Politique Environnementale Anosy
Politique Environnementale Anosy
Politique Environnementale Anosy
REGION ANOSY
POLITIQUE
ENVIRONNEMENTALE
REGIONALE
juin 2006
1. Description de la région
1.1 Description physique …………………………………………………... 7
1.3 Historique des interventions dans la région …………………………… 13
3. Plan d’action
3.1 Objectif environnemental de la région ………………………………… 47
3.2 Composantes et activités ……………………………………..………... 47
3.4 Modalités de mise en œuvre……………………………………………. 49
Un des moyens pour y parvenir est de faciliter l’intégration de l’enjeu environnemental dans
les programmes et plans de développement du pays et des régions. C’est l’objectif visé dans
l’élaboration de la Politique Environnementale Régionale, qui se propose de passer au crible
les enjeux environnementaux des options de développement régional (scoping) et d’établir un
plan d’actions qui subvient aux exigences du développement durable. Des activités pour
adresser les pressions actuelles sur les ressources naturelles, et pour appréhender les impacts
des investissements sur le milieu sont ainsi ciblées.
L’effort a été fait pour que ces activités soient bien ancrées par rapport aux potentialités et
problèmes existant au niveau de la région, le cadrage et les orientations adoptées par le pays,
et les engagements et tendances au niveau global.
Cette démarche d’évaluation stratégique vise ainsi à faciliter le choix décisionnel au niveau
des principaux responsables régionaux dans la recherche d’un développement
économiquement rentable, socialement juste et écologiquement soutenable. Les prescriptions
environnementales établies visent une approche pro-active, en essayant, à ce niveau de
planification du développement de la région, d’anticiper les effets des options de
développement, et de définir les mesures curatives et préventives qui s’imposent.
1.1.1 Le relief
Les massifs montagneux qui divisent longitudinalement la grande île en deux versants (Est et
Ouest) se terminent par les chaînes anosyennes à Taolagnaro (point culminant :
Beampingatra, 1956m), et par le massif de l’Ivakoana (point culminant : Ivakoana, 1632m),
au niveau de Tsivory. L’ensemble, en forme de fer à cheval, délimite la cuvette du bassin du
Mandrare. Entre l’Océan Indien et les chaînes anosyennes se trouvent une étroite bande
côtière de 30 km de largeur en moyenne et la cuvette de Ranomafana. A l’ouest des chaînes
anosyennes, et au sud de la couronne de l’Ivakoana, se trouve un vaste zone de plateaux et de
pénéplaines s’étendant jusqu’au bord de la rivière Menarandra.
La zone côtière, longue de 194 km se trouve en face de l’Océan Indien. Elle est caractérisée
par une pente abrupte avec une très petite plage et il n’y a pas de plateau continental. La mer,
forte et dangereuse, regorge des poissons à haute valeur marchande (thons, capitaines,
langoustes, algues marines).
1.1.2 Le climat
La région est quadrillée par un réseau de stations météorologiques, qui permet de suivre avec
précision son évolution, et de prédire de manière précise l’apparition de phénomènes
extrêmes, comme la sècheresse. La température moyenne est de 23°C pour le district de
Tolagnaro, 24°C pour le district d’Amboasary, et de 21 °C pour le district de Betroka.
Subdivisée en trois zones, le district de Taolagnaro est marqué par une carte des isohyètes
annuelle présentant une imbrication de nombreux facteurs qui déterminent la pluviométrie.
o Zone Nord Est : Formée par les bassins versants de la Manampanihy et Andrimbe-
Efaho. La pluviométrie annuelle est 1892,2 mm qui est inférieure à celle de la côte
Est. Les précipitations de Novembre à Avril représentent 1663,5 mm soit 88% du total
annuel, et l’excèdent d’eau de la même période 1052,8 mm (63,3% de la pluviométrie
de la même période).
o Zone Ouest : Représentée par les bassins de Bas Mandrare et de Tarantsy, la zone
Ouest montre que les précipitations de Novembre à Mars représentent 328,8 mm soit
65 % de la pluie totale annuelle, et que l’excédent d’eau durant cette période est de
71,5 mm (21,8%).
o Zone Sud : Cette zone intéresse les bassins de Manampanja et de la basse Efaho. Les
précipitations de Novembre à Avril totalisent 703,4 mm soit 60% de la pluie totale
annuelle, engendrant un excèdent global d’eau de 283,2 mm.
Cette région n’est soumise qu’à des incursions de plus en plus espacées vers le Sud de la
"Mousson" du Nord Ouest qui, par ailleurs, a épuisé une grande partie de ses réserves d’eau
dans les régions plus septentrionales. La région cristalline de Tsivory et le bassin du Mandrare
sont sous influence orographique, c’est-à-dire que le régime du Sud-Sud-Est auquel ce secteur
est soumis est fortement perturbé par l’écran montagneux des chaînes de l’Anosy. Les masses
d’air humide des Alizés se déchargent en grande partie sur les premiers versants orientaux de
l’Anosy pour redescendre, asséchées, dans la grande dépression centrale du Mandrare.
Le district de Betroka connaît une précipitation annuelle variant de 500 mm à 1200 mm. Le
climat est assez frais à l’Est, et devient de plus en plus chaud à mesure que l’on avance vers
l’Ouest.
