M208: Initiation À La Modélisation Mathématique
M208: Initiation À La Modélisation Mathématique
M208: Initiation À La Modélisation Mathématique
Introduction 4
0.1 Qu’est ce que la modélisation ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
2 Les pendules 15
2.1 Modélisation du pendule simple . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
2.1.1 Modélisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
2.1.2 Résolution dans le cas des petites oscilations . . . . . . . . . . . . . . . . 19
2.2 Espaces de phases . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
2.3 Resistance de l’air . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
2.3.1 Etude de ÿ + aẏ + by = 0 (a, b ∈ R) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
2.4 Pendule forcé... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
2.4.1 Méthode de la variation des constantes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
2.5 La méthode d’Euler . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
2.6 Résolution du pendule simple ... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
4 Approximation trigonométrique 38
4.1 Interpolation trigonométrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
4.3 Quelques propriétés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
2
4.4 Vers la transformée de Fourier rapide (FFT) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
4.5 Transformée en cosinus discrète . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
4.6 La compression JPEG . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
Introduction
4
Chapitre 1
1.1 Définitions
Lorsqu’on a un problème, cela peut étre utile de faire un dessin. Les graphes sont des dessins
un peu particuliers composés par des sommets et des arrétes qui rejoigent ces sommets.
Exemple 1.1.1. Plan de métro. Carte routière. Schéma éléctrique. Organigramme dans une
société. Arbre généalogique.
Soit cela ressemble à un résau de transport, soit cela ressemble à des objects connectés par
d’autres objets particuliers.
Le problème est de trouver un chemin qui passe un et une seule fois sur les sept ponts en
partant d’un territoire quelconque (A, B, C, D).
Cela n’existe pas à cause des chemins eulériens. Il faut prouver que cela n’existe pas. Cela
semble difficile et c’est Euler qui a demontré cette théorie.
On veut représenter cette situation par un graphe. Les sommets representent les territoires
A, B, C et D et les autres correspondent aux points.
5
6 Chapitre 1. Introduction à la théorie des graphes
Les routes sont en sens unique. La position des indices est importante.
Le problème complet est difficile à résoudre. On peut se poser des questions connexes (clas-
sique de la théorie des graphes).
1) Comment représenter une carte routière, réseau de canalisations ? (carte mémoire d’un or-
dinateur).
2) Comment décider d’une manière systématique (par un algortihme) si, depuis un sommet,
on peut se rendre à un autre sommet ?
3) Comment choisir le meilleur chemin possible parmi les différents chemins proposés dans la
question 2) ?
4) On ajoute un sommet qu’on appelle source et qu’on note a0 reliée à a1 , a2 et a3 d’où
viennent les voitures. On ajoute aussi une route artificielle qui relier a4 vers a0 (problème
de flot maximal).
Le but est de maximiser le trafic sur la route de retour avec les contraintes :
• ∀ route (i, j) : trafic xij ∈ [0, cij ]
• Dans chaque ville, le trafic entrant est égal au trafic sortant. Pour garder cette équaton
et intégrer des parking, on utilise une petite “astuce”.
Remarque. Retournons au problème initiale (taxis) : ce problème dépend du temps (on a une
évolution du trafic). La variable T évolue sur un intervalle. On discrétise le temps (on regarde
dans un multiple de temps tij qu’on mij le système par exemple). On essaie d’adapter l’échelle
de discrétisation. On envoie les voitures par paquets seulement aux instants k∆t où k ∈ N et
∆t multiple de tij .
Les variables apparaissent : Zi,j,k est le nombre de véhicules partant à l’instant k∆t de la
ville ai pour aller à la ville aj (au moment k∆t + tij ).
8 Chapitre 1. Introduction à la théorie des graphes
Pour avoir la capacité du parking, on peut créer une route imaginaire qui part de ai et qui
revient à ai . On a alors cii = ci avec cii représente une capacité de la route artificielle qui part
de ai et qui arrive à ai et ci est la capacité du parking.
On veut une conservation du flux en chaque sommet, c’est-à-dire pour toute ville aj et pour
tout temps k∆t , on a : X X
Zi,j,k−mij = Zj,l,k
i | ∃ route(i,j) l | ∃ route(j,l)
1.3 Graphes
1.3.1 Définitions générales
Définition 1.3.1. Un graphe est défini par un couple (S, A), S représentant l’ensemble des
sommets (finie ou infinie) et A représentant l’ensemble des arrétes c’est-à-dire qu’ils relient
les sommets. A peut éte vue comme le produit cartésien de S × S. On suppose que A est
orienté, c’est-à-dire que les arrétes sont orientés et qu’une arréte reliant deux sommets données
n’apparait qu’une seule fois.
on a :
S = {1, 2, 3, 4}
A = {(1, 2), (1, 4), (2, 4), (2, 3), (4, 3)}
Exemple 1.3.2. On peut avoir une arréte qui va dans un autre sens mais on ne peut pas avoir
deux arrétes reliant les mémes sommets.
