4 Introducton Résultats Discussion Conclusion Bibliographie
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Cette procédure a vu le jour en 1658 lorsque Christophe Wren créa la première voie
d’infusion intraveineuse pratiquée alors sur les veines d’un chien à l'aide d'une plume et d’
une vessie de porc. Cette technique a ensuite évolué jusqu’au milieu du XXe siècle qui a été
l'âge d'or pour le développement des dispositifs médicaux. Suite à d’autres réalisations et
ajustements au cours de ces années, le CVP a subi de nombreuses modifications jusqu’à ce
qu’il soit devenu tel qu’il est aujourd’hui : plastifié, disponible, stérile, emballé
individuellement et plus confortable pour le patient(2). Ce dispositif médical est très utilisé.
En fait, la Société Française d’ Hygiène Hospitalière (SFHH) a estimé que le nombre de pose
de cathéters veineux périphérique par an en 2005 est de l’ordre de 25 millions en France. Ce
chiffre est probablement plus important actuellement (1).
Ajouté à cela, la pose du CVP est un acte essentiel qui est pratiqué de manière quotidienne
et courante au sein des structures hospitalières : services de médecine, chirurgie, réanimation
et plus particulièrement au service des urgences, vu le nombre important de patients affluant
et la disponibilité d’accueil sur toutes les heures de la journée. En effet, le rapport de la Cour
des Comptes de la Sécurité Sociale (3) a estimé à 10,6 millions, soit près de 1/6 de la
population générale, le nombre de patients venus se faire soigner, au moins une voire
plusieurs fois dans les services des urgences en 2012. De même, l’enquête nationale de
prévalence des infections nosocomiales publiée en 2006 (4), a affirmé que dans les
établissements de santé, près de 28% des patients étaient porteurs d’un cathéter vasculaire, et
dont près de 90 % était un CVP.
Ce nombre important de patients affluant aux services des urgences va de pair avec
l’inflation potentielle des mises en place des CVP. Ainsi, l’encombrement des urgences
associé aux problèmes posés par le patient peut potentialiser les difficultés de l’acte pour
l’infirmier lors des soins. Cette situation peut peser sur la qualité des soins et par conséquent
sur la qualité de la prise en charge des patients et de leurs accompagnants.
1/25
Dans ce cadre, une étude sur l’évaluation qualitative et quantitative de la pose des CVP
dans une structure d’urgences a été menée en France. Elle a inclue 16 infirmiers qui ont relevé
les poses de CVP réalisées sur un carnet de saisie, de façon prospective et anonyme, pendant
une période d’un mois. Les résultats ont montré que sur 344 poses de CVP, 89% ont eu lieu
en intra-hospitalier avec un taux global d'échec de 13,6 % et un taux de complications de 6,6
% (5).
Etant donné que, comme pour tout autre acte de secours, la rapidité de la mise en place du
CVP est hautement exigée et requise, et ce, afin de commencer le plus précocement possible
la prise en charge thérapeutique des patients. Cette rapidité doit toujours être associée à la
perfection du geste, pour éviter tout échec ou toute complication. Cette complémentarité
dépend de l’expérience de l’opérateur pratiquant le CVP (6).
Dans la pratique, certaines des recommandations émises par les sociétés savantes sur la
mise en place des CVP ainsi que les règles de prévention des complications s’avèrent parfois
difficilement applicables en situation d’urgence. A la gravité de la situation s’ajoute le
manque des moyens matériels par rapport au flux de patients. C’est pour ces raisons que le
personnel infirmier doit résister et essayer de faire de son mieux car certaines complications
peuvent mettre en jeu le pronostic vital des patients.
Indépendamment du fait que les complications liées aux CVP sont moins fréquentes et
moins graves par rapport à celles liées aux cathéters veineux centraux (CVC) (7), le
cathétérisme veineux périphérique n’est pas dénué de risque. En effet, les patients peuvent
être exposés à différentes complications d’ordre mécaniques ou infectieuses, survenant à court
et à long terme et de sévérité variable. Parmi les complications liées au CVP, la plus fréquente
est la phlébite (9). Ainsi, la revue de la littérature sur les complications liées au CVP, montre
2/25
une prévalence moyenne de 25% à 35% pour la phlébite (10), de 5% pour les infections liées
aux CVP (11) et de 5,5% pour les bactériémies sur cathéter (12).