Pour le cas de Taolagnaro, la longueur des séquences sèches et celles humides sont à peu près
équivalentes. De même, pour Betroka qui est peu affectée par les catastrophes naturelles
(cyclone, inondation …) et la sécheresse en particulier. Mais, pour une partie de la région
d’Amboasary, la longueur des séquences sèches a connu un léger changement depuis
a) Manampanihy
La Manampanihy est la principale rivière de cette zone. Elle traverse les chaînes
montagneuses de l’Anosy du Sud-Ouest au Nord-Est entre la Beampingaratra et la Vohimena.
Avec ses affluents, la Manampanihy draine la partie orientale des chaînes anosyennes.
Le régime de Manampanihy reflète le régime pluviométrique de la région Est de Madagascar
avec : de forts débits de décembre à février, et des débits relativement moins forts en juillet et
août. Le débit moyen inter-annuel peut être estimé à 52 m3/s (H=1 500 mm) et le débit
d’étiage médian à 3l/s/km². Le bssin versant de Manampanihy a une superficie de 1087 km².
b) l’Efaho
L’Efaho draine le versant Sud-Est du Parc d’Andohahela. la rivière Ambahibe passe à travers
une forêt dense humide de moyenne altitude de l’Est. Son principal affluent est la rivière
Fanjahira, mais on peut aussi citer quelques petites rivières (Anatisoro, Anandrano, et la
Lanirano) qui forment ensemble le bassin hydrographique du lac Lanirano
c) Le Mandrare
d) Le Mangoky
Dans le bassin de l’Onilahy, le principal fleuve est le Mangoky dont les principaux affluents
sont : la Marerano, la Sakoriha, l’Ivahona, la Volotaray et la Betroka grossie de l’Antahito.
Un important affluent du Mangoky est aussi le Hazofotsy.
Dans le bassin d’Isoanala, l’Isoanala est le principal cours d’eau. C’est une rivière permanente
qui se jete dans le Mangoky après avoir traversé l’Isoanala, Bevary et Ianakafy.
e) Le Menarandra
a) Couverture forestière
b) Les sols
o Sols sur gneiss : Il est constitué à plus de 90% d’affleurements rocheux. On y observe
en effet une couche d’altération très mince. On le rencontre sur les hauts reliefs
métamorphiques et magmatiques des chaînes anosyennes
o Sol beige sur gneiss : C’est un sol de couleur beige, à texture argilo-limoneuse à
limono-argileuse et à structure massive. Il est cohérent et perméable.
o Sols rouges sur gneiss : Ce sol est de couleur rouge de texture limono-sableuse à
argilosableuse. Il possède un bon degré de structuration. Il est cohésif et peu
perméable. La capacité de rétention d’eau est moyenne. Il est moyen en bases
échangeables. La capacité d’échange et la saturation sont moyennes. Il est
moyennement acide. On trouve ce type de sol sur les moyennes et basses collines de
l’Ouest et sur les reliefs métamorphiques.
o Sols rouges à jaunes rouges sur gneiss : Ce sol est de couleur rouge, de texture
limono-sableuse. Il possède un bon degré de structuration. Il est cohésif et peu
perméable. La capacité de rétention d’eau est moyenne. Il est moyen en bases
échangeables. La capacité d’échange et la saturation sont moyennes. Il est
moyennement acide. On trouve ce type de sol sur les moyennes et basses collines de
l’Ouest et sur les reliefs métamorphiques.
o Sols rouges à jaunes rouges sur granites : C’est un sol de couleur rouge ou jaune, de
texture limonoargileuse et à structure massive. Il est très cohésif et peu perméable. La
capacité de rétention d’eau est très élevée. Il est très faible en base échangeable. La
capacité d’échange est très forte et le taux de saturation faible. Il est extrêmement
acide. On trouve ce type de sol sur les parties couvertes de forêts de la chaîne
anosyenne
o Sol de basses collines sur gneiss : C’est un sol jaune, de texture argilo-sableuse et
argileuse et de texture polyédrique. Il est cohésif et peu perméable. Il présente un
horizon humifère. Il est pauvre en bases inchangeables. La capacité d’échangeable est
moyenne et le taux de saturation est faible. Il est très acide. Il est sous savane dans les
vallées intercollinaires. On trouve ce type de sol dans la cuvette de Ranomafana.
o Sols à inondation totale temporaire : C’est un sol de couleur brun foncée noirâtre,
caractérisé par un humus bien marqué. Il est riche en bases échangeables. La capacité
d’échange est très forte en horizon humifère et le taux de saturation est très faible en
surface et fort en profondeur. Il est moyennement acide. Il est sous savane dans les
vallées intercollinaires. On trouve ce type de sol dans la cuvette de Ranomafana.
o Les argiles latéritiques : Qui sont essentiellement des sols climatiques, se trouvent
presque entièrement sur des roches cristallines et métamorphiques du socle
o Le tchernoziome (sol noir très riche en humus) : Se trouve au fond des vallées dans
l’Androy et la région sédimentaire de l’ouest où ils proviennent de basaltes (les
rhyolites sur les parties hautes n’en produisent pas). Ce sont des sols relativement
riches, qu’ils soient boisés ou dénudés.
