Hefele. Histoire Des Conciles D'après Les Documents Originaux (Translation and Expansion Of: Conciliengeschichte) - Vol. 11 Pt. 2
Hefele. Histoire Des Conciles D'après Les Documents Originaux (Translation and Expansion Of: Conciliengeschichte) - Vol. 11 Pt. 2
Hefele. Histoire Des Conciles D'après Les Documents Originaux (Translation and Expansion Of: Conciliengeschichte) - Vol. 11 Pt. 2
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V. 11^
HISTOIRE DES CONCILES
TOME XI
DEUXIÈME PARTIE
HISTOIRE
DES CONCILES
d'après
TOME XI
Charles de CLERCQ
DOCTEUR EN DROIT CANONIQUE
ES SCIENCES HISTORIQUES ET ES SCIENCES ECCLÉSIASTIQUES ORIENTALES
DE LA COMMISSION PONTIFICALE
POUR LA RÉDACTION DU CODE DE DROIT CANONIQUE ORIENTAL
DEUXIÈME PARTIE
DE 1850 A 1949
PARIS
LIBRAIRIE LETOUZEY ET ANÉ
87, BOULEVARD RASPAIL, 87
1952
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5
V.
LIVRE TROISIÈME
PARTICIPATIONS
ET INITIATIVES NOUVELLES
propre; elle est sans doute pour beaucoup dans les mesures que prend
Pie IX pendant les années qui suivent.
En 1850, Pie IX avait établi de nouveaux diocèses arméniens placés
sous l'autorité de l'archevêché arménien autonome de Constanti-
nople, siège érigé en 1830, mais jusqu'alors sans suffragants; d'un
autre côté, en 1851, le patriarche arménien s'efforce de sauvegarder
la structure juridique de son patriarcat en tenant le concile législatif
attendu depuis longtemps. Cependant le projet de la fusion des deux
obédiences gagne du terrain, sa préparation et sa réalisation don-
nent lieu à diverses assemblées d'évêques. La bulle Rei>ersurus, de
1867, transfère le patriarcat à Constantinople, mais, en même temps,
elleporte atteinte à certains privilèges traditionnels du patriarche,
de l'épiscopat, du clergé et du laïcat arméniens. Antoine Hassun,
archevêque primat de Constantinople depuis 1846 et plus tard pa-
triarche, est la figure centrale de cette époque il fait
:
preuve d'une
fidélité constante et absolue au Saint-Siège, qu'il met cependant
timidement en garde contre des mesures trop hâtives; il est le seul
patriarche oriental à voter l'infaillibilité pontificale au concile du
Vatican. La bulle Reversurus et l'infaillibilité sont les deux occa-
sions d'une opposition contre lui, qui tourne au schisme; élevé à la
voir législatif, du fait cjue les évéques s'étaient mis d'accord, au préa-
lable, sur certaines résolutions h faire observer par le n(»n\<'l rlu ;
proprement dit. niais, après l'élection, ufi accord est cej)endant conclu
entre le patriarche et les évéques sur diverses questions.
Contrain'ment aux prévisions, c'est avant l'élection patriarcale et
avant l'arrivée du représentant du Saint-Siège que les évêques
nyriens, réunis à Alep en 1866, arrêtent le texte de nouveaux canons
qui, dans une certaine mesure, réagissent contre ceux de 1853. Ils
n'ont cependant pas un sort pratique plus heureux, le Saint-Siège
préférant envisa^'er la réunion d'un troisième concile en 1883, le :
1. ("f. Ifn ilnriitnrnlH rnniaini «Je ronrirtnation des élections patriarcales, ibid.,
t. ni. p. 57»".-578; I. iv. p. 262-264. 523-524; t. v. p. 259-263. 287-291; t. vu,
p. 175-177.
2. 1.99 Arm^nirns unis, les plus nombreux
parmi les catholiques orientaux
r^idant à (innstantinople, reçurent de la Sublime Porte un chef civil, qui fut
d'abord un Inique ou nazir. puis, h partir do IS.'H, un prt'trc arménien ou palrik
(rf. (.baron [Kr>rul^%«kij], Histoire (/m patriarcat!* melkites, t. ii, p. 161-171).
f"..
{.V patriarche arménien de Cilicie n'avait j)us non plus été consulté
lors de l'orj^anisation de province ecclésiastique de Constanti-
la
nopl»' : aucune mention n'était faite de lui dans les bulles pontifi-
cales de 1850. Depuis 1843, le siège patriarcal était occupé par Michel
Astvadzaturian seuls les évoques d'Adana, Etienne Holassian, et
;
plus possible SCS privilèges et resserrer les liens avec les évoques
qui dépendaient de lui. Six de ceux-ci
répondirent à son appel;
l'évêque d'.Mep était trop âgé; celui de Diarbékir s'excusa par écrit
et accepta d'avance tout ce
qui serait décidé. Trois délégués du
clergé et les prêtres chargés des divers services assistèrent également
au concile.
15 et 49 de Bzommar) ou remplacées (par ex. aux can. 47, 56, 114 de Bzommar).
3. J. Devoti (1744-1820): cf. can. 77, 109 de Bzommar; F. Mercante (1770-
I. 1,1s DECRETS
Lrs ran. 1-14 lui reprennent des règles de vie cléricale, avec quel-
que** nuxlifications qui ont pour but de les rendre plus générales :
^
l'obligation de porter les habits de leur état et la tonsure ^ s'adresse
à tous les clercs; toute chasse leur est interdite; toute cohabitation
avec une femme est soumise à la permission de l'évéque; même les
clercsmineurs doivent communier les dimanches et jours de fête *.
Les can. 15-18 ' précisent les immunités des gens et biens d'Église
conformément au concile du Mont-Liban, sans tenir compte des
rirennstances dans lesquelles vivait l'I'iglise arménienne, non plus
que du statut accordé par la Sublime Porte au clergé arménien
dans un diplôme de février 1847 *,
I,.cs can. l!<-'iJ forinrnt iim- mlrodurtinn historique sur les divers
^
degrés, empruntés au concile maronite puis le can. 23 définit
;
d'âmes, les prêtres avec charge d'âmes, les périodeutes, les docteurs
(vartapets) simples, les docteurs suprêmes, les ablégats patriarcaux.
Les can. 24-29, 31, 34-36 précisent les obligations des prêtres ayant
charge d'âmes, conformément au can. 2 du chapitre correspondant
maronite. Mais d'autres dispositions de ce dernier canon sont rem-
placées par les suivantes :
'il. On ne
peut ^tre promu docteur supr/^mo qu'nprès avoir été
docteur simple.
42. La coniiaissaiire de l'Ancini ri »lu .\on\r.iii ^^•^^.^llltlll, des
canons de l'K^lise est riMpiise pour t^tre promu docteur
et des statuts
simple ou suprême.
44. Les dignitaires du clergé séculier (|ui embrassent l'état nxmas-
périiïdeute diocésain.
•'»ti. Il a le droit de distribuer le saint chrême consacré par U-. pa-
triarche et de recueillir toutes les sommes d'argent destinées à celui-ci.
Le chapitre m
traite des évèques. Les can. 47-02 et 64-76 sont
};arder le cirujuiriiif pour «mix; dans |i-s ré{;ionH qui (irpcndent direc-
tement du patriarche, le chef du cler);c local peut prélever un sixième^
87. En dehors de celte part sur la dîmr patriarcale, les évi^-ques
oui IcH revenus suivants une somme à la charge de chaque éf^li.se
:
l'article la mort
de en un mot, cf)ncéder toutes les faveurs (|ui ne
;
maison devront lui laisser tous leurs biens; les autres légueront seu-
lement leurs vases sacrés et leurs ornements à la cathédrale. Les
évêques n'aliéneront les biens d'Église que pour des motifs graves.
93. Les évêques qui appartiennent à l'état monastique doivent
continuer à en porter l'habit, sauf permission du patriarche.
94. S'ils sont exempts des jeûnes et des autres observances con-
ventuelles, ils demeurent soumis au vœu de pauvreté, puisqu'ils
n'obtiennent que l'administration des biens de leur évêché; leur
vœu d'obéissance les lie désormais vis-à-vis du patriarche.
95-96. Certaines dîmes à payer par les fidèles doivent l'être à
les biens taxés, d'autres à l'église
l'église de l'endroit où se trouvent
fréquentée par eux.
8 décembre suivant ^.
109. Le patriarche catholique arménien jouit de tous les privi-
lèges des anciens patriarches arméniens *.
ilans le monde entier*, de nu^me que les chefs des Églises de Géorfîie
rt d'Albanie •; recevoir lui-nièrjir l'ordination de trois de ses sufTra-
1. m. VI. 1-2.
Ce dernier point e.st trop imprécis, le Saint-Siège ayant plus d'une fois
2.
contesta aux patri.irches orientaux tout pouvoir exceptionnel d'accorder des
indn' snnf (i('lrgntioii de sa part.
•T "diu di diritto canonico con illtistrazinni ttnrico-dogmaiichc e dUser-
,
119.
celui qui meurt dans un diocèse sufîragant ^, ainsi que tout l'héri-
tage d'un évêque mourant sans héritier, ou tout au moins les orne-
ments et vases sacrés de celui qui a des héritiers.
113. Le patriarche, de son côté, ne décidera rien d'important sans
consulter les évêques ^.
jouit donc des mêmes droits et peut rendre obligatoires pour tous
ses décisions concernant la célébration des offices, les fêtes et les
jeûnes.
116-117. Le patriarche aura un diocèse dépendant directement de
lui 5.
118. Il
s'adjoindra, dans la curie patriarcale, deux ou trois évê-
apostolorum '. Tous les trois ans, le patriarcat sera visité soit par le
patriarche lui-même, soit par son délégué *.
122. L'élection du patriarche est faite par les évêques et deux
chanoines du chapitre patriarcal ®, l'un élu par les évêques, l'autre
par les chanoines eux-mêmes. Elle commence le quatrième jour
Au
chapitre vu. les can. 127-154 traitent des cas réservés. Ce
chapitre n'est autre que la reproduction du chapitre v «le la deuxième
partie du concile du Mont-Liban *.
\u
chapitre ix, les can. lfitî-177 reprennent \<- liapitre vi de la i
1. i.'ur<lrr ilfs
(|ii)-stion-< Iniitrc-'. un (^raïul noiiihr»* d t»xprfssioii8, de norn-
lirt'usr»précisions sur le pruturole d»- l'clfitioii, tout rt- <]ui concerne la notifi-
cation de l'élection à Rome et la distinction entre le pnlliiim Intin et l'omophorion
•ont empruntés nu concile du .Mont-I.ili.in illl, \i,7). Ce can. 122 de Bzommar —
•c référé é(r;ilenient l't F. .Mercante, op. cit., t. i, p. 2.39.
2. m. VI. 8 et 10.
3. Ville située à égale distance entre Alep et Aïn-Tab. Déjà un det évêques
ordonnés par Abraham .\r<l7,ivian, en IT'id. av.nit n^iMi ce titre épiscopal, qui
tomba cependant en désuétude par lu suite.
légère
variante •
rée aux can. \f)^> et lf')f>.
6. Concile du Mont-I.iban, Appendice, n. xxxix.
CONCILE DE BZOMMAR EN 1851 517
clercs qu'il élevait à ses frais et qui menaient une sorte d'existence monastique.
Le texte du serment avait été admis par décret de la Propagande, le 8 mai 184;3.
5. Une autre traduction latine, légèrement différente, de ce serment se lit
dans Mansi, t. xl, col. 1017-1020.
6. Cf. supra, can. 63. Ce serment est une
adaptation de celui prévu au début
du sacre épiscopal par le pontifical d'Urbain VIII. La promesse d'obéissance
est adressée à la fois au pape et au patriarche, mais tout le reste du serment
est adapté de façon à se rapporter non au Siège romain, comme dans la formule
d'Urbain VIII, mais au siège patriarcal d'Arménie.
7. Cf. supra, can. 62.
518 LIVHE III, CHAPITRF. XIII
roncile» arnM'-nims.
191. Cependant rWv.s s'appuient imn s«!uli;iii«'iil mm U: Innoi^nage
des Pères arméniens, mais aussi sur celui des cunciles œcuméniques
et des Constitutions pontificales.
192. Kllcs s'occupent avant tout de la discipline ecclésiastique;
c'est dessein (|u'elles n'ont pas légiféré au sujet de
j\ la foi, des sacre-
I>e cet inventaire des deux cent deux canons du concile de B/.om-
mar, il ressort que les décisions qui cinivrnt surtout retenir notre
attention sont les suivantes.
L'énumération des droits patriarcaux est faite d'après trois sources
*
diiTérentes qui ne concordent pas absolument entre elles le concile :
tout h fait contestable; elle pourrait sans doute être admise lorsque
le
patriarche a juridiction sur tout le territoire où se trouvent des
évéques du rite, et si ceux-ci prennent part à ces décisions. Or tel
n'est pas le cas du patriarche arménien, non plus que du concile
194 2
195 4
196 6
198 7
199 8
201 11
202 Préambule dos xipnatiircK
A propo» du can. 199, ti^nalons que les trois évéques cbarfr^s de l'interpré-
tation dfï rannns douteux font ceux
qui résident dans la curie patriarcale.
2. Can. 110-112.
3. Can. 115.
CONCILE DE BZOMMAR EN 1851 519
1. Can. 63 et 188.
2. Can. 114.
3. Texte italien dans Mansi, t. xl, col. 926-927.
r>20 i.ivHi III. (iiAi'imF. XIII
1. <
.in. i22.
2. Can. 8.'>. 18.1 rt 180.
3. r.«n. 115.
\. (.an. 192.
5. l'riinilivpmrnl. lr-« Armriiirn!» ne Rolcnnisiiiont le mystère i\c Noël qu'au
jour de ri-lpiphani»' (rf. la I** partie «le ce volume, p. 112. note 1).
CONCILE DE BZOMMAR EN 1851 521
'4
522 LIVRE III, CHAPITRE XIII
Constantinople.
Lne rjiison d'ordre pi)liti(|ue y poussait d'ailleurs à la suite des :
lian, Jean Hadjian, Ignace Kalipgian, qui avaient pris part au concile
de 1851; Jacques Bahdiarian, de Diarbékir; Léonce Korkoruni, de
Malatia; Grégoire Balitian, d'Alep, évêque depuis 1861; Basile
1. Antoine Hassun fut nommé chef civil par le sultan en 1845 et unit ainsi,
en 1846, en une même personne, la juridiction religieuse et les fonctions civiles.
Mais il dut abandonner ces dernières par suite de diverses difTicultés, pour les
reprendre de nouveau en 1861.
2. Can. 122.
b2^ I.nilK 111, CIlAHirUK XIII
Le IriiiitMiiain, les
évoques signèrent au pape, dans unr N;ltre
-
laquelle ils déclaraient iiotainnient A|)rès avoir sérieusement :
tard (pi'ils en avaient fait une eorjdition sine qtia non de l'élection.
Dans suite de leur lettre, les évéqties exprimaient le désir que le
la
pape pù\ réaliser l'union prévue et qtn* le nouxrl élu vînt ati Liban,
le plus tôt possible, se faire introniser comme patriarche.
1. .\clP il'clcrllim il.tiis (HUrrtin [.iirin-.fi, I. ii, ikI. 7tM, Cl .Nlatisi, I. XL,
col. 993.
2. Texl<> «le la lettre dan» dillrcl. Imc, t. ii, «ni. Ô67-568, et Mansi, t. xl,
col. 991-99.3.
3. Le 8 «léc. 1866, Pie IX avait invité ton» 1rs cvéquen de la chrctieiit»'- à ce»
solennités. .Josaphat Kunrewicz (cf. I™ partie de ce volume, p. 80) fut canonisé
avec d'autres saints, le 29 jiiill. 1S67.
4. Mansi, t. xi.. col. 9.37-9''.U.
CONFERENCE DE ROME EN 1867 52c
CONCILES. — XI — 3 —
b. -
f>26 LIVBI 111, CHAPITRE XIII
et tout autre chapitre qui aurait |)U «^tre créé dans le patriarcat.
Pans son allocution consistoriale et dans la huile do confirmation
de llassun. l'ii- l.\ déclare vouloir <|ii'uii concile de tous les évéques
du patriarcat arménien se tienne le plus tôt possihle et que les actes
en soient envoyés h Home pour examen. .\[»rès cette allocution,
Antoine llassun fut iidmis au consistoire avec la plupart des évc(jues
arméniens venus ù Home pour la circonstance, aiIl^i (jue les patriar-
ches maronite et melkite et de nomhreux autres prélats orientaux,
llassun postula le |)allium, prêta devant le Saint Père le serment
*
prévu et prononça l'allocution de remerciement d'usage. Le 15 juil-
let, Pie IX imposa lui-môme le pallium k Hassun, également en pré-
sence d'une hrillante assistance.
Les évéques arniéniens venus à Home à l'occasion du X\ 111^ cen-
tenaire des apôtres et de la confirmation du patriarche Hassun
étaient au nomhre de douze sept pris parmi les électeurs du patriar-
:
che (le huitième, Jacques Bahdiarian, ayant été empoché par son
grand âge de faire le voyage), et cinq sufTragants de l'ancien siège
de Constantinople .loseph Arakelian, d'Angora ^; Pierre Tilkian,
:
jour, est publiée dans de Martinis, lor. cit., p. 463-465, et Mansi, loc. cit., col. 1031-
1034.
Actes du consistoire dans de Martinis, t. vt, fasc. 1. p. 459-463; .Mansi,
3.
t. XL, col. 940-952.
4. C'est la formule iiidiqurt" au can. 189 du coiirile de Uzoniniar de 1851,
avec, en outre, rengagement rie n'aliéner aucun bien ecclésiastique dans tout le
patriarcat (précisions voulues dés le début par la Propagande) et l'obligation de
f«irc In visite ad limina tous les cinq ans (modification apportée par Pie IX lui-
m^rnc dans son audience d»i 18 juin). Le can. 189 de Uzommar ne précisait pas
de délai, tandis que le can. 121 indiquait tous les dix ans, comme l'exigeait d'ail-
leurs la Constitution de Sixte V du 20 déc. 1585.
5. Transféré de Trébi/.onde h ce siège en 1863.
6. Nommé i la suite du décès «le Habadurian en 18.57.
7. Astardjian ne reçut ce successeur qu'en 1859.
8. .\prés le transfert •l'.Vrakelian à Angora.
9. Depuis !p 1S ni.TJ ISr.f,
CONFÉRENCE DE ROME EN 1867 527
six numéros.
L Dogme et liturgie
profession de devait Atrr fnite pur tous ceux qui étaient promus
foi
il
l'épiscopat, et supj^ère au futur roncile ariiM'nien d'étendre encore
ù d'autres rette ol)li}^ation, roninif {'.ivaiiTi! fait les coneili's df /a-
niosc et du Mont-Liban '.<
.'l. Les évt^(|ues feront tous leurs efforts pour ramener les schisma-
ti(]ues k l'unité.
Ils lutlenml contre le protestantisme et la franc-maçonnerie,
'».
tous les livres publiés dans leur diocèse et pour (jue le futur concile
établisse les règles de la censure des livres dans chaque diocèse '.)
IL Hiérarchie ecclésiastique
diocèses.
3. Les retraites sacerdotales auront lieu tous les deux ou trois ans.
4. Curés et confesseurs veilleront sur la pureté de la foi et des
mœurs, et protégeront les faibles.
il
y a trop peu de prêtres. (La Congr. de la Propagande réserve son
jugement nu sujet des moili Pirations prévues dans ces articles *.)
10-13. Les évoques s'efforceront de généraliser la pratique du
réiihot parmi leur clergé '. L'évêque d'Krzerum érigera à cet effet
un petit séminaire.
14. Un pr«^tre ne pourra passer d'un diorèsc h un .-uitrc sans la per-
mission des deux évô(iues intéressés.
Le chapitre m
est consacré aux évêques.
1-7. Enumération des évêques arméniens en fonction et des sièges
vacants. Le diocèse d'Ispahan demeurera provisoirement sous l'ad-
ministration du patriarche.
8-9. Les archevêques, même s'ils possèdent la dignité à titre
1. Ibid., n. 11.
2. La bulle ne dit rien quant à la présentation des candidats aux sièges
diocésains. Elle tolère ainsi les usages en vigueur, sans se prononcer définitive-
ment à leur sujet.
3. Ibid., n. 14 et 20. — Cependant le Saint-Siège déclara tolérer également
la présentation de candidats par le clergé et les laïques pour la nomination de
ces deux
prélats.
'
\. Ibid., n. 14.
5. Absolument contraire
à la liberté épiscopale (ibid., n. 17).
6. thèse romaine, opposée à celle du patriarche, qui considérait
C'était la
les
évêques comme ses délégués dans le diocèse qu'il leur assignait.
532 I.IVHI; III. . Il Ml I III xiii
lettres diniissuriali'x ••• n'inv. irrunt p.Ts liiirs pr«^tn-s ailliMirs s;ins ees
documents.
18. Us ne permettront pas à leurs prêtres d'aller à Constantinople
sans le consentement du patriarche.
19. Ils veilleront •'iir la pureté de la foi ••! dfs mœurs dans leur
diocèse.
20. Ils f«-ii>tit des inventaires distincts, de leurs biens, d'une part,
et de ceux de l'évj^ché, d'autre part. Ils auront des archives diocé-
noplp consacraient (^ux-m^mes le» saintes huiles, ainsi q«ie la Confrr. de la Pro-
pa);.ind(> lr« y .ivait aiitnrisé^, m
rt^union pôni'r.ile du 1 mars IS.S.S, décision '•
5-7. Les biens de ces deux séminaires doivent être dûment inven-
toriés.
Le patriarche veillera à la bonne tenue de ces établissements.
8-9.
Étant donné qu'il subvient à l'entretien du séminaire d'An-
10.
12. Les élèves des trois séminaires feront le serment prévu plus
palriarchc ot les-,cvAqur9.
suffragants.
5. Chacun de ceux-ci formera une commission de prêtres pour
examiner le projet, lequel devra être retourné avec les observations
et les adaptations proposées.
6. Compte tenu des unes et des autres, la commission centrale de
Constantinople modifiera le projet qui sera alors soumis au concile
au moment de sa convocation.
Le chapitre
ii concerne les moines.
1-2. Un
règlement sera élaboré au sujet de leur activité dans les
diocèses, pour les soumettre complètement à l'autorité des Ordi-
naires. (La Congr. de la Propagande réserve son jugement sur la
question ^.)
3. Le prochain concile précisera les rapports entre la hiérarchie
et les moines arméniens, conformément aux instructions du Saint-
Siège.
4. Les abbés généraux des méchitaristes de Venise et de Vienne,
Constantinople.
7-8. Avant d'appeler des moines dans leur diocèse, les évêques
s'entendront avec le patriarche.
9. La maison généralice des antonins arméniens étant au Liban,
tions synodales ». Toutce qui y est énoncé semble avoir été décidé
ceux-ci par l»- pntrianht'. si^iifes par lui «'t présentées comme actes
des conférences h la l*rupa};nnde *. (Ln C.ongr. de la I*ropagnnde
déclar»' entondri- par « actrs » les prorès-verhaux eux-inl^inos, conte-
nant tant 1rs «li>tllssi(>n^ qm* pour celes rcsolutiftiis ;
elle veut ipi«',
l'approbation du Sainl-Siége.
4-5. Après celle-ci, et compte tenu des corrections apf»ortécs, les
résolutions serviront de rèplement jusqu'au prochain concile.
r». l'ne copie di- ces résolutions corrigées srra rnvo\ée par le pa-
triarche chatpir rvéque.
il
3. Kn ilatr «lu 27 ««"pi. 1867 (Irad. ilHliPiitip ilu diplôme dan<* Man<)i, t. XL,
col. 1 0.1.1- 10.38>.
f*. Cf. Ponenif do 1H67-I8fi8. ii. 11 (28 *ept. 1868); 1869-1870, n. 11, 12.
CONCILE DE CONSTANTINOPLE EN 1869 537
pour le faire.
4. Recevoir les appels contre les décisions des évoques.
répudier formclienient
"
nnîlr»' Arakrliau'; pni après, idic ilrclara
la juriilic-lion n rlésiasti«pie do .Mj;r llassun* ».
première monition aux ipiatre évéques le 29 sept, (ibid., col. 10.'î9-1062l, qui
fut »uivir i\'uuf |.ri>tr«l.i(i(,n .1.-, int.rn<<é< i>ri d.Tte du 6 OCt. (ibid., col. 1061-
lOM
9. Ce» p\èqu»-!« avaient déjà protesté le G oct. ;
les prêtres et les religieux
firent de même le 26 (ibid.. col. 1065-10721.
10. Texte latin du décret, ibid., col. 1071-1076.
CONCILE DE CONSTANTINOPLE EN 1869 541
en février
diplôme impérial accordé à Hassun le 27 septembre 1867;
1871, les quatre évêques réfractaires déclarèrent le siège patriarcal
vacant ^ et élurent patriarche le seul d'entre eux qui fût prélat
résidentiel Jacques Bahdiarian 2, qui ordonna quatre évêques.
:
tinople *, après s'être assuré qu'il serait bien reçu par le ministre
des Affaires étrangères turc, Aali Pacha. Malheureusement, celui-ci
mourut avant d'avoir conclu un arrangement. Son successeur,
Server Pacha, se montra beaucoup moins favorable au Saint-Siège ^.
Les « antihassunites » purent se choisir un des évêques ordonnés par
Bahdiarian, Jean Kupelian, comme chef civil auprès de la Porte,
tandis que Hassun reçut l'ordre de quitter le territoire ottoman en
juillet 1872. Pour remédier à cette situation tragique. Pie IX écrivit
1095-1098.
5. La correspondance échangée entre Mgr Franchi et Server Pacha, en sept.
1871, est publiée dans Mansi, t. xl, col. 1097-1108.
6. Texte italien de la lettre, ibid., col. 1109-1112.
7. Texte français de la lettre, ibid., col. 1111-1112.
8. Trad. française de la décision du 25 févr. 1874, ibid., col. 1129-1130.
9. S. Congr. per la Chiesa orientale, Codificazione canonica orientale, Fonti,
10. Extraits de la Constitution pontificale dans Codif. can. orient., loc. cit.,
p. 211-213.
CONCILES. — XI — 4 —
b.
542 llVitl. 111, (IIAI'IIUK Mil
1. Ibid., p. 201-203.
2. Trad. italienne du diplôme dans Mansi, t. xl, oui. 1129-1131.
CHAPITRE XIV
CONCILES OU ACCORDS ÉLECTORAUX
CHEZ LES CHALDÉENS ET LES MELKITES
(1853-1894)
^
L'Église de Chaldée se déclara indépendante de toute autorité
législatif dont elle nous ait conservé les actes ne date que de 1853.
Le patriarche qui l'avait convoqué, Joseph Audo, voulut reprendre le
geste d'un de ses prédécesseurs du xvi® siècle et rétablir son autorité
évêques à ce sujet.
Pendant deuxième moitié du xix^ siècle, l'Église melkite, au
la
pas dans l'I'nion, tandis que, par contre, un autre neveu d'Éli<; XII,
Jean Hormizd. métropolitain d(; Mossoul, y adhéra en 1778. .\ côté
du centre catholique de Diarbékir, il y avait donc celui de Mossoul :
lui donna Nicolas Zeya en tant (jue coadjuteur avec droit de suc-
cession *. confirmé comme patriarche le 27 avril 1840^. En
Zeya fut
1843, l'Église rhaldéenne catholique fut oflicielleinent reconnue
comme indépendante par le sultan le patriarche conclut rependant, :
col. 236).
3. Bulles de confirmation et d'octroi du palliuiu dans H. de .Martiiui, Jus
*
gique, une hiérarchie développée. Audo et la plupart des évêques
t. Ce» dfux étaient fort âgés. Celui de Salmas fut remplacé par son
év^quM
auxiliaire: est
possible qu'on espéra la venue de celui de Kerkuk, puisque
il
peines prononcées par eux, après les avoir entendus; édicter judi-
ciairement la suspense d'un évêque avec l'assistance de deux de ses
^
collègues dispenser des empêchements aux ordres et au mariage,
;
computation orientale ^.
Le chapitre m
règle l'élection du patriarche. C'est l'évêque de
Diarbékir qui convoque les autres évêques, le supérieur général de
la congrégation de Saint-Hormisdas, deux prêtres élus parmi le
clergé tous les huit ou quinze jours pour la discussion d'un cas de
conscience.
computation orientale.
—
La bulle d'octroi du pallium à Jean VIII Sulaqa,
du 28 avr. 1553, lui accordait de dispenser des empêchements de mariage qui
ne reposent pas sur le droit divin; la buHe accordée à son successeur, Abdicho IV,
le 31 juin. 1562, exceptait explicitement le
premier degré d'affinité et les deux
premiers degrés de consanguinité selon la computation latine. En 1801, Jean
Hormizd avait reçu de la Congr. de la Propagande des pouvoirs analogues à
ceux accordés en 1553. Le concile de 1853 choisit un moyen terme.
3. Cette participation de simples prêtres est peut-être due à une influence
du concile arménien de Bzommar en 1851 (can. 122), mais elle n'entra jamais en
vigueur, puisque Pie IX la supprima en 1869.
4. Les can. 4 et 5 présentent
quelques analogies avec le concile du Mont-
Liban de 1736 (cf. III, iv, 2).
548 LIVHK III, CHAPITRE XIV
1. Ce tont le« iniignpt latins que les évéqnes chaldéens avaient adoptée.
2. Crtt»» iJrrni^re phraiie, assez peu claire, semble s'inspirer du concile du
.Mont-Liban II II, iv, t.*») et envisoper le cal où le patriarche estime ne pouvoir
•(i^er aucun des trois candidats présentés.
3. Ce canon cite Tit., ii, 7-8, comme le faisait »lcji\ le concile du Mont-Liban
(III. I, 1).
4. Ce canon cite I Tim.. m, S.
CONCILE DE RABBAN HORMIZD EN 1853 549
monies.
2. Ils auront l'intention de faire ce que veut l'Église.
sion de l'évêque.
4. Le baptême se fera par triple infusion et non par immersion *.
Si un enfant a été baptisé à domicile, il sera confirmé ultérieurement
l'église, par le prêtre, un jour
à où aura lieu le baptême d'autres
enfants.
5. ne choisira pas comme parrain un non-catholique ou quel-
On
qu'un qui ignore les choses nécessaires au salut. Un religieux ne peut
exercer cette fonction.
6. Le prêtre inscrira les baptêmes dans un registre spécial.
7. En cas de nécessité, tout le monde peut baptiser.
8. On ne donnera que des noms de saints aux baptisés.
signe de croix fait ensuite sur le front du baptisé par le prêtre, de sorte que
l'onction d'huile, qui accompagnait sans doute primitivement ce geste, fut en-
suite abandonnée.
6. Cf. supra, vu, 4.
1 tB^.Ai^ï
SSO LIVRE III. niAPITRF XIV
I.i- <
hapilre x étudie les cas réservés.
1. 1.^8 évêques ne se réserveront que l'absolution de quel(|ues
péchés spécialement graves.
2. Ces réserves n'atteindront .pie ceux
qui ont quatorze ans.
î ixte des cas réservé»^.
I
I rv r.innii »r rrf^ro h iinp hiillr H*> RpivMf \'T\' (ConHl itilt ion Hii K"" \'J'*^).
juin
CONCILE DE RABBAN HORMIZD EN 1853 551
par écrit et en indiquant les motifs. Toute peine non portée par écrit
contre un prêtre est nulle.
5. S'il s'agit de péchés secrets, les évêques peuvent absoudre des
1. Il serait cependant matière valide. Le concile semble viser ici l'usage assez
publié en 1767.
3. Parmi eux, le concile cite l'amict, ornement d'origine latine; il appelle la
chasuble « le
petit ornement », ce qui indique également le vêtement latin.
flflli IIVHK III. (H\llTlir \IV
().
Lorsqu'il célèlin-nt . les jirt^trcs dnivciif :i\«iir la léte décou-
verte.
7. Ils évitenuit de tlire la messe plus «riiiir beure avant l'aurore,
10. Le binage ne sera autorisé par l'évèque que pour une raison
(fravp.
11.La messe privée durera au moins une deml-beure.
12.L'honoraire de messe est de deu.x piastres et demie pour les
prêtres et de cin<j pour les évéques. Les prêtres ne peuvent détenir
plus de soixante honoraires de messes non acquittés à la fois.
l'évoque. L'onction doit être faite sur les cinq sens du malade.
2. Le sacrement ne
peut être réitéré que si la maladie a duré deux
mois ou s'il y a une rechute.
3. Le prêtre devra assister temps les malades.
à
4. Il les visitera et les
préparera à une bonne mort.
5. Pour être valides, les testaments doivent être faits en
présence
de témoins et non du prêtre seul.
fi. Les fidèles peuvent disposer du tiers de leurs biens ù des fins
spirituelles.
l'évêque.
2. Les évoques veilleront à l'entretien et à l'ornementation des
*.
églises
3. On impressionnera les hérétiques par le zèle et le respect pro-
fessés à l'égard de la maison de Dieu.
\. Les églisj's doivent avoir des fenêtres et des lucarnes, ainsi que
des portes qui ferment bien; les autels doivent être larges et ornés
d'un tableau.
5. La place des femmes sera distincte de celle des hommes.
L'église ne peut servir d'entrepôt
6. pour le blé ou pour des
—
meubles —
sauf raison urgente, ni de lieu de réunions profanes. Per-
sonne ne peut y entrer armé '.
7. Il est défendu d'aliéner ou d'hypothéquer des biens
ecclésias-^
tiques sans la permission de l'évêque.
8. Les revenus d'une église serviront à son entretien ou seront
utilisés en faveur des pauvres, après avis de l'évêque et des notables.
9. Les biens ecclésiastiques seront gérés par un procureur laïque
nommé par l'évêque; il ne pourra être son parent.
10. Chaque église aura un registre des recettes et des
dépenses,
en deux exemplaires, dont l'un sera chez le procureur et l'autre chez
le prêtre.
11. Les biens de l'évêché sont sous l'administration directe de
l'évêque, mais celui-ci ne peut les aliéner sans la permission du
patriarche.
12. Le procureur ne peut donner en gage des biens ecclésiastiques
sans la permission de l'évêque.
viaire chaldéen ^. Un nouveau synode aura lieu dans deux ans pour
examiner leur travail et le ratifier.
2. Liste des dix-sept fêtes d'obligation dans tout le
patriarcat.
3. Le temps de pénitence précédant la Noël est réduit à neuf
jours;
celui précédant la fête des saints Pierre et Paul, à deux jours; celui
révé(jue du lieu.
5. Le supérieur ne peut doimer lui-même que le pouvoir de con-
fesser les religieux '.
2. Il «'agit det constitution» des antonins maronites, adaptées pour les moines
chaldéen*.
3. (.f. les constitutions monastiques des antonins chaldéens, III, x.
4. Ibid.. II, V.
5. Ibid.. I. IX.
6. Ibid.. II. VIII.
7. I.e canon se r«fère à Matth.. mx, 2'.» t-t à II Cor., viii, 9.
CONCILIABULE DE MOSSOUL EN 1860 557
des missions lazaristes en Perse, du l^"" oct. 1853 et du 8 juin 1854, dans Vosté,
loc. cit., p. 151-155.
2. Texte italien de la lettre, ibid., p. 149-150.
CONCILES. — XI 6. —5—
^ytS i I \ Ht ! I 1 1 1 \ )
•
1 r I ;
I \ I \
ehaiiléen, mais tout lien avec lui avait été définitivement rompu,
du fait rpie les Malabares avaient été soumis h un évéque latin ^
Au début du xyiii® siècle, la fpjestinn fut posée h Home n'était-il :
Pierre Par Mawlada, Ignace Dachto, Paul Hindi et Pierre Bar Tatar,
ordoimé évéque de Séert en 1S58. Les prélats chaldécns craignaient
que le délégué ne conliàt le séminaire de Bawira aux dominicains
bélvir. Ce dernier y fut mal accueilli et démissionna en 1873; Far»o étant mort
^
adressa alors septembre 1876) une encyclique
(1^^ à tout le pa-
triarcat chaldéen, dans laquelle il faisait le récit des événements et
accordait un dernier délai de soumission au patriarche et à ses par-
tisans. Abul-Yonan obtempéra le premier, le 5 février 1877, et put
garder son siège. Audo suivit son exemple le l®'" mars 2; puis, le
20 avril, il demanda pour l'épiscopat chaldéen une tolérance sem-
blable à celle que le pape venait d'accorder aux évêques arméniens,
en permettant d'élire pour chaque siège épiscopal un candidat
unique, qui serait confirmé par le Saint-Siège. La Propagande y
consentit par décret du 24 août 1877, pour les sièges alors vacants
ou irrégulièrement pourvus ^. Vers la fin de l'année, les dominicains
ouvrirent le séminaire tant disputé, à côté du gymnase qu'ils avaient
déjà à Mossoul, sous la dépendance directe du délégué apostolique.
Audo mourut le 14 mars 1878. Dans un synode électoral, présidé
par le délégué apostolique Louis-Eugène Lyon, le 28 juillet, Abul-
Yonan fut élu sous le nom de Pierre Élie XIY *; il fut confirmé dans
sa dignité au consistoire du 28 février 1879. Aussitôt, le Saint-Siège
nomma Kayyath évêque résidentiel de Diarbékir. La même année
aussi, Chamina et Goga s'étant soumis, le premier fut placé à Zakho
et lesecond à Amadia ;
en 1882, Ouraha obtint l'évêché de Gesirah.
Le 20 mai 1887, Léon XIII créa deux vicariats apostoliques latins
spéciaux^ pour les Malabares, avec vicaire général indigène; Mellus
se soumit à son tour en 1889 et reçut l'évêché de Mardin, mais le
schisme qu'il avait provoqué et qui reçut son nom continua au
Malabar.
Un décret de la Congr. de la Propagande, du 15 janvier 1889,
le régime accordé en
étendit à toutes les futures vacances d'évêchés
1877; un induit du 4 septembre 1890 généralisa la dispense accordée
en 1878, en permettant désormais aux patriarches chaldéens d'as-
surer le gouvernement de leur Eglise aussitôt après leur élection;
toutefois ils ne pourraient pas accomplir les cinq actes majeurs
avant d'être confirmés et d'avoir reçu le pallium. Ainsi la Consti-
tution Ciim ecclesiastica disciplina se trouva atténuée dans deux de
ses dispositions essentielles le patriarcat chaldéen gardait cependant
;
1. Ibid., p. 305-317.
2. Réponse de Pie IX du 9 juin 1877 (ibid., p. 337-338).
3. Ibid., p. 366, en note.
4. Cf. l'art. Abolionan, par F. Totirnebize, dans le Dict. d'hist. et de géogr.
ecclés., t. I,Paris, 1912, col. 143-144.
5. A Kottavam et à Trichur.
562 Livm III. I H ^ Il I H I \ I V
pios Hiaehi, de
Beyrouth (un des candidats écartés); Clément
Bahouth, de Saint-.Jean-d'Acre Basile Chahiat. de Fourzol; Théo-
;
la majeure partie des évêques les plus voisins; dans les autres affaires,
vent être consultés sur les trois noms à communiquer aux fidèles;
les évêques peuvent écarter certains noms et doivent se mettre
d'accord sur ceux à inscrire à la place.
7. Tout évêque peut dispenser, en son nom propre, du troisième
degré de consanguinité *.
8. Il y aura à Constantinople un procureur auprès de la Sublime
intacts.
10. Le patriarche et les évêques ne peuvent aliéner les biens du
séminaire d'Aïn-Traz; pour administrer ces biens, deux procureurs
seront choisis parmi les évêques.
11. Ceux-ci veilleront à l'administration des biens et choisiront
des candidats aux ordres, dont l'entretien sera couvert par les reve-
nus. Ils auront le droit de ne vendre que les bâtiments d'Aïn-Traz
même ^.
salem de 1849 (I, VII, 8), mais que ne prévoyait pas le concile de Qarqafé.
5. Et non les autres propriétés. Le projet ne sera d'ailleurs pas mis à exécu-
teurs ^
adressèrent une lettre nu préfrt de la Congr, de la Propagande
piMir detnandtT confinMation do liahouth t'omnie patriarche d'.Vn-
tioohe, d'.Mt'xaiidrii- cl de JiTii.sah'n». Au CDUsistoirc du Uî juin,
ClénuMil Fiuhuuth fut confirmé coninje patriarche lucikit»' d'.Vn-
tiochc reçut peu après le privilège personnel de porter les titres
*; il
p. 306).
RÉUNION ÉLECTORALE DE CHOUEIR EN 1864 565
signe comme ex-patriarche, Youssef comme patriarche élu; une lettre de Mgr Va-
lerga, du 13 oct. 1864 (ibid., col. 1193), atteste cependant que le pacte fut adopté
avant l'élection patriarcale.
4. Pacte de 1856 Pacte de 1864
Art. 1 Art. 2 (avec l'ajouté que les évêques doivent consulter le pa-
triarche dans les affaires importantes de leur diocèse).
2 3
5 4
6 5
9 7 (avec l'ajouté que les droits des évêques seront
également gardés intacts).
10 13 (concernant la non-aliénation imiquement, mais
étendue au nouveau séminaire éventuel).
r>66 IIVRE III, rilAPITRK \l\
II. Les religieux ne peuvent rester que deu.x ans dans une même
le chapitre m
du concile de 1853, l'élection se faisant à la majorité
absolue. Il faut toutefois souligner que la participation de deux prê-
tres du clergé patriarcal et du supérieur des antonins chaldéens,
comme électeurs, n'est plus mentionnée; elle avait été supprimée
par la bulle du 31 août 1869. Thomas Audo et Isaac Koudabach
arrivèrent au synode et firent part à leurs collègues que Georges
Goga, administrateur du diocèse de Senah ^, n'avait sans doute pas
1. Cf. J. Zi.ilô, .irl. St/rimni- (hglise), (l;iiis l>iit. ilr lln'ol. rulh., I, \iv. rnl.
3017-3088.
2. Selon riiabitiide ili-s patriarches syriens, il fit préit-iItT ilu nom d Ignace
on nom de Michel. Il fut confirme dans sa dignité et obtint le palliiirn, par
procureur, au consistoire du 15 déc. 1783 (actes du consistoire, bulles de confir-
mation et d'octroi du pallium dans de Martinis, t. iv, col. 270-273, et t. vu,
p. 2K-2151.
l'n décret de la Congr. de la Propagande du 19 sept. 1791 admit le trans-
3.
potamie, et non celui de Syrie, fut désigné par le Saint-Siège peut-être le nou-
;
veau délégué de Syrie, Paul Brunoni, n'était-il pas encore arrivé? ou bien Plan-
chet fut-il choisi parce que le siège patriarcal allait désormais être Mardin, ou
parce qu'il venait de présider un concile chez les Chaldéens?
572 LivMi. lil. <:mapithe xv
4. III, II, 14; III, III, 18-23; IV, i-m; presque toute la V* partie.
5. Ce canon cite le concile dr> Trente, sess. vu, can. 1 sur les sacrements en
l^énéral.
CONCILE DE CHARFEH EN 1853-1854 573
1. L'enfant doit être baptisé dans les dix jours qui suivent sa
naissance, à l'église de sa paroisse et par le curé ou par un prêtre
que celui-ci a autorisé à agir à sa place.
2. On ne portera pas l'enfant à une autre église en prétextant que
tel est l'usage, ou en invoquant un vœu que l'on a promis d'accom-
2.
plir
3. On
ne prendra pas pour parrain un non-catholique, quelqu'un
ignorant les fondements de la religion ou ne la pratiquant pas, un
régulier.
4. Un prêtre ne peut, sans la permission de l'évêque, baptiser un
^
converti ou un enfant d'un autre rite, sauf cas de nécessité.
5. Chaque église aura son registre baptismal.
6. On ne donnera que des noms de saints aux baptisés et on ne les
changera plus *.
7. Le rite du baptême sera simplifié.
Le chapitre m
concerne la confirmation.
1. ce sacrement est le saint chrême ^; la forme est
La matière de
passive; une triple onction se fait sur le front seulement ®.
2. Le prêtre confirmera lors du baptême; sinon l'évêque fera la
CONCILES. — XI b. —6—
574 LIVKK III, CHAPITRE XV
s'ils y sont appelés *. Dans leur propre éj^Iisr, ils peuvent confesser
les fidèles de n'importe quel rite.
3. I/évt^(jiie enverra des prAtres en tournées extraoi<liiiaires dans
7. Le prôtre ni-
jhuI aloinniic mpii i
uniplirc dans un [)éché impur
ou solliciter s(»n poniliMit. 1' ''"«i >' >r.!.r rigoureusement le secret de
la confession '.
(cf. IX, 8). Le canon, par ailleurs, semble confondre la bulle In Cœna Domini
avec la Conutitution do Henoît XIV du !«• juin IT'il.
7. Ce canon s'inspire de très
près du concile chaldéen de 1853 (cf. x, 5).
8. ï.f> concile t>nrien ajoute à ceux indiqués dans le concile chaldéen de 1853 :
pct.lié est réservée, par suite de censure, an Souverain pontife; le fait d'emj)écher
un évéque ou »m prêtre d'exercer ses fonctions, la sollicitation, la sorcellerie
et la divination, mais il ne parle pas de l'apostasie. Il réserve la violation du
secret de la confession, de quelque manière qu'elle intervienne, alors que le con-
cile chaldéen exigeait le propos délibéré.
CONCILE DE CHARFEH EN 1853-1854 575
vin de la vigne.
3. Le pain sera fermenté.
4. Les hosties auront la forme romaine. On ajoutera un peu d'eau
au vin du calice.
5. Les prêtres utiliseront les anciennes anaphores syriennes récem-
ment imprimées à Rome '
;
ils
prononceront lentement et distincte-
ment les paroles de la consécration.
6. Seul le prêtre peut distribuer la communion; le diacre ne le
1853; la fin de ce canon cite le concile de Trente, sess. xiii, can. 3 sur l'eucha-
ristie.
7. En 1843, la Congr. de la Propagande publia un Alissale Syriacum iuxta
ritum Ecclesise Antiochenae Syrorum.
8. La première partie de ce canon s'inspire littéralement du concile chal-
déen de 1853, xiïi, 3.
9. Ce canon cite Joa., vi, 53, et le can. 21 du concile de Latran de 1215.
10. Ce canon s'inspire de très près du concile chaldéen de 1853, xiii, 5.
576 LIVHJ 111, CHAPITHI:. XV
décents.
^. Les objets nécessaires pour la iiu-sse sont la table consacrée, :
Dieu, etc. ».
d'onction est celle de l'Église latine. L'onction se fait sur les cinq
sens, mais en cas d'urgence une seule onction suffit.
3. Le sacrement ne peut être réitéré, à moins que la maladie ne
^
lure depuis trois mois environ ou qu'iln'y ait une rechute.
Les can. 4-7 reproduisent des canons du concile chaldéen de
1853 2.
dans l'Église ^.
2. L'évêque ne peut ordonner qu'une personne appartenant à
explique qu'il n'est pas en complète harmonie avec ce qui sera dit plus loin,
lors de l'énumération des droits patriarcaux.
5. Ce canon s'inspire littéralement du concile chaldéen, xvi, 4.
6. Selon le vrai rite syrien, il y a trois ordres mineurs le cantorat, le lectorat,
:
lite, du maplirian
^
et du patriarche ne sont que de simples céré-
monies.
mariage.
4. La célébration du mariage demoure prohibée h partir du l®*" dé-
cembre, malgré la réduction du carême de Noël, jusqu'à cette fête,
et du commencement du Grand Carême jusqu'au i**" dimanche
après Pâques.
