REGLES Batiments para Cycloniques Madagascar
REGLES Batiments para Cycloniques Madagascar
REGLES Batiments para Cycloniques Madagascar
1
SOMMAIRE
C – DISPOSITIONS CONSTRUCTIVES………………………………Page 14
D – MESURES D’ACCOMPAGNEMENT………………………………Page 15
A- FONDATIONS………………………………………………………….Page 19
B- SUPERSTRUCTURE – CHARPENTE-COUVERTURE…………...Page 24
C- MENUISERIES EXTERIEURES…………………………………….Page 35
D- ETANCHEITE……………………………………………….………….PAGE 35
2
I- REGLES
POUR CONSTRUCTIONS PARA-CYCLONIQUES
3
1. DEFINITION
• Les normes de construction sont des mesures préventives propres à protéger l’homme et
ses biens contre un phénomène qui lui est étranger. Il s’agit ici du cyclone.
2. DOCUMENTS DE BASE
Dans notre étude, nous avons également tenu compte de « ce qui se fait ailleurs » surtout
là ou se manifestent des phénomènes analogues dans des circonstances comparables :
Les documents figurés intitulés « The KINGDOM of TONGA »
Ainsi que le « GUIDE de CONSTRUCTION en REGION CYCLONIQUE » de l’Ile de la
Réunion ont ainsi enrichi nos réflexions.
3. DU PHENOMENE
• Le phénomène qui nous préoccupe est une masse d’air chargée de nuages très denses
donc porteuse de fortes précipitations d’eau. De plus, animée d’une certaine vitesse, cette
masse d’air en mouvement se transforme en une force subhorizontale frappant tous les
obstacles qu’elle rencontre sur sa trajectoire.
• Il convient dès lors d’étudier les effets provoqués par le vent et par la pluie sur la stabilité
et l’étanchéité du clos et du couvert.
• Ces deux éléments une fois déchaînés, occasionnent également d’importants dégâts sur
l’environnement (arbres arrachés, éboulements ou glissements de terrains, routes et
ouvrages de soutènement endommagés, inondations, pertes de vies humaines…).
4
Pour Mémoire :
• Il y a aussi les marées de tempête appelées « Raz de Marée » qui créent des situations
critiques dans les villes édifiées en bordure du littoral principalement à l’embouchure des
ravines et des torrents ;
• L’établissement des règles de sécurité concernant ces dommages causés sur
l’environnement ne rentre pas dans notre mission, mais il convient d’en tenir compte en
particulier au moment de l’étude des dossiers de demande de permis de construire en
évitant les « zones non oedificandi » définies par le Code de l’Urbanisme et de l’Habitat ;
• Citons à titre indicatif les précautions suivantes :
o Eviter de construire en bordure de littoral, de façon à s’affranchir du risque lié à la
houle cyclonique et à la marée de tempête
Houle
Fig.1
o Ne pas construire dans le lit majeur des cours d’eau (et plus largement dans toute
zone inondable) compte tenu des risques de débordements existants pendant et
après le passage du cyclone (liés à la pluviométrie souvent importante qui
l’accompagne).
zone inondable
Fig.2
o Eviter les sites dont les caractéristiques topographiques leur confèrent une trop
grande exposition aux vents (vallées étroites, bords de falaises, etc.)
o Ne pas construire sur un versant soumis aux instabilités de terrain (de même qu’en
tête ou en pied de celui-ci) ;
Fig.4
g lisse m e n t d e te rra in
5
o Ne pas construire sous une ligne électrique haute tension (risque d’électrocution et
d’incendie) ;
Fig.5
a r b r e s tr o p p r è s
VENT
Fig.6
6
A. L’ACTION DU VENT SUR LES CONSTRUCTIONS
1. BASES SCIENTIFIQUES
Fig.7
Ces forces sont les résultantes des pressions intérieures et extérieures appliquées sur les
parois verticales et sur la couverture du bâtiment.