o Sols rougeâtres des régions semi-arides : Notamment les sables silicatés colorés par
des hydroxydes de fer (ils ne sont pas forcements stériles). Ce type de sol se trouve
dans la zone Sud.
o Carapace argilo-sableuse : souvent très épaisse peut être soit un sol soit une formation
géologique superficielle selon les circonstances, elle couvre des grandes surfaces de
roches variées spécialement des grés ou leur voisinage. Ce type de sol se trouve sur le
littoral de la région. Il existe sur la carte des complexes et des associations de sols qui
sont formées par d’au moins deux types de sols :
o Sol ferrugineux tropical + lithosol sur gneiss, sur calcaire et sur granite : Elle se
localise dans la région de Marovitsika, au Nord et au Nord Ouest de la région.
o Sol d’érosion lithosol sur gneisso-granite + carapace calcaire : Elle occupe une
immense surface dans la région métamorphique, à l’Ouest de la région.
o Sol ferralitique de pente érodé + sol hydromorphe peu humifère : Elle se rencontre
autour de la cuvette de Ranomafana et sur quelque pentes de la chaîne anosyenne.
En matière de richesse des sous sol, la région dispose de potentialités énormes, du saphir au
rubis, en passant par les pierres industrielles et surtout l’ilménite. Parmi les minéraux à usage
industriel, on peut citer des minerais d’aluminium de Manantenina,le mica phlogopite remplit
des poches dans les pyroxénites du système Androyen. Les gisements de mica sont assez
répandus dans la zone, du côté de Ranopiso et d’Ambatoabo par exemple. L’uranothorianite,
oxyde de thorium et d’uranium contenant de 5 à 25 % d’uranium, se trouve à l’intérieur de la
grande boucle du Mandrare, du côté de Tranomaro. Le quartz est recherché pour ses
propriétés piézoélectriques. C’est une exploitation par cueillette. Le seul gisement de la région
Sud est situé près de Tsivory. L’ilménite (oxyde de fer et de titane), la monazite (phosphate de
terres rares) et le zircon se trouvent dans les sables noirs des plages de la région de
Taolagnaro et jusqu’au delà de Manantenina. L’ilménite dans cette région a une forte teneur
en titane atteignant 56 %. Les réserves sont estimées globalement à 6 millions de tonnes de
minerais lourds mais l’exploitation a longtemps fait l’objet de controverses entre différentes
parties, notamment face aux enjeux économiques et à la destruction de l’environnement.
District d’Amboasary
Parmi les massifs forestiers qui ont une fonction de régulation, on peut mentionner :
A part les aires protégées et les sites historiques, on peut dire que dans beaucoup de localités,
il y a des forêts tabous (ala faly), généralement associé à des valeurs cultuelles. Du point de
vue historique, les traces des péripéties de la première colonisation de Tolagnaro, datant de
l’époque de Lois IX en France (l’ancien nom Fort Dauphin fait référence au fort mis en place
– le camp Flacourt – en honneur du Dauphin du Roi de France).
Conversion agricole Augmentation des - Capacité de rétention d’eau des - Disparition des habitats pour la
pour la culture demandes en fibres de sols ; biodiversité
industrielle sisal sur le marché - Formation de couche arable et - Réduction des espaces forestiers
international entretien de la fertilité du sol ; - Disparition des espèces
- Entretien de la diversité faunistiques et floristiques
biologique et génétique (parmi les
espèces et les habitats) ;
- Fonction micro climatique des
forêts ;
- Forêts en tant que piège à
carbone
Exploitation - Satisfaction des besoins - Régulation par la végétation des - Destruction de l’ambiance
excessive des alimentaires eaux de ruissellement des zones forestière
ressources - Satisfaction des besoins montagneuses - Disparition des essences
forestières en combustibles (bois de - Entretien de la diversité forestière (dont la reconstruction
chauffe) biologique et génétique (parmi les prend beaucoup de temps)
- Pratique de la médecine espèces et les habitats) - Dégradation de la forêt
traditionnelle
- Fins commerciales
- Constructions
Exploitation minière - Insuffisance des - Capacité de rétention d’eau des - Fragilisation de la stabilité du
dans les zones précautions lors de sols ; sol
sensibles l’exploitation - Entretien de la diversité - Erosion et ensablement des
- Faible respect de la biologique et génétique (parmi les zones de culture en aval
législation tant en matière espèces et les habitats) ; - Perturbation des milieux
minière - Régulation des crues par les végétaux, animaux et
qu’environnementale saillants fluviaux et les noues hydrologiques
- Fins commerciales - Régulation par la végétation des - Disparition d’espèces
eaux de ruissellement des zones faunistiques marines et
montagneuses blanchiment des coraux
Feux de brousse - Renouvellement de - Formation de couche arable et - Réduction des espaces forestiers
pâturage entretien de la fertilité du sol et de l’habitat
- Inattention - Captage des eaux et ré - Erosion
alimentation des eaux
souterraines ;
La persistance de certains problèmes énumérés infra traduit dans un certain sens des échecs
ou insuffisance dans les initiatives de développement de la région:
o Insuffisance d’accès à l’eau potable ;
o Exploitations et trafics illicites des espèces faunistiques et floristiques;
o Niveau avancé de dégradation de certains BV et zones écologiques ;
o Faible taux de scolarisation
o Infrastructures socio - sanitaires déficientes
o Feux de brousse et culture sur brûlis encore pratiqués dans plusieurs localités
o Existence de 6 épaves de bateaux nuisant le paysage balnéaire de Taolagnaro et
gênant le mouillage des bateaux de plaisance ou de transport
o Existence de Maladies liées à la qualité de l’eau
o Persistance de la pratique de défécation sur le littoral
o Existence de maladies liées à la qualité de l’eau
a) Pôle Littoral
Le pôle de développement Littoral, s’étendant sur 194 km de côtes depuis Soavary jusqu’à
Sampona, possède un potentiel de développement économique, englobant la pêche, les
ressources halieutiques, le tourisme, les mines ainsi que les ressources forestières. Subdivisé
en trois sous pôle, cette sous région de l’Anosy va miser surtout sur ses ressources
halieutiques, marines et minières pour relever son niveau de développement.