Les can. 5-7 reproduisent des canons du concile chaldéen de
1853 ».
III. Clergé
tion des ordres; absoudre des cas réservés aux évêques; ordonner les
pour nouvelle
la élection. Celui qui ne peut venir doit envoyer un
1. Ibid., 5.
2. Sinon,comme le dit déjà le concile chaldéen de 1853, la permission du
Saint-Siège est nécessaire pour ériger un nouveau siège épiscopal.
3. Le concile chaldéen de 1853 prévoit déjà que la destitution des évêques
soit réservée au Saint-Siège le concile syrien statue dans le même sens.
;
7. Il
préparera des jeunes gens au sacerdoce.
8. Il prêchera personnellement nu déléguera un prêtre p(»ur prê-
cher devant li-s fidèles; il exhortera ses prêtres à bien remplir leurs
fonctions.
0. Il veillera h la bonne exécution des cérémonies «lans le diocèse.
lu. 11 observera la résidence. L'autorisation du patriarche est
cuter avec eu.x de leur ministère; il prendra leur avis dans les affaires
importantes du diocèse.
12. Il fera la visite du diocèse une fois l'an. Il s'informera de ceux
qui n'accomplissent pas leur devoir |)ascal. Il irexigera pas de dîme
si les temps sont dilliciles.
frage dans toutes les églises du diocèse et chaque prêtre dira trois
messes pour le défunt *.
Ifi. La vacance d'un siège épiscopal ne pourra se prolonger au
delà de quatre mois. Le clergé et le peuple pourront présenter trois
candidats; s'ils n'en présentent (ju'uii nu deux, le patriarche com-
plétera le nombre; il consultera les évêques, puis fera la nomination.
Le chapitre m
concerne les prêtres. Les can. 1-13, Itî et 17 sont
analogues aux quinze |)remiers canons du chapitre v du concile
1. C.c cnnoi) s'inspire <hi ooririle mnronitp de 173fi, III, iv, 1, et éniinirre
comme fonction épiscopale spéciale le pouvoir de i-onlirnier. ce qui est vrai
dans le rite maronite, alors (]ue dans le rite nvrien tout prêtre peut confirtner.
2. Ce canon cite I Tim., ni, 2.
3. Ici le concile s'inspire, jusqu'au ciiii. 13 inclusivement, du concile rhal-
déen de 1853 : iv. 1 {2* partie). 2. 3. 6. 7. 8 (l"" p.irtie). 9 idél.ut et fini. 11.
4. Cf. infra, III. m. 21.
5. Cette dernière règle est déjà foruiulée par le concile chaldéen de 1853,
IV. 11.
CONCILE DE CHARFEH EN 1853-1854 581
leurs biens à des fins pies; un tiers ira à leur supérieur, un sixième
au siège épiscopal, un sixième au séminaire de Charfeh ^. L'évêque
sans diocèse disposera de même du premier tiers de ses biens; il
laissera un tiers au siège patriarcal, un sixième au séminaire, un
sixième à l'église où il célébrait la messe, si elle est de rite syrien
(sinon cette part ira également au séminaire).
22. L'évêque vivant dans la résidence patriarcale disposera d'un
tiers de ses biens et laissera les deux autres au siège patriarcal.
23. Si un prêtre va se faire ordonner évêque chez les hérétiques,
il sera soumis à la pénitence et reconnu seulement comme simple
prêtre.
Le chapitre m
traite des jeûnes et des fêtes.
L
Les prêtres avertiront les fidèles des fêtes et des jeûnes de la
semaine à la messe du dimatiche jirécédcnt.
2. Le Grand Carême dure quarante-huit jours; le temps de péni-
*
tence avant la Noël est réduitApôtres à h neuf jours *; celui des
1. Avec I.T même numérotation, s.uif que can. 9 syrien correspond aux
le
cm. 9 et 10 chaldéens et que le can. 11 chaldt'en rst le can. 10 syrien. I,e can. 9
syrien ne .ipccific pas explicitement que le procureur doit être un laïque, mais
demande que les notables soient consultés pour sa nomination.
2. Cf. .^upra, II, v, can. 5 sur la messe.
3. Il Schim, ou oUice férial, dont \:\ P*" <ililion mm.Tine avait paru
s'ajrit «lu
en 1696. en 1787, la IV en 185.3.
la 2«
'i. Ce temps de pénitence commençait jusqu'alors le 10 déc, d'après la rela-
tion de l'évèque ITéli.ini.
5. C.-à-d. précédant la fête des SS. Picrrn cf P.inl. \o 29 juin: jusqu'alors, il
commençait le 16 juin.
6. .lusqu'.niors. il
commençait le 1**^ août.
7 II s'étend sur les trois premiers jours de la m* semaine précédant le Carême.
CONCILE DE CHARFEH EN 1853-1854 583
seront gratuites,
Les tombes des prêtres seront distinctes de celles des laïques.
7.
muniés; aux suicidés et aux pécheurs publics; à ceux qui n'ont pas
fait leurs Pâcjiics <-t meurent sans repentir; aux enfants décédés sans
baptJ^nie. En cas de doute, il faudra consulter
Tévèque.
10, Les funérailles ne peuvent avoir lieu les dimanches et jours de
fête, j\ moins (jue ce ne soit après la messe *.
(jiii
siii\ rail la rèfjlc df saint Antoine *.
1. Les ran. 9-10 s'in^pirrnl dp trèn prf» du conrile chaldérti d«» 1853 (.\ix, 4-5).
2. Déjà observer, avec difTérenles nuanre<>, par les moines maronites et chal-
«téens.
CONCILE DE CHARFEH EN 1853-1854 585
Le chapitre m
concerne l'enseignement primaire.
1. Les évêques encourageront l'érection d'écoles dans les pa-
^
roisses et désigneront des professeurs capables.
2. On y enseignera le catéchisme, la lecture syriaque et arabe,
chant liturgique.
l'écriture, le
3. Tous les dimanches, on fera le catéchisme à l'église; les parents
Philippe .\r(]ous *, (]\ii [»rit le nom (!<• .Iules; il créa, la même année,
l'évéché de Bagdad, auquel il nonuna Raphaël .larkhi, qui prit le
nom dWthanase et, en 18G3, celui de Ciesirah, auquel il nomma
l'icrre Matah, qui prit le nom de Flavien. Il mourut le 1(3 juin
186'i, laissant un gros héritage, fruit de son long voyage en Kurope.
La Congr. de la Propagande avait, aux premières nouvelles de
la maladie de Samhiri, désigné l'évéqur d'.Mep. Chelhot, comme
1860 (i6irf.. vol. CCCXI.VIII. 1857, fol. /ifiO-'iGl. «t vol. cccli. 1860. fol. 10).
2. Hnyek avait été transfér»^, en 1854. de Ueyrouth à Alep; il démissionna
en 1862 et mourut l'année suivante. Depuis 185'» il n'y avait plus à Beyrouth
9. Cf. infra, I, i.
',\.
Chaque église aura son registre des baptêmes '.
I. Tous les prêtres devront suivre le rituel établi [>ar le concile '.
baptême ".
mation sera conférée par l'évècjue ou par un prêtre qu'il aura délégué '*.
Le chapitre m
concerne la pénitence.
1. La formule d'absolution est conforme à celle de ILglisc latine ^^
seur du père de famille, choisi parmi eux, ({ui faisait fonction de curé pour celle-
cL —
La Congr. de la Propagande éleva des objections contre cette disposition.
Cf. concile de Charfeh de 1853, II, ii, 1.
'.].
4. Ibid.
5. Ibid., II, II, 5.
6. Cf. infra, V. ii. 1. — Ce canon inanjue une réaction contre celui de 1853,
II. 11,7.
7. Ibid., II. m. J.
8. Ibid.
9. Ibid., II. III. 3.
CONCILES. — XI b .
— — 7
590 LIVRE III, CHAPITRE XV
de quatorze ans accomplis chez les garçons et de douze chez les filles '.
2. On réagira contre l'usage de faire des cadeaux coûteux à la
fiancée et de grandes dépenses à l'occasion du mariage, ce qui em-
faire élire un candidat dans les trois mois et, après avoir pris l'avis
des évêques du patriarcat, confirmer l'élection et faire l'ordination
dans les trois mois ^; nommer un procureur qui tiendra registre des
biens, recettes et dépenses du patriarcat; disposer de ce qu'il possé-
dait avant d'être élevé à la dignité patriarcale, le reste devant, à
sa mort, passer au siège et non à sa famille.
ces biens servira à des sulTrages pour leur Ame, les deux autres tiers
iront aux héritiers. Les biens acquis depuis l'épiscopat resteront au
permission de l'évêquc *.
3. Ils ne se rendront pas devant les tribunaux civils et ne leur
1. plus de six mois (cf. «u/>nj, 1\', i; tdncilr dp 185.*?, III, m, 10).
C-ii-(l.
2. Le cnncilp de 1853 (III, ii, 12) l'exigeait toutes les années.
3. Les can. 5 et 6 donnent des indications d^Térentes de celles fournies par le
concile de Charfeh «I- 1853 (III, n. 14-15).
4. Ce canon cite la lettre du pape Cclestin l'"'' iuix évoques des provinces de
Vienne et de Narbonne (P. JalTé-C. Waltenhach, Hegejita pontificum romanorum,
t. I,
Leipzig, 1885, n. 3G0) il c»t beaucoup moins précis que le canon corres-
;
pas de métiers serviles, sauf s'ils en ont besoin pour vivre et moyen-
nant la permission de l'évêque ^.
V. Liturgie
6. Les revenus des lieux de culte ne peuvent servir que pour les
prêtres célibataires.
3. Là où, en dehors de la ville épiscopale, il y en a plusieurs.
4. Concile de 1853, III, m, 23.
5. Ibid., can. 3.
6. Ibid., IV, I, 1.
7. Ibid., can. 2.
8. Ibid., can. 4 (première partie).
9. Ibid., can. 5.
10. Ibid., can. 6 (première partie).
11. Ibid., can. 8 (première partie). Après la signature des actes, les évêques
décidèrent d'ajouter une note disant que, si les revenus de la mense épisco-
pale étaient insuffisants, les évêques pourraient prélever le déficit sur les re-
venus des églises du diocèse.
594 LIVRE III, CHAPITRE XV
Le chapitre m
s'occupe des jeûnes et abstinences.
\. I,c dimanche, après l'évangile, le prêtre annoncera aux fidèles
1. Ihid., cm. 9.
2. Ibid., IV, I. 10.
3. Ihid., IV. II, 2 ; l'éfîilion n'avait pas encore eu lieu.
4. Ibid., IV. II. 1.
7. Ibid., can. 2.
CONCILE d'aLEP EN 1866 595
^
comprennent dix-neuf jours et cinq jours mobiles 2; ils com-
fixes
VL Enseignement
1. Le concile rétablit le caractère chômé des fêtes des 7 janv., 23 avr., 21 nov.
27 déc, que concile de 1853 avait voulu supprimer.
le
1. Ihid., can. 4.
2. Ihid., can. 10-11 ; l'aritlirnt'tifjiii' est ajotjtt-e.
3. Ibid., can. 12.
4. Ibid., can. 7. —
Après la signature tle-» actes, les évêques se mirent d'ac-
cord pour déclarer (jut* les anciens élèves devaient laisser le tiers île leurs Itiens
an séminaire. Ceci devait sans duutc compenser les legs imposés en faveur du sémi-
naire par le concile de 185.3 (III, II, 14 et III, 21) et non retenus par celui de 1866.
5. Ce canon se réfère aux décrets de Pie VI du 22 mai 1787 et de Pie VII du
!•' avr. 180f).
6. Près de Charfeh-Daroun. Un essai de vie reliffieuse syrienne catholique y
avait été fait au xviii* siècle.
7 En I8»l. C'est là que se trouvait la typographie syrienne importée d'.\n-
gleterre en 1816 par le patriarche Pierre Garweh. Elle put être sauvée et fut trans-
portée à Beyrouth. En 1819, la Congr. de la Propagande avait insisté pour
qu'aucun livre liturpri(]uc ne fût imprimé sur ces presses sans son autorisation.
8. En
1860. lors des massacres de Syrie.
9. Concile de Charfeh de 1853, VI, li, 1.
CONCILE d'aLEP EN 1866 597
1. Ibid., can. 4.
Chelhot signa pour Héliani, Benni pour Naqqar; le prêtre Kandelaft,
2.
1 Nr- h Ama.li.T m 1H29, prc^tre m 1855. mort ctx 1890 (cf. .T. Vost.^, CUment
Joseph David, arrhevfqiir ni/rien de Damas, dans drifntnUa rhristiana perindica,
t. XIV. 19',8. p. 219-.3n2i.
Né k Mardin en 18.i:i. prctro en 1858. mort en 1908
2. (cf. lart. Akmnrdnkno,
par F. Tournebiz*», dans Dict. d'hiat. el de géogr. eccUs., t. i, col. 128.3-12841.
CONCILE DE CHARFEH EN 1888 599
L'évêque David, par ses écrits et les réalisations opérées dans son
diocèse, soutint la réforme liturgique et disciplinaire de l'Église
syrienne. Dès 1882, le patriarche et la Congr. de la Propagande
marquèrent leur accord pour préparer un nouveau concile. David
rédigea, en 1883-1884, quelques milliers de questions et réponses
d'ordre rituel et canonique, qui seraient à discuter en ce concile, et
les envoya à Chelhot. Le Saint-Siège avait demandé qu'Antoine
1. Depuis 1876.
— Deux Ponenze de la Congr. de la Propagande pour les
Affaires orientales, datées de 1888 (n. 5 et 20), sont consacrées à la nomination
des évêques telle qu'elle était prévue dans le projet.
2. Il existe des actes du concile deux éditions latines imprimées sur les presses
de la la Propagande. La première, provisoire, date de 1891 et porte
Congr. de
le titreSynodus Libanensis Syrorum anno MDCCCLXXXVIII habita; elle com-
prend en pagination romaine de i à lxiv, un compte rendu des sessions syno-
:
dales; des Documents (nous les indiquons par ces mots) allant de A à N; une lettre
de Léon XIII du 10 sept. 1889 et une du préfet de la Congr. de la Propagande
du 21 nov. 1888; l'instruction de la Congr. des Évêques et des Réguliers du
juin 1880, sur les causes disciplinaires des clercs; et, paginé de 1 à 326, le texte
is''
des décisions conciliaires. Tout le volume présente, en dehors des références nor-
males aux sources, une double série de notes, les unes dues à l'évêque David,
les autres au délégué apostolique. — La seconde édition, datée de 1897, a
pour titre Synodus Sciarfensis Syrorum in Monte Libano celebrata anno
MDCCCLXXXVIII ; elle contient, sans la double série de notes additionnelles,
mais avec certaines modifications dans le te.xte inspirées de celles-ci, les mêmes pro-
légomènes (p. i-lii), sauf l'instruction de 1880; les décisions conciliaires (p. 1-302);
le décret d'approbation par la Congr. de la Propagande en date du 28 mars 1896
1. ('(urtntf, selon les éditinn!* latines tles nrtes. I/»'V<*ipio de Homs, Chahin,
était siisprn'i.
2. Hocument.i, A, H et C.
3. ibid.. n.
4. Ibid., E (Irad. Intint*]. Le texte primitif contenait des vœux a\i sultan;
ceux-ci ont été omis dans i'éd. de 1897.
5. Ibid., F.
r.. Ibid.. G.
7. Ibid., H. La r<^i><>n8e du 2» jiiill. est publiée comme document l.
8. Ibid., K.
CONCILE DE CHARFEH EN 1888 601
notaire du
concile, le chorévêque Pierre Topai, fut ordonné évêque
de Maïpharkat et nommé vicaire patriarcal à Diarbékir.
La longue durée des délibérations s'explique par le fait que les
schémas de Rahmani furent souvent remaniés et modifiés. Les déci-
sions conciliaires sont réparties en dix-neuf chapitres, eux-mêmes
^
généralement divisés en articles certains articles du chapitre v
;
I. La foi ET LE RITE
XI, 23; Joa., xiv, 16-17, 26; xvi, 13; xvn, 11; I Cor., xi, 19; II Cor., vi, 14-15
I Thess., II, 13; II Tim., i, 13-14; n, 1-2; Gai., i, 8-9; Eph., iv, 3-5; v, 25-27
Le chapitre m
traite du rite syrien.
\. Le rite syrien doit être exactement observé*; néanmoins la
L'arabe ne pourra plus être employé à la puisse rpio pour les lec-
1. Le concile cite .Matth., xxviii, 18-20; xix, 6; Joa., xvi, Ifi; Act., xx, 28;
:
I Titn., 15; Horn., x, 18; S. Lphrcin; le concile roumain de 1872, tit. ii, c. i.
iir,
ci pourront avoir plusieurs autels. Le sanctuaire doit être isolé par des
rideaux ^, non par une iconostase. Les hommes ne pénétreront dans
le sanctuaire qu'en dehors des offices; les femmes n'y seront jamais
1. Cf. concile d'AIep «le 1866. V, ii, 2. — Le concile de 1888 mentionne dei
r^rrnutnifs non iiidiqupps dans l'éditioii du Madrdonn di* 1871 la processinn du
:
de 1866.
2. Fête de S. Ephrem, lundi de Pâques, Ascension, Fête-Dieu. Le mardi de
c. I.
conditions, l'enfant sera porté plus tard à l'église, pour que le prêtre
supplée les cérémonies et rebaptise condilionnellement, s'il a un doute
sur le baptême conféré. Il
y aura tout au plus un parrain et une
marraine; les non-catholiques, les excommuniés personnels, les dé-
ments, moines ou les moniales, les garçons de moins de quatorze
les
ans et les filles île moins de douze ans ne peuvent assumer cet oflice ^.
Ou imposera un manteau blanc et une couronne aux baptisés; seuls
des noms de saints leur seront donnés. Le baptême sera inscrit dans
le registre destiné à cet elTet *.
3. La confirmation ' sera conférée
immédiatement après le bap-
tême, ou lors de suppléance des cérémonies, si ce n'est pas un
la
férence chaque jour^. Le vin doit être fait avec des raisins mûrs;
l'eau sera ajoutée dans le calice par petites quantités ^. La forme du
sacrement est constituée par les paroles du Christ à la Cène; la
consécration est opérée dès avant les invocations au Saint-Esprit ^.
Seul le prêtre peut consacrer l'eucharistie ;
le diacre peut la distri-
buer, s'il a la permission de l'évêque *.
p. 228).
2. Leconcile s'élève contre l'usage jacobite de mettre moitié vin et moitié
eau. Il une décrétale d'Honorius III (Decr., 1. III, tit. xli, c. 13) le concile
cite ;
Basile» il
s'agit d'un texte qui se trouve dans les collections égyptiennes de
:
7. C'est par erreur que cet article est numéroté 4 b dans l'édition de 1897.
608 LIVHK m, CHAPITRiC XV
sauf l;i messe chantée des veilles de Noël et de Pâques, qui a lieu
le soir, et celle des jours de Noël, de l'Epiphanie et de
Pâques, qui a
lieu avant l'aurore "''.
®
c) Les vêtements sacrés doivent aNoir la forme cl l'orni-mcnta-
tion requises par le rite, et recevoir la bénédiction prévue. Aucune
couleur particulière n'est imposée; toutefois celle des vêtements
employés dans les cérémonies funèbres doit se rapprocher du noir.
L'ancien usage voulant que les prêtres et les diacres aient des san-
dales spéciales pour la messe sera maintenu.
d) Le calice, la patène et la cuillère doivent être en or, ou bien
en argent, en étain ou en cuivre, mais alors ces ustensiles seront
dorés aux parties qui touchent les saintes espèces. Ils seront consa-
crés par l'évêque selon le rite prévu. Le couvercle du calice et de la
patène peut être en étofTe, mais dans ce cas l'astérisque doit séparer
la patène du couvercle, lorsque l'hostie consacrée est posée sur
elle. Les éponges, les pales, les corporaux doivent être de lin blanc.
péril de mort.
8. L'huile des infirmes est bénie par l'évêque le v® dimanche du
Carême ou le jeudi saint. La formule d'onction est déprécative; un
peut avoir lieu les dimanches ou les jours de fête, après la messe
chantée du jour ®.
La sépulture chrétienne sera refusée à ceux qui n'en sont pas dignes
et aux enfants morts sans baptême. Les funérailles des clercs seront
célébrées par les soins de l'église qu'ils desservent; celles des moines,
des moniales et des gens attachés à un monastère le seront par les
soins du monastère auquel ils appartiennent. Les funérailles et la
vendredi de la semaine,
i^^ étrangers défunts ^.
celle des
13. Au sujet du sacrement de l'ordre, le concile décide :
C.-à-d. les âmes abandonnées, qui n'ont personne qui prie pour elles.
2.
ordinis, c. i et ii; le texte de 1897 y a été mieux adapté que celui de l'édition de 1891.
4. Le cantorat est tout à fait distinct du lectorat et doit être reçu avant lui.
Par rapport aux ordres en usage dans l'Eglise romaine, le concile précise que le
cantorat comprend également la tonsure et l'exorcistat, tandis que le sous-dia-
conat comporte aussi l'ostiariat et l'acolytat (cf. concile de Charfeh de 1853,
II, VII, 4; concile d'Alep de 1866, III, vi, 1).
5. L'édition de 1897 présente quelques légères corrections de forme
par rap-
port au texte de 1891.
612 LIVRE III, CilAlMTnK XV
dignes, âgés de trente ans et ayant passé un certain temps dans les
ordres sacrés. Le patriarche examinera lui-même ou fera examiner
par deux évêques délégués les candidats élus. Deux évêques l'assis-
qu'ils atteindront cet âge, ils seront libres de ratifier ou non ces fian-
les fiançailles avec une autre personne; les vœux de chasteté, de cé-
sions au concile, le texte adopté précisa que le quatrième degré occidental devait
s'entendre comme comprenant jusqu'au huitième degré oriental.
5. Concile de Trente, sess. xxiv, De reform. matrim., ci.
fJlG LIVRE III, CHAPITRE XV
les stipprime, de même qu'une autre allusion au décret Tamelsi. Néanmoins elle
maintient, comme une règle de licéité, l'interrogatoire des époux devant deux
ou trtiis témoins.
6. L'édition de 1897 ajoute : « et deux ou trois témoins ».
CONCILE DE CHARFEH EN 1888 617
soit au chœur l'office du jour, soit en privé l'office férial, s'ils n'ont
au moins. Les prêtres se confesseront tous les mois les diacres com- ;
1. Le concile précise que, dans la vie civile, seuls les clercs majeurs ont pré-
couleur sera le noir pour les prêtres, le violet foncé pour les pério-
deutes ' et pour les chorév«^qucs au.x jours de fôte, le violet clair
pour les évé(iucs, 1»; rouge pour le patriarche. Par similitude avec
l'usage romain, le patriarche et les évétjues porteront l'anneau et la
croix pectorale suspendue à une chaîne.
pontife.
2. Le Souverain pontife doit ctro iHciiti(jiuié dans les prières litur-
giques. Le patriarche f»^ra la visite à Home tous les dix ans, par lui-
même ou par délégué. .\u décès d'un pape, tous les évêques célébre-
ront dans leur cathédrale une messe pour le repos de son âme et en-
verront des lettres de congratulation au nouvel élu.
3. Énumération des quatre grands sièges patriarcaux et brève
dans les prières liturgiques après le pape; faire porter la croix devant
lui, sauf à Rome, ou devant le pape et son délégué; exercer les fonc-
tions pontificales dans tout le patriarcat; envoyer des lettres pasto-
rales à lire dans tout le patriarcat; consacrer le saint chrême; ordon-
ner les évêques; nommer un vicaire pour administrer les sièges épis-
copaux vacants; veiller à la sauvegarde de la foi et h l'observance
des canons dans les diocèses; obliger les évêques à la résidence; être
consulté par eux dans les affaires les plus importantes; les contrôler^;
Jacobites.)
4. Liste des anciens sièges métropolitains et épiscopaux du pa-
évêques.
1. L'administration du siège patriarcal vacant revient au vicaire
triarcal, il faut être prêtre et avoir quarante ans. Il y aura deux scru-
tins le matin et deux le soir; l'élection sera acquise aux deux tiers
des votes ou à l'unanimité des acclamations. Les électeurs annon-
ceront l'élection au pape; le nouveau patriarche transmettra leur
lettre avec la sienne demandant la confirmation du Saint-Siège et
le pallium. Ce n'est qu'après avoir obtenu celui-ci qu'il possède pleine
4. Le patriarche réunit
évoques qui peuvent venir; ensemble
les
1. Le concile de Charfeh de 1853 (III, ii, 13) avait, à la suite du concile chal-
dccn de la même année, forninl»» une ri'ple ilifTérrntr.
2. Le concile se réfère ati ilécrot triiicnliii ((inrcni.Tnl la résiilrnre dos évéques
(sess. XXIII, De reform., c. i).
Il arrivait
3. plus dune fois que le Saint-Siège ignorât prnilant iDuptemps
la nomination d'un évéque de rite oriental, puisqu'il n'y prenait aucune part.
4. Le concile cite Matth., xi, 29.
délégué, au moins tous les deux ans ^. Elle doit porter sur les églises
et les institutions religieuses diocésaines, sur le clergé séculier et
les couvents de femmes, la visite des couvents d'hommes canonique-
ment érigés ne se faisant que sur délégation du Saint-Siège ^. Au
cours de sa visite pastorale, l'évêque consacrera les églises qui ne
l'ont pas encore été. Il tiendra un registre de ses visites.
4. Le patriarche convoque au concile tous les évêques et archi-
CONCILES. — XI — 9 —
b.
622 LIVni: 111, CHAPITRE XV
1. Il
y aura dans chaque diocèse un vicaire général. Celui-ci sera
ù'^c d'au moins vinj^i-cinq ans et ne pourra t^tre charj^»* d'une paroisse.
ne le choisira pas parmi ses proches parents, mais le recru-
Ij'év(>(|ue
tera de préférence dans un autre diocèse. Sans mandat spécial, le
vicaire général ne peut exercer les prérogatives de l'ordre épiscopal
nelles, en ce sens que doit être aboli l'usage encore parfois existant
et selon lequel, à la demande d'un fidèle allant s'établir ailleurs,
un pouvait subsister entre le curé et ce fidèle. Néanmoins tout
lien
^
fidèlepeut se confesser au prêtre de son choix et communier en
3. Cf. supra, m, 9.
CONCILE DE CHARFEH EN 1888 623
doivent être consacrés à nouveau; s'ils ont été violés, ils doivent être
réconciliés.
4. Les réunions profanes et les agapes dans les églises sont inter-
dites; les églises, monastères, cimetières, évêchés, presbytères et
Ceux-ci ne peuvent être loués en une fois pour plus de trois ans.
Ils ne peuvent être aliénés ou grevés de charges par l'évêque sans le
—
Cet article se réfère au concile de Trente, sess. xxii, De reform., c. ix.
1.
Le projet initial mentionnait aussi l'exemption d'impôts pour les biens ecclé-
siastiques, mais ce privilège fut supprimé par le concile (cf. supra, vi, 1).
2. Pour ce que l'évêque a ainsi acquis pendant son épiscopat, le concile ren-
1 j-
(liapilrr XV aux peines.
est consacré inix délits et
1. I.
l'église a le droit de punir les fautes qui sont de sa compé-
tence *.
Le chapitre xvi indique deux crimes très graves qui méritent des
[leines vindicatives.
1. Les clercs ipii prah(jueMt la magie (Mirouirnt la déposition.
1. l'iiMice p. Lv-i XIV dans l'édition de 1891 et en appendice dans celle de 1897,
p. 368-377.
2. On
trouve reproduite en appendice, dans l'édition do 1897 (p. 471-474),
l'instruction de la Con^. de la Propagande du 20 cet. 188» sur la question.
3. Publiée en appendice dans l'édition de 1897 (p. 329-355), de même que
V Irt-structio Austriaca (p. 378-470).
4. Le
concile cite II Cor., x, 6.
5. En
ce qui concerne celles-ci, le synode syrien renvoie au concile de Trente,
sess. XIII, De rrfnrm., c. IV et vm; sess. xxiv, De rcform., c. v.
CONCILE DE CHARFEH EN 1888 625
dans les questions graves, celui-ci consultera tous les évêques du rite
et le Saint-Siège; dans les autres, il demandera l'avis de deux évêques
voyer leurs enfants dans une école non catholique. Des élèves non
catholiques peuvent J^tre admis dans les écoles catholiques, si leur
les sept évoques syriens signèrent le protocole final des actes conci-
1 .
Documrntx, L.
2. Ibid., M et N.
Son manuscrit, de 643 papes de fi:rand format, se trouve aux .\rchives de
3.
la Congrépation orientale. Il ne faut pas oublier cependant que, pour le texte
des canons, David put reprendre en cr.mdo partie le projet latin de Rahmani.
4. Congr. de la Propagande
pour les AlTaires orientales, Ponenze de 1892, n. 3.
CONCILE DE CHARFEH EN 1888 627
1. Ibid., n. 11.
2. Nous avons indiqué les six modifications les plus importantes (iv, 1 ; v,
15, i; VII, 3; viii, 2 et 4; xiii, 6) dans le texte de notre exposé et en avons signalé
quelques autres en note.
3. Cf. 9; VII, 3.
4.
III,
églises ou des écoles, et désiraient dès lors avoir leur mot à dire sur
le plan diocésain, comme ils l'avaient déjh sur le plan j>aroissial.
L'écrasement de la révolte hongroise entraîne une réaction abso-
lutiste de la part tlu gouvernement de Vienne et la proclamation de
l'état de siège. Lemeni est forcé de démissionner en 1850 ^.
1. Cf. l.i Ifttrp de Vit' IX ilii 1.3 mai 1850 accrj>t;«nt crtto démission, dans de
.^Ia^tini^i, t. vi, fasc. 1, Home, 1894, p. 95. — Lemeni mourra à Vienne en 1861.
RÉUNION ÉLECTORALE DE BLAJ EN 1850 629
chaque année.
3. Le nouvel évêque pourra tenir un synode de ce genre dès son
installation.
4. Des écoles roumaines gratuites seront créées.
5. Une subsistance suffisante sera assurée au clergé par les soins
de l'État.
L'assemblée demanda aussi par avance au nouvel évêque de :
proprement commença
dit : il comme
y avait cinq absents, deux
cent sept électeurs furent enregistrés. A leur demande de s'adjoindre
des laïques, les commissaires opposèrent un refus formel; par contre,
ils
acceptèrent de transmettre lescinq vœux à l'empereur. Au vote,
le vicaire capitulaire obtint soixante-dix-neuf voix, Alexandre
Sterca Sulutiu quatre-vingt-seize, Constantin Papfalvaidouze^; Erdeli
déclara que les trois candidatures seraient proposées à l'empereur.
1. Les actes roumains du synode électoral de 1850 ont été publiés par I.
sent les droits des évoques; les art. 5-8 s'occupent de l'enseignement religieux;
l'art. 9 eoncerne la censure des livres; les art. 10-14 traitent des procès ecclésias-
tiques; les art. 15-16 concernent les lieux de culte; les art. 17-20, les diocèses;
le» art. 21-26, le clergé séculier; l'art. 28, le» congrégations religieuses; les art.
27 et 29-31, le» biens d'Église.
CONFÉRENCE ÉPISCOPALE DE BLAJ EN 1858 631
époux. D'autre part. Pie IX, par lettre du 21 juin 1858 ^, annonçait
aux évêques roumains qu'il leur envoyait le nonce apostolique de
publiée que le 28 juin, en même temps que les deux autres (texte dans Collec-
tanea S. C. de Propaganda Fide, t. i, Rome, 1907, n. 1158, p. 627-631; Mansi,
t. xLii, col. 698-708).
mariage obligeant, dans l'Eglise roumaine, sous peine d'invalidité (une telle
clause irritante ne pouvant être introduite que par un concile œcuménique ou
le pape), et que par conséquent les mariages mixtes contractés devant un ministre
1 T»'xtp <le l.T lettre dans dp M.Trtiiiis, t. vi, fasc. I, p. 290 (en note); Mansi,
t. xi.ii, col. f)17-r>18 (en note).
Texte dans Mansi, t. xlii, col. 455 (en note). Ce projet se borne à éniiniérer
2.
gner fondement
le historico-juridique de ce droit et par là même
exclure toute extension de celui-ci aux autres diocèses; d'autre part,
en fixant le nombre des électeurs, il voulait écarter toute possibilité
de participation des laïques roumains.
Le clergé des districts élut ses délégués le 30 juillet; le 10 août,
cent vingt et un électeurs du diocèse à pourvoir, quatre-vingt-deux
de celui de Gherla et douze de celui de Lugoj s'assemblèrent à Blaj ^.
Ils se réunirent en conférence préliminaire sous la présidence du pro-
maine de Transylvanie.
2. L'Union avec Rome est d'ordre dogmatique et est contenue
dans quatre points établis au concile de Florence.
les
3. La dépendance de la hiérarchie roumaine vis-à-vis du Saint-
les décisions qui concernent les biens des églises ou des instituts
ayant été lus par Antonelli, sans plus; ce qui fut fait. D'autres mem-
bres du clergé déjjlorèrent spécialement que le droit d'élection n'eût
Le chapitre i^^ des canons traite des devoirs du clergé et des sacre-
ments.
1. Les actes du synode ont été publiés en roumain par J. Moldovanu, Acte
sinodali, t. ii, Blaj, 1872, p. 1-62.
2. Cette procédure montre déjà l'allure d'assemblée parlementaire qu'eut le
synode.
3. Il s'agit des can. 1, 3, 20.
4. Les can. 5, 8-10, 12, 14-18, 30, 35.
63f) LIVHB m, CHAPITnE XVI
Le chapitre m
s'occupe de la prédication.
21. Le curé doit prêcher à la messe les dimanches et les jours
d'obligation ^.
22. Il assurera le catéchisme dans les écoles.
CONCILES. — XI — 10 —
b.
638 I.IVHI. III, CIHAPIIHi: XVI
les garçons qui ne fréquentent plus l'écnlf. rt les jours de ft^te, pour
lesjeunes filles '.
2-4. A l'occasion de radniiiiistrat ion des sacrenients, le pnUre
adressera quelques paroles aux fidèles.
25. Le jeune clergé composera une série de sermons et d'instruc-
tions catéchétiques.
26. Les prêtres qui en ont déjà composé les enverront à l'évêché.
Les meilleurs de ces travaux seront réunis en une collection qui sera
imprimée et dont chaque paroisse achètera un exemplaire.
'
chaque église.
28. district aura sa bihliothèquf, pour laquelle
Chaque les prêtres
donneront une subvention annuelle.
bon exemple.
33. On fera imprimer des livres de prières et de piété en roumain
et on les distribuera comme prix dans les écoles.
''lO. Selon une aMci«'ime coutume *, lorsque c'est pos>il»le, les pa-
roisses restent vacantes un an et leurs revenus vont à la veuve et
aux orjihelins du curé décédé, à l'exception des droits d'étole ceux- :
Le chapitre vi,dont nous avons déjà parlé, dot la série des canons.
47. Dans la mesure où les intérêts
spirituels des fidèles le per-
mettent, les paroisses seront fusionnées.
48. Celles (jui ne le seront pas devront avoir une dotation suffi-
sante pour clergé les desservant.
le
49-50. Là où
ni la fusion ni une dotation sullisante ne sont possi-
qu'un cours de morale. Ils devront avoir suivi au moins quatre classes
de gymnase et demeureront fixés auprès de la paroisse pour laquelle
ils ont été choisis *, sauf s'ils font preuve d'un mérite exceptionnel.
1. Le synode dit que cette coutume est dan» l'eRprit des règles tracées par le
1. Cette représentation des monastères n'était pas prévue dans le projet pri-
mitif.
2. La du synode électoral de 1868 avait prévu la moitié de
résolution n. 6
clercs et la moitiéde laïques; divers membres du synode de 1869 insistèrent pour
le maintien de cette proportion; selon le projet présenté, cependant, la repré-
sentation des laïques dans la proportion des 2/3 était contre-balancée par les
autres catégories, uniquement cléricales, de membres du congrès, en sorte que
les laïques n'auraient eu qu'une légère majorité et auraient subi facilement
l'ascendant de la minorité ecclésiastique.
3. La liste des douze circonscriptions électorales de l'archidiocèse est publiée
en appendice au texte adopté.
642 LIVRE III, CHAPITHE XVI
son mieux pour que la seconde formule au moins pûl ^Ire réalisée,
si la
première se heurtait à un refus pouverneinental.
Après différentes autres interventions sur cette question, le pro-
['t'îlection (Tune commission chargée de
toprfttre Antonclli proposa
codifier le droit ecclésiastiijue roumain, en apj)ortant les réformes
nécessaires à la collection dite Prnvila ^ Le métropolite répondit
que travaux préparatoires d'ordre historico-juridicjue pouvaient
les
col. 463-710.
CONCILE DE BLAJ EN 1872 643
11, 12 et 13 mai, adoptèrent ces canons. Les titres i-iv furent pro-
mulgués solennellement le dimanche 12, après la messe pontificale
de l'évêque de Lugoj. Le 14 mai, une dernière congrégation générale
s'occupa d'examiner les suppliques présentées au concile et de divers
arrangements d'ordre pratique; une session solennelle promulgua
les titres v-x des canons et, après le discours du métropolite, décréta
la clôture du concile ^.
Le chapitre m
décide que la profession de foi selon le formulaire
d'Urbain VIII sera désormais souscrite par tous les membres de
chaque concile provincial et par les schismatiques qui reviennent à
l'Unité. Le chapitre iv dénonce l'indifférence en matière de religion.
pagande fit ajouter que le pape devait être conuncnioré dans la liturgie par tout
le clergé. Selon l'usage oriental, cette couiniémoraison n'était jrénéralement
faite que par les seuls évêqiies ; cet usage était suivi dans l'archirlidctse de Hlaj,
tandis que dans sulTragants les prêtres également faisaient mention
les tiiocèses
du pape. La question avait déjà été discutée aux conférences de sept. 1858
(cf. Mansi, t. xi.ii, col. 7'».l-744).
Le texte de ce chapitre se trouve dans Mansi, t. mii, col. 745; il invoque
2.
le can. 36 in Trullo; le can. 21 du concile de Constantinople de 8f>9; le can. 5 du
^
Le chapitre v évêques il expose leurs pouvoirs de ma-
traite des
gistère d'ordre — la
;
ral, dont le for est le même que celui de l'évêque on doit donc appeler :
du synode avaient voix délibérative, comme c'était jadis l'usage, et si des laï-
que» pourraient y assister, comme certains le désiraient; double modalité laissée
volontairement dans l'ombre et à laquelle il n'était pas favorable.
7. Ce chapitre cite Luc, x, 7 et I Cor., ix, 11.
CONCILE DE BLAJ EN 1872 647
en une seule, lorsqu'elles sont trop petites ', et décide que, comme
les fonds servant à l'entretien du culte viennent presque exclusive-
ment des fidèles (notamment dans l'archidiocèse de Fagaras), les
laïques pourront participer aux assemblées qui délibèrent sur les
biens ecclésiastiques (la Congr. de la Propagande fit supprimer ce
passage). Le chapitre iv dit que la collation des paroisses se fera
par concours, afin de déterminer si les candidats réunissent les con-
ditions de science et de moralité nécessaires ^.
Le chapitre m
concerne la confirmation. Elle est conférée immédia-
tement après le baptême. La matière du sacrement est le saint chrême,
composé en majeure partie d'huile d'olive et de baume, et consacré
par l'évêque le jeudi saint; la forme est « Sceau du don de l'Esprit-
:
Saint. »
L'évêque est le ministre ordinaire de la confirmation, le prêtre
le ministre autorisé; les parrains sont ceux du baptême. Les curés
feront participer à la confirmation par une onction de saint chrême ^
cours étaient observées. Ailleurs, les laïques prétendaient souvent avoir le droit de
choisir leur curé, puisque c'étaient eux qui l'entretenaient, et l'évêque se bornait
à faire constater d'une façon sommaire la science de l'élu.
3. Le préambule du chapitre cite Joa., m, 5.
4. Le S. -Office avait déclaré le 5 juill. 1853, en ce qui concerne les unitariens,
ment des vivants: lorsqu'ils sont en péril de mort (par exemple les
fenuMcs qui vont accouchei). Les curés entendront les confessions
à l'église; seules celles des malades peuvent être entendues à domi-
l'apostasie, l'hérésie ou
le schisme; l'homicide ou les coups; l'adul-
1. Le
concile cite à ce sujet Eph., v, 32.
2. En
fait, les Roumains n'avaient l'intention de contracter vraiment mariage
chasteté, (jue le délai de viduité soit écoulé et qu'il n'y ait aucun
emjiéchemeiit du côté de la loi civile ^.
fiançailles solennelles, mais les tenaient pour aussi indissolubles que le mariage
lui-même) et atténuer l'exigence de conformité à la loi civile.
3. Le concile renvoie en note à l'instruction de la Congr. de la Propagande
du 28 juin 1858; celle-ci est publiée en appendice aux actes.
4. Ce chapitre cite Is., xlii, 8; Jac, i, 17; I Cor., iv, 7.
•S. Il faut sous-entendre qu'aucune liturgie n'est célébrée les lundis, mardis
et jeuflis du Carême, ni le vendredi saint, sauf si la fête de l'.Vnnonciation amène
une liturgie complète.
6. La Congr. de la Propagande fit ajouter « et le
peuple fidèle ». Un appen-
:
Le chapitre m
permet aux évêques d'approuver, pour un motif
sérieux, que des chapelles domestiques soient érigées et que la liturgie
y soit célébrée, sauf aux grandes fêtes, à l'occasion desquelles tout le
monde doit se rendre à l'église pour recevoir les sacrements ^. Il
recommande la prière en famille, le matin et le soir ^.
Le chapitre iv interdit la musique instrumentale dans les églises
et exige la connaissance du chant pour être admis aux ordres, nommé
chantre laïque ou instituteur. Le chapitre v décide de la rédaction
d'un livre complet de rubriques et recommande la restauration des
écoles de chant. Le chapitre vi demande la création d'une com-
mission pour la révision du texte roumain des livres liturgiques et de
l'Écriture sainte ', ainsi que la remise en état de la typographie
métropolitaine. Le chapitre vu prévoit l'édition d'un périodique
hebdomadaire à l'usage de tous et d'une revue mensuelle plus sa-
vante.
Le chapitreviii parle des jeûnes et des abstinences. Les jours de
jeûne sont tout le Carême, sauf les samedis, les dimanches et la fête
:
1. Sans doute aux quatre fêtes principales clôturant les temps de pénitence.
2. Ce chapitre cite Ps., liv, 19; I Cor., xi, 13; I Tim., v, 8; Eph., v, 10; Ter-
tullien.
3. Le basilien Samuel Klein avait publié une version roumaine de l'Ecriture
sainte, à Blaj, en 1795.
4. La Congr. de
la Propagande fit supprimer la suite de la phrase, afin de réta-
blir l'obligationdu jeûne. Mais le texte ainsi tronqué impose le jeûne à des
jours qui n'étaient que d'abstinence (le concile roumain n'ayant fait pratique-
ment aucune distinction, puisqu'elle était sans conséquence) et même aux
fidèles qui n'ont pas 21 ans.
5. La fin du chapitre cite S. Basile.
6. Il cite Lev., xxiv, 14 et Deut., xviii, 10-11.
7. Il cite II Macch., xii, 48.
652 LIVRE III. CHAHITnK XVI
I,f
(•liaj)itre xi traite des fun('raillc>. On attendra ({uuranli--huit
lieures après le décès pour donner la sépulture. N'ont pas droit à
la sépulture ecclésiastique les non-catholiques; les excommuniés
:
publies, s'ils n'ont pas d«)nné des signes de repentir. Les curés veil-
leront à la eloture et à l'entretien des cimetières ^
à l'avenir, ne seront plus ordonnés cpie ceux qui épousent une jeune
lille vierge, grecque-catholique, et qui auront demandé au préa-
lable l'approbation de l'évèque. Le chapitre v interdit les secondes
noces à ceux qui sont dans les ordres sacrés *, conformément à l'ins-
truction de la Congr. de la Propagande du 28 juin 1858. Le chapitre
VI permet aux clercs des récréations honnêtes, notamment la pro-
journalières, ils
peuvent porter un costume de couleur noire, pourvu
que le veston soit de coupe longue.
CONCILES. — XI — 11 —
h.
654 LivnK III, (:mapithk xvi
Le Sainf-Si^ge avait
4. IS.'i?, p»iis de nouveau en
désigné f>our dix ans, en
1866, l'évêque roumain d'Oradea-Mare comme juge d'appel des sentences de
l'archevêque de Fagaras; mais, devant les difficultés qui avaient surgi, il
décida en 1878 de donner au nonce de Vienne les facultés nécessaires pour nom-
mer, dans chaque cas, l'un ou l'autre des évéques sufTragants.
CONCILE DE BLAJ EN 1882 655
y aura au moins une fois par mois une réunion capitulaire. Selon le
chapitre m, le prévôt est habilité à représenter le corps entier et il
en conserve le sceau. Le chapitre iv déclare qu'en cas de vacance
du siège métropolitain la juridiction sur l'archidiocèse passe aux cha-
noines (pii, dans les huit jours, choisissent un vicaire capitulaire et
un économe *; tous les chanoines ont le droit de concourir à l'élection
du nouveau candidat au siège.
La section ii étudie les fonctions canoniales. Le rhapitre i*' exige
que les chanoines assurent le service de l'église métropolitaine par
1. Au tit. VIII.
658 LIVRE III, CHAPITRE XVI
chapitre i**"
(can. 1-2) déclare que le mariage, sacrement de la Nou-
velle Loi, est contracté par le consentement des parties.
Le chapitre ii s'occupe des empêchements dirimants.
3. La loi divine ou ecclésiastitpie peut établir c«'rtaines incapacités
de mariage.
\. Ne peuvent conclure mariage ceux qui sont inca[iables de don-
:
ner un consentement; les jeunes gens qui n'ont pas (juatorze ans et
les jeunes filles qui n'ont pas douze ans accomplis, à moins qu'ils
n'aient les connaissances et la maturité physicpie nécessaires.
5. Kst iml pour défaut de consentement niari;»ge contracté avec
li;
erreur sur la
personne ou sur une qualité substantielle de celle-ci,
par violence, ou par crainte d'un mal extérieur et injuste, infligée
en vue d'extorquer le consentement. Le rapt en vue du mariage,
par transfert violent ou séquestration de la femme en un lieu où elle
a été amenée par dol ^ le consentement sous une condition contraire
à l'essence du mariaj,'e invalident le contrat. Une condition impos-
sible ou immorale est censée non apposée.
0. L'impuissance antécédente et incurable rend le mariage
nul.
7-9. Le lien d'un précédent mariage ne permet pas d'en contracter
un autre. Toutefois, si le mariage n'a pas été consommé, il peut être
dissous par la profession religieuse solennelle ou par dispense pon-
tificale.
du 20 juin 1883 et présente sans doute une adaptation du texte original du concile.
3. Seul ce premior cas était envisagé par le concile de 1872.
4. Le concile donne ainsi une précision qui n'était que sous-entendue par
celui de 1872.
CONCILE DE BLAJ EN 1882 659
23. Pour être licite, le mariage doit être contracté soit devant le
1883 >; il de l'instruction du 20 juin de cette année. Les deux textes sont
s'agit
publiés en appendice.
