Bases Et Dimension Espace PDF
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On dit aussi que les vecteurs ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗ sont linéairement dépendants.
Définition de base
Une famille de est une base de si et seulement si est libre et génératrice de .
2. Bases et coordonnées
Proposition : La famille (⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗ ) est une base de si et seulement si tout vecteur
de s’écrit de manière unique comme combinaison linéaire des ⃗⃗⃗ . Autrement dit :
Démonstration :
Soit quelconque.
3. Exemples
- La base canonique de ( )
Démonstration : ( )
Les coordonnées d’un vecteur ( ) dans cette base sont simplement les
composantes de . Attention, cela ne se produit que dans cette base particulière.
-Famille libre de
Par exemple, deux vecteurs non colinéaires de forment une base du plan engendré par ces
deux vecteurs.
{⃗ ( ) } .
On a ( )
( ) ( ) ( ).
Remarque : On voit sur cet exemple élémentaire qu’une base permet de représenter les
vecteurs de manière optimale, c’est-à-dire en utilisant le minimum de paramètres. Ici, le
vecteur ( ) de est déterminé par deux coordonnées indépendantes : et , et
non trois. De la même façon, un vecteur ( ) d’un plan ( )
est déterminé par seulement deux scalaires : ses coordonnées dans la base ( ),
et pas 100 !
- Base de [ ] { }
( )
C’est la base canonique de [ ]. Cette famille est infinie mais tout polynôme de [ ] est
bien une combinaison linéaire finie d’éléments de .
- Base de [ ]
Problème : Construire des bases dans le cas des espaces vectoriels de dimension finie.
Définition : On dit qu’un espace vectoriel est de dimension finie si admet une famille
génératrice finie.
5. Propriétés clés
Les propriétés suivantes seront utilisées très souvent dans les preuves et les exercices.
Propriété 1 : Soit une famille libre de . Alors la famille { } est encore libre si
et seulement si ( ).
⇒ { } est liée.
Si alors :
car est libre par hypothèse. Il y a donc une contradiction car sont supposés
non tous nuls.
⇒ ( ).
est-elle libre ?
Si oui, c’est fini.
Sinon, il existe ⃗⃗⃗⃗ tel que {⃗⃗⃗⃗ } est encore génératrice. On continue avec .
Démonstration : Soient (⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗ ) une famille libre et (⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗ ) une
famille génératrice de . Il faut compléter en une base de . L’algorithme suivant dépend
de la propriété 1 :
A-t-on ⃗⃗⃗⃗ ( )?
Si oui, on garde .
Sinon, on remplace par {⃗⃗⃗⃗ } , libre par la prop. 1 et ⃗⃗⃗⃗ ( ).
On recommence pour tous les autres vecteurs de . À la fin, on a une nouvelle famille libre
avec ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗ ( )
Ce qui veut dire que est libre et génératrice de , c’est-à-dire est une base de .
1. Définitions
Exemples :
- On a car la base canonique de , (⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗ ), a éléments.
- Les espaces vectoriels de dimension sont les droites vectorielles. Les espaces vectoriels de
dimension sont les plans vectoriels, etc.
Intuitivement, on peut dire que la dimension d’un ev est le nombre de « paramètres libres »
dont dépend un vecteur de . Les plans vectoriels sont tous de dimension 2, quel que soit
l’espace dans lesquels ils sont plongés : ou .
Lemme clé
Soit un espace vectoriel engendré par vecteurs. Alors toute famille libre de est de
cardinal inférieur ou égal à .
Lemme clé ⇒ ( ) ( ).
Lemme clé ⇒
⇒ et finalement et ont le même nombre d’éléments.
Soient (⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗ ) une famille génératrice de et (⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗ ) une famille
libre. On va montrer que implique que est liée.
On regarde le cas engendré par vecteurs : (⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗ ) avec une famille
(⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ). On considère (⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ).
On a donc ⃗⃗⃗⃗ .
Si tous les sont nuls, alors les vecteurs ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ qui est engendré par
vecteurs. Comme ( ) , la famille liée par l’hypothèse de récurrence (i.e.
toute famille libre de E est de cardinal inférieur ou égal à ).
⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗
Sinon, il existe au moins un non nul. On suppose que c’est . On a alors ⃗⃗⃗⃗ . On
l’injecte dans les lignes suivantes du système (S). On trouve que
Les vecteurs de ( ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ) sont liés par l’hypothèse de récurrence, car
( )
2. Conséquences importantes
Théorème
Soit un espace vectoriel de dimension finie. Alors :
i) Toute famille libre de vérifie ( ) et ( ) implique que
est une base de .
ii) Toute famille génératrice de a au moins éléments. Si une famille génératrice de
a exactement éléments, alors c’est une base de .