b) Pôle Ranomafana
c) Pôle Mangoky
Il se trouve dans la partie Nord de Betroka. Il est formé par les communes de Jangany et
d’Andriandampy. L’activité touristique, l’augmentation de la production agricole et le respect
de l’environnement sont les actions prioritaires dans cette zone.
Situé dans la partie sud de Betroka. Il est formé par les communes de Mahasoa Est jusqu’au
Mahabo. La valorisation de la potentialité touristique (agrotourisme et écotourisme) locale, la
promotion de l’agriculture sont les priorités de développement de ce pole.
f) Pôle Kalambatritra
Il est situé entre le pôle Nord Betroka et le pôle Mangoky. Il est composé par les communes
de Tsaraitso, d’Ivahoana. Les actions prioritaires dans cette zone sont le développement du
tourisme et le développement de l’agriculture
g) Pôle Tsivory
La sous région de Tsivory a été autrefois “le grenier” de la partie méridionale du grand sud de
Madagascar, constamment déficitaire en produits vivriers. Grâce à ses périmètres irrigués
(3200 ha actuellement, avec possibilité d’extension d’environ 3300 ha), et l’intervention du
Projet Haut Bassin du Mandrare ou PHBM en 1999, la culture vivrière dans ce pôle ne cesse
de croître et les communautés de base envisagent d’exporter leurs légumes (oignons et
pomme de terre) vers les îles Mascareignes. Sont considérées comme actions prioritaires dans
cette sous région: la vulgarisation et l’intensification de la production agricole (variété à haut
rendement,…), le développement de la rizipisciculture et de l’élevage ainsi que la mise en
place de nouvelle zone écotouristique dans la zone d’Anadabolava (forêt primaire à
prédominance des Didiéracées).
h) Pôle Amboasary
i) Pôle Andohahela
Le pôle Andohaela est constitué par le Parc National Andohaela et les quinze communes
rurales formant sa zone périphérique. Les actions prioritaires dans cette zone sont
j) Pôle Manambaro
k) Pôle Taolagnaro
Les zones sensibles dans la région d’Anosy sont les récifs coralliens, les forêts naturelles, les
zones de protection naturelles, les lacs et zones humides, le littoral
La plupart des récifs compris dans la zone littorale s’étendant entre Ehoala et Sainte-Luce
peut être classés dans la catégorie des récifs coralliens frangeants.
a) Evatra
L’absence d’une mince couche d’algues filamenteuses enalguant le substrat partout sur la
péninsule d’Evatraha suggère que l’habitat marin est sain, exempt de pollution d’origine
naturelle (Ruissellement des rivières et charges en éléments nutritifs provenant des eaux
souterraines) ou anthropique.
b) Taolagnaro
À partir du rivage de sable dans le port actuel, le fond marin est sableux. Plus près de la rive,
la partie submergée du promontoire de Taolagnaro forme une digue à une profondeur de 2 à 3
m près de laquelle les affleurements sableux sont densément peuplés d’une épaisse couche
d’algues vertes, rouges, brunes et dorées. Au cours de la saison humide, les
Chlorophycophytes ou algues vertes (Borgensenia forbesii, Caulerpa lentillifera, Codium sp.
Dictiosphaeria cavernosa, Microdiction montagnei et surtout Ulva fasciata), sont dominantes
en terme de biomasse. Les Phaeophycophytes ou algues brunes (Cystoseira myrica,
Hydroclathrus clathratus, Padina boryana, Sargassum sp,), sont aussi abondantes ainsi que
les algues rouges comme le Gelidium madagascariensis et ses épiphytes. Ces algues croissent
surtout en profondeur. Les Corallinacées (Arthrocardia sp., Haliptylon subulata) prolifèrent
dans les secteurs exposés aux vagues.
