Impots Vs Taxes Au Maroc

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IMPOTS VS TAXES

LES IMPÔTS

Cinq caractéristiques permettant de définir un impôt :

 Caractère pécuniaire de l’impôt (évalué en DHS). L’impôt est prélevé sur une
valeur convertible en terme monétaire.
 Il est effectué par voie d’autorité.
 Il est opéré à titre définitif.
 L’impôt sert à financer les personnes publiques.
 Enfin l’impôt s’effectue sans lien avec le fonctionnement du service.

L’impôt ne constitue pas le coût d’un service rendu et n’implique pas de


contrepartie.

On trouve parmi les impôts, l’impôt sur le revenu, la taxe d’habitation, la taxe
foncière, l’impôt sur les sociétés ou bien l’impôt sur la fortune. Vous pouvez
remarquer que la taxe foncière, bien que portant le nom de taxe, est un impôt et
non une taxe (en France)

TAXES.

Les taxes sont intimement liées à une prestation de service (public). Elles sont
perçues lors du fonctionnement d’un service public ou de l’utilisation d’un
ouvrage public. Le montant de la taxe n’est pas proportionnel au service rendu.
Même si un contribuable ne bénéficie pas du service, il doit s’acquitter de cette
taxe fiscale.

La taxe sur l’enlèvement des ordures ménagères (TSC) est une taxe, par
conséquent tout le monde doit la payer, même si ils ne bénéficient pas du service.
De plus, le montant de cette taxe sera toujours le même, peu importe
l’importance des déchets.

Au contraire, la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) ne constitue pas une taxe, c’est un
impôt puisque non perçu en raison d’un fonctionnement d’un service public.
REDEVANCE.

La redevance est la somme versée par un usager d’un service ou d’un ouvrage
public. Cette somme trouve sa contrepartie directe dans les prestations fournies
par ce service public ou dans l’utilisation de l’ouvrage public. Seuls les usagers
paient la redevance. Le montant est proportionnel au service rendu. Le montant
correspond au coût du service. Le produit récolté sert uniquement au service.
Une commune peut par exemple instaurer une redevance sur enlèvement des
ordures ménagères (REOM), dans ce cas-là seuls les usagers vont payer la taxe.

LA FRAUDE FISCALE

La fraude consiste à contourner volontairement la législation fiscale, à la


différence de l’optimisation où cette même législation fiscale est utilisée dans le
but d’échapper à l’impôt par différents moyens légaux (régimes dérogatoires,
utilisation de niches fiscales…).

L’OPTIMISATION

Contrairement à la fraude, l’optimisation est légale même si sa légitimité ou son


efficacité peut être contestée. En effet, cette stratégie peut être juridiquement
considérée comme illégale dans la mesure où elle constitue un abus de droit
(utiliser des mécanismes légaux pour échapper à l’impôt) mais le démontrer en
pratique reste difficile pour l’administration fiscale.

L’EVASION FISCALE

La définition d’évasion fiscale est quant à elle plus complexe. Elle relève à la fois
de l’optimisation et de la fraude. Selon le Conseil des prélèvements obligatoires
(institution associée à la Cour des comptes), il s’agit de « l’ensemble des
comportements du contribuable qui visent à réduire le montant des
prélèvements dont il doit normalement s’acquitter. S’il a recours à des moyens
légaux, l’évasion entre alors dans la catégorie de l’optimisation. À l’inverse, si elle
s’appuie sur de techniques illégales ou dissimule la portée véritable de ses acteurs,
l’évasion s’apparente à la fraude ».
LE CIVISME FISCAL

Le civisme fiscal est l'accomplissement volontaire par les contribuables, de


leurs obligations fiscales. Il se traduit par le remplissage des déclarations
fiscales, leur dépôt dans le délai ainsi que le paiement spontané de l'impôt dû.

LA PRESSION FISCALE
La pression fiscale définit l'importance relative d'un impôt ou d'un groupe
d'impôts (ou des prélèvements obligatoires, telles les cotisations d'assurances
sociales sur les salaires) dans l'économie nationale. La pression fiscale concerne
les grandeurs macroéconomiques.
Par exemple, on exprime le poids des impôts en pour cent du PIB pour mesurer
l'emprise de l'État sur les contribuables. Ou bien, pour mesurer la pression fiscale
sur les entreprises, la somme totale des impôts sur le bénéfice qu'elles paient est
mise en rapport à la somme totale de leurs bénéfices. Ces " mesures " permettent
des comparaisons globales, internationales, sur l'emprise de la fiscalité dans
l'économie.
Il faut distinguer la " pression fiscale " de la " charge fiscale ", qui exprime la
même idée, mais par contribuable (niveau microéconomique).
Plus la pression fiscale globale est lourde, plus la probabilité est forte que l'impôt
découragera inutilement l'activité économique privée, l'épargne et
l'investissement et y induira des distorsions. Limitation de la taille de l'Etat,
maintien des impôts à un niveau relativement bas.

