour certains produits tels que le steak bleu, saignant, le roastbeef, le sabayon,
la sauce Hollandaise, …
Si vous utilisez une ou des friteuses sachez qu’elles doivent être équipées d’un thermostat. L’huile ou la
graisse de friture doit être renouvelée régulièrement. Il n’est pas judicieux de rajouter de la matière
grasse pour remettre le bain à niveau . La durée d’utilisation du bain de friture dépend de l’usage qui en
est fait. Les denrées panées, surgelées, ou contenant beaucoup d’humidité cuites à très haute
température contribuent à l’accélération de la dégradation de la qualité des matières grasses. C’est
pourquoi la température ne peut pas dépasser 180°C.
Les bains-marie sont des appareils destinés à maintenir au-delà de 60°C les produits déjà chauds. Ils ne
servent donc pas à réchaufer les denrées alimentaires froides. Controlez régulièrement la température
des préparations.
Les restes des plats revenant de la salle de consommation sont considérés comme déchets. Ils ne
peuvent plus être utilisés. Ce qui a quitté la cuisine ne revient pas en cuisine ! Les surplus qui n’ont
pas quitté la cuisine peuvent par contre être réutilisés à condition qu’ils soient emballés, datés, nommés et
immédiatement réfrigéré 7°C. Ceux-ci seront utilisés en priorité et ne seront pas mélangés aux nouvelles
préparations
Les déchets sont un terrain favorable pour le développement des moisissures, des micro-organismes et
attirent les nuisibles (rats, souris, cafards, mouches etc.). Les déchets de toute nature doivent être
évacués le plus rapidement possible. Le flux de leur évacuation doit permettre d’éviter toutes
contaminations croisées entre les déchets et les denrées alimentaires. En langage professionnel on
dira : Ne pas croiser le « propre » et le « sale » . Ici, le timing est d’une grande importance ! Les
déchets (poubelles) ne passent pas par les zones propres et ils sont éliminés de façon hygiénique. Ne les
accumumlez pas dans les zones de préparation. Utilisez des poubelles munies d’un couvercle (de
préférence actionnné par une pédale) . Elles sont propres, étanches, reconnaissables, faciles à laver et à
désinfecter. Les déchets sont éliminés au moins une fois par jour ou après chaque service. Les restes de
plats ou de boissons ne sont pas réutilisés. Les restes de cuisine qu’ils soient d’origine animale ou
végétale ne peuvent pas être utilisés comme aliments pour animaux.
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Veillez à ce que les aires de stockage des poubelles soient propres et prenez les mesures adéquates
pour éloigner les nuisibles. Les containers doivent être hermétiques, étanches et faciles à nettoyer. Ils
sont lavés après chaque vidange. Placez-les, si possible, à l’extérieur ou dans un local séparé, ventillé
dont le sol et les murs sont entretenus.
NETTOYAGE ET DÉSINFECTION
Tout le matériel et les surfaces qui ont été utilisés doivent être nettoyés avec soin de manière à ce que les
micro-organismes (moisissures, levures, bactéries et virus) ne puissent pas y trouver de quoi se nourrir.
Ceux-ci se sentent bien dans les endroits sales, sur les équipements et les ustensiles mal entretenus. La
vaisselle doit être particulièrement propre. C’est pourquoi le nettoyage et la désinfection réguliers sont
impératifs.
Nettoyer sous-entend éliminer les salissures, les graisses, les poussières… visibles et invisibles à l’aide
d’un produit détergent.
Vous devez établir un plan de nettoyage et de désinfection pour tous les locaux, les installations, les
appareils, les outils de cuisine … Ce plan doit être réaliste et réalisable dans la pratique. Toutes les
méthodes de nettoyage et de désinfection doivent y figurer .
Bien suivre les instructions d’utilisation données par le fabricant. Ne pas commencer à nettoyer ou à
désinfecter tant qu’il y a présence de denrées alimentaires non protégées. Veillez également à ce que le
matériel de nettoyage et de désinfection soit en bon état et propre ! Ce matériel est rangé en dehors de la
cuisine. Si cela s’avère impossible il doit être rangé dans un espace réservé à cet effet (dans les lieux de
fabrication, à ranger dans une armoire fermée). Les produits de désinfection repris sous le vocable
« biocides » doivent être autorisés par le Service Public Fédéral Santé publique (SPF) :
http://www.health.belgium.be/eportal/Environment/Chemicalsubstances/Biocids/ListofagreedProducts/inde
x.htm
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Il est toujours possible d’utiliser un plan de nettoyage ou de désinfection d’un fournisseur de produits.