L’habitat benthique de la zone littorale marine à Taolagnaro contient des coraux vivants,
correspondant à la couverture corallienne du substrat la plus importante observée le long de la
côte Ouest de la péninsule à Libanona. De plus, 57% des coraux étaient des espèces du genre
Acropora sp, alors que qu’ailleurs sur la péninsule on a observé d’autres espèces
généralement plus robustes, avec un squelette corallien rigide. A l’intérieur du port et le long
de la pointe Est de Taolagnaro, le substrat se compose de blocs de grès couvert d’une fine
couche de sédiments et d’algues. On y retrouve aussi beaucoup de débris de coraux morts.
Ceci suggère que l’habitat benthique est soumis à un stress environnemental.
c) Ehoala
d) Lokaro
Les récifs se développent dans le lagon à fond sablonneux à de faibles profondeurs (2 à 14m).
Sur le socle rocheux, on rencontre des coraux durs vivants (39 espèces): des colonies mono
spécifiques de coraux branchus ou tabulaires formés d’Acropora sp., des colonies mono
spécifiques de coraux foliacés de Montipora sp et des colonies coralliennes formées de
plusieurs espèces mélangées. La densité des coraux vivants est moyenne (56,26%). On trouve
aussi des coraux morts dont le blanchissement est dû à la perte de zooxanthelles (CSSA
International Consultant, 1999) (40,7%). On trouve également des algues brunes, rouges et
vertes (3%).
e) Sainte-Luce
Les récifs constitués essentiellement par des coraux vivants toujours immergés sont en voie
d’expansion en général sauf autour de la Baie de Mananivo où de nombreuses rivières
déversent leurs sédiments dans la mer. Cet apport terrigène tend à asphyxier les coraux qui se
trouvent à proximité (Land ressources 2001). Le socle rocheux est entouré par une ceinture
d’algues formées d’algues encroûtantes, d’algues vertes surtout (Ulva sp) et d’algues rouges
qui servent de support aux moules.
Les algues se développent surtout dans les zones exposées à l’Océan Indien. Sur ce socle
rocheux, se développent aussi de rares colonies de coraux tabulaires ou encroûtants et de
petites colonies de coraux aux branches courtes et solides .Cependant le taux de couverture
corallienne est très faible par rapport à celui de Lokaro ou d’Evatraha (CSSA International
consultants, 1999). La densité de coraux durs vivants est forte (60,26%) (Land Resources,
2001). On observe quelques Acropora sp mais il y a une dominance de coraux d’autres genres
(Montipora sp, Millepora sp.).
Dans la région de l’Anosy, les superficies de mangroves sont de petite taille et échelonnées et
ce sont des mangroves en rideau (Kiener, 1978) qui s’installent surtout aux bordures des
estuaires et des lagunes, suivant une mince frange discontinue de 1 à 2 mètres de largeur. Ces
mangroves se répartissent dans cinq zones bien distinctes : la zone de Petriky, la zone de
Andohahela est reconnu comme un des pôles de développement de la région. Créée en 1921
comme Réserve Naturelle Intégrale, Andohahela a obtenu le statut de Parc National en 1997.
D’une superficie totale de 760,2 km², il renferme à lui seul trois grand types e végétation liés
au relief et au climat : la forêt humide, la forêt de transition et la forêt sèche. Le parc est la
principale réserve d’eau de la région et renferme des richesses immenses en biodiversité : plus
de 50 espèces d’orchidées endémiques, le palmier trièdre endémique localement (Dypsis
decary), et beaucoup d’espèces faunistiques endémiques. Le complexe de Tsimelahy (lac
sacré accoté à une piscine naturelle) est une des principales richesses du parc, reconnu au
niveau mondial.
b) Les nouvelles aires protégées mises en place dans le cadre de la Vision Durban
Parmi cette nouvelle série d’aires protégées, on peut mentionner la forêt d’Ankodida, Le
complexe Ifotaka-Behara-Tranomaro-Ambatoabo, le complexe Anadabolava-Betsimalaho, et
l’ensemble Kalamabatritra-demi-cercle de Betroka
o La forêt d’Ankodida, d’une superficie de 107,4 km², a la même végétation que la forêt
du Nord Ifotaka.. Elle se trouve dans le district d’Amboasary.
o La réserve Kaleta est une réserve privée où on peut observer des espèces faunistiques
et floristiques endémiques de la région.