Définition 1.3.2. On peut regarder dans l’Exemple 1.3.2., les arrétes qui relient le sommet 2
∈ S. On dit que le sommet 2 est adjaçent aux sommets : 1, 3 et 4 et admet comme prédécesseur
1 et 3 et comme successeurs 4 et 3.
Chapitre 1. Introduction à la théorie des graphes 9
c) Démonstration par l’absurde : Soit γ = [s, ..., sl ] avec sl qui n’est pas marqué. Soit j < l, le
plus grand indice tel que sj est marqué. Alors sj+1 devrait étre marqué car successeur de
sj . CONTRADICTION !
Remarque. 1) L’algorithme est sensible à la manière dont on choisit les sommets à marquer à
l’encre.
FIFO : First in, First out.
FILO : First in, Last out.
Exemple 1.4.2. Illustration de FIFO et FILO.
2) Une variante de l’algorithme permet de trouver les sommets k tel que s est accessible depuis
k.
On va maintenant répondre à la question 2)c).
Définition 1.4.1. On se donne un poids dij ≥ 0 pour tout arc (i, j) ∈ A. Le poids d’un chemin
noté d([s1 , ..., sl ]) est définie par :
l
X
d([s1 , ..., sl ]) = di−1,i
i=1
Π(j) = Π∗ (j)
Exemple 1.5.1.
sommets →
1 2 3 4 5
itérations ↓
Init. 0
1ère 1 2 4
2ème 4 2
3ème 3
4ème 4
On peut aussi faire un tableau qui contient les prédécessuers (tableaux des pères) pour pouvoir
retrouver le chemin qui a le coùt minimal.
sommets →
1 2 3 4 5
itérations ↓
Init.
1ère 1 1 1
2ème 2 5
3ème 4
4ème 5
Définition 1.5.4. Un graphe d’écart associé à un flot ϕ est le graphe G(ϕ) = (S, A(ϕ)) avec :
A(ϕ) = {(i, j), (i, j) ∈ A et ϕ(i,j) < cij } ∪ {(j, i), (i, j) ∈ A et bij < ϕ(i,j) }
Exemple 1.5.2.
θ = min{4, 2} = 2
θ = min{2, 3, 6} = 2
Description de l’algorithme
1) On considère un flot canalisé initaile (par exemple, ϕ = 0 partout si b = 0 partout).
2) On construit un graphe d’écart G(ϕ)
3) On choisit un chemin γ de la source de s ves p sur G(ϕ).
4) On calcule θ pour le chemin γ
5) On met à jour le flot :
ϕ̃a = ϕa + θ si arréte a = eij
ϕ̃a = ϕa − θ si arréte a = e˜ij
ϕ̃a = ϕa sinon
Remarque. a) ϕ̃ est toujours un flot
•
Si le graphe initiale est de ce type, on a +θ sur les arrétes de méme sens du graphe
d’écart, et −θ sur les arrétes de sens opposé au graphe d’écart.
b) ϕ̃ est un flot caractérisé, par définition de θ.
c) ϕ̃ fait toujours mieux en terme de flots que ϕ.
Les pendules
→
− →
−
La longueur l du fil est fixe. T :? → direction donnée par celle du fil. P = m→ −g avec
→
− →
− −2
g = −|g|yb (yb est un vecteur unitaire dirigé suivant (P, y), k y k = 1) et g = 9, 81 m.s .
(→
−
γ : accélération)
! !
→
− 0 →
− − sin θ
P = T = T Tb = T
−mg cos θ
15
16 Chapitre 2. Les pendules
sur (P, x) :
− sin θT = mẍ
cos θT − mg = mÿ
On a alors : ! !
−−→ x l sin θ
PM = =
y −l cos θ
−−→ !
−→ dP M lθ̇ cos θ
VM = =
dt lθ̇ sin θ
−−→ !
