Anyalyses Du Miels
Anyalyses Du Miels
M. GONNET
Station expérimentale d’Apiculture,
e de Recherches agronomiques du Sud-Est, Montfavet
y
Cevct (Vaucluse)
SOMMAIRE
Les techniques utilisées pour déceler l’hydroxym-tliylfurfural dans les miels sont nombreuses.
Nous en avons étudié quelques-unes au cours de ce travail.
Nous avons mis au point une méthode de dosage quantitative de l’HMF qui s’inspire de la
réaction dite de .
IEHE
F
L’HMF est présent dans tous les échantillons de miel que nous avons soumis à l’analyse. Nous
l’avons décelé en quantités appréciables :
o
i -
I. INTRODUCTION
Il n’est pas sans intérêt de noter que l’HMF est un produit intermédiaire de
D (zgz2). Selon PETIT )
la réaction dite de MA
R
LA
IL 1959 cette réaction, ou plus exac-
(
tement ces réactions successives, non enzymatiques, se rencontrent très fréquem-
ment. Elles se produisent chaque fois que se trouvent en présence glucides et amino-
acides, ou d’une manière plus générale, glucides et protides.
) En abrégé : HMF.
I
(
Les modifications qui conduisent au brunissement de la plupart des substances
organiques sont dues en grande partie à cet ensemble de réactions.
En ce qui concerne les miels, nous avons tenté de mettre au point une méthode
d’analyse qui nous permette d’interpréter valablement nos résultats.
Avant de décrire cette méthode nous passerons tout d’abord en revue quelques-
unes des techniques courantes employées pour déceler l’HMF dans les miels.
A. -
RÉACTIONS COI,OPIMÉTPIQUFS
0)
1 Réaction de F
H
E
I
C’est la plus ancienne des méthodes proposée pour la recherche du sucre inter-
verti dans les miels ; c’est encore aujourd’hui la plus utilisée. La réaction de F
IEHE
est caractérisée par la coloration rouge que donne l’HMF en présence de résorcine
en solution chlorhydrique.
En igo8, F IEHE décrivait sa méthode comme suit : « Cinq grammes de miel
sont triturés au mortier avec de l’éther conservé sur sodium. L’éther est décanté
puis évaporé à sec dans une capsule à l’air libre. Au résidu sec, on ajoute, goutte à
goutte, une solution fraîche à 1 p. 100 de résorcine dans l’acide chlorhydrique con-
centré (d =
19 En présence du sucre interverti apparaît en une heure une colo-
.
1
).
ration rouge cerise. Avec les miels purs, une coloration orange ou rose peut se former,
mais elle disparaît rapidement.
Bien que le principe de l’analyse semble valable, et nous l’avons d’ailleurs retenu,
il s’avère difficile de puiser des renseignements précis en provoquant la réaction
telle qu’elle est décrite ci-dessus. Il est bien certain en tous cas que la méthode ne
saurait caractériser un quelconque traitement subi par le miel, comme semblait le
prétendre . IEHE Pour un miel pur, la couleur disparaît rarement, à l’inverse de ce
F
que signalait l’auteur, mais évolue le plus souvent vers le rouge. La méthode ini-
tiale a subi par la suite d’intéressantes modifications. Roux et MUT!RELET ) 1914
(
dissolvent 2o g de miel dans 20 ml d’eau et épuisent cette solution par 20 ml d’éther.
L’éther évaporé, ils ajoutent quelques gouttes de réactif de F IEHE à l’extrait sec.
CAILLAS ) 1945 propose d’agiter 5 grammes
( de miel liquide avec 5 ml d’éther, dans
un tube à essai. L’éther est décanté dans un autre tube et l’on ajoute 2 m1 de réactif
résorcinique qui glisse immédiatement sous l’éther. Le réactif reste incolore s’il s’agit
d’un miel pur et, dans le cas contraire, la résorcine chlorhydrique prend immédia-
tement une teinte rose qui s’intensifie rapidement. Enfin, en 19 ,E
1
6 HI et al.
T
U
GA
R
procèdent de la manière suivante : ils agitent dans des tubes à centrifuger 5 g de miel
en solution aqueuse à 5 , avec 5 ml d’éther. Après centrifugation, l’émulsion
0 p. 100
étant cassée, ils
prélèvent 2 ml de la couche éthérée dans de petits tubes à essai et
gouttes de réactif résorcinique. La coloration
ajoutent4 est observée par compa-
raison avec une gamme de référence, en l’occurence une solution alcaline de phénol
sulphonephtaléine et d’héliantine. Ce dernier essai représente déjà un réel progrès,
car il aide à une classification valable des résultats.