Adapter le nettoyage en fonction des besoins, par exemple si vous renversez, nettoyez immédiatement.
Les nuisibles constituent un risque pour la santé du consommateur. Organiser la lutte contre ceux-ci est
obligatoire. Faites un plan de lutte efficace des locaux et mentionnez les endroits où les appâts, attrapes
et appareils anti-insectes ont été placés.
Les animaux tels que les insectes, oiseaux ou souris sont source et transmetteur de contaminations,
d’infections et de maladies. La lutte contre les nuisibles tient une place importante pour la sécurité de la
chaîne alimentaire.
Veillez au bon état de construction des locaux ( ex : murs lisses, lignes de cables électriques protégées et
hermétiques, moustiquaires…) et appliquez les bonnes pratiques d’hygiène.
Limitez l’accès aux locaux de fabrication aux seules personnes habillitées Faites régner l’ordre et la
propreté ! Veillez à ce que l’éclairage soit suffisant .Prêtez une attention particulière aux appareils peu ou
pas utilisés, ils doivent être propres . Eliminez les déchets de l’atelier aussi souvent que possible et veillez
à ce que l’aire de stockage des déchets ne constitue pas un attrait pour les nuisibles.
La lutte contre les nuisibles peut être confiée à une société spécialisée. Insistez pour que le responsable
s’assure que ces produits n’entrent jamais en contact avec les denrées alimentaires. Faites régulièrement
le contrôle vous-même et prenez les mesures qui s’imposent dès que vous constatez la présence de
nuisibles. Cette mesure vaut également pour la conservation de ces produits toxiques (soit hors de la
cuisine, soit dans une armoire fermée séparée des denrées). Veillez à ce qu’ils soient conservés dans
leur emballage d’origine, correctement étiquetés. Les fiches techniques sont disponibles pour une
application correcte (ex : pas de mort-au-rat dans une bouteille de lait déjà utilisée)!
Il va de soi qu’il n’y a pas d’animaux domestiques dans l’entreprise. Leur présence est autorisée dans les
locaux de consommation mais pas dans la cuisine !
EAU
Seule de l’eau potable peut être utilisée pour les préparations des denrées alimentaires, la fabrication des
glaçons, le lavage des mains, le nettoyage des locaux de la cuisine… L’eau non potable ne peut être
utilisée que pour lutter contre l’incendie ou pour procéder au refroidissement des machines. Les
établissements de l’Ho.Re.Ca qui utilisent l’eau de distribution ne doivent pas fournir d’analyses d’eau.
Ceux qui adoucissent, filtrent, stockent… l’eau doivent suivre les instructions des fabricants des appareils
et effectuer les entretiens adéquats et en garder les preuves . Dans tous les autres cas l’eau doit être
analysée et classer les résultats d’analyse.
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exemple: remplacez les recharges de sels de votre adoucisseur à temps, de
même pour les cartouches du filtre au charbon de bois, …
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HACCP
ORIGINE
HACCP est un terme né au sein de l’industrie aéronautique ( la NASA) pour assurer la sécurité
alimentaire.
Hazard (danger)
Analysis (analyse)
Critical (critique)
Control (contrôle)
Point (point)
L’ HACCP est une méthode d’analyse basée sur 7 principes qui permettent de garantir la sécurité
alimentaire en identifiant et en contrôlant les dangers au préalable.
DANGERS
En tant qu’exploitant d’un établissement Ho.Re.Ca vous êtes confronté à divers dangers qui peuvent
compromettre la salubrité des denrées alimentaires que vous proposez au consommateur.
Dangers chimiques
Ils proviennent de la présence fortuite de substances chimiques non désirées dans les denrées
alimentaires. Elles peuvent causer de sérieux dégâts.
