R31 PDF

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 48

 CNPP

La reproduction et la diffusion
de ce document (numérique ou
papier) sont interdites.
L'impression doit être réservée
à votre usage personnel (voir
page 2)

R31
REGLE DE
PRESCRIPTION

Télésurveillance

Version numérique - Reproduction exacte de la version papier

Édition 07.2007.0 (juillet 2007)

CNPP, expert en prévention et en maîtrise des risques


© CNPP ENTREPRISE 2007
ISBN : 978-2-900503-97-3
ISSN : 1283-0968

« Toute représentation ou reproduction, intégrale ou partielle, faite sans le consentement de


l’auteur, ou de ses ayants droit ou ayants cause est illicite » (article L.122-4 du Code de la
propriété intellectuelle). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce
soit constituerait une contrefaçon sanctionnée dans les conditions prévues aux articles L.335-
2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Le Code de la propriété intellectuelle n’autorise, aux termes des alinéas 2 et 3 de l’article


L.122-5, d’une part que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé et,
d’autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration.

Fédération
Française
des Sociétés
Cette règle a été élaborée en liaison avec les instances Prévention
d'Assurances de la Fédération Française des Sociétés d'Assurances.

La présence du logo FFSA traduit sa participation au processus d’élaboration ou de mise


à jour du référentiel afin de prendre en compte les objectifs de prévention de
l’assurance. Cette reconnaissance collective ne présente aucun caractère contraignant
pour les sociétés d’assurances qui restent libres de prescrire ou non un référentiel
technique.

Avertissement

Code de la consommation

Article L.115-30

(Loi nº 94-2 du 3 janvier 1994 art. 3 Journal Officiel du 4 janvier 1994)


(Loi nº 94-442 du 3 juin 1994 art. 4 Journal Officiel du 4 juin 1994)

Est puni des peines prévues à l'article L.213-1 :


1º Le fait, dans la publicité, l'étiquetage ou la présentation de tout produit ou service,
ainsi que dans les documents commerciaux de toute nature qui s'y rapportent, de
faire référence à une certification qui n'a pas été effectuée dans les conditions
définies aux articles L.115-27 et L.115-28 ;
2º Le fait de délivrer, en violation des dispositions prévues aux articles L..115-27 et
L.115-28, un titre, un certificat ou tout autre document attestant qu'un produit ou un
service présente certaines caractéristiques ayant fait l'objet d'une certification ;
3º Le fait d'utiliser tout moyen de nature à faire croire faussement qu'un organisme
satisfait aux conditions définies aux articles L.115-27 et L.115-28 ;
4º Le fait d'utiliser tout moyen de nature à faire croire faussement au consommateur
ou à l'utilisateur qu'un produit ou un service a fait l'objet d'une certification ;
5º Le fait de présenter à tort comme garanti par l'Etat ou par un organisme public
tout produit ou service ayant fait l'objet d'une certification.

Éditeur :
CNPP ENTREPRISE SARL – Service Éditions
Route de la Chapelle Réanville – CD 64 – BP 2265 – F 27950 Saint-Marcel
Téléphone 33 (0)2 32 53 64 34 – Télécopie 33 (0)2 32 53 64 80
www.cnpp.com
Télésurveillance Règle APSAD R31 – Édition 07.2007.0

Fiche descriptive

Préambule Pour l’élaboration de ce document, le CNPP a consulté les organismes


suivants :

- ADMS (Association des métiers de la sécurité),

- AFECEI (Association française des établissements de crédit et des


entreprises d’investissement),

- FFMI (Fédération française du matériel d’incendie),

- FFSA (Fédération française des sociétés d’assurances),

- GIMES (Groupement des Industries des matériels électroniques de


sécurité),

- GPMSE (Groupement des professionnels des métiers de la sécurité


électronique),

- Syndicat français des professionnels SVDI (Sécurité – Voix – Données –


Images).

Objet Le présent document définit les exigences minimales auxquelles doivent


répondre les stations de télésurveillance pour garantir leur efficacité dans
toutes les circonstances préalablement établies.

Cette règle d’application volontaire est destinée à tous les usagers,


installateurs, organismes, consultants ou assureurs qui souhaitent s’assurer
de la qualité de la télésurveillance. Elle est notamment utilisée par les
entreprises postulantes ou titulaires de la certification APSAD de service de
télésurveillance.

Toutes les dispositions prévues dans ce document s’appliquent sans


préjudice des textes légaux.

Seuls des services respectant le règlement APSAD de service de


télésurveillance ainsi que la présente règle APSAD R31 et ayant fait
l'objet des contrôles prévus par ce règlement de certification
peuvent faire référence à la certification au sens des articles L.115-27
et suivants du Code de la consommation.

La simple référence écrite ou orale à la règle APSAD R31 par des entreprises
non certifiées n'équivaut en aucun cas à une certification de service au
sens des articles L.115-27 et suivants du Code de la consommation.

© CNPP ENTREPRISE – REPRODUCTION INTERDITE 1


Règle APSAD R31 – Édition 07.2007.0 Télésurveillance

Numéro d’édition Cette édition 07.2007.0 (juillet 2007) de la règle APSAD R31, applicable dès sa
parution, remplacera l’édition 10.2002.0 (octobre 2002) au 1er janvier 2009.

La règle APSAD R31 notamment été révisée pour :

- faciliter l’accès au choix de télésurveillance pour le prescripteur et le


client ;

- introduire un niveau sécuritaire minimum sur le réseau entre les modules


d’une station modulaire pour assurer la confidentialité et l’intégrité des
données du client ;

- adapter le module d’exploitation aux réalités du marché en créant un


module opérateur.

Engagement Dans l’objectif de faire évoluer nos documents et d’en assurer la qualité,
qualité nous vous remercions de formuler par écrit toute remarque relative à la
rédaction de cette règle (forme, contenu) ainsi que toute suggestion
d’amélioration ou d’adaptation au service Qualité du CNPP (CNPP – Service
Qualité – Route de la Chapelle Réanville – CD 64 – BP 2265 – 27950 SAINT-
MARCEL).

2 © CNPP ENTREPRISE – REPRODUCTION INTERDITE


Télésurveillance Règle APSAD R31 – Édition 07.2007.0

SOMMAIRE

1. GENERALITES 5
1.1 DOMAINE D’APPLICATION ............................................................................................................... 5
1.2 TERMINOLOGIE ................................................................................................................................... 6
1.3 ORGANISATION DES STATIONS ....................................................................................................11

2. CHOISIR SA TELESURVEILLANCE 13
2.1 SELECTION DE LA TELESURVEILLANCE EN FONCTION DU BESOIN.....................................13
2.2 LE CONTRAT DE TELESURVEILLANCE..........................................................................................15

3. EXIGENCES POUR LA STATION DE TÉLÉSURVEILLANCE 17


3.1 EXIGENCES DE FONCTIONS MINIMALES DES MODULES.........................................................17
3.1.1 Module d’acheminement (module A)............................................................................................17
3.1.2 Module de réception (module R)....................................................................................................17
3.1.3 Module de traitement (module T) ..................................................................................................17
3.1.4 Module d’exploitation (module E) .................................................................................................18
3.1.5 Module opérateur (module O)........................................................................................................18
3.1.6 Module de gestion administrative (module G)............................................................................18
3.2 EXIGENCES D’ORGANISATION DES STATIONS ..........................................................................19
3.2.1 Réseaux de modules .........................................................................................................................19
3.2.2 Liaisons inter-modules......................................................................................................................20
3.2.3 Effectif des opérateurs......................................................................................................................20
3.3 SECURITÉ DES STATIONS.................................................................................................................21
3.3.1 Implantation générale......................................................................................................................21
3.3.2 Sécurité physique ..............................................................................................................................21
3.3.3 Moyens de surveillance de l’approche et de l’intrusion.............................................................24
3.3.4 Sécurité incendie ...............................................................................................................................24
3.3.5 Sécurité des installations électriques.............................................................................................25
3.3.6 Sécurité vis-à-vis des risques particuliers.......................................................................................25
3.3.7 Dispositif de contrôle de la vigilance des opérateurs.................................................................25
3.3.8 Dispositif d’appel d’urgence............................................................................................................26
3.3.9 Liaison de sécurité.............................................................................................................................26
3.4 L’ ALIMENTATION EN ENERGIE DES STATIONS.........................................................................27
3.4.1 Source d’alimentation principale ...................................................................................................27
3.4.2 Source d’alimentation secondaire..................................................................................................27
3.4.3 Sources d’alimentation de transfert...............................................................................................28
3.4.4 Cas où l’utilisation des sources d’alimentation secondaire et de transfert n’est pas
réservée uniquement à l’activité de télésurveillance .................................................................29

© CNPP ENTREPRISE – REPRODUCTION INTERDITE 3


Règle APSAD R31 – Édition 07.2007.0 Télésurveillance

3.4.5 Éclairage de sécurité.........................................................................................................................30


3.4.6 Protections physiques et électriques des lignes d’alimentation en énergie..........................30
3.5 LA RÉCEPTION ET LA TRANSMISSION DES MESSAGES.............................................................30
3.5.1 Vecteurs de communication - Spécifications techniques ..........................................................30
3.5.2 Choix du niveau de transmission ...................................................................................................32
3.5.3 Dimension du réseau ........................................................................................................................32
3.5.4 Equipements de réception ..............................................................................................................32
3.5.5 Protection des raccordements filaires ...........................................................................................32
3.5.6 Protection des raccordements hertziens ......................................................................................32
3.6 LE TRAITEMENT DES MESSAGES....................................................................................................33
3.7 LES MOYENS DE PREUVE ................................................................................................................33
3.7.1 Enregistrement horodaté des informations sur support physique .........................................33
3.7.2 Tolérances et concordance des horodatages ..............................................................................34
3.7.3 Enregistrement horodaté des communications téléphoniques et du contenu des
messages vocaux...............................................................................................................................34
3.8 STATION DE SECOURS ET CONTINUITE DE SERVICE ...............................................................34
3.8.1 Cas d’une station de secours en débordement ...........................................................................35
3.8.2 Cas d’une station de secours en dégagement.............................................................................35
3.8.3 Cas d’une station de secours en miroir total................................................................................36
3.9 LES PROCEDURES..............................................................................................................................36
3.9.1 Procédures de sécurité .....................................................................................................................36
3.9.2 Procédures d’exploitation................................................................................................................36
3.9.3 Procédures de raccordement ..........................................................................................................37
3.9.4 Procédures de maintenance............................................................................................................37
3.9.5 Procédures de télémaintenance des sites surveillés...................................................................38

ANNEXES

ANNEXE 1 - Exigences complémentaires établies en liaison avec les instances Prévention de la


Fédération Française des Sociétés d’Assurances ........................................................................... 39

ANNEXE 2 - Déclaration de conformité N31 ......................................................................................................... 42

ANNEXE 3 - Réseau de modules minimum définissant une station d’architecture centralisée ................ 45

4 © CNPP ENTREPRISE – REPRODUCTION INTERDITE


Télésurveillance Règle APSAD R31 – Édition 07.2007.0

1. GENERALITES

1.1 DOMAINE D’APPLICATION

Cette règle s’applique aux stations de télésurveillance traditionnelles dites


d’architecture centralisée et aux stations dites d’architecture modulaire.

La fonction de ces stations est de recevoir et de traiter les informations


(intrusion, incendie, technique…) délivrées par les installations des sites
surveillés (industriel, commercial, administratif, domestique…) par
l’intermédiaire de dispositifs transmetteurs (via des vecteurs de
communications filaires ou hertziens) situés sur les sites.