C’est pour cette raison que nous avons choisi de mener cette étude, afin de décrire le degré
de respect des mesures d’hygiène, d’asepsie et de prévention des complications chez les
infirmiers manipulant le cathétérisme veineux périphérique ainsi que les difficultés
rencontrées lors de l’acte et l’incidence des éventuelles complications comme indicateurs de
qualité des soins infirmiers. Ainsi, notre projet de fin d'études, vise à tenter de trouver une
réponse à la question de recherche suivante :
3/25
Matériels et méthodes
Le cathétérisme veineux périphérique est un geste courant et essentiel dans les services des
urgences. Et comme il peut être la solution de nombreuses situations, il peut également, aussi,
se transformer à une source à d’autres problèmes de santé et de complications. Cela est dû au
manque de connaissances, d’expériences et du respect des recommandations de la
manipulation du CVP. C’est pour cette raison que nous avons choisi de mener cette étude :
1. Le but de l’étude :
Notre étude consiste à évaluer la qualité de la mise en place du CVP, par les professionnels
de santé, au service des urgences du CHU Rabta, chez les patients âgés de plus de 14 ans,
hospitalisés ou non, et nécessitant un CVP.
2. Le type de l’étude :
Afin de répondre à notre question de recherche, nous avons mené une étude descriptive,
observationnelle, transversale et quantitative.
3. La population à l’étude
Notre population se compose de 2 groupes :
3.1. Les patients consultant au service des urgences du CHU la Rabta, pendant la période
du 02 au 22 avril 2018, et que nous avons choisis selon les critères suivants:
Les critères d’inclusion :
- Tout patient nécessitant un CVP.
- Tout patient âgé de plus de 14 ans.
- Tout patient consultant à la SAUV du service et non hospitalisé ou hospitalisé pour
une période ≥ 4 jours (96 heures).
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Les critères d’exclusion :
- Tout patient qui a refusé la réalisation du cathétérisme veineux périphérique.
- Tout patient qui a arraché son CVP.
- Tout patient ayant bénéficié d’un CVC pour impossibilité de mise en place d’un CVP.
- Tout patient qui a été hospitalisé pour une période < 4 jours (96 heures).
3.2. Les infirmiers et les stagiaires en sciences infirmières qui ont manipulé le CVP.
7. L’aspect éthique :
Nous avons obtenu l’accord du comité de recherche concernant le choix de sujet. Ainsi que
l’autorisation du chef service pour accéder aux différentes unités de soins et contacter les
patients. De même l’anonymat et la confidentialité des informations apportées ont été respectés.
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Résultats
Dans ce sens, 67 patients portant des CVP ont été observés. De même, on a également
observé les personnels de santé lors de la manipulation des CVP pour ces patients.
Les résultats des observations seront présentés en 2 parties complémentaires: la 1ére partie
sera réservée aux données collectées auprès des patients et la 2éme partie à celles collectées
lors de l’observation du personnel soignant durant la pratique de l’acte.
1. L’âge :
La plupart des patients ont un âge compris entre 50 et 89 ans (68%). La moyenne d’âge est
de 58 ans (±16) avec un minimum de 18 ans et un maximum de 88 ans.
68%
18%
14%
6/25
2. Le genre :
Notre population se caractérise par une légère prédominance féminine avec une sex-ratio
de 0.76.
homme
43% femme
57%
51%
49%
7/25
4. Les difficultés liées aux patients lors de la mise en place du CVP:
L’état d’agitation (22%), l’obésité (18%) et la phobie de la ponction (18%) représentent les
trois principales difficultés rencontrées chez les patients et pouvant entraver la mise en place
des CVP par l’infirmier.
Présence de FAV 0%
ACR 0%
Hyperpigmentation de la peau 2%
Tatouage 2%
Obésité 18%
5. Les complications :
5.1.La fréquence de complications :
Nous avons observé que plus de la moitié des patients (56%) présentaient une ou plusieurs
complications suite à la mise en place du CVP.
56% 44%
8/25
5.2.Les différents types de complications rencontrées :
Parmi les complications, l’hématome était la complication la plus fréquente (27%) dans
notre série. Les autres complications rencontrées étaient l’éclatement de la veine (9%), la
veinite (8%), la perfusion extraveineuse (6%) et l’infiltration de la voie (6%).
27%
9%
8%
6% 6%
Figure 6 : Types des complications observées chez les patients suite à la pose du CVP.
39%
82%
61%
18%
9/25
Partie 2 : Observation du personnel lors de la manipulation du CVP :
1. Le grade de l’opérateur :
Au cours de notre étude, deux tiers (67%) des mises en place du CVP ont été réalisées par
les infirmiers du service et un tiers (33%) par les stagiaires en sciences infirmières.