4. Cela ne peut être imposé que pour la licéité, ainsi qu'il ressort du can.. 23.
CONCILE DE BLAJ EN 1882 661
51. Sera récusé toutmembre du tribimal lié avec une des parties,
soit par la consanguinité ou l'afTinité jusqu'au quatrièn^e degré,
soit par d'autres attaches.
52. Le défenseur du lien doit assister à toutes les sessions concer-
nant la validité du lien, non à celles concernant la séparation. On
luiadjoindra un suppléant.
Les décisions du tribunal sont acquises à la majorité des
53.
dité, une quatrième instance |)eut cependant avoir lieu; si elle pro-
nonce la nullité, le défenseur du lien peut aussi demander une qua-
trième instance ^. Si la première et la troisième instance sont contre
le mariage et la deuxième en sa faveur, le défenseur du lien deman-
examen de la cause par le for primitif; leur rejet n'est plus suscep-
tible d'appel.
Le chapitre vi traite de la séparation de corps.
83. Elle ne peut être prononcée que delà façon prévue par l'Église.
84. L'adultère d'un conjoint accorde à l'autre le droit de demander
la b moins que ce dernier n'ait toléré l'adul-
séparation perpétuelle,
tère, ou pardonné, ou s'en soit lui-même rendu coupable.
l'ait
qui peut exercer son pouvoir judiciaire par le moyen de son consis-
toire.
2. Le protoprêtre peut également juger par délégation de l'évêque;
tlppré avec les parties *, ou parce qu'ils ont un itit»''r<M dans l'alTaire
par leurs représentants, les mineurs par leurs tuteurs, les incapables
par leurs curateurs.
14. Le. for est celui du défrndeur. Le demandeur doit faire la
protoprétre i\o.
procéder à celle-ci.
1. l);m<i l«-<» afT-iires inatriinoniales, un jui:e ri'i-st ni ikc pour parenté que
jusi]ii'a)i quatrième «li'sré (cf. lit. iv, can. 51).
CONCILE DE BLAJ EN 1882 665
65. Le droit d'appel peut être refusé dans certains cas prévus
tous dix ans, en deux exemplaires, dont rtiii ira aux archives
les
gnement ;
il fut discuté,mais non promulgué.
1. Le can. 87 renvoie aux car». 26-40 du titre v; le can. 89, aux can. 41-48;
le can. 91, aux can. 52-55; le can. 95, aux can. R2-70.
2. .Selon l'édition imprimée du concilo de 1882, tit. iv. cnn. 11. 39, 76.
3. Con|fr. de la Propagande pour les Afîaires orientales, Poncnze de 1884.
vol. I. n. 19.
CHAPITRE XVII
EFFORTS DE RAJEUNISSEMENT
CHEZ LES MARONITES ET LES RUTHÈNES
(1856-1891)
Le milieu du xix® siècle fut une époque troublée pour les Maronites.
En 1841, la dynastie des Chihab avait cessé d'administrer le Liban;
le pays fut arbitrairement coupé en deux tronçons séparés par la
1. Cf. Testa, Recueil des traités de la Porte ottomane avec les puissances étran-
gères, t. III, Paris, 1866, p. 200-202.
2. Jusqu'alors évêque de Damas (cf. les documents concernant son élévation
Syrie, Paul Hrunom, pour le présid«^r. Mais .losrph l'.I- Khazcn mourut
le 3 novembre de la môme année.
Paul .Masad, évoque titulaire de Tarse et vicaire patriarcal, fut
élu patriarche j)ar acidanintion \'l novembre. Il se rendit lui-
!••
(longr. «l»'
Propagaiulf, Miscpllnnen Maroiiili, Sirunio Maromtn 1S56.
l;i
p. 181.
3. Nous pnblidiis cm .nppendice (sous le n. iii| la traduction italienne des actes
conciliaires, d'apr<>8 le closstier romain que nous avons signalé, l'n Sommario,
qui figiire également dan» celui-ci, contient, sous le n. 2, un intéressant rapport
de Krunorii sur le concile, adressé à la t-onpr. «le la Propagande le 10 avr. 1856. —
C'est par erreur <pic P. I)ih, dans l'art. Maronite ( hglinf), du Dict. île ihéitl. cath.,
t. X. F'aris, 1927, col. lOG, dit que « les recteurs des missions latines et quelques
L Foi ET SACREMENTS
la même religion. Ils ne liront pas les Bibles et les publications pro-
testantes ^.
primer des jeûnes ou des fêtes *. Chaque saint patron n'aura qu'une
fête chômée, même s'il a plusieurs sanctuaires en un même endroit.
en 1843 (cf. Anaïssi, Collect. docum., n. 117, p. 180), et reçut de ce fait un mauvais
accueil chez ses collègues maronites.
2. Le texte de cette profession de foi figure comme appendice i aux actes
conciliaires.
3. Le concile renvoie à plusieurs reprises au c. i^'' de la F® partie du concile
du Mont-Liban.
4. Le concile renvoie au c. m
de cette même partie.
5. Ils avaient imprimé à Qozhaya leur premier livre en 1841, mais les troubles
avaient retardé le développement de leur imprimerie. Elle reprendra vie, cepen-
dant; le dernier livre imprimé à Qozhaya date de 1897; l'imprimerie sera ensuite
transférée au monastère baladite de Saidat al-Maunat.
6. Le concile renvoie au concile du Mont-Liban, I, iv.
CONCILES. — XI b. — 12 —
670 LlVRl; m, CHAPITRE XVII
qui avait interdit les confessions dans les maisons et imposé que celles des femmes
aient toujours lieu dans un confessionnal grillagé, sous peine de suspense du con-
fesseur, dont l'absolution était réservée au délégué apostolique ou au patriarche.
Le concile adressa une supplique à la Congrégation, demandant de permettre à
tout évcque diocésain d'absoudre de cette suspense; il inscrit par avance cette
tolérance dans les actes conciliaires (texte du décret et de la supplique dans le
Sommarin annexé à la trad. italienne des actes, n. m
et iv). —
Le concile de 1856
se réfère également à celui de 1736 (II, iv, 10).
CONCILE DE BÉKORKI EN 1856 671
1743, ainsi que les décrets de la Congr. de la Propagande des 4 avr. 1751 et 20 nov.
1836, qui sont publiés comme appendices ii et m
aux actes conciliaires.
3. Le concile renvoie à plusieurs reprises à celui du Mont-Liban (cL II, viii,
12 et II, X, 4, 13).
4. Un décret de la Congr. de la Propagande du 12 mars 1856 avait déclaré
que lesnormes tridentines devaient être appliquées aux Maronites.
5. Le concile se réfère à celui du Mont-Liban, II, xi, 3.
6. Le concile reprend les règles fixées en 1736 (cf. II, xi, 20-21).
672 LIVHE III, CHAPITRE XVll
pure. Le curé délivrera un témoignage daté à ceux qui font leur com-
munion pascale dans sa j)aroisse *; h l'issue du temps pascal, il réu-
nira ces certificats; il donnera aux paroissiens qui n'ont pas com-
munié trente jours pour le faire et,
après l'expiration de ce délai,
dénoncera les réfractaires à l'évôquc. Le saint sacrement sera con-
servé dans les couvents, collèges et églises paroissiales, en un vase
d'or ou de métal doré enfermé à l'intérieur d'un tabernacle dont le
II. illKnARCIIIE
tère.
1. Sauf si le pénitent est en danger de mort, aucun
prêtre ne peut
entendre les confessions sans avoir subi au préalable un examen
devant l'évoque et avoir reçu sa permission écrite.
2. Les curés enseigneront la doctrine chrétienne à leurs parois-
leront sur leur clergé et sur leurs fidèles. Ils visiteront leur diocèse
une fois par an par eux-mêmes ou par autrui^; ils observeront la
décidera rien d'important sans le conseil des évêques. Il fera tous les
dix ans un rapport au Saint-Siège, soit au moment de la visite ad
limina, soit par l'intermédiaire d'un procureur, soit par lettre *.
1. Le concile se réfère à celui du Mont-Liban (III, iv, 2, 19, 28, 36), qui exi-
geait la visite du diocèse seulement tous les deux ans. Un modèle de question-
naire pour cette visite est publié comme appendice ix aux actes conciliaires.
2. Le concile de 1818 (ii, 2) leur en avait cependant assigné une, mais le cou-
vent de Raïfoujci, indiqué pour le premier évêque, était devenu collège patriarcal
en 1832.
3. Le concile se réfère à celui de 1736, III, iv, 24, 30.
4. Le concile renvoie à la bulle de Benoît XIV du 14 févr. 1742, qu'il publie
1. I.e concile se réftre à plusieurs reprises à celui du Mont-Liban (cf. IV, ii,
4.9.21).
2. Cellcs-ri sont souvent furmulées tians les mêmes termes que pour les moines
1. Certaines règles sont répétées dans les mêmes termes que celles fixées pour
les moniales de congrégation. La suite des normes indiquées par le concile s'ins-
pire de celui de 1818 (i, 4-7 et 9).
2. Cf. concile de Loaïsah de 1818, i, 9.
3. C'est ce qui s'était établi par la pratique, puisque le concile de 1818 (i, 3)
avait laissé la question en suspens.
4. Ce second couvent de visitandines avait été fondé en 1836.
5. Le concile se réfère à celui du Mont-Liban, IV, m, 8.
G80 I.IVRl- III, CHVPITnE XVII
3.
Il
y aura des écoles près des évéchés, des monastères, des villes
et des villages ^. Les collèges d'Aïn-Warka et de Roumijah *, de
Mar-.\bda Ilarbaraïa et de Raïfoun ^ dépendent directement du
patriarche. Celui-ci nommera un inspecteur des études, qui séjour-
nera alternativement dans les quatre collèges; il instituera en outre
une visite spéciale, qui aura lieu une fois l'an et sera faite soit par
lui-m^me, soit par son délégué. On enseignera aux élèves l'arabe et
le syriaque; le latin et l'italien, ou même le français, vu le manque
degré études
les devront être poussées dans chacun d'eux. Des ensei-
gnements analogues auront lieu dans la maison d'études des trois
congrégations religieuses. Les anciens élèves des collèges patriarcaux
deviendront professeurs dans les écoles élémentaires, les collèges ou
les séminaires, ou seront chargés de la prédication et de tâches cor-
1. ].p concile renvoie à cehù du Mont-Lihan, qui cependant réservait cea préro-
(rativps au p.itriarclie (cf. IV, iv, 2, '»).
l'appendice xvm des actes conciliaires (cf. concile de 1736, IV, vi, 5).
2. Cf. concile de 1736, IV, vu, 4, 6, 8, 11.
^
matrimoniales accordées par Masad. .\près un long l'otum d'Au-
gustin Ciasca, des ermites de Saint-.Vugustin ', sur les divergences
entre les éditions latine et arabe du concile de 1736*, la Congr. de
la Propagande décida, en 188.'^, que le texte latin avait seul force de
puis elle ordonna qu'une traduction arabe fût faite de celui-ci ',
loi *,
7. Ponenze de 1885, n. 7.
1. Ce prélat avait été nommé évêque ordinant à Rome, pour le rite byzantin,
en 1865; administrateur apostolique à Przemysl en 1867, à la place du vieil
évêque Thomas Polanski, qui occupait le siège depuis 1860, il mourra en 1869
et sera remplacé, en 1870, par Jean Stupnicki.
2. Un premier règlement avait été élaboré entre les évêques des deux rites
foi, une autre sur les séminaires, une troisième sur la vie du clergé.
Les protoprôtres se réunissent en divers endroits, sous la présidence
de l'évéque diocésain, pour proposer d'autres questions à soumettre
au concile. Les schémas des futurs décrets sont rédigés sous la sur-
veillance des évoques eux-mi'^mes, et notamment de Pelesz.
Les changements survenus dans la hiérarchie retardent le concile;
en 1891, Pelesz passe au siège de Przemysl et un nouvel évêque,
.lulien Kuilowski, est donné à Stanislawow. Les dernières dispositions
sont à cette occasion prises pour le concile; le 4 juillet, le cardinal
Simeoni écrit au métropolite une lettre conc(;rnant la marche géné-
^
rale à suivre; le 10 août, il lui fait savoir que le Saint-Siège a choisi
comme président Augustin Ciasca, des ermites de Saint-Augustin,
préfet des .Vrchives \aticanes, élevé à la dignité d'archevêque titu-
laire de Larissa *. L'attention avait été attirée sur Ciasca notamment
par son long votum sur concile maronite de 1736; mais si Ciasca
le
1. I>ps actes latiiKs du concile de 1891 sont publiés sous le titre Acta et décréta
synodi provincialis liuthenoriim Galiciie habittc Leopoli ann. 1891, Rome, 1895.
La lettre se trouve aux p. 3-5.
2. Ihid., p. 5-7.
3. Ibid., p. 7-8.
4. Il deviendra secrétaire de la section latine de la Congr. de la Propagande
en 1893, cardinal en 1899 et mourra à Rome en 1902.
5. Texte dans les actes conciliaires, éd. citée, p. 9-17.
CONCILE DE LWOW EN 1891 685
Il convoque au concile
les évêques et les chapitres cathédraux,
prévue pour chaque commission; ceux qui n'en faisaient pas partie
étaient donc en majorité; devant leurs protestations, il leur fut permis
d'assister à toutes les délibérations, même s'ils ne faisaient pas partie
d'une des trois commissions.
Le concile s'ouvre en fait le dimanche 27 septembre : une nou-
1. La liste de ceux qui prêtèrent serment au synode (éd. citée, p. 58-65) com-
prend vingt-quatre noms qui ne figurent pas parmi les signataires, et omet deux
de ceux-ci.
2. Ibid., p. 46-48.
CONCILES. — •
XI b. — 13 —
t>86 LlVnt: m, CICAPITHK XVII
cile pour 1896; le décret de clôture est publié et les actes sont
1. Ihid., p. 49-51.
2. !hid., p. .-.1-52.
3. Ils le furent tous au nom du métropolite, quoique celui-ci ne prési<lât pas
le concile (cf. Acta..., p. 23-27).
4. Pour mieux la distinguer des proupementa orthodoxes existant en Galicie.
5. Texte de la lettre dans Acta..., p. 43-45.
CONCILE DE LWOW EN 1891 687
I, IV, VII du titre vu. Les schémas proposés furent parfois remaniés ;
I. Foi ET SACREMENTS
Titre premier
tous les jours fériés. Curés et vicaires le feront à tour de rôle; dans
les grandes villes, une brève exhortation sera également donnée
®.
gieuses
du 2 avr. 188» et aux instructions du S.-Onire des \" févr. 1871 et 10 mai 1884.
Les deu.x textes de 1884 sont publiés comme appendices xiii et xiv aux actes.
8. Le concile cite Is., lxi, 1 Marc, xvi, 15; II Tim., iv, 2; il se réfère aux
;
Titre ii
Ce titre, concernant
sacrements, confirme d'abord tout ce
les
qui est dit à leur sujet par concile de Zamosc et par le décret de
le
cérémonies accessoires.
3. Le curé mettra les parrains au courant de l'obligation qu'ils
1. Cette, lettre est publiée comme appendice xvi aux actes conciliaires. —
Le can. 5 est une sorte de conclusion, qui cite II Tim., iv, 7-8.
2. Ce décret est publié comme appendice xvii aux actes conciliaires.
3. Cf. concile de Zamosc, dont la règle (tit. m, § i, can. 6) est adaptée suivant
une coutume qui s'était créée.
4. Coutume contraire au vrai rite byzantin, d'influence latine, que le concile
de Zamosc (tit. m, § i, can. 2) avait semblé vouloir écarter et contre laquelle se
prononça la commission romaine de révision des livres liturgiques, le 22 avr. 1885.
Un schéma des prières et cérémonies du baptême et de la confirmation est publié
comme appendice xviii aux actes conciliaires.
690 LIVHE III, CHAlMTnE X V 1 1
Le chapitre m
liait»; di- l'eucharistie.
celles de l'épiclèse *.
2. La communion sera toujours portée puhlicjui-ment aux ma-
lades-.
3-4.Les prêtres n'ajouteront ou ne retranchcrttnt rien aux paroles
rituelles de la conununion aux fidèles; ils n'essuieront pas la cuillère
avec le purificatoire après chaque communion, sauf motif i^rave '.
5. Ils s'informeront à temps du nombre de communiants, de façon
5. Il
y aura des confessionnaux dans les églises.
1. Le concile parle des Ordinaires des trois rites, à savoir des rites ruthène,
latin et arménien, représentés en Galicie. Il se réfère au décret de la Congr. de
la Propagande du 6 oct. 1863 et à la Constitution de Pie IX du 12 oct. 1869.
2. Cf. concile de Zamosc, tit. m, § vi, can. 4.
3. Ibid., can. 2.
4. Le concile s'inspire du rituel romain.
5. Cf. concile de Zamosc, tit. m, § vi, can. 1.
6. Ibid., can. 6.
7. Ibid., § VII, can. 15.
8. Le concile de Zamosc (tit. m, § vu, can. 9) avait prescrit dans les deux
cas un interstice de dix jours.
692 LIVRK 111, CHAPITRE XMl
« La divine grâce.,. ».
fesseront et communieront *.
6. Quant aux mariages civils, on suivra les directives données
Titre III
Ce titre traite des sacramentaux ', sujet qui n'avait pas été abordé
par le concile de Zamosc.
L Les exorcismes ne seront faits qu'après examen sérieux du cas
et movennant permission de l'Ordinaire.
2. de la purification de la mère n'aura lieu qu'à partir du
Le rite
publiques :
liturgie, office, processions, vénérations spéciales ;
il
gation *.
t. (If. roiirile de Zamosc, tit. m, iv. cuii. 11. Ces canmis citent le concile
)j
de Trente, sess. xiii, o. vri sur l'eucharistie; sess. xxii, Decretum de obsen'andia et
evUandia in celehratione missa'.
2. Le can. 12 cite le concile de Trente, sess. xxii, c. v sur l.i messe.
3. Pour le reste, le cm. l'î ne fait ijue répéter ce que dit le concile de Zamosc,
polite ruthéne (publié comme a|)pendice xxiv), six fêtes furent ainsi transférées ;
à savoir celles qui tombaient les 23 avr., 8 mai. 20 juill.. 29 août, 26 sept.,
1" oct.
(cf. concile de Zamosc,
tit. xvi).
Le chapitre m
s'occupe de l'office divin.
1. Les heures de l'office sont office de minuit,
vêpres, complies,
:
matines ^, les quatre petites heures. Les typiques se disent les jours
où la liturgie n'est pas célébrée.
2. La veille des jours de précepte, il y a des petites vêpres,
des grandes vêpres qui s'unissent à matines, mais il n'y a pas de
complies, ni d'office de minuit.
3-4. La récitation publique se fait, dans les cathédrales, chaque
jour pour vêpres, matines, prime, et pour les
complies pendant le
Carême; dans les églises paroissiales, les dimanches et jours de fête
pour matines et prime le matin, et pour les vêpres l'après-midi. Les
règles de la récitation publique seront imprimées par les soins du
métropolite et observées dans toute la province. De même, la réci-
tation privée aura lieu conformément au texte abrégé établi par la
commission liturgique de Lwow ^.
5-6. La récitation de l'office est obligatoire pour les diacres et les
prêtres, sous peine de péché grave dès qu'une des heures est omise.
Elle se fera avec exactitude et dévotion ^.
;j. Le concile reprend ainsi un usage particulier iiux Latins d'P>urope centrale ;
dans leurs églises, en efTet, trois et non deux hosties sont consacrées le jeudi saint;
après l'ofRce des présanctifié» du vendredi, la troisième hostie est [>ortée et
déposée au " tombeau »; elle y est reprise processionnellement et mise dans le
tabernacle le sann-di après-midi.
4. Les can. 9 et 10 ne sont pas numérotés dans les actes latins du concile.
Il a lien principalement les ven<lredis du ("arème.
.'i.
1-2. Un jour par semaine, ainsi que les principales fêtes de Notre-
bles —
sauf s'ils ont pour but de protéger la moisson contre les intem-
péries
—
que les divertissements trop profanes, notamment la fré-
quentation des tavernes.
^
7. Les jours d'obligation comprennent dix-neuf fêtes fixes et,
comme fêtes mobiles tombant en dehors d'un dimanche, le vendredi
saint, les lundi et mardi après Pâques, l'Ascension. En outre, la fête
du titulaire de l'église sera célébrée solennellement soit le jour même,
soit le dimanche suivant.
pour lutter contre l'ébriété ', mais pour amener les fidèles à une vie
meilleure et à une confession extraordinaire. Le progranmie des mis-
sions et le nom des prêtres qui y participent doivent être approuvés
par l'ordinaire.
15. Chaque année, l'une, des conférences entre prêtres du même
doyenné sera remplacée par une mission dans une des paroisses de
ce doyenné.
dti i9 mai 1887 concernant les calvaires éripés dans les lieux publics et repro-
du métropolite Joseph Sembratowicz des 3 avr. 1874 et 6 avr. 1878 sur la question.
CONCILE DE LWOW EN 1831 699
Titre v
Titre vi
concile de Zamosc.
Le chapitre i^^ s'occupe des édifices religieux.
1. Les églises seront orientées vers l'Est ^.
tuaire, et un campanile.
Le chapitre m
demande que chaque é}^Iisc possède deux calices
et que les vi^teinenls et linj^es sacrés soient toujours décents et
pro-
'.
pres
Le chapitre
iv énuinère quatre couleurs pour le» orncinenls sacrés :
Titre VII
2. Un
préanil»nle cite le Cantique des cantiques.
3. Il cite .Matth., xxviii, 18-20; Luc, x, 16, et se réfère à une lettre pastorale
«lu cardinal Lewicki, en date du 10 mars 18«1.
Le chapitre m concerne
les évêques.
délégué seulement tous les cinq ans ^, mais les protoprêtres devront
leur envoyer le rapport de leur visite annuelle.
3. Les évêques favoriseront l'érection de petits séminaires.
mission à l'évêque ^.
CONCILES. — XI — 14 —
h. •
702 Liviu: 111, cHAPiriu: xvii
1-2. A tous
les jours fériés, les curés doivent, le matin, chanter
der un congé de huit jours *; pour un temps plus long, ils s'adres-
seront par l'intermédiaire de celui-ci à l'Ordinaire.
7. Ils auront au presbytère, dans une armoire fermant à clé, tous
1. Cf. supra, lit. i, c. vu, can. 4; c. vm, can. 1 ; tit. iv, c. ii, can. 1 ;
c. m, can. 3:
c. VI, can. 5.
2. Cf. supra, tit. vu, c. v, can. 1.
Titre viii
naire, pour recevoir dès leur jeune âge les jeunes gens destinés aux
ordres ^.
3-5. Les directeurs et maîtres seront choisis avec soin; ils forme-
ront les élèvesà la piété, à l'observance des règles de la maison, à
l'urbanité.
6. Les élèves indisciplinés ou peu exemplaires seront congédiés.
7. Les séminaristes seront initiés aux cérémonies et au chant
liturgiques.
'litre IX
fieri potest, plures reperiantur, quales ad qutpdam munia obeunda pares forent,
expeditiores atqur rtiam gravi vinciilo, quale eM coniiigium, non irretitns, ut monrt
sanctu.s apostolus : «
(Jui sine uxore est, sollicittts est qme Duniini .sunt, qunnwdo
placeat Deo; qui autem cum uxore est, soUicitus est qu« aunt mundi, quoinodo pla-
ceat uxori, et divisus est
»
(I Cor., vu, 32-33).
— Les membres du synode, tous ma-
riés sauf une dizaine, prévenus en outre par les insinuations des journaux que
cela n'était qu'un prodrome en vue de l'imposition du célibat, tinrent ferme du-
rant trois jour» pour faire supprimer ce paragraphe. Mgr Ciasca garantit que
telle n'était «lu Saint-Siège; les évêques refusèrent d'abord de
pas l'intention
supprimer paragraphe, mais finirent par accepter un nouveau texte qui
h-
3. Le prêtre
veillera chez lui à la régularité de la prière quoti-
^
dienne de l'observance du jeûne ou de l'abstinence; il évitera
et
les jeux de hasard, entrepris par esprit de lucre, la chasse, les
spec-
tacles publics. Il revêtira la soutane dans toutes les circonstances
Le chapitre m
traite de la science du prêtre.
1-3. Importance des études dans la carrière sacerdotale '.
*
^1-7. Le prt^tre étudi«'ra l'Ecriture en slavon, les ouvrages de
morale, le catéchisme du concile de Trente, un compendium de droit
canonique, les rubriques liturgiques^ et toutes les sciences, nn'^me
Titre X
1. Ces canons citent Os., iv, 6; Mal., ii, 7; I Tim., iv, 13-16; Tit., i, 9.
2. Le concile cite à ce sujet Origène, S. Ambroise, le concile de Trente, sess. v,
De reform., c. i.
bonnes œuvres ^.
Titre xii
stasis) pour les défunts. Le curé n'assistera pas aux repas faits à
l'occasion des funérailles ou des anniversaires et luttera contre cet
Titre xiii
Titre xiv
1. La lettre des évéques ruthènes au pape, en date du 8 oct. 1891, dit, sans
atitrement prt^ciser, qiio Mpr Ciasca intervint dans la rédaction ilt* ce titre.
2. Ce canon cite Luc, x, 16.
3. C'est l'Iruitructio Aiutriaca de 1855 remaniée. Elle est publiée comme
appendice xxxviii aux actes (p. 435-324).
4. Selon le concile de Zamosc (tit. vu), c'est l'official qui exerce les fonctions
1891 aucun membre du clergé des trois diocèses ne porte un de ces titres.
CONCILE DE LWOW EN 1891 709
Titre xv
d'Éghse.
1. Les curés et les recteurs feront un inventaire de tous les biens
1. Dans les actes latins, ces canons et les suivants ne sont pas numérotés à la
V, Après le concile
Il eut
[)lus depuis
n'y concile provincial ruthène. Le
d'autre
métropolite Sylvestre S(Mnbratowirz devint cardinal le 29 novembre
1895.
Les basiliens nouvellement réorganisés prirent en main à leur
tour la réforme des moniales basiliennes et les orientèrent de
plus
en plus vers des tâches d'enseignement. L'un d'eux aussi, Jérôme
1. Ce titre comprend cinq canons. Les can. 2, •'«, 5 sont renouvelés par le*
can. 1, 6 et 7 de ce tit. xv du concile de Lwow.
M C R M éùt T E H R A NÉ E
Assuèn
\,£i^hê/i^,
Limites de diocèses
I. — Le règlement de 1888.
1. Cf. F. Van den Steen de Jehay, De la situation légale des sujets ottomans non
musulmans, Bruxelles, 1906, p. 253-255.
CONCILES. — XI — 15 —
b.
718 LlvnE IV, CHAPITRE XVIII
patriarche lui-même.
6. Les affaires matérielles de la communauté seront gérées par
un conseil administratif central, composé de deux ecclésiastiques et
de dix laïques, et par des sous-conseils pour les écoles, les hospices,
les cimetières, les questions judiciaires, etc.
Le texte de ce compromis fut envoyé le 21 avril 1888 au ministère
des Cultes, examiné et approuvé par le conseil des ministres et sanc-
tionné par décret impérial, ainsi qu'il ressort de la réponse approba-
tive officielle transmise le 2 mai suivant. Le règlement organique
concile, mais
aurait souhaité que celui-ci n'eût pas à se prononcer
il
I. La foi
gion. Les chapitres i-v et ix-xi sont d'ordre dogmatique, les autres
donnent des directives d'ordre pratique.
Le chapitre i®^ traite de la révélation, si utile et si nécessaire pour
notre nature déchue ^. Le chapitre ii conclut à la nécessité de la foi
pour adhérer aux vérités révélées; il condamne le matérialisme et le
naturalisme *. Le chapitre m
établit qu'il ne peut y avoir de contra-
diction entre la raison et la foi l'une conduit à l'autre ^. Le cha-
:
évt^ques doivent pr«^cher aux grandes fiâtes; les curés ou les vicaires
tous les jours fériés, et plus fréquemment encore pendant le Carême;
ils assureront en outre huit ou dix jours d'exercices spirituels annuels
bation du Saint-Siège ^.
IL Les sacrements
parfait état.
9. Les sacrements seront conférés gratuitement; ce qui est spon-
tanément offert peut être accepté.
Conférence de 1867, I, n, 4.
1. —
Ce chapitre rappelle les censures établies
par Constitution de Pie IX du 12 oct. 1869.
la
2. Ce chapitre cite les Constitutions de Pie IX, du 12 oct. 1869, et de Léon
5. La bénédiction du
saint chrême est réservée au patriarche ^.
6.Le saint chrême est composé d'huile d'oHve et de baume;
lorsque le nouveau chrême est distribué, l'ancien doit être brûlé.
7-8. Le patriarche distribuera gratuitement le saint chrême aux
évêques diocésains.
9. Le saint chrême sera conservé en un lieu décent, dans un vase
de métal doré ou argenté, auquel seuls les clercs toucheront.
10. Le prêtre peut confirmer les fidèles arméniens même indé-
pendamment du baptême.
11. La confirmation ne sera réitérée que sous condition.
12. Elle sera enregistrée en même temps que le baptême.
13. Le parrain de la confirmation sera celui du baptême.
permission de l'Ordinaire.
17. Les hosties pour la communion des fidèles seront moins grandes
que celles employées pour la messe, sans être trop petites cependant,
18. Le Saint-Sacrement sera conservé dans un vase d'argent, ou
tout au moins doré h l'intérieur, déposé dans un tabernacle dont
un membre du clergé gardera la clé. Une lampe brûlera devant l'autel.
Là où il y a danger de profanation par les infidèles ou les impies, le
Saint-Sacrement ne peut être conservé. Les hosties seront renou-
velées tous les quinze jours.
19. Seuls les malades peuvent recevoir la communion à domicile;
elle sera portée solennellement s'il s'agit du viatique.
20 .Mt^me s'ils n'ont pas encore fait N^ur première communion,
les enfants ayant atteint l'âge de raison peuvent recevoir le viatique.
can. 52 in TruUo fut abandonnée par l'hglis»- arménienne, ainsi que l'avait
déjà permis le concile de Sis en 1342.
V
\\. II ne siillit jiîis (jue ceux qui ont {gravement péché s'accusent
les bigames; les illégitimes; ceux (|iii n'ont pas l'âge requis; ceux
doute qut: le malade soit encore en vie, Ponction se fera sous condi-
tion; s'il survit ccpoiid.uit, les autres onctions pctivent «^Ire sup-
pléées sous condition.
12. Curés et vicairesvisiteront leurs paroissiens malades, pour
que ceux-ci reçoivent à temps l'extrc^me-onction.
prêtres mariés doivent être honorés, surtout s'ils se. sont convertis
du schisme.
34. Les évêques tiendront un registre des ordinations.
35. Ils n'ordonneront pas quelqu'un appartenant à un autre rite
et ne permettront pas facilement à leurs prêtres de recevoir les
ordres des mains d'un évêque de rite différent.
36. L'ordination sera toujours gratuite *.
témoins et n'importe quel prêtre; pour être licite, il doit être célébré
par le propre curé ou vicaire des parties. Le mariage devant
un
prêtre schismatique est valide, mais non pas celui contracté devant
un {urètre dégradé ou apostat, ou sans la présence de deux témoins,
12. Les causes matrimoniales seront jugées conformément à
l'instruction du Sainl-Oliice du 2(1 juin 1883.
13. Les empêchements prohibant le mariage sont l'interdiction :
par ri'^glise, soit dans un cas particulier, soit qu'il s'agisse d'une
union projetée avec un non-catholique, ou sans le consentement des
parents, ou sans fiançailles religieuses préalables; le temps clos;
les fiançailles religieuses avec un tiers; un vœu antérieur au mariage.
Les empêchements dirimants sont l'erreur sur la personne, sur une
:
«jualité essentielle,
sur la condition servile; le vœu solennel de chas-
^
teté fait en recevant un ordre sacré ou en entrant délinitivement
dans une religion approuvée; la parenté légale^ entre l'adoptant et
l'adopté, la femme et les fils de celui-ci et entre la femme ou les
consanguins au premier degré de l'adoptant et l'adopté; la parenté
spirituelle entre le ministre
du baptême et de la confirmation ou
les parrains et le sujet des sacrements ou ses parents; la consangui-
hypothèse.
5. Il faut sous-entendre « non consommé »
(cf. I. IV, tit. i, i>i l/°).
CONCILE DE CHALCEDOINE EN 1890 733
défaut d'âge (quatorze ans pour le jeune homme, douze pour la jeune
fille), sauf en
cas de puberté physique; l'affinité jusqu'au quatrième
quant aux effets civils du mariage, si elles sont conformes aux canons.
avant Pâques, le lavement des pieds le jeudi saint, et, par imitation
de l'Occident, les cendres bénites le premier jour du Carême.
Le chapitre m
est consacré aux jours d'obligation,
1-3.Les jours de précepte en vigueur dans tout le patriarcat
doivent être observés; les Ordinaires ne peuvent y ajouter que la
célébration de la fête des patrons locaux. En dehors du dimanche, les
^
fêtes mobiles d'obligation sont les deux jours après Pâques, l'As-
:
irrévérentes; une petite table avec deux cierges sera préparée dans
la chambre du malade.
mercredi des Cendres au samedi saint non compris; sont exclus les
autres samedis, les dimanches et le jour de l'Annonciation.
3. Il dure jusqu'à 11 heures du matin.
4-5. II oblige ceux qui ont vingt et un ans accomplis et ne tom-
bent pas dans les exemptions prévues par les moralistes.
6. Les curés et les confesseurs demanderont aux Ordinaires la
ecclésiastiques.
4. Le clergé paroissial et les prédicateurs exhorteront les fidèles à
payer la dîme; le concile admet l'usage d'accepter même la dîme des
produits de la terre, pourvu que cela ne donne lieu à aucun abus.
ce dernier au patriarche *.
7. Quiconque porte atteinte aux dons des fidèles est passible des
drale.
4-5. Personne ne peut, de sa propre initiative, apporter des chan-
la cérémonie.
railles.
15. Les Ordinaires empêcheront tout tumulte ou abus lors des
visites au cimetière le jour des morts.
IV. La HIÉRARCHIE
cipline ecclésiastique.
Le chapitre i^^ concerne les clercs en général.
1. Chaque diocèse devra avoir au moins un
petit séminaire. Le
programme d'études cléricales comporte normalement l'enseigne-
ment de l'arménien, du grec, du français, du turc et, où cela est néces-
saire, de l'arabe; ensuite, de la philosophie, de la théologie et des
matières connexes, du rite et du chant arméniens. Les ordres sacrés
seront conférés au cours de la messe, le dimanche ou les jours de fêtes.
On s'efforcera de constituer des moyens de vivre aux ordinands, par
exemple par la fondation de messes perpétuelles, dont le revenu
repas chez les laïques; ils habiteront au presbytère, dans leur famille
ou chez des personnes pieuses. Sans la permission de l'Ordinaire, ils
ne donneront pas de leçons particulières à des jeunes filles, n'exer-
ceront pas la médecine, n'agiront pas devant la justice séculière ^.
Le chapitre m
concerne les collaborateurs immédiats des chefs
de circonscriptions ecclésiastiques —
collaborateurs d'ailleurs libre-
ment choisis par les intéressés.
1. Le vicaire général a juridiction dans tout le diocèse; il
peut
traiter toutes les affaires soumises à l'évêque, sauf celles que le droit
ou la coutume excluent les causes criminelles et matrimoniales im-
:
vêque est
honorifi(]ue *; n'entraîne aucune juridiction métropo-
il
la foi, les mœurs, les fiançailles, le mariage, sauf dans leurs suites
Cité du Vatican, t. i, H»'i.S, p. 811; t. ii, 1944, p. 220; t. m. 1950, p. 333); l'allo-
cution consistoriale de Benoît XIV du 26 nov. 1742; la huile de confirmation des
patriarches Pierre I'"' et Pierre III; la Constilulion de Benoît XIV du 2() juill.
1755; le P. Galano, Conciliatio Lcclf.iiir Armemr mm
flomana, t. i. Pars histo-
rialia, Rome. 1652; 2« éd., Cologne, 1686.
2. (!f. conférence épiscopale de 1867 (II, ii); l'idée d'un évêchc à Beyrouth
avait été ahandonnée.
3. Le concile
cite Hehr.. xiii, 17; Tit., m. 1; Tim.. ii, 1-2; V Épttre aiix Smyr-
niotes de Ignace; le can. 3 du II* concile de Nicée et le can. 57 du concile de
.S.
patriarciil réunit
autour du j)atriarchc liiii-< les évoques résidentiols
et titulaires; il peut s'adjoindre, à titre consultatif, les membres du
conseil patriarcal, les docteurs majeurs et les supérieurs de monas-
tères. Il légifrriî pour tout le patriarcat, sans toutefois [)f)uvoir porter
atteinte à l'autonomie diocésaine; il a lieu tous les six ans. Le —
concile national groupe tous les évoques et abbés réguliers de rite
arménien, môme s'ils résident hors du patriarcat; les docteurs ma-
jeurs peuvent être invités comme consulteurs. Ses décrets valent
pour tous les catholiques de rite arménien. Il ne peut se réunir qu'avec
la permission du Saint-Sièf^e.
2. Les cnn. 1-'» s'inspirent en partie du schéma de 1869, qui (sauf pour ce qui
3. Kn 1852.
CONCILE DE CHALCEDOINE EN 1890 749
1. Nom
donné en général aux membres de commissions administratives. Il
membres du conseil paroissial.
s'agit ici des
2. De même, l'art. 54 du règlement de 1888 n'attribuait au conseil paroissial
CONCILES. — XI — 17 —
b.
750 LIVRK 1\, c;HAPITni WIII
point de vue civil, leurs clauses d'ordre spirituel doivent être obser-
vées et l'évêque a toujours le droit de contrôler leur exécution. Les
curés et confesseurs ne recommanderont pas aux testateurs une per-
sonne ou une église déterminées ^.
Le chapitre viii ^
reprend des questions dogmatiques et condamne
solennellement ceux qui rejettent le concile de Chalcédoine, la pro-
cession du Saint-Esprit à la fois du Père et du Fils, la rétribution
immédiate après la mort, l'existence du purgatoire et de l'enfer, la
transsubstantiation par les seules paroles de la consécration; ceux
qui se prononcent contre l'exclusion hors de la vraie Église du Christ
des chrétientés hérétiques ou schismatiques et ne considèrent pas
comme illicite de communiquer avec elles dans les choses sacrées;
ceux qui ne reconnaissent pas l'autorité du pape et l'obligation pour
lesOrientaux d'obéir aux constitutions pontificales qui les concer-
nent.
modifiées par les Ordinaires, sauf dans les cas réservés au Saint-Siège
ou au patriarche.
12. Les évoques veilleront à compléter n-s décrets par des mesures
locales opportunes.
13. Les décrets seront imprimés en arménien, avec les inodilica-
tions imposées par le Saint-Siège, et sous la responsabilité du pa-
triarche; celui-ci en fera parvenir des exemplaires aux évéques, au
clergé des diocèses et aux congrégations religieuses.
l'i. Le concile demande au Saint-Siège de faire connaître son avis
le plus rapidement possible.
15-18. L'assemblée est déclarée close; un nouveau concile aura lieu
rn 189().
V. Destinées du concile
2. Ponenzr do 1892, n. 6.
3. C est celle que nous avons utilisée.
ASSEMBLÉE A CONSTANTINOPLE EN 1899 753
1. mort en 1897.
Balitian était
2. Ferahian était mort en 1896.
3. Le siège d'Alexandrie, vacant après la mort d'Akscehirlian, en mai 1898,
le resta jusqu'en 1901.
4. Trad. italienne dans C. Korolevskij, Hist. des patriarcats melkites, t. m,
p. 529-531.
754 LIVHE IV, CHAPITRE XVIII
qui prit le nom de Paul Pierre XII et fut à son tour confirmé dans
^
arménien le plus élevé du lieu ou de son délégué. Il faut au moins trois juges
pour former le tribunal.
6. Composée de huit membres; il faut au moins cinq juges pour former le
tribunal.
756 LIVRE IV, CHAPITRE XVIII
pour les seuls Coptes, avec des pouvoirs patriarcaux qui ne dépasse-
raient pas ceux d'un métropolite et sans désignation immédiate du
titulaire. Léon XIII fit entrer Cyrille dans la salle des séances et
lui annonça simplement que la demande de la nation copte avait
été agréée. Le 17 novembre, commission discuta le texte de la
la
1. Les actes du concile ont été publiés sous le titre Synodus Alexandrina
président.
Dans la section i, présidée par Macaire, non seulement récriture 1
fut célébrée par le vicaire général du diocèse de Thèbes, puis Mgr Bon-
L La foi
sonnes ^.
1. Ibid., p. xL-xLiv.
Ibid., p. xLiv-xLvi.
2.
Ibid., p. XLvi-xLix.
3.
4. Le préambule cite Joa., xvii, 3; Eph., iv, 12; le concile du Vatican, sess. iv,
c. I de la constitution dogmatique.
5. Le concile cite Sap., xiii, 1-2; I Tim., vi, 16; Rom., i, 10; le concile du
Vatican, sess. m, c. i et ii de la constitution dogmatique.
6. Le concile cite Luc, x, 22; I Cor., ii, 10; S. Grégoire de Nysse; le Décret
aux Jacobites du concile de Florence.
762 LIVRE IV, CHAPITRE XIX
meurée toujours vierge, montée aux cieux avec son corps et son
âme •.
peccato originali.
'i. Le concile cite le concile de Trente, ihid., et sess. vi, Decretum de jtutifica-
tione, c. vu, xvi et can. 11, 12.
5. Le concile cite Cyrille d'Akxandrie et le concile d'IOphèse.
6. Le concile cite Cyrille la Constitution de Pie IX du 8 déc.
d'.Mexandrie;
1854; laThéotochie ou livre liturgique copte contenant les hymnes à la Ste Vierge.
7. Le concile cite Luc, xvi, 16.
8. Le concile cite .Matth., x, 14-15, 40; Luc, x, IG; .Marc, xvi, 15; Joa., xx, 21.
9. Le concile cite .Matth., xvi. 17-19; Luc, xxii, 31-32; Joa., i, 42; xvn, 5-17;
S. Jean Chrysostome; les conciles œcuméniques d'Éphèse, de Chalcédoine, de
Constanlinople en f.80-681 et 869-870, de Lyon en 1274 (profession de foi de Michel
Paléologue), de Florence (Dccret aux 'Jrorsl. du Vatican isess. iv, c. i, et iv m
de la constitution dogmatique).
10. Le concile cite S. Cyprien, S. Ùptat de .Milève, .S. Cyrilh" de Jérusalem.
11. Le concile cite EccH., xi. 28; Phil., i, 23; II Cor., v, 6-8.
CONCILE DU CAIRE EN 1898 763
IL L E CULTE DIVIN
dant la messe selon n'importe quel rite; ils peuvent choisir n'importe
quel confesseur catholique, et communier dans un autre rite que le
leur l'Ordinaire juge qu'ils sont trop éloignés d'une église copte;
si
1. Toutes ces dispositions s'inspirent tlu concile de 1888 (m, 9); toulcfois
il a été tenu compte de la Constitution de Léon XIII du .'JO nov. 189», reproduite
en appendice aux actes conciliaires (n. i).
2. Cette obligation n'entra pratiquement t-n vi),'ueur qu'en 1930.
3. Appelée Sattar ou SUdr; c'est une observance monastique qui fut étendue
même aux cvéques qui n'étaient pas moines.
4. Plusieurs passages de ce texte s'inspirent du concile syrien de 1888,
IV. 1.
CONCILE DU CAIRE EN 1898 765
Le chapitre m
concerne les sacrements.
Doctrine sur les sacrements. Les prêtres observeront le rite
1.
quatorze ans et les filles de moins de douze ans, le» moines. Seuls
des noms de saints seront donnés aux baptisés; on revêtira ceux-ci
CONCILES. — XI b. —-18 —
706 LIVRK 111, CHAPITRK XIX
façon privée; en ce cas, c'est l'évoque qui confirmera plus tard. Les
onctions se font sur le front, les yeux, les narines, la l)Ouche, les
oreilles, les mains; en outre, chez les enfants seulement, sur les
cependant employer des raisins secs pressés ". LIne très petite quan-
tité d'eau est ajoutée au vin. La transsubstantiation se fait par la
1. Le concile s'inspire en partie du concile syrien de 1888 (v, 2); comme ceiui-
r'\, il cite Joa., m, lô; mais il se réfère d'autre part à .Matth., xxviii. 19. ainsi
iju'àOrigène et à S. Athanase.
L'enfant dépose alors son habit blanc (cf. C. Kopp, op. cit., p. 105-lOtj).
2.
3. Le tlébut et la fin de ce texte s'inspirent du concile syrien de 1888 (v, 3).
4. Le début de ces règles concernant l'eucharistie cite Cyrille d'Alexandrie,
Joa., VI, 51, et Matth., xxvi, 26-28, puis reproduit, à peu de chose près, des
textes tridenfins : sess. xiii, c. i-v sur l'eucharistie, et sess. xxii, c. i-iii sur la
messe; est intercalé un ajouté emprunté au concile .syrien de 1888 (v, 4). Plus
loin nous trouvons cités Joa., vi, 54-55; S. Jean Chrysostome; le can. 21 du
:
peut avoir lieu que dans la messe solennelle. Le prêtre doit garder
les deux premiers doigts joints de la consécration à l'ablution, sauf
messes par jour dans une église, mais, le jeudi saint, seul l'évêque
célébrera. Les pri^tres étrangers doivent avoir un celehret datant de
moins de six mois. L(; jirt^tre ayant charge d'ùmes doit dirr la messe
au moins aux jours d'obligation; aux grandes fêtes, l'évêque olliciera
pontificalcment dans sa cathédrale. Un prêtre ne peut détenir plus
de soixante honoraires do messes à célébrer; snules les églises pauvres
peuvent retenir sur les honoraires de messes les menues dépenses
entraînées par leur transmisssion.
5. Au
sujet du sacrement de pénitence, le concile décide :
copte; elle peut être abrégée s'il y a troji de pénitents et en cas d'ur-
gence ^. Il y aura des confessionnaux grillagés, obligatoires pour les
'
a) La bénédiction de l'huile des infirmes sera faite par le pa-
triarche le jeudi saint. La formule sacramentelle d'onction commence
1. Là où il
n'y a pas d t'plise conserxuiit le Saint-Sacrement.
2. Les actes citent le concile de Trente, sess. \iv, r. i, m, iv, \iii et can. 7 sur
la pénitence.
3. Ces règles sont formulées dans des termes empruntés au concile syrien de
1888 (v, 6).
1. encore le concile syrien a été suivi de très près.
Ici
Les actes citent le concile de Trente (sess. xiv, c. vu .sur la pénitence) et
5.
la dérision du S.-Oirice du t.'» juill. 1885, transmise par la lettre de la Conpr. de
les études s'étendent sur dix années, dont les cinq dernières sont consacrées k
la philosophie et à la théologie.
2. Le concile copte fait figurer sous cette même
rubrique l'exercice d'un ordre
non reçu; par ailleurs, il
permet au patriarche aux évéques d'autoriser le»
et
prêtres ou les diacres dissidents convertis à exercer leur ordre (cf. concile syrien
de 1888, V, 14, in fine).
3. Pour les pouvoirs de dispense, cf. infra, sect. m, c. i, art. 3 et c. m, art. 1.
4. Ces dernières règles sont reprises presque littéralement au concile syrien
de 1888 (v, 13, c).
Cette décision ne fut pas observée faute de candidats. Le concile cite un
5.
texte de S. Jérôme déjà reproduit par le concile syrien de 1888 (vi, 7).