La télésurveillance ne doit pas être confondue avec les fonctions suivantes :

• un simple report des informations d’alarme chez un correspondant ou


particulier ;

• une réception et un traitement direct d’une information sous forme


d’alarme en synthèse vocale, mail ou SMS sur un poste de communication
voix, fixe ou mobile ;

• une réception et un traitement d’une information sur interface ne


permettant pas la traçabilité et la mémorisation des informations ;

• une réception et un traitement d’informations par des personnels non


spécialisés (cadre réglementaire opérateurs de télésurveillance, exigences
légales relatives à la sécurité privée, qualification professionnelle…) ;

• une intervention humaine sur site ; celle-ci doit être néanmoins prise en
considération lors de la souscription d’un contrat de télésurveillance. On
pourra se référer utilement à la règle APSAD R411, ainsi qu’à la norme
NF X 50-777 relative aux services de surveillance par agents en poste et par
agents itinérants et d’interventions sur alarme ;

• un contrôle médical à distance d’un patient ou d’un traitement.

Il est rappelé que les installations des sites télésurveillés doivent conserver
leurs dispositifs d’alarme locale, sauf cas spécifiques faisant l’objet de
dispositions particulières.

Les éléments nécessaires à l’élaboration du choix de la télésurveillance en


fonction du besoin ainsi qu’à la contractualisation de l’offre de service font
l’objet du chapitre 2.

1
Règle APSAD R41 – Règle de prescription – Télésécurité – Habitations – Risques « standard ».

© CNPP ENTREPRISE – REPRODUCTION INTERDITE 5


Règle APSAD R31 – Édition 07.2007.0 Télésurveillance

Les exigences techniques auxquelles doivent satisfaire les stations de


télésurveillance sont définies au chapitre 3. Elles portent notamment sur
leur conception, les mesures de sécurité prises contre l’incendie et la
malveillance, la gestion des informations émises par les installations locales
de sécurité, les caractéristiques fonctionnelles des lignes de transmission
qui véhiculent ces informations, le nombre d’opérateurs , l’existence d’une
station de secours. Ces exigences constituent un ensemble de critères
d’appréciation pris en considération pour la certification de chaque station.

1.2 TERMINOLOGIE

Pour les besoins du présent document, les définitions suivantes s’appliquent.

Alarme
Situation correspondant à l’activation d’un ou plusieurs détecteur(s) des
installations du site surveillé, suite à la survenance d’un événement que ces
installations ont pour mission de signaler.

Alimentation principale
L’alimentation principale d’une station de télésurveillance est la source
d’énergie normalement utilisée pour assurer son fonctionnement.

Alimentation secondaire
L’alimentation secondaire est la source d’énergie permettant d’assurer le
fonctionnement d’une station de télésurveillance en absence de
l’alimentation principale.

Auto surveillance (également appelée autoprotection)


Fonction propre aux installations de détection d’intrusion. Celles-ci assurent
alors la surveillance de leurs propres éléments, ainsi que de leurs liaisons, et
signalent ainsi toute manœuvre (malveillante ou non) susceptible de nuire à
leur fonctionnement.

Asymmetric Digital Subscriber Line (ADSL)


L'ADSL (Ligne d’abonné numérique à débit asymétrique) est une évolution de
l'utilisation des lignes téléphoniques usuelles. Le transport de données utilise
des fréquences supérieures à celles d'un signal voix. Les données et le signal
voix circulent simultanément sur la même ligne sans interférer (utilisation de
fréquences différentes).

Boucle locale
Partie du réseau téléphonique comprise entre la prise de l'abonné et son
central téléphonique.

6 © CNPP ENTREPRISE – REPRODUCTION INTERDITE


Télésurveillance Règle APSAD R31 – Édition 07.2007.0

Communication
Échange de messages entre le site télésurveillé et la station de
télésurveillance. Selon les exigences de disponibilité de la communication, il
peut être nécessaire d’utiliser une ou plusieurs ligne(s) de transmission. Il est
à noter que les messages d’alarme sont prioritaires par rapport aux autres
informations.

Dérangement
Fonction propre aux installations de détection d’incendie ou aux
installations techniques des sites télésurveillés. Celles-ci assurent alors la
surveillance de leurs propres éléments et de leurs liaisons et signalent
l’apparition d’une anomalie.

Délai de mise à disposition de lÊinformation


Le délai de mise à disposition de l’information est le temps maximal de mise
à disposition de l’information sur le module de traitement à partir de la
présentation de l’information au transmetteur du site surveillé. Ce temps est
mesuré en présence d’un défaut sur un des vecteurs de communication. Il
intègre les délais de réacheminement de la communication.

Enhanced Data GSM Environment (EDGE)


Évolution du standard de téléphonie mobile GPRS, il offre un débit
maximum de 384 kbps, ce qui permet les premières applications de vidéo
conférence sur téléphone mobile.

Fonctionnement en débordement
Le message destiné à la station principale est orienté vers la station de
secours, suite à une saturation, une défaillance du réseau ou des moyens de
réception de la station principale. Le message est retransmis à la station
principale à partir de la station de secours par un ou plusieurs vecteurs de
communication différents de ceux utilisés par les transmetteurs des sites
raccordés à la station principale.

Fonctionnement en dégagement
Le message destiné à la station principale est orienté vers la station de
secours et traité par elle, lorsque la station principale n’est plus en mode
normal de fonctionnement. Dans ce cas, l’ensemble des opérations de
télésurveillance est assuré par la station de secours.

Global system for Mobile Communications (GSM)


Standard de téléphonie mobile défini par la "GSM association".

© CNPP ENTREPRISE – REPRODUCTION INTERDITE 7


Règle APSAD R31 – Édition 07.2007.0 Télésurveillance

Liaisons de sécurité
a) Liaison prévue entre deux stations et destinée à la transmission
d’informations de sécurité, notamment les appels d’urgence.
b) Liaison prévue entre les locaux abritant un ou plusieurs module(s) et une
station d’architecture centralisée ou modulaire, destinée à la transmission
d’informations de sécurité, notamment des appels d’urgence.
Les appels d’urgence peuvent être transmis aux forces de l’ordre dans le
cadre prévu par la loi.

Ligne de transmission
Une ligne de transmission est constituée par un ensemble de réseaux de
télécommunication, de même nature ou non, utilisant un ou plusieurs
vecteurs de communication permettant l’acheminement de messages
échangés entre le site surveillé et la station de télésurveillance ou entre les
modules. Les lignes de transmission peuvent être constituées par des
supports filaires ou hertziens.

Ligne de transmission principale


Support utilisé pour l’acheminement normal des communications.

Ligne de transmission secondaire


Support utilisé en cas de défaillance de la ligne de transmission principale
pour l’acheminement des communications (dont le cas échéant
l’information de défaillance de la ligne de transmission principale).

Mise en service1
Action de mettre l’installation de détection d’intrusion d’un site surveillé en
état de donner l’alarme lors de l’activation de la détection.

Mise hors service


Action de mettre l’installation de détection d’intrusion d’un site surveillé
dans une situation telle qu’elle ne donne pas l’alarme lors de l’activation de
la détection.

Mode normal de fonctionnement dÊune station de télésurveillance


Ce mode correspond à une situation dans laquelle la station dispose de tous
ses moyens propres d’exploitation ainsi que ceux des réseaux auxquels elle
est rattachée.

1
Les mises en service peuvent être partielles et ne concerner qu’une partie de l’installation. Les mises en service
partielles peuvent être transmises à la station de télésurveillance, par contre, l’information de mise en service
totale ne doit être transmise que si tous les détecteurs sont en service y compris ceux de dernière issue.

8 © CNPP ENTREPRISE – REPRODUCTION INTERDITE


Télésurveillance Règle APSAD R31 – Édition 07.2007.0

Module
Un module est un sous-ensemble d’équipements cohérent et indissociable
de la station de télésurveillance. Il assure des fonctions participant à la
réalisation de la mission de télésurveillance.
Les fonctions des modules d’acheminement, de réception, de traitement,
d’exploitation, de gestion administrative et du module opérateur sont
précisées au § 3.1.

Réseau
Ensemble de liaisons de transmission mettant en relation le site télésurveillé
et le module de réception d’une station d’architecture centralisée ou
modulaire d’une part et assurant, d’autre part, la mise en relation des divers
modules de celle-ci.

Réseau Téléphonique Commuté (RTC)


Sigle signifiant qu’Il s'agit du réseau téléphonique classique. Le terme commuté
vient du fait que les communications sont rendues possibles grâce à des
commutateurs automatiques, dispositifs assurant une liaison temporaire entre
deux personnes.

Site télésurveillé
Bâtiment ou habitation faisant l’objet de la télésurveillance, normalement
équipé d’une installation de sécurité et de moyens de transmission.

Station certifiée APSAD de type P2 ou P3


Station faisant l’objet de la certification APSAD de service de
télésurveillance1, selon le type P2 ou P3. Le choix du type de station est
fonction du risque, le type P3 convenant plus particulièrement aux risques
importants. Ce choix peut être précisé dans le cadre d’un contrat
d’assurances (se reporter à l’annexe 1 - Dispositions complémentaires
définies en liaison avec les instances Prévention de la FFSA).
Les différences entre ces deux types de stations portent notamment sur
l’autonomie des sources d’alimentation secondaire et les effectifs des
opérateurs présents en permanence.
Une station peut être d’une architecture centralisée ou modulaire, par
ailleurs elle peut assurer le secours d’une autre station

Station dÊarchitecture centralisée


Station dans laquelle tous les modules (acheminement, réception,
traitement, exploitation) sont physiquement présents en un même lieu
géographique.

1
Certification délivrée par le CNPP, Organisme certificateur reconnu par la profession de l’assurance,
Département Certification CNPP Cert. – Route de la Chapelle Réanville – BP 2265 – F 27950 Saint Marcel.

© CNPP ENTREPRISE – REPRODUCTION INTERDITE 9


Règle APSAD R31 – Édition 07.2007.0 Télésurveillance

Station dÊarchitecture modulaire


Station dans laquelle les fonctions organisées en modules sont
décentralisées (toutes ou pour parties) en des lieux géographiquement
distincts, dans des locaux également prévus et aménagés pour cet usage.
Dans cette configuration, les divers modules sont reliés entre eux par des
liaisons par où transitent les informations qu’ils échangent.

Station principale
Station appelée en premier par les transmetteurs des sites télésurveillés et
assurant la prestation contractuelle en mode normal de fonctionnement.

Station de secours
Station physiquement différente de la station principale et raccordée à un
central téléphonique différent. Elle assure le fonctionnement en
débordement ou en dégagement.

Support de ligne de transmission


Moyen physique de transmission de l’information (exemple : fil métallique,
coaxial, fibre optique, onde hertzienne,...).

Transmission Control Protocol (TCP)/ Internet Protocol (IP)


Protocole utilisé sur le réseau Internet pour transmettre des données entre
deux machines. Protocole de transport, TCP prend à sa charge l'ouverture et
le contrôle de la liaison entre deux ordinateurs. Protocole d'adressage, IP
assure le routage des paquets de données. A voir comme un langage
universel permettant à deux machines de communiquer entre elles peu
importe leur système d'exploitation.

Transmetteur
Dispositif, installé sur un site télésurveillé, dont la fonction est d’envoyer
vers un destinataire, par le moyen d’un réseau de transmission, des
messages porteurs d’informations, notamment celles délivrées par les
installations du site télésurveillé.
Il peut exister une sélection et des modifications des données fonctionnelles
individualisées du transmetteur (appelé paramétrage)1, celles-ci étant
définies contractuellement entre le télésurveilleur et l’installateur du
transmetteur.

Universal Mobile Telecommunications System (UMTS)

Système de téléphonie mobile également appelé 3G, pour 3e génération.