LA LIASSE FISCALE
La liasse fiscale (appelée aussi déclaration fiscale des entreprises) correspond à la
déclaration de résultat que l’entreprise doit produire et transmettre à son service
des impôts. Elle comporte une série de déclarations et de documents annexes
pour permettre à l’administration de déterminer le résultat imposable de
l'entreprise et le montant de son impôt à payer (impôt sur le revenu ou impôt
sur les sociétés). La liasse fiscale est obligatoire pour toutes les entreprises (sauf
les auto-entrepreneurs)
LES TAXES PARAFISCALES
Ensemble des taxes et cotisations qui ne sont pas perçues par l'État mais par des
organismes autonomes.
Les taxes parafiscales constituent une catégorie de prélèvements obligatoires
présentant certaines caractéristiques :
elles sont perçues dans un intérêt économique et social, et sont affectées à un
organisme déterminé autre que l'Etat, les collectivités territoriales ... c'est-à-dire
des établissements publics. Elles permettent à l'organisme affectataire d'être
autonome dans l'exercice de ses missions, en bénéficiant d'une ressource moins
susceptible d'ajustement budgétaire qu'une dotation traditionnelle.
«Au Maroc, parmi les premiers établissements ayant bénéficié de ressources
issues de la parafiscalité, on cite à titre indicatif l'EACCE, le CMPE, la Maison
de l'artisan, l'ONMT, la SNRT...

LE MARQUAGE FISCAL
Le marquage fiscal qui figure parmi les mesures prises par le gouvernement afin
de mieux contrôler les importations, lutter contre l'informel et protéger la
production nationale consiste en un étiquetage indélébile (Ineffaçable) et soumis
à impôt indirect par le biais d'une «taxe intérieure de consommation».

LISTE DES PRINCIPAUX IMPOTS ET TAXES AU MAROC

I- AXES ET IMPOTS REGIES PAR LE CODE GENERALE DES IMPOTS

- Impôt sur le résultat

- Impôt sur le revenu

- Taxe sur la valeur ajoutée

- Les droits d’enregistrement

- Les droits de timbres

- Taxe spéciale annuelle sur les véhicules automobiles (T.S.A.V.A.).

II- AUTRES TAXES GEREES PAR LA DGI

- Taxe judiciaire
- Taxe sur les contrats d’assurances

- Taxes sur les actes et conventions

III- TAXES DES COLLECTIVITES LOCALES

1 .TAXES DES COMMUNES URBAINES ET RURALES

- Taxes au profit des communes urbaines et rurales


2. DES PREFECTURES ET PROVINCES

- Taxes au profit des préfectures et provinces

3. TAXES DES REGIONS

- Taxes au profit des régions

4. TAXE PROFESSIONNELLE

5. TAXE D’HABITATION

6. TAXE DE SERVICES COMMUNAUX

7. TAXE SUR LES TERRAINS

8. TAXE SUR LES OPERATIONS DE CONSTRUCTION

9. TAXE SUR LES OPERATIONS DE LOTISSEMENT

10. TAXE SUR LES DEBITS DE BOISSONS

11. TAXE SUR LES EAUX MINERALES ET DE TABLE

12. TAXE SUR LE TRANSPORT PUBLIC DE VOYAGEURS

13. TAXE SUR L’EXTRACTION

14. TAXE SUR LES PERMIS DE CONDUIRE

15. TAXE SUR LES VEHICULES AUTOMOBILES SOUMIS A LA VISITE

16. TAXE SUR LA VENTE DES PRODUITS FORESTIERS

17. TAXE SUR LES PERMIS DE CHASSE

18. TAXE SUR LES EXPLOITATIONS MINIERES

19. TAXE SUR LES SERVICES PORTUAIRES

20. TAXE SUR LA TERRASSE


21. TAXE SUR LE BÂCHE

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