6. Ce texte cite Matth., xv, 14; I Tim., m, 2, 8, et iv, 1.3; le concile de Trente,
six jours tous les ans. Ils n'habiteront qu'avec de toutes proches
^
parentes et ne donneront des leçons à des femmes que dans des
maisons religieuses. Ils conserveront leurs livres de théologie et subi-
ront un examen dans les cinq premières années qui suivent l'ordina-
tion. Les clercs éviteront d'entrer dans les tavernes, sauf en voyage,
d'assister à des repas de noces et à des spectacles publics, de prati-
quer les jeux d'argent et les chasses bruyantes. Les prêtres et les
diacres ne peuvent exercer le négoce ou la médecine, ni accepter une
tutelle, sans la permission de l'évêque; ni agir devant la justice civile,
sauf pour défendre leurs intérêts propres, ceux de leur église ou de
leurs proches^. Les clercs majeurs mettront une soutane noire; le
pas les ratifier s'il n'a pas accompli l'acte charnel. Les fiançailles
seront contractées en présence du curé du fiancé, selon le rite litur-
gique solennel, ou par la seule bénédiction de l'anneau, avec signature
du contrat. Le curé tiendra un registre des fiançailles. Celles-ci
peuvent être dissoutes par consentement mutuel ou pour des motifs
valables *.
1. Le concile copte se montre ici plus sévère que le concile syrien de 1888
(VI, 3).
2. Plusieurs de ces règles sont formulées dans des termes voisins de ceux du
III. La hiérarchie
2. Tous les clercs majeurs doivent faire mention du pape dans les
Le chapitre ii se
rapporte à l'élection du patriarche et des évêques.
1. L'administration du siège patriarcal vacant appartient à l'évê-
(]ue le plus ancien, qui gère les afTaires courantes. Il
convoque ses
sulTrage. Les candidats peuvent être choisis parmi les prêtres, mais
doivent avoir quarante ans accomplis. Les noms des trois élus qui
ont la majorité absolue des suffrages sont transmis au pape, qui
choisit le patriarche parmi eux *.
3. L'administrateur d'un siège épiscopal vacant ne peut que gérer
1. I,.i
dignité de métropolite n'existait plus dans l'Église copte catholique au
moment du concile et ne fut pas rétablie.
2. Le concile ajoute que les causes majeures des évêques sont réservées au
Saint-Siège.
3. Le concile exclut nommément les irrégularités provenant de l'homicide
volontaire, de bipamie vraie, de l'apostasie, de l'hérésie ou du schisme, pour
la
5. Cette régie est empruntée au concile syrien de 1888 (éd. de 1897, viii, 4).
Elle semble avoir voulu purement et simplement laisser le choix au pape tant
visiter tous les trois mois, convoquer leur clergé tous les mois à la
doivent tenir des repi^trcs des familles, des baptêmes, des mariages,
des morts, des confirmât ions conférées en dehors du baptême, des
honoraires clf messe. La prédication doit être assurée chaque di-
manche '.
h) Une seconde
instance est toujours possible, dans les questions
de statut personnel, mais elle termine le litige; le recours au Saint-
Siège peut avoir lieu dans les causes matrimoniales et criminelles
seulement.
c) Est compétent le tribunal dans le ressort duquel l'accusé a son
domicile. Dans les causes portant sur un héritage ou une fondation,
le domicile du défunt ou du fondateur entraîne compétence, mais,
s'ils'agit du tribunal d'un district trop éloigné, l'évêque peut con-
sentir au transfert de l'affaire devant un autre tribunal du diocèse.
Le demandeur peut porter un procès contre un administrateur ou
un liquidateur de biens devant le tribunal du domicile du défendeur
ou du lieu où se trouve au moins une partie de ces biens.
5. En
ce qui concerne la procédure civile, le concile formule les
règles suivantes :
par mois.
h) Le tribunal dressera procès-verbal de la non-comparution
éventuelle des personnes citées et pourra faire vérifier le motif
d'absence invoqué; il
pourra notifier à l'autorité civile les obstacles
apportés au tribunal dans l'exercice de ses fonctions ou les injures
proférées à son endroit.
c) Des exceptions peuvent être invoquées avant l'examen de la
cause.
d) Les preuves admises en justice sontl'aveu, les témoignages,
:
8. Les délits des clercs, s'ils sont occultes ou peu connus, seront
a) Il
y aura auprès de chaque tribunal un registre des inscriptions
(rôle des affaires), des sentences, des oppositions, des appels,
et un
répertoire des demandeurs par ordre alphabétique.
h) En cas d'appel, le tribunal de première instance doit remettre
momentanément au tribunal de deuxième instance le dossier de la
cause.
c) Les affaires doivent être examinées dans l'ordre de leur inscrip-
tion, sauf décision du tribunal constatant la nécessité d'une mutation.
de procédure ayant déjà été données par le ronrile copie. P>Ile est d'ailleurs
la
gande du 20 ort. 1884 et se réfère au décret de la Congr. des Évéques et des Régu-
liers du 18 déc. 1835.
CONCILE DU CAIRE EN 1898 779
4. Nature de l'interdit.
5. Catégories et modalités des suspenses *.
6. Le patriarche peut absoudre de toutes les censures réservées
par le droit, ainsi que de
prononcées par sentence, mais seule-
celles
ment au cours de ou en cas d'appel à son tribunal.
la visite pastorale
Les évêques peuvent absoudre des censures réservées au Saint-
Siège dans les cas occultes; les confesseurs peuvent le faire dans cer-
tains cas très urgents ^.
^
7. Les peines vindicatives doivent être prononcées par un tri-
bunal composé de personnes ecclésiastiques de marque. Les crimes
les plus graves passibles de peines vindicatives sont la magie et la
simonie '.
1. Le concile cite I Cor., iv, 2; II Cor., x, 16; xiii, 10, 12; et s'inspire en partie
du concile syrien de 1888 (xv, 1).
2. Le concile s'inspire de celui de Charfeh de 1888 (xv, 2).
3. Cf. ibid., XV, 4.
4. Cf. ibid., XV, 5.
5. Le concile cite la réponse du S. -Office du 23 juin 1886.
6. Quatre peines sont énumérées, conformément au concile syrien de 1888
(XV, 6). _
\. Les biens pieux ne seront jamais loués pour une duii-e supé-
rit!ur«! h trois ans ^.
5. Les ininieubles ou les biens meubles précieux ne peuvent être
aliénés que pour un motif ^rave d'utilité ou de néc«;ssilé, après
nrcord de moitié au moiris des prêtres de la cathédrale et, éven-
la
<•.
que(',e
évoques ou les prêtres acquièrent en superflu grâce à
les
des fiançailles; exige qu'il soit signé par les parties, si elles savent écrire, par
il
deux témoins le curé ou son délégué; sa définition du mariage est plus juri-
et par
en cas d'impuissance n'est pas
dique que celle du concile; l'expérience triennale
mentionnée, non plus que les empêchements prohibants; le code ne cite les degrés
collatéraux de parenté que selon la computation occidentale; en ce qui concerne
il ne formule que la distinction entre ceux qui
la dispense des empêchements,
ne peuvent être levés et ceux dont l'autorité ecclésiastique peut dispenser; enfin,
il contient quatre articles originaux (art. 37-40), sur l'aide financière que
les époux
se doivent l'un à l'autre. Les autres titres ne sont pas empruntés au concile de
1898; ils traitent des enfants et de leurs relations avec leurs parents (art. 47-74)
: ;
des successions (art. 75-90) du tuteur (art. 91-117) de l'interdiction des majeurs
; ;
et des curateurs (art. 118-129); des dispositions à titre gratuit (art. 130-174).
2. Il publia également un petit journal arabe bi-mensuel, intitulé Le Lion de
CONCILES. — XI — 19 —
b.
782 LIVRE IV, CHAPITRE XIX
au bout de trois ans. Hn 1909, ses partisans en firent paraître deux nouveaux :
Mgr Khouzam fut nommé patriarche et exerça sous le nom de Marc II;
le diocèse de Thèbes fut démembré à la suite de la création de celui
de Lycopolis \ l'actuelle Assiut, et Mgr Alexandre Scandar fut
nommé à ce nouvel évêché; il reçut également l'administration de
celui de Thèbes, tandis que le patriarche garda celle du diocèse
gérant par le
Saint-Siège; il
quatorze jours aux
électeurs pour
fallut
pect.
2. L'autorité du pape est d'institution divine, celle des patriarches
d'institution ecclésiastique.
3. Le patriarche ne peut transporter sa résidence d'une ville dans
une autre sans l'assentiment des évêques.
4. Il ne peut annexer un diocèse à son siège patriarcal.
l'adhésion de l'épiscopat.
6. Il ne peut faire la visite canonique de son patriarcat qu'une
fois, sauf s'il est à nouveau invité par l'évêque du diocèse.
7. ne peut adresser de mandement patriarcal aux diocèses que
Il
dans quatre cas après son élection; lors de la vacance d'un diocèse;
:
1. Texte arabe dans les archives de la Congr. de la Propagande pour les Églises
culte divin et du
des sacrements, et comportant respecti-
rite grec;
vement onze, cinq et huit chapitres. Les textes proposés sont assez
concis; on y trouve quelques rares citations du N. T., des écrits
pseudo-apostoliques, des Pères grecs; en note des références men-
tionnent en outre l'A. T., les conciles des premiers siècles et même
le concile in Trullo, les Pères latins, les encycliques pontificales
récentes ^. Le travail de dom de Hemptinne se borna à prendre
connaissance du schéma; Abi-Mourab ne fit rien du tout et ne vint
même pas à la réunion du 8 juin 1901, tenue dans les appartements
de Seyaert et dont le procès-verbal se termine comme suit « Les :
1. Damas
est le lieu de la résidence patriarcale, qui ne peut être
transférée sans le consentement du pape et des évêques ^.
2. Le patriarche ne peut pas résider de façon permanente hors des
territoires qu'il gouverne directement.
3. Ce sont Damas et ses dépendances, Jérusalem et ses dépen-
dances, l'Egypte, les localités situées hors des diocèses.
Le patriarche peut visiter tous les diocèses, mais doit avertir
4.
Décrets de» 30 avril et 21 mai (texte dans Man.si. t. xlvi, col. 1207-1208).
2.
3. Trati. française dans C. Korolevskij, op. cil., t. jii, p. 396-397.
4. Trad. française dans H. Boustani (= C. Korolevskij), lièglemeiU général des
était occupé depuis 1903 par Macaire Saba. L'évèquc titulaire, Ger-
main Moaqqad, empêché par sa santé, envoya un procureur, le supé-
rieur de la société qu'il avait fondée, .îoseph Sayegh; l'abbé général
des basiliens alépins envoya également un procureur. Par contre,
la plupart des évêques et deux abbés généraux vinrent quelques jours
'
Cyrille \'III prononça son discours inaugural et fit mettre lecture,
en latin et en arabe, des lettres du pape et du cardinal secrétaire
d'État.
Le concile dura jus(ju'au 8
juillet. Chatjue jour, après la messe,
le patriarche donna la bénédiction du Saint-Sacrement. Soixante
séances privées eurent lieu dans la salle de réunions du séminaire;
sept sessions soleimelles se tinrent dans l'église. Le temps ne permit
pas de soumettre à une discussion approfondie le. schéma des ques-
tions concernant la foi; on se contenta de prévoir l'insertion, en tête
1. I,;i t r^itliii'tidi) latini' tirs actes oonoiliiiirrs a rtc iiiipriiiicf smis le titre :
deux exemplaires des actes aux deux plus anciens évêques présents,
qui à leur tour les offrirent au patriarche. Celui-ci les signa et y apposa
1. Ibid., p. xvi-xxvi.
2. Ibid., p. 223-292. Les 236 numéros sont repris aux schémas des paulistes,
qui donnaient ensuite, sous les n. 237 et suivants, les canons numérotés par le
concile à partir de 1.
3. Cf. can. 125-126, 282, 287-288, 308-312, 314-323, 357-363, 384-386, 388-
433, 459-460, 462-467, 475-481, 516-523, 538-554, 559-565, 580-591, 593, 607-
616, 621-622, 628-630, 632-634, 644-654, 659-673, 683-686, 692, 699, 703-707,
712-714, 716-717, 719-727, 729, 732-743, 749-767, 774, 770, 781-790, 797-798,
800-808, 826, 852, 865-868, 873-875.
4. Cf. can. 418.
5. Il parut en 1901, à la typographie des jésuites de Beyrouth, en un volume
de plus de 500 pages, intitulé Kitab al-tibikun al-kanaisi.
792 LIVBE IV, CHAPITRE XX
L Le culte divin
1. l)e iiu'iiip qvie le schéma de 1901, le can. 10 cite S. Jean Damascène, mais le
mante,
41. Le patron doit donner son consentement à l'évêque pour le
transfert du desservant, sauf si celui-ci est frappé d'une sentence
ecclésiastique ou est élevé à une dignité supérieure.
42-43. Chaque localité aura un cimetière particulier pour les Mel-
kites catholiques. Le curé, assisté de laïques, s'occupera de son admi-
nistration, sous le contrôle de l'Ordinaire.
44. Le cimetière doit être béni par l'évêque ou un prêtre délégué;
l'oratoire sera consacré comme une église.
45-46. Une place spéciale sera réservée à ceux qui sont exclus de
la sépulture ecclésiastique : les excommuniés publics et personnels,
les suicidés et les duellistes, les non-catholiques, les francs-maçons.
47-49. Chaque curé aura un registre des décès. Il doit assurer la
1. A la suite du schéma de l'JUl, le can. jfi cite Luc, x, 7; I Cor., ix, il, que
le concile complète par le f. 14.
2. Cf. can. 212.
3. A la suite du schéma de 1901, le can. 7« cite S. Jean Chrysostome.
CONCILE d'aIN-TRAZ EN 1909 795
II. La hiérarchie
siastique.
Le chapitre i*"^ (can. 111-11.'); traite de l'Église en général, de sa
division en Église occidentale et Église orientale, de l'Union de
l'Église melkite avec le Saint-Siège ^
Le chaj)itre ii, fort long '^, puisqu'il comprend 365 canons, vise la
hiérarchie proprement dite.
116-122. Histoire de la hiérarchie primitive, des patriarcats; défi-
nition de l'exarque, qui, dans sa circonscription, a une autorité égale
à celledu patriarche; définition du métropolite.
123-124. Primauté juridictionnelle du pontife romain ^. Il faut faire
mémoire de lui dans la liturgie.
125. Patriarche et évoques célébreront un service solennel à son
décès *.
1. A la suite du schéma de 1901, le can. 111 cite Mafth., xxviii. 19 et Luc, x, 16.
2. Tandis que le schéma de 1901 commençait un nouveau chapitre à propos
de ch<-i(]ue dignité.
.'{. Le can. 123 ajoute quelques développements au schéma; il cite .NLitth.,
XVI, 18; Joa., xxi, 15; le concile du Vatican, sess. iv, c. iv de la constitution dog-
nintiqur.
^. Ce canon a été repris au scheiiia des paulistcs, n. 366, qui voulait même que
celui des paulistes indiquait Aïn-Traz. Les deux schémas mettaient les frais de
l'élection à la charge du patriarcat; le texte conciliaire ne dit rien à ce sujet.
5. Le schéma de 1901 admettait en outre comme électeurs les trois digni-
taires les plus anciens du clergé patriarcal, comme représentant les trois terri-
toires administrés directement par le patriarche. Mais cette modahté avait déjà
été rejetée lors de l'élection patriarcale de 1902.
6. Contrairement à l'usage suivi jusqu'alors, le schéma de 1901 avait déjà
s'étaient produits au synode
prévu cette disposition, par suite d'incidents qui
électoral de 1898.
CONCILES. — XI — 20 —
b.
798 LIVRE IV, CHAPITRE XX
début de la majorité absolue, ce qui fut d'ailleurs k nouveau admis lors du synode
électoral de 1925.
3. Le schéma de 1901 admettait seulement à partir du sixième scrutin la
pera en première instance des conflits entre les prêtres ou les laïques
et les évêques, et des causes temporelles soumises à son arbitrage;
il
jugera en appel des affaires venant des tribunaux diocésains.
209-210. Chaque vicaire patriarcal sera assisté d'un tribunal dio-
césain (composé d'un président et d'assesseurs nommés par le pa-
triarche) et d'un économe ecclésiastique.
211. Le patriarche sera toujours assisté d'un archidiacre.
212. Pour aliéner un bien patriarcal, le patriarche a besoin du
consentement des deux tiers des évoques ^.
qtie 1p patrianhe pourrait rendre la sentence tout seul (cf. infra, can. 889). Le —
schéma de 19Ul faisait également siéger l'évètpie auxiliaire dans ce conseil,
comme vice-président; le schéma des paulistes prévoyait q\ie sans la consultation
préalable du tribunal lacté patriarcal était nul.
3. Il n'est pas parlé d'une intervention quelconque du Saint-Siège.
CONCILE d'aIN-TRAZ EN 1909 801
et, en voyage, célébrer dans tout lieu décent; dispenser pour un temps
du jeûne, de l'abstinence et de l'observance de certaines fêtes; per-
mettre le mariage en temps clos; donner l'autorisation de publier
des livres ayant trait à la foi ou aux mœurs exiger des taxes de chan-
;
1. Cf. concile de Jérusalem de 1849, II, iv, 1-4. La méthode en usage à Alep,
Bernard.
4. Ces canons n'existaient pas dans le schéma de 1901 ;
ils citent le concile de
Trente (sess. xm, De reform., c. i) et Act., xx, 28.
804 LIVIIE 1\, CHAPITRE XX
vice de garde dans la paroisse. Les droits d'étole iront pour deux
tiers au curé et pour un tiers aux autres prêtres.
373. En temps
de peste, certains prêtres, volontaires ou désignés
par s'occuperont des malades.
le sort,
374-375. Les évêques peuvent désigner des prêtres pour des fonc-
tions d'enseignement dans les collèges, mais pour une période de
trois ans au plus.
376-379. Dans sont sous l'autorité du supé-
les collèges, les prêtres
rieur; ils
prêcheront tour de rôle aux
à élèves et continueront l'étude
de la théologie; ils auront un mois de vacances ou davantage, si
l'évêque donne son consentement par écrit.
380-382. Les basiliens peuvent être désignés pour le ministère pa-
comme curés ou vicaires.
roissial,
383. S'il y a plusieurs religieux dans une paroisse, le supérieur
général leur donnera un supérieur local, avec l'assentiment de
l'évêque.
384-385. Les religieux qui exercent un ministère peuvent avoir
de l'argent pour quotidiennes, mais, rentrés au
leurs nécessités
monastère, ils pratiqueront de nouveau la pauvreté. Ils ne seront
quinzaines.
402-410. Ils feront une demi-heure de méditation et leur examen
de conscience tous les jours, liront l'Lcriture, ne perdront pas leur
à des futilités; ils éviteront le luxe et pratiqueront le zèle*.
temps
411-412. Ils prê(;heront tous dimanches, ou feront prêcher ou
les
tère sacerdotal ^.
473. Les prêtres mariés prennent rang après les prêtres céliba-
taires, à moins qu'ils n'exercent une juridiction et que les prêtres
célibataires n'en exercent pas.
479-481. Une mission sera prêchée tous les trois ans dans chaque
paroisse. Le clergé local la préparera; pendant qu'elle aura lieu, il
Le chapitre m
se rapporte aux conciles *.
482-486. Différentes catégories de conciles ou de synodes.
487. Le synode national, composé de tous les évêques du patriar-
cat, se réunit pour élire un patriarche ou pour légiférer.
488-489. Le concile législatif aura lieu tous les trois ans et sera
1. Les can. 475-481 ne figurent pas dans le schéma de 1901. Leur préambule
rappelle que Léon XIII, dans sa lettre du 21 juill. 1900, désirait que le concile
s'occupât des missions. Le can. 475 cite Eph., iv, 11-12; le can. 477 cite Joa.,
XX, 21.
2. Il correspond au c. x du schéma de 1901.
par dispense.
520-52L Le pape et le patriardie peuvent accorder ces dispenses,
mais, en ce qui concerne les ordres sacrés, le. patriarche ne peut
diminuer l'âge requis de plus de deux ans.
522. L'évêque peut dispenser de toutes les irrégularités, sauf de
cellesprovenant d'un délit public; en ce qui concerne l'âge requis
pour la prêtrise et le diaconat, il peut le diminuer d'un an.
523. Les supérieurs généraux peuvent accorder des dispenses à
leurs sujets, sauf s'il s'agit du défaut d'âge et de l'irrégularité pro-
Cet exposé est le plus complet qu'un concile melkite ait publié
sur la hiérarchie ecclésiastique; les règles de l'élection patriarcale
sont détaillées, et même modifiées par rapport aux usages suivis
jusqu'alors; les obligations sacerdotales sont longuement exposées;
pour la première fois, il est traité des dignités inférieures à l'épis-
copat.
Les can. 538-546 n'étaient pas prévus dans le schéma de 1901; par contre,
1.
celui-ci contenaitun appendice sur le port des cheveux longs par le clergé.
2. Ces canons n'étaient pas prévus par le schéma de 1901; ils s'inspirent lit-
555. Les prêtres accorderont les sacrements avec zèle, à tous les
fidèles,tant riches que pauvres.
556. Hors le cas de nécessité, on ne peut administrer les sacre-
ments sans la permission do l'évoque, ou d»* son vicaire, ou du curé.
557. Les prtHres doivent toujours vivre de façon à «^Iro dignes de
conférer les sacrements.
558. Ils observeront les rubriques et instruiront les fidèles sur les
sacrements.
1. Ces canons n'étaient p.is prévus par le schéma <lc 1901; ils s'inspirent
des can. 4, 5 et 1 1 sur le baptême, de la scss. vu du concile de Trente.
2. Le concile de 1909 revient ainsi k ce qu'admettait celui de Qarqafé en 1806
(II. II. 3).
3. Les can. 580-589 n'étaient pas prévus par lo schéma de 1901.
CONCILE d'aIN-TRAZ EN 1909 815
Le chapitre m
est relatif à la chrismation.
590-591. La confirmation est le complément du baptême ^.
592-596. Doctrine sur la confirmation. Dans l'Église orientale,
le prêtre est le ministre délégué pour administrer ce sacrement,
lorsqu'il est conféré immédiatement après le baptême. La matière
est l'imposition de la main avec chrismation sur le front; la forme
est la suivante :Sceau du don de l'Esprit-Saint... »
«
1. Les can. 590-591 et 606 n'étaient pas prévus par le schéma de 1901. Le
can. 593 développe le texte du schéma de 1901 et cite le concile de Florence.
816 LIVRE IV', CHAPITRE XX
menté.
618. Texte des paroles de la consécration.
619. Le ministre de l'eucharistie est le prt^tre.
620. Le pain sera à base de pur froment et portera l'inscription :
IZ XI NI KA.
621. Le pain sera cuit sur place. Le vin sera acheté à des personnes
sûres.
622. l'ne très petite quantité d'eau sera ajoutée lors de la pro-
thèse 2.
1. Ces canons n'étaient pas prévus par le schéma de l'JOl. \U s'inspirent des
can. sur l'euctiarislie, de la ses», .xiii du concile de Trente.
1, 2, 3, G, 8, 9, 11,
2. Les can. 621 et 622 n'étaient pas prévus par le schéma de 1901.
3. Le schéma de 1901 citait .Foa., vi. 5'»-55; le concile y ajoute un texte de
S. Basile: il renvoie explicitement au décret du S.-OfTice du 20 déc. 1905, sur la
communion fréquente.
4. Les can. 628-630 et 632-634 n'étaient pas prévus par le schéma de 1901;
le can. 630 reproduit le passage essentiel du décret de la S. Conçr. du Concile
du 7 déc. 1906.
CONCILE d'aIN-TRAZ EN 1909 817
1. Le schéma de 1901 se réfère déjà au can. 101 in Trullo; le can. 638 invoque
l'autorité de S. Jean Damascène et de Balsamon; contrairement au schéma, le
can. 639 permet la communion sans la cuillère, même pendant la messe. Ce fut
une des modifications proposées par les paulistes; l'évêque Moaqqad avait réclamé
la suppression de la cuillère vers 1896, dans une brochure arabe Livre de la :
vérification fidèle pour celui qui suit le rite grec, dont le patriarche Grégoire Sayyour
empêcha la diffusion.
2. Les can. 644-654 n'étaient pas prévus par le schéma de 1901 les can. 649- ;
1. Au can. 8.
1.Les can. 692 et 699 n'étaient pas prévus par le schéma de 1901.
2.Ce canon développe ce que disait le schéma de 1901 et cite quelques ex-
traits du décret de la S. Congr. du Concile du 11 mai 1904.
3. Le can. 702 cite Joa., xx, 22-23, tout comme le schéma de 1901. Mais celui-
ci ne prévoyait pas les can. 703-707, qui s'inspirent des can. 1, 3, 4, 6, 7, 8, 15,
sur la pénitence, de la sess. xiv du concile de Trente.
4. Selon l'euchologe publié par la Congr. de la Propagande à Rome.
5. L'épilrachilion est une longue bande d'étofTe, large d'environ 15 centimètres,
1. Cf. concile de J<rusalem de 1849, I, iv, 7; I«s .an. 7.'î2-7't3 n'étaient pa»
prévus par le schéma de 1901.
2. Cette précision n'était pas explicitement indiquée dans le schéma de 1901.
CONCILE d'aIN-TRAZ EN 1909 821
églises paroissiales; les fidèles peuvent être oints sur le front, pendant
le temps pascal, mais aucune formule ne sera employée.
769-771. L'onction sacramentelle se fait au contraire avec la for-
mule rituelle : « Père saint... » ^.
Les can. 749-762 n'étaient pas prévus par le schéma de 1901; le can. 756
1.
cite les Extrait,comm., 1. V, tit. viii, c. 2.
2. Le schéma de 1901 ne prévoyait pas ces canons, qui s'inspirent littérale-
par eux.
Ces canons n'étaient pas prévus par le schéma de 1901; ils citent le c. i
2.
et s'inspirent des can. 1. .3, f>, 7, sur le sacrement de l'ordre, de la sess. xxui du
concil»" de Trente.
3. .lusqu'à l'f^xrlamation Axios exclusivement (cf. can. 798).
4. Le schéma de 1901 ne prévoyait pas les can. 797-798, 800-808; ces derniers
s'inspirent «lu chapitre doctrinal et des can. 1. 2, 4. 5, 8, 10, 12, sur le mariage,
de la scss. xxiv du concile de Trente.
CONCILE d'aIN-TRAZ EN 1909 823
somme indiquée par l'évêque comme devant être versée par celui
1. Le can. 810 ajoute au schéma de 1901 certaines citations Gen., ii, 23; :
Matth., XIX, 8-9; Luc, xvi, 18; Marc, x, 11; I Cor., vu, 10; Rom., vu, 1; Eph.,
et S. Ambroise.
V, 23, 25 le can. 87 in Trullo; S. Jean Chrysostome
;
l'ahandunner (ju'à \n \unr\ <le son époux. Los enfarUs suivent le rite
du père.
825. La femme doit haliiter avec son mari.
826. Condamnation de l'onanisme '.
le rapt, tant que la f«Mnme ne se retrouve pas libre et en lieu sûr ';
l'impuissance lien iVwu mariage antérieur; la consanguinité
^; le
schéma ne parlait pas ici du refus de consentement des parents, l'ayant déjà
mentionné anlériiMiremenl (cf. can. 818). Le can. 838 a repris littéralement au
schéma le pouvoir de dispenser des trois derniers empêchements prohibitifs
mentionnés, alors que, selon ledit texte, ces dispositions s'appliquaient aux
vreux, à In relij^ion mixte, au temps clos.
3. Cette exclusivité n'est affirmée qu'à propos des empêchements dirimants.
1. Dans ces deux cas, le concile revient aux dispositions prévues par le concile
de Qarqafé (II, ix, 3).
2. Le can. 851, tout comme le schéma de 1901, s'appuie sur le can. 53 in Trullo;
être également parrain de son fils, il ne peut plus user du mariage avec sa
le
Complétant le schéma de 1901, le can. 860 précise que celui qui était marié
5.
avant de recevoir les ordres ni*ajeurs peut user du mariage, mais devra, en cas
de promotion à l'épiscopat, se séparer de sa femme. Aucun prêtre ne peut se
marier une deuxième fois.
6. Complétant le schéma de 1901, les can. 861-863 citent II Cor., vi, 14;
siasti<jues.
Le chapitre i^ (can. 87G-884) fait l'historiq.ie du pouvoir judiciaire
houmayoun de 1856 ^.
pas qu'un tel nombre soit nécessaire de façon normale. Le can. 889 paraît vou-
loir insister sur le fait que des clercs seuls siégeront, même dans les affaires de
statut personnel ou purement civiles, et va ainsi à l'encontre du règlement
adopté pour Damas en 1899 et de l'usage suivi dans la pratique en Egypte,
aussi bien chez les Melkites que chez les Arméniens et les Coptes.
828 LIVRE IV, CHAPITRE XX
1. Le» can. 90.3-909 s'inspirent en prande partie <tu concile copte «le 1898
(sect. III, c. VI, '«).
2. Celle règle est développée dans des termes s'inspiranl du concile copte de
1898 (sect. III, c. vi, 5, a).
3. Ces régies sont développées dans des termes s'inspiranl du concile copte
de 1898 (secl. m, c. vi, 5, d).
4. Cette régie est développée dans des termes s'inspiranl du concile copie
Le chapitre m
vise les causes criminelles des clercs.
942-948. Avant de commencer un procès criminel contre un de ses
siastiques.
949-954. Règles de mesure et de prudence dans l'acceptation d'une
dénonciation contre un clerc, l'audition des témoins, la citation du
lui donnera d'office
coupable. Si celui-ci n'assure pas sa défense, on
un avocat.
955. Le tribunal du lieu où a été commis le délit est compétent si
le clerc appartient au diocèse ou y réside au moins depuis un an;
rnllînité h un degré plus proche que It: sixi^me, ou par des relations
porsonnelles, ne peut siéger au
tribunal.
968-970. L'action pour obtenir sépaiatiun de corj»s ne peut
la
ôtre introduite que par partie lésée, sauf lorsqu'il s'agit d'adul-
la
téré; l'action en nulbté du mariage peut <^tro introduite par les seuls
le motif invoqué est l'impuissance, ou par la partie
conjoints, lorsque
lésée, mais uniquement lorscju'il s'agit d'erreur ou de crainte.
971. Celui qui agit par intérêt matériel, qui connaissait un empê-
chement avant le mariage et ne l'a pas dénoncé, qui a subi la crainte,
mais a, dans la suite, entendu accomplir ses devoirs conjugaux, ne
peut introduire une action en nullité.
972. L'accusation contre le mariage sera introduite par écrit ou
enreiristrée léiialcment si elle est faite do vive voix.
973-976. Le défenseur du lion peut proposer les questions à sou-
mettre aux conjoints; le demandeur, celles à soumettre à l'autre
partie et aux témoins. La liste de ces questions ne
sera ouverte qu'à
l'audience même du tribunal. Le juge a le droit d'ajouter d'ofTice
d'autres (juestions.
977-1016. Règles empruntées à l'instruction du Saint-Otïice du
20 juin 1883 K
1017. Lorsque l'existence d'un empêchement de disparité de culte,
de lien, de consanguinité, d'aflinité provenant du mariage, de pa-
renté spirituelle, est manifeste, une procédure simplifiée peut être
suivie, pourvu que le défenseur du lien y assiste, et une seule sen-
tence est suffisante pour permettre aux conjoints un nouveau ma-
^.
riage
A
l'exemple du concile copte de 1898, le concile melkite de 1909
s'est efTorcé d'établir son propre code de procédure judiciaire; le
très adéquat: les
style juridique n'en est cependant pas toujours
concernant le statut personnel et les relations en la matière
questions
avec l'autorité turque ne sont pas suflisamment précisées.
laissée sans suite et mise aux archives. Même dans le patriarcat mel-
et une conférence épiscopale '. C'est ainsi qu'en novembre 192G tous
les évoques inclkitos, sauf deux *, vinrent h la résidence, des jésuites,
l'.lie Andraos.
iléjh membre de Le
la projet d'une
commission de 192'i.
midi.
2. L'évcque Khoriaty, de Sidon, «l l'ancien évéque de Hoins, Flavicn Kfoury.
3. Ils y demeurèrent du 10 au 18 nov. (cf. Al-Mafarrat, 1926. p. 641-644).
4. Il paraîtra en 1928.
5. Qui prcnilra le nom
épiscopal d'Euthimo.
6. Cf. p. 597-598.
Al-Maçarrat. 1928,
7. La retraite commença le 17 août (cf. ibid., 1931, p. 50.'j-507).
8. Il prendra le nom épiscopal de Nicolas.
CONFÉRENCE ÉPISCOPALE d'aIN-TRAZ EN 1931 833
1. Le càn. 463 de 1909, d'une façon générale, n'attribuait ces insignes qu'aux
quatre chapitres.
Le chapitre i**" traite du mariape.
\. La consanguinité et l'aflinité en lipne collatérale diriment le
entre eux, mais aussi, dans les grandes agglomérations, avec les évê-
ques des autres rites.
Le chapitre m concerne l'impression des livres liturgiques et
précise comme suit les décisions de la conférence épiscopale de 1926 :
clergé.
Le clergé doit porter le manteau et le kalimavchion; il n'usera de
1.
L'Église roumaine vit dans le concret; dans son sein s'est perpé-
tuée la culture autochtone, héritière du réalisme et de l'esprit
administratif romains ;
la minutie bureaucratique germano-hon-
groise vint s'y ajouter, peut-être même un peu trop. La tradition des
synodes diocésains est d'ailleurs ancienne; elle se maintient malgré la
multiplication des diocèses, mais avec une fréquence assez irrégu-
lière. Néanmoins les actes de ces synodes sont de tout premier intérêt :
1. Ontrouvera une vue très complète sur l'enseignement dans l'Église rou-
maine unie, à l'art.Roumanie, par J. Georgesco, dans le Dict. de théol. cath.,
t. XIV, Paris, 1938, col. 30 sq.
838 LIVRK I\, CHAPITRE XXI
3. Ils n'avaient jamais existé dans le diocèse. La décision synodale fut prise
à la majorité des voix, ce qui prouve qu'une minorité était favorable à leur
établissement. Le décret se référé au concile de 1872, tit. x, c. ni.
/». l.f préambule cite I Thess., iv, 3; I Cor., iv, 1.
5. Le synode cite Lev., xxi, 6; Is., lvii, 11; Matth., v, 14, 16; I Pctr., v, 2.
6. Ce canon cite I Tim., v, 8.
7. Ce canon cite I Tim., iv, 12.
8. Le svnode se réfore au can. 3 du I*'' concile de Nicée.
SYNODE d'oRADEA-MARE EN 1882 839
moins la célébrer ^.
10-11. Ils s'intéresseront à tous les besoins de leurs fidèles ^.
12. Ils visiteront les familles de la paroisse *.
13-14. Ils lutteront contre les abus existant dans le peuple *.
15. Ils veilleront à ce que les fidèles qui sont à la dernière extré-
mité reçoivent à temps les sacrements ^.
16. Ils n'admettront pas les pécheurs publics à la communion '.
17. Ils prépareront les enfants ayant l'âge de discrétion à se
confesser et à communier ^.
18-20. Aux jours d'obligation, ils célébreront les vêpres, la litie ',
les matines, la Hturgie ^°. Ils exhorteront les fidèles à respecter les
dimanches de fête.
et les jours
21-24. doivent leur prêcher une bonne doctrine, évitant à la
Ils
Le chapitre Le séminaire
iv traite de la formation des clercs.
d'Oradea-Mare, fondé en 1792 par l'évêque Darabant, n'est qu'un
les futurs instituteurs^^;
simple internat pour les séminaristes et
on espère que plus tard un enseignement théologique y sera donné.
En attendant, quatorze séminaristes pourront étudier au séminaire
latin de la ville; quatre iront au séminaire central de Budapest^*,
12. Le synode cite Os., iv, 6; Ez., m, 18; Matth., m, 10; xviii, 20.
13. Cf. infra, c. vi.
14. Cf. infra, viii, 7.
840 I.IVnL l\ , CHAPITRE XXI
tées par les revenus du siège épiscopal vacant et des prébendes cano-
niales vacantes, par des legs et dons, par des taxes payées par le
1. F.n IR.'ig.
SYNODE d'oRADEA-MARE EN 1882 841
esprit conforme h sa relii^ion nw'^me les enfants baptisés chez les dissi-
dents. Lors(ju'une confession n'a pas de cimetière propre, tons les
chrétiens pourront t^tre enterrés au cimetière catholi(|uc *.
7, Les aumôniers militaires de réserve (garderont contact avec
11. Le clergé est invité à faire des legs au fonds diocésain des
N'iiMix prêtres. Les statuts du fonds diocésain pour les veuves et les
seront rangés dans une chambre et celle-ci sera mise sous scellés; le
protoprêtre agira comme commissaire épiscopal chargé de protéger
les intérêts du diocèse et de la paroisse dans la succession.
nettoyées; seront
elles aussi entretenues et réparées lorsque ce sera
nécessaire. Les pr/^tres ne célébreront pas dans les églises des ortho-
doxes et ne permettront pas aux ministres des autres cultes de célé-
brer chez eux ils n'assisteront pas aux offices chez les non-catholiques
;
place »in pr«^tre fh» leur reli<rion ou de leur rite. Les vases sacrés qui
sont au contact de l'eudiaristie seront en métal doré; tout le matériel
du culte sera décent. Les prêtres nn'ttront la soutane pour célébrer,
soigneront l'exécution du chant, prêcheront à la messe et tiendront
un registre des sujets traités.
2. Sauf cas de nécessité, le baptêmesera conféré à l'église; s'il a
eu lieu h domicile sans la confirmation, celle-ci sera suppléée plus
tard avec le reste des cérémonies omises. Les fidèles se confesseront
aux environs de Pàcjues et communieront ensuite dans leur paroisse.
Ia's prêtres porteront toujours eux-mêmes la communion aux ma-
lades; ils veilleront h ce que les enfants se confessent à partir de
sept ans et à ce que les mourants reçoivent à temps les derniers
sacrements. Si possible, l'cxtrême-onction sera conférée par plusieurs
prêtres, mais en aucun cas on n'aura recours h des prêtres dissidents;
de même, les prêtres catholiques ne répondront pas à la demande de
ceux-ci de les assister. Le mariage sera célébré de jour et à l'église;
sa bénédiction appartient au curé de la fiancée. On s'efforcera d'as-
surer aux catholiques un cimetière indépendant ou tout au moins
une place séparée dans les cimetières communs, sinon on devra bénir
«'haque tombe avant l'inhumation. Les prêtres tiendront avec exac-
titude les registres de baptêmes, de mariages et de décès.
fidèles.
2. Ils ne prendront part à aucun divertissement et à aucune acti-
vité contraires aux canons ou contribuant au relâchement de la
moralité.
3. Mais, avec toute leur famille, ils donneront le bon exemple;
ils n'accepteront sous leur toit aucune personne de mauvaise répu-
tation.
popal.
2. Chaque district ou plusieurs districts voisins auront une bi-
séminaire diocésain.
2. Pour y être admis, il faut avoir suivi 1rs cours do huit classes du
^•mnasc et avoir ohtcriu le diplôme linal.
clergé et à ceux qui se préparent aux ordres, mais évitera tout luxe
d'ordre personnel ou familial. Chanoines et protoprétres ont le droit
d'attirer l'attention de l'évêque sur ses manquements éventuels.
1. Le séminaire diocésain était très à l'étroit dans une maison privée, ce qui
registres de correspondance,
renouvelé tous les cinq ans, La liste nominale des paroissiens sera
faite tous les dix ans. Les registres matricules seront soigneusement
prêtre.
I. Synode de 1896
qui sont à mettre aux voix; en cas de suffrages égaux, son propre
vote est prépondérant.
3. Il veille à l'observance du règlement et signe le procès-verbal du
synode.
4. Il
peut prendre parole à n'importe quel moment et rappeler à
la
métropolite.
11. la proposition peut assister aux débats de la com-
L'auteur de
mission, sans prendre part au vote; tout membre peut adresser des
remarques écrites au président de la commission.
Les commissions prennent leurs décisions à la majorité des
12.
litiges judiciaires
—àrembourser par la partie perdante et dans—
les autres affaires ecclésiastiques ceux ([ui se rendent au synode
:
permet.
parties ;
on confrontera les témoins qui se contredisent.
6. les plus fréquemment invoquées sont la
Les causes de nullité
crainte et l'impuissance dans le premier cas, il faudra vérifier si
:
Par édil ilu 2t> juin 1900 ^, \'ictor Mihalyi convoqua le concile
pour le 18 septembre (correspondant au 5 septembre dans le calen-
drier julien); toutefois une congrégation préliminaire était prévue
Le chapitre i^^ du titre i^"" des actes rappelle l'Union scellée le 5 sep-
tembre 1700, renouvelle l'attachement de l'Église roumaine au Saint-
Siège et formule également un hommage à la dynastie des Habs-
bourg; le chapitre ii reproduit la lettre adressée par Léon XIÎI au
métropolite, en date du 8 août 1900, à l'occasion du bicentenaire;
le chapitre m
contient la réponse du concile à cette lettre.
1. Ces deux chapitres des diocèses suffragants comptent deux délégués, sans
doute parce que le prévôt était absent.
2. Acte du concile, éd. citée, p. 33-59.
3. Ibid., p. 134-139.
4. m, 1.
858 LIVRE IV, CHAPITRE XXI
Le chapitre ii
règle les relations entre les dilTérents degrés de la
hiérarchie.
1. Les questions qui concernent toute la jjrovince ne peuvent être
traitées en dehors du métropolite; celui-ci s'assurera de la coopéra-
tion de ses sulTragants *.
assigné
—
notamment en ce qui concerne l'augmentation des béné-
fices paroissiaux ^ —
sans la permission de l'évêque,
3. Ceux (jui portent les affaires ecclésiastiques devant le tribunal
civil seront sévèrement [)unis.
4. L'augmentation des bénéfices paroissiaux doit se faire d'une
façon conforme à la discipline ecclésiastique '.
air, sans la
permission de l'Ordinaire.
7. La messe doit être célébrée entre l'aurore et midi; à Noël et à
Pâques, peut être dite avant l'aurore.
elle
8. On
ne peut célébrer qu'une messe par autel, sauf permission
de l'Ordinaire. Si plusieurs prêtres veulent dire la messe, ils concélé-
breront tous revêtiront les ornements sacrés, réciteront chacune
:
qui la messe est offerte. Ceux qui exercent les fonctions paroissiales
doivent dire la messe pour leurs paroissiens tous les jours d'obliga-
tion peuvent accepter un honoraire les autres fois qu'ils célè-
2; ils
brent.Indépendamment de l'honoraire de messe, ils peuvent égale-
ment recevoir des offrandes lorsqu'ils font la comméraoraison des
fidèles.
13. aura, dans chaque paroisse, un registre des honoraires de
Il y
messe et une liste des messes fondées. L'Ordinaire doit approuver
Les sièges des fldèlrs seront llxés aux murs; il n»* convient pas
•\.
crés avec le saint chrême par l'évêque. Celui-ci peut déléguer aux prê-
tres le droit de faire les autres bénédictions qui ont lieu sans le saint
chrême.
14. Les églises nouvelles ou celles qui ont été détruites en majeure
partie et restaurées seront consacrées avec le saint chrême ou bénites.
Les églises profanées seront réconciliées par une prière avec de l'eau
bénite selon formule de l'euchologe.
la
nant le
j)aiement d'une taxe, pour la célébration de chaque mariage*.
5. Les prêtres doivent veiller à l'enseignement du catéchisme et,
sur
qu'une participation annuelle de 1 300 000 couronnes prise
ainsi
lebudget de l'État, permettraient dorénavant d'assurer à chaque
membre de ce clergé un traitement annuel allant de 800 à 1 600 cou-
ronnes.
3
Au synode diocésain de 1909, tenu à Blaj du 23 au 26 novembre
métropolite Mihalyi se réjouit fort de cet état de choses;
il
le expliqua
t. Can. 12.
Ceux du siège métropolitain, déduction faite des frais d'administration;
2.
ceux des paroisses, s'il n'y a pas de veuve qui en bénéficie; les 6/7 des prébendes
canoniales vacantes.
3. Cf. can. 8 du synode de Blaj de 1904-1906.
SYNODE DE BLAJ EN 1919 865
1. A cause des ravages produits par la guerre dans les rangs des mobilisés et
du que beaucoup d'instituteurs
fait libres avaient trouvé une activité profes-
sionnelle nouvelle dans les cadres de l'Etat.
2. Cf. Curierul creslin, t. i, p. 1.
Les actes n'en ont pas été publiés.
3.
il
s'occupa de railministralion des biens ecclésiastiques et du déve-
loppement de l'enseignement primaire; il prit, en outre, les dispo-
sitions voulues pour l'érection d'une école secondaire de jeunes
filles h Oradea-Mare, par les sœurs de N.-D.-de-Sion, fondation cjui
eut effectivement lieu peu après.
pour conclusion
la d'un concordat; elles proclamèrent la nécessité de
érigées en paroisses.
9. Le synode demande que le binage soit permis plus facilement,
afin que les communautés religieuses sans aumônier aient également
une messe propre.
10. Protestation contre les difficultés suscitées au sujet de la signa-
ture d'un concordat.
Rappel de
11. la nécessité de créer un organe autonome de l'Eglise
roumaine unie *.
12. Vœu
souhaitant que l'administration des divers fonds servant
à l'entretiendu clergé et des écoles, qui étaient gérés par l'État sous
le régime hongrois, passent aux mains de l'Église.
13. Le séminaire de Blaj sera agrandi, afin de servir pour toute
la province ecclésiastique. On tâchera d'obtenir de l'État des sub-
sides pour les séminaristes et pour le mobilier scolaire, ainsi que la
création d'une faculté de théologie catholique auprès de l'Université
de Bucarest ^.
16. Création d'une société pour la bonne presse. Les prêtres de-
vront V souscrire au moins dix actions *.
Cn'ation d'une maison d'accueil pour vieux prj'^tres ou mem-
17.
bres du
clerfî»'' de passafje. Chaque pri^tre acquittera pendant dix ans
où le
métiojiolite venait de fonder, avec la permission du Saint-
Siège, la congrégation religieuse féminine de la Mère de Dieu, destinée
à l'enseignement et h la bienfaisance, qui se développera fort rapide-
ment et dont la maison mère émigrera à Blaj en 1927.
motif suffisant paieront 1 000 lei au fonds des pensions des prêtres.
4. Les frais de déménagement d'un prêtre d'une paroisse à une
partage des revenus paroissiaux, sera jugé, à frais égaux pour les
deux parties, par le proto[)rétre et deux prêtres du district non
intéressés dans j'afTaire; on jiourra aller en apjHîl auprès de l'Ordi-
naire.
1. Cette précision est nouvelle, tandi;* tiue le reste «lu ranon répète ce que
disait le synode de 1882, viii. 4.
2. Il s'agit aussi d'une précision ajoutée au même canon de 1882.
SYNODE d'oRADEA-MARE EN 1926 873
thèque paroissiale.
paroisses.
1-2. Les prêtres n'accepteront pas de dons pour des fonctions ne
comportant pas de droit d'étole.
3-5. Ils s'opposeront à ce que les fidèles introduisent des fêtes
sans la permission de l'autorité ecclésiastique ou cessent le travail
Ils combattront le blas-
pour des célébrations d'origine païenne.
phème et le concubinage ^.