Quelques exemples:
-Substances chimiques qui peuvent être présentes naturellement dans une denrée:
-Histamine dans le poisson (thon, hareng)
-Substances vénénéuses dans les champignons
-Aflatoxines dans les pistaches
-Substances chimiques qui peuvent être présentes lors de la culture ou lors de l’emballage:
-Hormones et antibiotiques dans la viande
-Restes de pesticides dans les légumes
-Métaux lourds dans le poisson
-Substances chimiques qui peuvent se former/être présentes lors de la préparation:
-Acrylamide dans les produits cuits en friture lorsque l’huile/graisse a été portée à trop haute
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température
-Restes de produits de nettoyage et/ou de désinfection si le rinçage n’a pas été suffisant
-Substances chimiques provenant des matériaux d’emballage lorsque ceux-ci ne conviennent pas
pour le contact avec les aliments
Dangers biologiques
Les micro-organismes pathogènes sont des bactéries, des parasites, des levures, des moisissures, des
virus.
Ils peuvent provoquer de graves maladies et même aboutir jusqu’à la mort.
Quelques exemples:
-Salmonelles dans les oeufs
-Listeria dans le lait cru
-Norovirus
-Hépatite A
-Moisissures sur des denrées avariées
-Ver solitaire
-Ver des harengs
Dangers physiques
Ce sont des corps étrangers présents fortuitement dans l’aliment qui peuvent endommager le système
digestif du consommateur.
Quelques exemples:
-Morceaux de verre: un tube néon qui n’est pas protégé et qui se casse. Il projette ainsi des
morceaux de verre qui peuvent entrer dans la préparation alimentaire
-Morceaux de plastique: vous ouvrez un tube d’épice et vous constatez qu’il y a des morceaux de
plastique durs qui s’y trouvent
-Morceaux de métal: après la découpe de la viande vous remarquez qu’il manque un petit
morceau du couteau que vous venez d’utiliser
Les allergènes
Les allergènes sont des substances qui se trouvent par nature dans la denrée alimentaire mais qui
provoquent une réaction ou une intolérance lors de leur ingestion chez les personnes sensibles .
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-Les graines de sésame
-Le dioxide de soufre et sulfites en concentrations supérieures à 10mg/kg ou 10 mg/l
La mise en place d’une procédure HACCP vous fera prendre conscience des dangers qui peuvent se
présenter à toutes les étapes de vos activités. Le but est d’éviter que ces dangers ne deviennent nocifs
pour la santé du consommateur.
6.VERIFIER LA PROCÉDURE
Vous vérifiez la procédure établie. Vous vous assurez de l’efficacité de votre votre système
HACCP
Par exemple: grâce à un audit interne ou externe.
7.DOCUMENTATION
Etablir un dossier reprenant les principes de 1 à 6.
Par exemple formulaires d’enregistrement du contrôle des températures.
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ASSOUPLISSEMENTS
-Mettre en place et appliquer un système d’autocontrôle basé sur les principes HACCP.
-Utiliser un système qui garantit la traçabilité de tous les produits à tous les stades dans
l’entreprise.
-Effectuer la notification obligatoire si besoin.
Le contenu du système d’autocontrôle n’est pas le même pour tout le monde . Il dépend de l’activité
exercée (café, restaurant, traiteur, …). Les petites et les moyennes entreprises peuvent ainsi bénéficier
légalement d’assouplissements qui leurs permettront de mettre en place et d’appliquer le système
d’autocontrôle de façon plus aisée.
Le schéma ci-dessous reprend les conditions auxquelles vous devez satisfaire pour bénéficier des
assouplissements.
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Le système d’autocontrôle comprend 3 volets.
Les entreprises qui bénéficient des assouplissements (voir schéma ci-dessus) et qui n’effectuent pas de
préparation/transformation comme les cafés qui ne vendent que des boissons.
Ces entreprises ne doivent pas appliquer de procédure HACCP, il suffit qu’elles appliquent les bonnes
pratiques d’hygiène (voir dispositions générales relatives à l’hygiène).
Les entreprises peuvent bénéficier des assouplissements (voir schéma ci-dessus). Elles font de la
préparation/transformation de denrées alimentaires comme une brasserie, un restaurant, snack, un
traiteur, un pita bar…
Ces entreprises doivent appliquer en plus des BPH (bonnes pratiques d’hygiène) un système HACCP
allégé:
L’ANALYSE DES DANGERS, la détermination des PCC, des LIMITES CRITIQUES et des
actions/mesures CORRECTIVES à entreprendre ont été définis dans le cadre d’un guide
approuvé par l’AFSCA.