−→ d2 P M lθ̈ cos θ − lθ̇2 sin θ
γM = =
dt2 lθ̈ sin θ − lθ̇2 cos θ
Mais il faut éliminier θ̇2 car on veut des équations différentielles à fonctions linéaires. On peut
faire :
cos θẍ + sin θÿ = lθ̈
Or :
sin θT cos θT
ẍ = − et ÿ = −
m m
Donc :
cos θ sin θT sin θ cos θT
− + − sin θg = lθ̈
m m
On a alors :
− sin θg = lθ̈ ⇔ lθ̈ + sin θg = 0
On a alors : →
−
T = −T ecρ
→
−
P = −mg cos θecρ − mg ! sin θ eθ
c
−−→ sin θ
P M = lecρ = l
− cos θ
−−→ !
dP M cos θ
= lθ̇ecθ = lθ̇
dt sin θ
2−−→
d PM
= lθ̈ecθ − lθ̇2 ecρ
dt
Principe fondamental de la dynamique sur ecθ :
−mg sin θ = lθ̈
mg cos θ − T = −lθ̈2
On aura résoulu le problème en résolvant l’équation :
−mg sin θ = lθ̈
lθ̈ + g sin θ = 0
Cas des petites oscilations On considère |θ| 1 alors sin θ ∼ θ. L’équation devient :
lθ̈ + gθ = 0
De plus, ! !
−−→ sin θ 0
PM = l ∼l
− cos θ −1
!
→
− →
− 0
Dans le cas, le mouvemant ne se fait que suivant (P x). On aura T ∼ − P = .
mg
Application 2.1.3 (Bilan énergétique).
→
− →
− −−→
Définition 2.1.1. On dit qu’une force F derive d’un potentiel U lorsque F = grad U c’est-à-
dire :
∂u
∂x
→
− ∂u
F =
∂y
∂u
∂z
18 Chapitre 2. Les pendules
→
−
Exemple 2.1.1. Dans le cas du pendule, le poids P dérive du potentiel :
!
0
U= ⇒ u = −mgy
−mgy
Gmm0
(Pour la gravitation, le potentiel est u = r
).
1
Ec = mv 2
2
Proposition 2.1.2. L’energie total ET = Ec + Ep est une constante lorsque la forme dérive
d’un potentiel.
Or
−−→ dU
grad U = →
d−r
Donc :
dU 1 dv 2
= m
dt 2 dt
(v 2 = →
−
v .→
− d−
→r d−
→ dr2 2−
→ d−
→
v = . r
dt dt
et dt
= 2 ddt2r r
dt
)
dEp dU
− =0
dt dt
Ep − U = cste
Ep + Ec = ET = cste
Pour le pendule, on a :
1 2
mv + mgz = ET
2
Or : v 2 = l2 θ̇2
z = −l cos θ
1 2 2
l θ̇ = mgl cos θ = ET
2
ml2 θ̇θ̈ + mglθ̇ sin θ = 0
lθ + g sin θ = 0
Chapitre 2. Les pendules 19
θ̈ + ω 2 θ = 0 (1)
θ(t) = C cos(ωt + ϕ)
cos(ω(t + P ) + ϕ) = cos(ωt + ϕ)
On a aussi : s
2πk l
ωP = 2πk ⇔ P = = 2πk (k ∈ Z)
ω g
Remarque. • Cette formulation met en évidence que l’espace des solutions est de dimension
2.
• Si on considère l’équation differentielle sans second membre, on a équivalence entre :
et :
Ż(x) = A(t)z(t) (7)
où ! !
y(t) 0 1
Z(t) = et A(t) =
ÿ(t) −b(t) −a(t)
D’après
! le théorème de Cauchy, on aura une solution unique sur I (passant par Z0 =
y0
).
ẏ0
!
p
Theorème 2.2.1 (Théorème de Cauchy). Si on se donne une condition initiale Z(t0 ) = 0 ,
v0
il existe une solution de (7). Si on prend deux conditions initiales linéairement indépendant
dans R2 , on aura 2 solutions linéairement indépendant de (7) y1 et y2 .
Ainsi ∀α, β ∈ R, αy1 + βy2 solution de (7).
Définition 2.2.2. L’espace des solutions est un espace vectoriel engendré par y1 et y2 , il est
de dimesion 2.
Remarque. Si on tient compte du second membre et qu’on connait une solution particulière y0
de (7) alors les solutions sont de la forme y = αy1 + βy2 + y0 .