Avec un débit maximum de 2 Mbps. Il permet la vidéoconférence sur
téléphone mobile avec une qualité proche de celle sur PC. L'envoi de vidéo
de téléphone à téléphone devrait être aussi simple que l'envoi de SMS.

1
Les données fonctionnelles d’identification du transmetteur, de codification des informations, de numérotation
et de séquencement des appels vers la station principale et la station de secours seront proposées par le
télésurveilleur et validées par l’installateur.

10 © CNPP ENTREPRISE – REPRODUCTION INTERDITE


Télésurveillance Règle APSAD R31 – Édition 07.2007.0

Vecteur de communication
Moyen de communication matériel ou immatériel assurant le transport de
l’information (RTC, GSM, ADSL …).

Virtual Private Network (VPN)


Réseau privé virtuel souvent utilisé par les entreprises pour communiquer
en toute confidentialité à travers un réseau public.

Wireless Fidelity (Wi-Fi)


Par analogie à Hi-Fi (High Fidelity) dans le domaine de l'audio. Derrière ces
quatre lettres se cachent plusieurs spécifications de réseau sans fil définie
par l'IEEE (Institute of Electrical and Electronics Engineers), les plus connus et
utilisées sont 802.11b et.802.11g.

Wi-Max
Technologie de transmission par ondes radio à haut débit et à longue
portée. À l'instar du Wi-Fi (802.11 a, b et g), cette technologie a été
standardisée avec les spécifications IEEE 802.16 a, d et e et exploite des
bandes de fréquences radio situées entre 2 à 11 GHz. Théoriquement, le
Wimax permettrait d'obtenir un débit de transmission de données de 70
Mbits/s sur une portée de 50 km. Dans la pratique, la portée maximum
atteint 15 à 20 km pour un débit de 10 Mbits/s. Cette solution permettrait de
développer des réseaux urbains autour d'un seul point d'accès et de fournir
des connexions haut débit dans des zones rurales non équipées en réseaux
DSL ou câble.

1.3 ORGANISATION DES STATIONS

L’ensemble des fonctions participant à la mission de télésurveillance est


assuré par des sous-ensembles d’équipements cohérents et indissociables de
la station de télésurveillance, appelés modules.

On distingue les modules fonctionnels suivants, organisés selon la chaîne


chronologique présentée ci-après :

• le module d’acheminement (A) ;

• le module de réception (R) ;

• le module de traitement (T) ;

• le module de gestion administrative (G) ;

• le module d’exploitation (E) ;

• le module opérateur (O).

© CNPP ENTREPRISE – REPRODUCTION INTERDITE 11


Règle APSAD R31 – Édition 07.2007.0 Télésurveillance

Chaîne chronologique de traitement d’un message émis par le site surveillé

module A module R module T module E module O


Site (traitement)
(acheminement) (réception) (exploitation) (opérateur)

module G
(gestion administrative)

Les modules peuvent être, selon le cas :

• regroupés en un même lieu dans des locaux prévus et aménagés pour cet
usage (station d’architecture centralisée) ;

• décentralisés en des lieux géographiquement distincts dans des locaux


prévus et aménagés pour cet usage ; dans cette configuration, les divers
modules fonctionnent en réseau. Ils sont reliés entre eux par des liaisons
dans lesquelles transitent les informations qu’ils échangent (station
d’architecture modulaire).

Certains modules peuvent être prévus pour fonctionner avec ou sans


présence humaine mais celle-ci est nécessaire à l’exploitation finale des
données.

12 © CNPP ENTREPRISE – REPRODUCTION INTERDITE


Télésurveillance Règle APSAD R31 – Édition 07.2007.0

2. CHOISIR
SA TELESURVEILLANCE

2.1 SELECTION DE LA TELESURVEILLANCE EN FONCTION DU BESOIN

Le choix de la télésurveillance doit être guidé par des éléments d’évaluation


du risque.

La procédure de décision en fonction des risques propres aux sites à


télésurveiller est synthétisée dans le logigramme ci-après. Cette démarche
permettra d’élaborer des exigences minimales liées :

• aux informations à gérer (§ 2.2) ;

• au type de station – type P2 ou type P3 (§ 3.2.3 et 3.4.2.2) ;

• au niveau de transmission – 1 à 4 (§ 3.5) ;

• au fonctionnement de la station de secours et à la continuité de service


(§ 3.8) ;

Dans le domaine intrusion, il convient de se référer à la nomenclature du


Traité d’assurance contre le vol pour déterminer l’activité du risque et la
catégorie des classes de ce risque (de 1 à 5 et hors classe).

Les exigences complémentaires établies en liaison avec les instances


Prévention de la FFSA figurent en annexe 1. En plus de ces exigences, le
prescripteur peut demander la délivrance d’une déclaration de conformité
figurant en annexe 2.

© CNPP ENTREPRISE – REPRODUCTION INTERDITE 13


Analyse de risque et définition des exigences (assureur, installateur, télésurveilleur, utilisateur…)

• Habitation • Détection d’intrusion • En fonction de la • Type de vecteur • Occupation • Type d’informations


• Artisan - Classe 1, 2 ou 3 surface - RTC - permanente à gérer
2
- Classe 3 ou 4 S ≤ 800 m - GSM - partielle - synthèse
• Profession libérale 2
- Hors classe S > 800 m - ADSL - pas d’occupation - point à point
• Local d’activités - Autre
• Administration • Détection incendie • En fonction de la • Type d’installation • Nature des
ERP, industrie, situation • Vecteurs secourus - filaire évènements à gérer
• Banque
installation classée… en agglomération, - radio - mise hors/en service
• Local industriel hors agglomération, - mixte - alarme
• Stockage non couvert • Alarmes techniques zone présentant un - autosurveillance
- Nature des alarmes risque particulier…. • Besoins de - dérangement
• Autre (froid, chauffage, certification - défaut d’alimentation
coupure d’énergie, etc) • En fonction de - entreprise titulaire de - coupure de liaison
- Information de l’accessibilité la certification APSAD (non disponibilité d’un
rétablissement public, privé, de service de vecteur de
localisation de télésurveillance communication)
• Protection des valeurs… - entreprise non
personnes - contrôles fonctionnels
certifiée - batterie basse
PTI, perte de - autre
verticalité, absence de
mouvement, agression • Levée de doute
et assistance à - confirmation de
personne, localisation… détection
- contre-appel
• Autre technologie - écoute
- Contrôle d’accès - vidéo
- GPS - intervention humaine
• Vidéosurveillance - autre

Activité Classe Catégorie Vecteur de Caractéristiques Informations et


du risque communication du site évènements
du risque du risque
à gérer

Synthèse de l’analyse et définition des exigences


par le prescripteur

du niveau de transmission
du contenu des consignes du type de station(P2 ou P3) de continuité du service
(I, II, III, IV) (débordement, dégagement, miroir total)
Télésurveillance Règle APSAD R31 – Édition 07.2007.0

2.2 LE CONTRAT DE TELESURVEILLANCE

Le document formalisant la prestation de télésurveillance destiné au client


doit être rédigé par l’entreprise de télésurveillance en termes clairs pour le
client. Il doit respecter la réglementation et la loi en vigueur.

Il doit rappeler les éléments suivants :

• La télésurveillance s’inscrit dans la chaîne des moyens disponibles pour


assurer la sécurité d’un site (locaux industriels, commerciaux ou à usage
d’habitation). Elle est complémentaire à la mise en place de dispositifs de
protection mécanique, de moyens électroniques de détection et d’analyse,
de moyens de transmission et de moyens d’intervention et de gardiennage.

• Le service fourni par l’entreprise de télésurveillance commence à la


réception des informations en provenance du site qui est sous surveillance,
se poursuit par leur analyse en fonction des services contractuellement
souscrits et formalisés par une procédure de mise en exploitation et se
termine par l’exécution des consignes contractuelles avec l’enregistrement
associé.

Le document contractuel doit comporter :

• la désignation du prestataire de service, les assurances responsabilité


civile souscrites ; les attestations d’assurance et les montants couverts
doivent être fournis sur demande ;

• la désignation du destinataire de la prestation ;

• la localisation du site, l’implantation des locaux télésurveillés sur le site,


leur désignation et les activités associées ;

• la nature des évènements à gérer et les consignes associées


correspondantes avec si possible la nature des équipements de sécurité et
une répartition par local : détection incendie, détection intrusion,
agression, alarme sociale, alarme technique ;

• les modalités du raccordement des équipements de sécurité ;

• la description exhaustive des prestations assurées (levée de doute,


gestion des intervenants, existence d’un secours…) ;

• les modalités de mise en œuvre de la continuité de service ;

• les obligations des parties portant notamment sur :


- les interventions sur les équipements,
- les tests de fonctionnement,
- la traçabilité des évènements et des traitements,
- les moyens de preuve,
- la garantie de confidentialité des informations,

© CNPP ENTREPRISE – REPRODUCTION INTERDITE 15


Règle APSAD R31 – Édition 07.2007.0 Télésurveillance

et une information sur l’importance pour le client à informer le


télésurveilleur de toutes modifications des locaux, des correspondants, des
équipements, du support de transmission utilisé… ;

• un engagement à délivrer un document de mise en service assurant que


les prestations prévues dans le document formalisant la prestation sont
bien associées à des équipements d’alarmes correspondants ;

• la tarification des prestations et les modalités de facturation et


d’actualisation ;

• la date de prise d’effet de la prestation, la durée et les conditions de


résiliation du service.

Le cas échéant, lorsque la prestation comporte la possibilité d’échange ou


d’actualisation d’informations (mise à jour ou consultation des données par
le client, compte-rendu d’évènements et/ou d’actions par le
télésurveilleur…), le contrat précisera les modalités de mise en œuvre et en
particulier les mesures de protection des données lors de ces échanges.
Lorsque ces échanges sont susceptibles de modifier les consignes de
télésurveillance, le contrat spécifiera le mode de validation et la date de
prise d’effet de ces modifications.

16 © CNPP ENTREPRISE – REPRODUCTION INTERDITE


Télésurveillance Règle APSAD R31 – Édition 07.2007.0

3. EXIGENCES POUR LA STATION


DE TÉLÉSURVEILLANCE

3.1 EXIGENCES DE FONCTIONS MINIMALES DES MODULES

3.1.1 Module d’acheminement (module A)

Le module d’acheminement assure le transport et l’aiguillage des messages


émis par les sites surveillés sans modification de leur contenu vers un ou
plusieurs module(s) de réception.

3.1.2 Module de réception (module R)

Le module de réception :

• reçoit les données fonctionnelles d’identification du transmetteur, de


codification des informations, de numérotation et de séquencement des
appels vers la station, contrôle le contenu et la validité des messages
(intégrité et cohérence) ;

• établit la traçabilité des messages ;

• émet l’information de bonne réception vers l’émetteur (acquittement) ;

• transmet au module de traitement ;

• archive les messages dans l’attente d’un acquittement et si celui-ci n’est


pas obtenu, active l’impression des messages ou leur aiguillage vers un autre
module de traitement pour tracer les messages.

3.1.3 Module de traitement (module T)

Le module de traitement :

• identifie les messages qu’il reçoit du module de réception ;

• trie l’ensemble de ceux-ci (qualification des informations) ;

• surveille l’apparition de messages attendus et signale leurs absences


(absence de test ou de prise de service par exemple) ;

• transmet les informations destinées au module d’exploitation ;

• effectue un enregistrement horodaté des messages reçus et générés ;

• interroge périodiquement les modules de réception.

© CNPP ENTREPRISE – REPRODUCTION INTERDITE 17


Règle APSAD R31 – Édition 07.2007.0 Télésurveillance

3.1.4 Module d’exploitation (module E)

Le module d’exploitation :

• enregistre de manière horodatée les messages provenant du module de


traitement ;

• présente au module opérateur les informations à exploiter ;

• enregistre les actions et communications de l’opérateur (moyens de


preuve).