33%
67%
7%
36%
57%
succès dès la 1 ère fois succès dès la 2 ème fois succès dès la 3 ème fois
10/25
3. L’influence de l’expérience de l’opérateur sur la qualité de l’acte :
Au cours de notre étude nous avons remarqué que les infirmiers du service ont plus de
compétence en matière de mise en place du CVP que les stagiaires. En fait, 64% des
infirmiers ont réalisé cet acte dés la 1ère fois contre seulement 41% des stagiaires.
stagiaire en
9% sciences infirmiéres
succès dès la 3 ème fois
6% personnel infirmier
50%
succès dès la 2 ème fois
30%
41%
Succès dès la 1 ère fois
64%
40%
25%
15%
3%
Lavage simple des Mettre des gants Désinfection de la peau Faire un pansement
mains / friction avec propres et à usage recouvrant le site
une solution hydro- unique d'insertion du CVP
alcoolique
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5. La traçabilité de la date de la pose du CVP :
La totalité des enquêtés, sans exception, n’ont pas notifié la date de la mise en place du
CVP.
12/25
Discussion
La pose d’un CVP aux urgences est courante et essentielle. Afin d’évaluer la qualité de cet
acte réalisé par les professionnels de la santé, nous avons mené une étude descriptive,
transversale et observationnelle, au service des urgences du CHU la Rabta visant à décrire :
- les difficultés rencontrées et l’incidence des éventuelles complications chez les patients.
- le degré de respect des mesures d’hygiène, d’asepsie et de prévention des complications
par les infirmiers manipulant le CVP.
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La phobie des aiguilles (ou de la ponction) est courante. Les chercheurs Martin Antony et
Mark Watling en 2006 estiment que « quelques 30 millions d'entre nous ont une peur
importante des médecins, des dentistes, des procédures médicales, du sang, des aiguilles….»
(18). Concernant notre étude, on a noté que 18% des patients souffraient de cette phobie.
Ceci peut s’expliquer par le contexte dans lequel est réalisée la ponction, pouvant facilement
exacerber cette phobie aux urgences. Les procédures des interventions infirmières deviennent
alors très délicates surtout lorsqu’il s’agit d’une difficulté d’ordre psychologique et
comportemental souvent difficiles à maitriser. Les manifestations cliniques de cette phobie
des aiguilles sont variables d’un patient à l’autre. En effet, on peut observer des
comportements de fuite, de lutte et la personne peut parfois perdre le contrôle d’elle- même
ou de son corps. De plus, il existe des manifestations plus générales, comme : l’irritabilité, les
pleurs, les tressaillements et l’agressivité (19). C’est pour cette raison qu’il est essentiel de
prendre en considération le coté psychologique pour contourner cette difficulté, en rassurant
le patient notamment sur la durée et l’intensité de la douleur. On peut lui dire par exemple:
« La douleur sera de courte durée et tout à fait supportable ». Aussi il faut insister sur la
nécessité de l’acte pour amener le patient à coopérer. Dans ce sens, Ann Jacobson et Elisabeth
Winslow ont signalé en 2005 aux Etat Unis que parmi les techniques les plus souvent
mentionnées par les infirmières pour faciliter la réalisation du geste, mettre le patient à l'aise
et dans une position confortable s’avère être efficace (20).
Dans notre étude, nous avons identifié un autre facteur de difficulté à l’origine de troubles
du comportement. Il s’agit de l’état d’agitation. Ce facteur était particulièrement fréquent dans
notre travail. En effet, selon nos résultats, il était retrouvé dans 22% des cas. Nous expliquons
la fréquence de ce facteur par la pathologie urgente présentée par le patient qui pouvait être
d’ordre neurologique comme les accidents vasculaires cérébraux ou l’état de mal convulsif,
d’ordre infectieux comme les méningo-encéphalites ou encore métabolique comme l’
hypoglycémie et les causes toxiques. Un état d’agitation aux urgences peut aussi être en
relation avec un traumatisme crânien grave mais nous n’avons pas observé dans notre travail
les procédures de cathétérisme veineux périphérique menées en traumatologie.
Il arrive aussi que des patients présentent des contre-indications à la mise en place d’un
CVP comme des lésions cutanées ou une fistule artèrio-veineuse (21). Celles-ci limitent le
choix du site de ponction à un seul membre ou à une zone bien déterminée pouvant être
source de difficulté. Dans notre étude, elles étaient peut fréquentes.