Parmi les forêts naturelles de la région, on peut citer les futures aires protégées, en plus du
parc national d’Andohahela :
Noms Districts
Ankodida (2005) Taolagnaro, Amboasary
Ambatotsirongorongo (2005) Taolagnaro
Petriky (Richesse en biodiversité, destruction de la partie nord- Taolagnaro
ouest par le charbonnage), la partie sud-est en bon état)
Mandena (2005) Taolagnaro
Sainte Luce (2005) Taolagnaro
Massif Vohimena (Tsitongambarika)
Corridor Andohaela- Midongy du Sud Taolagnaro
Behara Tranomaro (2006) Amboasary
Sud – Ouest Ifotaka (2006) Amboasary
Nord Ifotaka (2005) Amboasary
Ekentso Ouest Tranomaro (2006) Amboasary
Anadabolava y compris Vohitsomby (dégradation partie nord, Amboasary
partie défrichée, richesse en biodiversité, besoin en
reboisement
Tsindroy Amboasary
Ampasimamitaka Betroka
Tsikoroka Betroka
Corridor entre parcelle 1 et 2 Andohahela (2006) Taolagnaro
Analamary (biodiversité, exploitation forestière auparavant, Betroka
site touristique, exploitation minière)
Vohitrandriana Taolagnaro
Par définition, les zones sujettes à l’érosion sont caractérisées par une perte visible ou
reconnue du sol et/ou du sous-sol susceptible d’être aggravée et/ou accélérée par les activités
humaines. Pour la région Anosy, ces zone sont :
o Les bassins versants de la rivière Mangoky (Laborotra, Beapombo, Benato Toby,
Maninona, Mahabo)
o Les bassins versants de Tsivory
o Le bassin vesant de Lakandava (zone d’emprise de la source d’alimentation en eau
potable de la ville de Tolagnaro)
o Les zones attenantes à la Baie d’Italy
Préservation de la sécurité
Disponibilité et qualité de
Disponibilité et qualité de
Utilisation des ressources
Disponibilité et qualité
Accès à l’information
Equilibre des bassins
Effet de changement
biodiversité marine
Démarginalisation
Développement et
naturels terrestres
de la population
de production
l’écotourisme
climatique
versants
en bois
l’eau
l’eau
Sécurisation alimentaire - +/- +/- +/- +/- +/- +/- +/- + + + + +
Aménagement et réhabilitation des routes et - +/- +/- +/- +/- +/- +/- +/- +/- + + + + +
pistes rurales
Développement minier - - - - +/- +/- - +/- - +/- +/- + +/- +/-
Développement du tourisme +/- +/- +/- +/- +/- +/- +/- +/- +/- +/- +
Développement des cultures d’exportation - +/- +/- +/- +/- +/- +/- +/- + + + + + +
Développement de la pêche +/-
Préservation de l’environnement + + + + + + + + + + +/- +/- +/ - +/-
Développement social de base : éducation, +/- +/- +/- +/- +/- +/- +/- +/- +/- + + + + +
santé, adduction d’eau, sécurité,
alphabétisation, habitat
Electrification rurale et télécommunications +/- +/- +/- +/- +/- +/- +/- +/- + + + + + +
Administration de proximité et bonne + + + + + + + + + + + + + +
gouvernance
Du point de vue environnemental :
+ : Impacts potentiels positifs
- : Impacts négatifs
+/- : Effet positif ou négatif (Nécessite une étude complémentaire d’impact environnemental)
Les axes de développement ayant des impacts négatifs sur l’environnement pourraient être remédiés par des mesures d’atténuation
spécifiques. D’une manière générale, les programmes constituant le PRD, ou leurs zones d’implantation devraient faire l’objet des études
environnementales stratégiques pour tenir compte des impacts cumulatifs et les capacités de charge des milieux récepteurs et de faciliter les
études d’impact des projets individuels à travers le cadrage préalable des plans de gestion des projets.
o Les activités de construction liés aux activités sociales (écoles, hôpitaux, habitat) :
la localisation des zones d’implantation des infrastructures, comme les zones de
prélèvement ou de remblaiement peuvent entraîner des effets connexes : érosion,
destruction d’habitats naturels, équilibre hydrologiques, ..)
o Augmentation des exportations des produits agricoles (vanille, girofle, crevettes, ..) de
100% en 5 ans, et de 150% en 10 ans
o Augmentation du nombre de touristes (2003 : 160 000) à 400 000 en 5 ans, et 800 000
en 10 ans
Le but du MAP est de faire un saut qualitatif dans le processus de développement grâce à un
plan innovant sur cinq ans qui mobilisera le peuple malgache ainsi que les partenaire
internationaux, démarrera une croissance rapide, mènera à une réduction de la pauvreté, et
assurera le développement du pays en réponse aux défis de la mondialisation et
conformément à la Vision « Madagascar Naturellement ».
b) Les engagements
Les engagements sont de facto des objectifs de développement :
o Bonne gouvernance : nous aurons un gouvernement à qui chaque citoyen, ainsi que la
communauté internationale peuvent faire confiance. Ce Gouvernement ainsi que la
fonction publique seront intègres, efficaces, et fonctionnent d’une manière totalement
professionnelle dans tous les travaux, les activités et la prestation de service.
o Santé : nous allons travailler pour assurer que tout notre peuple soit en bonne santé et
puisse contribuer d’une manière productive au développement de la nation et vivre
une vie longue et prospère. Les problèmes de la malnutrition et du paludisme seront
résolus. Le SIDA ne fera plus aucune avancée, l’eau potable sera accessible, et à
travers l’éducation et les prestations de services en matière de santé, la taille moyenne
de la famille malagasy sera réduite.
o Le secteur privé : nous allons assurer que nous aurons un secteur privé fort et
diversifié conduit par l’investissement et les commerces internationaux. Le
Gouvernement va générer les conditions fondamentales qui vont faciliter la facilitation
des affaires. Nous allons encourager la poursuite des meilleurs idées et des techniques,
technologies et stratégies de pointe pour s’assurer qu’en tant que nation, nous serons
responsives aux défis de la mondialisation, productifs dans les lieux de travail, et
gagner un avantage compétitif.
