La Mère Marie de Jésus (... ) Dominicali Louis Bpt6k6583157p
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Deluil-Martiny
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SEPTIÈMEEDITION
1Q17.
LA SERVANTE DE DIEU
MÈRE MARIE DE JÉSUS
or
DELUIL-MARTINY
Fondatrice de la Société des Filles
t
du Cœur de Jésus
IMPRIMATUR:
ln Curia Arch.. Mediolani, die i Aprills 19*4
Can. M. CAVEZZALI. Pro Vie. Gen.
LA
MÈRE MARIE DE JÉSUS
DELUIL-MARTINY
FONDATRICE DE LA SOCIÉTÉ
Septième Edition
1917.
IMPRIMATUR.
Ad S. Gallum,die 8. Augusti 1917.
Ex mandato
Revnû ac Jllmi D. Episcopi:
A. Maller, Offic. Ep.
Cette nottce sur la Mère MARIE DE JÉSUS ne
contintd'abord, dans la j>remièret:dition,quequelcjues
pagessur lavénéréefondatricedesFilles du
Cœrcrde
JÉSUS. Le R. P. A. MONNIN, S. J., les avaitécrites
et
avec une pieuse délicatesse untalentauxquelsnous
rendrons toujours un hommage reçutinaissant.
Toutefois, ce n'était que l'ébauche d'un travail
qu'une mort prématurée est venue interrompre Il
faillait donc, avec les années, revoir et compléter.
C'est à la suite de M. le chanoine L. Laplaca, dans
son f/uvre splendide à tous égards *LA MÈRE
MARIE DE JÉSUS DELUIL-MARTINY., que nousavons
refait. en troisièmeédition, ce modeste opuscule.
Nous recommandons tris vivement à taus ceux
denos lecteurs qui en auraient le
goût et les loisirs,
de lire l'ouvrage complet du chanoine Laplace 1
„BOURRET,
S. G. MIL: PArchev.
GOOSSENS,
de Turin,
„
)
S. G. Mrg Evoque de Marseille,
de Belley.
Il
1)
l'
chez
Vie" et Lettres
,, 66 „ de M.Marie de JÉSUS, 2 vol. à
3 fra, Castermin Bonaparte, Paris et P. Letliicllcux
i
10, Rue Case te, Paris.
— rue
MÈRE MARIE DE JÉSUS
DELUIL-MARTINY
FONDATRICE DE LA SOCIÉTÉ
DES FILLES DU CŒUR DE JÉSUS
ET SON ŒUVRE
!
«Quelle blessure au cœur que ces triomphes
de l'impiété et de la secte J'en suis navrée.
C'est pour réparer de tels outrages que nous
sommes nées. Que ne puis-je les laver de mon
sang !..
(Lettre de ,'a R. M. Marie de JÉSUS à une
; ;
de ses amies, 10.janvier 1883.)
«O Agneau du Père céleste, acceptez-nous
comme vos agneaux
Pimmolation
marquez-nous pour
unissez-nous a Vous sur la
CROIX et sur l'AUTEL formez nos cœurs
selon votre Cœur victime..
(Circulaire de la R. M. Marie de JÉSUS
à sesfiUes, 8 décembre 1882.
1 I.
i 1
me semblait, dit la Mère Assistante,
que j'étais étourdie, mais non blessée,
et à celles qui s'empressaient autour de
,
moi, je disais d'aller près de notre Mère,
que j'avais vue tomber sur le bord du
chemin. C'est par une permission du Ciel
et pour ne pas troubler ses derniers mo-
ments, que le bon Dieu m'a éloignée d'elle
à cette heure suprême. Quand je la vis
entourée des sœurs plus fortes que moi,
je dirigeai mes pas chancelants vers la mai-
son, en continuant d'appeler au secours.
e-Des paysans accouraient de tous côtés
;
Mais le Prêtre n'est pas seulement sacri-
ficateur comme les anges et comme Marie,
;
il doit être adorateur. Cet office sera par-
tagé par les Filles du Cœur de Jésus elles
seront les adoratrices de l'Eucharistie exposée
solennellement dans les églises de leurs
monastères avec toutes les magnificences
du culte; elles s'appliqueront à environner
de gloire et d'honneur l'auguste Victime, à
l'entourer des plus profonds témoignages de
respect et d'amour; ce sera leur vie, leur
raison d'être.