Nous avons vu que si la réaction de F’iEHE permet de déceler de très faibles
quantités d’HMF’, elle n’en demeure pas moins qualitative et l’analyste est contraint
d’interpréter les résultats.
°)
2 Réaction de F
EDER I9
(
n)
Le principe de la réaction de F EDER est basé sur la coloration rouge que donne
l’aniline en milieu chlorhydrique avec l’H3I>~.
Il suffit simplement, selon l’auteur, de triturer du miel dans une solution de chlo
rhydrate d’aniline et d’observer la coloration que prend le solvant. Une couleur rouge
qui persiste 15 mn indique la présence de sucre interverti.
Bien qu’adoptée comme méthode officielle par les chimistes de l’A. O. A. C., la
réaction de F EDER jouit d’un crédit moins important que le test de . IEHE L’ani-
F
line chlorhydrique semble insuffisante pour déceler les traces d’HVIF que révèle
le réactif au résorcinol. D’autre part, la couleur paraît encore plus instable et plus
difficile à évaluer avec cette dernière méthode. Cependant, cette épreuve est si simple
et si rapide que bien des experts l’utilisent souvent.
La réaction de E ED a reçu quelques modifications notamment par bhTx!
F
R
et CH9TT!xJm qui opèrent sur une solution aqueuse de miel (solution au i/ ) mélangée
3
au réactif de . EDER Les auteurs observent la teinte prise par l’aniline qui surnage
F
au bout d’une heure. Pour un miel pur l’aniline reste incolore ; dans le cas contraire,
elle devient brune tandis qu’un anneau rouge se forme à la partie supérieure du liquide.
°)
3 Réaction selon MmRa et al. 1959
(
)
Au résidu sec d’un extrait éthéré de cinq grammes de miel, les auteurs ajou-
tent 3 ml d’HCl concentré et 3 ml d’huile de sésame. La présence d’HMF dans le
milieu se traduit alors par une coloration rouge brillante, qui doit persister après
mélange de la solution à 3 ml d’eau.
Cette réaction s’apparente au test de F
IEHE et serait, selon les auteurs d’une
sensibilité égale.
)
40 Autres réactious signalées
Réaction de I
-.B
A
1-IF
E
, (méthodeà l’acétone).
L’auteur se sert d’un extrait acétoniquede miel qu’il mélange à l’HCl. La pré-
sence du sucre interverti doit provoquer une coloration rouge ; le miel cru peut don-
ner une coloration jaune virant au rouge après quelque temps.
Réaction d’A
-,i-BARBON-r.
PMA
Une solution aqueuse de miel au r/
5 est additionnée de i ml d’acétate de benzidine.
Une coloration jaune intense dénote la présence de sucre interverti.
Nous possédons peu de renseignements sur ces deux méthodes qui sont d’ail-
leurs quasi inutilisées.
B — DOSAGES COI,ORIMÉTRIQUES
)
0
1 Réaction de F
IEHE quantitative
S
H ADE et al. 6)195 dosent l’HMF dans le miel en utilisant le principe de la
(
réaction de FIEHE Ces auteurs signalent bien qu’ils se servent d’un colorimètre,
mais ils ne précisent pas la longueur d’onde employée et ils n’indiquent pas non plus
par quel moyen ils convertissent les données colorimétriques en !.g d’HMF.
C. -
Pour déceler l’HIVTF dans les miels naturels et les miels artificiels, F
ANCKZE
p
et IwAIVSK
y emploient une méthode chromatographique. Le solvant utilisé est un
mélange de 2/4/1 et le révélateur est de la résorcine
butanol/éthanol/eau distillée )
(
en solution dans l’acide trichloracétique. Cette méthode paraît peu sensible aux
auteurs, mais permet de reconnaître facilement un miel artificiel.
