Etude Technique Raccordement MT STEG, Cahier Charges STEG, Cogénération Industrielle Tunisie, CHP Unit, Arrêté de 2007, Conditions Techniques Raccordement, Slama Frères, Moteur À Gaz...
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CHAPITRE II:
Etude technique du raccordement
I. Introduction
Un cahier des charges pour raccorder judicieusement une unité de cogénération au réseau
moyenne tension de la STEG contient, en fait, deux volets : les clauses techniques et les
clauses économiques. Le présent chapitre ne va considérer que les clauses techniques, laissant
le soin au prochain chapitre de développer la partie concernant l’étude économique du
raccordement.
Au niveau Tunisien, les documents techniques établis par le gestionnaire du réseau peuvent
servir de référence pour le matériel à prévoir lors du raccordement.
D’autre part, il est primordial, lors de la rédaction de la demande du raccordement d’une
unité de cogénération au réseau de distribution de la STEG, d’indiquer la catégorie
d’installation de production parce qu’elle influence les hypothèses à retenir pour les études du
raccordement. De plus, l’aspect technique du mode de production impacte fortement les
architectures du raccordement, les équipements et les dispositifs à installer.
Les trois principales catégories pour les installations comprenant un moyen de production
sont [13]:
la production avec obligation d’achat par le gestionnaire du réseau ;
la production ou la consommation sur le réseau public selon les moments ;
l’autoconsommation de l’énergie produite.
La production avec obligation d’achat est la plus adaptée pour plusieurs systèmes de
production voire la cogénération. C’est le mode de production adopté par la société Nejma
Huiles dans son projet.
Le raccordement d’un générateur électrique dans une installation électrique alimentée par
le réseau de distribution public nécessite la mise en œuvre de dispositions particulières de
protection.
Ces prescriptions du raccordement décrites par la STEG ont pour objectif de protéger le
bon fonctionnement des réseaux de distribution publics et de promouvoir la sécurité du
personnel qui travaille sur ces réseaux. Ces dernières portent sur la conception de l’installation
elle-même ainsi que sur les caractéristiques du raccordement de l’installation de cogénération
au réseau public de distribution. Les dispositions à prendre dépendent du mode de
fonctionnement de l’installation de cogénération.
D’autre part, l’injection des cogénérateurs de la puissance dans le réseau qui, à l’origine,
n’est pas été conçu pour les accueillir, entraîne l’apparition de phénomènes nouveaux qu’il est
nécessaire de découvrir d’abord, d’étudier, ensuite, en détails.
En se référant à l’arrêté du 24 Décembre 2007 fixant les conditions de raccordement des
unités de cogénération au réseau STEG, les principales prescriptions techniques du
raccordement sont entre autres [1]:
cogénération sont en particulier les prescriptions principales décrites par les normes
internationales ISO et CEI.
Quant au raccordement, les normes et règles techniques nationales, visant à garantir le
respect des règles de l’art, qui doivent être appliquées sont décrites par le premier et l’unique
fournisseur d’électricité en Tunisie : la STEG qui à son tour exige que les installations de
production, de distribution, de transport et de transformation d’énergie électrique ainsi que
leurs annexes doivent être conçues, réalisées, entretenues et exploitées conformément aux
normes, prescriptions et directives de sécurité appliquées en Tunisie (voir annexes).
Les codes et normes suivants font donc partie du cahier des charges de la STEG :
Normes CEI ;
Codes et règlements locaux (ceux de l’ANME) ;
Règlements de la STEG à savoir le décret n°2002-3232 du 3 décembre 2002 relatif aux
conditions techniques de raccordement des installations de cogénération au réseau
public de distribution.
Les normes d’installation telle que la norme NF C13-100 qui concerne les postes de
livraison MT/BT raccordés à un réseau de distribution et la norme NF C15-100 qui
décrit les règles d’installation électriques à basse tension.
De plus, tous les équipements électriques doivent être conformes aux normes CEI et avec
des certifications CE. Le cogénérateur doit donc se conformer aux normes employées par le
gestionnaire du réseau. Ces normes insistent surtout sur le faite que l’unité de cogénération
n’affecte pas le bon fonctionnement du réseau public et que les installations sont sécuritaires
pour le personnel de la STEG et le public en général.