Les Filles du Cœur de Jésus seront vic-
times avec Marie. En même temps qu'eUes
offriront la très pure Hostie, elles s'offriront
elles-mêmes en sacrifice; elles seront des
hosties vivantes, étroitement unies aux dis-
positions de Jésus et de Marie. Pour honorer
les souffrances intimes du Cœur de Jésus,
son immolation mystique à l'Autel, et le
martyre caché et silencieux de Marie, leur
immolation sera surtout intérieure; elle con-
sistera dans une totale séparation du créé
et du sensible, dans une complète abné-
gation de la volonté et des affections
naturelles.
Jésus-Christ sur l'autel, rend à son Père
la plus grande gloire possible; il remercie,
il répare, il impètre avec une suréminente
efficacité; ainsi ces âmes unies avec Marie
à Jésus-Victime, rempliront tous les devoirs
de la créature envers Dieu, et lui offriront
par Jésus-Christ, en Lui et avec Lui, le
culte en esprit et en vérité que le Père
demande.
L'Eucharistie étant le mémorial de la
Passion, les Filles du Cœur de Jésus, cachées,
immolées, silencieuses avec l'Hostie, por-
teront profondément gravés dans leurs âmes
victimes les stigmates invisibles de Jésus
crucifié; elles vivront des souvenirs du Cal-
vaire, du sang du Fils et des larmes de la
Mère.
Les Filles du Cœur de Jésus, victimes
avec Marie, seront avec elle les auxiliatrices
du prêtre; elles feront une profession spé-
ciale de l'aider par leurs prières et leurs
sacrifices quotidiens à atteindre la sublimité
de sa vocation, et d'appeler sans cesse la
fécondité et la sainteté sur son ministère.
Sous tous les aspects si saints et si fé-
conds de la dernière phase de sa vie,
Marie est donc le modèle accompli des
religieuses du nouvel Jnstitut, dans tous
leurs devoirs envers Jésus-Christ et envers
les prêtres, les bien-aimés du Cœur de Jésus.
«Pour lors, des choses merveilleuses
:arriveront dans ces bas-lieux, où l'Esprit
«Saint, trouvant sa chère Epouse reproduite
dans les âmes, y surviendra abondamment
et les remplira de ses dons pour opérer
des merveilles de grâce. (*)
Institut.
avec des constitutions appropriées à l'esprit
spécial de leur
et les Berchmans ;
ce rapport, sont celles qui ont sanctifié en
peu de temps les Kostka, les Gonzague
une expérience de trois
siècles en a confirmé l'excellence. Le
caractère distinctif de l'ordre y est si bien
exposé et les conséquences pratiques de cet
esprit d'amour, de réparation et de sacrifice
en découlent si clairement que toutes les
personnes qui s'y conformeront seront non
seulement dignes du beau titre de Filles du
Cœur de Jésus, mais avanceront rapidement
dans la voie de la perfection.,
Allier la mortification de l'esprit aux joies
de la vie de famille, faire du dépouillement
intérieur et du renoncement à sa volonté
propre un moyen d'immolation, pour rem-
placer les grandes austérités des anciens
ordres contemplatifs que les santés affaiblies
:
de nos jours ne comportent pas telle est
l'idée fondamentale de la règle.