AUTHIER et al. procèdent par chromatographie ascendante sur papier What-
G
man n° i : ils utilisent comme solvant un mélange de butanol/éthanol/eau distil-
lée g)
40/II/I et respectent un temps de migration de 1
( 8 heures. Le révélateur au
1 p. 100 dans HCl laisse apparaître des taches roses ou rouges
naphtorésorcinol à 0
,
qui s’estompent et disparaissent au bout de 10 minutes. Selon G
AUTHIER la méthode
chromatographique serait peu sensible et ne permettrait pas de révéler la présence
de moins de 10 p. 100 de sucre interverti dans un miel.
CONCLUSIONS
des résultats obtenus est souvent sujette à caution. La réaction de F IEIIE est celle
qui permet de déceler les plus faibles quantités d’HMF. La réaction de , EDER
F
bien que moins sensible, permet de mettre en évidence très rapidement la présence
de sucre interverti lorsque celui-ci est en quantité appréciable. Mais, dans la plupart
des cas, ces méthodes M6 sont susceptibles de fournir que des renseignements relativement
peu précis.
°.
2 Celles qui autorisent un dosage quantitatif ou semi-
-
uantitatif de ce
d
même HMF. Ces analyses manquent souvent de sensibitité et elles permettent seulement
de mettre en évidence des quantités appréciables de sucre interverti dans un mélange.
A. -
ÉTUDE DE LA RÉACTION
°) Solvant
1 et réactif
-
°) Établissement
3 de l’échelle eolorimétrique de référence
Pour établir une échelle colorimétrique de référence, nous nous sommes servis
d’HMF pur ( ). Ce produit passe bien en solution dans l’éther, mais une solution titrée
2
est pratiquement impossible à réaliser dans des conditions normales, le solvant étant
)
1
( Nous n’avons pas jugé utile de traiter l’éther par le sulfate ferreux comme le précoaisent certains
auteurs. Nos témoins restent cependant parfaitenr_nt incolores.
)
1
( Origine Fluka. L’UM
F étant iustable doit être conservé sous gaz inerte.
beaucoup trop volatil. L’éthanol s’avère plus intéressant mais la couleur rouge, qui
caractérise l’HMP en présence du réactif résorcinique, s’estompe et disparaît rapi-
dement en milieu alcoolique. Nous avons tourné cette difficulté en employant de
très faibles quantités d’une solution d’H3TF dans l’alcool.
Peser très exactement 50 mg d’HMF et les dissoudre dans quelques millilitres
d’alcool éthylique absolu. Dans une fiole jaugée, amener à io ml avec ce même al-
cool. De faibles volumes, représentant - 0
-5
25
1
2 00 y de la dilution précé-
50
dente sont introduits dans des éprouvettes de io ml. On complète à4 ml avec de
l’éther et l’on ajoute la solution à i p. 100 de résorcine/HCl. La solution acide glisse
sous la colonne d’éther, entraînant l’HMF ainsi qu’une partie du solvant (r/ 4 envi-
ron). Le volume final de la couche inférieure est ajusté à 5 ml avec le réactif. On porte
alors 30 mn à l’obscurité où la réaction s’effectue. Ce dernier point est très impor-
tant. Nous avons relevé des différences considérables en agissant à la lumière du jour,
à la lumière diffuse et à l’obscurité. Si l’opération est conduite correctement, les
deux colonnes de liquide, c’est-à-dire l’éther et l’HCl, doivent être claires et séparées
l’une de l’autre par un anneau rouge, d’épaisseur et d’intensité variable, suivant la
quantité d’R
F présente. L’éther est siphonné avec soin et la solution restante
M
est homogénéisée. Un second séjour de 10 mn à l’obscurité est encore nécessaire avant
la lecture. Nous avons constaté, en effet, une certaine instabilité de la transmission
optique pendant les cinq premières minutes qui suivent le mélange. Au-delà de ce
temps, un équilibre semble se produire et la couleur ne s’intensifie que très lentement
et de façon régulière. En l’absence de lumière, elle demeure relativement stable
entre 5 et 15 mn (tableau r).