θ̈ + ω 2 sin θ = 0 (8)
θ̈ + ω 2 θ = 0
On voit que θ1 = cos ωt est solution de (8) et ω2 = sin ωt solution de (8). Ce sont 2 solutions
indépendantes. Donc : toutes les solutions de (8) est de la forme :
où A, B ∈ R ou :
θ = A(cos ωt + ϕ)
où A ∈ R, ϕ ∈ [0, 2π].
Remarque. On est dans le cas des petites oscillations. A peut appartenir à R mais il suffit que
A soit petit. q q
g l
La période des oscillations est T = 2π
ω
et ω = l
alors T = 2π g
.
Définition 2.2.3. L’équation différentielle (4) définit un procesus. L’ensemble de tous les étas
d’un processus est appelée espaces des phases (noté M ).
Chapitre 2. Les pendules 21
Exemple 2.2.1. Dans la formulation (5), les états sont les vecteurs qui définissent Z(t). le
domaine correspondant dépend de I et des fonctions compsant (4).
Dans le cas du pendule, l’espace des phases est :
Définition 2.2.4. Les orbites sont des sous-ensembles de l’espace des phases dont chacune
correspond à une solution du processus donné (ici l’équation différentielle).
A chaque point de phase, on peut faire passer une orbite et lui associé un vecteur vitesse.
Ainsi à chaque point x de M , on lui associe un vecteur, ce qui définit le champ des
vecteurs.
• Dans le cas d’un processus définit par une équation différentielle du type :
Ż = AZ
22 Chapitre 2. Les pendules
Rn → Rn
x 7→ Ax
• On peut généraliser aux équations différentielles non linéaires.
Exemple 2.2.2. Pendule θ̈ + ω 2 sin ω = 0
[−π, π] × R → R2
M: y
(x, y) 7→
− sin x
⇔ λ2 + aλ + b = 0 (14)
y = eλ0 t (pt + q) où p, q ∈ R
λ1 = λ0 + iω0 et λ2 = λ1
avec λ0 , ω0 ∈ R. Or :
eiωt = cos ω0 t + i sin ω0 t
De méme que pour e−iωt . Donc y est une combinaison linéaire complexe arbitraire de
eλ0 t cos ω0 t et eλ0 t sin ω0 t. Or la problème est dans R2 (et non dans C2 ), il suffit de prendre
une combinaison linéaire réelle de eλ0 t cos ω0 t, eλ0 t sin ω0 t :
Quand l’oscilateur est somme à l’action extérieure d’une force excitatrice f (t), l’équation
(12) devient une équation différentielle à coefficients constants avec second membre :
(ici c(t) = fm
(t)
).
On sait trouver une solution générale de (15) sans second membre :
y = Ay1 + By2 , A, B ∈ R
Or :
ẏ = Ȧy1 + Ḃy2 + Aẏ1 + B ẏ2
On pose ẏ = Aẏ1 + B ẏ2 (c’est-à-dire Ȧy1 + Ḃy2 = 0) par sourci de simplification. Alors :
dans (15) :
Ȧẏ1 + Ḃ ẏ2 = c(t)
Il suffit alors de résoudre le système suivant :
Ȧẏ
1 + Ḃ ẏ2 = c(t)
(16)
Ȧy1 + Ḃy2 = 0
(16) ⇒ Ȧ(t) et Ḃ(t) ⇒ par intégration A(t) et B(t) ⇒ y0 = A(t)y1 (t) + B(t)y2 (t).
Souvent, dans le cas des oscillations, c(t) a une forme prticulière qui permet de procéder
par identification.
Si c(t) est de la forme emt P (t) (où P (t) est un polynôme du temps t). On forme une équation
différentielle en u dont on cherche une soltuion sous forme de polynôeme en posant :
y0 = emt × u
On cherche y0 sous la forme Q(t) cos βt + R(t) sin βt, t(Q(t) cos βt + R(t) sin βt si iβ racine
simple de (14) et t2 (Q(t) cos βt + R(t) sin βt) si iβ racine double de (14).
Chapitre 2. Les pendules 25
lim y(tn ) = yn
h→0
On intégre (21) :
d 1 2 d 1
θ̇ = (ω 2 cos θ) ⇒ θ̇2 − ω 2 cos θ = cste
dt 2 dt 2
La constante est donnée par la condition initiale. Supposons (sans nuir à la généralité du
problème) qu’à t = t0 :
θ̇ = 0
θ = θ0
(24) est appelée intégrale elliptique (de première espèce). Elle montre que la période T dépend
de l’amplitude θ0 .
En posant k = sin θ20 et k sin ϕ = sin 2θ , (24) devient :
π
Z
2 dϕ
√
0 1 − k 2 sin ϕ
Chapitre 3
Objectifs
• Comprendre le mouvement d’un système masse-ressort en dimension 2.