Les entreprises qui veulent prétendre aux assouplissements doivent avoir un système d’autocontrôle
(SAC) établi sur base du guide sectoriel (fédération professionnelle).
Les entreprises ne bénéficient pas des assouplissements (voir schéma ci-dessus) ou qui font le choix de
mettre en place leur propre système d’autocontrôle sont soumis au HACCP complet.
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LE GUIDE
Les différentes fédérations ont édité un guide sectoriel. Pour l’Ho.Re.ca la fédération a édité :
Ce guide a été rédigé et approuvé par l’AFSCA. Il est destiné à tous les opérateurs du secteur qui
tombent dans le champ d’application Ho.Re.Ca.
-Fournir des boissons qui doivent être consommées sur place dans des locaux aménagés à cet effet
(cafés, salons de consommation, tea-rooms, etc.),
-Préparer des repas chauds ou froids qui sont destinés à être consommés sur place dans des locaux
aménagés à cet effet (restaurants, tavernes, brasseries, snack-bars, ...) ou livrés ou emportés dans un
but de vente et/ou de consommation directe,
-Restaurant
-Traiteurs (c’est à dire « les personnes qui préparent des plats cuisinés à emporter ou les livre à domicile),
à l’exception de ceux qui exercent une activité de boucher.
-Snackbar
-Café – snack
-Maison de café - Tearom
-Salon de consommation des produits de boulangerie
-Café
-Marchand de gaufre
-Pizzeria
-Pitta house, pitta bar
-Ho.Re.Ca / catering (groupe)
-Salle des fêtes-catering
-Ho.Re.Ca ambulant
-Baraque à hot dog
-Baraque pour hamburger
-Baraque de beignets
-Glacier pour autant que cela soit considéré comme une activité secondaire combinée à l’activité
principale Horeca (par exemple : la vente de gaufres et de glace)
-Marchand de soupe
-Sandwicherie
-Centre culturel / salle de sport
-Cinéma / théâtre / discothèque
-Hôtel et autres établissements d’hébergement touristique
-Etablissement en attente d’utilisation de licence Ho.Re.Ca
-Friterie
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Le guide est une aide précieuse à la mesure du secteur et son contenu constitue une mine d’informations
qui reprend les chapitres suivants:
Le guide se présente sous forme de farde divisée en chapitres comme décrit ci-dessus. IL met à
disposition des annexes pratiques telles que formulaires d’enregistrement et une liste d’exécution pour le
contrôle interne de votre système d’autocontrôle. Ces annexes sont également fournies sur CD-ROM de
manière à ce que vous puissiez les adapter à vos besoins et les imprimer.
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TRAÇABILITÉ
Par exemple lorsqu’il est constaté qu’un lot de chou rouge en bocal contient des morceaux de verre, la
traçabilité permet de retrouver les conserves contaminées (danger physique). Ceci donne immédiatement
la possibilité de retirer le produit incriminé du marché et ce avant qu’il ne puisse constituer un risque pour
la santé publique.
REGISTRE ENTRANT
Vous devez prouver la provenance de vos produits. Un registre des entrées (registre In) doit figurer dans
votre entreprise.
-NATURE du produit
La dénomination de vente du produit telle qu’attribuée par le fournisseur ou toute autre
dénomination qui y fait référence sans équivoque.
-IDENTIFICATION du produit
Une indication spécifique qui permet de différencier des produits identiques. Cela peut se faire
soit à l’aide de numéro de lot, des dates de péremption, des dates de production,…
-QUANTITE
Une unité qui définit le nombre ou la quantité de produit que vous avez réceptionné.
-DATE DE RECEPTION
Date à laquelle vous avez soit acheté, soit réceptionné le produit.
-IDENTIFICATION DU FOURNISSEUR
Toutes les données concernant le lieu de provenance de vos produits.
Le choix des fournisseurs est primordial. Il doit vous fournir des produits corrects et sans danger qui sont
conservés dans les conditions adéquates.
Si les documents qui sont en votre possession tels que les bons de livraison et/ou les factures de votre
fournisseur mentionnent les données de traçabilité citées ci-dessus, ils peuvent alors faire office de
registre d’entrée. Ils devront être conservés soigneusement.