Le module d’exploitation de la station principale doit comporter


obligatoirement un module opérateur actif.

Nota : Dans le cas où les modules de traitement et d’exploitation sont


regroupés dans un même local, il est admis que l’enregistrement soit
effectué dans l’un ou l’autre des modules.

3.1.5 Module opérateur (module O)

Le module opérateur :

• affiche à l’opérateur les consignes des informations à exploiter ;

• met à disposition de l’opérateur les moyens de communication et de


levée de doute techniques (audio, vidéo, etc.) ;

• est relié et contrôlé par le module d’exploitation.

Le premier module opérateur, ou module opérateur actif, est situé dans une
enceinte forte sécurisée. Il est intégré au module d’exploitation.

A partir du second module, le module opérateur peut être délocalisé dans


des locaux sécurisés présentant un niveau de protection physique
équivalent à celui requis pour les locaux au § 3.3.2.7. Ces modules sont
appelés modules opérateurs complémentaires. Les accès physiques et
opérationnels sont contrôlés par le module d’exploitation de la station
principale. Un opérateur d’un module secondaire ne peut, en aucun cas,
modifier les données ou intervenir sur la base de données. Lorsque le poste
opérateur permet des fonctions autres que le traitement des alarmes,
l’entreprise de télésurveillance devra démontrer les mesures prises pour
garantir l’intégrité des données (sécurité, traçabilité…).

3.1.6 Module de gestion administrative (module G)

3.1.6.1 Principes généraux

Le module de gestion administrative :

• permet la saisie et la mise à jour des données clients (dont gestion des
interventions et des consignes…) ;

• n’est relié qu’au(x) module(s) d’exploitation et/ou de traitement.

18 © CNPP ENTREPRISE – REPRODUCTION INTERDITE


Télésurveillance Règle APSAD R31 – Édition 07.2007.0

Le module de gestion administrative peut être délocalisé dans des locaux


sécurisés présentant un niveau de protection physique équivalent à celui
requis pour les locaux annexes (voir § 3.3.2.6).

3.1.6.2 Sous-module optionnel de gestion de la relation client

Dans le cas de la consultation ou de la mise à jour distante des données par


le client (CRM/ERP, Intranet, web…), un sous-module de gestion de la relation
client est obligatoire.

Le sous-module de gestion de la relation client :

• est rattaché au module de gestion administrative qui sert d’interface afin


d’assurer la sécurité et l’intégrité des données ;

• utilise des outils situés physiquement sur des serveurs indépendants de


l’exploitation et qui gèrent l’identification des utilisateurs, avec une
authentification forte des connexions ; toutes les transactions devront être
tracées et les données (anciennes et nouvelles) devront être conservées ; un
niveau de sécurité suffisant devra être mis en œuvre afin de contrer des
intrusions éventuelles ;

• reçoit des informations de reporting en provenance du module


d’exploitation au travers d’une liaison unidirectionnelle ;

• n’effectue pas la mise à jour distante en temps réel dans le module de


traitement, mais avec un différé minimum ou une autorisation ; en aucun
cas on peut mettre à jour directement les données ou informations dans le
module de traitements.

3.2 EXIGENCES D’ORGANISATION DES STATIONS

L’entreprise de télésurveillance doit établir et maintenir un schéma


fonctionnel de l’architecture de la station présentant la logique de
fonctionnement du secours.

Certains modules peuvent être fusionnés.

3.2.1 Réseaux de modules

Les stations d’architecture modulaire peuvent être organisées en réseaux


maillés, non maillés ou mixtes. Des exemples de liaisons sont présentés en
annexe 3.

Dans un réseau maillé, chaque module est conçu de façon telle qu’il puisse
appeler au moins deux modules de rang immédiatement suivant. Ainsi, un
module de réception peut appeler au moins deux modules de traitement et
un module de traitement peut appeler au moins deux modules
d’exploitation. Le basculement d’un module à l’autre peut être fait
manuellement et/ou automatiquement.

Dans un réseau non maillé, chaque module est conçu de façon telle qu’il
puisse appeler un seul module de rang immédiatement suivant.

© CNPP ENTREPRISE – REPRODUCTION INTERDITE 19


Règle APSAD R31 – Édition 07.2007.0 Télésurveillance

Le réseau mixte est une combinaison des deux réseaux précédents.

3.2.2 Liaisons inter-modules

Chaque module ne peut accepter des informations entrantes d’un module


amont que s’il est en état d’en assurer toutes ses fonctions.

Le module appelant doit déceler l’état de défaillance du module appelé afin


que, dans un réseau maillé, il puisse appeler un autre module de même rang.

Dans un réseau non maillé, toute liaison inter-module doit comporter une
liaison de niveau II1 (avec cependant un contrôle fonctionnel obligatoire de
ces liaisons au moins une fois toutes les 24 heures). L’information
d’interruption doit être signalée et exploitée.

Dans un réseau maillé et mixte, les liaisons entre les modules doivent être
réalisées avec des vecteurs de communications de niveau II, ou de niveau III
avec garantie du temps de rétablissement en 4 h (24 h / 24 et 7 j / 7) de la
part de l’opérateur réseau1.

En cas de rupture de la chaîne de traitement, suite à un défaut de liaison


inter-modules, les moyens redondants ou de secours devront être activés.

Dans tous les cas, l’entreprise de télésurveillance doit établir et maintenir


l’architecture du réseau inter-modules, les engagements de l’opérateur
réseau pour le rétablissement de celui-ci en cas de défaillance, et les délais
contractuels. Elle devra également justifier des moyens de sécurité
informatique mis en œuvre pour contrer toutes tentatives d’intrusion ou de
malveillance.

3.2.3 Effectif des opérateurs

Dans une architecture non maillée, l’effectif minimal présent en


permanence (24 h / 24 et 7 j / 7) dans l’enceinte forte de la station assurant la
fonction d’opérateur (module opérateur) doit être d’une personne (pour
une station de type P2 et de deux personnes pour une station de type P3.

Il est admis que les stations d’architecture modulaire en réseau maillé, dont
les modules opérateurs actifs sont occupés en permanence (24 h / 24 et
7 j / 7) chacun par une personne, répondent au type P3.

En réseau maillé, le module d’exploitation assurant uniquement la mission


de secours, peut ne pas être occupé en permanence. En revanche, le module
opérateur associé doit être actif et dans une enceinte forte.

En réseau maillé, lorsqu’une station reprend en secours une autre station,


des dispositions doivent être prises dans un délai de quatre heures pour
disposer d’un nombre d’opérateurs suffisant pour assurer la gestion
opérationnelle.

D’une manière générale, le télésurveilleur doit adapter le nombre


d’opérateurs aux flux de données à traiter.

1
Se reporter au § 3.5.1.1 relatif aux niveaux de transmission.

20 © CNPP ENTREPRISE – REPRODUCTION INTERDITE


Télésurveillance Règle APSAD R31 – Édition 07.2007.0

3.3 SECURITÉ DES STATIONS

3.3.1 Implantation générale

Le choix du (ou des) site(s) (lieu géographique) où se trouvent implantés les


locaux abritant un ou plusieurs module(s) doit tenir compte de
l’environnement, des risques qui peuvent en découler et des critères définis
ci-après.

3.3.2 Sécurité physique

Tous les locaux abritant un ou plusieurs module(s) doivent respecter les


exigences ci-dessous, quel que soit leur mode d’occupation (permanente,
temporaire ou non occupé), à l’exception du module opérateur
complémentaire délocalisé décrit au § 3.2.2.7 et du module de gestion
administrative décrit au § 3.2.2.6.

3.3.2.1 Enceinte forte (enveloppe) de la station et des modules

L’enveloppe des locaux (y compris sol et plafond) doit présenter un degré de


résistance mécanique homogène à la pénétration.

Des exemples de structures courantes présentant une bonne résistance


mécanique sont les parpaings pleins de 20 centimètres d’épaisseur minimum
et le béton armé ou banché de 16 centimètres d’épaisseur minimum.

3.3.2.2 Vitrages

Les vitrages, s’ils existent, doivent être conformes à la classe BR3 définie
dans la norme française NF EN 10631 (classement selon le degré de résistance
aux projectiles d’armes à feu). Ils ne doivent pas offrir de possibilités de vue
directe de l’extérieur vers l’intérieur de tous les locaux de la station.

3.3.2.3 Issues

Les accès à la station d’architecture centralisée ou au module occupé


doivent s’effectuer par un (des) sas dont au moins une des portes est
déverrouillée par l’opérateur. Ces sas doivent comporter des portes blindées
interverrouillées distantes entre elles d’au moins 1,5 m pris dans l’axe
médian des portes (si cette dernière exigence ne peut être respectée, il
conviendra d’assurer une résistance coupe-feu d’une heure de la porte
extérieure).

L’accès à un module non occupé doit être déverrouillé par action conjointe
de l’opérateur du module d’exploitation et de la personne entrante. Dans le
cas où cet accès ne s’effectuerait pas par un sas mais par une porte unique,
celle-ci doit être coupe-feu une heure au minimum et présenter les
garanties de résistance mécanique décrites dans la présente règle.

1
Norme NF EN 1063 (P 78-405), édition d’août 2000, relative aux vitrages de sécurité (mise à essai et
classification de la résistance à l’attaque par balle).

© CNPP ENTREPRISE – REPRODUCTION INTERDITE 21


Règle APSAD R31 – Édition 07.2007.0 Télésurveillance

On entend par porte blindée une structure ouvrante dont la résistance aux
projectiles d’armes à feu est définie dans la norme NF EN 15221. Le niveau de
résistance requis est la classe FB3.

Si les ouvrants comportent un oculus vitré, celui-ci devra être conforme, en


matière de résistance aux projectiles, aux exigences définies au § 3.3.2.

Si des serrures à fonctionnement mécanique manuel sont mises en place,


celles-ci doivent être certifiées A2P.

Les portes, leur système de fermeture et leur système de blocage


mécanique doivent présenter un degré de résistance à l’effraction BP32 ou
équivalent . Les ventouses électromagnétiques et les gâches électriques sont
exclues.

Dans le cas où la station comporte des issues de secours ou autres


ouvertures, celles-ci doivent présenter un degré de résistance mécanique
équivalent et être surveillées à l’ouverture et/ou à l’effraction.

En cas d’urgence, l’entrée et la sortie de la station centrale doivent rester


possibles sans l’intervention de l’opérateur. L’information de sollicitation des
moyens utilisés doit être transmise par la liaison de sécurité. L’ouverture des
boîtiers contenant les moyens mécaniques de décondamnation des issues
de sortie doit faire l’objet d’une information enregistrée sur les moyens de
preuve dont dispose la station et doit être transmise par la liaison de
sécurité.

3.3.2.4 Climatisation

Le(s) module(s) opérateurs doivent comporter un système de régulation de


température capable de maintenir en permanence la température entre 18
et 27°C.

Dans les locaux techniques, la température doit être maintenue en


permanence dans des limites compatibles avec le bon fonctionnement des
équipements.

3.3.2.5 Protection contre les agents toxiques ou irritants

Les points de reprise d’air neuf nécessaires à la (ou les) station(s) doivent être
protégés mécaniquement, placés sous surveillance et situés à des endroits
où ils prennent le maximum d’air neuf.

Ils doivent pouvoir être obturés, ou bien l’aspiration d’air doit pouvoir être
coupée dès que l’opérateur a connaissance d’une menace extérieure.