L’usine est alimentée par le réseau de distribution de la STEG par une ligne MT 30kV et
dispose de trois postes de transformation 30/0.4kV de puissances 1000, 1250 et 1800kVA.
L’installation de cogénération va alimenter un transformateur élévateur de puissance
1600kVA SACEM raccordé directement à cette installation. Suite à une extension des activités
de la société Nejma Huiles, il a fallu installer un nouveau poste de transformation de puissance
630kVA.
Par la suite, la direction technique de l’usine, et suite à une proposition faite lors d’une
réunion, a décidé de mettre en place ce nouveau poste de transformation sur le même jeu de
barres que les trois autres postes. Ces derniers vont être alimentés par l’énergie produite par
l’installation de cogénération de puissance 1MW. Cette solution va permettre de réduire au
maximum la dépendance de la société à la STEG de point de vue approvisionnement en
électricité et en plus le montant global de l'investissement d'une unité de cogénération accouplé
de ce poste de transformation va être nécessairement moins coûteux qu’installer la
cogénération et le poste de manière séparée. En faite, l’installation commune ne va nécessiter
que l’ajout d’une cellule de protection du transformateur sur le même jeu de barres que les
autres postes alimentés par l’installation de cogénération.
Cette solution a été appréciée par la STEG vu qu’il sera ainsi possible avec cette solution
de faire la relève d’un seul compteur et un seul calcul de la consommation de l’usine et la
production d’énergie par l’unité de cogénération. Les travaux de maintenance et d’entretien
réalisés par le personnel de la STEG du compteur seront ainsi réduits à un seul poste.
L’excédent d’énergie électrique produite par l’installation de cogénération sera vendu à la
STEG. En faite, et vu l’extension prévue des activités de l’usine et l’installation du nouveau
poste de transformation 630kVA, cet excédent ne sera pas trop important et la vente va se faire
uniquement pendant les heures creuses de l’usine où le moteur à gaz ne fonctionne pas en
pleine charge.
V.2. Type du raccordement
Le raccordement est réalisé selon une structure permettant d’alimenter les charges
raccordées au réseau par une unique canalisation depuis le poste source. Cette structure
montrée dans la figure II.1, appelée également arborescente, est appliquée essentiellement aux
zones de faible densité de charge. Un utilisateur raccordé directement au poste source par une
canalisation dédiée est aussi servi dans une structure en antenne [14].
Ce type d’alimentation est utilisé surtout lorsqu’il s’agit de distributions aériennes rurales,
postes sur poteau et distributions aériennes industrielles.
Le raccordement est réalisé selon une structure permettant d’alimenter les charges
raccordées au réseau en coupure d’artère. Chaque point de charge est alimenté en série sur la
ligne du réseau par l’intermédiaire de deux canalisations. Pour éviter un bouclage entre deux
postes MT, l’une des lignes est exploitée d’une manière permanente par l’un des points de
charges [14].
Le raccordement en coupure d’artère correspond ainsi à faire passer la liaison par le jeu de
barres de l’installation. Ce type de raccordement se compose d’une cellule départ de protection
générale par interrupteur sectionneur accompagné d’un fusible et deux cellules arrivées à
interrupteur sectionneur comme le montre la figure II. 2.
Le raccordement est réalisé selon une structure permettant d’alimenter les charges
raccordées au réseau en double dérivation. L’alimentation se fait à partir de deux canalisations
distinctes issues du même poste source ou de deux postes sources différents.
Une des deux canalisations alimente en permanence le point de charge, l’autre canalisation
assure la reprise de charge en cas d’indisponibilité de la première [14]. De ce fait, un
verrouillage est installé au niveau de chaque point de charge pour empêcher une alimentation
simultanée par les deux canalisations comme le montre la figure II.3.
Tous ces éléments sont ainsi résumés dans le schéma de raccordement présenté dans la
figure II.4 avec les dispositifs de mesure, de comptage et de protection etc.