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REGISTRE SORTANT
Si vous ne vous limitez pas à vendre directement au consommateur, mais que vous livrez aussi à d’autres
entreprises qui commercialiseront le produit à leur tour, il faudra non seulement disposer d’un registre
d’entrées mais également d’un registre de sorties (Registre Out).
Vous avez ainsi une activité d’intermédiaire et vos produits ne sont pas encore arrivés en bout de chaîne.
Sans ce registre de sorties, la traçabilité s’arrête à un stade avant d’avoir atteint le consommateur final. Il
ne couvre donc pas l’entièreté du cheminement des denrées alimentaires.
Tout comme le registre des entrées, le registre des sorties doit comprendre les mentions obligatoires
suivantes:
-NATURE du produit
La dénomination de vente du produit telle qu’attribuée par le fournisseur ou toute autre
dénomination qui y fait référence sans équivoque.
-IDENTIFICATION du produit
Une indication spécifique qui permet de différencier des produits identiques. Cela peut se faire
soit à l’aide de numéro de lot, des dates de péremption, des dates de production,…
-QUANTITE
Une unité qui définit le nombre ou la quantité de produit que vous avez réceptionné.
-DATE DE RECEPTION
Date à laquelle vous avez soit acheté, soit réceptionné le produit.
-IDENTIFICATION DU FOURNISSEUR
Toutes les données concernant le lieu de provenance de vos produits.
TRAÇABILITE INTERNE
Lorsque vous êtes tenus de disposer à la fois d’un registre des entrées et d’un registre des sorties, vous
devez être capable de faire le lien entre les deux registres. La manière dont vous vous y prenez relève de
votre choix. Toutefois il faut respecter certaines règles :
DOCUMENTS A CONSERVER
Toutes les données relatives à la traçabilité doivent être conservées deux ans après la date de durabilité
minimale des denrées ou à défaut au minimum 2 ans.
Une exception est faite pour les petites entreprises (assouplissements) qui doivent conserver les registres
durant 6 mois après la date de durabilité minimale des denrées ou à défaut au minimum 6 mois.
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NOTIFICATION OBLIGATOIRE
Si vous êtes d’avis qu’un produit que vous avez acheté, préparé ou servi pourrait constituer un risque
pour la santé du consommateur, vous avez l’obligation de le signaler à l’AFSCA.
Comment?
Tout d’abord vous prenez contact par téléphone avec votre Unité Provinciale de Contrôle (UPC) et ensuite
vous confirmez l’incident par fax ou par e-mail.
Les coordonnées de contact de toutes les UPC se trouvent sur le site web de l’AFSCA:
www.afsca.be/contact
Vous pouvez également consulter ces adresses au bas de ce manuel dans le chapitre “adresses utiles”.
Si nécessaire, vous prévenez vos clients et vous faites bloquer immédiatement le produit incriminé de
manière à ce qu’il ne soit plus distribué.
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INSPECTION N’EST PAS AUDIT
INSPECTION
L’une des tâches principales de l’AFSCA est d’effectuer des inspections sur le terrain. Cela signifie que le
contrôleur ou l’inspecteur se rend à un endroit déterminé pour vérifier si les dispositions réglementaires en
vigueur sont respectées.
Une inspection ne se fait pas de façon inconsidérée mais elle est déterminée par un certain nombre de
facteurs.
- Plaintes
- Suspicion de maladie (toxi-infection alimentaire)
- Coopération au sein d’une équipe multidisciplinaire (inspection sociale, inspection
économique, douane, police…)
- Contrôle du transport routier
- Recontrôle payant après un contrôle défavorable
- Contrôle suite à une notification obligatoire
- RASFF
Par exemple:
L’AFSCA a créé des check-lists afin d’effectuer des contrôles de façon uniforme et objective. Les check-
lists sont classées par thème.
Les check-lists sont une aide précieuse pour le contrôleur et pour l’entreprise contrôlée. Elles permettent
d’avoir une vue d’ensemble du contrôle effectué, complétées par la référence réglementaire.
Ces check-lists sont à la disposition du public sur le site web de l’AFSCA: www.afsca.beprofessionnel
checklists-fr
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AUDIT
Un audit est une enquête indépendante effectuée pour vérifier si le système d’autocontrôle mis en place
par l’entreprise atteint les objectifs de sécurité alimentaire. Il a lieu pour la certification ou la validation du
système d’autocontrôle.