1
Norme NF EN 1522, édition de février 1999, relative à la résistance aux balles des fenêtres, portes, fermetures
et stores.
2
Classement défini par les règles techniques CNPP T64 – Blocs portes de bâtiment – Spécifications et méthodes
d’essais.

22 © CNPP ENTREPRISE – REPRODUCTION INTERDITE


Télésurveillance Règle APSAD R31 – Édition 07.2007.0

3.3.2.6 Locaux auxiliaires non inclus dans l’enceinte forte de la station

Les locaux annexes abritant des équipements (partagés ou non avec d’autres
utilisateurs) liés au fonctionnement de la station doivent présenter un
niveau de protection physique suffisant et être placés sous surveillance
d’intrusion et de contrôle d’accès. Les portes, leur système de fermeture et
leur système de blocage mécanique doivent présenter un degré de
résistance à l’effraction BP11 ou équivalent .

Par ailleurs, les câbles reliant les locaux annexes à la station doivent être
placés sous surveillance s’ils ne sont pas enfouis dans le sol ou noyés dans la
maçonnerie.

3.3.2.7 Locaux abritant un module opérateur complémentaire non inclus dans l’enceinte
forte de la station

Les locaux abritant un module opérateur complémentaire délocalisé doivent


répondre aux exigences suivantes :

• Présenter un niveau de protection physique suffisant et être placés sous


surveillance d’intrusion, de contrôle d’accès et vidéo.

• Pour les locaux comportant du vitrage, celui-ci ne doit pas permettre la


vision extérieure et doit faire l’objet d’une surveillance permanente contre
l’effraction.

• L’accès du premier entrant doit être déverrouillé par action conjointe de


l’opérateur du module d’exploitation actif et de la personne entrante.
L’accès des personnes complémentaires éventuelles est assuré par
déverrouillage de la porte, commandé de l’intérieur par l’opérateur présent.

• Les portes, leur système de fermeture et leur système de blocage


mécanique doivent présenter un degré de résistance à l’effraction BP21 ou
équivalent .

• Dans le cas où les locaux comportent des issues de secours ou autres


ouvertures, celles-ci doivent présenter un degré de résistance mécanique
équivalent et être surveillé à l’ouverture et/ou à l’effraction.

• L’entrée et la sortie des locaux du module Opérateur complémentaire


délocalisé doivent rester possibles sans l’intervention de l’opérateur,
notamment en cas d’urgence. L’information de sollicitation des moyens
utilisés doit être transmise par la liaison de sécurité, vers le module
d’Exploitation actif. L’ouverture des boîtiers contenant les moyens
mécaniques de décondamnation des issues de sortie doit faire l’objet d’une
information qui doit être transmise par la liaison de sécurité.

1
Classement défini par les règles techniques CNPP T64 – Blocs portes de bâtiment – Spécifications et méthodes
d’essais.

© CNPP ENTREPRISE – REPRODUCTION INTERDITE 23


Règle APSAD R31 – Édition 07.2007.0 Télésurveillance

• Dans tous les cas, tout incident sur le module opérateur entraînera
immédiatement son isolement (déconnexion du réseau) par le module
d’exploitation principal et une information des autres modules opérateur
s’ils existent.

3.3.3 Moyens de surveillance de l’approche et de l’intrusion

Le personnel de la station doit pouvoir avoir connaissance, par des moyens


de surveillance appropriés, des événements pouvant constituer une menace
pour la station et ses annexes.

Tous les modules non occupés en permanence doivent comporter au


minimum une détection à l’ouverture de tous les accès (issues et ouvrants)
ainsi qu’une détection intérieure volumétrique.

La commande du système de détection d’intrusion (mise en et hors service)


peut être effectuée, soit par la personne entrante, soit par le module
d’exploitation avec, dans les deux cas, transmission à ce module des
informations relatives au système.

Les informations minimales à transmettre sont les mises en et hors service


et les déclenchements d’alarme (détection et autosurveillance).

L’accès au module par une personne extérieure à la société n’est admis qu’en
présence d’une personne appartenant à l’entreprise.

L’installation du système de détection d’intrusion doit être réalisée


conformément aux exigences des règles APSAD en vigueur1.

3.3.4 Sécurité incendie

Les locaux de la (ou des) station(s), y compris ceux abritant la source


d’alimentation, doivent être équipés d’une détection automatique
d’incendie appropriée au risque à surveiller comportant du matériel certifié
NF – SSI (ou équivalent) et dont la compatibilité a été vérifiée. Les
informations relatives à ce système doivent être portées à la connaissance
des opérateurs de la station et transmises par la liaison de sécurité. Les salles
d’exploitation disposant d’un personnel permanent peuvent être dispensées
de détection automatique d’incendie.

Le système de détection automatique d’incendie doit faire l’objet de


vérifications périodiques de maintenance conformément à la règle
APSAD R72 (2 visites par an).

Des extincteurs doivent être installés et répartis dans les locaux


conformément à la règle APSAD R43 (installation avec délivrance d’un
certificat de conformité N4 et visite annuelle avec délivrance du compte-
rendu de vérification périodique Q4).

1
Règle APSAD R81 : Règle d’installation – Détection d’intrusion.
2
Règle APSAD R7 : Règle d’installation – Détection automatique d’incendie.
3
Règle APSAD R4 : Règle d’installation – Extincteurs portatifs et mobiles.

24 © CNPP ENTREPRISE – REPRODUCTION INTERDITE


Télésurveillance Règle APSAD R31 – Édition 07.2007.0

3.3.5 Sécurité des installations électriques

L’entreprise de télésurveillance devra présenter et maintenir un schéma


d’organisation et de distribution de l’installation électrique, faisant
apparaître notamment les sources de transfert et les principaux
équipements de la station.

Les installations électriques doivent être vérifiées (visite annuelle avec


délivrance d’un compte-rendu de vérification périodique Q18).

3.3.6 Sécurité vis-à-vis des risques particuliers

Compte tenu de l’activité de la station de télésurveillance et de l’évolution


des risques, les risques naturels et technologiques applicables à la station
sont à étudier régulièrement et les mesures de protection appropriées à
envisager.

Les nouvelles stations ne doivent pas être construites sur un terrain pouvant
être exposé aux risques naturels et technologiques identifiés.

3.3.6.1 Foudre

En fonction de la situation géographique du site, des mesures de protection


appropriées doivent être envisagées.

3.3.6.2 Inondations

Si le site se trouve dans une zone susceptible d’être inondée, des moyens
spécifiques et suffisants pour l’évacuation de l’eau doivent être mis en place.

3.3.6.3 Défaillance totale des lignes de transmission filaires

En supplément de ses moyens de transmission filaires, la station doit


disposer d’un moyen de communication utilisant les voies hertziennes.

Cette exigence ne s’applique pas aux modules non occupés.

3.3.7 Dispositif de contrôle de la vigilance des opérateurs

Quand l’effectif est réduit à un opérateur (que la station soit maillée ou non),
un dispositif doit permettre de contrôler la vigilance et la mobilité de
l’opérateur. Le délai entre 2 contrôles ne doit pas dépasser 10 minutes.

Toute information de non vigilance ou de non mobilité apparaissant au delà


de ce délai est transmise par la liaison de sécurité.

Cette disposition s ‘applique à tous les modules opérateurs (actif ou


complémentaire).

© CNPP ENTREPRISE – REPRODUCTION INTERDITE 25


Règle APSAD R31 – Édition 07.2007.0 Télésurveillance

3.3.8 Dispositif d’appel d’urgence

Dans les locaux comportant au moins un module pouvant être occupé de


façon permanente ou non, un dispositif d’appel d’urgence doit permettre
de signaler à un autre lieu occupé en permanence (local abritant un module
d’exploitation), tout événement grave mettant en cause la sécurité de la
station. Ce message d’urgence doit être transmis par l’intermédiaire de la
liaison de sécurité. Son envoi peut-être déclenché, soit automatiquement,
soit par action volontaire de l’opérateur.

3.3.9 Liaison de sécurité

Les événements décrits au tableau suivant doivent être signalés dans le local
abritant le module d’exploitation et transmis par la liaison de sécurité à une
autre station principale ou à un autre module d’exploitation distant.

Cette liaison doit être d’un niveau au moins égal au niveau le plus élevé des
liaisons utilisées par la station pour la réception des informations émises par
les sites dont elle assure la télésurveillance.

Nature des événements à signaler

Alarme incendie dans l’un des modules ou dans l’un des locaux annexes.

Accès aux modules non occupés ou aux locaux annexes. (groupe électrogène,
autocommutateur, arrivée EDF, lignes de télécommunication, locaux techniques, câbles
d’antenne, cuve à carburant, points de reprise d’air).
Défaut du système de détection d’incendie propre à l’un quelconque des modules et à
ses locaux annexes.
Alarme intrusion signalée dans l’environnement immédiat d’un module (intérieur ou
extérieur).

Défaut d’un système de surveillance de l’environnement.

Evénement grave mettant en danger le module d’exploitation ou son personnel


(dispositif d’appel d’urgence)1

Ouverture simultanée des portes du sas

Ouverture des boîtiers contenant les moyens mécaniques de décondamnation des issues
de sortie, en dehors de l’exploitation normale.

Ouverture de l’issue de secours et des autres ouvrants

Perte de vigilance ou de mobilité de l’opérateur (pour les stations de type P2).

Accès au module opérateur complémentaire délocalisé.

1
Cette information doit apparaître de manière discrète localement et peut être transmise aux forces de l’ordre.

26 © CNPP ENTREPRISE – REPRODUCTION INTERDITE


Télésurveillance Règle APSAD R31 – Édition 07.2007.0

3.4 L’ ALIMENTATION EN ENERGIE DES STATIONS

Les locaux abritant un ou plusieurs module(s) doivent être alimentés par au


moins deux sources d’énergie électrique, la source principale et la source
secondaire.

Certains équipements (ordinateurs…) pouvant être affectés par des


perturbations de l’alimentation électrique à partir des deux sources
précédentes, il doit être prévu une source d’alimentation de transfert
assurant la continuité et l’immunité aux perturbations provenant de la
commutation entre les deux sources définies ci-dessus.

3.4.1 Source d’alimentation principale

La source principale est fournie par le réseau électrique extérieur.

Dans le cas d’une coupure de l’alimentation principale, ces moyens devront


être secourus en énergie.

3.4.2 Source d’alimentation secondaire

3.4.2.1 Description

La source d’alimentation secondaire assure le fonctionnement de la station


de télésurveillance en cas de défaillance de l’alimentation principale. Elle
doit être située de préférence dans l’enceinte protégée de la station.

La source d’alimentation secondaire est généralement constituée d’un


groupe électrogène :

• Son fonctionnement doit être possible pendant 12 heures sans


intervention extérieure (notamment sans ravitaillement en carburant).

• Pour des raisons de sécurité incendie, le remplissage du réservoir de


carburant par transvasement manuel est interdit.

• Si la trappe d’accès à l’orifice de remplissage du réservoir de carburant


n’est pas accessible d’un local physiquement protégé et surveillé, elle doit
être placée sous surveillance électronique et protégée physiquement.

• L’échappement du groupe électrogène doit être difficilement accessible


et difficilement obturable. Dans le cas contraire, des mesures
compensatoires doivent être prévues.

Le fonctionnement sur la source d’alimentation secondaire des


équipements contenus dans les locaux abritant les modules doit être vérifié
tous les 15 jours, en charge réelle sur ces équipements, durant une période
minimale de 20 minutes.

© CNPP ENTREPRISE – REPRODUCTION INTERDITE 27


Règle APSAD R31 – Édition 07.2007.0 Télésurveillance

3.4.2.2 Autonomie

La source d’alimentation secondaire doit être autonome.