Pour les présentes Règles, nous appliquerons les Règles dites « NV 65 modifiées 1999 »,
jointes en annexe au présent document sauf en ce qui concerne le zonage et l’effet de la
neige, pour les raisons suivantes :
o Elles ont été enseignées dans les écoles d’Ingénieurs à Madagascar depuis
plusieurs années.
o Leur application sur les projets n’a pas donné lieu à des déboires notables.
7
o L’introduction de nouvelles règles risquent de créer un conflit de générations
et/ou de responsabilités.
2. DE LA VITESSE DU VENT
• Or, cette vitesse n’est connue avec précision qu’au point où elle a été relevée. Des
phénomènes de turbulence ou de dépressions locales peuvent favoriser des gradients
sensibles à quelques centaines de mètres de distance.
Les valeurs suivantes, basées sur des relevés météorologiques récents, sont les vitesses et les
pressions probables "provisoires" en deçà desquelles la construction doit résister pour être apte
à sa destination : protéger l’homme et ses biens.
Les règles de calcul recommandent pour la résistance des constructions de considérer deux
valeurs de vents :
• Un vent dit normal dont la valeur est celle susceptible de se produire une ou plusieurs fois
dans l’année. Dans cette hypothèse, la construction ne doit présenter aucun désordre.
• Un vent extrême dont la valeur est celle susceptible de se produire une fois pendant la
durée de vie de la construction. Appelé aussi vent de « mise hors service » : la
construction peut présenter de grandes déformations sans mettre en danger ni les
occupants ni leurs biens.
Comme depuis quelques années le cyclone frappe notre île au moins une fois par an, on serait
en droit de recommander comme vent normal le vent cyclonique.
La durée de vie normale d’une construction classique est de 50 ans. L’Euro code définit la
vitesse de référence du vent sur une base probabiliste : le vent « cinquantenal » de période de
retour égal à 50 ans en appliquant un coefficient de majoration de 1,75 sur les pressions
dynamiques de base.
8
Il y a lieu également d’analyser les effets de rafale qui accompagnent tout cyclone et qui
engendrent des contraintes de fatigue pouvant accélérer la ruine de l’édifice. Ainsi, il est
recommandé d’appliquer en plus, sur la pression du vent un coefficient de majoration dynamique
de l’ordre de 1,2.
Enfin, la pression du vent est une fonction croissante de la hauteur et dépend de la configuration
du bâtiment.
Fig.9
AU VENT
Sous le vent
Surpression dépression
action sur faces extérieure Fig.11
Fig.10 action sur faces intérieures
L’action extérieure du vent sur les toitures est une succion et dépend de l’angle de la couverture
avec l’horizontale. Elle est maximum pour une valeur de cet angle voisine de 10° et minimum
pour une valeur voisine de 30°.
Fig.11
9
Les toitures plates sont également le siège d’une succion.
Les forces défavorables sollicitant les couvertures se produisent lorsqu’il y a une surpression
importante dans la pièce. C’est le cas en particulier lorsqu’une porte ou une fenêtre au vent
s’ouvre accidentellement (bris de vitre, battant défectueux…).
Dans les dispositifs para-cycloniques, il faut aussi penser à la résistance des ouvertures au
même titre que celle des parois dont elles font partie intégrante.
Les bords de toiture et les angles des bâtiments sont le siège d’une concentration d’efforts
tourbillonnaires et demandent des dispositifs de protection particuliers
Ce raccourci qualitatif ne prétend pas résumer les effets d’un phénomène aussi complexe que le
vent ; mais il est suffisant pour comprendre l’origine des désordres occasionnés par les
cyclones et par la suite de comprendre les dispositions proposées.
Les pressions sur les toits sollicitent la couverture et les divers organes d’attache tout en
délestant le bâtiment.
Les pressions sur les parois désorganisent les mûrs et les fermetures, se transmettent
aux contreventements et tendent à renverser l’ouvrage.
Les pressions extrêmes des vents, même en site exposé, ne protègent pas à coup sûr contre
l’effet de trombe ou de tornade, phénomènes imprévisibles qu’il n’y aura pas lieu d’envisager
dans le cadre de la présente étude.
