Cours N°3
Cours N°3
Cours N°3
Propagation et Antennes
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Chapitre 3 Rayonnement des antennes
3.1. Définition
L’antenne est l’élément final de la chaîne de fonctionnement des systèmes qui permet la
communication avec le monde extérieur, qu’elle soit en émission ou en réception.
b. Antenne de réception :
De façon inverse, la puissance rayonnée peut être captée par une antenne de
réception. Dans ce sens, l’antenne apparaît comme un capteur et un transformateur de
puissance rayonnée en puissance électromagnétique guidée. Elle joue le même rôle qu’un
télescope qui capte la lumière issue des étoiles et la transforme.
c. Réciprocité :
Dans la plupart des cas, une antenne peut être utilisée en réception ou en émission
avec les mêmes propriétés rayonnantes. On dit que son fonctionnement est réciproque. Ceci
est une conséquence du théorème de réciprocité qui sera démontré plus loin. Dans quelques
cas exceptionnels pour lesquels les antennes comportent des matériaux non linéaires ou bien
anisotropes, elles ne sont pas réciproques.
Du fait de la réciprocité des antennes, il ne sera pratiquement jamais fait de
différence entre le rayonnement en émission ou en réception. Les qualités qui seront
annoncées pour une antenne le seront dans les deux modes de fonctionnement, sans que cela
soit précisé dans la plupart des cas.
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Chapitre 3 Rayonnement des antennes
a. la polarisation
La polarisation d’une antenne est la même que celle du champ électrique E de l’onde
qu’elle émet. Elle indique donc la direction du vecteur E par rapport au sol. La polarisation
peut être rectiligne, elliptique ou circulaire.
b. Diagramme de rayonnement
Le diagramme de rayonnement d’une antenne permet de montre les variations du champ
ou de la densité de puissance dans l'espace de rayonnement de l'antenne à une distance fixe d.
Le diagramme de rayonnement permet de montre une représentation graphique en trois
dimensions d’une grandeur caractérisant le rayonnement d’une antenne.
On définit la fonction caractéristique d’une antenne par l'intensité de rayonnement
normalisée à l’unité.
c. La directivité
La directivité D d’une antenne dans une direction est le quotient de l’intensité de
rayonnement dans cette direction et de la valeur moyenne de cette intensité dans toutes les
directions.
d. Le gain
Le gain d’une antenne est le rapport de deux puissances : la puissance rayonnée par une
antenne de référence convenablement orientée et la puissance rayonnée dans le lobe principal
.
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Chapitre 3 Rayonnement des antennes
captation. Quand nous avons un émetteur de puissance 𝑃𝑒 , qui alimente une antenne isotrope
et qui émet à une distance d, la densité de puissance sera :
𝑃𝑒
𝑝𝑟 =
4𝜋𝑑 2
𝑃𝑒 𝐴𝑟
𝑃𝑟 = 𝑝𝑟 𝐴𝑟 =
4𝜋𝑑 2
Le coefficient 𝑨𝒓 est appelé aire équivalente. Elle est liée à la directivité de l’antenne par cette
formule :
𝐺𝑒 4𝜋
= 2
𝐴𝑟 𝜆
Ceci implique que :
𝐺𝑒 𝜆2
𝐴𝑟 =
4𝜋
g. Sa résistance de rayonnement𝑹𝒓
8. Sa hauteur équivalente 𝑯𝒆
30𝜋 𝐻𝑒 2
𝐴𝐷 = 𝑅𝑟
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Chapitre 3 Rayonnement des antennes
⃗ = 𝜀0 𝐸⃗ + 𝑃⃗ = 𝜀0 (1 + 𝜒)𝐸⃗ = 𝜀 𝐸⃗
𝐷
𝑃⃗ : présente le vecteur polarisation,
𝜒 : est la susceptibilité diélectrique et ε la permittivité du diélectrique.
⃗ = µ0 𝐻
𝐵 ⃗ +𝑀
⃗⃗ = µ0 (1 + 𝜒𝑚 )𝐻
⃗ = µ𝐻
⃗
⃗⃗ : Est le vecteur aimantation, χm est la susceptibilité magnétique et µ la perméabilité du
𝑀
milieu magnétique.