Depuis le réveil jusqu'au. repos du soir,
la Fille du Cœur de Jésus voit se succéder
les différents exercices qui tendent tous à
un même but: faire une victime d'obéissance
dans les flammes du divin amour. La
-
récitation du saint Office, les demi-heures
d'adoration au pied du Saint Sacrement
toujours exposé et les conférences spirituel-
les sont séparées par un travail qui ramène
toujours l'âme à son centre: l'union au
sacrifice de Notre-Seigneur. Pour que cette
pensée soit plus présente, avant et après
chaque office, les sept paroles de Notre-
Seigneur sur la croix sont récitées grave-
ment, posément, et chantées en chuuur après
l'élévation de la messe, de même que, dans
une pensée d'action de grâces, le Magnificat
est chanté trois fois dans le cours de la
journée.
On a dit des Filles du Cœur de jésus, que
c'était le Carmel du Sacrr CœlU. Au fait,
il y a, dans le nouvel Jnstitut, tout à la fois
du Carmel et du Sacré Cœur, avec cet
arôme emprunté à la famille de l'aimable
saint François de Sales, qui semble une
émanation de son esprit et de son cœur;
c'est, comme dans le parfum qu'exhale la
Bien-Aimée des Cantiques, un composé de
myrrhe et d'encens, un heureux mélange
de simplicité, d'innocence, de suavité et de
joyeuseté.*
Dieu revêt les commencements d'une
Œuvre sainte d'une beauté et d'une douceur
particulières; Il s'y montre plussensiblement
et plus intimement présent, afin d'en obtenir
les prémices, dont Il se déclare jaloux. Une
congrégation naissante est l'aurore, le prin-
temps, l'enfance d'une existence supérieure
27 mai 1877.
Ne croirait-on pas entendre la grande
contemplative davila, qui, elle aussi, ne
dédaignait pas de demander au rythme et
à la poésie de traduire l'amour qui embrasait
son cœur?
«C'était hier, écrit-elle, la fête du Nom de
Jésus et nous eûmes une grande réjouissance
au couvent. Je ne sais comment reconnaître
vos bontés, à moins que vous ne vouliez
accepter en échange ces couplets que j'ai
faits pour divertir nos SIcurs, avec qui j'ai
passé la récréation du soir. Ils n'ont ni
pied ni tête, mais on ne laisse pas de les
chanter.
En voici d'autres que je fis un jour que
j'étais absorbée en oraison. Il me semble,
à mesure que je les composais, qu'une
douce paix envahissait mon âme..
Suit ce chant bien connu:
Vous triomphez, ô Beauté sans seconde,
Pour vous, j'éprouve un tourment enchanteur.
Entre ces couplets et ceux que nous
avons cités de la Mère Marie de Jésus, la
parenté est manifeste. Il nous semble im-
possible de ne pas en être frappé.
XII.
(Traduit de l'italien)
APPENDICE
SUR L'ESPRIT PARTICULIER
;
«revêt depuis un siècle et demi, un caractère spécial
«qui doit inspirer les réflexions les plus graves
«n'est plus comme autrefois une attaque partielle
ce
contre quelque point du dogme et de la morale
«catholique, une erreur qui, après les plus funestes
«agitations, était comme forcée de se cantonner sur
-certains points, ne pouvant s'emparer selon ses
«souhaits d'une société dont les grandes assises
«n'avaient point encore été désorganisées dans
;
leurs bases; ou une révolte accidentelle et locale
«contre quelque prince de nos jours c'est un vaste
«mouvement d'ensemble contraire à tous les dog-
«mes religieux, à tous les principes de la morale,
«et à toutes les bases de la société religieuse et
civile. Ce mal est universel, il se répand chez tous
les peuples du monde, malgré les différences de
«climat, de race, de gouvernement, enlaçant les
«intelligences dans un vaste réseau de mensonges
:
;
«se rattacher d'une façon ou de l'autre à la franc-
«maçonnerie et ce mal lui-même, c'est ce qu'on
«est convenu d'appeler avec des interprétations si
-diverses la révolution sociale et religieuse.