Il est à noter que la structure du raccordement dépend des caractéristiques du réseau aérien
ou souterrain et du degré de continuité de service recherché par l’industriel. A cette fin, la
direction technique de Nejma huiles peut demander une deuxième ligne d’alimentation sur un
réseau adjacent ou même sur un poste source voisin.
C’est par elle qu'arrive l'énergie au niveau du poste. Sa structure interne comporte un
interrupteur qui permet la coupure de l'énergie dans le poste, un sectionneur, ou les deux,
ensemble dans un seul composant à commande motorisée et un sectionneur pour la prise à la
terre comme le montre la figure II.5.
La cellule de protection générale présentée dans la figure II.7 a pour fonction principale la
mesure de l'intensité pour le calcul de la consommation électrique de l'entreprise. Dans sa
structure interne, il y a deux interrupteurs sectionneurs accouplés à deux sectionneurs de mise
à la terre, un disjoncteur et trois transformateurs de protection TC suivant la puissance de la
charge.
Les cellules de départ des deux transformateurs, dont l’une est présentée dans la figure II.8,
chacune d'elle est constituée de : un interrupteur sectionneur, trois fusibles connectée à trois
transformateurs 30/0,4kV de puissances 630, 1000 et 1250kVA.
Soit la figure II.9 qui explique en détails les éléments déjà cités de la cellule de protection
des transformateurs.
démarrage et de test. Elle est facturée conformément aux tarifs de vente d’électricité de
la STEG ;
Deux compteurs de l’énergie livrée à la STEG fournis et installés par le cogénérateur, à
ses frais, au point de livraison comme le montre la figure II.10. Les deux compteurs
doivent être de type 4 quadrants (actif/réactif, import/export) conformes aux normes en
vigueurs CEI ou Norme Tunisienne, de classe de précision 0.2 s en actif et 2 en réactif.
Un des compteurs est référencé en compteur principal et l’autre en compteur redondant,
dans un procès verbal signé par la STEG et le cogénérateur.
Dans la boîte compteur, un disjoncteur/sectionneur général est aussi installé. Celui-ci veille
à limiter le courant total absorbé par le producteur décentralisé. En effet, le compteur comme
tout autre dispositif électrique a une limite du courant maximal admissible, le disjoncteur
veillera à ce que cette valeur de courant ne soit pas dépassée. La partie sectionneur joue le rôle
de coupe-circuit sur l'ensemble de l’installation.
Les caractéristiques générales d’un TC sont : courant primaire assigné, courant secondaire
assigné, rapport de transformation, puissance de précision et classe de précision. Chacune des
caractéristiques : puissance de précision, classe de précision et facteur limite de précision pour
un enroulement protection est fonction des deux autres.
Or, le réseau de distribution MT est le siège d’un courant nominal dont la valeur est donnée
Sn
par la formule suivante: In = U
n 3
1400 .10 3
A.N : 𝐼𝑛 = = 𝟐𝟕𝐀
30.10 3 3
D’où, nous choisissons la valeur 200-400A pour l’enroulement primaire car c’est la valeur
la plus proche du courant nominal du réseau. Il est à noter que les transformateurs de courant
doivent être capables de supporter sans dommage sous leur tension nominale, les effets
mécaniques et thermiques de court circuit extérieur durant 1s.
En se référant aux normes CEI 60044, pour une tension de service de 30kV et selon le
besoin pour le schéma de raccordement, nous désirons avoir deux TC avec un double primaire
200-400A et trois enroulements secondaires 5A ayant les caractéristiques suivantes :
Or, trois enroulements dans un même TC est une chose difficile à réaliser, des TC
complémentaires sont donc nécessaires. Ils sont installés en aval du TC à double secondaire.
En contre partie, les normes décrites dans ce cas exigent que la protection de distance doive
être installée au plus près du disjoncteur de la cellule d’arrivée afin d’avoir une zone protégée
maximale, or les TC de classe X sont trop éloignés. La meilleure solution envisagée est
d’utiliser les TC complémentaires (classe X) pour alimenter le SEPAM 2000.
D’où, le TC dédié à la protection de distance (classe X) correspond à 10VA-5P20 sur le
rapport 200/5A [15].