10
La carte suivante délimite les quatre zones qui comprennent les régions ci-après :
L’effet prévisible du réchauffement climatique est déjà pris en compte dans ces valeurs
11
ANTSIRANANA
NOSYBE
SAVA
DIANA
A
K
IQU MB I SAMBAVA
OZA O Z A
E
M
MB
CANAL ON ' I
MAHAJANGA
DE M
I
AN
BOENY
L AK AN D R
ANALANJIROFO
SAINTEMARIE
MELAKY BETSIBOKA
FENOARIVOATSINANANA
ATSINANANA
NA
N
II ITASY
E
I N DIA
III D
I
VAKINANKARATRA
IN
MORONDAVA
NA
AMORON'MANIA
MENABE
VATOVAVY
N
EA
FITOVINANY
A
MATSIATRA
OS
ANBONY
E
C
IHOROMBE MANAKARA
O
ATSIMOANDREFANA
FARAFANGANA
ATSIMO
TOLIARA ATSINANANA
ANOSY
II
ANDROY TAOLANARO
IV AMBOVOMBE
12
B. L’ACTION DE LA PLUIE SUR LES CONSTRUCTIONS
1. SUR LES COUVERTURES
La pluie cause des dégâts à l’intérieur des locaux par infiltration à travers les joints de
recouvrement et les trous de passage des vis ou crochets de fixation des tôles.
Fig.13
COUVERTURE EN TERRASSE
Des traces d’humidité apparaissent en plafond des pièces en cas de dégradation des
revêtements d’étanchéité.
En cas de défaillance du système d’évacuation des eaux de pluie (descentes d’eau obstruées,
mauvais fonctionnement ou absence de trop plein) l’eau s’accumule et crée une surcharge
pouvant mettre en ruine le plancher.
Fig.14
Les toitures à faibles pentes peuvent occasionner des accumulations d’eau incontrôlables en
raison de leur grande déformabilité.
Fig.15
13
2. SUR LE CLOS
Le vent rabat la pluie sur les façades et les menuiseries extérieures pratiquement à l’horizontal et
provoque des phénomènes d’humidité pouvant endommager les circuits électriques.
En l’absence de gouttière ou de chéneau, le phénomène se trouve aggravé car le rideau d’eau
qui provient de la couverture s’ajoute aux quantités d’eau précédentes.
toiture
eau
pluie
Fig.16
Fig.17
14
C. LES DISPOSITIONS CONSTRUCTIVES
Les calculs donnent les dispositions théoriques à adopter mais seront confrontés à la pathologie
tirée des sinistres connus ou répertoriés.
En ce qui concerne les cases dites « traditionnelles » force est de constater que leur conception
à base de matériaux végétaux rend délicat leur classement parmi les constructions normalisables
au sens technique du terme :
- durée de vie insaisissable en l’absence de mesures de protection fongicide ou insecticide,
- l’irrégularité de leur production ne permet pas de définir une classe de résistance
opposable
- enfin le fait d’accepter la « fusibilité » du clos et du couvert au moment du cyclone leur
rend inaptes à leur destination qui est de protéger l’homme et ses biens.
Cependant, le FASCICULE préconise quelques mesures simples pour la conservation de leur
« squelette »résistant.
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D. DES MESURES D’ACCOMPAGNEMENT
Pour que ce guide marque toute son efficacité, les mesures d’accompagnement suivantes, qui ne
sont pas limitatives, doivent être prises :
(1) Très large diffusion auprès de tous les participants à l’acte de construire
(2) Formation de tous les agents ayant en charge l’exécution des projets
(3) Mise en place d’une stratégie de contrôle et de surveillance efficace pour la
certification de la conformité de l’exécution des travaux par rapport aux instructions
du guide, depuis la délivrance du permis de construire jusqu’à celle du permis
d’habiter.
(4) Inscription au programme des écoles.
(5) Penser à l’entretien périodique, avant chaque saison de pluie, des caniveaux, des
regards d’eaux pluviales, des descentes d’eau et des gouttières ainsi qu’à la révision
de tous les systèmes de fixations comme par exemple les toitures, les ouvertures, les
plafonnages etc.…
Le coût de ces prestations est largement couvert par le montant des sinistres évités par
cette intervention.