La réserve en énergie nécessaire au respect de cette autonomie doit être


disponible dans la station ou ses annexes.

Le groupe électrogène doit assurer une reprise effective en énergie de


façon automatique et dans un délai inférieur à 5 minutes après la coupure
de l’alimentation principale.

Il doit être en mesure de reprendre au minimum le fonctionnement des


équipements suivants indispensables à la sécurité de la station :

• les moyens d’exploitation ;

• les moyens de preuve ;

• l’accès à la station ;

• la climatisation de la salle d’exploitation ;

• les moyens vidéo utilisés pour le contrôle d’accès et la surveillance de


l’environnement ;

• un éclairage suffisant pour permettre de bonnes conditions


d’exploitation.

La source d’alimentation secondaire doit avoir une autonomie au minimum


de :

• 36 heures pour une station de type P2 ;

• 72 heures pour une station de type P3.

Les informations d’état relatives aux sources d’énergie (coupure secteur,


batterie basse, fonctionnement ou non du groupe électrogène...) doivent
être transmises au module d’exploitation dans un délai maximal de
10 minutes.

3.4.3 Sources d’alimentation de transfert

Jusqu’à la reprise effective en énergie par la source secondaire, ou en cas de


défaillance de celle-ci, la source d’alimentation de transfert a pour fonction
d’assurer le fonctionnement des équipements suivants :

• les moyens d’exploitation ;

• les moyens de preuve ;

• l’éclairage minimal permettant l’exploitation ;

• l’accès à la station.

28 © CNPP ENTREPRISE – REPRODUCTION INTERDITE


Télésurveillance Règle APSAD R31 – Édition 07.2007.0

La source d’alimentation de transfert peut être constituée d’un onduleur


et/ou de batteries.

L’onduleur doit répondre aux obligations suivantes :

• Il doit être équipé d’un système de by-pass automatique.

• Les protections électriques de l’onduleur seront de préférence ramenées


à la station.

• Une possibilité de shunt de l’(des) onduleur(s) doit être prévue en cas de


non fonctionnement de celui (ceux)-ci.

La source d’alimentation de transfert doit avoir une autonomie permettant


le fonctionnement de ces équipements de manière ininterrompue pendant
10 minutes.

Cette autonomie doit être vérifiée, soit dans le cadre d’un contrat de
maintenance, soit par le télésurveilleur. Une vérification pourra également
être effectuée lors des inspections systématiques du CNPP.

3.4.4 Cas où l’utilisation des sources d’alimentation secondaire et de


transfert n’est pas réservée uniquement à l’activité de
télésurveillance

L’usage des sources d’alimentation secondaire et de transfert décrites ci-


dessus doit être, en principe, réservé exclusivement à celui de la station de
télésurveillance ou des modules contenus dans le local affecté.

Dans le cas contraire, les conditions techniques minimales imposées sont les
suivantes :

• puissance suffisante pour alimenter simultanément la station et les


autres utilisateurs ;

• maintien du bon fonctionnement des équipements de télésurveillance


dans l’éventualité d’un incident produit par un autre utilisateur sur le réseau
de distribution en énergie ;

• protection physique et surveillance électronique des locaux abritant les


sources d’alimentation secondaire et les câbles d’alimentation électrique ;
les informations délivrées par les installations de sécurité qui surveillent ces
locaux doivent être transmises au module d’exploitation (voir tableau
récapitulatif de ces informations au § 3.3.9) ;

• vérification par le télésurveilleur que la réserve de carburant permet à


tout moment de respecter les autonomies demandées ;

• présence chez le télésurveilleur d’un document d’engagement du


propriétaire des sources d’alimentation électrique attestant de la mise à
disposition et de la maintenance et des essais de ces équipements,
notamment de la reprise effective de l’alimentation électrique de la station
par la source secondaire.

© CNPP ENTREPRISE – REPRODUCTION INTERDITE 29


Règle APSAD R31 – Édition 07.2007.0 Télésurveillance

3.4.5 Éclairage de sécurité

En cas de défaillance simultanée des alimentations principale et secondaire,


un éclairage de sécurité doit permettre d’assurer la mise en sauvegarde de
la station ainsi que l’éventuelle évacuation du personnel présent. Cet
éclairage doit faire l’objet d’une maintenance rigoureuse.

L’éclairage de sécurité est obligatoire dans tout module opérateur.

3.4.6 Protections physiques et électriques des lignes d’alimentation en


énergie

Lorsque la source secondaire n’est pas située dans l’enceinte forte, le local
dans lequel elle se trouve ainsi que le câble d’alimentation électrique de
raccordement au local contenant les équipements de télésurveillance
(station d’architecture centralisée ou modulaire) doivent présenter une
protection mécanique suffisante et être l’objet d’une surveillance
électronique conforme à la règle APSAD R81.

Les câbles d’alimentation du réseau électrique extérieur à l’entrée de la


station d’architecture centralisée ou des locaux abritant les modules ne
doivent pas être facilement accessibles.

3.5 LA RÉCEPTION ET LA TRANSMISSION DES MESSAGES

3.5.1 Vecteurs de communication - Spécifications techniques

3.5.1.1 Niveaux de transmission

On distingue 5 niveaux de transmission, par ordre décroissant d’exigence. Il


sont définis dans le tableau suivant.

Les niveaux d’exigences sont applicables quel que soit le nombre de lignes
utilisées pour la communication. Lorsqu’un test cyclique de 2 h, 6 h ou de
24 h est utilisé, une tolérance de + ou – 10 % est accordée pour son
traitement par la station de télésurveillance sans jamais dépasser quinze
minutes.

Si plusieurs vecteurs de communication sont mis en œuvre, la transmission


des messages ne doit pas être perturbée par le défaut d’un des supports.

30 © CNPP ENTREPRISE – REPRODUCTION INTERDITE


Télésurveillance Règle APSAD R31 – Édition 07.2007.0

Exigences des niveaux de transmission

Délai de mise à
Surveillance du vecteur de
Niveaux disposition de Particularités Exemples
communication
l’information*

• Liaisons faisant appel à deux vecteurs de


communication distincts sur supports physiques
différents. Deux liaisons
Détection d’une
• La défaillance de la liaison principale durant 2 filaires ou une
indisponibilité ou d’une
I 120 s min est signalée en moins de 3 min à la station filaire et une
interruption
de télésurveillance. hertzienne.
en moins de 120 s
• La détection et la signalisation d’une La surveillance
défaillance de la liaison secondaire apparaissent de ligne peut
à la station en moins de 10 min. être assurée par
un système de
• Liaisons faisant appel à deux vecteurs de supervision.
communication distincts pouvant utiliser le
même support physique (ex : RTC + ADSL). Exemples de
• La détection et la signalisation d’une supports
Détection et signalisation utilisés :
interruption de la ligne de transmission
d’une indisponibilité ou RTC, RNIS, GSM,
II 10 mn secondaire apparaissent à la station de
d’une interruption EDGE, Wi-Fi,
télésurveillance en moins de 24 h.
en moins de 10 min Wi-Max, IP
• La détection et la signalisation d’une
interruption de la ligne de transmission X 25 - ADSL
principale apparaissent à la station de
télésurveillance en moins de 10 min.

• Liaisons faisant appel à un seul vecteur de


Pas de
Détection et signalisation communication.
disponibilité sur
d’un défaut ou d’une • La détection et la signalisation d’une
III défaut du
interruption interruption de la ligne de transmission
vecteur de
en moins de 10 min apparaissent à la station de télésurveillance en
communication
moins de 10 min.
Catégorie 1 :
Détection et signalisation
• Liaisons faisant appel à un seul vecteur de
de la ligne de transmission
communication.
≤ 2h
Pas de • La détection et la signalisation d’une
Catégorie 2 :
disponibilité sur interruption de la ligne de transmission
Détection et signalisation
IV défaut du apparaissent à la station de télésurveillance
de la ligne de transmission Exemples de
vecteur de dans la période définie par la catégorie.
≤6h supports
communication • La surveillance de la ligne est en général
Catégorie 3 : assurée par des tests périodiques (tests utilisés :
Détection et signalisation cycliques). RTC, RNIS, GSM,
de la ligne de transmission IP sous ADSL …
≤ 24 h
La liaison (unique) n’est pas surveillée.
Ce type de liaison ne correspondant pas aux
exigences de la règle est déconseillé.
Pas de Les raccordements surveillés à une période
disponibilité sur supérieure à 24 h sont assimilables au niveau V.
Aucune détection de la
V défaut du Le niveau V ne peut être pris en compte que sur
disponibilité de la liaison.
vecteur de demande expresse et formalisée du client ou du
communication prescripteur.
Le télésurveilleur mentionne obligatoirement
(sur les documents ad-hoc) que le client est
parfaitement informé des risques encourus.

* Le délai de mise à disposition de l’information est le temps maximal de mise à disposition de l’information sur le module de
traitement à partir de la présentation de l’information au transmetteur du site surveillé. Ce temps est mesuré en présence d’un
défaut sur un des vecteurs de communication. Il intègre les délais de réacheminement de la communication.

© CNPP ENTREPRISE – REPRODUCTION INTERDITE 31


Règle APSAD R31 – Édition 07.2007.0 Télésurveillance

3.5.2 Choix du niveau de transmission

La partie la plus vulnérable d’une ligne étant celle située du côté des sites
télésurveillés, c’est cette partie qui déterminera le niveau de transmission.

Lorsque des réseaux de communications de type ADSL sont utilisés il y aura


lieu de s’assurer de la qualité du service offert par l’opérateur (mise en place
d’indicateur(s)) et d’expliquer à l’utilisateur ce qui se passe en cas de coupure
de l’alimentation secteur.

Lorsque des réseaux à transmission hertzienne sont utilisés, il y a lieu, au


moment de l’installation du transmetteur, d’effectuer tous les essais de
fonctionnalité de celui-ci dans des conditions simulant une atténuation de la
propagation hertzienne correspondant à celle définie par la norme s’y
rapportant.

3.5.3 Dimension du réseau

Le nombre de lignes de télécommunication d’une station d’architecture


centralisée ou d’un module d’exploitation doit être prévu pour que tous les
appels émanant des sites surveillés puissent être reçus et que tous ceux
lancés vers un site quelconque du parc surveillé puissent être acheminés.

Les indications du § 3.9.2 doivent permettrent à l’entreprise de


télésurveillance d’adapter les moyens aux besoins.

3.5.4 Equipements de réception

Le matériel de réception des signaux en provenance des sites surveillés est


d’un modèle agréé par les autorités compétentes.

L’architecture des matériels de réception doit permettre de faire face à une


défaillance fortuite, afin de ne pas perdre d’informations.

De plus, la gestion manuelle des informations (décodage des messages reçus


en mode dégradé) doit rester possible, sauf si l’architecture du système
informatique permet le maintien de l’exploitation en mode normal en cas
de défaillance d’un de ses éléments.

3.5.5 Protection des raccordements filaires

Dans le cas où l’arrivée des lignes de télécommunication ainsi que leurs


éventuelles liaisons à l’autocommutateur ne sont pas situées dans l’enceinte
forte de la station ou des modules :
• les locaux (autocommutateur et arrivée des lignes) doivent être
physiquement protégés et être sous détection d’intrusion ;
• les lignes reliant les modules ne doivent pas être facilement accessibles.

3.5.6 Protection des raccordements hertziens

Les antennes ainsi que leurs câbles doivent être difficilement accessibles et
placés sous surveillance vidéo.

32 © CNPP ENTREPRISE – REPRODUCTION INTERDITE


Télésurveillance Règle APSAD R31 – Édition 07.2007.0

3.6 LE TRAITEMENT DES MESSAGES

Les consignes sont conservées sur un (des) support(s) dont le choix est laissé
à l’appréciation de l’entreprise de télésurveillance ; ce(s) support(s) doit(vent)
permettre la relecture aisée desdites consignes qu’il(s) contient(nent), leur
impression sur papier ainsi que leur duplication.