14/25
D’autres facteurs peu fréquents pouvant aussi entraver le cathétérisme veineux
périphérique ont été observés. Il s’agit notamment de l’hyperpigmentation de la peau et de la
présence de tatouage, rendant souvent les veines invisibles. Ils étaient présents chez 2% de
nos patients.
Complications:
Suite à la mise en place du CVP, les patients peuvent être exposés à différentes
complications. Au service des urgences du CHU la Rabta, notre étude a montré que parmi les
67 patients (hospitalisés ou non), 56% ont eu des complications. Ce taux est considérable par
rapport à celui d’une autre étude où il était de 6,6% (5). Les différences observées peuvent
s’expliquer par la différence des critères d’inclusion et de méthodologie. Dans notre étude, la
complication la plus fréquente était l’hématome, observée chez 27% des cas. Cette dernière se
définit par une collection sanguine dans les tissus sous-cutanés autour du point de ponction
qui peut être causée par une transfixion de la veine ou une fuite depuis le point de ponction
(22). La fréquence de cette complication peut s’expliquer par la fréquence des patients sous
anti-agrégants plaquettaires et/ou anticoagulants, ce qui majore le risque hémorragique.
D’autre part, différents troubles de l’hémostase peuvent se voir aux urgences et motiver les
patients à consulter lorsqu’ils sont symptomatiques (23).
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-L’infiltration de la veine: elle se caractérise par l’apparition d’un œdème en regard du CVP
sans signes inflammatoires locaux faisant suite à l’obstruction d’une veine. C’est pour cette
raison qu’il faut toujours vérifier la perméabilité de la voie avant toute injection intraveineuse
(22, 24).
Notre étude a montré que ces deux dernières complications existent mais avec une faible
fréquence (6%).
Etant donnée les durées de séjour pouvant être relativement courtes aux urgences, notre
étude s’est limitée à l’observation des complications survenant à court terme. Il faut savoir
que d’autres complications peuvent apparaître à long terme, plus graves et pouvant mettre en
jeu le pronostic vital du patient. Ces complications sont essentiellement représentées par la
thrombophlébite et l’infection systémique liée au CVP.
Elles ont fait l’objet d’une étude multicentrique Française portant sur les CVP et le risque
d’infections acquises (2015, J.Messika). Celle-ci rapporte une incidence allant de 5 à 42%
pour la survenue d’une thrombophlébite suite à l’insertion d’un CVP (25). D’autre part,
concernant les infections liées aux cathéters, une analyse a été réalisée par le CCLIN Paris
Nord et a estimé à 0.67 %, la prévalence des infections liées aux cathéters chez les patients
porteurs de CVP (26). De même, le programme de surveillance des bactériémies
nosocomiales en France en 2002, comportait 268 établissements participants, dont les
résultats fournis par les RAISIN rapportaient 6 269 bactériémies nosocomiales et 580
bactériémies iatrogènes ambulatoires, dont respectivement 4,8% et 4,3% étaient liées aux
CVP courts (27). Donc, ces complications ne sont pas négligeables et sont à connaître et à
prendre en considération lors de toute réalisation de l’acte.
16/25
2ème partie : Observation des opérateurs :
17/25
Plusieurs études convergent vers ces résultats, y compris, l’étude prospective
monocentrique menée en préhospitalier entre 2002 et 2003 en France qui a montré que la mise
en place d’un pansement occlusif était réalisée dans 99 % des cas alors que le lavage
antiseptique des mains et le port de gants ne sont respectés que dans 56 % et 21 % des cas,
respectivement. Par ailleurs, dans cette étude, la désinfection du site par une solution iodée
n’était réalisée que dans 4 % des cas, quant au port de charlotte, masque et au lavage du site
de ponction à l’eau savonneuse, ceux-ci n’ont jamais été respectés (8).
Selon un audit des CVP élaboré par le GREPHH, où la désinfection du site de ponction était
pratiquée dans la totalité des cas par différentes procédures : la procédure en 4 temps était
adoptée dans 46% des poses et les autres procédures utilisées dans 54%; le pansement stérile a
été posé dans plus de 90% des cas et pour l’hygiène des mains et le port des gants, ils ont été
faits respectivement dans 96% et 63% des cas (30).
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Les limites de l’étude :
Concernant les limites de notre étude, la période relativement courte sur laquelle elle a été
menée et son caractère monocentrique ne nous permettent pas d’extrapoler les résultats
obtenus à d’autre services.