Et remarquez bien ici, qu'il ne s'agit pas de
politique; la politique n'est qu'un masque pour
les sectes; toutes les formes de gouvernement
«leur vont, si elles peuvent les guider et les cor-
rrompre et aller par elles à leur but infernal. Rêve
«insensé et impie! elles ont cru, assure-t-on, oubliant
l'intervention divine et les promesses faites par
Notre-Seigneur Jésus-Christ à son Eglise, qu'elles
"'pourraient arriver un jour à mettre la main sur la
Papauté, et à asseoir un des leurs sur la chaire de
Pierre, -pour rendre la révolution vraiment maî-
tresse du monde et remplacer le règne de Jésus-
.christ par le règne de Satan. Ces infâmes desseins
sont constamment déjoués par l'assistance surna-
..turelle que Dieu donne à son Eglise.
«Gouvemer les âmes pour le triomphe du mal tel
est le but des sectes secrètes. L'Eglise seule a le
;
droit et le pouvoir de les gouverner pour les mener
à Dieu Elle accomplit ici-bas le plan de Dieu; la
secte s'efforce d'accomplir le plan de Satan et de
l'homme ligués et révoltés contre Dieu.
,-Ce plan infernal qui est en réalité la doctrine
«de la Franc-Maçonnerie mise en action, met Les
;
«prétendus droits de l'homme à la place des droits
et de la loi de Dieu et par un renversement radi-
cal de l'ordre pose l'homme comme sa fin à lui-
-même. C'est la déification impie et satanique de
«l'humanité, ou l'homme mis sacrilègement à la
;
"place de Dieu. L'idée religieuse elle-même doit
«disparaître tout devient humain, c'est-à-dire
indépendant de la loi divine et de toute fin suma-
turelle, l'organisation, le pouvoir, les moyens et
;
«le but.(*) La raison révoltée et la fausse science
,remplacent la foi et la vérité et l'idée impropre-
ment appelée laïque et qu'il faudrait appeler sata-
nique est substituée à l'idée religieuse.
-La secte secrète attaque, poursuit et veut
"anéantir à la fin la religion, la morale, l'autorité,
«la famille, la propriété, l'éducation chrétienne,
"tout gouvernement honnête, la vraie liberté et la
«Papauté, qu'elle regarde comme le centre et la
garantie de toutes ces grandes choses qui consti-
«tuent la société et sur lesquelles elle repose
«comme sur sa base. Elle veut tout détruire pour
en arriver à ce qu'elle appelle l'état de nature,
c'est-à-dire véritablement à l'anarchie, à la sauva-
gerie et à la barbarie; plus de culte, que l'adoration
de soi-même, plus de devoirs qu'un égoïsme
effréné, et la satisfaction par tous les moyens des
"instincts les plus monstrueux.
Elle fait entrer ses adeptes dans les conseils
'des nations, pour y combattre, par des meneau
secrètes et habiles, ce qui est contraire à ses fins:
elle monte quand elle peut, au faîte du pouvoir
social, pour réaliser par des lois impies le but
épouvantable qu'elle poursuit et qu'elle ne cache
C) Ps.15.
Les outrages adressés à Jésus-Christ soit direc-
tement, soit dans la personne de son Vicaire se
renouvellent à chaque instant, se dit-elle. il faut
donc que la prière et les immolations soient
incessantes.
En un mot elle veut agrandir l'horizon de la
Garde d'Honneur, elle veut que le but en soit per-
fectionné, rendu universel, elle aspire à une Garde
d'Honneur plus intime, et qui suive de très près le
divin Roi. «Aimer et souffrir jusqu'aux dernières
limites de l'amour et de la souffrance, Jésus est là,
force et modèle. A ce prix Il régnera, Il se formera
des épouses selon son Cœur immolé. 0 Jésus
hâtez votre Œuvre. Des âmes, des âmes, s'écrie
l'intrépide fondatrice s'adressant à son Bien-Aimé.
