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Thermodynamique
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Avec la physique statistique, dont elle est désormais une partie, la thermodynamique est l'une
des grandes théories sur lesquelles se fonde la compréhension actuelle de la matière.
Histoire de la thermodynamique
Article détaillé : Chronologie de la thermodynamique et de la physique statistique.
Chaleur et température
Chacun a une connaissance intuitive de la notion de température. Un corps est chaud ou froid,
selon que sa température est plus ou moins élevée. Mais une définition précise est plus
difficile. L’un des grands succès de la thermodynamique classique au XIXe siècle est d'avoir
donné une définition de la température absolue d’un corps, qui a mené à la création de
l'échelle kelvin. Celle-ci donne la température minimale pour tous les corps : zéro kelvin, soit
−273,15 °C. Il s'agit du zéro absolu, dont le concept apparaît pour la première fois en 1702
avec le physicien français Guillaume Amontons.
La chaleur est plus difficile à définir. Une ancienne théorie, défendue notamment par
Lavoisier, attribuait à un fluide spécial (invisible, impondérable ou presque) les propriétés de
la chaleur, le calorique, qui circulerait d’un corps à un autre. Plus un corps est chaud, plus il
contiendrait de calorique. Cette théorie est fausse au sens où le calorique ne peut pas être
identifié à une quantité physique conservée. La thermodynamique définit la chaleur comme
un transfert d'énergie désordonnée d'un système vers le milieu extérieur. En effet l'énergie
thermique correspond à l'énergie cinétique de molécules se déplaçant et subissant des chocs
de manière aléatoire (appelés mouvement brownien). L'énergie transférée est dite
désordonnée au niveau microscopique, par opposition au transfert d'énergie ordonnée au
niveau macroscopique réalisé par le biais d'un travail.
Machines thermiques
La thermodynamique classique a pris son essor comme science des machines thermiques ou
science de la puissance motrice du feu.
Sadi Carnot a initié les études modernes des machines thermiques dans un mémoire
fondateur, Réflexions sur la puissance motrice du feu et sur les machines propres à
développer cette puissance (1824). Le cycle de Carnot, étudié dans ce mémoire, reste le
principal exemple théorique d’étude des machines thermiques. Plutôt que « puissance
motrice », on dit aujourd’hui que les machines thermiques fournissent un travail, et on
s’interroge sur la façon d’utiliser la chaleur pour produire du travail continu.
La chaleur est produite par le mouvement des corps macroscopiques. Il suffit de frotter ses
mains pour s’en rendre compte. Inversement, la chaleur peut mettre des corps macroscopiques
en mouvement. On peut les appeler des machines à feu ou machines thermiques. Dans un
système macroscopique, elles conservent leur mouvement tant qu’une différence de
température entre une partie chaude et une partie froide est maintenue.
Exemples
Une bougie allumée met en mouvement l’air qui l’entoure. Un courant ascendant est
créé au-dessus de la flamme. Il est perpétuellement renouvelé par un courant d’air
froid arrivant par en dessous. On peut les observer dans une pièce calme avec une
plume de duvet ou en approchant une autre flamme. Il s'agit d'un courant de
convection.
L’eau dans une casserole sur le feu se met en mouvement comme l’air au-dessus de la
bougie et comme tous les fluides au-dessus de surfaces suffisamment chaudes. Si on
met un couvercle, un nouveau phénomène se produit. La vapeur soulève le couvercle,
qui retombe ensuite pour être à nouveau soulevé, sans cesse jusqu’à épuisement du feu
ou de l'eau, donc de la production de vapeur. On raconte que l’invention des machines
à vapeur est liée à cette simple observation que l'on peut faire dans toutes les cuisines.
Le mouvement du couvercle est trop petit pour être intéressant. Il s’arrête aussitôt
commencé, car la vapeur qui le pousse s’échappe tout de suite. Mais si on remplace le
couvercle par un piston dans un cylindre, on obtient un système avec piston qui peut
être poussé par la vapeur ou tout autre gaz sur une longue course. Les machines à
vapeur et les moteurs thermiques ne sont pas toujours construits sur le principe du
piston et du cylindre. Les autres solutions ne sont pas très différentes. On peut
considérer que l’expérience du couvercle de la casserole est à l’origine des inventions
de tous les moteurs thermiques.