Après tout un raisonnement détaillé par les normes décrites dans ce cas. On aura un TC à
deux enroulements secondaires pour le comptage et la protection de distance et un TC à un seul
enroulement secondaire pour l’alimentation du relais SEPAM 2000 comme le montre la figure
II.11.
Ainsi, les transformateurs de courant utilisés ont les caractéristiques électriques suivantes :
Un TC à double primaire et double secondaire
Un noyau comptage
Un noyau protection
Comme pour tout autre raccordement au réseau de distribution, les installations sont munies
en tête de leur raccordement au réseau de distribution d'un appareil assurant la coupure des
phases en cas de défaut interne pouvant provoquer le dépassement du courant admissible
pendant un temps donné. Les valeurs du courant et de la temporisation sont données par la
STEG.
VI.3.3. Fusibles moyenne tension (CEI 60282)
Ce sont des éléments de protection des circuits électriques. Le calibre du fusible correspond
à la valeur du courant qu'il est censé accepter, en d'autres termes le fusible fond dès que la
valeur du courant qui le traverse dépasse son calibre [18].
Il est à noter que le calibre des fusibles à installer dépend de : la tension de service, la
puissance du transformateur à protéger et de la technologie de ces fusibles (constructeur).
Concernant le choix des fusibles conformément à la norme CEI 60282, pour une tension de
service de 30kV, le calibre des fusibles choisis en amont des transformateurs de potentiel est de
6.3A. Pour le transformateur 630kVA, le calibre des fusibles choisis et de 16A, Pour le
transformateur 1000kVA, le calibre est de 25A et enfin pour le transformateur 1250kVA, le
calibre des fusibles est de 32A. Ces calibres sont précisés pour des fusibles type FN.
VI.3.4. Interrupteurs sectionneurs
On combine souvent les sectionneurs de moyenne tension avec une mise à la terre. Il s'agit
d'un organe de sécurité, dont le but est de fixer le potentiel d'une installation préalablement
mise hors tension, pour permettre l'intervention humaine en toute sécurité sur une installation.
En fonctionnement normal, les MALT sont ouvertes [19].
VI.3.6. Disjoncteurs
Les disjoncteurs assurent la protection d'une installation contre les surcharges, les courts-
circuits, les défauts d'isolement, par ouverture rapide du circuit en défaut. Ils remplissent aussi
la fonction de sectionnement [19].
On choisit l’intensité assignée du disjoncteur juste supérieure à l’intensité d’emploi In de
cet appareil. Généralement, on régle le disjoncteur de calibre In pour obtenir une intensité de
réglage Ir ≈ In .
Pour les trois disjoncteurs situés dans les cellules de couplage, d’arrivée STEG et la cellule
liée au moteur à gaz, ils sont calibrés ainsi suivant le courant nominal du réseau.
Les caractéristiques de ces disjoncteurs sont :
Quant au disjoncteur en aval du moteur à gaz, le courant nominal est donné par la formule:
P 1130 ∗ 103
In = = = 2039A
3 ∗ U ∗ cos Φ 3 ∗ 400 ∗ 0.8
On choisit le courant nominal du disjoncteur exactement supérieur au courant identifié et par la
suite les principales caractéristiques de ce disjoncteur sont :
Courant nominal (A) 2500
Pouvoir de coupure (kA) 16.5
Tension nominale (kV) 30
Pour dimensionner le disjoncteur, il faut calculer le courant de court circuit qu’il doit
supporter et interrompre par la suite.
Après choix du disjoncteur à installer, il faut vérifier la contrainte thermique de ce dernier
donnée par la formule suivante :
2
𝐼𝑐𝑐 ∗ 𝑡 = 𝐾 2 𝑆 2 avec S : section du conducteur et K : une constante donnée par les valeurs
2
suivantes dans notre cas : 𝐼𝑐𝑐 ∗ 𝑡 = 4.6. 1010 𝐴2 𝑠
Tableau II.1 : Valeurs des constantes K [14]
Ainsi, les protections déjà citées peuvent être résumées dans la figure II.13.