Je n'en ai point assez pour votre gloire telle que
je la rêve. Donnez-les-moi nombreuses, grandes,
généreifses, sublimes! Des âmes médiocres qu'en
reniez-vous au Calvaire et à l'autel? Souffrir, mou-
rir, qu'importe, pourvu que vous régniez Mon
cœur est fou de votre pur amour et de votre
gloire, et il veut votre règne à tout prix.
Mais pour atteindre ce but élevé, sublime, il faut
employer un moyen qui lui soit proportionné en
sublimité et en hauteur. Et la servante de Dieu
donnant plus de consistance à son dessein, révèle
un sens pratique surprenant: 'ADer directement
à Jésus pour le consoler et le dédommager. Son-
ger à ses douleurs intimes, à sa gloire, à ses inté-
•rêts avant tout et par-dessus tout S'occuper de
Lui. En un mot. Lui ! ! Lui Ce mot dit tout. je
voudrais en incendier les cœurs. Mon salut,
-notre salut il faut le désirer, c'est vrai, mais il
faut s'en fier à sa tendresse. Mais sa gloire, son
règne, ses intérêts à Lui, c'est notre affaire. Et ce
•mot de Notre-Seigneur à une de ses âmes bien
aimées me ravit: Occupe-toi de mes intérêts, je
prendrai soin des tiens! Quelle grande chose
«qu'un cœur qui ne cesserait d'offrir Jésusetd'être
«immolé avec Lui par la fidélité incessante à tous
les petits sacrifices inspirés par la grâce.a
Offrir Jésus-Hostie, être immolée avec Lui voilà
les deux pôles de sa pensée, elle s'y tient avec la
fixité de l'amour, son âme s'est pour ainsi dire atta-
chée à l'autel où Jésus s'immole, elle ne s'en déta-
chera plus.
La pensée de l'immolation implique nécessaire-
ment celle du sacerdoce. Les Pretres sont les
ministres de l'autel, les vrais Sacrificateurs du Très-
Haut, les plus intimes confidents du divin Roi
Jésus. Il les admet à une intimité quotidienne, réelle,
ineffable et de là les envoie évangéliser les âmes
par le ministère sublime de la parole et l'admims-
tration des sacrements. Par le ministère ordinaire
et permanent des Prêtres, le monde est constam-
ment témoin de l'action sanctifiante de la grâce
dans I'oeuvre de la restauration et de la diffusion
du règne de Dieu.
L'importance exceptionneUe de cette action ne
pouvait pas être indifférente à l'intelligence éclairée
de la Mere Marie de Jésus. Elle jugeait nécessaire
pour l'accomplissement de son œuvre de connaître
a fond l'esprit sacerdotal, de le reproduire en elle-
même et dans son Institut
I
{*) (Mr.II,9.
par la grâce participant mystiquement à ses fonctions
augustes de Victime et de Prêtre.
Jésus s'est choisi des sacrificateurs véritables,
consacrés par son Eglise, représentants visibles et
autorises de son Sacerdoce éternel. Ils sont les
ministres de la nouvelle alliance. Mais nous sommes
tous membres vivants de l'Eglise et nous participons
mystiquement à leur ministere sacré. Jésus est et
restera toujours l'unique, le vrai Prêtre de son
holocauste; mais II vit en ses ministres qu'il fait
réellement participants de son sacerdoce: ainsi les
fidèles unis à Jésus et aux Prêtres, participent en
quelque sorte à la dignité sacerdotale.
A la Sainte Messe nous ne faisons qu'un avec le
célébrant, comme le célébrant ne fait qu'un avec
Jésus-Christ et le Ministre et les fidèles sont incor-
porés à Jésus, le Prêtre Eternel, dans une union
admirable.
La nouvelle fondatrice nourrie de ces sentiments,
réussit à donner une empreinte précise, régulière
et durable aux âmes choisies appelées avec elle
à participer en esprit au sacerdoce d'une manière
spéciale.