o La solidarité nationale : nous allons continuer à forger une identité nationale forte et
unifiée qui honore la multitude de cultures et de traditions de tout le peuple de
Madagascar et promeut la participation et le partenariat. Notre peuple doit être fier de
ce qu’il est, se tenir debout avec la tête haute, faire montre d’une confiance face aux
nombreux défis qui nous attendent, et prendre pleine responsabilité pour guider la
nation vers le futur.
o Capital secteur privé : les équipements, les installations, le transport, les processus,
les stratégies et les cadres légaux nécessaires au monde des affaires sont en place pour
qu’il soit compétitif dans l’économie mondiale
o Capital naturel : la terre arable, les sols sains, la biodiversité et des écosystèmes qui
fonctionnent bien offrent les services environnementaux nécessaires au pays
Réussir le développement rural est crucial pour Madagascar, car 80% de la population se
trouve en milieu rural, et dont la majorité est pauvre. Le Plan d’Action pour le
Développement Rural (PADR) est un processus permettant l'élaboration d'un cadre de
conception, de définition et d’orientation des stratégies et des programmes de
développement rural à Madagascar. Le document issu de ce processus est retenu comme
plan d’action national servant de référentiel à tous les programmes et projets de
développement rural.
o Limiter les surfaces incendiées et celles défrichées pour les cultures temporaires
a) Finalité, objectifs
Le programme vise l’adoption par les populations de modes de gestion durable des ressources
naturelles renouvelables et de conservation de la biodiversité et la pérennisation au niveau
national de la gestion des ressources naturelles et environnementales.
o Atteindre l’indice d’efficacité globale de gestion de 70% pour les aires protégées et de
45% pour les sites de conservation;
La structuration entre des objectifs spécifiques et les activités du PE III permet de confirmer
que même si certaines zones bénéficient d’efforts particuliers pour l’atteinte des objectifs, les
activités du programme couvre tout le territoire national.
La gestion intégrée des zones - Le développement durable des activités de la zone côtière et marine est promu
d) Bénéfices attendus
Des bénéfices tant au niveau local, que national ou mondial dont les retombées s’étalent dans
le temps et répondent aux soucis de durabilité sont attendus et sont entre autres :
Cette vision Durban rejoint les objectifs fixés lors de la Conférence des parties sur la
biodiversité biologique, qui fixe comme objectif en 2010 pour chaque partie contractante, de
mettre sous statut de protection 10% de son territoire.
La région Anosy a déjà défini les sites qui seront classées comme aires protégées dans le
cadre de la mise en œuvre de cette Vision. Les modes de gouvernance de ces sites diffère de
ceux qui existaient auparavant à Madagascar, avec une plus grande implication de la
communauté de proximité, et des clauses quant à l’accès à certaines ressources qui se trouvent
alors dans les aires protégées.
Le processus de reforme de l’Etat vise à organiser les services déconcentrés pour assurer aux
niveaux territoriaux les contrôles de légalité, l’appui- conseil. Cela suppose une meilleure
allocation des ressources.
Une étude sur les énergies domestiques a été effectuée dans la ville de Taolagnaro et dans la
région de l’Anosy en mars 2006. Elle est focalisée sur l’utilisation du bois et dérivé comme
principale source d’énergie utilisée par les ménages modestes pour les besoins domestiques.
Actuellement, les foyers améliorés se retrouvent surtout chez les ménages moyens et chez les
ménages à revenus aisés. Les 2/3 des ménages modestes n’ont pas accès à ces foyers
économes alors qu’ils utilisent systématiquement deux fourneaux, et que la part du budget
qu’ils consacrent aux combustibles est relativement la plus importante.
Elevage : intensification, - Installer les exploitations dans des zones non susceptibles à l’inversion des vents
amélioration génétique, - Mettre en place un système permettant de réduire et éliminer les mauvaises odeurs
amélioration de l’alimentation - Veiller à une utilisation rationnelle de l’eau (possibilité de renouvellement ou
animale, facilitation de l’accès recyclage des eaux usées, …)
aux soins et promotion du petit - Protéger les sources d’eau
élevage - Planter des haies brise-vent
- Minimiser la pollution accidentelle par des fuites au niveau de la fabrication ou par
des infiltrations au niveau du stockage
- Traiter les eaux usées afin de minimiser leur impact négatif
- Etablir des zones tampon au tour des exploitations
- Eviter de jeter les ordures solides dans la nature
- Assurer une bonne gestion des déchets solides et liquides (triage, collecte et mise en
décharge appropriée)
- Faciliter l’acquisition de propriétés foncières légales.