Le délai de lever de doute séparant le déclenchement de l’alarme au niveau


de l’installation locale d’alarme de l’enregistrement de cette information sur
le (ou les) moyen(s) de preuve de la station d’architecture centralisée ou du
module d’exploitation ne peut être précisé car il demeure fonction des
temps d’établissement de la liaison téléphonique et des conditions
d’acheminement de l’information par les réseaux de télécommunication.

Cependant, le délai qui s’écoule entre l’acquit de l’information par le module


de réception et l’enregistrement horodaté du début de la première
tentative faite par l’opérateur pour engager une action conforme à celles
définies vis-à-vis d’un correspondant habilité ne saurait dépasser trois
minutes quel que soit le mode de liaison utilisé. Dans le cas d’une station de
secours fonctionnant en débordement, ce temps est porté à cinq minutes
au maximum.

La réception, l’affichage et l’enregistrement des informations reçues par les


divers modules s’effectuent automatiquement ainsi que leur traitement
programmé en fonction des consignes particulières à chaque abonné
(priorités, mise en et hors service, supervision des liaisons, actions diverses à
entreprendre, etc...). Les équipements informatiques nécessaires sont
réservés à l’usage exclusif de la station d’architecture centralisée de
télésurveillance ou des modules.

3.7 LES MOYENS DE PREUVE

3.7.1 Enregistrement horodaté des informations sur support physique

Il doit y avoir traçabilité de toutes les actions effectuées par le ou les


opérateur(s) dans le cadre de leur(s) fonction. En effet, dès l’entrée en
station de l’information (ouverture de la transaction) jusqu’à la fin des
actions qu’elle a entraînées (fermeture de la transaction), toutes les
opérations doivent pouvoir être reconstituées.

La traçabilité des informations reçues par les divers modules doit être
effective dès le premier niveau d’acquit d’un message provenant de
l’extérieur et entrant dans la chaîne de réception et de traitement.

Le choix du support d’enregistrement des informations est laissé à


l’appréciation du télésurveilleur. Ces supports doivent permettre la relecture
aisée des informations qu’ils contiennent, leur impression sur papier ainsi
que leur duplication. Ces informations doivent pouvoir être facilement
consultables par les personnes habilitées.

© CNPP ENTREPRISE – REPRODUCTION INTERDITE 33


Règle APSAD R31 – Édition 07.2007.0 Télésurveillance

Cette traçabilité peut s’établir soit :

• à partir d’enregistrements automatiques ;

• à partir de documents rédigés par l’opérateur lui-même, manuellement


ou au moyen d’un système informatique.

Les enregistrements effectués par les moyens de preuve (papier, supports


magnétiques, etc...) sont conservés pendant une durée minimale de trois
mois, sauf exigences contraires des textes en vigueur. Ils sont conservés à
l’abri des indiscrétions.

3.7.2 Tolérances et concordance des horodatages

D’une façon générale, l’enregistrement ou la transcription de toute


information ou message reçu ou émis par les divers modules doit être
systématiquement horodaté. La divergence des divers dispositifs
d’horodatage par rapport à l’heure locale légale ne doit pas excéder plus ou
moins une minute.

3.7.3 Enregistrement horodaté des communications téléphoniques et


du contenu des messages vocaux

En ce qui concerne le (les) dispositif(s) d’observation du trafic téléphonique


(vocal ou digital) des opérateurs, il doit y avoir enregistrement horodaté :

• du numéro d’appel composé ;

• de l’information « sonnerie correspondant libre » ou « signal


d’occupation du poste appelé » ;

• de la durée de la communication ou de la tentative d’appel ;

• du contenu de la conversation ou des messages digitaux échangés.

Ces enregistrements peuvent être effectués sur des appareillages différents,


pourvu que la traçabilité des événements puisse être facilement
reconstituée.

Les dispositions énoncées ci-dessus (§ 3.7.1) au sujet du choix du support, de


l’intégrité, de la consultabilité et de la conservation des informations
s’appliquent également à la traçabilité des actions effectuées par
l’opérateur.

3.8 STATION DE SECOURS ET CONTINUITE DE SERVICE

Une station de télésurveillance doit avoir au moins une station de secours.

Cette station est prévue pour recevoir les appels infructueux provenant des
sites télésurveillés dirigés de manière automatique par le transmetteur
téléphonique ou le réseau. Elle doit être exploitée sur un site différent et
raccordée à un autre central téléphonique par des supports physiques
totalement distincts.

34 © CNPP ENTREPRISE – REPRODUCTION INTERDITE


Télésurveillance Règle APSAD R31 – Édition 07.2007.0

Ce niveau d’exigence peut être complété par la réplication (duplication)


distante de la base de données en temps réel pour assurer une meilleure
continuité de service. C’est le cas des stations d’architecture modulaire.

La station de secours doit être certifiée APSAD (P2 ou P3).

Une station de télésurveillance modulaire en réseau maillé dont tous les


modules sont au moins doublés dans des sites géographiquement distincts
ne nécessite pas de station de secours.

Une station de secours dont le module d’exploitation n’est pas activé doit
pouvoir être opérationnelle dans un délai de 4 heures.

En fonction de la continuité de service souhaitée, la station de secours peut


fonctionner en débordement, en dégagement ou en miroir total de la
station principale. Le niveau de continuité de service doit être précisé dans
le contrat.

Continuité de service (par exigences décroissantes)

Cheminement des Périodicité de mise à


Traitement des
messages sur jour des fichiers de
messages
incident consignes

Station de secours Transmis à la station Station principale ou En temps réel


en miroir total de secours station de secours* (moins de 3 min)

Station de secours Transmis à la station Station principale ou


24 à 72 h
en dégagement de secours station de secours*

Transmis à la station
de secours puis
Station de secours Station principale
redirigés vers la Pas d’exigence
en débordement (dépend de son état)
station principale
(< 1 min)
* Pour les délais, se reporter au § 3.6 – Traitement des données.

3.8.1 Cas d’une station de secours en débordement

Les messages sont retransmis vers la station principale. Toutes les


dispositions doivent être prises pour que la retransmission des messages
vers la station principale s’effectue en moins d’une minute à compter de la
réception du message initial.

3.8.2 Cas d’une station de secours en dégagement

Les messages sont exploités par la station de secours. Elle doit avoir la
capacité de traiter toutes les informations déroutées, en supplément des
siennes.

© CNPP ENTREPRISE – REPRODUCTION INTERDITE 35


Règle APSAD R31 – Édition 07.2007.0 Télésurveillance

Lorsque des fichiers de consignes concernant les sites dégagés sont déposés
à la station de secours, c’est la station principale qui a la responsabilité de
leur mise à jour.

La mise à jour des modifications de consignes doit être effectuée à la station


de secours dans un délai maximal de 72 heures.

Pour la prise en compte d’un nouveau raccordement, les consignes doivent


être transmises à la station de secours dans un délai maximal de 24 heures.

Des procédures concernant la mise à jour et la gestion de ces fichiers


doivent être prévues.

3.8.3 Cas d’une station de secours en miroir total

Dans cette configuration, la station de secours d’architecture modulaire doit


recevoir l’ensemble des informations ou données en temps réel (moins de 3
minutes), dont la mise à jour de la base de données de la station principale.

3.9 LES PROCEDURES

3.9.1 Procédures de sécurité

Les procédures, écrites et validées, devant exister sont au minimum les


suivantes :

• accès à la station et/ou aux modules pour les personnes habilitées en


permanence, celles autorisées de façon exceptionnelle et les inspecteurs
accrédités dans le cadre de la certification APSAD de service ;

• exploitation des systèmes de surveillance de la station (vidéo, intrusion,


incendie) ;

• état d’urgence (défaillance technique majeure, agression, prise d’otage,


blessure, défaillance physique du personnel, évacuation) ;

• entrée et sortie d’urgence de la station.

3.9.2 Procédures d’exploitation

Les procédures, écrites et validées, devant exister sont au minimum les


suivantes :

• application des consignes ;

• utilisation des matériels par les opérateurs ;

• habilitation d’accès à certaines opérations d’exploitation (mise à jour des


fichiers, vérification et réglage des différents horodatages, changement de
bandes, de cassettes...) ;

• procédure à suivre en cas de défaillance technique des matériels ;

36 © CNPP ENTREPRISE – REPRODUCTION INTERDITE


Télésurveillance Règle APSAD R31 – Édition 07.2007.0

• indicateurs ou moyen de mesures des flux de traitement de la station


(pour adaptation des moyens aux flux des données à traiter) ;

• procédures spécifiques aux stations maillées avec essais associés.

3.9.3 Procédures de raccordement

Il est rappelé que le télésurveilleur doit garder la totale maîtrise des données
transmises dans le cadre de la prestation, l’objectif étant d’assurer cette
dernière dans les meilleures conditions. L’installateur devra se conformer
aux pré-requis fixés par le télésurveilleur. Ceux-ci sont élaborés
systématiquement en fonction :

• de la nature du site ;

• des contraintes techniques et notamment du protocole de


communication ;

• du niveau de risque.

Cette phase n’est pas dérogeable.

Les informations minimum que l’installateur doit fournir à l’entreprise de


télésurveillance lors du raccordement du site à télésurveiller sont les
suivantes :

• numéro d’identification du transmetteur ;

• les protocoles de communication utilisés ;

• la programmation des numéros d’appels des baies de réception associés


aux protocoles ;

• le cycle d’appel et le plan de numérotation ;

• la codification de toutes les informations transmises ;

• la bibliothèque des informations transmises et le tableau de


correspondance avec le libellé des informations reçues ;

• les informations spécifiques (test cyclique, mise hors/en service, défaut


secteur …), et processus de fonctionnement associé ; dans la mesure ou elle
existe, décrire le processus de fonctionnement de la levée de doute
technique (audio, vidéo), en précisant notamment au préalable, la position
des micros et/ou caméras, ainsi que toutes les informations du site
nécessaires liées au processus.

3.9.4 Procédures de maintenance

Les équipements suivants doivent être soumis à des vérifications :

• groupe électrogène ;

• onduleur et ses batteries ;

© CNPP ENTREPRISE – REPRODUCTION INTERDITE 37


Règle APSAD R31 – Édition 07.2007.0 Télésurveillance

• éclairage de sécurité ;

• frontaux et leurs éventuelles batteries ;

• informatique et ses périphériques ;

• autocommutateur ;

• enregistreurs vocaux ;

• climatisation ;

• appel d’urgence ;

• vidéo, contrôle d’accès du sas ;

• systèmes de surveillance (intrusion et incendie) ;

• extincteurs.

La périodicité des vérifications, variable suivant la nature des équipements,


doit être au minimum :

• annuelle pour les modules occupés (de façon permanente ou


temporaire) ;

• mensuelle pour les modules non occupés (deux visites mensuelles pour
les modules équipés d’un groupe électrogène).

La gamme de contrôle par équipement doit être clairement définie et il doit


y avoir traçabilité de chaque vérification.

Le contrat de maintenance, s’il existe, peut faire office de procédure.

3.9.5 Procédures de télémaintenance des sites surveillés

D’une manière générale, aucune opération de télémaintenance, et à fortiori


de téléchargement, ne doit se faire à l’insu de l’entreprise de
télésurveillance.

L’opération de téléchargement ou de télémaintenance doit être tracée, par


l’envoi systématique des informations : début et fin, nature des opérations
de téléchargement ou de télémaintenance.