6-7. Ils ne pourront suivre les traditions rituelles locales que pour
autant qu'elles ne s'inspirent pas d'usages superstitieux; ils ne pro-
nonceront qu'avec discernement les exorcismes dits de saint Basile.
siastiijues charge du
à budget paroissial ordinaire
la *
et impose
l'autorisation de l'Ordinaire pour les constructions nouvelles et les
\ .1-
cha[)itre ix traite de l'héritage des prêtres.
1-2. Répétition de règles fixées par le synode de 1882 *.
.'>.
Kxposé détaillé des fonctions du commissaire épiscopal.
copale.
sacrements '.
6-7. Il
préparera soigneusement ses sermons des dimanches et des
jours de tiendra un registre des sujets traités '.
fête, et
S. Tous les cinq ans, il
organisera une mission populaire.
1<. 11 se fera aider ilans son apostolat par des laùjues zélés,
le. Le clergé des paroisses url)aines s'intéressera spécialement aux
chant d'église.
6. Les protoprêtres feront, deux fois l'an, l'inspection des écoles
tres et les fidèles. Il est suivi des statuts de certaines d'entre elles.
passé en revue, au cours d'un cycle de trois ans, dans les prédications
dominicales et que pour le catéchisme le programme diocésain soit
rigoureusemmt suivi; le synode veut que des instructions spéciales
soient préchées, avant les fêtes de Noël et de Pâques, aux enfants
qui ont déjà fait leur première communion afin qu'ils s'approchent
à nouveau de l'eucharistie et insiste pour que la communion fréquente
leur soit recommandée; enfin il souhaite que les missions populaires
deviennent plus fréquentes et que l'activité des bibliothèques parois-
siales soit maintenue et même développée.
Le titre m
s'occupe spécialement des chantres; le titre iv de
l'aménagement et <le l'entretien des lieux de culte. Le titre v prend
des mesures jiour assurer un salaire au.x prêtres qui exercent des
fonctions non rétribuées par l'Etat, tandis que le titre vi révise une
fois de plus les statuts du fonds pour les prêtres infirmes et de celui
paroisse de ville et 200 pour une paroisse rurale (cf. can. 8 du synode de Blaj de
1921).
4. synode de Blaj en 1921, can. 12.
Cf.
5. Les évêques administreront également les propriétés des écoles et des
établissements pies (art. 14); le droit de patronage est supprimé (art. 15).
6. Il n'est pas parlé d'un séminaire central à Blaj, ni d'une
faculté de théo-
tri{)tinns roumaines
iliurésaines unies furent réorganisées par une
(lonslitulion de Pie XI du 5 juin 1030^ eelle-ci éri^^ea un nouveau
:
délais.
Dès le 5 octobre eut lieu, au collège arménien de Home, une réu-
nion synodale préparatoire, sous la présidence du patriarche; il y fut
décidé, entre autres, que les évéques élus seraient convrxpiés au con-
cile et ordonnés au cours de celui-ci, le 22 octobre. D'autres réunions
1. Lfs actes ont t^té publiés sous le litre Acta et décréta conciUi nationcUis
Arinenontm liomif habili ad Sancti A'ico/at Tolentinatis anno dormni MDCCCCXI,
Rome, 1913. —
La lettre de Pie X se lit p. v-vi.
2. Ibid., p. vii-viii.
3. Ibid., p. ix-x.
CONCILE DE ROME EN 1911 883
de faire vite avait forcé d'établir dès le 9 octobre la liste des membres
des commissions et des officiers synodaux. Le schéma des canons à
adopter fut ensuite distribué et les chapitres du titre i«^ furent répartis
pour examen entre les quatre commissions épiscopales.
A la date prévue du dimanche 15 octobre, se fit l'ouverture solen-
nelle du concile en l'église Saint-Nicolas de Tolentino, annexée au
I. F oi
1.
886 LIVRE I\', CIIAI'ITRE XXII
nienne de la Bible •*; les autres règles praticjues qu'il formule quant à
des conciles et des synodes; les patriarches, les évéques, les abbés,
les archimandrites, les vartapets avant leur promotion à ces dignités;
ceux qui reçoivent les ordres majeurs; les curés, les confesseurs, les
3. Ce chapitre cite .Matth., xxviu, 20; Marc, xvi, 15; Act., i, 8; Rom., x,
1. Le concile de 1911 s'inspire d'assez près de celui de 1890 (I, viii), mais il ajoute
appendice v aux actes imprimés, en même temps qu'un décret du 9 juill. 1723.
— Cf. concile de 1890, I, xv.
6. Le can. 73 renvoie à la Constitution de Léon XIII du 21 janv. 1897 (publiée
comme appendice vi) et à celle de Pie X
du l^r sept. 1910. —Cf. concile de 1890,
I, XVII.
7. can. 74 cite Deut., xvii, 9-12 des décisions du S. -Office des 30 juill. 1856 et
Le ;
il. lIiÉnAncHiF.
Le chapitre m
concerne le patriarche.
154-158. Les patriarches sont des chefs ecclésiastiques supérieurs
aux métropolites ^. Primitivement, le catholicos arménien comman-
dait également à plusieurs provinces ecclésiastiques.
159. L'évêque arménien d'Alep, Abraham, élu patriarche, fut con-
firmé dans cette dignité par Benoît XIV en 1742 ^.
160-163. Récit de l'érection du siège primatial arménien de Gons-
tantinople, par lettres apostoliques du 6 juillet 1830, et de six évê-
chés, par lettres du 30 avril 1850; de la fusion des sièges primatial
et patriarcal, par bulle du 12 juillet 1867.
164-165. Rôle des laïques dans les élections épiscopales du passé*.
166-167. La bulle de 1867 exclut toute intervention du clergé infé-
rieur et des laïques dans l'élection du patriarche arménien; les dé-
crets de la Propagande de 1880 et de 1887 leur permettent à nouveau
de présenter cinq ou six évêques comme candidats.
168. Les affaires courantes, pendant la vacance du siège, sont
1. Ce chapitre cite Luc, vi, 13, et xxii, 32; Nersès Chnorhali; le concile du
en 1274.
3. Le texte des actes du consistoire du 26 nov. 1742 forme l'appendice vu
de l'édition des actes du concile. —
Ce canon cite également le rescrit de la Congr.
de la Propagande du 20 juill. 1760, qui place la Mésopotamie sous la juridiction
du patriarche.
4. Ces canons se réfèrent à S. Cyprien; au can. 23 du concile d'Antioche de 341 ;
de 869.
5. Cette réserve, ajoutée au texte du concile de 1890 (IV, v, 2), est basée sur
le précédent de 1910.
6. Ce canon reprend une des trois décisions que venait de communiquer la
pour ôtre éligibles; dans la négative, ils pourront choisir un tout autre
candidat.
172-174. Les dcu.\ tiers des \ oi\ .sunl requis pour tUrc élu pa-
triarche.Après demeurés sans résultat, les votes ne pour-
six scrutins
ront plus se porter que sur ceux (jui ont déjà eu des suffrages; à
partir du neuvième scrutin, le choix devra se faire entre les deux
candidats qui jusqu'alors ont eu le plus grand nombre de voix; si
aucun accord n'apparaît possible h ce moment de l'élection, trois,
cinq ou sept évoques seront chargés de rechercher un compromis
au sujet de la nomination. Si ce compromis n'intervient pas dans les
désignation du patriarche est dévolue au Saint-Siège *.
trois jours, la
L'élection peut aussi avoir lieu par acclamation unanime ^.
175-176. L'élu ayant accepté son élection et l'assentiment du
Saint-Siège ayant été obtenu par l'intermédiaire du délégué aposto-
lique ', le nouveau patriarche ajoute à son nom celui de Pierre et
1. La procLclurc est dilTcreiilc de ccllo indicjuéc par le roncile de 18'J0 (loc. cit.).
2. Le concile de 1911 n'exige plus, comme celui de 1890 (loc. cit.), la présence
de tous les électeur».
3. Cette disposition n'était pas prévue par le concile de 1890.
4. Ceci est conforme k la htille Heversuru.n du 12 juill. 1867, mais s'écarte de
188. Il
peut déléguer ses pouvoirs; mais il lui faudra le consente-
ment des évêques du patriarcat pour constituer
vicaire général un
chargé d'exercer sa juridiction en dehors des territoires qui relèvent
de lui comme Ordinaire diocésain.
189. Il ne pourra ériger, démembrer ou unir de nouveaux diocèses
pecter droits
les du patriarche. De sou coté, le patriarche n'entend
pas exercer ses fonctions à des fins personnelles et intéressées.
200. Le patriarche fera tous les cinq ans un voyage ad limina ^ ; il
une
Ignace d'Antioche, Épltre aux Smyrniotes,
1. Ce canon cite S. c. viii, et
'l')0-'2h\. ils
prêcheront devant le peuple et encourageront l'orga-
nisation de missions dans les paroisses. Ils engageront leur clergé à
suivre les exercices spirituels d'une retraite ^.
252. Ils la messe pour leurs diocésains les dimanches
célébreront
et les jours de fête,de préférence dans une église publique '*.
262-264. Ils nommeront les candidats les plus dignes à la léte des
paroisses. Ils peuvent, à tout moment, soumettre les curés à un
examen. Ils veilleront au bon recrutement et à la formation de leur
*.
clergé
l.r rail. 244 cite le concile de Trente, sess. xxiii, De rrform., c. ii. Le texte
1.
ilu premier serment est donné au can. 2'i5; il est beaucoup pitis bref que celui
indiqué par le concile de 1890 (loc. cit.); le texte du second est publié comme
appendice ix aux actes imprimés du concile.
2. Ces canons citent I Tim., m, 2-3; le concile de Trente, sess. xxv, De reform.,
c. I.
3. Ces canons citent les encycliques de Pie IX des 9 nov. 1846 et 8 déc. 1849.
4. Ce canon cite la Constitution de Léon XIII an 10 juin 1882, publiée comme
appendice x, 1°, aux actes imprimés du concile,
5. Le concile de Chalcédoine de 1890 (IV, v, 1) l'exigeait tous les deux ans.
6. Ce canon cite le concile de Trente, sess. xiii, De reform., c. i.
7. Ce canon cite le concile de Trente, sess. xxin, De reform., c. i.
8. Le concile cite les encycliques de Pie IX des 9 nov. 1846 et 8 déc. 1849.
CONCILE DE ROME EN 1911 895
270-271. ont
droit d'évoquer à leur tribunal les causes ecclé-
Ils le
la permission du Saint-Siège *.
Il y aura à chaque tribunal un défenseur du lien
279-280. pour
les causes matrimoniales et celles concernant la validité de la pro-
mêmes droits
que l'évêque; il n'a cependant que l'administration
courante et ne peut innover ^.
300. Le patriarche peut également envoyer des visiteurs pour s'in-
à jour les archives non secrètes, et fera fonction de notaire dans les
judiciaires ^
alTairt'.s
{lour un délai plus long, cclit; de l'évêque est requise elle sera donnée :
ter, d'une façon plus claire et systématique, les règles tracées par le
concile de Chalcédoine de 1890 ^.
III. Sacrements
Dès le 11
novembre, le titre m
des décrets conciliaires avait com-
mencé à examiné en congrégation générale; la discussion se
ôtre
pierre.
387. I/onction des catéchumènes aura lieu a\aiil k- Iniptême '.
permission de l'évêque.
390. Aussitôt après la cérémonie baptismale, le curé remplira le
registre des baptêmes de façon claire et complète, l'n cahier spécial
sera afTecté aux enfants nés d'un mariage secret ^.
391. On ne doit j)as rétablir l'usage de donner l;i communion aux
petits enfants qui viennent d'être baptisés '.
392. Les mères se confesseront avant d'accoucher et se présen-
teront à l'église quarante jours après la naissance ".
2. Ibid., II, II, 12; le concile tie 1911 ajoute les témoignages de .îean Stylite,
de Macaire de Jérusalem et de Sahak le (Irand.
3. Le concile admet cependant que les «'vêques ont le pouvoir de faire valide-
menf cette bénédiction. ^^ Cf. concile de Chalcédoine, II, ii, 13.
4. Ihid., II, II. 11.
5. Ibid., II. 11, 10.
6. Ibid., II. II. 16.
7. Ibid., II, II, 15 et IV, 12.
8. Ibid., II. II. 18.
9. Ibid., II, III, 3.
11. Cette dfuxiéint' iiioitic du can. 395 reproduit presque littéralement ce que
dit le synode arménien de Lwow de 1689, m, 2.
CONCILE DE ROME EN 1911 903
(ju'il ne se trouve
une église paroissiale ou un couvent d'hommes à
j)eu de distance.
415-417. Les adultes doivent communier une fois par an, entre les
I^ameaux et le dimanche après Pâques. L'évéque jieut toutefois faire
commencer le temps pascal dès le début du Carême ou le prolonger
jusqu'à la fête de la Sainte-Trinité. Les fidèles doivent faire cette
conmiunion pascale dans leur rite, à moins qu'il ne se trouve pas de
prêtre arménien catholique sur place. Ils seront exhortés h commu-
nier aussi aux cinq fêtes principales de l'année '.
418-420. On encouragera la communion fréquente *. Celle-ci exige
l'intention droite, l'état de grâce, et le jeûne à partir de minuit.
Vil. Les hérétiques et les schismatiques, ainsi que les pécheurs
ayant paru après le concile, elle fut publiée comme appendice xxx aux actes
imprimés; il fut ajouté, à la fin du can. 416, que pour les communions de dévo-
tion le choix du rite est tout à fait libre. —
Cf. concile de Chalcédoine de 1890,
II. IV,13 et III, IV, 8-9.
4. Le concile cite Tertullien et se réfère au tlécret de la Congr. du Concile
du 17 déc. 1905. — Cf. concile de Chalcédoine de 1890, II, iv, 14.
5. Cf. ihid.. m. IV, 11.
6. Publié comme appendice xi dans l'édition des actes du concile. -
Cf. con-
cilede Chalcédoine de 1890, III, iv, 7.
7. Cf. concile de Chalcédoine. IF. iv, 19-20 et III. iv. 11-13; le can. 426 cite
Matth., VII, 6.
SYNODE DE ROME EN 1911 905
les églises auront donc plusieurs autels. Le jeudi saint, il n'y aura
qu'une messe; le vendredi saint, on n'en célébrera aucune; le samedi
saint, la seule liturgie aura lieu le soir'^.
451. Les fidèles peuvent échanger le baiser de paix, pourvu
que
les honmies et les femmes soient séparés. Des
non-catholiques ne
seront pas admis comme chantres à l'église.
452. Les hommes ne peuvent garder la tète couverte à l'église.
453. Les prêtres e.\pli(iueront les rites de la messe aux fidèles.
pour cas d'urgence, peut être employée par les prêtres arméniens dans
les mêmes circonstances.
4<).'J. Les curés ont
le pouNoir dt-nfendre lt!s eonfessions de leurs
certaines expressions au synode arménien de I.wnw <lr 1G89 (v, 2-3; cf.
égale-
ment concile de Chalcédoine de 1890, II, vi, I).
5. Cf. concile de Chalcédoine de 1890, II, vi, 'i-ô, 7.
6. Ihid.. II. VI. fi.
CONCILE DE ROME EN 1911 907
465-469. Dans les églises, les confessions seront entendues dans des
confessionnaux munis d'une grille; les femmes ne peuvent se confesser
à domicile qu'en cas de maladie, la porte de la chambre demeurant
ouverte. Les confesseurs revêtiront l'étole ou le manteau de chœur
pour confesser. Ils étudieront la doctrine des moralistes, en particu-
lier de S. Alphonse de Liguori, pour savoir notamment quand l'abso-
lution doit être refusée et quelles questions il faut poser aux péni-
tents ^.
Le chapitre % m
Iruitr de rcxlrtino-oijction.
493. L'onction des infirmes est un sacrement ^.
II, X, 2.
495-40(). La matière du sacrement est l'huile bénite par le patriar-
che '. HUe sera conservée dans un vase convenable *, à l'église ou,
si le curé habite trop loin de celle-ci, à son domicile.
497. Seront oints : les yeux, les oreilles, les narines, la bouche,
les mains (surcôté extérieur, pour les prêtres), les pieds, les reins.
le
Cette dernière onction sera omise chez les femmes et même, si elle
paraît dilTicilc, chez les hommes.
498. Les formules d'onction sont celles de l'Église latine; l'invo-
cation de la Trinité est ajoutée lors de la dernière onction ^.
499. Le ministre du sacrement est le prêtre; pour être licite, l'onc-
tion des infirmes doit être accomplie par le curé ou son délégué.
500. Plusieurs ministres peuvent officier conjointement, mais le
prêtre faisant l'onction d'un sens dira toujours en même temps la
formule accompagnatrice.
501. L'extrême-onction ne peut être donnée qu'à ceux qui sont
en danger de mort, par suite de maladie ou de vieillesse, à l'exclusion
de tout autre péril ^. Les enfants peuvent recevoir le sacrement dès
qu'ils sont capables do pécher.
502-503. Le curé veillera à conférer à temps l'extrême-onction à
ses paroissiensmalades '. Il continuera à les assister jusqu'à la der-
nière extrémité.
504. En cas d'urgence, un seul sens ou le front sera oint; si l'on
doute que l'infirme soit encore en vie, l'onction se fera sous condi-
tion *.
1. Ibid., II, X, 9.
2. Cf. synode de Lwow de 1689, vi, 7.
3. Ibid., VII, 1.
4.Le can. 511 cite la Constitution de Benoît XIV du 3 déc. 1740. — Cf. con-
cile de Chalcédoine de 1890, II, xi, 23.
5. Cf. ibid., II, XI, 24.
6. Ibid., III, XI, 7-12.
7. Le concile de Chalcédoine de 1890 (II, xi, 4) avait une opinion différente;
lecan. 514 reproduit ce qui concerne le sacrement de l'ordre dans le Décret aux
Arméniens du concile de Florence.
8. Cf. concile de Chalcédoine de 1890, III, xi, 13.
—
Il y eut quelques dis-
CONCILES. — XI — 27 —
b.
910 LIVRE IV, CHAPITRE XXII
jeurs peuvent être conférés h trois jours de fêtes peu distants, mais
non continus ^.
529. Les ordinntiona avec omission d'un ordre inférieur sont illi-
trés, nouveaux
les convertis, les dilTormes; ceux qui ont concouru
à la mort ou h la mutilation de quelqu'un; les illégitimes; ceux qui
se sont mariés deux fois, ont épousé une femme non vierge, ou bien
ont consommé le mariage après la profession religieuse ou la récep-
tion d'un ordre sacré; ceux qui exercent une charge séculière.
536. Sont irréguliers par délit les hérétiques et les apostats;
:
ceux qui réitèrent le baptême et les adultes qui se sont laissés bap-
tiser sans nécessité par des hérétiques; ceux qui exercent un ordre
qu'ils ont reçu illicitement ou ne possèdent pas; les infâmes notoires;
ceux qui particij)ent volontairement à un homicide *.
537. La dispense des irrégularités doit être demandée soit à Home,
soit au patriarche ou à l'Ordinaire, si le pouvoir de dispenser leur
est accordé par le droit ou par un privilège.
538. Les curés enjoindront aux fidèles de dénoncer ceux qu'ils
jugeraient indignes d'accéder aux ordres.
539. Cependant toute intervention séculière sera évitée dans la
solennel prévu par le rituel '. Elles peuvent cependant avoir lieu
par l'intermédiaire de procureurs, notamment des parents.
548-550. Il convient qu'elles ne soient pas conclues avant la pu-
berté, sinon elles sont rescindables. Même après la puberté, elles peu-
vent être dissoutes, soit par consentement mutuel, soit pour une juste
cause, notamment l'échéance d'un délai d'absence fixé par l'évêque *.
551. Avant de bénir les fiançailles, le curé interrogera séparément
les parties, pour voir si ellesconsentent librement; si leurs parents
sont d'accord; si elles ont l'âge légitime; si elles ne sont pas liées par
des fiançailles antérieures ^.
552. Les personnes étrangères au lieu oîi elles veulent se marier
doivent prouver leur état libre par des documents légitimes prove-
nant des diocèses qu'elles ont habités ^.
553. Les curés instruiront réguHèrement les fidèles au sujet des
propriétés du mariage et des empêchements dont peut être frappé.
il
1. Le can. 541 cite le concile de Trente, sess. xxiii, De reform., c. viii; le can.
542 ne fait que réafRrmer, sans les précisionsdonnées au can. 531, la nécessité
des lettres dimissoriales. — Cf. concile de Chalcédoine de 1890, II, xi, 17-19.
2. Ce canon de Trente, sess. xxiii.
cite le concile De reform., c. xvi.
3. Cf. concile de Chalcédoine de 1890, II, xii, 3.
4. Ibid., II, xn, 4-5.
5. Ibid., II, XII, 9.
6. Ce canon se réfère à l'instruction du S.-Office du 21 août 1670, publiée
actes conciliaires.
comme appendice xxviii dans l'édition des
7. Le can. 554 cite l'encyclique de Léon XIII du 10 févr. 1880; le can. 556
union *.
577. Les empêchements simplement prohibitifs du mariage sont :
le temps clos, qui défend seulement la solennité dans les noces, à cer-
Le titre m
des décrets de 1911 est, somme toute, une édition
révisée et bien mise au point de ceux du titre ii du concile de 1890,
avec adjonction de diverses citations et références le P. Petit a :
IV, I. 2
— c. III IV, II, 1
c. IV III, XIV
2. Concile de Chalcédoine de 1890, III, i.
rite, ils ne peuvent même pas absoudre les Arméniens sans l'autori-
liturgiques.
631-633. La langue vulgaire ne sera jamais employée dans les céré-
monies proprement dites, par exemple lors de la bénédiction du
Saint-Sacrement; elle peut servir pour les exercices de piété, pourvu
que le texte des prières ait été approuvé par l'évêque.
rites, mais l'on tiendra compte des décisions du Décret aux Armé-
niens du concile de Florence.
^
637. Le rituel promulgué par le patriarche Hassun servira de
base à la nouvelle édition; on maintiendra les cérémonies emprun-
tées aux latins ^; on ne réintroduira pas certaines pratiques tombées
en désuétude ®; on distinguera bien les ministres des différentes
bénédictions '.
1. En 1879. Hassun fit entrer toutes les prières de la messe dans ce livre unique
et indiqua «î-palement de la messe basse.
les rites
2. O
canon se rcfiTe aux Constitutions de Gn-goire X\ I des 3 févr. 1832 et
2 août 1835. Il admet l'usage du baiser de paix (cf. can. 451).
3. Ce canon cite la Constitution de Benoît XIV' du 26 juill. 1755.
4. Ce canon cito le concile de Trente, sess. xxii, can. 7 sur la messe.
5. Ce canon ne fait que reproduire les dispositions du concile de Ch.ilcédoine
654 2 (abrégé)
655 3 (sauf la fin) et 7 (fin)
656 5 (avec des adaptations em-
pruntées au concile de Chal-
cédoine de 1890, IV, VI, 4, et
quelques ajoutés originaux)
657 6 (sauf la dernière citation)
658 7 (première partie)
2. Cf. concile de Chalcédoine de 1890, IV, vi, 4.
1. C'est-à-dirp des dimanches d'une part, des anciens jours de pénitence d'autre
part, ce qui ne laissait libres que 125 jours environ. La réforme proposée par le
concile bouleversa tout le calendrier traditionnel.
2. Le nombre des jours d'obligation est encore diminué par rapport au concile
1743.
5. Cf. concile de Chalcédoine de 1890, III, v, 10-12.
6. Ibid., III, V, 14 et 16.
7. Ibid., III, V, 6.
8. Cf. l'ouvrage arménien, d'environ 200 p., de V. Ila'tzouni, Le rite arménien
dans les actes du concile national de 1911, Venise, vers 1914.
922 LIVRE IV, CHAPITRE XXII
V. Clergé séculier
théologie "'.
711-712. Le programme du grand séminaire patriarcal s«;ra celui
des collèges romains. La philosophie scolastique sera enseignée pen-
dant deux ans, les sciences théologiques pendant quatre ans *.
teau h larges manches '; la ceinture et les franges des habits seront de
1902.
\. Le can. 711 cite II Tim.. m, 16-17; S. Jérôme, Innocent IV; les Constitu-
tions de Léon XIII des 4 août 1879 et 18 nov. 1893; le can. 712 se borne à repro-
duire un extrait du inotu proprio de Pic .\ du l*"" sept. 1910.
5. de Chalcétloine, IV, i, 2.
Cf. concile
6. Ces canons citent I Tim., iv, 13; Pliil., ii, 6-7; S. Ignace (Lettre aiuT Smyr-
nintes); le can. 14 attribué à Sahak le Grand; S. Jean Chrysostome; le concile de
Trente, sess. xxn, De refornt., c. i; les Constitutions de Léon XIII des 8 févr.
1884. 2 sept. 1893. 22 juin 1899; l'exhortation .le Pie X du 4 août 1908.
7. Ce canon cite le can. 16 du II* concile de Nicée; Siméon de Thessalonique;
couleur violet foncé pour les docteurs majeurs et mitres; violet clair,
pour les évêques pourpre, pour le patriarche. Dans les circonstances
;
1. Ces canons citent l'Eccl., vu, 3; Tit., ii, 7-8; Phil., iv, 8; ils se réfèrent
aux canons des Apôtres, au concile de Laodicée, au IV^ concile de Carthage; à
S. Ambroise et à S. Thomas d'Aquin.
2. Mêmes règles que celles données par le concile de Chalcédoine (IV, ii, 1),
mais simplifiées.
3. Ce canon cite le concile de Trente, sess. xxiii. De reform., c. iv.
4. Ce canon cite I Cor., viii, 25-28; S. Jérôme, S. Jean Chrysostome; 1© con-
cile de Trente, sess. xxiv, can. 9 et 10 sur le mariage.
5. Le can. 738 cite la Constitution de Léon XIII du 2 sept. 1893.
6. Le concile cite les Constitutions apostoliques, VIII, xxx.
924 LIVRE 1\, (HAPITKK XXII
clerfijé de l'église devra ôtro présent; celui dos autres églises sera
invité également à y assister '.
742. Les clercs entretiendront leurs connaissances théologiques.
de l'Église.
750. Énumération des privilèges cléricaux, à savoir ceux : du
canon, du for, d'exemption du service militaire, de compétence ^.
les deux jours; la récitation de prime est supprimée; les complies de la paix se
récitent pendant le Carême, celles du repos pendant le reste de l'année liturgique.
— rf. concile de Chalcédoine de 1890. II. xi. 32.
'2. Ibid.. m, Mil, 3.
pale ^.
757. Les méchitaristes des congrégations de Venise et de Vienne
observeront les constitutions qui leur sont propres.
758. Tout ce qui ne concerne pas l'administration et le régime
intérieurs des couvents est soumis à l'autorité de l'évêque.
759-761. Dans leurs églises, les réguliers peuvent administrer les
sacrements de pénitence et d'eucharistie aux laïques. Mais chaque
religieux doit avoir la permission de l'évêque pour entendre les
confessions des séculiers et pour prêcher.
762-763. L'ordination des religieux est soumise aux mêmes règles
que celle des séculiers; les supérieurs ne peuvent donner des lettres
Elles sont publiées comme appendice xvi dans l'édition des actes conciliaires.
3. Ce canon cite les can. 4 et 8 du concile de Chalcédoine de 451.
CONCILES. — XI — 28 —
b.
920 LIVnB IV, CHAPITRE XXII
778. Il faut distinguer, parmi les dons des fidèles, ceux faits à la
mission et ceux remis aux religieux comme tels. Les premiers seuls
relèvent complètement de l'autorité épiscopale.
qu'à leur sortie de celui-ci que les clercs peuvent s'afiilier à l'institut
moyennant l'autorisation de leur Ordinaire.
Conformément à leur serment, les prêtres de l'institut peuvent
783.
être envoyés dans n'importe quel diocèse, par le patriarche. Celui-
ci, toutefois, s'entendra au préalable avec l'évêque du lieu, qu'il
avertira également un mois à l'avance, lorsqu'il voudra retirer un
membre de la congrégation.
pas trop distraire par les occupations matérielles ou par les relations
avec les familles. Elles se consacreront pleinement à l'éducation des
enfants, tant pauvres que riches ^.
cinq ans.
821. Les curés prépareront la mission, mais, à l'arrivée des mis-
sionnaires, ils leur laisseront pleine initiative. Ceux-ci se contente-
ront d'une pension simple chez le curé, ne se poseront pas en visi-
teurs chargés de recevoir des plaintes et ne s'attarderont pas, la
mission une fois terminée.
822. Les évoques voisins s'entendront entre eu.x {)our échanger
des prêtres comme prédicateurs de mission.
823. Les missions auront lieu de préférence vers la fin du Carême;
1. Le can. 824 cite Luc, xviii, 1 et S. Augustin; le can. 827 cite l'encyclique
prêtre.
Les confréries érigées dans une église paroissiale ou une
8'18.
Le chapitre m
concerne les établissements de bienfaisance. Les
can. 856-865 et 870 repreiment les dispositions adoptées par le con-
cile de Chalcédoine de 1890^; toutefois le concile de 1911 précise
Les règles qui les régissent font l'objet du titre ix des décrets
conciliaires.
Le chapitre i^^ précise leur nature.
871-875. Ce sont tout d'abord les biens destinés à des fins sacrées;
il ne peut leur être porté atteinte sans sacrilège.
876-877. Ce sont ensuite les biens des institutions pieuses et cha-
ritables; celles-ci doivent rendre leurs comptes chaque année à
l'Ordinaire du lieu.
Le chapitre ii
(can. 878-883) proclame la légitimité de la dîme à
payer par les fidèles et des autres offrandes ^.
Le chapitre m
se rapporte aux fondations pieuses.
884-887. L'autorité ecclésiastique est seule compétente pour déter-
miner les conditions de validité des legs de biens à une fin pieuse.
888. Ces legs sont valables dans tous les cas, même s'ils sont faits
oralement; seule la déficience mentale du donateur peut entraîner
leur invalidité. Les exécuteurs testamentaires doivent donc accom-
plir les pieuses dernières volontés qui ne seraient pas revêtues des
formes légales néanmoins les testateurs sont exhortés à toujours se
;
conformer à celles-ci.
889. Même
lorsque l'exécuteur a été désigné par le testateur,
l'évêque garde un droit de contrôle sur l'accomplissement du legs *.
890. Les églises auront une liste des charges grevant les legs dont
elles ont bénéficié, et notamment des messes fondées.
891. Ces charges ne peuvent être réduites que par le Saint-Siège.
1. Le can. 879 cite Prov., m, 9-10. — Cf. concile de Chalcédoine de 1890, III,
VI.
2. Ce canon cite le De synodo diœcesana de Benoît XIV.
932 LIVHI-. IV, CHAPITHE XXII
taxes ne doivtMit pas ôtro trop forte» et ne seront pas exii^'ées des
pauvres.
895-89G. Les dispenses matrimoniales seront accordées {gratuite-
ment, sauf si elles font l'objet d'un induit du Saint-Sièf^e.
pense et l'interdit ^.
compétence.
Le chapitre m
énumère l'ordre des instances.
970-971. La première instance se traite au tribunal de l'Ordinaire
du lieu, la seconde au tribunal patriarcal, la troisième auprès du
Saint-Siège.
972. Néanmoins on peut, à chaque degré de la procédure, recourir
immédiatement au Souverain pontife.
973-974. L'appel doit se faire dans les dix jours, auprès du juge
dont on attaque la sentence. Celle-ci est alors suspendue dans son
exécution, sauf en certains cas prévus par le droit ^
^
Le chapitre v (can. 984-987) permet aux évêques, dans les affaires
6. Celle-ci est pubhée comme appendice xxvi dans l'édition des actes conci-
liaires.
936 LIVRE IV, CHAPITHK XXII
la procédure normale se
Cependant poursuivait en ce qui con-
cerne décrets conciliaires. La Con^r. de la Propagande les avait
les
depuis le 31
janvier; Kojunian et Rokossian, évéques titulaires.
L'évéque de Lwow, Theodorowicz, avait été également invité, quoi-
que n'appartenant pas au patriarcat. La conférence tint trente-sept
sessions, du 8 mai au 1^"" juillet ^. Elle jugea opportun de transférer le
siège patriarcal de Constantinople à Beyrouth, ce qui fut fait [)ar
décret de la Congrégation Orientale du 23 juin 1928. En môme
1. Ibid., p 3-4.
2. Cf. can. 677 du concile de 1911.
3. Cf. Atti drlla Conferrnza episcopalf armena, Roma, maggio-luglio 1928,
Typographie vaticane, 424 p.
CONFÉRENCE ÉPISCOPALE A ROME EN 1928 939
tard par des synodes diocésains qui ne donnèrent cependant pas tout
ce qu'on aurait pu en attendre. Dans la première décade du xx® siècle,
les évêques de Lwow et de Stanislawow léfriférèrent, cette fois de
façon excellente, en un nouveau synode; mais, bien qu'ils aient eu
chacun un épiscopat Innp; de 44 ans, seul le premier d'entre eux réunit
d'autres assemblées diocésaines vers la lin de sa vie. .\ cette date, le
sort de l'Eglise ruthéne, qui avait triomphé des difficultés de la pre-
mière guerre mondiale, était déjà sérieusement compromis par la
seconde tourmente, dont l'aboutissement final fut, dans toute
l'Europe orientale, funeste à cette Union que le métropolite de Lwow
avait espéré, par deux fois, étendre jusqu'en Russie même. En Europe
occidentale, les émigrés catholiques de rite slave s'organisèrent sur
le plan local, dans IVsjioir d'obtenir un«' hiérarchie unie autonome;
Romain-Alexandre, entra chez les basiliens réformés en 1888, fut ordonné prêtre
en 1892.
3. La fin du règlement donne quelques précisions sur la transformation d'une
des conférences décanales en jour de récollection pour le clergé ou de mission
pour le peuple; elle se réfère au concile de Lwow de 1891 IX, ii, 18, et IV, viii, 15.
:
CONCILES. — XI — 29 —
b.
942 LIVRE IV, CHAPITRE XXIII
églises filiales ^.
1. Les actes détaillés du synode forment une brochure de 92 pages publiée sur
ordre de l'évécht' de Przemysl à Lwow en 1899. Dans son discours d'ouverture
au synode, révcquo fait allusion à une autre assemblée analogue qui aurait eu
lieu en IT'iO et déclare qu'on continue à faire des recherches sur le caractère syno-
dal de celle-ci et pour savoir si ultérieurement d'autres synodes eurent lieu ;
celui de 1818 semblait donc complètement oublié. Cf. I** part, de ce volume, p. 182
et 188.
2. Le texte adopté déclare qu'il y a dans le diocèse 686 curés, 44 vicaires,
35 coadjuteurs; il fait la comparaison avec les paroisses latines où les places de
vicaire sont bien plus nombreuses.
3. La loi sur l'aumônerie militaire lie 1892 prévoyait 12
prêtres catholiques de
rite oriental 5 roumains et 7 ruthènes, qui ne pouvaient pas accéder à un grade
;
«tipérieur à relui de chapelain de 1'* classe; prâce aux oITorts des évêques, le plus
ancien des 12 aumôniers reçut en 1896, mais à titre personnel seulement, Ip rang
et le traitement de curé militaire.
Le \rr\i du rlerpé se réfère à la lettre pastorale collective des évêques
'».
nouvel et vaste territoire qui lui était confié; il réunit un synode dio-
césain au début de 1906; son successeur à Stanislawow, Grégoire
Chomyszyn, désigné seulement en 1904, fera de même en 1908.
1. Afin d'apprendre, par ex., l'usage courant d'une langue européenne, comme
Le chapitre m
s'occupe des doyens proprement dits.
66-67. Ils surveillent le clergé et les ûdèles de leur doyenné.
68-70. Ils sont en outre commissaires de l'Ordinaire pour lo ressort
scolaire dont le lieu de leur résidence est le centre.
71-76^. Ils doivent faire canonique de toutes les églises et
la visite
l'inventaire dos biens paroissiaux, dont ils doivent posséder une copie
afin d'y transcrire tous les changements éventuels.
77. Ils peuvent également faire, sans prévenir, une visite extraor-
1. Le
proloprêtrc est mis sur le rang de l'archiprêtre français, peut-être à l'imi-
tation de cet usage. Aucun prêtre assistant au synode ne signe avec le titre de
protoprêtre; ces cinq dignitaires ne semblent avoir été nommés qu'après promul-
gation des dtVrets synodaux.
2. Il n'y a pas de can. 72.
SYNODE DE LWOW EN 1906 945
doyen.
incombe au curé.
religion à l'école, cette obligation
141-143. Ce cours comportera un enseignement théori<pie et un»'
éducation morale; il s'iUustrera de récits tirés de la Rible, de l'histoire
ou de la vie courante.
144-146. Il aura lieu aux heures de classe, suivant un lioraire fixé
d'accord avec les autorités scolaires.
147-148. Il
comprend aussi l'enseignement tics rites et des chants
ecclésiastiques; il se fera suivant
plan approuvé par l'évôché. le
tenir une réunion du clergé; installer curés et vicaires dans leurs fonc-
tions; veiller à ce que les curés mourants reçoivent les sacrements
et fassent leur testament; inviter les prêtres du doyenné aux funé-
railles et indiquer un remplaçant temporaire pour la cure vacante;
rassembler les ta.xes destinées à l'évêché et les renseignements néces-
de juin, à tour de rôle dans chaque paroisse; mais elle dure tout le
matin et une partie de l'après-midi. Elle débute par une messe basse
dite par le doyen, suivie d'une brève exhortation par celui-ci. La
séance d'études a lieu à l'église également; elle comprend la lecture :
ecch'^sias tique 1
% de son revenu annuel; une quête annuelle a lieu
dans les paroisses pour alimenter le fonds.
1. Les décisions de ce synode ont été publiées par J. Slipyj, dans Bohosloi'ija,
t. IX, 1931, p. 292-297.
2. Né en 1879, prêtre en 1911, religieux studite.
3. Ce canon vise ici les Ruthènes.
4. Ce canon cite Matth., ix, 38.
952 LIVRE IV, CHAPITRE XXIII
17-18. Il
jHissède la juridiction épiscopnle et les privilèges que le
31. Les Orientaux peuvent communier chez les Latins et les Latins
chez les Orientaux.
32. Toute crifi(|ue, orale ou écrite, des rites existants est interdite.
33.Les confréries approuvées par le Saint-Siège peuvent être
introduites, mais leurs pratiques seront adaptées au rite oriental.
34-35. Le droit de patronage des laïques n'est reconnu sous aucune
forme; celui qui fait une donation à l'Église perd tout droit sur cette
chose.
36. Le baptême sera conféré par immersion et suivi de la confir-
mation et de la réception de l'eucharistie.
37. Le baptême ne peut être conféré h domicile (|u'en cas de néces-
sité; la confirmation aura toujours lieu à l'église.
38. La question du droit à appliquer lors des mariages entre fidèles
de rites différents sera soumise au Saint-Siège.
39. Les jeûnes et abstinences rituels seront observés dans toute
1. Induits fie dispenses et autres; le synode semble viser surtout les facultés
accordées par suite de la piierre à tous les chefs de circonscriptions ecclésiastiques.
2. En vertu des pouvoirs extraordinaires accordés à celui-ci
par Pie X en 1908.
SYNODE DE PÉTROGRAD EN 1917 953
journaux laùjues.
G3. Elle l'est aussi
pour faire partie d'associations laïques s'occu-
pant de philosojihie et de religion.
64. Le prêtre portera la soutane et le manteau.
65. En voyage ou en cas de nécessité, il peut revêtir l'habit civil.
66. Tout prêtre peut porter une croix pectorale en argent^; il
doit le faire dans les cérémonies publiques.
()7. Le clergé portera la barbe, mais non les cheveux
longs.
68. Il lui est interdit de fumer.
1. Par imitation des prêtres orthodoxes, à qui ce privilège avait été accordé
par Nicolas IL
SYNODE d'uZHOROD EN 1921 955
sionn.'il
'
it fera venir des ronfesspurs étrjingers lors du temps pascal.
Chtiqiic prt^lre apportorn pour le linanrcnient de la bonne {«resse une
de U)0 couronnes, ohtenin* par collecte ou prise sur ses
contriltiitiiiri
revenus propres. Une mission p()[)ulaire aura lieu tous les dix ans. Les
églises, les objets du culte, les cimetières seront soigneusement entre-
tenus.
3. I^a bonne entente entre les prêtres, spécialement les inspecteurs
siastiques.
3. Art. 3. — Une province basilienne subcarpathique sera créée en 1932.
4. L'art. 4 apporte ainsi une précision très caractéristique à la notion générale
CONCILES. — XI — 30 —
b.
958 LiVHE l\, cHAPirai:: xxiii
les coutumes liturfjiques russes dont les rubriques ne font pas men-
tion. Elle serait également compétente dans les autres questions
rituelles. Deux membres de l'assemblée sont désignés pour fournir
éventuellement un premier matériel à cette sous-commission.
t)-8. L'uniformité liturgique parmi les Russes catholiques est
souhaitable, et, en premier lieu, il conviendrait d'entreprendre
l'édition du Sluzehnik ^, de l'IIorologe et de l'évangéliaire. Dès
russes catholiques.
32. On érigera des fdiales de l'association italienne de Saint-Nico-
las de Bari.
chaque jeudi son palais épiscopal à tous les prêtres de son diocèse qui
désiraient venir lui parler et le consulter. Au cours de ces échanges
de vues, naquit de donner à ces réunions un caractère plus
l'idée
diocésain. Depuis 1905 il ne s'en était plus réuni, et, dans un passé
récent, Szeptycki avait déjà songé à tenir une telle assemblée.
SYNODE DE LWOW EN 1940 961
I. Synode de 1940
des Pères.
Lebedus.
3. Les Vidymosti ou nouvelles officielles de l'archevêché ruthène de Lwow
ukrainien.
Les prêtres liront le .Nouveau Testaujent au niuiii^ him- fui-^ cii
ô.
jour par mois et de faire une fois par an une retraite de plusieurs
jours; ils feront des aumônes s'ils ont du superflu.
50-51, 53-55. Les prêtres s'occuperont des âmes qui voudraient
entrer en religion lorsque ce sera de nouveau possible ou pratiquer
les conseils évangéliques dans le monde; mais ils ne permettront des
1. Le statut synodal complet de 1940 ne fut publié dans les Vidymosti qu'en
1942, sous l'occupation allemande, et les remaniements semblent avoir été faits à
l'occasion de cette publication. Le can. 20 pr.-mitif n'ayant plus de raison d'être,
et la Russie
puisque les Allemands avaient fermé la frontière entre la Galicie
proprement dite, il a été supprimé dans le statut synodal; en conséquence les
can. 21-26 primitifs devinrent les can. 20-25; le can. 27 primitif fut dédoublé en
can. 26-27: le can. 32 invite les prédicateurs à la prière; les can. 32-33 primitifs
devinrent les can. 33-34 du statut; le can. 34 primitif fut supprimé.
2. Le can. 69 met toute l'Ukraine, avec le clergé et le peuple orthodoxes, sous
la protection du Sacré-Cœur. Préalablement à la discussion du c. xii, le métro-
polite avait donné connaissance au synode d'une longue dissertation sur le culte
du Sacré-Cœur; elle également dans les Vidymosti de 1942.
parut
964 LIVRK I\', CHAPITRE XXIII
52. On
s'efforcera d'utiliser la présence de rcli^jioux ou de reli-
1.Can. 14, qui vise sans doute les excès de pouvoir des autorités occupantes en
temps de guerre.
2. Le can. 21 cite Isaïe, x, 6; le can. 24 citt I Joa., m, 16.
3. Le métropolite donna préalablement connaissance au synode d'une longue
dissertation devant faire suite à celle sur le culte du Sacré-Cœur et s'occupant
de la vénération due à la Vierge, aux anges, et aux saints; elle souligne que tous
les saintsde l'Église latine peuvent être honorés, mais qu'il n'est pas opportun
d'introduire la célébration liturgique de leurs fêtes. File parut dans les Vidymnsii
de 1942.
4. Nommé de Russie par Szeptycki en 1917.
exarque
5. Cf. I^ partie de cet ouvrage, p. 79.
6. Cf. supra, p. 711.
960 LIVRE IV, CHAPITRE XXIII
directeur sj)irltu«»l
du séminaire; ceux <jui tint soufTert des persécu-
tions lors de l'incorporution liii diocèse de ('helin à ri*".;^liso tsariste.
63. Il faut prier le Seigneur afin qu'au^^niente le nombre des
ouvriers apostolifpies tant dans le diocèse (ju'au ilehors '.
l'importance de la famille.
22.Développer leur sentinient de fitlélité à l'Église et à la patrie.
23-24. Montrer que le salut n'est que dans la vraie Église; souligner
l'intérêt de la cause de l'I'nion et le tort que fait le partage du pays
en différentes confessions religieuses.
25-27. Expliquer qu'on peut haïr If mal tpie font les ennemis de la
36. Organiser des refuges pour les jeunes, des jardins et des garde-
ries d'enfants.
37. Dénoncer à l'Ordinaire les manifestations antichrétiennes ou
les tendances antireligieuses dans le domaine scolaire.
Le décret sur le cinquième commandement, en huit articles, déplore
les meurtres et les actes de violence auxquels les événements de
L Concile de 1940
la Couj^régation Orientale.
2. Ils se partagetit la juridiction sur tout le territoire russe tel
(|u'il existait avant 19K».
3. Dans leur apostolat, ils souligneront que Tl^^glise catholique ne
veut nullement forcer dissidents h passer au rite latin et à renon-
les
56 87
69 4t
2. Cf. synode dp Pétroprad de 1917, can. 1.
Le chapitre m
est consacré au culte de Dieu et des saints.
Tous les cultes recommandés par le pape à l'Église orientale,
40.
concile ^.
CONCILES. — XI — 31 —
b.
974 LIVRE IV, CHAPITRE XXIH
63. Ce rite est semblable à celui des orthodoxes; les livres édités
liturgiques qui décrivent les rites tels qu'ils existaient avant Nicon^.
68. Les jeûnes seront observés selon le droit oriental et la pratique
des lieux. Les prêtres expliqueront que certaines règles ne sont pas
obligatoires dans des cas déterminés *.
président.
96. Un
autre appel encore pourra être adressé au Saint-Siège.
97. Les causes jugées en première instance par l'exarque prési-
dent iront en appel devant un conseil spécial de prêtres, choisis par
lui et pris si possible parmi le clergé de divers exarchats.
s'occuper d'eux, pas plus d'ailleurs que pour accepter leur démis-
sion. Après plusieurs mois de réflexion, les exarques signèrent, le
24 janvier 1941, une déclaration commune dans laquelle ils disaient
que le métropolite avait agi de bonne foi en les instituant et qu'ils
continueraient à exercer leurs fonctions jusqu'à nouvelle décision du
Saint-Siège.
Ils tinrent même entre eux, et sans le métropolite, un nouveau
concile à Lwow, du 13 au 16 juin 1941, et y adoptèrent vingt canons.
Le chapitre i®'" traite des exarchats.
1. Le concile confirme les décrets de celui de l'année précédente.
2. Il
que la Finlande et la Sibérie appartiennent à l'exar-
précise
chat de la Grande Russie; la Podolie ^, la Bessarabie, le Don, le Kou-
ban, la Crimée, le Caucase, à celui de la Grande Ukraine; les États
baltes, à celui de la Russie Blanche.