VI.3.7.1. Généralités
Il est nécessaire de prévoir toutes les protections nécessaires afin de garantir la continuité de
service de l’alternateur même dans les conditions de fonctionnement les plus défavorables.
Plusieurs protections sont à prévoir contre plusieurs défauts entre autres:
Surcharges ;
Courts circuits ;
Coupures, inversions et déséquilibres de phases…
La protection contre ces différents défauts se fait moyennant des relais. Par exemple, les
relais à maximum de courant à temps dépendant ou temps indépendant, les relais à maximum
d’intensité à fonctionnement instantané, réglés au dessus du courant de démarrage pour la
protection contre les courts circuits entre phases.
Or, l’installation de cogénération qui va débiter 1131kW électrique et 627kW thermique et
qui est fournie par ClarkEergy est bien équipée des accessoires nécessaires à la protection de
cette dernière.
Conformément aux normes IEC/EN 61558, un transformateur doit être protégé contre les
surcharges et les courts-circuits. Les normes ne spécifient pas la nature du dispositif de
protection et son placement au primaire ou au secondaire du transformateur.
Dans le schéma du raccordement, la protection d’un transformateur se fait moyennant un
combiné interrupteur sectionneur-fusibles.
Lors des travaux hors tension sur le branchement (point de raccordement entre l’unité de
cogénération et le réseau) ou sur le réseau de distribution, l'installation de cogénération doit être
séparée du réseau par un dispositif de coupure. Cette coupure de sécurité doit être visible,
verrouillable et accessible en permanence au gestionnaire de réseau. Un interrupteur
sectionneur motorisé est recommandé dans ce cas.
En se référant au cahier des charges fourni par la STEG, lors de la prise de parallèle, la
tension, la fréquence et l'écart de phase sont tels qu'ils ne provoquent pas de variations brusques
relatives de la tension supérieures à 7 %.
Si la prise de parallèle se répète plusieurs fois par jour, les variations brusques de la tension
seront limitées aux mêmes valeurs que celles requises pour le fonctionnement et définies dans
le paragraphe suivant.
Pendant le fonctionnement, les variations brusques de la tension seront limitées en valeur
relative à 3% au maximum et en fonction de leur fréquence d'apparition à des valeurs
inférieures de façon à ne pas perturber les autres utilisateurs raccordés au réseau. Elles ne
pourront engendrer dans le réseau de distribution la gêne [20].
Ces considérations impliquent que la production décentralisée qui fonctionne en îlotage ne
peut être couplée au réseau qu'après vérification de la tension, de la fréquence et de l'écart de
phase et qu'il ne peut pas être possible d'effectuer une prise de parallèle à un endroit non prévu,
des verrouillages sont ainsi installés pour empêcher cette action.
Après un déclenchement commandé par la protection de découplage dû au système de
synchronisation automatique et lorsque les conditions sont redevenues normales, le ré-couplage
au réseau peut se faire automatiquement. Le système de synchronisation effectue les actions de
réglage citées au tableau II.2 pour réaliser les conditions du couplage au réseau.
La puissance de court-circuit qui est ajoutée par l’installation de cogénération doit rester
limitée (article5 du décret n° 2002-3232). En effet, ce supplément de puissance cumulé à la
puissance de court circuit du réseau ne doit pas excéder la capacité des éléments de ce dernier.
Il faut assurer sa compatibilité avec le niveau réel du matériel sinon le raccordement peut
nécessiter des renforcements du réseau exigés par la STEG. A cette fin, une participation
financière du cogénérateur dans ces renforcements peut être demandée.
L’évaluation du raccordement a contribué à l’obligation d’installer un transformateur
élévateur de puissance 1600kVA entre le cogénérateur et le réseau de distribution.