La trace des informations relatives à ces opérations est conservée dans


l’historique du site concerné au même titre que toutes autres informations
d’historique de télésurveillance.

38 © CNPP ENTREPRISE – REPRODUCTION INTERDITE


Télésurveillance Règle APSAD R31 – Édition 07.2007.0

ANNEXE 1
Exigences complémentaires
établies en liaison avec les instances Prévention
de la Fédération Française des Sociétés d’Assurances

Les dispositions complémentaires portent sur les points suivants :

• le type de station titulaire de la certification APSAD de service de


télésurveillance (type P2 ou P3 avec station de secours pour le site
considéré) ;

• le niveau de transmission (I à V) ;

• les informations à transmettre à la station, soit :


- l’activation d’un système de détection : signal d’alarme ;
- la manœuvre (malveillante ou non) ou l’anomalie technique susceptible
de nuire au fonctionnement du système de détection d’intrusion : signal
d’autosurveillance ;
- l’anomalie technique provenant du système de détection d’incendie ou
d’une installation technique : signal de dérangement ;
- la fonction « mise en service » ou « hors service » du système de détection
d’intrusion ;
- le défaut dans l’alimentation en énergie, sur l’alimentation principale ou
sur l’alimentation secondaire.

© CNPP ENTREPRISE – REPRODUCTION INTERDITE 39


Règle APSAD R31 – Édition 07.2007.0 Télésurveillance

Exigences complémentaires

Exigences minimales
Informations à
Station
transmettre

Défaut alimentation secondaire


Défaut alimentation principale
Type de station principale

Niveau de transmission

Mise en / hors service


Auto surveillance
Alarme
RISQUES "INTRUSION, AGRESSION" (1)

a Habitations présentant des risques "standard" (2) P2/P3 IV * *(3) *


b Habitations présentant des risques importants (2) P3 III * * * * *

Commerçants, artisans, prestataires de services, de classes 1 à 5


et hors classe (4)
Etablissements de superficie ≤ 800 m²
c Risques de classes 1, 2 et 3 P2 IV * *(3) *

d Risques de classe 4 P3 III * * * * *

e Hors classe et classe 5 P3 II * * * * *

f Etablissements bancaires P3 II * * * * *

Commerçants, artisans, prestataires de services,


de classes 1 à 5 et hors classe (4)
Etablissements de superficie > 800 m²
g Risques de classes 1, 2 et 3 P3 III * * * * *

h Risques de classes 4 et 5 et hors classe P3 II * * * * *

(1) Disposant d’une installation de détection d’intrusion conforme à la règle APSAD appropriée, à l’exception
du cas f.
(2) Le choix entre les deux types d’habitations est laissé à l’appréciation de l’assureur.
(3) Les alarmes d’autosurveillance devront être transmises, mais ne seront pas obligatoirement différenciées
des alarmes intrusion.
(4) Suivant nomenclature figurant au Traité d’Assurance Vol.

40 © CNPP ENTREPRISE – REPRODUCTION INTERDITE


Télésurveillance Règle APSAD R31 – Édition 07.2007.0

Exigences complémentaires (suite)

Défaut alimentation secondaire


Défaut alimentation principale
Type de station principale

Niveau de transmission

Mise en / hors service


Dérangement
Alarme
PRESENCE DE PLUSIEURS TYPES DE RISQUE
P3 II * * * * *
S'il y a plusieurs types de surveillance (ex : incendie + intrusion), il est
préférable d'avoir 1 transmetteur par type de risque.
RISQUES INCENDIE

Etablissement protégé par une installation d'extinction P3 III * * * *


a automatique à eau (type sprinkleur) conforme à la règle APSAD
R1

Etablissement disposant d'une installation d'extinction P3 III * * * *


b
automatique à gaz conforme aux règles APSAD

Etablissement surveillé par une installation de


c détection automatique d'incendie conforme à la règle APSAD P3 III * * * *
R7 quelle que soit la surface développée S

f Etablissement sous locaux avec atmosphère explosive P3 III * * * *


(seuil dangereux ou dépassé)

RISQUES TECHNIQUES
a Présentés par une installation de froid P3 III * *
b Présentés par une installation de chauffage P2 IV * *
c Présentés par une installation électrique P2 V * *
d Dégâts des eaux P2 IV * *
e Pollution (effluents, ...) P2 IV * *
f Autre (à compléter) exigences de l'assureur

© CNPP ENTREPRISE – REPRODUCTION INTERDITE 41


Règle APSAD R31 – Édition 07.2007.0 Télésurveillance

ANNEXE 2
Déclaration de conformité N31

1. DÉLIVRANCE DE LA DÉCLARATION DE CONFORMITÉ

En plus des exigences précédentes, le prescripteur peut demander la


délivrance d’une déclaration de conformité aux exigences techniques
générales de la règle APSAD R31.

La validité de la déclaration de conformité est limitée par :

• la modification par le client des prestations décrites dans la déclaration


de conformité ;

• le changement d’entreprise de télésurveillance ; dans ce cas, le client


s’engage à informer le prescripteur ;

• le changement de prescripteur ; dans ce cas le client s’engage à


informer l’entreprise de télésurveillance ;

• la reclassification du risque ou des risques du site surveillépar le


prescripteur ;

• le retrait de la certification APSAD de service à l’entreprise de


télésurveillance.

Chacune des hypothèses ci-dessus entraînera la nullité du document de


conformité précédemment délivré et nécessitera l’obtention d’une
nouvelle déclaration de conformité.

2. OBLIGATIONS DES PARTIES

2.1 Obligations de l’entreprise de télésurveillance

L’entreprise de télésurveillance doit satisfaire aux obligations suivantes :

• S’assurer, lors du raccordement du site, que toutes les informations


contractuellement prévues sont effectivement reçues.

• S’interdire d’établir une déclaration de conformité ne correspondant pas


au type pour lequel il est certifié.

• Remettre à l’utilisateur, lorsque les conditions sont respectées, la


déclaration de conformité en deux exemplaires, l’une étant destinée à son
assureur.

• Conserver un exemplaire de la déclaration de conformité et être en


mesure de la présenter à la société d’assurances qui garantit le risque ou au
CNPP.

42 © CNPP ENTREPRISE – REPRODUCTION INTERDITE


Télésurveillance Règle APSAD R31 – Édition 07.2007.0

2.2 Obligations de l’utilisateur

L’utilisateur s’engage à :

• Faire vérifier régulièrement ses installations de sécurité (intrusion,


incendie) conformément aux exigences des règles APSAD.

• Souscrire, pour les installations surveillées, des contrats de maintenance


reconductibles annuellement auprès d’entreprises titulaires d’une
certification APSAD de service de maintenance. Ces contrats de maintenance
mentionnent au moins une visite annuelle.

• Inspecter régulièrement le bon fonctionnement de l’installation en


actionnant les dispositifs de test et en s’assurant notamment du
fonctionnement du transmetteur téléphonique.

• Informer l’entreprise de télésurveillance de toutes modifications ayant


des implications directes ou indirectes sur la chaîne de sécurité dont
dépendent les prestations de télésurveillance :
- le changement de la nature du risque ;
- la configuration ou agencement des locaux ;
- l’installation de sécurité électronique ;
- les modes de communication ou changement opérateur télécom ;
- la nature des informations à traiter et les consignes associées ;
- les mesures conservatoires éventuelles.

• Informer l’entreprise de télésurveillance en cas de changement de


prescripteur.

• Informer l’entreprise de télésurveillance en cas de reclassification du site


par le prescripteur.

© CNPP ENTREPRISE – REPRODUCTION INTERDITE 43


DOMAINE 31 TELESURVEILLANCE Juillet 2007

DECLARATION DE CONFORMITE
Caractéristiques de l’établissement et du raccordement de télésurveillance

Cette déclaration est enregistrée sous le numéro ………………… par le titulaire de la certification APSAD de service
Nature de l'activité principale ..................................................................................................................

Titulaire de la certification Le site peut transmettre les informations suivantes :



Nous, soussignés, entreprise titulaire de la certification APSAD de service de télésurveillance
alarme incendie alarme intrusion alarme technique
sous le n° .................................................................. Type P2 P3
autosurveillance mise en / hors service dérangement
Nom (ou raison sociale) ..........................................................................................................................
.......................................................................................................................... défaut alimentation principale défaut alimentation secondaire
..........................................................................................................................

Représentée par .......................................................................................................................... La transmission est de niveau :

I II III IV

i l é
Une station de secours fonctionne en :

im
Établissement objet du raccordement débordement dégagement miroir total

s
Raccordement (décrit ci-contre) réalisé dans l’établissement suivant :

-
Nom (ou raison sociale) .......................................................................... ..............................................

c
..........................................................................................................................

a
Cette déclaration doit être dûment signée par l’entreprise titulaire de la certification APSAD de service de télésurveillance
.......................................................................................................................... et établie en 3 exemplaires :

F
1 exemplaire conservé par l’entreprise titulaire de la certification APSAD de service de télésurveillance, 2 exemplaires
transmis au client dont 1 transmis par lui à l’assureur.

Déclaration de conformité à la règle APSAD R31


(intégrant les exigences complémentaires
établies en liaison avec les instances Prévention de la FFSA)
N31
Déclarons sur l'honneur que le raccordement de télésurveillance décrit ci-contre
mis en service le ……/……/ 20…… a été réalisé modifié par nous-mêmes
conformément à la règle APSAD R31, édition ………………./20…..
Offre n° ………………………………… en date du ……………………………….

Nous assurons qu’un dossier technique complet dont le contenu est indiqué dans la règle de prescription a été
remis à notre client.

Doc. Réf. N31 – 07/2007 – Modèle déposé


A…………… le ……/……/ 20……………… Signature et cachet de l'entreprise :

Remplir le cadre ci-contre SVP (Caractéristiques de l’établissement objet du raccordement – Écarts éventuels)

* Certification délivrée par le CNPP, Organisme certificateur reconnu par la profession de l'Assurance – Département certification CNPP Cert.
Route de la Chapelle Réanville – CD 64 – BP 2265 – F 27950 SAINT MARCEL – www.cnpp.com

Cette déclaration ne se substitue pas au PV de réception de l'installation


Télésurveillance Règle APSAD R31 – Édition 07.2007.0

ANNEXE 3

Réseau de modules minimum


définissant une station d’architecture centralisée

Sites
télésurveillés

Module d’acheminement (A)

Module de Réception (R)

Module de Gestion
administrative (G) Module de Traitement (T)

Sous module optionnel


Relation client Module d’Exploitation (E)
(CRM/Extranet/Web)
Module Opérateur (O)

Station Centrale

Liaison principale

Lien fonctionnel

© CNPP ENTREPRISE – REPRODUCTION INTERDITE 45


Règle APSAD R31 – Édition 07.2007.0 Télésurveillance

Stations d’architecture modulaire (maillées ou mixtes)

Sites
télésurveillés

Station 1 Station 2

Module Module
d’acheminement (A1) d’acheminement (A2)

Module de Module de
Réception (R1) Réception (R2)

Module de Gestion Module de Gestion


administrative Module de Module de administrative (*)
(G1) Traitement (T1) Traitement (T2) (G2)

Sous module Sous module


optionnel Module Module optionnel
Relation client (1) d’Exploitation (E1) d’Exploitation (E2) Relation client (2)
Module Opérateur Module Opérateur
(O1) (O2)

Module Opérateur Module Opérateur

Module Opérateur (Ox) Module Opérateur (Ox)

Liaison principale
Liaison assurant le maillage
Lien fonctionnel
(*) Nota : le module de gestion administrative (et/ou le sous module optionnel) peut être commun aux deux stations.

46 © CNPP ENTREPRISE – REPRODUCTION INTERDITE

Vous aimerez peut-être aussi