Exemple 3.0.1. Exemple d’un système masses-ressorts (avec eventuellement une agi-
tation extérieure). Les cercles noirs sont les particules libres, les cercles rouges sont les
particules fixes et toutes sont reliés par des ressorts.
Theorème 3.1.1 (Loi de Hooke). Le ressort entre z1 et z2 exerce une force sur la particule z1
27
28 Chapitre 3. Systèmes masses-ressorts, corps élastiques
proportionelle à (z2 − z1 ) :
F1,2 = κ(z2 − z1 ) (dans la cas où le ressort est toujours étiré)
avec κ > 0
Remarque. La loi de Hooke sous-entend que le ressort au repos a une longueur nulle.
Définition 3.1.1. κ s’appelle la constante de raideur.
Theorème 3.1.2 (Loi de Newton). z1 = z1 (t)
X−
→
m1 z̈1 = Fz1
−→
Fz1 : forces qui s’exercent sur la particule z1 .
Exemple 3.1.1 (Voir la première figure).
m1 z̈1 = κ(z2 − z1 ) + κ(z3 − z1 )
avec z1 , z2 , z3 ∈ R2 ! !
−1 1
m1 z̈1 = −2κz1 + κ +κ = −2κz1
0 0
! !
ẍ1 x
m1 = −2κ 1
ÿ1 y1
Remarque. • Les équations sont indépendantes et ce sont les mémes. L’équation est :
κ
θ̈(t) + 2 θ(t) = 0
m1
et la solution est :
θ(t) = c1 cos(ωt) + c2 sin(ωt)
s
2κ
ω= , c1 , c2 ∈ R
m1
• c1 et c2 peuvent étre déterminé par des conditions initiales (position et vitesse de la
particule à t = 0).
Pour z1 , on obtient :
z1 (t) = c1 cos(ωt) + c2 sin(ωt)
avec c1 , c2 ∈ R2 . La trajectoire est une ellipse.
Définition 3.1.2 (Identification de R2 par le plan complexe).
! R2 → C
x1
7→ w1 = x1 + iy1
y1
2κ
ẅ1 + w1 = 0
m1
dont la solution est :
w1 (t) = c1 cos(ωt) + c2 sin(ωt)
avec c1 , c2 ∈ C.
Chapitre 3. Systèmes masses-ressorts, corps élastiques 29
Forces d’interactions
∀(j, k), j 6 k, il y a un ressort de raideur κjk = κkj entre zj et zk avec κjk = 0 possible (pas
de ressort) et κjj = 0.
Force de gravitation
!
−
→ 0
Force constante notée Fj = mj g qui agit sur la particule zj .
−1
Mise en équation
p
X p+q
X
∀j ∈ {1, ...,p }, mj z̈j = Fj,i + Fj , k + Fj
i=1,i6=j k=p
κ11 · · ·
m1 ẅ1 κ1p w1
m2 ẅ2 κ21 · · · κ2p w2
. = .
.. + Fext
.. (∗)
. .
. . . .
mp ẅp κp1 · · · κpp wp
p+q
X
avec κjj = − κjk et j ∈ {1, ..., p}
k=1,k6=j
κ11 · · · κ1p
. ..
..
Définition 3.2.1. est l’opposé de la matrice de raideur K.
.
κp1 · · · κpp
Complément 3.3 (Matrice de raideur). Dans les systèmes masses-ressorts, la matrice de rai-
deur associée à un élément est définie par les propriétés mécaniques du tissu de chaque élément
fini.
30 Chapitre 3. Systèmes masses-ressorts, corps élastiques
p+q
X
−iF1 + κ1k wk
k=p+1
Fext =
..
.
p+q
X
−iF
p+ κpk wk
k=p+1
Exemple 3.3.1.
3.4 Equilibre
C’est une solution qui ne dépend pas du temps : weq .
0 = −Kweq + Fext
Remarque. • La théorie des équations différentielles linéaires à coefficients constants dit que
toute soultion s’obtient comme la somme d’une somme de l’équation homogène M ẅ =
−Kw (∗∗) et de weq .