Un audit ne se déroule pas à l’initiative de l’AFSCA. C’est l’entreprise qui doit en faire la demande.
Comme mentionné précédemment, la mise en place d’un système d’autocontrôle est une obligation
légale. Par contre, la certification ou la validation du système d’autocontrôle n’est pas obligatoire. Elle a
toutefois certains avantages :
Le “Smiley”
L’AFSCA a développé le label “Smiley” pour les opérateurs du secteur de l’Ho.Re.Ca. Lorsque
vous mettez en place un système d’autocontrôle sur base du guide édité par la fédération vous
pouvez le faire certifier par un Organisme de Certification Indépendant (OCI). Si l’audit est
favorable vous recevez le “Smiley” et les avantages cités précédemment. Il s’agit d’un autocollant
qui prouve à vos clients que vous mettez tout en œuvre pour garantir la sécurité alimentaire.
La certification de votre système d’autocontrôle a une validité de trois ans. Passé ce délai, il faudra refaire
un audit si vous voulez à nouveau bénéficier de ces avantages.
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ADRESSES UTILES
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FÉDÉRATIONS HORECA
DOCUMENTS OBLIGATOIRES
- Autorisation/ Enregistrement
- Attestation médicale pour toute personne qui entre en contact avec les denrées alimentaires
- Documents d’enregistrement des contrôles (en cas d’assouplissement avec utilisation du guide –
uniquement les non-conformités)
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CHECK-LIST DE CONTROLE
- Marche en avant à partir des zones sales vers les zones propres
- Le flux d'air se déplace des zones propres vers les zones sales
- Il y a suffisamment de lumière
- Les ampoules et néons sont protégés par des protections imperméables et incassables
- Les toilettes sont physiquement séparées de la cuisine et de l'espace de service par un sas
- Un avis « se laver les mains après le passage aux toilettes » est clairement visible
- Tous les revêtements de sols sont en bon état et sont bien entretenus
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- Les surfaces murales sont constituées de matériaux lisses imperméables à l'eau et à la graisse
jusqu’à
- une hauteur convenable pour l’usage qui en est fait dans le local. Elles supportent un nettoyage et
une
- désinfection répétés
- Les plafonds et autres équipements suspendus sont en bon état et sont bien entretenus (pas de
traces
- de salissures)
- La condensation, la formation de moisissure et l’accumulation de particules sont limitées. Il n’y a
pas
- d’écaillures de peinture
- Les fenêtres qui s'ouvrent vers l’extérieur sont équipées de moustiquaires amovibles
- Les portes sont constituées de matériaux adaptés aux opérations de nettoyage et de désinfection
- Un système suffisant d’évacuation des eaux usées, sans reflux ni odeur est présent
- Les plans de travail sont constitués de matériaux lisses, lavables, résistants à la corrosion et non
- toxiques
- Les plans de travail sont en bon état
- L’utilisation de graisses ou autres additifs chimiques pour empêcher la corrosion ou pour lubrifier
les équipements est conforme aux bonnes pratiques d’hygiène
- Les ustensiles et appareils de cuisine qui ne sont pas utilisés sont protégés de la poussière
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II. EXIGENCES D’HYGIÈNE PENDANT LES PRÉPARATIONS ET LE SERVICE
- Toutes les marchandises entrantes sont systématiquement contrôlées (de manière visuelle et/ou
par mesures)
- La température des produits réfrigérés et/ou surgelés est mesurée à la réception en respect du
plan de contrôle
- Il y a une date limite de consommation (ou une mention « à consommer de préférence avant le
XXX » sur le produit entrant, et si pas, il faut l’y apposer
- Les produits même s’ils sont correctement emballés ne sont jamais disposés directement sur le
sol
- Les denrées alimentaires réfrigérées ou surgelées sont amenées le plus rapidement possible ( en
moins de 15 minutes) dans l'endroit de stockage approprié
- Dans le lieu de stockage la date de fabrication et la durée de conservation et/ou la date limite
d’utilisation sont clairement visibles (étiquetage visible)
- Les chambres froides sont bien entretenues et dans un état de propreté visuelle acceptable
- Au niveau du stockage, une séparation stricte est faite entre les denrées alimentaires « sales »
(légumes et fruits non lavés, volaille non déplumée, gibier non dépiauté…) et « propres ».