Dans la région du spectre étudiée, le maximum d’absorption se situe dans la
bande des 500 m
J. (fig. 1
[ ).
B. -
)
0
1 Extractioi2 de L’HMF dans le miel
Pour extraire l’H3IF du miel, on utilise le plus souvent l’éther. Ce solvant a
l’avantage d’être assez sélectif. Généralement, les auteurs prétendent épuiser un
poids déterminé de miel pur ou en solution aqueuse par 1, 2,3 fois son volume d’éther
et rarement plus. Or l’VIHF contenu dans un miel diffuse assez mal dans le solvant.
Nous avons tenté d’épuiser 5 g d’un miel à réaction de F’ xE positive, en emplo-
IE
yant dix fois de suite son volume d’éther. Après chaque extraction, on ajoutait quel-
ques gouttes de réactif résorcinique. Après une trentaine de minutes, les couleurs
observées variaient alors du rouge au rose clair, mais jamais la réaction n’était stric-
tement négative. C’est donc volontai
ement et à seule fin « d’arracher » tout l’H
y F ou
M
presque de la prise d’essai, que nous avons utilisé un faible volume de solution sucrée
par rapport à un volume important de solvant.
Peser cinq grammes de miel, les dissoudre dans quelques centimètres cubes
d’eau distillée et compléter à 10 ml dans une fiole jaugée. A 2 ml de prise d’essai
(pipette de précision) on ajoute, dans un bécher de 150 ml, 4 o ml d’éther fraîchement
distillé. La solution est brassée au moyen d’un agitateur magnétique ; le miel reste
en contact intime avec le solvant durant 5 mn. L’extrait éthéré est décanté tandis
°)
2 Réaction colorée
Elle est provoquée dans les conditions et de la manière décrite au paragraphe
« Établissement de l’échelle colorimétrique ». Un témoin nous permet de juger de
la pureté du solvant utilisé.
Si la quantité d’HB-TF de la prise d’essai se révèle supérieure à 200 y, on aura
tout intérêt à augmenter la dilution.
La présence d’HMF dans les miels est considérée comme la preuve d’une addi-
tion de sucre interverti par voie chimique. D’autre part, nous savons (S
et al.,
HADE
95
i
6 ; HADORN et , OVACS ig6o) que les miels chauffés contiennent également une
K
certaine quantité d’HMF. Il serait donc intéressant de pouvoir distinguer ces der-
niers de ceux qui n’ont subi aucun traitement en se basant sur la présence ou l’ab-
sence d’HMF. Mais le phénomène est en réalité plus complexe puisque certains miels
non chauffés et n’ayant subi aucune addition de sucre interverti, recèlent cependant
une quantité non négligeable d’HMF. En effet, le vieillissement naturel du miel peut
les miels et mettre en évidence les différences significatives qui existent entre les
échantillons.
Nous avons étudié, tout d’abord, l’incidence des traitements thermiques sur la
production d’HMF dans un miel déterminé. Comparativement, ce même miel nous
a servi pour préparer des mélanges avec du sucre interverti par voie chimique. Le
miel, en question enregistré sous le numéro 41/ 1 fut récolté par la Station expéri-
6
mentale d’Apiculture de Montfavet en ig6i et conservé 8 mois à la température du
laboratoire et à l’obscurité, sa teneur en eau est de 46, p. 100 et son pH .
1 90 Un
,
3
gramme d’échantillon témoin contient 25 !.g d’HMF.
Nous avons étudié ensuite la teneur en HMF de miels d’origines variées, traités
et conservés de différentes manières.
A. -
°)
2 Résultats
Les résultats groupés sur la figure 3 indiquent clairement qu’un chauffage à 6o°C
ne provoque pas, même s’il dure 10 heures, de changement notable dans la teneur
en HMF. Une différence assez nette apparaît à 7 C et s’accentue à 8o
o C.
O
B. -
Nous devons tout d’abord noter qu’un chauffage prolongé à une température éle-
vée, altère considérablement le goîit et la
saveur du produit des abeilles. Ainsi, après
un traitement de 6 h et de 10 h à 8 C le miel, fortement bruni, avait perdu une
0
grande partie de ses qualités organoleptiques. Il est bien évident que les traitements
thermiques employés lors du conditionnement des miels ne sont jamais aussi poussés.