1 √ √
• On peut toujours ramener au cas m1 = ... = mp = 1, M 2 = diag( m1 , ..., mp ) et on
1
pose v = M 2 w
1 1 1 1 1
ü = M 2 ẅ = M − 2 M ẅ = M − 2 Kw = −M − 2 KM − 2 u
c’est-à-dire :
¨(u) = −K̃u avec K̃ = M − 12 KM − 12 (∗ ∗ ∗)
p p+q p p p
κjl yl2 + κjl yj2 −
X X X X X
= κjl yj yl
j=1 l=p+1 j=1 l=1,l6=j j,l=1,j6=l
On utilise :
1 1 2 1 2
κjl yj2 + κlj yl2 = κjl yj2 + yl2 + κlj y + y
2 2 j 2 l
On aura alors :
p p+q p
1 1
κjl yj2 − κjl yj yl − yj2 − yl2
X X X
(y|Ky) =
j=1 l=p+1 j,l=1,j6=l 2 2
| {z } | {z }
≥0 car κjl ≥0 ≥0 car yj yl − 12 yj2 − 21 yl2
ü + K̃u = 0 ⇔ ü + λu = 0
On a :
u(t) = θ(t)v avec θ(t) ∈ C
Donc :
θ̈(t) + λθ(t) = 0
√ √
u(t) = (c1 cos( λt + c2 sin( λt)).v, c1 , c2 ∈ C
1
Remarque. Pour w, on obtient w(t) = weq + M − 2 θ(t)v.
!
2 −1
Exemple 3.5.1 (Reprise de l’Exemple 3.2.2.). K̃ = K = a comme vecteurs
−1 2
!
1
propres associé à la valeur propre 2 et 1 −1 associé à la valeur propre 3. On a pour le
1
!
1
vecteur propre :
1
1 : Les particules auront le méme mouvement horizontal si θ(t) ∈ R. 2 : Les particules auront
le méme mouvement vertical si θ(t) ∈ iR.
!
1
pour le vecteur propre , on aura :
−1
Donc : λ = λ ∈ R. Comme les valeurs propres sont réelles, les vecteurs propres aussi
(v ∈ Rn ).
Chapitre 3. Systèmes masses-ressorts, corps élastiques 33
• Soit v1 un vecteur propre alors Rn = v1 ⊕ [v1 ]⊥ . Montrons que [v1 ]⊥ est stable par S. Soit
w ∈ [v1 ]⊥ , on veut : Sw ⊥ v1 .
[v1 ]⊥ = v2 ⊕ [v2 ]⊥
A la fin :
Rn = v1 ⊕ ... ⊕ vn
Soit V = (v1 , ..., vp ) une base orthonormé de vecteurs propres de K̃ associés à λ1 , ..., λp > 0,
on peut chercher la solution u de (∗ ∗ ∗) sous la forme :
θ1
.
..
u=V
θp
(∗ ∗ ∗) devient :
θ̈1 θ1 θ̈1 θ1
. . . .
. . .
V . + K̃V . = 0 ⇔ V . + [λ1 v1 , ..., λp vp ] ..
=0
θ̈p θp θ̈p θp
θ̈1 + λ1 θ1
⇔ ..
=0
.
θ̈p + λp θp
q q
⇔ θj (t) = cij (cos λj t) + c2j (sin λj t) avec j = 1, ..., p
La solution u de (∗ ∗ ∗) s’écrit :
Determination des constantes c1j , c2j Il faut connaître les conditions initiales.
θ1 c11
. . 1
. (0) = . = V −1 u(0) = V −1 M 2 ω0 (0)
. .
θp c1p
√
λ1 c21
θ̇1
.
. (0) =
.. 1
= V −1 u̇(0) = V −1 M 2 ω̇0 (0)
. q .
θ̇p λp c2p
Exemple 3.6.1.
34 Chapitre 3. Systèmes masses-ressorts, corps élastiques
! ! !
−i −3i 2i
ω0 (0) = − =
2−i −3i 2 + 2i
!
1 2i
u(0) = M ω0 (0) =
2
2 + 2i
! ! ! !
−1 2i 1 1 1 2i 1 2 + 4i
θ(0) = V =√ =√
2 + 2i 2 1 −1 2 + 2i 2 −2
2+4i
c11 = √ ,
2
c12 = − √22
! ! !
0 0 0
ω̇0 (0) = − =
0 0 0
! ! 2+4i
√ cos(t)
!
−3i 1 1 1 2 √
ω(t) = +√ −2
−3i 2 1 −1 √
2
cos( 3t)
Courbes de Lissajous
ω1 = ω ω1 = 2ω
ω2 = ω
ω2 = 2ω
ω2 = 3ω
Courbes de Lissajous
weq = K −1 Fext
ẅ + γ ẇ + Kw = Fext
−1 2
.. .. 0
−1
. .