Corollaire utile
Pour vérifier qu’une famille de est une base, il faut et il suffit que :
Dans le cas d’égalité: soit (⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗ ) une famille libre à éléments dans .
est donc génératrice (de tout ). étant génératrice de et libre, c’est une base de .
Cas d’égalité : génératrice avec éléments. D’après la propriété clé 2, est libre,
sinon on peut extraire une sous famille qui est une base de .
Démonstration i) :
- Si {⃗ }, alors la démonstration est finie.
Démonstration ii) : Soit une base de . Alors est une famille libre de avec
( ) .
Proposition :
i) On a toujours ( ) ( ).
ii) Cas d’égalité : on a ( ) ( ) si et seulement si est libre.
est donc une base de ( ) (et est donc libre) d’après un théorème précédent.
( ) ( )
{ ( ) { ( ) ( )
( ) ( ) ( ) ( )
( )
{ ( )
( ) ( )( )
- Si , la famille est libre et ( ) , ce qui implique que est une base de car
libre et à 3 éléments.
On utilise le même système avec ce qui donne . (⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗ ) est donc libre, et
finalement ( ) .
+ ( ) ( ) ( )
+
+
On cherche une fonction interpolatrice sous la forme d’un polynôme de plus bas degré
possible.
( ) ( )
Si on a { et { et .
( ) ( )
( )( )
Alors {
( )( )
⃗⃗⃗ ( )
{ pour avoir ⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗ .
⃗⃗⃗⃗ ( )
{ ( ) }.
Or, ( ) et ( ) ( ) donc ( ) .
Donc ( ) ( ) ( ) .
Démonstration du TH2 :
- est un espace vectoriel engendré par les n fonctions monômes définies comme :
.
Alors,
( )
⇒ ( ) ( ) ( ) ( ) ( )
On a donc .
Si , alors en , on obtient , en , …, en ,
. Ceci montre que est une famille libre.
( ) ( )
Un exemple célèbre : ⇒ .
solution si et seulement si .
√ √
- Si , on a deux racines complexes : et .
Théorème
- Si , les deux suites ( ) et ( ) forment une base de . Toute suite solution ( )
s’écrira sous la forme avec fixes et vérifiant les conditions
{ {
⇒ avec et déterminés.
√
⇒ .
√ √
On doit donc avoir ( ) ( ) avec { √ √
( ) ( )
√ √
On trouve ( ) ( ) (c’est un entier !)
√ √
√ √
√ donc et
√
⇒ ( ) → très vite en oscillant autour .
√
Pour n assez grand, est l’entier le plus proche de ( ) .
√
Ce nombre, connu depuis l’Antiquité, s’appelle le « nombre d’or ». Elle représentait alors
une « proportion parfaite » (voir Wikipédia pour plus d’information).
{ }
avec .
⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗ ,
G F
et deux droites vectorielles de avec { }.
On a : .
Proposition : On a { .
{⃗ }
Démonstration :
(⇒) : On suppose ⇒ . Soit .
⇒ ⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗ .
Démonstration :
Soient (⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗ ) une base de , (⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗ ) une base de .
est une famille libre, est une famille génératrice de . D’après le théorème de la base
incomplète, il existe (⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ) telle que soit une base de .
F
0 On pose ( ). On montre que .
G
⇒ .
{ {⃗ }
On a ⇔ {⃗ }
base de
{
{⃗ }
Démonstration du lemme :
Exemples :
- Dans : une droite et un plan sont en somme directe ssi {⃗ }.
- Dans : deux plans et sont en somme directe ssi {⃗ }.
Par exemple, si on note ( ) ,
(⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗ ) { } et (⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗ ) { }
sont supplémentaires dans .
Théorème de Grassmann :
Soient et deux sous espaces vectoriels de de dimension finie. Alors on a :
( ) ( )
Illustration : Si alors {⃗ }
En effet, ( ) ( ) .
Exemples :
- Deux plans vectoriels de se coupent toujours au moins suivant une droite : facile
- Deux sous-espaces de dimension 3 dans contiennent au moins un plan : moins facile à
voir , mais c’est vrai !
Démonstration géométrique :
⇒ ⃗ car ( ) {⃗ }
On a donc
⇒ ( ) et ( )
⇒ ( ) ( ).