(6) Responsabilisation des intervenants en cas de non respect des normes, à définir avec
les autorités :
D’une façon générale il est bien sûr recommandé de passer par un processus normal
quant-au bon déroulement d’une construction et dont le degré varie en fonction des
moyens financiers disponibles, ou chaque profession et/ou responsable doit jouer son
rôle et être en mesure d’assumer ses responsabilités, chacun en ce qui les
concernent :
- Architecte ;
- Ingénieurs et Techniciens ;
- Bureau d’étude ;
- Bureau chargé de la surveillance des travaux ;
- Entreprise ;
- Bureau de Contrôle (dans le cadre de garantie décennale et d’assurance tierce
partie) ;
- Autorités compétentes chargées de délivrer les permis de construire.
En accord avec les catégories de personnels œuvrant au sein des Communes, une
recommandation parmi tant d’autres consisterait à désigner le Maire comme premier
responsable en matière d’Autorité capable de faire respecter ces normes, il devra être
assisté directement par le Technicien de la Mairie qui serait formé à ces normes, le
Fokontany devra assurer le relais entre la Commune et le Constructeur.
Ces données supposent que les demandes de permis de construire soient strictement
appliquées.
16
II- FASCICULE
17
I. PREAMBULE
Pour que ce guide marque toute son efficacité, les mesures d’accompagnement suivantes,
qui ne sont pas limitatives, doivent être prises :
(7) Très large diffusion auprès de tous les participants à l’acte de construire
(8) Formation de tous les agents ayant en charge l’exécution des projets
(9) Mise en place d’une stratégie de contrôle et de surveillance efficace pour la
certification de la conformité de l’exécution des travaux par rapport aux
instructions du guide, depuis la délivrance du permis de construire jusqu’à celle
du permis d’habiter.
(10) Inscription au programme des écoles.
(11) Penser à l’entretien périodique, avant chaque saison de pluie, des caniveaux,
des regards d’eaux pluviales, des descentes d’eau et des gouttières ainsi qu’à la
révision de tous les systèmes de fixations comme par exemple les toitures, les
ouvertures, les plafonnages etc.…
Le coût de ces prestations est largement couvert par le montant des sinistres évités par cette
intervention.
D’une façon générale il est bien sûr recommandé de passer par un processus
normal quant-au bon déroulement d’une construction et dont le degré varie en
fonction des moyens financiers disponibles, ou chaque profession et/ou
responsable doit jouer son rôle et être en mesure d’assumer ses
responsabilités, chacun en ce qui les concernent :
- Architecte ;
- Ingénieurs et Techniciens ;
- Bureau d’études ;
- Bureau chargé de la surveillance des travaux ;
- Entreprise ;
- Bureau de Contrôle (dans le cadre de garantie décennale et d’assurance tierce
partie) ;
- Autorités compétentes chargées de délivrer les permis de construire.
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Ces données supposent que les demandes de permis de construire soient strictement
appliquées.
2) Pour la vérification de la résistance et de la stabilité des ouvrages, les règles suivantes restent
toujours applicables en complément des règles para cycloniques :
Travaux de reconnaissance des sols : Règles DTU 11.1 (Document Technique Unifié) ;
Eurocode 7
Travaux de fondations : Règles DTU 13.1- DTU 13.2
Travaux de Béton Armé : Règles BAEL 91 Révisées 99 ; DTU P18-702; Eurocode 2
Travaux de Charpentes Bois : Règles CB 71 ; DTU 31.1 ; TBM; Eurocode 5
Travaux de Charpentes Métalliques : Règles CM 66+Additif 80 ; DTU 32.1- DTU 40.41;
Eurocode 3
Travaux de terrassement : Règles DTU 12
Travaux de maçonnerie : Règles DTU 20.1; Eurocode 6
Travaux d’étanchéité : Règles DTU 43
Travaux de menuiseries en bois : Règles DTU 36.1 ; TBM
Travaux de menuiseries métalliques : Règles DTU 37.2
Travaux de couverture en bacs aciers : Règles DTU 40.41
Travaux de couverture en tuiles : Règles DTU 40.22
19
CHAPITRE 1
A-FONDATIONS
11. MURS DE SOUTENEMENT :
111. Pathologie :
112. Règles 1
Les murs de soutènement devront faire l’objet d’un permis de construire.