L'Éolipyle d'Héron d'Alexandrie
Avant les travaux de Sadi Carnot, les hommes connaissaient la turbine à vapeur. Elle
se compose d'une boule de métal en rotation sur un axe. L’eau qu’elle contient est
chauffée par en dessous. Deux jets de vapeur tangentiels et opposés mettent alors la
boule en mouvement. Ce système n’a pas été amélioré avant les temps modernes. Les
réacteurs des avions d’aujourd’hui (turbines à gaz) fonctionnent en grande partie sur le
même principe que cet ancêtre de la turbine.
La puissance motrice du feu a été beaucoup plus développée pour faire des armes. La
balle, l’obus, ou tout autre projectile, est poussé dans le canon par un gaz très chaud
produit par la combustion de la poudre ou de tout autre explosif. Le canon forme un
cylindre dans lequel circule un projectile qui joue le rôle du piston.
Les fluides de la surface terrestre, l’atmosphère et les océans, sont mis en mouvement
par la chaleur du Soleil. Pour les océans, la gravitation joue aussi un rôle dans les
marées. La puissance du vent est donc une forme de la puissance motrice du feu.
Si l’on jette un même dé, bien équilibré, un grand nombre de fois, on est sûr par avance que
les fréquences d’apparition de chacune des faces seront proches d'un sixième. Plus le nombre
de lancers est grand, plus les fréquences sont égales parce que le dé « explore » également
toutes les possibilités qui lui sont offertes. La même chose se produit si on verse une goutte de
colorant dans un verre d’eau. Si on attend assez longtemps, le verre est devenu uniformément
coloré parce que toutes les molécules ajoutées « explorent » également toutes les possibilités,
les régions à l’intérieur du verre, qui leur sont offertes.
Ces observations peuvent être généralisées. Lorsqu’un système est très grand, et lorsqu’il y a
un sens à parler de l’équilibre du système, on peut prédire avec certitude la destinée de
l’ensemble alors même que les destinées des nombreux individus sont imprévisibles.
On sait aujourd’hui que les atomes, très petits, existent. Dans chaque échantillon de matière, il
y a un très grand nombre d’atomes, par exemple des milliards de milliards dans un minuscule
grain de sable. La physique des corps macroscopiques est donc toujours une physique des
grands systèmes.
Équilibres thermiques
L’étude des équilibres thermiques a une immense portée. Toutes les formes de la matière
(gaz, liquides, solides, semi-fluides...) et tous les phénomènes physiques (mécaniques,
électriques et magnétiques, optiques...) peuvent être étudiés en raisonnant sur l’équilibre des
grands systèmes. La thermodynamique, que l’on identifie alors plutôt à la physique
statistique, est une des bases les plus solides sur laquelle est édifiée notre compréhension de la
matière.
Principes
[afficher]
v·m
Principes de la thermodynamique
Les deux principes les plus importants sont le premier et le second. On leur en ajoute parfois
deux autres (principes zéro et troisième).
Les variables d'état sont des grandeurs (indépendantes) qui servent à définir le système et dont
il suffit de fixer la valeur pour reconstituer un système exactement identique. Parmi les
grandeurs physiques qui déterminent l'état thermodynamique d'un système, et peuvent donc
servir de variable d'état, on distingue les variables extensives et intensives.
Un système peut toujours être divisé - par la pensée - en parties qui occupent des régions
disjointes de l'espace.
Une variable d'état est extensive lorsque sa valeur pour le système entier est la somme de ses
valeurs pour chacune de ses parties. Exemples :
le volume
la masse
le nombre de particules d'une espèce déterminée
l'énergie et l'entropie - dans de nombreux cas
la charge électrique (il faut alors entendre somme au sens de somme algébrique)
Une variable d'état est intensive lorsque dans un système homogène sa valeur est la même
pour le système entier et pour chacune de ses parties. Exemples :
la pression
la température
la masse volumique, l'énergie par unité de volume, ou de masse dans de nombreux
cas, et tout quotient de deux grandeurs extensives
Une grandeur physique peut aussi n'être ni extensive ni intensive, le carré du volume par
exemple.
Notes et références
1.
1. ceci est vrai tant qu'il ne se produit pas un phénomène d'équivalence masse-énergie
E=m.c² ou bien encore en disant que la masse est de l'énergie.