Voici avec quelle élévation de sentiments elle
décrit cet ineffable ministère: «La vie de l'àme-
prêtre se résume tout entière dans ces deux mots
«de perpétuelle communion, de perpétuelle offran-
de.vSans cesse elle reçoit Jésus-Christ, sans cesse
elle le rend à l'adorable Trinité; elle le donne et
!
se donne encore avec Lui pour le recevoir encore.
*0 royal sacerdoce de tous les chrétiens 0 minis-
tère sacré des âmes de l'Institut futur! Je n'en ai
-pas même saisi uue ombre, et encore il m'est
'impossible d'exprimer ce que j'en ai saisi. Mon
.Dieu comment peut-on descendre de cette mon-
tagne sainte, où se passent de telles merveilles,
pour s'occuper encore de néants passagers, de
futiles riens?
«Cornment peut-on s'approcher encore de quel-
que créature, si ce n'est pour lui dire et lui ensei-
gner ce secret d'amour Un ordre animé de cet
esprit poussé au degré sublime que Dieu veut lui
donner, il n'yen a point encore Pourquoi donc
les hommes n'élèvent-ils pas vers le ciel, par une
oblation continuelle et tdut intérieure, cette hostie
infinie d'amour, de louange, d'action de grâces,
de réparation, d'impétration?»
Si le vœu ardent et grandiose de la servante de
Dieu n'est pas connu, et, encore moins apprécié
d'un grand nombre d'âmes, nous sommes heureux
rieurs et réels;
Le secours c'est le fruit de leurs sacrifices inté-
l'intercession, la prière incessante
qu'au pied de l'autel elles élèvent sans cesse pour
eux vers Jésus-Christ, Roi et Prêtre Eternel, leur
ce qui touche au culte :
exemple consiste dans leur suave délicatesse pour
l'office divin, les douces
mélodies liturgiques, la délicatesse et l'amour avec
lesquels elles entourent le trône Eucharistique
faisant de leurs Eglises autant de petits paradis.
Ali! si tous les Prêtres pouvaient, eux qui sont
revêtus du caractère sacré, s'inspirer de cette
pureté du culte liturgique pour mieux attirer les
-fidèles à nos augustes et solennelles cérémonies, et
réveiller dans les cœurs les plus profonds senti-
ments de foi, d'ainour envers Jésus-Christ, la vie de
nos âmes.
Le Souverain Pontife, le très aimé Pie X. pensait
certainement à la famille religieuse de la Mère
Marie de Jésus et à l'esprit particulier qui la carac-
térise lorsque dans son admirable discours au
Clergé, du 4 août 1908, il exprime ses sentiments de
joie et d'admiration pour cette vie d'immolation en
faveur du sacerdoce catholique: vie à laquelle
s'associent des milliers d'âmes vivant dans le
monde.
Je me fais un plaisir de reproduire ici les paroles
mêmes du Saint-Père, elles serviront de complé-
ment et de sceau à cet appendice.
..Les yeux levés au ciel nous renouvelons sou-
vent pour tout le clergé, la supplication même de
:
Jésus-Christ Père Saint, sanctifiez-les.' Nous
nous réjouissons qu'un très grand nombre de
fidèles de toute condition, se préoccupant vive-
ment de notre bien et de celui de l'Eglise, s'unis-
sent à nous dans cette prière: il ne nous est pas
moins agréable de savoir qu'il y a aussi beaucoup
d'âmes généreuses non seulement dans les cloUrest
mais encore au milieu même de la vie du siècle
qui, dans une oblation ininterrompue se présentent
en victimes saintes à Dieu dans ce but.
Que le Très-Haut agrée comme un suave parfum,
leurs prières pures et sublimes etqu'Il ne dédaigne
pas nos très humbles supplications.»(*)
K-u.-c:liulzei*NBuchdlickcici.Uiii.ch.