K=
.. ..
. . −1
0
−1 −2
Fext = h(t)a
0
.
..
0
1, t ∈]t2k , t2k+1 [
avec tk = k T2 , T période.
avec a = −i et h(t) =
0, t ∈]t2k , t2k+1 [
0
.
.
.
0
Pour t ∈]t2k , t2k+1 [ : weq = K −1 (Fext + a). Pour t ∈]t2k+1 , t2k+2 [ : weq = K −1 Fext .
Les constantes sont choisis tel que w(t) et ẇ(t) vérifient les conditions initiales pour t = t2k
(ou pour t = t2k+1 ).
Si 2π
T
est proche de la fréquence d’un mode propre du pont, kw(t)k → ∞ lorsque t → ∞.
Chapitre 4
Approximation trigonométrique
Préliminaires
Soit f un signal périodique de période T (6= 0), f : R → C 1 tel que ∀x ∈ R, f (x+T ) = f (x).
Méthode 4.2. Interpolation : les cj sot choisis de telle manière que (4.2) sont exacts aux points
xk = nk T , c’est-à-dire :
n+1
!
X2iπjk
∀k ∈ {0, ..., n − 1}, yk = cj exp (4.3)
j=0 n
Posons : ω = exp i 2π
n
alors (4.3) s’écrit :
n−1
X
yk = cij ωjk (4.4)
j=0
1
dans C pour plus de généralité, mais on peut très bien considéré le cas particulir de f : R → R
38
Chapitre 4. Approximation trigonométrique 39
ou encore :
y0 1 1 1 ··· 1 c0
y1
1
ω ω2 ··· ω n−1
c1
n−1
ω2 ω4 ω2
y2 = 1
···
c2
.. .
.. .. .. .. .. ..
.
. . . .
.
n−1 n−1
yn−1 1 ω n−1 ω 2 ··· ω n−1 cn−1
Y = ΩC (4.5)
Le système (4.5) se résoud très facilement. En effet, calculons la combinaison linéaire suivant
les lignes de (4.5)
n−1
ω −kp yk où p = {0, ..., n − 1}
X
k=0
On a :
n−1 n−1 n−1 n−1
X n−1
ω −kp yk = ω −kp cj ω jk = cj ω −kp ω jk
X X X X
Or si j = p,
n−1
ω k(j−p) = 0
X
k=0
si j 6= p
n−1 n−1 n
k 1 − ω (j−p)
ω k(j−p) = w(j−p)
X X
=
k=0 k=0 | {z } 1 − ω (j−p)
suite géométrique
n j−p
1 − (ω ) 1−1
= = =0
1 − ω (j−p) 1 − ω j−p
Donc :
n−1 n−1
ω −kp yk =
X X
(∗) = cjn δjp = ncp
k=0 j=0
0 si j 6= p
avec δjp = . On a donc trouvé que :
1 si j = p
1 n−1
ω −kj yk
X
cj = (4.6)
n k=0
On avait (4.5) :
Y = ΩC
et
(ω i − ω j )
Y
det(Ω) =
n−1≥i>j≥0
Cn → Cn
Fn :
(yk ) 7→ ck
Le problème est ici différent, puisque contraint à (4.2), la somme est infinie (⇒ étude de
convergence).
f doit être comme presque :
1ZT 2π
dj = f (x)e−i T j dx
T 0
Par contre dans le cas de l’interpolation trigonométrique si on n’a pas à discuter de la conver-
gence, il serait nécessaire de discuter de l’erreur d’interpolation de l’approximation (4.2).
Méthode des trapèzes La méthode d’approximation d’une intégrale dite “des Trapèzes”
repose sur le calcule de l’aire d’un trapèze. Si f est une fonction affine sur R, donc du type :
“f (x) = Ax + B”, pour tout couple (a, b) de réels, on a :
Z b
x2 b f (a) + f (b)
f (x)dx = A + Bx = (b − a)x
a 2 a 2
L’approximation de (4.9) par la méthode des trapèzes dans la formule (4.6).
1 n−1
ω −kj yk
X
cj = (4.9)
n k=0
Démonstration.
1 n−1
ω −k(j+n) yk
X
cj+n =
n k=0
1 n−1 1 n−1
ω −kj × ω −kn × yk = ω −kj yk = cj
X X
=
n k=0 n k=0
Démonstration.
n n
1X 1X
cj = ω −kj yk = ω −kj yk
n k=0 n k=0
n n
1X 1X
= ω kj yk = ω −k−j yk = c−j
n k=0 n k=0
Propriété 4.3.3. Parité de f : si f est paire alors c−j = cj . Si f est impaire alors c−j =
−cj (4.12).