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Chapitre 3 Rayonnement des antennes
. ..Chacune des équations de Maxwell impose une condition de passage. Les démonstrations
sont faites sur des dimensions infinitésimales. Cela permet de considérer l’interface comme
plane et les équations obtenues, comme locales
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Chapitre 3 Rayonnement des antennes
⃗⃗
𝝏𝑩
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (𝑬
∬ 𝒓𝒐𝒕 ⃗⃗⃗⃗⃗ = − ∬
⃗ )𝒅𝑺 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝒅𝑺
𝝏𝒕
Grâce au théorème de Stokes et en plaçant la dérivée temporelle à l’extérieur de l’intégrale,
nous obtenons :
𝒅
∮ (𝑬 ⃗⃗⃗⃗ = −
⃗⃗ )𝒅𝒍 ⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗
∬𝑩 𝒅𝑺
𝒄 𝒅𝒕
En exprimant cette relation sous forme différentielle et tenant compte des ordres des
infiniment petits, on obtient :
⃗𝑬𝟏 . ⃗⃗⃗⃗ ⃗ 𝟏 . ⃗⃗⃗⃗
𝒅𝒍 + ⃗𝑬 𝒅𝒍 = 𝟎
Soit, compte tenu de la géométrie de la figure (1)
⃗𝑬𝑻𝟏 = ⃗𝑬
⃗ 𝑻𝟐
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗𝒕𝟐 − ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
b. Condition sur le champ magnétique : (𝑯 𝑯𝒕𝟏 = ⃗⃗⃗
𝑱𝒔 𝚲 𝒏𝟏𝟐 )
𝝏𝑫 ⃗⃗⃗⃗
𝒓𝒐𝒕 (⃗⃗⃗⃗
Nous intégrons l’équation ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑯) = μ⃗𝑱 + la sur la surface définie par la figure (1),
𝝏𝒕
nous obtenons :
𝝏⃗⃗⃗⃗𝑫
𝒓𝒐𝒕 (⃗⃗⃗⃗
∬ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ = ∬ ⃗𝑱 . 𝒅𝑺
𝑯). 𝒅𝑺 ⃗⃗⃗⃗⃗ + ∬ ⃗⃗⃗⃗⃗
. 𝒅𝑺
𝝏𝒕
∬ ⃗𝑱 . ⃗⃗⃗⃗⃗
𝒅𝑺 = ∬ ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ Ʌ 𝒏
𝑱𝒔 . (𝒅𝑺 ⃗⃗ 𝟏𝟐 )
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Chapitre 3 Rayonnement des antennes
∭ 𝒅𝒊𝒗(⃗⃗⃗𝑩). 𝒅𝒗 = 𝟎
∯ ⃗⃗⃗𝑩. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝒅𝑺 = 0
∭ 𝒅𝒊𝒗(⃗⃗⃗⃗𝑫). 𝒅𝒗 = ∭ 𝝆. 𝒅𝒗
∯ ⃗⃗⃗⃗𝑫. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝒅𝑺 = ∭ 𝝆. 𝒅𝒗
∭ 𝝆. 𝒅𝒗 = 𝝈𝑺 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝒅𝑺. 𝒏 ⃗ 𝟏𝟐
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Chapitre 3 Rayonnement des antennes
On déduit donc :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑫𝑵𝟐 − ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗ 𝟏𝟐
𝑫𝑵𝟏 = 𝝈𝑺 . 𝒏
2. Conditions sur une surface métallique
Plus la fréquence augmente, plus les ondes électromagnétiques pénètrent difficilement
dans les métaux qui sont de bons conducteurs, de conductivité finie 𝝈 . Elles s’atténuent sur
une distance appelée épaisseur de peau 𝜹 :
𝟐
𝜹=√
𝝎. 𝝁. 𝝈
Lorsqu’il n’existe pas de densité de charges à l’interface entre les deux matériaux, la
composante normale du vecteur déplacement est continue.
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Chapitre 3 Rayonnement des antennes
Le rotationnel d’un gradient étant toujours nul, ⃗⃗⃗B ne change pas si l’on remplace ⃗⃗⃗A par
⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (𝛗), ou 𝛗 présente une fonction scalaire quelconque. Le choix de cette
𝐀′ = ⃗⃗⃗𝐀 + 𝐠𝐫𝐚𝐝
fonction ( 𝝋 ) arbitraire.