Le transformateur joue ici un rôle dans la transmission des courants homopolaires. Il permet
d’empêcher leur remontée jusqu’au alternateur. Le transformateur filtre la composante
homopolaire qui va déformer le signal débité par le générateur. Les deux transformateurs
utilisés dans le schéma de raccordement ont les caractéristiques suivantes :
Poste de transformation MT/BT (630kVA SACEM)
Puissance nominale (kVA) 630
Tension de service (kV) 30
Tension assignée (kV) 36
Tension secondaire(V) 400
Couplage Yn Yn à 4 colonnes
VI.5.5. Sélectivité
Le principe de sélectivité logique est utilisé lorsque l’on souhaite obtenir un temps
d’élimination de défaut court. En effet, l’échange d’informations entre les protections
successives permet de supprimer rapidement le défaut.
Les dispositifs de coupure automatique sont coordonnés entre eux de façon à assurer une
élimination du défaut par le dispositif de protection placé immédiatement en amont du défaut.
L’étude de la sélectivité est compliquée et par la suite c’est le fournisseur des équipements
du raccordement qui va se charger du réglage des dispositifs de protection intervenant dans la
sélectivité [22].
Pour amener l’énergie électrique depuis la génératrice vers le circuit électrique, avec toutes
les protections nécessaires, il est primordial de passer par la phase de dimensionnement des
équipements. D’autre part, le dimensionnement d’une telle installation électrique, le choix du
matériel à mettre en œuvre et la détermination des protections des personnes et des biens,
nécessitent le calcul des courants de court-circuit en tout point du réseau. Les méthodes de
calcul font l’objet de plusieurs normes internationales à savoir la norme CEI 60909.
En fait, pour dimensionner l’installation de cogénération, il faut déterminer la capacité de
l’installation à supporter le courant de court circuit, le pouvoir de fermeture des dispositifs de
protection et le pouvoir de coupure de ces derniers.
Sn 1600 ∗10 3
In = U = Soit In = 2.3kA
20 3 400 3
Pour le cas de la société Nejma Huiles, il est retenu d’utiliser cinq câbles cuivre isolés PR
(polyéthylène réticulé); ces câbles sont posés sur un chemin de câble. Le mode de pose est ainsi
caractérisé par la lettre de référence F et les coefficients correcteurs sont :
𝐼𝑛 𝐼𝑛 2300
𝐼𝑧 = 𝐾 = = 1∗0.75.0.91 ≈ 3370𝐴
1 ∗𝐾2 ∗𝐾3 𝐾1 ∗𝐾2 ∗𝐾3
Or, on est dans le cas de cinq conducteurs, donc, on doit diviser le courant par 5. Chaque
conducteur véhicule donc 674A et donc d’après le tableau présenté dans le guide d’installation
électrique de Merlin Gerin, on trouve que la section du conducteur en cuivre utilisé pour la BT
est de 300mm2 .
Pour le câble moyenne tension, de même et après calcul, nous allons utiliser 1 conducteur
par phase de section 50mm2 .
Toute installation électrique doit être protégée contre les courts circuits. Nous allons
calculer l’intensité du courant de court circuit aux différents étages de l’installation, ceci pour
pouvoir déterminer les caractéristiques du matériel qui doit supporter ou couper ce courant de
défaut.
Pour choisir et régler convenablement les protections, il faut procéder à un calcul détaillé
du courant de court circuit. Ce courant est nécessaire pour déterminer [23]:
le pouvoir de coupure PdC des appareils de protection ;
le pouvoir de fermeture des appareils ;
la tenue électrodynamique des canalisations (les barres et les câbles) et de
l’appareillage ;
la sélectivité des appareillages.
Le courant de court circuit doit être calculé avec une bonne précision en donnant une marge
de sécurité. Ce courant est indispensable aux choix de la courbe de déclenchement des
disjoncteurs et des fusibles. Les disjoncteurs et les fusibles n’assurent la protection des
personnes que lorsqu’ils sont bien dimensionnés. Le dimensionnement de ces derniers se base
sur le calcul du courant de court circuit.
Rappelons que quel que soit la valeur du courant de ce dernier, la protection doit éliminer le
court circuit dans un temps tc, dit temps de coupure du dispositif de protection, compatible
avec l’échauffement que peut supporter le dispositif, le conducteur ou le jeu de barres.
Le courant nominal supporté par les jeux de barres est calculé par la formule suivante :
Sn
In = U
n 3
400, 630 et 1250A. Pour prendre une marge de sécurité, on prend la valeur 630A.