1a- Les murs de soutènement doivent être étudiés par un ingénieur en Génie civil ou
un Bureau d’Etude qui fera appel aux compétences qu’il jugera nécessaires pour
mener à bien cette étude.
1b- Tenir compte de la poussée hydrostatique, ou prévoir une couche drainante ou des
barbacanes selon détails d’exécution fournis par le bureau d’études.
1 à 2 fois c
drain
L*=0,20+0,3H avec pente > 1%
fig.19
2 % m in i
H /8 à H /5 H
h = H /1 2
H /1 2
L *= 0 ,2 0 + 0 ,3 H fig .20
20
114 Mise en œuvre
2° Composition
Béton gravier sable ciment eau
Par exemple pour 1 m3 800 l + 400 l + 350 kg + 175 l
Rapport Eau/Ciment environ ½
3° Agrégats (propres)
Sable : inférieur à 5 mm
Graviers : D=dimension du plus gros granulat en mm
boutisses
fig.21
21
1143. Mur en Béton Armé :
.Dosage en ciment : minimum 350kg/m3
.Armatures conformes aux plans BET
.Enrobage minimum : 3cm (5cm si voisinage marin immédiat)
12 MUR DE CLOTURE
121 Pathologie
• Fissuration du mur
• Renversement
• Glissement d’ensemble
122 Règles 2
Fig.22
131 Pathologie
132 Règles 3
Fig.23
22
3c- En cas de dénivellation des fondations respecter la règle des 2/3
Fig.24
Fig.25
Ligne de glissements
3e- Eviter de construire sur des remblais frais, (ou sur sol compressible) ou
d’asseoir une semelle en partie sur remblai et en partie sur déblai.
Non Oui
Fig.26
Fig.27
23
14 FONDATIONS PROFONDES ou SEMI-PROFONDES
Le bon sol se trouve à une certaine profondeur surmonté par un sol de caractéristiques
médiocres :
La solution consiste à transmettre les charges "généralement lourdes" au niveau du sol
résistant par l’intermédiaire de puits, de « pieux » en béton armé ou de colonnes
ballastées.
141 Pathologie
• Tassement des pieux fondés à des profondeurs insuffisantes
• Cassure des pieux (mauvaise exécution)
Fig.28
142 Règles 4
Cette technique est réservée presque exclusivement aux ouvrages « lourds » (immeubles
à étages par exemple).
24
CHAPITRE 2
B- SUPERSTRUCTURE-CHARPENTE-
COUVERTURE
• Les constructions les plus vulnérables sous l’effet du vent sont les constructions à
couverture légère qui, pour cette raison, sont l’objet d’impasse presque
systématique à tous les niveaux (conception, calculs, exécution).
• La suite du présent mémento est spécialement consacrée à ce type de
construction.
LA CHARPENTE
21. TERMINOLOGIE
Fig.30
Le vent applique ses pressions sur la couverture (tôle, tuiles, etc.) qui les transmet
aux organes de fixation (vis, tirefonds…) puis aux pannes ou poutrelles avant
d’arracher-les chaînages, les poutres et les charpentes qui à leur tour soulèvent les
fondations, ultimes ouvrages de stabilité. F1
F1
F1
F1
F tirefonds ou vis / pannes F1
F1
F1
F1
F2 F1
F2
F2 F2 pannes/chaînages/arblétrier
Pression sur tôle
25
fig.31 F3 fondation
La composante horizontale de la force sollicite le clos (murs de façade,
menuiseries….) et en transmet la résultante aux contreventements (murs de refend,
portiques ou palées de
contreventement) qui compriment ou soulèvent les fondations, ultimes ouvrages de
stabilité.