Construction du port en eau - Prendre des mesures contre la pollution de l’eau, de l’air et des sols
profonde à Ehoala, - Assurer le mouvement d’eau de surface et souterraine de part et d’autre de l’ouvrage
réhabilitation de l’ancien port - Eviter les zones humides dans les tracés
pour la pêche artisanale et la - Décharge sans danger des produits de dragage
plaisance - Installation d’équipements pour le ramassage et le traitement des ordures et déchets
provenant des bateaux
- Mettre en place des dispositifs de lutte contre le déversement des hydrocarbures en
mer
- Nettoyer et remettre en état les composantes du milieu touché
- Eviter les installations ayant à franchir des cours d’eau
- Mettre en place des agents épurateurs biologiques
Energie : électrification rurale - Eviter les zones humides dans les tracés
et construction de barrages - Prendre des mesures contre les déversements accidentels des carburants
hydro-électriques - Prendre des mesures de protection des bassins versants alimentant les barrages
hydro-electriques
- Veiller aux précautions classiques en matière de constructions et de transport de
produits dangereux
Foresterie : aménagement des - Elaborer et mettre en œuvre des plans d’aménagement aux niveaux régional et
massifs forestiers et des bassins communal. Intégrer les communautés locales dans le processus d’élaboration de ces
versants, reboisement, plans d’aménagement
valorisation des produits - Bien choisir les endroits convenables aux différents types d’exploitation
forestiers et augmentation des - Elaborer un plan de limitation des pertes en faune et flore
sites de conservation - Lutter contre les espèces animales et végétales envahissantes
- Interdire le prélèvement, la collecte et la capture des espèces menacées
- Prendre des mesures pour préserver et valoriser les patrimoines culturel, historique,
social et les milieux naturels
- Prendre en compte avec la population locale les lieux à usage coutumier et religieux
- Mettre en place et mettre en œuvre un système permanent et de proximité de suivi de
l’état de l’environnement
- Gérer d’une manière transparente des informations environnementales sur la région.
Développement minier - Informer la population sur les textes réglementant les exploitations minières
(ilménite, mais également les - Réglementer les exploitations minières (études d’impacts, cahier de charges
autres ressources minières)t environnemental)
- Elaborer un plan global de gestion de l’eau afin d’intégrer chaque projet dans le
contexte local
- Traiter les eaux usées afin de minimiser leur impact négatif
- Chercher des moyens pour réduire le volume de rejets aqueux (eau de lavage, eau de
refroidissement, eau de procédés)
- Eviter de jeter les ordures solides dans la nature
- Installer des divers moyens mécaniques antiérosifs
- Eviter de réaliser le travail dans els aires de reproduction de la faune durant la
période de reproduction
- Restaurer la végétation après les travaux d’exploitation
- Interdire les rejets des eaux usées dans les cours d’eau et les zones humides
Zones sujettes à - Eviter de remuer le sol sur une assez grande surface - Veiller à une bonne utilisation des sols : courbe
érosion ou à une certaine profondeur de niveau, labour en billon, cultures en terrasses,
- Maintenir la couverture végétale naturelle mise en jachère, mesures anti-érosives
- Limiter les mouvements de terrain en utilisant les - Eviter de créer des rigoles sur le sol nu
moyens de lutte anti-érosive
- Minimiser l’imperméabilité du sol
Zones à - Interdire la coupe et le défrichement pour le - Limiter l’usage des engrais chimiques et
mangroves besoins en bois énergie et dérivés pesticides dans les zones de culture en amont
- Limiter le défrichement pour l’aquaculture - Limiter l’érosion et le ruissellement en amont
- Bien doser l’utilisation d’intrants chimiques pour - Traiter les eaux de vidange domestiques et les
l’aquaculture rejets industriels
Zones humides, - Eviter les zones humides dans les aménagements et - Protection des bassins versants attenants à la
lacustres et construction de routes, canaux, ouvrages de zone
marécageuses protection - Limiter l’usage des engrais chimiques et
- Eviter le comblement pesticides dans les zones de culture en amont
- Eviter l’intrusion d’eau salée dans les zones
côtières
- En cas d’utilisation pour le lagunage, bien calculer
la capacité de charge
- Au cas où des ouvrages doivent toucher la zone,
assurer le mouvement d’eau de surface et souterraine
de part et d’autre de l’ouvrage
Point de captage - Délimiter un périmètre de protection du site - Etablir une zone tampon non constructible
de l’eau potable - Interdire toute activité à l’intérieur du périmètre de - Reboiser la zone tampon pour favoriser
protection l’infiltration de l’eau de pluie
- Protection des berges si le point de captage est
un fleuve ou un lac
Zones de - Interdire l’installation de projets dévastateurs - Promouvoir des activités se substituant aux
conservation - Prévoir des zones tampons pressions dans les zones périphériques
naturelles - Interdire le défrichement - Garder les activités traditionnelles respectueuses
- Interdire l’introduction d’espèce exotique de la nature.
- Règlementer l’accès et la circulation dans la zone - Faire participer la population à la gestion du site
- Sauvegarder l’aspect naturel du site
Forêts tropicales - Maintenir l’état boisé des zones fragiles - Promouvoir des activités se substituant aux
- Identifier les industries à risques et soumettre leur pressions dans les zones attenantes
implantation et leur fonctionnement à de sévères - Garder les activités traditionnelles respectueuses
mesures de sécurité de la nature.
- Reboisement pour satisfaire les besoins en
énergie
Composante Activités
Gestion durable a) Renforcer les mesures de protection des massifs forestiers
des ressources en b) Protéger le bassin versant de Lakandava contre l’érosion
eau c) Restaurer les plages et fixer les dunes pour la protection des lacs
Lanirano, Amparihy, Ambinanikely, Ambinanibe, Andranovory,
Agnakazo
d) Protection des berges des rivières Mandrare et Mananara contre
l’érosion