3. Le concile choisit l'exarque président, son suppléant et un secré-
taire, pour trois ans. Il ne peut les réélire que pour un nouveau terme
de trois ans ^.
chèse.
4. Les sermons doivent être faits en langue vulgaire et intelli-
gible.
5. sera enseigné aux enfants tous les dimanches
Le catéchisme
et les joursde fête après vêpres.
6. Les enfants et tous les adultes qui ne posséderaient pas l'ins-
Le chapitre m
est consacré aux sacrements.
7. Le baptême par immersion se fait de telle manière que seuls les
concile de 1940.
3. Cela n'était pas précisé dans le can. 55 du concile de 1940.
978 LIVRE IV, CHAPITRE XXIII
18. On
priera pour canonisation de Joseph Rutski; les premières
la
1. On n'en trouve de traces aujourd'hui que dans un patois encore parlé dans
Pie XI exprima le vœu que, pour ces trois territoires de rite oriental
en Italie, un synode fût tenu à Grottaferrata. Mais le projet ne fut
réalisé qu'en 1940. Le 4 janvier de cette année, une commission
réunit au palais archiépiscopal de Palerme, à côté du cardinal Louis
Lavitrano, très dévoué aux choses de l'Orient ^, et de son auxiliaire
italo-grec Mgr Joseph Perniciaro, quatre prêtres du diocèse de
Piana dei Greci et le supérieur basilien du monastère de Mezzojuso,
situé dans le ces derniers n'étaient malheureusement pas
diocèse :
sent. Ils s'inspirèrent des usages en vigueur dans les trois circons-
criptions ecclésiastiques italo-albanaises et des synodes diocésains
modernes de l'Italie latine. Les schémas furent envoyés aux deux
autres Ordinaires, l'évêque Mêle et l'archimandrite Croce, qui les
soumirent à certains membres de leur clergé. Les trois Ordinaires
adressèrent, le 10 juillet, à Pie XII une supplique demandant l'auto-
1. Les actes du concile ont été publiés sous le titre : Costituzioni del sinodo
intereparchiale délie eparchie di Lungro e Piana degli Albanesi e del monastero
esarchico di S. M. di Grottaferrata (13-16 ottobre 1940), Grottaferrata, 1943. —
La supplique y figure aux p. 7-9.
2. Ibid., p. 10-11.
3. Ibid., p. 12-14.
Le texte en a été publié, ainsi qu'un compte rendu du synode, dans //
4.
bollettino délia Badia greca di Grottaferrata, ancienne série, t. xii, 1940, p. 5-17.
CONCILE DE GROTTAFERRATA EN 1940 983
I. Des personnes
1. Les titres m
et v de la première partie ne comportent qu'un certain nombre
de canons et pas de chapitres.
2. Matines (correspond aux laudes latines).
séminaire. Chacune des quatre années qui suivront leur sortie, ils
subiront un examen portant sur les sciences ecclésiastiques et éven-
tuellement sur la langue liturgique.
7-9. Tous les prêtres séculiers et les réguliers qui ont obtenu les
Le ii concerne la curie
titre épiscopale.
Auchapitre i®*", après des indications toutes générales (can. 46-47),
le can. 48 prévoit la création de trois sections à la curie discipline :
confie.
55. Il ne
peut accorder une grâce refusée par l'évêque; de même,
celle donnée par l'évêque, maintenu dans l'ignorance d'un refus préa-
lable rencontré chez le protosyncelle, est invalide ^.
56. Le protosyncelle s'occupera surtout des affaires les plus fasti-
dieuses, de façon à laisser à l'évêque son rôle de père.
57. Le chef de la section administrative de la curie est l'économe;
il est assisté d'un conseil.
58. Il s'occupera de gérer les biens de l'éparchie et des bénéfices
vacants.
59. La
curie peut déléguer un tiers pour mettre quelqu'un en
possession d'un bénéfice.
60. Le conseil administratif se réunira toutes les fois que ce sera
nécessaire.
61. Vekdikos doit défendre la vérité et la justice dans toutes les
questions contentieuses.
62. Le grammateus doit rédiger les actes curiaux, en garder copie
et conserver les dossiers des affaires les plus importantes.
63. Il tiendra registre des pièces expédiées et reçues.
64. Il veillera à ce que les curés lui transmettent chaque année
la copie authentique des livres paroissiaux.
séparée.
73. Toute demande devra être accompagnée des documents qui la
concernent.
1. Cf. can. 1.
2. La Congrégation Orientale fit ajouter qu'ils pourraient concélébrer à la
liturgie.
Codex iuris canonici, can. 412, § 2 et 343, § 2.
3. Cf.
4. Losange d'étoffe avec croix ou image au centre, suspendu à la hauteur du
genou par un ruban qui passe sur l'épaule gauche.
5. Ce canon renvoie au can. 32.
CONCILE DE GROTTAFERRATA EN 1940 989
préférable.
102. A
défaut de candidatures dans le diocèse, d'autres prêtres
de rite byzantin peuvent concourir.
103. Si ce sont des curés qui demandent une autre paroisse, la
nomination pourra se faire sur le seul examen de leurs titres.
104. Les concurrents devront fournir tous documents utiles,
notamment des certificats témoignant de l'aide qu'ils ont apportée
aux catéchismes, aux associations, à l'Action catholique, de leur
assiduité à accomplir les exercices spirituels tous les trois ans *, et
de la fréquente réception du sacrement de pénitence ^.
105-100. L'élu devra émettre la profession de foi, ainsi que le ser-
ment antimoderniste, et faire une brève retraite. L'installation cano-
nique aura lieu sans fêtes profanes.
prêter leur concours aux cérémonies liturgiques lors des fêtes les
plus solennelles.
113. Les curés veilleront à ce que leurs paroissiens ne meurent
pas sans recevoir les derniers sacrements.
114. Ils éviteront toute forme de lucre lors de l'administration
1. Cf. can. 4.
2. Cf. can. 2.
CONCILES. — XI — 32
b.
990 LIVRE IV, CHAPITRE XXIV
des sacrements, mais exigeront, sauf des pauvres, les offrandes pré-
vues, afin d'en maintenir l'usage.
115. Ils n'exerceront pas leurs fonctions hors de leur paroisse, sauf
119. Tous les prêtres et tous les clercs de la paroisse doivent aider
le curé pour les catéchismes ^. On pourra également faire appel à des
laïques.
120. Chaque année, au moment du Carême, les curés prépareront
les enfants pouvant être admis à la première communion.
121. feront chaque dimanche une homélie. Les autres prêtres
Ils
130. Les recteurs d'église sont nommés par l'Ordinaire; s'ils sont
élus par des tiers, l'Ordinaire approuve ou rejette l'élection. Le rec-
teur d'une église de religieux sera le supérieur, sauf avis contraire de
l'Ordinaire. Les recteurs d'église ne troubleront en rien le service
140. Dans ces instituts, les prêtres ne peuvent faire que le caté-
chisme 2.
^
141. Le collège de Marie à Piana dei Greci a été uni à la congré-
jours de fête.
1. Fondée en 1921, elle a des couvents dans les diocèses de Lungro et de Piana
dei Greci.
2. Congrégation italienne fondée en 1902, au diocèse latin de S. -Marc et
paroisses.
156. Les membres des confréries et des associations donneront en
tout le bon exemple.
157. L'Association catholique italienne pour l'Orient chrétien
est spécialement recommandée ^.
d'argent ou d'étain.
162. Les huiles des catéchumènes et des infirmes seront bénies
fait que les éditions approuvées étaient épuisées, fut ajoutée à la demande du
P. Korolevskij.
3. Cf. can. 115.
4. Cf. can. 114.
994 LIVRE IV, CHAPITRE XXIV
n'ont pas atteint l'âge de quatorze ans ou ne connaissent pas les rudi-
ments de la foi; les clercs majeurs et les religieux, sauf permission
de leur Ordinaire; les concubinaires publics; les excommuniés pour
fidèles.
184. Pour un motif raisonnable, la communion peut être donnée
hors de la liturgie, mais il est préférable de la distribuer lors de celle-
ci même.
185. Pendant le Carême, les fidèles seront avertis de l'obligation
de la communion
pascale. communier également
Ils seront exhortés à
à Noël, à la Pentecôte, à la fête des apôtres Pierre et Paul, à l'As-
somption.
186. Au temps pascal, les confesseurs seront toujours prêts à
entendre les confessions.
187. La communion sera solennellement portée aux malades
pour l'accomplissement de leur devoir pascal ^.
188. Le temps pascal s'étend du i^^ dimanche du Carême au i^'"
196. Dans les paroisses rurales, les curés assureront une messe
matinale lors de larécolte de la moisson.
197. Il faut choisir un lieu décent lorsque la liturgie est célébrée
hors de l'église *.
XZ NI KA.
201. Le vin eucharistique sera acheté à des personnes sûres.
202. .Après avoir taillé dans le pain l;i partie cjsntrale, ou amnos,
et les parcelles rituelles, le prêtre pourra encore couper autant de
la suite d'une remar(]ue de l'évèque Mêle, exigeant une permission de !'( >rdi-
naire à cet effet.
CONCILE DE GROTTAFERRATA EN 1940 997
208. Les prêtres s'élèveront contre l'usage suivi à l'église par les
fidèles, de se rendre immédiatement auprès des images saintes, sans
considérer le Saint Sacrement.
209. Les églises où l'eucharistie est conservée seront ouvertes aux
fidèles chaque jour, pendant quelques heures.
210. Les curés et les recteurs d'églises apprendront aux fidèles à
droit; aux autres prêtres, par concession spéciale donnée après exa-
men et renouvelée, si le prêtre lui-même s'approche régulièrement de
la pénitence et fréquente les conférences sur les cas de conscience.
études sacrées.
224. Pour accéder à un ordre sacré, il faut léunir toutes les condi-
tions et produire tous les
témoignages requis par le droit.
Le granimateus de la curie tiendra un registre des ordinations
225.
et donnera connaissance aux curés de la mention à porter sur l'acte
de baptême des ordinands.
1.
figure à l'nppendiro v de l'édition des actes synodaux (il est rependant
Il
nant modèle sur le Codex iuris canonici latin. Cette directive avait déjà été donnée
par une lettre de la S. Congrégation Orientale du 26 mai 1930, aux Ordinaires
latins de Palerme et Monreale, ainsi qu'à l'évoque byzantin de Lungro.
CONCILE DE GROTTAFERRATA EN 1940 999
can. 129 des actes synodaux, mais aussi dans celui du can. 1096, § 1 du Codex
iuris canonici latin.
1000 i.ivnr TV, i irAPiiHF. xxiv
a|>n"->
la litur<;i»'.
écoles paroissiales.
Le chapitre m
a pour objet la prédication.
2'ir>.Les curés ne peuvent, sans la permission de l'Ordinaire, aller
prêcher hors de leur paroisse aux jours fériés, puisque leur présence
est alors nécessaire sur place.
240. .Vuiun prêtre ne prêchera sans en avoir reçu les pouvoirs de
1. Pain liénit, prnvoiiant des partips qui n'ont pas été consacrées.
2. mi «rainandes.
(lAteaii fait tU- jîrains «le hié iMiiiilIis cl parni «le sucre, «le noix
.T. f'p canon fut maintenu inalgn- les objecliorf» «^tie l'évêquc Mêle fit \aloir
auprès .le la (".onprégation Orientale.
'. Large étole ornée de croix.
CONCILE DE GROTTAFERRATA EN 1940 1001
Le chapitre
iv organise la défense de la foi.
251. Les décisions du Saint-Siège concernant la publication et la
prohibition des livres seront observées.
252. Les ecclésiastiques ne liront pas publiquement les écrits
contraires à la religion qu'ils auraient l'autorisation de se procurer.
253. Ils ne peuvent rien publier sans le soumettre d'abord à l'ap-
probation de l'Ordinaire ou de son délégué.
Le titre ii
règle les actes liturgiques.
Auchapitre i^, le can. 277 rappelle le but du chant liturgique;
le can. 278 encourage la création de chorales d'enfants; le can. 279
interdit l'emploi d'instruments de musique.
1. I^a mi'ntion de
\n troisième nappe et quelques autres précisions de détail
1. L'appendice viii aux actes synodaux s'occupe des cérémonies du soir dans
les églises.
2. Cf. can. 85.
3. Du nom des évangiles lus à la messe. La semaine entre ces dimanches cor-
dans le calendrier latin.
respond à celle précédant la septuagésime
4. Suivant les suggestions faites par le P. Korolevskij, l'appendice vi aux
actes synodaux indique un cérémonial pour les processions.
1(>0'1 LIVRK IV, <:ilAPITill. XXIV
iiairr.
\.r «
liapitro IV vis<> la si'-pult iirc «;cclésiasti«jur.
21)4. I^es curés frroiit respoctcr les droits d(5 rr!<^lis»î sur les cime-
tières.
205. .\ii iiiilitMi ilii cimi'tnrc, il
y aura \i\]v grande croix ot une
chapelle.
29(i. Sauf motif ij;rave, les corps des défunts seruul porlé> Tt-Lriise ;i
preshtjti'nuiii
ou chapilrc callntlr.il en rt'(^lisc d»; (irot tafcrrala
'
;
les
1. .\vec les deux dignités prévues, six oQices (celui d'économe étant remplacé
3. Ibid., p. 5-6.
CHAPITRE XXV
UN SIÈCLE D'ORGANISATION ECCLÉSIASTIQUE
ORIENTALE (1850-1949)
I. — Les patriarches.
il. — L'épiscopat.
1. I.a Constitution de Vio XII du 9 f^vr. 19.')2 (can. 241) permet aux patriarches
patriarche.
la de chorévêque est définie comme celle d'un inspecteur
(lii^nité
du clergé, par le concile syrien de 1888; mais, tandis que cette assem-
hlée ne prévoit (lu'iiii titulaire par diocèse, le concile arménien de
lyil semhle en admettre plusieurs. Le doyen ou chef de district
porte chez les Ilalo-.Mbanais le nom de vicaire forain et chez les
Coptes celui de qoninws. Le concile copte de 1898 permet à l'évéque
de déléguer au qommos des pouvoirs judiciaires en ce qui concerne le
statut personnel des chrétiens. En 1856, le gouvernement austro-
hongrois voulut supprimer les tribunaux des protoprétres du diocèse
roumain de Fagaras; le synode électoral de Hlaj, en 1858, s'élève
contre cette prétention; les conciles provinciaux roumains de 1872
et 1882 généralistsnt l'institution; le synode diocésain de Lugoj, en
1882, définit les limites des circonscriptions jiuliciaires protopopales,
cependant que celui d'Uradea décide de surseoir mouïcntauément au
règlement de cette question. Les conciles copte et roumain précisent
que ces tribunaux de district n'agissent que par délégation de l'évèque
et qu'on peut faire appel du délégué au délégant ^ Chez les Huthènes,
bilité,mais permet à It-véque île déléguer de façon hahiluelle ses pouvoirs à des
juges locaux, siégeant avec du personnel recruté sur place.
SYNTHÈSE COMPARATIVE. LE CLERGÉ DIOCESAIN 1015
été rares, ont au contraire été très florissants en dehors des pa-
ils
(pif les séminaristes n'épousent (ju'une jeune fille de leur rite; cer-
tains synodes diocésains ne tolèrent d'autres mariages que moyen-
riant le |)aiement d'une amende.
précision la part de la veuve dans les revenus d'iuie cure, tant que
dure la vacaïu'e de celle-ci. Chez les Ruthènes de Cïalicie, les res-
so\irces du clergé étaient fort sufiisantes selon le concile de 1891,
:
placer les dons que faisaient les familles au prêtre du clergé local
qu'elles choisissaient pour leur conférer les sacrements et devait
allerde pair avec une organisation paroissiale régulière, qui, en fait,
ne s'implanta que peu à peu.
La récitation privée du bréviaire est rendue obligatoire pour les
chanoines par le concile provincial roumain de 1872 à partir du dia-
;
gnement, avec des écoles normales pour former leur propre per-
sonnel laïque. Parmi les catéchismes parus à l'intention des enfants
de rite oriental, signalons notamment celui, en arabe, du prêtre
melkite Pierre Géraygyry, le futur patriarche (paru à Zahlé en 1872) ;
1916, passée à l'Union en 1930; d'autre part, pour ne citer que les
les sœurs arméniennes de
principales avec leur date de fondation
:
1. La Constitution du 9 févr. 1952 (can. 110) veut que, dans tous les ordres et
par une profession triennale, temporaire même pour celui qui l'émet.
2. La Constitution du 9 févr. 1952 remet en honneur un tel monachisme diffé-
V, — Baptême et confirmation.
choitni; d'autres textes, soit dans l'une, soit dans l'autre de ces lan-
de 1839-1840 les anciens rites
gues. Cette édition remplace celle
:
SYNTHÈSE COMPARATIVE. BAPTEME ET CONFIRMATION 1021
les non-catholiques, ceux qui ignorent les rudiments de la foi, les reli-
n'y aura qu'une messe par église chez les Arméniens; l'évêque et
les prêtres concélébreront d'après le concile copte de 1898. Le missel
messe dans une pièce qui ne pourra plus être employée à des
ait lieu
décent.
Syriens, Chaldéens, Coptes, Italo-Grecs usent du pain fermenté;
leconcile copte de 1898 permet l'emploi de raisins pressés, à défaut
de vin ordinaire. Chez les Syriens catholiques, le concile de 1853
voulut introduire la communion sous la seule espèce du pain, mais
ceux de 1866 et 1888 exigent qu'après le « Notre Père » de la messe
le prêtre partage le pain consacré en
plusieur^s fragments, laisse
tomber dans le calice ceux qui, pris avec la cuillère, serviront à sa
propre communion ou
à celle des diacres et des moines, puis humecte
simplement de quelques gouttes du précieux sang les autres frag-
ments, qu'il donnera de sa main aux clercs inférieurs et aux fidèles
ou qui serviront à la réserve eucharistique. Chez les Chaldéens, les
fidèles reçoivent d'abord une parcelle du pain consacré, puis boi-
vent au calice, mais chez les catholiques on a pratiquement supprimé
ce dernier rite. Les Arméniens catholiques ne donnent plus la com-
munion que sous l'espèce du pain; leur concile de 1890 prévoit tou-
tefois que, si les dissidents reviennent en grand nombre à l'Unité,
ils
pourront conserver l'usage de communier sous les deux espèces,
mais le concile de 1911 ne parle plus de cette tolérance. Selon le
concile copte de 1898, prêtres et diacres communient au pain con-
sacré, puis au précieux sang; les autres clercs et les fidèles reçoivent
une parcelle de pain dont une partie a été trempée dans le calice;
l'eucharistie est conservée au tabernacle sous la seule espèce du pain
et donc donnée sous cette seule forme en dehors de la messe. Chez
lesMelkites, on admit d'abord que le prêtre conservât dans le ciboire
des parcelles humectées du précieux sang lors de la liturgie, non seu-
lement pour le viatique, mais aussi pour la communion en dehors de
la messe ensuite, la communion put également être donnée d'une
;
doit être renouvelée tous les trois jours, selon les concile^ syrien de
1888 de 1909; ce dernier demande même le renouvellement
et melkite
VIII. — L'ordre.
voulut adopter pour ces ordres les onctions latines, mais ne réussit
pas à les imposer de façon durable; le rituel copte avait introjluit
une onction sur le front dans l'ordination des diacres et des prêtres;
le concile de 1898 souligne qu'elle se fait pour les premiers avec
l'huile des catéchumènes et jiour les seconds avec le saint chrême.
Les Syriens ont les ordres mineurs suivants le cantorat, le lectorat,
: le
lectorat et le sous-diaconat.
Si l'âge fixé par le concile de Trente jtour la jirêtrise, le diaconat
et sous-diaconat, est repris par les conciles arméniens de 1890
le
et 1911, ainsi cpie par le concile ruthène de 1891, il ne l'est que pour
le diaconat et la prêtrise par les conciles chaldéen de 1853, syrien de
1888, copte de 1898. qui se contentent i\'\in âge inférieur pour le
SYNTHÈSE COMPARATIVE. l'oRDRE 1029
IX. — Le mariage.
par le texte latin oiliciel du concile copte de 1898, mais non par le
texte arabe; dans la pratique, on se contenta de la seule présence de
témoins. Le concile arménien rie 1911 dit l'intervention d'un prêtre
du mariage.
nécessaire, sous peine de nullité
Une
nouvelle tentative des Roumains, en leur loiuile j)rovincial
de 1872, pour introduire une forme du mariage analogue à celle du
concile de Trente, fut également rejetée par la Congr. de la Propa-
uridique du mariage (can. 85-91) est celle du Code latin de 1917, mais le prêtre
loit ajouter à sa compétence territoriale une certaine compétence personnelle et
[U fait de demander et de recevoir les consentements im geste ou lin mot
quel-
onque de bénédiction.
2. La Constitution de Pie XII de 1949 (can. fi) n'exige, pour la validité des
imposée par Benoît XIV aux Italo-Grecs; les conciles syrien de 1888,
copte de 1898, arménien de 1911, reprennent les modalités latines
d'alors pour ces trois empêchements, ainsi que pour l'honnêteté
piil)Ii(pie, tandis qu'ils difTèrenl quelque peu entre eux en ce qui
concerne la parenté légale ^. Le concile rnclkite de 1909 maintient
la limitation des empêchements de consanguinité et d'alTmité au
L'âge de quatorze ans pour les garçons et de douze ans pour les
illesest indiqué comme celui des fiançailles par les conciles chaldéen
t syrien de 1853; le synode syrien de 1866 ajoute que cet âge est
ussi celui du mariage, sans en faire cependant une clause de vali-
[ité.Le concile melkite de 1909 n'en parle aussi que comme d'une
Lorme qu'il serait souhaitable de voir suivre. Les conciles roumains
le 1872 et 1882, syrien de 1888, copte de 1898, arméniens de 1890
X. — Jeûnes et fêtes.
ours, les 28 juin et 14 août, ainsi que tous les vendredis de l'année,
es mercredis et toute la dernière semaine du Grand Carême.
Les principales solennités de l'ancien Orient chrétien étaient
ment le nouveau
calendrier, mais la promulgation de cette décision, en
1913, soulève de nouveaux incidents. Les évêques de Hajdudorog,
de Mukatchcvo et de Prechov se mettent d'accord en 1916 pour
suivre le comput grégorien; l'Eglise roumaine unie s'y rallie en 1924.
Dans le diocèse copte d'Alexandrie, le calendrier julien a été réformé
en 1903.
la hiérarchie —
élargissement des frontières ou rétablissement de
patriarcats, nouvelles provinces ecclésiastiques, multiplication des
diocèses ou ordinariats; l'ouverture de nombreux séminaires ou mai-
sons d'études cléricales; l'extension du système scolaire contrôlé
par le du rite; la réforme des ordres monastiques existants et la
clergé
création de congrégations religieuses vouées avant tout à l'apostolat
extérieur; l'organisation d'imprimeries et la publication des livres
liturgiques propres à chaque rite.
APPENDICE
TROIS CONCILES ORIENTAUX INÉDITS
qu'il n'y a en N.-S. qu'une nature et qu'une volonté. Les jacobites n'en
restèrent pas là, mais créèrent une nouvelle hérésie plus abominable
encore : de même que
deux natures dans le Christ n'en formèrent qu'une
les
seule [disaient-ilsj, de même
il
y avait deux personnes dans le Christ qui,
elles aussi, formèrent une seule personne. Cette hérésie est due au patriarche
« Toute maison
eux »; et qu'au contraire :
qui se divise s'écroule ». Dès
lors, nous espérons que par la force de cet accord Dieu bénira nos fatigues,
et que notre communauté se développera par le retour de nos frères égarés
à la bergerie du Bon Pasteur, qui est notre Sauveur Jésus-Christ.
Nous vous prions donc, fils bien-aimés, d'implorer avec nous la .Majesté
divine et la Vierge .Marie, N.-D. de la Délivrance, dans le couvent et sous
le patronage de laquelle nous nous sommes réunis, implorant son interces-
sion, afin que se njaintieime parmi nous tous cet accord très désiré et très
utile, qui se parfait par les liens de l'amour et par l'obéissance des inférieurs
à leurs chefs légitimes. Et si vous désirez sincèrement que notre .Mère la
Sainte figlise se console par le retour de ses enfants séparés d'elle, il vous
faut montrer à tous le bon exemple, par votre fidèle conduite et par cette
pratique de la vertu qui est demandée à tous les vrais disciples du Christ.
Dès lors, nous vous exhortons, et nous engageons votre piété à se renou-
veler dans une foi ardente, à garder fidèlement les préceptes divins et les
CONCILE DE CHARFEH EN 1853-1854 1041
qui se sépare de Lui s'étiole et meurt. Demeurez donc attachés avec per-
sévérance à votre foi, qui est la vraie foi évitez soigneusement les maîtres
;
saints, la foi des martyrs, la foi des élus pour le Royaume céleste, la vraie et
unique foi; et proposez-vous de vivre et de mourir selon l'enseignement de
cette foi.
aimer notre prochain quel qu'il soit, d'un amour vrai, selon le commande-
ment du Seigneur, qui par amour pour tous s'est livré à la mort sur le bois
de la croix; —
b) supporter les misères et les tentations de cette vie, par
Et, afin que vous gardiez cette foi, très chers fils, nous vous recomman-
dons l'entière soumission au Siège sur lequel est assis le pontife romain,
successeur de S. Pierre, vicaire de J.-C. sur la terre, et chef visible de
l'Église. Car la soumission au Siège romain de Pierre et à ses ordres est la
marque des enfants de la vraie Église. Unissez donc vos prières à celles
que nous offrons à Dieu chaque jour afin que sa Sainte Église retrouve son
éclat, répande sa foi sur toute la terre, et qu'il manifeste la douceur et la
majesté de sa Loi. Ainsi, son nom sera connu, glorifié parmi tous les
peuples, ceux-ci sauront qu'ils ont un Sauveur au ciel et recevront la foi
qu'il nous a annoncée sur la terre; c'est alors que le troupeau sera un
et aura un seul pasteur.
PREMIÈRE PARTIE
La foi.
que notre Sauveur est Dieu complet et homme complet, complet quant à la
divinité et complet quant à l'humanité; les propriétés des deux natures
demeurant totales; c'est pourquoi il y a aussi en Lui deux volontés,
humaine et divine, ainsi que l'a défini le \'I* concile de Constantinopie
contre les monofhélites, qui ne confessent qu'une seule volonté, .\ussi
nous croyons (ju'll a soulTert et qu'il est mort en tant qu'homme et non
en tant que Dieu; et qu'après sa passion et sa mort II est ressuscité glo-
rieux et monta victorieux au ciel, d'où II viendra pour juger les vivants
et les morts.
7. Nous croyons (jue le Saint-Esprit procède du Père et du Fils romtne
d'une seule origine et d'une seule spiration, rejetant avec le saint concile
de Florence l'hérésie de ceux (pii croient à sa procession du Père seul.
8. Nous croyons que l'âme est immortelle, qu'après cette vie Dieu
r.\pôtre, qui enseigne que la foi sans les œuvres est une foi nu^rte.
10. Nous acceptons tous les conciles (Pcuméniques confirmés par les
pontifes romains.
11. Nous croyons que l'évèque de Rome est en vérité le successeur du
bienheureux Pierre, chef des apôtres et vicaire de .I.-C. C'est pourquoi il a
le droit (selon les déclarations des saints conciles œcuméniques» d'ensei-
CONCILE DE CHARFEH EN 1853-1854 1043
ments, l'Ancien et le Nouveau, selon que cela est expliqué dans le concile
de Trente, à la IV^ session. Ces livres sont au nombre de soixants-douze,
dont quarante-cinq appartiennent à l'A. T. et vingt-sept au N. T.
DEUXIÈME PARTIE
Les sacrements.
1. De même que la Sainte Église a cru et croit toujours que les sacre-
ments de la Nouvelle Loi sont au nombre de sept seulement, à savoir le :
pas été institués par N.-S. J.-C, ou qu'ils sont plus ou moins que sept,
ou que l'un d'eux n'est pas un sacrement vrai et distinct, qu'il soit ana-
thème. »
2. Que ceux qui ont pour mission d'administrer ces sacrements se sou-
\'iennent donc que les choses saintes doivent être traitées saintement; ils
doivent également bien savoir les administrer. Aussi sont-ils dans l'obli-
gation de s'adonner avec application à l'étude de la morale et du rituel,
afin d'observer soigneusement les définitions et les rubriques exigées par
notre rite. Ils doivent employer la matière et la forme nécessaires avec
l'intention de faire ce que fait la Sainte Église ceci pour la validité et la
:
llcéité des sacrements, qui doivent être conférés avec piété et attention,
et dans l'église autant que possible. Suivant les canons, les prêtres ne
soit i»aj)tisé au nom d\i Père, du Fils et du Saint- l'esprit. Ainsi soit-il. »
matière et la forme étant ainsi unies lorscpi'il prononce, il verse l'eaii trois
:
1. L'enfant doit être baptisé dans l'éj^lise de sa paroisse, par sou propre
tel est l'usape ou qu'on a fait vœu d'af^ir ainsi. Dans ce [dernier] cas, on
ou une personne ignorant les principes de la foi ou n'ayant pas fait ses
Pâques, ou un reli<;ieux régulier.
4. Il faut l'autorisation de l'évèque pour que les prêtres puissent bap-
tiser les infidèles qui se convertissent ou les enfants d'un autre rite, excepté
dans le cas de nécessité.
5. Il faut que chaque église possède un registre de baptêmes où l'on
inscrit le nom du baptisé, de ses parents, de son parrain fou de sa marraine],
de ceux (jui contractent une parenté spirituelle avec le baptisé et ses
parents, de même que l'année, le mois et le jour du baptême.
6. Il faut donner à l'enfant im nom de saint ou de sainte; et ce nom ne
devra point être changé.
la cérémonie du baptême, et, comme elle
[7.] Enfin nous avons examiné
était très longue, nous en avons supprimé certaines parties secondaires.
Nous recommandons aux prêtres d'observer soigneusement le rite que leur
offre notre présent et saint synode.
k'ous lierez sur terre sera lié au ciel, et ce que vous délierez sur terre sera
lélié dans le ciel -. »
1. Chez les nestorîens, le prêtre impose la main sur la tête du baptisé et fait
e signe de croix sur le front de celui-ci, mais n'emploie plus aucune huile.
2. Matth., XVI, 19.
3. De la doctrine sur la pénitence.
1046 APPENDICE
dans tout le diocèse, à moins que l'évêque n'ait limité ce pouvoir. Toutefois
confesser à eux, en particulier les pauvres qui sont à un titre spécial les
frères du Christ.
[Appendice.]
impur;
- —
h) la sollicitation; c) toute violation du secret sacramentel;
— d) le meurtre délibéré et l'avortement volontaire; e) le fait d'empê-
—
cher évêques ou prêtres d'exercer leurs fonctions; f) celui de frapper un
—
clerc;
— g) le vol ou l'accaparement des biens des églises des couvents,
du siège patriarcal ou épiscopal; —
h) le recours à un tribunal civil dans un
procès ecclésiastique;
— i) l'adultère avec des parents au premier degré;
— j) [l'exercicede] la sorcellerie et [de] la divination.
8. Suivant la coutume, les prêtres peuvent absoudre tous les hérétiques
nés dans l'hérésie, excepté les clercs ou ceux qui, devenus catholiques,
sont retournés au schisme; ces derniers, quand ils reviennent à la foi
catholique, doivent être absous par l'évêque lui-même.
2° Les peines ecclésiastiques. — 1. Il est parfois utile, voire nécessaire,
elle est prononcée par sentence écrite et publiée par l'évêque; h) mineure,
quand elle est encourue pour [le délit de] relations avec un excommunié
désigné nommément. Les évêques doivent distinguer ces diverses peines.
1048 \1' PIM) ICI.
car il existe des peines a jure, des peines ai hvmine, des peines lalœ senten-
lia* et, enfin, des peines ferenda" sentent i.f. Hans ce dernier ras, la peine est
prononcée pur l'évj^que, si le sujet ne se corrige pas en dépit des conseils
et des avertissements.
3. Les évèqucs ne doivtnL user de c«'llc arme spirituelle que dans le
cas de nécessité, pour des motifs ^rraves et justes, en toute saf^esse et après
avoir délibéré avec le conseil de leurs prêtres, afin de ne point agir par
haine ou venj^eance, mais pour la j^loire de Dieu et le profit du prochain.
4. (.)uand révè(]tH' veut punir <]urlqu"uii. il doit prcndn; sa décision
par écrit, en mentiuniiunt les motifs, surtout cpiand la sanction est portée
contre des prêtres; cet acte, il le remettra au coupable si celui-ci le demande.
I/évêque doit avertir le coupable par trois fois avant de prononcer la
sentence, dans l'esfjoir d'un rcficntir. Pour fulminer la peine et en délier,
il faut suivre les prescriptions indiquées dans les livres liturpiques.
Seul l'évêque ou son déléfiué peut absoudre de lexcommunication
.').
par l'évêque.
8. L'excommunié ne peut communier, ni entrer à l'église, ni profiter
d'aucun bien spirituel accordé au corps de la Sainte Eglise; il est exclu de
la communauté des autres chrétiens, n'est pas admis à la
sépulture dans le
cimetière bénit, s'il meurt en état d'excommunication.
9. La suspense est une censure qui lie le clerc et l'empêche d'exercer son
pouvoir d'ordre ou de ministère. Cette peine est parfois prévue par les
lois ecclésiastiques, d'autres fois elle est prononcée par l'évêque; elle est
débordant sans cesse des mérites des réparations qu'il a ofTertes à son Père
CONCILE DE CHARFEH EN 1853-1854 1049
sur terre, et aux autres chefs de l'Eglise, le pouvoir de les distribuer afin
que les fidèles en profitent. Ce profit n'est pas seulement pour les vivants,
mais aussi pour les morts, qui ont à satisfaire à la justice divine, soit pour
des péchés légers commis de leur vivant, soit pour des peines temporelles
dues à leurs péchés mortels déjà pardonnes par le sacrement de pénitence.
2. Il existe des indulgences plénières et d'autres partielles, accordées à
Chapitre V. — L'eucharistie.
des hosties de fornie romain<>, mais qu'elles soient faites de pain fi-rmenté,
selon nos antiques usaj^es. Et l'on ne <loit pas abandonner la t-outumc
d'ajouter a)i vin une petite quantité d'eau.
5. La forme de ce sacrement est, pour le pain « Ceci est mon corps, etc. »,
:
l'entrée de l'église lui sera défendue et, s'il persiste dans son état et meurt
ainsi, il sera privé de la sépulture ecclésiastique.
8. Vules fruits très nombreux provenant de la communion fréquente,
nous exhortons tous les fidèles dans le Seigneur à se bien préparer pour
comnmnier avec pureté. Cette préparation doit se faire par une bonne
confession. Et, après la conununion, une action de grâces est nécessaire
pour remercier Dieu de sa bonté. Nous adressons ces mêmes conseils à nos
fils les prêtres et les incitons à donner aux fidèles l'exemple de cette prépa-
faite au nom du pouvoir absolu de Dieu sur toutes les créatures. Cette
définition s'applique parfaitement au sacrifice de la messe, ainsi que cela
se déduit clairement de l'essence même de ce sacrifice.
1. En 1843.
2. Joa., VI, 53.
3. De 1215, can. 21.
CONCILE DE CHARFEH EN 1853-1854 1051
l'encens et les chants ne sont pas nécessaires durant les messes basses.
10. Il est défendu au prêtre d'exiger un honoraire de messe supérieur
à celui fixé par l'évêque; défendu aussi au prêtre de cumuler plus de
soixante honoraires sans autorisation de l'évêque.
il. Nous prescrivons que pour le jeudi saint une seule messe soit célé-
brée solennellement et par le supérieur exclusivement; les autres prêtres
CUAPITRI \ 1. — L'eXTRÊ.ME-ONCTION.
1.Ce sacrement fut institué par N.-S. pour la rémission des j)échés et
la guérison du malade, si telle est la volonté de Dieu. C'est un des sept
sacrements; il est en usage depuis les temps apostoliques. Et le concile
de Trente a confirmé tout cela en prononçant l'anatlième contre ceux (jiii
qui dit que rcxtrème-onction n'est {)as un vrai
*
le nient. 11 déclare « Celui :
sacrement, et qu'il fut institué non par le Christ lui-même, mais par
S. Jacques l'Apôtre, et qu'il est un rite (jui nous est venu des Pères ou
institué par des hommes, qu'il soit anathème »; et encore^ « Celui
qui dit :
bouche, les mains, les pieds, le haut de la poitrine. Mais, dans des maladies
contagieuses, comme la peste, ou si l'on craint
que le moribond ne meure
pour son âme, suivant la loi civile en vigueur. Et nous incitons nos fils les
fidèles à laisser aux pauvres ce tiers dont ils peuvent disposer [librement].
1. Nous croyons que l'ordre est un sacrement vrai et distinct, parmi les
sept sacrements; qu'il a été institué par N.-S. et conféré aux apôtres et à
leurs successeurs dans le sacerdoce, qui le reçurent avec le pouvoir de consa-
crer son corps et son sang, d'administrer les sacrements, de remettre ou
non les péchés et d'exercer certaines fonctions dans l'Eglise. Ce pouvoir
est confirmé par les Livres saints, la tradition apostolique et les conciles.
à ses sujets. S'il veut ordonner des sujets qui ne sont pas de son diocèse,
il doit se munir de l'autorisation de l'évêque légitime. Le patriarche égale-
ment ne peut ordonner qu'en cas de nécessité des sujets étrangers à son
diocèse patriarcal.
3. Les ordinations doivent se faire dans l'église, durant la messe solen-
nelle et devant le peuple. L'évêque ne peut rien exiger ou accepter pour
l'ordination.
4. Dans notre il existe neuf ordres, dont six mineurs et
Église syrienne,
trois sacrés; les premiers sont ceux de chantre, exorciste (accompagnés
tous deux de la tonsure), lecteur, portier, acolyte et sous-diacre; les seconds
lediaconat, la prêtrise et l'épiscopat.
Quant à l'âge requis pour les ordinations, il est de douze ans pour les
5.
CONCILES. — XI — 36 —
b.
lOiS''» API'F.NDICE
qui commence ainsi Dieu qui avez tout fait par votre puissance... »
:
"
Puis ils complètent le rite suivant l'usage. Après cela, l'évêque eonsécra-
teur bénit la crosse et la donne à l'élu consacré; de même, il lui remet la
<roix et l'anneau, puis la croix pectorale et la mitre.
Nous avons également
11. prescrit pour le sacre des évêques l'onction
avec le myron, onction sur la tête et les mains de l'élu, suivant l'usage de
l'Église latine.
V2. Il existe dans l'Esilise svrienne une ordination de rarchidiairc et une
du chorévêque. Ces [fonctions] étant des dignités ecclésiastiques, les deux
ordinations [qui les confèrent] ne sont pas comprises dans le sacrement de
l'ordre. De même, [les fonctions] de métropolite, de maphrian et de
2. Le mariage ne doit pas être retardé plus de deux ans après les fian-
çailles, à moins de nécessité et si l'évêque, après examen, en accorde la
permission. Si l'un des deux partis diffère la date fixée pour le mariage, sauf
motif admis par l'évêque ou acquiescement du second parti, ce dernier est
librede rompre les fiançailles. Mais, hors de ces circonstances, il n'est pas
permis de rompre les fiançailles, si ce n'est pour une raison légale, conforme
aux prescriptions de l'Église. Et si l'un des deux partis a l'audace de rompre
sans motif canonique, il commet un péché et encourt, en outre, [les peines
prévues par] les lois diocésaines de son évêque en cette matière.
2° Le sacrement de mariage. —
1. Le mariage est un contrat par lequel
9. Nous exhortons tous les évêques, nos frères dans le Seigneur, à régle-
TROISIÈME PARTII-;
Des clercs.
vac-ants, mais il ne peut sacrer de [nouveaux] évêques, pour les lieux qui
n'avaient pas autrefois de siège épiscopal, qu'avec l'autorisation du Sou-
verain puiitife, à moins qu'un grand nombre de Syriens jacobites ne
reviennent à la foi catholique, car alors il peut sacrer des évêques pour ces
et utile. Il
imposera une sanction à l'évêque qui, sans raison suffisante,
s'abstient de venir.
G. 11 peut entendre les appels faits contre les sentences des évêques.
tions imposées par les évêques; même sans appel, il peut déHer des sanc-
tions, mais après avoir examiné minutieusement l'affaire, interrogé l'évêque
lui-même et l'avoir avisé de son intention de lever la peine.
CONCILE DE CHARFEH EN 1853-1854 1057
10. peut dispenser des irrégularités, afin que les ordinands soient
Il
évêques auxiliaires, l'un pour les questions spirituelles et l'autre pour les
affaires temporelles. Ils ne peuvent appartenir à sa parenté. L'auxiliaire
spirituel traitera des affaires spirituelles, et l'auxiliaire temporel tiendra les
comptes et enregistrera tous les biens du siège patriarcal, mobiliers et
immobiliers. L'auxiliaire temporel, à la mort du patriarche, aura à pré-
senter ses comptes au nouveau patriarche, devant le conseil des évêques.
11 doit donc, ainsi que l'auxiliaire spirituel, veiller avec beaucoup de soin
à s'acquitter de ses obligations.
2. Pour les biens mobiliers du patriarche, c'est-à-dire largent, les
habits et les autres effets lui appartenant personnellement (en dehors des
effets et objets d'église, par ex. ornements, vases en or ou en argent, livres et
autres objets, qui sans aucun doute doivent être laissés au siège patriarcal),
le patriarche a le droit de disposer du tiers de ses biens pour des œuvres
pies et comme il l'entend. Les deux autres tiers doivent être assignés au
siège patriarcal, et personne d'autre que le siège patriarcal ne peut en
réclamer la propriété. Quand le patriarche meurt, chaque évêque est tenu
de faire dans sa cathédrale un service funèbre solennel et d'offrir trois
messes pour le repos de son âme. Dans les églises paroissiales également,
un service solennel sera célébré et le prêtre dira trois messes pour le
patriarche défunt.
A la mort du pape, on doit faire dans chaque cathédrale un service
fimèbre solennel avec une messe également.
3° L'élection du patriarche. — 1. Dès la mort du patriarche, ses deux
auxiliaires doivent en faire part aux autres évêques et les aviser du jour
fixé pour l'élection du nouveau [patriarche]. A cause de la grande distance
entre les diocèses, et pour d'autres motifs encore, un évêque peut être
empêché de venir à l'élection; l'évêque placé dans cette situation peut
envoyer un délégué pour le représenter, ou encore envoyer son vote par
1058 APPENDICE
érrit. Quant à ceux qui firt-niiciit port « l'élection, cv sont les l'-véqui's du
prendre part à l'élection comme les évêques, avec voix passive et active.
Mais ces deux prêtres doivent avoir atteint trente ans.
2. (^uand les évèques se réunissent pour l'élection, ils doivent iin|)lorer
par les évêques viennent ouvrir et examiner les bulletins de vote, inscrire
les noms des élus et le nombre de voix que chacun a obtenu. Deux votes
peuvent avoir lieu le même jour. Chaque fois on doit brûler immédiatement
les bulletins de vote pour garder secret le nom de l'électeur.
4. le vote soit acqxiis, l'élu doit avoir une voix de plus que la
Pour que
moitié. Si l'élection n'est pas achevée dans l'intervalle de cinq jours, le
synode est dissous; des stippliques sigtïées par tous les évêques sont adres-
sées au Souverain pontife pour qu'il nomme lui-même un patriarche selon
que le Saint-Esprit l'inspire. Mais si l'élection est faite par les évêques,
ceux-ci, par ordre, s'approchent de l'éhi, lui baisent la main, lui mettent
la chape et la mitre, et l'un des prêtres ouvre la porte de l'église pour
adressera h son tour une supplique au j»ape, pour lui annoncer stm élection
et demander son approbation et le pallium bénit.
Dieu, sont les successeurs des apôtres dans le sacerdoce, les pères des
prêtres et les pasteurs des fidèles t-onfiés à eux. Leurs fonctions spéciales
sont : le gouvernement de leur Eglise; le pouvoir d'ordonner les ministres
pas ou ^a^^lir par leurs paroles ou par leurs actes, parce que
la ternir
près, afin de les envoyer à l'école faire les études nécessaires et se préparer
ainsi aux ordinations sacerdotales.
8. Par eux-mêmes ou par délégués,
ils doivent prêcher devant les fidèles,
d) Il
s'enquerra de
la («induite des
prêtres, de la manier»' dont ils
accomplissent leurs fonctions, surtout quant faux points suivants :
]
admi-
nistration des sacrements; instruction du p<'U[)lf: visite des malades:
baptême des enfants; inscription dans le refjistre des baptisés, des mariés
et des défunts, avec toutes les dates; il vérifiera si
chaqiie prêtre a tin
cahier pour ses messes;
e) Il examinera si les messes sont célébrées successivement par les
prêtres etaux heures où les fidèles peuvent y venir facilement, particu-
lièrement les dimanches et fêtes;
f) Il
prêtres sur les choses qu'ils doivent savoir pour
interroi,'rra les
leur richesse ou par les troubles qu'ils sèment; s'ils ont un confesseur parti-
culier aiiquel ils s'adressent au moins tous les quinze jours;
p) Il demandera aux prêtres s'il y a des fidèles qui ne font pas leurs
Pâques, s'il existe des inimitiés parmi les familles, afin de s'elToner de les
supprimer; il demandera s'il y a des pauvres, pour leur venir en aide par
lui-même ou par autrui, s'il y a des écoles pour les garçons et pour les filles;
h) Il demandera si l'on observe les dimanches et les fêtes, si les fidèles
s'abstiennent, durant ces jours, de travaux serviles, si l'on observe les
abstinences;
i) acceptera de confesser ceux qui s'adressent à lui;
Il
j) L'évèque n'exigera pas les dîmes dans 1rs tcfiq)s dilTiiib-s, mais
les percevra à un autre moment; il n'exigera pas plus que ce (jui est fixé
par la coutume, et s'abstiendra de réclamer les dîmes à ceux qui n'ont pas
encore atteint leur seizième année.
13. Chaque évêque doit avoir un vicaire, nonuné par document olFiciel,
signé par lui et scellé avec le sceau de l'évèché. Si révê<jue meurt sans
avoir établi ce docimient. le vicaire désigné verbalement ne j»eut être
reconnu.
14. Nous avons
prescrit dans ce synode que le testament de l'évèque doit
des biens hérités ou possédés avant le sacre, l'évèque peut
être fait ainsi :
acquis par suite de sa charge, un premier tiers pourra aller à des œuvres pies,
pour le repos de l'âme de l'évêque, suivant sa volonté; le deuxième tiers
sera pour son siège épiscopal; le troisième tiers sera divisé en deux
parties :
pour tout le rite. On procédera selon la même règle pour des biens laissés
par un évêque qui meurt sans testament. S'il a des dettes, ou si on est
obligé d'engager des frais, ils seront défalqués de l'argent laissé, avant
toute répartition.
15. Au décès de l'évêque, on doit célébrer, dans chaque église de son
diocèse, un service funèbre solennel; chaque prêtre dira trois messes pour
le repos de son âme.
modèle de bonnes œuvres, afin que l'ennemi n'ait rien de mal à nous
reprocher pour l'estime de notre ministère. »
Qu'il médite les paroles des
Pères, les recommandations des saints et des conciles à propos de la
décence, de la piété, de la sobriété et de la conduite irréprochable
exigées.
Le prêtre doit se vêtir convenablement, mais avec simplicité; qu'il
2.
soit sobre dans le manger et le boire et sache combien l'ivresse est chose
détestable chez un prêtre.