Pour ces raisons nous avons éliminé volontairement de nos comparaisons les miels
ayant subi un chauffage à 8oC pendant plus de4
o heures. De toute manière, il est
bien entendu qu’un miel ne doit jamais subir de tels traitements sous peine d’alté-
rations graves.
tante. Dans une telle éventualité, il ne pourrait s’agir que d’un miel additionné de sucre
interverti ou d’un miel fortement altéré par chauffage et dans les deux cas ce miel ne
serait plus naturel.
C. -
PRODUCTION D
’HMF EN FONCTION DE LA TEMPÉRATURE DE CONSERVATION
ET vu VIEILLISSEMENT
°) Zchantilloras
1
nous avons choisis dans notre collection pour y doser l’HB-IF, ne
Les miels que
sont pas très mais leurs conditions de conservation sont parfaitement connues.
âgés,
Le lecteur se reportera au tableau 2 où figurent à côté de la teneur en HMF, le millé-
sime, la teneur en eau, le pH, l’acidité, le mode de traitement et de conservation.
°) Résultats
2
Le tableau 2 montre nettement l’importance de la température pour la conser-
vation du miel. I_>urant le stockage des échantillons à i
°C, la production d’HMF se
4
trouve considérablement ralentie. Au laboratoire, où la température peut varier entre
°C suivant les saisons, le taux d’H1TF dans les miels augmente de manière
15 et 25
sensible. On en décèle 13 !.g par gramme de miel sur l’échantillon n° i de 1957 (
,
4
6 ).
2
Il est à noter que cette dégradation lente du produit sucré n’entraîne pas de pertes
notables d’arôme ni de saveur, contrairement aux résultats obtenus lors d’un chauffage.
On constate également que le chauffage léger à 35°C qui favorise la décantation
du miel, peut être prolongé de 15 jours à i mois sans causer de dommages appa-
rents au produit. Mais il ne faut pas poursuivre ce traitement au-delà comme le
montrent les deux exemples suivants :
g de ig6o maintenu 3 mois à + 35
le miel n° 2
-
°C et 17 mois à la température
g d’HMF/gramme de miel.
du laboratoire, contient 9304fL
le lot n°4
-
La pasteurisation à ¡B(’ maximum pour un temps qui ne doit pas excéder 10 mn.
o
ilI1 est utile de rappeler que cet échantillon n’a jamais subi de traitement thermique.
F s’élabore dans tous les miels conseyvésà la température ambiante au cou
M
L’H s
y
du vieillissement. Cette formation progressive s’effectue de manière très inégale et
une détermination exacte et complète des causes de ces inégalités nous manque en-
core. L’échantillon n° i de 1957 qui montre la plus forte quantité d’HMF pour les
V. CONCLUSIONS
Au cours de ce travail nous avons mis au point une méthode de dosage quanti-
tative dont la sensibilité nous a permis d’étudier dans les miels, d’une manière pré-
cise, l’influence de quelques facteurs sur la présence d’HMF. Des résultats obtenus,
nous retiendrons les points suivants :
i.
-
Nous venons de voir que la température joue un rôle capital dans la for-
mation d’HMF dans les miels. Nous avons montré, à ce sujet, que la température de
+ 14C (température optimum pour la cristallisation) ralentit considérablement la
0
production d’HMF et peut même la bloquer. On remarque, en effet, une différence très
nette de formation de ce dérivé si l’on conserve le miel à -f- z
°C ou à la température
4
du laboratoire (pour des temps de conservation allant jusqu’à 2 q mois). Cette tem-
pérature de + 14 °C peut donc être particulièrement conseillée pour éviter l’appari-
tion rapide d’HWF dans les miels, au cours de leur stockage.
q.
-
Nous tenuus à remercier tout spécialement b7. É, NDR Cliargé de Recherches, Directeur
A
de la Station de ’fechnologie des Produits végétaux, C. Il. A. du Sud-Est, qui a bien voulu suivre
notre travail et nous aider de ses précieux conseils.
SUMMARY
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