- De même qu’entre les produits emballés et ceux qui ne sont pas protégés, mais également entre
les produits cuits et les produits crus
- Les denrées alimentaires présentes dans les chambres froides sont conditionnées ou recouvertes
et datées
- Les surgélateurs d'une capacité supérieure à 10 m³ sont équipés d'un système d'enregistrement
automatique de la température
- Le frigo pour les viandes est réglé sur une température inférieure ou égale à +7°C
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- Le frigo pour les volailles, le poisson est réglé à une température inférieure ou égale à +4°C
- Le frigo pour les fruits et légumes est réglé à une température de 5 à +14°C
PRÉPARATION
- Les déchets sont triés et directement évacués surtout s’il s’agit d’entrailles
- Les denrées alimentaires sont rincées si possible dans un évier spécifique qui n'est pas utilisé
pour se laver les mains ou pour la « plonge » (s’il y a un seul évier, il est nettoyé à fond avant
utilisation ou on utilise un bac ou un seau réservé pour le rinçage)
- Les planches à découper en bois ne présentent aucune fissure ou sont fabriquées en bois dur,
non absorbant et sont faciles à nettoyer et à désinfecter
- Des planches différentes sont utilisées pour la découpe de produits crus et de produits cuits
- Les produits préparés ou portionnés pour être utilisés ultérieurement, sont étiquetés: nature, date
de production, une date de péremption
- Les produits préparés ou portionnés pour un usage différé portent une date limite de
consommation (DLC)
- Les préparations à base d’œufs qui ne subissent pas de traitement thermique sont
immédiatement mises au frigo
- La température à cœur d’une préparation chaude est d’au moins 60 °C (pour des raisons
pratiques liées aux produits -grosses pièces de viande, impossible de consommer car trop
chaud…- il est admis que la température soit inférieure à 60°C seulement durant l’étape de
service ou de distribution et ce pendant le moins de temps possible; maximum 30 minutes)
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- La cuisson sous vide et le conditionnement sous vide se font dans des conditions rigoureuses
d’hygiène
- Les restes chauds qui peuvent être réutilisés sont immédiatement refroidis, emballés et étiquetés
- Les plats qui sont conservés chauds sont autant que possible recouverts
- La température des produits à refroidir est amenée le plus rapidement possible (au maximum
dans les 2 heures) à une température à cœur inférieure à 10°C
- La température à cœur d’une préparation chaude est d’au moins 60 °C (pour des raisons
pratiques liées aux produits -grosses pièces de viande, impossible de consommer car trop
chaud…- il est admis que la température soit inférieure à 60°C seulement durant l’étape de
service ou de distribution et ce pendant le moins de temps possible; maximum 30 minutes)
- Les plats réfrigérés sont réchauffés le plus rapidement possible (de 10 à 60°C en moins d’une
heure)
- Les préparations froides sont toujours conservées à une température inférieure à 7°C
- La température des comptoirs frigo est vérifiée quotidiennement surtout aux endroits les plus
défavorables
- Les produits de natures différentes sont séparés (produits crus, produits non transformés,
produits transformés)
- Lors du service une vitre de protection est prévue si les clients peuvent directement accéder aux
plats
- Les restes qui proviennent des tables, ainsi que les snacks d’apéritifs ne sont jamais réutilisés
- Les excédents de cuisine utilisables sont traités directement après le service (refroidissement
rapide des plats chauds, mise au frigo le plus rapidement possible des plats froids,…)
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- Seule de l’eau potable est utilisée pour la préparation des aliments, nettoyage - désinfection et le
lavage des mains
- Des résultats d’analyse d’eau sont disponibles en cas d’utilisation d’eau de puits
- En cas d’utilisation d’eau non potable, une mention "eau non potable" est clairement visible et
inscrite de manière indélébile
- La glace entrant en contact avec des aliments est exclusivement faite à partir d'eau potable
- Toute vapeur entrant en contact avec des aliments est exclusivement faite à partir d'eau potable
- Les plats sont transportés à une température soit inférieure ou égale à +7°C, soit supérieure ou
égale à 60°C
- Lors du transport, les mesures de précaution nécessaires sont prises pour éviter toute
contamination des denrées qui sont toujours protégées (contamination croisée)