3. Il n'y a rien à redire à ce qu'un prêtre soit obligé d'exercer quelque
métier pour vivre, à condition que celui-ci ne soit pas vil et inconvenant.
Par conséquent un prêtre ne peut prendre à ferme des jardins ou des
champs, ni faire des achats et des ventes.
4. A moins d'une autorisation de l'évêque, nous défendons au prêtre
1. n, 7-8.
1002 APPENDICE
« Si le
prêtre ne sait pas administrer sa propre maison, comment saura-t-il
gouverner la maison de Dieu ^? »
que l'inimitié ne se tourne contre lui et que soit compromis par là le bien
attendu de son ministère.
10. Que le prêtre ne se hasarde pas à administrer les sacrements avec
une conscience impure. Qiiand sa conscience lui reproche quelque faute
grave et qu'il n'a pas le temps de se confesser, si, d'autre part, il est obligé
d'administrer quelque sacrement, qu'il s'elTorce de faire un acte de contri-
tion parfaite avec la volonté de se confesser au plus tôt.
11. Que le prêtre ne quitte pas sa paroisse sans néc«;ssité, surtout les
dimanches et jours de fèt<;. Durant ces jours, une messe solennelle doit être
célébrée dans chaque église.
12. Le prêtre qui abandonne sa paroisse pour fuir la peste ou une autre
maladie contagieuse se rend coupable d'un péché très grave et mérite
une sanction sévère.
13. Le j»rêtre ordonné ou désigne pour quel(|ue (lioctse ne peut quitter
son poste sans autorisation de l'évèque ou du supérieur.
14. Nous prescrivons aux prêtres célibataires de résider toujours à
l'endroit même désigné par l'évèque. Cette prescription doit être rigou-
reusement observée et ne peut en aucun cas être modifiée.
1. I Tim., m, 5.
CONCILE DE CHARFEH EN 1853-1854 1063
19. Ils doivent s'abstenir d'entamer, dans l'église ou à ses portes, des
conversations qui ne sont pas absolument nécessaires, surtout avec les
femmes. Et, à moins d'une juste raison, ils doivent être tous rentrés à leur
domicile au plus tard une heure et demie après le coucher du soleil.
20. Nous avons décidé que, dorénavant, les prêtres célibataires seront
ordonnés pour les diocèses épiscopaux, afin que l'évêque puisse ainsi les
envoyer au poste où il le juge nécessaire.
21. Concernant le testament des prêtres, nous avons réglé ce qui suit :
les prêtres mariés feront leur testament suivant la loi civile; quant aux
célibataires, quel que soit le diocèse auquel ils appartiennent, ils dispo-
seront du premier tiers de leurs biens pour le repos de leur âme, en toute
liberté, selon [la volonté] qu'ils exprimeront dans leur testament; le
deuxième tiers sera pour leur supérieur; le troisième sera divisé en deux la :
catholique qui se fait hérétique pour être ordonné évêque, s'il est effective-
ment sacré et s'il revient ensuite au catholicisme, ne sera reconnu évêque
d'aucune façon, mais devra faire la pénitence due; après quoi, il sera
absous par le patriarche et accepté comme simple prêtre pour sa vie
entière.
lOr/l \IM'F.NDICF.
QiVM'Kii^Mi: i'\irriF.
Chapitre I.
-
f.r.s ^igi.isks.
de] leurs réparations ou [de] leur construction; ils doivent y mettre tous
leurs soins pour (|U(> la mai<'ori de I>iru. par son ornementation, soit aussi
[de] respect et [de] dévotion à [l'intérieur de] l'église; ils interdiront avec
sévérité le rire, les conversations, surtout à haute voix, et tout bruit ou
acte qui s'opposent au respect et à la décence.
4. Aucun laïc ne doit pénétrer dans le sanctuaire, à moins d»; nécessité,
pour des aumônes distribuées à ceux qui se trouvent dans une nécessité
exceptioimelle due aux années de vie chère, etc. Kt on n'agira ainsi qu'avec
le conseil de l'évêque et des notables de la communauté.
1. Notre Église syrienne avait des rites antiques composés par les
imprime après examen, afin que nos rites soient exempts d'erreur et que
tous nos diocèses puissent en avoir facilement le texte.
rante-huit jours; —
h) le carême de Noël, de 9 jours; si le carnavaP du
carême de Noël tombe un mercredi ou un vendredi, il sera devancé d'un
—
c) le carême de la Vierge,
de 8 jours; —
d) le carême des Apôtres,
jour;
de quatre jours; e) le —
carême de Ninive, de 3 jours; il est facultatif.
L'abstinence des mercredis et vendredis sera supprimée dans l'intervalle
de Pâques à la Pentecôte, et de Noël à l'Epiphanie; de même que pendant
1. Le mot arabe siam signifie temps de pénitence; il est employé tantôt dans
:
la semaine <lii ranuivul '. l)i' la l'ciitcrùtc à la f<Hc de la Croix et ilc l'hpi-
phaiiie au carnaval, le laitage est permis. Mais de la fête do la Croix jus-
qu'au rartiavul de Noël, ou doit observer une abstinence stricte [les mer-
credis ri vendredis]; toutefois, si durant ces jours tombe une fête du Sei-
«jneur ou de la \ ierj^o, on fera pras suivant la coutume ancienne. Kt si
les carêmes précités commencent un dimaticlie, on ne fera pas abstinence
ce jour-ln, mais le commencement de l'abstinence sera transféré au lundi.
L'abstinence durant le Carême [de quarante-huit jours] n'est pas seulement
stricte; on est tenu aussi au jciine naturel de minuit jusqu'à midi, «'xcepté
les samedis, dimanches et fêtes chômées; le samedi saint on jeune jusqu'à
humaine et les maladies chez les habitants des villes, et vu les durs travaux
chez les paysans, ce qui expose les uns et les autres à trans^^resser la loi.
Mais, si l'Église, par pitié pour ses enfants, allège parfois ces prati(|ues
satisfactoires, elle ne veut point qu'il on résulte une diminution de l'esprit
de pénitence dans la satisfa( lion pour les péchés, .\ussi exhortons-nous
nos fds à s'appliquer pendant ces jours à une dévotion plus grande, à
s'approcher souvent des sacrements et à faire de larges aumônes; ils com-
penseront ainsi ce qui a été supprimé des abstinences.
4. En ce qui concerne les fêtes, l'Église a institué depuis longtemps
l*""
janv. : Circoncision. SS. Masile et Grégoire.
6 — :
Baptême du Christ et Epiphanie.
7 — : Félicitations de Jean-Baptiste (C).
S. Etienne^ au dimanche (C). l*""
—
Et, après l'Epiphanie, N.-l). des
Semailles *, qui aura lieu le dimanche qui vient après le 15 janvier (C;.
17 janv. S. Antoine le Grand (C).
:
l^^aoïit Macchabées, martyrs. Ste Sophie et ses trois filles martyres (C).
6 — Transfiguration. Carnaval de la Vierge 2.
15 — Assomption.
29 — Décollation de S, Jean-Baptiste (C).
l«r sept. S. Siméon le Stylite (C).
8 — Nativité de la Vierge.
9 — SS. Joachim et Anne (C).
14 — Exaltation de Moïse l'Abyssin.
la Croix. S.
Le 4* ilinianche La Chananéenne. :
Le 7^ dimanche Hameaux. :
les fidèles doivent s'abstenir de tout travail servile, et venir à l'église pour
assister avec respect et dévotion à la messe, aux prières accompagnant
celle-ci et à la prédication. Le reste de la journée doit se passer dans les
exercices spirituels, par ex. confréries, bénédiction du Saint Sacrement.
:
lui un cierge ou une veilleuse, puis on lui met le linceul, comme de cou-
tume. Le linceul des religieux et des religieuses est leur habit monastique.
Les prêtres séculiers et les diacres seront habillés de leurs vêtements habi-
tuels, au-dessus desquels seront placés les ornements ecclésiastiques corres-
pondant à l'ordre et à la dignité [du défunt]. Outre l'ornement épiscopal,
on posera la mitre sur la tête des évêques et on leur fera tenir la croix et la
crosse.
3. Il faut attendre au moins six heures avant d'enterrer un mort. Si la
mort a été subite,il faut attendre douze heures.
4. Il faut offrir des prières et des messes pour le repos de l'âme des
CINQUIÈME PARTIK
lieligieiLT, séminaire rituel et écoles particulières.
Chapitre I.
— Les nELiciEux.
comptons rétablir garde la même Règle. Ainsi, il sera plus facile à ceux qui
veulent fuir le monde pour suivre le Christ dans les voies de la perfection
de faire leur salut en observant les vœux ordinaires.
suivant le règlement.
CONCILE DE CHARFEH EN 1853-1854 1071
des qualités requises pour recevoir les ordres (par ex. la soumission, le zèle
dans le service de la maison de Dieu, l'assiduité à recevoir les sacrements) et
surtout de leurs aptitudes à acquérir les sciences et les vertus.
10. Les études des séminaristes [porteront sur les matières] suivantes
—
:
confréries pieuses qui sont d'un grand secours pour le salut des âmes, pour
la dévotion et la bonne éducation; qu'ils préconisent le rosaire, le scapu-
laire de Marie, celui du Sacré Cœur et les autres pratiques en cours dans
i-l clùtuiun.s le
chrétipiiiic, janvit-r ISÔ'i. Nous dritlaroiis que cf synode
l 'i
.1/// (Inl sinndo dei vescovi délia nazione Siro-caUolica adunato per ordine
il Snmmn
(Ici S. Padre Pnntrficr Pin Papa Nonn fflicemenle régnante per
l'elezione del nuoi'n patriarca Antiocheno Sirn; e per ordine délia stessa S. San-
tità ebbe la presidenza in delto sinodo V IlLmo e Rev.mo Monsignor Dionisio
(ieorgio Sciulhnt, vicario apostolico sut patriarcalo Antiocheno dei Siri, ed
arcivescovo di Aleppn ed adiacense; e tuUo cià si incomincià in Aleppo ai
14 niapptn 1S66.
In nonie delT Ente Eterno uno in essenza Onnipotonte, Dionigio Georgio,
arcivescovo d'Aleppo e vicario patriarcale.
III. mi e Rev.mi Fratelli,
di nio, dobbiamo prima d'ogni cosa corroborare tra noi Io spirito di carità
1. Ponenze délia S. Congregazione de Propaganda Fide per gli Affari del Rito
Orientale, a un. 1873 (int. 5).
CONCILE d'aLEP EN 1866 1073
2. Dobbiamo aU'incominciamento di
questo nostro sinodo dichiarare la
nostra costante fede ed inconcussa nel credere in tutto ciô, che crede la
Chiesa di Dio Una Cattolica Santa Apostolica, la quale ha
per capo visi-
bile il Sommo Pontefice, il Santissimo
Papa Homano; ed accettiamo tutto
ciô che accetta, e rigettiamo e condanniamo tutto ciô che condanna e
rigetta.
3. Non è ignoto a Voi Rev.mi Fratelli
quante siano le differenze che
esistono tra le diocesi délia nostra nazione in ciô che riguarda il rituale
per
l'amministrazione dei SS.mi Sagramenti, e l'officio divino, digiuni, feste,
e rito ecclesiastico. Ciô che senza dubbio, come lo
penso io, vi stà molto a
cuore; e di cuore cercate che tutte le diocesi siano uniformi nel rito délia
nostra Chiesa Sira senza veruna difîerenza, e ciô secondo i canoni délia
S. Chiesa e dei severi ordini dei Romani Pontefici emanati in questo
riguardo.
4. Dobbiamo determinare l'ordine délia precedenza délie diocesi e sta-
bilire una regola affînché ora ed in appresso sia
fissa, norma di condotta
per i vescovi e diocesi délia nostra nazione.
5. Dobbiamo pensarci bene per la direzione dei nostro seminario fondato
nel convento dei Divino Ausiglio, e fissare il numéro degli alunni per
ciascuna diocesi secondo il suo bisogno come anche tutelare i diritti e le
:
per mezzo dei suo apostolico zelo procuri la conversione dei Giacobiti, che
sono assai numerosi in quelle parti; —
b) che ci combiniamo in spartire le
lascite dei defonto Monsig. Ignazio Antonio Samhiri, patriarca Antiocheno,
in moneta ed oggetti, tra le diocesi délia nostra nazione, avendo riguardo
ai meriti e bisogni di ciascheduna; e dopo aver terminata questa sparti-
zione dobbiamo presentare una copia all'E.mo prefetto di Propaganda,
affînché dopo l'approvazione si metterà in esecuzione detta spartizione.
7. Voi sapete bene il grande bisogno che ha la nostra nazione per la
direzione délia stamperia antica e negletta (la quale trovasi ora a Beirout)
per stampare i rituali ecclesiastici, ed altri libri spirituali vantaggiosi pel
bene comune di questa nazione. E spetta a questo nostro sinodo di
fissare il
luogo più vantaggioso per istabilirla, e la maniera per dirigerla in
IU74 APPENDICE
modo costantt'. (Juiruli jmt rornpirro tutti (jiu'sli afTari dobbiauiu raduiiurci
t;iorni una volta, cioè dalle orc trr fmo allf ciiiquc;
tutti i e chc riascuno di
noi parli cou piena lihertà adduccndo con seniplicilà e pacalezza, cio che
lo credcrcbbe espodionto prl ben»* comuno délia nazione e pel bene parti-
colare délia sua diooesi; c sia jirouto ad a<(cltare lutto <in rhe questo
sinodo lo adotterà, senza nttaccarsi alla propria opinione.
In ultinio vi scongiuriamo Kev.mi l'ratclli nelle viscère délia misericordia
di Gesù Cristo Salvatore nostro, che siate pronti con noi a compiere questo
alTare d'iniportanza collo spirito di parc e concordia in inf»do da ridondare
alla «florin di hio ed al vantapjjio ddla iiostra nazione. Poithé s'arcaderebbe
il contrario, Iddio non faccia, sarrnu) costretti allora di scio^^liere questo
sinodo fermare l'elezione, e ciô in virtù dei poteri dateci dalla S. Congre-
e
PARTE PRIMA
Délia precedenza délie diocesi, e dei nomi dei vescovi radunati in questo sinodo.
Questo nostro sinodo ha creduto dover stabilirc per base délia prece-
denza delle diocesi, e delle sedi vescovili, la precedenza delle diocesi nell'
abbracciare la santa fede cattolica dopo lo scisma, il quale è avvenuto nei
primordi del sesto secolo, al tempo di Sevcriano, l'tisurpatore del patriar-
cato Antiochrno^ E quindi dopo la sede patriarcale, che ha la sede fi.ssa
ora a Mardin in virtù delT ordine délia S. Sede apostolica «-spresso nel
il di cui tenore è
decreto, questo
—
:
patriarchx sedem Mardini intérim constituere, nec non ejusdem urhis episco-
pum R. P. D. Antonium Samhiri in novum i>icarium patriarchalem eligere
dignaretur. Quam S. C. sententiam relatam SS.mo D. N. Pio divina Pro-
videntia PP. IX per R. P. D. Alexander Barnabo, S. C. a secretis, in audien-
tia habita die 28 ejusdem mensis, SS.mus
comperta rei utilitate in omnibus
bénigne approbavit atque executioni mandari jussit, decreto alias edito aut
quibusque in contrarium non obstantibus. Datum ex sedibus S. C,
caeteris
die mense et anno de quibus supra.
1. Noi vescovi délia nazione Sira protestiamo la nostra obbedienza
all'ordine délia Sede apostolica in ciô che riguarda la fissazione délia sede
ne addiviene che Monsign. Patriarca con difficoltà potrà aver d'essi parti-
colare soUecitudine, e per altre cause ragionevoli, abbiamo decretato con
unanime sentimento, che la detta diocesi sia referita alla diocesi Aleppina, e
sotto la direzione e giurisdizione canonica dell'arcivescovo di Aleppo. Di
più essendo presentata una supplica a questo nostro sinodo dai nostri figli
domiciliati in Beirout in date del 15 corrente colla quale petizione, dopo aver
spiegate le difficoltà che incontravano per l'avanti per la distanza che passa
tra di loro e la sede patriarcale, dalla quale venivano governati immedia-
tamente; e che più délie volte restavano senza sacerdote del loro rito; ed
avendo riguardo eziandio ad altre ragione espresse nella loro petizione
suddetta ci supplicano affînché volessimo nel nostro présente sinodo decre-
tare, che Beirout sia riferita alla sede arcivescovile d'Aleppo che è vicina ad
essi. Noi adunque dopo aver considerate le cause suddette ed essendoci
decrepita età si scuso dal venire incaricando in sua vece il V. Chiiri Antonio
Kandalafit, e ciô con lettera in data dei 2 gennaro 1866.
9. Estateo Efrem [Tokniadji], arcivescovo di Bogiack e adiacenze.
10. L'arcivescovo Giovanni Elia [Baît-.\tnieh], il quale per la sua avan-
zata età si scuso dal venire, inc^aricando in sue veci il suddctto Churi
Antonio con lettera dei 21 dicembre 1865'.
La sede poi d'Orfa ora trovasi vacante.
Intanto noi abbianio avuto conoscenza dellc lettere «Ici vescovi Zeilutj
e Elia, e dclle altre lettere perveiuiteci dai quattro nostri fratelli vescovi
assenti, edopo averle approvate canonicamente, abbiamo accettato dette
vîce-gerenze, ed abbiamo dato ai vice-gerenti il diritto di sedere al proprio
posta, e sigillare seconde i sacri canoni.
PARTE SECONDA
Délia fede.
Prima perô dclla elezione del ruiovo patriarca lia scritto iina jettera diretta
1.
nei sacri sinodi, e professiamo e crediamo in tutto ciô che crede ed insegna la
Chiesa Una Cattolica Santa Apostolica Romana, e rigeltiamo tutto ciô che
essa rigetta, e condanniamo tutto ciô che essa condanna, il tutto corne si
contiene nella professione di fede di Urbano VIII di f. m. ^
PARTE TERZA
nie, che sono secondo il rito délia nostra Chiesa Sira in tutte le diocesi; e
perciô che questo sinodo ora présenta le cérémonie, le quali debbono
pria parrochia, daleproprio parroco, da colui cioè che gode dei diritti
parrocchiali, ed il quale è confessore del padre del barabino, o da altro
sacerdote col permesso del parroco.
2. Non debbasi differire questo sacramento più tardi di dieci giorni, se
non per giuste ragioni e con permesso del vescovo, o del suo vicario.
3. Abbisogna che vi trova in ciascuna chiesa un registro per segnarvi il
mese e l'anno.
4. In ultimo essendo ciô un fatto, che cioè vi siano délie differenze nei
varii rituali riguardanti il modo d'amministrare questo santo sacramento,
ordiniamo che tutti i sacerdoti debbano servirsi con tutta scrupulosità
del rituale che gli offre questo nostro sinodo.
a quei vescovi, i
quali il
patriarca incarica.
turpe.
b) L'omicidio volontario; e cosi ancora l'aborto premeditato;
e ciô
superiore nel dare la detta facoltà debba riguardare l'a.^soluzione délie pêne
ecclesiastiche stabilité dalla legge o dai canoni contra simili ptccatori.
riser-
g) In ultimo spctla poi ai vescovi, se volessero per giuste ragioni
vare a se stessi l'assoluzione da certi peccati.
popolo dalla stessa ostia da lui consecrata, desideriamo di cuore che resti
osservato questo rito, corne anche desideriamo che il sacerdote comunichi
il
popolo dopo essersi comunicato la prima volta.
5 (sic). La benedizione del SS.mo Sacramento bisogna che vi si dia
secondo le cérémonie prescritte nel libro detto Maadedono, ossia il grande
rituale.
persona in una stessa malattia, se non che perô in caso che la malattia
abbia durati circa tre mesi, o in caso che il malato abbiasi ricuperata la
salute, ecadde di poi nella malattia.
Ordiniamo con tutta severità, che tutti parrochi nell' amministrare
3.
questo sacramento se ne servano del rituale che gli offre questo nostro
sinodo, ed il quale è conforme al rito délia nostra Chiesa.
1. Secondo il rito délia nostra Chiesa Sira il numéro dei gradi è nove :
sei minori, e tre maggiori e sacri. Gli ordini minori sono cantore ed esorcista,
i
quali si conferiscono in una sola ordinazione colla tonsura. Corne ancora
illettorato, guardia délie porte, e l'accolitato ed il suddiaconato si conferis-
cono in una sola ordinazione che dicesi hipodiaconato. Gli ordini poi
sacri sono il diaconato, il presbiterato ed il vescovado.
2. L'età richiesta per gli ordinandi per gli ordini minori: bisogna che
l'ordinando abbia passato il settimo anno; ed essersi istruito nella dottrina
cristiana, e sappia leggere la lingua siriaca ed arabica. Il suddiaconato poi
non debba conferirsi se non a coloro i quali abbiano toccato il vigesimo
anno délia loro età. E desideriamo che non si conferisca questo ordine se
non a coloro, i quali sarebbero atti al sacerdozio. Il diaconato poi debbasi
conferire a coloro che abbiano raggiunto il vigesimo terzo anno d'età, ed il
sacerdozio dopo il vigesimo quarto, ed il vescovado nel trentesimo consu-
mato.
3. In caso di nécessita spetta ai vescovi dispensare nell'età.
il vescovo nel volere conferire
4. Abbisogna che qualche ordine sacro a
quelche suo diocesano, che s'informi prima con tutta diiigenza délia vita
e scienza dell' ordinando.
1080 APPENDICE
5. Ordiniamo t-on lutta severità clio nel ronfcrirc pli ordini bisogna
sej^uire il riostro Pontificale Siro senza nicnte aggiungere o sottrarre.
sposa ppr rapionc drl matrimonio, rauso che impediscono un huori numoro
dfi pidvani dal matrimonio, è d'uopo che si metta tutta la sollecitudine
nt'li' ailejjf^prin* quosto peso, c riformarc simili ronsuetudini.
3. I
proibiscono le nozzft sono questi cioè i digiuni
tenipi poi nei quali si :
dopo essersi ben accertato con rapionevoli prove che i detti sono di stato
libero.
t). K' d'nopo rhe il
parro(>o prima dt-pli s{)oiisali csamini p ricerchi si vi
PARTE QUARTA
Dei doveri degli ecclesiastici.
11
patriarca è il capo di-lla nazione cd ha la prert-dniza a tutti gli arci-
vescovi e vescovi dei suo patriarcato. I suoi privilepi poi sono secondo le
antiche consueludini vigrnti délia Chiesa :
Questo vescovo poi dopo la sua morte dovrà lasciare il terzo dei suoi
lasciti da erogarsi a sua disposizione pell' anima sua; gli altri due terzi
restano alla sede patriarcale.
8. Quando trapassa un vescovo, il patriarca dovrà comandare alla
diocesi vedova che elegga nello spazio di tre mesi dalla morte dei suo
vescovo, un soggetto degno pel vescovado, e dopo aver preso il consenso
dei vescovi nazionali, dovrà confermare l'elezione e consecrarlo vescovo
e dovrà notare in buoni registri tutti i béni délia sede patriarcale, mobili
ed immobili; e metta tutta la sollecitudine in tenere in buon conto tutte
le entrate e spese patriarcali, délie quali dovrà il procuratore suddetto
dopo morte dei Patriarca dare conto esatto al sinodo dei vescovi.
la
10. In virtù dei canoni e consuetudini ecclesiastiche espressi nei libri
di diritto canonico, bisogna che tutte le lascite dei patriarca siano esse in
contante e fondi, béni mobili od immobili, ornamenti sacri ed altri, restino
dei suoi parenti consanguinei od
proprietà délia sede patriarcale e niuno
affîni potranno ereditare qualche cosa. Le rendite poi che gli provengono
in modo spéciale, e non a titolo délia sua dignità; come anche ciô che
1. Quando trapassa
il
patriarca, bisogna che tutti i vescovi suffraganei
gli faccianofunerali solenni nelle loro cattedrali colle messe di requie;
i
e cosi ancora dovrà farsi in tutte le parrocchie. Ciô poi dovrà compiersi con
forte alla morte di alcuno dei Sommi Ponte fici Romani.
ragione
più
Ordina questo nostro sinodo che in tutti gli anni si facciano due
2.
solenni funerah pel riposo delF anima del fu Monsig. Patriarca Ignazio
Antonio Samhiri di b. m.; l'uno dovrà farsi nella vigilia délia festa délia
Chiesa patriarcale a Mardin, che è la festa dell' Immacolata Concezione;
ed il secondo nel giorno délia commemorazione di S. Antonio il Grande;
ed in ambo i funerali si celebrino le messe di requie pell' anima sua dal
tutti i vescovi e sacerdoti i quali si troverebbero
patriarca esistente con
in allora nella Chiesa patriarcale e l'elemosina dovrà erogarsi dalle rendite
:
1082 APPENDICE
ilella scdi- patriarrulf. Tutlo cio poi dovrà fursi (jual»' tnercede ppr le
sue
fatichc ncir iiuialzare la Clilcsa e la casa palriarcalo, ec.
.î. Oriliiiiaiiio con tulta severità che quaudo trapassa il patriarca,
dovrà il patriarcale invitarc im vfs((»vo con duc sacerdoti di
prncuratoro
rinscuiia dcllc iiazioni cnttnlichc csislciiti u Mardin; ed in loro prcsenza
c mf'ttere con essi il si^rillo a
rotnpcrc tutti i sij^'illi dcl dcfonto patriarca,
tutti i rei^'istri, carte, e niohili, ec, di proprictà «Ici natriarcato; e che informi
tutti vescovi délia sua morte.
i
dovraiino :
sigillerà col sigillo e dopo averla piegata e chiusa, la pnrrà nell' urna pre-
:
Niuno dei vescovi potrà allontanarsi dalla sua diocesi per lungo
1.
il clerc.
3. i vescovi visitare le loro diocesi ogni cinquc anni ed infor-
Dovranno
marsi delle consuetudini che si trovino; non che di coloro, quali non i
il
precetto pasquale.
4. Dovrà il vescovo farsi un procuratore affinché registri tutte le pro-
inoMli ed immobili; e dovrà dare
prietà délia sede vescovile in foiidi, béni,
risposta di ci6 quando sarà dimandato.
5. In quanto poi ai lasciti dei vescovi; béni provenienti al vescovo
i
sede, o provenienti a lui per ragione di sua dignità siano questi contanti,
arredi sacri e non sacri, béni mobili ed immobili ed altri, non sarà lecito
agli eredi di prendere veruna cosa d'essi; ma che
tutto resti di diritto per
i canoni e le
sede vescovile; e ciô seconde
la leggi ecclesiastiche.
si dovrà fare in tutte le chiese délia sua
Quando trapassa
6. vescovo,
il
1. E' una cosa indubitata che i sacerdoti dovranno essere ben solleciti
e zelanti per la salute dell' anime affîdate ad essi e per quanto gli incombe
:
ad eccezione perô nel caso di nécessita, e ciô coU' espresso perraesso dei
vescovo.
3. Proibiamo ai sacerdoti di portare lite contro chicchessia d'avanti i
tribunali civili; corne anche di portarsi ai detti tribunali e divani secolari
senza il
perraesso dei vescovo.
4. Non s'allontani il sacerdote dalla sua parrocchia senza giusta causa,
e specialmente nei giorni di
domeniche e feste.
5. Il sacerdote, il quale s'allontana dal suo gregge per fuggire la peste od
altre malattie epidemiche, dovrà essere punito con tutta severità.
6. Ciascun prête dovrà fissarsi ogni giorno un certo tempo per studiare
nei libri di teologia, e leggere i libri spirituali, e che sia parco nel girare nelle
case.
7. Ordiniamo in questo sinodo nostro che i sacerdoti dovranno essere
ordinati per le sede vescovili. Perô potrà il vescovo mandarli nella sua
diocesi ove crederà ciô espediente.
8. Peir uniformità stabiliamo che i preti si vestano di nero, ed i curati
di violette scuro.
1(»84 APPENDICE
PAirrK (HINTA
Dellc chirsr, lihri liturgici, dif^iuni e fi'ste.
il
permesso del vescovo.
2. vescovi sono obbligati a sorvrf;liarc le chiese v l'ordine
1 e (|uiiidi :
nécessita dovrà uno entrarvi, bisogna che vi entri colla testa denudata e
con rivercnza e divozionc.
^. 11 luogo dove staranno le donne dovrà esscrc distinto da (jucllo degli
uoniini.
5. Non è lecito e veruno manpiare e bere in chiesa.
6. proventi delle chiese e luoghi pii non dovranno iinpiej^arsi se non
I
pei bisopni delle chiese ed in sussidio dei pnveri, col permesso del vescovo
e consiglio dei preti '.
7. Essendo al vescovo in virtù dei canoni délia Chiesa, e la politica civile,
l'amministrazione dei béni délia Chiesa, e dei luoghi pii, quindi ordiniamo
che niuno si inframmischii in detta amministrazione; ma il vescovo deve
norninare dei buoni procnratori in sua vece; ma })ero detti procuratori non
(iebbano mai essere pareiili o congiunti. Bisogna poi che vi siano due
registri pei conti délia chiesa, l'uno rimanga presso il vescovo, e raltro
presso il suo procuratore, ed in essi si notino tutti i proventi, e le spese.
8. Non potrà il vescovo vendere delle proprletà della chiesa e dei luoghi
pii,
(I
commutarle, se non per miglior vantaggio.
1. Perô se i proventi della mensa vescovilc non fossero bastanti pei bisogni
del vescovo, potrà allora il vescovo prendere dei proventi delle chiese e hiophi pii
ciô che occorre pei resto delle suc spese. (Note ajoutée après la signature ofFicicUe
des actes.)
CONCILE d'aLEP EN 1866 1085
Gli offici poi délie domeniche e feste, ed altre solennità dell' anno, essen-
dovi in esse alcune difîerenze, ed affinché siano ordinati, e conformi in
tuttele diocesi, ha giudicato espediente questo nostro sinodo che uno di
popolo dei digiuni e feste che cadrebbero in quella settimana, afïinché siano
note a tutto il popolo.
2. Ordina questo nostro sinodo che si osservino in tutte le diocesi i
dovrà incominciare il
digiuno o l'astinenza il
giorno appresso.
coNcii.ES. — XI — 38 —
b.
10S6 APPKNDICE
dosi in alcune diocesi cause ragiDnevoli, le qiiali fanno si rhe quesl' asti-
nenza riesca assai dillieile, non ehe dannosa per la salute, per mancanza di
buon olio, o per rayione di forte calore, spetterà alla prudenza dei vescovi
diocesani, od ai Itirn vicarii il dispensare in dette astinenze anno jter anno;
e che invece inculchiiio al popolo l'esercizio di certi atti di misericordia.
coine elemosiiia, o preghiera od altro, seconde che troveranno conforme
aile circostanze.
Gennaro
1 *l'Vsta' délia Circoncisione dei Signore e capo delT anno nuovo
conimemorazione di S. Basilio il Grande e Gregorio Nisseno.
i\ 'Hattesiino dei Signore e Epifania.
7 *S. Giovanni Hatlista.
15 Comm. délia fuga dei Signore in Egitto, sunnominata della Signora
delle semenze.
17 Comm. di S. Antonio il Grande.
'28 — della morte dei nostro Fadre S. Efrein Siro.
Febbrain
2 *Presentazione al Tempio.
3 Comn». dei S. Vecchio Simeone.
Marzn
9 Comm. dei 40 .Martiri.
19 *S. Giuseppe.
25 *Annunciata.
Aprile
23 *S. Georgio Martire.
Maggio
8 Connu, di S. Giovanni Apostolo ed Evangelista.
13 — di S. Taddeo Apostolo.
15 — della Madré di Dio detta Signora délie Spighe.
(liiigno
24 *.Natività di S. Giovanni Hattista, e il
giorno appresso incomincia
l'astinenza précédente la festa degli Apostoli.
*
1. Le signe indique les jours d'obligation stricte, en dehors des dimanches.
CONCILE d'aLEP EN 1866 1087
Luglio
Comm. dei SS. Cosma e Damiano.
— di S. Tommaso Apostolo.
— di S. Ciriaco, e Giugliana sua madré.
— di S. Elia profeta e Margarita martire.
A gosto
1 Comm. dei SS. Martiri Maccabei Eleazaro e la Madré Maccabea coi
sette suoi figli e S. Sofia con tre sue fîglie martiri.
6 *Trasfigurazione dei Signore, il giorno appresso incomincia l'asti-
1^ domenica [dall'inizio]
di novembre. Comm. délia Santificazione délia
Chiesa.
> dom. Consecrazione délia Chiesa.
10SS APPKNDICF.
sario del quale seconde il nostro rito non è giorno di festa di precetto,
i
parrocchiani di detta chiesa devono festeggiare quel giorno ex prsecepto
in onore del santo, sul nome del quale è costruita la loro chiesa.
poi e i diaconi secolari, dopo averli vestiti dei loro abiti ordinarii, si dovrà
vestirli della pianeta, ciascuno seconde il suo grado. I vescovi per altro,
oltre la pianeta, dovranno essere vestiti della mitra, ed avranno in mano
la croce ed il
pastorale.
Coloro che perdono l'onore della sepoltura ecclesiastica sono
4. :
loro morte.
pasquale, e non danno i segni di penitenza prima della
Accadendovi dubbio sui suddetti casi, si dovrà in allora
e) qualche
governarsi seconde il giudizio del vescovo.
PARTE SESTA
Del seminario nazionale e délie scuole porticolari.
4. .Virmché sia acccttato giovane nel seminario, bisogna che la sua età
il
non sia meno di quattordici anni, e che sappia leggere le lingue siriaca ed
arabica : e che sia accompagnalo con un attestato del sun vescovo, nel
quale si notificherà il suo battesimo, l'età, e che niun impedimento lo
impedisca dal ricevcre gli ordini sacri.
5. Gli alunni dovranno imparare :
obbedienza, nelle mani del vescovo del seminario, al vescovo loro diotesano.
7. 11 rettore del seminario dovrà in modo convenevole pensare al vitto
1. E che leghino la terza parte délie loro lascite al suddetto seminario. (Ajouté
après la signature ofTicielIe des actes.)
CONCILE d'aLEP EN 1866 1091
chie delle loro diocesi pei ragazzi e ragazze, affînché imparino a leggere e
scrivere ed essere bene educati, non che ad imparare la dottrina cristiana.
E siano vigilanti sui figli délia nazione affînché non vi sia qualcheduno che
o degh eretici ed in caso procurino di
frequenti le scuole dei protestanti
farlo uscire subito.
2. Dovrassi avère tutta la soUecitudine, affînché in
tutte le domeniche
e délia
dévote confraternità in augmente délia Hivozione, propagazione
virtù, ed in freno ai vizii.
Giarvë di b. m. presse il
Sig. Giarvé in Homa per istaiiii)are libri
patriarca
alla naziono, fhe tutti proventi dico arcumulati dalla morte fiel deforito
i
CoNCLUSIONE
apostolico.
Atti del sinodo provinciale maronita celebrato dai prelati délia detta
nazione nei giorni 11, 12 e 13 di aprile 1S56, nel com>ento délia Madonna
Sessione prima
Sinodo
1. Archives de la S. Congr. de la Propagande, Miscellanea Maroniti,
Maronita, fol. 10-69.
1094 APPENDICE
Dopo ciô si è ricercato intorno aile verità di fede cattolica se siano osser-
vate nella nostra nazione con integrità senz'alcun detrimento, e tutti i
Padri risposero affermando quel che non si puô negare, ed è che tutti i
nostri nazionali in particolare, ed in générale sono fortissimamente attac-
cati alla S. Fede cattolica senza la quale non vi è salute, e che con la grazia
di Dio conservano corne un prezioso deposito di maniera taie che la
la
preferiscono a tutt" altro a costo anco délia loro vita ad imitazione degli
esempii dei loro antenati i quali non la hanno abbandonata mai in alcun
tempo da quando fu predicata dai santi apostoli in queste parti délia Siria
come loro fanno testimonianza gli antichi, e moderni Sommi Pontefîci,
e lo dichiara il sinodo Libanese (P. I, C. i -).
Questo nostro sinodo perô ha decretato, che bisogna vegliare sempre alla
conservazione di questo deposito délia fede, a raccomandare a tutti spe-
cialmente i sacerdoti, e tutti coloro che hanno cura di anime onde stiano
attenti che non s'introdupa alcuno dei nemici contrarii alla S. Chiesa
Romana, la quale è la madré, e maestra di tutte le Chiese, nei luoghi
abitati dai nostri connazionali, e semini la zizania sotto l'apparenza dei
zelo falso, e délie altre varie manière d'inganno specialmente in questi
tempi storti nei quali si vede l'afïluenza dei forastieri in ogni parte, e
d'ogni génère che si recano in questi paesi délia Fenicia, e sue adiacenze,
e la premura délia maggior parte di essi, ora di mostrare quel che profes-
sano di contrario alla santa fede cattolica, ed ora quel che è contrario ai
buoni costumi. Vuole anzi questo nostro sinodo che dove si trovassero
alcuni che fossero di tali qualità raccomandassero a tutti di evitarne
l'avvicinamento, ma piuttosto di allontanarsi dalla loro conversazione, e
di non frequentare le case ne le scuole di simili persone, ma di evitarli quanto
più si
puô, tenendoli quali sono in realtà, per lupi rapaci che vogliono far
preda délie anime redente col prezioso Sangue dei Figlio di Dio, e ciô in
caso che non potessero cacciarli d'infra loro, concordemente a quanto
raccomanda l'Apostolo divino il
quale raccomanda ai fedeli di cacciare il
maligno da fra di se, e di evitare ogni fratello che cammina nell' inganno,
e non seconde la sana dottrina, ne posseggano i loro libri, e le loro epistole
contenenti vani e falsi insegnamenti, e detti scandalosi, o qualunque altra
oosa di quelle che guastano le sane coscienze, ed ofîendono le pie orecchie,
1736, dont les actes sont divisés en quatre parties (P.), comprenant plusieurs
chapitres (C), comportant à leur tour plusieurs numéros (N.) ou canons.
CONCILE DE BÉKORKI EN 1856 1095
e nuocono alla purità délia S. Fede cattolica, ne leggano tali libri, ed epistole,
ne iloro libri di orazione, e prediche. Chiunque poi avesse l'ardire di fare
il contrario cada ipso facto nella scomuniea maggiore, l'assoluzione délia
quale è riservata alla autorità dell' 111. mo e Rev.mo Monsig. Patriarca, alla
cui autorità è riservata pure l'assoluzione dalla scomuniea in cui cade chi
leggesse, o possedesse la Sacra Scrittura, l'Antico fosse, o il Nuovo Testa-
mento, stampata dalla società detta biblica dei protestanti contrariamente
a quanto ha disposto il S. Concilio Tridentino, ed il nostro sinodo Libanese
(P. I, C. i), ne anche leggano o posseggano gli altri libri, prediche, orazioni,
ed epistole composte, o tradotte da essi, stampate, o manoscritte che con-
tenessero délie cose contrarie alla S. Fede cattolica, ed ai buoni costumi.
Chi poi conoscesse uno che contravvenisse a questo ordine, è tenuto dopo
la prima e seconda ammonizione di accusarlo al suo vescovo corne è tenuto
a pubblicare chi cadesse nelle cose proibite accennate dal nostro sinodo
Libanese (P. I, C. i, N. 13, 14, 15) in caso che non si emendasse dietro
l'ammonizione.
Sessione seconda
filii petierunt panem, et non est qui frangeret eis; altri poi non hanno la
dovuta premura nell' insegnare ai loro parrocchiani quel che debbano fare
nel ricevere i santi sacramenti, laonde li ricevono
per modo di uso senza
quella cognizione richiesta, e quella dovuta preparazione a guisa di chi
non sa cosa si faccia, o intenda di fare.
E perô affine di morbi dai quali provengono danni
rimediare a tali
per altro ed intanto i loro parrochi consentono con essi in ciô per la
fine,
loro negligenza con pericolo che i fanciulli muoiano senza battesimo, o
senza le solennità di esso; ed alcuni fino a questo tempo danno ai loro
figli nomi
stranieri non convenienti ai cristiani.
Per allontanare adunque i pericoli che provengono ai fanciulli dal
ritardo del loro battesimo, comandiamo ai suddetti di non differire il
battesimo dei loro figli per qualunque pretesto, ne anche difîeriscano le
solennità con pretesto di compirle in altra occasione, e di dare ai loro
figli nomi
di santi convenienti ai cristiani, di qualunque grado e dignità
fossero. Coloro poi che facessero il contrario, li castighi il loro vescovo
come vedrà opportune nel Signore, e gastighi ancora il loro parroco, che
pella sua incuria consente con loro in ciô, e non permettiamo che il bat-
tesimo colle sue solennité si faccia altrove che nella chiesa parrocchiale
del nato eccetto il
pericolo di morte, o altri motivi da approvarsi dal vescovo
del luogo, come anche non permettiamo che i patrini non siano altri che i
triunti air età di discernimento, perché ci è stato riferito che alcuni asse-
frnarono dei fanciuUi per patrini dei loro figli, ed in luogo di essi mettono
dei procuratori giunti alla età richiesta.
Inoltre è il diritto del vescovo quando battezza anche i fanciulli di
concedere loro col battesimo anche il sacramento délia confermazione
secondo l'antico rito, ma il sacerdote non ha un simile diritto; ogni parroco
poi segni nel libro délia sua chiesa i nomi dei battezzati,
indicando il giorno,
il mese, e l'anno in caratteri arabi, e non colle cifre, e se tralascia di fare ciô
lo corregga il suo vescovo obbligandovelo.
négligente in proposito.
E siccome i santi concilii hanno prescritto che i fedeli non contraggano
matrimonio, ne vengano promossi ai sacri ordini senza aver prima ricevuto
questo santo sacramento come vien fatto chiaro dal nostro sinodo Liba-
nese (P. II, C. m, N. 12); perciô ordina questo nostro sinodo che venga
osservata questa prescrizione sotto la comminazione ai contravventori
della pena che crederà opportuna il vescovo del luogo, ed ai vescovi che
vigilino alla osservanza di essa, e spetta ail' 111. mo e Rev.mo Monsig. Pa-
triarca di fare verso di loro quel che devesi fare in casi che ciô negligessero.
Il
parroco poi registri nel libro della sua chiesa i nomi dei confermati
indicando il
giorno, il mese, e l'anno in caratteri arabici, e non colle cifre
arabiche, ed in caso di trascuranza lo gastighi il suo vescovo obbligandovelo.
confidenza ripruvevole, che spesso conduce a cadere nei dannosi lacci dei
demonio, onde non si verifichi di essi quel che accennô l'Apostolo ai Galati,
di avère cioè incominciato coUo spirito, e finito colla carnet
Badino poi, e stiano sommamente attenti i confessori a non contravenire
aile bolle pontificie emanate in proposito délia sollecitazione e dei non
assolvere complice nel peccato turpe, secolari sacerdoti fossero o regolari,
il
1. Gai., m, 3.
1100 APPENDICE
guisa degli infedeli, il che è cosa che disdice anche alla pietà specialmente
in questi tempi nei quali simili cose fanno disonore a chi le usa, ed arreca
beffe e risa da chi le sente, particolarmente i forastieri, perciô procurino
i vescovi di sradicare dalle loro diocesi questa odiata costumanza coU'ajuto
loro chiese in sufTragio dell' anima dell' ultimo patriarca defonto ogni
anno nel giorno délia commemorazione délia sua morte; parimenti si
celebri ogni anno una messa solenne in ognuna délie chiese délie diocesi
dai parroci, e dai monaci di esse chiese in suffragio dell' anima dell' ultimo
arcivescovo, o vescovo diocesano defonto, nell' anniversario délia sua morte
perché abbiamo inteso esser ciô negletto contrariamente aile prescrizioni
dei sinodo Libanese (P. II, C. x, N. 13).
Ogni parroco poi registri nel libro délia sua chiesa il nome dei morti
indicando giorno, il mese, e l'anno in caratteri arabici, e non in cifre
il
triplici publicazioni nel tempo délia messa, secondo la regola, nella parroc-
chia di cui sono i due contraenti, e se uno fosse d'una parrocchia, e l'altro
di un'altra si facciano ambedue con questa forma che è sia noto a tutti
:
i
qui presenti che i tali délie tali famiglie intendono coll'ajuto di Dio
contrarre matrimonio; laonde ammoniamo tutti, e singoli che se alcuno
sapesse che sia fra di loro un impedimento qualunque di consanguinità,
di affînità, o dicognazione spirituale, o qualsiasi altro impedimento che
impedisca il matrimonio da contrarsi ce
lo denunzii, e questo è l'avviso
due loro superiori ordinarii, se ambedue sono di uno stesso rito in quanto
alla consacrazione in azimo, od in fermentato; e se ambedue sono di
différente rito, cioè il marito di un rito che consacra in azimo, e la moglie
di un altro che consacra in fermentato, o il marito di un rito che consacra in
cose che attirano Tira di Dio su chi le fa, e l'ignominia, e le befîe, da parte
dei spettatori, e di impedire insomma tutto quello che in tal maniera pro-
duce scandali, e danni, e se occorresse castigarliper farli cessare da simili
cose ributtanti, li vescovi con quel che vedranno opportune.
gastighino i
messa; noto che ogni fedele giunto ail' età del senno è obbligato per
è
sori se non hanno un impedimento provato che gli impedisca da ciô; e ciô
non si deve intendere intorno alla frequenza délia comunione, ma intorno
alprecetto délia comunione solo, perché la S. Chiesa desidera dai suoi figli
che si accostino frequentemente specialmente nelle feste solenni a pren-
dere questo SS.mo Sacramento colla preparazione del corpo per mezzo del
CONCILE DE BÉKORKI EN 1856 1105
digiuno naturale da ogni cibo, e bevanda, e colla purità del cuore, e santità
deir anima, e chi conoscesse di essere privo di queste, provi se stesso con
il confessarsi sinceramente dei suoi
peccati al confessore. E perciô coman-
diamo ai parrochi, e chi fa le loro veci, e come essi ai superiori dei monaci,
ed aile superiore deUe monache di esortare nel Signore, ed istruire i loro
sudditi a presentarsi con frequenza a ricevere questo SS. mo Sacramento
essendo digiuni e confessi sinceramente dei loro peccati confessione omni-
bus numeris absoluta presso il confessore afTine di ottenere con ciô l'aumento
délie grazie divine che concède questo divin sacramento a chi lo riceve
degnamente.
Ed affmché tutti i fedeli adempissero il precetto délia S. Chiesa col
comunicarsi a Pasqua presso il loro parroco, se non vi fosse un legittimo
impedimento che lo ritenesse dal comunicarli in persona, tènga il medesimo
parroco scritti da se i nomi di tutti i suoi parrocchiani, e coloro di essi che
non adempissero questo precetto nei giorni assegnati gli arcusi al suo
vescovo, e coloro che non sono délia sua parrocchia li mandi da loro
curato, meno i forastieri e viaggianti, e coloro che non hanno une stabile
domicilio, ai quali dia egli lacomunione pasquale se glie la dimandano, come
è di dovere; e comandiamo
ai parrochi di non trascurare il buon uso di
dare a coloro che fanno da loro la comunione pasquale una schedola o carta,
da cui si conosca cio, sotto la loro firma e sigillo, indicando il giorno, il
nicarli dell' ostia del suo sacrifizio. L'esposizione poi del Santissimo pubbli-
camente nella chiesa, non si faccia se non col permesso del vescovo locale,
e con quella decenza richiesta; il portarlo poi aile case degli ammalati si
eseguisca interamente secondo quanto
viene esposto nel nostro sinodo
Libanese (P. 2, C. xii).