Propriété 4.3.4. Si f est réelle et paire alors les (cj ) sont réels et pairs. Si f est réel et f
impair alors les (cj ) sont imaginaires pures et impairs.
n F
Propriété 4.3.5. Si (yk ) −→ (ck ) alors on a :
n−1 n−1
2
|ck |2
X X
|yk | = n (4.13)
k=0 k=0
Démonstration.
2
n−1 n−1 n−1
1 n−1
X n−1
! n−1 !
X 1 X −kl
2 −kl kl
X X X
n |ck | = n ω yl = ω yl ω yl
n n
k=0 k=0 l=0 k=0 l=0
l=0
1 n−1
X n−1
−kl
n−1
1 n−1
X n−1
X n−1
kj
ω −kl yl ω kj yj
X X X
= ω yl × ω yl =
n k=0 l=0 j=0 n k=0 l=0 j=0
1 X X X k(j−l) 1 X X X k(j−l) 1 XX
ω k(j−l)
X
= ω yl yj = ω yl yj = yl yj
n k l j n l j k n l j k
n−1 n−1 n−1
1
|yl |2
X X X
= yj yj × n = yl yl =
n j=0 l=0 l=0
1
cj = (ω −0j y0 + ω −1j y1 + ... + ω −(2m−2)j y2m−2 + ω −(2m−1)j y2m−1 )
2m
42 Chapitre 4. Approximation trigonométrique
Bilan Le calcul des (cj ) par (4.6) nécessite (en supposant avec ω −j déjà calculés au préambule)
(n − 1)2 multiplications sur les ω −kj yk sauf k = 0 et j = 0 et n(n − 1) additions.
En pratique, n est grand (de l’ordre de 5000, 10000) donc le nombre d’opérations est d’en-
viron 2m2 .
Par (4.16), il faut donc 2m2 + 2m2 opérations, c’est-à-dire 4m2 (au lieu de 8m2 (= 4m2 )).
Le gain semble petit mais si m est pair, on peut encore diviser les calcule par 2,..., et par
réccurence, si n = 2p , on arrive à la transformée de Fourier discrète d’ordre 2p . (y, z) 7→ (Y, Z),
au total le coût de calcul est de l’ordre n log2 n (au lieu de n2 ).
Y = 21 (y − z)
Z = 1 (y + z)
2
2k+1
cj sont choisis pour que (4.17) soit exact aux points xk = 4n
T, k = 0..n − 1 c’est-à-dire :
n−1
!
X πj(2k + 1)
yk = cj cos (4.18)
j=0 2n
j+l l−j
Soit X = |ω{z } ou ω
| {z }. On doit calculer :
S+ S−
n−1
X 2k+1 + X −(2k+1)
X
Si,j =
k=0
= X −(2n−1) + ... + X −5 + X −3 + X −1 + X + X 3 + X 5 + ... + X 2n+1
Remarque. X est une racine 4n-ième de l’unité.
• si Y = ω 2(l−j) , Y = 1 ⇔ l − j = 0.
−
0 si l 6= j
Sj,l =
2n si l = j
44 Chapitre 4. Approximation trigonométrique
Donc pour l 6= 0 :
1 Dl
Dl = cl × 2n ⇔ cl =
2 n
si l = 0 :
1 D0
D0 = (c0 (2n + 2n)) ⇒ c0 =
2 2n
Conclusion :
2 n−1
!
X πl(2k + 1)
pour l 6= 0, cl = yk cos
n k=0 2n
et (4.19)
n−1
1 X
pour l = 0, c0 = yk
n k=0
Chaque couple (x, y) est appelé pixel et P (x, y) est la valeur du pixel → le signal est bidimen-
sionnel, c’est donc une DCT bidimensionnelles que l’on utilise (admi).
X n−1
n−1
! !
2 X πu(2x + 1) πv(2y + 1)
F (u, v) = c(u)c(v) P (x, y) cos cos (4.20)
n x=0 y=0 2n 2n
avec (c0) = √1 , c(w) = 1 pour w ∈ {1, 2, .., n − 1}. La transformée de Fourier est données par
2
2 n−1
X n−1
! !
X πu(2x + 1) πv(2y + 1)
P (x, y) = c(u)c(v)F (u, v) cos cos (4.21)
n u=0 v=0 2n 2n