- Pas d’accumulation de déchets Les déchets sont rassemblés dans des conteneurs facilement
reconnaissables
- Les conteneurs à déchets sont équipés d'un couvercle facile à nettoyer, à commande non
manuelle
- Les déchets sont évacués de la cuisine au moins chaque jour ou après chaque service
- Les déchets ne croisent pas les zones propres et sont éliminés de façon hygiénique
- Les mesures nécessaires sont prises pour empêcher l’accès des insectes (volants et rampants) et
des rongeurs dans la cuisine et ainsi que dans les autres locaux
- Plan de nettoyage et de désinfection réalisable et complet pour les différents locaux, l'équipement
et les ustensiles
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- Le matériel de nettoyage et de désinfection est propre et en bon état
- Les produits de désinfection utilisés sont des produits agréés par l’Autorité compétente
HYGIÈNE PERSONNELLE
- Attestation médicale pour toutes les personnes qui manipulent les denrées alimentaires
- Formation du personnel adaptée pour toutes les personnes qui manipulent, préparent, ou servent
des DA
- Les blessures sur les mains, les bras et avant-bras sont soignées et recouvertes d’un pansement
occlusif
- Manger, mâcher du chewing-gum et fumer sont strictement interdits dans les locaux où des
denrées alimentaires sont préparées
- La mention “interdit de fumer” ou un pictogramme sont affichés dans les locaux de façon claire et
lisible
- Le personnel se lave les mains après avoir touché du matériel qui pourrait être potentiellement
contaminé
- Le personnel se lave les mains après avoir manipulé des produits crus ou des œufs frais et avant
de manipuler des produits préparés
- Les mains, les avant-bras et les ongles courts du personnel sont propres et bien soignés
- Présence d’un nombre suffisant de lave-mains bien placés dans les locaux à des endroits
stratégiques
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- Les lave-mains sont équipés de rouleau de papier à usage unique ou d’un système hygiénique
pour se sécher les mains
- Les lave-mains sont réservés exclusivement au lavage des mains (sauf si on ne dispose que
d’un seul évier)
IV. TRAÇABILITÉ
- Les enregistrements des données de traçabilité sont conservés pendant au moins 2 ans (au
moins 6 mois pour les petites unités d’exploitation)
- Dans le cas de ventes à d’autres opérateurs, la nature des denrées alimentaires sortantes est
enregistrée
- Dans le cas de ventes à d'autres opérateurs, la date d'envoi des marchandises sortantes est
enregistrée
- Dans le cas de ventes à d'autres opérateurs, l'identité et l'unité d'établissement réceptionnant les
marchandises sont enregistrées
- Les enregistrements des données de traçabilité sont conservées pendant au moins 2 ans (au
moins 6 mois pour les petites unités d’exploitation)
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LIEN INTERNE ENTRE L A TRACABILITE ENTRANTE ET SORTANTE
- Dans le cas de ventes à d’autres opérateurs, l'exploitant doit mettre un système interne qui
permet de faire le lien entre les denrées alimentaires entrantes et sortantes en tenant compte du
processus de fabrication.
- Les enregistrements des données de traçabilité sont conservées pendant au moins 2 ans (au
moins 6 mois pour les petites unités d’exploitation)
- Tous les risques potentiels ont été identifiés et une analyse de ces risques a été réalisée
- Les points critiques de contrôle (PCC) ont été identifiés (pour les petites entreprises la maîtrise
des points critiques de contrôle est proposée dans le guide)
- Pour chaque PCC identifié, des limites valides ont été définies (pour les petites entreprises les
limites critiques proposées sont dans le guide)
- Les procédures de surveillance efficaces ont été établies et appliquées (pour les petites
entreprises les procédures proposées sont dans le guide)
- Il y a des actions correctives prédéfinies (pour les petites entreprises, les mesures correctives
proposées sont dans le guide)
- Un système documentaire et des enregistrements sont mis en place et appliqué (pour les petites
entreprises, le guide propose des formulaires personnalisables)
- Le responsable de l’établissement dispose d'un système et/ou d'une procédure de gestion des
plaintes
- Le responsable de l’établissement dispose d'un système et/ou d’une procédure de renvoi des
produits non-conformes
L'unité a mis en place une procédure de notification dans son système d’autocontrôle intégré
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