Il divino sacrificio poi délia messa siccome è il più santo se ne deve fare
N. 11). Devono poi i sacerdoti corne è necessario essere esperti nella cogni-
zione dei riti, cerimonie ecclesiastiche, e perciô ha ordinato questo
e délie
nostro sinodo che vescovi non ordinino alcuno prima che si impratichisca
i
pulizia délie chiese nelle quali dicono la messa, ne degli altari su i quali la
celebrano, corne neppure degli arnesi che usano nella celebrazione, ne
accomodandoli, ne mutandoli allorché divengono logori, o antiquati;
perciô imponiamo loro severamente di avère tutta la cura necessaria intorno
a ciô, come detta il nostro sinodo Libanese (P. II, C. xiii, N. 7; P. III,
III, N. 2; P. IV, C. I, N. 1,
C. 2 e 3) e chi di loro trascuri ciô lo gastighi il
suo vescovo colla maggiore severità senza ammetterne scusa o pretesto.
Ed i parrochi dicano la messa nelle loro parrocehiali chiese nel tempo
opportuno popolo per sentire la messa avendo riguardo aile circostanze
al
del tempo, anticipando, o ritardando la celebrazione a norma
e del luogo,
délie disposizioni da farsi dal vescovo del luogo in quanto ail' anticiparla,
o ritardarla, onde il popolo non perda questo sarilo frutto specialmente se
ha un solo sacerdote. Lo csortino poi con impegno a freqiientare la sua
CONCILE DE BÉKORKI EN 1856 1107
nostro, e dal latino, non permettiamo che dicano la messa da noi senza che
si accerti la loro credenza nella S. fede cattolica, e che non siano scomuni-
cati o sospesi dai loro vescovi cattolici; parimenti non ammettano i nostri
nazionali un diacouo, prête, o vescovo a servire i SS. sarramenti nelle
nostre rhiese senza che sia certo essere il medesimo ordinato, o consacrato
da un vescovo cattolico, o se è ordinato o consacrato da un vescovo eretico
o scismatico, senza che sia certo che il medesimo abbia abjurato l'eresia
o lo scisma ed abbia fatto la sua professione di fede cattolica, ed abbia
ottenuto dair 111. mo e Hev.mo Monsig. Patriarea l'assoluzione dalla
sospensione, e sia dispensato con lui dalla irregolarità.
Ci è stato aikhc riferito che alcuni sacerdoti in alcuni luoghi dicono aile
volte la messa nelle case appoggiandosi su cirti pretesti vani, e perciô
comandianio decisivamente che nessun prête dica la messa fuori délia
chiesa o cappella assegnata, consacrata, o almeno benedetta ad hoc coll'
acqua sanla, senza il permesso in scritto di Monsig. Patriarea, o del vescovo
locale, il quai permesso non si deve dare con facilita, iiè senza nécessita, e
comunque; il sacerdote poi ihè contra venisse a ciô, lo punisca il suo vescovo
severamente.
Se la festa delT Annunziazione cadesse nel giorno di venerdi o sabbato
santo, trasporti in tutta la nostra nazione in quanto all'uffizio, ed alla
si
nostio sinodo Libanese (P. III, C. ii, m, iv e vi). Tocca adunque a ciascuno
degli esistenti in tali ordini ed uffîzii, di camminare secondo che ricerca da
lui il suo ordine ed uffîzio, senza alcuna pigrizia, ed omissione, tenendo
sempre avanti agli occhi suoi lo stretto conto che è per dare del suo talento
in quel giorno terribile, giorno di angustia, e di giudizio, e che se si troverà
come quel servo pigro, il quale ha seppellito l'argento del suo padrone,
verra gettato nelle ténèbre esteriori, dove régna il pianto, e lo stridore dei
denti. E deve l'IlLmo e Rev.mo Monsig. Patriarca vegliare sui vescovi, e
questi su coloro che loro sono soggetti degli esistenti negli ordini ed uffîzii
suddetti, in questo affînché ogni cosa sia compila nelle sue cnstituzioni, e
non vi sia macchia nel loro ser\azio in modo alcuno.
vescovi délia nostra nazione nel conferire i sopradetti ordini, ed uffîzii
1
sinodo Libanese (P. II, C. xiv) intorno a quel che riguarda l'ordinazione dei
secolari, e dei monaci, badando di non imporre le mani su chi non è délia
loro diocesi, o sopra chi è délia loro diocesi nella diocesi altrui senza il
permesso esplioito dell' 111. mo Rev.mo Monsig. Patriarca, o del vescovo del
luogo, e di non innalzare alcun secolare agli ordini maggiori senza che
venga assegnato ad una chiesa, o convento, e senza che abbia un sussidio,
assegnato a conto délia chiesa che serve, o entrata dei suoi béni, o danari,
oppure un legato dei suoi genitori, ed antenati, o almeno da un'opera
conveniente al suo grado come sarebbe l'insegnamento, o la scrittura, e
simili, e chi di loro facesse il contrario resti obbligato a dar da vivere a
coloro che eglinu ordinassero senza di ciô; se s'eccettuano coloro che ven-
1110 APPENDICE
gono ordinati a titolo di missione. Ed affinchè non accada disturbo nell' or-
dine délie cose ecclesiastiche, non moltiplichino il numéro dei sacerdoti e
dei diaconi, ma deve ciô essere a seconda del bisogno e nécessita; e nelle
città e grandi villaggi, nei quali trova un numéro grande di sacerdoti, e
si
gliere lo stato ecclesiastico. E non ordinino alcuno senza che sia giunto
all'età assegnata se non in caso di bisogno, e colla dispensa dell' 111. mo e
Rev. mo Monsig. Patriarca, come anche non ordinino alcuno dei secolari,
o monaci colli ordini maggiori se non prima fosse istruito, oltre le altre
scienze necessarie, anche nella lingua Siriaca colle sue regole grammaticali;
e bisogna che vi sia tempo fra il dare gli ordini acciô l'ordinato possa eserci-
tarsi in quell' ordine cheha ricevuto prima che venga innalzato ad un'altro,
almeno che vescovo ordinante non giudicasse il contrario, e non è lecito
il
Vigilino poi i vescovi sulli ordinati da loro colli ordini maggiori e non li
lascino allontanarsi dalle loro chiese, vagando con scandalo da un luogo
air altro, ora con pretesto di mendicare per se, o per luoghi pii, ed ora con
non obbedissero li gastighino severamente; ed i
altri falsi pretesti, e se
sacerdoti che trasmigrano da una diocesi ail' altra ancorché con l'inten-
zione di dimorarvi, non vengano ammessi, senza il permesso in iscritto del
loro vescovo, e venga osservato interamente quel che ha decretato il
nostro Sinodo Libanese (P. II, C. xiv, N. 14, 15 e 16) a seconda dei decreti
del S. Concilio Tridentino, e degli altri santi ooncilii su quel che riguarda la
dimora, e fissazione dei pastori nelle loro sodi, e chiese, affine di adempiere
come conviene i doveri dei loro uffizii, e riguardo alla ordinazione dei
monaci al N. 10 délia parte e capo citato, e sul libro che deve avère il ves-
covo per iscrivervi il nome di coloro che egli ordina.
In questa stessa sessione si è parlato délia condotta del clero, e dei costumi
di esso, e del vestito da portarsi in chiesa, e fuori di essa, e siccome ci è
stato riferito che alcuni di esso non camminano sulla via délia rettitudine
in taie proposito perciô questo nostro sinodo ha decretato che ogni vescovo
e commedie, e teatri, e dai canti fra secolari, e nelle nozze, e dai luoghi di
calca ed afFollamento di popolo, e da tutti i luoghi che possono dare scan-
dale, e dalla caccia coll' armi, uccelli rapaci, e le grida dei cani, le freccie,
e fuoco, e dall' occuparsi nella mercatura, e dai prendere ad affîtto le vigne,
e terre sebbene per mezzo di terza persona, e dai servire ai governatori,
dottrina cristiana, e nel tempo del loro ministère in chiesa si vesta cias-
cuno di essi coll' abito cléricale ecdesiastico assegnato al suo ordine, ed al
suo ufTizio, e si usino vicendevolmente il
rispetto, e la venerazione in
chiesa, e fuori di essa, alTinché vengano rispettati dagli uomiiii con un
rispetto costante.
E raccomandiamo magnati, signori e principali del
ai secolari, principi,
popolo di conoscere
loro dovere
il
giacché professano la S. Fede cattolica di
dare al clero, ed ai monaci, i loro diritti ecclesiastici, e di rispettarli, e di
dar loro l'onore non solo in persona, ma siano anche solleciti che venga loro
dato da coloro che sono soggetti al loro governo, ed autorità, e di evitarne
l'offesa, inqualunque maniera sia, e sappiano che chi con suggestione dia-
bolica stende contro di essi una mano ingiusta, o li tira, contro i canoni, al
tribunale secolare, cade nella scomunica maggiore l'assoluzione délia quale
è riservata al vescovo locale, lo stesso avviene di chi soverchia i diritti
deir imnumità ecclesiastica annessa aile chiese, conventi, coUegii, ed altri
pii stabilimenti, ed a chi ofîende la libertà ecclesiastica.
Deve poi ogni vescovo vegliare sulla condotta del dero délia sua diocesi,
ed ammonire, rimproverare, gastigare, v correggere ciascuno di essi
secondo che vedrà opportune nel Signore specialmente i sacerdoti, ed i
diaceni, ed assegni ai sacerdoti qualunque siano, dei tempi nei quali li
obblighino aile studio dei libri utili ed al buen disimpegno dei deveri del
loro ordine, ed ulllzii, ed un convento, o altro luogo in cui si ritirino a dassi
ogni per dieci giorni, da applicarsi alla orazione mentale, ed agli esercizii
spirituali vacando a quest' epera da qualunque affare per seguire l'ordine
di Clémente XI, Somme Pontefice di f.m., il quale concède indulgenza
plenaria a chi dei sacerdoti facesse ciè e qui si ricordine gli arcivescevi, e
:
in molti siti
(e speoialmente
P. III, C. i, N. 14), e gli altri santi concilii
Sessione terza
regolari che secolari debbano non trattare cosa alcuna di quel che tocca
ladirezione délie anime, e dell' amministrazione dei santo sagramento délia
dei loro vescovo
penitenza fuori dei caso di morte, se non dopo l'esame
intorno alla loro sufficienza, e la perniissione di esso ad cssi in iscritto,
e senza che siano assegnati al servizio di qualche parrocchia.
Seconde, che i sacerdoti che servono le anime, che chiamiamo curati
ancora, per essere loro affidata la cura délie anime dai vescovi, siccome ci
siamo accertati che taluni di essi per la loro occupazione nelle cose, e
faccende dei mondo, o per loro amor dei riposo e délia vita sfaccendata, non
badano a compire i doveri dell' uffîzio come si deve, ma sono negligenti
in moite cose di essi doveri; laonde devono scuotere da se ogni pigrizia,
ed ogni occupazione che loro impedisce il compimento dei doveri dei loro
uffizio, e stringere col cingolo délia alacrità conoscendo quanto
i lombi
hanno di pecorelle alla loro cura commesse che cioè
doveri verso le H
colla délia parola di Dio, e colla dispensazione dei
pascano predicazione
SS. Sagramenti, e coUi esempii sufficienti aile opère buone, non come i
mercenarii ma come i buoni pastori i quah pongono se stessi per le loro
pécore; e che gli insegnino la dottrina cristiana colla
sua spiegazione;
e quel che è necessario alla salute eterna secondo prescrive il nostro sinodo
Libanese (P. I, C. ii) e che debbano prendere una cura paterna dei poveri,
e meschini, e di tutto quello che spetta al loro uffîzio, e ciô in persona, e
non per mezzo di altri, se non in caso di un legittimo impedimento, affinché
si salvino dal dare conto al giusto giudice il quale demandera il sangue di
il
più facilmente, non abitino fuori dei limiti délia loro parrocchia, ma abitino
nelle case vicine alla loro ihiesa parrocchiale, e non tralascino di dire
CONCILE DE BEKORKI EN 1856 1113
stampato a Roma in due volumi, l'uno l'anno 1839, e l'altro 1840, che sopra
accennammo, allontanandosi dall' introdurre qualunque nuova funzione.
OItre poi ai cinque libri che devono trovarsi presse ogni parroco per
segnarvi i nomi dei battezzati, dei confermati col S. Crisma,
dei fidanzati,
Signore di vegliare suUa condotta dei parrochi con quella vigilanza pasto-
rale che si deve, e di corroborare i deboli fra di essi e di gastigare i tras-
curati nell' adempimento di questi salutari loro doveri. Ed osservino lo
stato délie chiese, riguardo aile entrate, ed aile spese, ed il numéro dei
popolo che ad essi appartiene, e la sua ricchezza, e povertà alline di fare dei
parrochi giusta il
bisogno e la nécessita, e non comunque capita, ed asse-
gnino loro un mantenimento sufficiente, a spesa dei popolo che servono,
1. De 1736.
1114 APPENDICE
Sessione quarïa
poveri, e meschini, gli orfani, e le vedove senza ajuto perché sono tutto
per tutti, e padri di tutti, ed essi sono i loro figli, per quali devono the-
i
poveri possono soccorrerli a guisa del resto dei poveri délia loro diocesi
siusta decreti del nostro sinodo Libanese fP. III, C. iv, N. 2). Ne tra-
i
opportune. E che stabilisse in ogni villaggio délia sua diocesi una scuola
per insegnare ai suoi ragazzi a leggere, e a scrivere in Arabo, ed in Siriaco,
e gli elementi délia S.Fede cattolica. E che mandasse ogni anno un esami-
natore, per esaminare i sacerdoti intorno aile loro scienze, e tutte le loro
cose, oppure che gli esaminasse egli in persona, o per mezzo del periodeuta,
nella visita annuale.
Osservino poi i vescovi quel che prescrive il nostro sinodo Libanese
(P. III, C. IV, N. 24, 30) intorno ail' impedire l'intromissione dell' uno
nella diocesi dell' altro, e contro l'arrogarsi i diritti delF autorità dell' 111. mo
e Rev.mo Monsig. Patriarca a cui si deve la riverenza, e la soggezione
di tutti i suoi vescovi giusta il giuramento emanato da ciascuno di essi nel
esimere alcuno per qualunque causa fosse, e deve ogni vescovo diocesano
domandare ogni anno dall' 111. mo e Rev.mo Monsig. Patriarca una circo-
lare per raccogliere le décime della sua diocesi, e pagarli la somma asse-
scrive il nostro sinodo Libanese al capo quinto, parte terza, del foro eccle-
siastico. Lo stesso facciano coloro che promuovono cause o accuse nel
tribunale ecclesiastico, e coloro che vi fanno testimonianza evitando tutti
ogni falsificazione che gli induce tutti a cadere nella scomunica maggiore
l'assoluzione délia quale è riservata al vescovo locale.
Ogni vescovo poi faccia un archivio nella sua chiesa cattedrale nel quale
ponga tutti i libri che il nostro sinodo Libanese prescrive (P. III, C. iv,
N. 37), comandando ai vescovi di tenere presso di se. Ed ogni vescovo
abbia un sigillo grande sul quale sia scolpito il santo délia sua chiesa per
ail' ordine episcopale,
sigillarvi le sue lettere, e tutto quello che appartiene
e dopo la sua morte si consegni al suo successore, e perciô non vi deve essere
scolpito il nome suo proprio intorno ail' imagine, ma il nome dell' ufllzio e
della città a titolo délia quale è consacrato, solamente p.e. il vescovo o
l'arcivescovo della città taie.
%
CONCILE DE BÉKORKI EN 1856 1119
esposto nel nostro sinodo Libanese (P. III, C. vi, N. 6) e li venga dato
un sussidio sufTiciente dalle entrate délia sede patriarcale; ne li dimetta
Monsig. Patriarca, iino alla elezione del patriarca nuovo; trattino gli
afTari spirituali, e temporali nella sede patriarcale, e nella nazione, d'accordo
col clero stabilito nella sede patriarcale, giusta i dettami dei sacri canoni,
meno le ordinazioni, consacrazioni, e le altre cose important! che richieg-
gono il consiglio del vesco^'i, e venendo questo a morire stando nell'
ulfizio tocca alla sede patriarcale il loro spoglio proveniente dall' uffizio
stesso.
In quanto pui al governo délia diocesi che appartiene immediatamente a
Monsig. Patriarca, questo si faccia a norma di quanto prescrive il nostro
sinodo Libanese (P. III, C. iv) del modo in cui i metropolitani ed i vescovi
1120 APPENDICE
devono governare le loro diocesi, ed a norma di quel che accenna (P. III,
cale dei preti dotti per ajutare i suoi due vicarii sopraccennati, nel sentirr
tenere tutti i registri, e prender copia di tutto ciô che si deve, e faccia
un archivio per conservare queste scritture, e gli altri libri necessarii corne
abbiamo dette sopra intorno ai metropolitani ed ai vescovi. Nel sentire
vi si attacca, osservi il tribunale patriarcale
poi le cause ed in tutto quel che
tutto quello che prescrive il nostro sinodo Libanese (P. III, C. v) del foro
ecclesiastico.
E sinodo Libanese
qui rammentiamo a tutti, quello che prescrive il nostro
(P. III, C. VI, N. 10) e gli altri
santi concilii, intorno alla proibizione délie
Sessione QUINTA
dei quali è indicato nel sinodo riunito ultimamente nel convento di Loaisa
l'anno 1818, che cornandiamo che lo osservino interamente ed altri vivono ;
sotto una
sola congregazioiie, e vengono diretti dal loro superiore générale,
e dai quattro definitori suoi ajutanti, e sono di due ordini, Turio Libanese,
e si divide in Aleppini e Baladili, e l'altro Antoniajno, e si cognoma col
nome di S. Isaia Anacoreta,sono délia regola dei Venerabile S. An-
e tutti
tonio il Grande. Ora dietro lesame istituito in questo nostro sinodo intorno
al loro stato, ci siamo accertati délia loro rilassatezza nell' osservanza di
parte e cape) e ciè cerre nel convento deve vi fossero almene dieci monaci,
altrimenti toccherebbe al vescovo locale di eleggerli, e costituirveli. Ne
resti il superiore nell' ulTicio più di tre anni a mené che non lo eleggessero
di nueve i monaci nel loro capitolo col segreto canonico scrutinio seconde
la costituzione dei nostro sinodo Libanese (P. IV, C. ii).
1. Ici les actes du concile de 1856 reproduisent le texte dudit n° 18, lequel, à
son tour, ne faisait que répéter littéralement les règles tridentines.
1124 APPENDICE
compagne, che gli accompagni fmo al loro ritorno, ne sortano dal convento
se non col permesso del superiore, o suo luogotenente in sua assenza.
E le loro celle aprano con una stessa chiave, ne si approprino cosa alcuna,
ma tutto quello che hanno sia del convento, e commune tra di essi. ed
appartenente al convento sotto la direzione del superiore, e suo economo,
ne si intromettano in affari secolari, faccende terrene, ma evitino ogni
trattazione che contrarii lo stato délia loro vocazione, specialmente la
CONCILE DE BÉKORKI EN 1856 1125
mercatura, ed i
turpi lucri ancorché fosse per mezzo di terza persona.
E destinino un luogo fuori del convento per ricevere gli ospiti, purché non
abbia comunicazione col convento.
E conservino la pace fra di loro stessi, e con tutti allontanandosi da
quello che puô mettere disturbo e nimicizia fra i fratelli, ed altri, e siano
in générale modesti sempre, e ben costumati in tutti i loro movimenti, ed
in tutta la loro condotta sia che stessero sempre dentro il convento, o
fuori di esso.
Ne dormano fuori del convento senza grave nécessita, ne senza il permesso
del superiore, e chi facesse il contrario se fosse sacerdote sia sospeso, e se
non fosse sacerdote sia interdetto dall' entrare nella chiesa fino a tanto che
non li abbia assoluti il loro vescovo.
Ne si trasferisca il monaco dal convento in cui ha fatto professione ad
un altro, se non dietro il
beneplacito del superiore del suo primo convento,
del suo vescovo, e di quello del secondo convento e suo vescovo.
E sia il loro vestito uguale e l'abito di lana, cioè tonaca, soprabito e la
cuculla puntuta, e niente di seta, ed abbiano la fascia e le scarpe di pelle,
il tutto di color nero. E
ed quello che vestono sotto la tonaca è lecito che sia
bianco, o bleu, o nero, non pero di seta, giusta la costituzione del nostro
sinodo Libanesc.
E non facciano professare il novizio prima che compisse l'anno deci-
mosesto dell' età sua, e prima che terminasse almeno un anno di prova,
e chi professasse difTerentemente sono nulli suoi voti: il ricevimento poi
i
dei novizi, e il rivestirli délia cuculla monastica sia a norma del rito a ciô
porta del convento che deve essere chiusa, e non aprirsi se non al bisogno,
e col permesso del superiore, ed in sua assenza con quello del suo economo,
e perciù deve assere il convento ben
fortificato di maniera che non vi si
gati per disimpegnare afîari importanti dei loro conventi, non dormano se
non negli ospizi dei loro conventi o nella casa del parroco del luogo se non
avessero cola ospizii, e se contravverranno a questo ordine meriteranno il
più serio gastigo; evllino l'inframmischiarsi nelle faccende dtl mondo, e di
tulto quello che disdice allô stato délia loro vocazione monastica, ed accu-
CONCILE DE BÉKORKI EN 1856 1127
discano aile faccende del convento che loro verranno assegnate dal supe-
riorecon ogni buona voglia ed alacrità, allontanandosi dalla vita di pigrizia,
ed oziosità, ne alcuno di essi eserciti la medicina se non giusta la prescri-
zione délia regola (P. Il, C. xii).
E siano assidui aile buone confessioni, al ricevimento délia S. Eucaristia,
ed agli esercizii e ritiri spirituali nei
lempi assegnati dalla loro regola.
E sia il ricevimento dei novizii, la loro prova, ed il tempo di essa due anni
o uno, e la loro professione monastica secondo la regola di ciascun ordine di
essi in un convento nel quale vi siano molli monaci osservanti la regola
inciampi dei monaci nella osservanza délie regole proviene dal non avère
sufficiente cura dei novizii nel tempo délia loro prova, e dal trovarsi essi in
quei conventi che non convengono alla prova, perciô ha decretato questo
nostro sinodo, che ogni superiore générale asscgnasse nel suo ordine uno,
o due, o quattro conventi dei grandi, secondo la moltitudine o pochezza del
numéro dei soggetti di ciascuno di questi ordini, per la prova dei novizii,
proihendo in altri conventi il noviziato sotto pena délia colpa la più grave
da infliggersi a chi facesse il contrario.
Come anco
décréta che ogni superiore générale assegnasse nel suo ordine
uno dei conventi grandi per collegio da studiarvi quei dei suoi monaci
che sono capaci quelle scienze che dalla loro regola vien loro imposto di
studiare (P. II, C. iv) per istruzione, ed utilità propria, e per quella dei loro
fratelli monaci, e délia nazione, col fare le niissioni nelle diocesi, e coll' eser-
cizio délia istruzione, c délia predicazione, e délie altre cose spirituali sotto
prox-A^eduto tutto il bisognevole nel tempo délia loro infermità col consiglio
del medico, che il superiore del convento è tenuto a chiamare per essi ogni
volta oocorresse, assegnando pei loro servizio uno dei buoni, e pii monaci ed
assegnando un infermiere secondo quanto prescrive la regola (P. 1, C. xv)1 1
tiere a parte del convento seconde che prescrive la regola (P. II, C. vu).
I superiori poi dei monaci, ed i grandi ufiiciali fra essi osservino quello
che loro viene prescritto dalla regola (P. III, C. i e seguenti) colla massima
esattezza, e siano di buon esempio ai loro monaci, e li precedano nella osser-
vanza délia regola, e délie costituzioni monastiche, e li provveggano di
tutto il
bisognevole ad essi, affînché non avessero a mormorare, e si diva-
gassero i loro pensieri.
E tocca al capitolo générale di scegliere un convento seconde che pres-
crive la regola (P. III, C. m) da ahitarvi il superiore générale in qualité di
residenza ordinaria di lui, e pei defînitori, né lo muti il superiore générale
senza il
consiglio dei defînitori, né trascuri il superiore générale la visita
dei conventi del suo ordine, e deve registrare presse di se il nome dei
monaci, e la storia dei loro capitoli ed i fatti rilevanti che accadono nell' or-
dine, ed abbia un segretario a cui siane affidate le scritture sue, ed un éco-
nome che tenga conte délie sue entrate e spese che deve registrare esattissi-
mamente, né spenda cosa alcuna senza sua saputa, e sia in qualità di
procuratore générale che lo ajuti a conservare i béni temporali apparte-
nenti ordine intero seconde la prescriziene délia regola (P. III, C. vm).
ail'
partit! se si
prendesse il conto prima di ciô corne ha insegnato l'esperienza.
In quanto poi al processo délie cause, che si promuovono o dai monaci,
contro di essi, si procéda secondo che viene dettato nella loro regola, e
nelle loro costituzioni (P. V, C. i, 2 e segg.) e non secondo il piacere, e ca-
priccio dei loro superiori, E se uno dei monaci pretendesse di essere entrato
in religione per forza, o violenza, o per paura, o asserisse di aver professato
i voti prima dell'età definita, e simili cose, non ne venga ammessa la causa
se non dentro il termine di cinque anni dacché avesse professato secondo
che prescrive il nostro sinodo Libanese (P. IV, C. ii, N. 18, 20) e la bolla di
Benedetto XIV, Sommo Pontefice di f.m., emanata ai 4 di marzo 1748,
che incomincia Si datum hoininibus, che porremo in fine di questo libro
N. 17.
Terzo, riguardo aile monache. Ora alcune di queste seguono la regola dei
monaci Libanesi, altre la regola dei monaci di S. Isaja, altre la regola dellc
monache dei convento di S. Giovanni sotto il nome dei convento di Harasci
ed altre la regola di S. Francesco di Sales.
E
quelle che seguono la regola dei monaci di S. Isaia devono camminare
a seconda di esse regole esattamente, come è prescritto ad esse in esse
regole {P. II, C. xiv) e secondo quello che loro appartiene dalla costitu-
zione dei nostro sinodo Libanese 'P. IV, C. ii e m, ed altri di esso sinodo)
e sia comune la vita fra di esse senza alcuna particolarità né in quanto
alla lavola, o vitto, né in quanto al vestito, o letto, ed altre cose dei
convento. E tutto quello che potessero avère di enlrate, o dal lavoro délie
loro mani, o da altra parte, venga consegnato alla loro superiora la qualc
deve somministrare ad esse tutto il bisognevole secondo la prescrizione délia
regola.
Ne manginocarne, se non a motivo di malattia e dietro il consiglio dei
medico, permissione délia superiora, perché cio è loro proibito sotto
e la
peccato mortale.
E siano intente alla orazione, ed al canto dei divini uthzii, in lingua
siriaca nella loro chiesa neitempi loro assegnati dalla regola. Giacché non
permettiamo ad alcuno dei sacerdoti monaci o secolari qualunque siano,
sotto pena per i sacerdoti di cadere ipso facto nella sospensione, quelli altri
sotto pena d'interdetto da incorrersi parimenli ipso facto, riservali al
vescovo diocesano, di cantare l'ufTizio in coro nelle loro chiese. E quindi se
alcune di esse non sapessero leggere il Siriaco, lo devono imparare, ed
imparare a scrivere col resto di esse, né omettere l'orazione mentale, ed il
sentire la messa giornalmente, e siano frequenti ad accostarsi debitamente
alla sacramentale confessione, ed a ricevere il SS.mo Sacramento délia
istituito dal générale pel loro conveiito, ed uno o due confessori, che devono
abitare in luogo appartato da esse vicino al convento, e quindi devono
essere avanzati in età, ed ornati délia pietà, e buona condotta, ed espe-
rienza, e carnbiarsi ogni tre anni. E vengano loro inviati confessori straor-
dinarii quattro volte ail' anno, e se bisognasse loro un' altro monaco per
disimpegnare qualche afPare esterno corne lo stare alla rota, e nei béni
vlcini ai loro conventi, permettianio che sia, purché sia avanzato di età,
e fornito di lodevole condotta, ed abiti col procuratore, e confessore.
Ne vestano le novizie, o le professe il loro abito se non nella chiesa del
convento alla presenza délia superiora, e délie monache per rnezzo del
superiore générale, dopo che abbia già preso il placet del vescovo délia
diocesi in proposito, o per rnezzo del detto vescovo colla saputa del supe-
riore générale giusta la costituzione délia regola (P. II, C. xiv).
E l'elezione délia superiora délie monache, e délie altre uificiali sia a
norma di quanto prescrive la regola (P. II, C. xiv), ed il
sigillo del convento
sia in mano délia superiora e non in mano del procuratore al quale non è
permesso di fare cosa alcuna appartenente al convento senza la sua per-
missione.
E siano i loro conventi recinti corne si deve di modo che non possa alcun
uomo entrar dentro la loro clausura, perché l'introduzione degli uomini, e
l'entrare di essi dentro il recinto dei loro conventi contrariamente a quanto
prescrive la regola importa ad esse ed ad essi il cadere nella scomunica
maggiore l'assoluzione délia quale è riservata al vescovo locale ed in :
somma tutto quel che abbiamo detto sopra, dei monaci viventi sotto una
sola congregazione riguardo alla perfezione délia vita monastica, lo diciamo
qui di queste monache che seguono le loro regole, e costituzioni con quanto
hanno di obbligazione nella osservanza monastica.
Le monache poi che seguono le regole délie monache del corwento di
Harasci, il numéro
dei conventi délie quali è assegnato nel sinodo ultima-
mente convocato nel convento di Loaisa l'anno 1818, devono camminare
secondo la regola accennata fatta dal vescovo Abdalla Carali Aleppino,
ed osscrvare quello che per esse è prescritto dal nostro sinodo Libanese (P.
IV, C. II e m) ed il sinodo di Loaisa facendo comunanza fra di se uguaglian-
dosi nel vitto, vestito, e letto, e le altre cose di convento nelle quali si deve
accoinunarsi, senza particolarità o parzialità con una preferenza di altra.
E non mangino carne che è proibito loro sotto il peso di peccato mortale
meno il caso di malattia, e dietro il
consiglio del medico, e la licenza del
vescovo diocesano, e délia superiora.
E consegnisi alla loro superiora tutto quello che possono avère di entrate
sia dalle loro fatiche manuali, o da altra parte, e la superiora somministri
ad esse tutto bisognevole secondo che prescrive la regola. Ed abbia cura,
il
quale non è
permesso alcuna appartenente al convento, senza
di fare cosa
di lei consiglio e volontà. E non puô questo procuratore essere il confessore
dei convento, ma il vescovo assegni per ogni convento di monache délia
sua diocesi un sacerdote avanzato di età, ed ornato di scienza, e di buona,
e lodevole condotta per sentirne le confessioni. E sia la sua abitazione
insieme col procuratore in luogo appartato da esse vicino al convento. E
non resti in questo uflizio più di tre anni, ma lo muti il vescovo ponendo in
suo luogo un altro sacerdote adattato, corne anche deve mandarc dei
confessori straordinarii quattro volte l'anno, come prescrive il sinodo
Libanese (P. IN ,
C. m).
Ed
è proibito sotto la scomunica riservata al vescovo diocesano, agli
uomini di prendere l'abito monacale nei loro conventi.
I danari perô dei convento si
pongano in una cassa con due differenti
serrature con due differenti chiavi délie quali una sia con la superiora,
e l'altra colla vicaria.
E facciano le monache ogni tre anni il loro capitolo per eleggervi la
superiora, e le altre uffiziali, le quali non restino negli uffizii più di tre anni,
ne vengano elette ad essi uffîzii prima cht passino altri tre anni dacché ne
furono dimesse, meno il caso di nécessita, e colla
dispensa dell' 111. mo e
Rev.mo Monsig. Patriarca, o dei vescovo délia diocesi, e se trascurassero
ciô lepunisca il vescovo diocesano, e le obblighi a fare subito il capitolo.
Edloro conventi siano fortificati in modo che gli uomini non possano
i
Libanese, e l'ordine del Sommo Pontefice Pio Settimo, di f. m., nella sua
boUa emanata ai 14 di aprile l'anno 1819, ail' occasione délia conferma del
abbiano i
requisiti necessarii, e non restino da loro più di tre anni, come si è
detto.
E sappiano tutti che chi obbliga le donne, e le donzelle a farsi monache
contro la loro volontà, o procura ciô, o dà consiglio in proposito, o consenta
a ciô cade nella scomunica maggiore, l'assoluzione délia quale è riservata
al vescovo locale.
tare, una volta ail' anno, in persona, o per mezzo del suo vicario, o del
periodeuta, per esaminare intorno ail' osservanza délia regola monastica,
e per riformare quel che avesse bisogno di riforma, e se occorresse le visiti
più di una volta ail' anno, e stia vigilante osservatore délia loro condotta
compiendo verso di esse i doveri del suo uffizio a norma délie costituzioni
del sinodo Libanese, e di quello di Loaisa ultimamente tenuto, e di questo
nostro sinodo. E quindi, appena finito questo nostro sinodo deve il vescovo
diocesano visitare i conventi di monache délia sua diocesi in persona, o
per mezzo di un sacerdote in qualità di vicario per esaminare intorno al
loro stato specialmente intorno alla clausura monastica, e venendo a
riconoscervi cosa contraria alla prescrizione dei canoni la accomodi a
norma délie lore regole.
conventi poi, che nel succennato ultimo sinodo di Loaisa sono asse-
I
spirituale, ed alla loro custodia dall' immischiarsi nelle faccende del mondo.
Si eccettua perô il convento di S. Antonio di Cnaisi, perché di questo ha
deciso questo nostro sinodo che dovesse essere aggiunto al seminario
eretto dal vescovo 'di Cipro presso la sua sede nota sotto il nome di S. Ar-
senic di Cornât Sciahuan perché per la piccolezza del suddetto convento
e per la pochezza délie sue entrate che non vi è speranza di accrescerle, non
è adattato ad essere convento di monache.
Le monache poi Salesiane abitanti il convento délia Visitazione che è nel
Antura del Chesrovano, e nel convento délia Annunziazione che
villaggio di
appartiene alla nostra nazione in Zuc Micail, giacché dalla loro stessa fon-
dazione soggette ail' 111. mo e Rev.mo Monsig. Patriarca, perciô, tocca allô
stesso Monsig. Patriarca il diriggerle in persone, e l'assegnare loro padri spi-
rituali, e confessori ordinari e straordinarii, dei sacerdoti délia nostra
nazione secondo la loro regola e le loro costituzioni, obbligandole ad
osservare il nostro rito Maronita in tutte le sue parti.
CONCILE DE BÉKORKI EN 1856 1133
Sessions sesta
si
puô nelle diocesi la confraternita délia Immacolata Concezione di
Maria Santissima Madré di Dio spccchio di purità introdotta da lungo
tempo, perché da essa provengono grandi utilità al bene spirituale, ed
air aumento délia devozione e pietà nclla S. Chiesa di Dio, corne è ormai
il
collegio di S. Marone noto sotto il nome di collegio di Rumie '', ed il
collegio di S. Sergio di Raifun ^, deve Monsig. Patriarca impegnarsi délia
buona direzione di essi, e délia istruzione dei loro alunni nelle scienze
necessarie, e délia educazione di essi nella pietà, e timoré di Dio secondo le
regole per essi prescritte, affinché riescano profîcui opérai délia vigna dei
Signore Sabaot, e vegliare alla conservazione délie loro entrate, per essere
spese pei bisogni di essi collegii, e fare in ogni collegio di questi un procura-
tore per trattare le cose esterne, ed un rettore per gli affari interni in essi,
e pella direzione degli alunni in tutte le loro circostanze da chi dei sacer-
doti fossero convenienti, e capaci nella scienza, e pella condotta, secondo
Tatto di fondazione.
Quindi elegga dal clero un aacerdote dptato délia cognizione délie lingue,
e délie scienze alte, ed ornato di buona condotta e fede, a cui commetta la
sorveglianza in qualità di prefetto degli studii in questi quattro collegii,
e faccia la sua dimora in ciascuno di questi collegii un tratto di tempo per
dirigere gli alunni nel modo dei loro studio, e sue qualità, e nell' affare
délia loro educazione nella virtù, e nel condursi in quello che li conduce al
fine santo pel quale sono entrati in collegio, e di tanto in tanto li dia conlo
minuto dei loro stato, e dello stato degli ufTiciali di questi collegii, dei pro-
furatori, rettori, maestri, e prefetti. Ne ometta Monsig. Patriarca di
visitare questi collegii una volta l'anno in persona, o per mezzo dei suo
vicario, per esaminare gli alunni intorno ai loro studii e condotta, e intorno
al resto di quello sopra cui si deve fare l'esame in essi collegii, e sia
sempre
consapevole di quello che vi passa, e riformi quel che si deve riformare in
essi tanto nello spirituale, quanto nel temporale, impedendo tutto quello
vicario, e siano già spurgati da ogni setta, eresia, scisma, errore, o turpi-
tudine; c siccome nella lingua Arabica, corrente nella nostra Siria, non si
trovano abbastanza quei libri necessarii o utili allô studio délie scienze
alte, speciahnente seconde il metodo nuovo, perciô è convenuto il parère
di questo nostro sinodo, che da ora in poi, gli alunni del collegio di Ain-
Warca, e quelli del collegio di S. Abda dopo che abbiano finito lo studio del
Siro, ed Arabo bene, iinparino come si deve le due lingue Latina ed Ita-
liana in tutta la buona volontà, e se si potrà il Francese ancora, studiino <•
le scienze alte sovraccennate nella lingua Latina dai professori esperti che
ordine.
E siccome il colle gio che ha fondato in Roma per la nostra nazione il
nelle sei sessioni délie quali è composto questo nostro sinodo, e sono :
Monsig. Patriarca, o nel sinodo diocesano, da farsi ogni anno iiella diocesi
dair Ordinario, o nella visita pastorale annuale.
Terzo, che le costituzioni di questo nostro sinodo non leghino ne ristrin-
ghino l'autorità del santissimo nostro patriarca, o del sinodo Topico, di
modo che non potessero dispensarvi o aggiungarvi, o toglierne, o cambiarne
nel Signore ail' occorrenza, bisogno ed opportunità giusta la loro autorità
ecclesiastica, [ma] che resti ciô in loro potere come abbiamo ciô accennato.
Quarto, comandiamo a tutto il clero délia nostra nazione, regolare o
3. Évêque titulaire.
4. Évêque titulaire, nommé directement par le Saint-Siège en 1843.
CONCILE DE BÉKORK.t EN 1856 1139
In Nome del Padre, del Figliuolo e dello Spirito Santo, amen. Sia noto
a chiunque leggesse questo nostro atto, che nel giorno 11 del mese di aprile
deir anno qui sotto indicato si è tenuto un sinodo provinciale nel convento
délia Madonna noto sotto il nome di convento di Becorke del distretto del
Chesrovan, e vi si trovarono presenti l'Ill.mo e Rev.mo Monsig. Paolo
Pietro Massad, patriarca Antiocheno, e l'IlLmo e Rev.mo Monsig. Paolo
Brunoni, arcivescovo di Taron e delegato apostolico, ed i Rev.mi Monsigg.
Arcivescovi e Vescovi délia nostra nazione Maronita, i quali dopo aver
stabilito in segreti congressi, numerose costituzioni che riunirono in un
solo libro con dieciotto annesse appendici hanno compito quel che era di
dovere seconde il solito, e quindi si riunirono nelle chiesa del detto convento
solennemente, e dopo essersi fatta la predica di uso da uno dei presenti e
dopo eletti gli ulFiciali del sinodo, e dopo essersi diretto agli astanti un
discorso di apertura del sinodo dall' 111. mo e Rev.mo Monsig. Patriarca,
incominciô il lettore a Icggere tutte queste costituzioni colle annessevi
appendici pubblicamente in chiesa alla presenza degli astanti sovraccennati,
fra i
quali erano gli abbati generali dei tre ordini dei monaci délia nostra
nazione, e cioè in sei sessioni l'una prima di mezzogiorno, e l'altra dopo, e
tutti hanno accettato queste costituzioni colle annessevi appendici intera-
mente approvandole con tutta volontà, e le hanno sottoscritte colle proprie
mani, e sigillate coi proprii sigilli, e siccome io sono notaro di questo sinodo
per autorità patriarcale, perciô dietro il comando dell' 111. mo e Rev.mo
Monsig. Patriarca, e dell' 111. mo e Rev.mo Monsig. Delegato apostolico, ho
fatto questo istromento, e Tho firmato di proprio pugno e munito del mio
sigillo alla presenza di tutti gli assistenti al detto sinodo,
e prima che ne
fosse partito alcuno.
Dato nel convento délia Madonna di Becorke il di tredici aprile dell' anno
mille ottocento, e cinquanta sei.
l'épiscopat. Dans mesure du possible, c'est ce prénom que nous retenons dans
toute la
la présente liste, sauf toutefois pour les Syriens, chez lesquels la nomination à un
Kupelian
ARMENIENS 1145
Astvadzaturian
1146 LISTE DES ÉVÊQUES RÉSIDENTIELS
Mardin
Djamdjian Pascal
Ohanessian Jean
Djendoyan Nersès
Topusian Jacques
Haleblian Nersès
Antcharakian Arsène
Gadifian Garabed
Iladjian Isaac
Ketchedjian Léon
Arakelian Joseph
Ghiuregian Jean
Marmarian Paul
Apikian Etienne
Naslian Jean
Torosowicz
1148 LISTE DES EVEQUES RESIDENTIELS
1150 LISTE DES ÉVÊQUES RESIDENTIELS
Ilermopolis
Lyco polis
Thèbes
Italo-Albanais
Lungro
Mêle Jean 1919 980, 981,
982, 990, 998, 1000, 1001, 1006
Malabares
Angamalé
Abraham 1565-1597 34-36
Ernakulam (archevêché)
Changanacherry
Kottayam
Trichur
Malankarèslens
Trivandrum (archevêché)
Tiruvella
Kalapurakal
1152 LISTE DES ÉVÊQUES RESIDENTIELS
Baalbek
Beyrouth
Chami Joseph 1691-1698
Estéphan Georges 1698-1716
Carali Abdallah 1716-1742 218-219, 310, 679
Estéphan Jean 1742-1754 219, 220, 275, 277, 279, 284, 286
Estéphan Joseph 1754-1766 282
Fadel Michel 1766-1793 .. 283, 287, 289, 294, 298, 302
Fadel Michel 1794-1819 309
Karam Pierre 1819-1844
Aun Tobie 1847-1871 669, 682
Dibs Joseph 1872-1907
Chébli Pierre 1908-1917
Moubarak Ignace 1919-1952
Chypre
Joseph 1579-1588 . 15
Jean 1588-1599
Anaïssi Moïse 1599 23-24
Maron Georges 1614-1633
Douniet Pierre
Jamri Serge
El-Douaïhi Etienne 1668-1670
Luc 1671
Makhlouf Pierre 1674
Hawa Gabriel 1723-1735 272
El-Khazen Tobie 1736-1755 219-220, 274-277
El-Gémaïel Philippe 1755-1768 283
El-Gémaïel Élie 1768-1779 283, 287
El-Gémaïel Philippe 1786-1795 302-303, 307
Blaibel Abdallah 1798-1844 309
MARONITES 1153
Damas
Basloukiti Georges 1577
El-Ruzzi Serge 1600
El-Ruzzi Serge -1638
Amimé Joseph 1644-1653
Rami Jacques 1653-1658
Jamri Serge 1658
Ghazir Michel -1697
Aouad Simon 1716-1743 218-219,274
Sayegh Michel 1746
El-Khazen Michel 1768-1780 287, 289, 293, 294, 296-297, 302
Haqlani Raphaël 1780-1785 289, 294
El-Tian Joseph 1785-1790 297-298
El-Khazen Germain 1794-1806
El-Khazen Etienne 1806-1830 309, 312
El-Khazen Joseph 1830-1845 667
El-Khazen Etienne 1848-1868 669, 675-676, 681
Dahdah Nématallah 1872-1890
Masad Paul 1892-1920
Chemali Bécharra 1920-1927
Hagg Jean 1928
Gebail et Batroun
Le Caire
Sidon et Tyr
Sidon
Tyr
Khoury
HBU
MELKITES 1155
Salman
1156 LISTE DES ÉVÊQUES RÉSIDENTIELS
Tawil
ROUMAINS 1157
Sidon
Jelgaf
1158 LISTE DES EVEQUES RESIDENTIELS
Alexi
1160 LISTE DES EVEQUES RESIDENTIELS
Zabokricki
1162 LISTE DES EVEQUES RESIDENTIELS
Ruthènes de Subcarpathie
Bradacs
Bacsinzsky
Pocsy
Popovics
Pankovics
Pasztelyi
Firczak
Papp
Gebé
Stojka
Tarcovich
Gaganetz
Toth
Valyi
Novak
Gojdics
SYRIENS 1163
Jarkhi Raphaël
Nuri Ignace
Dallai Georges
Kalian Behnam
Hindo Paul
Diyarbckirli Antoine
Hayek Joseph
(Diocèse patriarcal depuis
Qudsi
1164 LISTE DES EVEyUES RESIDENTIELS
Gésirah
Matah
RÉPERTOIRE DES PRINCIPAUX NOMS DE LIEUX
Pour retrouver les noms de lieux dans la liste des évêques résidentiels [supra, 1143-
1164) et dans la liste chronologique des assemblées (supra, 485-486, 1141-1142).
1703, 1707, 1711, 1714; siège transféré à Fagaras en 1715; métropole avec le
double titre en 1853.
Alep, évêchés arménien, maronite, melkite;
—
évêché syrien assemblée en 1866. ;
1744, 1747, 1752, 1754, 1755, 1756, 1758, 1759, 1762, 1763, 1765, 1821, 1833,
1850; résidence du métropolite en 1853; assemblées en 1858, 1868, 1869,
1872, 1882, 1889, 1896, 1899, 1900, 1904, 1906, 1909, 1919, 1921, 1927.
Brest-Litovsk, assemblées ruthènes en 1590, 1592, 1593, 1595, 1596, 1765.
Brousse, évêché arménien.
Bzommar, résidence patriarcale arménienne assemblées en 1851, 1866. ;
1813, 1856.
Salmas, évêché chaldéen.
Sarba, couvent melkite assemblée en 1941.
;
LIVRE TROISIÈME
Participations et initiatives nouvelles
Chapitre XIV. Conciles ou accords électoraux chez les Chaldéens et les Mel-
kites (1853-1894) 543
I. Concile chaldéen de Rabban Horinizd en 1853 543
II. Le conciliabule chaldéen de Mossoul en 1860 et ses conséquences. 557
III. Résolutions électorales melkites de 1856 562
IV. Le pseudo-concile meikite de Zahlé en 1859 564
V. Résolutions électorales melkites de 1864 565
VI. Résolutions électorales chaldéennes de 1894 566
LIVRE QUATRIÈME
Les conciles contemporains
I. Le schéma
conciliaire de 1901 784
II.Les résolutions électorales de 1902 788
III. Concile d'Aïn-Traz en 1909 790
IV. Conférences épiscopales sous le patriarche Cyrille IX 831
Imprimé en France. —
Letouzey et Ané, imprimeurs à Gentilly (Seine)
Dépôt légal, 3' trim. 1952; impr. n. 135, éd. n. 101.
Cum consensu Ordinarii,
U
UNIVERSITY OF ILLINOIS-URBANA
3 0112 084203808