D’autre part, l’inclusion des stagiaires infirmiers qui étaient relativement nombreux dans
notre série a largement influé sur les résultats, rendant notre échantillon d’étude peu
représentatif de la réalité des soins aux urgences.
Enfin, nous n’avons pas inclus les patients hospitalisés pendant moins de quatre jours, ce
qui a pu constituer aussi un biais de sélection.
19/25
Recommandations
Au vu des résultats de notre recherche ainsi que des suggestions des infirmiers en fonction
des insuffisances constatées lors de notre étude, nous proposons ces recommandations afin de
contribuer à l’amélioration de la qualité de la mise en place du CVP au service des urgences.
Respect des bonnes pratiques d’antisepsie lors de la pose et de la manipulation des CVP,
tubulures et robinets.
Fournir le matériel nécessaire pour une meilleure qualité des soins, notamment la
prévention des complications.
Evaluation du maintien du cathétérisme :
Traçabilité de la date de pose du CVP notifiée dans le dossier du patient avec
ablation du cathéter dans une période inférieure ou égale à 4 jours.
Traçabilité des éléments de la surveillance clinique quotidienne: signes locaux (site
d’insertion) et généraux, mentionnés dans le dossier du patient.
Existence et accessibilité d’un protocole écrit et conforme aux dernières
recommandations nationales sur la pose et l’entretien d’un CVP.
Renforcer l’effectif infirmier aux urgences pour mieux répartir la charge de travail et
prévenir l’épuisement professionnel.
Programmer des séances de formation continue et des séminaires pour le personnel
soignant afin d’actualiser leurs connaissances théoriques et pratiques sur l’exécution du
geste selon les normes des fiches techniques les plus récentes.
Procéder à une évaluation périodique des pratiques des professionnels.
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Conclusion et perspectives
Le cathétérisme veineux périphérique est un acte courant et essentiel au sein des structures
hospitalières, réalisé par l’infirmier selon des règles bien déterminées.
Aux urgences, plusieurs situations dépendent d’un accès veineux périphérique, afin de
commencer le plus précocement possible la prise en charge thérapeutique des patients. Cette
rapidité extrêmement requise, de part aussi l’afflux des patients, repose sur l’expérience de
l’infirmier notamment dans sa capacité à gérer l’urgence avec toutes les difficultés qu’elle
implique.
D’autre part, la rapidité du geste ne doit pas non plus se concevoir au détriment des règles
d’hygiène et d’asepsie élémentaires de mise en place et de manipulation du CVP, au risque
d’avoir des conséquences sur la santé des patients.
Nous avons mené une étude descriptive et observationnelle au sein du service des urgences
du CHU La Rabta visant à évaluer la qualité de la mise en place des CVP aux urgences.
Selon les résultats de notre étude, la mise en place d’un CVP était réalisée dès la première
tentative pour 57% des cas avec un succès plus important chez les infirmiers titulaires que
chez les stagiaires (64% vs 41%). Les difficultés les plus fréquentes étaient l’état d’agitation
(22%), la phobie de la ponction (18%) et l’obésité (18%) des patients. Les règles d’hygiène et
de prévention élémentaires ont été respectées dans85% des cas pour la désinfection de la peau
du malade avant le geste et dans 97% des cas pour la couverture du site d’insertion. D’autres
mesures étaient moins bien respectées tels que le lavage des mains pratiqué dans 40% des cas
et le port des gants à usage unique dans 25% des cas. Des complications locales ont été
observées dans 56% des cas tels que les hématomes (27%), l’éclatement de la veine (9%),
l’infiltration de la veine (6%) et la perfusion extra-veineuse (6%). Une veinite était observée
dans 8% des cas.
Ainsi, une complémentarité entre rapidité et efficacité de la pose d’un CVP relève du
possible, malgré les difficultés rencontrées aux urgences. Par ailleurs, d’autres facteurs
logistiques doivent être considérés car pouvant affecter le bon déroulement des soins. Il s’agit
essentiellement de la structure du service, la disponibilité du matériel, le manque de personnel
par rapport aux malades et la charge de travail conséquente.
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Afin d’améliorer la qualité des soins infirmiers, en l’occurrence pour la mise en place d’un
CVP, une meilleure répartition des cas d’urgences entre les différents hôpitaux, ainsi que
l’amélioration des conditions matérielles et structurelles sont nécessaires afin de réduire la
charge de travail et de fournir un climat confortable aux infirmiers pour qu’ils mènent leur
travail de façon noble et dans les règles d’art.
22/25
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