Fig.32
LA COUVERTURE
Quel que soit le type de couverture adopté, il doit faire l’objet de dispositions
spécifiques fixées par le Bureau d’études selon les zones d’influence cycloniques.
Les tuiles simplement posées sur liteau ne résistent au soulèvement que par leur
propre poids qui est de l’ordre de 40kg/m2.
Vérifier que, le poids des tuiles est supérieur aux efforts de soulèvement calculés
selon le projet (implantation, configuration, zone d’influence cyclonique, etc…).
fig.33
211. Pathologie :
26
Le poids mort du plancher s’oppose efficacement aux efforts de soulèvement induits par
le vent quelle que soit la zone d’implantation du bâtiment.
Fig.34
Ce type de couverture est le plus couramment utilisé à Madagascar en raison de son coût.
Cependant, son exécution nécessite la prise en compte de certaines précautions.
En effet, elle a en charge d’assurer le transfert aux divers organes de fixation et jusqu’aux
fondations, des pressions qu’elle reçoit du vent (dépression sur la face extérieure se
conjuguant avec une surpression à l’intérieur du logement). Cf. CHARPENTE § 2.2
Cheminements des efforts.
2.3.1Pathologie
Fig.36
Fig.37
27
• Grandes déformations des pannes, voire rupture du bois ou du métal
Fig.38
Fig.39
• Soulèvement ou cassure des chaînages, défaut d’attache aux poteaux ou aux
raidisseurs ;
Fig.40
Fig.41
24. Règles 5
5a. Intervention souhaitée d’un bureau d’études pour fixer selon le projet, son
implantation, et sa configuration :
o L’épaisseur des tôles tenant compte de leur résistance à la flexion et au
poinçonnement, d’une surépaisseur de corrosion ainsi que de l’espacement
des pannes ;
o L’utilisation éventuelle de barres dites « anticycloniques » en spécifiant le
programme d’entretien périodique pour la durabilité des barres.
5b. Equilibrer l’espacement des pannes avec l’espacement des vis de fixation ;
5c. Assurer une pénétration minimale de 40 mm pour les vis à bois.
5d. En cas d’utilisation de crochets, les pincer sur l’aile du profilé ou pointer le
retour sur le bois.
28
5e. Proscrire l’utilisation des pointes (clous) dont la résistance à l’arrachement est
NULLE ;
Fig.42
5f. Utiliser du bois ayant une bonne résistance à la flexion (madrier posé sur
chant) ;
OUI NON
fig.43
5g. Eviter les assemblages en travée sans dispositif de renfort correct ;
N on O ui
fe n te Fig.44
5i. Le bois utilisé doit être sain, sec avec un taux d’humidité voisin de 18% traité au
produit fongicide et insecticide ;
5j. Les lignes d’épure doivent être concourantes, ou tenir compte des efforts
parasites induits par les excentricités ;
Lignes d'épure
29
5k. Bien soigner les assemblages qui constituent les points faibles les plus
sollicités : Les assemblages boulonnés sont efficaces; leur section est à
déterminer suivant l’importance des efforts à transmettre (minimum boulon de 12) ;
Fig.47
5l. Respecter les pinces fixées par les règles CB 71 ;
PRINCIPAUX ASSEMBLAGES :
1. Assemblages à mi-bois.
Non O ui
Fig.48
B o u lo n
Fig.49
Fig.50
e1
Fig.51
e2
e 1,e2 : d ista nce s m in im a le s à re sp ecte r
e1 ≥ 4d
e2 ≥ 3d
(d : diamètre des fixations)
30
5 .Assemblages par clous :
Fig.52
Fig.53
Fig.54
Fig.55
31
3. Assemblages par rivets (Pour mémoire peu usités en bâtiment)
Pour l’assemblage panne/arbalétrier :
5s. Eviter les chaînages « flottant » en assurant leur solidarisation avec les poteaux
et
raidisseurs ;
Fig.57
S c h é m a s d e p rin c ip e
Fig.58
32
5w. Assurer l’ancrage et la protection des poteaux dans les fondations selon
indication des plans d’exécution à la charge du bureau d’études ;
P otea u en bo is
Par exemple : B o îtie r m é ta lliq ue
S ou du re
P la tin e en T P N
T ig e d'a ncrag e
5x. Eviter d’utiliser pour les contreventements des parois trop minces < 15(cm) ou
prévoir
des raidisseurs intermédiaires. Prévoir des chaînages ceinturant les murs ;
Fig.60
5y. Vérifier que le poids des fondations équilibre les efforts de soulèvement ;
Fig.61
33
Le coffrage doit être étanche pour éviter les nids de graviers ;
(cf. page 5)
Fig.62
34
CHAPITRE 3
Au même titre que les murs de façade, les menuiseries extérieures assurent la résistance
et l’étanchéité du clos.