500 .10 6
A.N : Icc = 30.10 3 = 9.62 kA ≈ 10𝑘𝐴 or les normes spécifient les deux niveaux du courant du
3
réseau les plus proches suivants : 12,5 et 16kA. Pour prendre une marge de sécurité, on prend la
valeur 16kA.
U0
L’intensité du courant de court circuit se calcule comme suit : Icc =
3Z T
2 2
𝑍𝑇 = ( 𝑅) +( 𝑋)
Avec 𝑅 : Somme des résistances
Pour l’alternateur, les valeurs des impédances données par le constructeur sont en pourcentages
Un² 400 ²
XAlt = X"d = 0.1 1400 .10 3 = 11.43 mΩ
𝑆𝑛
𝐿
𝑅𝑐 = 𝜌 Avec 𝜌 Résistivité
𝑆
𝐿: Longueur de la ligne en m
𝑆: Section des conducteurs en mm²
Les impédances directe et inverse sont égales 𝑋𝑐1 = 0.08. 10−3 ∗ 𝐿 = 0.96mΩ
Le disjoncteur BT et le disjoncteur MT
Or les pertes cuivre pour un transformateur SACEM sont données par la fiche technique fourni
par le constructeur:
𝑃 21500
𝑃𝑐𝑢 = 3𝑅𝑠 𝐼𝑛2 𝑅𝑠 = 3𝐼𝑐𝑢2 =3∗2250 2 = 1.415𝑚Ω
2𝑛
L ≈ 15m et 𝑆 = 50𝑚𝑚2
L 15
R c2 = ρ = 0.0360 ∗ = 10.8mΩ
S 50
Le réseau amont
Puisque la puissance du court circuit du réseau STEG est 500MVA, on admet alors que la
résistance du réseau amont est négligé et sa réactance est Xa = 0.35mΩ en se référant au
tableur II.3.
Xalt M
Ed Zc1 Zd Ztr Zc2 Zd Za
Défaut
Soient les valeurs des résistances et réactances des différents éléments de l’installation
résumées dans le tableau II.4.
Tableau II.4 : les impédances des différents éléments du circuit an aval du moteur
U0 400
Icc= = 3∗24.38∗10 −3
= 9.47 kA
3ZT
Les valeurs normalisées du courant de courant circuit sont, dans ce cas, 12.5kV et 16kV.
Nous avons ainsi choisi la valeur 16kV pour offrir une marge de sécurité.
CâbleC1(BT)
Intensité de service(A) 3525
Matériau Cu
Température ambiante (°C) 40
Câble unipolaire ou multipolaire UNI
Nombre de conducteurs par phase 5
Mode de pose chemin de câbles
Nombre de phases 3
Section choisie (mm2) 300
Longueur(m) 12
CâbleC2(MT)
Intensité de service(A) 30.8
Matériau Al
Température ambiante (°C) 40
Câble unipolaire ou multipolaire UNI
Nombre de conducteurs par phase 1
Mode de pose chemin de câbles
Nombre de phases 3
Section choisie (mm2) 50
Longueur(m) 15
Cellule d’arrivée
Interrupteur sectionneur tripolaire ISR, à coupure dans le gaz SF6, 630A ;
Organe de manœuvre type C10 ;
Jeu de barres tripolaires 630A ;
Sectionneur de mise à la terre en amont du fusible (facultatif : en aval) ;
3diviseurs capacitifs de détection secteur avec indicateurs de présence tension ;
Verrouillage fonctionnel ISR/ sectionneur de mise à la terre ;
1 disjoncteur à coupure dans le SF6, 630A ;
Cellule de couplage
2 interrupteurs sectionneurs tripolaires ISR assurant un double sectionnement ;
Jeu de barres tripolaires 630A ;
1 disjoncteur à coupure dans le SF6 ;
Verrouillage : disjoncteur / interrupteur sectionneur ;
3 transformateurs de protection suivant la puissance de la charge (3TCs) ;
3 transformateurs de comptage de type agrées par la STEG (3TCs) ;
IIX. Conclusion