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Chapitre 3 Rayonnement des antennes
⃗⃗⃗𝑨, n’étant défini qu’a un gradient prés, nous sommes libres de lui imposer une condition
supplémentaire. Afin de simplifier cette équation nous choisissons
𝒅𝒊𝒗⃗⃗⃗𝑨 = 0
On dit couramment que l’on choisit ainsi une jauge pour le potentiel vecteur, et la condition
une jauge 𝒅𝒊𝒗⃗⃗⃗𝑨 = 0 constitue la jauge de Coulomb. L’équation du potentiel vecteur ⃗⃗⃗𝑨 est alors
∆⃗⃗⃗𝑨 + 𝝁 ⃗𝑱 = 𝟎
rot⃗⃗⃗A , où ⃗⃗⃗A n'est défini qu'à un gradient additif près, mais nous allons être amenés
⃗⃗⃗B = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
à choisir pour ⃗⃗⃗𝑨 une jauge différente pour div(⃗⃗⃗𝑨) En effet, le champ électrique ⃗⃗⃗𝑬 , somme
des champs électrostatiques ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑬𝒔 et des champs électromoteur d’induction ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑬𝒍 ne dérive plus
d’un potentiel scalaire. Il satisfait à l’équation :
𝒓𝒐𝒕⃗⃗⃗𝑬 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑬𝒔 + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝒓𝒐𝒕(⃗⃗⃗⃗⃗ 𝒓𝒐𝒕(⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑬𝒍 ) = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑬𝒍 )
∂⃗⃗⃗𝑩 ∂⃗⃗⃗𝑨
=− = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝒓𝒐𝒕 (− )
∂t ∂t
∂⃗⃗⃗𝑩 ∂⃗⃗⃗𝑨
=− = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝒓𝒐𝒕 (− )
∂t ∂t
𝛛⃗⃗⃗𝑨
= −⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝒓𝒐𝒕 (− )
𝛛𝐭
𝛛𝑨 ⃗⃗⃗
𝒓𝒐𝒕 (⃗⃗⃗𝑬 − 𝛛𝐭 ) = 0
Ce qui implique que ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
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Chapitre 3 Rayonnement des antennes
Où, V n'est pas défini de manière unique puisque un gradient n'est défini qu'à une constante
additive près et puisque le potentiel vecteur n'est défini qu'au gradient d'une fonction
quelconque près. C'est-à-dire que ⃗⃗⃗𝑩 reste inchangé si l’on remplace ⃗⃗⃗⃗
𝑨′ = ⃗⃗⃗𝑨 + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝒈𝒓𝒂𝒅 (𝝋)
𝑨 ⃗⃗⃗⃗⃗′ ⃗⃗⃗⃗⃗′
⃗⃗⃗𝑬 , devient ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (𝝋)) = − ( 𝑨 + 𝒈𝒓𝒂𝒅
𝑬′ = − ( 𝛛𝐭 + 𝒈𝒓𝒂𝒅 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ V + 𝒈𝒓𝒂𝒅
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ∂𝝋
)
𝛛𝐭 𝛛𝐭
∂𝝋
Pour que ⃗⃗⃗⃗
𝑬′ = ⃗⃗⃗𝑬 il faut remplacer ⃗⃗⃗𝑨 par ⃗⃗⃗⃗
𝑨′ et V par 𝑽′ = 𝐕 − 𝛛𝐭
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Chapitre 3 Rayonnement des antennes
Si nous profitons de la liberté qui nous est laissée dans le choix d’une jauge pour poser la
condition de Lorentz :
𝝏𝑽
𝒅𝒊𝒗(⃗⃗⃗𝑨) + 𝛆𝛍 =𝟎
𝝏𝒕
Donc, l’équation du potentiel scalaire se simplifie et s’écrit alors :
𝝏𝑽 𝛒
∆𝐕 − 𝛆𝛍 =−
𝝏𝒕 𝛆
Rayonnement du doublet électrique :
(Calcul du champ électromagnétique, Surface caractéristique, puissance rayonnée, Hauteur
équivalente, résistance de rayonnement)
Concept de sources
a) Sources ponctuelles
Problème à résoudre dans un espace D :
𝐿{𝑢(𝑥, 𝑦, 𝑧, 𝑡)} = 𝑓(𝑥, 𝑦, 𝑧, 𝑡) (1)
Ou, 𝑢(𝑥, 𝑦, 𝑧, 𝑡) est inconnue et 𝑓(𝑥, 𝑦, 𝑧, 𝑡) est connue.
L’operateur différentiel linéaire par exemple :
1 𝛛𝟐 2
𝐿 = ∇ − 2 𝟐 ; ∇ + K 2 ; ∇2
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𝑉 𝛛𝐭
On cherche la solution de l’équation :
𝐿{𝐺(𝑥, 𝑦, 𝑧, 𝑡)} = 𝛿(𝑥)𝛿(𝑦)𝛿(𝑧)𝛿(𝑡) (2)
𝐺(𝑥, 𝑦, 𝑧, 𝑡) Est appelée solution élémentaire de l’équation (2) ou la fonction de Green.
Par exemple :
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Chapitre 3 Rayonnement des antennes
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1 𝛛𝟐 𝐆𝟑
∇ 𝐺3 − − = −𝜹(𝒙)𝜹(𝒚)𝜹(𝒛)𝜹(𝒕)
𝑉2 𝛛𝐭𝟐
Solution
𝑅
1 𝑡−
𝛿 ( 𝑣)
4𝜋 𝑅
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗0 | = √(𝑥 − 𝑥 )2 + (𝑦 − 𝑦 )2 + (𝑧 − 𝑧 )2
Avec, 𝑅 = |𝑀𝑀 0 0 0
̃3 (𝑥, 𝑦, 𝑧) + K 2 𝐺
∇2 𝐺 ̃3 (𝑥, 𝑦, 𝑧) = −𝜹(𝒙)𝜹(𝒚)𝜹(𝒛)𝜹(𝒕)
Solution :
1 𝑒 −𝑗𝑘𝑅
4𝜋 𝑅
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