31. Pathologie
Fig.63
32. Règles 6
6a. Prévoir des barres ou des panneaux amovibles à placer dès l’annonce de
l’arrivée du P orte o u fenêtre
Cyclone ;
B arre s am ovible
Fig.64
extérieur
fig.65
Feuillure
35
CHAPITRE 4
D- ETANCHEITE
4A. ETANCHEITE DU COUVERT
4A11. Pathologie
Fig.66
4A12. Règle 7
Les feuilles bitumées recommandées en zones tropicale et équatoriale doivent être
posées sous protection lourde (type dallette en béton) qui les protègent également des
effets des rayonnements ultra violets.
Fig.67
4A211. Pathologie
Fig.68
36
4A212. Règles 8 :
Fig.69
8c. Adapter les longueurs de recouvrement en fonction des pentes. A titre indicatif :
Pour pente entre 15° et 30°recouvrement > ou égal à 25cm ;
8d. Prévoir des compléments d’étanchéité type « compriband» aux joints et
aux faîtages ;
Fig.70
8e. Prévoir des cales d’onde aux points de fixation des tôles pour éviter la
formation de
« cuvette ». Ces cales améliorent en même temps le comportement des tôles vis-
à-vis
des effets de rafales ; Fig.71
8f. Prévoir des « avant trou » percés du bas vers le haut pour la mise en place des
vis ou
des tirefonds de fixation ;
Fig.72
8g. Poser les tôles dans le sens contraire des vents dominants.
37
Fig.73
Le vent rabat la pluie sur les façades, presque à l’horizontal et occasionne des dégâts
importants à l’intérieur des pièces.
4B1. Pathologie
Fig.74
Fig.75
44. Règles 9
9a. Prévoir des murs d’épaisseur supérieure ou égale à 15cm, enduit 2 faces selon
les règles de l’art ;
9b. Aux étages supérieurs, où la force du vent est plus élevée, prévoir une double
cloison ; Fig.76
9c. Dans le cas d’utilisation de bacs acier débordant, prévoir des chéneaux en
Béton Armé ou des gouttières raccordés au réseau d’eaux pluviales (descentes et
regards) ;
Fig.77
38
9d. Les menuiseries extérieures doivent s’ouvrir à l’extérieur, être posées en
feuillure et comporter des rejets d’eau.
- Coupe horizontal - - Coupe verticale -
menuiseries
Feuillure
fig.78
39
LISTE DES PARTENAIRES
- Primature
- Ministère de l’Aménagement du Territoire et de la Décentralisation
- Tous les ministères
- Banque Mondiale
- Global Facility for Disaster Reduction and Recovery (GFDRR)
- Les membres du comité de pilotage du projet « Assistance technique pour l’intégration de la
gestion des risques climatiques et des catastrophes dans le développement économique de
Madagascar »
- CPGU
- BNGRC
- Cabinet APAVE
- Care International
- Ordre des ingénieurs
- Ordre des architectes
- Communes
- Régions
- Districts
- Bureau des Normes de Madagascar
- FID
- ARM
- OTU
- SRAT
- ESPA (Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo)
- ESMAP
- LNTPB
- CF HIMO
- APIPA
- AGEVAREN
- Bureaux d’Etudes
- Entreprises de Construction
40
Ataovy manara-penitra ny trano
41