Voir aussi
Sur les autres projets Wikimedia :
Articles connexes
Transfert thermique
Diagramme de phase
Entropie
Néguentropie
Théorie cinétique des gaz
Processus isobare et Processus monobare
Processus adiabatique
Thermochimie
Histoire de la thermodynamique et de la physique statistique
Liens externes
Bibliothèque virtuelle
Roger Balian, Entropy, a Protean Concept [archive] : texte (en anglais) d'une
conférence introductive donnée par l'auteur (Service de Physique Théorique du CEA,
Saclay) au séminaire Poincaré du 6 décembre 2003 consacré à l'entropie. Publié dans :
J. Dalibard, B. Duplantier et V. Rivasseau (eds.) ; Poincaré seminar 2003, Progress in
Mathematical Physics 38, Birkhäuser (2004) 119-144.
(histoire des sciences) le texte fondateur de Sadi Carnot (1824), extrait en ligne et
commenté sur le site BibNum [archive].
Bibliographie
Vulgarisation
Bernard Diu, Les atomes existent-ils vraiment, Paris, O. Jacob, coll. « Sciences »,
1997, 321 p. (ISBN 978-2-738-10421-2, notice BnF no FRBNF35862414).
Ouvrages de référence
Yves Rocard, Thermodynamique., Paris, Masson, 1967, 2e éd. (1re éd. 1952), 551 p.
(OCLC 6501602, lire en ligne [archive]). Père de l'ancien premier ministre Michel Rocard,
l'auteur prit, après la Seconde Guerre mondiale, la suite de Georges Bruhat comme
directeur du Laboratoire de Physique de l'École normale supérieure de la rue d'Ulm.
Cet autre cours de référence, devenu également un « classique », est accessible à partir
du premier cycle universitaire.
Frederic Reif, Physique statistique, Cours de Physique de Berkeley (vol. 5), Armand
Colin (1972) 398 pp. réédité par Dunod. Ce volume 5 du célèbre Cours de Physique
de Berkeley des années 1960 est un incontournable. Introduction accessible à un
étudiant du premier cycle universitaire.
Ryogo Kubo, Thermodynamics, John Wiley & Sons (1960) pp. Ouvrage classique de
thermodynamique. Niveau second cycle universitaire.
(en) Frederic Reif, Fundamentals of statistical and thermal physics, New York,
McGraw-Hill, 1965, 651 p. (ISBN 978-0-070-51800-1). Ouvrage classique de physique
statistique. Niveau second cycle universitaire.
(en) Linda E. Reichl, A modern course in statistical physics, New York, John Wiley &
Sons, 1998, 2e éd., 822 p. (ISBN 978-0-471-59520-5). Un ouvrage moderne déjà classique.
Linda Reichl est professeur de physique statistique à l'Université d'Austin, Texas
(USA). Niveau second cycle universitaire.
(en) Kerson Huang (en), Statistical mechanics, New York, John Wiley & Sons, 1987,
2e éd., 493 p. (ISBN 978-0-471-81518-1 et 978-0-471-85913-0). Ouvrage classique de
physique statistique. Niveau second cycle universitaire.
Aspects historiques
(en) Stephen G. Brush (de), The Kind of Motion we call Heat - A History of the Kinetic
Theories of Gases in the 19th Century (2 vols.), North-Holland, 1976. vol. 1 : Physics
and the Atomists (ISBN 0-444-87008-3), 300 p. vol. 2 : Statistical Physics and
Irreversible Processes (ISBN 0-444-87009-1), 470 p.
(en) Paul Ehrenfest et Tatiana Ehrenfest, The conceptual foundations of the statistical
approach in mechanics, New York, Dover Publications, 1990, 114 p. (ISBN 978-0-486-
66250-3, lire en ligne [archive]).
Réédition d'un article classique paru initialement en 1912 (en allemand). Niveau
second cycle universitaire. Il existe une version française de ce texte, parue en
1915, dans le tome IV (Mécanique) de l'Encyclopédie des sciences
mathématiques pures et appliquées, dont l'intitulé exact est le suivant : « Exposé,
d'après l'article allemand de P. Ehrenfest et T. Ehrenfest (Leyde) par E. Borel
(Paris) ». Réédition Jacques Gabay, 1991 (ISBN 2-87647-114-0).
(en) Peter M. Harman, Energy, Force & Matter - The Conceptual Developpments of
19th Century Physics, Cambridge University Press, 1982.
Essai sur les théories de la chaleur aux XVIIIe et XIXe siècles. Niveau premier
cycle universitaire.
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